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Nao Monchois répète La Moustache qui fâche 9a+ – Nao Monchois repeats La Moustache qui fâche 9a+

4 août 2022 à 21:01

Privé de compétition internationale cet été en raison d’une contre-perf aux championnats de France, Le compétiteur français originaire de Besançon Nao Monchois rebondit et vient de réaliser son premier 9a+ à Entraygues, dans le Briançonnais, avec “La moustache qui fâche”. C’est la 6ème ascension de cette voie d’endurance de force sur une vingtaine de mouvements très puissants. Nao avait déjà réalisé du 9a avec “La cadre nouvelle version” il y a deux ans. Voici sa réaction avec en bonus une vidéo sympa dans la voie.

“J’ai effectué 3 petits trips pour la faire, un de 4 sessions pour bien repérer les méthodes, un de 3 jours où j’ai commencé à mettre de bons essais et enfin un dernier de 3 sessions pour finir le boulot ! Au début, je faisais à peu près tous les mouvements mais je subissais trop en doigts pour espérer tous les enchaîner. C’est pourquoi je me suis un peu entraîné dans ce domaine pour moins subir intrinsèquement. Sinon, j’ai continué à faire pas mal de bloc à côté pour garder la patate, et j’aimais bien faire des grosses journées pour maintenir un bon volume en me finissant dans “Sankukaï” (une voie à côté de la moustache).
La voie s’appelle ainsi en référence à une moustache de sika dans Sankukaï, le 8c+ connu de Entraygues. Pour la petite histoire, une arquée similaire avait cassé et ainsi Olivier Fourbet (un local) avait sculpté cette moustache de sika pour garder l’effort hyper homogène de cette voie. Il y a toujours un débat sur la possibilité de l’enlever pour que la voie soit entièrement naturelle (hormis les prises renforcées), cela rendrait l’effort beaucoup plus bloc mais apparemment cela marchera quand même. Bientôt un référendum au pied de la voie !

Photo : Arthur Ternant


Deprived of international competitions this summer due to a poor showing at the French nationals, the competitor from Besançon Nao Monchois is back on the rocks and just freed his first 9a+ at Entraygues in the Briançonnais with “La moustache qui fâche”. This is the 6th ascent of this short power endurance route (around 20 moves). Nao previously climbed a 9a with “Le cadre nouvelle version” two years ago at Céüse. Here are his thoughts and a cool video of the line as a bonus (click on the image .

“I made 3 short trips to do it, one of 4 sessions to check the betas, one of 3 days where I started to put some solid goes in and finally a last one of 3 sessions to finish the job! At the beginning, I was doing almost all the moves but suffered too much in terms of finger strength to hope to link them all. That’s what I focused on in training to suffer less. Otherwise, I kept doing a lot of bouldering to stay in shape, and I liked to do big days to maintain a good endurance base, ending my days up in “Sankukaï” (a route next to “La moustache”). The route is so called in reference to a sika mustache in Sankukaï, the 8c+ known to Entraygues. For the record, a small crimp had broken and Olivier Fourbet (a local) sculpted this sika mustache to keep the hyper homogeneous effort of this route. There is always a debate on the possibility of removing it in order to keep the route entirely natural (apart from the reinforced holds), it would make the effort much more bouldery, but apparently it would still work. Soon there’ll be a referendum at the crag!”

Photo: Arthur Ternant

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Video: Victor Guillermin, Moksha, 9a

1 août 2022 à 20:28

Après “Estado critico” cet hiver, le jeune grimpeur Normand Victor Guillermin réalise son second 9a au Pic St-Loup cet été avec la king line de 50 mètres “Moksha” 9a. Retour en vidéo sur la voie.

After “Estado Critico” last winter, the young French gun Victor Guillermin ticked his second 9a with “Moksha” the famous 50 meters king line located at Pic St-Loup cave, France.

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Flatanger : Dylan Chuat répète Thorshammer – Flatanger: Dylan Chuat repeats Thorshammer

29 juillet 2022 à 09:04

Il n’y a pas que Seb Bouin qui est en forme dans la grotte de Flatanger ! Le mutant Suisse Dylan Chuat vient de réussir le test de conti classique de la grotte norvégienne, “Thor’s hammer” 9a/+ pour 50 mètres d’escalade ! Il nous livre son ressenti.

“C’est clairement la voie la plus longue que j’ai faite, notamment en toit comme ça, je manque d’expérience dans ce niveau. Je me suis particulièrement investi. C’est assez exigeant, notamment le haut dans le 8c de “Nordic Plumber” et sa rampe de plats tout en conti. Tu peux vraiment tomber partout, bien que je ne sois pas tombé après le bas. Pour le niveau, c’est dur à dire, c’est clair que c’est plus dur que les 9a que j’ai faits, mais Flatanger est une falaise un peu 3D et les méthodes ont évolué. Cependant pour le niveau de la voie, l’exigence, la longueur, j’ai trouvé ça difficile à négocier.
J’ai commencé à travailler la voie en mode touriste, j’ai fait les sections dès la première séance, et j’avais déjà fait le 8c de fin avant donc j’étais confiant. Quand j’ai été prêt à enchainer j’ai eu des soucis avec la partie basse qui était très mouillée et donc c’était dur à négocier, avec de la manutention à faire en séchant les prises au PQ juste avant de faire un run. J’ai donc commencé par mettre des essais sans les 2-3 premiers mouvements et j’ai enchainé la voie depuis la 2e dégaine. Ensuite, j’ai dû attendre un certain temps que ça sèche pour essayer du sol, ça me rendait fou, mais je viens enfin de concrétiser !
C’est certainement la plus belle voie difficile que j’aie jamais faite, et sans doute l’une des plus incroyables de Flatanger !”

Photo : Marco Müller

Dylan Chuat Thorshammer

Seb Bouin is not the only one to be in good shape in the Flatanger cave! The Swiss mutant Dylan Chuat has just ticked the classic Norwegian cave stamina test, “Thor’s hammer” 9a/+ for 50 meters of climbing! He shares his feelings with us.

“It’s clearly the longest route I’ve done, especially in a roof like that, I lack experience in this level. I’ve worked particularly hard for it. It’s quite demanding, especially the top part which is the 8c of “Nordic Plumber” and its pumpy flat rail. You can really fall anywhere, even if I never fell after the lower section. For the grade it’s hard to say, it’s clearly harder than the 9as I’ve done before, but Flatanger is a bit of 3D crag and the betas have evolved. However for the level of the route, the requirement, the length, I found it difficult to deal with.
I started working the route in tourist mode, I climbed the different sections of the route in the first session, and I had already sent the 8c finish before so I was confident. When I was ready to send I had problems with the lower part which was very wet and therefore it was hard to climb it, with wet holds I needed to dry with toilet paper just before an attempt. I sent the route from the 2nd quickdraw and then had to wait for it to dry to finally redpoint the route.”

Photo : Marco Müller

Dylan Chuat Thorshammer

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Killian Chabrier s’offre Condé de choc – Killian Chabrier climbs Condé de choc

24 juillet 2022 à 11:14

Malgré des conditions chaudes pour la saison, le grimpeur francilien Killian Chabrier a troqué son crashpad contre un harnais le temps de réaliser son premier 9a, “Condé de choc” à Entraygues (Briançonnais). Cette voie dure classique des lieux, dont la première ascension revient à Tony Lamiche (2006), combine un 8A/+ bloc au 8c de “Deltaplane man direct”. Réaction.

– C’est ta première voie dans le 9 ? Tu avais fait quoi avec un harnais en falaise avant ?
Oui c’est ma première voie dans le 9 et la seule que j’ai essayée ! Avant ça j’ai pas fait beaucoup de voies, seulement un 8c dans le Saussois, un 8b à Entraygues et 2-3 8a !

– Tu l’avais bossée l’été dernier il me semble ? 2 séjours ? Que retiens-tu de cette expérience ?
Je l’avais travaillé 4-5 séances l’année dernière et j’étais tombé au deuxième crux, en haut, 4 fois mais vraiment loin d’enchaîner; cette année j’ai très vite refait tout les mouvements et ça l’a fait lors de ma première séance d’enchaînement !

– La voie et son bloc d’entrée doivent bien te convenir. Te vois-tu faire des voies plus longues et rési ?
Oui c’est une voie qui me convient plutôt bien avec un début en 8A/+ bloc suivi d’un très bon repos puis d’un 7B+ bloc, donc une bonne voie en endurance de force parfaite pour un bloqueur. Non pas pour l’instant, j’ai un objectif qui est orienté bloc, mais dans un futur lointain c’est quelque chose qui me chaufferait vraiment !

– Tes objectifs pour cette fin d’été ?
Pour la fin d’été je vais rester une semaine encore à Briançon où je vais sûrement essayer “Le Pamphlet”, qui est un projet à Entraygues, et après je pars 2 semaines et demi à Magic Wood où j’ai repéré deux 8C qui me chauffent bien !

Killian Chabrier Condé de choc

Despite socrching conditions for the season, Killian Chabrier sent his first 9a, “Condé de choc” in Entraygues (Briançonnais). First ascended by Tony Lamiche in 2006, this classic hard line of the crag combines an 8A/+ boulder into “Deltaplane man direct”, 8c. Interview.

– It’s your first route of the grade? What’s your rockclimbing pedigree?
Yes, it’s my first route in the 9th grade, and the only one I have tried! Before that, I only climbed a few routes, an 8c in the Saussois, another 8b in Entraygues and 2-3 8a!

– You worked on it last summer. So you needed 2 trips? What will you take away from this experience?
I tried it 4-5 sessions last summer and fell in the second crux 4 times but I was far from the send. This year, I reclimbed the moves pretty quickly and sent it during my first session from the ground!

– The route and its bouldery start seem to suit you. Are you motivated by longer and more resistant routes in the future?
Yes, this route suits me well with an 8A/+ start followed by a good rest and a 7B+ boulder problem, so a perfect short power-endurance route for a boulderer. At the moment, my goals are bouldering-related but in the long term I’ll be more psyched about sport climbing for sure.

– Your main goals for the end of the summer?
I will stay one more week near Briançon, I want to try “Le Pamphlet” which is a project in Entraygues and then I will leave for Magic Wood in Switzerland, where I want to try a couple of 8C boulders.


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Video: Lucien Martinez & Fabrice Landry, Memorial GS, 9a

14 juillet 2022 à 13:08

On avait évoqué le sujet il y a quelques semaines, Lucien Martinez et Fabrice Landry ont dépoussiéré et débarrassé la voie de St-Antonin “Memorial GS” de ses prises en sika pour proposer une base de rési physique de plus dans le mur de la mort de Supermanjoc, qui dispose maintenant d’une bonne tripotée de voies extrêmes naturelles. Illustration en images avec ce nouveau 9a !

A few weeks back, we published a dedicated article about how Lucien Martinez and Fabrice Landry gave a hard route called “Memorial GS” a refresh. They got rid of the sika-glued holds on the route located at Supermanjoc, St-Antonin Noble Val, France, and freed it anew. The result is a new 9a and a renewed extreme challenge on the crag’s wall of death. Check out the video below!

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Mattéo Soulé libère Sonawolf 9a – Mattéo Soulé frees Sonawolf 9a (+video)

9 juillet 2022 à 15:34

Un des jeunes prodiges du Sud-Ouest Mattéo Soulé (15 ans) vient encore de frapper à la maison sur le spot de la Verrière (Aveyron) en libérant “Sonawolf” 9a, une connexion entre le 8c de “Sonatine” et le projet extrême des lieux qu’il convoite sur le long terme, “Black Wolf”, qui pourrait avoisiner le 9b. Mattéo avait déjà réussi ce printemps une répétition de “La guerre des nerfs” (9a) sur le même site, et proposé une première ascension de niveau globalement similaire dans les gorges du Tarn avec “Dieu merci” à Tennessee en 2020. Mattéo donne des précisions sur “Sonawolf” et des détails sur l’ascension, avec en bonus la section finale de la voie en vidéo.

