🔒
Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.
À partir d’avant-hierFlux principal

Des prises modifiées dans les voies dures de Margalef – Altered holds in Margalef’s hardcore routes

5 juin 2022 à 15:15

Le grimpeur fort espagnol Beto Rocasolano a réalisé hier une sortie retentissante sur les réseaux sociaux, expliquant photos à l’appui que depuis quelques mois, des modifications de prises existantes dans des voies mythiques et dures du secteur Finestra de Margalef ont été constatées, notamment dans les 9a de “Victimas Perez” et de “Gancho Perfecto”.

“Ce conflit génère des tensions au sein de la communauté locale puisque personne ne sait ce qui se passe, bien que nous soyons tous d’accord pour dire qu’il s’agit d’un énorme manque de respect envers les précédents ascensionnistes et quiconque qui a investi du temps et de l’enthousiasme à essayer ces voies. Nous voudrions lancer un appel à toute la communauté pour qu’elle prenne conscience de ce qui se passe ici à Margalef. Au final, cela ne fait qu’éroder la réputation et la difficulté de ces voies emblématiques.”

Un pavé dans la mare qui arrive juste après la première féminine de “Victimas Perez” intervenue cette semaine. En effet, la jeune grimpeuse australienne Angie Scarth-Johnson, 18 ans s’est justement payé le luxe de répéter “Victimas Perez” en guise de second 9a cette semaine s’est donc sentie visée par les critiques, les révélations étant dévoilées juste après son ascension. Angie vient donc de répondre à la polémique en expliquant son ressenti.

“Immédiatement après la réussite du désormais tristement célèbre “Victimas Perez”, certains grimpeurs de la communauté ont exercé une forte pression sur moi pour parler de l’apparition de prises modifiées à Finestra dans des voies de top niveau. De ma part notamment sur les prises sur “Perez”.

La raison pour laquelle je n’ai rien mentionné de tout cela dans mon message initial après avoir croité la voie était que je ne savais pas trop comment m’y prendre. Je crois aussi que c’est quelque chose qui mérite son propre article, en fin de compte, cela n’a rien à voir avec ma répétition, mais plutôt sur la tragédie des itinéraires historiques modifiés pour s’adapter aux séquences personnelles d’un individu. La vérité est que, bien que jamais mentionnée par personne auparavant, cela se passe depuis des années à Finestra et je suis curieuse de savoir pourquoi les choses n’ont jamais été dites auparavant. Bien que je n’aie jamais eu d’expérience personnelle avec cela jusqu’à présent, j’ai déjà entendu parler de ces situations grâce aux locaux.

Comme je l’ai mentionné dans mon post précédent, le temps cette saison n’a pas été le meilleur et par conséquent, très peu de grimpeurs, principalement des locaux, grimpaient à Finestra. J’ai laissé Margalef un court moment pour me détendre l’esprit, quand je suis revenue pour essayer la voie, j’ai tout de suite remarqué une différence avec l’une des arquées, certaines fossettes dans la réglette avaient été ôtées, rendant finalement la prise plus difficile à tenir. “Victimas Perez” partage son départ avec la voie voisine “Gancho” et Jorge Diaz-Rullo a découvert plus tard que l’utilisation de cette arquée avec l’autre main pour grimper dans “Gancho” rendait la prise meilleure. Bien qu’il soit devenu évident que cette prise a été modifiée pour un autre itinéraire, “Victimas Perez” serait à jamais victime de cette modification.

Ma réponse initiale à cela a été de vérifier minutieusement l’intégralité de l’itinéraire. J’ai ensuite découvert que la dernière prise avait été poncée en une prise plus lisse et sans bord, supprimant le rebord qu’il y avait autrefois. C’était dévastateur et j’étais complètement incrédule. Jorge a alors grimpé dans la voie après moi et a confirmé ma découverte.

Après ces constatations, j’ai voulu faire prendre conscience de la situation, j’en ai parlé à d’autres grimpeurs locaux en leur suggérant d’essayer eux-mêmes l’itinéraire. Le but ici est vraiment juste d’arrêter cette affaire de taillage en la rendant publique. Depuis que j’ai terminé l’itinéraire, il y a eu de nouvelles découvertes faites par d’autres grimpeurs ; pas plus tard qu’hier de nouvelles potentielles modifications de prises ont été détectées. (Je n’ai pas été à Margalef depuis ces nouveaux développements, donc je ne les ai pas vus par moi-même et je ne peux pas en parler).

En ce qui concerne ce qui s’était passé avec moi et les prises nouvellement modifiées, j’ai dû passer les quelques jours suivants à réaffiner et me réhabituer à ces nouvelles méthodes alors que je connaissais déjà par cœur les anciennes, du coup les changements m’ont affectée de manière très négative. Reconnaissant que je suis la première femme à avoir vraiment essayé cette voie, mes méthodes sont extrêmement différentes de celles des hommes. Cela signifie que je remarquais vraiment les choses quand elles changeaient.

Je suis consciente qu’il y aura des questions pour savoir si les itinéraires ont été facilités, notamment la version que j’ai réalisée. “Victimas Perez” n’a pas été simplifié, il n’y a pas de nouveau bac magique qui est apparu dedans. Les seuls changements apportés concernaient les séquences communes, mais “Gancho” a peut-être été modifié de manière plus spectaculaire…

Enfin, veuillez respecter la culture honnête de l’escalade, toutes les voies, le travail acharné des autres, et bien-sûr nos secteurs et la nature.”

C’est tout de même incroyable et consternant qu’en 2022, cette problématique des années 80/90 avec des prises modifiées dans une voie déjà enchainée revienne sur le devant de la scène. Espérons que cela reste des actes isolés comme au début des années 2000 sur Fontainebleau avec un déséquilibré qui avait dégradé quelques blocs mythiques. Il est vraiment important que la communauté prenne soin des voies d’escalade et du rocher en général (brossage, nettoyage à l’eau, enlever les traits, se nettoyer les pieds avant de grimper,…) de manière à léguer aux jeunes générations un terrain de jeu le moins dégradé possible. Il est aussi urgent que les grimpeurs professionnels, les marques, et acteurs médiatiques de notre activité montrent l’exemple et véhiculent les bonnes pratiques, ce qui n’est pas toujours le cas. A bon entendeur…

Photo: Jorge Diaz-Rullo

Strong Spanish gun Beto Racasolano made a post on IG with photos claiming some holds in hardcore routes from Finestra sector, Margalef have been altered.
Over the last few months several holds have been enhanced on some of the famous routes in the sector of finestra, Margalef. To be precise – in Victimaz Perez and Gancho Perfecto.
This is generating tension among the local community as nobody knows what is happening. This is disrespectful towards the previous ascents and anyone that invested time and effort into these routes.
We would like to raise awareness among the wider community of this situation in Margalef. In the end this just erodes the reputation and difficulty of these emblematic routes.


A sad news who arrived just after the impressive send of “Victimas Perez” this week by young Australian Angie Scarth-Johnson (18 years old) for her second 9a (first female ascent of the route). Angie naturly felt involved by the polemic and she just posted a message in order to clarify the situation and sharing her opinion.

“Immediately After sending the infamous ‘Victimas Perez’ there was a lot of pressure placed upon me by some climbers within the community to talk about the appearance of modified holds along the Finestra wall and its top end routes . On my part particularly about the holds on Perez.

The reason I did not mention any of this in my initial post after ticking off the route was because I was not sure how to go about it all. I also believe This is something that deserves its own post, aside from my ascent of “Victimas Perez”, at the end of the day it has nothing to do with my send but rather the tragedy of historic routes being altered to fit an individuals personal sequences. The truth is , though never mentioned by anyone before, this has been something that’s been happening for years along the Finestra wall and its top end routes and I’m curious as to why things have never been said before Though I’ve Never had a personal experience with this until now , I have heard of these situtions amongst locals before.

As I mentioned in my previous post, the weather this season hasnt been the best and as a result, very few climbers , mostly locals were climbing along finestra wall this season. I left Margalef for a short time to relax my mind, when I returned to try the route, I immediately noticed a difference in one of the crimps, certain dimples in the hold had been removed ultimately making it harder to hold. “Perez” shares the start with a neighbouring route called “Gancho” Jorge Diaz-Rullo later discovered, that using this crimp with the other hand to climb toward ‘Gancho’ was now a more positive crimp. Although it had became apparent this hold was altered for another route, “Victimas Perez” would still become a victim of this alteration.

My initial response to this was to thoroughly check the entire route, I then discovered the last hold had been sanded down to more of a smooth edgeless pocket, removing the sharpness there once was. This was devastating and I was in complete disbelief. Jorge would then climb after me to confirm my discoveries once again.

After these findings i wanted to bring awareness to the situation, I mentioned it to other local climbers suggesting to try the route themselves. The goal here is really just to stop this chipping buisness by making it public. Though since I completed the route, there has been new discoveries made by other climbers just yesterday about there potentially being additional holds modified. (I have not been in margalef since these new developments so I haven’t seen them for myself and I can’t speak for it).

As far as what had happened with me and the newly altered holds, I went onto spending the next few several days re-refining and building confidence in the betas I once knew so well, the changes effected my in a very negative way, Recognising that I am the first woman to have really tried this route, my betas are extremely different in almost every sequence to the typical man. This meant I really noticed things when they changed.

I’m aware there will be questioning as to whether the route was made easier and therefore I sent. Victimas Perez was not made ‘easier’ there is no new magical jug in the route. Only changes made were on the sequences, however Gancho may have been more dramatically changed.

Finally, Please respect the honest culture in climbing, all routes, the hard work of others, and of course our sectors and nature.”

It’s quite incredible and appalling that in 2022, this problem of the 80s/90s with modified hold in existing routes is back. Let’s hope that it remains isolated acts like at the beginning of the 2000s on Fontainebleau with a fool man who hammered some mythical boulders. It’s really important that the community takes care of the climbing routes and the rock in general (brushing, cleaning with water, leaving tickmarks, cleaning their feet before climbing,…) so as to bequeath to young people generations a playingground the less degraded as possible. It is also urgent that professional climbers, brands, and media actors in our activity set an example and communicate more about good practices, which is not always the case. Don’t say you weren’t warned!

L’article Des prises modifiées dans les voies dures de Margalef – Altered holds in Margalef’s hardcore routes est apparu en premier sur Fanatic Climbing.

Dylan Chuat réalise Hyper Finale 9a+ – Dylan Chuat sends Hyper Finale 9a+

28 mai 2022 à 18:19

On vous avait déjà parlé de ses exploits, c’est cette fois sur le spot helvète du Rawyl que le grimpeur suisse Dylan Chuat a sévi dernièrement avec une répétition de “Hyper Finale” pour son premier 9a+. Cette voie mitoyenne du célèbre 8c+/9a “La Cabane au Canada” fait près de 40 mètres. Equipée par Bertrand Martenet et libérée en 2016 par Adam Ondra, “Hyper Finale” remonte l’impressionnant dévers de la falaise, et est ponctuée de teigneux pas de bloc, dont une dernière section particulièrement difficile malgré un repos pendu juste avant (crux final autour de 8A+/B bloc après un 9a de 35 mètres et un repos pendu). Ce n’est que la seconde ascension de la voie, de nombreux grimpeurs ayant répété le bas de la voie ayant préféré sortir dans la sortie directe plus facile, “Le voile de Maya” pour réaliser “Super Finale” 9a, que Dylan avait coché au début du mois de mai.

