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Video: Seb Berthe, You cannot understand

20 juillet 2022 à 17:15

“You cannot understand” : tel est le nom de la dernière vidéo consacrée au falaisiste belge Seb Berthe aux prises avec le célèbre 9b de “Fight or flight”. Le réalisateur Simon Maurissen a suivi Seb à Oliana au printemps 2021 et documente le processus de travail de la voie qui malheureusement s’est avéré infructueux. Une vidéo rafraîchissante sur la recherche de la haute difficulté, faite de hauts et de bas.

“You cannot understand”: here is the name of the little movie dedicated to Belgian rockclimber Seb Berthe trying “Fight of flight” famous 9b. Filmmaker Simon Maurissen followed Seb in Oliana at Spring 2021 and documented the process in the route, unfortunately with no cigar. A funny video about the extreme difficulty quest with up and downs.

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Seb Berthe réalise une nouvelle performance exceptionnelle sur El Cap !

Sébastien Berthe s’est attaqué à une nouvelle voie du Yosemite, assurée par Soline Kentzel : « El Niño » et ses 30 longueurs. En moins de 17 heures, le Belge arrivait au sommet d’El Cap, après avoir enchaîné quasiment toutes les longueurs à vue ou flash !

Le grimpeur belge Sébastien Berthe, qui a récemment tenté le « Dawn Wall » et enchaîné « Golden Gate », a réalisé une impressionnante ascension quasiment à vue et flash d' »El Niño », via Pineapple Express, 8a/+, en moins de 24 heures.

Seb Berthe a grimpé « El Niño » assuré par la Française Soline Kentzel, avec qui il avait fait l’ascension de « Golden Gate » quelques jours auparavant. Il a soit flashé, soit enchaîné à vue chaque longueur d' »El Niño », réalisant une impressionnante ascension sans chute jusqu’au 8a final.

Située sur la face sud-est, cette grande voie de 30 longueurs s’attaque à la section la plus raide d’El Capitan. À l’époque de son ouverture par les frères Hubert en 1998, un rappel dans la 13ème longueur était nécessaire pour échapper à un morceau de granit entièrement lisse de huit mètres. Mais en 2017, le Canadien Sonnie Trotter et l’Américain Alex Honnold découvraient une variante de trois longueurs, permettant de contourner ce rappel. Baptisée Pineapple Express, cette variation entièrement libre d' »El Niño » a été réalisée pour la première fois un an plus tard après sa découverte, par Sonnie Trotter et Tommy Caldwell.

Seb Berthe et Soline Kentzel sont partis à 6 heures du matin et ont atteint le sommet d’El Cap à 22 h 50, après environ 17 heures d’escalade non-stop. L’objectif du Belge de 28 ans était d’enchaîner à vue ou de flasher l’intégralité de cette grande voie. Il a failli réussir, notamment après avoir enchaîné les cinq premières longueurs en 8a, avant de chuter dans la dernière longueur dure.

Tenter d’enchaîner à vue ou de flasher une ascension libre en moins d’une journée sur El Cap était l’un de mes rêves depuis un moment. Je n’osais même pas appeler ça un objectif. Pourtant, j’ai décidé de me suis donner une chance, j’ai grimpé « a muerte » et j’ai été très près de réaliser « El Niño » par sa variation en libre Pineapple Express à vue ou flash (j’avais vu quelques photos et de courtes séquences vidéos, et j’avais quelques informations sur les crux).

J’ai enchaîné en tête toutes les longueurs, pendant que Soline me soutenait et me suivait rapidement, grimpant autant qu’elle le pouvait et remontant sur corde les longueurs les plus dures. Une fois de plus, elle a été une partenaire en or !  »

Seb Berthe

Ce n’est pas la première fois que l’on tente l’ascension de « El Niño » à vue. En 2007, l’Australien Lee Cossey a enchaîné toutes les longueurs sauf trois en six jours. L’Autrichien Hansjörg Auer a réalisé toutes les longueurs sauf quatre en quatre jours en 2008, tandis que le Japonais Yuji Hirayama a frôlé la perfection en ne tombant que deux fois en quatre jours. Mais c’est la première fois qu’un grimpeur passe si près de l’enchaînement de « El Niño » à vue/flash en moins d’une journée !

La Française Soline Kentzel devient la plus jeune grimpeuse à enchaîner El Cap en libre par « Golden Gate » !

À 21 ans, Soline Kentzel devient la plus jeune grimpeuse à atteindre le sommet d’El Cap, en libre par la célèbre voie « Golden Gate ». Pour réaliser cet exploit, elle était accompagnée de Seb Berthe, qui redescend tout juste du « Dawn Wall ».

Il leur aura fallu neuf jours. Neuf jours extrêmement intenses et éprouvants, remplis de hauts et de bas, pour atteindre le sommet d’El Cap. Après s’être avoué vaincu dans le « Dawn Wall » suite à plus de 23 jours de siège, Seb Berthe a décidé d’unir ses forces avec Soline Kentzel, pour s’attaquer à « Golden Gate » et ses 36 longueurs, allant jusqu’au 8a.

Il y a trois mois, elle pouvait à peine atteindre le relais de certains 5c, et hier, elle est devenue la sixième femme à gravir cette voie »

Seb Berthe

Soline Kentzel est une grimpeuse française de 21 ans, originaire d’Auch dans le Gers. Elle a découvert l’escalade il n’y a que très peu de temps, et est tombée amoureuse de cette pratique. Aujourd’hui, elle sillonne le monde, mêlant découverte culturelle et grimpe aux quatre coins de la planète. En septembre, elle se lançait dans l’aventure Cap sur El Cap, consistant à traverser océan et continent pour grimper la mythique paroi d’El Cap, en réduisant au maximum l’impact environnemental. Un projet dont elle prenait part aux côtés de Seb Berthe et quatre autres grimpeurs.

Après avoir passé des semaines à travailler le « Dawn Wall », le Belge Seb Berthe redescendait, épuisé, désirant essayer d’autres voies avant de regagner l’Europe. Il fit donc équipe avec Soline Kentzel, et ensemble, ils se lancèrent dans « Golden Gate », l’une des grandes voies les plus mythiques du Yosemite.

Ils ont grimpé en réversible sur les longueurs les plus faciles et enchaîné les longueurs les plus dures (7a+ et plus) en tête tous les deux. La cordée aura mis deux jours pour atteindre la longueur 17. Puis, la neige et le froid se sont invités à cette aventure, contraignant les deux grimpeurs à prendre des jours de repos forcés, complètement frigorifiés dans leur portaledge.

Nous avons traversé une tempête de neige épique et des averses de pluie qui ont fait de la vie sur ce mur un véritable défi. ❄☔🌧 Nous avons dû nous serrer dans le tout petit portaledge que nous avions apporté en essayant constamment d’éviter d’être mouillés et gelés… Il faisait si froid, qu’un de nos sacs de couchage est devenu totalement rigide et glacé.

