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Seb Bouin répète Change ! – Seb Bouin repeats Change!

8 août 2022 à 12:30

Après “Nordic Marathon” et de nombreuses coches dans le 9a/+ qu’on ne vous relaye même plus Seb Bouin vient de parachever avec panache son trip Norvégien avec la 3ème ascension de “Change” à Flatanger à son dernier essai du séjour ! Connu comme le premier 9b+ mondial en 2012 après la première ascension de Adam Ondra la décotation de “Chilam Balam”, la voie avait été répétée par l’italien Stefano Ghisolfi en 2020. Sans se prononcer pour l’instant sur le niveau de la voie, voici ses confidences laissées sur les réseaux.

“Après avoir réalisé indépendamment la première et seconde partie mon objectif était d’essayer la voie entière. Le problème était qu’il me restait 4 jours de grimpe avant de rentrer à la maison.
Je ne savais si ce serait assez pour réussir l’intégrale. Mon corps commençait à être fatigué par la grotte. Je me sentais fatigué du séjour, mais je voulais jouer le jeu jusqu’à la fin.
Le premier jour, les conditions étaient horribles, pas mal de prises clé étaient mouillées. j’ai décidé de ne pas grimper et d’attendre le jour suivant.
Le 2ème jour, c’était toujours humide, mais les prises clé étaient un peu plus sèches, mais l’humidité ne me donnait pas confiance. J’ai quand même décidé d’essayer la voie. C’était difficile d’attendre plus longtemps sachant que j’allais partir bientôt. J’ai réussi la première partie, je me suis beaucoup reposé au début de la seconde longueur, j’ai passé le crux en traversée, et je suis tombé juste après au second crux. Les prises étaient vraiment trempées.

Le 3ème jour, je me suis senti fatigué de ma tentative de la veille et je n’ai pas très bien dormi. Je ne pensais pas grimper, je voulais attendre d’être prêt. Je me suis rendu à la grotte pour voir les condis et assurer ma copine dans sa voie. Les conditions étaient exceptionnelles ! J’étais un peu timoré dans mon esprit. Dois-je essayer et tirer avantage des condis ? Ou dois-je attendre d’avoir récupéré pleinement ? J’ai finalement décidé d’essayer la voie. Je volais littéralement sur les prises grâce aux bonnes condis. C’était tellement différent de la veille. Je suis content de dire que je n’ai pas fait d’erreurs, avec la croyance que je pouvais le faire, et ça l’a fait ! Je ne suis pas un habitué du dernier essai, mais là cette fois c’est arrivé !
J’ai réalisé la voie avec des genouillères comme le précédent ascensionniste, Stefano Ghisolfi.
Plus d’infos à venir sur le trip en entier, et une comparaison entre “Change”, “Nordic Marathon” et “Move”.

Photo : Marco Müller

After “Nordic Marathon” and numerous sends in the 9a/+ that we didn’t mention anymore, Seb Bouin just finished his glorious stay here with the 3rd repeat of “Change” at his last try of the trip! Known as the first 9b+ of climbing history with the first ascent by Adam Ondra in 2012 and the downgrade of “Chilam Balam”, the route was repeated by Italian gun Stefano Ghisolfi in 2020. Without giving his opinion yeat regarding the grade, here is Seb’s comment left on social media.

“After sending pitch 1 and pitch 2 independently, my goal was for sure trying the entire route. The only problem was I only had four more days, before my departure to come back home.

I didn’t know if it would be enough for the entire route. My body started to feel crushed by this cave. I felt tired from the trip. But I wanted to play the game until the very end.

Day 1, the conditions were terrible. It was humid and wet. A lot of the key holds were wet. I decided to not climb and wait for the next day.

Day 2, it was still humid, and key holds were a bit dryer, but the humidity didn’t give me confidence. I decided to try the route anyway. It was difficult to wait much longer, knowing I had to leave soon. I passed the first pitch, rested a lot before pitch 2. Then passed the first traverse crux on Pitch 2, and fell straight after that on the second crux. The holds were really humid and almost wet.

