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Interview: Manu Cornu dresse le bilan de son début de saison

Après trois Coupes du Monde de bloc, nous voici déjà à la mi-saison. L’heure pour Manu Cornu, membre de l’équipe de France, de dresser le bilan de son début de ses trois premières compétitions.

Une 11ème place à Meiringen, une contre-performance lors de la première manche de Salt Lake City où il finissait 35ème et une frustrante 7ème place ce week-end: le français a connu des hauts et des bas depuis le début de l’année. Toutefois, l’ensemble est plutôt positif selon lui et son objectif principal de la saison est toujours dans son viseur, puisqu’il vient de décrocher sa place pour participer aux Championnats du Monde, qui auront en septembre à Moscou.

Parole à Manu Cornu.


Salut Manu ! Tout d’abord, physiquement, comment te sens-tu ? (Manu avait ressenti des douleurs à l’épaule entre les deux manches de Coupe du Monde à Salt Lake City)

Mon épaule ça va, j’ai eu quelques alertes physiques, qui je pense sont liées au voyage, au décalage horaire, à la fatigue, à l’altitude de Salt Lake, mais tout va bien, on a géré le repos, la récup, et je ne me suis pas senti limité sur les compétitions.

Quel suspens haletant en demi-finale ! Si Kokoro Fujii, dernier compétiteur à s’élancer, n’enchaînait pas le dernier bloc, alors tu rentrais en finale pour la première fois cette saison. Après quelques essais infructueux, il finit par valider ce bloc lors de son tout dernier essai, alors qu’il ne lui restait que quelques secondes au compteur. Comment vit-on ce genre de moment, assis sur le banc des spectateurs, quand son destin tient dans les mains d’un concurrent ?

Ce sont des moments compliqués… Ce n’est pas la première fois que ce scénario arrive avec Kokoro, dans une dalle, à la dernière seconde du dernier bloc… On a envie de croire que Kokoro est mon bourreau à ce moment-là, et on aimerait qu’il tombe. Mais en vérité, ma qualif pour la finale, je la perds dans le deuxième bloc, en prenant la zone en 11 essais dans un bloc qui est censé être dans mes qualités. Je n’en veux pas à Kokoro, allez si quand même un peu, mais je m’en veux surtout d’avoir gâché ce bloc 2… On dit souvent que ça se joue à des détails: les détails aujourd’hui, c’est 1 essai de top ou 2 essais de zones. C’est triste, mais c’est comme ça.


L’objectif fixé en début d’année, c’était les Championnats du Monde de bloc, il n’a pas changé


Bilan de ce début de saison: trois Coupes du Monde, deux demi-finales et un top 10 pour Manu Cornu © Vladek Zumr

Qu’as-tu pensé des blocs de finale ? Penses-tu que tu aurais pu t’exprimer dans ces passages ?

C’est dur d’avoir une analyse lucide quand on n’y est pas vraiment, maintenant oui, la finale m’aurait plu. Trois voire même les quatre blocs me correspondaient assez bien. Savoir ce que j’aurais pu faire dans ce tour, je préfère ne même pas y penser. Et on ne le saura jamais.

Avec trois étapes mondiales de passées, nous voilà déjà à la mi-saison. Quelles conclusions tires-tu de ces trois premières Coupes du Monde ?

J’ai un bilan plutôt positif, même si je vise plus haut que ça. Je suis 13ème du classement général en passant à côté d’une des étapes et j’aurais pu passer en finale sur mes deux demies. Je pense donc que je suis dans le vrai, maintenant j’ai du mal à démarrer mes compétitions, les qualifs sont des moments compliqués. On doit travailler plus, pour se donner plus de chance.

Quels sont tes objectifs pour la suite de la saison ? Va-t-on te voir sur des compétitions de difficulté ?

L’objectif fixé en début d’année, c’était les Championnats du Monde de bloc, il n’a pas changé. J’ai décroché ma place ce week-end en finissant dans les huit premiers, donc c’est cool. Je chercherai à prendre ma place pour la diff si je suis prêt et si ça a du sens, ce n’est pas vraiment mon projet aujourd’hui.

Cette équipe de France semble avoir retrouvé un vent de fraîcheur avec l’arrivée de jeunes talents comme Mejdi Schalck ou Oriane Bertone. Quelle est la relation entre ces jeunes et les plus « anciens » ? Est-ce que ça te motive à te surpasser encore plus ?

Il y a vraiment une bonne connexion avec Mejdi, j’essaye de lui apporter mon expérience, il m’apporte sa fougue et son insouciance. Je pense qu’on forme un bon duo, on a envie de se retrouver en finale ensemble, on va bosser pour.

Alors, oui c’est sûr, j’ai l’impression d’avoir rajeuni 😅 Il va faire mal s’il continue sur sa lancée, mais évidemment que je vais me battre pour rester devant lui le plus longtemps possible !

Jessica Pilz se rompt une poulie lors des finales de la première manche de Coupe du Monde à Salt Lake City

Mauvaise nouvelle pour Jessica Pilz. Lors des finales de la première manche de Coupe du Monde de bloc à Salt Lake City le week-end dernier, l’autrichienne s’est rompu totalement une poulie dans l’annulaire gauche.

Après deux premiers essais infructueux dans le second bloc des finales, Jessica Pilz parvenait à valider la prise de zone lors de son troisième essai. Après un gros combat pour arriver jusque-là, l’autrichienne ne lâche rien et attrape une petite arquée située sur un volume, lui permettant de se redresser à la seule force de la main gauche et d’atteindre le top. Mais ce mouvement lui aura coûté cher: le bruit sourd qu’elle entendra au moment de tirer sur cette arquée est en fait le bruit de sa poulie A4 de l’annulaire gauche qui se rompait sous la forte pression exercée.

Grimper en finale de la Coupe du Monde le week-end dernier n’a pas été aussi amusant que je ne l’espérais… Pendant le deuxième bloc, j’ai entendu un craquement assez fort dans mon annulaire gauche. Je me suis arrêté un moment, mais sur le coup, je n’ai pas ressenti de douleur, j’ai donc fini le bloc et je suis retourné en isolement… Je ne pouvais alors plus tenir une arquée, mais j’ai quand même continué car le bloc 3 ne comportait que des plats.

Juste après les finales, j’ai passé une échographie qui a révélé une poulie A4 complètement rompue.

Évidemment, une blessure n’est pas ce dont j’avais besoin en ce moment, mais je relève le défi et je ferai tout pour être de retour le plus vite et le plus fort possible… »

Jessica Pilz

À quelques semaines des Jeux Olympiques, Jessica Pilz va donc devoir redoubler d’efforts pour se soigner et faire son retour le plus rapidement possible sur le mur.

Magnifique doublé américain sur la Coupe du Monde de Salt Lake City !

Salt Lake City a vécu un moment historique cette nuit ! Pour la première fois de l’Histoire, deux américains sont montés sur la plus haute marche du podium, applaudis par un public définitivement conquis. Natalia Grossman et Sean Bailey ont fait le show, raflant la médaille d’or, au terme d’une belle finale.


Une première victoire en Coupe du Monde pour Sean Bailey !

L’américain Sean Bailey était survolté cette nuit ! Le jeune grimpeur de 25 ans, habitué à performer sur le rocher (il compte deux 9a+ à son actif et un 8C+ bloc), semblait complètement insensible à la gravité.

Il sera le seul grimpeur à enchaîner deux blocs en finale. Le premier bloc, un jeté sur lequel il fallait « rebondir » de prises en prise à trois reprises, tombe sous ses assauts lors de sa septième tentative. Puis, c’est dans le dernier bloc des finales que l’américain fait la différence: il parvient à réaliser un spectaculaire mouvement de coordination pensé par les ouvreurs, pour le plus grand bonheur des spectateurs américain présents sur place.

  • La foule s’enflamme au moment où Sean Bailey survole littéralement le dernier bloc des finales:

 

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À la fin des finales Sean Bailey sera le seul à compter deux tops à son actif, s’adjugeant sa première victoire en Coupe du Monde.

Je n’arrive même pas à y croire ! Je n’ai jamais osé penser que je remporterai une Coupe du Monde un jour… C’est complètement dingue que ça arrive ici !

Les blocs étaient super durs et je voulais simplement tout mettre en oeuvre pour arriver au sommet. Je me suis engagé à 200% pour cela… Et ça a payé !

Merci à ce public de folie, l’ambiance est géniale ici ! »

Sean Bailey

Les japonais Kokoro Fujii et Tomoa Narasaki complètent le podium. Médaillé d’argent, Kokoro Fujii aura été le seul grimpeur avec Sean Bailey à venir à bout du premier bloc, tandis que Tomoa Narasaki, qui s’octroie le bronze pour son retour en Coupe du Monde, sera le deuxième grimpeur après Sean à réaliser le dernier bloc, avec une facilité déconcertante.

Derrière, c’est l’hécatombe. Les trois autres finalistes n’enchaîneront aucun bloc, et les blocs 2 et 3 resteront vierges de toute ascension. Cette finale masculine était particulièrement exigeante et le niveau des blocs probablement trop élevé pour que les finalistes puissent réellement s’exprimer sur l’ensemble des passages.

Les résultats complets hommes

L’incroyable finale de Natalia Grossman !

