On connaissait “Kmira”, “Beyond intégral“, “Ariégeois cœur Loyal” (ACL) – toutes non-répétées-, et voici que Seb Bouin propose un nouveau challenge extrême dans la grotte du Pic St-Loup (Hérault). Le grimpeur pro vient de réaliser la première ascension des “Rois du lithium”, proposant de nouveau 9b. Seb avait équipé la ligne le printemps dernier, après son ascension d'”ACL” 9b. Voici ses mots.
“Cette partie du mur m’attirait depuis longtemps. Depuis le sol, “Les Rois du Lithium” semblait être la ligne parfaite. Tout droit dans le mur avec une fin de 20m hardcore. Quand je l’ai équipé, je ne pouvais pas imaginer qu’il y aurait autant de prises parfaites. Et quand je l’ai essayé pour la première fois, j’ai été stupéfait par les mouvements et la ligne. « Les Rois du Litthium » est divisée en deux parties. Il y a une approche facile autour de 8b qui permet d’accéder à la partie principale. Et puis, il y a cette magnifique partie d’endurance de force qui compte 22 mouvements durs d’affilée. La ligne et les mouvements sont très plaisants. Chaque essai est un plaisir. C’est comme surfer sur une vague. “Les Rois du Lithium” est probablement ma voie en 9b préférée. La difficulté rencontre la beauté ici. Et il y a quelque chose de plus : c’est amusant. L’aspect ludique est très important dans un projet difficile. Quand on aime l’effort, quand taper un essai est une source d’inspiration, on sait qu’on a choisi le bon projet. J’ai essayé cette voie pendant l’automne 2023. J’étais très enthousiaste à l’idée de terminer le travail ce printemps. J’avais besoin de temps pour apprendre correctement les 22 mouvements difficiles. Il n’y a pas de place pour l’erreur. Le dernier mouvement difficile est vraiment époustouflant. A partir de deux mauvaises épaules, il faut attraper une arquée plate main gauche et prendre un ballant avec. Je suis tombé plusieurs fois là-haut. Il y a un autre projet difficile et inspirant au Pic Saint Loup : le projet « Wolf kingdom ». Il sera plus difficile que “Les Rois du Lithium”. Continuons le combat !”
After “Kmira”, “Beyond intégral” and “Ariégeois cœur Loyal” (ACL), none of which has been repeated so far, Seb Bouin now offers a new extreme challenge in the Pic St-Loup cave (Hérault). The pro climber just completed the first ascent of “Les rois du lithium”, proposing a new 9b. Seb bolted the line last spring, after his ascent of “ACL” 9b. Here are his words.
This part of the wall has attracted me for a long time. From the ground, “Les Rois du Lithium” looked like the perfect line. Straight through the wall with a 20m-long hardcore finish. When I bolted it, I couldn’t imagine there would be many perfect holds. But when I first tried it, I was amazed by the moves and the line. “Les Rois du Litthium” is basically split in two parts. There is an easy approach around 8b / 5.13d tiring you before the main part. And then, there is this beautiful power endurance section totalling 22 hard moves in a row. The line and the moves are so fun. Every try was a pleasure. It’s like surfing a wave. “Les Rois du Lithium” is possibly my favorite of the 5.15bs I have climbed. The difficulty meets the beauty here. And there is something more: it’s fun. The fun factor is quite important on a hard project. When you like the effort, when riding the rock is inspiring your, you know you’ve got the right project. I tried this route during the fall of 2023. I was so psyched to finish the job this spring. I needed time to learn the 22 hard moves properly. There is no room for mistakes. The last hard move is so stunning: From two bad gastons, you have to reach a left-hand sloppy crimp and take a swing from it. I fell a few times up there. There is another hard and inspiring project in Pic Saint Loup : The “Wolf kingdom”. It will be harder than “Les Rois du Lithium”. Let’s continue the fight !
“Plus dur que tous les 9a+ que j’ai réalisés“, c’est avec ces mots que Tanguy Merard a qualifié la difficulté de la première ascension qu’il vient de réaliser sur le site Grenoblois de l’Abattoir avec “Hannigraal”, proposé 9b, une voie équipée par Florent Plaze qui deviendrait la voie la plus dure de la cuvette. La voie est une extension du 9a “Hannidalle tracteur”, qui se conclut par les difficultés de “La cinquantaine éclatante” 9a+, une voie que Tanguy avait aussi réussi à libérer la semaine passée. Il nous en dit plus.
– Tu as l’air de te faire plaisir à l’Abattoir, ta nouvelle falaise de prédilection ? J’ai découvert la falaise l’an dernier, j’y suis allé deux fois, quand je suis arrivé à Grenoble. J’avais essayé “Hannidalle tracteur”, 9a. J’avais pas eu l’occasion d’y retourner, j’avais pas fait trop de falaise dans le coin.
– Tu essayais depuis longtemps cette voie où c’était un peu improvisé ? Comment en as-tu entendu parler ? Là j’y suis retourné car Seb Berthe essayait le 9a et l’extension et m’a proposé d’essayer car c’est juste à côté de chez moi. Vu que j’avais déjà essayé, je me suis dit que ce serait cool d’y retourner. La première fois que j’y suis retourné c’était il y a 3 semaines, j’ai ensuite réalisé 6 séances espacées sur 2 semaines pour faire plein de voies, qui ont des parties communes, “Hannidalle tracteur” en 9a, puis “La cinquantaine éclatante” le 9a+, “Brouncha” le 9a, et enfin le 9b.
– Peux-tu décrire “Hannigraal” ? A quoi cela ressemble ? Le style j’adore ! J’avais déjà grimpé à Mouriès chez moi dans le Sud et c’est un peu similaire. Le rocher est vraiment exceptionnel, avec de magnifiques arquées. Cela commence avec “Hannidalle tracteur”, à la fois assez bloc mais rési : plein de pas de blocs d’affilée sans trop de repos avec une fin rési. S’ensuit une décontraction pas terrible sur des arquées plates, et quand tu repars du relais du 9a tu fais un 7C+ bloc très à doigts, avec un réta dans la dalle, où tu peux souffler un peu avant un jeté latéral à 2 mains sur l’arête de la falaise, vraiment classe. Le crux du coup est là haut, c’est de passer dans la dalle.
– Définitivement ta voie la plus dure ? Comparé aux autres 9a+ que j’ai faits, c’est plus dur et aussi davantage dans mon style. Quand je l’ai fait tout était parfait. Il y avait les condis, j’étais en forme, j’étais calé et c’est assez dans mon style. Je pense vraiment que c’est la plus dure.
– Tes prochains projets pour la période estivale ? J’en ai pas mal : retourner à Entraygues dans mon projet “Le pamphlet”, retourner à Céüse pour “Ratstaman Vibrations” et dans le Verdon pour “La rage d’Adam”. Voici mes 3 gros projets principaux pour cet été. Et ensuite faire des projets aux alentours, comme par exemple “Le braille” à côté de chez moi, du bloc en Suisse, etc…
Photo : Johan
“Harder than any 9a+ I’ve ever climbed,” was how Tanguy Merard described the difficulty of his first ascent of “Hannigraal” at Grenoble’s Abattoir, a proposed 9b route bolted by Florent Plaze that is set to become the hardest in the area. The route is an extension of the 9a “hannidalle tracteur”, before proposing all the difficulties of “La cinquantaine éclatante” 9a+, a route that Tanguy also managed to free last week. He tells us more…
– Do you seem to be taking good time at l’Abattoir, your new favorite crag? I discovered the crag last year, I went there twice when I first moved to Grenoble. Ibtried “Hannidalle tracteur”, 9a. I hadn’t had a chance to go back, as I hadn’t done too many sessions in the area.