Day 3 (August 5th), I still felt really tired from my attempt on the previous day, and I didn’t sleep well during the night. I wasn’t planning to climb – I wanted to wait until I felt ready. I went up to the cave to check out conditions and belay my girlfriend on her route. The conditions were exceptional! I was torn in my mind. Should I try it and take advantage of the conditions? or should I wait until I knew I was fully recovered? I finally decided to try the route. I was literaly flowing through the holds, due to the good conditions. It was so much different than the day before.

I am happy to say that I made no mistakes and felt the belief that I could make it to the end, and I did! I am not usually a ‘last day, last try’ kind of guy, but this time it happened.

I climbed the route with kneepads, like previous ascensionist Stefano Ghisolfi.

More posts to come regarding the global trip, and comparaison between Change, Nordic Marathon, and Move.”

Pic: Marco Müller

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Seb Bouin frappe encore à Flatanger !

Toujours à Flatanger, Seb Bouin continue de frapper fort ! Après avoir libéré la première longueur de « Change », il a maintenant réussi la deuxième longueur, qu’il décrit comme un « dur 9a ».

Seb Bouin est décidément en grande forme ! Arrivé à Flatanger il y a trois semaines, les croix s’enchaînent pour notre Français. Afin de parfaire sa condition physique pour son énorme projet en 9c, Seb travaille d’autres voies du même style dans la grotte.

Il a dans sa ligne de mire « Change », le premier 9b+ du monde. Si cette voie lui a toujours fait peur après avoir vu les images d’Adam Ondra se démembrant les épaules dans le crux, Seb prenait son courage à deux mains le 19 juillet et parvenait à enchaîner la première partie et vaincre ce crux tant redouté.

Car l’iconique 9b+ peut être décomposé en deux parties : une première qui vaut 9a+/b, suivie d’une deuxième, qui vaut 9a. Lors de son ascension de la première longueur, Seb avait tenté la deuxième, en vain.

Hier, il a réussi à enchaîner cette deuxième longueur de « Change », qui d’après lui, vaut un « dur 9a ».

Je pensais que cette ligne était plutôt physique et conti. Mais en fait, elle fait plutôt appel à de la rési courte. Les pas les plus durs arrivent dès le début. Il y a une première traversée à gauche assez dure, suivie d’un sérieux mouvement d’épaule sur arquée. Ensuite, il y a un troisième crux assez dur qui permet de continuer sur une section qui vaut 8b+ jusqu’au sommet. »

Seb Bouin

Maintenant, son objectif est de mettre des essais depuis le bas de la voie, pour tenter de l’enchaîner dans son intégralité. Jusque-là, seuls Adam Ondra (en 2012) et Stefano Ghisolfi (en 2020) ont réussi à le faire.

Avant de tenter d’enchaîner « Change » en entier, mon but était de bien maîtriser la deuxième longueur. Je l’ai fait, mais je n’étais pas assez facile à mon goût. Dans le crux, j’me disais « et si je venais du sol…? ». Je serais probablement tombé.

Je vais essayer de pratiquer le plus possible cette longueur pendant mes échauffements. Puis, je vais mettre des essais depuis le sol. »

Seb Bouin

Mais le temps passe vite ! Il ne lui reste plus que quelques jours sur place, et Seb avoue ressentir la fatigue physique peser sur ses épaules. Aura-t-il les ressources pour enchaîner le premier 9b+ du monde avant son départ ?


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Seb Bouin ouvre une nouvelle voie en 9b/+ de 130m à Flatanger !

Seb Bouin vient de réaliser la première ascension d’une nouvelle voie monstrueuse de 130 mètres à Flatanger, en Norvège, qu’il cote 9b/+. Il s’agit de la version la plus facile d’un autre projet, qui pourrait dépasser le 9c.

Seb Bouin est peut-être dans la plus grande forme de sa carrière. Après avoir réalisé la première répétition de « Iron Curtain » 9a+/b, « Thor’s Hammer P2 » 9a+ et « Change P1 » 9a+, le falaisiste français vient de passer un nouveau cap en libérant une nouvelle voie extrême dans la grotte de Flatanger, « Nordic Marathon ».

