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Jessica Pilz se rompt une poulie lors des finales de la première manche de Coupe du Monde à Salt Lake City

Mauvaise nouvelle pour Jessica Pilz. Lors des finales de la première manche de Coupe du Monde de bloc à Salt Lake City le week-end dernier, l’autrichienne s’est rompu totalement une poulie dans l’annulaire gauche.

Après deux premiers essais infructueux dans le second bloc des finales, Jessica Pilz parvenait à valider la prise de zone lors de son troisième essai. Après un gros combat pour arriver jusque-là, l’autrichienne ne lâche rien et attrape une petite arquée située sur un volume, lui permettant de se redresser à la seule force de la main gauche et d’atteindre le top. Mais ce mouvement lui aura coûté cher: le bruit sourd qu’elle entendra au moment de tirer sur cette arquée est en fait le bruit de sa poulie A4 de l’annulaire gauche qui se rompait sous la forte pression exercée.

Grimper en finale de la Coupe du Monde le week-end dernier n’a pas été aussi amusant que je ne l’espérais… Pendant le deuxième bloc, j’ai entendu un craquement assez fort dans mon annulaire gauche. Je me suis arrêté un moment, mais sur le coup, je n’ai pas ressenti de douleur, j’ai donc fini le bloc et je suis retourné en isolement… Je ne pouvais alors plus tenir une arquée, mais j’ai quand même continué car le bloc 3 ne comportait que des plats.

Juste après les finales, j’ai passé une échographie qui a révélé une poulie A4 complètement rompue.

Évidemment, une blessure n’est pas ce dont j’avais besoin en ce moment, mais je relève le défi et je ferai tout pour être de retour le plus vite et le plus fort possible… »

Jessica Pilz

À quelques semaines des Jeux Olympiques, Jessica Pilz va donc devoir redoubler d’efforts pour se soigner et faire son retour le plus rapidement possible sur le mur.

Interview: Manu Cornu dresse le bilan de son début de saison

Après trois Coupes du Monde de bloc, nous voici déjà à la mi-saison. L’heure pour Manu Cornu, membre de l’équipe de France, de dresser le bilan de son début de ses trois premières compétitions.

Une 11ème place à Meiringen, une contre-performance lors de la première manche de Salt Lake City où il finissait 35ème et une frustrante 7ème place ce week-end: le français a connu des hauts et des bas depuis le début de l’année. Toutefois, l’ensemble est plutôt positif selon lui et son objectif principal de la saison est toujours dans son viseur, puisqu’il vient de décrocher sa place pour participer aux Championnats du Monde, qui auront en septembre à Moscou.

Parole à Manu Cornu.


Salut Manu ! Tout d’abord, physiquement, comment te sens-tu ? (Manu avait ressenti des douleurs à l’épaule entre les deux manches de Coupe du Monde à Salt Lake City)

Mon épaule ça va, j’ai eu quelques alertes physiques, qui je pense sont liées au voyage, au décalage horaire, à la fatigue, à l’altitude de Salt Lake, mais tout va bien, on a géré le repos, la récup, et je ne me suis pas senti limité sur les compétitions.

Quel suspens haletant en demi-finale ! Si Kokoro Fujii, dernier compétiteur à s’élancer, n’enchaînait pas le dernier bloc, alors tu rentrais en finale pour la première fois cette saison. Après quelques essais infructueux, il finit par valider ce bloc lors de son tout dernier essai, alors qu’il ne lui restait que quelques secondes au compteur. Comment vit-on ce genre de moment, assis sur le banc des spectateurs, quand son destin tient dans les mains d’un concurrent ?

Ce sont des moments compliqués… Ce n’est pas la première fois que ce scénario arrive avec Kokoro, dans une dalle, à la dernière seconde du dernier bloc… On a envie de croire que Kokoro est mon bourreau à ce moment-là, et on aimerait qu’il tombe. Mais en vérité, ma qualif pour la finale, je la perds dans le deuxième bloc, en prenant la zone en 11 essais dans un bloc qui est censé être dans mes qualités. Je n’en veux pas à Kokoro, allez si quand même un peu, mais je m’en veux surtout d’avoir gâché ce bloc 2… On dit souvent que ça se joue à des détails: les détails aujourd’hui, c’est 1 essai de top ou 2 essais de zones. C’est triste, mais c’est comme ça.


L’objectif fixé en début d’année, c’était les Championnats du Monde de bloc, il n’a pas changé


Bilan de ce début de saison: trois Coupes du Monde, deux demi-finales et un top 10 pour Manu Cornu © Vladek Zumr

Qu’as-tu pensé des blocs de finale ? Penses-tu que tu aurais pu t’exprimer dans ces passages ?

C’est dur d’avoir une analyse lucide quand on n’y est pas vraiment, maintenant oui, la finale m’aurait plu. Trois voire même les quatre blocs me correspondaient assez bien. Savoir ce que j’aurais pu faire dans ce tour, je préfère ne même pas y penser. Et on ne le saura jamais.

Avec trois étapes mondiales de passées, nous voilà déjà à la mi-saison. Quelles conclusions tires-tu de ces trois premières Coupes du Monde ?

J’ai un bilan plutôt positif, même si je vise plus haut que ça. Je suis 13ème du classement général en passant à côté d’une des étapes et j’aurais pu passer en finale sur mes deux demies. Je pense donc que je suis dans le vrai, maintenant j’ai du mal à démarrer mes compétitions, les qualifs sont des moments compliqués. On doit travailler plus, pour se donner plus de chance.

Quels sont tes objectifs pour la suite de la saison ? Va-t-on te voir sur des compétitions de difficulté ?

L’objectif fixé en début d’année, c’était les Championnats du Monde de bloc, il n’a pas changé. J’ai décroché ma place ce week-end en finissant dans les huit premiers, donc c’est cool. Je chercherai à prendre ma place pour la diff si je suis prêt et si ça a du sens, ce n’est pas vraiment mon projet aujourd’hui.

Cette équipe de France semble avoir retrouvé un vent de fraîcheur avec l’arrivée de jeunes talents comme Mejdi Schalck ou Oriane Bertone. Quelle est la relation entre ces jeunes et les plus « anciens » ? Est-ce que ça te motive à te surpasser encore plus ?

Il y a vraiment une bonne connexion avec Mejdi, j’essaye de lui apporter mon expérience, il m’apporte sa fougue et son insouciance. Je pense qu’on forme un bon duo, on a envie de se retrouver en finale ensemble, on va bosser pour.

Alors, oui c’est sûr, j’ai l’impression d’avoir rajeuni 😅 Il va faire mal s’il continue sur sa lancée, mais évidemment que je vais me battre pour rester devant lui le plus longtemps possible !

Seb Bouin signe la première ascension d’un nouveau 9a !

Seb Bouin est venu à bout d’une nouvelle voie dans le neuvième degré, qu’il a lui-même équipée: « À quelques mètres de la légalité » 9a.

Le falaisiste français passait tous les jours devant cette ligne vierge de tout boulon, en allant grimper à Saint-Guilhem-le-Désert. Un jour, il a décidé de s’y arrêter et a découvert le potentiel de cette voie, qui semblait avoisiner le neuvième degré. Après une séance passée à équiper la voie, il réussit à enchaîner les 30 mètres, signant la première ascension de « À quelques mètres de la légalité » 9a.

Pour la petite anecdote, juste après l’enchaînement, Seb Bouin est immédiatement retourné dans la voie pour tourner des images au drone. Il ne s’attendait alors pas à enchaîner la voie de nouveau dans son intégralité !

C’est une pure ligne de 30 mètres, juste parfaite. La voie commence par une approche en 8b et se poursuit par un long 8A bloc.

Juste après l’enchaînement de cette voie, nous avons décidé de faire des images au drone. Alors.. je l’ai enchaîné une deuxième fois pour la vidéo 😁

J’étais assez sûr du 9a avant de l’enchaîner deux fois d’affilée.. Mais c’est mon style favori et je pense que ça peut les valoir tout de même. »

Seb Bouin

  • Voici les images de son ascension:

Triple ascension de la voie de trad la plus dure de France par Barbara Zangerl, Jacopo Larcher et Siebe Vanhee

Barbara Zangerl, Jacopo Larcher et Siebe Vanhee ont tous les trois répété « Le Voyage » à Annot, en France, considérée comme la voie de trad la plus dure du pays. 

« Le Voyage » E9 7a, est l’une des voies de trad les plus difficiles de France. Elle vient d’être répétée trois fois en moins de 24 heures par Jacopo Larcher, Siebe Vanhee et Barbara Zangerl. Cette ligne de 38 mètres a été libérée pour la première fois en 2017, par James Pearson, expert dans le domaine, qui affirmait alors que c’était « l’une des plus belles voies de trad qu’il n’avait jamais faites. »

Barbara Zangerl et Jacopo Larcher sont arrivés à Annot il y a quelque temps et après avoir commencé à travailler la voie en moulinette, Jacopo a réussi à faire la croix lors de son tout premier essai en tête. Puis, le grimpeur belge Siebe Vanhee les a rejoints et, encore galvanisé par l’enchaînement de son premier 9a « Estado Crítico » en Espagne, a réussi à son tour à atteindre le relais de cette longue fissure extrêmement technique, quelques heures seulement après Jacopo. Le lendemain, motivée par la performance des deux hommes, c’est Barbara Zangerl qui signera la première ascension féminine de cette voie, confirmant son incroyable talent.