Explique-nous ce pas de bloc sommital qui semble compliqué à négocier, que tu es seulement le second à vaincre dans l’enchainement ?
“Tu fais tout le dur de “Super Finale” (9a) et tu bifurques à droite pour faire 2 sections. Une première section pas facile sur des croûtes à serrer qui finit par une prise de risque, un jump dans un bac. Après cela tu as encore un gros pas de bloc réputé très difficile sur des non-prises, que certains estiment à 8B ! Je fais une méthode sensiblement différente des gens qui ont essayé comme Sam Ometz. Adam Ondra est passé avec une pince plate main gauche pour aller vers un bi-doigt ou mono, remonter le pied gauche et aller loin d’un bon tridoigt. Malgré un bon pied, c’est dur de tenir ces prises dans un panneau à 35° et de viser cette prise dans ce mouvement dynamique vraiment loin. Dès ma première montée, j’ai rapidement calé la séquence et en partant du bac je tombais à ce mouvement, donc je me suis dit que j’avais mes chances. Niveau méthode, j’arrive à m’asseoir très fort sur un talon et faire un drapeau avec une prise minuscule qui me perce les doigts si je la tiens plus de 3 fois dans la séance. Cela me permet de faire un crawl dans ce bi/mono avant de dynamiser dans la prise finale. Ce qui est assez drôle au final, c’est que j’ai réussi qu’une fois cette section, et c’était lors de l’enchainement, un vrai hold-up ! J’étais parti pour mettre un run et voir dans quel état j’allais arriver après l’approche en 9a, voir si j’avais le jus de faire le bloc dans l’enchainement. Je pense que le pas de bloc me convient vraiment bien. Personne n’a réussi la section en entier après Adam et moi, pour moi pas moins de 8A+ bloc.”

Il s’agit donc de la voie la plus dure jamais réalisée par Dylan, bien que cela lui ait pris en tout seulement 7 séances, 5 pour réaliser “Super Finale” et 2 supplémentaires pour vaincre l’intégrale avec ce teigneux pas de bloc. A noter qu’auparavant, l’affûté couteau suisse empilait déjà les 9a comme sa chienne Panda les croquettes et donc ce dernier n’est sûrement pas encore à ses limites en escalade sportive… L’avenir nous le dira !

Photos : Rémi Degenne

Dylan Chuat - Hyper Finale 9a+

It was on the Swiss crag of Rawyl that the Swiss climber Dylan Chuat lately did an ascent of “Hyper Finale” for his first 9a+. This neighbouring route to the famous 8c+/9a “La Cabane au Canada” is nearly 40 meters long. Bolted by Bertrand Martenet and freed in 2016 by Adam Ondra, “Hyper Finale” goes throw the impressive overhang of the cliff, and is ended by rough final, including a particularly bouldery and difficult section despite a hanging rest just before (the final crux is estimated around 8A+/B boulder after an 35 meters 9a and a hanging rest). This is only the second ascent of the route, many climbers having repeated the bottom of the route having preferred to exit in the direct exit and easier final, “Le voile de Maya” for climbing “Super Finale” 9a, that Dylan already climbed at the beggining of May.

Tell us more about this final boulder, you are only the second climber to unlock?
You climb all the hard part of “Super Finale” (9a) and you go to the right to do 2 sections. First, a tricky first section on crimps which ends with a risk taking dyno into a jug. After that you still have a big boulder crux, known to be very difficult on non-holds, which some climbers estimate at 8B boulder! I do a significantly different method from people who have tried like Sam Ometz. Adam Ondra climbed with a flat pinch left hand to go towards a two-finger or mono, put the left foot and go away from a good three-finger pocket. Despite a good foothold, it’s hard to hold those kind of tiny holds in a 35° overhang and solve that really far dynamic move. AT my first try on it, I quickly found the sequence and starting from the jug I fell to this last move, so I told myself that I had my chances. In terms of beta, I manage to sit very hard on my heel and do a cross with a tiny crimpt that cut my skin if I hold it more than 3 times in the session. It allows me to do a cross in this bi/mono before the final move. What’s pretty funny in the end is that I only managed this section once, and it was during the send, a real hold-up! I did a try to see how were my power after the 9a approach, to see if I had enough strenght to do the boulder from the ground. I gave all and I did it! I think the boulder crux suits me really well. Nobody arrived to climb the whole section except Adam and me, so for me it’s no less than 8A+ boulder.

It’s for sure Dylan’s hardest route despite having not put a siege here with only 7 sessions, 5 to tick the 9a approach and 2 to link the top boulder. Before Dylan was crushing 9a’s like his dog Panda its kibbles. So his margin seems further. The future will tell…

Photo: Rémi Degenne

Dylan Chuat - Hyper Finale 9a+

L’article Dylan Chuat réalise Hyper Finale 9a+ – Dylan Chuat sends Hyper Finale 9a+ est apparu en premier sur Fanatic Climbing.

Film : Le Marathon de Katherine

27 mai 2022 à 12:16

Le documentaire “Le Marathon de Katherine” est désormais disponible gratuitement ! En octobre 2019, la grimpeuse suisse Kathy Choong réalisait son second 9a avec “Jungfraumarathon”, une ligne interminable de résistance sur le site de Gimmelwald (proche de l’Eiger). Découvrez la superbe ambiance alpine des lieux et les mouvements puissants de cette voie exigeante libérée en 2006 par Simon Wandeler ainsi que la personnalité de Kathy, persévérante, extrêmement méthodique et déterminée. Un beau film de 25 minutes signé Nicolas Falquet.

“J’ai commencé à bosser la voie en octobre 2018, mais il y a eu très vite la neige, j’ai pu y retourner au printemps, et j’ai pu le finir à l’automne après un été super chaud, cela m’a pris environ 60 essais !” résume-t-elle !

“Le Marathon de Katherine” documentary is now available for free! In October of 2019, Swiss woman Kathy Choong ticked her second 9a with “Jungfraumarathon”, an endless resistance route located in Gimmelwald, close to the Eiger. Discover the magnificent alpine atmosphere and the powerful moves of the route first ascended by Simon Wandeler in 2006. Learn about Kathy’s personality: methodical, hard-working, determined… A beautiful 25-minute long movie produced by Nicolas Falquet.

“I tried the route for the first time during the Fall of 2018 but snow came early. I continued to work the line during the next Spring and was able to send it the next Fall after a hot summer. It took me around 60 tries”.

L’article Film : Le Marathon de Katherine est apparu en premier sur Fanatic Climbing.

Ana Belen Argudo, la grimpeuse espagnole en forme – Ana Belen Argudo, the Spanish woman on fire (+video)

25 mai 2022 à 16:17

Après une ribambelle de 8c ces derniers mois dont le célèbre “Cavario del Sicario”, la jeune grimpeuse Madrilène Ana Belen Argudo (20 ans) est vraiment en forme ! Ana a continué sa moisson de voies dures à Cuenca et passe à la vitesse supérieure ce printemps. Il y a 2 mois, elle réalisait sa première voie en 9a avec “Cordia Maleficarum”. Cette voie est une connexion entre le 8c de “Corazon Cofrade” et le 9a+ d’Alex Garriga “Malleus Maleficarum”. Le lendemain, Ana était déjà au travail du projet suivant et il y a un mois c’est “El Intento” 8c+/9a qui succombe. “Cela a été 2 mois de pur dévouement et motivation” confie-t-elle sur son compte Instagram, avant de s’accorder une pause bien méritée. Ana devient la 3ème grimpeuse espagnole à avoir gravi du 9a après Josune Bereziartu et Mar Alvarez. Retrouvez dans la vidéo ci-dessous sa répétition de “Cordia Maleficarum” !

After having sent numerous 8c’s these past months, especially the famous “Cavario del SIcario”, young woman (20 years old) from Madrid, Spain Ana Belen Argudo is on fire! She continued her rampage with a lot of hard sends in Cuenca this winter and since this Spring, a new step has been reached. Around 2 months ago, she climbed her first 9a with “Cordia Maleficarum”. This route is a link between “Corazon Cofrado” and 9a+ from ALex Garriga, “Malleus maleficarum”. The day after having sent her first 9a, Ana was working the next project and a month ago, “El Intento” (8c+/9a) went down! “It was 2 months of pure dedication and motivation” she wrote on her Instagram account, before announcing a weel-deserved break. Ana became the 3rd Spanish woman in the 9th degree after Josune Bereziartu and Mar Alvarez. Watch the send of “Cordia Maleficarum” in the video below!

Photo : Javi Pec

L’article Ana Belen Argudo, la grimpeuse espagnole en forme – Ana Belen Argudo, the Spanish woman on fire (+video) est apparu en premier sur Fanatic Climbing.

Video: Jorge Diaz-Rullo, El Bon Combat 9b

25 mai 2022 à 08:39

Intitulée “La perfection du mouvement”, cette belle video met en scène le falaisiste espagnol Jorge Diaz-Rullo dans “El Bon combat”, la King Line de Chris Sharma à La Cova del Ocell en Catalogne. Jorge revient sur le processus dans la voie qui a été dure à conquérir, avec cette satanée lolotte en guise de crux qui l’aura fait chuter tant de fois… Jorge en a profité pour cocher aussi le bloc de “Catalan witness the fitness” et la traversée de “Super Blood Wolf Moon”. En tout, pas moins de 32 jours sur place en pleine période Covid et plus de 50 essais ont été nécessaires pour faire la croix ! Un beau documentaire signé Adri Martinez !

Entitled “The Perfection of Movement”, this nice video shows Spanish rock climber Jorge Diaz-Rullo attempting “El Bon Combat”, Chris Sharma’s King Line in Cova Del Ocell, Catalunya. Jorge shares his process on the route, a hard one to conquer, with this insane dropknee by way of crux which defeated him time and again… 32 days and 50+ tries later, here is the send! You will also see footage of Jorge warming up to the task by sending “Catalan witness the fitness” and the “Super Blood Wolf Moon” traverse. A wonderful documentary produced by Adri Martinez! And a must watch!

L’article Video: Jorge Diaz-Rullo, El Bon Combat 9b est apparu en premier sur Fanatic Climbing.

Courchon, belle face Sud aux portes du Verdon – Courchon, nice South face on the edge of the Verdon

24 mai 2022 à 17:14

Description Générale :
Perchée au dessus du village de Moustiers et surplombant le lac de Ste-Croix, la falaise de Courchon se caractérise par un superbe calcaire compact et sculpté, le tout dans un cadre assez sauvage proche des gorges du Verdon. Trous, colonnettes, murs, dévers, réglettes, rocher très coloré, belle vue panoramique, approche magnifique par le plateau, voies intermédiaires sur de beaux murs verticaux comme difficiles dans des dévers plus ou moins prononcés, cet endroit aura beaucoup d’atouts pour vous séduire !

