Mattéo Soulé (14 ans) continue à empiler les voies dures à la maison avec la réussite ce week-end d’un nouveau 8c+ au Joncas (Hérault) “Nadesja”, quelques semaines après “Le bon, la brute et le manouche”.
“J’ai mis 4 séances à boucler la ligne. La voie propose une première section très dure qui m’a beaucoup posé problème avec un mono et un jeté, enfin un changement de main sur un carré plat puis une deuxième section dure sur des petites réglettes et pour finir un peu de rési sur des plats avec des grands mouvements.”
Il restera à Mattéo comme à son père de tenter de boucler le trilogie des 8c+ de la falaise avec “L’illusion ou les portes du 9ème degré” avant de peut-être justement d’aller tutoyer de plus près le niveau au-dessus !
Photos: Pierre Soulé
Mattéo Soulé (14 years old) continue to tick some hard lines close to his him with “Nadesja” 8c+ located in Joncas (Hérault). His second one here after “Le bon, la brute et le manouche” few months ago.
“I did 4 sessions in the route before sending. The route shares a first section which caused me troubles with a mono and a jump, then a tricky match on a sloper before a final hard section one small crimps and a resistance finish with big moves on slopers.”
It will remain for Matteo as for his father to try to complete the trilogy of 8c+ of the crag with “L’illusion ou les portes du 9ème degré” before perhaps to touch the next level! Pics: Pierre Soulé
Marcello “Marci” Bombardi venait à bout il y a quelques jours de son premier 9b avec la 3ème ascension de “Lapsus” à Andonno (Italie). Cette voie n’est autre que l’extension de “Noia” (8c+) qui propose un bon pas de bloc à doigts en son sommet. À apprécier ci-dessous !
Marcello “Marci” Bombardi just climbed his first 9b some days ago with the third ascent of “Lapsus” located in Andono (Italy). This route is the extension of famous “Noia” (8c+) which shares a crimp boulder at the top! Enjoy!
En réalisant son premier 9a avec le gros plafond de Massone (Arco), “Underground”, l’autrichienne Eva Hammelmüller (21 ans) confirme son super état de forme déjà constaté l’an dernier au vu de résultats prometteurs en compétition et d’avalanches de croix sur caillou. C’est la seconde féminine de la voie après Laura Rogora et la 3ème autrichienne dans le 9ème degré après Angie Eiter et Babsi Zangerl. Voici la réaction d’Eva.
“Je m’appelle Eva Hammelmüller et j’ai commencé l’escalade à l’âge de 8 ans. Alors que je cherchais de nouveaux projets et que “Underground” était complètement différent de toutes les autres voies d’escalade que j’avais essayées, j’ai voulu me mettre au défi dans celle-ci. “Underground” est un itinéraire historiquement important et même s’il ne correspondait pas vraiment à mon style, c’était tout simplement incroyable à grimper ! Au total, il m’a fallu 11 essais pour réaliser la voie, et même si j’ai eu un peu de mal dans le premier crux, je suis vraiment contente des progrès que j’ai faits d’un essai à un autre. J’ai toujours beaucoup aimé grimper à l’extérieur, et j’ai profité du temps sans compétitions pendant la pandémie pour repousser mes limites sur les falaises. Pour moi, grimper à l’extérieur est un changement agréable et nécessaire à l’escalade de compétition, et j’aime particulièrement l’après-travail. Trouver le bon équilibre entre compétition et outdoor est pour moi très important. Mon objectif principal est d’être aussi forte que possible et d’obtenir de bons résultats en compétition ainsi que de gravir de nombreuses lignes superbes dehors.”
Retrouvez Eva évoluer autour de chez elle dans la vidéo d’Ascent, projet de Jorg Verhoeven et Tobias Lanzanasto, ci-dessous.
With “Underground” (Massone, Arco), her first 9a, Austrian 21-years oldEva Hammelmüller seems to be in her best shape ever after one year of promising competition results and numerous rockclimbing ticks. It’s the second female ascent of the route after Laura Rogora, and Eva is the third Austrian woman to reach the 9th grade after Angie Eiter and Babsi Zangerl. Here are Eva’s thoughts.
“My name is Eva Hammelmüller and I started climbing when I was 8 years old. As I was looking for new projects and Underground was completely different than any other rock climbing route I’ve ever tried, I wanted to challenge myself with this route. Underground is a historically important route and althought it didn’t really fit my style, it felt simply amazing to climb! In total, it took me 11 tries to send the route, and even though I struggled a bit in the first crux, I am really happy with the progress I’ve made from each go to the next. I’ve always loved to climb a lot outside, and I used the time without competitions during the pandemic to push my limits on hard rock climbs. For me, climbing outside is a nice and necessary change to competition climbing, and I simply love the process of projecting routes. Finding the right balance between comp and rock climbing is for me very important. My main goal regarding climbing is to get as strong as possible and to achieve good results incompetitions as well as to climb many cool lines outside.“
Watch Eva climbing around her home in the Ascent video above, a project by Jorg Verhoeven and Tobias Lanzanasto.
Troisième ascension de “Mejorando Imagen” à Raco de la Finestra, Margalef, par le mutant espagnol Jorge Diaz-Rullo ! Cette voie équipée par Iker Pou et libérée par Ramon Julian était restée non-répétée pendant 8 ans. Elle a été remise sous le feu des projecteurs le mois dernier par Alex Megos, avec une réévaluation à 9b. Sur son compte Instagram, Jorge explique qu’il a cru faire vite la croix, mais après être tombé les doigts en sang au dernier mouvement dur au 5ème jour, il a eu besoin au final de 8 jours de travail pour répéter cette voie explosive et traumatisante sur mono et bidoigts. Il propose 9a+/b comme niveau, tout en annonçant que c’est sa voie la plus dure réalisée sans genouillère !
