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Felipe Camargo libère Avenida Brasil, 8c, 280 mètres – Felipe Camargo frees Avenida Brasil, 8c, 280 meters

5 août 2022 à 17:58

Le grimpeur brésilien Felipe Camargo vient de réaliser la première ascension d’une grande-voie très dure au pays, “Avenida Brasil” 8c, 280 mètres. La grande-voie très déversante se situe dans une énorme grotte au Parque do Petar (Alto Ribeira, Sud de Sao Paulo). Après 21h d’escalade, Felipe a libéré l’affaire pour une des grande-voies les plus difficiles d’Amérique du Sud. Voici en avant-première quelques images en attendant le film complet. Felipe est un adepte du genre, lui qui avait déjà libéré en 2016 la grande voie en plafond de Getu (Chine) “Corazon de Ensueno”, 8c aussi !

Brazilian climber Felipe Camargo just completed the first ascent of a very hard multi-pitch in his country, “Avenida Brasil” 8c, 280 meters. The very overhanging line is located in a huge cave in Parque do Petar (Alto Ribeira, South of Sao Paulo). After 21 hours of climbing, Felipe sent one of the most difficult multi-pitch routes in South America. Here is below a preview of some images while waiting for the full film. Felipe is a fan of the style, who had previously climbed in 2016 the roof multi-pitch in Getu (China) “Corazon de Ensueno”, 8c too!

Photo: Gabriel Tarso

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Hattori Hanzo, 8b+, 7 longueurs pour Kathy Choong et Jim Zimmermann – Hattori Hanzo, 8b+, 7 pitches by Kathy Choong and Jim Zimmermann

19 juillet 2022 à 19:58

Une nouvelle grande voie dure dans la poche de Kathy Choong et de son compagnon Jim Zimmermann avec “Hattori Hanzo” (8b+, une ligne de 7 longueurs nichée en face Nord du Titlis, Engelberg, Suisse) ! Voici le commentaire de Kathy laissé sur les réseaux.

“Trop contente de réaliser une ascension parfaite sans tomber de cette voie de 7 longueurs (5b, 6b, 7b, 6c, 8b+, 8a+, 7a) dans la journée. Et encore plus parfait, mon compagnon Jim Zimmermann a aussi réalisé la voie le même jour. Située en face Nord du Titlis, cette voie offre un vrai challenge mental et physique ! J’ai réalisé en tête toutes les longueurs, l’une après l’autre. Jim a réalisé en moul’ les 4 première longueurs “faciles” et je l’ai assuré pour les 3 dernières longueurs en tête.
La voie démarre avec 4 longueurs en dalle qui sont cotées faciles. Mais la première longueur ne possède qu’un point, à peine plus dans les suivantes, petites prises, l’approche est déjà coton mentalement avant d’arriver dans les longueurs clé qui remontent un impressionnant et long dévers. On a fait face à pas mal d’échecs, en tombant dans les crux engagés des longueurs dévers ; la première fois qu’on a essayé la voie on n’a pas vu le sommet ! Mais la magie a opéré et jour après jour, grâce à une entraide mutuelle, on a pu appréhender mieux les mouvements et finalement grimper toutes les longueurs.
Je voudrai remercier Mathias Trottmann qui a réalisé la première ascension en 2013, pour le travail titanesque qu’il a réalisé en équipant cette grande-voie dans cette face impressionnante, et aussi pour tout le soutien et les méthodes qu’il m’a apportés !”

Photos : Vladek Zumr

A new hard MP under the belt of Kathy Choong, joined by her boyfriend Jim Zimmermann : “Hattori Hanzo” 8b+, 7 pitches, located on the North face of Titlis, Switzerland. Here is her commentary.


So happy to complete in a perfect no-fall ascent Hattori Hanzo, 7 pitches, 8b+ max. (5b, 6b, 7b, 6c, 8b+, 8a+, 7a) in a day! And the best part is that my partner Jim Zimmermann also sent the route on the same day. 😃 Located on the north face of the Titlis 🇨🇭 this route was a great mental and physical challenge ! I led all the pitches, one after the other. Jim top-roped the four « easy » first pitches and I belayed him on lead for the 3 last.

The route starts with 4 vertical slab pitches which on paper are graded “easy”. Only one bolt on the first one, a few more in the following ones, very small holds, the approach is already quite tough mentally before arriving at the start of the crux pitches which follow in a long impressive overhang. We faced many failures, falling in the run-outs of the crux pitches 😨 and so unable, the first time we tried the route, to climb to the top ! But the magic happened and day after day, thanks to our mutual support, we could figure out the moves and finally climb all the pitches✌🏻

I would like to thank Matthias Trottmann who did the first ascent in 2013, for the massive work he did when he bolted this route on this impressive face and for all the information & advice he gave me!

Photos: Vladek Zumr

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Video: Hotel Supramonte, Gorropu

15 juillet 2022 à 21:20

En novembre dernier, le groupe CAF Excellence s’est attelé au travail de la grande voie dure mythique de Sardaigne, “Hotel Supramonte”, 11 longueurs, 8b (400 m) nichée dans la gorge de Gorropu. Découverte des lieux pour les jeunes encadrés par les vieux briscards François Lombard, Yann Ghesquiers et Didier Angonin. Avec un beau à vue à la clé pour Tanguy Mérard !

Great video : In November 2021, the Excellence group from FFCAM (French Mountaineering Asssociation) paid a fighting visit to the mythical multipitch route of Sardinia, “Hotel Supramonte”, 11 pitches, 8b (400 meters) located in the Gorropu gorge. Reccie of the line led by old-hands French rock climbers François Lombard, Yann Ghesquiers and Didier Angonin… With a nice onsight ascent by Tanguy Mérard!

Photo: Jan Novak

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Belles réalisations féminines en grande voie – Great multipitch female ascents

4 juin 2022 à 08:27

Deux belles réalisations féminines en grande voie ont eu lieu récemment. En compagnie de Romain Noulette qui l’enchaine aussi, Solène Amoros vient de réaliser une répétition éclair de “La Ramirole” dans le Verdon (150m, 5 longueurs, 8b). Réalisée aussi récemment par Kathy Choong, cette grande-voie athlétique est située au secteur du même nom en rive gauche. Offrant un effort athlétique et ludique sur colos dans un dévers prononcé (plus de 60 mètres d’avancée pour 150 m de hauteur), “La Ramirole” (8a+, 8a, 8b, 8a, 7a) a été enchainée par Solène après un “fight mémorable” d’après ses dires.

“Il y a une semaine avec Romain nous avons décidé spontanément de nous rendre dans le Verdon pour 4 jours. Mon projet principal cette année est une couenne à La Ramirole, donc je voulais regrimper là bas pour me réhabituer au style et voir ma progression après des mois d’entrainement. J’ai toujours rêvé de grimper des grandes voies dans cette grotte majestueuse, et c’était un moyen parfait de démarrer la saison ici ! La grande-voie “La Ramirole” est très impressionnante, avec 4 longueurs dans le 8ème degré et au total 60 mètres de dévers. Je l’ai réussie à mon second jour, en réalisant en tête toutes les longueurs et me battant vraiment beaucoup dans chacune d’entre elles. A la fin, cela s’est fini en une parfaite ascension sans tomber avec Romain, et une de mes réalisations les plus dures en grande voie ! Un jour que nous nous rappellerons pendant longtemps !”

Photo : Sam Williams

En Sardaigne, c’est l’expérimentée grimpeuse polonaise Aleksandra Taistra qui se distingue avec une répétition en libre de l’exposée grande-voie “Olteconfine” 7c max, 7a obl/A3+ (ouverte par Fabio Palma, Matteo Della Bordella et Domenico Soldarini). La voie est située dans le mur de Gennirco dans la région de Baunei (Est de l’île). 8 longueurs (7c, 7a+,6c trad, 7c, 7a+,7a,7c, 6a). Sur du caillou très fragile, la voie fait 220m de haut pour seulement 31 points, un combat mental pour Aleksandra. “J’ai du mettre tous mes efforts pour être au top de ma forme physique et de ma conti, pour accompagner la force mentale que j’ai acquise avec toutes ces années de grimpe. Le rocher sale et fragile a été la plus grosse difficulté à surmonter, probablement personne ne s’y était aventuré depuis longtemps, et le côté expo R3+/III m’a causé du stress. J’ai pu protéger quelques endroits dans certaines longueurs avec des friends. J’ai bossé la voie en avril et je l’ai libérée fin avril. C’est la grande-voie le plus compliquée que j’ai jamais réalisée !”

Photo de couverture : Sam Williams

photo : Jacek Wejster 

2 nice mltipitch sends have been done recently by women. Joined by Romain Noulette who freed it too, Solène Amoros could do a quick repeat of “La Ramirole” multipitch in Verdon gorge (8b). Earlier this Spring, it was Kathy Choong who climbed it. Solène finished this athletic cave multipitch (60 meters overhang for 150 meters of height, 5 pitches 8a+, 8a, 8b, 8a, 7a) after a huge fight.

A week ago with my friend Romain we spontaneously decided to go to the Verdon gorges for 4 days. My main project this year is a single pitch in La Ramirole sector, so I wanted to go there to readapt to the style and check my progression after a few months of training. I’ve always dreamed of climbing the multipitches in this majestic cave, and it was a perfect way to start the season there ! La Ramirole (the route) is super impressive, with four pitches in the 8th grade and a total of 60 m overhang. I sent it on the second day, leading every pitch and fighting super hard in every single pitch! In the end, it was a perfect no fall ascent with Romain, and it makes it one of my hardest multipitches sends to date! A day we will remember for a long time!”

réalisations féminines grande-voie
Photo : Sam Williams

In Sardinia, experimented Polish climber Aleksandra Taistra did a rare repeat of “Oltreconfine” multipitch.
Multipitch “Olteconfine” consists of 220 meters of most beautiful climb on the Ginnirqu wall in Baunei region. The route has 8 pitches (7c, 7a+,6c trad, 7c, 7a+,7a,7c, 6a), divided by large ledge. It offers climbing in many different rock formations.