“Sonawolf” combine le 8c “Sonatine” et le projet “Black Wolf”. “Sonatine” c’est un début en 7b où tu arrives à un repos total avec un genou où tu peux lâcher les 2 mains. Ensuite il y a quelques mouvements un peu physiques mais pas très durs et là tu arrives au crux sur des inversées à remonter, une section très physique avec un mouvement sans retour pour dynamiser à un bon tri vertical. De là il faut continuer sur quelques mouvements moins durs pour rejoindre “Black wolf”, où il y a un gros mouvement pour aller chercher une grosse écaille inversée qui fait mal, complètement à l’horizontale. On trouve ensuite le “repos” de la voie pour arriver enfin au crux, le début n’est pas si dur, il faut juste trouver les bons placements, avec une magnifique pince lisse, une micro arquée mais bizarrement qui tient bien, un trou correct et c’est là que ça envoie. Ma méthode originale c’était prendre un plat moyen, ramener sur un tout petit mono d’une demie phalange, relancer à une petite colo qui a cassé (donc ça fait une réglette que tu peux pas trop arquer) et là faire un bon dynamique pour aller chercher une réglette plate à la lèvre du dévers. Normalement c’est fini mais tu fais encore 3 mouvements pour rétablir totalement sur des prises loin et plates. En gros ça consiste à faire un 8c d’approche, une légère décontraction physique et pour finir un gros 7C bloc.

Je connaissais déjà les sections, j’ai donc rapidement mis des essais et je suis arrivé à cette grosse écaille mais impossible de me reposer, j’étais mort et je suis tombé 1 mouvement après. Au fur et à mesure des essais j’ai réussi à transformer ce 8c d’approche en une base que je faisais à tous les coups et qui me coûtait de moins en moins, mais ça ne changeait pas grand chose, je n’arrivais toujours pas à me relâcher à cette écaille. J’ai donc travaillé le repos en partant de quelques mouvements avant et petit à petit j’ai réussi à imposer mon rythme à ce début de voie et au repos, et puis un jour mon essai arriva jusqu’au dynamique final. C’était incroyable de faire cette grosse avancée dans la voie et tous mes essais suivants remontaient jusque là-haut. Au bout d’une dizaine d’essais à tomber là-haut j’ai essayé une autre méthode : ne plus prendre le mono, relancer à la colonnette et dynamiser avec la main plus basse, chose qui était donc bien plus rapide. Avec cette nouvelle méthode il ne m’a fallu que 3 essais pour parvenir à faire ce dernier mouvement dur. Tout le début de la voie j’étais rando, le 8c ne m’avait pas beaucoup fatigué, je n’ai jamais été aussi bien au repos et quand je suis parti j’avais la hargne d’aller pour une fois plus haut. Tout le crux s’est déroulé à merveille et lorsque j’ai eu le plat du dynamique je n’avais pas la sensation d’avoir énormément forcé, mais j’ai paniqué et d’un coup j’ai senti la fatigue me tétaniser les bras et les 3 derniers mouvements m’ont parus extrêmes. Je n’arrivais pas à me placer, mon corps était en arrière, mes mains s’ouvraient toutes seules mais je ne voulais absolument pas tomber et de prise en prise en rampant j’ai réussi à me hisser jusqu’à la chaîne. Il y a longtemps que je n’avais pas fourni un effort aussi puissant et énergétique, j’étais au bout du bout ! Je pense donc que ça fait 9a car je n’ai jamais rien fait d’aussi dur. J’ai mis beaucoup d’essais, mon investissement a été long et un 8c suivi d’un 7C+ bloc avec pour repos une inversée pendu dans le dévers ça ne peut pas être que 8c+ de mon point de vue.”

Photo de couverture : Pierre Soulé

Mattéo Soulé Sonawolf
Photo: Pierre Soulé

One of prodigies from South-West of France, Mattéo Soulé (15 years old) just striked again in his home crag, La Verrière, Aveyron with the first ascent of “Sonawolf” 9a, a link between classic 8c “Sonatine” and extreme project “Black Wolf” which could be around 9b…Mattéo already ticked in the same crag “La guerre des nerfs” this Spring and also proposed a first ascent of this range with “Dieu merci”, Gorges du Tarn in 2020. Mattéo gives details about the route and his send, with a video of the final part of the route as extra.

“Sonawolf” is a link between “Sonatine” 8c and the “Black Wolf project”. “Sonatine” starts with an 7b, a total rest with one kneebar where you can leave both hands then there are some moves a bit physical but not very hard and there you arrive at the crux, very physical on underclings with a deadpoint move to a good trifingerpocket. From there you have to continue on a few less hard movements and finally to reach “Black wolf” there is a big movement to get a large undercling. This is the “rest” of the route and you finally arrive at the final crux, the beginning is not so hard you just have to find your right betas, with a magnificent thin pinch, a little crimp, a correct pocket and from there the business starts. My original method was to take a sloper, bring it back to a very small mono of a half phalanx, go again to a small tufa which broke so it makes now a kind of crimp and you ends with a good dyno to get a slopy rail at the lip of the overhang. Normally it’s over, you still do 3 large movements on slopy holds as mantle to the anchor.

I already knew the sections, so I quickly put some tries and I arrived at this big undercling but impossible to rest I was dead and I fell 1 move after. As the goes progressed I managed to make this 8c approach more easily. It cost me less and less but it didn’t change much : I still couldn’t relax myself at this rest. So I worked on the rest starting from a few moves before and little by little I managed to impose my rhythm on this beginning of the route and at rest, and then one day my try arrived until the final dyno, it was incredible this big step forward and all my following goes went all the way up there. After about ten tries to fall up there, I tried another beta: no longer taking the mono and going again on the tufa from the lower hand, which was therefore much faster. With this new beta it only took me 3 tries to achieve this last hard move. The whole start of the route I was very easy, the 8c hadn’t tired me much, I’ve never been so good at rest and when I left I had the anger to go higher for once. The whole crux went perfectly and when I sticked the sloper of the dyno I didn’t feel like I had forced a lot, but then I panicked and suddenly felt tired with flash pump and the last 3 movements seemed extreme to me. I couldn’t get into position, my body was shaking, my hands opened on its own but I absolutely didn’t want to fall and from hold to hold I managed to reach the anchor. It’s been a long time since I’ve made such a powerful and energetic effort, I was pushing away my limits.

So I think it’s 9a because I’ve never done anything hard like this and I tried a lot and my investment was long. An 8c followed by a 7C+ boulder with an hang- rest on underclings on the overhang can’t only be 8c+ in my opinion.”

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Anak Verhoeven répète Jungfraumarathon 9a – Anak Verhoeven repeats Jungfraumarathon 9a

6 juillet 2022 à 19:02

Anak Verhoeven continue de sillonner les falaises européennes, se rendant récemment sur le spot helvète de Gimmelwald (Eiger). En 3 coups de cuillère à pot, Anak a réalisé une nouvelle voie dans le 9ème degré, avec une répétition du résistant “Jungfraumarathon” 9a. C’est la seconde grimpeuse à réussir la voie, Kathy Choong l’ayant précédé en 2019. Nous lui avons demandé ses impressions sur la falaise et la voie.

“Gimmelwald est une falaise merveilleusement belle. Le paysage est à couper le souffle, avec des montagnes enneigées de l’autre côté de la vallée, une petite cascade venant du haut et une ambiance alpine avec l’herbe verte et les fleurs tout autour.
Il y a beaucoup de voies dures dans un style demandant beaucoup de gainage. Je suis super heureuse d’avoir pu visiter le lieu avec le local Alex Rohr comme guide, c’est un super endroit !

J’ai beaucoup aimé “Jungfraumarathon”. Cela commence par une section sur des prises plates suivie d’un bon repos. Vient ensuite le crux qui se termine par le mouvement le plus difficile de la voie. La partie supérieure est ensuite très sympa à grimper.

J’ai d’abord passé deux jours à grimper avec les locaux, à découvrir la voie et à travailler les mouvements.
Lors du troisième jour, j’ai cherché à enchainer. Je suis tombée deux fois au crux, à chaque fois je me sentais un peu mieux. A mon 3ème essai j’ai passé le crux et enchainé.”

Ci-dessous Kathy Choong dans la voie.
Photo de couverture : John Thornton

Anak Verhoeven continues to explore European crags with the discovering of Gimmelwald, Switzerland. She climbed a new 9th grade route after a very quick work, “Jungfraumarathon” 9a (video above). It’s the second female climber to clip the anchor, Kathy Choong also climbed it in 2019. Here are Anak’s comments about the crag and the route.

Gimmelwald is a wonderfully beautiful crag. The scenery is just breathtaking with snow-covered mountains on the other side of the valley, a little waterfall coming from above and an alpine feeling with the green grass and flowers all around.
There are lots of hard lines in a style for which quite some body tension is needed. I’m super glad that local climber Alex Rohr showed me around – it’s a great place!

I enjoyed Jungfrau Marathon very much. It starts off with a sequence on slopy holds, followed by a decent rest. Then comes the crux which ends with the hardest move of the route. The route ends with a very fun-to-climb top part.

I first spent two days climbing with local climbers, discovering the route and working the moves.
On my third climbing day I went for the redpoint. I fell twice at the crux move; every time feeling a little better. I climbed through the crux on my third redpoint try and topped the route.


Photo: John Thornton


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Luisa Deubzer réalise Speed intégrale 9a – Luisa Deubzer climbs Speed intégrale 9a (+ interview & video)

29 juin 2022 à 08:09

La très discrète mais néanmoins redoutable allemande Luisa Deubzer (aka”Lulu”) vient de réaliser “Speed intégrale” à Voralpsee en Suisse. La seconde ascension de la voie déjà cette année, quelques jours après Mel Janse Van Rensburg, talenteux franco-Sudafricain de 20 ans. Luisa est la seconde grimpeuse à gravir la voie 4 ans après Barbara Zangerl, une entrée dans le neuvième degré aussi iconique qu’esthétique ! Depuis le début de l’année Luisa est en forme : elle avait réalisé la voie trad “Prinzip Hoffnung’ 10/10+ (8b+) en mars, et ensuite deux 8c dans la région “assez vite pour ses standards”. On ne peut que croire qu’ils étaient annonciateurs d’une arrivée à maturité pour cocher une voie de ce niveau. La suite plus en détails dans cette interview et la vidéo de la fin de l’essai gagnant.

– Tu es très discrète, peux-tu nous en dire plus sur qui tu es, ce que tu fais dans la vie ?
J’ai 28 ans, je grimpe depuis presque 20 ans, j’ai fait des compétitions dans ma jeunesse, et ma passion pour l’escalade est, à ma grande surprise, toujours en train de grandir chaque année. Au cours de la dernière année, j’ai fait de l’escalade une priorité, travaillant à temps partiel dans une salle d’escalade en tant qu’instructeur et ouvreur afin d’avoir davantage de temps. Récemment, j’ai aussi commencé à travailler pour une fondation qui promeut la durabilité et la sécurité en montagne.

