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Barbara Zangerl et Jacopo Larcher enchaînent une grande voie à 6250m d’altitude !

Barbara Zangerl et Jacopo Larcher ont enchaîné en libre « Eternal Flame », une grande voie de 650 mètres cotée 7c+. Sa particularité ? Elle est située sur la face sud de Trango Tower, au Pakistan, et culmine à 6250 mètres d’altitude.

L’Autrichienne et l’Italien ont passé six jours sur la paroi, du 18 au 23 juillet, et ont réussi à grimper en libre chacune des 24 longueurs. Ils n’ont pas fait une seule chute pendant leur ascension, qui s’est faite d’une traite. Un exploit qui n’avait encore jamais été réalisé sur cette voie.

Ils ont enchaîné à vue/flashé toutes les longueurs, sauf les deux premières qu’ils avaient déjà flashées lors de leur précédente expédition, en été 2021.

Au fil de leur ascension, Barbara et Jacopo ont choisi d’alterner le meneur, signifiant qu’ils grimpaient un coup en tête, un coup en second. Cependant, ils ont décidé d’un commun accord qu’ils enchaîneraient tous les deux en tête les quatre longueurs les plus dures, valant 7c et 7c+.

© Paolo Sartori – Black Diamond

Les deuxièmes, troisièmes et quatrièmes jours de leur tentative, ils ont été freinés dans leur élan, en raison du soleil qui frappait fort et faisait fondre la neige et la glace, ce qui rendait la voie humide. Prenant leur mal en patience, la météo s’est avérée plus clémente le cinquième jour, ce qui leur a laissé que trois longueurs faciles à gravir le dernier jour, avant de se retrouver au sommet.

C’est un rêve devenu réalité ! « Eternal Flame » est une ligne incroyable qui passe à travers l’époustouflante Tour Trango de 6250 mètres d’altitude. Toutes les longueurs sont 5 étoiles, on a rarement vu d’aussi belles grandes voies auparavant. La longueur la plus dure se situe à plus de 6000 mètres d’altitude, c’est incroyable ! Quel périple !

Nous sommes tous les deux épuisés et cuits par le soleil, mais nous sommes super heureux d’avoir gravi cette ligne emblématique, sans jamais être tombé.

Maintenant il est temps de récupérer au camp de base et de profiter de nos derniers jours dans ce beau pays. Un grand bravo à Edu, qui a aussi réalisé son rêve ! »

Barbara Zangerl et Jacopo Larcher

En effet, quelques jours auparavant, c’est Edu Marin qui atteignait le sommet de cette grande voie, au côté de son père Francisco et son frère Alex. Le trio avait passé 28 jours consécutifs sur la paroi avant d’atteindre le sommet, sans redescendre une seule fois au sol. Il s’agissait alors de la seconde ascension en libre de cette grande voie, la première ayant été réalisée par les frères Hubert en 2009.

Quelques clichés de l’ascension de Barbara Zangerl et Jacopo Larcher :

« Into the Sun » 8c+ : un hybride entre bloc, highball et voie de trad répété par Jacopo Larcher

Le grimpeur Italien Jacopo Larcher vient de signer la première répétition de « Into the Sun » 8c+, l’une des voies de trad les plus dures du monde.

La voie a été libérée par Bernd Zangerl en avril 2017, qui revenait après une blessure subie en 2015 en faisant du bloc et qui l’avait tenu éloigné du rocher pendant exactement 489 jours. Lors de son enchaînement Zangerl avait proposé la cotation de 8c+.

« Into the Sun » est un hybride à mi-chemin entre le bloc et l’escalade trad. Elle combine en effet une traversée et une voie très courte et explosive en trad, proche du highball, où il est nécessaire de placer deux coinceurs au seul point d’assurage possible. Le premier crux est un mouvement dynamique à sept mètres du sol, bien que d’après Zangerl le vrai crux dur se trouve après.

Jacopo Larcher a déclaré s’être intéressé à cette voie « après avoir lu un article à son sujet ».

Elle semblait différente des autres voies de trad que j’avais essayées ou vues, ce qui m’a encore plus motivé à aller y jeter un coup d’œil. J’aime, et je pense qu’il est important, d’aller découvrir les premières ascensions d’autres grimpeurs. C’est inspirant de voir la vision des autres, peut-être même de sortir de notre zone de confort et d’ouvrir notre esprit à différentes possibilités. Chacun voit quelque chose de différent lorsqu’il se trouve devant un bout de caillou et trouve des solutions ou des approches différentes pour le gravir – cette variété de visions et cet échange, c’est d’ailleurs ce qui fait grandir notre sport et nous-mêmes !