“Those words from one of the climbing guides filled me with optimism – however, what was then happening on that wall was a completely different story…
On the full length of the route, so 220 metres, there are only 31 spits, and I sincerely doubt I’ve counted it wrong because I missed one or two… Technical challenges of each pitch quickly became secondary to me, I have focused all my efforts on reaching maximum physical fitness and stamina, to accompany the mental strength I’ve been mastering for years. Dirty and very fragile rock was a big difficulty as well, probably no one touched it in a very long time, which on R3+/III can cause some additional stress.”

L1 (7c 40m 8 spits)
L2 (7a+ 40m 5 spits)
L3 (6b 30m trad)
L4 (7c 30m 6spits) 7c+ in my opinion
L5 (7a+ 15m 2 spits)
L6 (7a 20m 2 spits)
L7 (7c 25m 4 spits) 7c+ in my personal opinion
L8 (6a 20m 3 spits)

“On some pitches I’ve added a few friends and I’ve found some threads.

I’ve been dogging this route mainly on my own in April – it wasn’t very convenient due to a lot of traverses and big runouts. I’ve finally lead the route on 27th of April with Jacek Wejster and I can safely say it was the most mentally challenging multipitch I’ve ever done! Small, but very important step ahead in my career.”

Photos: Jacek Wejster

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Symon Welfringer libère L’Oeil du Lynx, 8b, 200m – Symon Welfringer frees L’Oeil du Lynx, 8b, 200m

28 avril 2022 à 11:28

C’est dans le Nord du Vercors, en face Ouest du Ranc des Agnelons (Villard de Lans) que Symon Welfringer a réussi à libérer un nouvelle grande-voie nommée “L’Oeil du Lynx”, 200m en compagnie de Jonathan Crison. Elle propose 7 longueurs dont deux longueurs en 8b consécutives. Après 3 jours d’ouverture en juillet dernier où les deux acolytes ont décidé d’équiper la voie en mixte (moitié spits/moitié trad), vient d’avoir lieu l’enchainement ce mois d’avril où après deux jours de travail Symon libère l’itinéraire (après être redescendu au pied et continué le lendemain). Revivez sur son compte Instagram les détails de cette première ascension, avec une cerise sur le gateau une directe de la longueur de sortie qui pourrait être plus dure, “Eye of the tiger” (autour du 8c).

Infos pratiques :
Face Ouest du Ranc des Agnelons, même accès que PGHR (1h)

L1 7a spité 40m
L2 8b friends : Un 2  Un 1 15 dégaines 30m
L3 30m10 dégaines friends : Un 1, un 2 8b
L4 Friends :  075, 28, 10 paires 8a+30m
L5 friends :3, 2, 16 paires 7b 30m
L6 6b Friends : 0.75 20m
L7 7b puis 6a
Friends :2, 0.3, 0.4 20m ou variante “Eye of the tiger” 8c?
Matos global :
Un jeu du 0.3 au 3, 14 dégaines  dont 2 rallonges, hissage conseillé
Corde 40 m, conseillée 80m (pour redescendre en moulinette dans les longueurs dures)
Descente en rappel ou à pied par le col Vert.

Photos : Hugo Wirth

It’s in the Northern Vercors (close to Grenoble, France), precisely in Ranc des Agnelons (Villard de Lans) that Symon Welfringer freed a new hard multipitch route called “L’Oeil du Lynx”, 200m, along with his teammate Jonathan Crison. The route is 7 pitches long with 2 8b crux pitches in a row. After 3 days of bolting and cleaning this summer where Jonathan and Symon decided to protect it half trad-half sport with bolts, the route has recently been done with success for Symon after 2 days of work. Read his post on Instagram for more details about this first ascent. Cherry on top, a possible harder direct exit in the last pitch could be possible with “Eye of the tiger”, around 8c.

Photos: Hugo Wirth

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Soline Kentzel répète Golden Gate ! – Soline Kentzel freeclimbs Golden Gate

26 avril 2022 à 12:11

Cap sur El Cap, l’expédition se poursuit. Accompagnée du talentueux grimpeur belge Seb Berthe qui a renoncé au Dawn Wall pour cette saison après un long siège ce printemps, la grimpeuse française Soline Kentzel vient de réaliser une bel exploit sur El Cap (Yosemite) avec une répétition en libre de “Golden Gate” (1000 m, 7c+/8a, 36 longueurs) après 9 jours en paroi !
Concernant l’ascension, Soline précise : “Nous avons grimpé en réversible tout le long (dans les longueurs plus faciles en 5.11) et enchainé les longueurs crux en tête tous les deux (au dessus du 5.12).”
Seb Berthe décrit : “On a mis deux jours à arriver à la longueur en désescalade, la longueur 17. Soline est tombée dans quelques longueurs en 5.11 mais les a réalisées ensuite à l’essai suivant. Le 3ème jour fut un jour de repos sous la neige. Le 4ème jour, nous étions à la “Move pitch”. Le 5ème jour, elle a essayé la voie mais ne l’a pas enchainé. Le 6ème jour, nous avons effectué un jour de repos sous la pluie. Au 7ème jour, Soline a enchainé “Move pitch” à son 3ème essai, et on a bougé rapidement à the Tower. Elle a pu enchainer “Golden desert” durant la soirée à son premier essai. Le 8ème jour fut un nouveau repos forcé en raison de la pluie. Le 9ème jour fut consacré à la “A5 traverse” que Soline a pu réaliser en deux essais, dans un combat avec les bouteilles, et nous avons terminé au sommet pendant l’après-midi”.
Pendant ces jours de repos forcés, nous avons dû nous serrer sur la toute petite vire où nous squattions en essayant constamment d’éviter d’être mouillés d’abord puis gelés ensuite… Un de nos sacs de couchage est même devenu totalement gelé et figé. Mais nous avons pu garder la motivation élevée et reprendre l’escalade dès que le mur était sec ! Pendant les journées d’escalade les plus ensoleillées, la glace fondait du haut du mur et d’impressionnants morceaux de glace tombaient. Toutes les 5min, le tirage au sort était lancé : il fallait arrêter de grimper, se coller contre le mur en attendant que ces morceaux de glace tombent tout autour de nous.” Ambiance !

Soline devient la 6ème grimpeuse à réaliser Golden Gate en libre — après Hazel Findlay, Florence Pinet, Emily Harrington (dans la journée !), la canadienne Bronwyn Hodgins et Amity Warme — et une des plus jeunes, à seulement 21 ans !

Soline Kentzel Golden Gate

Cap sur El Cap expedition continues. Joined by talented Belgian climber Seb Berthe who gave up in his attempt to free climb the Dawn Wall, French woman Soline Kentzel (21 years old) could do a real feat on El Cap with a free ascent of classic “Golden Gate” (5.13a/b, 1000m) after 9 days spent on the wall!
According to Soline, “We swapped the lead on easier pitches (5.11) and we both lead all the difficult pitches (up to 5.12).”

Seb Berthe describes:
We took two days to reach the downclimb, pitch 17. She had a few falls on some 5.11 pitches of the first half but always sent them on her second try. Day 3 was a snowy restday. On day 4, we were at the “move pitch”. Day 5, she worked the pitch but could not send. Day 6, rainy restday. On day 7, she sent the Move pitch in her third try and we quickly moved to Tower to the people. She could even send the Golden desert pitch on her first try that evening. Day 8 was a forced rainy restday. On day 9, she worked the A5 traverse and then sent it 2tries after in a pumpy battle, we ran to the summit the same afternoon!

We went through some epic snow storm and rain showers wich made surviving on this wall a true challenge. During these forced restdays we had to squeeze in the really small ledge we brought constantly trying to avoid being wet first and frozen after… One of our sleeping bag even became totally stiff and icy. But we could keep the motivation really high and got back to climbing as soon as the wall was dry! During the sunnier climbing days, the ice was melting from the top of the wall throwing on us impressive ice chunks. Every 5min, lottery was on: we had to stop climbing, stick ourselves against the wall waiting for these pieces of ice to fall all around us.”

Soline becomes the 6th woman to free climb “Golden Gate” (after Hazel Findlay, Florence Pinet, Emily Harrington (in a day!), Canadian Bronwyn Hodgins and Amity Warme) and one of the youngest at 21 years old!

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Kathy Choong empoche La Ramirole 8b, 150 m – Kathy Choong climbs La Ramirole 8b, 150 m

25 avril 2022 à 11:58

La Suissesse Kathy Choong continue son bonhomme de chemin et élargit sa liste de grandes voies extrêmes avec une nouvelle réalisation dans le Verdon après “Une jolie fleur” cet automne. En effet, accompagnée par son copain Jim, Kathy vient de réaliser la grande voie “La Ramirole” il y a quelques jours dans l’impressionnante baume du même nom. Il lui a fallu 6 journées au total pour réussir l’affaire : une journée pour découvrir, 3 journées de travail et un push la 5ème journée, où Kathy s’est avérée très proche de la réussite, avant de réaliser la grande-voie sans tomber la journée suivante. La longueur clé en 8b est très longue ; la première partie est très déversante avant une fin sur colos qui aboutit à un crux sur bidoigt où Kathy sera tombée deux fois lors de sa première tentative d’enchainement. Voici son commentaire suite à sa réussite :

“J’ai enchaîné à la journée toutes les longueurs de “La Ramirole” (8a+, 8a, 8b, 8a, 6c+ / 150m) dans une ascension parfaite sans chute ! Mais ce n’était pas du gâteau ! Chaque longueur était un long combat de résistance pour arriver jusqu’à la chaîne de cette voie que je rêvais de faire depuis longtemps. Mais il m’a fallu du temps avant de me sentir prête à affronter cet impressionnant mur déversant.

