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Expedition : Cap sur El Cap

21 septembre 2021 à 17:56

Cap sur El Cap : levons l’ancre pour une escalade plus respectueuse !

6 grimpeurs passionnés rejoints par deux amoureux de la mer, avides de grandes parois et d’aventures, se réunissent pendant presque 10 mois autour d’une quête unique!

L’objectif : traverser océan et continent pour grimper la paroi de leur rêve en réduisant au maximum leur impact environnemental !

Ce projet est une expédition sportive, un voyage de voile-escalade, à partir de laquelle nous allons réaliser un long-métrage. Nous sommes 8 amis, grimpeurs de haut-niveau, aventuriers passionnés et photographes, et nous avons l’ambition cet automne de traverser l’Atlantique en voilier (au départ de la méditerranée) vers les USA pour y grimper les plus belles voies, les plus belles parois. L’objectif principal étant le fameux El Capitan dans le parc du Yosemite en Californie. L’objectif de ce voyage est de montrer qu’il est possible d’effectuer une expédition sportive d’une telle ampleur avec de faibles impact sur l’environnement avec alternatives au transport aérien.

Niveau escalade voici les ambitions nourries par le groupe composé entre autres de la photographe Julia Cassou et du grimpeur belge Seb Berthe :

  • La découverte de l’escalade sur coinceurs, dite escalade traditionnelle, en grande paroi. Et avec elle toutes les aventures que cela implique: les premières chutes sur coinceurs, dormir, manger et faire ses besoins en paroi, hisser des sacs particulièrement lourds,… Peurs, joies et émotions fortes seront au rendez-vous! 
  • L’escalade en libre d’El Capitan, performance de haut-niveau à laquelle seule une très petite minorité des grimpeurs de cette planète puisse aspirer.
  • El Capitan à la journée… 1000m de grimpe en une seule journée? Efficacité, vitesse, engagement sont les ingrédients nécessaires à la réussite d’un tel objectif!
  • Répétition en libre du Dawnwall, la grande voie la plus exigeante, difficile et effrayante du monde. Une répétition de cette voie représenterait sans nul doute l’une des plus belles performances en grande-paroi de ces 10 dernières années.

Soutenez-les via la campagne de souscription ouverte ici !

Photo de couverture : Alexandre Eggermont

Cap sur El Cap

“Cap sur El Cap”: let’s go for a more responsible climbing!
6 passionate Euro climbers joined by two lovers of the sea, big walls and adventure addicts, come together for almost 10 months around a unique idea!

“This project is a sport expedition, a sailing-climbing trip, from which we will make a movie. We are 8 friends, top climbers, passionate adventurers and photographers, and we have the ambition this Fall to sail across the Atlantic ocean (from the Mediterranean) to the USA in order to climb the most beautiful routes, the most beautiful walls. The main objective being the famous El Capitan in the Yosemite Park. The objective of this trip is to show that it is possible to carry out a sport expedition of such magnitude with low environmental impact using alternatives to air transport.”

For the climbing side, here are the goals fixed by the group composed among others of photographer Julia Cassou and top Belgian climber Seb Berthe:

  • The discovery of climbing on stoppers, known as traditional climbing, on big walls. And with it all the adventures that follow: the first falls on cams, sleep, eat and do your needs on the wall, haul particularly heavy bags… Fears, joy and strong emotions will be waiting for us!
  • Free climb El Capitan, a high-level performance that only a very small minority of climbers on this planet can aspire to.
  • El Capitan in a day… 1000m of climbing in one day? Efficiency, speed, commitment are the necessary ingredients for the success of such a goal!
  • Free ascent of the Dawn wall, the most demanding, difficult and scary multi-pitch route in the world. A repeat of this route would undoubtedly represent one of the best big wall performances of the last 10 years.

    Support the project here

    Cover pic: Alexandre Eggermont



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Mathieu Bouyoud libère Team Frisouille 9a+ – Mathieu Bouyoud frees Team Frisouille 9a+

19 septembre 2021 à 19:34

L’expérimenté falaisiste chambérien Mathieu Bouyoud (31 ans) vient de réaliser un chantier de longue date non loin de chez lui, à La Balme de Yenne en Savoie. Après environ 50/60 séances dans la voie réparties sur 8 années (!), Mathieu propose “Team Frisouille” 9a+. C’est le second 9a+ proposé par Mathieu ici, lui qui avait déjà libéré en 2015 “Deep spot“, toujours non-répété. “Team Frisouille fait 30 mètres de long et devient la voie la plus dure que Mathieu a réalisé selon ses dires, après pas moins de 28 réalisations dans le 9ème degré… Voici sa réaction !

“Enfin ! La voie qui m’aura demandé le plus de temps à la Balme est passée hier. Un soulagement de clipper enfin la chaîne de cette voie à doigts et ultra rési.
“Team Frisouille” c’est une grosse épine que j’avais dans le pied depuis très longtemps. Dixit l’ouvreur ! J’essaye cette voie depuis 2013 ! Le temps passe vite… Une routine s’est installée chaque année au mois de septembre lorsque les conditions sont bonnes. Essayer encore et encore.
Cette voie a été équipée par Cyrille Bouchard, c’est une sortie différente de la voie “Laisse tomber le délire” un gros 8c que j’ai équipé et qui attend toujours une répétition.
9a ou 9a+… Je donne un + cette fois ci. On verra bien si les jeunes l’apprécieront dans ce niveau. La place est libre !”

Photos: Amandine Lonchambon

Mathieu Bouyoud Team Frisouille

Experienced rockclimber from Chambéry, France, Mathieu Bouyoud (31 years old) just completed an old, long-standing project not far from his home, at La Balme de Yenne in Savoie. After about 50-60 sessions in the route spread over 8 years (!), Mathieu freed “Team Frisouille” 9a +. This is the second 9a+ proposition by Mathieu here, he already first ascended “Deep spot”, still unrepeated, in 2015. “Team Frisouille is 30 meters long and becomes, according to him, the hardest route he has completed, after no less than 28 routes in the 9th degree… Here is his reaction!

“Finally! The route that took me the most time at La Balme went down yesterday. A relief to finally clip the chain of this fingery and ultra resistant route.
“Team Frisouille” has been a big nemesis of mine for a very long time – trust the first ascender! I’ve been trying this route since 2013! Time flies … A routine has set in every year in September when conditions are good. Try again and again.
This route was bolted by Cyrille Bouchard, it is a different exit of “Laisse tomber le délire”, a hard 8c that I have bolted and is still waiting for a repeat.
9a or 9a +… I’m give it a + this time. We will see if the young generation will agree. All yours, people !”


Photos: Amandine Lonchambon

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Seconde ascension de Mandallaz Drive par Baptiste Dherbilly – Mandallaz Drive second ascent by Baptiste Dherbilly

16 septembre 2021 à 10:36

Le falaisiste Haut-Savoyard Baptiste Dherbilly aime bien s’attaquer aux voies extrêmes oubliées, depuis quelques temps il en a fait sa marque de fabrique. “Mandallaz Drive ” 9a à Allonzier la Caille (une dizaine de kilomètres au nord d’Annecy) fait partie de ces lignes. Libérée en 2004 par Fred Rouhling, la voie offre une escalade soutenue sur prises minuscules, et n’avait jamais été répétée. On rappelle que Baptiste avait déjà signé la première répétition d’une autre voie extrême ouverte par Fred Rouhling, “Salamandre”. Dorénavant, parmi les premières ascensions de Fred Rouhling, seule “Empreintes” attend encore une répétition, peut-être la prochaine cible de Baptiste !

Voici les mots de l’intéressé.

“Ce fut tellement riche et intense, 3 ans d’investissement et de préparation pour vivre un moment unique. “Drive “, tout est dans le nom. Le chemin ne fut pas de tout repos. Je suis passé par toutes les étapes d’un voyage : de la joie, de la découverte, de la colère, de la tristesse, des déceptions mais surtout de l’apprentissage. J’ai tracé ma route au fil des saisons, des journées et des essais, je me suis trompé de cap puis je me suis adapté. Enfin j’ai réglé la mire afin de gravir cette voie aux micro-prises exigeantes. C’est aussi une satisfaction personnelle d’avoir persévéré et de connaître le goût de la réussite, si rare et si précieux à la fois.

Concernant le descriptif de la voie c’est assez court, 15 mètres. En gros tu as 12 mouvements autour de 8b bloc avec deux monos, des micros réglettes, ensuite tu arrives à une inversée mais pas trop de pied donc tu peux simplement délayer un coup chaque main et ensuite tu fais quelque chose comme 8b+/8c voie. Le fait que ce soit besogneux est assez facile à comprendre quand tu as vu la voie ! C’est très difficile d’entrée, les 12 premiers mouvements sont les plus durs. Donc tu es pendu dans le baudrier à 2 mètres du sol à essayer de trouver des solutions ! Comme si tu faisais du bloc mais tu es encordé.

Étant vraiment passionné d’escalade je voulais toujours en faire plus, essayer encore et encore, c’est dans ce sens que je me suis trompé de cap. Tu le sais tout comme moi que lorsque tu es à un niveau supra max il faut une stratégie, que tout s’aligne pour avoir une chance de réussite. Au départ j’en faisait beaucoup trop, j’allais 3 fois par semaine dans la voie comme on pourrait faire avec n’importe quelle voie. Mais avec celle-ci cela ne marche pas étant donné sa spécificité. Donc au fil des saisons je me suis adapté, j’ai mis ma fougue et ma volonté de grimper toujours plus un peu de côté pour faire plus de qualitatif spécifique. J’ai fait des séances où je ne faisais que du bloc dans le bas ! Puis après des séances de rési dans le haut pour essayer d’enchaîner le plus de fois possibles.”