Elle a tout simplement été majestueuse ! Natalia Grossman a signé l’une des plus belles finales de l’Histoire des Coupes du Monde de bloc ! Face à son public, la jeune grimpeuse américaine a décroché l’or pour la deuxième fois consécutive, en réalisant la finale parfaite: elle enchaînera tous les blocs de finale à vue ! Une performance incroyable.

Qualifiée en dernière position pour les finales, Natalia Grossman était donc la première compétitrice à s’élancer. « Passer première m’a permis de ne pas me prendre la tête, de profiter, de m’amuser et de ne ressentir aucun stress pendant toute la soirée »  déclare l’américaine. Tout au long de la compétition, le sourire ne quittera pas son visage. Natalia Grossman se fait plaisir et ce sentiment se transmet dans sa grimpe. Car malgré la diversité, la complexité et le caractère aléatoire des blocs, aucun ne fera chuter la jeune américaine de 19 ans, qui valide tous les passages à vue, s’offrant une magnifique victoire.

Quel début de saison incroyable pour elle. Trois Coupes du Monde de bloc, trois podiums et deux victoires consécutives. Natalia Grossman est incontestablement la compétitrice en forme du moment !

Natalia Grossman n’en revient pas: en réalisant le dernier bloc à vue, elle s’offre sa deuxième victoire consécutive en Coupe du Monde © Daniel Gajda

Même Janja Garnbret, habituée à enchaîner les blocs à une vitesse folle, ne pourra rivaliser. Si la slovène parvient elle aussi à valider tous les passages, elle lâche tout de même un essai supplémentaire dans les deux premiers blocs des finales, devant alors se contenter de la médaille d’argent. C’est donc la fin de l’incroyable série de victoires de Janja, qui avait remporté les sept dernières Coupes du Monde de bloc auxquelles elle avait participé.

Sur la troisième marche du podium, on retrouve une deuxième américaine, déjà médaillée de bronze la semaine dernière, Brooke Raboutou. La jeune grimpeuse américaine, qualifiée pour les Jeux Olympiques, aura réalisé une très belle compétition, enchaînant les trois premiers blocs en 5 essais.

L’émotion se lit sur le visage de Brooke Raboutou, heureuse de renouer avec le podium aux côtés de sa coéquipière Natalia Grossman © Daniel Gajda

Oriane Bertone au pied du podium

Pas de podium cette fois-ci pour notre française Oriane Bertone. Seule grimpeuse tricolore engagée en finale, Oriane n’est pourtant pas passée loin d’une nouvelle médaille internationale.

Après un premier bloc qu’elle enchaînera au bout de 5 essais, elle bute dans le second bloc des finales, ne parvenant pas à tenir une grosse prise plate. Elle repart bredouille en isolement, sans être parvenu à valider la zone. Mais notre française se rattrape dans les deux derniers passages, qu’elle réalise en seulement deux essais, s’adjugeant une belle 4ème place.

Oriane Bertone aura de nouveau prouvée qu’elle a sa place parmi les meilleures bloqueuses de la planète © Vladek Zumr

Les résultats complets femmes

Le replay des finales

La suite ?

Prochain rendez-vous international à Innsbruck, en Autriche, du 23 au 26 juin pour la quatrième Coupe du Monde de bloc et la première Coupe du Monde de difficulté de la saison.

Salt Lake City: Nouvelle finale pour Oriane Bertone, Manu Cornu à un cheveu…

Les demis finales de la 2ème coupe du monde de bloc de Salt Lake City viennent de s’achever, et on peut d’ores et déjà vous annoncer que notre Française Oriane Bertone participera à sa 3ème finale consécutive! Et il en aura fallu de peu pour que Manu Cornu chez les mecs la rejoigne… Retour sur ces demi finales qui nous auront encore une fois fait vibrer!


Janja Garnbret assoit son règle, Oriane Bertone confirme

On commence par parler de notre française, Oriane Bertone, qui nous refait le scénario de la semaine dernière presqu’à l’identique: Après des qualifications difficiles où elle prenait la 17ème position, suffisant pour passer au fur suivant, elle réalise un superbe circuit en demi, et se classe 3ème juste derrière la Japonaise Miho Nonaka avec toutes les deux 2 blocs au compteur. La différence se jouera dans le détail, à un essai près, au profit de la Japonaise

Tout en haut du classement de ces demies, pas de surprise, on retrouve la Slovène surmutante, Janja Garnbret, qui sera la seule à toper 3 blocs. Il sera encore difficile d’aller la chercher en finale tant elle semble avoir de la marge par rapport aux autres, avec un physique hors norme, et un mental qui ne lâche pas… Mais chaque tour est différents, et tout à l’heure les cartes seront rebattues en finale, et tout reste possible!

Janja Garnbret, sereine… | © Vladek Zumr

On retrouvera également en finale, comme la semaine dernière, les deux américaines, Brooke Raboutou et Natalia Grossman, ainsi que la Serbe Stasa Gejo qui signe son retour en finale de coupe du monde!

L’autre française en lice sur ces demies, Fanny Gibert, se contentera d’un seul bloc au top pour se classer 10ème.

Carton plein pour le Japon, Manu Cornu à un cheveu de la finale

Les Japonais ont frappé fort en demi, en plaçant 3 grimpeurs dans le top 5! Le leader de l’équipe Nippone, Tomoa Narasaki, réalise un circuit parfait en topant 4 blocs en 7 essais, rapide et efficace! L’américain Sean Bailey frappe également fort avec 4 blocs sortis, mais en 13 essais pour lui: il se place en seconde position de ces demies et sera donc en finale ce soir, devant son public…

Derrière, les autres grimpeurs à se qualifier en finale cumulent 3 blocs au compteur, tout comme Manu Cornu d’ailleurs! Mais ce dernier se contentera de la 7ème position, et donc premier non qualifié en finale. Et il s’en sera fallu de peu! En effet, Kokoro Fuji, classé 5ème, réalise le dernier bloc (son 3ème top) dans les dernières secondes! Sans ce bloc salvateur, le japonais se serait contenter de deux blocs au sommet, laissant ainsi sa place à Manu Cornu en finale. Clairement, ça ne se joue à rien, et on imagine d’ici la frustration de Manu Cornu!

Ce sera pour une prochaine fois pour Manu Cornu | © Vladek Zumr

Le jeune Mejdi Schalck ne réitérera pas son exploit de la semaine dernière mais s’adjuge tout de même une très belle 9ème place

Les résultats complets femmes

Les résultats complets hommes

La suite du programme

Épreuve
Horaires Salt Lake City

Horaires France

Finale bloc hommes
Dimanche 30/05: 17h00

Lundi 31/05: 1h00

Finale bloc femmes
Dimanche 30/05: 18h30

Lundi 31/05: 2h30

 

Les impressions de Pierre Rebreyend, 7ème de la Coupe du Monde de vitesse de Salt Lake City

En terminant 7ème de la première Coupe du Monde de vitesse de la saison, Pierre Rebreyend, 24 ans, a signé la meilleure performance tricolore masculine de la compétition. Qualifié pour les phases finales, il a notamment brillé lors de son premier duel face au Champion du Monde en titre, l’italien Ludovico Fossali. Sa prise de risques finira par payer, car il frappait le buzzer en 5,94 secondes, battant son record personnel, et devançant son adversaire d’un centième de seconde.

Il nous livre ses impressions sur cette compétition:

C’était une compétition assez particulière ! Il y a des choses sur lesquelles je suis assez content, notamment de ma place, mais il y a encore beaucoup beaucoup de travail à fournir !

J’avais pour objectif de gagner, et surtout de faire des très gros temps et battre mon record personnel. Ça faisait tellement longtemps que je n’avais pas fait de compet et j’attendais particulièrement celle-là !

C’était une compétition pas facile à gérer mentalement pour moi et j’étais bien crispé sur tous mes runs de practice et de qualif.. Impossible de grimper relâché. J’étais trop dans une optique « d’assurer » ces runs pour accéder aux finales que je me suis inconsciemment mis un bon frein. Bref, un début de compet pas facile à gérer, mais le deuxième run de qualif m’a quand même permis de décrocher une 9ème place.

En 1/8ème de finale, face à Ludovico Fossali, j’ai complètement changé d’état d’esprit. Je me suis rappelé pourquoi j’étais là et je me suis dit que pour atteindre les objectifs que je m’étais fixés, il fallait s’engager, prendre des risques et ne rien regretter ! Ça a clairement fait la différence. Ça m’a permis de me relâcher un petit peu et de faire le job, de justesse !

Un peu déçu de sortir en 1/4 de finale sur un faux départ, surtout que j’abordais super bien ce run contre Katibin, avec l’envie de faire un bon chrono. Mais bon, c’est le jeu qui veut ça !J’encaisse et j’apprends.

L’ambiance sur place était top, c’était vraiment chouette de grimper avec le public américain derrière ! Quant au nouveau record du monde, c’est juste complètement impressionnant ! Surtout la régularité des indonésiens dans des temps aussi bas ! Ça montre qu’ils ont une sacrée longueur d’avance sur tout le monde et qu’il va falloir redoubler de travail et d’efforts pour aller les chercher sur les prochaines étapes !