Jim mon partenaire était également proche de l’enchaînement, tombant en haut du 8b ! Partager cette aventure avec lui, partager avec lui la pression, la fatigue, les difficultés, la déception quand il est tombé mais également l’excitation, le soutien mutuel, les rires et les moments de joie après chaque longueur réussie ont fait de cette ascension une expérience incroyable !”

Photo de couverture : Julia Cassou

Kathy Choong Ramirole

Swiss climber Kathy Choong continues her multi-pitch ticklist with a new extreme send in Verdon gorge after “Une jolie fleur” this fall. Joined by her boyfriend Jim, Kathy just repeated “La Ramirole” few days ago in the impressive cave of left bank. She needed 6 days of work before succeeding: one for the discover, 3 of work, and a close push on the 5th day. The key pitch around 8b of “La Ramirole” is very long. After a first overhanging part you finish with a tufa and a two finger pocket crux where Kathy fell two times during her prvious push. Here is her comment:

“I sent “La Ramirole in a day without falling (8a+, 8a, 8b, 8a, 6c+), a perfect send! But it wasn’t a pice of cake. Every pitch is a resistance battle until the anchor of this route I was dreaming to complete. It took me a lot of time to be ready to climb in this impressive wall.
My boyfriend Jim was also close to send, falling in the upper part of the 8b! Sharing this adveture with him, the pressure, the tireness, the difficulties, the disappointment when he fell and the psyched, the mutual spport, the laughs and moments of joy after every success in the pitchs made this ascent an incredible experience!”


Cover Pic : Julia Cassou

Kathy Choong Ramirole

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Film : Swissway to Heaven

3 avril 2022 à 22:35

Sorti à l’été 2021, “Swissway to Heaven” est maintenant disponible gratuitement pour la postérité ! Retrouvez Cédric Lachat dans 5 grandes-voies alpines helvétiques majeures : Eiger, Rätikon, Gastlosen, Lauterbrunnen, Wenden… Un beau film produit par Guillaume Broust de 55 minutes. Featuring Nina Caprez, Roger Schaeli, Fabien Dugit, Tobias Suter,…

Notre chronique du film à lire ici

Out in June 2021, “Swissway to Heaven” is now available for free! This 55 minutes movie directed by Guillaume Broust is dedicated to 5 major alpine multipitch routes of Switzerland, all freed by Swiss pro climber Cédric Lachat. Featuring Nina Caprez, Roger Schaeli, Fabien Dugit, Tobias Suter,…

Our review about Swissway here

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Film : Cédric Lachat, Nina Caprez, WoGü

7 décembre 2021 à 18:45

Pour ceux qui ne l’aurait pas vu cet été dans les festivals du film ou gratuitement pendant la période de visionnage de 10 jours cet été, le film “WoGü” est définitivement mis en ligne !
En parrallèle du projet de film de Cédric Lachat sur les grandes voies Suisses “Swissway to heaven”, un autre opus sur la voie extrême du Ratikon “WoGü” a été finalisé ce printemps par Mathieu Rivoire. Vous trouverez dans ce film un descriptif de chaque longueur de la voie, le témoignage de l’ouvreur, le légendaire Beat Kammerlander, des astuces techniques et tactiques et un suivi pas à pas des progressions des deux grimpeurs pro avec des images impressionnantes. Mais “WoGü” c’est aussi ces à côtés avec une fidèle retranscription de l’esprit de cordée et de la vie en paroi couplé d’un aperçu du dur métier de cameraman en grande-voie. Film à visionner ci-dessous !

“WoGü” is a dream, an illusion, a legendary route stretching ten pitches through the heart of the spectacular Rätikon range of Switzerland. “WoGü” is also a movie that offers humorous and insightful perspectives on the day-to-day work of big wall climbing, from both sides of the camera.
Throughout the ascent, we share the everyday moments of greater-than-life characters Nina Caprez and Cédric Lachat, elite climbers and long-time accomplices. We also follow the dedicated professional camera crew working 300 meters up in the air. From the first approach hike to the final ascent, WoGü reveals the tensions, hopes, falls, and simple joys of dangling your feet above the abyss.
All along the way we share the experiences and emotions that make big wall adventures so unique. Deciphered, decrypted, “WoGü” no longer remains a mysterious hieroglyph carved in limestone, but turns into an open book. We invite everyone to join in on the adventure, novice and initiated alike.

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Video: Mich Kemeter, Orbayu, Picos de Europa

15 novembre 2021 à 18:58

Créée et libérée en 2009, “Orbayu”, la grande-voie la plus célèbre et dure du massif des Picos de Europa (Cantabrie, Espagne) a en tout et pour tout vu 7 ascensions : par les équipeurs (les frères Pou), Nico Favresse, Cédric Lachat, Edu Marin, Gorka Karapeto et Siebe Vanhee.

Les frères Pou ont imaginé quatre nouvelles longueurs de départ pour ensuite rejoindre “Mediterraneo” pour une cotation globale donnée à 8c, puis recalée à 8b+ par le premier répétiteur, Nico Favresse.

Plusieurs des longueurs étaient déjà passées en A3, dont celle en 8c, avec des protections d’origine bien âgées, sans parler de la “mentalité Rätikon” adoptée par les frangins, qui distille des chutes de 20 à 25m.

Le grimpeur autrichien Mich Kemeter, passionné de grandes-voies, highline, base-jump et solo, a voulu ajouter son nom à la liste. Et c’est partie remise. 3 choses principales ressortent de cette vidéo, hormis la beauté des images de Xavier Coll. Primo, les décotes fréquentes des longueurs (L3 8a devient par exemple 7b). Deuzio, la critique de Mich sur la dégradation du rocher, assez floue : on ne sait pas s’il était au courant du passé A3 de certaines longueurs, ou si de nouvelles ascensions en artif ont aggravé sa qualité. Tertio, l’ouverture par l’Autrichien d’une sortie directe dure (non libérée) du 8c, sur rocher vierge, nommée “Natural Orbayu”.

Si certaines questions restent en suspens, nous saluons pour notre part le partage d’une vidéo sur un “échec”, face cachée de l’escalade sportive bien souvent mise dans l’ombre par les grimpeurs pros.

Bolted and freed in 2009, “Orbayu”, the most famous and hard multipitch route in Picos de Europa (Cantabria, Spain) has only seen 7 ascents: by its creators (the Pou brothers), Nico Favresse, Cédric Lachat, Edu Marin, Gorka Karapeto and Siebe Vanhee.

The Pou brothers imagined 4 pitches to start and meet “Mediterraneo” for an overall grade of 8c, which the first repeater Nico Favresse downgraded to 8b+.

Several of the pitches had gone down as A3 climbing before, including the 8c crux pitch, meaning old pro, before even mentioning the “Rätikon spirit” adopted by the brothers, with 20 to 25m falls.

Austrian climber Mich Kemeter, a fanatic of multipitch routes, highline, base jumping and free solo, wanted to add his name to the list. To no avail. 3 things particularly grabbed our attention in this video, beyond Xavier Coll‘s beautiful images. First, his frequent downgrades of the pitches, P3 going from 8a to 7b for instance. Second, Mich‘s criticism of the damage to the rock, rather unclear: did he not know of the A3 past of some of the pitches, or have new aid ascents deteriorated the face further in the recent past? Third, the opening of a new direct hard exit to the 8c pitch, on pristine rock, which he named “Natural Orbayu”.

If some questions remain unanswered, for our part we salute the release of a video telling the story of a “failure”, the hidden face of sport climbing that is too often pushed under the carpet.

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Silvia Vidal, la reine du solo

2 novembre 2021 à 07:30
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Une jolie Fleur dans une Peau de Vache, 300m, 8b pour Kathy Choong – Une jolie Fleur dans une Peau de Vache, 300m, 8b by Kathy Choong

29 octobre 2021 à 10:29

La top grimpeuse Suisse enchaîne en réalisant une nouvelle grande-voie difficile ! En effet, Kathy Choong vient de répéter un des musts de la Paroi du Duc (Verdon, Point Sublime) “Une Jolie Fleur dans une Peau de Vache” (300m, 7 longueurs, 8b max.) accompagnée par son compagnon Jim Zimmermann. Kathy nous raconte en exclusivité son ascension.

“Après avoir passé des semaines engouffrée dans le brouillard à saucissonner sur chaque mouv’ de mon projet de l’été en Suisse (une longue voie nommée “6.4 Sekunden”, de style vertical dont chaque mouv’ m’a donné beaucoup de fil à retordre), mon copain Jim Zimmermann et moi étions bien motivés à nous trouver un beau projet dans un style qui déroule un peu plus, à travailler ensemble, quelque part dans les belles gorges du Verdon. Des amis m’avaient parlé de la voie “Une Jolie Fleur dans une Peau de Vache” dont le style devait apparemment bien me convenir, située dans l’impressionnante Paroi du Duc qui se dresse au-dessus des eaux turquoises du Verdon. Elle se compose de 7 longueurs (6b, 8b, 7b, 8a, 5c, 8a, 6b) pour un total de 300 mètres de grimpe (très) déversants parsemés d’incroyables colonnettes où l’on peut tordre des lolottes dans tous les sens et coincer des genoux pour ne pas finir les bras totalement rôtis et toastés. Pas étonnant que ça convienne à mon style d’escargot ça ! Si jusque là Jim m’a toujours accompagnée patiemment dans mes projets et que sa présence a été capitale dans leur aboutissement, j’ai rarement eu l’occasion de le soutenir dans une longue voie. Histoire de bien partager les moments de pression et de succès, on a décidé de tenter d’enchaîner chaque longueur les deux dans la même journée (le plan était que je grimpe chaque longueur en tête et que je redescende assurer Jim en tête dans les trois longueurs clefs dans le 8ème degré). Nous sommes montés deux jours jusqu’en haut défricher chaque longueur. La pluie ayant ensuite détrempé la paroi et pas mal de prises dans la 2ème longueur (8b), nous avons passé deux autres jours à juste travailler cette longueur sans monter plus haut, les conditions n’étant pas top pour tenter un enchaînement. Le 5ème jour, nous tentons l’enchaînement. Chaque longueur est un combat de résistance mais motivés par les ascensions successives de l’un et de l’autre, nous parvenons à grimper les cinq premières longueurs sans tomber. La dernière longueur (8a), la plus longue, qu’on n’avait pas bien très bien calée, reste à faire. Pas trop le temps de se reposer, le soleil pointe son nez. Jim se lance, tremble à peine dans le crux du bas de la voie avant de mener un combat mémorable jusqu’au relais ! Il redescend pour m’assurer et boostée par son ascension, je parviens également au relais, à la limite de me la coller quelque fois. Au sommet de la voie, une douce teinte dorée s’empare du ciel, les rayons de soleil s’échouent contre les dernières longueurs du rocher, le moment est magique. Encore une fois je suis incroyablement reconnaissante d’avoir pu vivre cette belle aventure et de l’avoir partagée avec mon compagnon de cordée et de vie.”