Third ascent of “Mejorando Imagen” in Raco de la Finestra, Margalef by Spanish beast Jorge Diaz-Rullo! This route, bolted by Iker Pou, was first ascended by Ramon Julian and remained unrepeated for 8 years. It was put under the spotlight last month with the second ascent by Alex Megos, and an upgrade to 9b. On his Instagram account, Jorge explains that he was thinking he’d repeat the route quickly after his first tries, but due to falling on the last move of the route on his 5th day with bloody fingers, in the end this sharp and painful route on mono and twofinger pockets took him 8 days. Jorge proposes 9a+/b as a grade, announcing it is his hardest send without a kneepad!
On vous avait déjà parlé de ses belles perfs en trad, l’américaine Brittany Goris vient de frapper un grand coup le week-end dernier avec une rare répétition féminine en libre de “Salathé wall” (900m, 8a) sur El Capitan au Yosemite. Une ascension qui lui aura pris 5 jours en paroi. La première en libre de “Salathé” avait été réalisée par Alex Huber en 1995 et du côté des filles seules Steph Davis, Mayan Smith-Gobat et Hazel Findlay avaient réussi le challenge. Voici la première réaction de Brittany sur son compte Instagram :
“Ce fut une course folle du début à la fin, de la première fois où je l’ai travaillée en tête il y a un mois, jusqu’au hissage du dernier sac de transport la nuit dernière alors que le soleil se couchait sur la vallée de Yosemite. J’aurai beaucoup, beaucoup plus à dire à ce sujet dans les jours à venir, mais pour le moment, je suis simplement pleine de reconnaissance pour avoir eu le privilège de gravir un itinéraire aussi historique et magnifique, et bénéficier du soutien de tous ceux qui ont contribué à faire ce rêve une réalité : @hwteuber @garetbleir @shanjean @maxbuschini (le photographe derrière ces images) et tous ceux qui ont cru en moi et m’ont aidé à croire en moi en cours de route.”
We had already upraised you of her amazing sends in tradclimbing, American climber Brittany Goris just completed a big dream last weekend with a rare female free ascent of “Salathé wall” (900m, 8a) on El Capitan, Yosemite. The push took her 5 days on the wall. The first free ascent of “Salathé” was done by Alex Huber in 1995 and for the girls Steph Davis, Mayan Smith-Gobat and Hazel Findlay successfully completed the challenge before Brittany. Here is Brittany’s first reaction on her Instagram account:
“It was a wild ride from start to finish, from my first time rapping in to work the headwall a month ago, to the final haul bag laden trudge down last night as the sun set over Yosemite Valley. I have much, much more to say about it in the days to come, but for now I am simply filled with gratitude to have had the privilige to climb such a historic and beautiful route, and for the support of everyone who helped make this dream a realityand everyone who who believed in me and helped me believe in myself along the way.”
On n’arrête plus Thomas Ballet ! Il y a quelques semaines suite à sa répétition de “Supercrackinette”, ce dernier nous confiait qu’il était en mode entraînement pour son projet ultime “Le cadre nouvelle version” à Céüse, entamé il y a longtemps. Thomas nous raconte.
“J’ai essayé la voie il y a 6 ans quand j’ai arrêté la compétition, pendant deux étés avec une forme plus ou moins bonne. Ensuite j’ai arrêté 3 ans de grimper, et j’y suis retourné l’été dernier où je me suis investi. SAns doute que le nom « le cadre » m’a attiré, je manque clairement de cadre dans ce que je fais et c’était l’occasion de me donner une ligne directrice ! J’ai passé 6 fois le crux du bas, à tomber dans les bidoigts, mes doigts rentrent mal dedans… mais encore une fois, je ne voulais pas abandonner, juste m’entraîner et revenir.
Hier je suis remonté à Céüse pour la première fois de l’année pour être avec les amis. Je voulais me reposer car je me suis beaucoup entraîné ces derniers temps, la voie me narguait… J’ai fait juste une montée pour recaler les mouvements, et j’étais beaucoup plus solide sur les bis. Un ami a mis un run dans son projet, ça m’a motivé. Je tape un essai : je franchis le crux du bas, fais n’importe quoi dans la section sur les inversées, prends le repos ; je reste… mon assureur va me maudire ! Ultra-déterminé, je me mets en place sur le bi main gauche, je vise le bi main droite hyper fort. Je pense que j’ai du l’agrandir tellement j’ai tout donné pour le tenir ! Ça passe, je réalise que je peux enchaîner, mais comme d’habitude j’ai mal calé la fin. J’ai tremblé jusqu’en haut, mais la croix est là !”
La saison est lancée à Céüse ! Et il va falloir trouver un nouveau chantier ultime à Thomas… “Biographie” ?
Unstoppable Thomas Ballet! Few weeks ago, he did a repeat of “Supercrackinette” and told us it was a training for his ultimate goal, “Le cadre nouvelle version” in Céüse, a long time project. Thomas gives us details.
“I tried the route for the first time 6 years ago when I stopped competing. I tried during 2 summers with an irregular shape. The I stopped climbing during 3 years and I was back last summer when I did some serious investment. The name of the route, “Le cadre” was clarly a source of motivation, it was a guiding line, a kind of frame. I arrived to climbed the crux at the beginning but was falling in the upper crux, a movement on twofingers pocket that I have troubles to stick. But I didn’t want to give up, juste train and go back.
Yesterday I was back in Céüse fort the first time of the year, just chilling with my friends. I wanted to take a rest due to hard training these days, but I was psyched when I saw the line. I just did a check go for scoping the moves, and felt strong on it. After an “a muerte” run of a friend, the motivation came. Even I was tired I decided to try it, climbed the first crux, did not very good betas in the undercling section, took the last rest before the last crux during a long time, and went throught the final boulder on the twofingers pocket. I was quite strong on it! I didn’t remember very well the end, so it was an epic fight until the top!“
The Céüse season is now launched! and Thomas needs a new ultimate project… “Biographie”‘s next?