– Had you been trying this route for a long time, or was it a bit improvised? How did you hear about it? I went back there because Seb Berthe was trying the 9a and the extension and suggested I give it a try because it’s right by my house. Since I’d already tried it, I thought it would be cool to go back. The first time I went back was 3 weeks ago, then I did 6 sessions spaced out over 2 weeks for climbing a lots of routes, which have common parts, “Hannidalle tracteur” in 9a, then “La cinquantaine éclatante” the 9a+, “Brouncha” the 9a, and finally the 9b.
– Can you describe “Hannigraal”? What does it look like? I love the style! I’d already climbed Mouriès back home in the South and it’s a bit similar. The rock is really exceptional, with magnificent crimps. It starts with “Hannidalle tracteur”, which is quite bouldery but at the same time resistant: lots of bouldering cruxs in a row without too much rest, with a resistant finish. This is followed by a not-so-great kind of rest on flat crimps, and when you leave the 9a anchor you climb a 7C+ boulder very fingery, with a mantle in the slab, where you can breathe a little before a 2-handed lateral dyno on the cliff arete, really classy. The crux of the route is at the top, to pass through the slab.
– Definitely your hardest route? Compared to the other 9a+ I’ve done, it’s harder and also more in my style. When I did it, everything was perfect. I catched the conditions, I was in shape, my betas went precise and it’s pretty much in my style. I really think that’s the hardest route I climbed.
– What about your next projects for the summer? I’ve got quite a few: going back to Entraygues for my project “Le pamphlet”, going back to Céüse for “Ratstaman Vibrations” and in Verdon for “La rage d’Adam”. These are my 3 main projects for this summer. And then I’ll be doing some projects in the surrounding area, such as “Le braille” near my home, bouldering in Switzerland, etc…
Deux années après la première ascension de “Bibliographie”, le mutant allemand continue de proposer des premières ascensions extrêmes sur la falaise mythique de Céüse ! Cette fois, Alex vient de réussir la première ascension d’un projet équipé par Chris Sharma en 2012 au secteur Face de Rat, “Ratstaman Vibrations”. Essayée entre autres par Lucien Martinez, Seb Bouin et Charles Albert, cette voie requiert une escalade particulièrement puissante au milieu du panneau très déversant quasi dépourvu de volumes. Alex commente via Instagram : “J’ai essayé un coup la voie la première fois que je suis venu à Céüse, en 2014. Puis en 2017 je suis investi dans “Bibliographie” qui m’a pris quelques saisons. En 2021 j’ai mis un autre essai dans “Ratstaman Vibrations” et je l’ai réalisée en 3 parties au 2ème jour, et je ne suis pas revenu jusqu’à il y a 3 semaines. Je suis arrivé juste après la coupe du monde de Chamonix, et après 5 jours dedans, j’étais proche de faire la voie, mais je n’ai pas pu concrétiser. La coupe du monde de Briançon a agi comme une pause bienvenue, et après une semaine de compète et d’entrainement sans faire la fameuse marche d’approche je suis revenu à Céüse. Le premier jour de mon retour je me suis senti très bien, et j’ai réalisé la voie à mon second jour ! “Ratstaman est une voie mythique pour moi. Équipée par Chris Sharma il y a longtemps sur une des meilleures falaises au Monde, essayée par pas mal de forts grimpeurs, mais toujours pas réalisée depuis ces années. Pour sûr une des meilleures voies que j’ai grimpées dans le niveau 9b.”
Two years after the first ascent of “Bibliographie”, Alex Megos is back in Céüse for some business with a new extreme first ascent. This time, Alex just freed an old project bolted by Chris Sharma (in 2012) in Face de Rat overhang, “Ratstaman Vibrations”. Tried by strong climbers like Lucien Martinez, Seb Bouin and Charles Albert, this route is offers a really powerful climbing in a massive overhang without volumes. ALex comments via his Instagram account :
“Already the first time I came to Ceüse back in 2014 I had a look at this route, but never decided to actually try. I got busy with Bibliographie in 2017, which took me a few seasons to finish. In 2021 I gave Ratstaman another go and climbed it in three parts on my second day, but didn’t go back for it until three weeks ago. Right after the World Cup in Chamonix I headed to Ceüse to properly try the route. After five days I got really close to doing it, but couldn’t quite piece it together in the end. The World Cup in Briançon came as a welcomed break from hiking up the hill and after a week of competing and training I returned to Ceüse. First day back on the route felt really good and already on the second day of this trip I had the perfect send go! Ratstaman is one of those mythical routes for me. Bolted by Chris Sharma a while ago at one of the best crags in the world, tried by a few strong people, but not been done for many years. For sure one of the best routes I’ve ever done or tried in the 9b range.“
“You cannot understand” : tel est le nom de la dernière vidéo consacrée au falaisiste belge Seb Berthe aux prises avec le célèbre 9b de “Fight or flight”. Le réalisateur Simon Maurissen a suivi Seb à Oliana au printemps 2021 et documente le processus de travail de la voie qui malheureusement s’est avéré infructueux. Une vidéo rafraîchissante sur la recherche de la haute difficulté, faite de hauts et de bas.
“You cannot understand”: here is the name of the little movie dedicated to Belgian rockclimber Seb Berthe trying “Fight of flight” famous 9b. Filmmaker Simon Maurissen followed Seb in Oliana at Spring 2021 and documented the process in the route, unfortunately with no cigar. A funny video about the extreme difficulty quest with up and downs.
Intitulée “La perfection du mouvement”, cette belle video met en scène le falaisiste espagnol Jorge Diaz-Rullo dans “El Bon combat”, la King Line de Chris Sharma à La Cova del Ocell en Catalogne. Jorge revient sur le processus dans la voie qui a été dure à conquérir, avec cette satanée lolotte en guise de crux qui l’aura fait chuter tant de fois… Jorge en a profité pour cocher aussi le bloc de “Catalan witness the fitness” et la traversée de “Super Blood Wolf Moon”. En tout, pas moins de 32 jours sur place en pleine période Covid et plus de 50 essais ont été nécessaires pour faire la croix ! Un beau documentaire signé Adri Martinez !
Entitled “The Perfection of Movement”, this nice video shows Spanish rock climber Jorge Diaz-Rullo attempting “El Bon Combat”, Chris Sharma’s King Line in Cova Del Ocell, Catalunya. Jorge shares his process on the route, a hard one to conquer, with this insane dropknee by way of crux which defeated him time and again… 32 days and 50+ tries later, here is the send! You will also see footage of Jorge warming up to the task by sending “Catalan witness the fitness” and the “Super Blood Wolf Moon” traverse. A wonderful documentary produced by Adri Martinez!And a must watch!