Note : Suite à un accident mortel intervenu en janvier 2016, la falaise a été interdite temporairement. Près de 6 ans après, nous avons contacté la FFME locale et la mairie de Moustiers afin de savoir si l’interdiction avait été levée et si nous pouvions publier cet article. Personne ne nous a répondu, alors que la falaise est répertoriée dans les topos du coin…

Fanatic Destination Courchon

Saisons :
La plupart des murs de cette dentelle sont au soleil mais orientés sud-ouest, donc passent au soleil puis à l’ombre en fin de journée, quand le soleil passe derrière la crête. L’hiver le vent d’ouest peut être rude, et les résurgences nombreuses. Préférer les journées ensoleillées avec peu de vent. L’intersaison permettant de jouer entre ombre et soleil au gré des températures et réduisant les résurgences, nous semble la période la plus propice (printemps/automne).

Voies recommandées :
– 6a/b : sans noms sur du beau caillou sur la partie de gauche de Courchon du haut.
– 6c : “La Gorgeon”
– 7a/+ “Bipolaire” 7a, “Les voleurs de boulettes”, “Mon copain grigri” 7a+
– 7b/+ : “Le poulailler” 7b, “Pour un bébé fluo” 7b+
– 7c : “Sarbacane”
– 8a/+ : “Babo Babo” 8a, “Les nains à la fête” 8a+, “Moins Tonique” 8a+
– 8b : “Plutonique”
– 8b+ “Jeunetvrillé”
– 9a : la superbe proue déversante de “Casi Mono”

Fanatic Destination Courchon

Topo :
Le topo le plus complet se trouve dans le HS Grimper spécial Verdon ou le topo Inté’Graal Verdon

Dormir, manger et boire :
Attention, le premier village à proximité du parking de la falaise est à 20 minutes (15 minutes de petite route et 5 minutes de pistes)
De nombreux restaurants et hébergements sont disponibles à Moustiers ou à Riez. Pensez à la pizzeria “La table Toscane” à Riez, et au café Marguerite du grimpeur local Elie Morieux à Moustiers.

Fanatic Destination Courchon

A-côtés :

  • Grandes-voies à l’Escalès
  • Balades dans les nombreux GR et sentiers de rando du Verdon
  • Marchés provençaux, notamment celui du samedi à Riez

A éviter :

  • Faire du feu sur le plateau (au parking de la falaise) si vous restez en bivouac
  • Les abords du lac de Ste-Croix en saison estivale
  • Venir sans sa doudoune si du vent est prévu !
Fanatic Destination Courchon

General Description:
Perched above the village of Moustiers and overlooking the Ste-Croix lake, the Courchon crag offers beautiful compact walls of superbly sculpted limestone, all in a rather scenic setting close to the Verdon gorge. Tufas, pockets, edges, slopers, crimps, very colourful rock, beautiful panoramic views, magnificent approach through the plateau, intermediate routes on beautiful vertical walls as well as difficult ones in more or less pronounced overhang, this place has many cards up its sleeves to seduce you!

Seasons:
Most of the walls of this crag are oriented South-West, so get into the sun at the end of the day, then in the shade when the sun disappears behind the ridge. In winter the Western wind can be harsh, and seepage is an irritant. Prefer sunny days with less/no wind. The off-seasons, which allow playing between shade and sun according to the temperatures and minimising the issue of seepage, seem to us to be the most favorable periods (Spring /Fall).


Ticklist:
– 6a/b : without names, located in the left part of Courchon upper wall
– 6c : “La Gorgeon”
– 7a/+ “Bipolaire” 7a, “Les voleurs de boulettes”, “Mon copain grigri” 7a+
– 7b/+ : “Le poulailler” 7b, “Pour un bébé fluo” 7b+
– 7c : “Sarbacane”
– 8a/+ : “Babo Babo” 8a, “Les nains à la fête” 8a+, “Moins Tonique” 8a+
– 8b : “Plutonique”
– 8b+ “Jeunetvrillé”
– 9a: the majestic prow of “Casi Mono”

Fanatic Destination Courchon

Topo:
The most complete guidebook is in the HS Grimper Magazine


Sleeping, eating and drinking:

Warning, the first village near the car park of the crag is 20 minutes away (15 minutes on a small road and 5 minutes on tracks)

Many restaurants and accommodations are available in Moustiers or Riez. The pizzeria “La table Toscane” in Riez, the café Marguerite of local climber Elie Morieux in Moustiers.

Besides climbing:

  • Multipitch routes at L’Escales
  • Hiking on the many GR and trails of the Verdon
  • Provençal markets, especially the Saturday market in Riez

To avoid:

  • Light a fire on the plateau (at the parking lot of the crag) if you bivouac
  • The surroundings of Lake Ste-Croix in the summer season
  • Coming without your down jacket if wind is forecast!
Fanatic Destination Courchon

L’article Courchon, belle face Sud aux portes du Verdon – Courchon, nice South face on the edge of the Verdon est apparu en premier sur Fanatic Climbing.

Video: Caroline Minvielle, Tête de Gondole

18 mai 2022 à 20:59

Filmé et monté par Fred Ripert, voici un petit court-métrage sur une des King Lines du Midi, “Tête de Gondole” (8b+) sur la falaise du Boffi, avec comme grimpeuse la forte falaisiste Caroline Minvielle. Cette voie équipée en 2000 par Ivan Sorro remonte une magnifique proue aérienne.

– Pourquoi avoir choisi de mettre en évidence “Tête de gondole” ?
“Tête de Gondole” c’était la voie proposée aux stars féminines de la grimpe pendant le RocTrip de 2008 au Boffi. J’y avais participé, je grimpais dans le 7c/+ à l’époque et voir toutes les machines se donner à fond pour essayer de faire cette ligne incroyable, ça m’a mis des étoiles dans les yeux. C’était bien trop dur pour moi à ce moment-là mais elle est restée dans un coin de ma tête et la petite graine du rêve était plantée !

– Comment s’est passé le travail de la voie ?
Je n’ai pas regrimpé au Boffi jusqu’en 2021 et en avril, quand j’y retourne enfin, c’est clairement pour aller mettre les doigts dans “Tête de Gondole”. Cette ligne impressionne et comme souvent, le plus dur est d’oser la rencontre ! Les premières montées sont compliquées. Visiblement la voie n’a pas été faite depuis des années. Du lichen recouvre les prises, il y a très peu de traces de passage qui pourraient indiquer quelle prise utiliser et l’itinéraire sur la proue n’est pas toujours évident à élucider entre passer à gauche ou à droite de celle-ci. Je bute deux dégaines sous le relais, là où la voie se corse réellement. Le lendemain, je passe par le haut, sur une stat’, pour brosser les prises, enlever le lichen et imaginer les séquences. Les mouvements que j’avais imaginés fonctionnent mais il m’en manque un. J’arrive mauvaise main sur une prise clef et je ne trouve pas la solution pour y être de l’autre main. Nouvelle journée et appel à un ami ! C’est Pierre Soulé qui débloquera mon problème en me donnant la clef : un coincement de mollet derrière l’arête en me disant que ce n’est pas ça le pas dur de la voie. Ouf ! Clairement, je n’y avais pas pensé ! Puis les essais commencent, je tombe rapidement dans les derniers mouvements qui sont finalement assez résistants et le quatrième jour de travail, avant de partir pour d’autres obligations, je tombe la main dans le bac final, une marmite énorme ! Je ne comprends pas comment j’ai pu ne pas tenir une prise aussi grosse et me dis qu’au prochain essai, quand je reviendrai fraîche, je ferai la voie, c’est certain… Une semaine plus tard, j’ai un créneau de trois jours pour y retourner malgré une météo mitigée. Je suis confiante et pourtant je chute encore 2 fois la main dans cette dernière prise, énorme. Je comprends alors qu’il me manque un petit quelque chose, ce n’est pas qu’une histoire de fraîcheur… Ce truc c’est de mettre 4 doigts dans l’avant dernière prise et non pas 3 et ce n’est finalement pas si évident : je bute encore plusieurs fois à cet endroit pour arriver à régler ce détail… Et le dernier jour, après être tombée trois nouvelles fois dans les derniers mouvements, je place bien les doigts et ma tête fait la fin du travail pour tenir le bac final.

– Qu’en retiens-tu ?
Qu’il faut commencer par oser affronter ses rêves pour avoir une chance de les réaliser et souvent c’est ça le plus dur, en tout cas pour moi ! Qu’il faut penser autrement quand on bute sur un mouvement ou ne pas hésiter à se faire aider ! Et toujours se remettre en question, il y a souvent des petites choses à changer ou à améliorer pour avoir le déclic qui fait toute la différence !

Photo: Antoine Mesnages

Filmed and produced by Fred Ripert, this video documents one of King Line of South of France, “Tête de Gondole” (8b+) located in Boffi, climbed by strong rockclimber Caroline Minvielle. This line bolted in 2000 by Ivan Sorro is a magnicient and aerial prow.

– Why did you decide to show “Tête de gondole”?
“Tête de Gondole” was the route offered to female climbing stars during the 2008 Roc Trip at Boffi. I had participated in it, I was climbing in the 7c/+ at the time and seeing all the machines giving all to try to do this incredible line, it put stars in my eyes. It was far too hard for me at that time but it stayed in the back of my mind and the little seed of the dream was planted!

How was the process?
I didn’t climb in Boffi until 2021 and in April, when I finally returned here and put my fingers in “Tête de Gondole”. This line impresses and as often, the hardest thing is the discovering!

The first goes were complicated. Obviously the route has not been done for years. Lichen covers the holds, there are very few traces of passage which could indicate which hold to use and the route on the proow is not always easy to choose between passing to the left or to the right of it. I stopped two quickdraws under the anchor, where the route really gets harder.

The next day, I go over the top, on a stating rope, to brush the holds, remove the lichen and imagine the sequences. The movements I had imagined work but I’m missing one. I arrive with the wrong hand on a key hold and I can’t find the solution to be there with the other hand.

New day and call a friend! It’s Pierre Soulé who will unlock my problem by giving me the key: a calf jamming behind the edge, telling me that this’s not the hardest move of the route. Phew! Clearly, I hadn’t thought of that!

Then the tries began, I quickly fell into the last movements which are finally quite resistant and on the fourth day of work, before leaving for other obligations, I fall with my hand in the final jug, a huge hole! I don’t understand how I couldn’t hold such a big hold and tell myself that on the next try, when I will come back fresh, I’ll do the route, that was clear in my mind…
A week later, I had a three-day slot to go back despite mixed weather. I was confident and yet I still drop my hand twice in this last hold, huge. I then understand that I’m missing a little something, it wasn’t only a story of freshness… This thing is to put 4 fingers in the penultimate hold and not 3 and that’s not finally not so obvious: I still failed several times in this move to manage to solve this detail… And the last day, after falling three more times in the last movements, I place my fingers correctly and my head finishes the job to hold the final jug.