« Nordic Marathon », 130 mètres d’escalade en 9b/+

Cette nouvelle voie relie le 8c « Nordic Plumber » à la deuxième longueur de « Thor’s Hammer », qui vaut 9a+, avant de remonter la grotte jusqu’au sommet. Seb a réalisé cette ligne gargantuesque d’une traite, en une seule longueur de 130 mètres, lui attribuant une cotation globale de 9b/+.

C’est la première fois que la grotte est enchaînée de bas en haut dans son intégralité. Un projet fou, qui avait été imaginé il y a quelques années par Adam Ondra.

Quand Adam m’a parlé de son projet de traverser la grotte en entier, en débutant du sol et en sortant tout au sommet, j’ai été immédiatement émerveillé par cette idée. Si je me suis déplacé à Flatanger, c’est principalement pour vérifier si cette énorme liaison était possible.

L’idée était grande, vraiment grande. Mais c’est définitivement le genre de défi qui m’attire. Plus il est grand, plus je suis motivé. »

Seb Bouin

© Marco Müller

Enchaîner l’intégralité de la grotte de Flatanger, un projet dingue !

Comme nous l’expliquait Seb Bouin il y a quelques jours, pour relier le bas de la grotte au sommet, il existe trois départs possibles, chacun offrant une cotation différente à la ligne globale :

  • Depuis « Nordic Plumber » 8c
  • Depuis « Thor’s Hammer P1 » 9a
  • Ou depuis « Move » 9b/+

Quel que soit le départ, il faut ensuite poursuivre dans la longueur 2 de « Thor’s Hammer », qui se nomme « Thor’s Hammer P2 » et qui vaut 9a+. Enfin, la troisième partie de ce projet consiste à sortir de la grotte et à finir dans une partie plus verticale, afin d’atteindre le sommet de la falaise.

En enchaînant « Nordic Marathon » 9b/+, Seb Bouin vient donc de libérer la variante la plus facile de ce méga projet.

J’ai décidé de commencer par la ligne la plus facile, « Nordic Plumber » 8c, afin de me faire une idée du défi, et d’être psychologiquement prêt pour la fin lorsque je commencerai à essayer la version plus difficile.
Après avoir d’abord travaillé et enchaîné la deuxième section, « Thor’s Hammer P2 » 9a+, j’ai ensuite commencé à essayer depuis le sol, en essayant d’y faire une liaison depuis « Nordic Plumber ».

Ça a tellement changé la fin ! Arriver dans le 9a+ avec mes bras déjà tellement gonflés après 80 mètres d’escalade était fou.

La taille de la voie rend la chose difficile mentalement. Tu peux faire un essai tous les deux jours maximum. C’est tellement d’escalade d’un coup, c’est si intense, que tu ne peux tout simplement pas en faire deux dans la journée. Et si tu veux être aussi frais que possible, tu as besoin d’un jour de repos entre les deux.

Psychologiquement , c’était assez difficile de ne faire qu’un seul essai tous les deux jours. La pression était si forte dans ce dernier crux. Le tirage de la corde est également insensé. Même si j’avais déjà changé de corde une fois dans la voie, j’ai dû défaire mon nœud et faire du solo sur les 5/10 derniers mètres (mais l’escalade est vraiment facile). »

Seb Bouin

© Marco Müller

La combinaison la plus dure pourrait-elle dépasser le 9c ?

Mais Seb ne compte pas s’arrêter là. Son but ultime est maintenant de parcourir la grotte par la combinaison la plus dure possible, c’est-à-dire depuis « Move ». Il avait fallu quatre ans à Seb Bouin pour répéter cette voie, qui ne serait que la première partie du projet le plus dur de Flatanger.

Imaginez partir de « Move » 9b/+ et finir par « Thor’s Hammer P2″ 9a+. Wow ! »

Seb Bouin

Car si la variante la plus facile, qui consiste à commencer par « Nordic Plumber » 8c, vaut déjà 9b/+ dans son intégralité, que vaudrait le départ depuis « Thor’s Hammer P1 » 9a ?