Eder Lomba Lopez de Ipiña , grimpeur basque habitant à Sheffield, vient de réaliser la seconde ascension de “Rainman” 9b à Malham Cove. Considérée comme la voie sportive la plus dure d’Angleterre et libérée en 2017 par Steve McClure, “Rainman” connecte les parties dures de deux 9a que Eder avait déjà réalisés auparavant, “Rainshadow” et “Batman” avant de finir dans “Bat Route”. Sur 8a.nu, Eder estime à 46 jours le nombre de séances de travail avant de répéter la voie qui était restée invaincue en 5 ans, sans compter les 30 séances nécessaires pour réaliser les 9a auparavant, soit un véritable siège ! Retrouvez la vidéo non-coupée de l’ascension dans la vidéo ci-dessous !
Basque country climber Eder Lomba Lopez de Ipiña, who lives in Sheffield, just claimed the second ascent of “Rainman” 9b, Malham Cove. Freed by Steve McClure in 2017, this line is considered to be the hardest sportclimbing route in the UK. “Rainman” is a link between the hardest part of “Rainshadow” and “Batman” (both 9a and both previously climbed by Eder) before finishing in “Bat route” 8c. According to 8a.nu, Eder spent 46 days working this unrepeated route, after having spent 30 days on the 9a before… Quite the siege! here is the uncut video of the ascent!
C’est dans le secteur historique de Orgon Canal que 3 jeunes forts grimpeurs se sont réunis pour grimper, avec une voie dure chacun à la clé et de superbes perfs. Bien que les voies soient quasi intégralement trafiquées, les challenges ne manquent pas n’en demeurent pas moins ultimes… Le plus agé et expérimenté, Loïc Zehani, 20 ans, libère “Chikane” qu’il propose à 9b. “C’est une voie qui démarre par “L’irrévérence” ( à gauche de “Macumba”) et après 10 mouvements teigneux sur réglettes, tu rejoins à gauche un projet “Cévennes évasion”. Après un clippage très dur, arrive une très belle section bloc sur petites prises plates avec notamment au milieu de cette section un talon qui m’aura fait tomber pas mal de fois. Puis sans décontraction, suit une autre section bloc un peu moins dure mais assez aléatoire, avec notamment un dynamique sur bidoigt et un balant à retenir. Et ça résiste jusqu’à la fin pour un total d’une trentaine de mouvements. Ça m’a pris entre 15 et 20 séances soit une quarantaine d’essais. Il reste encore quelques trucs extrêmes au Canal dont “Cévennes évasion” et une grande traversée qui démarre par “Sachidananda”.” C’est le second 9b annoncé par Loïc après “Obsession”.
Victor Guillermin, 16 ans, réalise la 3ème ascension de “Sachidananda” après Gérome Pouvreau et Loïc pour son premier 9a+. Cette voie combine un 8c physique et un pas de bloc en 7C+. Dans une interview chez Grimper Magazine, Victor confie qu’il projetait cette voie depuis environ un an, avec 18 journées passées dans la voie avant la réussite.
Enfin, juste avant l’essai victorieux de Victor, le jeune Sudiste en forme, Maho Normand a réalisé un nouveau 8c+ avec la classique du “Bronx”, vidéo ci-dessous.
It’s in the historical French crag of Orgon Canal that 3 young guns met for a climb, with a hard line for each and superb sends all around. Despite many manufactured holds here, hard challenges are easy to find and ultimate routes are awaiting FAs… The oldest of the 3 and most experienced, Loïc Zehani, 20, freed “Chikane” and proposed 9b. “It’s a route starting with “L’irreverence” (left of the classic “Macumba”) and after 10 tenuous moves on crimps, you join the project “Cévennes Evasion”. After a hard clip, it’s time for a nice boulder section on slopers with a heelhook which caused me to fall a lot. Then, without rest, you start another boulder section with a dyno to a two-finger pocket and a big cut-loose. It’s very resistant with 30 moves in total. It took me 15/20 sessions, or 40 tries. Some hard lines are waiting to be freed there, in particular the “Cévennes evasion” project and a long traverse starting in “Sachidananda”. It’s Loïc’s second 9b first ascent after “Obsession”.
Victor Guillermin, 16, did the 3rd ascent of “Sachidananda” after Gérome Pouvreau and Loïc, and it’s his first 9a+. This route combines a very physical 8c with a 7C+ boulder crux. In an interview for Grimper Magazine, Victor said he had been projecting the line for a year, with 18 climbing sessions on the route before the send. In addition, young gun Maho Normand repeated the classic 8c+ “Le Bronx”. Videos of the 2 last sends can be found above.
Adam Ondra revient dans une superbe video sur quelques premières ascensions établies en février dernier à Hotel Olivo, Bus de La Stria, Arco (Italie). Retrouvez le prodige tchèque dans “Bombardino” 9a+/b (équipé par Alfredo Weber) qui propose une intensité inouïe et “La Bomba” 9b un extension de cette première qu’il avait équipé il y a 10 ans sur un superbe calcaire bleu et gris. Deux King lines majeures à découvrir en images !
Adam Ondra bout this lastest video: A perfectly cut, steep and exposed line in the vicinity of Arco (Italy) with perfect blue and grey limestone and impeccable tufas, has attracted me since I first noticed it. In 2012, I could bolt the last great line to the right of the wall. “A series of 3 beautiful tufa features, with just enough holds in between them. But once the last tufa finishes, it remained a mystery. I bolted it, but I could not really think of any sequence to make that section climbable. I abandoned the project, and 10 years later, I was back to see if something had changed. With a new perspective and experience, I could finally see a way how to pass through this section while I got also distracted by a bit easier variation, which turned out to be not easy at all. Watch the story of “Bomba” 9b, and it’s a slightly easier variation of “Bombardino” 9a+/ 9b in the new video! Featuring also Jakob Schubert, Pietro del Pra and Alfredo Webber. It was a great process of spending there great days with my friends, bolting together, being motivated to deal with often freezing conditions, and sharing the beta. Big thanks go to everybody who was part of the process!”
“Arenauta” 9b, c’est fait pour Ghisolfi ! Le site de Sperlonga, sur la côte entre Rome et Naples, abrite une grotte connue pour ses lignes corsées que Stefano a déjà visitée plusieurs fois, la dernière il y a de ça huit ans pour “Grandi Gesti” 8c+.
En ce début 2022, il est retourné dans la grotte pour travailler un vieux projet quasiment horizontal sur 20m, équipé par Giuliano Tarquini en 2002, que Laura Rogora aurait essayé en vain. Lors de sa première visite, Ghisolfi s’est rendu compte que ses mollets n’encaissaient pas la charge pour bloquer les genoux et délayer. Un problème qui rappelle Ondra dans “Silence”, tiens.
C’est lors de la deuxième fournée, les mollets dûment raffermis, que l’Italien est venu à bout de la voie, qu’il surnomme “Arenauta” et propose à 9b. On notera quand même que dans son échelle de cotations perso, Stefano en fait un “Tribolo ma passo” (je galère mais je passe?).
Si la cotation est confirmée, “Arenauta” deviendrait la voie la plus dure des sud et centre de la Botte.
