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Triple répétition du Voyage à Annot – Triple send of Le Voyage in Annot

31 mai 2021 à 13:10

Trois ascensions en deux jours de la voie de trad réputée être la plus difficile de France, “Le Voyage”, voici ce qui vient de se passer la semaine dernière à Annot ! Ouverte par James Pearson en 2017 dans le mur de la chambre du Roi, “Le Voyage” remonte un mur fissuré et déversant en grès des plus esthétiques sur près de 40 mètres (proposé en cotation anglaise E10 7a). Les protections sont plutôt bonnes (on appréciera tout de même l’engagement final dans le crux) mais la difficulté soutenue, autour du 8b+. Cette semaine ce sont 2 des meilleurs spécialistes mondiaux de la discipline Babsi Zangerl et Jacopo Larcher, accompagnés du belge Siebe Vanhee, qui ont réussi à répéter l’affaire. Jacopo répond à quelques questions.

– Comment as-tu eu l’idée d’essayer “Le voyage” ?
Honnêtement, dès que j’ai vu les photos de l’ascension de James et que j’ai lu ses commentaires sur l’itinéraire. Cela avait l’air si beau et il a dit que c’était probablement sa plus belle première ascension ; connaissant le nombre d’itinéraires qu’il a établi et tous les endroits où il est allé, j’étais sûr que l’itinéraire était un bijou !
Les dernières années ont été en quelque sorte trop chargées et nous n’avions pas trouvé le temps de faire un voyage à Annot jusqu’à la semaine dernière. Le plan était de s’y rendre en avril, mais en raison des différents confinements, nous ne pouvions pas y arriver. De plus, ce voyage était assez spontané, car je devais aller en Norvège avec Siebe, mais nous avons dû annuler le voyage à la dernière minute à cause des restrictions sanitaires. Nous ne pouvons pas nous plaindre du changement de plan!
J’avais entendu parler d’Annot et de ses grès, mais nous avons été positivement surpris et émerveillés par la beauté de l’endroit et de son rocher quand nous nous y sommes finalement rendus. Je suis sûr que ce ne sera pas notre dernier voyage là-bas ! Je pense qu’il y a encore un gros potentiel pour de nouvelles ascensions et que l’endroit est tout simplement incroyable.

– Peux-tu décrire la voie ?
L’itinéraire est très long, je pense environ 40 mètres. La ligne est évidente et c’est probablement la seule option pour gravir cette impressionnante face, ce qui rend l’itinéraire encore plus spécial pour moi. Cela commence par une fissure en 7a qui se termine dans une petite grotte, où il y a un repos sans les mains (on peut même s’allonger !). Quelques mouvements de plus amènent à cette grosse rampe fissurée, qu’il faut gravir en engageant un peu pour atteindre quelques bonnes prises dans la partie la plus blanche du mur (je pense à chaque fois en y arrivant que c’est un miracle qu’elles soient là, merci Mère Nature !). Les mouvements jusqu’à cet endroit ne sont pas trop durs, mais l’escalade est un peu bizarre.
À cet endroit il faut placer des petites protections, avant de partir à gauche là où la fissure recommence. Certains mouvements athlétiques sur des meilleurs prises amènent à un petit repos ou on peut placer une bonne protection. Le crux commence là et après quelques mouvements d’épaule durs / étranges, on arrive en haut de la fissure. L’équipement est très bon, mais on n’a pas vraiment envie de placer trop de protections car cela coûterait trop d’énergie. Cette section est un peu engagée, mais le mur est raide et le matériel est bon.
Après un bon repos, on grimpe une section plus facile sur des écailles fragiles, jusqu’à atteindre la fissure évasée finale. Cette dernière section n’est pas si difficile, mais il est facile de faire des erreurs et c’est assez sollicitant dans la conti ! Vous ne voulez vraiment pas y tomber !

Le Voyage
Photo: Coll. Vanhee

Dans l’ensemble, l’itinéraire est assez sûr, même on peut se prendre prendre de très gros plombs à certains endroits ! Personnellement, je pense que c’est un cadeau de Dame Nature, car il n’est pas si facile de trouver une ascension difficile qu’on peut également protéger en toute sécurité.
Ce qui ressort donc vraiment pour moi, c’est la beauté de la ligne ! Je suis totalement d’accord avec ce que James a écrit à ce sujet après sa première ascension : c’est l’une des meilleures !

– Comment avez-vous travaillé l’itinéraire et comment se sont passé vos réussites avec Babsi et Siebe ?
Nous l’avons travaillé en moulinette puis en tête. Le premier après-midi, Babsi et moi sommes descendus en rappel, on a brossé, on a checké les endroits où placer les protections et on a commencé à travailler les mouvements. Siebe est arrivé le lendemain matin et nous a rejoints.
J’ai réussi à gravir la voie à mon premier essai en moulinette, j’ai donc passé la deuxième journée à essayer de tout régler et finaliser le matériel ; même après avoir grimpé la voie en moul’ plusieurs fois, je ne me sentais pas en sécurité pour un essai en tête !
C’était très agréable de travailler la voie tous ensemble, on a pu partager les méthodes, la motivation et des doutes. Le parcours est très long, le seul inconvénient est que ça laisse moins de temps pour l’essayer, mais dans l’ensemble, nous avons passé un très bon moment !
Après une journée de repos, Siebe et moi avons réussi à gravir la voie lors de notre premier essai en tête. Malheureusement, Babsi s’est embrouillée en posant les protections et est tombée à la fin du crux, mais elle l’a réalisée direct lors de son deuxième essai en tête le lendemain !
C’était la fin parfaite pour notre court voyage. C’est toujours plus agréable quand tout le monde réussit après avoir partagé tous ces moments ensemble.

– La voie en trad la plus difficile de France ?
C’était notre première ascension trad en France… donc c’est difficile à dire… La seule chose que je puisse annoncer, c’est que « Le Voyage » est l’une des voies trad les plus cool que j’ai jamais faites. Un vrai bijou !

3 ascents of the trad line that is reckoned to be the hardest in France in 2 days, that’s what’s happened in Annot this week! Opened in 2017 by James Pearson on the chambre du Roi wall, “Le Voyage” goes up a beautiful overhanging and cracked sandstone rock face over close to 40 metres (British grading of E10 7a). Pro is rather good (still, the commitment in the final crux is not for the faint hearted) but difficulty is sustained, around 8b+. This week two of the world’s best in that field, Babsi Zangerl and Jacopo Larcher, sided by Belgian Siebe Vanhee, have managed to repeat it. Here’s Jacopo’s comment on the ascent.

-How did you get the idea to try le voyage?
Honestly, as soon as I saw the pictures of James climbing it and I read his comments about the route. It looked so good and he said it was probably his most beautiful FA; knowing the amount of routes he had climbed and all the places he had been to, I was sure the route was a gem!
The last years were somehow too busy tho and we hadn’t found the time to make a trip to Annot until last week. The plan was to go there in April, but due to the different confinements we couldn’t make it there. Also this trip was quite spontaneous, as I was supposed to go to Norway with Siebe, but we had to cancel the trip last minute because of the travel restrictions. We can’t complain about the plan change tho! 😉

I heard about Annot and its Gres, but we were positively surprised and amazed by the beauty of the place and its rock when we finally got there. I’m sure it won’t be our last trip there! I think there is still a big potential for new climbs and the place is simply amazing.

– Can you describe the style of the route?
The route is very long, I think about 40 meters. The line is very obvious and it’s probably the only option for climbing that impressive face, which makes the route even more special to me. It starts with a 7a splitter crack, which ends in a small cave, where you have a no hand rest (you can even lay down!). A few more moves get you to a big thread, form which you have to climb a fairly big run out to reach some good pockets in the blankest part of the wall (I still think it’s a miracle they are there; thanks Mother Nature!); the moves up to there aren’t too hard, but at the climbing is a little it weird.
You can place some smaller gear, before to move out left where the crack starts again. Some athletic moves on better hold lead you to a small rest and some good gear. The crux section starts there and after some hard/weird shoulder moves you reach the break at the end of the crack. The gear is very good, but you don’t want to place to much pieces as it would cost too much energy. This section gets a bit runout, but the wall is steep and the gear is good.

After a good thread you climb an easier section on a loose flake, until you reach the final flared crack. This last bit isn’t that hard, but it’s easy to make some mistakes and it’s quite pumpy! You really don’t want to fall there!

All in all the route is quite safe, even if you can take some really big whippers if you fall in certain spots! I personally think it’s a gift of Mother Nature, as isn’t that easy to find a hard trad climb, which you can also protect quite safely.

What it really stands out for me is the beauty of the line tho! I totally agree with what James wrote about it after he made the first ascent: it’s one of the very bests!

– How did you work the route and how was the send with Siebe and Babsi?
We worked in on top rope and then tried it on lead. On the first afternoon Babsi and I rapped down the route, brushed it, checked the gear and started to work the moves. Siebe arrived the next morning and joined us.
I managed to climb it first go on top rope, so I spent the second day trying to get everything dialed and finalizing the gear; even after having climbed the route on tr a couple of times, it still felt insecure tho!
It was very nice to work the route all together, as you can share betas, motivation and doubts. The route is very long, so the only down side is that you also get less time for trying it, but all in all we had a really good time!
After a rest day Siebe and I managed to climb the route on our first lead try; unluckily Babsi messed it up with the gear and fell once at the end of the crux, but she climbed it straight on her second lead try on the following day!
It was the perfect end for our short trip. It’s always nicer when everyone succeed after having shared all those moments together.