Maintenant la grande question, que tout le monde me pose, est… Qu’est-ce que « Into the sun » ? Est-ce une voie de trad ou un highball ? Comment pouvons-nous la décrire ? Honnêtement, pour moi, la vraie question n’est pas là. C’est plutôt : devons-nous tout le temps tout faire rentrer dans une case ? Personnellement, je ne pense pas ! Pour moi, « Into the Sun » est la vision de Bernd sur la façon de grimper un beau morceau de rocher. Il s’est remis au défi et a repris l’escalade après une blessure qui, selon les médecins, ne lui permettait plus de grimper. Il a réussi à surmonter cet énorme challenge et à en fixer un nouveau pour les autres grimpeurs. J’ai relevé le défi, je l’ai trouvé très difficile et j’ai vraiment apprécié le processus de travail.

C’est ce que devrait être l’escalade selon moi. Peut-être que quelqu’un d’autre l’aurait équipée, quelqu’un d’autre l’aurait taillée, quelqu’un d’autre encore l’aurait faite en solo, mais la plupart n’auraient probablement jamais imaginé le grimper… Je pense qu’il l’a fait dans le meilleur style et j’aurais personnellement fait la même chose si j’avais été le premier à découvrir cette ligne. La seule chose que j’aurais faite différemment est le départ, pour moi, il aurait été plus logique de partir du départ debout, au lieu d’ajouter les premiers mouvements difficiles… Mais encore une fois, c’est exactement ce qui est cool avec l’escalade : chacun voit quelque chose de différent. Merci encore pour cette expérience Bernd et félicitations pour la première ascension. »

Jacopo Larcher

À 32 ans, Jacopo Larcher, né à Merano en Italie, est l’un des grimpeurs les plus polyvalents du monde. Son carnet de croix comprend des ascensions telles que « Rhapsody » E11 7a, à Dumbarton Rock en Écosse, mais aussi « La Rambla » 9a+, à Siurana, « Magic Mushroom » (900m 8b+), à El Capitan, ou encore « Tribe », l’une des voies de trad les plus difficiles au monde, à Caderese en Italie.

  • La vidéo de Bernd Zangerl dans la voie :

Jacopo Larcher signe la première répétition de Into The Sun – First repeat of Into the Sun by Jacopo Larcher

30 novembre 2021 à 17:38

Le grimpeur italien Jacopo Larcher vient de réaliser la première répétition de la voie “Into the Sun” la semaine dernière. Cette voie de trad avait été établie en 2017 par Bernd Zangerl à Murgtal en Suisse; elle combine une traversée et une voie très courte et explosive en trad proche du highball.
Jacopo commente sa réalisation :

“Après notre expédition au Pakistan, j’ai ressenti le besoin de me concentrer à nouveau sur les couennes et les blocs, au moins pendant quelques mois. Pas de course à pied, pas de longues journées en montagne : juste du caillou et (pour moi) des mouvements difficiles !
Dernièrement, je me suis particulièrement intéressé à l’exploration des différents aspects de l’escalade traditionnelle. Au sein de cette même discipline, il existe une grande variété de styles, souvent complètement opposés, ce qui la rend si intéressante pour moi.
Je me souviens avoir lu l’article sur la première ascension d’ “Into the sun” par Bernd et avoir été très curieux. Cela semblait être quelque chose de différent de toutes les autres ascensions traditionnelles que j’avais essayées ou vues, ce qui m’a motivé encore plus à y aller et y jeter un œil. Je pense que c’est important de parcourir les premières ascensions des autres ; c’est inspirant et rafraîchissant de découvrir des visions différentes, peut-être sortir de notre zone de confort et ouvrir notre esprit à différentes possibilités. Chacun voit quelque chose de différent debout devant un rocher et trouve différentes solutions/approches pour le gravir. Cette variété de visions et cet échange est ce qui fait grandir notre sport et nous-mêmes !