Pour une idée de la voie, voici la vidéo d’un essai vieille de quelques jours en plus de la vidéo qu’on vous avait déjà relayé il y a une semaine. Après “Erebor” et “Lonely Planet” (sans oublier “One Slap”, “Queen line” ou “Lapsus”), Stefano continue de proposer des premières ascensions extrêmes en Italie, et de dessiner les contours du haut-niveau dans son pays.
“Arenauta” 9b, first ascent by Ghisolfi! The Sperlonga crag, on the coast between Rome and Naples, houses a famous cave known for its hard lines that Stefano has visited a few times, the last 8 years ago for ‘Grandi Gesti’ 8c+.
In early 2022, the Italian returned to the cave to check out an old project consisting of a virtually horizontal 20m-long roof, bolted by Giuliano Tarquini in 2002, that Laura Rogora has apparently tried, in vain. During his first visit, Ghisolfi realised his calves weren’t able to sustain the effort necessary to kneebar and shake out. An issue reminiscent of Ondra in ‘Silence’.
It is on his return, his calves duly prepared, that the Arco man freed the project, to which he gave the name ‘Arenauta’ and proposed as 9b. Let it be known that in his personal grading scale, Stefano gave it ‘Tribolo ma passo’ (I struggle but I send?).
If the grade is confirmed, ‘Arenauta’ would be the hardest line in central and southern Italy.
For an idea of the route, watch above a video of an attempt that is only a few days old, in addition to the one we shared last week. After ‘Erebor’ and ‘Lonely Planet’ (not to mention ‘One Slap’, ‘Queen line’ or ‘Lapsus’), Ghisolfi continues to churn out extreme first ascents in Italy, and to shape the top level in his home country.
En fin d’année dernière, Jorge Diaz-Rullo libérait “Café Solo” 9b dans l’impressionnant dévers de La Finestra à Margalef. Cette voie est la variante de sortie facile de gauche de son super projet “Café Columbia” qui propose une sortie plus directe avec un crux supplémentaire autour du 8B bloc après les difficultés de “Café Solo”. Dans la video suivante Diaz-Rullo nous présente son run d’enchainement de “Café Solo” et son travail de la suite des difficultés dans son super-projet qui s’annonce particulièrement corsé ! Bonne chance à lui !
At the end of 2021, Jorge Diaz-Rullo freed “Café Solo” 9b in the massive wall of Raco de La Finestra, Margalef, Catalunya. This route is the easier left exit of his super-project “Café Columbia” with a direct exit and a top crux around 8B boulder after the difficulties of the 9b… In the video below, follow Jorge in his first ascent and discover the difficulties of his main project. Good luck to him!
On avait laissé le crack Autrichien à Siurana après sa réalisation du triptyque du secteur “La Capella”. C’est à Eremo di San Paolo, Arco en Italie que Jakob Schubert refait surface ce début d’année avec une nouvelle réalisation éclair, celle de “Erebor” 9b. C’est déjà la 4ème ascension de la voie après Ghisolfi, Rogora et Ondra. Il est arrivé une petite mésaventure à Jakob, qui, a cassé une prise de pied en crochetage talon juste sous la chaine, ce qui lui a valu un beau vol plané. Il a empoché la voie à l’essai suivant en trouvant une méthode alternative plus dure à cet endroit, mais ne changeant pas le niveau. Au vu de la facilité avec laquelle il répète les voies en 9a+ et 9b ici et là (9 réalisations en 9b et +) on serait curieux de le voir sortir des standards et de sa zone de confort en falaise, en essayant des voies plus dures, moins répétées ou proposer lui aussi des premières ascensions vraiment extrêmes. Qui vivre verra ! On vous laisse avec la vidéo de Stefano Ghisolfi dans la première ascension de la voie.
We left the Austrian machine in Siurana after his send of the triptych of the sector “La Capella”. He is back again this weekend in Eremo di San Paolo, Arco, Italy with a new quick send of “Erebor” 9b. It is already the 4th ascent of the route after Ghisolfi, Rogora and Ondra. A little mishap happened to Jakob, who broke a foothold while pressing hard on a right heelhook just below the anchor and as a result took a good whipper. He immediately found a new, harder, beta which in his eyes doesn’t change the grade, and climbed the route at his next go. In view of Jakob’s margin when it comes to routes in the 9a+ and 9b range (9 sends of 9b and +) we would be curious to see him venture away from the established standards of rock climbing and out of his comfort zone, with harder routes that are also less repeated, or by claiming extreme first ascents. We will see in the future! Here is the video of Stefano Ghisolfi during the first ascent of “Erebor”.
Adam Ondra a réalisé une belle croix à la maison juste avant Noël la première ascension de “Taurus”, 9b, un projet très bloc qu’il avait sur la falaise de Byci Skala proche de Brno en République Tchèque. Les difficultés principales sont contenues dans les 9 premiers mouvements de la voie qu’Adam estime autour du 8C+ bloc (!) avant un 8b final qu’il l’aura fait tomber une fois deux jours auparavant à cause de l’onglée. Adam estime que ce pas de bloc de départ est le problème de bloc où il a passé le plus de temps en escalade… La falaise fermant temporairement pour nidification le 1er janvier, Adam parachève ce projet au bon moment !
Il commente sur les réseaux vidéo à l’appui : “La principale difficulté réside dans la tenue d’un plat main gauche incliné à 45° sur un calcaire zéro adhérence et sortir du talon-pointe. Ensuite tu choppes un rasoir teigneux main droite, une inver plate main gauche et un dynamique final sur une bonne prise. À la fois puissant et technique en même temps, très à conditions et très peu inspirant ? Je ne pense pas, j’ai apprécié le processus. Je suis content d’avoir fini les projets de la partie basse de Byci Skala, la prochaine saison l’heure est venue de faire un tour au niveau supérieur. Les lignes sont toutes aussi bloc mais plus longues et probablement plus dures !”
“Taurus” serait la seconde proposition extrême du pays, Adam ayant déjà libéré “Vasil Vasil” 9b+ à Sloup, fin 2013.
Adam Ondra just added a new tick at home just before Christmas with the first ascent of “Taurus”, 9b, a very boudery project at Byci Skala, Brno, Czech Republic. The main difficulties are located in the first 9 moves at around 8C+ boulder (!) before a final 8b where he fell once 2 days before due to numb fingers. Adam was happy to finish it by the end of the year, because the crag closes on January 1st due to bird nesting.
Adam comments the climb: “The first 9 moves are surely an 8C+ boulder problem and if I consider it a boulder problem, it is probably the one that took me the most time ever. The whole crag closes on January 1 due to the birds nesting, so the pressure was real! The whole climb revolves around an insane left-hand sloper, which is around 45 degrees with zero friction limestone and getting the left heel-toe-cam out. Then getting one of the most heinous razorblade right hand, flat undercling left hand and final dyno into a good hold. So powerful and technical at the same time, very condition-dependent and very uninspiring? Well, I do not think so, I enjoyed the process a lot. I am happy I finished most of the projects in the lower tier of Byci skala and next season it will be time to finally take a look at the upper tier. Those lines are equally bouldery, but just much longer and probably much harder!“
“Taurus” is the second hardest proposition in the country. You will recall that the Czech phenom freed “Vasil Vasil” (9b+) in 2013, unrepeated to this day.