– The hardest trad route in France?
It was our first (and last) trad climb in France… so it’s hard to tell…The only thing I can say, is that “Le Voyage” is one of the coolest trad routes I’ve ever done. A real gem!

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Video: Jonathan Siegrist, Peruvian Necktie, 9b

28 mai 2021 à 07:37

Comme beaucoup de grimpeurs pros, la pandémie a fait changer les plans de Jonathan Siegrist pour des destinations plus proches, et tenter de répéter ou d’établir des voies très dures aux US. Ainsi Jonathan s’est rendu dans le désert de l’Ouest de l’Utah dans l’impressionnante Pop Tir Cave pour réaliser la seconde ascension de “Peruvian Necktie”. Cette voie très fortement déversante a été équipée et libérée en 2013 par James Litz et proposée à 9a+, mais la difficulté serait plus soutenue et Jonathan propose 9b. Si le niveau est confirmé dans le futur cela pourrait devenir la seconde proposition la plus dure en escalade sportive des US. A découvrir ci-dessous !

Like many professional climbers, the pandemic changed Jonathan Siegrist‘s plans to domestic destinations, and try to repeat or establish very hard lines in US. So Jonathan went to the desert of Western Utah in the impressive Pop Tir Cave to grab the second ascent of “Peruvian Necktie”. This very steep overhang was bolted and freed in 2013 by James Litz andgiven 9a +, but the difficulty would be more intense and Jonathan is thinking 9b. If the grade is confirmed in the future “Peruvian Necktie” could become the second hardest sportclimbing proposition in US. To discover below!

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Giuliano Cameroni répète Off the wagon sit – Giuliano Cameroni repeats Off the wagon sit

27 mai 2021 à 11:37

Un des meilleurs bloqueurs suisses Giuliano Cameroni vient de réaliser la 4ème ascension de “Off the wagon sit” 8C+ à Val Bavona. La première ascension a été faite par Raboutou, embrayé depuis par Webb et Woods. Après 6 ans de travail, Giuliano explique dans un long post sur Instagram qu’il a eu un déblocage mental et explique ce que le bloc lui a appris. A noter pour la petite histoire que pour rajouter de l’esthétisme, Giuliano est parti debout du sol en déplaçant la carriole plutôt qu’assis sur la charrette.

“Enfin! Une vraie beauté et un très long processus de 6 ans plein de hauts et de bas.
Après avoir passé un certain temps sous le même bloc, de nouveaux sentiments commencent à apparaître: d’un côté, vous êtes évidemment frustré, surtout si vous êtes très proche, mais de l’autre, il y a un sentiment plus profond de connexion avec le lieu et le rocher, et ça commence à devenir une petite histoire d’amour. Vous commencez à réaliser chaque détail du rocher et appréhender le grain et la qualité du rocher. Le jour de l’ascension, un changement soudain s’est produit: j’étais assis en dessous comme toujours quand j’ai réalisé que j’avais le choix entre m’amuser ou réessayer désespérément. Cette prise de conscience m’a mis dans un grand état de flow sans vibrations négatives et sans peur d’échouer. Juste après avoir manqué le bac final, ce qui était mon meilleur essai, au lieu de me mettre en colère, j’ai commencé à rire. Je savais que j’approchais le bloc de la bonne façon, alors je suis resté calme et heureux. L’essai suivant, je l’ai grimpé. Tout s’est connecté et je me suis retrouvé au sommet. Un grand sentiment de joie m’a envahi et je me souviens m’être demandé comment cela pouvait arriver si facilement alors que je l’avais essayé pendant si longtemps.

Ce bloc m’a montré que l’escalade peut être bien plus que d’arriver au sommet et aussi plus que le processus dans le but de réussir. L’escalade est une expression du lien profond entre nous et la nature, entre notre âme et l’immobilité du moment. C’est très similaire au yoga, c’est pourquoi le mouvement parfait se trouve dans le moment présent. Seulement ici, lorsque toutes nos énergies sont concentrées sur ce que nous faisons, nous pouvons grimper de notre mieux, nous pouvons sentir ce que notre corps peut faire et ce que le mouvement fonctionne pour lui. Dans cette dimension intemporelle, nous réalisons notre vrai potentiel, nous nous rendons compte que nous pouvons grimper plus fort que ce qui semblait possible et donc briser les frontières de nos limites. On se rend également compte que l’escalade est une forme de méditation, un moyen direct de trouver le zen, un pont entre le physique et le non-physique.”

Shawn Raboutou – Off the wagon sit first ascent

Top Swiss climber Giuliano Cameroni just claimed the 4th ascent of “Off the wagon sit” in Val Bavona. The first ascent was claimed by Shawn Raboutou, followed by Webb and Woods. In a long Instagram post, Giuliano explains that he changed his mental state the day of the send after 6 years of trying. Note, for the story, that on the day of the send Giuliano elected to move the wagon aside and start from the ground, in a quest for added purity.

Finally! A true beauty and a very long 6 years process full of ups and downs.
After spending a certain amount of time under the same bloc new feelings start to appear: on one side you’re obviously frustrated, especially if you got very close, but on the other side there’s a deeper feeling of connection to the place and the rock, and it starts to become a little love story. You start to realize every detail of the boulder and how the grains and the quality of the rock exactly are. The day of the send, a sudden change happened: I was sitting underneath as always when I realized that I had a choice between having fun or desperately trying again. This realization put me in a great state of flow free of negative vibes and fear of failing. Right after I missed the final jug, which was my highpoint, and instead of getting mad I started laughing. I knew I was approaching the boulder the right way, so I stayed calm and happy. The next try I climbed it. Everything connected and all of the sudden I was standing on the top. A great sense of joy pervaded me and I remember wondering how it could happen so effortlessly when I had tried it for so long.

This boulder showed me that climbing can be much more than getting to the top and also more than the process with the goal of sending. Climbing is an expression of the deep connection between us and nature, between our soul and the stillness of the moment. It’s very similar to Yoga, that’s why the perfect motion is found in the present moment. Only here, when all our energies are focused on what we are doing, we can climb our best, we can feel what our body can do and what move works for it. In this timeless dimension we realize our true potential, we realize that we can climb harder than what seemed possible and therefore break the boundaries of our limits. We also realize that climbing is a form of meditation, a direct way to find zen, a bridge between the physical and the non-physical.

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Escalade outdoor, quelles priorités dans nos valeurs ? -Outdoor climbing, which priorities in our values?

26 mai 2021 à 09:16

(English below)

L’été dernier, l’Access Fund publiait un article exposant 4 signaux d’alerte, signes de dégradation de l‘environnement autour des secteurs de grimpe. Un sujet important est ici abordé, souvent éludé : l’impact du grimpeur et de la fréquentation sur son environnement et, de manière plus générale, comment s’inscrit ce dernier dans son espace d’évolution. Notez qu’au Yosemite depuis ce vendredi, il faudra des permis d’accès au site pour les ascensions de plusieurs jours afin de restreindre l’affluence grandissante suite à la notoriété des lieux et ainsi de tenter de limiter la prolifération des déchets. Au-delà de la cause environnementale, la curiosité de la communauté envers l’histoire des sites naturels et des itinéraires, les acteurs et topos locaux ou autres éléments culturels représentent le ciment inhérent à la pratique de l’escalade en milieu naturel : on pourrait l’appeler « la culture falaise ».

Rabâchées depuis des années à travers différents organismes et actions, la préservation de l’environnement et la prise en compte du contexte lié à la pratique en milieu naturel ne devraient pas être une priorité de tout grimpeur porté sur l’outdoor, quelque chose inscrit dans son éducation, ses valeurs, son ADN ?
Nous constatons que les années passant, ce sujet primordial devient de plus en plus insignifiant alors qu’il devrait être une préoccupation majeure et centrale, un pré-requis à nos actions et à notre pratique. Sans nous exclure du lot, nous partageons un constat porteur d’inquiétudes.

L’escalade outdoor devenu produit de consommation, mais une consommation axée exclusivement sur du plaisir personnel.
Une publication et une image d’escalade en milieu naturel nous amènent à rêver. Les marques l’ont particulièrement bien intégré et l’utilisent abondamment dans leur communication, y compris dans des publicités de mass media. Dans le milieu de l’escalade, les pratiquants les plus doués sont endorsés et les exploits des grimpeurs pros soutenus. Le grand public dont nous faisons partie vit au rythme des réalisations de ses idoles du rocher. À notre tour de nous rendre en milieu naturel le week-end et de pratiquer, cherchant à imiter les démarches de nos champions, à rentabiliser une journée par une croix, une sortie, une course… à profiter un max à travers l’escalade, bref à consommer de la pratique souvent dans une vision très individualiste et égocentrée où seuls nos plaisirs singuliers et la satisfaction afférente priment. Il est désormais assez courant de croiser des cordées qui ne saluent pas les autres grimpeurs présents en arrivant à la falaise, qui n’ont pour connaissance des lieux que les passages qu’ils cherchent à gravir, voire qui grimpent uniquement sur les dégaines en place laissées dans les voies dures surplombantes. Quant aux problématiques inhérentes à l’espace de pratique comme l’état de l’équipement, la question de son subventionnement, la saleté ou le caractère bruyant du pied de voies, l’existence d’acteurs locaux qui ont œuvré pour notre bien-être, l’histoire et la construction de la renommée du site… On n’en a que faire! Est-ce un problème d’éducation ? Pas forcément… C’est aussi une question de mentalité : il s’agit de consommer coûte que coûte et de prendre du plaisir en pleine nature dans une logique hédoniste et assez individualiste. À chaque bonne fenêtre météo, nous sortons en horde sur les secteurs à la mode souvent mis sous le feu des projecteurs par des réalisations extrêmes et nous consommons du caillou sans nous poser de questions, comme certains poussent leur caddie dans les galeries des centres commerciaux le samedi après-midi. L’esprit de cordée et la fraternité au pied des sites tend à se perdre au profit d’une massification et d’une logique de consommation très insouciante autour de sa pratique. La notion de partage des années 80 s’est progressivement estompée. Alors soit, il est plus facile de voyager loin et nous sommes bien plus nombreux à grimper qu’avant, et aussi surement plus nombreux à vivre en zone urbaine où les codes du vivre ensemble en pleine nature sont moins intégrés, mais le côté grégaire de notre activité autour de valeurs communes et du respect de notre espace de pratique tend à s’effriter, même si le tableau n’est jamais si noir qu’on le pense.