Le grimpeur fort italien Marcello Bombardi vient de s’offrir son premier 9b avec la 3ème ascension de “lapsus”, une voie localisée à Andonno. Cette voie possède un fort côté historique : c’est le premier 9b italien, réalisée en 2015 par Stefano Ghisolfi, et c’est aussi l’extension du premier 8c+ italien, le mythique “Noïa” par Severino Scassa en 1993. Voici le commentaire de Marcello depuis son compte Instagram :
“Lapsus est le premier 9b italien grimpé par Stefano Ghisolfi en 2015 et bien qu’il soit situé pas loin de chez moi, je ne l’avais jamais pris en considération. Je l’ai toujours considéré comme trop long et extrême pour moi.
L’automne dernier, avec un peu plus de courage et après un voyage assez productif à Flatanger, grâce au temps disponible pour un hiver qui me paraissait médiocre en compétitions et voyages à l’étranger, j’ai décidé de choisir “Lapsus” comme projet à long terme. Mais je ne pensais pas que cela serait si long et dur mentalement d’essayer sans cesse la même voie.
Cela a été une longue aventure, la plus longue que j’ai passée jusqu’à présent sur un seul itinéraire et cela m’a mis à l’épreuve. De croire pouvoir le faire rapidement, de changer trop souvent de méthode pour trouver la plus efficace, de marcher jusqu’à la falaise avec des raquettes et un demi-mètre de neige pour profiter des derniers jours de la saison hivernale, de revenir au printemps et retomber plusieurs fois sur le sommet au même endroit, de perdre son enthousiasme à cause des douleurs à la peau causées par le rocher très abrasif de la première partie, se retrouver avec le bac final devant les yeux mais ne pas être capable de l’attraper et, hier, de pouvoir enfin réussir le jeté final et clipper la chaîne.
Je vais en dire plus sur cette aventure et il y aura une belle vidéo… pour le moment un grand merci à tous les amis qui ont partagé avec moi les journées à la falaise, les joies et les peines, mentales et physiques.
À propos du niveau… Lapsus a été libéré en 9b et répété par Adam Ondra qui le considérait comme un 9b facile. En essayant l’itinéraire, j’ai pu trouver et utiliser une genou qui permet de récupérer avant le dernier pas de bloc final. Ce n’est pas facile de maintenir la tension et de relâcher un peu de poids, surtout venant d’en bas avec une jambe fatiguée, mais je pense que cela pourrait enlever la note complète de 9b.
Quoi qu’il en soit, ce qui compte le plus pour moi, c’est l’expérience et la bataille avec la voie. Elle m’a mis au défi et m’a beaucoup appris et je serai prêt à recommencer, avec ou sans le b.”
Si le niveau est confirmé à 9b, Marcello deviendrait le second grimpeur italien à atteindre ce niveau !
Strong Italian climber Marcella Bombardi just climbed his firt 9b with the third ascent of “Lapsus”, Ghisolfi’s testpiece located in Andonno. This route is quite an historical one: Italy’s first 9b and the extension of “Noia” (first ascent 2015) , Italy’s first 8c+ by Seve Scassa in 1993. Here is comment on his Instagram account:
“Lapsus was the first Italian 9b climbed by Stefano Ghisolfi in 2015 and despite being relatively close to home I had never took it in consideration. I’ve always seen it as too long and extreme for me.
Last autumn, with more courage after a productive trip to Flatanger and thanks to some time available for a winter that looked poor in competitions and foreign trips, I decided to take Lapsus as a long term project. But I didn’t mean that long, very long for my mental tolerance to try the same route.
It has been a long adventure, the longest I have spent so far on a single route and it has put me to the test. From believing to be able to do it quickly, to changing the method too many times to find the most efficient one, to walking to the crag with snowshoes and half a meter of snow to take advantage of the last days of the winter season, to returning to spring and fall on the top several times on the same move, to losing enthusiasm due to skin pain caused by the very abrasive rock of the first part of the route, to getting with the final jug in front of the eyes but not being able to pull and grab it and, yesterday, to finally be able to commit the final jump and clip the chain.
I will tell more about this adventure and there will be a nice video… for the moment a special thanks to all the friends who shared the days at the crag, to share joys and sorrows, mental and physical.
About the grade… Lapsus was freed as 9b and repeated by Adam Ondra who considered it an easy 9b. Trying the route I was able to find and use a kneebar that allows to recover before the last final boulder problem. It is not easy to hold the tension and release some weight, especially coming from below with a tired leg, but I think it could take away the full grade of 9b.
Anyway, what matters most to me was the experience and the battle with the route. He challenged and taught me a lot and I would do it again, with or without the b.“
If the 9b is confirmed, Marcello will become the 2nd italian climber to reach this grade!