En effet, l’autrichienne est l’une des meilleures falaisistes du monde. Dans son carnet de croix figurent trois des voies les plus mythiques d’El Cap, qu’elle a enchaînées en libre: « Zodiac » 8b, 545m, « Magic Mushroom » 8b+, 879m, et « El Nino » 8a+, 950m. Elle a également réalisé la première féminine de la Trilogie Alpine, composée de trois grandes voies en 8b+ dans les Alpes: « End of Silence » en Allemagne, « Kaisers neue Kleider » en Autriche et « Silbergeier » en Suisse.

  • La première ascension de James Pearson dans « Le Voyage », en images:

Stefano Ghisolfi débarque à Céüse pour travailler « Bibliographie » 9c !

Cinq ans après sa dernière visite à Céüse, Stefano Ghisolfi a fait son grand retour sur la mythique falaise des Alpes du Sud. Et l’italien n’a pas fait le déplacement pour rien ! Il vient d’annoncer que « Bibliographie », le deuxième 9c du monde, allait devenir son nouveau projet.

Après quelques essais seulement, Stefano Ghisolfi a déjà réussi à réaliser tous les mouvements. Mais à l’inverse de « Silence », le premier 9c de l’Histoire libéré par Adam Ondra, cette voie ne comporte pas vraiment de gros crux et la difficulté extrême du tracé est surtout due à l’effort intense de résistance qu’elle demande.

Les petits trous de calcaire et les voies massives situées sur la plus belle falaise du monde m’avaient manqué (bon, pas la marche d’approche par contre !). J’ai posé les doigts dans le 9c d’Alex Megos, « Bibliographie », pour voir à quoi ressemblait un 9c et c’est aussi dur que vous pouvez le voir sur mon visage ! MAIS, j’ai été capable de faire tous les mouvements de la voie et je suis heureux de commencer une nouvelle et probablement longue aventure sur la chose la plus dure que je n’ai jamais essayée. Alors c’est parti ! »

Stefano Ghisolfi

Souvenez-vous, le 5 août dernier, Alex Megos faisait trembler la planète grimpe en annonçant avoir libéré « Bibliographie », après plus de 60 jours de travail, répartis sur trois ans. Cette voie de 35 mètres débute par une longue section en 8b+ sur des prises plutôt correctes, qui mène à bon repos. Puis arrive le crux de la voie: un passage de quatre mouvements sur trous et réglettes, valant 8A+ bloc à lui seul. Il faut terminer par un 9a très résistant pour arriver au relais.

Notons que Stefano Ghisolfi est l’un des meilleurs falaisiste de la planète. Il compte cinq 9b à son actif, un 9b/+ dont il a signé la première ascension en Italie et deux des cinq 9b+ de la planète: « Change » et « Perfecto Mundo ».


Lire aussi | L’histoire complète de l’ascension de « Bibliographie » 9c par Alex Megos


Nao Monchois enchaîne son second 9a avec « Porn*graphie » à Céüse !

Nao Monchois vient de clipper le relais de « Porn*graphie », 9a à Céüse. Il s’agit de la troisième ascension de cette voie, après Alex Megos et Hugo Parmentier.

L’été dernier, Alex Megos libérait « Porn*graphie », 9a à Céüse. Située juste à côté de la célèbre « Bibliographie », deuxième 9c de l’Histoire de l’escalade, cette voie détient les mêmes traits de caractère que sa voisine de droite: intense, résistante et très à doigts.

En octobre, Hugo Parmentier réalisait la première répétition de cette voie, après avoir commencé à la travailler durant l’été. C’est maintenant au tour de Nao Monchois d’en venir à bout, qui devient ainsi le deuxième grimpeur de la Team PG à atteindre le sommet de cette ligne. Il s’agit de sa deuxième voie dans le neuvième degré après « Le Cadre », un autre 9a de Céüse, qu’il enchaînait il y a tout juste un an.

Nao revient en exclusivité pour nous sur cette performance:

Cette voie n’a pas spécialement d’ampleur vue de loin, mais quand on s’en rapproche, la ligne est hyper logique avec ses deux gros trous finaux. C’est une voie ludique, plaisante à grimper, avec de la résistance sur des prises incroyables. Elle se décompose en deux sections. Une première partie bien intense, à doigts, suivie d’une mauvaise décontraction avec deux prises moyennes et un genou. Et enfin, une dernière envolée très résistante avec un petit pas final qui peut vite devenir psychologique.

Depuis quelques années, je m’investis à 1000% dans la compétition, mais j’ai un lien unique avec la falaise, j’adore ça. J’ai donc l’habitude d’y aller après les échéances ou des moments où j’ai besoin de souffler, pour joindre l’utile à l’agréable. Céüse est d’autant plus un lieu unique de par les moments que j’y ai vécu.

Les trois premiers jours dans la voie étaient juste après un gros cycle d’entraînement. Je n’étais donc pas dans les meilleures dispositions. Fatigué et un peu blessé au doigt, je n’avais aucune chance de la faire à ce moment-là. Après le sélectif à Troyes le week-end dernier suivi d’une semaine de partiels, j’avais trop envie d’y retourner ce week-end dans un esprit de concrétisation. Tu sais que tu es en forme et que t’en es capable, ça dépend que de toi! C’est ce que j’adore dans le travail de voies dures, ce petit challenge avec toi-même. Nous étions une dizaine de copains dans la voie et il y avait donc une superbe énergie, où tout le monde assurait, partageait ses méthodes… Et avec un peu de chance, ça l’a fait.

Pour avoir un aperçu de la voie, regardez la vidéo du poto Hugo Parmentier, en bas de cet article !

Un grand merci à mes partenaires Lasportiva, Beal, la Fondation INP, le Festival Grandes Heures nature et Myléore. »

  • Les images d’Hugo Parmentier au travail dans la voie, lors de son dernier essai infructueux, juste avant son run d’enchaînement:

Anak Verhoeven met un terme à sa carrière de compétitrice

La belge Anak Verhoeven, 24 ans et multiple médaillée en Coupe du Monde de difficulté, vient d’annoncer son retrait des compétitions internationales.

Anak Verhoeven vient de déclarer sur les réseaux sociaux mettre un terme à sa carrière de compétitrice. La belge détient l’un des plus beaux palmarès de l’Histoire des compétitions d’escalade, avec de nombreuses victoires en Coupes du Monde. Malheureusement, ces derniers temps, elle s’est retrouvée un peu éloignée du rocher et des salles d’escalade, s’étant rompu une poulie en travaillant un 9a dans le Verdon, en juillet dernier.

Une blessure qui lui a permis de prendre du recul et de réfléchir à sa carrière, à sa vie et à ce qu’elle voulait réellement faire. Car si Anak a décidé de rendre son dossard de compétitrice, elle ne compte pas pour autant quitter son baudrier ! Bien au contraire même, puisqu’elle compte désormais réaliser son rêve d’enfance: se consacrer exclusivement à la falaise et repousser les limites de l’escalade sur le rocher.

Un nouveau chapitre est sur le point de commencer.

J’ai toujours voulu devenir une falaisiste professionnelle. Mais je n’ai jamais su exactement quand ce moment viendrait.

Après avoir beaucoup réfléchi, pesé le pour et le contre et écrit des pages et des pages dans mon journal intime, j’ai pris la grande décision de passer ce cap dès maintenant. Je veux me consacrer entièrement à l’escalade en milieu naturel, de la même manière que j’ai toujours fait de la compétition. Par conséquent, je dois laisser ma vie de compétitrice derrière moi.

La fin de ce chapitre ressemble à l’abandon de quelque chose d’important. C’est la perte de rêves précieux. L’abandon d’un monde qui m’est cher. Cela signifie se souvenir des innombrables expériences vécues en compétition, qu’elles soient douloureuses ou belles. Ça a un goût particulier, triste et excitant à la fois.

C’est le début d’un départ nouveau, de nouvelles aventures et de nouveaux défis. Et d’une certaine manière, j’ai l’impression de revenir à mes racines. Parce que le rocher est l’endroit où tout a commencé et où j’ai fait mes premiers mouvements d’escalade quand j’étais petite. Mais la compétition a beaucoup compté pour moi. Et comme j’ai été une compétitrice pendant une grande partie de ma vie, je sais qu’au fond de moi, je le resterai toujours… »

Anak Verhoeven

Une compétitrice qui a marqué les esprits !