Pire encore, quelle serait la cotation du projet qui consisterait à partir depuis « Move » 9b/+ ? La ligne globale pourrait valoir 9c, voire plus !

Adam Ondra, bluffé par les exploits de Seb Bouin

Depuis son arrivée à Flantager au début du mois de juillet, Seb Bouin ne cesse de performer. Suite à cette impressionnante série de croix, Adam Ondra s’est exprimé sur les réseaux sociaux, bluffé par les exploits du Français.

Seb Bouin écrase absolument tout sur son passage à Flatanger ! 💪 En plus de répéter « Iron Curtain » 9a+ (9b), « Thor’s Hammer P2 » 9a+ et « Change P1 » 9a+, il a fait la première ascension de « Nordic Marathon », qui est selon lui un dur 9b ou un 9b+ assez facile. Ce gars est dans une forme folle ! C’est vraiment cool de voir certaines de mes voies que personne n’a essayées recevoir l’attention qu’elles méritent, et aussi de voir l’un des plus gros projets de la grotte tomber !

« Nordic Marathon » est une voie dantesque : environ 130 mètres d’escalade (grimpés en une seule longueur !). Elle combine « Thors Hammer P2 » avec le départ de « Nordic Plumber » (8c), et sort de la grotte jusqu’au sommet ! J’ai imaginé cette ligne en imaginant connecter « Thors Hammer P1 » (9a)  et « Thors Hammer P2 » (9a+) et en sortant au sommet de la grotte, mais il était évident que l’on pouvait commencer par la ligne la plus facile possible (« Nordic Plumber » 8c) ou la ligne la plus dure possible (« Move » 9b). J’avais commencé à la travailler en 2017, et j’ai hâte de l’essayer à nouveau cet automne ! 🙏 »

Adam Ondra


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Seb Bouin ouvre Nordic Marathon 9b/+ – Seb Bouin frees Nordic Marathon 9b/+

25 juillet 2022 à 19:19

Après “Iron Curtain”, la seconde partie de “Thor’s hammer” et la première partie de “Change”, Seb Bouin semble inarrêtable à Flatanger (Norvège) avec la première ascension du “Nordic Marathon” pour pas moins de 130 mètres d’escalade ! La voie combine “Nordic Plumber” 8c avec la seconde partie de “Thor’s hammer” (9a+) et Seb annonce 9b/+. Voici son commentaire laissé sur les réseaux.

“Quand Adam m’a parlé de ce projet qui traverse la grotte du sol jusqu’au sommet, j’ai immédiatement été motivé par cette idée. Le but principal de ce séjour était d’aller voir ce monstre. Cette idée était vraiment énorme, c’est définitivement le type de challenge qui me parle. Comme je l’ai expliqué précédemment, il y avait 3 entrées possibles pour ce faire, avec différents niveaux : par “Nordic Plumber” 8c, “Thorshammer” 9a ou “Move” 9b/+. Quel que soit le départ, la suite propose un 9a+ très teigneux (la seconde partie de “Thorshammer”) avec un bon crux à la fin, à 80 mètres de haut. Mon but ultime est de réaliser l’enchainement avec la combinaison la plus difficile par “Move” (9b/+). Les précédentes années, j’ai déjà réalisé 4 trips pour faire “Move” 9b/+. Imaginez démarrer là-dedans et finir par un 9a+ bien teigneux. Je sais de toute façon que cet objectif sera trop dur sur ce trip, donc j’ai décidé de partir dans la voie la plus facile “Nordic Plumber” pour avoir une idée du challenge et être prêt psychologiquement pour la version dure. Après avoir réalisé la seconde partie en 9a+ en partant au jumar, j’ai essayé du sol en partant dans “Nordic Plumber”. Cela change énormément la fin, avec les avant-bras farcis pour le dernier bloc à doigts après 80 mètres d’escalade. Je suis tombé là plusieurs fois et je suis tombé aussi précédemment dans des pas avant.
La taille même de la voie la rend dure mentalement. Vous pouvez faire un essai tous les 2 jours. C’est tellement d’escalade dans un essai intense que tu peux pas mettre 2 runs par jour. Ensuite, si tu veux être le plus frais possible, tu dois faire un jour de repos entre. C’était donc assez difficile psychologiquement de ne mettre qu’un essai tous les 2 jours. La pression était si forte dans ce dernier crux.
Le tirage était aussi infernal. Même si j’avais changé de corde une fois dans la voie, j’ai du me décorder pour faire en solo les 5/10 derniers mètres très faciles. “Nordic Marathon” est mon pur style : endurance, gros mouvements… La ligne m’a attiré pour sa taille. Merci encore à Adam pour l’idée.”