Photo de couverture : Mathieu Pisaniello

Mandallaz Drive first ascent

The rock climber from Haute-Savoie, France, Baptiste Dherbilly likes to tackle forgotten extreme routes, to the point that it has become a trademark of sorts. “Mandallaz Drive” 9a in Allonzier la Caille is one of these lines. Freed in 2004 by Fred Rouhling, the route offers sustained climbing on seemingly non -extant holds, and had never been repeated. Remember that Baptiste had already claimed the first repeat of another of Fred Rouhling’s extreme route, “Salamandre”. As of today, among the first ascents by Fred Rouhling, only “Empreintes” is still awaiting a repeat, perhaps Baptiste’s next target!

Here, Baptiste breaks down the route and the fight for us.

“It was so enriching and full-on, 3 years of investment and preparation to experience a unique moment. It’s really all in the name, ‘Drive’.
The road was not easy. I went through all the stages of a process: joy, discovery, anger, sadness, disappointment but most of all learning. I mapped out my course through the seasons, the days and the attempts, I took the wrong course then adapted. Finally I set my sights right in order to climb this route with demanding micro holds. It’s also a personal satisfaction to have kept going regardless and to have experienced a taste of success so rare and so precious at the same time.

As regards a description of the route, it’s a fairly short one, 15m. And to summarise, you start with 12 moves around 8B with two one-finger pockets and minute crimps, then you get to an undercling but the feet are rather poor so you can only shake out very quickly before having to tackle the rest, which is around 8b+/8c. Its difficulty is pretty self-explanatory once you’ve seen the route! It’s really tough right off the bat: the first 12 moves are the hardest. As a result you’re hanging from the rope 2 meters off the ground, trying to find solutions! As if you were bouldering but on a rope.

Being passionate about climbing, I always wanted to do more, try and try again, and that’s how I went at it the wrong way. You know as well as I do that when you try something at the utmost limit of your game, you need a strategy, that all the planets align and then maybe you can send. At first I was overdoing it, I was going on it three times a week like you can on any other route. But for this one it doesn’t work due to its specificity. So, as time went by I adapted, I put all my energy and desire to ascend it to the side to focus on a specific training where effort quality was paramount. I did sessions where I only worked the bottom crux! And then other sessions where I only trained power endurance in the top, in order to be able to send the top over and over.”

Photo de couverture : Mathieu Pisaniello

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Miho Nonaka réalise Mr Hyde 8c+ – Miho Nonaka climbs Mr Hyde 8c+

15 septembre 2021 à 19:53

Médaillée d’argent aux JO de Tokyo début août, la compétitrice japonaise Miho Nonaka a passé la suite de son été à Céüse auprès de son copain, le top grimpeur américain Sean Bailey. Miho a profité de son séjour pour prendre de l’expérience en milieu naturel, passant du niveau 7c+ à 8c+ en l’espace de quelques semaines, avec la réussite récente de “Mr Hyde” (8c+) !

Miho commente son séjour via son compte Instagram :
“Pendant longtemps, depuis que j’ai décidé de me concentrer sur les compétitions, je n’ai jamais pensé pouvoir trouver un projet en escalade sportive qui me passionne autant et que j’aurais l’opportunité d’essayer.
D’aussi loin que je me souvienne, 7c+ était la cotation la plus difficile que j’avais réalisé dehors. Donc je suppose que j’ai sauté un chiffre ! J’ai le sentiment du devoir accompli. Merci à Sean Bailey pour tout ce que tu m’as appris. J’ai appris un large éventail de choses de ce voyage ! “

A noter que les croix ne sont peut-être pas finies à Céüse, Sean Bailey étant tombé tout en haut de “Bibliographie” cette semaine. Peut-être une troisième ascension à venir très bientôt…

Photos : Ben Neilson

Photo: Ben Neilson

Olympic silver medalist in Tokyo this August, Japanese competitor Miho Nonaka spent the rest of her summer in Céüse with her boyfriend, the top American climber Sean Bailey. Miho took advantage of their stay to gain experience in a natural environment, going from 7c+ to 8c+ in the space of a few weeks, with the recent success of “Mr Hyde” (8c +)!

Here is what she said on her Instagram account:
For a long time since I decided to focus on competitions, I never thought that I would find a project in sport climbing that excites me so much and would actually get a chance to try.
As far as I can remember, 7c+ was the hardest grade I’ve done in outdoor sport climbing. So I guess I skipped a number grade? Huge accomplishment I feel like.
Thanks Sean Bailey for all that you taught me. I’ve learned a wide range of things from this trip.”


Note that the sends are perhaps not over in Céüse, Sean Bailey having fallen at the top of “Bibliography” this week. Perhaps a third ascent very soon…

Photos: Ben Neilson

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Rouhling et Martinez relancent le débat sur les décotations – Rouhling and Martinez exchange views on downgrading

14 septembre 2021 à 17:29

Le sujet des décotations abordé par Fred Rouhling et Lucien Martinez ! Dans une vidéo interview en deux parties accordée à Relais Vertical, un des grimpeurs phares des années 90, Fred Rouhling, revient sur plusieurs aspects éthiques de notre activité.
D’une part, Fred Rouhling aborde dans un premier volet la polémique autour de la taille des prises et sa vision de l’époque, puisqu’il a ouvert des itinéraires références de la haute-difficulté comme “Hugh” ou “De l’autre côté de ciel” intégralement taillés dans les 90s.

Dans une seconde vidéo, Fred revient sur sa proposition de premier 9b mondial, “Akira” (1995). De manière fort intéressante, Fred explique pourquoi il a proposé 9b et revient sur les controverses qui ont suivi avec d’autres top grimpeurs du moment comme Jibé Tribout ou Dani Andrada. Fin 2020, Seb Bouin, Lucien Martinez puis Joshua Fourteau enchainent la voie et proposent 9a. Une décotation que Fred trouve un peu rude et qu’il ne semble pas digérer, malgré l’évolution du matériel et des méthodes d’entrainement depuis 15 ans, qui expliquent que les séquences difficiles collent davantage avec le style moderne des top grimpeurs actuels. Fred avoue que si d’un côté il a peut-être été naïf et orgueilleux en proposant 9b, d’un autre côté il émet le postulat très personnel que les autres grimpeurs qui ont essayé et répété n’ont pas eu une histoire très claire et sincère quand ils sont venus essayer ou répéter “Akira”. En particulier, Seb Bouin et Lucien Martinez ont pour lui décoté la voie sans véritable sincérité, dans l’esprit de se faire mousser et de le rabaisser. L’interview se termine par une longue et dernière tirade sur le système de cotations qui ne laissera pas indifférent, où Fred explique le côté dangereux de la décote systématique d’itinéraires par certains forts grimpeurs, remettant en question le consensus d’une cotation. Interpellés par ces propos, car sur les 4 répétitions d'”Akira” nous rappelons que 3 grimpeurs ont proposé 9a, ce qui nous semble être une majorité et un consensus, nous avons demandé à Lucien Martinez de réagir aux propos de Fred dans sa dernière vidéo. Lucien a accepté et voici sous la vidéo le droit de réponse de ce dernier.

Lucien Martinez :
“Tu m’as demandé de réagir à la deuxième partie de l’interview vidéo de Fred Rouhling. Alors premièrement je voudrais dire que j’ai vraiment bien aimé les deux parties, je les ai écoutées sans m’ennuyer une seule seconde ! Fred n’a pas essayé de faire du politiquement correct et vraiment c’est tout à son honneur. J’ai aussi beaucoup aimé la métaphore du Roi Pêcheur. Pour le reste, je ne vais pas avoir la grossièreté de me justifier bêtement sur ce qui m’est reproché. Par contre, je pense que c’est intéressant de dire un mot sur ce que Fred explique à la fin sur les décotations. En résumé, il dit que la mode est à décoter les voies pour faire parler de soi, que c’est dommageable à la pratique et que ça met en péril le système global des cotations parce que ça empêche de trouver des consensus. Je suis en désaccord total avec ça. Quand on trouve de nouvelles méthodes qui changent franchement la difficulté, quand on s’est posé des questions, qu’on a comparé aux voies de référence qu’on connaît et si on pense que c’est plus facile, c’est normal de décoter, justement pour préserver le système de cotations et ses références du grand n’importe quoi. Malheureusement, ce n’est absolument pas la mode, bien au contraire, la mode est à la prise sans vergogne les cotations les plus hautes car les grimpeurs savent trop bien que, contrairement à ce que dit Fred, décoter revient avant tout minimiser les répercussions de sa propre performance. Il est complètement aberrant et injuste de critiquer les rares grimpeurs (j’insiste bien, ces grimpeurs sont rares !) qui osent décoter les voies et font l’effort de se poser des questions sur ce qu’ils accomplissent, car ils se battent justement pour que le haut niveau en falaise reste crédible ! Pour ma part, quand je fais une perf et que j’ai le sentiment d’avoir fait moins dur que la cotation officielle, si je ne dis rien, j’ai un syndrome de l’imposteur et j’ai la sensation (très justifiée selon moi) d’avoir des honneurs que je ne mérite pas. Quand je ferai mon premier 9a+ ou mon premier 9b, je veux en être fier et ne pas être considéré comme un grimpeur de 9a+ sans en être un réellement. Pour finir, je voudrais quand même préciser que je ne suis pas naïf et que je sais très bien que toutes les décotations ne sont pas faites à des fins louables ; l’histoire a montré qu’elles sont assez souvent des attaques personnelles pour nuire au premier ascensionniste ou à un grimpeur dont ça serait la meilleure perf … De ce fait, je comprends très bien la réaction de Fred sur Akira. Personnellement, je ne décote JAMAIS des voies pour nuire à des gens. C’est même plutôt le contraire : ça m’est déjà arrivé de ne pas oser décoter justement par peur que certaines personnes ne comprennent pas et se vexent.”

En tout cas l’éternel débat sur les cotations à travers l’expérience “Akira” est ici relancé, et en tant que média qui accordons de l’importance aux performances en escalade et donc du crédit aux cotations, il nous semblait intéressant de revenir sur ce sujet. Qu’on y accorde de l’importance ou pas, la cotation est une partie inhérente de notre activité et même si nous sommes convaincus que grimper une voie pour le chiffre n’est pas la meilleure solution pour rester passionné, préférant relater des expériences au travers des performances, il serait quand même naïf de croire qu’on peut grimper à haut niveau en esquivant ce rapport au chiffre.