Photos : Tara Kerzhner

Kathy Choong Une Jolie Fleur

Top Swiss climber Kathy Choong has struck again with the send of another hard multipitch! With her boyfriend Jim Zimmermann, Kathy just repeated one of the must-dos of the Verdon gorge, “Une jolie Fleur dans une Peau de Vache” (300m, 7 pitches, 8b) located at Paroi du Duc. Kathy tells us more.
“After spending some weeks in the fog struggling on every move of my Swiss old-school project “6.4 Sekunden”, my boyfriend Jim Zimmermann and I were very motivated to find a nice project in a less complicated style, a route somewhere in the Verdon gorge. Some friends suggested “Une Jolie Fleur dans une Peau de Vache” for a style that would suit me well. It’s a route located at the impressive Paroi du Duc, just above the turquoise Verdon river. It’s 7 pitches-long (6b, 8b, 7b, 8a, 5c, 8a, 6b) for 300 meters of overhanging climbing on tufas, with insane drop knees and kneebar rests to try and get rid of the pump. Not surprisingly, it suits my snail-speed style! Even though Jim supports me all the time on my projects and his presence is a key, I only get a few occasions to return the favour on a multipitch project. It was time to share the pressure and successes, so we decided to try to free the line together on the same day. Here was the plan: I would lead all the pitches, and go down and belay him for his lead attempts of the 3 hardest pitches in the 8th range. We worked the line for 2 days to the top. The 2 days following, the crux pitch (L2, 8b) was wet due to the rain, so we worked the crux sections because the conditions were not the best for an attempt of the whole route. On the 5th day, we went for it. Every pitch is a power endurance fight, but helped by the success of each other we managed to climb the first 5 pitches without falling. The last pitch (8a), the longest one, is the one we had tried the least. No time to take a long rest due to the sun coming on the face, so Jim goes. After climbing the crux, he gave everything in a huge fight to the top. It was my turn and motivated by his send, I climbed this last pitch completely pumped too. At the top of the route it was the golden hour, a very magical atmosphere. I’m very glad to have this kind of adventures and share it with my teammate and boyfriend.”

Photos : Tara Kerzhner

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Trailer : Alpine Trilogy Doggystyle

25 octobre 2021 à 14:30

“Alpine Trilogy “Doggystyle” – Des pédales, nos boules de poils” : c’est avec cette rafraichissante chanson qui fait office de trailer que deux top grimpeurs Belges Nico Favresse et Seb Berthe présentent leur film à venir ! L’opus retracera leur périple de 2 semaines à l’été 2020 où la cordée a réalisé la trilogie alpine en vélo, avec 3 grandes-voies historiques à la clé : “End of silence” des frères Huber, “Des Kaisers neue Kleider” de Stefan Glowasz et le “Silbergeier” de Beat Kammerlander dans les Rätikon. Pour amener un peu d’épice à l’aventure, ils amenèrent… leurs chiens, Koux et Bintche !
Voici la bande-annonce, en attendant le film complet bientôt !

“Alpine Trilogy Doggystyle” a song as trailer! Last summer 2020, by bike and in only two weeks, Belgian climbers Nico Favresse and Seb Berthe climbed the famous Alpine Trilogy (composed of three historical 8b+ multipitch routes: Huber’s “End of Silence”, “Des Kaisers neue Kleider” established by Stefan Glowacz in the Wilder Kaiser massif in Austria and “Silbergeier” in Switzerland’s Rätikon put up by Beat Kammerlander). To add some more spices to the adventure, they brought… their dogs, Koux and Bintche! Here is the trailer of the full film “Alpine Trilogy, Doggy style” coming out soon. WARNING: this video is actually way more than a simple teaser: it is the video clip of the song Nico and Seb wrote during their trip to tell their story! We know, it is a bit late for the summer hit, but still, be ready to dance!

Photo : Damien Largeron

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Expedition : Cap sur El Cap

21 septembre 2021 à 17:56

Cap sur El Cap : levons l’ancre pour une escalade plus respectueuse !

6 grimpeurs passionnés rejoints par deux amoureux de la mer, avides de grandes parois et d’aventures, se réunissent pendant presque 10 mois autour d’une quête unique!

L’objectif : traverser océan et continent pour grimper la paroi de leur rêve en réduisant au maximum leur impact environnemental !

Ce projet est une expédition sportive, un voyage de voile-escalade, à partir de laquelle nous allons réaliser un long-métrage. Nous sommes 8 amis, grimpeurs de haut-niveau, aventuriers passionnés et photographes, et nous avons l’ambition cet automne de traverser l’Atlantique en voilier (au départ de la méditerranée) vers les USA pour y grimper les plus belles voies, les plus belles parois. L’objectif principal étant le fameux El Capitan dans le parc du Yosemite en Californie. L’objectif de ce voyage est de montrer qu’il est possible d’effectuer une expédition sportive d’une telle ampleur avec de faibles impact sur l’environnement avec alternatives au transport aérien.

Niveau escalade voici les ambitions nourries par le groupe composé entre autres de la photographe Julia Cassou et du grimpeur belge Seb Berthe :

  • La découverte de l’escalade sur coinceurs, dite escalade traditionnelle, en grande paroi. Et avec elle toutes les aventures que cela implique: les premières chutes sur coinceurs, dormir, manger et faire ses besoins en paroi, hisser des sacs particulièrement lourds,… Peurs, joies et émotions fortes seront au rendez-vous! 
  • L’escalade en libre d’El Capitan, performance de haut-niveau à laquelle seule une très petite minorité des grimpeurs de cette planète puisse aspirer.
  • El Capitan à la journée… 1000m de grimpe en une seule journée? Efficacité, vitesse, engagement sont les ingrédients nécessaires à la réussite d’un tel objectif!
  • Répétition en libre du Dawnwall, la grande voie la plus exigeante, difficile et effrayante du monde. Une répétition de cette voie représenterait sans nul doute l’une des plus belles performances en grande-paroi de ces 10 dernières années.

Soutenez-les via la campagne de souscription ouverte ici !

Photo de couverture : Alexandre Eggermont

Cap sur El Cap

“Cap sur El Cap”: let’s go for a more responsible climbing!
6 passionate Euro climbers joined by two lovers of the sea, big walls and adventure addicts, come together for almost 10 months around a unique idea!

“This project is a sport expedition, a sailing-climbing trip, from which we will make a movie. We are 8 friends, top climbers, passionate adventurers and photographers, and we have the ambition this Fall to sail across the Atlantic ocean (from the Mediterranean) to the USA in order to climb the most beautiful routes, the most beautiful walls. The main objective being the famous El Capitan in the Yosemite Park. The objective of this trip is to show that it is possible to carry out a sport expedition of such magnitude with low environmental impact using alternatives to air transport.”

For the climbing side, here are the goals fixed by the group composed among others of photographer Julia Cassou and top Belgian climber Seb Berthe:

  • The discovery of climbing on stoppers, known as traditional climbing, on big walls. And with it all the adventures that follow: the first falls on cams, sleep, eat and do your needs on the wall, haul particularly heavy bags… Fears, joy and strong emotions will be waiting for us!
  • Free climb El Capitan, a high-level performance that only a very small minority of climbers on this planet can aspire to.
  • El Capitan in a day… 1000m of climbing in one day? Efficiency, speed, commitment are the necessary ingredients for the success of such a goal!
  • Free ascent of the Dawn wall, the most demanding, difficult and scary multi-pitch route in the world. A repeat of this route would undoubtedly represent one of the best big wall performances of the last 10 years.

    Support the project here

    Cover pic: Alexandre Eggermont



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Kathy Choong répète 6.4 Sekunden, 170 m, 8b/+ – Kathy Choong repeats 6.4 Sekunden, 170m, 8b/+

11 septembre 2021 à 14:09

C’est fait ! Quelques jours après ses exploits dans le Sud de la France, la machine Suisse Kathy Choong frappe de nouveau un grand coup avec son projet estival en grande-voie, “6.4 Sekunden” (170 mètres, 8b/+ max.) situé à Engelberg en Suisse. Ouverte et libérée par Matthias Trottmann en 2006, “6.4 Sekunden propose 7 longueurs très soutenues. C’est la 3ème ascension de la voie ! Voici le récit complet de Kathy, qui revient sur la voie, le processus et l’enchainement.