Anak Verhoeven, c’est l’un des plus beaux palmarès mondial de l’escalade. À 14 ans, elle fait son entrée sur la scène internationale,  en participant à la Coupe d’Europe jeune à Imst, en Autriche. Immédiatement, Anak fait sensation: elle monte sur le podium de sa toute première compétition internationale, prenant la seconde place. C’est alors le début d’une belle et longue carrière sportive.

Quatre ans plus tard, elle montait sur son premier podium en Coupe du Monde, deux ans avant de décrocher sa première victoire mondiale, à Arco en 2016.

Anak Verhoeven arrose sa première victoire en Coupe du Monde.

Au total, Anak Verhoeven, c’est 42 départs en Coupe du Monde, dont 19 podiums. Le belge a tout gagné: Coupe d’Europe, Championnat d’Europe, Coupes du Monde et même les Jeux Mondiaux de Wroclaw, en 2017.

Le seul titre qui manque à sa carrière ? Celui de Championne du Monde. Malgré ces quatre participations aux Championnats du Monde (Gijon en 2014, Paris en 2016, Innsbruck en 2018 et Tokyo en 2019), elle n’est jamais montée sur la plus haute marche du podium. Pourtant, Anak a touché du bout des doigts son rêve de compétitrice: lors des derniers Championnats du Monde auxquels elle participera (Tokyo en 2019), elle parvient à toper la voie de finale. Une victoire qui semblait presque assurée, jusqu’à que l’une de ses plus grandes rivales, Janja Garnbret, n’enchaîne le tracé à son tour, raflant le titre à la belge, qui devra se contenter de la médaille d’argent.

Quelques compétitions marquantes de sa carrière:

2010 Première compétition internationale – Coupe d’Europe jeune, Imst (AUT): 2ème

2012 Première participation à une Coupe du Monde, Chamonix (FRA): 24ème

2013 Première finale en Coupe du Monde, Puurs (BEL): 6ème

2014 Premier podium international senior – Coupe du Monde, Haiyang (CHN): 3ème

2015 Première médaille d’argent en Coupe du Monde, Wujiang (CHN)

2016 Première victoire en Coupe du Monde, Arco (ITA)

2017 Premier titre de Championne d’Europe, Campitello di Fassa (ITA)

2017 Vainqueur des Jeux Mondiaux, Wroclaw (POL)

Une falaisiste hors pair !

Si Anak Verhoeven a décidé de faire des compétitions la priorité de son premier quart de siècle, elle a toujours pris le temps de se rendre en falaise, entre deux entraînements. Elle est devenue la deuxième grimpeuse belge à atteindre le neuvième degré, après Muriel Sarkany.

Elle compte maintenant une dizaine de croix dans le 9, et n’est pas en reste lorsqu’il s’agit de libérer des voies. On lui doit notamment les premières ascensions de « Ciudad de Dios pa la Enmienda » 9a/+, « Sang Neuf » 9a et « Sweet Neuf » son premier 9a+.

Alors, soyons certains qu’Anak n’a pas fini de faire parler d’elle, sur les voies les plus dures de la planète.

Le point sur le classement général des Coupes du Monde de bloc à la mi-saison

Alors que les compétiteurs ont quitté Salt Lake City après plus de deux semaines passées sur le sol américain, il est temps de faire le point sur le classement général. En effet, trois Coupes du Monde de bloc ont déjà eu lieu cette année et il reste encore trois étapes au calendrier. Nous voici donc à la mi-saison, l’heure de faire un premier bilan sur les forces en présence.

Une jeunesse survoltée chez les femmes !

Chez les femmes, nous assistons à un véritable séisme de la part des jeunes grimpeuses. Moyenne d’âge du top 4 mondial ? 19 ans seulement.

En tête de ce classement, on retrouve l’américaine Natalia Grossman. Vice championne du Monde jeune en 2019 à Arco, elle est la révélation de cette saison 2021. Dès la première étape de la saison, à Meiringen, elle frappait fort en décrochant sa première médaille en Coupe du Monde, terminant troisième. Depuis, elle n’a plus jamais quitté le podium, s’adjugeant sa première victoire internationale lors de première manche à Salt Lake City. Lundi, elle réitérait cette énorme performance en raflant l’or de nouveau lors de la deuxième manche américaine.

Trois Coupes du Monde, trois podiums et deux victoires pour l’américaine Natalia Grossman, en tête du classement général © Vladek Zumr

Juste derrière elle au classement général on retrouve notre française Oriane Bertone. Ayant tout gagné en catégorie jeune (Coupes d’Europe de bloc, Championnats d’Europe de bloc et de difficulté et Championnats du Monde de bloc et de difficulté), nous attendions avec impatience son arrivée dans la cour des grands. Une rentrée fracassante pour la jeune réunionnaise, qui s’adjugeait la médaille d’argent pour sa toute première participation à une Coupe du Monde ! Un mois plus tard, elle réitérait à Salt Lake City, montant sur la deuxième marche du podium pour la deuxième fois consécutive. Le week-end dernier, Oriane rentrait pour la troisième fois en finale cette saison et manquait le podium de peu, terminant 4ème. Avec 215 points, elle figure donc à la deuxième place du classement général, à 50 points de l’américaine Natalia Grossman.


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Janja Garnbret ne démérite pas, bien au contraire. La slovène occupe la troisième place de ce classement provisoire en ayant participé à deux des trois Coupes du Monde seulement. Une victoire à Meiringen et une deuxième place à Salt Lake City lundi lui ont permis de récolter 180 points.

Le top 5 du classement général:

1. Natalia Grossman (USA) 265 points
2. Oriane Bertone (FRA) 215 points
3. Janja Garnbret (SLO) 180 points
4. Brooke Raboutou (USA) 167 points
5. Miho Nonaka (JPN) 145 points

Adam Ondra, en tête du classement

Chez les hommes, c’est Adam Ondra qui figure en tête du classement général. Pour le moment, personne n’a encore réussi à détrôner le tchèque. Premier à Meiringen, il s’adjugeait une deuxième victoire à Salt Lake City, décrochant une nouvelle médaille d’or. Cela faisait plus de quatre ans qu’aucun grimpeur n’avait gagné deux Coupes du Monde consécutives. Toutefois, lors de la dernière manche américaine, Adam annonçait ne pas prendre part à la compétition, souffrant d’une petite douleur à l’épaule. Le tchèque est donc en tête du classement général, en ayant participé qu’à deux événements sur trois.

Pour le moment, Adam Ondra a remporté toutes les Coupes du Monde de l’année auxquelles il a participé.

Derrière lui, le japonais Kokoro Fujii le talonne de près. Lui a participé aux trois Coupes du Monde et a d’ailleurs signé trois finales. Après avoir terminé à deux reprises au pied du podium, il a finalement réussi à monter sur la boîte lundi, lors de la dernière manche à Salt Lake City, terminant 2ème.

Enfin, c’est l’américain Sean Bailey qui s’adjuge la troisième place du classement provisoire, grâce notamment à sa victoire le week-end dernier. Le jeune homme de 25 ans est monté en puissance depuis le début de la saison. 13ème à Meiringen, il s’améliorait ensuite lors de la première étape américaine en terminant 8ème. Lundi, il mettait tout le monde d’accord en s’adjugeant sa première victoire en Coupe du Monde, face à son public.


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Chez les hommes, le premier grimpeur tricolore occupe la cinquième place de ce classement provisoire. Il s’agit de Mejdi Schalck, qui, comme Oriane Bertone, fait ses premiers pas en Coupe du Monde de bloc. Depuis le début de l’année, le jeune français de 17 ans impressionne. Lors de la deuxième étape de la saison, il parvenait à monter sur son premier podium international, décrochant une magnifique médaille d’argent, entouré par Adam Ondra et Jakob Schubert.

Le top 5 du classement général:

1. Adam Ondra (CZE) 200 points
2. Kokoro Fujii (JPN) 190 points
3. Sean Bailey (USA) 166 points
4. Yushiyuki Ogata (JPN) 155 points
5. Mejdi Schalck (FRA) 145 points

La suite de la saison

Trois Coupes du Monde de bloc sont encore à venir. La prochaine manche aura lieu à Innsbruck, en Autriche, du 23 au 26 juin. Les deux dernières étapes mondiales sont prévues au mois d’octobre, en Corée et en Chine. Notons que sur les six Coupes du Monde, seules les cinq meilleures seront comptabilisées pour effectuer le classement final.

Le classement général complet femmes

Le classement général complet hommes

Vidéo: Tomoa Narasaki vous apprend à devenir meilleur en coordination !

Il est probablement le meilleur dans ce style d’escalade: dès qu’il s’agit de courir sur des volumes, de réaliser des doubles jetés ou de faire les mouvements de coordination les plus fous, le japonais Tomoa Narasaki est redoutable. Dans cette vidéo, il vous apprend à mieux maîtriser ce style moderne d’escalade.