– Je sais que tu es très investie dans l’environnement, comment cela se traduit-il dans ta vie de tous les jours et dans ta vie de grimpeuse ?
Bonne question… D’abord et avant tout, ça se traduit par plein de complications dans les décisions de la vie de tous les jours. Dans l’ensemble, j’essaie de réduire mon impact, mais il y a beaucoup de place pour faire plus, et mes efforts vont et viennent. Les deux choses qui ont le plus reflété mes valeurs au fil du temps sont d’être végétalienne depuis 7 ans maintenant et ne pas avoir pris l’avion au cours des 6 dernières années.
Celles-ci donnent l’impression de ne pas exiger beaucoup de moi alors qu’elles ont un impact important sur mon empreinte personnelle. Je pense qu’il est important de commencer là où cela vous semble le plus facile personnellement et à partir de là, développez ses efforts. Il est facile de se laisser décourager si vous ne pouvez pas le faire parfaitement et que vous finissez par le faire n’importe comment.
Je peux encore beaucoup m’améliorer quand il s’agit d’aller en falaise à la maison. J’essaie de réfléchir si j’ai réellement besoin de la voiture ou si c’est facilement faisable en train (quand j’ai travaillé “Prinzip Hoffnung” par exemple, c’était facile de prendre le train, et comme j’y allais seule la plupart du temps c’était souvent une non-prise de tête). Mais maintenant, surtout à la phase finale de mon projet dans “Speed”, j’allais beaucoup en voiture, parfois même seule, tôt le matin, ce qui est, à tous égards, un sacré trajet pour une excursion d’une journée.
En tout cas, je pense que c’est toujours un équilibre délicat entre motiver les gens à changer leurs habitudes de vie et de trop se concentrer uniquement sur les actions individuelles. Pour réaliser réellement une transition, nous devons aborder des changements systémiques au niveau politique. Les actions individuelles sont importantes pour montrer notre engagement et forger de nouveaux récits, mais nous ne pouvons pas résoudre cette crise uniquement en changeant notre consommation individuelle en termes de comportement. Quand bien même cela ne nous rassurerait en termes de responsabilité individuelle, nous avons besoin de changement aux deux niveaux.

Luisa Deubzer Speed intégrale 9a
Photo: José Cabrita

– Fais-tu seulement de la falaise ou t’intéresses-tu aussi aux autres facettes de notre activité ?
J’aime me faire botter les fesses et élargir ma zone de confort, c’est pourquoi j’aime le côté varié de l’escalade dans le sens large du terme. J’ai pas mal élargi mes compétences dans les autres formes d’escalade au cours des dernières années en tant que membre de l’actuel “Groupe des jeunes alpinistes” entièrement féminin de l’Alpine Club (même si je suis toujours nulle dans différentes formes d’alpinisme). Selon la saison, la météo et motivation, j’ai des périodes où je fais plus de glace et de mixte, je fais des grandes voies ou une montagne ici et là. En fin de compte, cependant, mes points forts résident dans l’escalade sportive.
Le lendemain de la réussite de “Speed”, je suis partie sur une grande-voie de difficulté modérée, pour la première fois cette saison sur du granite, et j’ai littéralement dû passer en artif les 5 derniers mètres d’une longueur en 6c +, parce que j’étais complètement épuisée et ne pouvais plus faire un seul mouvement. J’adore les jours comme celui-ci, ils t’invitent à rester humble et à garder la passion car ils sont stimulants et amusants, avec une vision différente de l’escalade sportive.

– Qu’est ce qui t’a amené à essayer cette voie, as-tu dû t’entraîner spécifiquement pour y arriver ?
Peux- tu nous en dire plus, sur comment ça s’est passé et ce que tu as dû mettre en place pour y arriver ?

Je suis allée régulièrement à Voralpsee ces dernières années car je n’habite pas très loin. J’ai toujours su que s’il y avait un endroit où je pouvais grimper fort, ce serait ici. Je pense qu’il est juste de dire que le style me convient très bien et en plus je m’y suis assez adaptée au fil des années. “Speed intégrale” m’a impressionnée dès le début, pour des raisons évidentes : elle remonte la barre sur la partie la moins prisue du mur et quand je regardais des gens essayer, ça avait l’air incroyablement dur.
Il y a 3 ou 4 ans, j’avais déjà essayé les mouvements de “Speed” ​​​​une journée et j’étais très surprise de pouvoir réaliser la plupart d’entre eux tout de suite, celà me semblait si loin de mon niveau à l’époque ! Depuis, c’était devenu un rêve de gravir cette voie un jour, mais j’étais assez convaincue que j’étais encore loin de mon but ultime en escalade sportive.

Cette année, c’était la première fois que je voulais l’essayer sérieusement à nouveau. Je savais d’avance que je devais m’y préparer cet hiver, je venais de commencer à bosser à la salle d’escalade et je me suis concoctée un plan d’entraînement de fou avec l’espoir d’amener mon escalade à un nouveau niveau.
Mais je me suis blessée à un doigt et à l’épaule avant même de pouvoir vraiment commencer mon entraînement… Tous mes projets se sont évaporés… J’étais convaincue que maintenant la chose que j’attendais tant, projeter “Speed”, était devenu totalement irréaliste.
Au cours de l’hiver, j’ai donc changé d’orientation et je suis devenue très motivée pour la glace et le mixte. Quand la saison s’est clôturée mon doigt allait mieux mais c’était pas encore parfait ; je pouvais quand même en faire plus et j’ai été motivée par “Prinzip Hoffnung”, qui s’est avéré non-traumatisant pour mes doigts et mon épaule : le projet parfait, n’exigeant pas un physique fou, mais étant assez exigeant en termes de mouvement, d’engagement au-dessus du point et de technique de coinceurs.
Quand j’ai recommencé à essayer “Speed intégrale” fin avril/début mai, mes deux épaules étaient enflammées car j’avais trop bourriné dans les dévers et mon doigt me causait encore des douleurs sur certaines prises, mais je je me sentais incroyablement bien dans mon escalade grâce à deux mois presque exclusivement en falaise. À ma grande surprise, au fil des séances de travail, mes douleurs aux épaules se sont estompées, tandis qu’avec le doigt je devais encore faire attention : pas surprenant, la voie assez sollicitante pour les phalanges n’est pas propice à la cicatrisation du doigt, et finalement, mon majeur, d’un autre côté, a commencé à me faire mal aussi… Mais en voyant un kiné (merci à Kathrin Dettling pour son incroyable soutien et à Klaus Isele pour avoir développé le traitement qui vraiment aidé mes doigts !) j’ai pu continuer de gérer et empêcher l’inflammation de se propager et devenir trop handicapante. Pourtant, c’était une inquiétude majeure car je devenais plus solide dans la voie et je me posais sans cesse la question de peut-être arrêter si mes douleurs dans les doigts s’aggravaient encore.
À mon grand étonnement, je continuais de progresser lors du travail de la voie. Je faisais des progrès lents mais réguliers de semaine en semaine. Je suis passée du travail dégaine par dégaine en me battant à des enchaînements de sections jusqu’en haut. Finalement, la section bloc avant la 3ème dégaine est devenue moins faible en pourcentage de réussite et après quelques séances supplémentaires, je me suis retrouvée soudainement au dernier crux de la première partie et je suis tombée.
Les températures devenaient vraiment très chaudes et je commençais à me demander si je n’avais pas raté le coche. Puis le lendemain j’y suis allée, comme ça, sans zipper des pieds ou tâtonner, j’ai de nouveau passé la partie dure du bas, j’ai fait le le mouvement où j’étais tombée la veille d’une manière assez solide, et, après avoir recaké et m’être refaite comme jamais, j’ai réussi à rester compacte dans l’extension et je me suis retrouvée au relais.
C’était vraiment spécial, et il m’a fallu du temps pour comprendre que tout s’était bien passé !
Les blessures lancinantes m’ont empêché de faire un entraînement spécifique pour la voie tel que je l’avais envisagé et m’ont forcée à me reposer beaucoup plus que je ne l’aurais fait autrement. Mais d’un autre côté, cela pouvait correspondre exactement à ce dont j’avais besoin pour devenir plus forte : davantage de repos. Et puisque faire du gainage était fondamentalement le seul entraînement que je pouvais faire régulièrement, j’en ai fait beaucoup et je suis absolument sûre que cela m’a fait beaucoup progresser. Même si l’entraînement n’était pas ce que j’avais prévu, ce n’est pas comme si j’avais fait “Speed intégrale” ​​depuis mon canapé, bien sûr. J’ai beaucoup grimpé en falaise ces derniers mois car je ne travaillais pas à plein temps. De plus, je pense que cela a aidé principalement à me libérer mentalement pour penser escalade et diminuer beaucoup d’autres stress. J’ai passé aussi pas mal de temps à faire de la visualisation quand je ne grimpais, il s’agissait de surmonter mes appréhensinos face à cette voie qui m’intimidait et aussi atténuer certaines limites autour de mes capacités.

Video: José Cabrita

– Tu es la deuxième femme a faire cette voie, pas piquée des hannetons, accordes-tu de l’importance au premières féminines ou, penses tu que c’est dépassé ?
Mhm, je ne suis pas sûre d’avoir une opinion tranchée là-dessus (ce qui est plutôt rare pour moi). Je pense que dans de nombreux cas, cela reflète encore les progrès réalisés par l’escalade féminine. Dans ce cas, relater les premières féminines a du sens à mon avis, du moins tant qu’il y a une différence générale de cotation entre les filles et les garçons en escalade.
Il y a beaucoup de premières féminines qui m’inspirent, donc je suppose que tu peux dire que je les estime, même si cela n’est évidemment pas la même chose qu’une première ascension. Mais en tout cas, cela ne s’applique pas vraiment aux secondes. 😉

– Je sais que tu aimes voyager. Où aimerais-tu aller prochainement pour pouvoir grimper et comment y intégrerais-tu la question climatique ?
Je ne dirais pas que j’aime particulièrement voyager. J’aime ce qui va avec, dormir dans la voiture/tente, être dehors toute la journée, pouvoir grimper tous les jours. Mais je n’ai pas besoin de voyager dans des endroits lointains pour cela, cette notion de voyage me suffit. Ces dernières années, j’ai séjourné principalement dans les Alpes, car c’est près et il y a encore tellement d’endroits où je veux aller (retourner). Mais la prochaine grande chose à venir l’année prochaine est l’expédition que nous prévoyons avec le Groupe de jeunes alpinistes. On s’est longtemps demandés où aller, surtout à cause de l’impact de l’avion. En fin de compte, il semble que nous nous soyons mis d’accord sur le Groenland, car même si vous voyagez un bon moment, les émissions sont la moitié de celles pour aller au Pakistan. Et vous avez la possibilité de faire potentiellement un grande partie du voyage sans voler, alors on verra…

– Qu’est-ce qui, pour toi, fait que tu as passé une bonne journée en falaise/à l’extérieur ?
Une journée en falaise peut être agréable de bien des façons. Certains jours, c’est parce que l’escalade donne une impression incroyable, vous avez fait des progrès inattendus, le rocher est stellaire, l’endroit est spécial ou la vue est belle. D’autres journées, vous avez fait beaucoup de blagues avec votre partenaire d’escalade ou avez eu une bonne conversation.
Parfois, il neige, le temps est maussade, c’était un peu tendu toute la journée, mais à la fin tu ressors avec un super feeling. Après, concrétiser aide toujours à passer une bonne journée ! 😉

– Tu es toujours super motivée et positive, d’où vient cette motivation ?
Je ne pense pas que tout un chacun reste éternellement toujours motivé et positif. Du moins personnellement je ne le suis certainement pas. je pense que nous voyons souvent les gens sous leur meilleur jour et on a tendance à oublier qu’on passe parfois par des moments plus compliqués… Cet automne par exemple j’étais assez déprimée et pas positive du tout quand je me suis blessée. Mais en général, quand ça va bien, c’est vrai que la motivation n’est pas un problème. J’avais comme habitude de me réserver une période avec moins de grimpe à la fin de chacune de mes années d’études et je pense que ce temps libre m’a beaucoup aidé à comprendre la valeur que l’escalade avait pour moi. Depuis, quand je n’ai pas été blessée, tout ce que je voulais faire, c’était grimper. De plus, je pense que cela maintient vraiment mon enthousiasme pour l’escalade, afin de pouvoir jongler avec d’autres disciplines comme la glace/l’alpin tout au long de l’année. Lorsque je ne fais que de l’escalade sportive que pendant une longue période, mes attentes augmentent généralement et le risque de frustration et donc de faible motivation est plus élevé.