Jacopo Larcher Into The Sun

Cet automne, j’ai finalement décidé d’aller à Murtgal et rendre visite à l’itinéraire de Bernd. C’était ma première fois là-bas et je suis vraiment tombé amoureux de cette vallée calme et magnifique ! Le rocher qui broute n’est pas le meilleur que vous souhaiteriez, mais la nature et le calme rendent cet endroit si spécial.
Into the sun” est situé sur un gros rocher qui héberge plusieurs problèmes, il en traverse tout le bloc de droite à gauche. L’itinéraire est essentiellement une rallonge de sortie du highball déjà existant de Bernd appelé “V.I.P.” (“Very Important Papagei“), qui se termine sur un bac à côté d’un relais boulonné. C’est de loin la partie la plus difficile de toute la montée, après avoir sauté les points, on traverse à gauche avec une grosse fissure évidente et termine sur l’autre face du rocher avec un réta légèrement plus dur. Cette toute dernière section a été escaladée comme un highball, une approche bien différente du trad’. L’escalade est facile, mais le rocher est souvent humide et ne semble pas toujours solide, c’est pourquoi je pense qu’il est encore plus logique de l’escalader avec du matériel au lieu de le faire comme un highball. En tant que grimpeur traditionnel, c’est exactement comme ça que je l’aurais ouvert.
Après la première session, j’avais de bonnes sensations, car je pouvais gravir le long problème de bloc en deux sections, mais les derniers mouvements (du problème de bloc) se sont avérés être un véritable combat pour moi et j’ai dû investir plusieurs sessions supplémentaires et beaucoup d’énergies pour finalement le gravir.
Le plus gros problème, en dehors de la difficulté intrinsèque, étaient les conditions. En raison du brouillard, les prises, particulièrement les prises de départ, étaient pour la plupart humides, je devais donc essayer de gravir le reste du bloc avec des chaussons et mains mouillées. La période chargée d’ouverture de voies que je traversais n’a pas aidé à profiter des rares jours de bonnes condis dehors, mais m’a donné une motivation supplémentaire pour tirer le meilleur parti de chaque session ! Après être tombé plusieurs fois dans le dernier mouvement, le dernier jour avant la grosse tempête de neige (alias fin de saison possible pour ITS), j’ai réussi à l’enchainer avec des conditions idéales : c’était une si bonne sensation ! Honnêtement, j’étais content de la décision de gravir la dernière section en mode trad plutôt que highball, car mes doigts étaient complètement engourdis dans la fissure et je ne sentais plus rien avec l’onglée au dernier rétablissement.

Alors maintenant, la grande question, que tout le monde me pose, est… Qu’est-ce que “Into the sun” ? Est-ce une voie traditionnelle ou un highball ? Comment peut-on décrire cet itinéraire ? Honnêtement pour moi la plus grande question est autre… Doit-on tout nommer et tout faire rentrer dans une case ? Personnellement je ne pense pas !
Pour moi, “Into the sun” est la vision de Bernd sur la façon de gravir un beau rocher. C’est ainsi qu’il s’est mis au défi et s’est remis à grimper après une blessure qui, selon les médecins, ne lui permettrait plus de grimper. Il a réussi à surmonter cet énorme défi et en a lancé un nouveau pour les autres grimpeurs. Je l’assume, je l’ai trouvé vraiment difficile et j’ai vraiment apprécié le processus. C’est ce que je pense que l’escalade devrait être. Quelqu’un d’autre aurait équipé, quelqu’un d’autre l’aurait taillé, quelqu’un d’autre l’aurait tenté en solo et probablement la plupart n’auraient jamais imaginé l’escalader…

Je pense que Bernd l’a grimpé dans le meilleur style et personnellement, je l’aurais fait de la même manière si cela avait été mon ouverture. La seule chose que j’aurais fait différemment, c’est le départ : pour moi, il aurait été plus logique de commencer par le départ debout du bloc au lieu d’ajouter les premiers mouvements difficiles… mais encore une fois, c’est exactement ce qui est cool avec l’escalade , tout le monde voit quelque chose de différent. Merci encore pour l’expérience Bernd et bien joué pour la première ascension… et bien sûr un grand merci à Babsi, Mauro, Andrea et Michi pour leur soutien. Cela n’aurait pas été possible sans vous!”

Photos : Andrea Cossu

Jacopo Larcher Into The Sun

Italian climber Jacopo Larcher successfully made the first repeat of Bernd Zangerl’s route “Into The Sun” last week. This trad climb was established by Bernd in 2017 in Murgtal, Switzerland.

Jacopo comments:
“After our expedition to Pakistan I felt the need to focus again just on single pitches and boulders, at least for some months. No running, no long days in the mountains: just rock and (for me) hard moves!
Lately I’ve been particularly interested in exploring the different aspects of trad climbing. Within this same discipline there is a wide variety of styles, often completely opposite, which makes it so interesting to me.
I remember reading the article about Bernd’s first ascent of the “Into the sun” and being very curious about it. It seemed to be something different from all the other trad climbs I’d tried or seen, which motivated me even more to go and have a look at it. I like, and I think it’s important, to check out other’s first ascents; it’s inspiring and refreshing to see other’s visions, maybe get out of our comfort zone and open our mind to different possibilities. Everyone sees something different while standing in front of a piece of rock and finds different solutions/approaches to climb it. This variety of visions and this exchange is what makes our sport and ourselves growing!


This fall I finally decided to go Murtgal and check Bernd’s route out. It was my first time there and I honestly fell in love with that quiet and beautiful valley! The sharp rock isn’t the best you would wish for, but the nature and the quietness make that place so special.
“Into the sun” is located on a big boulder, which hosts several problems, and it traverses the entire block from the right to the left. The route is basically a top out of Bernd’s existing highball called “V.I.P. (Very Important Papagei)”, which ends on a jug next to a bolted belay. This is by far the hardest part of the entire climb; after skipping the bolts, you traverse left on an obvious big crack and top out on the other side of the boulder with a slightly harder mantle. This very last section has been climbed as a highball stating from a different problem. The climbing is easy, but the rock is often wet and doesn’t seem always solid, that’s why I think it makes even more sense to climb it on gear instead of doing it as a highball. As a trad climber, that’s exactly how I would do it.
After the first session I had a good feeling, as I could climb the long boulder problem in two sections, but the last few moves (of the boulder problem) turned out to be a real struggle for me and I had to invest several more sessions and a lot of energies to eventually climb it.