Seb Bouin Akira
Seb Bouin dans Akira – Photo: Julien Nadiras

In a two-part video interview with Relais Vertical, one of the famous climbers of the 90s, Fred Rouhling discusses several ethical aspects of our activity.
On the one hand Rouhling addresses in a first part the controversy around the chipping of holds and his vision at the time, since he opened routes of the highest difficulty, such as “Hugh” or “De l ‘autre côté du ciel”, entirely manufactured in the 90s.

In a second video, Fred talks about his grade proposition for the world’s first 9b, “Akira” (1995). In a very interesting way, Fred explains why he proposed 9b and discusses the controversies that followed with other top climbers of the moment such as Jibé Tribout or Dani Andrada. At the end of 2020, Seb Bouin, Lucien Martinez then Joshua Fourteau repeated the route and proposed 9a. A downgrade that Fred finds a little harsh and that he does not seem to digest, despite the evolution of climbing gear and training regimes over the past 15 years, which explains why the difficult sequences are more in keeping with the modern style currently mastered by top climbers. On the one hand Fred admits that if he may have been naive and overzealous in proposing 9b, on the othe he makes the very personal postulate that the climbers who have tried and repeated the route have not had a very clear and sincere story when it came to trying or repeating “Akira”, in particular Seb Bouin and Lucien Martinez, who for him downgraded the route without real sincerity and in the spirit of being recognised for this. The interview ends with a long and final tirade on the grading system that will not leave you indifferent, where Fred explains the dangerous side of the systematic downgrading of routes by strong climbers, questioning the consensus of a grade. Interested in his words, because out on the 4 repetitions of “Akira” 3 climbers proposed 9a, which to us seems like a consensus, we asked Lucien Martinez for his take on Fred’s words. Lucien accepted and here is his right of reply.

Lucien Martinez:
“You have asked for my reaction to Part 2 of the video interview of Fred Rhouling (by Relais Vertical). First off, I’d like to say that I’ve really enjoyed the two parts, and I wasn’t bored a second listening to them! Fred didn’t go for PC speech and he should be praised for it. I also really liked the analogy with the King Fisher. As for the rest, I will not be so uncouth as to try and justify what I am accused of. However, I think it would be interesting to say something about what Fred develops at the end regarding downgrading. In short, he says that the prevalent trend consists in downgrading routes in order to garner publicity, that it’s damaging climbing and that it threatens the global grading system since it prevents a consensus to be found. I could not disagree more. When a climber finds new methods, which frankly change the difficulty of a route, when they’ve thought about it a lot, that they have compared that route to the gold standards of that given grade (that they have climbed) and that they think the last one is easier, it’s normal to downgrade. In fact this downgrade is there to actively preserve the grading system and protect its yardsticks from utter chaos. Sadly, what is clearly the current trend is the total opposite: what is fashionable is to pick the higher grade because climbers know all too well – contrary to what Fred says – that downgrading implies, above all, a lessening of one’s performance. It is absolutely unfair and nonsensical to blame the rare climbers (I insist: those climbers are few and far between!) who dare downgrade and really ask themselves hard questions about what they do and achieve, because it is they who fight to keep a smidgen of credibility at the top level! As for me, when I send a hard route that I feel is less hard than the official grade, if I don’t say anything I suffer from the impostor syndrome, and I have the impression (totally justified in my books) of receiving congratulations I do not deserve. The day I send my first 9a+ or 9b, I want to be able to be proud of it, and not be seen as a fake 9a+ climber. Lastly, I’d like to emphasise that I am not naive enough to think that all downgrades are done in all honesty. History has shown that they can sometimes be used as personal attacks in order to discredit the first ascensionist or a climber for whom it is the hardest climb… In this light, I totally understand Fred’s reaction when it comes to Akira. But personally, I NEVER downgrade routes to discredit anyone. It’s in fact rather the contrary: I have sometimes chosen not to downgrade a route fearing that some people would not understand and sulk.”

In any case, the eternal debate on grading system through the “Akira” experience is relaunched here, and as a media which attaches importance to climbing performances and therefore credit to grades, it seemed interesting to us to come back to this topic. Whether we give it importance or not, grades is an inherent part of our activity and although we are convinced that climbing a route for the number is not the best solution to remain passionate, preferring to relate experiences to the through performances; on the other hand, it would be naive to believe that one can climb to a high level in climbing by avoiding this relation to numbers.

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Dreamcatcher : c’est au tour de Michaela Kiersch ! – Dreamcatcher: it’s Michaela Kiersch’s turn!

13 septembre 2021 à 07:53

Quelques jours après Paige Claassen, Michaela Kiersch vient de clipper le relais de “Dreamcatcher” et ainsi réaliser la seconde ascension féminine de la voie ! Cette classique extrême du site de Squamish (Canada) libérée par Chris Sharma en 2005 vient d’être enchainée par Michaela Kiersch, en guise de premier 9a. Cette voie, assez peu répétée vient de voir sa 8ème répétition en un plus de 15 ans. Voici ci-dessous son commentaire laissé sur les réseaux sociaux.

“Dreamcatcher” est un de mes rêves depuis que Chris Sharma a établi la première ascension en 2005. À vrai dire, pendant la plupart de ces années, cela m’a semblé hors de portée. Cela semble toujours surréaliste.
J’ai essayé cette voie il y a 3 ans et je ne pouvais pas vraiment faire les mouvements de manière facilement répétable. Avant ce voyage, je me suis concentrée sur l’augmentation de la force de mes doigts, de mon endurance et de BEAUCOUP de Güllich latéral. J’ai été capable de faire tous les mouvements le premier jour de ce trip, et j’étais ravie de commencer à empiler des sections plus longues. Après une forte pluie, la route était devenue une cascade. J’étais stressée par la météo (classique ici à Squamish) et je doutais de pouvoir la réussir avant de retourner en cours. Lors de mon 5ème jour, les prises étaient encore un peu suintantes. Cela a allégé une partie de la pression et j’ai décidé de simplement m’amuser et d’y aller. Et puis comme par magie, je clippais la chaîne de mon premier 9a.
“Dreamcatcher” a connu relativement peu d’ascensions, toutes masculines jusqu’à ce mois-ci. C’était magique de partager des moments sur la voie avec Paige Claassen, et de se sentir si bienvenue à ses côtés pour faire de mon mieux. C’était stimulant pour nous de pouvoir ajouter deux ascensions féminines à cette voie.
Cela m’a permis d’envisager de plus grands rêves, et je suis tellement reconnaissante pour tout le soutien que j’ai eu qui m’a aidée à en arriver là.”

Photos : Brandon et Gabi Fox

Just a few days after Paige Claassen, Michaela Kiersch sent “Dreamcatcher”, the classic extreme line of Squamish, Canada, established by Chris Sharma in 2005. This powerful line saw few repeats in the first 15 years, but Michaela claimed the 9th ascent and the second female one. And this is the first 9a for Michaela! Here is the comment she left on social media.

Dreamcatcher has been a dream of mine since Chris Sharma established the first ascent in 2005. Truthfully, for most of those years, it felt out of reach. It still feels surreal. I tried this route 3 years ago and couldn’t really do the moves consistently. Leading up to this trip, I focused on increasing my finger strength, endurance, and doing LOTS of sideways campusing. I was able to do all of the moves on my first day back and was excited to start piecing together bigger links. After a heavy rain, the route was a waterfall. I was stressed about the weather (classic Squamish) and doubted if I’d be able to send before heading back to school. On my 5th day, the holds were still a little seep-y. It alleviated some of the pressure and I decided to just have fun and go for it. Next thing I knew, I was clipping the chains of my first 5.14d/9a. Dreamcatcher has seen relatively few ascents, all by men until this month. It was magical to share moments on the route with Paige Claassen, and to feel so welcome to try my hardest alongside her. It feels empowering and momentous to add two female ascents to this climb. I’m inspired to keep dreaming up bigger dreams and so thankful for the many opportunities and support I’ve had which has helped get me to this place.

Photos : Brandon and Gabi Fox

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Kathy Choong répète 6.4 Sekunden, 170 m, 8b/+ – Kathy Choong repeats 6.4 Sekunden, 170m, 8b/+

11 septembre 2021 à 14:09

C’est fait ! Quelques jours après ses exploits dans le Sud de la France, la machine Suisse Kathy Choong frappe de nouveau un grand coup avec son projet estival en grande-voie, “6.4 Sekunden” (170 mètres, 8b/+ max.) situé à Engelberg en Suisse. Ouverte et libérée par Matthias Trottmann en 2006, “6.4 Sekunden propose 7 longueurs très soutenues. C’est la 3ème ascension de la voie ! Voici le récit complet de Kathy, qui revient sur la voie, le processus et l’enchainement.

“6.4 Sekunden”, est une des grandes voies parmi les plus difficiles de Suisse par rapport au niveau de difficulté. Elle se situe vers Engelberg sur le Fürenwand et se compose de 7 longueurs déversantes allant jusqu’à 8b/+, pour une longueur totale de 170 mètres (6c, 8b/8b+, 8a+, 8a, 8a, 7c+, 7b). Le Fürenwand fait environ 700 mètres mais la voie 6.4 Sekunden se situe sur les 170 derniers mètres de cette face. On y accède par un téléphérique qui nous mène au sommet avant de redescendre en rappel jusqu’au début de la voie. Le type d’escalade est plutôt varié en passant de réglettes à des plats, du dévers mais surtout des longueurs verticales et en dalle qui m’ont donné beaucoup de fil à retordre. Au début, les longs run-outs (longs espacements entre les spits) sur du rocher parfois péteux étaient également très difficile à gérer mentalement. La voie, équipée et enchaînée par Matthias Trottmann, n’a été répétée qu’une fois par David Firnenburg en 2019. Il s’agit ainsi de la 3ème ascension et de la première féminine.