What do you remember?
That you have to start by daring to face your dreams to have a chance of realizing them and often that’s the hardest part, at least for me!
That you have to think differently when you struggle with a move or don’t hesitate to get help! And always questioning yourself, there are often little things to change or improve to have the click that makes all the difference!


Photo: Antoine Mesnages

L’article Video: Caroline Minvielle, Tête de Gondole est apparu en premier sur Fanatic Climbing.

Eder Lomba répète Rainman 9b – Eder Lomba repeats Rainman 9b (+ video)

16 mai 2022 à 13:39

Eder Lomba Lopez de Ipiña , grimpeur basque habitant à Sheffield, vient de réaliser la seconde ascension de “Rainman” 9b à Malham Cove. Considérée comme la voie sportive la plus dure d’Angleterre et libérée en 2017 par Steve McClure, “Rainman” connecte les parties dures de deux 9a que Eder avait déjà réalisés auparavant, “Rainshadow” et “Batman” avant de finir dans “Bat Route”. Sur 8a.nu, Eder estime à 46 jours le nombre de séances de travail avant de répéter la voie qui était restée invaincue en 5 ans, sans compter les 30 séances nécessaires pour réaliser les 9a auparavant, soit un véritable siège ! Retrouvez la vidéo non-coupée de l’ascension dans la vidéo ci-dessous !

Basque country climber Eder Lomba Lopez de Ipiña, who lives in Sheffield, just claimed the second ascent of “Rainman” 9b, Malham Cove. Freed by Steve McClure in 2017, this line is considered to be the hardest sportclimbing route in the UK. “Rainman” is a link between the hardest part of “Rainshadow” and “Batman” (both 9a and both previously climbed by Eder) before finishing in “Bat route” 8c. According to 8a.nu, Eder spent 46 days working this unrepeated route, after having spent 30 days on the 9a before… Quite the siege! here is the uncut video of the ascent!

Photo : MonoCulture Films

L’article Eder Lomba répète Rainman 9b – Eder Lomba repeats Rainman 9b (+ video) est apparu en premier sur Fanatic Climbing.

Premier 9a pour Jules Marchaland – Jules Marchaland climbs his first 9a

16 mai 2022 à 09:48

Le grimpeur niçois Jules Marchaland (20 ans) lance la saison dans les gorges du Loup avec une répétition du 9a classique de Déversé, la magnifique ligne de “TripTikTonik” dans le panneau très déversant de la partie droite de la falaise. La voie qui impose un furieux pas de bloc sur pinces en son milieu lui a pris environ 14 sessions, 10 l’an dernier et 4 séances ce printemps. Voici son commentaire :

“À Déversé (la maison🤪), j’avais déjà enchainé il y a 5 ans deux 8c+ et un paquet de voies pas faciles. Puis les années d’après j’avais un peu moins la forme donc quand j’arrivais à la falaise c’était compliqué physiquement comme mentalement de me motiver pour un projet, les seules voies qui me restaient était trop dures pour moi. Dans la saison 2021 j’ai refait quatre 8c+ j’étais bien content, je grimpais plus régulièrement et ça marchait bien ! Puis cette année je me suis mis a grimper plus sérieusement et augmenter mon nombre de séances par semaine, mon travail me permettant d’avoir pas mal de temps libre alors plutôt qu’aller au bar avec les collègues je suis aller bourriner à la salle. L’été dernier j’ai enchaîné pas mal de voies dures dans les gorges du Loup puis je me suis mis a essayer “TripTikTonik”, la voie est vraiment magnifique, de loin la plus belle que j’ai essayé. J’ai mis une dizaine de séances et je tombais 90% de mes runs au même croisé (celui avant de prendre la colo où il y a ce fameux ballant). Puis arrivé au mois de juillet j’ai chopé le Covid, puis pas mal de boulot est tombé, j’ai jamais retrouvé la forme nécessaire pour croiter et j’ai pas eu l’occasion de retourner mettre des essais…

Jules Marchaland TripTikTonik 9a

Tout au long de l’année je pensais à la voie et j’avais hâte de pouvoir revenir mettre des runs. Je suis arrivé avec une bonnes base de force et de rési, je savais que j’avais le niveau de la plier. Le mois d’avant j’ai enchaîné “L’enfumette” 8c+ (dur pour moi) à St-Léger, j’étais bien content de concrétiser et quelques jours avant la croix j’ai fait “Quenelle les maux de la fin” 8c+ et je sentais que j’avais une certaine marge. Cependant je faisais que tomber à ce satané croisé, j’arrivais a cet endroit hyper bien et j’arrivais pas à me battre pour faire le mouvement, c’était vraiment frustrant… puis un soir à la salle Pierre Le Cerf le montre une vidéo d’un de ses runs et je vois qu’il prend la pince du croisé d’une manière totalement différente que la mienne, il la “pommeautte”. Le lendemain en fin de séance j’essaye comme ça et je vois que c’est vraiment mieux. La séance d’après, au premier run de la journée j’essaie avec le pommeau et ça change tout, je passe le crux avec une bonne marge, je prends ce ballant mythique et ça y est, j’ai fait tout le dur, il me reste plus qu’à gérer la fin en 8b de conti, j’arrive au repos bien stressé avec vraiment l’envie de réussir puis tout se passe comme prévu, je ne tombe pas (étonnant car j’ai pourtant l’habitude de me la coller en haut des fins faciles…) ! Voilà, je suis trop content l’entraînement a bien marché, et maintenant j’ai la patate et l’envie de plier un paquet de voies dures !”

Cela tombe bien, la saison ne faisant que commencer là-bas, avec “Just One fix”, “PuntX” ou encore “Kinematix” (rendu bien plus dur après la casse de prises), il y a encore de quoi projeter dans le coin pour Jules !

Photos: Matthieu Marin

Jules Marchaland TripTikTonik 9a

French climber from Nice Jules Marchaland (20 years old) just starts the summer season in Gorges du Loup with a repeat of one the classical 9a of Déversé, “TripTikTonik”. The route has a furious boulder in the middle with bad pinches to hold and a dyno to control. The route took him 14 sessions, 10 last years and 4 this Spring. Jules’s comment below:

” At Déversé (my home grag!) I sent 2 8c+ 5 years ago and other hard routes. The years after my shape wasn’t the best, and the routes I didn’t sent were too hard for me. Last year I managed to be back in shape with 4 8c+, I climbed more regularly and I was more confident. This year I started to be more serious again, with more free time, I spent more time at the gym instead going to the pub with the collegues…Last summer I tried “TripTikTonik” during 10 sessions, the most beautiful line I tried. I was falling 90% of my goes in the crux, this famous crux on tufas. Then I got the Covid and I lost my shape.

All this year I was thinking about the route, and I was psyched to try again. I arrived with a lot of power and endurance, I could climb “L’enfumette” (hard 8c+ in St-Léger) a month ago, and few days ago I clipped the anchor of “Quenelle trophy les maux de la fin”. But when trying “TripTikTonik”, I was falling every time in this insane cross, frustrating. An evening at the gym, Pierre Le Cerf showed me his beta, where he was holding the pinch with the palm of the hand. I tried the day after in this way and I immediately felt better. I climbed the route the sessin after at my first try, with no fall in the final beautiful 8b after the crux. I’m so psyched to have climbed it, and very motivated to try other hard routes now!”

The season is just starting, and with “Just One fix”, “PuntX” of broken “Kinematix” there is again some business to project for Jules!

Photos: Matthieu Marin

Jules Marchaland TripTikTonik 9a

L’article Premier 9a pour Jules Marchaland – Jules Marchaland climbs his first 9a est apparu en premier sur Fanatic Climbing.

Video: Alex Megos, Samfaina 9a+

10 mai 2022 à 14:38

Alex Megos était dernièrement à Margalef où il a réalisé comme à son habitude ribambelle de 9a/9a+, grimpant principalement dans l’impressionnant dévers de Finestra où il avait établi la première ascension de “Perfecto Mundo” il y a quelques années. En plus de sa bête noire “Victimas Perez”, Alex a réussi une rare répétition de l’exigeant “Samfaina” 9a+ présenté ici en vidéo, agrémenté des commentaires du premier ascensionniste (Chris Sharma) qui avait libéré la voie en 2010 déjà !

Alex Megos was recently in Margalef, where he has already climbed plenty of 9a/9a+ routes. This time he focused on the impressive Finestra sector, where he claimed the first ascent of “Perfecto Mundo” a few years ago. After taking down one of his nemeses, “Victimas Perez”, Alex did a rare repeat of “Samfaina” 9a+, here in video, with special comments from Chris Sharma, the first climber to free it in 2010.

L’article Video: Alex Megos, Samfaina 9a+ est apparu en premier sur Fanatic Climbing.

Seb Bouin libère DNA 9c, son grand projet de La Ramirole – Seb Bouin frees DNA 9c, his mega project of the Ramirole Cave

5 mai 2022 à 15:59

Il y était depuis juillet dernier, mixant le travail de la voie avec des essais dans “Bibliographie” à Céüse, il était proche dans les deux depuis octobre et Seb Bouin vient de libérer “DNA”, son projet ultime qu’il avait équipé au fond de la grotte de La Ramirole en rive gauche du Verdon ! Equipée il y a 3 ans par ses soins, il y avait déjà investi 3 mois à l’été 2020. Seb a finalement réussi à assembler toutes les pièces du puzzle ce printemps, après une année 2021 épique. Après un 8c+ d’approche, viennent deux pas de bloc consécutifs autour du 8A+ bloc chacun, avant un 8c+ final hyper condensé sur 5 dégaines. 50 mètres d’une escalade hyper déversante et très puissante et une proposition à 9c. Et en plus du challenge physique et mental, un jeu de patience car la voie a mouillé début novembre, rendant les essais de plus en plus compliqués…
Pour Seb, bien que “Bibliographie” ne soit pas dans son style, “DNA” est bien plus exigeante physiquement. On rappelle qu’à la Ramirole les propositions extrêmes qu’il a établies comme “La rage d’Adam”, “La cote d’usure”, “L’homme demain”, “Parajito” demeurent toujours à ce jour non-répétées… “DNA” pourrait donc être après “Silence” la troisième proposition mondiale en 9c, et pourquoi pas la seconde à être confirmée?
Plus d’infos à venir !

Photos : Lena Drapella

Seb DNA Ramirole
Photo: Léna Drapella

Since July last year, Seb Bouin has been working alternately on two projects, the now-notorious Bibliography in Céüse and his ultimate first ascent project, which he bolted himself at the Ramirole crag, in the Verdon Gorges. He just sent the latter, which he named DNA. Seb had bolted it 3 years ago and in a long post on instagram explains the process and how it took him probably about 250 tries over 150 days in the route to eventually get the FA.

The route consists in an 8c+ introduction, followed by two consecutive boulder problems of ~8A+ in difficulty, before what he describes as a concentrated short 8c+ sequence over 5 quickdraws. In addition to the physical and mental challenge that this route represented he also had to deal with wet tufas until last November, making the process even more complicated. Seb suggests the surreal grade of 9c for this 50 meter-long super overhanging beast, while reminding us that it remains only a suggestion and he invites climbers to come and give it a try. He compares it to Bibliography in Céüse and, although the latter may not be his preferred style, Bouin thinks DNA is physically more demanding.