Jacopo Larcher Into The Sun

The biggest struggle, apart from the hard climbing, were the conditions. Due to the fog, the starting holds/footholds where mostly damp, so you had to try to climb the rest of the boulder with wet climbing shoes/hands. The packed period of routesetting didn’t help to take advantage of the sporadic good days but gave me an extra motivation boost for making the best out of every session! After falling off the very last move many times, he last day before the big snow storm (aka possible end of the season for ITS) I managed to climb it first go with prime freezing conditions: it was such a good feeling! I honestly was happy with the decision to climb the last section as trad climb, as my fingers got completely numb in the crack and I couldn’t feel anything on the last mantle.

So now the big question, which everyone is asking me, is… What is “Into the sun”? Is it a (green point) trad climb or an highball? How can we describe it? Honestly for me the biggest question is another one… Do we need to give a name to everything and fit in into a box? I personally don’t think so!
For me “Into the sun” is Bernd’s vision of how to climb a nice piece of rock. It was the way how he challenged himself and got back to climbing after an injury, which according to the doctors wouldn’t allow him to climb anymore. He managed to overcome this huge challenge and set a new one for the other climbers. I take it on, found it really hard and I really enjoyed the process. That’s what I believe climbing should be. Someone else would have bolted, someone else would have chipped it, someone else would have free solo it and probably the most part would have never imagined to climb it…

I think he did it in the best style and I personally would have done it the same way if this would have been my FA. The only thing I would have done different is the start, for me it would have make more sense to start from the stand start of the boulder, instead of adding the first few hard moves… but once again, that’s exactly the cool thing about climbing, everyone sees something different. Thanks again for the experience Bernd and props for the FA… and of course big thanks to Babsi, Mauro, Andrea and Michi for the support. It wouldn’t have been possible without you!”

Pics: Andrea Cossu

Jacopo Larcher Into The Sun

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2 nouvelles voies extrêmes de trad pour Jacopo Larcher – 2 extreme trad FAs for Jacopo Larcher

7 novembre 2021 à 19:28

Après avoir exploré l’Islande en compagnie de son compatriote Stefano Ghisolfi et les autres athlètes de North Face, Jacopo Larcher a retrouvé son autre “tribe” à Valle dell’Orco, Italie. À la fin de ce rassemblement tout le monde est rentré au bercail, sauf Jacopo. Motivé par une météo automnale parfaite, l’Italien en a profité pour libérer deux projets, de trad of course. Voici pour votre plaisir le récit de ses ouvertures.

“Après un période d’ouvertures en salle éreintante, rien de mieux que deux semaines de van life et de granit dans une vallée bourrée de lignes et de potentiel! Lors de la deuxième semaine d’octobre, j’ai conduit à Valle dell’Orco pour participer au rassemblement des athlètes La Sportiva, avec dans l’idée de grimper un peu après. Quand tout le monde quitta la vallée, le temps était trop beau pour partir moi aussi et, après notre expédition au Pakistan, j’avais vraiment hâte de me remettre au trad. Pendant le rassemblement on nous donna un petit topo avec d’intéressants projets, de longue date et plus récents, et je me suis empressé d’aller les voir!

Babsi avait dû rentrer à la maison à cause du travail, donc je suis resté avec Olli (notre chien) et j’ai grimpé soit seul soit avec les locaux Andrea et Simone, qui m’ont très gentiment autorisé à garer le van chez eux et m’ont vraiment fait me sentir chez moi (encore merci!).

jacopo valle dell'orco

Je me suis mis à travailler deux lignes bien sympa mais totalement différentes. La première était un vieux projet d’Adriano Trombetta, courte et très “British”, la seconde une fissure raide et athlétique située dans un secteur récemment développé par Andrea, Simone et Marzio (Nardi). J’ai vraiment aimé que les voies soient si différentes, demandant des techniques opposées. L’une était moins dure au niveau technique mais comportait un risque de retour au sol vers les 10 mètres: l’autre était sans danger mais largement plus difficile, techniquement parlant. J’ai trouvé bien qu’elles demandent à peu près la même quantité de travail mais des approches différentes. Pour l’une j’ai dû comprendre comment la grimper et bien forcer pour la finir, alors que pour l’autre j’ai dû pas mal bosser en moulinette afin d’être sûr de ne pas chuter au mauvais endroit lors de l’enchainement: la beauté et la variété du trad!