Bref ça fait du bien de retourner en compet’. »


Lire aussi | Incroyable ! Le record du monde de nouveau pulvérisé en finale !


Fanny Gibert nous raconte ses qualifications

Fanny Gibert a réussi à décrocher son billet pour les demi-finales de cette troisième Coupe du Monde de la saison. Pourtant, quelques minutes seulement avant le début de la compétition, la française n’était pas sûre de pouvoir prendre le départ. En effet, elle souffrait de douleurs au ventre depuis vendredi.

Mais mentalement, Fanny trouve la ressource nécessaire pour aller se battre face aux cinq blocs de qualification. Bien lui en a pris puisqu’elle réalise la meilleure performance tricolore de la journée, accrochant la 7ème place des qualifications.

Depuis vendredi midi, j’étais malade, j’avais vraiment de grosses crampes à l’estomac et c’est depuis le fond de mon lit que j’ai regardé les finales de vitesse… C’était pas la joie, je n’étais même pas sûre de réussir à grimper aujourd’hui, donc je suis vraiment hyper contente d’avoir pu grimper… Et en plus d’avoir bien grimpé !

Je n’avais donc pas beaucoup d’énergie, mais je me suis battue et j’ai fait tout ce que j’ai pu pour réussir à donner le meilleur de moi-même à l’instant t. Je suis hyper fière d’avoir réussi à me battre comme je l’ai fait, parce que vraiment, je revenais de loin. Avant de rentrer en isolement, je n’allais pas bien du tout. C’est vraiment incroyable ce que l’on est capable de faire même en étant dans des états vraiment pas top. Je suis impressionné par les ressources que j’ai réussi à trouver pour réaliser cette performance, vu l’état dans lequel j’étais juste avant de démarrer la compétition.

Les blocs étaient super sympas. C’était de belles ouvertures, ça donnait envie de grimper ! Je suis contente de ma grimpe, j’étais concentrée sur ce que j’avais à faire. J’ai grimpé juste et c’est super cool quand ça se passe comme ça.

En plus maintenant ça va mieux, donc je suis encore plus contente de pouvoir grimper en demi-finale sans avoir mal au ventre ! »

Fanny Gibert dans le premier bloc de qualification:

 

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Coupe du Monde de bloc de Salt Lake City: le résumé des qualifications

La troisième Coupe du Monde de bloc de la saison (et la deuxième manche consécutive ici à Salt Lake City) s’est déroulée cette nuit, décalage horaire oblige, par un tour de qualification très animé. Si Adam Ondra a préféré ne pas prendre le départ de la compétition en raison d’une douleur à l’épaule, nous avons tout de même assisté à de belles performances, chez les hommes comme chez les femmes.

Retour sur les qualifications de cette nouvelle Coupe du Monde, qui nous promet son lot de spectacle !


Une (très !) solide équipe japonaise

L’équipe nippone a réalisé la meilleure performance collective cette nuit. Au total, chez les hommes comme chez les femmes, 10 grimpeurs japonais se qualifient pour les demi-finales !

En tête, c’est le grimpeur le plus expérimenté de cette équipe, Kokoro Fujii, qui réalise la meilleure performance japonaise. Finaliste des deux premières Coupes du Monde de l’année, le grimpeur nippon de 28 ans a terminé à deux reprises 4ème, au pied du podium. Ce week-end, il compte bien monter sur la boîte, et sa performance en qualification lui laisse de bons espoirs. Il enchaîne tous les blocs de qualification en seulement 7 essais. Personne ne fera mieux que lui, de quoi lui permettre de prendre la tête des qualifications masculines.

Kokoro Fujii s’empare de la tête des qualifications © Vladek Zumr

Pourtant, son compatriote Tomoa Narasaki a bien failli s’emparer de cette première place. Car oui, le grimpeur japonais, grand favori à la médaille d’or olympique, a signé son grand retour en compétition cette nuit. Sa dernière Coupe du Monde datait d’il y a quasiment deux ans jour pour jour: c’était le 8 juin 2019, à Vail, sur le sol américain. Tous les regards étaient donc rivés sur le talentueux japonais, qui a démarré la compétition sur les chapeaux de roue: il valide le premier bloc à vue, puis le second également, tout comme le troisième et le quatrième bloc. Aucun des quatre premiers blocs n’aura fait chuter Tomoa, une performance sensationnelle. Il faudra attendre le cinquième et dernier bloc du circuit pour que le japonais se retrouve en difficulté. Mais 4 essais plus tard, il atteignait déjà la prise finale, de quoi prendre la deuxième place du classement.

Il faudra également surveiller de près le jeune Sohta Amagasa, qui faisait son apparition sur le circuit senior lors de la Coupe du Monde de Meiringen. Ce japonais de 20 ans avait réussi à entrer en finale de sa première compétition internationale senior. Cette nuit, il a été l’un des cinq hommes à enchaîner tous les blocs de qualification.

Mejdi Schalck et Manu Cornu en demi-finale !

Du côté de l’équipe de France, deux grimpeurs ont réussi à rentrer dans le top 20 des qualifications: Mejdi Schalck et Manu Cornu.

Le jeune Mejdi, qui décrochait sa première médaille en Coupe du Monde la semaine dernière, juste derrière Adam Ondra, s’offre une troisième demi-finale consécutive cette saison. Seul le bloc 2 lui résistera. Il enchaînera les quatre autres en 8 essais, ce qui lui permettra de prendre la 8ème place des qualifications.

Ça passe aussi pour Manu Cornu… mais de justesse ! Le français décroche la 20ème et dernière place qualificative pour les demi-finales et aura croisé les doigts un long moment en espérant que personne ne lui truste cette ultime position. Manu bute dans les bloc 2 et 4 mais réalise les trois autres blocs très facilement, à vue ou en 2 essais. Après sa contre-performance le week-end dernier, où il terminait 35ème, nous le retrouverons donc de nouveau en demi-finale ce soir.

Qualifié de justesse pour les demi-finales, Manu Cornu sera le premier à nous faire découvrir les blocs ce soir © Vladek Zumr

Déception en revanche pour Micka Mawem, pour qui la compétition s’arrête dès les qualifications. 10ème la semaine dernière, il comptabilise 3 blocs en 4 essais, mais ne parvient pas à valider la prise de zone du dernier passage, ce qui lui coûtera sa place en demi-finale. Il termine 27ème de cette troisième Coupe du Monde.

L’impressionnant retour de Janja Garnbret

Sans surprise, Janja Garnbret a enchaîné avec une facilité déconcertante tous les blocs de qualification. Absente le week-end dernier lors de la première manche américaine, la slovène a donné le ton dès le début de la compétition: elle était la première grimpeuse à s’élancer et a rapidement enchaîné tous les blocs du circuit. Tous tombent à vue, sauf le bloc 3, dans lequel elle lâchera un tout petit essai supplémentaire pour atteindre le top. 5 blocs en 6 essais, un score quasi parfait pour Janja, qui s’empare de la tête du classement.

Elle est suivie de près par la japonaise Miho Nonaka et l’américaine Natalia Grossman, qui avait décroché l’or la semaine dernière. Enfin, la jeune japonaise Futaba Ito est la quatrième grimpeuse à atteindre le sommet de tous les blocs de qualification, en 14 essais.

Le sourire sur les lèvres de Natalia Grossman n’est pas retombé depuis sa médaille d’or la semaine dernière © Wriley Robles

Un nouveau top 20 pour Fanny Gibert et Oriane Bertone !

Tout comme chez les hommes, deux grimpeuses tricolores seront à suivre en demi-finale ce soir. Fanny Gibert et Oriane Bertone ont réussi à rentrer de nouveau dans le top 20 de cette compétition.

Comme la plupart des grimpeuses, Fanny ne parviendra pas à venir à bout du bloc 3, le plus physique de toute la compétition. Mais au terme d’un gros combat, notamment dans le bloc 4, qu’elle enchaîne lors de son 7ème essai, elle parvient à valider tous les autres passages, terminant 7ème des qualifications. Un beau résultat pour notre française, qui n’était même pas sûre de pouvoir prendre le départ de cette compétition quelques minutes seulement avant son lancement. En effet, depuis quelques jours, la françaises souffre de crampes au ventre. Heureusement, Fanny a su se mobiliser mentalement pour finalement décrocher sa place en demi-finale.

Oriane Bertone quant à elle occupe la 17ème place et sera l’une des premières grimpeuses à s’élancer en demi-finale ce soir. Mais pas d’inquiétude: la semaine dernière, la jeune française avait commencé la compétition en douceur, prenant la 18ème place des qualifications. Elle avait ensuite fini par décrocher la médaille d’argent en finale. Notre jeune française pourrait établir un scénario similaire ce week-end. Cette force de la nature, devenue la chouchoute du public américain, saura nous faire rêver ce soir en demi-finale.

Comme la semaine dernière, Oriane Bertone démarre la compétition en douceur © Vladek Zumr

Pour sa deuxième expérience en Coupe du Monde, Maïlys Piazzalunga prend la 27ème place avec 2 blocs en 5 essais et 4 zones. Anouck Jaubert, qui participait à cette compétition de bloc dans le cadre de sa préparation pour les Jeux Olympiques, termine 48ème avec 1 zone.