Note that many other notably hard FAs at La Ramirole by Seb are still awaiting a repeat, namely “La Rage d’Adam”, “La Côte d’Usure”, “L’homme demain” and “Parajito”. If he is right, DNA might well be the hardest sport climb in the world alongside Ondra’s famous “Silence”. (the second 9c proposition, ‘Bibliographie’, has been downgraded) Stay tuned for more.

Pics : Lena Drapella

Seb DNA Ramirole
Photo: Léna Drapella

L’article Seb Bouin libère DNA 9c, son grand projet de La Ramirole – Seb Bouin frees DNA 9c, his mega project of the Ramirole Cave est apparu en premier sur Fanatic Climbing.

Video: Hazel Findlay, Muy Caliente E9 6c

4 mai 2022 à 11:29

En juin dernier, Hazel Findlay réalisait la seconde ascension de “Muy Caliente” E9 6c, voie de trad classique du site de Pembroke aux pays de Galles (la première féminine est à mettre au crédit de Babsi Zangerl). Retrouvez dans la vidéo ci-dessous le processus qui a conduit à la réalisation, du travail de la voie en moulinette, de l’aluminium sur les prises pour tenir les préhensions malgré les résurgences, et les essais du sol jusqu’à la réussite de ce gros morceau bien engagé.

Last June, Hazel Findlay did the second female ascent of trad testpiece “Muy Caliente” in Pembroke, Wales (Babsi Zangerl was the first woman to repeat the route). Follow the process in the video below, with the work of the route on top rope, kitchen foil on wet holds and the send of this amazing line with spicy run-outs.

L’article Video: Hazel Findlay, Muy Caliente E9 6c est apparu en premier sur Fanatic Climbing.

Grosses perfs à Orgon Canal – Big sends in Orgon Canal (+ videos)

26 avril 2022 à 10:37

C’est dans le secteur historique de Orgon Canal que 3 jeunes forts grimpeurs se sont réunis pour grimper, avec une voie dure chacun à la clé et de superbes perfs. Bien que les voies soient quasi intégralement trafiquées, les challenges ne manquent pas n’en demeurent pas moins ultimes…
Le plus agé et expérimenté, Loïc Zehani, 20 ans, libère “Chikane” qu’il propose à 9b.
“C’est une voie qui démarre par “L’irrévérence” ( à gauche de “Macumba”) et après 10 mouvements teigneux sur réglettes, tu rejoins à gauche un projet “Cévennes évasion”. Après un clippage très dur, arrive une très belle section bloc sur petites prises plates avec notamment au milieu de cette section un talon qui m’aura fait tomber pas mal de fois. Puis sans décontraction, suit une autre section bloc un peu moins dure mais assez aléatoire, avec notamment un dynamique sur bidoigt et un balant à retenir. Et ça résiste jusqu’à la fin pour un total d’une trentaine de mouvements.
Ça m’a pris entre 15 et 20 séances soit une quarantaine d’essais. Il reste encore quelques trucs extrêmes au Canal dont “Cévennes évasion” et une grande traversée qui démarre par “Sachidananda”.”
C’est le second 9b annoncé par Loïc après “Obsession”.

Victor Guillermin, 16 ans, réalise la 3ème ascension de “Sachidananda” après Gérome Pouvreau et Loïc pour son premier 9a+. Cette voie combine un 8c physique et un pas de bloc en 7C+. Dans une interview chez Grimper Magazine, Victor confie qu’il projetait cette voie depuis environ un an, avec 18 journées passées dans la voie avant la réussite.

Enfin, juste avant l’essai victorieux de Victor, le jeune Sudiste en forme, Maho Normand a réalisé un nouveau 8c+ avec la classique du “Bronx”, vidéo ci-dessous.

It’s in the historical French crag of Orgon Canal that 3 young guns met for a climb, with a hard line for each and superb sends all around. Despite many manufactured holds here, hard challenges are easy to find and ultimate routes are awaiting FAs…
The oldest of the 3 and most experienced, Loïc Zehani, 20, freed “Chikane” and proposed 9b.
“It’s a route starting with “L’irreverence” (left of the classic “Macumba”) and after 10 tenuous moves on crimps, you join the project “Cévennes Evasion”. After a hard clip, it’s time for a nice boulder section on slopers with a heelhook which caused me to fall a lot. Then, without rest, you start another boulder section with a dyno to a two-finger pocket and a big cut-loose. It’s very resistant with 30 moves in total. It took me 15/20 sessions, or 40 tries. Some hard lines are waiting to be freed there, in particular the “Cévennes evasion” project and a long traverse starting in “Sachidananda”.
It’s Loïc’s second 9b first ascent after “Obsession”.

Victor Guillermin, 16, did the 3rd ascent of “Sachidananda” after Gérome Pouvreau and Loïc, and it’s his first 9a+. This route combines a very physical 8c with a 7C+ boulder crux. In an interview for Grimper Magazine, Victor said he had been projecting the line for a year, with 18 climbing sessions on the route before the send. In addition, young gun Maho Normand repeated the classic 8c+ “Le Bronx”. Videos of the 2 last sends can be found above.

L’article Grosses perfs à Orgon Canal – Big sends in Orgon Canal (+ videos) est apparu en premier sur Fanatic Climbing.

Nolwen Berthier réalise Supercrackinette ! – Nolwen Berthier sends Supercrackinette! (+interview)

23 avril 2022 à 20:07

Nolwen Berthier vient de réaliser son super-projet de St-Léger du Ventoux en clippant le relais de “Supercrackinette” 9a+ de Praniania ! Un chantier commencé il y a un an et demi que la grimpeuse aixoise essayait en fil rouge à l’intersaison et en période hivernale, toujours à sa manière, de façon très méthodique et déterminée. C’est la seconde ascension féminine de la voie après Julia Chanourdie en 2020 et tout simplement un des plus hautes perfs féminines françaises !

– Depuis quand essayais-tu “supercrackinette ? Pourquoi ce chantier/défi si ultime ?

J’ai essayé Supercrackinette pour la première fois il y a 2 ans.

Pour me lancer dans un ultime projet, je voulais trouver une voie pas trop morpho, si possible dans mon style, pas trop loin de la maison… et avant tout qui me motive ! Eh bien vous le croirez ou non, mais malgré les nombreuses falaises et belles voies du Sud de la France, ce n’est en réalité pas si facile de tout combiner ! “Supercrack” rassemble un peu de tout cela, et même si je n’avais jamais fait de 9a, pourquoi ne pas me lancer dans cette aventure ? Dès les premières montées, j’avais bien compris que c’était une de ces voies qui te laissent miroiter au premier abord que c’est jouable, mais que quand vient l’heure d’empiler tous les mouvs, ce n’est pas le même game… Peu importe, l’aventure était lancée !

– Peux-tu nous décrire tes essais et ton travail de la voie ? On t’avait vue dedans l’hiver dernier, tu tombais déjà au pas du mono il me semble !

La première fois que j’ai mis les doigts dans Supercrack, j’ai tout de suite kiffé le style et l’effort, même si j’étais très loin de faire le mouvement du premier crux… C’est minimaliste, c’est exigeant, comme j’aime !

A partir de janvier 2021, j’ai débuté une grosse période de travail de la voie. Arrivée en juin, mes runs étaient très prometteurs. Je tombais au pas du mono et pensais vraiment pouvoir enchainer, mais les condis météo jouaient trop contre moi, j’ai dû me résigner pour cette saison-là. C’était la première fois que je devais accepter de laisser un projet de côté, ça a été dur de passer à autre chose pendant l’été : quoi que je faisais, j’avais toujours Supercrack’ dans un coin de ma tête…

J’avais donc pour objectif de retourner dans la voie le plus tôt possible, mais le programme de l’automne a été bousculé. Une inflammation au doigt m’a forcée à ne pas toucher une prise pendant 1 mois. Je n’ai pu rouvrir le chantier qu’à partir du mois de décembre.
Revenir avec un œil nouveau se révéla être intéressant : alors que j’avais déjà mis des centaines d’essais, et que mes runs étaient tous millimétrés, j’ai trouvé un nouveau calage dans le 1er crux. Incroyable !
J’avais de très bonnes sensations sur les 2 mouvements les plus durs, j’avais très bien intégré le bas de la voie. Assez rapidement, j’ai réussi à remonter aussi haut que la saison précédente. Mais le chemin était loin d’être terminé !

Pendant plusieurs semaines je suis tombée au premier crux, pour aller chercher ce mono. Il m’a fallu user de toute ma créativité pour continuer à trouver des axes de progression. Fin février, j’étais vraiment très en forme, j’aurais sûrement pu enchainer à ce moment mais 15 jours de pluie se sont immiscés … Alors je suis retournée à l’entrainement.

Lundi dernier, pour la première fois, j’ai réussi ce premier crux qui me posait tant de problèmes … et je ne suis pas tombée dans celui du haut !!! Ce scénario idéal, j’en ai rêvé, mais la probabilité qu’il se réalise était tout de même très limitée.

– Au niveau des méthodes, as-tu innové ou fait globalement des méthodes classiques ?

Même si j’aime beaucoup innover dans les méthodes (pour le meilleur, comme pour le pire), il se trouve que Supercrack ne se prête pas vraiment à cela. Il y a deux méthodes « classiques » dans chacun des 2 crux, et il est plutôt ambitieux de vouloir en sortir. Néanmoins, il y a de nombreuses subtilités pour réaliser ces 2 méthodes et chacun trouve les petits calages qui conviennent le mieux à ses qualités, son gabarit etc. Dans mon cas, c’est un pied gauche pour aller chercher le mono qui a fait la différence !

– Qu’est-ce qui a fait la différence selon toi pour la croix, ou sur les dernières séances ?

Ces derniers mois, j’ai consacré beaucoup d’énergie à essayer de maîtriser tous les paramètres qui me paraissaient nécessaires à l’enchaînement : l’entrainement, le repos, les condis météo, l’envie, etc… Tu jongles en permanence entre tout remettre en question et faire confiance à tes choix. Cette partie du processus est la plus éprouvante mentalement : pendant des semaines, la voie te dicte tes moindres faits et gestes du quotidien. A force de vouloir tout contrôler, tout optimiser, je me suis retrouvée comme enfermée dans un carcan. Le week-end dernier, j’ai eu le déclic : il fallait que je prenne le dessus, que je laisse parler l’impertinence… L’alignement des étoiles a fait le reste !

– En quelques mots, que retiens-tu de cette expérience, à chaud ?