En raison de la situation liée au COVID-19, toutes les coupes du monde de l’été 2020 ont été annulées. Je me suis donc retrouvée complètement libre de me concentrer uniquement sur la falaise, pour la première fois depuis 15 ans que je suis en équipe suisse. Après avoir réalisé des voies de haute difficulté ces dernières années, j’avais envie de découvrir et d’apprendre quelque chose de nouveau. Depuis environ 2 ans, j’ai commencé à faire plus de longues voies. Le challenge est pour moi beaucoup plus complexe. J’ai dû apprendre à gérer l’effort et le mental sur toute les longueurs des voies qui font souvent plusieurs centaines de mètres, les manip’ de cordes ainsi que la peur du vide bien sûr qui use beaucoup d’énergie.

Mais ce qui est particulièrement intéressant dans cette forme d’escalade c’est l’esprit de cordée, le partage des émotions avec le partenaire que je trouve beaucoup plus fort qu’en falaise. La confiance en son partenaire doit être complète afin de parvenir ensemble au sommet de la voie. L’objectif était pour moi à nouveau de repousser mes limites au niveau de la difficulté mais également par rapport au fait que la grimpe en longue voie est une facette de l’escalade que je ne contrôle pas encore totalement et qui me challenge ainsi d’une autre manière.

Les restrictions liées au Corona nous restreignant quant aux voyages, et dans une volonté de découvrir et de profiter des falaises suisses, il me paraissait évident de chercher un projet proche de la maison.

Il m’aura fallu beaucoup de temps pour enchaîner cette voie, au total 16 jours et ce n’est qu’autour du 14ème jour que j’ai commencé à me sentir à l’aise et que j’ai enchaîné une des 7 longueurs… Autant dire que c’était un sacré chantier. Le premier jour où nous nous sommes lancées avec mon copain Jim Zimmermann, les mouvements de la 2ème longueur, la plus difficile, nous semblaient faisables. Mais on s’était réjoui un peu trop vite : dans la 3ème longueur (8a+) on se prend un but, impossible de passer le crux ! Rien à faire, on ne verra pas la suite de la voie, on a dû redescendre en rappel puis rejoindre la via ferrata pour atteindre la vallée. Hyper déçue et frustrée, j’abandonne le projet. Finalement, remotivée par Matthias Trottman l’ouvreur qui me dit que c’est certainement le mouv’ le plus difficile de la voie, nous retentons notre chance en descendant dans la voie directement à l’aide de corde statique et découvrons le reste du puzzle. Les longueurs sont verticales, techniques, les mouvements me semblent trop longs et je n’arrive pas à aligner plus que quelques mouvements à la suite sans faire de repos. Sans compter les longs run-outs dans un rocher par endroit péteux qui me paralysent de peur ! Puis au fil des jours, je parviens à chaque fois à débloquer une section ou deux, bien que certains mouvements me résistent encore et encore, notamment un jump dans un toit où je perds totalement les pieds et une section verticale où mon allonge me semble trop courte. Je trouve finalement une bonne méthode à cette section verticale qui me redonne espoir. Jusqu’au jour où je casse cette fameuse prise. Après avoir essayé plus de 20 minutes à trouver une autre solution sans succès pour ce passage, je suis à nouveau prête à abandonner ce projet. J’y retourne tout de même, soutenue par Jim, malgré les journées de pluie et de brouillard qui semble se coincer spécialement entre le Titlis et le Fürenwand, et après une pause de quelques semaines, j’ai plutôt l’impression d’avoir régressé dans la voie. Le doute s’installe de nouveau. Tout le rocher est extrêmement humide et certains passages sont complètement mouillés, ce qui n’aide pas à travailler les sections qui me résistent encore. Et puis le soleil revient. Au bout du 14ème jour de travail, j’enchaîne finalement une des longueurs, la 7c+, et je trouve à nouveau une nouvelle méthode dans la 8a+ ! Tout semble à nouveau possible…

Jeudi 09 septembre, 5h30, je me lève pour partir direction Engelberg avec mon ami Andy Winterleitner. Rien ne prédisait un jour d’enchaînement. La pluie sur la marche d’approche nous détrempe complètement, et le rocher semble humide. Je me lance dans la 6c, continue directement dans la 8b/+ avec beaucoup de peine, me fixant pour objectif d’atteindre au moins le crux, un mouvement dynamique aléatoire après un long dévers bien fatiguant. Et là surprise, ça passe ! La machine d’enchaînement est lancée, le stress et la pression s’insinuent dans ma tête. Je clippe le relais de la 8b/+ ! Quelle joie ! Mais je sais qu’il me reste une 8a+, deux 8a, une 7c+ et une 7b à faire, sachant que je n’ai encore jamais réussi à enchaîner la plupart de ces longueurs. Mais vu le combat que j’ai fait dans la 8b/+, je ne serai peut-être pas capable de le refaire de si tôt. Je redescends toutefois au pied de la 8b/+ pour assurer mon ami Andy qui aimerait faire un essai en tête et remonte donc les 40 mètres ensuite au Jumar pour tenter d’enchaîner le reste. Chaque longueur est un combat acharné, je sens que je perds de la force à chaque mouvement. Ma tête prend le relais sur mes bras qui me crient de lâcher. Je sais que si je veux avoir une chance, je dois tout enchaîner du premier coup. La pluie continue de tomber et la peur que les dernières longueurs deviennent trempées et ingrimpables m’obsède. Les longueurs se succèdent et s’enchaînent, le but se rapproche mètre par mètre péniblement. J’aimerais me reposer plus entre chaque voie mais le temps est également compté, le dernier téléphérique partant à 18h00 et l’envie de rentrer à pied sous la pluie ne me motivent que moyennement.

Et finalement j’atteins le sommet, complètement épuisée mais remplie de bonheur d’avoir réussi à relever ce grand challenge. Cette voie dont chaque longueur me paraissait impossible à réussir, qui m’a fait douter et que j’ai failli abandonner de nombreuses fois, restera dans ma mémoire à jamais comme l’une de mes meilleurs performances, qui m’a fait repousser mes barrières mentales et sortir à nouveau de ma zone de confort.”

Photo : Hugo Vincent

Kathy Choong, 6.4 Sekunden
Photo : Hugo Vincent

It’s done and dusted! A few days after sending in the South of France, the Swiss machine Kathy Choong strikes again, completing her summer multi-pitch project “6.4 Sekunden” (170 meters, 8b/+) located in Engelberg, Switzerland. Opened and freed by Mathias Trottmann in 2006, “6.4 Sekunden” offers 7 sustained pitches. It’s the 3rd free ascent of the route. Here is Kathy’s complete story.

“6.4 Sekunden is one of the hardest multipitch routes of Switzerland. The route is located in Fürenwand, Engelberg with 7 overhanging pitches until 8b/+, 170 meters long (6c, 8b/8b+, 8a+, 8a, 8a, 7c+, 7b). The Fürenwand is about 700 meters long, but the 6.4 Sekunden route is located on the last 170 meters of this face. It is accessed by a cable car that takes us to the top before abseiling down to the start of the route. The type of climbing is quite varied, going from crimps to flat, overhanging but above all vertical pitches and slabs which gave me a lot of troubles. The long run-outs (long spaces between the bolts) on sometimes loose rock was also very difficult to manage at the beginning mentally. The route, bolted and freed by Matthias Trottmann, was only repeated once by David Firnenburg in 2019. This is the third ascent and the first female.

Due to the COVID-19 situation, all of the Summer 2020 World Cups have been canceled. So I found myself completely free to focus only on the cliff for the first time in 15 years, since I have been with the Swiss team. After doing some high difficulty routes over the past few years, I wanted to discover and learn something new. About 2 years ago I started doing more long routes. The challenge for me is much more complex. I had to learn to manage the effort and the mind on all the pitches of the routes which are often several hundred meters long, the ropes management as well as the fear of heights of course which costs a lot of energy.

But what is particularly interesting in this form of climbing is the rope spirit, the sharing of emotions with the partner which I find much stronger than on a crag. Confidence in one’s partner must be complete in order to reach the top of the route together. The goal was for me once again to push my limits in terms of difficulty but also in relation to the fact that climbing on long routes is a facet of climbing that I do not yet fully control and which thus challenges me to another way.

Covid restrictions letting us not free in terms of travel and in a desire to discover and enjoy the Swiss crags, it seemed obvious to me to look for a project close to home.

It took me a long time to do this route, a total of 16 days and it was only around the 14th day that I started to feel comfortable and that I did one of the 7 pitches.… Suffice to say that it was a hell of a job! The first day we started with my boyfriend Jim Zimmermann, the movements of the 2nd length, the most difficult, seemed to be doable. But we were psyched a little too quickly: in the 3rd pitch (8a+) we hit a crux move, impossible to do! Nothing to do, we will not see the rest of the route, we had to abseil down then join the via ferrata to reach the valley. Hyper disappointed and frustrated, I abandoned the project. Finally, re-motivated by Matthias Trottman the bolter who tells me that it is certainly the most difficult movement of the route, we took our luck again by abseiling the route from the top directly using static rope and discovering the rest of the puzzle. . The lengths are vertical, technical, the moves seem too long for me, and I can’t seem to link more than a few moves in a row without resting. Not to mention the long run-outs in loose sections place that scared me! Then over the days, each time I managed to unlock a section or two, although certain movements resist me again and again, in particular a jump in a roof where I completely lose my feet and a vertical section where my ape seems too much to me. short. I finally find a good beta in this vertical section which gives me hope. Until the day I break that famous hold… After trying for more than 20 minutes to find another solution without success for this section, I was again ready to quit this project. I go back anyway, supported by Jim, despite the days of rain and fog that seems to get stuck especially between the Titlis and the Fürenwand and after a break of a few weeks, I rather have the impression of feeling regression in the route. Doubt sets in again. The whole rock was extremely wet and some sections were completely wet, which didn’t help working the sections that still resist me. And then the sun came back. After the 14th day of work, I finally did one of the pitches, the 7c+, and I again find a new beta in the 8a+! Everything seemed possible again …

Thursday 09 September, 5:30 am, I get up to leave for Engelberg with my friend Andy Winterleitner. Nothing predicted a send day. The rain on the approach walk completely soaks us, and the rock looks wet. I start in the 6c, continue directly in the 8b /+ with a lot of difficulty, setting myself the goal of reaching at least the crux, a random dynamic movement after a long and very tiring overhang. And there surprise, it works! The machine is launched, stress and pressure creep into my head. I clip the anchor of the 8b/+! What joy ! But I know I have an 8a+, two 8a, a 7c+ and a 7b to go, knowing that I have never managed to do most of these pitches yet. But according the fight I did in 8b/+, I might not be able to do it again anytime soon. However, I go back down at the foot of the 8b/+ to belay my friend Andy who would like to do a lead attempt and therefore go up the 40 meters then with the jumar to try the rest of the route. Each pitch is a hard fight, I feel that I am losing strength on each movement. My head takes over on my arms, which cry out to me to let go. I know if I want to have a chance, I have to do it all the first time. The rain continues to fall and the fear that the last pitches will become soaked and unclimbable haunts me. The pitch follow one another and are linked, the send painfully approaching by meters. I would like to rest more between each pitch but time is also running out, the last cable car leaving at 6:00 pm and the desire to walk back in the rain motivates me only moderately.