Les résultats complets femmes

Les résultats complets hommes

La suite du programme

Épreuve
Horaires Salt Lake City

Horaires France

Demi-finales bloc
hommes & femmes
Dimanche 30/05: 11h00 – 13h15

Dimanche 30/05: 19h00 – 21h15

Finale bloc hommes
Dimanche 30/05: 17h00

Lundi 31/05: 1h00

Finale bloc femmes
Dimanche 30/05: 18h30

Lundi 31/05: 2h30

 

Live

Demi-finales

Finales 

Dernière minute: Adam Ondra ne participera pas à la Coupe du Monde de bloc ce week-end !

Le duel entre Tomoa Nagasaki et Adam Ondra n’aura finalement pas lieu ce week-end. Le tchèque vient tout juste d’annoncer qu’il ne prendra pas le départ de la troisième Coupe du Monde de bloc de la saison dans quelques heures.

En effet, en finale la semaine dernière, Adam Ondra s’est blessé à l’épaule. Même si la blessure ne semble pas trop importante, par prudence, le numéro 1 mondial préfère faire l’impasse sur cette compétition, par peur d’aggraver la situation.

Même si j’attendais avec impatience ce week-end de compétition, même si en ce moment je meurs d’envie de participer à des compétitions, je laisse la raison prendre le dessus sur la passion et je fais le choix de ne pas concourir ce week-end.

Je me suis blessé à l’épaule en finale la semaine dernière. Ce n’est pas très grave, je peux toujours grimper, mais certains mouvements me font tout de même mal et sont trop dangereux pour moi. Si je décidais de prendre part à la compétition, je me serais certainement retrouvé dans une situation où j’aurais dû abandonner pour éviter une blessure grave. »

Adam Ondra

COVID-19: L’équipe suisse placée en quarantaine

Testé positif au COVID-19 en début de semaine, le grimpeur suisse Nils Favre est en isolement ainsi que le reste de l’équipe suisse.

En prévision de la deuxième Coupe du Monde de bloc de Salt Lake City, qui débute aujourd’hui, tous les athlètes, membres du staff et officiels ont dû passer un test COVID-19 lundi. Nils Favre, grimpeur de l’équipe suisse a été testé positif.

À l’exception de Petra Klingler, qui est la seule membre de l’équipe suisse à avoir été entièrement vaccinée, toute l’équipe est désormais placée en isolement. Sur le plan de la santé, tous se portent bien. Petra Klingler sera donc la seule grimpeuse suisse à participer à la compétition ce week-end comme prévu.

  • Nils Favre a tenu à expliquer la situation:

Bon… Je pense que ma tête sur la photo résume bien la situation 🙏

Tout d’abord, j’ai grimpé ici à Salt Lake City le week-end dernier et j’ai senti que j’étais un peu faible tout au long de la compétition. Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi, mais en même temps une compétition aussi épuisante et 8 heures de décalage horaire sont déjà des raisons suffisantes pour être fatigué. Maintenant j’ai la vraie réponse : je suis le malchanceux qui a été testé positif au COVID-19 lundi 😭 Ma première réaction a été une énorme frustration, car je savais que je ne pourrais pas prendre part à la compétition ce week-end en étant positif. J’ai travaillé très dur pour être ici et enfin pouvoir voyager et concourir. Puis après quelques minutes, j’ai réalisé à quel point la situation était compliquée, non seulement pour moi mais aussi pour l’ensemble de la compétition. Comment devais-je procéder avec une si mauvaise nouvelle ? L’équipe suisse et moi-même nous sommes comportés de manière très responsable dans nos déplacements et avons respecté les règles tout le temps. J’avais un test COVID négatif quelques jours avant le départ pour les US. Je ne comprends pas où j’ai pu être infecté. Cela semble impossible avec toutes les précautions prises, mais cela montre une fois de plus à quel point ce virus est dangereux 😢.

Bien sûr, j’ai été en contact avec un très grand nombre de personnes les deux jours précédant mon test positif. Après de longues discussions sur ce que je pouvais faire et quelles étaient mes responsabilités, j’ai écrit un carnet de bord précis et 100% transparent sur tous mes déplacements et les personnes que j’avais rencontrées depuis que j’ai atterri aux USA. Je me sens mieux dans ma tête maintenant, j’ai réalisé que j’avais fait de mon mieux pour éviter que cela ne se produise. J’ai donné toutes les informations au département de la santé de l’IFSC et de Salt Lake City, afin qu’ils puissent décider de ce qu’ils devaient faire 🙏.

Je me suis définitivement senti malade depuis que j’ai été testé positif: maux de tête, douleurs à la gorge, sensation d’être vraiment faible… Je suis heureux d’être encore jeune et d’être en très bonne santé et j’espère que je n’aurai pas de problèmes à cause du COVID. Je sens déjà que je vais mieux maintenant. Honnêtement, la partie la plus difficile a été de gérer mentalement toute la pression avec les nombreux appels de l’IFSC, le département de la santé, le coach, les amis… Ce n’est pas ma responsabilité de décider si c’est assez sûr ou non de maintenir la deuxième Coupe du Monde ici à Salt Lake City. J’ai donné tous les détails à l’IFSC et ils prendront, je l’espère, les meilleures décisions. Nous (les athlètes) rêvons tous de pouvoir participer aux compétitions comme avant et de voyager, mais une pandémie mondiale ne doit pas être traitée comme un jeu ou comme un problème mineur.

Heureusement, je ne suis pas allé dans des bars ou les fêtes organisées après la première Coupe du Monde comme beaucoup d’autres personnes l’ont fait – cela aurait été un désastre. Ces compétitions sont si importantes pour nous, les athlètes. Je demande vraiment à toutes les personnes impliquées dans ces événements de continuer à suivre les règles du COVID et de rester responsables.

Je suis isolé seul dans un appartement ici et j’attends que le département de la santé me laisse revenir en Suisse. »

Nils Favre

Incroyable ! Le record du monde de nouveau pulvérisé en finale !

Quelle Coupe du Monde de vitesse incroyable à Salt Lake City ! Hier soir, lors des qualifications, l’indonésien Kiromal Katibin explosait le record du monde, avec un chrono de 5,258 secondes. Mais en finale, son compatriote Leonardo Veddriq a frappé encore plus fort, signant un run en 5,208 !

Leonardo Veddriq remporte l’or en signant un nouveau record du monde !

En l’espace de quelques heures, les grimpeurs indonésiens Leonardo Veddriq  et Kiromal Katibin ont écrit une nouvelle page dans l’Histoire de l’escalade.

Le premier fait marquant de la journée a été signé par Katibin, 20 ans, qui, lors du tour de qualification, battait le précédent record du monde de vitesse avec un temps de 5,258 secondes, tandis que son coéquipier Leonardo prenait la deuxième place avec un chrono de 5,375 secondes (également en dessous du précédent record du monde détenu par Reza Alipourshena).

Se hissant sans difficulté en finale, Leonardo Veddriq a conclu la Coupe du Monde de vitesse de Salt Lake City de la plus belle des manières: il a réussi à décrocher la médaille d’or en pulvérisant le record du monde à son tour ! Opposé face à son compatriote Kiromal Katibin, nous nous attendions à une finale incroyablement rapide. Et ce fut le cas ! Leonardo s’élance à toute allure et saute sur le buzzer en seulement 5,208 secondes. Nouveau record du monde et première victoire en Coupe du Monde pour ce jeune grimpeur de 24 ans.

C’était un moment génial de grimper aux côtés de mon coéquipier Kiromal Katibin. Nous ne sommes pas venus ici pour la victoire. Nous sommes venus pour casser des records ! »

Leonardo Veddriq

  • La finale en images, avec le nouveau record du monde:

Pour nous, indonésiens, ce record du monde n’a rien d’étonnant. En entraînement, les grimpeurs arrivent à signer des chronos aux alentours des 5 secondes. Vous avez bien vu jeudi, lors des entraînements sur le mur, Katibin a réussi un run en 5,05 secondes.

Pour arriver à ce niveau, il n’y a pas de secret, on s’entraîne tous les jours, matin, midi, soir. Nous avons un objectif: comme nous ne concourrons pas aux J.O de Tokyo, nous misons tout sur Paris 2024. Tous les matins, on se lève à 6h00, et on s’entraîne jusqu’à 21h00, pour battre des records. Et c’est comme ça tous les jours.

Hendra Basir, coach de l’équipe indonésienne

La polonaise Aleksandra Miroslaw rafle l’or !

Chez les femmes, la Championne du Monde en titre, Aleksandra Miroslaw a remporté cette première Coupe du Monde de vitesse de la saison. La polonaise sera montée en puissance tout au long des phases finales, améliorant son chrono au fil des tours: 7,83 secondes en 1/8ème de finale, 7,59 secondes en 1/4 de finale, 7,40 secondes en 1/2 finale pour terminer en beauté par un run de finale en 7,38 secondes, qu’elle remporte face à la jeune américaine de 18 ans Emma Hunt.

Pour être tout à fait honnête, je ne savais pas à quoi m’attendre. Je me remets tout juste d’une blessure que je me suis faite l’an dernier lors des Championnats d’Europe. J’ai commis quelques erreurs dans mon run de finale, ça m’a un peu perturbée, mais je repars ravie et heureuse, parce que je me suis sentie rapide. C’était incroyable de grimper face à ce public américain ! »

Aleksandra Miroslaw

Enfin, notons la belle performance de la bloqueuse japonaise Miho Nonaka, qui décroche la médaille de bronze, remportant la petite finale face à la polonaise Patrycjia Chudziak.