“6.4 Sekunden”, est une des grandes voies parmi les plus difficiles de Suisse par rapport au niveau de difficulté. Elle se situe vers Engelberg sur le Fürenwand et se compose de 7 longueurs déversantes allant jusqu’à 8b/+, pour une longueur totale de 170 mètres (6c, 8b/8b+, 8a+, 8a, 8a, 7c+, 7b). Le Fürenwand fait environ 700 mètres mais la voie 6.4 Sekunden se situe sur les 170 derniers mètres de cette face. On y accède par un téléphérique qui nous mène au sommet avant de redescendre en rappel jusqu’au début de la voie. Le type d’escalade est plutôt varié en passant de réglettes à des plats, du dévers mais surtout des longueurs verticales et en dalle qui m’ont donné beaucoup de fil à retordre. Au début, les longs run-outs (longs espacements entre les spits) sur du rocher parfois péteux étaient également très difficile à gérer mentalement. La voie, équipée et enchaînée par Matthias Trottmann, n’a été répétée qu’une fois par David Firnenburg en 2019. Il s’agit ainsi de la 3ème ascension et de la première féminine.

En raison de la situation liée au COVID-19, toutes les coupes du monde de l’été 2020 ont été annulées. Je me suis donc retrouvée complètement libre de me concentrer uniquement sur la falaise, pour la première fois depuis 15 ans que je suis en équipe suisse. Après avoir réalisé des voies de haute difficulté ces dernières années, j’avais envie de découvrir et d’apprendre quelque chose de nouveau. Depuis environ 2 ans, j’ai commencé à faire plus de longues voies. Le challenge est pour moi beaucoup plus complexe. J’ai dû apprendre à gérer l’effort et le mental sur toute les longueurs des voies qui font souvent plusieurs centaines de mètres, les manip’ de cordes ainsi que la peur du vide bien sûr qui use beaucoup d’énergie.

Mais ce qui est particulièrement intéressant dans cette forme d’escalade c’est l’esprit de cordée, le partage des émotions avec le partenaire que je trouve beaucoup plus fort qu’en falaise. La confiance en son partenaire doit être complète afin de parvenir ensemble au sommet de la voie. L’objectif était pour moi à nouveau de repousser mes limites au niveau de la difficulté mais également par rapport au fait que la grimpe en longue voie est une facette de l’escalade que je ne contrôle pas encore totalement et qui me challenge ainsi d’une autre manière.

Les restrictions liées au Corona nous restreignant quant aux voyages, et dans une volonté de découvrir et de profiter des falaises suisses, il me paraissait évident de chercher un projet proche de la maison.

Il m’aura fallu beaucoup de temps pour enchaîner cette voie, au total 16 jours et ce n’est qu’autour du 14ème jour que j’ai commencé à me sentir à l’aise et que j’ai enchaîné une des 7 longueurs… Autant dire que c’était un sacré chantier. Le premier jour où nous nous sommes lancées avec mon copain Jim Zimmermann, les mouvements de la 2ème longueur, la plus difficile, nous semblaient faisables. Mais on s’était réjoui un peu trop vite : dans la 3ème longueur (8a+) on se prend un but, impossible de passer le crux ! Rien à faire, on ne verra pas la suite de la voie, on a dû redescendre en rappel puis rejoindre la via ferrata pour atteindre la vallée. Hyper déçue et frustrée, j’abandonne le projet. Finalement, remotivée par Matthias Trottman l’ouvreur qui me dit que c’est certainement le mouv’ le plus difficile de la voie, nous retentons notre chance en descendant dans la voie directement à l’aide de corde statique et découvrons le reste du puzzle. Les longueurs sont verticales, techniques, les mouvements me semblent trop longs et je n’arrive pas à aligner plus que quelques mouvements à la suite sans faire de repos. Sans compter les longs run-outs dans un rocher par endroit péteux qui me paralysent de peur ! Puis au fil des jours, je parviens à chaque fois à débloquer une section ou deux, bien que certains mouvements me résistent encore et encore, notamment un jump dans un toit où je perds totalement les pieds et une section verticale où mon allonge me semble trop courte. Je trouve finalement une bonne méthode à cette section verticale qui me redonne espoir. Jusqu’au jour où je casse cette fameuse prise. Après avoir essayé plus de 20 minutes à trouver une autre solution sans succès pour ce passage, je suis à nouveau prête à abandonner ce projet. J’y retourne tout de même, soutenue par Jim, malgré les journées de pluie et de brouillard qui semble se coincer spécialement entre le Titlis et le Fürenwand, et après une pause de quelques semaines, j’ai plutôt l’impression d’avoir régressé dans la voie. Le doute s’installe de nouveau. Tout le rocher est extrêmement humide et certains passages sont complètement mouillés, ce qui n’aide pas à travailler les sections qui me résistent encore. Et puis le soleil revient. Au bout du 14ème jour de travail, j’enchaîne finalement une des longueurs, la 7c+, et je trouve à nouveau une nouvelle méthode dans la 8a+ ! Tout semble à nouveau possible…

Jeudi 09 septembre, 5h30, je me lève pour partir direction Engelberg avec mon ami Andy Winterleitner. Rien ne prédisait un jour d’enchaînement. La pluie sur la marche d’approche nous détrempe complètement, et le rocher semble humide. Je me lance dans la 6c, continue directement dans la 8b/+ avec beaucoup de peine, me fixant pour objectif d’atteindre au moins le crux, un mouvement dynamique aléatoire après un long dévers bien fatiguant. Et là surprise, ça passe ! La machine d’enchaînement est lancée, le stress et la pression s’insinuent dans ma tête. Je clippe le relais de la 8b/+ ! Quelle joie ! Mais je sais qu’il me reste une 8a+, deux 8a, une 7c+ et une 7b à faire, sachant que je n’ai encore jamais réussi à enchaîner la plupart de ces longueurs. Mais vu le combat que j’ai fait dans la 8b/+, je ne serai peut-être pas capable de le refaire de si tôt. Je redescends toutefois au pied de la 8b/+ pour assurer mon ami Andy qui aimerait faire un essai en tête et remonte donc les 40 mètres ensuite au Jumar pour tenter d’enchaîner le reste. Chaque longueur est un combat acharné, je sens que je perds de la force à chaque mouvement. Ma tête prend le relais sur mes bras qui me crient de lâcher. Je sais que si je veux avoir une chance, je dois tout enchaîner du premier coup. La pluie continue de tomber et la peur que les dernières longueurs deviennent trempées et ingrimpables m’obsède. Les longueurs se succèdent et s’enchaînent, le but se rapproche mètre par mètre péniblement. J’aimerais me reposer plus entre chaque voie mais le temps est également compté, le dernier téléphérique partant à 18h00 et l’envie de rentrer à pied sous la pluie ne me motivent que moyennement.

Et finalement j’atteins le sommet, complètement épuisée mais remplie de bonheur d’avoir réussi à relever ce grand challenge. Cette voie dont chaque longueur me paraissait impossible à réussir, qui m’a fait douter et que j’ai failli abandonner de nombreuses fois, restera dans ma mémoire à jamais comme l’une de mes meilleurs performances, qui m’a fait repousser mes barrières mentales et sortir à nouveau de ma zone de confort.”

Photo : Hugo Vincent

Kathy Choong, 6.4 Sekunden
Photo : Hugo Vincent

It’s done and dusted! A few days after sending in the South of France, the Swiss machine Kathy Choong strikes again, completing her summer multi-pitch project “6.4 Sekunden” (170 meters, 8b/+) located in Engelberg, Switzerland. Opened and freed by Mathias Trottmann in 2006, “6.4 Sekunden” offers 7 sustained pitches. It’s the 3rd free ascent of the route. Here is Kathy’s complete story.

“6.4 Sekunden is one of the hardest multipitch routes of Switzerland. The route is located in Fürenwand, Engelberg with 7 overhanging pitches until 8b/+, 170 meters long (6c, 8b/8b+, 8a+, 8a, 8a, 7c+, 7b). The Fürenwand is about 700 meters long, but the 6.4 Sekunden route is located on the last 170 meters of this face. It is accessed by a cable car that takes us to the top before abseiling down to the start of the route. The type of climbing is quite varied, going from crimps to flat, overhanging but above all vertical pitches and slabs which gave me a lot of troubles. The long run-outs (long spaces between the bolts) on sometimes loose rock was also very difficult to manage at the beginning mentally. The route, bolted and freed by Matthias Trottmann, was only repeated once by David Firnenburg in 2019. This is the third ascent and the first female.

Due to the COVID-19 situation, all of the Summer 2020 World Cups have been canceled. So I found myself completely free to focus only on the cliff for the first time in 15 years, since I have been with the Swiss team. After doing some high difficulty routes over the past few years, I wanted to discover and learn something new. About 2 years ago I started doing more long routes. The challenge for me is much more complex. I had to learn to manage the effort and the mind on all the pitches of the routes which are often several hundred meters long, the ropes management as well as the fear of heights of course which costs a lot of energy.

But what is particularly interesting in this form of climbing is the rope spirit, the sharing of emotions with the partner which I find much stronger than on a crag. Confidence in one’s partner must be complete in order to reach the top of the route together. The goal was for me once again to push my limits in terms of difficulty but also in relation to the fact that climbing on long routes is a facet of climbing that I do not yet fully control and which thus challenges me to another way.

Covid restrictions letting us not free in terms of travel and in a desire to discover and enjoy the Swiss crags, it seemed obvious to me to look for a project close to home.