Mais nous avons pu garder un haut degré de motivation et nous sommes retournés grimper dès que le mur était sec ! Pendant les jours de grimpe plus ensoleillés, la glace fondait du haut du mur, projetant sur nous des morceaux de glace impressionnants🧊. Toutes les cinq minutes, les dés étaient lancés : il fallait arrêter de grimper et se coller contre le mur en attendant que ces morceaux de glace tombent tout autour de nous. »

Seb Berthe

Alternant entre jours de repos et jours de grimpe, la cordée avancera et atteindra finalement le sommet de « Golden Gate » lors de leur neuvième jour.

Mon cœur est léger, je suis soulagée, mais, surtout, terriblement fière : de ce que mon corps est capable de faire, de ce que ma tête peut encaisser, et, par-dessus tout, de la grimpeuse que je suis devenue. »

Soline Kentzel

Quelques images de leur aventure :


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Sébastien Berthe abandonne le « Dawn Wall »

Sébastien Berthe nous livre les détails de ses 23 derniers jours passés sur le Dawn Wall

Après sa tentative ratée sur le « Dawn Wall », Seb Berthe nous livre sur son Instagram les détails de ses 23 derniers jours passés sur la paroi d’El Cap sans regagner le sol.

En janvier 2022, le grimpeur belge Seb Berthe posait ses valises dans le Yosemite, au pied de l’immense face d’El Cap. Son objectif ? Enchaîner coûte que coûte toutes les longueurs du « Dawn Wall », la grande voie la plus dure et la plus technique de la planète.

Après des semaines et des semaines passées à tenter de déchiffrer chaque mouvement des 32 longueurs, il se lançait le 17 mars dans un essai ultime. Après quelques péripéties les premiers jours, dont la casse d’une prise dans la troisième longueur, il atteignait le passage le plus difficile du « Dawn Wall », la longueur 14, cotée 9a, qui consiste en une traversée ultra technique, sur des prises infâmes. Cette longueur est un énorme défi technique où chaque détail joue un rôle crucial. Atteignant cette longueur 14 après sept jours de grimpe, il passera plus de deux semaines à tenter d’en venir à bout, en vain.

Durant 23 jours, le grimpeur belge était sur la paroi et des amis se relayaient pour lui monter de l’eau et des vivres, et pour l’assurer dans ses essais. Seb Berthe nous livre les détails de ses 23 jours passés sur le rocher d’El Cap :

  • Jour 1 : j’enchaîne les 4 premières longueurs, journée difficile où j’espérais faire plus, mais j’ai cassé une prise dans le crux de la longueur 3 en 8a+. À trois reprises je suis tombé, puis je l’ai finalement enchaînée. La longueur vaut probablement 8b maintenant…
  • Jour 2 : repos en raison de la pluie
  • Jour 3 : je grimpe la longueur 5 (7c) et 6 (8a+) facilement, puis je mets 5 essais dans la longueur 7, zippant après le crux.
  • Jour 4 : repos à cause de la pluie
  • Jour 5 : j’enchaîne la longueur 7 (8b+), la longueur 8 (8b) et la longueur 9 (8a+). C’est une très bonne journée !
  • Jour 6 : il pleut, repos
  • Jour 7 : je réalise rapidement la 10ème longueur (8b+/c), puis la 11ème (8a+) et la 12ème (8c) dans l’obscurité. C’était ma meilleure journée passée sur le mur.
  • Jour 8 : repos
  • Jour 9 : je mets des essais dans la longueur 14, tombant au dernier crux. J’essaie alors de déchiffrer les méthodes dans ce crux, mais ne trouve pas la solution.
  • Jour 10 : repos
  • Jour 11 : je trouve la bonne séquence de pieds dans le crux de la longueur 14 ! Je mets 2 essais mais chutes à la fin, puis 4 autres essais où je zippe dans le premier crux.
  • Jour 12 et 13 : repos
  • Jour 14 : un premier essai dans la longueur 14 où je zippe dans le premier pas de bloc, puis je réalise mon meilleur run, où je tombe avec la prise finale en main. Puis, 5 nouveaux essais où je zippe au premier crux. Déçu des conditions qui étaient censées être incroyables. Mal de tête et fatigue car insomnie due à l’excitation.
  • Jour 15 : repos
  • Jour 16 : Je m’ouvre méchamment l’annulaire dans le premier crux de la longueur 14, je mets quelques essais avec du strass pour tenter de passer ce premier pas de bloc, puis un essai jusqu’à la dernière section où je zippe…
  • Jour 17 : repos
  • Jour 18 : j’ai de bonnes sensations, mais je n’arrête pas de zipper. Plusieurs essais où je tombe dans le premier pas de bloc où je m’ouvre l’index gauche, puis je passe in extremis et je tombe dans le deuxième crux, mes chaussons ne sont plus assez rigides et en bon état. J’ai une plaie qui saigne à l’index.
  • Jour 19, 20 et 21 : trois jours de repos, je tente tout pour réparer la peau de mon index.
  • Jour 22 : je considère cette séance comme ma dernière chance, je me sens bien mais je ne cesse de zipper encore et encore. Je ressens beaucoup de déceptions dans le premier crux, où je suis très proche de passer plusieurs fois. Mentalement c’est dur, je n’ai plus envie d’être là, je reste pour être sûr d’avoir tout essayé et ne pas avoir de regrets.
  • Jour 23 : je réalise deux essais le matin, le soleil arrive trop vite et j’ai mal aux doigts, et deux essais l’après-midi. Je me sens bien et fort mais je tombe en me cassant l’ongle et ne peux plus utiliser mon index. Encore un essai raté. Je suis redescendu le soir même.

Tommy Caldwell, qui a libéré cette grande voie en 2015, a commenté :

Mec, quel effort ! Plus que n’importe quelle autre voie que j’ai faite, le « Dawn Wall » se résume à de petits détails… comme la peau et les chaussons. Tu as déjà fait tant de travail pour en arriver à ce point. J’ai moi-même été arrêté par cette longueur 14 lors de deux tentatives. Mais je n’ai jamais réussi à tenir sur le mur pendant 23 jours comme toi. C’est un tel effort ! C’était vraiment génial de te voir là-bas. »

Adam Ondra, qui signait la deuxième ascension du « Dawn Wall » en 2016, avait appelé Seb Berthe avant son essai, pour lui donner quelques conseils et l’encourager. Maintenant, il a lui tenu à exprimer sa gratitude à Seb Berthe :

Oh non Seb, tu l’aurais tellement mérité. Quelle déception de tomber sur le dernier mouvement. Je suis sûr que la prochaine fois, tu le feras ! »


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Sébastien Berthe abandonne le « Dawn Wall »

Sébastien Berthe abandonne le « Dawn Wall »

Après plusieurs mois d’effort, le grimpeur belge Seb Berthe a officiellement abdiqué face à la difficulté du « Dawn Wall », la grande voie la plus dure du monde !