Seynes au crépuscule

Une consommation escalade outdoor toujours tournée vers la culture du moins cher.
Pourquoi dormir à l’arrache et faire risquer une interdiction quand nous avons les moyens de prendre un hébergement ou d’aller au camping à côté de nos spots préférés ? Pourquoi gratter des infos parcellaires sur la falaise squattée sans en acheter le topo ? Pourquoi rarement donner un coup de pouce financier ou bénévole à des organismes qui s’impliquent dans la gestion de nos sites naturels préférés, nous permettant ainsi de pérenniser notre pratique dans le futur ? Pourquoi ne pas passer une journée de repos à ramasser des déchets et entretenir nos sites de pratique qu’on fréquente assidument tous les week-ends? La consommation escalade est résolument spéciale. D’un côté la plupart d’entre nous sommes capables de débourser des centaines d’euros pour des vêtements de grimpe dernier cri, le nec plus ultra du matos, des aliments bio, un abonnement en salle privée, le burger et la bière qui va avec, des outils d’entrainement parmi les plus pointus… D’un autre côté nous ne faisons pas réellement tourner l’économie locale lors de notre présence dans les milieux naturels, et de manière générale nous donnons très peu de nos pouvoir d’achat, temps libre et énergie pour protéger notre environnement et les endroits où nous aimons régulièrement nous rendre. Un paradoxe et un pied de nez aux acteurs locaux qui évoluent dans l’anonymat le plus complet, que ce soit collectivités ou grimpeurs locaux. Souvent livrés à eux-mêmes, ces acteurs se battent au quotidien pour faire perdurer notre activité, parfois menacée par les comportements irresponsables et égoïstes d’une frange de notre communauté. Difficile d’être fédéré et pris au sérieux ensuite : le grimpeur est souvent perçu comme un nuisible ou un fantôme, et non comme un touriste qui peut apporter une plus-value au niveau local. Partant de ce postulat, nous avons du mal à voir un avenir radieux pour le tourisme vertical.

dégaine Seynes

La culture de la performance et l’exploit personnel souvent au cœur des préoccupations. Est-ce une des limites de l’escalade sportive ?
L’escalade est un sport individuel avec une prestation destinée à être vue. Chaque pratiquant évolue avec un but bien précis, une voie ou un bloc à tenter, un projet à continuer ou à finir, un relais à clipper, un passage à franchir… Il est prêt à tout pour réussir dans son entreprise et tenter de repousser ses limites, viser plus haut. Il se fixe des objectifs personnels à atteindre. Outre quelques artifices déjà abordés dans le passé, nous voyons que la culture de la performance est désormais souvent primordiale dans notre milieu et que cela est en train de s’accentuer à travers l’apparition des réseaux sociaux et de la médiatisation immédiate et facile qui leur est propre. En tant que média qui relaye les performances en milieu naturel, il est indéniable que nous avons notre part de responsabilité dans cette tendance.
La pratique indoor, à travers l’explosion du bloc en salle et de la compétition, accentue aussi cette culture du champion et de l’exploit personnel à tout prix. Les trépieds et smartphones remplacent les pareurs derrière les crashpads, le ventilateur et la grimpe nocturne se substituent aux conditions à l’heure du réchauffement climatique, des live Instagram commentés sont établis pour réaliser des performances, chaque mouvement est photographié, filmé, diffusé : la recherche de reconnaissance suite à nos réalisations atteint son paroxysme… L’ère de la performance est de plus en plus marquée, estompant souvent complètement le contexte autour : la culture et l’histoire de notre activité, les informations sur le passage, les différentes méthodes ou variantes, les infos concernant la falaise fréquentée et toute l’éducation et les précautions à prendre autour des aspects environnementaux. Idem dans la pratique loisir où le pratiquant, sans forcément chercher la performance, recherche son bonheur personnel à travers un maximum de pratique dehors et de sorties, où avec insouciance il ne se pose pas réellement de questions autour de sa pratique et de comment apporter sa pierre à l’édifice. Et quid de notre bilan carbone ? Nous semblons avoir le doigt pris dans un engrenage, et même si certaines marques, associations ou grimpeurs célèbres s’investissent ça et là dans des projets environnementaux ou culturels particulièrement pertinents et novateurs autour de la préservation et de la promotion des espaces naturels, ces aspects nous semblent marginalisés de nos préoccupations actuelles.

Des valeurs à réaffirmer ?
Les traits de magnésie fleurissent, les bouts de Strappal et les bouteilles s’accumulent, les chemins se creusent, les prises se patinent, la végétation s’estompe, les pieds de secteurs deviennent régulièrement bruyants et bondés, les ancrages vieillissent et sont parfois dangereux, tout cela dans la quasi-indifférence de notre communauté. Les équipeurs sont souvent critiqués pour un point mal placé mais jamais remerciés et reconnus pour leurs chefs d’œuvre, les topos locaux—source de financement local—ne font plus recette et sont épuisés ou désuets, les acteurs locaux sont rarement mis en avant, les histoires des sites et les enjeux autour des terrains de jeux sont méconnus ou ignorés, l’éthique autour des performances et les manières de réaliser un passage passent à la trappe au profit de la réussite à tout prix et de la médiatisation de la croix, quitte à gravir une séquence qui n’a rien à voir avec l’esprit et la difficulté originels. Un sentiment d’impuissance se dégage. A ce rythme là, quel avenir et patrimoine allons-nous léguer aux prochaines générations ?
Notre sport, qui à l’origine était très largement communautaire, où chacun était respectueux du terrain, curieux de comment évoluait l’autre, tend de plus en plus à se massifier et s’individualiser. L’esprit de cordée se traduit parfois juste par trouver un assureur pour aller pratiquer là où on en a envie, un partage d’intérêt communs. On peut certes replacer cette évolution dans le contexte plus général d’individualisme contemporain ou de conception de l’individu comme auto-entrepreneur de lui-même, dont l’unique but serait la maximisation de ses performances et non sa participation à la construction d’une histoire collective. Cet aspect communautaire de l’escalade outdoor qui tend doucement à disparaître est pourtant sans doute l’unique force qui pourrait nous permettre d’aborder sérieusement les problématiques environnementales mais aussi juridiques, avec le déconventionnement des falaises en France et le flou juridique actuel en cas d’accident, mais aussi de continuer à construire l’histoire de notre activité à travers des valeurs communes.
Nous devons également tous repenser à l’importance de notre impact environnemental à travers notre pratique et placer ce facteur au centre de nos préoccupations, en parallèle de notre plaisir personnel. Une implication de tous dans ce domaine est nécessaire, d’autant plus avec la massification des pratiquants et l’arrivée prochaine des Jeux Olympiques. On pourrait envisager des actions de sensibilisation aux bonnes pratiques, une journée nationale de nettoyage des sites naturels comme le Yosemite Facelift, des actions de rééquipement et d’entretien des sites, des actions de promotion d’une éthique et d’une culture commune autour de festival des grimpe. On vous invite d’ailleurs à y réagir et à nous insuffler des idées d’initiative si vous en voyez ! L’importance de la préservation et de la gestion des sites naturels nous semble impérative en cette période de popularisation de l’activité, et si le tableau dressé dans cet article peut paraître relativement sombre et pessimiste ou sans réelle alternative et force de proposition nous espérons qu’il incitera a minima à la réflexion et à la prise de conscience.

Photo de couverture : Hadrien Perrot

Last summer, Access Fund published an article outlining 4 warning signs of environmental degradation of and around climbing areas. An important subject is at stake here, often overlooked: the impact of the climber on and attendance to his environment. Note that since Friday this week, access permits to the Yosemite national park will be needed for climbs lasting several days, in order to limit the growing affluence following the area’s fame, and thus limit – among other things – the proliferation of waste. Beyond the environmental cause, the community’s curiosity for the history of crags and routes, local actors and guidebooks as well as other cultural elements are quintessential aspects of outdoor climbing: we may even call it “the rock climbing culture”.

Rehashed for years by different organizations and actions, the preservation of the environment and the taking into account of the context linked to the practice of climbing in natural environments, should these not be a priority of any climber focused on the outdoor, something about their values, even DNA?
It is easy to see that as the years go by, this crucial subject loses its significance in the eyes of many when it should be a major concern, a prerequisite to our actions and practices. Without excluding ourselves from the lot, we hereby share a few observations and worries.