Photo : Marco Müller

Seb Bouin Nordic Marathon

After “Iron curtain”, “Thorshammer L2” and “Change part 1”, Seb Bouin continues his rampage in Flatanger (Norway) with the first ascent of “Nordic Marathon” for 130 meters of hardcore climbing! The route combines “Nordic Plumber” 8c and “Thor’s hammer L2” 9a+. Here is his comment left on social media.

When Adam told me about his project to cross over the cave, and go from the ground to the summit, I was immediately amazed by this idea. The main goal of my trip was to check out this monster. The idea was big, really big. But it’s definitely the kind of challenge which attracts me. As I explained in my previous post, there are three possible starting routes, each offering a different grade. Starting with: “Nordic Plumber” 8c, “Thor’s Hammer” 9a et “Move” 9b/+. Whatever the start, it is then followed by a cruxy 9a+ (Pitch 2 of Thor’s Hammer), with a repoint crux at the end (at 80m). My ultimate goal would be to do it by the hardest possible combination: “Move”.

In the previous years, I already spent four travels to do Move (9b/+). Imagine starting from this one and finishing by a cruxy 9a+… However, I knew this would be too hard for a single trip. So first I decided to start from the easiest line (Nordic Plumber 8c) in order to get an idea of the challenge, and to be psychologically ready for the end when I start trying the harder version.

After first working and sending the second (9a+) section by jumarring into it, I then started trying from the ground, trying to link into it from “Nordic Plumber”.

It changed so much the end. Coming into the 9a+, with my arms already so pumped in the last crimpy crux after 80m of climbing was insane.

I was falling there a few times. And then falling on the previous cruxes as well.

The sheer size of the route makes it hard mentally. You can have one go every two days. It’s so much climbing, in one intense burst that you simply can’t give two goes in a day. Then if you want to be as fresh as possible, you need a rest day in between. So it was quite hard psychologically to only give it one burn every two days. The pressure felt so high in this last crux.

The rope drag was also insane. Even if I had already switched ropes once during the route – I had to untie my knot and free-solo the last 5/10 meters (really easy climbing). “Nordic Marathon” is my pure climbing style. Endurance, big moves,…

The line attracted me by its size. Thanks Adam Ondra for sharing this idea!”

Pic by Marco Müller

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Seb Bouin enchaîne la première partie de « Change » à Flatanger

Toujours à Flatanger, en Norvège, Seb Bouin continue d’enchaîner les croix. Il est venu à bout de la première partie de « Change » (9a+/b), célèbre voie connue pour être le premier 9b+ du monde.

Seb Bouin fait parler la poudre à Flatanger ! Après avoir réalisé la première répétition de « Iron Curtain » 9a+ et enchaîné la deuxième longueur de « Thor’s Hammer » 9a+ également, il est venu à bout de la première partie de « Change », le premier 9b+ de l’Histoire.

« Change », une voie iconique !

Les cris stridents d’Adam Ondra se démembrant dans le premier crux de « Change » sont gravés à jamais dans nos tympans !

Équipée et libérée par le Tchèque il y a dix ans, « Change » se décompose en deux parties : la première moitié de la voie est un 9a+/b, avec pour crux un pas de bloc de six mouvements valant 8B+ bloc à lui seul. Viens ensuite un repos, qui permet d’enchaîner sur la seconde moitié de la voie, plus résistante, qui vaut 9a.