Dans cette vidéo de 10 minutes, Tomoa Narasaki présente les quatre principales règles de la course sur volumes :

  • Être détendu.
  • La position des pas
  • L’ordre des pas
  • La distance par rapport au mur.

Coupe d’Europe de vitesse: quatre médailles pour nos jeunes tricolores !

Pas de Coupe du Monde de bloc ce week-end, mais une étape de Coupe d’Europe jeune de vitesse se tenait hier à Bochum, en Allemagne. Il s’agissait de la première manche européenne de la saison, qui comptera au total cinq étapes.

L’équipe de France jeune avait fait le déplacement, avec neuf tricolores engagés dans cette compétition. Au total, nos français repartent avec quatre médailles: de l’argent pour Lison Gautron et Roderick Ventura et du bronze pour Manon Lebon et Gaëtan Petri .

Minimes: une première compétition internationale et un premier podium pour Roderick Ventura

Chez les minimes, Roderick Ventura, 15 ans, participait à sa toute première compétition internationale. Seul français engagé dans cette catégorie, il signe le troisième meilleur temps des 1/4 de finale. Après avoir remporté son duel en demi-finale avec succès, il commet une erreur lors de son run de finale, laissant son rival espagnol décrocher l’or. Roderick monte tout de même sur la deuxième marche du podium, une belle prouesse pour sa première Coupe d’Europe.

Chez les filles, pas de finale pour nos deux jeunes françaises présente au départ de la compétition, mais de belles perspectives pour la suite de la saison: Sophia Douglas, 9ème et Mathilde Chauvois, 10ème, ont toutes les deux battu leur record personnel lors des qualifications.

Cadets: un nouveau podium pour Manon Lebon

Manon Lebon a décroché une nouvelle médaille à ajouter à sa collection ! Depuis son entrée sur le circuit international, la jeune française cumule les succès: elle est montée sur le podium de toutes les Coupes d’Europe auxquelles elle a participé depuis son arrivée chez les minimes en 2019. Hier, après avoir signé le meilleur temps des 1/4 de finale, elle perdait son run de demi-finale, se retrouvant alors en petite finale pour jouer la médaille de bronze. Elle ne laissait aucune chance à sa rivale espagnole, signant le chrono le plus rapide de la compétition: 8 »12, de quoi monter sur la troisième marche du podium.

Pas de médaille en revanche pour nos trois cadets Thibaud Desloges, Marius Payet et Téo Payet, qui terminent respectivement 5ème, 7ème et 12ème de cette compétition.

Juniors: l’argent pour Lison Gautron et Gaëtan Petri !

Chez les juniors, un incident technique a mis fin plus tôt que prévu à la compétition. En effet, un enrouleur automatique s’est mis à dysfonctionner. Ne souhaitant pas prendre de risque, les organisateurs ont préféré mettre un terme à la compétition. Le classement final s’est donc effectué en prenant en compte les résultats des qualifications.

À ce jeu, Lison Gautron décroche la médaille d’argent chez les femmes, après avoir signé le deuxième temps le plus rapide lors des qualifications.

Chez les hommes, Gaëtan Petri frappe fort lors des qualifications, signant son meilleur chrono jamais atteint en compétition: 6’’57. Une performance qui le classe troisième des qualifications et qui lui permet donc de monter sur la troisième marche du podium.

  • Il revient pour nous sur cette compétition:

Je me suis bien préparé pour cette échéance et je savais que j’étais en forme au vu de mes derniers entraînements !

Je ne me suis pas mis plus de pression que nécessaire, j’ai juste grimpé en prenant du plaisir ! J’ai fait deux très bons runs de qualifications. Puis en finale, j’ai gardé le même état d’esprit, en étant confiant. Je gagne mon duel de quart de finale avec encore un run très propre.

Mais un incident technique avec un enrouleur vient interrompre les finales. Le temps d’attente pour savoir ce qui allait se passer concernant la suite de la compet était long et stressant, voire même insoutenable… Mais je suis resté focus sur ce que je devais faire !

Finalement, l’organisation a fini par mettre un terme à l’événement, ce qui me classe 3ème, grâce à mes belles qualifs !!! 🙂 »

Sacha Lehmann et Tomy Papin, les deux autres juniors français engagés dans cette compétition se classent respectivement 7ème et 11ème.

Mejdi Schalck nous parle de son incroyable début de saison !

À Briançon l’été dernier, Mejdi Schalck enflammait la foule, en finale de sa première Coupe du Monde de difficulté. Quelques mois plus tard, il endossait le maillot de l’équipe de France de nouveau, pour faire ses premiers pas en Coupe du Monde de bloc cette fois-ci.

Après une 12ème place à Meiringen, le jeune chambérien de 17 ans faisait sensation quelques jours plus tard à Salt Lake City. Parvenant à entrer en finale pour la première fois, Mejdi réalisait alors l’impensable: se faire une place sur le podium, entre Adam Ondra et Jakob Schubert, deux cadors de la discipline. Une performance incroyable, qui a surpris Mejdi lui-même. Le jeune français ne s’attendait pas à briller aussi rapidement sur la scène internationale senior.

Entretien avec Mejdi Schalck, l’un des français les plus prometteurs de sa génération.


Lors de la première manche à Salt Lake City, tu décrochais ta première médaille en Coupe du Monde. Qu’est-ce que ça fait de monter sur le podium, entouré d’Adam Ondra et de Jakob Schubert ?

Déjà, de participer à une Coupe du Monde avec toutes mes idoles et les dieux de l’escalade, c’est fou ! Mais alors monter sur le podium à leurs côtés, c’est vraiment incroyable ! Je crois que je ne réalise toujours pas ce qui m’est arrivé…

Comment as-tu appréhendé mentalement tes premières Coupes du Monde ? 

Je ne ressentais pas de grosse pression étant donné que c’est loin d’être l’objectif principal de ma saison. Mais j’avoue qu’avant les qualifs, on peut se faire peur quand on voit la liste des inscrits… On se dit que faire une demi-finale serait déjà un miracle, surtout quand on ne connaît pas son niveau par rapport au reste du gratin international, on peut vite penser que les autres sont tous intouchables.

Du coup, globalement, je n’ai pas trop ressenti de pression. Je suis surtout resté focus sur ma grimpe et sur la prise d’expérience pour plus tard.

Un premier podium international pour Mejdi Schalck, aux côtés de ses deux idoles, devenues ses rivaux © Vladek Zumr

Quand on te voit grimper, tu parais insouciant, grimpant essentiellement à l’instinct. Est-ce vraiment le cas ?

C’est vrai que je grimpe principalement à l’instinct, sans trop réfléchir. En général, je n’hésite pas à prendre des risques ! Je pense d’ailleurs que c’est un de mes points forts.


À la base, je visais surtout des performances en seniors dans un ou deux ans, je ne m’attendais pas du tout à une telle réussite dès cette année ! »


D’une manière générale, comment analyses-tu ton début de saison ? 

Globalement, je suis vraiment content de mes résultats sur ce début de saison, étant donné que faire une demi-finale me paraissait déjà être un exploit ! J’ai vraiment une chance énorme de pouvoir participer aux Coupes du Monde de bloc, même si à chaque fois, il y a toujours un peu de regrets en demi, car la finale se joue à rien. J’ai aussi rempli mon objectif principal que je m’étais fixé en début de saison: être double champion d’Europe jeune, de bloc et de difficulté.

Pour les points à améliorer, je pense qu’il me manque un peu de physique. C’est l’un de mes points faibles pour l’instant. Et je dirais aussi progresser dans ma gestuelle, dans différents types de mouvements, différents types de placements, que je ne maîtrise pas encore parfaitement.

Une grimpe intuitive et relâchée, qui fait la force de Mejdi Schalck © IFSC

Tu pointes actuellement à la 5ème du classement général des Coupes du Monde. T’attendais-tu à réussir aussi brillamment ton entrée sur la scène internationale senior en bloc ?

Non absolument pas ! C’est vraiment une surprise pour moi. À la base, je visais surtout des performances en seniors dans un ou deux ans, je ne m’attendais pas du tout à une telle réussite dès cette année !


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La saison de difficulté va bientôt débuter: va-t-on te voir à l’international dans cette discipline également ?

La diff est aussi importante que le bloc pour moi, je serai donc présent sur la saison internationale. Je participerai aux Coupes du Monde de Villars, Chamonix et Briançon. Pour Innsbruck, je préfère y aller uniquement pour le bloc.

Un début de saison renversant pour Mejdi Schalck, qui n’en revient pas lui-même © Vladek Zumr

Quels sont tes objectifs pour la suite de la saison ?

Pour la suite de la saison, même si je ne connais pas mon niveau par rapport au niveau senior en diff, je me fixe l’objectif de faire une finale en Coupe du Monde, et je pense qu’un podium est accrochable. L’objectif premier reste le double titre de champion du Monde jeune en août, en Russie.

Et à plus long terme, quel est ton rêve de grimpeur ?