Luisa Deubzer ice climbing
Photo: Dörte Pietron

– Tu n’es pas sur les réseaux sociaux et ça n’a pas l’air de te poser beaucoup de soucis.
Quelle influence cela a pour toi et comment cela t’influence ou pas ?

En fait, j’ai quand même Facebook et Twitter si cela compte toujours comme un réseau social ! 😉
Instagram, j’ai arrêté de consommer et de publier il y a un moment quand j’ai remarqué que ça me faisait me comparer à d’autres et me rendait anxieuse de rater un truc.
J’ai trouvé que beaucoup de gens que je respecte sont très discrets sur ce qu’ils font, ils ne sont pas sur les réseaux sociaux et semblent faire les choses principalement pour eux-mêmes. C’est pourquoi j’ai commencé à me demander pourquoi je publiais un certain contenu, et même s’il y avait aussi d’autres raisons, il m’a semblé que c’était de l’auto-promotion et que cela n’avait pas grand intérêt. Mais c’est bien sûr quelque chose de très personnel et qui peut être différent pour d’autres personnes.

– Qui te motive . As-tu des exemples chez les grimpeurs/grimpeuses qui t’inspirent ou te poussent à faire des voies dures ou ce n’est qu’une question de ligne qui t’inspire ?
C’est un peu cliché, mais je dirais mes partenaires de grimpe. Ils grimpent fort et ont toujours un tempérament agréable, une attitude décontractée en falaise. Aussi, j’ai grimpé plus avec des gens plus forts que moi toute l’année dernière et cela a probablement amélioré mon état d’esprit quand j’essaie des voies dures, car cela redistribue ta perception des standards de ce qui est vraiment dur. Du coup, des voies que je pensais trop dures pour moi dans ma tête depuis des années m’inspirent aujourd’hui.

Photo de couverture : DAV – Silvan Metz

Luisa Deubzer Speed intégrale 9a
Photo: José Cabrita

Very discreet but nevertheless fearsome German Luisa Deubze aka “Lulu'” has just done her first 9a, 2nd women 4 years after Barbara Zangerl, to climb “Speed intégrale” in Voralpsee, Switzerland. It’s the second ascent this year of the route after talented French-South African Mel Janse Van Rensburg (20 years old). “Speed intégrale” is also an iconic but also aesthetic route as an entry into the ninth degree. Since the beginning of the year Lulu sent the trad route “Prinzip Hoffnung” 10/10+ (8b+) in March, and then two 8c’s in the area climbed “rather fast for her standards” she said. We can only believe that they were a sign of maturity to achieve a route of this standard. More details in this interview and the video of the upper part of the route during the send.

– You are very discreet, can you tell us more about who you are, what you do in life?
I’m 28, I’ve been climbing for almost 20 years, doing comps in my youth, and my passion for
climbing is, to my own surprise, still growing every year. In the last year I have made climbing more of a priority, working part time in a climbing gym as instructor and setter in order to have more time. Recently now, I additionally started to work for a foundation that promotes sustainability and safety in the mountains.


I know that you are very invested in the environment, how does that translate into your everyday life and your climbing life?
Good question… First and foremost, it translates in the form of a lot of mindfucks about everyday life
decisions. Overall, I am trying to lessen my impact, yet there is a lot of room to do more, and my
efforts always ebb and flow.

The two things that have reflected my values the most consistently over time are being vegan for 7
years now and not taking the plane in the last 6 years.
These feel like they don’t demand a lot off me while they have a big impact on my personal footprint.
I think it is important to start where it feels the easiest for you personally and from there expand
your efforts. It is easy to let oneself be discouraged if you can’t do it perfectly and end up not do
anything.

I still can improve a lot when it comes to getting to the crag at home. I do try to think of whether I
need the car or whether it is easily feasible by train (when I projected “Prinzip Hoffnung” for example,
it was easy to take the train, and as a I was going there alone most of the time it often was a no
brainer). But now especially at the later phase of my projecting in Speed, I went a lot by car,
sometimes even alone, to be there early in the morning which is by any standards quite a drive for a
day trip.

In any case, I think it is always a tricky balance between motivating people to change the habits in
their life and to focus too much on individual actions only. To actually achieve a transition, we need
systemic changes on a political level. Individual actions are important to show commitment and to
forge new narratives, but we can’t solve this crisis only by changing our individual consumer
behaviour. Nevertheless, this does not let us off the hook in terms of individual responsibility, we
need change on both levels.

Luisa Deubzer
Photo: Daniel Benz

– Do you only do sportclimbing or are you also interested in other aspects of our activity?
I like getting my ass kicked and expanding my comfort zone, that’s why I really enjoy that climbing in
the wider sense is so varied. I have broadened my skills in the other forms of climbing quite a bit over
the last years as a member of the current all-female ‘Young Alpinist Group’ of the German Alpine
Club (although I still suck at these various forms of Alpinism). Depending on the season, weather and
motivation, I have periods where I ice and mixed climb more, do multipitches or a mountain here and
there. At the end of the day, however, my strengths do lie in sport climbing.
The day after sending Speed I went on a moderate multipitch, for the first time that season on granit,
and I literally had to aid up the entire last 5 meters of the the initial 6c+ pitch, because I was
completely spent and couldn’t do a single move anymore. I love days like this, they make it easy to
stay humble and keep the fire because they are challenging and fun in a very different way than sport
climbing.

– What led you to try this route, did you have to train specifically to achieve it?
Can you tell us more about how it happened and what you had to put in place to achieve it?

I have been to Voralp regularly over the last years because I live not too far away. I always knew that
if there was one place I can climb hard, it is here. I think it is fair to say that the style fits me very well
for some reason and in addition I have gotten quite adapted to it over the years.
Speed impressed me right from the beginning, for obvious reasons: it follows the white streak
through the blankest section of the wall and when I saw people on it, it looked incredibly hard.
3 or 4 years ago I had already tried the moves on Speed once and was very surprised that I could do
most of them right away since that was so far off my level back then. Since then, it had basically been
a lifetime dream of mine to climb this route someday, but I was pretty convinced this was far away,
my ultimate goal in sport climbing.

This year then was the first time I actually tried it again. I knew beforehand that that was the thing I
wanted to prepare myself for this winter, I had just started at the climbing gym and had big plans for
a crazy training regimen with the hopes of getting my climbing to a new level.
But I injured a finger and my shoulder even before I could really start with my plan. All my plans
evaporated. I was convinced that now the thing I had been looking forward so much, projecting
speed, had become totally unrealistic.

Over the winter I shifted focus therefore, and got very motivated for ice and mixed. When the season
was over my finger was still far from perfect, but I could do more again and got sucked into Prinzip
Hoffnung, which turned out to be very good for my fingers and shoulder and was the perfect project,
not demanding a crazy physique, but being quite demanding in terms of movement, the required
head space and gear beta.

When I started trying Speed end of April/beginning of May now both of my shoulders were inflamed
from too much steep climbing and my finger was still causing me trouble on some holds, but my
climbing felt amazing thanks to two months of almost exclusively climbing on rock.
To my surprise throughout the projecting process the shoulders became better, while with the finger
it remained a balance act: less surprising, the route was not conductive to healing the finger, and
eventually my middle finger on the other hand started hurting as well, but by seeing a Physio (Shout-
out to Kathrin Dettling for her amazing support and Klaus Isele for developing the treatment that really helped my fingers!) I was able to keep it manageable and prevent the inflammation from
spiraling out of control. Still, it was a major worry as I was getting more solid and solid on the route
that I might have to stop if my fingers got even worse.

To my amazement the projecting itself progressed quite well. I was making slow but steady progress
from week to week. From being maxed out climbing from draw to draw, soon I was making good
links to the top. Eventually the boulder section before the third draw became less low percentage
and after a few more sessions I found myself suddenly at the last crux of the first pitch and fell.
Temperatures were now actually getting really hot and I was starting to wonder whether I had
missed my shot. Then the next day I went, just like this, without further slipping of the feet or
fumbling I got through the hard bottom part again, did the move I had previously fallen on quite
solidly and, after shaking forever, managed to keep it together in the extension and found myself at
the anchor.

That was really special, and it took a while to understand that everything had actually worked out.

The nagging injuries prevented me from doing specific training for the route as I had envisioned it
and forced me to rest a lot more than I otherwise would have. But on the flip side that might have
been exactly what I needed to get stronger: more rest. And since doing core was basically the only
workout I could do regularly, I did a lot of it and I am absolutely sure this made me progress heaps.
Even though the training wasn’t what I had planned, it’s not like I did Speed off the couch, of course.
I did climb a lot on rock in the last months since I didn’t work full time. Furthermore, I think it helped
majorly that this freed me a lot of mental space to think about climbing and removed a lot of other
stress. I also spent quite a bit of time with visualization and mediation when I wasn’t climbing,
because so much was about overcoming the giant respect I had for this route and some limiting
beliefs around my capabilities.

Luisa Deubzer
Photo: Janina Reichstein

– You are the second woman to do this route, do you value female firsts or do you think it’s outdated?Mhm, I’m not sure I have a strong opinion on this (which is rather rare for me ). I do think that in
many cases it still reflects the progress female climbing is making. In this case they have their place in
my opinion, at least as long as there is a general difference in grade between the female and male
climbing population.

There are a lot of female firsts that inspire me, so I guess you could say I value them, even though it
is obviously not the same as an FA. But in any case, this doesn’t really apply to female seconds 😉.


– I know you like to travel. Where would you like to go in the near future to be able to climb and how do you integrate it the climate issue?
I wouldn’t say I like traveling particularly. I like what comes with it, the sleeping in the car/tent, being
outside the whole day, being able to climb every day. But I don’t need to travel to far away places for this, a notion traveling still has to me. The last years I have stayed mainly in the Alps, because it is
close and has still so many places I want to go (back) to.

But the next bigger thing that is coming up next year is the expedition we are planning with the
Young Alpinist Group. We pondered a long time where to go, especially because of the impact flying
has. In the end it looks like we agreed on Greenland, because even if you fly all the way, the
emissions are still half in comparison to Pakistan. And you do have the option to potentially do a
large part without flying, so let’s see…

– What, for you, makes a good day on a cliff/outside?
There are many ways in which a day at the crag can be good. Some days it is because climbing feels
amazing, you made unexpected progress, the rock is stellar, the place is special, or the view is good.
On other days you made a lot of jokes with your climbing partner or had a good conversation.
Sometimes, it is snowing, miserable weather, it was a bit tense the whole day, but at the end you
have a good feeling. Sending surely always helps. 😉

Photo: DAV- Silvan Metz

– You are always super motivated and positive, where does this motivation come from?
I don’t think anyone is always motivated and positive. At least I am certainly not. I think we just
often see people at their best and forget that that everybody struggles sometimes… This autumn for
example I was pretty down and not positive at all when I got injured.
But in general, when things are good, it is true that motivation is not an issue. I used to have a period
where I climbed a lot less after finishing school and I think this time off helped a lot to see the value
climbing had for me. Since then, when I wasn’t injured, all I wanted to do was climb.
Also, I think it really keeps my excitement for climbing alive to be able to shift the focus to different
disciplines like ice/alpine/sport throughout the year. When I only sport climb for a longer period my
expectations usually grow, and the danger of frustration and hence low motivation is higher.