Janvier 2022. Une nouvelle cordée décidait de s’attaquer au « Dawn Wall ». Située dans le Yosemite, cette grande voie est considérée comme la plus dure du monde, possédant notamment deux longueurs en 9a, parmi les 32 qui permettent d’atteindre le sommet des 1000 mètres d’El Cap. Cette cordée n’était autre que le duo belge Siebe Vanhee et Seb Berthe. Tous deux sont des grimpeurs ayant une grande expérience du Yosemite et des grandes voies extrêmes.

Ils ont passé leurs premières semaines à découvrir les subtilités de cette grande voie, puis ont commencé à mettre des essais depuis le bas. Face à l’extrême difficulté de la voie, Siebe Vanhee est retourné en Europe, mais Seb Berthe a décidé de rester.

Des amis de Seb se sont alors relayés pour l’assurer, lui qui ne voulait rien lâcher du projet. Il a alors décidé de se lancer dans un impressionnant essai depuis le sol, qui aura duré 23 jours. 23 jours consécutifs passés sur le mur, sans regagner le sol une seule fois. Après neuf jours, il avait atteint la 14ème longueur, qui n’est autre que le crux de cette grande voie : une traversée sur de micro prises, cotée 9a. Pendant deux semaines, il tentera d’en venir à bout, en vain. Pourtant, un jour, il parviendra à compléter tous les mouvements de cette atroce longueur, avant de tomber avec la prise finale dans les mains, sous le relais. Il ne réussira plus ensuite à réitérer cette performance.

© Alexandre Eggermont

J’ai dû accepter l’échec et retourner sur terre.

Au cours des deux dernières semaines, j’ai réalisé six essais chutant dans le tout dernier crux de la longueur 14, dont un essai (que l’on voit sur la vidéo ci-dessous) où je suis tombé sur le tout dernier mouvement. J’ai donné tout ce que j’avais, j’ai été très patient (j’ai pris beaucoup de jours de repos là-haut, tout seul, pour tenter de guérir ma peau), mais ça n’a pas marché.

Je n’ai pas pu continuer car la nourriture et l’eau que j’avais emmenées avec moi étaient finies. J’aurais pu continuer à demander à mes amis de me monter des vivres, mais cela ne me convenait plus. Enchaîner cette grande voie de cette façon n’avait plus vraiment de sens pour moi. Je pense aussi que mes chances d’atteindre le sommet diminuaient de plus en plus, ma confiance en moi était de plus en plus faible et la gomme de mes chaussons de plus en plus molle. Durant les derniers jours passés là-haut, j’ai eu du mal à apprécier l’aventure et je voulais redescendre. Je commençais à être fatigué mentalement et je voulais grimper d’autres choses dans la vallée avant de repartir du Yosemite le mois prochain.

C’était une grande et dure aventure, et je suis fière de tout le travail que j’ai fait (avec Siebe 😘) sur ce tracé incroyable. J’ai appris beaucoup sur moi-même et sur plein d’autres choses. Enchaîner le « Dawn Wall » en une saison était un objectif très ambitieux, j’ai été très proche de le faire, mais je n’ai pas pu saisir le moment. Voyons voir si le vent me ramènera ici dans les prochaines années, pour un autre round… »

Seb Berthe

 

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Une publication partagée par Sébastien Berthe (@sebertheclimber)

Le « Dawn Wall » a été enchaîné pour la première fois par Tommy Caldwell et Kevin Jorgeson en 2015 et répété par Adam Ondra l’année suivante. Le Tchèque a réduit de plus de 10 jours les 19 jours nécessaires de la première ascension de Caldwell et Jorgeson.

Cette grande voie est composé de 32 longueurs, dont deux 9a : 7b, 7c+, 8a+, 7b, 7c, 8a+, 8b+, 8b, 8a+, 8b+, 8a+, 8c, 8a, 9a, 9a, 8b+, 8c+, 8b+, 8a+, 8a, 8b, 8b, 6a, 6b+, 6b+, 7a, 6c+, 7b+, 7b, 7b, 7c+, 7b.


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Une nouvelle cordée s’attaque au Dawn Wall, la grande voie la plus dure du monde !

Trailer : Alpine Trilogy Doggystyle

25 octobre 2021 à 14:30

“Alpine Trilogy “Doggystyle” – Des pédales, nos boules de poils” : c’est avec cette rafraichissante chanson qui fait office de trailer que deux top grimpeurs Belges Nico Favresse et Seb Berthe présentent leur film à venir ! L’opus retracera leur périple de 2 semaines à l’été 2020 où la cordée a réalisé la trilogie alpine en vélo, avec 3 grandes-voies historiques à la clé : “End of silence” des frères Huber, “Des Kaisers neue Kleider” de Stefan Glowasz et le “Silbergeier” de Beat Kammerlander dans les Rätikon. Pour amener un peu d’épice à l’aventure, ils amenèrent… leurs chiens, Koux et Bintche !
Voici la bande-annonce, en attendant le film complet bientôt !

“Alpine Trilogy Doggystyle” a song as trailer! Last summer 2020, by bike and in only two weeks, Belgian climbers Nico Favresse and Seb Berthe climbed the famous Alpine Trilogy (composed of three historical 8b+ multipitch routes: Huber’s “End of Silence”, “Des Kaisers neue Kleider” established by Stefan Glowacz in the Wilder Kaiser massif in Austria and “Silbergeier” in Switzerland’s Rätikon put up by Beat Kammerlander). To add some more spices to the adventure, they brought… their dogs, Koux and Bintche! Here is the trailer of the full film “Alpine Trilogy, Doggy style” coming out soon. WARNING: this video is actually way more than a simple teaser: it is the video clip of the song Nico and Seb wrote during their trip to tell their story! We know, it is a bit late for the summer hit, but still, be ready to dance!

Photo : Damien Largeron

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Expedition : Cap sur El Cap

21 septembre 2021 à 17:56

Cap sur El Cap : levons l’ancre pour une escalade plus respectueuse !

6 grimpeurs passionnés rejoints par deux amoureux de la mer, avides de grandes parois et d’aventures, se réunissent pendant presque 10 mois autour d’une quête unique!

L’objectif : traverser océan et continent pour grimper la paroi de leur rêve en réduisant au maximum leur impact environnemental !