J’aimerais faire partie des meilleurs grimpeur du monde, même si le chemin est encore très long. Et comme tous les grimpeurs qui font de la compétition, un de mes rêves à long terme ce sont les Jeux Olympiques de 2024, à Paris.

Shauna Coxsey: « Les Jeux Olympiques seront ma dernière compétition »

Alors que la belge Anak Verhoeven nous annonçait récemment prendre sa retraite sportive, Shauna Coxsey a annoncé que les Jeux Olympiques de Tokyo seraient la dernière compétition de sa carrière. Elle détient l’un des plus beaux palmarès de l’Histoire, avec 30 podiums de Coupe du Monde, 11 médailles d’or et une place convoitée aux premiers Jeux Olympiques de l’escalade. Shauna ne compte pas pour autant ranger ses chaussons au placard: après les Jeux, elle espère passer plus de temps sur le rocher pour concrétiser quelques projets.

Je concentre tout ce qui me reste, tout ce que j’ai appris au fil des années et toute mon énergie sur les Jeux. Ce sera ma prochaine et aussi ma dernière compétition en tant que grimpeuse professionnelle.

Après des années de préparation, des années d’entraînement, des intersaisons passées à me battre pour arriver au top de ma forme sur la ligne de départ, des années à attiser la flamme, la détermination et la conviction, ça me paraît tellement faux d’admettre que je ne veux plus faire de compétitions. Ça me semble lunaire. Je sais comment performer en compétition. Je sais comment revenir d’une blessure. Comment profiter des « hauts » et se sortir des « bas ». Je l’ai fait. Maintes et maintes fois. Je sais comment être au niveau des meilleurs. Je suis montée sur 30 podiums de Coupe du monde et gagnée 11 médailles d’or. J’ai toujours été là, peu importe ce qui m’arrivait. Mais cette fois, c’est différent. Je suis différente, le monde est différent.

Je sais qu’il me reste un combat à mener et, malgré toutes les inconnues, je me sens prête à mettre tout ce qu’il me reste dans un moment aussi spécial pour notre sport.

Les Jeux olympiques seront mon dernier événement en tant que grimpeuse professionnelle. J’y ai longuement réfléchi et j’ai beaucoup d’émotions. J’ai pris cette décision il y a quelque temps, pour de nombreuses raisons. Mais pour l’instant, tout ce à quoi je peux penser, c’est à quel point je suis reconnaissante. Ce sport m’a apporté tellement de choses. Et à cette merveilleuse communauté qui m’a soutenu dans les hauts et les bas, je ne peux que vous remercier !

Je ne peux m’empêcher de penser à tous les projets en extérieur que j’ai mis en attente pour ce moment et je suis impatiente de continuer à partager cette vie en pleine nature avec vous tous. Mais pour l’instant, je me concentre fermement sur le fait d’être la meilleure que je puisse être et de décoller avec un sourire sur le visage à Tokyo !

Merci beaucoup d’être avec moi tout au long de ce voyage 💕 »

Shauna Coxsey

Shauna sera la seule grimpeuse représentante de l’équipe de Grande-Bretagne à Tokyo, profitant de cet événement pour mettre fin à une immense carrière internationale, qui a commencé par des victoires nationales chez les jeunes il y a maintenant plus de vingt ans. Après sa première victoire en Coupe du Monde de bloc à Grindelwald en 2014, Shauna a remporté deux fois le classement général des Coupes du Monde de bloc, en 2016 et 2017.

Parallèlement à sa carrière de compétitrice, Shauna est cofondatrice et organisatrice du Women’s Climbing Symposium, une conférence qui a lieu chaque année, dans le but de développer l’escalade et sa communauté. En reconnaissance de ses nombreuses contributions, Shauna Coxsey a été nommée membre de l’Ordre de l’Empire britannique par la Reine d’Angleterre en 2016.

Sur le rocher, Shauna compte plusieurs 8B bloc et un 8B+: « New Base Line », à Magic Wood, étant devenu la troisième femme à atteindre cette cotation en 2014.

Les temps forts de sa carrière de compétitrice:

• Médaillée de bronze au Championnat du Monde de bloc en 2019

• Médaillée de bronze au Championnat du Monde du combiné en 2019  (+ sélection pour les Jeux Olympiques)

• 2 fois médaillée d’or au classement général des Coupes du Monde de bloc

• 2 fois médaillée d’argent au classement général des Coupes du Monde de bloc

• 1 fois médaillée de bronze au classement général des Coupes du Monde de bloc


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Quatre nouveaux projets pour Seb Bouin, en quête de 9c et 9c+ !

Depuis plusieurs années maintenant, Seb Bouin tente de repousser les limites de l’escalade. Avec plus de 66 voies dans le neuvième degré, dont deux 9b et trois 9b/+, le falaisiste français, qui détient l’un des plus beaux carnets de croix du monde, a décidé de se lancer dans des projets encore plus ambitieux.

« En route vers les 9c »

En effet, il a récemment déclaré se mettre « en route vers les 9c ». Il s’explique:

Lors de ces 12 derniers mois, je me suis concentré sur des projets extrêmes. J’étais à la recherche des prochaines difficultés, des prochaines étapes, des prochaines « King Lines ». J’ai essayé beaucoup de projets, et j’ai équipé pas mal de voies aussi. Ce n’est pas toujours facile de trouver la bonne combinaison entre la difficulté, la beauté, le style de grimpe, l’esthétique des mouvements…

J’ai bossé assez fort dans différents projets. Ces 12 mois étaient assez durs, car la réussite n’était pas présente. Mais c’est somme toute assez normal lorsque l’on se projette au-dessus de notre niveau.

Cependant, j’ai enfin trouvé mes 4 prochains challenges:
4 voies qui m’inspirent.
4 projets qui représentent les prochaines difficultés.
4 lignes magnifiques et locales. »

« Bibliographie » 9c, dans le viseur de Seb Bouin

Parmi ces gros projets, « Bibliographie », le deuxième 9c de l’Histoire, libéré par Alex Megos. Alors que Stefano Ghisolfi est actuellement à Céüse pour travailler cette voie, Seb Bouin a lui aussi mis des essais dans cette ligne, devenue emblématique. Plutôt adepte des voies physiques et puissantes, le français reconnaît que « Bibliographie » n’est pas dans son style de prédilection:

« Bibliographie », et plus généralement Céüse, ne représente pas mon style de grimpe. Ces petites prises à doigts ne sont pas miennes. Mais lorsque j’ai vu Alex Megos essayer, puis enchaîner « Bibliographie », cela m’a grandement inspiré. »

D’abord craintif de ne pas réussir à exprimer sa grimpe dans cette voie, Seb Bouin a finalement réussi à enchaîner tous les mouvements assez rapidement:

J’étais un peu effrayé de trouver cette voie mille fois trop dure pour moi, et de ne pas bouger du tout. Mais j’ai été assez surpris de faire quelques mouvs. Alors j’ai décidé de faire d’autres montées pour caler les méthodes. Finalement, tous les mouvements ont été faits. La prochaine étape sera donc d’enchaîner les sections. »

Un projet en 9c+ dans le sud de la France ?

Mais le français a également d’autres projets, dont le niveau flirte avec l’irréel. C’est le cas de « Insouciance », une voie située sur la falaise de Russan, au nord de Nîmes, qu’il a lui-même équipée il y a deux ans. Elle débute dans « Les yeux plus gros que l’antre », un 9a+/b ultra physique que Seb avait enchaîné en avril 2018. Mais à la fin, elle bifurque sur la gauche. Ainsi, après une première partie de 50 mètres valant déjà 8c+, il faut réussir à enchaîner deux pas de bloc en 8B qui se suivent dans les derniers mètres de la voie.

C’est vraiment classe et dur. »

Encore à l’état de projet, Seb Bouin estime que cette voie pourrait devenir l’une des plus dures de toute la planète. En effet, il parle de 9c, voire même de 9c+.

C’est un projet à long terme pour moi, et l’estimation de la cotation est vraiment hypothétique. Cela peut fluctuer selon comment avance mon travail dans la voie (méthodes…). »

Enfin, Seb Bouin, qui a l’habitude de se lancer des projets fous nous partage la clé de son bonheur:

Si quelque chose t’inspire et te fait rêver assez fort, alors le temps et l’investissement n’ont plus d’importance. Peu importe les jours, les semaines, les mois, ou les années. Le seul fait d’essayer quelque chose qui te paraît impossible te rendra heureux. »

De l’or et du bronze pour nos français sur la Coupe d’Europe jeunes d’Ostermundigen

Ce week-end se déroulait une nouvelle étape de Coupe d’Europe jeunes de difficulté à Ostermundigen, en Suisse. L’équipe de France repart avec deux médailles.

Camille Pouget sur la plus haute marche du podium !