– You are not on social networks and it doesn’t seem to be a big deal to you. What influence does it have on you and how does it influence you or it doesn’t?
Actually, I do have Facebook and Twitter if that still counts as social media 😉
Instagram, I stopped consuming and posting a while ago when I noticed it made me compare myself
a lot and caused constant FOMO.
I found that many of the people I respect are very low-key about what they do, they are not on social
media and seem to do things primarily for themselves. That’s why I started questioning why I was
actually posting what I was posting and even though there were other reasons as well, for me it came
down to self-presentation and didn’t add any value.
But that is of course something very personal and can be different for other people.

– Who motivates you, or do you have examples from other climbers that inspire you or push you to do hard routes or is it just a matter of the line that inspires you?
It’s a bit cliché, but I would say my rope partners. They try hard on the wall and still have a pleasant,
chilled attitude at the crag. Also, I have climbed more with people that are stronger than me in the
last year and that probably helped my attitude towards hard climbs, because it shifts your standard
of what is hard. In general, routes that years ago I had in my head as too hard inspire me.


Cover pic: DAV – Silvan Metz

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Symon Welfringer réalise son premier 9a – Symon Welfringer sends his first 9a

24 juin 2022 à 13:15

L’alpiniste Symon Welfringer n’en finit de repousser ses limites. Il s’était fait plaisir ce printemps avec la voie de trad “Le Voyage” à Annot, Symon est retourné au charbon pour boucler un projet qui lui tenait à coeur depuis 3 ans : réaliser une voie dans le 9ème degré. C’est désormais chose faite depuis quelques jours après avoir clippé le relais de “Pornographie”, 9a de Céüse.

“Au-delà du rêve qui se réalise, cette journée marque la fin d’un processus de trois années durant lesquelles j’ai tenté de progresser en escalade : m’atteler à un projet à ma limite, garder une motivation intacte malgré les séances qui s’accumulent et la frustration qui s’installe.

En clippant le relais de cette voie, la joie a rempli mon corps et fait scintiller mes yeux. Je ne peux décrire les multiples émotions qui ont traversé mon esprit durant ces années.
Céüse est pour moi le lieu qui représente le mieux ma façon de vivre, une barre rocheuse d’une beauté unique perchée en altitude, j’ai toujours choisi mes projets la-bas. L’ambiance qui y règne m’anime un peu plus chaque jour.
En 2019 je réussissais mon premier projet d’envergure avec Mr Hyde, c’est donc tout naturellement que je suis allé rendre visite à sa voisine Le Cadre nouvelle version, 9a.

Durant deux saisons, j’ai tenté de m’entraîner et progresser au mieux pour faire cette voie, mais elle me résistait. Cette frustration je la connaissais déjà, l’éloge de l’échec comme dirait mon copain Lucien Martinez, je découvris mes limites physiques mais surtout mentales. J’avais énormément de mal à gérer la pression et l’envie de réussir venait souvent entacher ma grimpe.

L’année dernière, je n’avais plus l’envie nécessaire pour continuer à essayer le Cadre, je décidai alors de travailler également Pornographie, une ligne récemment équipée par Micka Duc qui bien qu’assez courte, propose une grimpe très ludique et extrêmement intense.
Cette année, je ne savais quel choix faire entre ces deux voies et j’ai continué à travailler les deux, ce qui m’a permis de garder une grande motivation tout au long de la saison. Après presque trente séances dans Le Cadre et une vingtaine dans Porno, je réussis ce jour de juin à grimper ma première voie dans le neuvième degré !

Je remercie toutes les personnes qui m’ont accompagné, soutenu et motivé durant ces moments et particulièrement Manon Bérend pour sa patience.”

Photos : Damien Largeron

Symon Welfringer Pornographie 9a

French alpinist Symon Welfringer continues to push his limits further. Earlier this Spring he repeated the trad route “Le Voyage” in Annot, and then returned to hardcore sportclimbing projecting in order to complete his 3 years project: climb a route in the 9th grade. It’s now done with the send of “Pronographie” in Céüse few days ago.

Beyond the dream come true, this day marks the end of a three-year process during which I tried to progress in climbing: tackle a project at my limit, keep my motivation intact despite the sessions that accumulate and frustration sets in.

As I clipped the anchor on this line, joy filled my body and made my eyes twinkle. I can’t describe the multiple emotions that crossed my mind during these years.
Céüse is for me the place that best represents my way of life, a rocky bar of unique beauty perched high up, I have always chosen my projects there. The atmosphere that reigns there animates me a little more every day.

In 2019 I succeeded in my first major project with “Mr Hyde”, so it was only natural that I went to visit his neighbor “Le Cadre Nouvelle”, 9a.

For two seasons, I tried to train and progress as well as possible to do this route, but it resisted me. I already knew this frustration, the praise of failure as my friend Lucien Martinez would say, I discovered my physical but above all mental limits. I had a lot of troubles managing the pressure and the desire to succeed often tainted my climbing.

Last year, I no longer had the desire to continue trying “Le Cadre”, so I decided to also work on “Pornographie”, a line recently bolted by Micka Duc which, although quite short, offers a very playful and extremely intense.
This year, I didn’t know what choice to make between these two routes and I continued to work on both, which allowed me to maintain great motivation throughout the season. After almost 30 sessions in “Le Cadre” and about 20 in “Porno”, I succeeded that day in June in climbing my first route in the ninth degree!

I thank all the people who joined, supported and motivated me during these moments and especially Manon Bérend for her patience.”

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Video: Alberto Ginés, Leire 9a

22 juin 2022 à 17:12

En août 2021, Alberto Ginés est devenu le premier champion olympique de l’histoire de l’escalade à Tokyo. Le jeune prodige espagnol de 19 ans n’en oublie pas la falaise, et en septembre 2020 entre deux entrainements pour les JO avait coché “Leire” 9a à Cuenca. La voie remonte des monos et bis dans un dévers à 30°, la première ascension remonte à 2008 (Pablo Barbero). La voie a demandé 2 jours de travail et 5 essais à Alberto. C’est son 3ème 9a après “El intento” et “Victimes del futur”. Une vidéo signée Javi Pec.

In August of 2021, Alberto Ginés became the first olympic champion of climbing history in Tokyo. The young spanish star (19 years old) didn’t foget rockclimbing, and in September 2020 between 2 trainings for olympics he climbed Leire, 9a in Cuenca. The route is going through a 30° overhang and the first ascent has been done by Pablo Barbero in 2008. “Leire” took to Alberto 2 days of work and 5 tries, his 3rd 9a after “El Intento” and “Victimes del futur”. Nice video py Javi Pec.

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Video: Nolwen Berthier, Supercrackinette, 9a+

13 juin 2022 à 18:53

Dans la vidéo ci-dessous Nolwen Berthier décortique “Supercrackinette”, la voie dure célèbre de St-Léger du Ventoux qui était son projet hivernal des deux dernières années. Nolwen l’a réussie ce printemps, cochant sa première voie dans le 9ème degré ! Tous les détails de chaque mouvement-clé n’auront plus de secret après le visionnage de la vidéo. Retrouvez l’interview de l’intéressée que nous avions réalisée suite à cette performance !

Photo : Antonin Rhodes

In the video below, Nolwen Berthier explains all the tricks of “Supercrackinette”, the extreme classic located in St-Léger du Ventoux, France. This route was her winter project for the last 2 years, and Nolwen finally sent it in April, thereby ticking her first route in the 9th grade. All the details in the video below!

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Nico Pelorson s’offre Jungle Boogie 9a+ – Nico Pelorson sends Jungle Boogie 9a+

9 juin 2022 à 18:56

Nico Pelorson fait parler la poudre à Céüse cette semaine avec une rare répétition de “Jungle Boogie” 9a+ !
C’est la 6ème ascension en une décennie pour cette voie de 30 mètres libérée par Adam Ondra sur la gauche du secteur Biographie (aussi cochée par Amma, Ghisolfi, Megos et Carnati). Réputée dure à cuire, dans un style très différent de celui de “Biographie”, “Jungle Boogie” a ses difficultés concentrées sur sa première moitié (les 20 premiers mètres) avec une furieuse section à doigts et à compression en traversée en guise de crux afin de sortir du bombé après une approche déjà soutenue. La dernière partie de la voie, moins raide est plus facile, une sorte de récompense avec un superbe mur calcaire sculpté Céüsien.

“Je l’avais déjà essayée l’an dernier mais sans succès et cette année j’ai du faire 5/6 séances. C’est pas facile du tout, je tombais tout le temps dans la rési après le bidoigt, j’ai galéré à la faire.”
C’est le second 9a+ de Nico après “Supercrackinette” en février, et d’après ses dires la voie la plus dure qu’il ait enchainée. Voici un aperçu de “Jungle Boogie” en vidéo avec Stefano Ghisolfi.

Photo: Sam Bié

Nico Pelorson has struck again this week with a rare repeat of “Jungle Boogie” 9a+ in Céüse.
It’s the 6th ascent of this 30-meter line on the left part of Biographie’s sector, freed a decade ago by Adam Ondra (also climbed by Amma, Ghisolfi, Megos and Scarnati). Known to be hard for the grade, in a very different style compared to the crag’s 9a+ testpiece “Biographie”, “Jungle Boogie” offers an intense first 20 meters with a fingery and compression-based traverse by way of a crux, before easier terrain in the top part on superb limestone.


“I tried it a little bit last year, but no cigar, and this year I did around 5/6 sessions. The route is not easy, I was falling all the time in the resistant part after the two-finger pocket, I struggled a lot with this section.”
It’s Nico’s second 9a+ after “Supercrackinette” and from his words his hardest rock climbing feat. You can watch Ghisolfi in the video above.


Photo: Sam Bié

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Dylan Chuat réalise Hyper Finale 9a+ – Dylan Chuat sends Hyper Finale 9a+

28 mai 2022 à 18:19

On vous avait déjà parlé de ses exploits, c’est cette fois sur le spot helvète du Rawyl que le grimpeur suisse Dylan Chuat a sévi dernièrement avec une répétition de “Hyper Finale” pour son premier 9a+. Cette voie mitoyenne du célèbre 8c+/9a “La Cabane au Canada” fait près de 40 mètres. Equipée par Bertrand Martenet et libérée en 2016 par Adam Ondra, “Hyper Finale” remonte l’impressionnant dévers de la falaise, et est ponctuée de teigneux pas de bloc, dont une dernière section particulièrement difficile malgré un repos pendu juste avant (crux final autour de 8A+/B bloc après un 9a de 35 mètres et un repos pendu). Ce n’est que la seconde ascension de la voie, de nombreux grimpeurs ayant répété le bas de la voie ayant préféré sortir dans la sortie directe plus facile, “Le voile de Maya” pour réaliser “Super Finale” 9a, que Dylan avait coché au début du mois de mai.