Ce projet est une expédition sportive, un voyage de voile-escalade, à partir de laquelle nous allons réaliser un long-métrage. Nous sommes 8 amis, grimpeurs de haut-niveau, aventuriers passionnés et photographes, et nous avons l’ambition cet automne de traverser l’Atlantique en voilier (au départ de la méditerranée) vers les USA pour y grimper les plus belles voies, les plus belles parois. L’objectif principal étant le fameux El Capitan dans le parc du Yosemite en Californie. L’objectif de ce voyage est de montrer qu’il est possible d’effectuer une expédition sportive d’une telle ampleur avec de faibles impact sur l’environnement avec alternatives au transport aérien.

Niveau escalade voici les ambitions nourries par le groupe composé entre autres de la photographe Julia Cassou et du grimpeur belge Seb Berthe :

  • La découverte de l’escalade sur coinceurs, dite escalade traditionnelle, en grande paroi. Et avec elle toutes les aventures que cela implique: les premières chutes sur coinceurs, dormir, manger et faire ses besoins en paroi, hisser des sacs particulièrement lourds,… Peurs, joies et émotions fortes seront au rendez-vous! 
  • L’escalade en libre d’El Capitan, performance de haut-niveau à laquelle seule une très petite minorité des grimpeurs de cette planète puisse aspirer.
  • El Capitan à la journée… 1000m de grimpe en une seule journée? Efficacité, vitesse, engagement sont les ingrédients nécessaires à la réussite d’un tel objectif!
  • Répétition en libre du Dawnwall, la grande voie la plus exigeante, difficile et effrayante du monde. Une répétition de cette voie représenterait sans nul doute l’une des plus belles performances en grande-paroi de ces 10 dernières années.

Soutenez-les via la campagne de souscription ouverte ici !

Photo de couverture : Alexandre Eggermont

Cap sur El Cap

“Cap sur El Cap”: let’s go for a more responsible climbing!
6 passionate Euro climbers joined by two lovers of the sea, big walls and adventure addicts, come together for almost 10 months around a unique idea!

“This project is a sport expedition, a sailing-climbing trip, from which we will make a movie. We are 8 friends, top climbers, passionate adventurers and photographers, and we have the ambition this Fall to sail across the Atlantic ocean (from the Mediterranean) to the USA in order to climb the most beautiful routes, the most beautiful walls. The main objective being the famous El Capitan in the Yosemite Park. The objective of this trip is to show that it is possible to carry out a sport expedition of such magnitude with low environmental impact using alternatives to air transport.”

For the climbing side, here are the goals fixed by the group composed among others of photographer Julia Cassou and top Belgian climber Seb Berthe:

  • The discovery of climbing on stoppers, known as traditional climbing, on big walls. And with it all the adventures that follow: the first falls on cams, sleep, eat and do your needs on the wall, haul particularly heavy bags… Fears, joy and strong emotions will be waiting for us!
  • Free climb El Capitan, a high-level performance that only a very small minority of climbers on this planet can aspire to.
  • El Capitan in a day… 1000m of climbing in one day? Efficiency, speed, commitment are the necessary ingredients for the success of such a goal!
  • Free ascent of the Dawn wall, the most demanding, difficult and scary multi-pitch route in the world. A repeat of this route would undoubtedly represent one of the best big wall performances of the last 10 years.

    Support the project here

    Cover pic: Alexandre Eggermont



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Les Belges Seb Berthe et Siebe Vanhee enchaînent un projet extrême en grande voie !

Les grimpeurs Belges Seb Berthe et Siebe Vanhee ont réalisé la première ascension en libre d’un projet extrême : « Histoire sans Fin », une grande voie cotée 8b+, qu’ils décrivent comme « la plus belle grande voie granitique de ce niveau en Europe »

« Histoire sans Fin » porte bien son nom. Cette grande voie, située sur Les Clochers du Portalet, un sommet suisse culminant à 2 985 mètres d’altitude, a commencé à être ouverte il y a plus d’une vingtaine d’années. Elle vient tout juste d’être libérée pour la première fois par les grimpeurs Belges Seb Berthe et Siebe Vanhee.

Cette grande voie de 200 mètres, décomposée en 11 longueurs, aura d’abord été libérée par Seb, qui enchaînera la voie de façon presque imprévue, sortant au sommet à la tombée de la nuit.

Siebe, qui n’avait pas réussi à enchaîner la voie en même temps que Seb, reviendra trois jours plus tard avec lui et réalisera à son tour la voie, signant la seconde ascension en libre.

Voici le commentaire de Siebe :

La semaine dernière, Seb Berthe et moi avons eu une chance incroyable de réaliser les deux premières ascensions en libre de ce que nous considérons comme la plus belle grande voie granitique de ce niveau en Europe. C’est peut-être même la seule dans ce niveau. Cela fait un an que j’ai entendu des rumeurs sur une nouvelle ligne, incroyablement propre et dure, sur le Petit Clocher du Portalet en Suisse près de Martigny.

En 2001, Didier Berthod et François Mathey ont ouvert la célèbre deuxième longueur, une fissure de 45 mètres en 7c+, entièrement en trad: l’une des plus belles longueurs ! Cette fissure se termine sur un beau pilier, au milieu de nulle part. Le granite lisse situé au-dessus a dû attendre près de 20 ans avant que Fabien Borter et Bertrand Martenet imaginent une incroyable suite (celle-ci est équipée), qui suit des dalles et des arêtes jusqu’au sommet. Malgré leur lecture visionnaire, c’est en 2020 que cette grande voie a pu être finie d’être équipée avec l’aide de Didier Berthod pour trouver la longueur manquante, une belle arête orange cotée 8b.

À la fin du mois de juin, avec Jean-Elie Lugon, nous avons trouvé un petit créneau pour aller essayer « Histoire sans Fin ». Je me suis fait botter le cul et j’étais dans un état physique lamentable ! Malgré ça, je me suis dit que c’était une des plus belles lignes que je n’avais jamais essayées. La semaine dernière, je suis revenu avec Seb, physiquement en meilleure forme mais toujours intimidé par la ligne. J’y suis plutôt allé en mode repérage pour voir ce que ça allait donner. Mais avec les encouragements de Seb sur la paroi, j’ai rapidement changé d’état d’esprit. Nous avons tous les deux travaillé la longueur clé jusqu’à ce que Seb l’enchaîne. Je sentais que j’avais besoin de quelques essais supplémentaires pour l’enchaîner aussi, mais Seb n’avait plus de temps. On a donc continué l’ascension, ça a été un gros combat physique et mental pour lui, nous avons terminé à la nuit ! Ce jour-là, Seb a ainsi fait la première ascension en libre. Comme toujours, il a été super fort et a essayé chaque longueur jusqu’à les réussir. »

Trois jours plus tard, c’était à mon tour, je suis revenu avec le soutien de Seb et Soline. Cette fois-ci, j’étais convaincu que je pouvais enchaîner cette ligne. Je me suis lancé dans la fissure en 7c+, puis dans la traversée en 7c jusqu’à arriver au crux. Je me suis alors soudainement retrouvé au milieu de la longueur en 8b+, au niveau du crux, qui est un pas de bloc super technique. Il faut appuyer avec la bonne pression sur des prises de pied microscopique, qui permettent de rendre des mouvements qui semblent impossibles, possibles. Tout est dans la tête, il faut oser et pousser sur les pieds. J’ai réussi à enchaîner cette longueur au premier essai ce jour-là.