EL cap
Photo: Marie Pebble

Outdoor climbing has become a consumer product, an activity focused exclusively on personal pleasure.
An image of climbing in a natural setting makes us all dream. Brands have realised it and use those extensively in their communication, including in mass media advertisements. In the climbing world, the most talented athletes are endorsed and the exploits of professional climbers supported. The general public, to which we belong, lives to the rhythm of the achievements of its rock idols. When it’s our turn to go into the natural environment at weekends, we try to imitate our champions, to make the most of the day with a tick or two… In short, to practice often in a very individualistic and egocentric way, where only our own pleasures and the related satisfaction prevail. It is now quite common to find that some climbers do not greet others when arriving at a cliff, who only have informations about the lines they want to climb, or who even climb only on the quickdraws left in place in the overhanging hard lines, forgetting about anything else.

As for the problems inherent to our practice such as the state of bolts, the question of maintenance funding, the dirt or the music at the foot of the crags, the local actors who have worked their socks off for our delight, the history of the cliff and so on: we don’t care! Is it an educational problem? Not necessarily… It’s also a question of mentality: a question of consuming for consuming’s sake and taking pleasure in nature through an hedonistic and quite individualistic prism. At every good weather window we go in troves to fashionable sectors often put in the spotlight by extreme achievements, and we consume the rock without asking anything, as others push their trollies in serpentine shopping centers on Saturday afternoons. The spirit of the rope team and the fraternity at the crags tend to be lost in favor of massification and a logic of very carefree consumption. The notion of sharing prevalent not so long ago has gradually faded from the climbing community. Sure, it is easier to travel far and wide, and there are many more climbers than before. Besides, climbers are more likely to live in urban areas where the codes of living together in nature are less present and less known, therefore the gregarious aspect of our activity around common values ​​and respect for our crags tends to crumble, even if the picture may not be as dark as ones thinks.

Antoine Le Menestrel - Buoux
Photo: Benoit Regord – AIR libre

Outdoor climbing consumption often angled towards the culture of the “less expensive”.
Why sleep everywhere and risk a ban when we can afford to find accommodation or go camping next to our favorite spots? Why try to find free information about the crags without buying the topo? Why rarely give a financial boost or helping hand to organisations that are involved in the management of our favorite places, and who allow us to perpetuate climbing for the future? Why not spend a day-off picking litter up and cleaning the climbing areas where we go every weekend? Climbing consumption is something particular. On the one hand most of us are able to shell out hundreds of dollars for the latest climbing clothes, the ultimate gear, organic food, a private gym subscription, the burger and beer that go with a session, even some of the most advanced training tools… While on the other, we easily forget to ‘invest’ in the local economy around our chosen crags, and in general give very little of our purchasing power, free time and energy to protect our environment and the places we regularly like to go to. A paradox and a snub to local actors who operate in complete anonymity, whether communities or local climbers. Often left to their own devices, these actors fight every day to help our activity continue on, sometimes threatened by the irresponsible and selfish behavior of a part of our community. Difficult, then, to be federated and taken seriously: the climber is often perceived as a pest or a ghost, not as a tourist who can bring real added value at the local level. Based on this premise, we find it difficult to see a bright future for climbing tourism.

Dave Graham 9b Ali baba cave Rodellar

The culture of performance and personal achievement often at the heart of concerns. Is this the one limit of sport climbing?
Climbing is oftentimes conceived of as an individual sport with performance meant to be seen. Each climber has a specific goal, route or boulder in mind, a project to keep working on or finish, an anchor to clip… They are ready to do anything to succeed in their endeavour and try to push their limits, aim higher. They set personal goals. In addition to some of the tricks already discussed in the past, we notice that the culture of performance is now often essential in our community and that this is becoming more pronounced with the appearance of social networks and the immediate and easy media coverage now available to them. As a website that mostly covers performance in natural areas, it is undeniable that we have our part of responsibility in this trend.
Indoor climbing, through the explosion of indoor gyms and competitions, also promotes this ‘champion’ culture and personal achievement whatever the cost. Tripods and smartphones replace the spotters behind the crashpads, the fan and night climbs compensating for weather systems at a time of global warming, Instagram lives are set up to broadcast the performances of a growing number… Each movement is photographed, filmed, shared: the search for recognition is forever reaching its highpoint… The era of performance is more and more marked, often completely skipping the surrounding context: the culture and history of our activity, information about the climb, the different existing betas or variants, infos about the cliff and all the education about and precautions to be taken surrounding the environment. It’s actually the same way when the climber doesn’t care about his/her performance, when s/he seeks personal happiness through a maximum of outdoor practice and days out. And what about our carbon footprint? We seem to be moving forward heedlessly, and even if certain brands, associations or famous climbers are investing here and there in particularly relevant and innovative environmental or cultural projects around the preservation of natural areas, these aspects seem far away from our concerns.

Saussois Vintage

Values ​​to be reaffirmed?
The tickmarks are legion, pieces of strap, paper and bottles accumulate, the paths widen, the holds are more and more damaged, vegetation disappear, the foot of sectors regularly become noisy and crowded, bolts get old and sometimes prove dangerous, and our community seems not to care. The bolters are often criticised for a misplaced a bolt, but never thanked and recognized for their test pieces; local topos — a source of local funding — no longer make money and become obsolete; local actors are rarely put forward; the history of the crags and the issues surrounding our playgrounds are little known or ignored; the ethics around performance and the ways of achieving a line get lost in the background compared to ethos of ‘success at all costs’ and the media coverage of the send, even if it means climbing a sequence which has nothing to do with the original spirit and/or difficulty. A feeling of helplessness takes hold. At this rate, what kind of future will we leave to the next generations?
Our sport, which originally was very largely community-based, where everyone was respectful of the terrain, curious about how others were doing, tends to become more individualistic. The spirit of the ‘team climb’ sometimes just translates into finding a belayer, any belayer, in order to climb where you want. We can certainly place this evolution in the general context of contemporary individualism and the conception of the individual as a self-made individual, whose own goal consists in the optimisation of his performances and not his participation in the construction of a collective story. This community aspect of outdoor climbing, which is slowly disappearing, is however the only force that could allow us to seriously tackle environmental but also legal issues, with the debacle of the ‘crag question’ in France for example, but also to continue to build the history of our activity through common values.
We must also all think again about the importance of our environmental impact through our practice, and put this aspect at the forefront of our concerns, at least on a par with our personal enjoyment. The involvement of all in this area is necessary, all the more so with the massification of climbing and the imminent arrival of the Olympic Games. We could consider actions to raise awareness of good practices, a national day for cleaning up climbing areas like Yosemite Facelift, actions to re-bolt and maintain crags, to promote ethics and a common culture with climbing festival, so on and so forth. We invite you to let us know about your ideas, and to inspire us with your own initiatives! The importance of the preservation and management of natural areas seem imperative in this time of intense popularisation of the activity, and if the picture depicted in this article may seem relatively gloomy and pessimistic, or without real alternative and force of proposal, we hope that it will at least encourage you to reflect on your practice and impact, and raise your awareness.

Cover pic: Hardien Perrot

El cap by night
Photo: Marie Peeble

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Mattéo Soulé répète Nadesja – Mattéo Soulé repeats Nadesja

24 mai 2021 à 17:36

Mattéo Soulé (14 ans) continue à empiler les voies dures à la maison avec la réussite ce week-end d’un nouveau 8c+ au Joncas (Hérault) “Nadesja”, quelques semaines après “Le bon, la brute et le manouche”.

“J’ai mis 4 séances à boucler la ligne. La voie propose une première section très dure qui m’a beaucoup posé problème avec un mono et un jeté, enfin un changement de main sur un carré plat puis une deuxième section dure sur des petites réglettes et pour finir un peu de rési sur des plats avec des grands mouvements.”

Il restera à Mattéo comme à son père de tenter de boucler le trilogie des 8c+ de la falaise avec “L’illusion ou les portes du 9ème degré” avant de peut-être justement d’aller tutoyer de plus près le niveau au-dessus !

Photos: Pierre Soulé

Mattéo Soulé (14 years old) continue to tick some hard lines close to his him with “Nadesja” 8c+ located in Joncas (Hérault). His second one here after “Le bon, la brute et le manouche” few months ago.

“I did 4 sessions in the route before sending. The route shares a first section which caused me troubles with a mono and a jump, then a tricky match on a sloper before a final hard section one small crimps and a resistance finish with big moves on slopers.”

It will remain for Matteo as for his father to try to complete the trilogy of 8c+ of the crag with “L’illusion ou les portes du 9ème degré” before perhaps to touch the next level!

Pics: Pierre Soulé

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Video: Marcello Bombardi, Lapsus 9b

21 mai 2021 à 16:45

Marcello “Marci” Bombardi venait à bout il y a quelques jours de son premier 9b avec la 3ème ascension de “Lapsus” à Andonno (Italie). Cette voie n’est autre que l’extension de “Noia” (8c+) qui propose un bon pas de bloc à doigts en son sommet. À apprécier ci-dessous !

Marcello “Marci” Bombardi just climbed his first 9b some days ago with the third ascent of “Lapsus” located in Andono (Italy). This route is the extension of famous “Noia” (8c+) which shares a crimp boulder at the top! Enjoy!