Explique-nous ce pas de bloc sommital qui semble compliqué à négocier, que tu es seulement le second à vaincre dans l’enchainement ?
“Tu fais tout le dur de “Super Finale” (9a) et tu bifurques à droite pour faire 2 sections. Une première section pas facile sur des croûtes à serrer qui finit par une prise de risque, un jump dans un bac. Après cela tu as encore un gros pas de bloc réputé très difficile sur des non-prises, que certains estiment à 8B ! Je fais une méthode sensiblement différente des gens qui ont essayé comme Sam Ometz. Adam Ondra est passé avec une pince plate main gauche pour aller vers un bi-doigt ou mono, remonter le pied gauche et aller loin d’un bon tridoigt. Malgré un bon pied, c’est dur de tenir ces prises dans un panneau à 35° et de viser cette prise dans ce mouvement dynamique vraiment loin. Dès ma première montée, j’ai rapidement calé la séquence et en partant du bac je tombais à ce mouvement, donc je me suis dit que j’avais mes chances. Niveau méthode, j’arrive à m’asseoir très fort sur un talon et faire un drapeau avec une prise minuscule qui me perce les doigts si je la tiens plus de 3 fois dans la séance. Cela me permet de faire un crawl dans ce bi/mono avant de dynamiser dans la prise finale. Ce qui est assez drôle au final, c’est que j’ai réussi qu’une fois cette section, et c’était lors de l’enchainement, un vrai hold-up ! J’étais parti pour mettre un run et voir dans quel état j’allais arriver après l’approche en 9a, voir si j’avais le jus de faire le bloc dans l’enchainement. Je pense que le pas de bloc me convient vraiment bien. Personne n’a réussi la section en entier après Adam et moi, pour moi pas moins de 8A+ bloc.”

Il s’agit donc de la voie la plus dure jamais réalisée par Dylan, bien que cela lui ait pris en tout seulement 7 séances, 5 pour réaliser “Super Finale” et 2 supplémentaires pour vaincre l’intégrale avec ce teigneux pas de bloc. A noter qu’auparavant, l’affûté couteau suisse empilait déjà les 9a comme sa chienne Panda les croquettes et donc ce dernier n’est sûrement pas encore à ses limites en escalade sportive… L’avenir nous le dira !

Photos : Rémi Degenne

Dylan Chuat - Hyper Finale 9a+

It was on the Swiss crag of Rawyl that the Swiss climber Dylan Chuat lately did an ascent of “Hyper Finale” for his first 9a+. This neighbouring route to the famous 8c+/9a “La Cabane au Canada” is nearly 40 meters long. Bolted by Bertrand Martenet and freed in 2016 by Adam Ondra, “Hyper Finale” goes throw the impressive overhang of the cliff, and is ended by rough final, including a particularly bouldery and difficult section despite a hanging rest just before (the final crux is estimated around 8A+/B boulder after an 35 meters 9a and a hanging rest). This is only the second ascent of the route, many climbers having repeated the bottom of the route having preferred to exit in the direct exit and easier final, “Le voile de Maya” for climbing “Super Finale” 9a, that Dylan already climbed at the beggining of May.

Tell us more about this final boulder, you are only the second climber to unlock?
You climb all the hard part of “Super Finale” (9a) and you go to the right to do 2 sections. First, a tricky first section on crimps which ends with a risk taking dyno into a jug. After that you still have a big boulder crux, known to be very difficult on non-holds, which some climbers estimate at 8B boulder! I do a significantly different method from people who have tried like Sam Ometz. Adam Ondra climbed with a flat pinch left hand to go towards a two-finger or mono, put the left foot and go away from a good three-finger pocket. Despite a good foothold, it’s hard to hold those kind of tiny holds in a 35° overhang and solve that really far dynamic move. AT my first try on it, I quickly found the sequence and starting from the jug I fell to this last move, so I told myself that I had my chances. In terms of beta, I manage to sit very hard on my heel and do a cross with a tiny crimpt that cut my skin if I hold it more than 3 times in the session. It allows me to do a cross in this bi/mono before the final move. What’s pretty funny in the end is that I only managed this section once, and it was during the send, a real hold-up! I did a try to see how were my power after the 9a approach, to see if I had enough strenght to do the boulder from the ground. I gave all and I did it! I think the boulder crux suits me really well. Nobody arrived to climb the whole section except Adam and me, so for me it’s no less than 8A+ boulder.

It’s for sure Dylan’s hardest route despite having not put a siege here with only 7 sessions, 5 to tick the 9a approach and 2 to link the top boulder. Before Dylan was crushing 9a’s like his dog Panda its kibbles. So his margin seems further. The future will tell…

Photo: Rémi Degenne

Dylan Chuat - Hyper Finale 9a+

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Film : Le Marathon de Katherine

27 mai 2022 à 12:16

Le documentaire “Le Marathon de Katherine” est désormais disponible gratuitement ! En octobre 2019, la grimpeuse suisse Kathy Choong réalisait son second 9a avec “Jungfraumarathon”, une ligne interminable de résistance sur le site de Gimmelwald (proche de l’Eiger). Découvrez la superbe ambiance alpine des lieux et les mouvements puissants de cette voie exigeante libérée en 2006 par Simon Wandeler ainsi que la personnalité de Kathy, persévérante, extrêmement méthodique et déterminée. Un beau film de 25 minutes signé Nicolas Falquet.

“J’ai commencé à bosser la voie en octobre 2018, mais il y a eu très vite la neige, j’ai pu y retourner au printemps, et j’ai pu le finir à l’automne après un été super chaud, cela m’a pris environ 60 essais !” résume-t-elle !

“Le Marathon de Katherine” documentary is now available for free! In October of 2019, Swiss woman Kathy Choong ticked her second 9a with “Jungfraumarathon”, an endless resistance route located in Gimmelwald, close to the Eiger. Discover the magnificent alpine atmosphere and the powerful moves of the route first ascended by Simon Wandeler in 2006. Learn about Kathy’s personality: methodical, hard-working, determined… A beautiful 25-minute long movie produced by Nicolas Falquet.

“I tried the route for the first time during the Fall of 2018 but snow came early. I continued to work the line during the next Spring and was able to send it the next Fall after a hot summer. It took me around 60 tries”.

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Premier 9a pour Jules Marchaland – Jules Marchaland climbs his first 9a

16 mai 2022 à 09:48

Le grimpeur niçois Jules Marchaland (20 ans) lance la saison dans les gorges du Loup avec une répétition du 9a classique de Déversé, la magnifique ligne de “TripTikTonik” dans le panneau très déversant de la partie droite de la falaise. La voie qui impose un furieux pas de bloc sur pinces en son milieu lui a pris environ 14 sessions, 10 l’an dernier et 4 séances ce printemps. Voici son commentaire :

“À Déversé (la maison🤪), j’avais déjà enchainé il y a 5 ans deux 8c+ et un paquet de voies pas faciles. Puis les années d’après j’avais un peu moins la forme donc quand j’arrivais à la falaise c’était compliqué physiquement comme mentalement de me motiver pour un projet, les seules voies qui me restaient était trop dures pour moi. Dans la saison 2021 j’ai refait quatre 8c+ j’étais bien content, je grimpais plus régulièrement et ça marchait bien ! Puis cette année je me suis mis a grimper plus sérieusement et augmenter mon nombre de séances par semaine, mon travail me permettant d’avoir pas mal de temps libre alors plutôt qu’aller au bar avec les collègues je suis aller bourriner à la salle. L’été dernier j’ai enchaîné pas mal de voies dures dans les gorges du Loup puis je me suis mis a essayer “TripTikTonik”, la voie est vraiment magnifique, de loin la plus belle que j’ai essayé. J’ai mis une dizaine de séances et je tombais 90% de mes runs au même croisé (celui avant de prendre la colo où il y a ce fameux ballant). Puis arrivé au mois de juillet j’ai chopé le Covid, puis pas mal de boulot est tombé, j’ai jamais retrouvé la forme nécessaire pour croiter et j’ai pas eu l’occasion de retourner mettre des essais…

Jules Marchaland TripTikTonik 9a

Tout au long de l’année je pensais à la voie et j’avais hâte de pouvoir revenir mettre des runs. Je suis arrivé avec une bonnes base de force et de rési, je savais que j’avais le niveau de la plier. Le mois d’avant j’ai enchaîné “L’enfumette” 8c+ (dur pour moi) à St-Léger, j’étais bien content de concrétiser et quelques jours avant la croix j’ai fait “Quenelle les maux de la fin” 8c+ et je sentais que j’avais une certaine marge. Cependant je faisais que tomber à ce satané croisé, j’arrivais a cet endroit hyper bien et j’arrivais pas à me battre pour faire le mouvement, c’était vraiment frustrant… puis un soir à la salle Pierre Le Cerf le montre une vidéo d’un de ses runs et je vois qu’il prend la pince du croisé d’une manière totalement différente que la mienne, il la “pommeautte”. Le lendemain en fin de séance j’essaye comme ça et je vois que c’est vraiment mieux. La séance d’après, au premier run de la journée j’essaie avec le pommeau et ça change tout, je passe le crux avec une bonne marge, je prends ce ballant mythique et ça y est, j’ai fait tout le dur, il me reste plus qu’à gérer la fin en 8b de conti, j’arrive au repos bien stressé avec vraiment l’envie de réussir puis tout se passe comme prévu, je ne tombe pas (étonnant car j’ai pourtant l’habitude de me la coller en haut des fins faciles…) ! Voilà, je suis trop content l’entraînement a bien marché, et maintenant j’ai la patate et l’envie de plier un paquet de voies dures !”

Cela tombe bien, la saison ne faisant que commencer là-bas, avec “Just One fix”, “PuntX” ou encore “Kinematix” (rendu bien plus dur après la casse de prises), il y a encore de quoi projeter dans le coin pour Jules !

Photos: Matthieu Marin

Jules Marchaland TripTikTonik 9a

French climber from Nice Jules Marchaland (20 years old) just starts the summer season in Gorges du Loup with a repeat of one the classical 9a of Déversé, “TripTikTonik”. The route has a furious boulder in the middle with bad pinches to hold and a dyno to control. The route took him 14 sessions, 10 last years and 4 this Spring. Jules’s comment below:

” At Déversé (my home grag!) I sent 2 8c+ 5 years ago and other hard routes. The years after my shape wasn’t the best, and the routes I didn’t sent were too hard for me. Last year I managed to be back in shape with 4 8c+, I climbed more regularly and I was more confident. This year I started to be more serious again, with more free time, I spent more time at the gym instead going to the pub with the collegues…Last summer I tried “TripTikTonik” during 10 sessions, the most beautiful line I tried. I was falling 90% of my goes in the crux, this famous crux on tufas. Then I got the Covid and I lost my shape.

All this year I was thinking about the route, and I was psyched to try again. I arrived with a lot of power and endurance, I could climb “L’enfumette” (hard 8c+ in St-Léger) a month ago, and few days ago I clipped the anchor of “Quenelle trophy les maux de la fin”. But when trying “TripTikTonik”, I was falling every time in this insane cross, frustrating. An evening at the gym, Pierre Le Cerf showed me his beta, where he was holding the pinch with the palm of the hand. I tried the day after in this way and I immediately felt better. I climbed the route the sessin after at my first try, with no fall in the final beautiful 8b after the crux. I’m so psyched to have climbed it, and very motivated to try other hard routes now!”

The season is just starting, and with “Just One fix”, “PuntX” of broken “Kinematix” there is again some business to project for Jules!