Il y a également une longueur en 8b, une arête en dalle difficile, qui a été un bon combat mental. C’était effrayant mais magique ! Ça m’a semblé tellement impossible au premier essai, mais quand tu doses bien la pression sur les pieds et que tu gères correctement l’équilibre, la magie opère. Encore une fois, j’ai enchaîné du premier coup ! La dernière longueur dure est une dalle corsée en 8a+. J’ai réussi à bien grimper mais j’étais nerveux d’imaginer tomber dans cette dernière section difficile… et c’est ce qui s’est passé, je suis tombé. Merci grâce à Seb et Soline, j’ai relativisé ma chute, j’y suis retourné et j’ai atteint le haut de la voie !

C’est un honneur, vraiment ! Un honneur de pouvoir grimper sur un mur aussi beau, une voie aussi magique, avec le soutien et l’enthousiasme de Jean-Eli, Seb et Soline. Nous sommes tous impressionnés par l’ouverture d’esprit et la gentillesse des locaux. Nous avons eu le plaisir de rencontrer Didier Berthod et François Mathey, ainsi que beaucoup d’autres, dans l’accueillante Cabane d’Orny, hébergée par Yanik et son équipe. C’est génial de voir comment la communauté des grimpeurs vit dans cette cabane de montagne. Merci à vous tous pour les bonnes ondes. »

© Fred Moix

Et le commentaire de Seb :

La différence entre l’ascension en libre de Siebe et la mienne est assez amusante à noter : en enchaînant toutes les longueurs les unes après les autres, Siebe était vraiment sur un rythme de croisière impressionnant, il ne laissait aucune chances à la voie et gérait tous les paramètres.

Au contraire, moi, j’étais en mode freestyle total, tombant dans chaque longueur et tapant essais après essais jusqu’à ce que ça finisse par marcher, ne sachant rien de la longueur suivante, mais croyant fermement que j’avais la capacité de la faire. C’était une vraie journée de montagnes russes ! J’aime ce style car il m’apporte les meilleures sensations jamais ressenties en escalade ! »

« Histoire sans Fin » c’est :

– Deux longueurs « d’approche » en 6b+
– L1 d’État de Choc – 6b+
– L2 en dièdre, puis en fissure – 7c+
– L3 jusqu’à l’arête – 7c
– L4, le crux en 8b+
– L5 – 7b+
– L6 « magique » – 8b
– L7 en dalle – 8a+
– L8 pour rejoindre État de choc – 6b+
– Une sortie facile jusqu’au sommet

© Didier Berthod

Seb Berthe s’offre une grande voie d’ampleur: « Arco Iris », 8c+ max

Rappelez-vous, en octobre 2020, Edu Marin libérait une nouvelle grande voie extrême au doux nom de « Arco Iris »: une grande voie de 200 mètres, composée de six longueurs, avec un crux en 8c+, dans la face Nord du Montserrat en Espagne.

L’Espagnol déclarait alors « Ce n’est pas seulement une grande voie, c’est un véritable morceau d’histoire de l’escalade en Catalogne. »

Dimanche dernier, c’est au tour du grimpeur Belge Seb Berthe d’en venir à bout.

« Arci Iris » est certainement ma plus grosse performance en grande voie. La voie a été ré-équipée par Edu Marin qui a gardé l’esprit à l’ancienne, notamment dans la longueur clé où les points sont très espacés… J’ai d’ailleurs pris le plus gros plomb de ma vie, 25m!! Cet engagement rend les choses difficiles mentalement parlant, mais cette ligne est tellement géniale! Lors de l’enchaînement du 8c+ j’étais vraiment à ma limite, j’ai tout donné, c’était un des plus gros combat de ma vie! Ensuite, j’ai réussi à réaliser les 2 longueurs suivantes malgré la fatigue pour atteindre le sommet!

Pour rappel, les 200 mètres de « Arco Iris » se décomposent en six longueurs:

  • L1: 6a+
  • L2: 6c+
  • L3: 8b+
  • L4: 8c+
  • L5: 8b
  • L6: 8a+

Photo by Julia Cassou

Deuxième ascension de Arco Iris par Seb Berthe – Second ascent of Arco Iris by Seb Berthe

29 juillet 2021 à 12:34

Profitant d’un temps exceptionnellement venté pour la saison, le talentueux grimpeur belge Seb Berthe vient de réaliser la seconde ascension de la grande-voie extrême de Montserrat (Catalogne) “Arco Iris” 8c+, 200m. Libéré par Edu Marin en octobre dernier, le challenge propose 5 longueurs soutenues (6c, 8b+, 8c+, 8b, 8a+) avec des plombs monstrueux supérieurs à 20 mètres en cas de chute. Voici le ressenti de Seb.

“Arco Iris” est mon plus gros accomplissement en grande voie. Cette ancienne voie d’artif est relativement soutenue et incroyable : elle remonte une proue déversante sur 5 longueurs. Edu a rééquipé la voie avec des points très espacés de manière à ce que tenter la voie en libre ne gêne pas le fait de la grimper en artif, ce qui ne pose pas de problèmes ici à Montserrat. J’ai pris le plus gros plomb de ma vie dans cette voie, environ 25 mètres en essayant la longueur en 8c+. Cela rend les choses vraiment difficiles à gérer mentalement, mais je pense que je m’en suis bien sorti ! Malgré quelques parties avec du rocher fragile, les prises sont magnifiques et l’escalade superbe et bien rési ! Concernant le processus, j’ai découvert le mur et la voie ce printemps quand j’ai réalisé “Tarrago” à la journée (la voie des frères Pou juste à droite qui partage certaines parties avec celle-ci). Quand je suis allé dans “Arco Iris” je l’ai trouvé bien plus dure… C’était la première de ma vie que j’ai eu autant de difficultés en essayant une grande voie le premier jour. J’ai pu enchaîner la longueur en 8b+ mais la longueur clé en 8c+ était vraiment dure à appréhender physiquement, techniquement et mentalement, terriblement rési. J’ai dû quitter l’Espagne sans la croix.
Cet été, je devais retourner en Espagne pour préparer un gros projet pour l’année prochaine, et j’étais assez proche de Montserrat. Malgré la chaleur j’y suis retourné et j’y ai trouvé de relativement bonnes conditions grâce au vent. Le 2ème jour dans la voie, je me suis fait botté les fesses une seconde fois mais j’ai compris que je pouvais faire cette voie en grimpant parfaitement bien. A mon 3ème jour dans la voie, je me suis senti de mieux en mieux dans la longueur clé et j’avais des méthodes parfaites. J’ai mis un essai parfait dans le 8c+ et je suis tombé complètement pété à quelques mouvements du relais ! Je me suis senti confiant et heureux : je savais que je pouvais le faire.