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Eva Hammelmüller, la relève autrichienne – Eva Hammelmüller, the new Austrian generation

19 mai 2021 à 09:23

En réalisant son premier 9a avec le gros plafond de Massone (Arco), “Underground”, l’autrichienne Eva Hammelmüller (21 ans) confirme son super état de forme déjà constaté l’an dernier au vu de résultats prometteurs en compétition et d’avalanches de croix sur caillou. C’est la seconde féminine de la voie après Laura Rogora et la 3ème autrichienne dans le 9ème degré après Angie Eiter et Babsi Zangerl. Voici la réaction d’Eva.

“Je m’appelle Eva Hammelmüller et j’ai commencé l’escalade à l’âge de 8 ans. Alors que je cherchais de nouveaux projets et que “Underground” était complètement différent de toutes les autres voies d’escalade que j’avais essayées, j’ai voulu me mettre au défi dans celle-ci. “Underground” est un itinéraire historiquement important et même s’il ne correspondait pas vraiment à mon style, c’était tout simplement incroyable à grimper !
Au total, il m’a fallu 11 essais pour réaliser la voie, et même si j’ai eu un peu de mal dans le premier crux, je suis vraiment contente des progrès que j’ai faits d’un essai à un autre.
J’ai toujours beaucoup aimé grimper à l’extérieur, et j’ai profité du temps sans compétitions pendant la pandémie pour repousser mes limites sur les falaises. Pour moi, grimper à l’extérieur est un changement agréable et nécessaire à l’escalade de compétition, et j’aime particulièrement l’après-travail. Trouver le bon équilibre entre compétition et outdoor est pour moi très important. Mon objectif principal est d’être aussi forte que possible et d’obtenir de bons résultats en compétition ainsi que de gravir de nombreuses lignes superbes dehors.”

Retrouvez Eva évoluer autour de chez elle dans la vidéo d’Ascent, projet de Jorg Verhoeven et Tobias Lanzanasto, ci-dessous.

Photo de couverture : Tobias Lanzanasto

With “Underground” (Massone, Arco), her first 9a, Austrian 21-years old Eva Hammelmüller seems to be in her best shape ever after one year of promising competition results and numerous rockclimbing ticks. It’s the second female ascent of the route after Laura Rogora, and Eva is the third Austrian woman to reach the 9th grade after Angie Eiter and Babsi Zangerl. Here are Eva’s thoughts.

My name is Eva Hammelmüller and I started climbing when I was 8 years old. As I was looking for new projects and Underground was completely different than any other rock climbing route I’ve ever tried, I wanted to challenge myself with this route. Underground is a historically important route and althought it didn’t really fit my style, it felt simply amazing to climb!
In total, it took me 11 tries to send the route, and even though I struggled a bit in the first crux, I am really happy with the progress I’ve made from each go to the next.

I’ve always loved to climb a lot outside, and I used the time without competitions during the pandemic to push my limits on hard rock climbs. For me, climbing outside is a nice and necessary change to competition climbing, and I simply love the process of projecting routes. Finding the right balance between comp and rock climbing is for me very important. My main goal regarding climbing is to get as strong as possible and to achieve good results in competitions as well as to climb many cool lines outside.

Watch Eva climbing around her home in the Ascent video above, a project by Jorg Verhoeven and Tobias Lanzanasto.

Cover pic: Tobias Lanzanasto

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Jorge Diaz-Rullo répète Mejorando Imagen – Jorge Diaz-Rullo repeats Mejorando Imagen

16 mai 2021 à 12:48

Troisième ascension de “Mejorando Imagen” à Raco de la Finestra, Margalef, par le mutant espagnol Jorge Diaz-Rullo ! Cette voie équipée par Iker Pou et libérée par Ramon Julian était restée non-répétée pendant 8 ans. Elle a été remise sous le feu des projecteurs le mois dernier par Alex Megos, avec une réévaluation à 9b.
Sur son compte Instagram, Jorge explique qu’il a cru faire vite la croix, mais après être tombé les doigts en sang au dernier mouvement dur au 5ème jour, il a eu besoin au final de 8 jours de travail pour répéter cette voie explosive et traumatisante sur mono et bidoigts. Il propose 9a+/b comme niveau, tout en annonçant que c’est sa voie la plus dure réalisée sans genouillère !

Photo: Pau Alonso Prat

Third ascent of “Mejorando Imagen” in Raco de la Finestra, Margalef by Spanish beast Jorge Diaz-Rullo! This route, bolted by Iker Pou, was first ascended by Ramon Julian and remained unrepeated for 8 years. It was put under the spotlight last month with the second ascent by Alex Megos, and an upgrade to 9b.
On his Instagram account, Jorge explains that he was thinking he’d repeat the route quickly after his first tries, but due to falling on the last move of the route on his 5th day with bloody fingers, in the end this sharp and painful route on mono and twofinger pockets took him 8 days. Jorge proposes 9a+/b as a grade, announcing it is his hardest send without a kneepad!


Photo: Pau Alonso Prat

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Brittany Goris réalise Salathé en libre – Brittany Goris freeclimbs Salathé

12 mai 2021 à 10:21

On vous avait déjà parlé de ses belles perfs en trad, l’américaine Brittany Goris vient de frapper un grand coup le week-end dernier avec une rare répétition féminine en libre de “Salathé wall” (900m, 8a) sur El Capitan au Yosemite. Une ascension qui lui aura pris 5 jours en paroi. La première en libre de “Salathé” avait été réalisée par Alex Huber en 1995 et du côté des filles seules Steph Davis, Mayan Smith-Gobat et Hazel Findlay avaient réussi le challenge. Voici la première réaction de Brittany sur son compte Instagram :

“Ce fut une course folle du début à la fin, de la première fois où je l’ai travaillée en tête il y a un mois, jusqu’au hissage du dernier sac de transport la nuit dernière alors que le soleil se couchait sur la vallée de Yosemite. J’aurai beaucoup, beaucoup plus à dire à ce sujet dans les jours à venir, mais pour le moment, je suis simplement pleine de reconnaissance pour avoir eu le privilège de gravir un itinéraire aussi historique et magnifique, et bénéficier du soutien de tous ceux qui ont contribué à faire ce rêve une réalité : @hwteuber @garetbleir @shanjean @maxbuschini (le photographe derrière ces images) et tous ceux qui ont cru en moi et m’ont aidé à croire en moi en cours de route.”

We had already upraised you of her amazing sends in tradclimbing, American climber Brittany Goris just completed a big dream last weekend with a rare female free ascent of “Salathé wall” (900m, 8a) on El Capitan, Yosemite. The push took her 5 days on the wall. The first free ascent of “Salathé” was done by Alex Huber in 1995 and for the girls Steph Davis, Mayan Smith-Gobat and Hazel Findlay successfully completed the challenge before Brittany. Here is Brittany’s first reaction on her Instagram account:

“It was a wild ride from start to finish, from my first time rapping in to work the headwall a month ago, to the final haul bag laden trudge down last night as the sun set over Yosemite Valley. I have much, much more to say about it in the days to come, but for now I am simply filled with gratitude to have had the privilige to climb such a historic and beautiful route, and for the support of everyone who helped make this dream a reality and everyone who who believed in me and helped me believe in myself along the way.”

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Le cadre nouvelle version 9a pour Thomas Ballet – Thomas Ballet repeats Le cadre nouvelle version 9a

10 mai 2021 à 15:42

On n’arrête plus Thomas Ballet ! Il y a quelques semaines suite à sa répétition de “Supercrackinette”, ce dernier nous confiait qu’il était en mode entraînement pour son projet ultime “Le cadre nouvelle version” à Céüse, entamé il y a longtemps. Thomas nous raconte.

“J’ai essayé la voie il y a 6 ans quand j’ai arrêté la compétition, pendant deux étés avec une forme plus ou moins bonne. Ensuite j’ai arrêté 3 ans de grimper, et j’y suis retourné l’été dernier où je me suis investi. SAns doute que le nom « le cadre » m’a attiré, je manque clairement de cadre dans ce que je fais et c’était l’occasion de me donner une ligne directrice ! J’ai passé 6 fois le crux du bas, à tomber dans les bidoigts, mes doigts rentrent mal dedans… mais encore une fois, je ne voulais pas abandonner, juste m’entraîner et revenir.

Hier je suis remonté à Céüse pour la première fois de l’année pour être avec les amis. Je voulais me reposer car je me suis beaucoup entraîné ces derniers temps, la voie me narguait… J’ai fait juste une montée pour recaler les mouvements, et j’étais beaucoup plus solide sur les bis. Un ami a mis un run dans son projet, ça m’a motivé. Je tape un essai : je franchis le crux du bas, fais n’importe quoi dans la section sur les inversées, prends le repos ; je reste… mon assureur va me maudire ! Ultra-déterminé, je me mets en place sur le bi main gauche, je vise le bi main droite hyper fort. Je pense que j’ai du l’agrandir tellement j’ai tout donné pour le tenir ! Ça passe, je réalise que je peux enchaîner, mais comme d’habitude j’ai mal calé la fin. J’ai tremblé jusqu’en haut, mais la croix est là !”

La saison est lancée à Céüse ! Et il va falloir trouver un nouveau chantier ultime à Thomas… “Biographie” ?

Photos : Damien LargeronDamienLargeronPhotography.com

Thomas Ballet Le cadre Nouvelle version 9a

Unstoppable Thomas Ballet! Few weeks ago, he did a repeat of “Supercrackinette” and told us it was a training for his ultimate goal, “Le cadre nouvelle version” in Céüse, a long time project. Thomas gives us details.