Stefano Ghisolfi vient de réaliser hier la première ascension d’un nouveau projet extrême à Eremo di San Paolo, Arco avec “The Lonely Mountain” ! Cette voie n’est autre que la directe de sortie de “Erebor” (autour du 9b) qu’il avait réalisée en janvier dernier. C’est bien parce qu’il n’arrivait pas à cocher “The Lonely Mountain” que Stefano avait rajouté un point pour une variante de sortie plus facile et ainsi proposer “Erebor”. “The Lonely Mountain” est la première voie que Stefano a 100% équipée, en juin 2020, c’est donc une satisfaction personnelle d’ainsi boucler le processus démarré il y a 36 mois.
“Après avoir réalisé “Erebor”, je me suis rendu compte que la version originelle était possible et j’ai commencé à essayer la section du milieu qui est dure et indépendante à cette voie, avec des mouvements torrides et un dynamique sur une petite arquée. Cela me semblait dur au début mais j’ai pas mal changé mes méthodes dans chaque section et je l’ai finalement réussi. Bien que ce soit plus dur de lui proposer une cotation, je pourrais suggérer un 9b symbolique même si je trouve cela plus dur qu'”Erebor”.”
C’est donc déjà la 9ème voie en 9b et plus de Stefano qui, sans compter la première de “Lapsus” et la répétition de “La Capella” (qui pourraient être un peu moins dures), a déjà accroché à son tableau de chasse trois 9b+ (“Perfecto Mundo”, “Bibliographie” et “Change”), des répétitions de “Stoking the fire”, “FRFM”, “One slap”, “Queen line” et la première ascension de “Erebor”. À coup sûr un des grimpeurs parmi les plus expérimentés en matière d’extrême sur la planète !
Yesterday, Stefano Ghisolfi claimed the first ascent of an extreme project at Eremo di San Paolo, Arco, Italy with “The Lonely Mountain”! This route is the direct exit of “Erebor” (around 9b), a route Stefano established last January. Stefano wasn’t able to send this directissima, added a bolt to the left and created “Erebor”. “The Lonely Mountain” is special for him because it was the first route he bolted (in June 2020) so it marks the end of a 36-month process.
“Ended the year just as it started, with the ascent of the very first route I bolted in my life. And this is actually the first version I bolted in June 2020, it looked impossible at first so I added a bolt on the left and climbed “Erebor” last January. After that, I figured out the original version was possible and started trying the middle section, which is hard and exclusive of this route, adding some spicy moves with a dynamic from a very tiny crimp. It felt very hard at the beginning, then I changed almost all the betas in every section and finally climbed it today. And it’s even harder to grade it, so I can suggest a symbolic 9b, even if it is harder than “Erebor”.“
It’s Stefano’s 9th route in the 9b range and above, without counting “Lapsus” and “La Capella” as they may not be as hard as first thought. Stefano has climbed three 9b+ (“Perfecto Mundo”, “Bibliographie” and “Change”), repeated “FRFM”, “Stoking the fire”, “One Slap”, “Queen line” and did the first ascent of “Erebor”. For sure one of the strongest rock climbers in the world!
Quelques jours après Jakob Schubert, c’est au tour d’Alex Megos de réussir le court 9b du secteur éponyme de Siurana, “La capella”. Il complète ainsi la trilogie de voies évaluées autour du 9b du secteur avec “King Capella” et “Furia de Jabali”
Voici son commentaire suite à sa croix : “Je l’ai trouvé dure pour être honnête. J’ai eu pas mal de problèmes au mouvement d’inversée en photo et je suis tombé là pendant quelques jours. Il semblerait qu’il y ait un peu de confusion concernant les cotations de secteur Capella de Siurana donc je vais écrire un post pour montrer comment c’est dur et une question de ressenti personnel quand il s’agit d’évaluer la difficulté des voies. Mais qu’importe la cotation, c’était un challenge fun et sympa.
Etant donné qu’Alex est le seul avec Will Bosi à avoir répété les 3 voies les plus dures des lieux, son avis sera intéressant. Voici en bonus la vidéo de son ascension de “Furia de Jabali”. Concernant “La capella”, c’est la 6ème ascension de la voie après Ondra, Ghisolfi, Woods, Bosi et Schubert.
Few days after Jakob Schubert, ALex Megos signed a repeat of short and powerful 9b “La capella” in Siurana. he completes the trilogy of the 3 hard routes around 9b of this sector, with “Furia de Jabali” and “King Capella”. Here is his comment:
“This one felt very hard to me if I’m honest. I had a lot of trouble with this undercling move on the picture and fell there quite a few days. Looks like there is a bit of confusion about the grades here at the Capella sector and I’ll also write a post to show how hard and how individual grading and difficulties of routes can be. No matter the grade though, it was fun and a good challenge.”
Since Alex is the only one with Will Bosi to have rehearsed the 3 toughest routes around, his opinion will be interesting. Here is as a bonus the video of his ascent of “Furia de Jabali”. Regarding “La capella”, it is the 6th ascent of the route after Ondra, Ghisolfi, Woods, Bosi and Schubert.
De nouveau un peu d’escalade sportive en Espagne, avec trois extrêmes répétitions en Catalogne !
*** Jorge Diaz-Rullo réalise la 3ème ascension de “Samfaina” à Margalef, qui n’est autre que son projet secondaire de Finestra après “Cafe Colombia”. La voie est plutôt continue avec deux mouvements très durs sur bidoigts. Libérée par Chris Sharma en 2010 et immédiatement répétée par Ramon Julian, cette voie est restée ensuite sans nouvelle ascension pendant plus d’une décennie. Jorge propose 9a+ pour “Samfaina”, la jugeant plus dure que les autres 9a qu’il a réalisés dans ce mur.
*** “PapiChulo” de nouveau répété : quelques semaines après Mathieu Bouyoud, c’est cette fois-ci le grimpeur autrichien Stefan Scherz qui clippe le relais. Un peu plus de 2 mois après s’être cassé le pied et s’être donné comme défi de revenir plus fort pour réussir son premier 9a+, Stefan Scherz a tenu son pari à Oliana ! Âgé de seulement 20 ans et avec déjà quelques voies en 9ème degré à son actif, le compétiteur habitant Innsbruck semble en pleine progression. Jakob Schubert va commencer à regarder dans ses rétroviseurs !
*** Quelques jours après “King Capella”, Alex Megos réalise la seconde ascension de l’autre voie extrême du secteur Capella de Siurana libérée ce printemps par Will Bosi, “Furia de Jabali” 9b. Toujours sans se prononcer sur le niveau, Alex annonce 7 jours de travail et 3 gros steaks notamment dus à des conditions très froides avant sa réussite.
*** Jorge Diaz-Rullo just did “Samfaina” ‘s third ascent, his second project of Finestra sector, Margalef after his big one, “Cafe Colombia”. “Samfaina” is a power resistance testpiece with 2 hars moves on twofinger pockets. Freed by Sharma in 2010 and immediately repeated by Ramon Julian, the route was still unclimbed since more than a decade. Jorge proposes 9a+ for this one, that he finds harder than the other 9a’s he climbed on this impressive wall.