And I finally reach the top, completely exhausted but filled with the happiness of having succeeded in freeing this great challenge. This route, which each pitch seemed impossible to me to succeed, which made me doubt and which I almost gave up many times, will remain in my memory forever as one of my best performances which made me push back my mental limits and get out of my comfort zone again.”

Photo : Hugo Vincent

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Video: Nalle Hukkataival deep water soloing in Finland

9 septembre 2021 à 09:38

Dans cette jolie vidéo, Nalle Hukkataival continue de développer un spot de deep water solo en Finlande, précisément à Punkaharju, à 4 heures de voiture d’Helsinki, au bord du lac Saimaa. Il ouvre une nouvelle ligne dure en 8c, nommée “El Tippa tapa”. Située sur une planche en granite d’une quinzaine de mètres de haut à la friction assez incroyable, cette ligne n’est autre qu’une variante de sortie de droite de “Kesä Turkki” (8c) ouverte par Nalle il y a quelques années. “El Tippa tapa” propose une escalade très athlétique, avec en guise de crux sommital une incroyable fissure déversante ! A visionner ci-dessous !

In this nice video, Nalle Hukkataival continues to develop a deep water solo crag in Finland, precisely Punkaharju, 4 hours’ drive from Helsinki on the shore of Lake Saimaa. In it we witness the first ascent of a new hard line, “El Tippa tapa” 8c on a pretty incredible frictioney granite overhanging board, around 15 meters-high. The route is a right exit variation of “Kesä Turkki”, another DWS 8c opened by Nalle some years ago. The crux of “El Tippa tapa” is located at the very top and offers a very athletic climb to get out of an insane crack. Watch it below!

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Paige Claassen, première femme à répéter Dreamcatcher – Paige Claassen, first woman to climb Dreamcatcher

5 septembre 2021 à 09:35

L’américaine Paige Claassen vient de réaliser une belle croix en fin de semaine, en réalisant la première ascension féminine de l’emblématique voie extrême d’escalade sportive de Squamish au Canada, “Dreamcatcher” (première ascension : Chris Sharma). C’est la 4ème voie en 9ème degré pour Paige qui a déjà réalisé “Algorythm”, “Kryptonite” et “Shadowboxing”. Voici son commentaire laissé sur son compte Instagram :

“J’ai essayé cette ligne pour la première fois il y a 7 ans. À la fin d’un voyage d’un mois, je pouvais à peine faire chaque mouvement individuel et ne pouvais enchainer que 2-3 mouvements au maximum. J’ai passé les 7 dernières années à devenir une grimpeuse différente – en essayant de grimper plus vite, de manière plus explosive et avec plus de confiance. J’ai soulevé des poids, installé en guise de simulation un pan Güllich à pente latérale et j’ai répété les crochets du talon gauche jusqu’à ce que je renforce mes ischio-jambiers. Je suis venue ici sans savoir à quoi m’attendre. Je voulais faire cet itinéraire plus que n’importe quel autre itinéraire que j’ai fait, mais je savais aussi que tout irait bien si je ne le faisais pas. Après six séances de progression, je me suis dirigée vers la voie jeudi, me sentant éloignée de l’escalade dans l’esprit et le corps, mais j’avais juste envie de répéter une nouvelle méthode que j’avais trouvée. Alors que je quittais le sol, un groupe de personnes est sorti de manière inattendue d’un trou dans le sol juste en dessous de la voie. Mon esprit était partout et nulle part. J’ai bien grimpé jusqu’au repos final, je suis arrivée à l’endroit où j’étais tombée à mon meilleur essai, puis j’ai pris la décision consciente de ne pas lâcher prise. Je pense que j’ai essayé la voie la plus dure que j’ai jamais essayé dans ma vie. Quelle journée bizarre, mais tellement heureuse d’avoir trouvé mon cheminement dans cette ligne de rêve.”

Photo : Arjan de Kock

Chris dans la première ascension de la voie (Dosage 2007)

American Paige Claassen just claimed an impressive send last week with the first female ascent of the iconic testpiece by Chris Sharma in Squamish, Canada : “Dreamcatcher” 9a. It’s the 4th route in the 9th grade for Paige who also completed “Algorythm”, “Kryptonite” and “Shadowboxing”. Here is what she had to said about it from her Instagram account:

“I first tried this line 7 years ago. By the end of a month long trip, I could barely do each individual move, and could link only 2-3 moves together at most. I’ve spent the last 7 years becoming a different climber – trying to climb faster, more explosively, and with more confidence. I lifted weights and set sideways sloper campus simulators and rehearsed left heel hooks until I strained my hamstring. I came here not knowing what to expect. I wanted to do this route more than any route I’ve done, but also knew I’d be ok if I didn’t. After six sessions of progression, I walked up to the route on Thursday feeling distant from climbing in mind and body, but felt like rehearsing some new beta I’d found. As I left the ground, a group of people unexpectedly popped out of a hole in the ground just beneath the route. My mind was everywhere and nowhere. I climbed well to the final rest, stuck my highpoint, and then made a conscious decision to not let go. I think I tried the hardest I’ve ever tried in my life. What a weird day, but so happy to have found my passat on this dream line.”

Photo : Arjan de Kock

Paige Claassen Dreamcatcher 9a

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Gorges du Tarn : dolomie et nature – Gorges du Tarn: dolomite and nature

3 septembre 2021 à 16:52

Nichés dans les contreforts des Cévennes, les méandres du Tarn offrent une escalade dans des murs sculptés magnifiques. Un must indémodable !

Descriptif général : Une base de l’escalade sportive en France, et un must concernant l’escalade sur trous en Europe, à l’instar du Franken ou de Margalef ! Les gorges du Tarn et sa célèbre dolomie, calcaire ocre à feuillets truffés de trous évasés, proposent une escalade très ludique pour tous les niveaux et toutes les orientations avec des marches d’approche dérisoires dans un cadre grandiose ! Des grandes envolées de conti (voire des voies abus de De Que fas Aqui) aux voies très courtes de Güllich, vous trouverez votre bonheur quel que soit votre style de prédilection, à condition d’aimer la grimpe sur trous !

Saisons : On peut grimper à peu près toute l’année dans les gorges au jeu des orientations. L’hiver est généralement très venté et froid, donc préférez les périodes de mars à novembre. On peut y grimper en été en alliant baignade et farniente mais attention à la peau des doigts les journées chaudes et à l’affluence touristiques dans les gorges (flâneurs, canoës, baigneurs, …). Les meilleurs saisons sont résolument les inter saisons à condition de bénéficier de bonnes fenêtres météo, typiquement en automne autour de la Toussaint ou à Pâques puis en mai-juin.

secteur Tennessee – Photo: Mélanie Cannac

Meilleurs secteurs :

  • Tennessee reste un must avec ses grandes envolées dans ce mur impressionnant truffé de prises
  • L’Oasif pour le côté original de sa configuration en forme de combe avec cette mare à son pied, et ses voies déversantes ludiques.
  • Noir désir, beau secteur suspendu pour les 6èmes et 7èmes degrés avec des voies plus techniques mais fort intéressantes.
  • Le Navire, secteur très sympa proposant de belles envolées déversantes dans le 7ème degré
  • Planète Causse, une marche d’approche dérisoire, et un mur assez condensé dans l’escalade en 7ème degré avec de l’escalade typique des lieux.

Voies recommandées :

6a – “Jeux de plage ” au Trésor du zèbre, “En piste les ninis” à De Que Fas Aqui
6b – “Mets de l’huile” au Moulin à huile
6c – “Tarn is business” au Trésor du zèbre, “Souvenir de Bleau” à Tennessee
7a – “Trésor du zèbre” au Trésor du zèbre, “Butinage aliénique” à l’Oasif
7a+ – “Motoneuronnes” à Cancer, “Planète Causse”au secteur du même nom, “L’équipeur désagrégé” au Navire, “Calmez-vous” au secteur du même nom, “La veuve noire” à l’ampithéâtre
7b – “Mon dide” à Planète Causse, “El diablo perverso” au Navire, “Les couilles au cul” à Figues au cul ; “Noir désir” au secteur du même nom, “Mosaïk Man” à l’amphithéâtre
7b+ – « La poule aux œufs d’or » au Navire, « Putain de papiers » à l’Oasif,
7c – “Salvador dali” à l’amphithéâtre, ” Théorème de Thalès” au Trésor du zèbre, “La bohème” à l’amphithéâtre
7c+ – “Pyromania” à Tennessee, “La banda del roulos” à l’Oasif
8a – “Les ailes du désir” à Tennessee, “Hoy me voy” à Planète Causse
8a+ – “Les bons coups sont éternels” à l’amphithéâtre, “Le plaisir qui démonte” à Tennessee
8b – “Tennessee” 8b, “Le spectre de l’ottokar” à Güllich, “Freak Out” alias la voie du Schpounze à l’Oasif
8b+ – “Carry Poulet” à Figues au cul 
8c – “Déssèchement planétaire” à l’Oasif, “3 pattes dans le plâtre” à l’amphithéâtre, le sévère “Adieu Wolfang” à Güllich
9a – “Dieu merci” à Tennessee qui attend toujours une répétition !