Chez les juniors femmes, la victoire revient à Camille Pouget ! Dès les qualifications, la jeune française s’emparait de la première place, en étant la seule à enchaîner le premier tracé, puis en étant celle à monter le plus haut dans la deuxième voie de qualification. Dernière compétitrice à s’élancer hier en finale, Camille réalise la meilleure prestation dans une voie particulièrement exigeante. Elle qui s’était déjà imposée ici même lorsqu’elle était encore cadette repart donc avec la médaille d’or cette année encore.

Un premier podium européen pour Meije Lerondel

La deuxième médaille française nous vient des minimes filles. La jeune Meije Lerondel, 14 ans, qui participe cette saison à sa première année de compétition internationale, a décroché sa première médaille européenne hier, à l’issue des finales. Elle chutera sur le même mouvement que la slovène Zala Mlakar, qui monte sur la deuxième marche du podium, étant mieux classée que notre française en qualification, qui termine donc troisième de cette compétition.

Les garçons au pied du podium

Pas de médaille en revanche chez les hommes. Chez les minimes, la meilleure performance tricolore nous vient de Max Bertone, qui termine 9ème. En cadet, Etienne Abriat chute à quelques prises du podium et se classe 5ème, son meilleur résultat à l’international pour le moment. Enfin, en juniors, nos trois français engagés, Joshua Fourteau, Diego Fourbet et Yannis Gautier, se suivent au classement et prennent respectivement la 4ème, 5ème et 6ème place.

Les résultats des finales

Minimes

Cadets

Juniors

Retour sur le Red Bull Creepers, une compétition de deep-water atypique en Espagne

Ce week-end se déroulait la deuxième édition du Red Bull Creepers, une compétition de deep-water made in Red Bull, qui avait lieu en Espagne. La fratrie Kruder, adepte de cette discipline, s’est imposée.

Après une première édition en 2014 qui avait connu un fort succès, le Red Bull Creepers faisait son grand retour ce week-end en Espagne. Le principe ? Prendre d’assaut un pont surplombant une rivière espagnole et organiser des duels de grimpe de chaque côté de l’arche, le premier grimpeur atteignant le sommet remportant la victoire.

À ce jeu, Chris Sharma, maître du deep-water, s’était imposé en 2014, face à Nalle Hukkataival et Daniel Woods. Cette année, l’ex vainqueur était bien au rendez-vous, invité en tant que special guest.

Cette nouvelle édition se tenait sous le pont de Salamanque, dans la ville d’Ávila, à quelques kilomètres à l’ouest de Madrid. Jernej et Julija Kruder sont partis en tant que grands favoris de la compétition, tous deux étant en super forme. Jernej, qui rappelons-le, est le premier répétiteur d’Es Pontás, la voie de deep-water la plus célèbre de la planète, est arrivé directement à Ávila depuis Majorque. Le slovène a travaillé pendant plus de dix jours « Alasha », une voie de deep-water libérée par Chris Sharma et considéré comme un potentiel 9b, sans réussir à en venir à bout. Sa sœur Julija, également grande adepte de grimpe au-dessus de l’eau, s’est vite sentie dans son élément sous le pont de Salamanque.

Tous deux ont remporté leurs « cloches d’or », dans une compétition où le spectacle et le plaisir étaient au rendez-vous. Comme l’a déclaré Chris Sharma, qui a également participé à la compétition : « Je suis heureux et fier de voir ce qu’est devenu le psicobloc, qui me semble être une discipline très authentique, que j’apprécie beaucoup. »

Cette deuxième édition se déroulait sous le pont de Salamanque, dans la ville d’Ávila © Gianfranco Tripodo

Deux voies identiques ont été spécialement tracées de chaque côté de l’arche du pont, bien que l’irrégularité de la pierre ne les rende pas complètement égales, ce qui rendait un peu plus difficile le tracé rouge, comme l’ont déclaré plusieurs des participants. La difficulté des voies était d’environ 7a+ pour les femmes et 8a pour les hommes. Une cotation abordable au vu du niveau des participants, mais en réalité, dans ce format de compétition, ce qui prime avant tout, c’est la vitesse ainsi que l’aspect mental, avec des mouvements dynamiques à réaliser à une dizaine de mètres de haut au-dessus de la rivière.

Le duel en finale a opposé le basque Mikel Linacisoro à Jernej Kruder, qui s’est finalement imposé en étant le plus rapide à atteindre le sommet de la voie. Le suisse Nils Favre, qui a failli ne pas participer aux finales, se sentant trop faible (ce qu’il a mis sur le compte des séquelles lié au COVID, qu’il a attrapé le mois dernier, lors de la course de la Coupe du Monde à Salt Lake City), a finalement décroché la médaille de bronze.

Chez les femmes, le duel final a opposé Julija Kruder à Afra Hoening, membre de l’équipe d’Allemagne d’escalade. Mais la slovène a été la première à atteindre le sommet du pont, remportant la victoire aux côtés de son frère. L’espagnole Ana Belén Argudo, pour qui cette compétition était une première expérience en deep-water, a réussi à monter sur la troisième marche du podium.

Julija et Jersey Kruder ont tous les deux remporté leur « cloche d’or » à l’issue des finales © Gianfranco Tripodo

Les podiums de cette édition 2021 du Red Bull Creepers

Femmes:

1 – Julija Kruder (SLO)
2 – Afra Hoening (ALL)
3 – Ana Belén Argudo (ESP)

Hommes:

1 – Jernej Kruder (SLO)
2 – Mikel Linacisoro (ESP)
3 – Nils Favre (SUI)

Accident mortel pour une grimpeuse lié à un enrouleur automatique

Une grimpeuse est décédée à la suite d’un accident, alors qu’elle grimpait avec un enrouleur automatique dans une salle d’escalade aux États-Unis.

Le porte-parole des services de police a déclaré que « la grimpeuse était tombée d’une hauteur d’environ 12 mètres dans la zone couverte par les enrouleurs automatiques. »

Trois jours après ce tragique accident, Ascent Studio Climbing & Fitness, la salle d’escalade dans lequel s’est produit l’accident, a publié une déclaration, expliquant que cette grimpeuse avait succombé à ses blessures. « Nous sommes de tout cœur avec les amis et la famille de cette victime. Plusieurs membres de notre personnel sont également très secoués par cet événement et nous essayons tous de faire face à la situation. Nous avons fermé la salle dimanche pour y faire face, mais nous l’avons rouverte lundi pour permettre un retour à la normale. »

La déclaration explique ensuite que, bien qu’il n’y ait eu « aucune défaillance apparente de l’équipement », les propriétaires de la salle ont temporairement retiré tous les dispositifs d’assurage automatique en attendant les résultats d’une « enquête complète ».

Bien que des accidents liés aux enrouleurs automatiques se produisent chaque année, les décès sont rares. La plupart des accidents sont dus à des grimpeurs qui ne parviennent pas à s’attacher complètement à l’appareil ou qui oublient de le faire. Les circonstances précises de l’accident mortel survenu chez Ascent Studio Climbing & Fitness sont encore inconnues.

En janvier 2014, Mark Hesse, 63 ans, un grimpeur ayant des dizaines d’années d’expérience, avait fait une chute mortelle après avoir omis de clipper le mousqueton de l’enrouleur automatique à son baudrier. À la suite de cet accident, la salle a installé un grand triangle de tissu sous le dispositif, qui doit être retiré avant de grimper avec l’enrouleur.

Des dispositifs ont été mis en place afin de lutter contre le manque d’attention des grimpeurs.

Même si ces méthodes ne sont pas infaillibles, ces accidents sont de moins en moins fréquents grâce à ces précautions. Mais la complaisance et les brefs manques d’attention ou de concentration peuvent faire la différence entre se souvenir de s’accrocher à la longe de l’enrouleur ou ne pas s’accrocher du tout.

Sean McColl, qui représentera le Canada cet été lors des Jeux olympiques de Tokyo, a déclaré : « La plus grande erreur avec les enrouleurs automatiques est que les gens oublient de s’attacher. Ma mère a elle-même survécu à l’un de ces accidents. Elle grimpait tous les deux ou trois jours avec des enrouleurs. Et puis un jour, elle a lâché au sommet et n’était pas attachée. »

Cette incapacité à annuler complètement l’erreur humaine, dit McColl, est la raison pour laquelle les vérifications du partenaire sont vitales – même pour une activité individuelle comme l’escalade avec assurage automatique. « Vous pouvez avoir deux personnes qui grimpent côte à côte sur des enrouleurs automatiques et qui se vérifient mutuellement », dit-il.

Les manques d’attention qui conduisent à des accidents d’assurage automatique sont également à blâmer pour les grimpeurs qui utilisent une corde et qui oublient de terminer leurs nœuds. Des erreurs aux conséquences tout aussi désastreuses.

Innsbruck accueille l’un des plus gros événements d’escalade de tous les temps !