Le 24 octobre, après quelques jours passés à nettoyer les prises et trouver mes méthodes ainsi que les placements de protection, j’ai réussi à faire la première ascension de “Blood Diamond”, la fissure bien punchy au secteur Diamante (diamant). La protection y est toujours bonne, mais placer le matériel en tête ajoute clairement du piment au crux. Les mouvements sont tout simplement géants! Des pieds pourris, de gros blocages et de bonnes compressions en haut… un bijou je vous dis! À mon avis, c’est une des lignes les plus dures que j’ai faites à Orco jusqu’ici.

Le lendemain, ce fut le tour de l’autre projet. Comme je l’ai dit, Adriano Trombetta avait découvert cette ligne il y a des années et eut la belle idée de l’essayer sans l’équiper. Adriano était un vrai pionnier d’Orco (entre autres!), il y a établi de nombreuses voies et beaucoup de projets; malheureusement il a été emporté par une avalanche en 2017, mais son esprit habite toujours la vallée, ainsi que les souvenirs de ses proches!

La voie se trouve sur un gros bloc au pied de Sergent. Elle commence en suivant une rampe de plats sur une proue jusqu’à une bonne écaille, où on place des micro friends avant d’attaquer le crux. Après quelques prises on atteint une bonne réglette, sur laquelle j’ai décidé de placer une protection; le placement semble ok, mais la prise est une écaille un peu fragile, qui casserait probablement en cas de grosse chute dessus. Pendant l’enchainement j’ai essayé d’assurer le crochet avec un morceau de cordelette raccordé à un coinceur plus bas pour empêcher qu’il ne bouge. La section suivante est technique sur petites réglettes, et finit par des mouvements aléatoires jusqu’à une grosse écaille, sur laquelle on peut enfin placer du matériel supplémentaire avant la partie finale, plus facile. Pour cette ligne la grimpe n’est pas trop difficile (autour de 8a), mais l’association “mouvements aléatoires” et “risque de retour au sol” la rend pimentée! À titre personnel, j’aime beaucoup la forme du bloc et la ligne, c’est pourquoi je voulais vraiment la travailler.

larcher sur le projet tromba

Je n’aurais pas pu imaginer de meilleure conclusion pour ce trip à Orco! Je n’ai pas eu la chance de rencontrer Adriano, mais cette ligne est clairement un hommage à ce grimpeur et sa vision de l’escalade! J’ai décidé de l’appeler “Shikantaza” (“Le Projet Tromba”).

D’énormes remerciements à Andrea et Simone du refuge Le Fonti pour leur aide, l’assurage, le travail… mais surtout pour leur accueil chaleureux et les bons moments! J’ai déjà hâte de retourner à Orco, un endroit d’une beauté envoutante et au potentiel dément!”

Photos: Federico Ravassard et Jacopo Larcher

After exploring Iceland with his fellow countryman Stefano Ghisolfi and other North Face athletes, Jacopo Larcher met with his other ‘tribe’ in Valle dell’Orco, Italy. At the end of this meet every one went home but Larcher. Psyched by perfect autumn weather, the Italian set out to free two trad projects. Here is Jacopo’s write-up for your reading pleasure.

‘After a busy route setting period there is nothing like 2 weeks of van life and granite climbing in a valley full of climbs and potential for new ones! The second week of October I drove to Valle dell’Orco to attend the La Sportiva athlete summit, with the idea of spending some more days there after the event. At the end of the meeting everyone left the valley, but the weather forecast looked too perfect for leaving too and, after our expedition to Pakistan, I was really looking forward to do some trad climbing. During the meeting we got a little topo with some interesting new and old projects, so I immediately went to check them out! 

Babsi had to go home as she had some work to do, so I remained with Olli (our dog) and I climbed mostly on my own or with the locals Andrea and Simone, who warmly welcomed me to camp at their place and really made me feel at home (thanks again!).

jacopo larcher libère un projet trad

I started woking on two cool, but completely different lines. The first one was an old project of Adriano Trombetta, a short and very “British” route, the second one a steep and powerful crack located in a crag freshly developed by Andrea, Simone and Marzio (Nardi). I particularly liked the fact that the routes were very different and required completely different skills. One was definitely not as hard technically, but quite dangerous and with a potential ground fall from about 10 meters; the other was safe but technically way harder. I liked how both routes required a similar amount of work, but yet a different approach. On one I had to understand how to climb and try hard for sending it, while I had to often practice and top rope the other one in order to be sure to avoid to fall to the ground while eventually leading it: the beauty and variety of trad climbing!

On the 24th of October, after a few days spent brushing and figuring out the moves and the gear, I managed to make the FA of the “Blood Diamond”, a steep and powerful crack situated at the Diamante (Diamond) crag. The gear on this one is always good, but placing it on lead definitely adds a little extra to the crux. The moves are simply amazing! Poor footholds, big lock offs and compression climbing on top… a real gem! Personally I think this is the hardest one I’ve done in Orco so far.