“I tried the route for the first time 6 years ago when I stopped competing. I tried during 2 summers with an irregular shape. The I stopped climbing during 3 years and I was back last summer when I did some serious investment. The name of the route, “Le cadre” was clarly a source of motivation, it was a guiding line, a kind of frame. I arrived to climbed the crux at the beginning but was falling in the upper crux, a movement on twofingers pocket that I have troubles to stick. But I didn’t want to give up, juste train and go back.

Yesterday I was back in Céüse fort the first time of the year, just chilling with my friends. I wanted to take a rest due to hard training these days, but I was psyched when I saw the line. I just did a check go for scoping the moves, and felt strong on it. After an “a muerte” run of a friend, the motivation came. Even I was tired I decided to try it, climbed the first crux, did not very good betas in the undercling section, took the last rest before the last crux during a long time, and went throught the final boulder on the twofingers pocket. I was quite strong on it! I didn’t remember very well the end, so it was an epic fight until the top!

The Céüse season is now launched! and Thomas needs a new ultimate project… “Biographie”‘s next?

Pictures: Damien LargeronDamienLargeronPhotography.com

Thomas Ballet Le cadre Nouvelle version 9a

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Troisième ascension de Lapsus 9b – Third ascent of Lapsus 9b

8 mai 2021 à 11:03

Le grimpeur fort italien Marcello Bombardi vient de s’offrir son premier 9b avec la 3ème ascension de “lapsus”, une voie localisée à Andonno. Cette voie possède un fort côté historique : c’est le premier 9b italien, réalisée en 2015 par Stefano Ghisolfi, et c’est aussi l’extension du premier 8c+ italien, le mythique “Noïa” par Severino Scassa en 1993. Voici le commentaire de Marcello depuis son compte Instagram :

“Lapsus est le premier 9b italien grimpé par Stefano Ghisolfi en 2015 et bien qu’il soit situé pas loin de chez moi, je ne l’avais jamais pris en considération. Je l’ai toujours considéré comme trop long et extrême pour moi.

L’automne dernier, avec un peu plus de courage et après un voyage assez productif à Flatanger, grâce au temps disponible pour un hiver qui me paraissait médiocre en compétitions et voyages à l’étranger, j’ai décidé de choisir “Lapsus” comme projet à long terme. Mais je ne pensais pas que cela serait si long et dur mentalement d’essayer sans cesse la même voie.

Cela a été une longue aventure, la plus longue que j’ai passée jusqu’à présent sur un seul itinéraire et cela m’a mis à l’épreuve. De croire pouvoir le faire rapidement, de changer trop souvent de méthode pour trouver la plus efficace, de marcher jusqu’à la falaise avec des raquettes et un demi-mètre de neige pour profiter des derniers jours de la saison hivernale, de revenir au printemps et retomber plusieurs fois sur le sommet au même endroit, de perdre son enthousiasme à cause des douleurs à la peau causées par le rocher très abrasif de la première partie, se retrouver avec le bac final devant les yeux mais ne pas être capable de l’attraper et, hier, de pouvoir enfin réussir le jeté final et clipper la chaîne.

Je vais en dire plus sur cette aventure et il y aura une belle vidéo… pour le moment un grand merci à tous les amis qui ont partagé avec moi les journées à la falaise, les joies et les peines, mentales et physiques.

À propos du niveau… Lapsus a été libéré en 9b et répété par Adam Ondra qui le considérait comme un 9b facile. En essayant l’itinéraire, j’ai pu trouver et utiliser une genou qui permet de récupérer avant le dernier pas de bloc final. Ce n’est pas facile de maintenir la tension et de relâcher un peu de poids, surtout venant d’en bas avec une jambe fatiguée, mais je pense que cela pourrait enlever la note complète de 9b.

Quoi qu’il en soit, ce qui compte le plus pour moi, c’est l’expérience et la bataille avec la voie. Elle m’a mis au défi et m’a beaucoup appris et je serai prêt à recommencer, avec ou sans le b.”

Si le niveau est confirmé à 9b, Marcello deviendrait le second grimpeur italien à atteindre ce niveau !

Photo: Enrico Veronese

Stefano Ghsolfi dans la première de Lapsus 9b

Strong Italian climber Marcella Bombardi just climbed his firt 9b with the third ascent of “Lapsus”, Ghisolfi’s testpiece located in Andonno. This route is quite an historical one: Italy’s first 9b and the extension of “Noia” (first ascent 2015) , Italy’s first 8c+ by Seve Scassa in 1993. Here is comment on his Instagram account:

“Lapsus was the first Italian 9b climbed by Stefano Ghisolfi in 2015 and despite being relatively close to home I had never took it in consideration. I’ve always seen it as too long and extreme for me.

Last autumn, with more courage after a productive trip to Flatanger and thanks to some time available for a winter that looked poor in competitions and foreign trips, I decided to take Lapsus as a long term project. But I didn’t mean that long, very long for my mental tolerance to try the same route.

It has been a long adventure, the longest I have spent so far on a single route and it has put me to the test. From believing to be able to do it quickly, to changing the method too many times to find the most efficient one, to walking to the crag with snowshoes and half a meter of snow to take advantage of the last days of the winter season, to returning to spring and fall on the top several times on the same move, to losing enthusiasm due to skin pain caused by the very abrasive rock of the first part of the route, to getting with the final jug in front of the eyes but not being able to pull and grab it and, yesterday, to finally be able to commit the final jump and clip the chain.

I will tell more about this adventure and there will be a nice video… for the moment a special thanks to all the friends who shared the days at the crag, to share joys and sorrows, mental and physical.

About the grade… Lapsus was freed as 9b and repeated by Adam Ondra who considered it an easy 9b. Trying the route I was able to find and use a kneebar that allows to recover before the last final boulder problem. It is not easy to hold the tension and release some weight, especially coming from below with a tired leg, but I think it could take away the full grade of 9b.

Anyway, what matters most to me was the experience and the battle with the route. He challenged and taught me a lot and I would do it again, with or without the b.

If the 9b is confirmed, Marcello will become the 2nd italian climber to reach this grade!

Photo: Enrico Veronese

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Trailer : Swissway to heaven

7 mai 2021 à 17:13

Après plus de deux ans et demi de travail, Cédric Lachat est fier de présenter son film “Swissway to heaven” dont la sortie est pour très bientôt ! Un tour d’horizon du potentiel helvétique en grandes voies ! Produit par le talentueux cinéaste français Guillaume Broust, l’opus sera présenté pour la première fois le 9 juin avec une avant-première dans le cadre du festival du film de Chamonix. “Swissway to heaven présente 5 voies très dures dans 5 massifs différents, avec à l’honneur l’Eiger, le Lauterbrunnen, Les Wenden, le Rätikon et les Gastlosen. Un condensé d’aventure et de dépaysement en compagnie du sympathique et passionné grimpeur Suisse accompagné de partenaires de choc (Nina Caprez, Tobias Suter, Mélissa Le Nevé et Fabien Dugit)
Voies présentées :
“Yeah Man” (330m, 8b+) – Gastlosen / “Zahir” (300m, 8b+) – Wendenstöcke / “Odyssee” (1400m, 8a+) – Eiger / “Fly” (550m, 8c) – Lauterbrunnen / “WoGü” (350m, 8c) – Rätikon

After 2.5 years work, Cédric Lachat is pleased to announce his new movie “Swissway to heaven”, out soon (Summer 2021)! A tour of Swiss multipitch potential! Produced by talented French filmmaker Guillaume Broust, the premiere will take place on June 9th (Chamonix Film festival). “Swissway to heaven” showcases 5 hard multipich routes on 5 mountain ranges: Eiger, Lauterbrunnen, Wendenstocke, Rätikon and Gastlosen. A nice adventure with the funny Swiss climber and his crazy team (Nina Caprez, Tobias Suter, Mélissa Le Nevé and Fabien Dugit).

Multipitch routes featured:
“Yeah Man” (330m, 8b+) – Gastlosen / “Zahir” (300m, 8b+) – Wendenstöcke / “Odyssee” (1400m, 8a+) – Eiger / “Fly” (550m, 8c) – Lauterbrunnen / “WoGü” (350m, 8c) – Rätikon

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Deux vidéos de bloc extrême – two hardcore bouldering videos

4 mai 2021 à 07:23

Deux vidéos de bloc extrêmes ont retenu notre attention ce début de semaine dans des styles différents. Giuliano Cameroni nous propose de revivre le processus qui a conduit à la 3ème ascension du classique dur de Chironico, “Ephyra” 8C+, après Webb et Ceria. Retrouvez tous les essais dans ce bloc d’une difficulté inouïe en tenue de prises, un pan Güllich à ciel ouvert !

Revivez ensuite la première ascension de “Black panther” 8C par Martin Stranik sur le site de Liberec-Vesec en République tchèque avec une démo de puissance en endurance de force à gros muscles sur un rocher noir sculpté magnifique. Une bonne base tout en compression et fissure qui lui aura pris 5 jours de travail, ce qui commence à être beaucoup pour lui, habitué à tordre des blocs durs en un temps record !

Two extreme videos to start off the week! Giuliano Cameroni shares the process of his third ascent of Chironico’s “Ephyra” 8C+ (after Webb and Ceria). Follow his tries and his progression, step by step in this campus board boulder!
Then, watch Martin Stranik in the first ascent of “Black panther” 8C in Liberec-Vesec, Czech Republic, on a superbly shaped black boulder. A show of power and compression which took him 5 days of work, a lot for him who is used to sending extreme lines a lot quicker!