*** A new repeat of “papichulo” : few weeks after Mathieu Bouyoud, Austrian climber Stefan Scherz just clipped the anchor of Oliana’s kingline, “Papichulo”. 20 years old and few 9a’s under his belt, the competitor from Inssbruck seems to be in huge progression. Jakob Schubert will start to have a look in the mirror…
*** Few days after “King Capella”, Alex Megos is finishing the business in Capella sector of Siurana with “Furia de Jabali”, second ascent. Freed this spring by British climber Will Bosi, this short and sharp line took to Alex 7 days of projecting and 3 splits of his fingers due to very cold weather.
Adam Ondra a décidé de passer un peu de temps à Arco, la ville où il s’est marié début septembre. Et à peine arrivé pour cette sorte de lune de miel, le voilà qui répète Erebor, la ligne équipée et enchainée par son ami Stefano Ghisolfi en janvier de cette année.
La voie, cotée 9b/+, a depuis été répétée par Laura Rogora le mois dernier, faisant d’elle la première femme à ce niveau. Malheureusement pour les deux Italiens, Adam Ondra se prononce pour 9b. Il explique aussitôt être un peu gêné d’ainsi dévaluer la performance de la jeune femme, mais opte pour l’honnêteté et assure que Rogora est capable de bien plus.
Le Tchèque explique avoir trouvé une méthode différente de celle de Ghisolfi (qu’il estime bien à 9b/+!) dans le crux du haut, un peu morphologique mais adaptable quand même. Il a passé un jour sur Erebor en avril, et trois de plus cette fois-ci.
“Un peu de temps”, “Ondra” et “Arco”? On se prend à rêver de quelques étincelles. Ghisolfi va-t-il lui ouvrir son projet actuel ? Le secteur de Laghel, avec son 9c potentiel, va-t-il rester fermé ? Le Tchèque va-t-il sortir le perfo ?
Adam Ondra decided to spend some time in Arco, the town where he got married in early September this year. And no sooner has he arrived on this sort of honeymoon that he clips the anchor of Erebor, the line bolted and FAed by his friend Stefano Ghisolfi in January this year.
The route, graded 9b/+, has since been repeated by Laura Rogora last month, which made her the first woman at that level. Sadly for both Italians, Ondra proposes 9b. He explains being embarrassed to downgrade the young woman’s performance, but goes for honesty and makes it clear that Laura is capable of rather more.
The Czech has found a different sequence to Ghisolfi’s (which he agrees is worth 9b/+) in the top crux: a bit morphology-dependent but with some leeway. He spent a day on it last April , and three this time round.
‘Some time’, ‘Ondra’ and ‘Arco’? One could be forgiven for thinking of fireworks. Will Ghisolfi open his current project to his friend? Will the Laghel sector, with its potential 9c, remain closed? Will Ondra draw his drill?
Il n’y a pas que Tom Bolger qui a des projets extrêmes actuellement au secteur Finestra de Margalef ! Le fort falaisiste espagnol Jorge Diaz-Rullo essaie depuis ce début d’été un nouveau projet futuriste, “Cafe Columbia”, une ligne équipée par le colombien Anghelo Bernal Quintero en juin dans l’impressionnant dévers du cirque. Aujourd’hui Jorge vient de réaliser la première ascension de “Cafe Solo”, la première partie du projet qui s’échappe ensuite dans le “facile” sur la gauche avant le pas de bloc sommital du projet principal.
Jorge décrit la voie de la sorte : “Les 3 premières dégaines ne sont pas très dures, mais tu dois rester en tension pour le premier pas de bloc. Un clippage dur puis un crux avec un jeté assez précis de bidoigt à bidoigt, puis 4 autres mouvements pour finir le pas de bloc, un dernier mouvement dynamique, où si tu tombes tu vas par terre car clipper les deux dégaines autour est impossible pour moi. Cela revient à faire un 8c+/9a très court et explosif de 15 mouvements. Ensuite un autre pas de bloc arrive, autour du 8A+ bloc, 6 mouvements sur des petits bidoigts de nouveau qui demandent beaucoup de gainage avec deux mouvements aléatoires qui rendent l’affaire très corsée quand tu arrives dans l’enchainement. S’ajoutent encore 6 mouvements moins durs et qui donnent une petite note rési jusqu’à un repos sur une petite arquée où tu peux délayer pas plus de 3 fois chaque main.”
C’est là que la fin plus facile, “Cafe Solo”, 9b peut être empruntée. Il restera à Jorge de se frapper le pas de bloc sommital pour s’offrir “Cafe Columbia” : ” Après ce repos, il reste une grosse section bloc de 3 dégaines, environ 8A+/B bloc où tu peux tomber à chaque mouvement avec le mouvement le plus difficile qui est au milieu, où tu vas d’une arquée en épaule à une autre avec des pieds loin et mauvais. Il faudra arriver frais au repos pour avoir une chance”.
Après “FRFM”, “Perfecto Mundo” et “Artaburu”, “Mejorando imagen”, “Cafe Solo” se glisse dans les propositions les plus extrêmes de la Mecque catalane. Et “Cafe columbia” sûrement un des projets les plus futuristes au Monde ! Un aperçu dans la vidéo ci-dessous.
Tom Bolger is not the only one to try hard in Raco de La Finestra, Margalef! The strong Spanish rockclimber Jorge Diaz-Rullo is trying since the early summer a futuristic project called “Cafe Columbia”, a line bolted last June by Colombian Anghelo Bernal Quintero in the massive overhang of the crag. Today Jorge freed “Cafe Solo” which is the first part of the project skipping the top boulder of the main project for an easier left finish. Jorge describes the line:
“The first three quickdraws are not very hard but they put you in a tense position for the first boulder. A hard clip and immediately after starts a crux with a very precise dynamic move from one two finger pocket to another, then continue for another 4 hard moves to finish the boulder, and then one last dynamic move, in which if you fall you go to the ground because clipping the two previous quickdraws isnt possible for me.
From what I’ve described, I thought this might be a short and explosive 15 move 8c+/9a. Next, another boulder continues around the 8A+ grade with 6 moves on very short two finger pockets, which requires a lot of body tension, with two very low percentage moves that make it much more difficult from the ground…
After this, there are 6 moves that are not so hard but require endurance, just before reaching the “rest” of the route, a very small crimp where I have to count 3 hand shakes each to manage a little bit of a “rest” before continuing…
That’s at this point you can turn left in an easier finish for climbing “Cafe Solo”. It still stayed to link with the buisiness, the main crux of “Cafe Columbia project” :
“From this “rest” to the end, I think the hardest thing is missing, a long boulder of three quickdraws about 8A+/B aprox boulder, in which at each move you can fall, but specifically with a crux in the middle of pulling from one shoulder crimp to another, with bad and far feet. It’s important to arrive perfect to be able to do it.”
After “FRFM”, “Perfecto Mundo”, “Artaburu”, “Mejorando Imagen”, “Cafe Solo” is one of the hardest proposition of Catalan’s mecca. And “Cafe Columbia” for sure one of the hardest sportclimbing project of the World! Have a look in the video above.