5 jours, 4 disciplines, 3 Coupes du Monde et 1 Coupe d’Europe

À quelques semaines seulement du début des Jeux Olympiques à Tokyo, les quatre disciplines de l’escalade (difficulté, bloc, vitesse et handi-escalade) seront présentées sur une même compétition pour la toute première fois cette semaine (hors Championnat du Monde).

Quatre compétitions internationales se dérouleront donc pendant cinq jours sur les spectaculaires structures artificielles extérieures du complexe d’Innsbruck. Il y aura la toute première Coupe du Monde d’handi-escalade de l’Histoire, qui débute aujourd’hui, suivie de la première Coupe du Monde de difficulté de la saison, puis d’une nouvelle étape de Coupe du Monde de bloc et enfin, d’une Coupe d’Europe de vitesse.

Une Coupe du Monde de difficulté et une Coupe du Monde de bloc au même endroit pour la première fois de l’Histoire

Pour la première fois en 32 ans de Coupes du Monde, une épreuve mondiale de bloc et de difficulté aura lieu au même endroit. Il s’agira d’un test grandeur nature avec les Jeux Olympiques. En effet, la date de l’événement et le nombre de disciplines représentées offrent aux grimpeurs olympiens des conditions optimales pour un dernier test, à environ cinq semaines du début des Jeux Olympiques de Tokyo.

Au total, plus de 500 athlètes de 40 nations différentes sont attendus cette semaine en Autriche. Parmi eux, une centaine de grimpeurs présentant un handicap ouvre le bal dès aujourd’hui. « Les dernières compétitions d’handi-escalade ont fasciné et captivé les spectateurs. L’escalade est un sport individuel, mais l’expérience communautaire est forte. C’est pourquoi nous avons planifié dès le début de la semaine la Coupe du Monde d’handi-escalade comme une compétition à part entière. Et, bien sûr, nous avons mis l’handi-escalade au même niveau que toutes les autres disciplines ! » Heiko Wilhelm, directeur sportif de la fédération autrichienne d’escalade.

Les forces en présence

Tout le gratin mondial de l’escalade sera présent à Innsbruck cette semaine. Adam Ondra sera bien sûr de la partie. Habitué à s’entraîner régulièrement sur les structures d’Innsbruck, il prendra le départ de la première Coupe du Monde de difficulté de la saison, mais préfère faire l’impasse sur l’épreuve de bloc, lui qui s’était blessé à l’épaule lors de la dernière compétition à Salt Lake City.

Les japonais Tomoa Narasaki et Kokoro Fujii se battront également pour les premières places à Innsbruck. L’allemand Alex Megos sera aussi au départ, tout comme l’autrichien Jakob Schubert. Après quasiment deux ans sans compétition, le coréen Jongwon Chon, également qualifié pour les J.O, signera son grand retour sur la scène internationale.

Chez les femmes, Janja Garnbret fait office de grande favorite, mais elle devra faire face à ses rivales du moment, les américaines Brooke Raboutou et Natalia Grossman, qui font sensation depuis le début de la saison. Attention également aux fortes grimpeuses japonaises, comme Akiyo Noguchi, Futaba Ito ou Miho Nonaka, capables d’aller chercher une victoire en bloc comme en difficulté.

La composition des équipes de France

L’équipe de France d’handi-escalade

L’équipe de France d’handi-escalade sera composée de cinq grimpeurs, tous médaillés lors des Championnats du Monde en 2019. Chez les femmes, on retrouvera Solenne Piret et Lucie Jarrige, tandis que chez les hommes, ce sont Bastien Thomas, Thierry Delarue et Mathieu Besnard qui défendront les couleurs de la France.

L’équipe de France de difficulté

Pour cette première Coupe du Monde de difficulté de la saison, sept grimpeurs revêtiront le maillot de l’équipe de France sur l’impressionnant mur de difficulté d’Innsbruck. Chez les femmes, on retrouvera bien sûr Julia Chanourdie, qui représentera la France aux J.O dans quelques semaines, mais aussi Salomé Romain, Nina Arthaud et Manon Hily. Du côté des hommes, le jeune Paul Jenft prendra le départ de cette Coupe du Monde, aux côtés d’Adrien Lemaire et de Nao Monchois.

L’équipe de France de vitesse

En vitesse, sept grimpeurs prendront le départ de la Coupe d’Europe. Chez les femmes, on retrouvera Aurélia Sarisson, Victoire Andrier et Manon Lebon, et chez les hommes, Bassa Mawem sera de la partie plus de 18 mois après sa dernière compétition en date, aux côtés de Guillaume Moro, Yann Le Clercq et Marius Payet.

L’équipe de France de bloc

Enfin, l’équipe de France de bloc sera composée de dix grimpeurs: Fanny Gibert, Julia Chanourdie, Anouck Jaubert, Oriane Bertone, Mailys Piazzalunga, Micka et Bassa Mawem, Mejdi Schalck, Manu Cornu et Emilien Casado.

Le programme complet

Mardi 22 juin 2021 :

09h00 – 16h00 : Coupe du Monde d’handi-escalade: qualification femmes & hommes

Mercredi 23 juin 2021:

09h00 – 18h00 : Coupe du Monde de difficulté: qualification femmes & hommes
18h45 – 19h45 : Coupe d’Europe de vitesse: qualification femmes & hommes
20h15 – 21h00 : Coupe d’Europe de vitesse: finales femmes & hommes

Jeudi 24 juin 2021:

09h00 – 15h00 : Coupe du Monde de bloc: qualification femmes & hommes
18h00 – 21h00 : Coupe du Monde d’handi-escalade: finales femmes & hommes

Vendredi 25 juin 2021:

10h00 – 12h30 : Coupe du Monde de difficulté: demi-finales femmes & hommes
20h00 – 21h00 : Coupe du Monde de difficulté: finale femmes
21h00 – 22h00 : Coupe du Monde de difficulté: finale hommes

Samedi 26 juin 2021:

10h00 – 12h10 : Coupe du Monde de bloc: demi-finales femmes & hommes
18h00 – 20h00: Coupe du Monde de bloc: finale femmes
20h00 – 22h00 : Coupe du Monde de bloc: finale hommes

Live

Bien qu’il n’y aura pas de spectateurs sur place, le monde entier pourra suivre cet événement de près. Les demi-finales et finales des quatre disciplines seront diffusées en direct sur YouTube.

Finales Coupe d’Europe de vitesse:

Finales Coupe du Monde d’handi-escalade:

Demi-finales Coupe du Monde de difficulté:

Finales Coupe du Monde de difficulté:

Demi-finales Coupe du Monde de bloc:

Finales Coupe du Monde de bloc:

Qualifications Coupe du Monde d’handi-escalade: carton plein de nos français !

Cette semaine, Innsbruck accueille l’une des plus grosses compétitions de l’Histoire de l’escalade durant cinq jours, avec quatre disciplines au programme: une Coupe du Monde d’handi-escalade, une Coupe du Monde de difficulté, une Coupe du Monde de bloc et une Coupe d’Europe de vitesse.

L’événement débutait aujourd’hui, par les qualifications de la première Coupe du Monde d’handi-escalade de la saison. Au total, 76 grimpeurs présentant un handicap se sont affrontés au sein de différentes catégories (pour rappel, en handi-escalade, il existe trois types de handicap différents: les déficients visuels: B1, B2, B3, les amputés: AU2, AL1, AL2 et ceux présentant une force, stabilité ou amplitude limitée: RP1, RP2, RP3).

Carton plein pour notre équipe de France, qui démarre très fort cette compétition. En effet, nos cinq grimpeurs tricolores ont réussi l’exploit de tous se classer premier dans leurs catégories respectives ! Ils s’élanceront donc tous en tant que favoris jeudi soir, lors des finales de cette Coupe du Monde.

Un double top pour Thierry Delarue, en catégorie AL-2 (amputé d’une jambe ou déficience d’un membre)

Dans cette catégorie, Thierry Delarue, 43 ans, a largement pris la tête de la compétition en étant le seul grimpeur à enchaîner les deux voies de qualification. Il se retrouve donc en tête des qualifications, une première place qu’il affectionne particulièrement: de toutes les compétitions internationales auxquelles il a participé, Thierry a toujours remporté la victoire.

Bastien Thomas en tête de la catégorie RP1 (force, stabilité ou amplitude limitée)

Au sein de cette catégorie, c’est Bastien Thomas qui a trusté la première place des qualifications. Champion du Monde en titre sacré à Briançon l’an dernier, le grimpeur de 47 ans a enchaîné avec brio la première voie de qualification, avant de chuter tout au sommet du deuxième tracé, de quoi prendre les rênes du classement.

Une première place ex-aequo pour Mathieu Besnard en catégorie RP3 (force, stabilité ou amplitude limitée)

À 35 ans, Mathieu Besnard est probablement l’un des grimpeurs les plus expérimentés du circuit. Présent depuis la création de la catégorie handi-escalade, il compte plus d’une quinzaine de compétitions mondiales à son actif, qui se sont toutes soldées par un podium. Aujourd’hui, Mathieu n’a commis aucune erreur, atteignant le relais de ses deux voies de qualification. Il s’empare donc de la première place, qu’il partage avec le slovène Gregor Selak, qui a lui aussi enchaîné les deux tracés.