Après plus de deux ans et demi de travail, Cédric Lachat est fier de présenter son film “Swissway to heaven” dont la sortie est pour très bientôt ! Un tour d’horizon du potentiel helvétique en grandes voies ! Produit par le talentueux cinéaste français Guillaume Broust, l’opus sera présenté pour la première fois le 9 juin avec une avant-première dans le cadre du festival du film de Chamonix. “Swissway to heaven présente 5 voies très dures dans 5 massifs différents, avec à l’honneur l’Eiger, le Lauterbrunnen, Les Wenden, le Rätikon et les Gastlosen. Un condensé d’aventure et de dépaysement en compagnie du sympathique et passionné grimpeur Suisse accompagné de partenaires de choc (Nina Caprez, Tobias Suter, Mélissa Le Nevé et Fabien Dugit) Voies présentées : “Yeah Man” (330m, 8b+) – Gastlosen / “Zahir” (300m, 8b+) – Wendenstöcke / “Odyssee” (1400m, 8a+) – Eiger / “Fly” (550m, 8c) – Lauterbrunnen / “WoGü” (350m, 8c) – Rätikon
After 2.5 years work, Cédric Lachat is pleased to announce his new movie “Swissway to heaven”, out soon (Summer 2021)! A tour of Swiss multipitch potential! Produced by talented French filmmaker Guillaume Broust, the premiere will take place on June 9th (Chamonix Film festival). “Swissway to heaven” showcases 5 hard multipich routes on 5 mountain ranges: Eiger, Lauterbrunnen, Wendenstocke, Rätikon and Gastlosen. A nice adventure with the funny Swiss climber and his crazy team (Nina Caprez, Tobias Suter, Mélissa Le Nevé and Fabien Dugit).
Deux vidéos de bloc extrêmes ont retenu notre attention ce début de semaine dans des styles différents. Giuliano Cameroni nous propose de revivre le processus qui a conduit à la 3ème ascension du classique dur de Chironico, “Ephyra” 8C+, après Webb et Ceria. Retrouvez tous les essais dans ce bloc d’une difficulté inouïe en tenue de prises, un pan Güllich à ciel ouvert !
Revivez ensuite la première ascension de “Black panther” 8C par Martin Stranik sur le site de Liberec-Vesec en République tchèque avec une démo de puissance en endurance de force à gros muscles sur un rocher noir sculpté magnifique. Une bonne base tout en compression et fissure qui lui aura pris 5 jours de travail, ce qui commence à être beaucoup pour lui, habitué à tordre des blocs durs en un temps record !
Two extreme videos to start off the week! Giuliano Cameroni shares the process of his third ascent of Chironico’s “Ephyra” 8C+ (after Webb and Ceria). Follow his tries and his progression, step by step in this campus board boulder! Then, watch Martin Stranik in the first ascent of “Black panther” 8C in Liberec-Vesec, Czech Republic, on a superbly shaped black boulder. A show of power and compression which took him 5 days of work, a lot for him who is used to sending extreme lines a lot quicker!
Caroline Ciavaldini et James Pearson ont profité des restrictions printanières pour explorer de nouveaux terrains de jeu proches de chez eux dans le Gard… sous terre, avec l’ouverture d’une voie en trad dans les concrétions d’une grotte sèche ! Caroline revient sur cette aventure peu commune. Une alternative à la canicule dans le futur ?
“C’est Phil Bence qui nous a suggéré une grotte quasiment sous notre maison, la « Grotte de la Salamandre », à Méjannes-le-Clap, en plein cœur de la Garrigue, située à 26 km de chez nous à vol d’oiseau. C’est une grotte ouverte au public, un aven en réalité, c’est-à-dire un trou avec une petite cheminée qui s’ouvre vers la surface. Grâce à Pierre Bévengut et une équipe ouverte d’esprit et disponible, nous avons rapidement obtenu l’autorisation de tenter la première voie dans cette grotte, en suivant l’évidente « voie des loirs ». Chaque année, ces petits rongeurs descendent 50m sous terre, en suivant toujours exactement le même tracé, le long de draperies, jusqu’au sol de la grotte. Il paraissait évident de suivre leur exemple de bas en haut, et ce en « green climbing », en Trad, pour ne pas laisser de traces autres que notre magnésie.
Je me suis lancée pour ouvrir une première longueur, réalisant dès le 2ème mètre que ces petits loirs grimpent aussi bien que des écureuils, et bien mieux que moi. Pour la première fois de ma vie, j’avais la chance de mettre les mains sur des colonnes parfaites, des draperies blanches, brillantes de calcite sous ma frontale, qui avaient eu le privilège de pousser tout doucement pendant des milliers d’années sous terre, entièrement protégées des assauts du vent et de la pluie, modelant des formes d’une pureté inconnue à la surface.
Placer des protections entre ces formations était un exercice nouveau, je glissais des coinceurs entre deux petites draperies, posant parfois 2, 3 Friends entre les doigts de 4 draperies parallèles, jamais vraiment certaine de leur résistance face à une chute, et convaincue que la meilleure solution était de ne pas tomber. Certes, ce rocher vierge était poussiéreux mais finalement presque comme n’importe quel caillou qui n’a jamais senti le toucher d’une grosse brosse.
Je voulais de l’aventure, j’en avais tout mon saoul, mettant 2 heures à venir à bout de mes 12 premiers mètres, pétée au possible en plantant mon relai de pitons, presque toute seule dans le noir de la grande salle silencieuse, avec James qui s’endormait presque à l’assurage sous moi. Il a pris le relais, alternant une grimpe extrêmement poussiéreuse à l’aplomb de l’aven et des équilibres magiques sur une immense draperie assez solide, pour finir après maintes hésitations par de beaux mouvements dans un dernier dévers, et un relai perché sur des stalagmites en pleine paroi.
Notre dernière longueur, les 20 derniers mètres vers la surface, fut finalement la plus normale. Nous retrouvions peu à peu le caillou blanc du calcaire de la région, compact et fissuré, plus facile à protéger. Après quelques mètres, James m’a rejointe en haut de l’aven, devant cet incroyable trou dans la Terre qui relie la grotte à la surface.”
Photos: Phil Bence/ The North Face
Caroline Ciavaldini and James Pearson took advantage of the spring Covid restrictions to explore new playgrounds close to their home… underground with the exploration of the concretions of a dry cave by opening a trad climbing route! Caroline gives us details about this unusual adventure. An alternative to the sumer heat wave in the future?