It took me a long time to do this route, a total of 16 days and it was only around the 14th day that I started to feel comfortable and that I did one of the 7 pitches.… Suffice to say that it was a hell of a job! The first day we started with my boyfriend Jim Zimmermann, the movements of the 2nd length, the most difficult, seemed to be doable. But we were psyched a little too quickly: in the 3rd pitch (8a+) we hit a crux move, impossible to do! Nothing to do, we will not see the rest of the route, we had to abseil down then join the via ferrata to reach the valley. Hyper disappointed and frustrated, I abandoned the project. Finally, re-motivated by Matthias Trottman the bolter who tells me that it is certainly the most difficult movement of the route, we took our luck again by abseiling the route from the top directly using static rope and discovering the rest of the puzzle. . The lengths are vertical, technical, the moves seem too long for me, and I can’t seem to link more than a few moves in a row without resting. Not to mention the long run-outs in loose sections place that scared me! Then over the days, each time I managed to unlock a section or two, although certain movements resist me again and again, in particular a jump in a roof where I completely lose my feet and a vertical section where my ape seems too much to me. short. I finally find a good beta in this vertical section which gives me hope. Until the day I break that famous hold… After trying for more than 20 minutes to find another solution without success for this section, I was again ready to quit this project. I go back anyway, supported by Jim, despite the days of rain and fog that seems to get stuck especially between the Titlis and the Fürenwand and after a break of a few weeks, I rather have the impression of feeling regression in the route. Doubt sets in again. The whole rock was extremely wet and some sections were completely wet, which didn’t help working the sections that still resist me. And then the sun came back. After the 14th day of work, I finally did one of the pitches, the 7c+, and I again find a new beta in the 8a+! Everything seemed possible again …

Thursday 09 September, 5:30 am, I get up to leave for Engelberg with my friend Andy Winterleitner. Nothing predicted a send day. The rain on the approach walk completely soaks us, and the rock looks wet. I start in the 6c, continue directly in the 8b /+ with a lot of difficulty, setting myself the goal of reaching at least the crux, a random dynamic movement after a long and very tiring overhang. And there surprise, it works! The machine is launched, stress and pressure creep into my head. I clip the anchor of the 8b/+! What joy ! But I know I have an 8a+, two 8a, a 7c+ and a 7b to go, knowing that I have never managed to do most of these pitches yet. But according the fight I did in 8b/+, I might not be able to do it again anytime soon. However, I go back down at the foot of the 8b/+ to belay my friend Andy who would like to do a lead attempt and therefore go up the 40 meters then with the jumar to try the rest of the route. Each pitch is a hard fight, I feel that I am losing strength on each movement. My head takes over on my arms, which cry out to me to let go. I know if I want to have a chance, I have to do it all the first time. The rain continues to fall and the fear that the last pitches will become soaked and unclimbable haunts me. The pitch follow one another and are linked, the send painfully approaching by meters. I would like to rest more between each pitch but time is also running out, the last cable car leaving at 6:00 pm and the desire to walk back in the rain motivates me only moderately.

And I finally reach the top, completely exhausted but filled with the happiness of having succeeded in freeing this great challenge. This route, which each pitch seemed impossible to me to succeed, which made me doubt and which I almost gave up many times, will remain in my memory forever as one of my best performances which made me push back my mental limits and get out of my comfort zone again.”

Photo : Hugo Vincent

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Histoire sans Fin : Première ascension pour Vanhee et Berthe – Histoire sans fin : first ascent by Vanhee and Berthe

16 août 2021 à 19:07

La semaine dernière, les machines belges, Siebe Vanhee et Sébastien Berthe, ont libéré “Histoire sans Fin” – une grande voie de 200m avec 10 longueurs dans des cotations allant jusqu’au 8b+. Ils ont ainsi réalisé la 1ère et la 2ème ascension libre de ce projet de longue date sur le Petit Clocher du Portalet (Suisse).

Siebe nous raconte :

« La semaine dernière, Sébastien Berthe et moi avons eu une chance incroyable de faire les deux premières ascensions libres de ce que nous considérons comme le meilleur grande voie en granite pour cette cotation en Europe. C’est peut-être même la seule dans ce niveau. Cela fait un an que j’ai entendu des rumeurs sur une nouvelle ligne, incroyablement propre et dure, sur le Petit Clocher du Portalet en Suisse près de Martigny.”

“En 2001, Didier Berthod et François Mathey ont ouvert la deuxième longueur, une fissure en 7c+ de 45 mètres de long, entièrement en trad: top classe ! Cette fissure se termine au milieu d’un beau pilier, au milieu de nulle part. Le granite lisse situé au-dessus a dû attendre près de 20 ans avant que Fabien Borter et Bertrand Martenet imaginent une incroyable suite (celle ci est équipée), qui suit des dalles et des arêtes jusqu’au sommet. Malgré leur lecture visionnaire, c’est en 2020 que cette grande voie a pu être finie d’être équipée avec l’aide de Didier Berthod pour trouver la longueur manquante, une belle arête orange cotée 8b.”

« Fin juin, avec Jean-Elie Lugon, nous avons trouvé un petit créneau pour aller essayer cette voie. Je me suis fait botter le cul et j’étais dans un état physique lamentable! Malgré ça, je me suis dit que c’était une des plus belles lignes que je n’ai jamais essayée. La semaine dernière, je suis revenu avec Sébastien, physiquement en meilleure forme mais toujours intimidé par la ligne. J’y suis allé en mode repérage. Mais avec les good vibes de Seb sur la paroi, j’ai rapidement changé d’état d’esprit. Nous avons tous les deux travaillé la longueur clé jusqu’à ce que Seb l’enchaîne. Je sentais que j’avais besoin de quelques essais supplémentaires pour l’enchainer aussi, mais Seb n’avait plus de temps et on est tenté directement la suite de la voie. Ça a été un gros combat physique et mental , nous avons terminé à la nuit ! Ce jour-là, Seb a ainsi fait la première ascension libre. Comme toujours, il a été super fort et a essayé chaque longueur jusqu’à l’enchainement. “

“Trois jours plus tard, c’était mon tour, je suis revenu avec le soutien de Seb et Soline. Cette fois-ci convaincu que je pouvais enchainer la voie. Je me suis lancé dans la fissure en 7c+, puis dans la traverse en 7c jusqu’à arriver au crux. Je me suis alors retrouvé au milieu de la longueur en 8b+, au niveau du crux qui est un pas de bloc super technique. Il faut trouver la bonne pression sur des prises de pied microscopiques qui permettent des mouvements qui semblent impossibles: tout est dans la tête, il faut oser et pousser sur les pieds. J’ai réussi à enchainer cette longueur au premier essai ce jour là. Il y a également une longueur en 8b, une arête lisse mais costaud, qui a été un bon combat mental: effrayante mais magique! Ça m’a semblé tellement impossible au premier essai, mais quand tu doses bien la pression sur les pieds et tu géres correctement l’équilibre, la magie opère. Encore une fois, j’ai enchainé au premier coup ! La dernière longueur dure est une dalle corsée en 8a+. J’ai réussi à bien grimper mais j’étais nerveux d’imaginer tomber dans cette dernière section difficile… et c’est arrivé. Merci à Seb et Soline, j’ai relativisé ma chute, je suis retourné au relais et j’ai atteint le haut de la voie ! “

et le commentaire de Sébastien :

« La différence entre l’enchainement de la voie par Siebe et la mienne est assez amusante : en enchainant toutes les longueurs les unes après les autres, Siebe était vraiment dans un mode de croisiére impressionnant. Il a quasiment laissé aucune chance à la voie et il y a eu très peu de facteurs incertains. Au contraire, j’ai été en mode freestyle total, tombant à chaque longueur en mettant essai après essai jusqu’à ce que ca passe ne sachant rien à propos des longueurs suivantes, mais croyant fermement que j’avais la capacité de le faire. Un vrai ascenseur émotionnel ! J’ai adoré ça car ça m’a apporté les meilleures sensations jamais ressenties en escalade !

Photos : Fred Moix

The belgian climbers, Siebe Vanhee and Sebastien Berthe, sent last week “Histoire sans Fin” – a 200m route with 10 pitches up to 8b+. They thus realised the 1st and second free ascent on their longstanding project on Petit Clocher du Portalet (Switzerland).

Siebe Vanhee comments:

“Last week, Sebastien Berthe and I where incredibly lucky to make the first two free ascents of what we consider the best granite multipitch of the grade in Europe. It might even be the only of the grade. It’s been a year since I’ve heard some rumors about a new, incredibly clean and hard, line on Swiss’ Petit Clocher du Portalet near Martigny.

“In 2001 Didier Berthod and Francois Mathey opened the famous second pitch off the ledge, a 45 meter long 7c+ splitter crack, naturally protected. One of the best! The splitter ends in the middle of the beautiful pillar, in the middle of nowhere – the “Never Ending Story”. The smooth granite above had to wait almost 20 years before Fabien Borter and Bertrand Martenet imagined an incredible bolted continuation of the route, following blank slabs and arêtes to the summit. Despite their great visioning, the climb had to wait until 2020 when they got help of Didier Berthod to find the missing link pitch, a beautiful orange arête graded 8b.”

The end of June, together with Jean-Eli Lugon we found a small window to go and try ‘Histoire’. I got my ass kicked completely and was in a terrible physical state. Despite, I realized it was one of the best lines I had ever tried. Last week I returned with Sebastien, physically in a way better shape but still intimidated by the line. I mainly went up to have another look and see how it would go. But with the sending vibe Seb brought with us on the wall I was quickly contaminated. We both worked the crux pitch until Seb strongly send. I felt I needed little tries more to send as well but Seb’s time was running for a ‘one day first day’ ascent. We continued and he pulled out a strong physical and mental fight, we topped out at night! This day Seb made the first free ascent. As always, he was strong and kept giving every pitch sending tries until he surprisingly did!  