Aleksandra Miroslaw remporte cette première Coupe du Monde de la saison © Vladek Zumr

De belles performances de la part de l’équipe de France de vitesse

Du côté de l’équipe de France, Pierre Rebreyend impressionne ! Dès le premier tour des finales, il fait face au Champion du Monde en titre, l’italien Ludovico Fossali. Mais le français ne se dégonfle pas, bien au contraire: il signe un run très propre et bat son record personnel, parvenant pour la première fois à passer sous la barre des 6 secondes ! 5,94 secondes, c’est l’un des chronos les plus rapides des 1/8èmes de finale et c’est surtout 1 centième de moins que son rival italien qui est donc éliminé de la compétition.

En 1/4 de finale, Pierre affronte de nouveau une grosse pointure: l’indonésien Kiromal Katibin, survolté ce week-end. Notre français sait qu’il va devoir prendre tous les risques s’il veut être le premier en haut. Mais à ce jeu, il commet un faux départ, ce qui l’élimine de la compétition. Il termine tout de même 7ème, son meilleur résultat en Coupe du Monde.

Un nouveau record personnel pour Pierre Rebreyend, qui passe pour la première fois sous la barre emblématique des 6 secondes © Vladek Zumr

Guillaume Moro et Micka Mawem, les deux autres tricolores engagés sur cette compétition, ne passent pas les 1/8èmes de finale et prennent respectivement la 10ème et 11ème place.

Chez les femmes, Anouck Jaubert et Capucine Viglione, nos deux françaises présentes au départ de cette compétition, passent le tour de qualification sans encombre. Toutes les deux remportent avec succès leur premier duel en 1/8ème de finale. Mention spéciale à Capucine, qui signe le troisième temps le plus rapide du tour, avec un run en 7,87 secondes. Nouveau record personnel pour notre jeune française ! Mais les choses se gâtent en 1/4 de finale pour nos deux françaises. Anouck Jaubert affronte la polonaise Aleksandra Miroslaw et malgré un temps de 7,78 secondes, ça ne passe pas pour notre française, qui prend la 5ème position. Il en est de même pour Capucine Viglione, qui zippe au départ de son duel. Elle termine 8ème de cette première étape de l’année.

Les résultats complets

Hommes

Femmes

La suite du programme

La Coupe du Monde de vitesse est maintenant terminée. Place au bloc, avec une nouvelle manche mondiale qui commence dès aujourd’hui.

Épreuve
Horaires Salt Lake City

Horaires France

Qualifications bloc hommes
Samedi 29/05: 9h00 – 13h30

Samedi 29/05: 17h00 – 21h30

Qualifications bloc femmes
Samedi 29/05: 15h30 – 21h00

Samedi 29/05: 23h30 – 5h00

Demi-finales bloc
hommes & femmes
Dimanche 30/05: 11h00 – 13h15

Dimanche 30/05: 19h00 – 21h15

Finale bloc hommes
Dimanche 30/05: 17h00

Lundi 31/05: 1h00

Finale bloc femmes
Dimanche 30/05: 18h30

Lundi 31/05: 2h30

 

HISTORIQUE ! L’indonésien Kiromal Katibin fracasse le record du monde de vitesse !

Mise à jour 29/05: Le record du monde a de nouveau été battu durant les finales !

La Coupe du Monde de vitesse de Salt Lake City commence sur les chapeaux de roue ! Alors que les qualifications sont actuellement en cours, l’indonésien Kiromal Katibin vient d’exploser le record du monde de vitesse, signant un run en 5,258 secondes. Un chrono historique !

Le 30 avril 2017, en demi-finale face à Bassa Mawem, l’iranien Reza Alipourshenazandifar était le premier grimpeur de l’Histoire à passer sous la barre des 5,50 secondes, remportant son duel face au français en 5,48 secondes. Depuis cette date, personne n’avait réussi à aller plus vite que lui sur un mur homologué en compétition officielle.

Mais c’est maintenant chose faite ! Après quasiment deux ans sans compétition internationale de vitesse, nous nous doutions que les grimpeurs allaient arriver survolter face au mur qu’ils connaissent tant. Et ce fut le cas de l’indonésien Kiromal Katibin ! Son nom ne vous dit rien ? C’est normal: ce jeune grimpeur de 20 ans participe ce week-end à sa toute première Coupe du Monde.

Alors que les qualifications sont toujours en train de se dérouler à Salt Lake City, Kiromal Katibin vient de signer le run le plus rapide de tous les temps, frappant le buzzer en seulement 5,258 secondes, soit plus de deux dixièmes de seconde de moins que le précédent record.

Va-t-il repousser les limites en finale ? Réponse cette nuit !

  • Voici son record en images:

Les précédents records:

5,48s

30 avril 2017
Reza Alipourshenazandifar (IRI) – Coupe du Monde Nanjing (CHN)

 

5,60s

12 septembre 2014
Danyil Boldyrev (UKR) –Championnats du Monde Gijon (ESP)

 

5,73s

31 août 2014
Libor Hroza (CZE) – Coupe du Monde Arco (ITA)

 

5,88s

13 octobre 2012
Evgenii Vaitcekhovskii (RUS) – Coupe du Monde Xining (CHN)

 

6,07s

13 octobre 2012
Evgenii Vaitcekhovskii (RUS) – Coupe du Monde Xining (CHN)

Coupe du Monde de Salt Lake City: ACTE II !

On prend les mêmes, et on recommence ! Enfin presque… Ce week-end se déroule une nouvelle Coupe du Monde à Salt Lake City, aux États-Unis. Un copié/collé du week-end dernier ? Pas tout à fait. Car si le mur et les ouvreurs seront les mêmes, il y a du mouvement côté grimpeurs, avec l’arrivée de nouveaux compétiteurs (et pas n’importe qui !) et le départ d’autres athlètes.

En plus de cette Coupe du Monde de bloc, c’est aussi la grande rentrée pour les grimpeurs les plus rapides de la planète. En effet, Salt Lake City accueille dès aujourd’hui la première Coupe du Monde de vitesse de la saison, la dernière datant d’il y a presque deux ans.

Le retour de l’escalade de vitesse à l’international !

Enfin ! Les vitesseux vont enfin pouvoir renfiler leur maillot national et se confronter au reste de la planète ! Alors que la dernière Coupe du Monde de vitesse avait lieu en Chine en 2019, il est grand temps pour les grimpeurs les plus rapides du globe de faire leur retour en compétition. Étonnement, seules 25 femmes et 40 hommes sont inscrits sur la liste de départ. Cela signifie donc que plusieurs non-spécialistes de la vitesse se qualifieront peut-être pour les phases finales, de quoi réaliser un entraînement grandeur nature à quelques semaines des Jeux Olympiques.

Chez les hommes, les russes n’ayant pas fait le déplacement, aucun des 9 premiers classés à la Coupe du monde 2019 ne sera présent. Il faudra tout de même surveiller de près l’italien Champion du Monde en titre Ludovico Fossali. Chez les femmes, la course risque d’être plus serrée, car sur les 20 athlètes inscrites, cinq figurent dans le top 12 du classement mondial 2019. Anouck Jaubert, qui revient de blessure, fait partie des favorites, tout comme les polonaises Aleksandra Miroslaw et Natalia Kalucka.

En l’absence de nombreux spécialistes, Tomoa Narasaki pourrait bien s’imposer en vitesse ce soir © IFSC

Le retour de Janja Garnbret et Tomoa Narasaki en bloc !

La troisième Coupe du Monde de bloc de la saison, qui se déroulera samedi et dimanche, nous promet un grand spectacle ! Si la plupart des grimpeurs seront les mêmes que le week-end dernier, quelques changements sont tout de même à noter.

Tout d’abord, tous les regards seront rivés sur Tomoa Narasaki.Après plus de deux ans loin des compétitions, le japonais renfile pour la première fois sa tenue de compétiteur ce week-end. Il s’est préparé pendant de longs mois, seul, au Japon, en vue de s’améliorer dans les trois disciplines pour tenter de décrocher l’or à Tokyo cet été. Pour la première fois cette saison, il va se confronter à son plus grand rival: Adam Ondra, vainqueur des deux premières étapes internationales de l’année. Alors, qui remportera la compétition ce week-end ? Il faudra également surveiller de près le japonais Kai Harada, également sélectionné pour les J.O, qui avait fait l’impasse sur les deux premières Coupes du Monde.

Adam Ondra va-t-il remporter une troisième victoire consécutive ce week-end ? © Vladek Zumr

Chez les femmes, Janja Garnbret est de retour ! La slovène, qui avait décidé de faire l’impasse sur la première compétition américaine la semaine dernière, a bel et bien fait le déplacement ce week-end. Tout comme la majorité des grimpeurs olympiens, elle participera à l’épreuve de vitesse et de bloc ce week-end. La japonaise Akiyo Noguchi, qui avait pris part à la Coupe du Monde de Meiringen, mais qui n’était pas là la semaine dernière, sera également de la partie ce week-end.