“It was Phil Bence who suggested a cave almost under our house, the ” Grotte de la Salamandre”, in Méjannes-le-Clap, in the heart of scrubland, located 26 km from our home. It’s a cave open to the public, a chasm in reality, aka a hole with a small chimney that opens towards the surface. Thanks to Pierre Bévengut and an open-minded and available team, we quickly got permission to attempt the first route in this cave, following the obvious “dormouse route.” Each year, these small rodents descend 50m underground, always following exactly the same route, along draperies, down to the floor of the cave. It seemed obvious to follow their example from the bottom up, and this in “green climbing”, aka trad, so as not to leave any traces other than our chalk.
I started to open a first pitch, realizing from the 2nd meter that these little dormice climb as well as squirrels, and much better than me. For the first time in my life, I had the chance to put my hands on perfect columns, white draperies, shining with calcite under my headlamp, which had had the privilege of growing very slowly for thousands of years underground, fully protected from the onslaught of wind and rain, creating shapes of an unknown purity on the surface.
Placing gear between these formations was a new exercise, I slipped cams between two small draperies, sometimes placing 2, 3 Friends between the fingers of 4 parallel draperies, never really certain of their resistance in case of a fall, and convinced that the best solution was not to fall. This virgin rock was dusty, but ultimately almost like any pebble that has never felt the touch of an hard brush.
I wanted adventure, I got some, taking 2 hours to lead the first 12 meters, pumped as hell after putting up my anchor, almost all alone in the darkness of the large silent room, with James almost falling asleep under me. He took the lead for the following pitch, alternating an extremely dusty climb directly above the downhole and magical balances on an immense, fairly solid drapery, to finish after much hesitation with beautiful movements in a last overhang, and a belay perched on stalagmites in the middle of the wall.
Our last pist, the last 20 meters towards the surface, was finally the most normal. Step by step, we found the white rock of the limestone from above the surface, compact and cracked, easier to protect. After a few meters, James joined me at the top, in front of this incredible hole in the earth that connects the cave to the surface.“
“Rainshadow”, 9a à Malham Cove est un morceau de longue date de la scène de l’escalade sportive au Royaume-Uni … Réalisé pour la première fois par Steve McClure en 2003, l’itinéraire a vu entre autres les ascensions d’Adam Ondra, Ben Moon et Will Bosi… La répétition du grimpeur basque Eder Lomba est la 12ème ascension au total, la 2e ascension non-britannique. L’itinéraire est une extension du 8a classique appelé “Raindogs” avec un problème de bloc en 8A+ dans un 8a+ voie pour la partie supérieure. Profitez du flow parfait de la grimpe d’Eder dans la vidéo ci-dessous!
“Rainshadow”, 9a at Malham Cove UK is a long standing test-piece of the UK sport climbing scene… first ascended by Steve McClure back in 2003, the route has seen ascents from the likes of Adam Ondra, Ben Moon and Will Bosi. The ascent by Basque climber Eder Lomba is the 12th ascent in total, the 2nd non-British ascent.The route is an extension of classical 8a called “Raindogs” with a 8A+ boulder problem into an 8a+ for the upper part. Enjoy the perfect flow of Eder’s climbing in the video below!
Après la réussite d’un bloc iconique de la forêt avec “Onde de Choc” à Apremont, la championne handi Solenne Piret enchaîne les réussites à Fontainebleau. C’est cette fois un bloc en toit, le plafond de “Pierrot” (7B) à Marion des Roches que Solenne a coché. Une réussite presque fortuite, en 4 séances, alors que Solenne n’avait pas encore réalisé tous les mouvements du bloc les 3 premières journées. Il faut dire que ce passage tout en gainage, contre pointes, et blocages athlétiques constitue une réelle prouesse pour Solenne qui doit composer sans sa main droite.
Solenne nous raconte le processus : “Quand je suis allée sur ce bloc il y a quelques semaines, il m’a de suite plu et j’ai su que ça pourrait le faire. Même s’il a fallu un peu de temps pour défricher les méthodes, en trouver des moins morpho que celles habituellement utilisées. Dès la première séance j’ai trouvé un gratton de pied que j’utilisais main droite pour libérer le premier crux. À la deuxième, je trouvais la bonne position de main droite pour relancer sur le plat, sans parvenir à faire le mouv’ pour autant, ni le suivant (aller à la rampe main gauche). Troisième séance, mon corps semblant avoir bien intégré le début, j’ai réussi à relancer sur ce plat main gauche sans trop de problèmes. Il a fallu pas mal d’essais pour caler les deux mouvs suivants (ramener la main droite dans l’inverse, puis dynamiser jusqu’à la bonne rampe main gauche — ce mouv’ je ne l’ai fait qu’une seule fois, au moment de l’enchaînement). Ce mouvement dynamique me faisait peur, car la forme de l’inverse main droite fait que la main est coincée dedans. Il me fallait une parade près du corps et surtout une analyse vidéo pour m’apercevoir que ce dynamique n’avait pas tant besoin d’être dynamique, car j’étais déjà bien haute sur l’inversée. En revenant le surlendemain en forme, je savais que ça allait le faire. Il ne restait plus qu’à profiter, et j’ai pris beaucoup de plaisir à chaque essai ce jour-là, car j’étais vraiment calée sur tout le début.”