Topo : La nouvelle édition du topo (2021) édité par le CAF Causses Cévennes vient de voir le jour. Toutes les infos sur le site dédié

Où dormir : Nombreux gîtes et campings aux Vignes, au Rozier ou à la Malène. Petite préférence pour le camping Terrados, très calme et ombragé, quasi sur place avec un bon rapport qualité-prix. Le village de gîtes municipaux Castel de La Peyre à la sortie des Vignes est aussi top.

Manger et boire : Le bar Le Grillon aux Vignes, ses soirées festives et sa bière de la Jonte. Pour manger avec de bonnes tables du Terroir et fêter les croix , on apprécie le restaurant de l’hotel Doussière au Rozier ou le très bon resto “Le jeu de paume” à Millau où il vaut mieux réserver avant.

A côtés :

  • canoës et baignade dans les gorges
  • proximité de via-ferratas, de grottes pour sortie spéléo, …
  • balades dans les alentours, notamment la montée au point sublime depuis Tennessee
  • visite de villages médiévaux tels que Ste Enimie ou Meyrueis
  • proximité des Gorges de la Jonte pour les grandes voies
La ratatouille humaine, Trésor du Zèbre – Photo: Mélanie Cannac

A éviter :

  • Taper un run après la baignade, pas top pour la peau ! Ici plus qu’ailleurs le capital peau est primordial, bichonnez vos phalanges, poncez vos irrégularités pour prévenir des steaks, mettez de la crème tous les soirs sans attendre d’avoir des trous monstrueux sur les paluches pour agir !
  • Avoir le manque de bol de taper un run quand un mirage de l’armée de l’air frôle le mur du son en passant très proche du sol au milieu de la gorge. Quand on pense que des secteurs entiers sont interdits d’équipement pour cause de nidifications ou d’arrêté Natura 2000 et que les militaires ont tous les droits pour nous éclater les tympans et terroriser la faune pour leur pur plaisir…
  • Mal se garer : respectez bien les parkings, sans dépasser sur la route qui est par endroits assez étroite. Préférez une place de stationnement un peu plus loin mais correcte, ce n’est pas comme si on avait des approches très longues par la suite. Ne gênez pas les sorties de minibus de canoës à remorque qui remontent de la rivière, notamment au Soulio ou au parking du Roc Aiguille. Les loueurs de canoë roulant à tombeau ouvert sans concession, si vous dépassez vous risquez de vous faire arracher la portière ou le rétro à chaque passage ! Respectez l’interdiction de stationner côté fontaine en bas de Figues au cul, la gendarmerie aligne.
  • Dormir en camion ou en camping sauvage dans les gorges. C’est strictement interdit et la gendarmerie passe fréquemment au crépuscule ériger des contraventions.
  • Laisser des traits dans les voies que vous grimpez. Munissez-vous de votre plus belle brosse et effacez toutes les marques à la descente quand vous déséquipez de manière à laisser aux suivants le plaisir de la découverte. Brosser c’est aussi entretenir les itinéraires et éviter l’encrassage des prises. N’hésitez pas à brosser à l’eau des préhensions techniques qui ne voient jamais la pluie, vous verrez elles adhéreront beaucoup mieux le lendemain !

    Les magnifiques clichés qui accompagnent cet article sont signés Mélanie Cannac, merci à elle ! Suivez Mélanie sur ses pages sur Facebook et Instagram !
De que Fas Aqui sector – Photo: Mélanie Cannac

Gorges du Tarn: dolomite and nature

Nestled on the foothills of the Cévennes, the meanders of the Tarn offer climbing in magnificently sculpted walls. A timeless must!


General description: A staple of sport climbing in France, and a must for pocket climbing in Europe, like the Frankenjura or Margalef! The Gorges du Tarn and its famous dolomite, an ocher limestone with flared pockets, offer very playful climbing for all levels and all orientations with short approaches in a grandiose setting. From the great stamina efforts (even the ridiculously long routes of De Que fas Aqui) to the very short and powerful routes of the Güllich sector, you are sure to find whatever your favorite style, as long as you like pulling on pockets!

Best time to visit You can climb all year round in the gorges while playing with orientations. Winter is generally very windy and cold, so prefer the periods from March to November. You can climb there in the summer by combining swimming in the river and chilling but beware of the skin of your fingers on hot days and the tourist crowds. The best seasons are undoubtedly the inter-seasons when you get good weather windows, in autumn around All Saints’ Day or Easter, and the May-June period.

Les voies abus de De Que Fas Aqui – Photo: Mélanie Cannac

Best crags

  • Tennessee remains a must with great lines on this impressive wall full of pockets
  • The Oasif for the originality of its cave-shaped configuration with a pond at its foot, and its playful overhanging routes.
  • Noir Désir, beautiful suspended sector in the 6th and 7th degrees with more technical and interesting routes.
  • Le Navire, a very nice area offering beautiful overhanging routes in the 7th degree.
  • Planète Causse, a ridiculous approach walk, and a wall with a lot of good lines in 7th degree: classic gorges climbing.
Dieu Merci 9a – Photo: Mélanie Cannac

Must-do routes
6a “Jeux de plage” at Trésor du zèbre, “En piste les ninis” at De Que Fas Aqui
6b “Mets de l’huile” at Moulin à huile
6c “Tarn is business” at Trésor du zèbre, “Souvenir de Bleau” at Tennessee
7a “Trésor du zèbre” in the same sector , “Butinage aliénique” at l’Oasif
7a+ “Motoneuronnes” at Cancer, “Planète Causse” at the same sector, “L’équipeur désagrégé” at Navire, “Calmez-vous” at the same sector, “La veuve noire” at l’Amphithéâtre
7b “Mon dide” at Planète Causse, “El diablo perverso” at Navire, “Les couilles au cul” at Figues au cul ; “Noir désir” at the same sector, “Mosaïk Man” at l’Amphithéâtre

7b+ “La poule aux œufs d’or” at Navire, “Putain de papiers” at l’Oasif,
7c “Salvador dali” at l’amphithéâtre, “Théorème de Thalès” at Trésor du zèbre, “La bohème” at l’amphithéâtre
7c+ “Pyromania” at Tennessee, “La banda del roulos” at l’Oasif
8a “Les ailes du désir” at Tennessee, “Hoy me voy” at Planète Causse
8a+ “Les bons coups sont éternels” at l’amphithéâtre, “Le plaisir qui démonte” at Tennessee
8b “Tennessee” 8b, “Le spectre de l’ottokar” at Güllich, “Freak Out” at l’Oasif
8b+ “Carry Poulet” at Figues au cul 
8c “Déssèchement planétaire” at l’Oasif, “3 pattes dans le plâtre” at l’amphithéâtre, the hard one “Adieu Wolfang” at Güllich
9a “Dieu merci ” at Tennessee, still awaiting a 2nd ascent…

Le plaisir qui démonte 8a+ – Photo: Mélanie Cannac

Guidebook: The 2021 edition of the topo published by local association CAF Causses Cévennes is now available. Information on the dedicated website

Sleeping: Numerous gites and campsites around at Les Vignes, Le Rozier, La Malène,… Our favourite place to stay is Camping Terrados at Les Vignes, quiet with shade, fairly cheap. For the gites, you have a good one at Castel de La Peyre (Les Vignes) .

Eating, drinking: Le Grillon at Le Vignes is a good bar for evenings after the crag with a nice local beer, “Bière de la Jonte”. In terms of restaurants, there are good tables with typical meals like hôtel Doussière in Le Rozier or the famous “Le jeu de paume” in Millau, where it’s better to book.

Rest days:

  • canoeing and swimming in the gorges
  • via ferrata and caving possibilities nearby…
  • walks in the surrounding country, including to the sublime point of view from Tennessee
  • medieval villages: Ste Enimie, Meyrueis
  • proximity to the Gorges de la Jonte for multi-pitch routes
Déssèchement planétaire 8c – Photo: Mélanie Cannac

Avoid:

  • Try a route after swimming, not great for the skin! Here more than elsewhere a good skin is essential, so be careful with your phalanxes, sand your fingers irregularities to prevent flappers, use cream every night from the beginning without waiting for big damages to act!
  • Give a serious attempt while an Air Force mirage is crossing the sound barrier as it flies very close to the ground in the middle of the gorge. Give a thought to the notion that in entire sectors bolting is prohibited due to nesting or the Natura 2000 decree, while the military can burst our eardrums and terrorize the local fauna as they please…
  • Poor parking: respect the parking lots and keep off the roads as they are quite narrow in some places. Prefer a parking space a little further, it’s not as if you have very long approaches to do. Don’t obstruct the exit of minibuses with trailers full of canoes, in particular at Soulio house or at the Roc Aiguille carpark. The canoe rental companies drive as they please, and if you’re not careful you risk having a scraped door or one side mirror less! Respect the parking ban on the fountain side at the bottom of Figues au cul, fines await. Don’t ask how we know.
  • Sleep in your van or wild camping in the gorges. This is strictly forbidden and the police is ‘on the money’.
  • Leave tick marks behind. Take your best brush and erase any marks when you’re done, think of the pleasure of discovery for the coming climbers. Brushing also means maintaining the routes and preventing build-up of dirt, and the subsequent polish. Don’t hesitate to brush with water technical holds that never see the rain, you’ll see, they will grip much better the next day!

All pics courtesy of Mélanie Cannac, a very talented local photographer, follow Mélanie on her Instagram account.