The following day was the turn of the other project. As I mentioned before, Adriano Trombetta discovered the line years ago and had the vision of tying to climb it without bolting it. Adriano was a real pioneer in Orco (and not only!) where he established a lot of routes and had a lot of projects; he tragically passed away in 2017 caught in an avalanche, but his spirit lives on in the valley and in the memories of his friends! 

The route is located on a big boulder at the base of Sergent; it starts following a sloper rail on a prow until a good flake, where you place some micro cams before setting off for the crux section. After a few moves you reach a good crimp, on which I decided to place a cliff as protection; the placement looks good, but the hold is a loose flake, which would probably break in case of a big fall on it. I tensioned (on lead) the hook with a piece of cord to a lower cam for avoiding it to move. The next section involves some technical moves and small crimps and ends with some insecure moves to a big flake, where you can finally place some more gear before the easier top out. The climbing is definitely not so hard (8a-ish), but the combination of insecure moves and a possible groundfall make it spicy! I personally really liked the shape of the block and the line, that’s why I absolutely wanted to climb it; I couldn’t have wished for a better end of my trip to Orco! I’d never had the chance to meet Adriano, but this one is an obvious tribute to himself and his vision! I decided to call it “Shikantaza” (aka. “The Tromba project”).

A big thanks goes to Andrea and Simone from the hut “Le Fonti” for the help, the belay, the work… but most of all for the warm welcome and the good times! I already can’t wait to go back to Orco, the place is so beautiful and there is such big potential for new lines!’

Photos: Federico Ravassard and Jacopo Larcher

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Triple ascension de la voie de trad la plus dure de France par Barbara Zangerl, Jacopo Larcher et Siebe Vanhee

Barbara Zangerl, Jacopo Larcher et Siebe Vanhee ont tous les trois répété « Le Voyage » à Annot, en France, considérée comme la voie de trad la plus dure du pays. 

« Le Voyage » E9 7a, est l’une des voies de trad les plus difficiles de France. Elle vient d’être répétée trois fois en moins de 24 heures par Jacopo Larcher, Siebe Vanhee et Barbara Zangerl. Cette ligne de 38 mètres a été libérée pour la première fois en 2017, par James Pearson, expert dans le domaine, qui affirmait alors que c’était « l’une des plus belles voies de trad qu’il n’avait jamais faites. »

Barbara Zangerl et Jacopo Larcher sont arrivés à Annot il y a quelque temps et après avoir commencé à travailler la voie en moulinette, Jacopo a réussi à faire la croix lors de son tout premier essai en tête. Puis, le grimpeur belge Siebe Vanhee les a rejoints et, encore galvanisé par l’enchaînement de son premier 9a « Estado Crítico » en Espagne, a réussi à son tour à atteindre le relais de cette longue fissure extrêmement technique, quelques heures seulement après Jacopo. Le lendemain, motivée par la performance des deux hommes, c’est Barbara Zangerl qui signera la première ascension féminine de cette voie, confirmant son incroyable talent.

En effet, l’autrichienne est l’une des meilleures falaisistes du monde. Dans son carnet de croix figurent trois des voies les plus mythiques d’El Cap, qu’elle a enchaînées en libre: « Zodiac » 8b, 545m, « Magic Mushroom » 8b+, 879m, et « El Nino » 8a+, 950m. Elle a également réalisé la première féminine de la Trilogie Alpine, composée de trois grandes voies en 8b+ dans les Alpes: « End of Silence » en Allemagne, « Kaisers neue Kleider » en Autriche et « Silbergeier » en Suisse.

  • La première ascension de James Pearson dans « Le Voyage », en images:

Triple répétition du Voyage à Annot – Triple send of Le Voyage in Annot

31 mai 2021 à 13:10

Trois ascensions en deux jours de la voie de trad réputée être la plus difficile de France, “Le Voyage”, voici ce qui vient de se passer la semaine dernière à Annot ! Ouverte par James Pearson en 2017 dans le mur de la chambre du Roi, “Le Voyage” remonte un mur fissuré et déversant en grès des plus esthétiques sur près de 40 mètres (proposé en cotation anglaise E10 7a). Les protections sont plutôt bonnes (on appréciera tout de même l’engagement final dans le crux) mais la difficulté soutenue, autour du 8b+. Cette semaine ce sont 2 des meilleurs spécialistes mondiaux de la discipline Babsi Zangerl et Jacopo Larcher, accompagnés du belge Siebe Vanhee, qui ont réussi à répéter l’affaire. Jacopo répond à quelques questions.