Lucie Jarrige au top en catégorie RP3 (Force, stabilité ou amplitude limitée)

Chez les femmes, Lucie Jarrige a également réussi à signer un double top. Après avoir été la seule compétitrice de sa catégorie à venir à bout de la première voie de qualification, elle réitère quelques minutes plus tard, en libérant la deuxième voie de qualification. Seule grimpeuse à atteindre le relais aujourd’hui, elle prend tout naturellement la tête du classement.

Solenne Piret domine dans sa catégorie AU2 (amputé d’un avant-bras)

La double Championne du Monde Solenne Piret a démarré la compétition de la plus belle des manières, en enchaînant elle aussi ses deux voies de qualification, de quoi prendre la tête des qualifications. Après avoir passé pas mal de temps sur le rocher de Fontainebleau ces dernières semaines, elle signe un retour réussi à la compétition.

Les résultats des autres catégories non représentées par la France:

Catégorie B1 (non-voyants)

Catégorie B2 (acuité visuelle jusqu’à 2/60 et/ou champ visuel de moins de 5%)

Catégorie B3 (acuité visuelle entre 2/60 et 6/60 et champ visuel entre 5% et 20%)

Catégorie RP1 (force, stabilité ou amplitude limitée)

Catégorie RP2 (force, stabilité ou amplitude limitée)

La suite du programme

Mercredi 23 juin 2021:

09h00 – 18h00 : Coupe du Monde de difficulté: qualification femmes & hommes
18h45 – 19h45 : Coupe d’Europe de vitesse: qualification femmes & hommes
20h15 – 21h00 : Coupe d’Europe de vitesse: finales femmes & hommes

Jeudi 24 juin 2021:

09h00 – 15h00 : Coupe du Monde de bloc: qualification femmes & hommes
18h00 – 21h00 : Coupe du Monde d’handi-escalade: finales femmes & hommes

Vendredi 25 juin 2021:

10h00 – 12h30 : Coupe du Monde de difficulté: demi-finales femmes & hommes
20h00 – 21h00 : Coupe du Monde de difficulté: finale femmes
21h00 – 22h00 : Coupe du Monde de difficulté: finale hommes

Samedi 26 juin 2021:

10h00 – 12h10 : Coupe du Monde de bloc: demi-finales femmes & hommes
18h00 – 20h00: Coupe du Monde de bloc: finale femmes
20h00 – 22h00 : Coupe du Monde de bloc: finale hommes

Live

Le live des finales de la Coupe du Monde d’handi-escalade, à suivre en direct jeudi soir, à partir de 18h00:

Adam Ondra et Janja Garnbret remportent les qualifications de la première Coupe du Monde de difficulté 2021

Ça y est ! Les meilleurs grimpeurs de difficulté de la planète ont enfin renoué avec la compétition aujourd’hui ! Cette Coupe du Monde à Innsbruck est la première de la saison 2021. Les compétiteurs partaient donc le couteau entre les dents sous le soleil autrichien et avaient hâte d’en découdre après ses longs mois d’entraînement.

Le meilleur top 5 de la planète chez les hommes !

Chez les hommes, les deux voies de qualifications étaient particulièrement relevées, notamment dans les derniers mètres. De quoi mettre au défi les 99 hommes présents au départ de cette première manche mondiale de l’année. Mais les grands favoris de cette compétition ont tenu leur rang: les cinq premiers grimpeurs des qualifications ont tous un palmarès impressionnant, en compétition comme en falaise et nous promettent déjà une sacrée bataille.

Le seul top de la journée nous vient du maître en la matière, Adam Ondra. Le tchèque n’a pas perdu la main: il prouve une fois de plus au monde entier qu’il est le plus fort, en étant le seul grimpeur à clipper le relais de la voie 2. Et même s’il n’atteindra pas le top du premier tracé, il fera partie des grimpeurs à monter le plus haut, de quoi se classer premier des qualifications.

Derrière lui, on retrouve l’autrichien Jakob Schubert, qui a à coeur de briller devant son public lors de cette première Coupe du Monde de la saison. Bien que victime d’une zipette de pied, il réalise la meilleure prestation masculine dans la voie 1, étant le seul à atteindre la prise 38 et chutera juste sous le relais de la deuxième voie de qualification.

J’ai bien commencé la compétition et je suis assez satisfait de cette journée. Dans la première voie, j’ai zippé du pied, ça m’a un peu énervé, mais je ne serais pas arrivé au sommet de toute façon. Les voies étaient dures, comme je les aime. Les favoris sont bel et bien présents et la bataille s’annonce rude. »

Jakob Schubert

Jakob Schubert espère brillé devant son public lors de cette première Coupe du Monde de l’année © Vladek Zumr

Alex Megos s’empare de la troisième place, en atteignant les dernières prises des deux voies de qualification. Enfin, ce sont Domen Skofic et Stefano Ghisolfi qui s’emparent des deux dernières places de ce top 5, se classant tous les deux 4èmes ex-aequo.

Notons également la 7ème place de Tomoa Narasaki, qui a enfin l’occasion d’affronter Adam Ondra sur une compétition. Le japonais devra profiter de cette épreuve pour tenter de faire mieux que le tchèque, qui ne s’alignera pas au départ de la Coupe du Monde de bloc, en raison d’une blessure à l’épaule qu’il s’était faite à Salt Lake City.

Une journée sans gravité pour Janja Garnbret

Janja Garnbret a une nouvelle fois défié les lois de la physique aujourd’hui. La gravité n’a pas réussi à s’emparer de la slovène, qui a atteint le sommet de ses deux voies de qualifications, avec une facilité déconcertante. Une belle entrée en matière de la part de la numéro 1 mondial, pour qui les compétitions de difficulté commençaient à manquer.

Derrière elle, on retrouve deux jeunes talents: l’italienne Laura Rogora et l’américaine Brooke Raboutou, qui s’est notamment illustrée lors des deux dernières Coupes du Monde de bloc à Salt Lake City. Les deux grimpeuses seront les seules avec Janja à atteindre le relais de la deuxième voie de qualification.

Notons que la Slovénie semble très en forme, puisque ce sont Vita Lukan et Lucka Rakovec qui trustent les 4èmes et 5èmes places, faisant de leur nation la meilleure de ce premier tour de qualification.

Janja Garnbret 1 – 0 Gravité © Vladek Zumr

Qu’en est-il de l’équipe de France ?

Nos français n’ont pas démérité. Quatre grimpeurs tricolores remportent leur ticket pour disputer les demi-finales vendredi. En tête de cette équipe de France, Julia Chanourdie. La grimpeuse olympienne se classe 12ème de ces qualifications. Après avoir commis une erreur dans la première voie, terminant 23ème, elle réalise l’une des meilleures performances dans le deuxième tracé, remontant ainsi au classement.

Chez les femmes toujours, Manon Hily et Salomé Romain poursuivent la compétition, terminant respectivement 20ème et 23ème. Petite déception en revanche pour Nina Arthaud. Après une belle prestation dans sa première voie de qualification, elle chute prématurément dans la deuxième voie et se classe 32ème, à quelques prises seulement de la demi-finale.

Manon Hily prendra le départ des demi-finales, aux côtés de trois autres français © IFSC

Chez les hommes, seul Paul Jenft a réussi à faire partie du top 26 et décrocher sa place pour les demi-finales. Il chute sur un pas de bloc à mi-voie du premier tracé, qui sera fatal à 26 autres compétiteurs, mais parvient à livrer un beau combat dans  la deuxième de qualification, de quoi prendre la 18ème place.

Ça ne passe pas en revanche pour Adrien Lemaire et Nao Monchois, qui terminent respectivement 36ème et 55ème.

Les résultats complets

Hommes


Femmes

La suite du programme

Mercredi 23 juin 2021:

18h45 – 19h45 : Coupe d’Europe de vitesse: qualification femmes & hommes
20h15 – 21h00 : Coupe d’Europe de vitesse: finales femmes & hommes

Jeudi 24 juin 2021:

09h00 – 15h00 : Coupe du Monde de bloc: qualification femmes & hommes
18h00 – 21h00 : Coupe du Monde d’handi-escalade: finales femmes & hommes

Vendredi 25 juin 2021:

10h00 – 12h30 : Coupe du Monde de difficulté: demi-finales femmes & hommes
20h00 – 21h00 : Coupe du Monde de difficulté: finale femmes
21h00 – 22h00 : Coupe du Monde de difficulté: finale hommes

Samedi 26 juin 2021:

10h00 – 12h10 : Coupe du Monde de bloc: demi-finales femmes & hommes
18h00 – 20h00: Coupe du Monde de bloc: finale femmes
20h00 – 22h00 : Coupe du Monde de bloc: finale hommes

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