Il faudra également garder un oeil sur notre jeunesse nationale, qui a brillé la semaine dernière à Salt Lake City ! Malgré l’arrivée de ces grosses pointures, Oriane Bertone et Mejdi Schalck vont-ils réussir à se faire une place de nouveau sur le podium ?

Du côté des sortants, Shauna Coxsey, présente à Salt Lake City le week-end dernier, ne participera pas à la deuxième manche américaine. Il en est de même pour les autrichiens Jessica Pilz et Jakob Schubert, tous deux finalistes la semaine dernière.

Oriane Bertone tentera d’aller chercher une nouvelle médaille ce week-end à Salt Lake City © Vladek Zumr

Un athlète testé positif au COVID-19

Dans un communiqué de presse envoyé en début de semaine, la fédération internationale annonçait qu’un compétiteur suisse avait été testé positif au COVID-19, au lendemain des finales de la Coupe du Monde de Salt Lake City. Aussitôt, un protocole a été mis en place par l’IFSC et toute personne ayant été en contact étroit pendant plus de 15 minutes avec le grimpeur infecté ne pourra participer à la nouvelle manche ce week-end. C’est par exemple le cas de l’ukrainien Sergii Topishko, qui a occupé la même voiture que l’athlète testé positif.

Pour l’instant nous ne savons pas si d’autres conséquences auront lieu sur l’étape de ce week-end.

L’équipe de France

Onze français seront à suivre ce week-end pour cette nouvelle Coupe du Monde à Salt Lake City.

Du côté de nos bloqueurs, nous retrouverons les mêmes grimpeurs tricolores que la semaine dernière, à savoir Mejdi Schalck, Manu Cornu, Micka Mawem, Fanny Gibert, Maïlys Piazzalunga et Oriane Bertone, à l’exception près que la grimpeuse olympienne Anouck Jaubert vient renforcer cette équipe ce week-end.

L’équipe de France de vitesse, qui fera ses débuts dans quelques heures seulement, sera composée d’Aurélia Sarisson, de Capucine Viglione, d’Anouck Jaubert, de Guillaume Moro, de Pierre Rebreyend et de Micka Mawem.

Notons que Julia Chanourdie, qui s’est blessée à l’épaule quelques jours après son arrivée sur le sol américain, ne participera pas à cette compétition.

En constante progression depuis le début de la saison, Micka Mawem espère bien rentrer en finale ce week-end © Vladek Zumr

Le programme complet

Épreuve
Horaires Salt Lake City

Horaires France

Qualifications vitesse
Vendredi 28/05: 12h30 – 15h30

Vendredi 28/05: 20h30 – 23h30

Finales vitesse
Vendredi 28/05: 20h00

Samedi 29/05: 4h00

Qualifications bloc hommes
Samedi 29/05: 9h00 – 13h30

Samedi 29/05: 17h00 – 21h30

Qualifications bloc femmes
Samedi 29/05: 15h30 – 21h00

Samedi 29/05: 23h30 – 5h00

Demi-finales bloc
hommes & femmes
Dimanche 30/05: 11h00 – 13h15

Dimanche 30/05: 19h00 – 21h15

Finale bloc hommes
Dimanche 30/05: 17h00

Lundi 31/05: 1h00

Finale bloc femmes
Dimanche 30/05: 18h30

Lundi 31/05: 2h30

Live

Comme la semaine dernière, les phases finales de la Coupe du Monde de bloc de Salt Lake City seront à suivre en direct ! Voici les liens du direct.

Finales vitesse:

Demi-finales bloc:

Finales bloc:

Adam Ondra revient sur sa victoire à Salt Lake City !

Après avoir remporté la première Coupe du Monde de bloc de la saison à Meiringen, Adam Ondra a confirmé le week-end dernier en s’imposant de nouveau à Salt Lake City. Deux victoires consécutives pour le tchèque, de quoi se rassurer à quelques semaines des Jeux Olympiques.

« Je me suis senti assez nerveux lors des qualifications et des demi-finales. Le style des blocs était un peu aléatoire – si on faisait une erreur ou si on ne pensait pas immédiatement à la bonne méthode, alors on perdait du temps et on ne pouvait pas terminer le bloc », explique le grimpeur tchèque.

En finale, Adam Ondra est le seul à avoir réussi à enchaîner les quatre blocs du circuit. Il déclare avoir particulièrement apprécié l’ambiance très conviviale en isolement et le soutien incroyable des 3 000 spectateurs américains: « Je pense que ce sentiment est plutôt rare, tant pour les compétiteurs que pour les spectateurs, et nous avons tous apprécié le moment », sourit Adam

Ondra avoue lui-même avoir eu de la chance en finale. Contre toute attente, le style des blocs américains de cette étape n’était pas purement physique comme on a l’habitude de le voir aux US. Ils nécessitaient beaucoup de réflexion et de recherches dans les méthodes : « Tout au long de la compétition, les blocs étaient assez techniques, les profils n’étaient pas très déversants et plutôt que la force, de la technique ou de la coordination, il s’agissait plutôt de trouver le chemin le plus simple possible pour monter au sommet », commente Adam.

« Honnêtement, je ne m’attendais absolument pas à ce que les blocs (surtout ici aux États-Unis) soient aussi techniques et ne demandent que très peu de puissance physique, à l’exception du bloc 2 en qualification et du bloc 3 en demi-finale. La tendance des deux ou trois dernières années est évidente : les compétences techniques et de coordination ne suffisent pas, il faut aussi être très fort physiquement. Je me suis donc préparé pour les deux : j’ai fait des simulations sur des blocs techniques et de coordination et j’ai beaucoup grimpé le spray-wall en faisant des mouvements plus basiques, plus physiques, principalement sur des plats et des arquées. »

Ce week-end, les choses se corsent pour Adam: en effet, Tomoa Narasaki, son plus grand rival, signera son grand retour sur la scène internationale, après avoir fait l’impasse sur les deux premières Coupes du Monde de l’année. On a hâte de voir le duel entre le tchèque et le japonais !

La France remporte une compétition par équipes au concept nouveau à Salt Lake City !

Entre les deux manches de Coupe du Monde de Salt Lake City, l’IFSC organisait hier une compétition par équipes au concept totalement nouveau. Parmi toutes les nations qui ont participé à ce tournoi amical, la France s’est imposée.

En patientant avant la nouvelle étape de Coupe du Monde qui aura lieu ce week-end à Salt Lake City de nouveau, l’IFSC, en lien avec la fédération américaine, a organisé une compétition d’un genre nouveau: un tournoi de bloc par équipes mixtes. Un événement au concept innovant, mêlant mixité hommes/femmes et cohésion d’équipe, dans une ambiance bon enfant.

Chaque fédération nationale a ainsi proposé 4 noms (2 hommes et 2 femmes) pour créer une mini équipe nationale. Chaque équipe nationale formait ensuite deux duos mixtes, et chaque duo avait 3 blocs à réaliser. 6 blocs au total avaient donc été ouverts pour l’occasion.

Les coachs de chaque équipe étaient responsables de la lecture des blocs et choisissaient quel duo de grimpeur envoyer face aux blocs, sans perdre de vu que chaque duo devait être assigné à 3 blocs. Une vraie composante stratégique était alors mise en place et les grimpeurs devaient se partager entre eux les infos et les méthodes pour que chaque homme et chaque femme puisse atteindre le sommet des blocs.

Une opportunité amusante de tester un nouveau concept, tout en se préparant pour la prochaine Coupe du Monde qui aura lieu ce week-end.

De la bonne grimpe, des challenges, de l’ambiance et des sourires. Cette première édition de cette compétition par équipes fut une réussite ! © Vladek Zumr

Et à ce jeu, les français ont mis tout le monde d’accord ! Chez les hommes, Micka Mawem a participé accompagné de Nicolas Januel, entraîneur national, qui a donc décidé d’enfiler les chaussons pour prendre part à cette compétition en tant que grimpeur, laissant la casquette de coach à Manu Cornu. Oriane Bertone et Maïlys Piazzalunga sont venues compléter cette équipe de France. Fanny Gibert, qui souhaitait également participer, s’est intégrée à l’équipe belge, pour qui il manquait une grimpeuse.

Pour les 6 blocs qui avaient été tracés pour l’occasion, les grimpeurs disposaient de 5 minutes, à deux, pour tenter de grimper au sommet de chaque passage. Au total, la France signe 9 tops et décroche la première place de cette compétition. La Belgique arrive en second avec 7 tops, devançant le Japon avec 6 tops.

C’était une compétition hyper sympa, sans se prendre la tête. Il y avait une super ambiance entre les grimpeurs des différentes nations. C’était très cool ! D’autant plus que j’ai participé à la compétition et c’est Manu Cornu qui a fait le coach, c’était très sympa également. Une bonne ambiance, on s’est bien marré ! »

Nicolas Januel

Fanny Gibert nous livre ses impressions sur sa compétition à Salt Lake City

Après une contre-performance lors de l’ouverture de la saison 2021 à Meiringen, où elle terminait 35ème, Fanny avait à coeur de retrouver du plaisir lors de la deuxième manche de l’année, à Salt Lake City. Après une 9ème place en qualification, elle conservera sa position lors des demi-finales. Quelques petites erreurs dans son circuit lui coûteront une place dans le top 6.