– Beaucoup d’onglées ! (même par 20°C)
– Des idées saugrenues (comme essayer le crux avec une ceinture de lest)
– Un amour toujours aussi grand pour les arquées,
– Beaucoup trop de kilomètres en voiture,
– Des centaines de réactualisation météo (malgré une fiabilité d’environ 2%)
– Mais surtout, un entourage en or, sans qui rien aurait été possible

Une grosse interview que nous avions réalisée avec Nolwen (septembre 2021)

Crédit photo : ©Antonin Rhodes

Nolwen Berthier has just finished her massive project at the Praniania sector, St-Léger du Ventoux, France, by clipping the chains of ‘Supercrakinette’, 9a+! The climber from Aix started work on it 2 years ago in between comps and during the winter as is usual for her, i-e in a very methodical and disciplined way. It is the second female ascent of the route after Julia Chanourdie in 2020, and simply one of the very best French female performances full stop!

When did you start trying ‘Supercrakinette’? Why the extreme challenge?

I tried it for the first time 2 years ago.

As an ultimate challenge, I wanted a route that is not too size-dependent, preferably in my style, not too far from my house… And one that motivated me! Believe it or not, despite the plethora of crags and beautiful routes in the South of France, in actual fact it’s not that easy to find one that combines it all! ‘Supercrak’ gets close, and even if I had never done a 9a before, I thought why not go for it. From very early on I realised it’s one of those routes that make you think straightaway that it’s doable, but when the time comes to link sections together, it’s a very different story… Anyway, the adventure was on!

– Can you describe for us your attempts and how you worked the route? We saw you on it last winter and you were already falling off the one-finger pocket, right?

The first time I tried ‘Supercrack’, straightaway I loved the style and the kind of effort, even though I was a million miles from sticking the move of the first crux… It’s minimalistic, it’s demanding, just how I like it!

In January 2021 I started a big phase of work on the route. By June my runs were promising. I was falling at the one-finger pocket move and thought I was close to sending, but the weather conditions played against me and I had to give up for the season. It was the first time I had to willingly leave a project aside like that, I found it hard to move on that summer: whatever I did, ‘Supercrack’ was always on my mind…

My aim was to get back into it as soon as possible, but the autumn program got disrupted. A finger inflammation forced me to stay away from holds for a month. I was only able to restart the work in December.

Getting back on it with fresh eyes proved interesting: whereas I had tried it hundreds of times, and all my methods were set with über precision, I found a new beta in the first crux. Unreal!

I had very good feelings on the 2 hardest moves, the bottom of the route was wired big time. Fairly quickly, I managed to reach my high point of the previous season. But that was far from the end!

For weeks I fell in the first crux, trying to get to that one-finger pocket. I had to make use of all my creativity to keep finding ways to progress. Come February’s end, I was in top form and I could probably have sent it then… but 15 days of rain slipped in… So I went back training.

Monday last, for the first time ever, I got past that first crux which caused me so many headaches… And I didn’t fall in the top one!!!! That perfect scenario, I had dreamt it, but the probability of it coming true was still very limited.

– In terms of beta, did you innovate or go more classic?

Even if I love coming up with new methods (for better or worse), it just so happens that ‘Supercrakinette’ is limiting in that sense. There are two ‘classic’ betas in each of the cruxes, and it’s rather ambitious to want to get out of them. Having said that, there are many subtle ways to make them work and each climber finds the details that fit their qualities, sizes and so on, better. In my case, it’s a left foot that made the difference to go get that one-finger pocket!

– In your opinion, what made the difference on your sending run, or in the last sessions?

These last months, I dedicated lots of energy trying to control all the parameters that seemed to me necessary for the send: training, rest, weather, psyche and so on… You’re always juggling between changing everything and sticking to your guns.That part of the process is the more mentally draining: for weeks, the route dictates your every action in all you do. Due to wanting to master everything, to optimise everything, I started feeling a bit trapped. Last weekend, I had a lightbulb moment: I had to reassert myself and let a bit of fresh audacity in… The lining up the stars did the rest!

– In a few words, what will you take away from the experience?

– A lot of numb fingertips (even in 20°C)
– Some weird ideas (like trying the crux with a weight belt)
– An undying love for crimpers
– Far too many kilometres by car
– Hundreds of weather forecast app reloads (despite a reliability index of 2%)
– But above all fantastic support, without whom none of it would have been possible.

Here is a long interview we published with Nolwen (in September 2021)

Crédit photo : ©Antonin Rhodes

L’article Nolwen Berthier réalise Supercrackinette ! – Nolwen Berthier sends Supercrackinette! (+interview) est apparu en premier sur Fanatic Climbing.

Fabrice Landry et Lucien Martinez re-naturalisent Supermanjoc – Fabrice Landry and Lucien Martinez climb without manufactured holds in Supermanjoc

21 avril 2022 à 09:43

Depuis un peu plus d’un an, une nouvelle pratique est apparue au secteur Supermanjoc de St-Antonin Noble Val grâce à l’impulsion de deux très forts grimpeurs, Fabrice Landry et Lucien Martinez. En effet, en concertation avec les équipeurs des voies concernées, les deux compères ont décidé de purger quelques voies dures peu fréquentées de la partie droite de la baume de certaines de leurs prises en sika, afin de rendre les challenges complètement naturels et encore plus difficiles. En effet, quelques voies de ce panneau déversant à 30° taillé au couteau de 25 mètres de développé comportaient des rebords en sika, offrant des oreilles ou des arquées à tenir pour résister à ce dévers continu sans relief. Avec l’avènement du bloc et des moyens d’entrainement, des pas de bloc jugés limite infaisables il y a 2 décennies sont maintenant réalisables, permettant l’avènement de challenges extrêmes. “Le mur de la mort” comme aiment à l’appeler Fabrice et Lucien est en train d’être petit à petit nettoyé, dans l’esprit de ce qui s’est passé il y a une décennie dans la classique niçoise de Déversé “Trip Tik Tonik”. Pour la petite histoire, dans la voie classique de ce mur, “No War More Love” 8b, équipée en 1993, Didier Raboutou avait pour sa part opté pour l’inverse, bouchant au sika une fissure dans le haut du dévers pour rendre l’enchainement plus continu et difficile. Décidément, ce mur restera ancré dans l’élitisme !
C’est donc “Memorial GS” (8b+ initialement) qui a été purgé de son sika et de nouveau libéré par Fabrice et Lucien qui proposent de réévaluer l’itinéraire à 9a, tandis que “Chicken deluxe” (8c+ initialement et non répété) a été aussi nettoyée pour devenir un projet ultime qui tournerait maintenant autour du 9a+/b. “Transpotting” (8a+), quant à lui, s’apprête à subir le même sort. Retour avec les intéressés.

– Comment vous est venue cette idée de travailler des voies dures sans les prises en sika ? Pourquoi ?
Fabrice : L’initiative vient avant tout de Lucien qui était aller rendre visite à « Chicken Deluxe » avec pour objectif initial de réaliser la voie avec les prises en sika. Heureusement, quelques prises ont cassé dès les premières montées. A partir de là, Lucien m’a contacté pour partager avec lui le processus de réalisation de voies sans leurs prises en sika. Très rapidement, notre regard s’est porté vers la ligne « Mémorial GS » qui était un 8b+ tout en sika. Mais dès le début, on s’est aperçu que des prises clefs en sika n’étaient plus présentes et ne permettaient plus de réaliser la voie telle que créée. Après quelques montées à prospecter à deux, nous nous sommes aperçus qu’il y avait une ligne naturelle 50cm à gauche de la ligne de points, alors que la ligne de sika se trouvait plutôt 50cm à droite des points. Tout naturellement, nous avons essayé de libérer tous les mouvements.
Lucien : Oui c’est ça, moi c’est justement les nouvelles voies de Fabrice au triangle qui m’ont donné envie de regrimper là, et puis c’est en voyant que certaines prises en sika ont naturellement cassé que l’idée a germé que ce serait possible sans.

– Que pensez-vous sincèrement de cette démarche initiale de sikatage de prises artificielles ?
Fabrice : Après avoir expérimenté le retrait des prises en sika, je trouve que c’est un compromis intéressant qui permet de ne pas priver l’équipeur initial d’une voie laissée à l’abandon…
Lucien : Pour la démarche initiale, je pense que ce serait absurde et anachronique de donner un avis voire un jugement sur ce qui s’est fait il y a plus de 20 ans dans un tout autre contexte. Ce qui est important, c’est qu’Eric (ndlr: Siguier, principal équipeur de ces lignes) nous encourage maintenant à enlever le sika dans les voies qu’il a équipées, ça c’est la classe. Et un autre point important, c’est que contrairement à l’époque, on a maintenant des genouillères qui nous permettent de casser un peu l’effort. Sans les genouillères on n’aurait probablement pas pu envisager de passer sans les prises taillées.

– Du coup “Memorial GS” nouvelle version (9a), c’est comment ?
Fabrice : C’est une pépite naturelle, une ligne explosive d’endurance de force très similaire dans l’effort à “A la limite de la rupture” (9a). Cela consiste en un 7c voie très à doigts de 5 mètres jusqu’à rejoindre un repos. A partir de ce moment, la partie difficile commence et ne s’arrête pas jusqu’au relais avec immédiatement un 7C bloc court, puis un 8c d’endurance de force avec une finish coquin, un jeté semi-dynamique depuis un bi doigts vers un plat qui dans l’enchainement se révèle déterminant.

Landry Martinez Supermanjoc

– “Chicken deluxe” et bientôt “Trainspotting” dans les “bacs” ? Où en sont les processus ?
Fabrice : “Chicken Deluxe” c’est une autre paire de manches, le niveau de cette voie donne l’impression que le 9a voisin est une balade de continuité.. c’est un projet dans lequel, avec Lucien, nous avons pourbut de nous investir très sérieusement cette année. Avant d’aborder la dernière voie avec deux prises en sika, “Trainspotting”, j’aimerais vous faire part du renouveau d’une partie du secteur de Super Manjoc, que nous aimons bien présenter comme « le mur de la mort ». Il faut s’imaginer, cinq voies successives dans un mur à 30° pour 25 mètres de haut avec “Chicken Deluxe” un projet en 9b, “A la limite de la rupture” et “Memorial GS”, deux 9a libérés par Lucien, “La boite de Pandore” un projet en 9a et “Trainspotting” un 8a+. Un mur avec une telle densité de voies dans ce niveau, toutes naturelles, relève du miracle.. Pour en revenir à “Trainspotting”, cette voie, cotée aujourd’hui 8a+, est presque toute naturelle, il reste cependant deux prises en sika dans la section crux. Le passage semble faisable, c’est un projet à court terme qui est à conclure pour libérer le mur de la mort de tout le sika présent ; ce serait un peu la conclusion de ce projet de renaturalisation des voies de Supermanjoc. Alors après, j’insiste, on est pas des ayatollah du dé-sikatage, on s’est permis de retirer ces prises surnaturelles pour deux raisons : des voies peu ou pas parcourues, et avec l’accord des équipeurs. J’ai pas l’intention de me balader avec un marteau et un burin ahah !
Lucien : “Chicken” rien à ajouter, c’est ultimement beau et dur. Je suis pas sur à 100% que ce soit 9b, peut-être gros gros 9a+. En résumé c’est trois 8A bloc (ou 7C+) à empiler avec un repos quasi nul entre les deux premiers et un bon entre le 2e et le troisième. Pour une prise dans “Memorial” et 2 dans “Chicken”, le sika venait au renfort de prises naturelles et on a décidé de le laisser sinon on aurait été obligés de casser les prises naturelles. Donc il restera encore 3 petites traces de sika dans le mur de la mort. Pour le reste c’est du caillou de face nord incroyable avec de petites prises totalement naturelles et super belles.