Depuis quelques jours, Rodellar, la mecque de la Sierra de Guarra, est visitée par une équipe slovène de compétiteurs (Lukan, Skofic, Krampl…), avec de belles performances à la clé !
Vita Lukan, 21 ans, en profite pour frapper fort et réaliser la classique de la Gran Boveda, “Geminis” 8b+ à vue ! Cette King line très athlétique de 40 mètres au milieu de la baume déversante offre un marathon de conti sur trous et colos.
Elle déclare sur son compte Instagram : “Cela a été un gros combat, pas uniquement contre les bouteilles mais aussi contre moi-même. C’était dur de rester calme dans la partie sommitale de la king line, là où mon mental commençait à flancher. J’ai toujours eu un rapport amour-haine avec ces longues voies déversantes de Rodellar. Et je ne suis pas habituée à grimper avec des genouillères. On est à la moitié du trip et la motivation est grande pour la suite du séjour.”
Avec cette belle croix, Vita rentre dans le club très fermé des femmes ayant réalisé du 8b+ à vue : Katie Brown (“Omaha Beach”), Josune Bereziartu (“Hidrofobia”), Charlotte Durif (“Les rois du pétrole”), Maja Vidmar (“Humildes pa casa”), Sacha DiGiulian (“Omaha Beach”), Kajsa Rosén (“T1 full-equip”), Laura Rogora (“L-mens”) Anak Verhoeven (“Gorillas en la niebla”) et Martina Demmel (“Humildes pa casa”).
Un peu plus bas sur la colline, Domen Skofic s’est adjugé une répétition de la combinaison “Ali Hulk extension total sit start” 9b dans la grotte d’Ali Baba, qu’il a réalisé sans genouillères pour son premier 9b.
“La dernière fois que je suis venu à Rodellar j’ai visité tous les secteurs sauf la grotte d’Ali Baba car je pensais que ça ne valait pas vraiment le coup d’y grimper. Cette fois-ci je voulais connaître l’endroit et au contraire j’ai trouvé la grotte très cool et j’étais très motivé à l’idée d’essayer les movements. Comme je savais que ma forme n’était pas au top, je n’attendais rien de spécial et j’ai juste joué dans la voie. Après 3 jours de travail j’ai assemblé ensemble tous les morceaux et je l’ai réalisé à mon premier vrai essai. Je ne pensais pas que cela irait aussi vite et du coup je suis un peu sceptique sur la cotation. 9b ou pas c’était sympa de reconstituer ce puzzle et de me motiver encore plus pour mes objectifs futurs.”
In the last few days, Rodellar, the climbing mecca from Sierra de Guarra is being visited by a team of strong Slovenian competitors (Lukan, Skofic, Krampl…), with some nice sends to boot!
Vita Lukan, 21, has struk and onsighted the classical king line of Gran Boveda, “Geminis” 8b+! This overhanging 40-meter line offers a stamina challenge on tufas and pockets. Vita described her send on Instagram :
“It was a huge fight not just against the pump but also against myself – it was hard to stay calm in the upper part of 40m long kingline where mind started playing tricks with me. Still have some kind of love-hate relationship with these long and overhanging routes in Rodellar…and I still haven’t gotten used to climb with knee bars. Halfway through our trip and psyche for the rest is high.”
Vita now belongs in the very private club of women who have onsighted 8b+: Katie Brown (“Omaha Beach”), Josune Bereziartu (“Hidrofobia”), Charlotte Durif (“Les rois du pétrole”), Maja Vidmar (Humildes pa casa”), Sacha DiGiulian (“Omaha Beach”), Kajsa Rosén (“T1 full-equip”), Laura Rogora (“L-mens”), Anak Verhoeven (“Gorillas en la niebla”) and Martina Demmel (“Humildes pa casa”).
Meanwhile, a little further down the hill, Domen Skofic has repeated “Ali Hulk extension total sit start” 9b, located in Ali Baba cave, without kneepads.
“The last time I visited almost all the sectors except Ali Baba cave because I thought it’s not worth to climb there. This time I said I will at least check the place before I judge and on the contrary I found the cave really cool and I got extremely psyched to try the moves. As I thought my shape is not the best I didn’t expect anything and I just played on the moves. After 3 days of work I brought all the pieces together and today I sent it on my first try. I didn’t expect it’s going to happen that fast and therefore I’m a little bit skeptical about the grade. 9b or not it felt great building this puzzle together and made me even more motivated for my future goals.“
Le sujet des décotations abordé par Fred Rouhling et Lucien Martinez ! Dans une vidéo interview en deux parties accordée à Relais Vertical, un des grimpeurs phares des années 90, Fred Rouhling, revient sur plusieurs aspects éthiques de notre activité. D’une part, Fred Rouhling aborde dans un premier volet la polémique autour de la taille des prises et sa vision de l’époque, puisqu’il a ouvert des itinéraires références de la haute-difficulté comme “Hugh” ou “De l’autre côté de ciel” intégralement taillés dans les 90s.
Dans une seconde vidéo, Fred revient sur sa proposition de premier 9b mondial, “Akira” (1995). De manière fort intéressante, Fred explique pourquoi il a proposé 9b et revient sur les controverses qui ont suivi avec d’autres top grimpeurs du moment comme Jibé Tribout ou Dani Andrada. Fin 2020, Seb Bouin, Lucien Martinez puis Joshua Fourteau enchainent la voie et proposent 9a. Une décotation que Fred trouve un peu rude et qu’il ne semble pas digérer, malgré l’évolution du matériel et des méthodes d’entrainement depuis 15 ans, qui expliquent que les séquences difficiles collent davantage avec le style moderne des top grimpeurs actuels. Fred avoue que si d’un côté il a peut-être été naïf et orgueilleux en proposant 9b, d’un autre côté il émet le postulat très personnel que les autres grimpeurs qui ont essayé et répété n’ont pas eu une histoire très claire et sincère quand ils sont venus essayer ou répéter “Akira”. En particulier, Seb Bouin et Lucien Martinez ont pour lui décoté la voie sans véritable sincérité, dans l’esprit de se faire mousser et de le rabaisser. L’interview se termine par une longue et dernière tirade sur le système de cotations qui ne laissera pas indifférent, où Fred explique le côté dangereux de la décote systématique d’itinéraires par certains forts grimpeurs, remettant en question le consensus d’une cotation. Interpellés par ces propos, car sur les 4 répétitions d'”Akira” nous rappelons que 3 grimpeurs ont proposé 9a, ce qui nous semble être une majorité et un consensus, nous avons demandé à Lucien Martinez de réagir aux propos de Fred dans sa dernière vidéo. Lucien a accepté et voici sous la vidéo le droit de réponse de ce dernier.