C’est donc depuis le banc des spectateurs que Fanny Gibert a assistée aux finales de cette deuxième Coupe du Monde de la saison. Elle revient pour nous sur sa compétition, et ses projections pour la prochaine étape mondiale, qui aura lieu dès vendredi.

Je me sentais bien, j’étais en forme, dans un good mood, c’était vraiment sympa. J’étais motivée au maximum et je me suis bien fait plaisir !

Bon, c’est dommage parce que dans le bloc 1 des demi-finales, je lâche un petit run naze au début… Pareil dans le bloc 2, je fais deux petites zipettes au premier mouv et je ne valide pas la zone à vue (et c’est ça qui me coûte la finale !). Donc ça fout les boules, mais je suis quand même contente de moi: j’ai bien avancé dans les blocs durs, je tombe en haut des deux blocs que je ne fais pas et ça se joue vraiment à rien.

C’était vraiment trop cool de grimper avec le public américain derrière, enfin une vraie compète avec de l’ambiance, ça faisait longtemps et c’était le KIFFE !

Concernant les finales, je n’étais pas forcément fan des ouvertures, mais quel scénario incroyable ! Oriane a super bien géré sa compète, c’était classe ! Et que dire des américaines ! Elles nous ont vraiment vendues du rêve ! C’était incroyable ! Quand Natalia a sorti le dernier bloc, on a tous hurlé, c’était magnifique, c’était un moment dingue de vivre ça avec le public, c’était dément. Et on a tellement crié pour Mejdi aussi, c’était énorme ! Il a fait une performance incroyable et c’était trop bien d’être à fond derrière ! Ça nous faisait vivre la finale à 200% même sans y être donc c’était trop cool !

Pour le week-end prochain, je suis super positive. Des contre-performances comme à Meiringen, ça peut facilement me chambouler dans la tête. Mais ce week-end, je n’ai rien lâché et j’avais raison, parce que je me suis prouvé par A+B que j’avais largement ma place en finale. Alors, il n’y a plus qu’à grimper au max et tout peut arriver. Donc j’y crois à fond et je suis super motivée pour cette nouvelle étape qui arrive, ça va être top ! »

Rencontre avec Oriane Bertone, fraîchement médaillée d’argent à Salt Lake City !

Deux Coupes du Monde à son actif, deux finales consécutives et deux médailles d’argent autour du cou.

Nous savions que la jeune Oriane Bertone, 16 ans seulement, allait frapper un grand coup lors de son arrivée sur la scène internationale senior. Mais nous ne nous attendions pas à de telles prouesses. À travers sa grimpe et sa façon d’appréhender les compétitions, Oriane Bertone nous livre une véritable leçon d’escalade. Elle nous prouve qu’en grimpant avec le coeur, sans se mettre de pression et en se concentrant sur le plaisir de vivre le moment présent, tout est possible.

Au lendemain de sa deuxième place à Salt Lake City, Oriane nous livre ses impressions et la façon dont elle a vaincu l’ensemble de cette Coupe du Monde.

C’était une super compétition, j’avais zéro stress, juste l’envie de grimper et d’en profiter pour gagner en expérience. C’était une vague de qualifications un peu compliquée pour moi, un échauffement un peu mal géré m’a coûté l’efficacité dans les blocs un peu musclés du circuit, et presque mon entrée en demi-finale. Heureusement, je me suis remobilisée mentalement pour être en forme en demi-finale le lendemain et casser du bloc !

Et justement, la vague de demi était un peu plus dans mon style et j’ai mieux géré mon échauffement. J’étais toutefois un peu plus faible mentalement, mais bien plus prête physiquement. Suspense jusqu’à la dernière grimpeuse et passage en finale avec une 6ème place bien stressante.

Enfin une nouvelle entrée en finale, c’était que du bonus, j’avais une super envie et plein d’énergie à déployer ! À la lecture des blocs, je me rends compte que tous sont super dans mon style, c’est incroyable. J’étais motivée à l’extrême, j’avais zéro stress et j’ai fait mon circuit comme à l’entraînement. Et ça a plutôt bien fonctionné 🙂

Un stress de fin et un dernier « combat » avec Brooke pour la deuxième place, je termine super satisfaite de ma grimpe en finale, et j’ai hâte de remettre ça de nouveau la semaine prochaine ! »


Lire aussi | Incroyable !! Nos deux jeunes français décrochent l’argent à Salt Lake City !


Micka Mawem revient sur sa 10ème place à Salt Lake City

Micka Mawem était le seul grimpeur français olympien à prendre part à la Coupe du Monde de Salt Lake City ce week-end. Après avoir signé la 6ème meilleure performance des qualifications vendredi,  il se retrouvait en demi-finale hier aux côté de Mejdi Schalck. Malheureusement, il ne parviendra à enchaîner aucun bloc du circuit, particulièrement exigeant. Toutefois, il est l’un des deux seuls demi-finalistes à avoir validé la zone de tous les blocs, ce qui lui valait la 10ème place du classement.

En exclusivité pour Planetgrimpe, il revient sur sa compétition:

Comme je l’ai dit dans mon post sur Instagram, « Miky is back ». Je me suis laissé aller, j’ai pris des risques, j’ai fait ce qu’il fallait pour me faire plaisir et mettre en place mon escalade. Ça a bien fonctionné en qualification et on peut dire que ça a plutôt fonctionné aussi en demi-finale, avec un petit manque de réussite sur certains blocs.

Mais le niveau est dense, comme on l’a vu sur cette compétition. C’était possible de passer en finale en validant qu’un seul bloc de la demi. Même si je n’en ai validé aucun, j’ai réussi à bien monter dans tous les blocs.

Dans le cadre de ma préparation olympique, je sors d’un gros cycle de prépa physique. Je sens que tout est ok, il me manque de l’efficacité, mais c’est normalement à partir de juin que je vais rentrer dans cette phase là. Je sens que ça vient tout doucement, et ça c’est confirmé sur cette compétition là.

Je termine donc cette compétition avec beaucoup de points positifs, même si bien sûr il y a encore des choses à régler. Mais d’ici les Jeux Olympiques, j’ai encore le temps de régler ces détails.

Mejdi a un feeling bien à lui dans les blocs. Il arrive à sortir des runs du futur et c’est dément ! Comme Oriane, il montre une régularité depuis quelques mois et il le confirme en compétition. C’est démentiel d’avoir des petits jeunes comme ça à mes côtés, ça me pousse à rien lâcher et à rester sérieux et rigoureux sur tout ! »

Incroyable !! Nos deux jeunes français décrochent l’argent à Salt Lake City !

Quelles finales époustouflantes de la part de nos deux jeunes français Oriane Bertone et Mejdi Schalck ! Nos deux cadets âgés respectivement de 16 ans et 17 ans ont réussi une performance historique: monter tous les deux sur la deuxième marche du podium de la Coupe du Monde de Salt Lake City, la deuxième de leur carrière !

Une deuxième médaille d’argent consécutive pour Oriane Bertone…

Il y a encore un mois, Oriane Bertone n’avait jamais participé à une Coupe du Monde. Quelques jours plus tard, la voici maintenant double médaillée d’argent ! À Meiringen, pour sa première participation à une compétition internationale senior, la jeune réunionnaise de 16 ans se payait le luxe de décrocher la seconde place. Une entrée fracassante dans la cour des grands, qui nous laissait présager de belles choses pour l’avenir… Un avenir qui s’est avéré être très proche. En effet, Oriane Bertone a confirmé son énorme potentiel cette nuit, en montant de nouveau sur la deuxième marche du podium à Salt Lake City.

Pourtant, notre jeune française a flirté avec la limite tout au long du week-end. En qualification, elle terminait 18ème; deux places de plus et la compétition s’arrêtait là pour elle. Mais toutes les cartes étaient redistribuées en demi-finale. De nouveau, Oriane manquait de passer à la trappe: elle se classait 6ème et écopait de la dernière place qualificative pour les finales, à un essai près. Mais cette nuit, de nouveau, les cartes étaient redistribuées et une nouvelle compétition commençait.

Oriane Bertone nous a prouvé une chose: la relève française est assurée ! © Vladek Zumr

… Au terme d’un suspense insoutenable !

Et quelles magnifiques finales féminines à Salt Lake City ! Le premier bloc, très technique, met les compétitrices dans le bain des finales. Ça passe à vue pour les deux jeunes stars américaines Natalia Grossman et Brooke Raboutou, tandis qu’Oriane Bertone et Miho Nonaka auront besoin d’un essai supplémentaire pour valider le bloc.

Le bloc 2, beaucoup plus physique, ne départagera pas le quatuor de tête puisque toutes l’enchaîneront à vue. Mais la compétition prend un tournant majeur dans le troisième passage des finales. Oriane Bertone ne parvient pas à tenir une grosse pince fuyante juste avant la dernière prise du bloc et repart en isolement en ayant seulement validé la zone. En revanche, c’est de nouveau un top pour les deux américaines Natalia Grossman et Brooke Raboutou, qui semblent galvanisées par le fait de grimper à domicile.