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Video: Vintage Rock Tour Cimaï

2 septembre 2021 à 17:03

Embarquez dans les classiques à doigts et exigeantes en 8ème degré d’un des hauts lieux de l’escalade sportive des 80’s en France, le Cimaï grâce à la dernière video du Vintage Rock Tour de Seb Bouin ! Dans ce mur à couper au couteau comportant des voies sur rasoirs et adhérences précaires, s’est construit un pan de notre escalade libre il y a 3 décennies avec “Samizdat” premier 8a à vue par Antoine Le Menestrel (1987), “Sortilège” premier 8b féminin par Isabelle Patissier (1988), “Masse critique” premier 8b+ féminin par Lynn Hill (1990) ou encore des classiques comme la fissure d'”Orange mécanique” 8a ou l’aléatoire “Treblinka direct” 8b+. C’est aussi un moment de partage avec certains équipeurs locaux qui ont contribué à la renommée du site comme Denis Garnier ou Jean-Jacques Perrier.

Here is a nice vid about the demanding and fingery classics in the 8th grade of one of the most important places of 80’s sportclimbing in France, the Cimaï, thanks to Seb Bouin’s Vintage Rock Tour! In this perfect slighty overhanging wall on razors and precarious feet holds, a part of sport climbing was written there 3 decades ago with “Samizdat” first 8a onsight by Antoine Le Menestrel (1987), “Sortilège” first female 8b by Isabelle Patissier (1988), “Masse critique” first female 8b + by Lynn Hill (1990) or other classics like the aesthetic crack of “Orange mécanique” 8a or the impressive “Treblinka direct” 8b+. It is also a moment for Seb to share some experiences and memories with local legends like Denis Garnier or Jean-Jacques Perrier. Watch it below!

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Videos: Rocklands vs Magic Wood

31 août 2021 à 12:36

Voici deux jolies videos de bloc récentes pour résumer deux trips d’été.
Le russe Vadim Timonov fait partie des rares chanceux à avoir pu voyager en Afrique du Sud malgré le Covid. Il revient en images sur sa moisson de blocs durs en Afrique du Sud. A Rocklands, il répète le majeur “Finnish line”, mais aussi réalise la seconde ascension de “Petrichor”, un bloc ouvert par Dave Graham il y a 2 ans à la gestuelle originale. Il nous propose aussi une démo de puissance lors de son essai flash dans “The guest list” 8B où rien ne semble vibrer… Quelle machine !
Côté français, le jeune mutant Antoine Girard a passé son mois d’août en Suisse flanqués de quelques pointures comme Yannis Gautier ou Pierre Shankland. Antoine nous propose dans une vidéo humoristique et loufoque dont il a le secret le résumé de leur trip Suisse à Gottardo et Magic Wood. On retrouve plein de beaux passages, notamment le superbe “Stairway to heaven” et le classique “Ill trill” de Paul Robinson. A visionner ci-dessous !

Here are two nice recent bouldering videos to summarize two summer trips.
Russian Vadim Timonov is one of the lucky few to have been able to travel to South Africa despite Covid restrictions. He shows us some of his feats in Rocklands, a repeat of the major “Finnish line”, the second ascent of “Petrichor”, a boulder opened by Dave Graham 2 years ago with some original moves. He also offers us a power demo during his flash go on “The guest list” 8B where nothing seems to disturb him! What a machine!

On the French side, the young mutant Antoine Girard spent his month of August in Switzerland with some french guns like Yannis Gautier or Pierre Shankland. Antoine offers us in a funny and wacky video with the summary of their Swiss trip to Gottardo and Magic Wood. There are plenty of beautiful boulders including superb “Stairway to heaven” and classic “Ill trill” from Paul Robinson. Watch it below!

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Solveig Korherr réalise La Cabane au Canada – Solveig Korherr climbs La Cabane au Canada

30 août 2021 à 18:37

Après “Lucifer” (8c+) à Red River Gorge en 2019, la grimpeuse allemande Solveig Korherr refait une nouvelle belle coche ! Solveig vient de réaliser son projet de l’année avec “La cabane au Canada” sur le site du Rawyl en Suisse. Cette voie proposée 9a avait été réalisée à vue par Adam Ondra en juillet 2013, devenant le second grimpeur à réaliser une telle perf’ après Alex Megos et “Estado critico”. C’est la 3ème ascension féminine de la voie après Julia Chanourdie et Kathy Choong, un dévers long de 30 mètres très déversant qui a été pas mal enchainé ces dernières années et dont certains répétiteurs pensent qu’elle pourrait valoir plutôt 8c+.
Voici la traduction du commentaire de Solveig sur son compte instagram suite à sa croix.


“Je n’aurai pas souhaité un meilleur endroit et une plus belle voie pour accomplir mon rêve à long terme ! Depuis que j’ai passé un peu de temps à Rawyl l’année dernière et que j’ai déjà gravi la voie “La cabane au Paradis” qui est la voisine de “La cabane au Canada”, partageant la même partie inférieure, j’ai su instantanément que je voulais revenir et grimper cette ligne parfaite !

Après être tombée plusieurs fois dans la partie supérieure l’année dernière et avoir pas mal lutté avec un mouvement qui était à faible pourcentage de réussite et loin pour moi, je doutais de moi-même sur ma capacité à réaliser cette partie depuis le sol après avoir déjà 25 mètres d’escalade difficiles dans mes bras.

Quand je suis revenue cette année, je voulais être bien préparée et j’ai réalisé un cycle d’entraînement plus long. La différence que j’ai ressentie était presque insensée – pouvoir récupérer beaucoup mieux dans la partie inférieure et trouver une nouvelle méthode dans le crux du haut. J’ai été totalement surprise que je puisse tenir la petite intermédiaire que j’ai utilisé pour le grand mouvement et atteindre la prise suivante d’une manière beaucoup plus statique et sûre.

Cela m’a donné beaucoup de confiance et je savais qu’avec un bon esprit que c’était totalement dans mes capacités et au final, je pense que cette voie n’aurait pas pu mieux me convenir !”

Photos : Hannes TellHannesTell.de

Photo: Hannes Tell

After her repeat of “Lucifer” (8c+), Red River Gorge in 2019, the German climber Solveig Korherr has struck again! She just completed her project of the year with “La cabane au Canada” at the Rawyl crag in Switzerland. This route, proposed at 9a, had been onsighted by Adam Ondra in July 2013, who then became the second climber to achieve such a feat, after Alex Megos and “Estado critico”. This is the 3rd female ascent of the route after Julia Chanourdie and Kathy Choong, a very steep 30m long overhang which has received a lot of repeats this last year, and which some repeaters think tends towards 8c+.
Here is the translation of Solveig’s comment on her Instagram account following her send.

I couldn’t have wished for a better route and place to fulfill a longterm dream of mine!

Since I spent a bit of time in Rawyl last year and already climbed the route “La cabane au Paradis” which is the neighbour of “La cabane au Canada” and shares the same lower part, I knew instantly that I wanted to come back and climb this impeccable line!

After falling a few times in the upper part of Cabane au Canada last year and struggling quite a bit with one move which was very low-percentage and big for me, I was doubting myself if I could do this part from the ground after having already 25 meters of harder climbing in my arms.

When I came back this year I wanted to be well prepared and came straight out of a longer training cycle. The difference I felt was almost insane – being able to recover much better in the lower part and finding a new beta for the upper crux. I was totally surprised that the tiny intermediate I used for the big move I could now lock off and reach the next hold in a much more static and safe way.

That gave me a lot of confidence and I knew with a good mindest it’s totally in my ability and in the end, I think this route couldn’t have fit me better!

Photos : Hannes TellHanneTell.de

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Schubert flashe Anam Cara 8B+ – Anam Cara 8B+ flash by Schubert (+ video)

28 août 2021 à 08:07

Le champion autrichien Jakob Schubert vient de flasher son 3ème 8B+ bloc au pays avec “Anam Cara” à Silvretta, un bloc référence dans le niveau dans panneau très déversant proposant 5 mouvements basiques sur arquées. Ce bloc très pur avait même été ouvert par Bernd Zangerl en 2007 à 8C avant d’être revu à la baisse après quelques répétitions. Jakob avait déjà réussi flash les plus longs et résistants “Catalan Witness the fitness” à Cova del Ocell et “Never ending story” à Magic Wood. Il réalise un nouveau coup ici avec un bloc bien plus court suivi quelques minutes suivantes par un autre classique dur et court, “Memento” 8B à son 2e essai, après être passé pas loin du flash. Ci-dessous la vidéo de son exploit !

Austrian champion Jakob Schubert flashed his 3rd 8B+ boulder, at home with “Anam Cara” located in Silvretta. This famous testpiece offers 5 basic moves on crimps on a 50° overhang. This pure boulder was opened by Bernd Zangerl in 2007 and graded 8C, before being proposed in the 8B+ range after some repeats. Jakob also flashed “Catalan witness the fitness” in Cova del Ocell and “Never ending story” in Magic Wood. He strikes again in this style with this time a much shorter problem. To finish the day off, Jakob was close to flashing another testpiece with “Memento” 8B (2nd go). Here is the video of his feat!