“Three days later it was my turn, I returned with the support of Seb and Soline. This time convinced I could climb the route. I fired up the 7c+ splitter, continued the 7c traverse pitch to the base of the cruxpitch. Suddenly I found myself in the crux of the 8b+ pitch, a super technical boulderproblem where the right pressure on microscopic footholds makes the seemingly impossible moves possible. It’s all in the head, you need to dare and push on the feet. It went smooth, I could send on the first go. The 8b pitch, the slabby but strenuous arete, was a mental fight. Scary but magical, that’s what comes to mind when I think of that pitch. It felt so impossible on the first try, it’s scary to push so much on the feet but ones you find the right pressure and balance, the magic happens. Again, I send this pitch on the first go! The last challenge, a spicy 8a+ slab. I climbed well but nervous, a brainfart happened and I fell at the very last difficult section. Thanks to Seb and Soline, I relativized my lame fall, returned to the anchor and just cruised it to the summit!

And the comment from Sébastien Berthe:

The difference between Siebe free ascent and mine was pretty fun to notice: while sending all the pitches one after another, Siebe was really in an impressive cruise control mode, he did not let much chance to the route and had very few uncertain factors. On the contrary, I was in total freestyle, falling in every pitch and putting tries after tries until it eventually goes, knowing nothing about the next pitch, but believing strongly I have the ability to do it. A true roller coaster day! I love this style because it brings me the best sensations ever felt in climbing!”

Photos : Fred Moix

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Deuxième ascension de Arco Iris par Seb Berthe – Second ascent of Arco Iris by Seb Berthe

29 juillet 2021 à 12:34

Profitant d’un temps exceptionnellement venté pour la saison, le talentueux grimpeur belge Seb Berthe vient de réaliser la seconde ascension de la grande-voie extrême de Montserrat (Catalogne) “Arco Iris” 8c+, 200m. Libéré par Edu Marin en octobre dernier, le challenge propose 5 longueurs soutenues (6c, 8b+, 8c+, 8b, 8a+) avec des plombs monstrueux supérieurs à 20 mètres en cas de chute. Voici le ressenti de Seb.

“Arco Iris” est mon plus gros accomplissement en grande voie. Cette ancienne voie d’artif est relativement soutenue et incroyable : elle remonte une proue déversante sur 5 longueurs. Edu a rééquipé la voie avec des points très espacés de manière à ce que tenter la voie en libre ne gêne pas le fait de la grimper en artif, ce qui ne pose pas de problèmes ici à Montserrat. J’ai pris le plus gros plomb de ma vie dans cette voie, environ 25 mètres en essayant la longueur en 8c+. Cela rend les choses vraiment difficiles à gérer mentalement, mais je pense que je m’en suis bien sorti ! Malgré quelques parties avec du rocher fragile, les prises sont magnifiques et l’escalade superbe et bien rési ! Concernant le processus, j’ai découvert le mur et la voie ce printemps quand j’ai réalisé “Tarrago” à la journée (la voie des frères Pou juste à droite qui partage certaines parties avec celle-ci). Quand je suis allé dans “Arco Iris” je l’ai trouvé bien plus dure… C’était la première de ma vie que j’ai eu autant de difficultés en essayant une grande voie le premier jour. J’ai pu enchaîner la longueur en 8b+ mais la longueur clé en 8c+ était vraiment dure à appréhender physiquement, techniquement et mentalement, terriblement rési. J’ai dû quitter l’Espagne sans la croix.
Cet été, je devais retourner en Espagne pour préparer un gros projet pour l’année prochaine, et j’étais assez proche de Montserrat. Malgré la chaleur j’y suis retourné et j’y ai trouvé de relativement bonnes conditions grâce au vent. Le 2ème jour dans la voie, je me suis fait botté les fesses une seconde fois mais j’ai compris que je pouvais faire cette voie en grimpant parfaitement bien. A mon 3ème jour dans la voie, je me suis senti de mieux en mieux dans la longueur clé et j’avais des méthodes parfaites. J’ai mis un essai parfait dans le 8c+ et je suis tombé complètement pété à quelques mouvements du relais ! Je me suis senti confiant et heureux : je savais que je pouvais le faire.

A la fin de la journée, j’étais en train de bosser des sections de cette longueur clé quand j’ai cassé une prise clé dans la partie finale, enlevant le seul repos possible dans cette section, rendant encore plus dure cette longueur… Les doutes sont rapidement revenus. Dimanche était mon 4ème jour de travail dans la voie, et je n’étais pas sûr de mes chances. Peu importe, j’ai mis un essai “a muerte” avec mon pote belge Baptiste Verdin en guise de compagnon de cordée. J’ai réalisé la première longueur relativement facilement par rapport aux autres fois. Pour mon premier essai dans le 8c+, je suis tombé là où j’ai cassé la prise la session précédente. J’ai retravaillé mes méthodes un petit peu et j’ai pris 2 heures de repos. À mon deuxième essai, j’ai très bien grimpé mais je me suis senti de plus en plus fatigué au fur et à mesure que j’avançais. J’ai atteint l’endroit où j’étais tombé précédemment et j’ai crié fort en faisant le mouvement. J’étais vraiment à la limite. Pendant les 10 derniers mètres, j’ai bataillé à chacun des mouvements, probablement une des plus gros combat de ma vie ! Les deux dernières longueurs, j’ai donné le meilleur. Malgré les bouteilles je les ai enchaînées directement. Après plus de 9 heures dans la voie nous étions en haut du mur. J’étais vraiment heureux et euphorique. J’ai mis en tout 4 jours pour réussir la voie, en réalisant en tête chaque longueur, et j’ai mis beaucoup de concentration mentale et d’énergie pour relever le défi qu’offre cette voie. Merci à Edu pour tout ce travail sur cette voie !
Concernant les cotations, de mon point de vue, la longueur clé est un vrai 8c+ (encore plus depuis que j’y ai cassé une prise), mais j’ai trouvé les autres longueurs plus faciles que ce qu’annonçait Edu. Je dirai 8b au lieu de 8b+ pour la L2, 8a+ au lieu de 8b pour la L4 et 8a au lieu de 8a+ pour la dernière longueur. Voyons ce qu’en penseront les grimpeurs suivants…

Photo: Julia CassouJuliaCassou.com

Photo: Julia CassouJuliaCassou.com

Taking advantage of exceptionally windy weather for the season, the talented Belgian climber Seb Berthe has just completed the second ascent of the extreme multi-pitch Montserrat (Catalonia) “Arco Iris” 8c+, 200m. Freed by Edu Marin last October, the challenge offers 5 sustained pitches (6c, 8b+, 8c +, 8b, 8a+) with potential falls up to 20 meters.

Arco Iris” is my hardest achievement in multipitch climbing for sure. This ancient aid route is really sustained and incredible: it follows an overhanging corner for 5 pitches (6c, 8b+, 8c+, 8b, 8a+). Edu rebolted the line with huge runouts so the freeclimb does not bother the aid, which is really important there in Montserrat. I took the longest whipper of my life, about 25m, trying hard on the 8c+… This makes it really hard for the mental, but I think he did a great job there! Despite some loosy rock, the holds are crazy and the climbing is great and so pumpy! About the process, I discovered that wall and the route in spring when I climbed “Tarrago” in a day (The route from the Pou brothers just on the right that shares some parts). Then I went for “Arco Iris”, and it felt so much harder… This was the first time in my life I had so much troubles in a multipitch on my first day: I could send the first 8b+ pitch but the crux pitch felt desperatly hard physically, technically and mentally, and sooo pumpy. I had to leave Spain with this route undone…

This summer, I had to come back to Spain to prepare a big project for next year, and was staying pretty close from Montserrat. Despite the warm conditions, I had to go again and I actually discovered pretty good conditions (quite windy)👊 On the 2nd day on the route, I got my ass kicked a second time but found out that I could send this beast with perfect climbing from myself. On my 3rd day on the route, I felt better and better on the pitch, and had my betas perfectly. I gave a perfect go on the 8c+ and fell completely pumped few moves from the anchor! I was so happy and psyched: I knew I could do it.

At the end of the day, as I was working on some sections of the crux pitch, I broke a key hold of final part and it took off the only rest there. I think it makes the pitch significantly harder… Doubts came back. Sunday was my fourth day working the route, and I was’nt sure I had a chance this day. Anyway, I went “a muerte” with my belgian friend Baptiste Verdin as belayer and partner. I sent the first pitch pretty easily compared to the previous times. On my first go on the 8c+, I fell where I broke the holds the last time. I worked on the beta a bit more and took 2 hours of rest. On my second try, I climbed really well but felt more and more tired while progressing on the route. I reached the point where I fell before and shout loudly while doing the move. I really was at the limit. During the last 10m, I fought hard at every move, probably one of the biggest fight of my life! On the two following pitches, I gave my best. Despite the pump I sent them directly. After about 9 hours on the route we were on the top of the wall 🙂 I was so psyched and happy about it! In total, I spent 4 days to send the route (leading every pitches) and put quite a lot of mental focus and energy to overcome the challenge that the route offers. Thanks to Edu for the work on this route! About the grades, in my opinion, the crux pitch felt well and truly 8c+ (even more after I broke the hold), but the other pitches might be a bit easier than what Edu said: I would say 8b instead of 8b+ for the second pitch, 8a+ Instead of 8b for the fourth pitch and 8a instead of 8a+ for the last pitch. Let’s see what the following climbers will think about it…

Photo: Julia CassouJuliaCassou.com

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Film: WoGü, l’envers du décor – Film: WOGü, behind the wall

6 juillet 2021 à 14:08

On vous avait présenté il y a quelques jours la sortie de “Swissway to heaven” mais un 2ème opus uniquement consacré à la grande voie extrême du Rätikon, “WoGü” vient aussi de voir le jour ! Le film vient d’être présenté en avant-première à Chamonix ce week-end par le réalisateur Mathieu Rivoire et demeure disponible gratuitement pour 10 jours pour notre plus grand plaisir.
Découvrez en compagnie de Cédric Lachat et Nina Caprez un des morceaux parmi les plus difficiles des Alpes, avec un descriptif de chaque longueur, le témoignage de l’ouvreur, le légendaire Beat Kammerlander, des astuces techniques et tactiques et un suivi pas à pas des progressions des deux grimpeurs pro avec des images impressionnantes. Mais “WoGü” c’est aussi ces à côtés avec une fidèle retranscription de l’esprit de cordée et de la vie en paroi couplé d’un aperçu du dur métier de cameraman en grande-voie. Un superbe rendu, à découvrir d’urgence ci-dessous !