Seb Bouin est venu à bout de cette première partie, en 9a+/b :

« Change » m’a toujours fait peur. Voir Adam crier et se tordre le dos et les épaules dans la première longueur était impressionnant. J’ai toujours pensé que cette voie ne serait pas pour moi, trop intense au départ et trop bizarre.
Je savais que la deuxième longueur serait plus adaptée à mon style d’escalade, de grands mouvements de compression et de l’endurance. Mais j’avais tort.

Quand j’ai vu Alex Rohr essayer la première longueur, je me suis dit que c’était une bonne occasion pour regarder les méthodes, afin de l’essayer (Merci Alex pour la méthode parfaite 🙏). »

Adam Ondra dans l’impressionnant crux en 8B+ de la première partie de « Change »

Péripéties dans la voie…

À sa grande surprise, il parvient à flasher quasiment tous les mouvements dès son premier essai. Il ajustera sa méthode lors de ses deux essais suivants, avant de se lancer dans un vrai run d’enchaînement depuis le bas.

J’ai passé le crux lors de mon quatrième essai, mais il était littéralement impossible de clipper le prochain point (j’avais déjà sauté une dégaine). J’avoue ne pas m’être intéressé aux clippages pendant mes sessions de travail. J’ai essayé pendant 30 secondes de clipper la dégaine : main droite, non, main gauche, non plus…

J’avais alors deux options : faire deux mouvements en solo (pas les plus difficiles, mais si je tombais, je finissais au sol), ou m’arrêter. J’ai pris la décision de m’arrêter, en pensant que j’avais de bonnes chances de l’enchaîner prochainement, après avoir vérifié comment clipper la dégaine. »

Après une analyse au sol, Seb Bouin comprend qu’il est plus facile de clipper la dégaine précédente et de sauter celle qu’il tentait de clipper en vain. Finalement, quatre autres essais plus tard, il parvenait à passer le crux de nouveau et à atteindre le relais de la première moitié de « Change ».

J’ai continué dans la deuxième partie pour essayer la voie entière (9b+), mais je n’étais pas au point dans la deuxième longueur. J’ai besoin de plus de séances de travail pour trouver la méthode qui me convient le mieux. »

Cotation : encore une histoire de genouillère ?

Concernant la cotation, Seb Bouin a utilisé des genouillères, tout comme l’avait fait Stefano Ghisolfi, premier répétiteur de la voie, en 2020. En revanche, lors de sa première ascension en 2012, Adam Ondra n’en avait pas utilisé.

Je pense que la première longueur est un peu plus facile avec des genouillères. À mon avis, elle pourrait valoir 9a+/b sans genouillères, et 9a+ avec genouillères.

Je ne pense pas que cela changera la cotation de l’ensemble de la voie (9b+), en raison du bon repos entre les deux longueurs. »

En route vers le projet en 9c de traversée de la grotte !

Lors de son enchaînement de « Thor’s Hammer L2 », Seb Bouin nous confiait avoir un projet d’envergure : tenter d’enchaîner l’intégralité de la grotte de Flatanger, en passant par « Move » 9b/+, puis en enchaînant par « Thor’s Hammer L2 », avant de sortir tout au sommet de la falaise. Cela signifierait 130 mètres d’escalade à enchaîner d’une traite, pour la modique cotation de 9c.

Maintenant, je vais continuer à chercher ma méthode dans la deuxième longueur de « Change », pendant que je travaille sur le grand projet de traversée de la grotte, avec cette ligne de 130 mètres. »

Voici la vidéo d’Adam Ondra dans « Change » :


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Seb Bouin a réalisé une nouvelle voie dure dans la grotte de Flatanger, ce qui l’a motivé à se lancer dans un projet d’envergure, imaginé par Adam Ondra, qui pourrait valoir 9c.

Depuis quelques jours, Seb Bouin est à Flatanger, en Norvège, dans la Mecque de l’escalade extrême. Souvenez-vous, à peine arrivé, il signait déjà la première répétition d’un 9b d’Adam Ondra tombé dans l’oubli, « Iron Curtain ».