A la fin de la journée, j’étais en train de bosser des sections de cette longueur clé quand j’ai cassé une prise clé dans la partie finale, enlevant le seul repos possible dans cette section, rendant encore plus dure cette longueur… Les doutes sont rapidement revenus. Dimanche était mon 4ème jour de travail dans la voie, et je n’étais pas sûr de mes chances. Peu importe, j’ai mis un essai “a muerte” avec mon pote belge Baptiste Verdin en guise de compagnon de cordée. J’ai réalisé la première longueur relativement facilement par rapport aux autres fois. Pour mon premier essai dans le 8c+, je suis tombé là où j’ai cassé la prise la session précédente. J’ai retravaillé mes méthodes un petit peu et j’ai pris 2 heures de repos. À mon deuxième essai, j’ai très bien grimpé mais je me suis senti de plus en plus fatigué au fur et à mesure que j’avançais. J’ai atteint l’endroit où j’étais tombé précédemment et j’ai crié fort en faisant le mouvement. J’étais vraiment à la limite. Pendant les 10 derniers mètres, j’ai bataillé à chacun des mouvements, probablement une des plus gros combat de ma vie ! Les deux dernières longueurs, j’ai donné le meilleur. Malgré les bouteilles je les ai enchaînées directement. Après plus de 9 heures dans la voie nous étions en haut du mur. J’étais vraiment heureux et euphorique. J’ai mis en tout 4 jours pour réussir la voie, en réalisant en tête chaque longueur, et j’ai mis beaucoup de concentration mentale et d’énergie pour relever le défi qu’offre cette voie. Merci à Edu pour tout ce travail sur cette voie !
Concernant les cotations, de mon point de vue, la longueur clé est un vrai 8c+ (encore plus depuis que j’y ai cassé une prise), mais j’ai trouvé les autres longueurs plus faciles que ce qu’annonçait Edu. Je dirai 8b au lieu de 8b+ pour la L2, 8a+ au lieu de 8b pour la L4 et 8a au lieu de 8a+ pour la dernière longueur. Voyons ce qu’en penseront les grimpeurs suivants…

Photo: Julia CassouJuliaCassou.com

Photo: Julia CassouJuliaCassou.com

Taking advantage of exceptionally windy weather for the season, the talented Belgian climber Seb Berthe has just completed the second ascent of the extreme multi-pitch Montserrat (Catalonia) “Arco Iris” 8c+, 200m. Freed by Edu Marin last October, the challenge offers 5 sustained pitches (6c, 8b+, 8c +, 8b, 8a+) with potential falls up to 20 meters.

Arco Iris” is my hardest achievement in multipitch climbing for sure. This ancient aid route is really sustained and incredible: it follows an overhanging corner for 5 pitches (6c, 8b+, 8c+, 8b, 8a+). Edu rebolted the line with huge runouts so the freeclimb does not bother the aid, which is really important there in Montserrat. I took the longest whipper of my life, about 25m, trying hard on the 8c+… This makes it really hard for the mental, but I think he did a great job there! Despite some loosy rock, the holds are crazy and the climbing is great and so pumpy! About the process, I discovered that wall and the route in spring when I climbed “Tarrago” in a day (The route from the Pou brothers just on the right that shares some parts). Then I went for “Arco Iris”, and it felt so much harder… This was the first time in my life I had so much troubles in a multipitch on my first day: I could send the first 8b+ pitch but the crux pitch felt desperatly hard physically, technically and mentally, and sooo pumpy. I had to leave Spain with this route undone…

This summer, I had to come back to Spain to prepare a big project for next year, and was staying pretty close from Montserrat. Despite the warm conditions, I had to go again and I actually discovered pretty good conditions (quite windy)👊 On the 2nd day on the route, I got my ass kicked a second time but found out that I could send this beast with perfect climbing from myself. On my 3rd day on the route, I felt better and better on the pitch, and had my betas perfectly. I gave a perfect go on the 8c+ and fell completely pumped few moves from the anchor! I was so happy and psyched: I knew I could do it.

At the end of the day, as I was working on some sections of the crux pitch, I broke a key hold of final part and it took off the only rest there. I think it makes the pitch significantly harder… Doubts came back. Sunday was my fourth day working the route, and I was’nt sure I had a chance this day. Anyway, I went “a muerte” with my belgian friend Baptiste Verdin as belayer and partner. I sent the first pitch pretty easily compared to the previous times. On my first go on the 8c+, I fell where I broke the holds the last time. I worked on the beta a bit more and took 2 hours of rest. On my second try, I climbed really well but felt more and more tired while progressing on the route. I reached the point where I fell before and shout loudly while doing the move. I really was at the limit. During the last 10m, I fought hard at every move, probably one of the biggest fight of my life! On the two following pitches, I gave my best. Despite the pump I sent them directly. After about 9 hours on the route we were on the top of the wall 🙂 I was so psyched and happy about it! In total, I spent 4 days to send the route (leading every pitches) and put quite a lot of mental focus and energy to overcome the challenge that the route offers. Thanks to Edu for the work on this route! About the grades, in my opinion, the crux pitch felt well and truly 8c+ (even more after I broke the hold), but the other pitches might be a bit easier than what Edu said: I would say 8b instead of 8b+ for the second pitch, 8a+ Instead of 8b for the fourth pitch and 8a instead of 8a+ for the last pitch. Let’s see what the following climbers will think about it…

Photo: Julia CassouJuliaCassou.com

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Siebe Vanhee et Seb Berthe répètent Fly ! – Siebe Vanhee and Seb Berthe repeat Fly!

21 juin 2021 à 19:01

On vous l’a présentée dans notre récente chronique du film “Swissway to heaven“, “Fly” (8b+, 550m, 20 longueurs dans le Lauterbrunnen, Suisse) est une des grandes-voies parmi les plus dures des Alpes.
Elle a été ouverte par Roger Schaeli entre 2004 et 2008 avant qu’Alex Megos (2014) puis Cédric Lachat (2019) ne la réalisent en libre. Vaincue en libre deux fois en 2 essais, la voie a connu la semaine passée deux autre répétitions grâce aux top grimpeurs belges Siebe Vanhee et Seb Berthe, qui l’ont réalisée “ground-up”, soit du sol, sans repérage préalable !