– Comment as-tu eu l’idée d’essayer “Le voyage” ?
Honnêtement, dès que j’ai vu les photos de l’ascension de James et que j’ai lu ses commentaires sur l’itinéraire. Cela avait l’air si beau et il a dit que c’était probablement sa plus belle première ascension ; connaissant le nombre d’itinéraires qu’il a établi et tous les endroits où il est allé, j’étais sûr que l’itinéraire était un bijou !
Les dernières années ont été en quelque sorte trop chargées et nous n’avions pas trouvé le temps de faire un voyage à Annot jusqu’à la semaine dernière. Le plan était de s’y rendre en avril, mais en raison des différents confinements, nous ne pouvions pas y arriver. De plus, ce voyage était assez spontané, car je devais aller en Norvège avec Siebe, mais nous avons dû annuler le voyage à la dernière minute à cause des restrictions sanitaires. Nous ne pouvons pas nous plaindre du changement de plan!
J’avais entendu parler d’Annot et de ses grès, mais nous avons été positivement surpris et émerveillés par la beauté de l’endroit et de son rocher quand nous nous y sommes finalement rendus. Je suis sûr que ce ne sera pas notre dernier voyage là-bas ! Je pense qu’il y a encore un gros potentiel pour de nouvelles ascensions et que l’endroit est tout simplement incroyable.

– Peux-tu décrire la voie ?
L’itinéraire est très long, je pense environ 40 mètres. La ligne est évidente et c’est probablement la seule option pour gravir cette impressionnante face, ce qui rend l’itinéraire encore plus spécial pour moi. Cela commence par une fissure en 7a qui se termine dans une petite grotte, où il y a un repos sans les mains (on peut même s’allonger !). Quelques mouvements de plus amènent à cette grosse rampe fissurée, qu’il faut gravir en engageant un peu pour atteindre quelques bonnes prises dans la partie la plus blanche du mur (je pense à chaque fois en y arrivant que c’est un miracle qu’elles soient là, merci Mère Nature !). Les mouvements jusqu’à cet endroit ne sont pas trop durs, mais l’escalade est un peu bizarre.
À cet endroit il faut placer des petites protections, avant de partir à gauche là où la fissure recommence. Certains mouvements athlétiques sur des meilleurs prises amènent à un petit repos ou on peut placer une bonne protection. Le crux commence là et après quelques mouvements d’épaule durs / étranges, on arrive en haut de la fissure. L’équipement est très bon, mais on n’a pas vraiment envie de placer trop de protections car cela coûterait trop d’énergie. Cette section est un peu engagée, mais le mur est raide et le matériel est bon.
Après un bon repos, on grimpe une section plus facile sur des écailles fragiles, jusqu’à atteindre la fissure évasée finale. Cette dernière section n’est pas si difficile, mais il est facile de faire des erreurs et c’est assez sollicitant dans la conti ! Vous ne voulez vraiment pas y tomber !

Le Voyage
Photo: Coll. Vanhee

Dans l’ensemble, l’itinéraire est assez sûr, même on peut se prendre prendre de très gros plombs à certains endroits ! Personnellement, je pense que c’est un cadeau de Dame Nature, car il n’est pas si facile de trouver une ascension difficile qu’on peut également protéger en toute sécurité.
Ce qui ressort donc vraiment pour moi, c’est la beauté de la ligne ! Je suis totalement d’accord avec ce que James a écrit à ce sujet après sa première ascension : c’est l’une des meilleures !

– Comment avez-vous travaillé l’itinéraire et comment se sont passé vos réussites avec Babsi et Siebe ?
Nous l’avons travaillé en moulinette puis en tête. Le premier après-midi, Babsi et moi sommes descendus en rappel, on a brossé, on a checké les endroits où placer les protections et on a commencé à travailler les mouvements. Siebe est arrivé le lendemain matin et nous a rejoints.
J’ai réussi à gravir la voie à mon premier essai en moulinette, j’ai donc passé la deuxième journée à essayer de tout régler et finaliser le matériel ; même après avoir grimpé la voie en moul’ plusieurs fois, je ne me sentais pas en sécurité pour un essai en tête !
C’était très agréable de travailler la voie tous ensemble, on a pu partager les méthodes, la motivation et des doutes. Le parcours est très long, le seul inconvénient est que ça laisse moins de temps pour l’essayer, mais dans l’ensemble, nous avons passé un très bon moment !
Après une journée de repos, Siebe et moi avons réussi à gravir la voie lors de notre premier essai en tête. Malheureusement, Babsi s’est embrouillée en posant les protections et est tombée à la fin du crux, mais elle l’a réalisée direct lors de son deuxième essai en tête le lendemain !
C’était la fin parfaite pour notre court voyage. C’est toujours plus agréable quand tout le monde réussit après avoir partagé tous ces moments ensemble.

– La voie en trad la plus difficile de France ?
C’était notre première ascension trad en France… donc c’est difficile à dire… La seule chose que je puisse annoncer, c’est que « Le Voyage » est l’une des voies trad les plus cool que j’ai jamais faites. Un vrai bijou !