Lucien Martinez : “Tu m’as demandé de réagir à la deuxième partie de l’interview vidéo de Fred Rouhling. Alors premièrement je voudrais dire que j’ai vraiment bien aimé les deux parties, je les ai écoutées sans m’ennuyer une seule seconde ! Fred n’a pas essayé de faire du politiquement correct et vraiment c’est tout à son honneur. J’ai aussi beaucoup aimé la métaphore du Roi Pêcheur. Pour le reste, je ne vais pas avoir la grossièreté de me justifier bêtement sur ce qui m’est reproché. Par contre, je pense que c’est intéressant de dire un mot sur ce que Fred explique à la fin sur les décotations. En résumé, il dit que la mode est à décoter les voies pour faire parler de soi, que c’est dommageable à la pratique et que ça met en péril le système global des cotations parce que ça empêche de trouver des consensus. Je suis en désaccord total avec ça. Quand on trouve de nouvelles méthodes qui changent franchement la difficulté, quand on s’est posé des questions, qu’on a comparé aux voies de référence qu’on connaît et si on pense que c’est plus facile, c’est normal de décoter, justement pour préserver le système de cotations et ses références du grand n’importe quoi. Malheureusement, ce n’est absolument pas la mode, bien au contraire, la mode est à la prise sans vergogne les cotations les plus hautes car les grimpeurs savent trop bien que, contrairement à ce que dit Fred, décoter revient avant tout minimiser les répercussions de sa propre performance. Il est complètement aberrant et injuste de critiquer les rares grimpeurs (j’insiste bien, ces grimpeurs sont rares !) qui osent décoter les voies et font l’effort de se poser des questions sur ce qu’ils accomplissent, car ils se battent justement pour que le haut niveau en falaise reste crédible ! Pour ma part, quand je fais une perf et que j’ai le sentiment d’avoir fait moins dur que la cotation officielle, si je ne dis rien, j’ai un syndrome de l’imposteur et j’ai la sensation (très justifiée selon moi) d’avoir des honneurs que je ne mérite pas. Quand je ferai mon premier 9a+ ou mon premier 9b, je veux en être fier et ne pas être considéré comme un grimpeur de 9a+ sans en être un réellement. Pour finir, je voudrais quand même préciser que je ne suis pas naïf et que je sais très bien que toutes les décotations ne sont pas faites à des fins louables ; l’histoire a montré qu’elles sont assez souvent des attaques personnelles pour nuire au premier ascensionniste ou à un grimpeur dont ça serait la meilleure perf … De ce fait, je comprends très bien la réaction de Fred sur Akira. Personnellement, je ne décote JAMAIS des voies pour nuire à des gens. C’est même plutôt le contraire : ça m’est déjà arrivé de ne pas oser décoter justement par peur que certaines personnes ne comprennent pas et se vexent.”
En tout cas l’éternel débat sur les cotations à travers l’expérience “Akira” est ici relancé, et en tant que média qui accordons de l’importance aux performances en escalade et donc du crédit aux cotations, il nous semblait intéressant de revenir sur ce sujet. Qu’on y accorde de l’importance ou pas, la cotation est une partie inhérente de notre activité et même si nous sommes convaincus que grimper une voie pour le chiffre n’est pas la meilleure solution pour rester passionné, préférant relater des expériences au travers des performances, il serait quand même naïf de croire qu’on peut grimper à haut niveau en esquivant ce rapport au chiffre.
In a two-part video interview with Relais Vertical, one of the famous climbers of the 90s, Fred Rouhling discusses several ethical aspects of our activity. On the one hand Rouhling addresses in a first part the controversy around the chipping of holds and his vision at the time, since he opened routes of the highest difficulty, such as “Hugh” or “De l ‘autre côté du ciel”, entirely manufactured in the 90s.
In a second video, Fred talks about his grade proposition for the world’s first 9b, “Akira” (1995). In a very interesting way, Fred explains why he proposed 9b and discusses the controversies that followed with other top climbers of the moment such as Jibé Tribout or Dani Andrada. At the end of 2020, Seb Bouin, Lucien Martinez then Joshua Fourteau repeated the route and proposed 9a. A downgrade that Fred finds a little harsh and that he does not seem to digest, despite the evolution of climbing gear and training regimes over the past 15 years, which explains why the difficult sequences are more in keeping with the modern style currently mastered by top climbers. On the one hand Fred admits that if he may have been naive and overzealous in proposing 9b, on the othe he makes the very personal postulate that the climbers who have tried and repeated the route have not had a very clear and sincere story when it came to trying or repeating “Akira”, in particular Seb Bouin and Lucien Martinez, who for him downgraded the route without real sincerity and in the spirit of being recognised for this. The interview ends with a long and final tirade on the grading system that will not leave you indifferent, where Fred explains the dangerous side of the systematic downgrading of routes by strong climbers, questioning the consensus of a grade. Interested in his words, because out on the 4 repetitions of “Akira” 3 climbers proposed 9a, which to us seems like a consensus, we asked Lucien Martinez for his take on Fred’s words. Lucien accepted and here is his right of reply.
Lucien Martinez: “You have asked for my reaction to Part 2 of the video interview of Fred Rhouling (by Relais Vertical). First off, I’d like to say that I’ve really enjoyed the two parts, and I wasn’t bored a second listening to them! Fred didn’t go for PC speech and he should be praised for it. I also really liked the analogy with the King Fisher. As for the rest, I will not be so uncouth as to try and justify what I am accused of. However, I think it would be interesting to say something about what Fred develops at the end regarding downgrading. In short, he says that the prevalent trend consists in downgrading routes in order to garner publicity, that it’s damaging climbing and that it threatens the global grading system since it prevents a consensus to be found. I could not disagree more. When a climber finds new methods, which frankly change the difficulty of a route, when they’ve thought about it a lot, that they have compared that route to the gold standards of that given grade (that they have climbed) and that they think the last one is easier, it’s normal to downgrade. In fact this downgrade is there to actively preserve the grading system and protect its yardsticks from utter chaos. Sadly, what is clearly the current trend is the total opposite: what is fashionable is to pick the higher grade because climbers know all too well – contrary to what Fred says – that downgrading implies, above all, a lessening of one’s performance. It is absolutely unfair and nonsensical to blame the rare climbers (I insist: those climbers are few and far between!) who dare downgrade and really ask themselves hard questions about what they do and achieve, because it is they who fight to keep a smidgen of credibility at the top level! As for me, when I send a hard route that I feel is less hard than the official grade, if I don’t say anything I suffer from the impostor syndrome, and I have the impression (totally justified in my books) of receiving congratulations I do not deserve. The day I send my first 9a+ or 9b, I want to be able to be proud of it, and not be seen as a fake 9a+ climber. Lastly, I’d like to emphasise that I am not naive enough to think that all downgrades are done in all honesty. History has shown that they can sometimes be used as personal attacks in order to discredit the first ascensionist or a climber for whom it is the hardest climb… In this light, I totally understand Fred’s reaction when it comes to Akira. But personally, I NEVER downgrade routes to discredit anyone. It’s in fact rather the contrary: I have sometimes chosen not to downgrade a route fearing that some people would not understand and sulk.”
In any case, the eternal debate on grading system through the “Akira” experience is relaunched here, and as a media which attaches importance to climbing performances and therefore credit to grades, it seemed interesting to us to come back to this topic. Whether we give it importance or not, grades is an inherent part of our activity and although we are convinced that climbing a route for the number is not the best solution to remain passionate, preferring to relate experiences to the through performances; on the other hand, it would be naive to believe that one can climb to a high level in climbing by avoiding this relation to numbers.