Siebe nous raconte :


“Fly a été sur ma liste depuis que je me suis tourné vers les grandes-voies dures. On ne pouvait faire mieux. Avec mon compatriote Seb, nous sommes partis le 12 juin dans la voie pour une tentative ground-up avec l’objectif de réaliser chaque longueur sans retourner au sol, ce qui est le mode le plus pur pour réaliser une grande-voie alpine. Nous avions lu les ressentis de Cédric Lachat sur la difficulté de la voie et nous nous étions préparés pour 5 jours en paroi maximum. Afin de garder une trace, la photographe pro Julia Cassou nous a rejoint. La team parfaite pour une bonne aventure !

Nous sommes partis à 7 h du matin du camp de base, avec nos sacs de hissage et nos portaledges pour une tentative en complète autonomie. Le but de la première journée était d’arriver sous la longueur 17 en grimpant tout en libre et en réversible, en hissant notre matos au fur et à mesure. Entre le poids de nos sacs de hissage et le caractère soutenu des longueurs en 7ème degré de l’itinéraire, le plan était ambitieux. Mais plus tôt on atteindrait cette vire sous la longueur 17, plus ont se donnait d’expédier les 3 longueurs clé restantes. Les 9 premières longueurs sont très dalleuses, dures à lire et assez sales. Cela ne nous a pas empêché de les réaliser toutes à vue, à l’exception de 2 7c. On a été relativement rapide, et à 14h30 nous étions sur le vire, juste à temps pour se faire rôtir par le soleil qui arrivait sur la face sans nous faire perdre notre précieuse peau des doigts ! Julia nous rejoint sur la vire et nous avons installé des cordes statiques pour pouvoir immortaliser nos essais pour les jours suivants.

Un départ très tôt était nécessaire pour avoir un maximum d’ombre car la face prend le soleil à 14h. Le second jour Seb a démarré et a réalisé à vue la longueur 17 en 8b, en mettant d’entrée la barre très haute pour un jour 2 ! J’étais nerveux mais j’ai réalisé la longueur flash dans la foulée pendant que Julia s’en donnait à cœur joie pour les images. Nous avons continué de grimper avec la longueur suivante en 7b+ qui amène au crux de la voie, la fameuse longueur en 8c. Je suis parti en premier pour une longue épopée vers le relais. j’ai brossé les prises, trouvé les méthodes et j’ai fait en sorte que ce crux soit grimpable. Défricher une longueur en 8c dans une grande-voie alpine en calcaire est une expérience relativement intimidante. La paroi est sale, sans magnésie, et le gaz bien présent ! Après que Seb ait bossé les moves, j’ai mis un sérieux essai mais je suis tombé car j’ai cassé une prise dans une partie facile de la longueur. Mon 2e essai dans la voie, je me suis senti fatigué, avec plus de peau, j’étais nerveux mais déterminé. Et c’est passé ! Comme le soleil se pointait, Seb a raisonnablement gardé son énergie et sa peau pour le jour suivant. Nous sommes rescendus aux portaledges sur la vire pour une après-midi bain de soleil.

En ce début de 3ème jour, il ne me restait plus qu’une longueur à libérer. Seb était plus stressé, devant enchaîner la longueur clé. Très fort mentalement, il avala cette longueur clé. A mon tour de défricher cette dernière longueur en 8b+. Une dalle de 15 mètres avec un mouvement puissant sur une arquée plate. Mouvement par mouvement j’ai brossé et trouvé les méthodes, et à la fin j’avais des séquences pas trop mal. A son tour, Seb fit sa reconnaissance. Mon premier essai, j’ai chuté après le crux, encore à cause d’une réglette microscopique que j’ai arraché autour de mon annulaire. Je suis redescendu immédiatement au relais pour y mettre immédiatement un 3ème essai. Avec 2 doigts complètement strappés et les autres phallanges complètement fissurées et sanguinolentes j’ai arqué tout ce que j’ai pu et j’ai pu réaliser cette dernière longueur ! Il n’y a avait aucune autre alternative car grimper avec une plus mauvaise peau ou avec plus de strap auraient considérablement réduit mes chances de réussite. Peu importe, pour une dernière longueur d’une grande-voie aussi difficile, je ne pouvais pas cogiter sur ma peau des doigts. Bien que j’ai atteint le sommet, l’affaire n’était pas encore finie. Seb devait enchainer 2 essais plus tard il réussit aussi et la joie s’est emparée de nous ! Une 3ème et 4ème ascension en libre de “Fly”, une incroyable aventure sur la mur, des images magnifiques et des super vibes avec une équipe formidable. Merci à Roger Schaeli d’avoir ouvert cette ligne et d’avoir partagé les infos avec nous. C’est une ne super ligne que tu as proposé à la communauté escalade ! Merci à Cédric Lachat et Tobias Suter pour les infos logistiques. Et bien sûr merci à Julia Cassou pour les belles photos et l’ambiance en paroi !

Sur le niveau

Nous voulions donner nos considérations sur le niveau de cette perle. Réaliser une première ascension et la coter peut être très compliué. La voie est souvent sale, intimidante et demande un paquet de ressources mentales. C’est après plusieurs ascensions que le niveau d’une voie commence à se stabiliser autour d’une consensus. Il est donc logique de se poser la question du niveau d’une pareille ligne.

C’est jamais facile de coter une grande-voie et plein de facteurs entrent en jeu. On a essayé de livrer un ressenti sur la base de nos expériences en paroi, avec des prises sales, pas de cake et le bout des doigts strappés à la fin, en essayant la voie ground-up, sans repérage préalable. Nous avons aussi considéré nos points forts : le fait d’être à l’aise dans un profil vertical et technique sur arquées, et notre bonne endurance. Nous pensons qu’il est important de donner des estimations correctes pour que la voie soit approchée avec des informations fiables et une réputation à la hauteur. Nénamoins nous ne sommes pas d’accord avec Cédric sur le niveau de la dernière longueur, plutôt 8b pour nous alors que Megos et Lachat l’estiment à 8b+. Nous réalisons que nous avons eu des conditions favorables pour une voie qui est très dépendante des éléments. Mais envisager l’ascension avec de bonnes conditions nous semble le meilleur moyen pour coter une voie. En tout cas nous sommes curieux de l’avis des prochains répétiteurs.”

Photos: Julia CassouJuliaCassou.com

FLY-Topo

“Fly”. This fairly new Swiss multipitch, opened by Roger Schaeli (2004-2008) and freeclimbed by Alex Megos (2014) and Cedric Lachat (2019), just received 2 more repeats the past week courtesy of top Belgian climbers Siebe Vanhee and Seb Berthe. They climbed the route ground-up, i-e without checking it before.