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Une aventure grimpe sous terre – An underground climbing adventure

29 avril 2021 à 14:45

Caroline Ciavaldini et James Pearson ont profité des restrictions printanières pour explorer de nouveaux terrains de jeu proches de chez eux dans le Gard… sous terre, avec l’ouverture d’une voie en trad dans les concrétions d’une grotte sèche ! Caroline revient sur cette aventure peu commune. Une alternative à la canicule dans le futur ?

“C’est Phil Bence qui nous a suggéré une grotte quasiment sous notre maison, la « Grotte de la Salamandre », à Méjannes-le-Clap, en plein cœur de la Garrigue, située à 26 km de chez nous à vol d’oiseau. C’est une grotte ouverte au public, un aven en réalité, c’est-à-dire un trou avec une petite cheminée qui s’ouvre vers la surface. Grâce à Pierre Bévengut et une équipe ouverte d’esprit et disponible, nous avons rapidement obtenu l’autorisation de tenter la première voie dans cette grotte, en suivant l’évidente « voie des loirs ». Chaque année, ces petits rongeurs descendent 50m sous terre, en suivant toujours exactement le même tracé, le long de draperies, jusqu’au sol de la grotte. Il paraissait évident de suivre leur exemple de bas en haut, et ce en « green climbing », en Trad, pour ne pas laisser de traces autres que notre magnésie.

Je me suis lancée pour ouvrir une première longueur, réalisant dès le 2ème mètre que ces petits loirs grimpent aussi bien que des écureuils, et bien mieux que moi. Pour la première fois de ma vie, j’avais la chance de mettre les mains sur des colonnes parfaites, des draperies blanches, brillantes de calcite sous ma frontale, qui avaient eu le privilège de pousser tout doucement pendant des milliers d’années sous terre, entièrement protégées des assauts du vent et de la pluie, modelant des formes d’une pureté inconnue à la surface.

Grimpe dans la grotte de la Salamandre
Photo: Phil Bence/ The North Face

Placer des protections entre ces formations était un exercice nouveau, je glissais des coinceurs entre deux petites draperies, posant parfois 2, 3 Friends entre les doigts de 4 draperies parallèles, jamais vraiment certaine de leur résistance face à une chute, et convaincue que la meilleure solution était de ne pas tomber. Certes, ce rocher vierge était poussiéreux mais finalement presque comme n’importe quel caillou qui n’a jamais senti le toucher d’une grosse brosse.

Je voulais de l’aventure, j’en avais tout mon saoul, mettant 2 heures à venir à bout de mes 12 premiers mètres, pétée au possible en plantant mon relai de pitons, presque toute seule dans le noir de la grande salle silencieuse, avec James qui s’endormait presque à l’assurage sous moi. Il a pris le relais, alternant une grimpe extrêmement poussiéreuse à l’aplomb de l’aven et des équilibres magiques sur une immense draperie assez solide, pour finir après maintes hésitations par de beaux mouvements dans un dernier dévers, et un relai perché sur des stalagmites en pleine paroi.

Notre dernière longueur, les 20 derniers mètres vers la surface, fut finalement la plus normale. Nous retrouvions peu à peu le caillou blanc du calcaire de la région, compact et fissuré, plus facile à protéger. Après quelques mètres, James m’a rejointe en haut de l’aven, devant cet incroyable trou dans la Terre qui relie la grotte à la surface.”

Photos: Phil Bence/ The North Face

Grimpe dans la grotte de la Salamandre
Photo: Phil Bence/ The North Face

Caroline Ciavaldini and James Pearson took advantage of the spring Covid restrictions to explore new playgrounds close to their home… underground with the exploration of the concretions of a dry cave by opening a trad climbing route! Caroline gives us details about this unusual adventure. An alternative to the sumer heat wave in the future?

“It was Phil Bence who suggested a cave almost under our house, the ” Grotte de la Salamandre”, in Méjannes-le-Clap, in the heart of scrubland, located 26 km from our home. It’s a cave open to the public, a chasm in reality, aka a hole with a small chimney that opens towards the surface. Thanks to Pierre Bévengut and an open-minded and available team, we quickly got permission to attempt the first route in this cave, following the obvious “dormouse route.” Each year, these small rodents descend 50m underground, always following exactly the same route, along draperies, down to the floor of the cave. It seemed obvious to follow their example from the bottom up, and this in “green climbing”, aka trad, so as not to leave any traces other than our chalk.

I started to open a first pitch, realizing from the 2nd meter that these little dormice climb as well as squirrels, and much better than me. For the first time in my life, I had the chance to put my hands on perfect columns, white draperies, shining with calcite under my headlamp, which had had the privilege of growing very slowly for thousands of years underground, fully protected from the onslaught of wind and rain, creating shapes of an unknown purity on the surface.

Grimpe dans la grotte de la Salamandre
Photo: Phil Bence/ The North Face

Placing gear between these formations was a new exercise, I slipped cams between two small draperies, sometimes placing 2, 3 Friends between the fingers of 4 parallel draperies, never really certain of their resistance in case of a fall, and convinced that the best solution was not to fall. This virgin rock was dusty, but ultimately almost like any pebble that has never felt the touch of an hard brush.

I wanted adventure, I got some, taking 2 hours to lead the first 12 meters, pumped as hell after putting up my anchor, almost all alone in the darkness of the large silent room, with James almost falling asleep under me. He took the lead for the following pitch, alternating an extremely dusty climb directly above the downhole and magical balances on an immense, fairly solid drapery, to finish after much hesitation with beautiful movements in a last overhang, and a belay perched on stalagmites in the middle of the wall.

Our last pist, the last 20 meters towards the surface, was finally the most normal. Step by step, we found the white rock of the limestone from above the surface, compact and cracked, easier to protect. After a few meters, James joined me at the top, in front of this incredible hole in the earth that connects the cave to the surface.

Photos: Phil Bence/ The North Face

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Video: Eder Lomba, Rainshadow 9a

29 avril 2021 à 12:15

“Rainshadow”, 9a à Malham Cove est un morceau de longue date de la scène de l’escalade sportive au Royaume-Uni … Réalisé pour la première fois par Steve McClure en 2003, l’itinéraire a vu entre autres les ascensions d’Adam Ondra, Ben Moon et Will Bosi… La répétition du grimpeur basque Eder Lomba est la 12ème ascension au total, la 2e ascension non-britannique. L’itinéraire est une extension du 8a classique appelé “Raindogs” avec un problème de bloc en 8A+ dans un 8a+ voie pour la partie supérieure. Profitez du flow parfait de la grimpe d’Eder dans la vidéo ci-dessous!

Rainshadow”, 9a at Malham Cove UK is a long standing test-piece of the UK sport climbing scene… first ascended by Steve McClure back in 2003, the route has seen ascents from the likes of Adam Ondra, Ben Moon and Will Bosi. The ascent by Basque climber Eder Lomba is the 12th ascent in total, the 2nd non-British ascent. The route is an extension of classical 8a called “Raindogs” with a 8A+ boulder problem into an 8a+ for the upper part. Enjoy the perfect flow of Eder’s climbing in the video below!

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Solenne Piret s’offre Pierrot 7B à Bleau – Solenne Piret climbs Pierrot 7B in Font

28 avril 2021 à 18:05

Après la réussite d’un bloc iconique de la forêt avec “Onde de Choc” à Apremont, la championne handi Solenne Piret enchaîne les réussites à Fontainebleau. C’est cette fois un bloc en toit, le plafond de “Pierrot” (7B) à Marion des Roches que Solenne a coché. Une réussite presque fortuite, en 4 séances, alors que Solenne n’avait pas encore réalisé tous les mouvements du bloc les 3 premières journées. Il faut dire que ce passage tout en gainage, contre pointes, et blocages athlétiques constitue une réelle prouesse pour Solenne qui doit composer sans sa main droite.

Solenne nous raconte le processus :
“Quand je suis allée sur ce bloc il y a quelques semaines, il m’a de suite plu et j’ai su que ça pourrait le faire. Même s’il a fallu un peu de temps pour défricher les méthodes, en trouver des moins morpho que celles habituellement utilisées. Dès la première séance j’ai trouvé un gratton de pied que j’utilisais main droite pour libérer le premier crux. À la deuxième, je trouvais la bonne position de main droite pour relancer sur le plat, sans parvenir à faire le mouv’ pour autant, ni le suivant (aller à la rampe main gauche).
Troisième séance, mon corps semblant avoir bien intégré le début, j’ai réussi à relancer sur ce plat main gauche sans trop de problèmes. Il a fallu pas mal d’essais pour caler les deux mouvs suivants (ramener la main droite dans l’inverse, puis dynamiser jusqu’à la bonne rampe main gauche — ce mouv’ je ne l’ai fait qu’une seule fois, au moment de l’enchaînement).
Ce mouvement dynamique me faisait peur, car la forme de l’inverse main droite fait que la main est coincée dedans. Il me fallait une parade près du corps et surtout une analyse vidéo pour m’apercevoir que ce dynamique n’avait pas tant besoin d’être dynamique, car j’étais déjà bien haute sur l’inversée.
En revenant le surlendemain en forme, je savais que ça allait le faire. Il ne restait plus qu’à profiter, et j’ai pris beaucoup de plaisir à chaque essai ce jour-là, car j’étais vraiment calée sur tout le début.”