Photos: Matthieu Marin

Jules Marchaland TripTikTonik 9a

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Video: Alex Megos, Samfaina 9a+

10 mai 2022 à 14:38

Alex Megos était dernièrement à Margalef où il a réalisé comme à son habitude ribambelle de 9a/9a+, grimpant principalement dans l’impressionnant dévers de Finestra où il avait établi la première ascension de “Perfecto Mundo” il y a quelques années. En plus de sa bête noire “Victimas Perez”, Alex a réussi une rare répétition de l’exigeant “Samfaina” 9a+ présenté ici en vidéo, agrémenté des commentaires du premier ascensionniste (Chris Sharma) qui avait libéré la voie en 2010 déjà !

Alex Megos was recently in Margalef, where he has already climbed plenty of 9a/9a+ routes. This time he focused on the impressive Finestra sector, where he claimed the first ascent of “Perfecto Mundo” a few years ago. After taking down one of his nemeses, “Victimas Perez”, Alex did a rare repeat of “Samfaina” 9a+, here in video, with special comments from Chris Sharma, the first climber to free it in 2010.

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Grosses perfs à Orgon Canal – Big sends in Orgon Canal (+ videos)

26 avril 2022 à 10:37

C’est dans le secteur historique de Orgon Canal que 3 jeunes forts grimpeurs se sont réunis pour grimper, avec une voie dure chacun à la clé et de superbes perfs. Bien que les voies soient quasi intégralement trafiquées, les challenges ne manquent pas n’en demeurent pas moins ultimes…
Le plus agé et expérimenté, Loïc Zehani, 20 ans, libère “Chikane” qu’il propose à 9b.
“C’est une voie qui démarre par “L’irrévérence” ( à gauche de “Macumba”) et après 10 mouvements teigneux sur réglettes, tu rejoins à gauche un projet “Cévennes évasion”. Après un clippage très dur, arrive une très belle section bloc sur petites prises plates avec notamment au milieu de cette section un talon qui m’aura fait tomber pas mal de fois. Puis sans décontraction, suit une autre section bloc un peu moins dure mais assez aléatoire, avec notamment un dynamique sur bidoigt et un balant à retenir. Et ça résiste jusqu’à la fin pour un total d’une trentaine de mouvements.
Ça m’a pris entre 15 et 20 séances soit une quarantaine d’essais. Il reste encore quelques trucs extrêmes au Canal dont “Cévennes évasion” et une grande traversée qui démarre par “Sachidananda”.”
C’est le second 9b annoncé par Loïc après “Obsession”.

Victor Guillermin, 16 ans, réalise la 3ème ascension de “Sachidananda” après Gérome Pouvreau et Loïc pour son premier 9a+. Cette voie combine un 8c physique et un pas de bloc en 7C+. Dans une interview chez Grimper Magazine, Victor confie qu’il projetait cette voie depuis environ un an, avec 18 journées passées dans la voie avant la réussite.

Enfin, juste avant l’essai victorieux de Victor, le jeune Sudiste en forme, Maho Normand a réalisé un nouveau 8c+ avec la classique du “Bronx”, vidéo ci-dessous.

It’s in the historical French crag of Orgon Canal that 3 young guns met for a climb, with a hard line for each and superb sends all around. Despite many manufactured holds here, hard challenges are easy to find and ultimate routes are awaiting FAs…
The oldest of the 3 and most experienced, Loïc Zehani, 20, freed “Chikane” and proposed 9b.
“It’s a route starting with “L’irreverence” (left of the classic “Macumba”) and after 10 tenuous moves on crimps, you join the project “Cévennes Evasion”. After a hard clip, it’s time for a nice boulder section on slopers with a heelhook which caused me to fall a lot. Then, without rest, you start another boulder section with a dyno to a two-finger pocket and a big cut-loose. It’s very resistant with 30 moves in total. It took me 15/20 sessions, or 40 tries. Some hard lines are waiting to be freed there, in particular the “Cévennes evasion” project and a long traverse starting in “Sachidananda”.
It’s Loïc’s second 9b first ascent after “Obsession”.

Victor Guillermin, 16, did the 3rd ascent of “Sachidananda” after Gérome Pouvreau and Loïc, and it’s his first 9a+. This route combines a very physical 8c with a 7C+ boulder crux. In an interview for Grimper Magazine, Victor said he had been projecting the line for a year, with 18 climbing sessions on the route before the send. In addition, young gun Maho Normand repeated the classic 8c+ “Le Bronx”. Videos of the 2 last sends can be found above.

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Nolwen Berthier réalise Supercrackinette ! – Nolwen Berthier sends Supercrackinette! (+interview)

23 avril 2022 à 20:07

Nolwen Berthier vient de réaliser son super-projet de St-Léger du Ventoux en clippant le relais de “Supercrackinette” 9a+ de Praniania ! Un chantier commencé il y a un an et demi que la grimpeuse aixoise essayait en fil rouge à l’intersaison et en période hivernale, toujours à sa manière, de façon très méthodique et déterminée. C’est la seconde ascension féminine de la voie après Julia Chanourdie en 2020 et tout simplement un des plus hautes perfs féminines françaises !

– Depuis quand essayais-tu “supercrackinette ? Pourquoi ce chantier/défi si ultime ?

J’ai essayé Supercrackinette pour la première fois il y a 2 ans.

Pour me lancer dans un ultime projet, je voulais trouver une voie pas trop morpho, si possible dans mon style, pas trop loin de la maison… et avant tout qui me motive ! Eh bien vous le croirez ou non, mais malgré les nombreuses falaises et belles voies du Sud de la France, ce n’est en réalité pas si facile de tout combiner ! “Supercrack” rassemble un peu de tout cela, et même si je n’avais jamais fait de 9a, pourquoi ne pas me lancer dans cette aventure ? Dès les premières montées, j’avais bien compris que c’était une de ces voies qui te laissent miroiter au premier abord que c’est jouable, mais que quand vient l’heure d’empiler tous les mouvs, ce n’est pas le même game… Peu importe, l’aventure était lancée !

– Peux-tu nous décrire tes essais et ton travail de la voie ? On t’avait vue dedans l’hiver dernier, tu tombais déjà au pas du mono il me semble !

La première fois que j’ai mis les doigts dans Supercrack, j’ai tout de suite kiffé le style et l’effort, même si j’étais très loin de faire le mouvement du premier crux… C’est minimaliste, c’est exigeant, comme j’aime !

A partir de janvier 2021, j’ai débuté une grosse période de travail de la voie. Arrivée en juin, mes runs étaient très prometteurs. Je tombais au pas du mono et pensais vraiment pouvoir enchainer, mais les condis météo jouaient trop contre moi, j’ai dû me résigner pour cette saison-là. C’était la première fois que je devais accepter de laisser un projet de côté, ça a été dur de passer à autre chose pendant l’été : quoi que je faisais, j’avais toujours Supercrack’ dans un coin de ma tête…

J’avais donc pour objectif de retourner dans la voie le plus tôt possible, mais le programme de l’automne a été bousculé. Une inflammation au doigt m’a forcée à ne pas toucher une prise pendant 1 mois. Je n’ai pu rouvrir le chantier qu’à partir du mois de décembre.
Revenir avec un œil nouveau se révéla être intéressant : alors que j’avais déjà mis des centaines d’essais, et que mes runs étaient tous millimétrés, j’ai trouvé un nouveau calage dans le 1er crux. Incroyable !
J’avais de très bonnes sensations sur les 2 mouvements les plus durs, j’avais très bien intégré le bas de la voie. Assez rapidement, j’ai réussi à remonter aussi haut que la saison précédente. Mais le chemin était loin d’être terminé !

Pendant plusieurs semaines je suis tombée au premier crux, pour aller chercher ce mono. Il m’a fallu user de toute ma créativité pour continuer à trouver des axes de progression. Fin février, j’étais vraiment très en forme, j’aurais sûrement pu enchainer à ce moment mais 15 jours de pluie se sont immiscés … Alors je suis retournée à l’entrainement.

Lundi dernier, pour la première fois, j’ai réussi ce premier crux qui me posait tant de problèmes … et je ne suis pas tombée dans celui du haut !!! Ce scénario idéal, j’en ai rêvé, mais la probabilité qu’il se réalise était tout de même très limitée.

– Au niveau des méthodes, as-tu innové ou fait globalement des méthodes classiques ?

Même si j’aime beaucoup innover dans les méthodes (pour le meilleur, comme pour le pire), il se trouve que Supercrack ne se prête pas vraiment à cela. Il y a deux méthodes « classiques » dans chacun des 2 crux, et il est plutôt ambitieux de vouloir en sortir. Néanmoins, il y a de nombreuses subtilités pour réaliser ces 2 méthodes et chacun trouve les petits calages qui conviennent le mieux à ses qualités, son gabarit etc. Dans mon cas, c’est un pied gauche pour aller chercher le mono qui a fait la différence !

– Qu’est-ce qui a fait la différence selon toi pour la croix, ou sur les dernières séances ?

Ces derniers mois, j’ai consacré beaucoup d’énergie à essayer de maîtriser tous les paramètres qui me paraissaient nécessaires à l’enchaînement : l’entrainement, le repos, les condis météo, l’envie, etc… Tu jongles en permanence entre tout remettre en question et faire confiance à tes choix. Cette partie du processus est la plus éprouvante mentalement : pendant des semaines, la voie te dicte tes moindres faits et gestes du quotidien. A force de vouloir tout contrôler, tout optimiser, je me suis retrouvée comme enfermée dans un carcan. Le week-end dernier, j’ai eu le déclic : il fallait que je prenne le dessus, que je laisse parler l’impertinence… L’alignement des étoiles a fait le reste !

– En quelques mots, que retiens-tu de cette expérience, à chaud ?

– Beaucoup d’onglées ! (même par 20°C)
– Des idées saugrenues (comme essayer le crux avec une ceinture de lest)
– Un amour toujours aussi grand pour les arquées,
– Beaucoup trop de kilomètres en voiture,
– Des centaines de réactualisation météo (malgré une fiabilité d’environ 2%)
– Mais surtout, un entourage en or, sans qui rien aurait été possible

Une grosse interview que nous avions réalisée avec Nolwen (septembre 2021)

Crédit photo : ©Antonin Rhodes

Nolwen Berthier has just finished her massive project at the Praniania sector, St-Léger du Ventoux, France, by clipping the chains of ‘Supercrakinette’, 9a+! The climber from Aix started work on it 2 years ago in between comps and during the winter as is usual for her, i-e in a very methodical and disciplined way. It is the second female ascent of the route after Julia Chanourdie in 2020, and simply one of the very best French female performances full stop!

When did you start trying ‘Supercrakinette’? Why the extreme challenge?

I tried it for the first time 2 years ago.

As an ultimate challenge, I wanted a route that is not too size-dependent, preferably in my style, not too far from my house… And one that motivated me! Believe it or not, despite the plethora of crags and beautiful routes in the South of France, in actual fact it’s not that easy to find one that combines it all! ‘Supercrak’ gets close, and even if I had never done a 9a before, I thought why not go for it. From very early on I realised it’s one of those routes that make you think straightaway that it’s doable, but when the time comes to link sections together, it’s a very different story… Anyway, the adventure was on!

– Can you describe for us your attempts and how you worked the route? We saw you on it last winter and you were already falling off the one-finger pocket, right?

The first time I tried ‘Supercrack’, straightaway I loved the style and the kind of effort, even though I was a million miles from sticking the move of the first crux… It’s minimalistic, it’s demanding, just how I like it!

In January 2021 I started a big phase of work on the route. By June my runs were promising. I was falling at the one-finger pocket move and thought I was close to sending, but the weather conditions played against me and I had to give up for the season. It was the first time I had to willingly leave a project aside like that, I found it hard to move on that summer: whatever I did, ‘Supercrack’ was always on my mind…

My aim was to get back into it as soon as possible, but the autumn program got disrupted. A finger inflammation forced me to stay away from holds for a month. I was only able to restart the work in December.