Plus d’infos sur ce sujet dans le Grimper Magazine n°219 “Dossier éthique sur les prises taillées”

Photos : Pierre Trolliet

Landry Martinez Supermanjoc

For about a year, a new practice has appeared at the Supermanjoc sector, St-Antonin, thanks to 2 strong climbers, Fabrice Landry and Lucien Martinez. With the agreement of the former bolters, they took off a number of sika holds on routes on the right of the cave in order to get harder-and natural-challenges. A few routes on this perfect 25-meter 30° overhang comprised sika holds. With the improvement in bouldering training, some boulder cruxes judged undoable 2 decades ago are now conceivable. “The wall of death”, as they name it, is cleaned up step by step, mimicking the story of “Trip Tik Tonik” in Déversé a decade ago.
“Memorial GS” was cleaned then freed by Fabrice and Lucien, receiving a 9a proposition (it was 8b+ before with the sika). Then “Chicken Deluxe” (8c+, one ascent in 20 years) was cleaned and is being worked as an ultimate 9a+/b project, and “Trainspotting” (8a+) will be the next route to be revamped. Here is a chat with Fabrice and Lucien.

Landry Martinez Supermanjoc

– How did this idea of freeing lines without sika come about?
Fabrice: The idea came after Lucien had a go at “Chicken Deluxe”, with the goal of climbing the route with the sika holds. Fortunately, some holds broke after the first attempts. So Lucien contacted me to know if I was ok to work the route with him without the artificial holds. Quickly, our attention turned to “Memorial GS” too, an 8b+ replete with sika holds. From the beginning, we noticed that some of the artificial holds had broken and the former betas were therefore not possible any longer. After a few check-out goes, we found a natural line 50cm to the left of the line of bolts, while the sika holds were 50cm to the right of it. So we tried to free all the moves.
Lucien: Yeah, it’s me, taking into account some sika holds had broken, I got the idea to get rid of them.

– What do you think about the original idea of manufacturing holds with sika?
Fabrice: After experiencing the removal of the sika holds, I think it’s an interesting compromise which doesn’t stop the bolter finishing a line…
Lucien: When it comes to the former idea, I think it would be weird and anachronistic to give an opinion or to judge acts done in another context 2 decades ago. The important thing in my opinion is that Eric (ndlr : Siguier, main bolter of these lines) now encourages us to rid the lines he bolted of all that sika, which is great! Another important point is the use of kneepads compared to the past; they allow us to rest and make the effort somewhat easier. Without kneepads we couldn’t imagine sending without the sika holds.

Landry Martinez Supermanjoc

– So, how is the new version of “Memorial GS” (9a)?
Fabrice : It’s a natural gem, an explosive power resistance line with an effort a little bit similar to “À la limite de la rupture”. It’s a very fingery 7c across the first 5 bolts until a rest. Then the difficult part starts up to the anchor, with a 7C boulder followed by a short resistance 8c and a tricky final, a dyno from a two-finger pocket into a sloper.

– What about “Chicken Deluxe” and “Trainspotting”?
Fabrice: “Chicken Deluxe” is on another level, the neighbouring 9a looks like a stamina walk when you compare the 2 routes. We will work on it seriously with Lucien this year. This wall is impressive, the ‘death wall’ with 5 routes in a 30° overhang with a potential 9b project, a 9a, another project in the 9a range called “La boite de Pandore”, “Memorial GS” now 9a and “Trainspotting”. About “Trainspotting”, it’s a nice natural 8a+ except 2 sika holds at the crux. It seems doable without them, it’s a short term project. The end of this project of turning this wall back to the mineral realm. I want to say we aren’t extremists, we kill the sika holds for 2 reasons. First these routes aren’t popular, and second it’s with the agreements of the original bolters. I don’t want to modify every route I’m trying!
Lucien: “Chicken deluxe” is a very beautiful and pure project. You need to climb 3 8A boulders, with no rest between the first and the second boulders, and a good one before the last boulder. In the case of one hold on “Memorial” and 2 on “Chicken deluxe”, sika was close to the natural hold so we left it
to not damage the natural crimp. So only 3 little sika leftovers will be left on the ‘death wall’. It’s an amazing north face cliff with some beautiful natural holds.

Photos: Pierre Trolliet

More infos on Grimper Magazine #2019 special ethic and chipped holds

Landry Martinez Supermanjoc

L’article Fabrice Landry et Lucien Martinez re-naturalisent Supermanjoc – Fabrice Landry and Lucien Martinez climb without manufactured holds in Supermanjoc est apparu en premier sur Fanatic Climbing.

Video: Solveig Korherr, La Cabane au Canada

20 avril 2022 à 10:07

En fin d’été dernier, la grimpeuse allemande Solveig Korherr était la 3ème fille à réaliser la “Cabane au Canada” au Rawyl en Suisse. Voici le video de Solveig en action dans cette voie d’endurance remontant planche déversante de 30 mètres de haut. Cette voie est connue pour être le second 9a à vue de l’histoire de l’escalade par Adam Ondra, certains répétiteurs s’accordant à dire que la voie pourrait valoir plutôt 8c+. Appréciez la belle ambiance alpine des lieux.

Last summer, Solveig Korherr was the 3rd woman to clip the anchor of “La Cabane au Canada”, Rawyl, Switzerland. Here is the video of Solveig climbing this endurance testpiece in a 30 meters wall overhang. This route is known as the second 9a onsight of climbing history by Adam Ondra, but some repetitors think it more 8c+. Watch the beauty of this alpine crag in the video below.

L’article Video: Solveig Korherr, La Cabane au Canada est apparu en premier sur Fanatic Climbing.

Maho Normand de retour aux affaires – Maho Normand back to business

13 avril 2022 à 07:23

Cela fait un moment que nous ne vous avions pas relaté les exploits du crack de Toulon Maho Normand, 16 ans. Et pour cause… Ce dernier, ennuyé par des petites blessures l’an dernier, effectue un retour en forme de manière fracassante avec pas moins de 4 voies en 8c et un 8c+ en une semaine et 5 jours de grimpe ! D’abord dans les Calanques mercredi dernier Maho réussissait son projet du moment, la rallonge de sortie de “Rastata XXL” en 8c+, quelques jours après avoir déjà empoché la classique “UFO” en 8c. S’en suivit un mini-séjour à St-Léger ce week-end avec la réussite de 4 8c (!) en 3 jours avec “Panonoramix” et “Stay Kratum” à la face Est, ainsi que “Les petits chefs du néant” et “La théorie des cordes” à Praniania.



Comment expliques-tu cet état de forme ?
Durant ces 2 dernières années je me suis souvent blessé (aux genoux et aux mains) en raison de l’alimentation au lycée et du changement de mon corps durant… Donc la motivation et l’envie étaient au plus bas. Après une reprise en falaise à St- Léger il y a d’ici un peu plus d’un mois j’ai ré-enchaîné un 8b, “Autant suspend mon vol”, et après plusieurs discussions avec des amis liées à l’alimentation et la gestion avec le lycée, je me suis bien remotivé à commencer à bien m’entraîner et à bien manger ! Et j’ai tout de suite vu le changement car une semaine après je ré -enchaînais un 8b+. Après ces deux belles croix, je me suis fixé des objectifs et ma motivation n’a cessé d’augmenter ! Après cela j’ai fait des croix tous les 3 jours, 8b+ au premier puis 8c puis encore un 8c et puis un 8c+ avec “XXL” en 4 séances. J’ai donc vraiment vu les progrès rapidement en falaise comme en entraînement. J’ai régulé mon alimentation et arrêté de manger au lycée et cela m’a fait perdre beaucoup de poids. En quelques semaines j’ai perdu 5 kilos, et je l’ai tout de suite ressenti dans ma grimpe ! Ce week-end le but était d’enchaîner au moins un 8c et cela a été chose faite au 2e essai de la première journée avec “Les petits chefs du néant”, puis ensuite les 2 autres jours les croix se sont succédées avec des beaux combats en récompense.

Tu mangeais si mal ? Qu’as-tu changé dans ton alimentation en particulier ?
Oui, très gras, je crois que pendant 2 années consécutives je n’ai pas arrêté de manger des paninis et des frites tous les midis, plus des sucreries en dessert ! Je crois que mon corps n’a pas trop aimé… J’ai donc dans un premier temps totalement arrêté d’aller à cette cafétéria et de manger des bons plats comme des salades, des légumes et de manger des protéines car j’avais de plus en plus de carences assez importantes en fer. Maintenant je mange juste équilibré et normalement sans trop de restriction, juste je me fais plaisir de temps en temps.

Photo de couverture : Dor Roda

Maho Normand – XXL 8c+

It has been a while since we last spoke about Maho Normand’s feats, the 16 y-o young gun from Toulon, France. Maho, crippled with injuries last year, has made an impressive come-back : four 8c and one 8c+ in one week! First in the Calanques last Wednesday, Maho clipped the anchor of his current project, “XXL” 8c+, after sending the classic 8c “UFO” a few days ago. Then he took a short 3-day trip to St-Léger du Ventoux with 4 8c in 3 days: “Panonoramix” and “Stay Kratum” in East face, “La théorie des cordes” and “Les petits chefs du néant” in Praniania.

How do you explain this current shape?
During the last 2 years I was often injured (knees and hands) related to my high school diet and the changes in my body… So motivation was at its lowest… After a come-back in St Léger a month ago I was back in the 8b range, and after several discussions with friends related to food and management of school, I re-motivated myself to start training well and eating well! And I immediately saw the impact because a week later I sent an 8b+ again. After these two beautiful sends, I set myself goals and my motivation kept increasing! After that the ticks happened every 3 days or so, 8b+ 2nd go then 8c then another 8c and then an 8c+ with “XXL” in 4 sessions. So I really saw the progress quickly outdoors as well as in training. In my high school, there is a lot of bad foods, so I stopped eating there and I dropped a lot of weight, 5kg in a few weeks, and I felt a lot better in my climbing!
This weekend the goal was to send one 8c and it was done on the 2nd try of the first day, then the other 2 days the sends followed one after the other, with beautiful fights as reward.


Did you eat that badly? What did you change in your diet in particular?
Yes, a lot of bad fats, I think that for 2 consecutive years all I ate at lunchtime were paninis and french fries, plus sweets for dessert! I think my body didn’t like it too much… So at first I completely stopped going to this cafeteria and started eating good food such as salads, vegetables and proteins because I also had quite a significant iron deficiency. Now I just eat a balanced diet, normally without too many restrictions, with a few rare pig-out meals.

Cover Pic: Dor Roda

L’article Maho Normand de retour aux affaires – Maho Normand back to business est apparu en premier sur Fanatic Climbing.