Siebe reports:

“Fly has been on my to-do list since I’ve set my mind on hard multipitches. Getting on Fly couldn’t be done on my own. Together with Belgian compatriot Sebastien Berthe, we left on June 12th to attempt a ground-up free ascent in the least days possible. For us, the ground-up ascent with the aim to send it all without returning to the ground is the purest way of climbing an alpine multipitch. Having read the stories of Cedric’s ascent about the difficulty of the route, we prepared for a maximum of five days on the wall. To document our ascent, we roped in friend and professional photographer Julia Cassou to join us. The perfect team for a good adventure.

Seb and I left the base at 7am in the morning, with our portaledge and haul bag fully packed for an autonomous sent. The aim of the day was to reach the ledge below pitch 17, swinging leads, climbing everything free and hauling our household with us. It seemed like an ambitious plan considering the heavy packs and the sustained grading in the high 7th grade. But the sooner we got on the ledge the sooner we could tackle the three upper crux pitches. The first nine pitches are slabby, hard to read and were quite dirty. This didn’t hinder us to climb them almost all onsight, except for two 7c’s. We were surprisingly quick, at 2:30pm we arrived at the ledge, just in time to get roasted in the sun without losing precious skin on our fingers! That same night, Julia joined us on the ledge and installed some static lines to shoot our ascent from above the following days. 

An early morning start was necessary to get as much shade as possible. This west facing wall gets sun at 2pm. This time Seb started off, he immediately onsighted the 8b (pitch 17) off the ledge. Setting the bar high for the day! I was nervous but managed to quickly flash the route after my partner while Julia was dangling above us capturing every emotion. We continued the climb with a 7b+ pitch up to the start of the crux of the whole line, graded 8c. I took off first, for a long journey towards the anchor. Slowly I found the beta, brushed and marked all the holds to make it look like a climbable piece of rock. Tackling an 8c pitch on an alpine limestone multipitch can be quite intimidating. There is dirt, no chalk and an incredibly exposed atmosphere! After Seb worked the moves, I gave it a solid go but fell due to a hold that broke in the easier section. I gave it a third go. I felt tired, had no skin left and climbed nervous but dedicated to send, which I did! The sun started to hit the wall, a good reason for Seb to save his energy and skin for the next morning. We descended back to our portaledge camp and started our second sunbathing session.

Day three, for me there was only one pitch left. Seb was in a more stressful position this time, having to still send the cruxpitch. First thing in the morning, mentally strong as he is, he cruised the pitch up to the anchor. My turn again to work out the moves of the last, 8b+, pitch. This pitch is a 15 meter slabclimb with one powerful move of a small flat crimp. Move by move I brushed and found the beta again, it didn’t seem too bad in the end. Again, Seb took his turn and worked the moves. I gave it a try and fell after the crux move due to a microscopic edge that broke below my ring finger. I came down immediately and gave it a third go straight away. With two fingertips taped and two others completely cracked and bleeding I crimped through the section and send this last pitch! There was no option to recover skin or put on more tape.

Anyway, for a last pitch of such a difficult and long multipitch I didn’t care about the skin anymore. Although I reached the anchor, it wasn’t over yet. Seb still had to send. Two more tries later he did and the joy was felt by all three of us! A third and fourth freeascent of ‘Fly’, an amazing adventure on the wall, quality images and some great vibes with a cool crew! Thank you so much to Roger Schaeli for opening this line and sharing some info with us. Yet another great line you gave to the climbing community. Thanks to Cédric Lachat and Tobias Suter for the info on logistics. And most of all, thanks to Julia Cassou for your amazing images and good vibes on the wall.

About the grade?

We would like to share our thoughts about the grading of this stellar climb. Climbing a first ascent and grading it can be pretty complicated. A first ascent is often dirty, intimidating and requires a lot of mental strength. It’s known that the grade of a climb needs several repeats before it can settle at his definite grade. So, it’s logical that repeating difficult climbs like this always raise the question about the grade. With ‘Fly’ it isn’t any different.

Based on my experience establishing first ascents, the repeats of the most classic difficult multipitches in Europe by Seb and myself and some phone calls with first ascensionist Roger Schaeli and Cédric Lachat who made the second free ascent, we suggest ‘Fly’ to be graded 8b+. The suggestion of the different grades can be found on the adjusted topo of Cédric and Tobias.

Considérant nos expériences de première ascension ou de répétition de grandes-voies en Europe et des appels téléphoniques avec Roger Schaeli et Cédric Lachat nous suggérons un niveau 8b+ pour “Fly”. Une suggestion du niveau des longueurs peut être trouvé dans le topo de Cédric et Tobias.

It is never easy to grade a multipitch climb because it depends on so many factors. We tried to grade the pitches how we experienced them on the wall, with dirty holds, no chalk and destroyed fingertips towards the end. Getting on the route ground-up, we didn’t work the pitches in advance. Also, we took in consideration our personal strengths; being vertical and technical climbing on crimps and a good endurance. We think it is important to give correct grades so the route can be approached with the right intentions and gets an honest reputation. Nonetheless my communication with Cédric, we don’t agree about the grading of the last pitch. This short technical pitch was graded 8b+ by Megos and Cédric. For Sebastien and I it honestly felt more like 8b. We also realize that we had favorable conditions on the wall for climbing such a condition depending route. But having good conditions seems to us the best way to correctly grade a climb. Anyway, we curiously wait the reactions of future repetitions!”

Photos: Julia CassouJuliaCassou.com

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Seb Berthe flashe « Mind Control » 8c !

Le grimpeur belge Seb Berthe s’est offert le flash de « Mind Control » célèbre 8c situé à Oliana en Espagne.

Cela faisait quelque temps qu’enchaîner un 8c flash trottait dans la tête de Seb Berthe… Alors, entre deux essais dans le 9b « Fight of flight », son projet du moment, le grimpeur belge a décidé de passer à l’action. Il passera plusieurs heures à apprendre les méthodes de « Mind Control » par coeur, avant de se lancer, pour un unique essai. Et au terme d’un gros combat, il parvient à clipper le relais de cette voie mythique d’Oliana, lors de son essai flash.

Notons qu’il y a dix ans, Adam Ondra avait réussi à enchaîner cette voie à vue.

Seb Berthe est notamment connu pour ses ascensions extrêmes, tant en falaise qu’en grande voie. L’année dernière, il avait complété avec Nico Favresse la « Trilogie Alpine » en seulement deux semaines. Cette trilogie est composée de trois grandes voies en 8b+: « End of Silence » en Allemagne, « Kaisers neue Kleider » en Autriche et « Silbergeier » en Suisse. La cordée a été la première à enchaîner ces trois lignes mythiques dans la même saison.

En novembre 2019, Seb Berthe devenait le septième grimpeur seulement à enchaîner en libre « The Nose », l’une des grandes voies les plus célèbres du monde. Plus récemment, en novembre 2020, le grimpeur belge signait l’ascension de son premier 9a+ avec « Super Crackinette » à St-Léger.

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