Getting back on it with fresh eyes proved interesting: whereas I had tried it hundreds of times, and all my methods were set with über precision, I found a new beta in the first crux. Unreal!

I had very good feelings on the 2 hardest moves, the bottom of the route was wired big time. Fairly quickly, I managed to reach my high point of the previous season. But that was far from the end!

For weeks I fell in the first crux, trying to get to that one-finger pocket. I had to make use of all my creativity to keep finding ways to progress. Come February’s end, I was in top form and I could probably have sent it then… but 15 days of rain slipped in… So I went back training.

Monday last, for the first time ever, I got past that first crux which caused me so many headaches… And I didn’t fall in the top one!!!! That perfect scenario, I had dreamt it, but the probability of it coming true was still very limited.

– In terms of beta, did you innovate or go more classic?

Even if I love coming up with new methods (for better or worse), it just so happens that ‘Supercrakinette’ is limiting in that sense. There are two ‘classic’ betas in each of the cruxes, and it’s rather ambitious to want to get out of them. Having said that, there are many subtle ways to make them work and each climber finds the details that fit their qualities, sizes and so on, better. In my case, it’s a left foot that made the difference to go get that one-finger pocket!

– In your opinion, what made the difference on your sending run, or in the last sessions?

These last months, I dedicated lots of energy trying to control all the parameters that seemed to me necessary for the send: training, rest, weather, psyche and so on… You’re always juggling between changing everything and sticking to your guns.That part of the process is the more mentally draining: for weeks, the route dictates your every action in all you do. Due to wanting to master everything, to optimise everything, I started feeling a bit trapped. Last weekend, I had a lightbulb moment: I had to reassert myself and let a bit of fresh audacity in… The lining up the stars did the rest!

– In a few words, what will you take away from the experience?

– A lot of numb fingertips (even in 20°C)
– Some weird ideas (like trying the crux with a weight belt)
– An undying love for crimpers
– Far too many kilometres by car
– Hundreds of weather forecast app reloads (despite a reliability index of 2%)
– But above all fantastic support, without whom none of it would have been possible.

Here is a long interview we published with Nolwen (in September 2021)

Crédit photo : ©Antonin Rhodes

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Lucien Martinez conquiert Papichulo – Lucien Martinez conquers Papichulo

4 avril 2022 à 07:52

Quatre semaines à Oliana pour travailler “La Dura Dura” (9b+, Nico Pelorson) et “Fight or flight” (9b, Lucien Martinez) tel est le mois de mars programmé par les deux compères en Catalogne. Lors des derniers jours du séjour, c’est Lucien qui se distingue avec la réalisation de son “projet secondaire”, la King line classique de “Papichulo”, 50 mètres d’un calcaire bleu magnifique. Après plusieurs réalisations dans le 9a et peut-être en point d’orgue “3 degrees of separation”, Lucien coche ici son potentiel premier 9a+.

– Bravo pour “Papichulo”. Tu as essayé longtemps ? Projet secondaire ? comment ça s’est passé en gros étape par étape ?
Oui j’ai essayé longtemps, j’ai commencé à monter dedans il y a 4 ans. Et au final j’ai aucune idée du nombre de séances mais ça doit faire beaucoup. Par contre c’était toujours mon projet secondaire de fight or flight et j’essayais quand les condi étaient pas suffisamment bonnes (c’est à dire trop chaudes pour taper des essais dans fof). Avant cette année, c’était presque que des montées de travail irrégulières et j’avais jamais été en situation de taper des run d’enchaînement. Ce mois de mars idem, j’ai essayé les jours ou il faisait chaud et j’ai compris dès les premières montées que j’avais un coup à jouer. Il continuait de faire (relativement) chaud alors j’ai insisté dedans et ça a fini par faire.

– Cette voie fait partie d’une trilogie de King Lines en 9a+ avec “Biographie” et “La rambla”. Tient-elle son rang selon toi ?
C’est vrai qu’au niveau historique Papichulo est un peu moins prestigieuse que les deux autres. Mais au niveau de la qualité aucun doute qu’elle tient sont rang. C’est une voie de 50m dans un mur impressionnant et sur un caillou de qualité exceptionnelle (à part le socle de départ). C’est une vraie King Line.

– Un mot sur le niveau. Est-ce ton premier 9a+ ?
Épineuse question ! Cette voie, c’est une épreuve de continuité dans laquelle il faut empiler des sections de rési séparées par des repos plus ou moins bons. Après un socle bien violent de 8m en 8b et un repos total assis sur une vire, il faut faire une section très très rési en solide 8c qui débouche sur un repos vraiment pas bon du tout. Et toute la clef de la voie est de réussir à repartir de ce “repos” suffisamment frais pour faire un 7A bloc assez demandeur en influx. Et ça, c’est quand même dur, sachant qu’après il y a un repos un peu meilleur (mais pas très bon quand meme) et qu’il faut encore se frapper un 8a+ ou 8b de rési très daubant. Tout ça pour dire que c’est typiquement une voie que tu n’as aucune chance de faire si tu n’es pas très forme, mais que les gens très en forme peuvent faire assez facilement. Selon moi, pour la dimension de continuité et pour la dimension mentale (c’est super éprouvant de devoir empiler toutes ces sections sans faux pas) je pense que c’est un petit cran plus dur que toutes les voies que j’ai déjà faites, y compris “3 Degrees of Separation” (qui est un très gros 9a selon moi). Donc je pense que Papichulo est un minuscule 9a+, mais qu’elle ne mérite pas d’être décotée. Donc oui, mon premier 9a+.

– Comment t’entraines-tu spécifiquement pour ces voies extrêmes, toi qui résides relativement loin des falaises et des voies de haut niveau ?
Je me suis entraîné très sérieusement ces derniers mois. Principalement à base de séances de doublettes à la salle de voie de Karma et de séances de rési sur le pan de la salle Blocage.

Et “Fight or flight” dans tout cela ?
Ça restait l’objectif principal de ce séjour à Oliana. Et ça a raté. Au moment où j’ai fait Papichulo, je me suis senti tellement en forme que j’ai cru que je pourrais la faire. D’autant qu’à la fin du trip on a eu un créneau de deux jours d’une collante exceptionnelle. Il faisait 6-7 degrés avec des rafales à 70km/h de vent du Nord. Je me suis dit cette fois c’est la bonne et en fait non. J’avais le niveau physique pour faire mais 0 marge. Ça me mettait dans la situation où je devais absolument sortir le run parfait et j’ai pas réussi (même si c’était vraiment proche). Je suis très déçu mais maintenant mon histoire avec cette voie va plus loin que l’escalade, je peux pas abandonner ! Il faut que je trouve la solution pour réussir un jour.

– D’autres coches à Oliana pendant ce mois ?
Nico il a fait Joe Blau et Blanquita, les 2 8c+ classique de la falaise. Pour l’anecdote, avant nos run dans les voies, on s’amusait à donner nos pourcentages de chance de réussite. Eh bien avant d’enchaîner Joe Blau, il avait annoncé 2% et avant Blanquita, il avait annoncé 90%. Comme quoi il faut toujours y croire !

– Ton compère Nico Pelorson a-t-il ses chances dans “La Dura Dura” ?
Clairement ! Il a tellement la marge dans les mouvement qu’il a une chance c’est sûr. Après, la première partie c’est un énorme défi d’endurance de force, et puis il faut être surafuté en récup/conti pour empiler la deuxième. Donc il va devoir entraîner très sérieusement ces filières pour concrétiser. Mais il n’y a aucun doute sur le fait qu’il peut la faire l’an prochain.

Photos: WilliClimb

Lucien Martinez Papichulo

Four weeks to work “La Dura Dura” (9b+, Nico Pelorson) and “Fight of Flight” (9b, Lucien Martinez), here is the month of March of the 2 French guns in Catalunya. During the last days of the trip, Lucien could finish his second project with the 50 meters King Line “Papichulo” on a superb blue limestone. After a lot of sends in the 9a range under his belt and highlight with a rare repeat of “3 degrees of separation”, Lucien ticks here his first 9a+.

Congrats for “Papichulo”. Have you tried it for a long time? Secondary project? How did it go step by step?
Yes, I tried for a long time, I started to work it 4 years ago. And in the end I have no idea of ​​the number of sessions but it must be a lot. On the other hand it was always my secondary project of “Fight or flight” and I tried when the conditions were not good enough (ie too hot to put tries in fof). Before this year, it was almost only irregular work and I had never been in a position to put tries for the send. This month of March ditto, I tried the days when it was hot and I understood during my first goes that I had something to do. It continued to be (relatively) hot so I insisted in it and it ended up with the send.

– This route is part of a trilogy of King lines in 9a+ with “Biographie” and “La Rambla”. Does it stand its rank according in your opinion?
It’s true that acording to an historical side, Papichulo is a little less prestigious than the other two. But in terms of quality, there is no doubt that it holds its rank. It is a 50 meters route in an impressive wall and on a rock of exceptional quality (apart from the start). It’s a real King Line.

– A word about the grade. Is this your first 9a+?
Tricky question! This route is a test of stamina in which you have to link some sections of resistance separated by more or less good rests. After a very violent start of 8m in 8b and a total rest sitting on a ledge, you have to do a very very resistant section (solid 8c) which leads to a bad rest. The key to the route is to leave this “rest” fresh enough to do a 7A boulder that requires a lot of power. And that’s still hard, knowing that afterwards there is a little better rest (but not very good anyway) and that you still have to finish with an 8a+ or 8b of very resistant and pumpy. It’s typically a route that you have no chance of send if you are not very fit, but if they are fit people can do quite easily. In my opinion, for the stamina testpiece and for the mental dimension (it’s very demanding to have to link all these sections without mistakes) I think it’s a little bit harder than all the routes I’ve already done , including “3 degrees of separation” (which is a really big 9a in my opinion). So I think “Papichulo” is a low end 9a+, but it doesn’t deserve to be downgraded. So yes, my first 9a+.

– How do you train specifically for these extreme routes, you who live relatively far from crags and extreme routes?
I’ve been training very seriously over the past few months. Mainly based on double routes sessions in a lead wall and resistance circuits in a bouldering gym.

– And Fight or flight in all this?
That remained the main objective of this stay in Oliana. And I failed. When I did “Papichulo”, I felt so good I thought I could do it. Especially since at the end of the trip we had an exceptionally sticky two-day window. It was 6-7 degrees with gusts of 70km/h wind from the North. I said to myself this time it’s the good one and in fact not. I had the physical level to do but no margin. It put me in the situation where I absolutely had to make the perfect try and I didn’t succeed (even if it was really close). I’m very disappointed but now my story with this route goes beyond climbing, I can’t give up! I have to find the solution to succeed one day.

– Other ticks at Oliana during this month of climbing?
Nico he did “Joe Blau” and “Blanquita”, the 2 classic 8c+ of the crag. For the record, before our goes in the routes, we had fun giving our percentages of chance of success. Well before sending “Joe Blau”, he had announced 2% and before “Blanquita”, he had announced 90%. You always have to believe in your chances!

– Does your friend Nico Pelorson have a chance in “La Dura Dura”?
Sure! He has a lot of margin in the moves so he has a chance, that’s sure. Afterwards, the first part is a huge strength endurance challenge, and then you have to be super fit in resistance and stamina to send the second. So he will have to train these sectors very seriously in order to be close. But there’s no doubt that he can do it next year.

Photos: Williclimb

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