Avec Guillaume Levernier son coach, Solenne est en train de travailler sa capacité de tenue de prises avec son bras infirme. Et les efforts payent déjà. Ce dernier nous explique :
“Pierrot est un bloc athlétique sur prises “correctes” mais qui demande des qualités de forces et de gainage très importantes. Un travail hivernal de prophylaxie sur les membres inférieur et supérieur nous a permis d’éviter un maximum de blessures. Plus récemment nous avons travaillé sur une développement de qualité de forces au niveau du tronc (épaules principalement) ainsi que sur ces bras, par des exercices de TRX mais également un travail avec une barre de traction. Bien entendu le travail a été adapté en fonction de sa spécificité. Je lui ai également proposé des exercices de préparation physique orientés sur pan qui lui demandaient de griffer fort un pied tout en ayant un prise de main difficile à tenir, de façon à travailler un gainage fonctionnel (ne se limitant pas à la ceinture abdominale). L’ensemble de ces exercices a porté ses fruits et nous sommes déjà tournés vers de futurs objectifs !”
After the amazing send of an iconic boulder in the forest with “Onde de Choc” in Apremont, paraclimbing champion Solenne Piret continues to push in Fontainebleau. This time it is a roof problem, “Pierrot” (7B) in Marion des Roches that Solenne has crushed. An almost fortuitous tick, in 4 sessions, since Solenne had not yet done all the moves of the boulder over the previous days. This problem involving body tension, heelhooks, spicy deadpoint moves where fighting against gravity is huge is a real feat for Solenne, who must deal without a right hand.
Solenne spoke to us about the process: “When I saw this boulder a few weeks ago, I immediately liked it and knew I could do it. Even if it took a little time to work out the methods, find some that were less morpho than those usually used… From the first session I found I could use a foot hold with my right handin the first crux. In the second, I found a good placement of my right hand to bump up again to the sloper, but I wasn’t able to stick the move, neither the next one mind (going on the rail). Third session, as my body seemed to have learnt the beginning well, I managed to stick this sloper left-hand without too many problems. It took me quite a few tries to figure out the next two moves (match the right hand in the undercling, then dyno to the right left-hand rail – this move I only did once, during the send). This dynamic movement scared me, because the shape of the right-hand undercling means your hand is stuck in it. I needed very attentive spotting and also a video analysis to realise that this dyno didn’t need to be so dynamic, because my body was already quite high from the undercling. Coming back in shape two days later, I knew I was going to send it. All I had to do was to enjoy, and I really enjoyed every try that day because I mastered the first part of the boulder and just had to fight through the end.”
With her coach, Guillaume Levernier, Solenne is currently working on the grip with her weak arm. And efforts are paying off pretty quickly. Guillaume developed the training for us:
“Pierrot is an athletic boulder on decent holds but which requires very important qualities of strength and body tension. Winter prophylactic work on the lower and upper limbs allowed us to avoid injuries as much as possible. More recently we have worked on quality development of strength in the trunk (mainly shoulders) and arms, through TRX but also pull-up bar exercises. Of course, the work has been adapted to her specificity. I also offered her bouldering-oriented physical preparation exercises which required her to stay on one foot while having a difficult hold to stick in order to work on functional body tension (not limited to the abdominal belt). All of these exercises have paid off and we are already looking at the next goals!”
Seb Bouin continue son concept de “voies d’entrainement” à la maison, tentant de libérer de nouvelles voies extrêmes sur le caillou en parallèle d’entrainements assez poussés pour ses super projets à venir, notamment à Santa Linya ou à la Ramirole. Ainsi Seb vient de réaliser une nouvelle première ascension dans l’Hérault avec “La tête dans le guidon” à la baume de l’Envers.
“J’étais motivé de me frotter à un projet que j’avais équipé il y a plus ou moins un an. C’est une ligne assez courte, qui se joue sur une dizaine de mètres : une approche en 8b de 4 dégaines bien intense, et un 8A bloc très très beau sur de la tenue de prises, un dynamique puis un croisé comme “La rose et le vampire”.
Tout un programme ! “J’essaie ces voies sous forme d’entraînement. Donc toujours un peu fatigué, ou pas forcément avec les bonnes conditions. Donc j’ai mis pas mal d’essais au final. C’est une voie qui a vraiment de l’intérêt, classe dans le court et péchon. À propos de la cotation, je pense que cela peut valoir son 9a. Et je rappelle les premières que j’ai réalisées dans le coin pour motiver d’autres répétiteurs : “Fusion lactique” 8c+, “Premier de cornée” 8c+, “Paix à son âme” 8c+, “Bulle d’air” 9a, “Oppression” 8c/+, “Les gardes fous” 9a+, “La tête dans le guidon” 9a”.
Seb Bouin continues to etablish new extreme routes at home while training like a beast for his super projects, notably in Santa Linya cave or in Ramirole. Seb Bouin did a recent first ascent with “La tête dans le guidon” in Baume de l’Envers, Hérault.
“I bolted this route more or less one year ago. It’s a powerful route, the moves are really fun, and the line is really nice. The make or break business is around 10 meters long: after an intense 8b start on 4 draws comes the crux, an 8A boulder on crimps, then a dyno followed by a cross move like in “La rose et le vampire”. These routes are kind of training for me. So I try them when tired or with bad conditions. So it took me a lot of tries to send this one. It’s short and intense, and regarding the grade I think it can be 9a. Notice the list of the first ascents I climbed these past months, which are awaiting repetitions: “Fusion lactique” 8c+, “Premier de cornée” 8c+, “Paix à son âme” 8c+, “Bulle d’air” 9a, “Oppression” 8c/+, “Les gardes fous” 9a+, “La tête dans le guidon” 9a”.”