À seulement 19 ans, Natalia Grossman a fait sensation devant son public. © Vladek Zumr

Pourtant, rien n’était encore joué et il aura fallu attendre les toutes dernières secondes de la compétition pour déterminer la gagnante de cette étape de Coupe du Monde ! En effet, le dernier bloc des finales, composé d’un jeté, ne résistera pas à Oriane Bertone, qui l’enchaîne en 4 essais. Elle prenait ainsi la tête du classement provisoire, car Brooke Raboutou ne réussira pas à faire le bloc et n’atteindra même pas la zone. À ce moment de la compétition, seule Natalia Grossman pouvait encore truster la médaille d’or à Oriane. Mais l’américaine semble en grande difficulté et n’arrive pas à négocier le jeté pour atteindre la prise de zone. Après 9 essais en vain, il ne lui reste alors plus que 40 secondes au compteur pour tenter d’enchaîner ce bloc et repasser devant notre française. Finalement, son dixième et dernier essai sera le bon et Natalia Grossman atteindra la prise finale, devant un public américain déchaîné !

Elle décroche donc l’or, devant Oriane Bertone, qui s’adjuge une deuxième médaille d’argent consécutive. Enfin, Brooke Raboutou monte sur la troisième marche de son premier podium international senior. Moyenne d’âge des médaillées: 18 ans seulement !

Un podium féminin rempli d’émotions © Bree Robles

Les résultats complets femmes:

Mejdi Schalck, le grimpeur capable de tout !

Chez les hommes, nos espoirs français reposaient sur les épaules de Mejdi Schalck. Ce jeune grimpeur de 17 ans avait fait sensation forte pour son entrée sur la scène internationale senior. C’était l’été dernier, lors de la Coupe du Monde de difficulté de Briançon. Aussi inattendu que cela puisse paraître, Mejdi avait réussi à se hisser en finale de sa première compétition mondiale, au terme d’un run qui restera gravé dans les annales.

Cette année, nous le retrouvions à Meiringen pour sa première participation à une Coupe du Monde de bloc cette fois-ci. Il parvenait à décrocher sa place en demi-finale et terminer 12ème de la compétition. Après un rapide passage sur les Championnats d’Europe jeunes au début du mois (où il raflait les titres en bloc et en difficulté), Mejdi était de retour aux côtés des seniors pour disputer sa deuxième Coupe du Monde de bloc à Salt Lake City ce week-end.

Dès les qualifications, nous sentions le jeune homme en grande forme: il s’offrait la troisième place du classement, en étant le seul compétiteur à enchaîner trois des quatre premiers blocs à vue !

Puis, en demi-finale, Mejdi faisait preuve d’abnégation: après 11 essais infructueux, il parvenait, lors de son 12ème et dernier essai, à valider le bloc 2, alors qu’il ne lui restait plus que 3 secondes au compteur ! Une sublime performance qui lui permettra de prendre la 6ème et dernière place qualificative pour ses premières finales en Coupe du Monde de bloc.

Mejdi Schalck enchaînait sur le gong le bloc 2 des demi-finales, une performance qui lui vaudra son ticket pour les finales.

En finale, Mejdi aura prouvé qu’il est bel et bien capable de tout. Pourtant, la soirée ne commençait pas parfaitement bien pour notre français. Bien qu’il arrive à valider la prise de zone du premier bloc, il ne parvient pas à concrétiser ses essais jusqu’au sommet et retourne en isolement sans avoir empoché ce premier passage, qui sera réussi par la moitié des finalistes.

Mais il en fallait bien plus pour décourager Mejdi ! Malgré son manque d’expérience à l’international, le français ne se laisse pas perturber par ce manque de réussite. Au contraire même ! Il arrive dans le bloc 2 extrêmement déterminé et l’enchaîne… à vue !

Dans le bloc 3, notre jeune français de 17 ans fait de nouveau sensation ! Un départ la tête en bas, qui ne sera réussi que par trois grimpeurs: Adam Ondra, Jakob Schubert et Mejdi Schalck, qui le valide en 2 essais seulement. Le public n’en croit pas ses yeux…

Et pour couronner le tout, Mejdi termine sa première finale mondiale en bloc de la plus belle des manières: il enchaîne le dernier bloc à vue, en quelques secondes seulement ! Mejdi explose de joie: il vient de décrocher la médaille d’argent. La première de sa carrière, qui s’annonce absolument prometteuse.

Mejdi Schalck a prouvé qu’il était capable de rivaliser face aux meilleurs grimpeurs du monde. © Vladek Zumr

Une deuxième victoire consécutive pour Adam Ondra !

Cela faisait plus de quatre ans qu’un grimpeur n’avait pas remporté deux Coupes du Monde de bloc consécutives chez les hommes. Après sa médaille d’or à Meiringen le mois dernier, tous les regards étaient rivés sur Adam Ondra. Le tchèque allait-il rompre le sort et monter sur la plus haute marche du podium de nouveau à Salt Lake City ?

Oui. Il l’a fait ! Adam Ondra est allé chercher la médaille d’or de la plus belle des manières. Après une deuxième place en qualification, puis en demi-finale, le tchèque a récupéré sa place de prédilection à l’issue des finales.

Comment ? En étant le seul compétiteur à enchaîner tous les blocs de la finale. S’il mettra 5 essais avant de valider le premier passage, Adam Ondra passe ensuite en mode machine: il enchaîne les trois autres blocs à vue, sans commettre la moindre erreur. Une performance qui lui vaudra une deuxième médaille d’or consécutive, juste devant notre français Mejdi Schalck et l’autrichien Jakob Schubert, qui repart avec le bronze.

Personne n’aura réussi à stopper Adam Ondra dans sa quête de victoires. © Vladek Zumr

Les résultats complets hommes:

Prochain rendez-vous le weekend prochain, à Salt Lake City de nouveau.

Le replay des finales:

Mejdi Schalck et Oriane Bertone prennent leur ticket pour la finale!

Les demi-finales de la deuxième étape de Coupe du Monde de bloc de la saison viennent de s’achever, et on peut d’ores et déjà féliciter nos deux jeunes de l’équipe de France, encore cadet(te)s, Oriane Bertone et Mejdi Schalck qui prennent leur ticket pour la finale! Juste énorme!

Les Américaines dominent les demis chez les femmes, Oriane Bertone signe sa seconde finale

Chez les femmes, ce sont pour le moment les américaines qui mènent la danse, avec en tête, Natalia Grossman qui sera la seule à toper les 4 blocs des demis, et le tout en 6 petits essais… Après une médaille de bronze sur l’étape de Meiringen, l’Américaine nous prouve qu’il ne s’agissait pas d’un coup de chance, mais qu’elle compte bien a contraire faire parti du haut niveau mondial en bloc… En 2ème position, on retrouve sa compatriote, qualifiée pour les JO, Brooke Raboutou qui nous aura gratifié d’une belle demi finale.

La japonaise Miho Nonaka, qui avait dominé les qualifications, se contentera cette fois de la 5ème position. Pourtant bien parti avec les 3 premiers blocs en 4 essais, elle butera sur le dernier problème sans même atteindre la zone. On retrouvera également en finale les Autrichiennes Jessica Pilz (4ème) et Johana Farber (3ème), et notre Française Oriane Bertone! Après des qualifs pas simples pour notre jeune cadette, elle a su se remettre en scelle pour aller décrocher son ticket pour sa deuxième finale de coupe du monde! N’ayant plus rien à perdre, on a hâte de la voir évoluer en finale, avec pourquoi pas, un second podium? Réponse dans quelques heures…

Notre autre française qui était au départ des demis, Fanny Gibert, topera 2 blocs (comme Oriane), mais un nombre d’essai un peu plus important ne lui permettra pas de s’aligner en finale: elle termine 9ème du général.

Kokoro Fuji prend les commandes de la compétition, Mejdi Schalck décroche son premier ticket pour une finale de coupe du monde

Chez les hommes, les demis étaient gratinées, avec des blocs bien tassés niveau difficulté… La preuve, 4 des 6 grimpeurs qualifiés en finale ne réaliseront qu’un seul des blocs de l demi… Le Japonais Kokoro Fuji, seul au monde sur ces demis, s’octroie quant à lui 3 tops, sans laisser de chance à Adam Ondra qui se contentera de 2 blocs seulement. Le premier bloc aura laissé des traces, avec un départ retord, avec seulement 4 grimpeurs qui auront validé la zone, dont Kokoro Fuji…

À noter le retour en forme de l’Autrichienne Jakob Schubert, après un raté sur Meiringen, il prend son ticket pour la finale en se classant 4ème de ces demis. On retrouvera également en finale les Slovènes Gregor Vezonik et Anze Peharc, ainsi que notre jeune français encore cadet, Mejdi Schalck! On connaissait son énorme potentiel, on attendait de voir comment il pouvait venir bousculer la hiérarchie mondiale, le voici pour la toute première fois de sa très jeune carrière en finale de coupe du monde. Un grand bravo!

Micka Mawem, qui était également au départ de ces demis, termine 10ème, avec pourtant un bon départ avec la zone du premier bloc à vue! Il ne réussira hélas pas à toper l’un des blocs suivants, se contentant à chaque fois de la zone.

La suite du programme (heures françaises)

Dimanche 23 mai:

1h00: Finale femmes
2h30: Finale hommes

Le replay des demis finales

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