WoGü” is a dream, an illusion, a legendary route stretching ten pitches through the heart of the spectacular Rätikon range of Switzerland. “WoGü” is also a movie that offers humorous and insightful perspectives on the day-to-day work of big wall climbing, from both sides of the camera. Throughout the ascent, we share the everyday moments of larger-than-life characters Nina Caprez and Cédric Lachat, elite climbers and long-time accomplices. We also follow the dedicated professional camera crew working 300 meters up in the air. From the first approach hike to the final ascent, Wogu reveals the tensions, hopes, falls, and simple joys of dangling your feet above the abyss. All along the way we share the experiences and emotions that make big wall adventures so unique. Deciphered, decrypted, WoGü no longer remains a mysterious hieroglyph carved in limestone, but turns into an open book. We invite everyone to join in on the adventure, novice and initiated alike.

Photo: Mathieu Rivoire – L’illustroscope

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Les frères Ladevant, passionnés touche à tout – Ladevant brothers, passionate all rounders

25 juin 2021 à 20:06

Connaissez-vous les frères Ladevant ? Louna et Tristan Ladevant, ces deux jeunes alpinistes et grimpeurs d’une vingtaine d’années, tournés principalement vers des projets relevés en big wall, particulièrement sur les massifs alpins. Mais c’est en falaise qu’ils se sont récemment illustrés, avec la réussite de “Sang Neuf” à Pierrot Beach (Vercors) pour Louna en guise de premier 9a alors que Tristan lui réalisait la même journée son premier 8c avec “Smoke”. Nous sommes allés à la rencontre de Louna.

– Peux-tu vous présenter rapidement ?
Louna Ladevant, j’ai 20 ans, mon frère Tristan 23 ans. On grimpe depuis une dizaine d’années maintenant et depuis quelques années de manièreun peu plus pro entre la falaise, les grandes voies et tout style d’escalade, les compétitions internationales de cascade de glace, l’alpi, le ski, et depuis peu le parapente. Notre rêve c’est de jouer avec la pluridisciplinarité au plus haut niveau possible.

– Pourquoi avoir bossé cette voie, comment s’est passé le processus ?
Il y a presque un an et demi j’essaye “Sang neuf” pour la première fois sous un soleil caniculaire, je demande à un pote en bas si c’est bien cette voie ! Je ne comprends pas comment cela peut être 9a… et je me dis que je peux essayer d’enchainer. Très vite je ne fais plus qu’une pause et je me dis que c’est pour bientôt. Je crois que je me suis retrouvé face au plus gros paradoxe de ma courte vie de grimpeur. Plus les runs passaient plus je tombais haut, plus la pause que je faisais au milieu était courte etc… mais plus en fait je me sentais loin de l’enchaînement. Je me suis rendu compte, notamment en voyant des machines dedans, qu’il fallait être complètement “rando” dans le début de la voie pour pouvoir ne serait-ce qu’avoir une chance dans les derniers mouvements dans l’effort de l’enchaînement. Puis l’été dernier j’ai été capable de mettre des gros runs en tombant tout en haut. Je me sentais finalement me rapprocher d’un éventuel enchaînement. Puis Jonathan m’appelle et m’annonce que l’épaule du dernier crux à cassé.

J’étais persuadé que c’était une blague mais il s’avère que non ! Romaric me dit que ça passe toujours avec un genou obligatoire et que pour lui ça ne changerait pas la cotation. L’hiver passe, avec lui les compétitions de cascade de glace et j’ai peur d’y retourner, d’éventuellement ne pas du tout arriver à la nouvelle méthode après déjà autant de travail. Les premières séances sont dures et je mets du temps à comprendre la nouvelle méthode puis j’ai un déclic, je trouve les calages parfaits qui me permettent une bonne décontraction avant le dernier pas de bloc devenu pour moi plus dur. Je suis sûr que je vais enchaîner juste après… et non ! Faux espoirs encore et encore, décidément elle ne se laissera donc pas faire comme ça. Encore des runs des runs des runs et des runs avant d’arriver enfin au dernier plat final vaché pour une fois ! Et je sais que cette fois c’est la bonne… un petit rire nerveux et le bruit du mousqueton du relais que je clippe masqué par les cris de joie et de folie partagé avec Damien qui était pendu au relai pour faire des images et Tristan qui m’assurait et qui venait de réaliser son premier 8c avec “Smoke” juste avant mon run c’est pas beau ça ?!? Plus de 2 ans après son accident en montagne il est de retour plus fort que jamais !

Je ne sais pas comment c’est possible d’avoir réalisé nos deux meilleures performances comme ça le même jour, un run après l’autre, incroyable destin…! Et puisque c’est bien le sujet du moment, je vais m’exprimer sur la cotation. Faire 9a était un rêve de gosse qui me paraissait encore inaccessible il y a quelques années, dire que je n’y suis pas allé pour la cotation serait mentir. Je pense même que c’est ce qui m’a poussé à y mettre autant d’investissement, à traverser les pleurs, la colère, la joie etc au moins jusqu’à ce que mon ego prenne le relai et en fasse une “affaire personnelle”. Mais au final, 9a ou pas, la réalité c’est que ce condensé d’émotions fortes et incroyables vient bien d’un combat avec soi-même et ce foutu caillou… et pour moi c’est le plus beau bon combat que j’ai gagné !

Quelles sont vos envies pour cet été ?
On part dans une semaine au Kirghizistan pour faire du big wall en altitude et essayer de faire la première répétition d’un des murs les plus durs dans ce style du Kirghizistan apparemment… (8a à plus de 5000m, 900m de long) et puis ensuite au Brésil pour essayer de libérer un autre big wall présumé extrême ! (8b/+, 850m) . Du coup si au moins un des deux projets est concrétisé ça sera une année de dingue avec ce qu’on a réussi à faire avant : le double podium en glace, le trip à vélo grimpe-parapente, l’eurotest en ski et de belles réalisations en ski de pente raide !

Photos : Damien Largeron – DamienLargeronPhotography.com

Do you know the Ladevant brothers, Louna and Tristan? These two young mountaineers in their twenties and climbing all-rounders mainly focused on big wall projects, are mainly active on the alpine mountains. But it is in rock climbing that they have recently struck, with the ascent of the power resistance testpiece “Sang neuf” at Pierrot beach for Louna, his first 9a, while Tristan made his first 8c the same day with “Smoke”. We went to meet Louna.

Can you introduce yourself quickly?
Louna Ladevant, I’m 20-years old, Tristan 23. We have been climbing for ten years now and for the last few years in a slightly more professional way between rock climbing, multi-pitch routes and all other styles of climbing, ice climbing international competitions, alpinism, skiing, and more recently paragliding. Our dream is to play with multidisciplinarity at the highest possible level.


Why did you work “Sang Neuf”, what was the process like?
Almost a year and a half ago I tried “Sang neuf” for the first time in the blazing sun, and had to ask a friend below if I was trying the right route! I didn’t understand how it could be 9a… But then I thought I could actually try it for real. Very quickly I managed it with just the one rest, and told myself that it’d come soon. I think I found myself facing the biggest paradox of my short life as a climber: The more goes the higher I fell, the shorter the rest too… but the more also the send seemed to recede in the distance.
I realized, especially watching some mutants in it, that you had to cruise the start to be able to even have a chance in the last moves of the route. Then last summer I was able to give it some great attempts, falling all the way up. I finally felt myself getting closer to a possible send. Then Jonathan calls me and tells me that the gaston of the last crux broke. I’m sure it’s a joke but it turns out it isn’t! Romaric tells me that it always works with a forced kneebar rest and that for him that would not change the grade. Winter, and the ice climbing competitions come and go. I’m afraid to go back on the route, to not gel with the new beta after so much work. The first sessions are tough and it takes me a while to understand the new plan, then it clicked: I found perfect betas that gave me a good rest before the last bouldering section, which has become harder for me. I’m sure I’ll send soon after… but no! False hopes again and again, this route will definitely not go down easily.

More tries again and again, before I finally get to the last final sloper! And I know that this time it’s the right one… A nervous little laugh and the sound of the biner of the anchor which I clip, masked by the cries of joy and madness shared with the photographer Damien who hung to take pictures and my brother Tristan who belayed me and who just finished his first 8c with “Smoke” just before my go, isn’t that beautiful?!? More than 2 years after his accident in the mountains, he’s back stronger than ever! I don’t know how it’s possible to have our two best performances on the same day, one run after the other, incredible fate… And since it is topical at the moment, I will comment on the grade. Doing 9a was a childhood dream that still seemed impossible to me a few years ago, so to say that I didn’t go for the grade would be a lie. I even think that’s what pushed me to put in so much work in it, to go through the tears, the anger, the joy and so on, at least until my ego took over and made it a “personal big deal”. But ultimately, 9a or not, the reality is that this mix of strong and incredible emotions comes from a fight with yourself and this damn rock… And for me it’s the best fight that I won!

– Your plans for this summer?
We are going to Kyrgyzstan in a week to do some big wall at altitude trying to do the first repeat of one of the hardest walls in this style (8a at more than 5000m high, 900m long), and then to Brazil to try and free another extreme big wall (8b/+, 850m)! So if these two projects become reality it will be a crazy year if you add what we managed to do before: the double podium in ice, the climbing-paragliding bike trip, the Eurotest in skiing and some other great achievements on steep slopes.

Photos : Damien Largeron – DamienLargeronPhotography.com

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