Alex Megos n’a pas mis fin à sa parenthèse falaise de début de printemps avec son prolifique séjour à St-Léger. Le grimpeur allemand s’est rendu à Margalef il y a quelques semaines où il réalisé la seconde ascension de “Mejorando Imagen” dans le gros dévers central de La Finestra. La première ascension de cette voie très raide sur monos et bidoigts équipée par Iker Pou avait été réalisée par Ramon Julian en 2013 (en juillet !) après 3 jours de travail et proposée 9a. Située un peu plus à gauche que l’extrême “Perfecto Mundo”, “Mejorando Imagen” est une directe de départ du 9a classique de “Victima Perez” avec une difficulté assez concentrée sur 20 mètres de haut avant un mur final plus facile. Après avoir été très proche lors de son 3ème jour de travail dans la voie, tombant dans le dernier mouvement dur de la voie, Alex a ensuite déchanté et est retombé dans le pas de bloc principal de la voie, un jeté sur un mono. C’est finalement le dernier jour sur place qu’Alex réussit la ligne à son 6ème essai de la journée, les doigts ensanglantés, en allant chercher les paires ! “Parfois, je ne comprends rien à l’escalade et au mental” conclut le grimpeur pro allemand. Pour cette dernière, Alex propose 9b et est curieux de voir ce que diront les prochains répétiteurs. L’article de blog complet sur sa page Facebook
Alex Megos did not put an end to his early spring break with his prolific trip in St-Léger. The German climber went to Margalef a few weeks ago where he made the second ascent of “Mejorando Imagen” in the big central overhang of La Finestra. The first ascent of this very steep route on monos and two finger pockets, bolted by Iker Pou, was done by Ramon Julian in 2013 (in July!) after 3 days of work and proposed at 9a. Located a little more to the left of the famous “Perfecto Mundo”, “Mejorando Imagen” is a direct start of the classic 9a “Victima Perez” with a fairly concentrated difficulty over 20 meters high before an easier finish. After coming close on his 3rd day, falling on the very last hard move of the route, Alex then failed on the main boulder crux, a jump to a mono. It was finally on his last day in Spain that Alex sent the line. On his 6th try of the day, with bloody fingers, the sending go was meant for cleaning the draws! “Sometimes I don’t understand anything about climbing and the mind” concluded the pro German climber. For the grade, Alex suggests an upgrade to 9b and is curious to see what the next repeaters will make of it. His complete blog on his Facebook Page
Le plus français des grimpeurs britanniques, James Pearson, a réalisé cette fin d’hiver une répétition de la “Ça Chauffe” 9a à Seynes. Il nous présente la voie en images où contrairement aux autres répétiteurs, la partie sommitale en 8b après le pas de bloc du milieu lui a donné du fil à retordre, avec quelques chutes dans un blocage puissant. À découvrir ci-dessous ! The most French of British climbers, James Pearson did a repeat of “Ca chauffe” 9a in Seynes. James presents the route in the video below. Unlike the other repetitors, the 8b top part after the crux caused him some troubles with several falls at an awkward deadpoint move. Discover the story below!
Killian Chabrier est un jeune compétiteur qui, en plus de ses entraînements sur résine, prend le temps de sortir et du plaisir à s’exprimer en milieu naturel. Et cela semble marcher pour lui ! Killian accumule ce printemps les ascensions extrêmes en un temps record à Fontainebleau. Après “The Big Island” en guise de premier 8C en février, Kilian est en feu. Il a notamment fait une répétition éclair de “La force” la combi en 9a du toit d’Orsay, et vient de réaliser une première ascension sur le bloc de l’autre toit au Cul de Chien avec “Jack under the box” 8B+ qui n’est autre que le départ du fond de “Jack in the box”, 8A+ puissant sur un seul mouvement dans ce gros plaf’. Nous sommes allés à sa rencontre.
– Peux tu te présenter rapidement pour les gens (comme nous ! ) qui te connaissent mal ? Je m’appelle Killian Chabrier, j’ai 21 ans, je suis au club Block’out à Paris et ça fait environ 12 ans que je grimpe. Je suis compétiteur et en même temps je grimpe beaucoup en extérieur.
– Peux tu revenir sur ta répétition de “la force” en quelques mots ? Alors pour “la Force” il faut savoir que j’ai beaucoup essayé les différentes sections de ce passage il y a 2 ans, (environ une dizaine de séances) mais juste l’enchainement de “Quoi de Neuf” me paraissait encore loin. Début 2020 je me suis un peu déchiré le biceps dans le twist de l’acte 2, donc j’ai pas mal été réticent à y retourner. Puis début de cette année je me suis remotivé a essayer “Quoi de Neuf” qui était mon projet en 2019, je l’ai enchainé en 2 séances assez facilement. Donc pour moi la suite logique était “la Force”. Il m’a fallu 3 séances de plus pour caler la fin en 7C et enchainer la Force !
– Et “Jack under the box” ? Le départ debout “Jack in the Box” est un bloc qui avait un peu disparu, on ne savait pas trop où il commençait et finissait dans ce toit. Très récemment une vidéo est sortie de ce bloc et il ma vraiment motivé. C’est un bloc vraiment dans mon style, un 8A+ qui démarre en compression sur deux inversées et où il faut exploser dans une arquée loin, puis finir dans un réta en 6C un peu désagréable où il faut ramper. Camille Coudert est allé voir le bloc avant moi, il m’a dit qu’un départ bas était possible et qu’il avait réussi à faire intrinsèquement tout les mouvements pour rejoindre le debout, donc je me suis dit pourquoi pas aller voir la ligne. Le bas est constitué d’une section de 4 mouvements en compression très physique avec un coincement de genou possible seulement avec une genouillère. Ces 4 mouvements valent un bon 8A bloc bien physique selon moi. Lors de ma première séance j’ai réussi a enchainer le debout en quelques essais, donc j’ai commencé à travailler le départ bas.