Photo : Misha P photography

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Bibliographie : Ghisolfi décote – Bibliographie: Ghisolfi downgrades

27 août 2021 à 13:32

On s’en doutait un peu après un court été seulement à bosser la voie avant de clipper le relais, l’italien Stefano Ghisolfi a pris quelques heures de réflexion et rend son verdict concernant le niveau de “Bibliographie”. Il décote et suggère 9b+. Voici ses mots :

“Hier et la jour avant j’ai voulu me focaliser sur ma journée, l’escalade et les gens autour de l’histoire de “Bibliographie”. J’ai volontairement évité de parler cotation, mais il semblait inévitable d’aborder le sujet. J’ai passé une journée à trouver les mots justes. Quand j’ai commencé à bosser “Bibliographie”, je ne pouvais imaginer y arriver en une saison. Je regardais les videos d’Alex Megos dans la voie et la voie me semblait impossible, et je me disais que si cela lui avait pris 60 jours, je pensais revenir ici pendant des années… A la fin, j’ai réussi à me sentir bien dans la voie dès le début du processus, j’ai trouvé une nouvelle méthode dans le crux (en changeant de main comparé à Alex) et j’ai trouvé aussi une nouvelle méthode dans le second crux. Je l’ai grimpé en 25 jours de grimpe répartis sur 3 mois, et j’ai comparé l’effort à “Change” ou “Perfecto Mundo” en changeant d’avis tous les 2 jours. “Change” m’a pris autant de temps et “Perfecto Mundo” encore un peu plus, mais je pense que ces 3 routes pourraient valoir le même niveau. Je sais que je peux grimper un 9c, mais une voie de ce niveau doit être significativement plus dure que les 9b+ existant, et pour moi “Bibliographie” ne l’est pas. Cela ne veut pas dire que je veux discréditer la performance de quiconque en particulier celle d’Alex, cela reste un incroyable exploit, notamment la première ascension qui requiert d’avantage de facultés mentales et physiques) but je voudrai rester honnête sur ce que j’ai ressenti pendant le processus complet dans “Bibliographie”. et ce n’est juste que mon opinion, j’espère que nous en écouteront d’autres bientôt. J’aurai aimé être la 3ème personne à gravir du 9c mais au fond de mon coeur, je sais que je ne le suis pas encore.”

Photo de couverture : Enrico Veronese

Photo : Adri Martinez

We suspected a little after a short summer only to work the route before clipping the anchor, the Italian Stefano Ghisolfi took a few hours of reflection and delivered his verdict concerning the grade of “Bibliographie”. He downgrades and suggests 9b+. Here are his words:

“Yesterday and the day before I wanted to focus more on my journey, the climb and the people around the story of Bibliographie, I avoided on purpose talking about grades, but seems inevitable to do so. I took a day to think about it to find the right words. When I started trying Bibliographie I couldn’t imagine I could climb it in one season, watching Alexander Megos video the route seemed impossible and if it took him 60 days, I start projecting it thinking to come back over the years. In the end, I felt good on it from the beginning, found new beta for the crux (switching left and right hand compare to Alex), and new beta for the second crux. I climbed it in a total of 25 climbing days during this 3 months, and I tried to compared it to “Change” and “Perfecto Mundo”, changing my mind every other day. “Change” took me around the same time and Perfecto Mundo a bit more, but I feel all the 3 routes could fit all in the same grade range. I know I can climb a 9c, but for a route to be that grade it needs to be much harder than the existing 9b+s, and Bibliographie for me isn’t. This doesn’t mean I want to belittle the performance of anyone, neither Alex’s or mine, it is still an incredible achievement (especially the first ascent that includes many more hard mental and physical aspects) but I just wanted to be honest about what I felt during the whole process on Bibliographie, and this is just my opinion, hopefully we will listen other soon. I would have been happy to be the third person to have climbed 9c, but I’m my heart I know I’m not (yet)”

Cover pic: Enrico Veronese

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Video: Verdon the show must go on

25 août 2021 à 12:54

“Verdon the show must go on” : voici un documentaire sur l’escalade dans les célèbres gorges du Sud-Est de la France ! De Bernard Vaucher à Catherine Destivelle, de Bernard Gorgeon à Lionel Catsoyannis en passant par Enzo Oddo, revivez l’évolution de l’escalade au Verdon à travers des témoignages et des anecdotes de grimpeurs issus de différentes générations. Un bien beau court métrage de 20 minutes qui met en valeur cette Mecque de la grimpe en France. Bon visionnage !

“Verdon The show must go on”, a movie about the evolution of a climbing mecca in the words of climbers from different generations (from Bernard Vaucher, Bernard Gorgeon and Catherine Destivelle to Lionel Catsoyannis and Enzo oddo). History, anecdotes and emotions from the beginning in the ‘60s up to modern times, with a look at the future. Can you define yourself as a climber without visiting Verdon? Sit back and Enjoy!

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Kathy Choong réalise Helix 8c+ – Kathy Choong climbs Helix 8c+

24 août 2021 à 10:41

La suissesse Kathy Choong vient de réaliser son projet de l’été en clippant le relais de la superbe voie “Helix au pays des merveilles” 8c+ au Pic St-Loup. C’est la seconde ascension féminine de la voie après sa compatriote Nina Caprez 7 ans plus tôt. Voici son commentaire :

“Il s’agit d’une super belle et longue voie très déversante, avec un mouv’ difficile dans le bas, suivi d’une partie résistante avec un deuxième crux au 3/4 de la voie qui m’a donné finalement du fil à retordre. Ensuite la voie se termine sur d’incroyables colonnettes (où tu peux encore bien te la coller). Je suis venue en juillet et j’ai tout de suis adoré la voie ! Mais au début je n’avais pas du tout le physique nécessaire pour aligner les mouv’ et je m’arrêtais à chaque dégaine. Il m’a fallu aussi du temps pour comprendre le mouv’ bloc du bas de la voie et caler une bonne méthode dans la section du haut, n’arrivant pas à utiliser la méthode normale avec ma taille de naine aux bras de T-Rex ! Après être tombée au dernier mouvement difficile le dernier jour de mon premier séjour, j’ai donc du revenir en août quelques jours pour terminer la voie. Des températures toujours aux alentours des 30 degrés, j’ai bien sûr attendu le dernier jour de mon second séjour pour finalement passer ce deuxième crux, me battre à chaque mouvement et finalement réussir la voie grâce à un petit vent salvateur. Comme à chaque fois, la pression de la dernière chance m’a permise de tout donner ! A propos de la cotation, j’ai entendu que certains grimpeurs la décotaient. Je dirais que c’est une voie de mon style (endurance) et pourtant j’ai quand même mis pas mal d’essais (en partie en raison du mouv’ très bloc dans la première partie et de la méthode de nain qui ajoute un mouv’ dans le crux du haut). Difficile à dire mais je dirais que la cotation est juste (si je compare par exemple à “La Ligne Claire” ou “Southern Smoke” que j’ai aussi réalisé). A noter que je n’ai pas utilisé de genouillères, n’étant pas indispensable avec mes méthodes. Bref, comme d’habitude une discussion qui n’est pas si importante pour moi au vue de la beauté de la ligne, du plaisir d’avoir fait un grand combat physique et mentale et des super moments passés à la falaise avec une belle équipe ! Merci à eux pour les encouragements et les bons moments, ça aide tellement dans un projet difficile d’avoir la chance d’être entourée d’une belle équipe.”

Photo : Pierre Délas – Fanatic Climbing

Photo : Laurie Matthews

Swiss top climber Kathy Choong just completed her summer project with a repeat of one of Pic St-Loup’s gem “Helix au pays des merveilles” 8c+. Kathy is the second woman to climb the route, 7 years after her compatriot and friend Nina Caprez. Kathy’s comment below:

Yeah, finally manage to send “Hélix au pays des Merveilles” 8c+. What a beautiful line! I was desperate for the temperature not to drop below 30 degrees as I had only one more day left before leaving, but as always last chance pressure and a little wind gave me just enough to make an intense fight until the last move!
I’ve heard that some climbers downgraded it. I’d say it’s a route that suits my style (endurance) but I still needed a lot of attempts to clip the chains (partly due to a very bouldery move in the first part and a slightly more difficult method for short people in the top crux 🦖😅)! It’s always difficult to give a grade of a route close to your max level, my perception is maybe also distorted by the current heat 🥵 or I’m just not strong enough 😅 but I don’t think I would down grade it 🤷🏻‍♀️I didn’t use a knee pad, not being essential with my betas. Anyway a discussion that is not so important for me in comparison with the beauty of the line, the feelings to have surpassed myself again physically and mentally and the great moments spent at the crag with a great team! Thanks to them for the support and the good times, it’s so important and means so much to me !”

Photo : Pierre Délas – Fanatic Climbing

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Revue de bloc US – US bouldering review

21 août 2021 à 14:59

*** “Jade” 8B+ pour Ashima Shiraishi !
La 3ème féminine de “Jade” le 8B+ emblématique de RMNP (Colorado) vient d’être réalisé hier par Ashima Shiraishi avec une journée impressionnante non-soumise à la gravité : “Jade” V14, “Riddles in the Park” V12, “Golden Rows of Flows” V11 et “Blood Money stand” V10. La vidéo de l’ascension ici sur son compte Instagram. On rappelle qu’Ashima avait libéré la première proposition mondiale en 8C avec la seconde ascension d'”Horizon” en 2016 à l’âge de 14 ans.

*** La vidéo de la première ascension de “Big Z” 8C+
Ci-dessous la vidéo de Shawn Raboutou établissant la première ascension de “Big Z” ce printemps à Tahoe.

*** Jade V14 by Ashima Shiraishi!
The 3rd female ascent of “Jade”, famous crimpy V14 located in RMNP (Colorado) has been completed yesterday by Ashima Shiraishi with an impressive no gravity day: “Jade” V14, “Riddles in the Park” V12, “Golden Rows of Flows” V11 and “Blood Money stand” V10! The video of the repeat can be watched here. Remember Ashima Shiraishi climbed the first V15 proposition in the world with “Horizon” in 2016 at 14 years old.

*** “Big Z” V16 video
Here is the video of the first ascent of Tahoe’s V16 “Big Z” by Shawn Raboutou.

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Video: Marine Thévenet in Rocklands

20 août 2021 à 12:16

Marine Thévenet vient de rentrer d’un nouveau séjour à Rocklands, avec quelques belles coches à la clé !
Voici en vidéo les blocs réalisés : “Lightsaber” 8A, “Antidote” 8B et “Quintessential” 8B !

Check out Moon athlete Marine Thevenet crushing in Rocklands, ZA.Grabbing first female ascents and sending 8B boulders!
Boulders climbed: “Lightsaber” 8A, “Antidote” 8B and “Quintessential” – 8B


Photo: Clément Lechaptois

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