La vidéo de l’enchainement sur Instagram

Solenne Pierrot Fontainebleau

Avec Guillaume Levernier son coach, Solenne est en train de travailler sa capacité de tenue de prises avec son bras infirme. Et les efforts payent déjà. Ce dernier nous explique :

“Pierrot est un bloc athlétique sur prises “correctes” mais qui demande des qualités de forces et de gainage très importantes.
Un travail hivernal de prophylaxie sur les membres inférieur et supérieur nous a permis d’éviter un maximum de blessures. Plus récemment nous avons travaillé sur une développement de qualité de forces au niveau du tronc (épaules principalement) ainsi que sur ces bras, par des exercices de TRX mais également un travail avec une barre de traction. Bien entendu le travail a été adapté en fonction de sa spécificité.
Je lui ai également proposé des exercices de préparation physique orientés sur pan qui lui demandaient de griffer fort un pied tout en ayant un prise de main difficile à tenir, de façon à travailler un gainage fonctionnel (ne se limitant pas à la ceinture abdominale). L’ensemble de ces exercices a porté ses fruits et nous sommes déjà tournés vers de futurs objectifs !”

Solenne Pierrot Fontainebleau

After the amazing send of an iconic boulder in the forest with “Onde de Choc” in Apremont, paraclimbing champion Solenne Piret continues to push in Fontainebleau. This time it is a roof problem, “Pierrot” (7B) in Marion des Roches that Solenne has crushed. An almost fortuitous tick, in 4 sessions, since Solenne had not yet done all the moves of the boulder over the previous days. This problem involving body tension, heelhooks, spicy deadpoint moves where fighting against gravity is huge is a real feat for Solenne, who must deal without a right hand.

Solenne spoke to us about the process:
“When I saw this boulder a few weeks ago, I immediately liked it and knew I could do it. Even if it took a little time to work out the methods, find some that were less morpho than those usually used… From the first session I found I could use a foot hold with my right hand in the first crux. In the second, I found a good placement of my right hand to bump up again to the sloper, but I wasn’t able to stick the move, neither the next one mind (going on the rail).
Third session, as my body seemed to have learnt the beginning well, I managed to stick this sloper left-hand without too many problems. It took me quite a few tries to figure out the next two moves (match the right hand in the undercling, then dyno to the right left-hand rail – this move I only did once, during the send).
This dynamic movement scared me, because the shape of the right-hand undercling means your hand is stuck in it. I needed very attentive spotting and also a video analysis to realise that this dyno didn’t need to be so dynamic, because my body was already quite high from the undercling.

Coming back in shape two days later, I knew I was going to send it. All I had to do was to enjoy, and I really enjoyed every try that day because I mastered the first part of the boulder and just had to fight through the end.”

Sending go video on Instagram

Solenne Pierrot Fontainebleau

With her coach, Guillaume Levernier, Solenne is currently working on the grip with her weak arm. And efforts are paying off pretty quickly. Guillaume developed the training for us:

“Pierrot is an athletic boulder on decent holds but which requires very important qualities of strength and body tension.
Winter prophylactic work on the lower and upper limbs allowed us to avoid injuries as much as possible. More recently we have worked on quality development of strength in the trunk (mainly shoulders) and arms, through TRX but also pull-up bar exercises. Of course, the work has been adapted to her specificity.
I also offered her bouldering-oriented physical preparation exercises which required her to stay on one foot while having a difficult hold to stick in order to work on functional body tension (not limited to the abdominal belt). All of these exercises have paid off and we are already looking at the next goals!”

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Seb Bouin libère La tête dans le guidon – Seb Bouin frees La tête dans le guidon

26 avril 2021 à 14:26

Seb Bouin continue son concept de “voies d’entrainement” à la maison, tentant de libérer de nouvelles voies extrêmes sur le caillou en parallèle d’entrainements assez poussés pour ses super projets à venir, notamment à Santa Linya ou à la Ramirole. Ainsi Seb vient de réaliser une nouvelle première ascension dans l’Hérault avec “La tête dans le guidon” à la baume de l’Envers.

“J’étais motivé de me frotter à un projet que j’avais équipé il y a plus ou moins un an. C’est une ligne assez courte, qui se joue sur une dizaine de mètres : une approche en 8b de 4 dégaines bien intense, et un 8A bloc très très beau sur de la tenue de prises, un dynamique puis un croisé comme “La rose et le vampire”.

Tout un programme !
“J’essaie ces voies sous forme d’entraînement. Donc toujours un peu fatigué, ou pas forcément avec les bonnes conditions. Donc j’ai mis pas mal d’essais au final. C’est une voie qui a vraiment de l’intérêt, classe dans le court et péchon. À propos de la cotation, je pense que cela peut valoir son 9a. Et je rappelle les premières que j’ai réalisées dans le coin pour motiver d’autres répétiteurs : “Fusion lactique” 8c+, “Premier de cornée” 8c+, “Paix à son âme” 8c+, “Bulle d’air” 9a, “Oppression” 8c/+, “Les gardes fous” 9a+, “La tête dans le guidon” 9a”.

Photo de couverture : Bartas Productions

Photo : Jonas Wiklund

Seb Bouin continues to etablish new extreme routes at home while training like a beast for his super projects, notably in Santa Linya cave or in Ramirole. Seb Bouin did a recent first ascent with “La tête dans le guidon” in Baume de l’Envers, Hérault.

“I bolted this route more or less one year ago. It’s a powerful route, the moves are really fun, and the line is really nice. The make or break business is around 10 meters long: after an intense 8b start on 4 draws comes the crux, an 8A boulder on crimps, then a dyno followed by a cross move like in “La rose et le vampire”. These routes are kind of training for me. So I try them when tired or with bad conditions. So it took me a lot of tries to send this one. It’s short and intense, and regarding the grade I think it can be 9a. Notice the list of the first ascents I climbed these past months, which are awaiting repetitions: “Fusion lactique” 8c+, “Premier de cornée” 8c+, “Paix à son âme” 8c+, “Bulle d’air” 9a, “Oppression” 8c/+, “Les gardes fous” 9a+, “La tête dans le guidon” 9a”.”

Cover Pic: Bartas Productions

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Seconde ascension de Mejorando Imagen par Alex Megos – Second ascent of Mejorando Imagen by Alex Megos

25 avril 2021 à 09:15

Alex Megos n’a pas mis fin à sa parenthèse falaise de début de printemps avec son prolifique séjour à St-Léger. Le grimpeur allemand s’est rendu à Margalef il y a quelques semaines où il réalisé la seconde ascension de “Mejorando Imagen” dans le gros dévers central de La Finestra. La première ascension de cette voie très raide sur monos et bidoigts équipée par Iker Pou avait été réalisée par Ramon Julian en 2013 (en juillet !) après 3 jours de travail et proposée 9a. Située un peu plus à gauche que l’extrême “Perfecto Mundo”, “Mejorando Imagen” est une directe de départ du 9a classique de “Victima Perez” avec une difficulté assez concentrée sur 20 mètres de haut avant un mur final plus facile.
Après avoir été très proche lors de son 3ème jour de travail dans la voie, tombant dans le dernier mouvement dur de la voie, Alex a ensuite déchanté et est retombé dans le pas de bloc principal de la voie, un jeté sur un mono. C’est finalement le dernier jour sur place qu’Alex réussit la ligne à son 6ème essai de la journée, les doigts ensanglantés, en allant chercher les paires ! “Parfois, je ne comprends rien à l’escalade et au mental” conclut le grimpeur pro allemand. Pour cette dernière, Alex propose 9b et est curieux de voir ce que diront les prochains répétiteurs.
L’article de blog complet sur sa page Facebook

Photo de couverture: Ken Etzel Photography

Alex Megos did not put an end to his early spring break with his prolific trip in St-Léger. The German climber went to Margalef a few weeks ago where he made the second ascent of “Mejorando Imagen” in the big central overhang of La Finestra. The first ascent of this very steep route on monos and two finger pockets, bolted by Iker Pou, was done by Ramon Julian in 2013 (in July!) after 3 days of work and proposed at 9a. Located a little more to the left of the famous “Perfecto Mundo”, “Mejorando Imagen” is a direct start of the classic 9a “Victima Perez” with a fairly concentrated difficulty over 20 meters high before an easier finish.
After coming close on his 3rd day, falling on the very last hard move of the route, Alex then failed on the main boulder crux, a jump to a mono. It was finally on his last day in Spain that Alex sent the line. On his 6th try of the day, with bloody fingers, the sending go was meant for cleaning the draws! “Sometimes I don’t understand anything about climbing and the mind” concluded the pro German climber. For the grade, Alex suggests an upgrade to 9b and is curious to see what the next repeaters will make of it.
His complete blog on his Facebook Page

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Video: James Pearson, Ça Chauffe 9a, Seynes

24 avril 2021 à 20:11

Le plus français des grimpeurs britanniques, James Pearson, a réalisé cette fin d’hiver une répétition de la “Ça Chauffe” 9a à Seynes. Il nous présente la voie en images où contrairement aux autres répétiteurs, la partie sommitale en 8b après le pas de bloc du milieu lui a donné du fil à retordre, avec quelques chutes dans un blocage puissant. À découvrir ci-dessous !
The most French of British climbers, James Pearson did a repeat of “Ca chauffe” 9a in Seynes. James presents the route in the video below. Unlike the other repetitors, the 8b top part after the crux caused him some troubles with several falls at an awkward deadpoint move. Discover the story below!

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