3 ascents of the trad line that is reckoned to be the hardest in France in 2 days, that’s what’s happened in Annot this week! Opened in 2017 by James Pearson on the chambre du Roi wall, “Le Voyage” goes up a beautiful overhanging and cracked sandstone rock face over close to 40 metres (British grading of E10 7a). Pro is rather good (still, the commitment in the final crux is not for the faint hearted) but difficulty is sustained, around 8b+. This week two of the world’s best in that field, Babsi Zangerl and Jacopo Larcher, sided by Belgian Siebe Vanhee, have managed to repeat it. Here’s Jacopo’s comment on the ascent.

-How did you get the idea to try le voyage?
Honestly, as soon as I saw the pictures of James climbing it and I read his comments about the route. It looked so good and he said it was probably his most beautiful FA; knowing the amount of routes he had climbed and all the places he had been to, I was sure the route was a gem!
The last years were somehow too busy tho and we hadn’t found the time to make a trip to Annot until last week. The plan was to go there in April, but due to the different confinements we couldn’t make it there. Also this trip was quite spontaneous, as I was supposed to go to Norway with Siebe, but we had to cancel the trip last minute because of the travel restrictions. We can’t complain about the plan change tho! 😉

I heard about Annot and its Gres, but we were positively surprised and amazed by the beauty of the place and its rock when we finally got there. I’m sure it won’t be our last trip there! I think there is still a big potential for new climbs and the place is simply amazing.

– Can you describe the style of the route?
The route is very long, I think about 40 meters. The line is very obvious and it’s probably the only option for climbing that impressive face, which makes the route even more special to me. It starts with a 7a splitter crack, which ends in a small cave, where you have a no hand rest (you can even lay down!). A few more moves get you to a big thread, form which you have to climb a fairly big run out to reach some good pockets in the blankest part of the wall (I still think it’s a miracle they are there; thanks Mother Nature!); the moves up to there aren’t too hard, but at the climbing is a little it weird.
You can place some smaller gear, before to move out left where the crack starts again. Some athletic moves on better hold lead you to a small rest and some good gear. The crux section starts there and after some hard/weird shoulder moves you reach the break at the end of the crack. The gear is very good, but you don’t want to place to much pieces as it would cost too much energy. This section gets a bit runout, but the wall is steep and the gear is good.

After a good thread you climb an easier section on a loose flake, until you reach the final flared crack. This last bit isn’t that hard, but it’s easy to make some mistakes and it’s quite pumpy! You really don’t want to fall there!

All in all the route is quite safe, even if you can take some really big whippers if you fall in certain spots! I personally think it’s a gift of Mother Nature, as isn’t that easy to find a hard trad climb, which you can also protect quite safely.

What it really stands out for me is the beauty of the line tho! I totally agree with what James wrote about it after he made the first ascent: it’s one of the very bests!

– How did you work the route and how was the send with Siebe and Babsi?
We worked in on top rope and then tried it on lead. On the first afternoon Babsi and I rapped down the route, brushed it, checked the gear and started to work the moves. Siebe arrived the next morning and joined us.
I managed to climb it first go on top rope, so I spent the second day trying to get everything dialed and finalizing the gear; even after having climbed the route on tr a couple of times, it still felt insecure tho!
It was very nice to work the route all together, as you can share betas, motivation and doubts. The route is very long, so the only down side is that you also get less time for trying it, but all in all we had a really good time!
After a rest day Siebe and I managed to climb the route on our first lead try; unluckily Babsi messed it up with the gear and fell once at the end of the crux, but she climbed it straight on her second lead try on the following day!
It was the perfect end for our short trip. It’s always nicer when everyone succeed after having shared all those moments together.

– The hardest trad route in France?
It was our first (and last) trad climb in France… so it’s hard to tell…The only thing I can say, is that “Le Voyage” is one of the coolest trad routes I’ve ever done. A real gem!

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Video: Tribe, Jacopo Larcher, James Pearson

18 avril 2021 à 13:19

Voici un superbe documentaire à propos de “Tribe”, la voie extrême en trad du site de Cadarese (Italie). Les deux ascensionnistes de la ligne, Jacopo Larcher et James Pearson, échangent au sujet de leurs expériences lors du travail de la voie, sur les sections et les méthodes, une discussion agrémentée de somptueuses et impressionnantes images dans cette incroyable arête. “La séquence de grimpe la plus dure que j’ai jamais fait en trad” annonce James ! À visionner ci-dessous !

Here is an interesting documentary about the famous trad climb “Tribe” located in Cadarese, Italy. The 2 climbers who have free climbed the line, Jacopo Larcher and James Pearson, had a chat sharing their experiences, betas and sequences about the route with some amazing images from this stunning arete. “The hardest sequence of moves I have ever done on a trad route” comments James. A must-watch below!

Photo: Pietro Porro

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