– Tu sembles avoir franchi un cap et progresser dernièrement, à quoi est-ce que tu l’attribues ? Oui effectivement, je sens que j’ai passé un cap dans ma grimpe. Je pense que je dois vraiment cela à Pierre Brebion mon nouvel entraineur. Ce changement d’entraîneur m’a fait le plus grand bien, une vision nouvelle de l’entraînement basée d’avantage sur de la grimpe pure et moins d’agrès m’ont permis de faire une transition rapide entre mes séances de force et ma grimpe en forêt ou en salle. Et j’ai énormément progressé physiquement ! En effet, mes anciens projets d’il y a un ou 2 ans, tels que “Gecko assis”, “Kheops assis” ou “l’insoutenable légèreté de l’être” sont tombés en très peu de séances cette année !
– Des projets bellifontains qui te tiendraient à cœur à court ou long terme ? Oui, beaucoup de projet me motivent comme “Soudain Seul”, “le pilier du désert assis” et “Délire onirique assis” ! Et bien sûr aussi essayer de trouver de nouvelles lignes bien dures pour développer encore plus la forêt !
Killian Chabrier is a young competitor who is also having fun climbing outside in Font. And by the looks of it, it works for him! Killian has been crushing hard Font classics this Spring since his first 8C “The big island” in February. On fire! He bagged a quick repeat of “La force” 9a, a power resistance problem located in Orsay roof, and recently did the first ascent of “Jack under the box”, an insane 8B+ at Autre toît, Cul de Chien. We asked him a few questions.
– Can you introduce yourself? I’m Killian Chabrier, 21-years old and from the Block’Out gym in Paris. I’ve been climbing since I’m 12, I compete and at the same time climb outdoors a lot.
– What about your repeat of “La force”? I tried the different parts of this problem a lot 2 years ago (around 10 sessions) but the send of “Quoi de neuf” remained a distant proposition… At the beginning of 2020 I injured my biceps on the one arm hang and 360° spin of “Acte 2”, so I was scared to try again. At the beginning of this year I returned to the problem and quickly sent “Quoi de neuf” (the easier exit) in 2 sessions. So it was logical to finish “La force”. I needed 3 more sessions to stay strong in the final 7C boulder and to send it.
And “Jack under the box”? The stand start “Jack in the box” was unknown, we didn’t know how to start or finish. Recently a video appeared and gave me the motivation to try. It’s my style big time, an 8A+ starting in compression mode on 2 underclings followed by a deadpoint move into a far crimp before an awkward 6C mantle. Camille Coudert checked the boulder and told me it was possible to start deeper. The beginning of the boulder is very physical, a 4-move compression problem with a kneebar that is doable only with a pad. It’s around 8A boulder. On my first session I managed to stick the move of the stand, so I decided to try the whole thing.
It seems you recently made massive leaps in your climbing… Yes, sure! I feel that I have passed a new milestones in my climbing. I think I really owe this to Pierre Brebion, my new coach. This change of trainer suited me well, Pierre showed me a new vision of training based more on pure climbing and less training on specific exercices. It allowed me to quickly transition between my strength sessions and my climbing sessions in the forest or indoors. And I made enormous physical progress! Indeed, my old projects of one or 2 years ago, such as “Gecko assis”, “Kheops assis” or “L’insoutenable légèreté de l’être” went down in a very few sessions this year!
– Some projects you want to try in Font in the future? Yes, a lot of boulders like “Soudain seul” or “Pilier du désert assis”, “Délire onirique assis”. And also trying to find new hard lines to help developing the foret!
Voici un superbe documentaire à propos de “Tribe”, la voie extrême en trad du site de Cadarese (Italie). Les deux ascensionnistes de la ligne, Jacopo Larcher et James Pearson, échangent au sujet de leurs expériences lors du travail de la voie, sur les sections et les méthodes, une discussion agrémentée de somptueuses et impressionnantes images dans cette incroyable arête. “La séquence de grimpe la plus dure que j’ai jamais fait en trad” annonce James ! À visionner ci-dessous !
Here is an interesting documentary about the famous trad climb “Tribe” located in Cadarese, Italy. The 2 climbers who have free climbed the line, Jacopo Larcher and James Pearson, had a chat sharing their experiences, betas and sequences about the route with some amazing images from this stunning arete. “The hardest sequence of moves I have ever done on a trad route” comments James. A must-watch below!
Retrouvez ci-dessous l’intégralité du documentaire consacré à la seconde ascension de “Soudain Seul” par Nico Pelorson. Retrouvez aussi l’interview qu’il nous a consacré suite à cette performance. Watch in the video below the full story of Big island Sit’s second ascent by Nico Pelorson. Read also the interview we made with him after this major performance.
La jeune top grimpeuse italienne Laura Rogora (19 ans) vient de réaliser un nouveau 9a+ avec la seconde ascension de la dernière voie extrême libérée par Stefano Ghisolfi, “Terapia d’Urto” à Padaro (Arco). Cette voie courte et intense est une connexion entre toute la partie dure de “Larciere” 8c et le 8c+ de “Goosfraba” que Laura avait répété mi-mars. La vidéo de la première ascension par Stefano est à visionner ci-dessous. C’est la 3ème voie de ce niveau de la grimpeuse transalpine qui avait déjà réalisé à Arco “Pure dreaming plus” (Massone) et “The Bow” (Padaro). On rappelle que Laura avait réalisé le second féminin mondial avec “Ali hulk extension sit start” à Rodellar l’été dernier.
Young top climber from Italy Laura Rogora (19 years old) just climbed a new 9a+ with the 2nd ascent of “Terapia d’Urto” at Padaro, Arco. This short and intense route is a link in a little cave between hard part of “L’Arciere” (8c) and “Goosfraba” 8c+ that Laura repeated in March. The video of the first ascent by Stefano Ghisolfi is below. It’s the 3rd 9a+ repeated by the Italian star who also did last year “Pure dreaming plus” (Massone) and “The Bow” in Padaro. Notice that Laura claimed the 2nd female 9b with “Ali Hulk extension sit start” in Rodellar in July.