Video: Adam Ondra, Bomba 9b & Bombardino 9a+/9b

12 avril 2022 à 07:35

Adam Ondra revient dans une superbe video sur quelques premières ascensions établies en février dernier à Hotel Olivo, Bus de La Stria, Arco (Italie). Retrouvez le prodige tchèque dans “Bombardino” 9a+/b (équipé par Alfredo Weber) qui propose une intensité inouïe et “La Bomba” 9b un extension de cette première qu’il avait équipé il y a 10 ans sur un superbe calcaire bleu et gris. Deux King lines majeures à découvrir en images !

Adam Ondra bout this lastest video:
A perfectly cut, steep and exposed line in the vicinity of Arco (Italy) with perfect blue and grey limestone and impeccable tufas, has attracted me since I first noticed it. In 2012, I could bolt the last great line to the right of the wall. “A series of 3 beautiful tufa features, with just enough holds in between them. But once the last tufa finishes, it remained a mystery. I bolted it, but I could not really think of any sequence to make that section climbable. I abandoned the project, and 10 years later, I was back to see if something had changed. With a new perspective and experience, I could finally see a way how to pass through this section while I got also distracted by a bit easier variation, which turned out to be not easy at all.  Watch the story of “Bomba” 9b, and it’s a slightly easier variation of “Bombardino” 9a+/ 9b in the new video! Featuring also Jakob Schubert, Pietro del Pra and Alfredo Webber. It was a great process of spending there great days with my friends, bolting together, being motivated to deal with often freezing conditions, and sharing the beta. Big thanks go to everybody who was part of the process!”

L’article Video: Adam Ondra, Bomba 9b & Bombardino 9a+/9b est apparu en premier sur Fanatic Climbing.

Lucien Martinez conquiert Papichulo – Lucien Martinez conquers Papichulo

4 avril 2022 à 07:52

Quatre semaines à Oliana pour travailler “La Dura Dura” (9b+, Nico Pelorson) et “Fight or flight” (9b, Lucien Martinez) tel est le mois de mars programmé par les deux compères en Catalogne. Lors des derniers jours du séjour, c’est Lucien qui se distingue avec la réalisation de son “projet secondaire”, la King line classique de “Papichulo”, 50 mètres d’un calcaire bleu magnifique. Après plusieurs réalisations dans le 9a et peut-être en point d’orgue “3 degrees of separation”, Lucien coche ici son potentiel premier 9a+.

– Bravo pour “Papichulo”. Tu as essayé longtemps ? Projet secondaire ? comment ça s’est passé en gros étape par étape ?
Oui j’ai essayé longtemps, j’ai commencé à monter dedans il y a 4 ans. Et au final j’ai aucune idée du nombre de séances mais ça doit faire beaucoup. Par contre c’était toujours mon projet secondaire de fight or flight et j’essayais quand les condi étaient pas suffisamment bonnes (c’est à dire trop chaudes pour taper des essais dans fof). Avant cette année, c’était presque que des montées de travail irrégulières et j’avais jamais été en situation de taper des run d’enchaînement. Ce mois de mars idem, j’ai essayé les jours ou il faisait chaud et j’ai compris dès les premières montées que j’avais un coup à jouer. Il continuait de faire (relativement) chaud alors j’ai insisté dedans et ça a fini par faire.

– Cette voie fait partie d’une trilogie de King Lines en 9a+ avec “Biographie” et “La rambla”. Tient-elle son rang selon toi ?
C’est vrai qu’au niveau historique Papichulo est un peu moins prestigieuse que les deux autres. Mais au niveau de la qualité aucun doute qu’elle tient sont rang. C’est une voie de 50m dans un mur impressionnant et sur un caillou de qualité exceptionnelle (à part le socle de départ). C’est une vraie King Line.

– Un mot sur le niveau. Est-ce ton premier 9a+ ?
Épineuse question ! Cette voie, c’est une épreuve de continuité dans laquelle il faut empiler des sections de rési séparées par des repos plus ou moins bons. Après un socle bien violent de 8m en 8b et un repos total assis sur une vire, il faut faire une section très très rési en solide 8c qui débouche sur un repos vraiment pas bon du tout. Et toute la clef de la voie est de réussir à repartir de ce “repos” suffisamment frais pour faire un 7A bloc assez demandeur en influx. Et ça, c’est quand même dur, sachant qu’après il y a un repos un peu meilleur (mais pas très bon quand meme) et qu’il faut encore se frapper un 8a+ ou 8b de rési très daubant. Tout ça pour dire que c’est typiquement une voie que tu n’as aucune chance de faire si tu n’es pas très forme, mais que les gens très en forme peuvent faire assez facilement. Selon moi, pour la dimension de continuité et pour la dimension mentale (c’est super éprouvant de devoir empiler toutes ces sections sans faux pas) je pense que c’est un petit cran plus dur que toutes les voies que j’ai déjà faites, y compris “3 Degrees of Separation” (qui est un très gros 9a selon moi). Donc je pense que Papichulo est un minuscule 9a+, mais qu’elle ne mérite pas d’être décotée. Donc oui, mon premier 9a+.

– Comment t’entraines-tu spécifiquement pour ces voies extrêmes, toi qui résides relativement loin des falaises et des voies de haut niveau ?
Je me suis entraîné très sérieusement ces derniers mois. Principalement à base de séances de doublettes à la salle de voie de Karma et de séances de rési sur le pan de la salle Blocage.

Et “Fight or flight” dans tout cela ?
Ça restait l’objectif principal de ce séjour à Oliana. Et ça a raté. Au moment où j’ai fait Papichulo, je me suis senti tellement en forme que j’ai cru que je pourrais la faire. D’autant qu’à la fin du trip on a eu un créneau de deux jours d’une collante exceptionnelle. Il faisait 6-7 degrés avec des rafales à 70km/h de vent du Nord. Je me suis dit cette fois c’est la bonne et en fait non. J’avais le niveau physique pour faire mais 0 marge. Ça me mettait dans la situation où je devais absolument sortir le run parfait et j’ai pas réussi (même si c’était vraiment proche). Je suis très déçu mais maintenant mon histoire avec cette voie va plus loin que l’escalade, je peux pas abandonner ! Il faut que je trouve la solution pour réussir un jour.

– D’autres coches à Oliana pendant ce mois ?
Nico il a fait Joe Blau et Blanquita, les 2 8c+ classique de la falaise. Pour l’anecdote, avant nos run dans les voies, on s’amusait à donner nos pourcentages de chance de réussite. Eh bien avant d’enchaîner Joe Blau, il avait annoncé 2% et avant Blanquita, il avait annoncé 90%. Comme quoi il faut toujours y croire !

– Ton compère Nico Pelorson a-t-il ses chances dans “La Dura Dura” ?
Clairement ! Il a tellement la marge dans les mouvement qu’il a une chance c’est sûr. Après, la première partie c’est un énorme défi d’endurance de force, et puis il faut être surafuté en récup/conti pour empiler la deuxième. Donc il va devoir entraîner très sérieusement ces filières pour concrétiser. Mais il n’y a aucun doute sur le fait qu’il peut la faire l’an prochain.

Photos: WilliClimb

Lucien Martinez Papichulo

Four weeks to work “La Dura Dura” (9b+, Nico Pelorson) and “Fight of Flight” (9b, Lucien Martinez), here is the month of March of the 2 French guns in Catalunya. During the last days of the trip, Lucien could finish his second project with the 50 meters King Line “Papichulo” on a superb blue limestone. After a lot of sends in the 9a range under his belt and highlight with a rare repeat of “3 degrees of separation”, Lucien ticks here his first 9a+.

Congrats for “Papichulo”. Have you tried it for a long time? Secondary project? How did it go step by step?
Yes, I tried for a long time, I started to work it 4 years ago. And in the end I have no idea of ​​the number of sessions but it must be a lot. On the other hand it was always my secondary project of “Fight or flight” and I tried when the conditions were not good enough (ie too hot to put tries in fof). Before this year, it was almost only irregular work and I had never been in a position to put tries for the send. This month of March ditto, I tried the days when it was hot and I understood during my first goes that I had something to do. It continued to be (relatively) hot so I insisted in it and it ended up with the send.

– This route is part of a trilogy of King lines in 9a+ with “Biographie” and “La Rambla”. Does it stand its rank according in your opinion?
It’s true that acording to an historical side, Papichulo is a little less prestigious than the other two. But in terms of quality, there is no doubt that it holds its rank. It is a 50 meters route in an impressive wall and on a rock of exceptional quality (apart from the start). It’s a real King Line.

– A word about the grade. Is this your first 9a+?
Tricky question! This route is a test of stamina in which you have to link some sections of resistance separated by more or less good rests. After a very violent start of 8m in 8b and a total rest sitting on a ledge, you have to do a very very resistant section (solid 8c) which leads to a bad rest. The key to the route is to leave this “rest” fresh enough to do a 7A boulder that requires a lot of power. And that’s still hard, knowing that afterwards there is a little better rest (but not very good anyway) and that you still have to finish with an 8a+ or 8b of very resistant and pumpy. It’s typically a route that you have no chance of send if you are not very fit, but if they are fit people can do quite easily. In my opinion, for the stamina testpiece and for the mental dimension (it’s very demanding to have to link all these sections without mistakes) I think it’s a little bit harder than all the routes I’ve already done , including “3 degrees of separation” (which is a really big 9a in my opinion). So I think “Papichulo” is a low end 9a+, but it doesn’t deserve to be downgraded. So yes, my first 9a+.

– How do you train specifically for these extreme routes, you who live relatively far from crags and extreme routes?
I’ve been training very seriously over the past few months. Mainly based on double routes sessions in a lead wall and resistance circuits in a bouldering gym.

– And Fight or flight in all this?
That remained the main objective of this stay in Oliana. And I failed. When I did “Papichulo”, I felt so good I thought I could do it. Especially since at the end of the trip we had an exceptionally sticky two-day window. It was 6-7 degrees with gusts of 70km/h wind from the North. I said to myself this time it’s the good one and in fact not. I had the physical level to do but no margin. It put me in the situation where I absolutely had to make the perfect try and I didn’t succeed (even if it was really close). I’m very disappointed but now my story with this route goes beyond climbing, I can’t give up! I have to find the solution to succeed one day.

– Other ticks at Oliana during this month of climbing?
Nico he did “Joe Blau” and “Blanquita”, the 2 classic 8c+ of the crag. For the record, before our goes in the routes, we had fun giving our percentages of chance of success. Well before sending “Joe Blau”, he had announced 2% and before “Blanquita”, he had announced 90%. You always have to believe in your chances!

– Does your friend Nico Pelorson have a chance in “La Dura Dura”?
Sure! He has a lot of margin in the moves so he has a chance, that’s sure. Afterwards, the first part is a huge strength endurance challenge, and then you have to be super fit in resistance and stamina to send the second. So he will have to train these sectors very seriously in order to be close. But there’s no doubt that he can do it next year.

Photos: Williclimb

L’article Lucien Martinez conquiert Papichulo – Lucien Martinez conquers Papichulo est apparu en premier sur Fanatic Climbing.

❌