Alors qu’il nous confiait ne pas avoir de réels plans pour la suite, il semblerait que les choses se soient très vite accélérées pour lui. En effet, il a réalisé une nouvelle performance, qui lui a donné des idées encore plus folles.

La première répétition de « Thor’s Hammer L2 » 9a+

Le Français de 29 ans est venu à bout de la deuxième longueur de « Thor’s Hammer », cotée 9a+. « Thor’s Hammer » est un long projet, équipé par le local Magnus Midtboe. La voie se décompose en deux longueurs : une première, qui vaut 9a/+, libérée par Adam Ondra en 2012 et répétée par une quinzaine de grimpeurs, suivie d’une deuxième longueur, plus dure, et seulement vaincue par Adam Ondra. L’enchaînement de l’ensemble depuis le sol est toujours à l’état de projet, et vaudrait 9b+.

Après avoir déjà fait la première longueur en 2016, Seb Bouin a réalisé cette semaine la deuxième longueur. Elle consiste à atteindre le relais de la première longueur en remontant sur corde, puis à se lancer dans cette ligne de 30 mètres. La voie compte trois pas de blocs successifs, dont le plus dur est le dernier, qui permet d’atteindre la lèvre du toit. Adam Ondra avait libéré cette longueur en septembre 2017, lors du même trip où il avait enchaîné « Silence », le premier 9c de l’Histoire. Depuis, personne n’avait encore réussi à répéter cette voie, jusqu’à ce que Seb Bouin y parvienne cette semaine, en moins de dix essais.

Il y a quasiment six ans jour pour jour, Seb Bouin réalisait la première longueur de « Thor’s Hammer ».

Un nouveau projet en 9c imaginé par Ondra

Connu pour ses enchaînements extrêmes en falaise, Seb Bouin ne reste jamais longtemps sans un projet fou en tête. En début de semaine, il déclarait ne pas savoir s’il était déjà prêt à se lancer dans une nouvelle voie d’envergure : « Je pense que j’ai besoin d’un peu de temps avant de me mettre dans un autre grand projet. Voyons où mon cœur me porte et ce qui se présente », confiait-il.

Il semblerait que le temps se soit écoulé plus vite que prévu dans la tête de notre Français. En effet, sitôt après avoir enchaîné la deuxième longueur de « Thor’s Hammer », Seb Bouin est motivé par un projet fou, imaginé par Adam Ondra :

L’idée d’Adam Ondra est de traverser la grotte de bas en haut sur la partie la plus surplombante (c’est essentiellement un toit), et de finir par cette longueur (« Thor’s Hammer L2″). C’est vraiment quelque chose qui m’excite ! »

Seb Bouin

Pour relier la grotte de bas en haut, trois départs sont possibles :

  • Depuis la première longueur de « Thor’s Hammer » : c’est l’ensemble que nous vous parlions précédemment dans cet article, qui consiste à empiler la première longueur et la deuxième longueur, ce qui vaudrait 9b+.
  • Depuis le 8c « Nordic Plumber », ce qui consisterait à enchaîner ce 8c, suivi de « Thor’s Hammer L2 » 9a+. Le total ferait 9b/+.
  • Enfin, depuis la célèbre voie « Move », ce qui signifierait enchaîner les 55 mètres en 9b/+ de cette voie, suivis des 30 mètres en 9a+ de « Thor’s Hammer L2 ». Cet ensemble ultra résistant vaudrait… 9c !

Je vous laisse imaginer quel est le départ qui motive le plus notre Français :

Mon projet de rêve serait de le faire à partir de « Move ». Adam et moi pensons que cette voie pourrait valoir 9c. La partie la plus difficile de ce projet est l’endurance nécessaire. Comment garder suffisamment de jus pour la dernière longueur ? Cette voie, ça sera environ 80 mètres d’une escalade dure et physique, et dont le crux se situera dans les derniers mètres.

Cerise sur le gâteau, au-dessus de la lèvre de la grotte, il y a encore 50 mètres de mur vertical à équiper pour atteindre le sommet. La ligne totale pourrait donc faire 130 mètres, et l’idée serait de l’enchaîner d’une traite, en changeant de corde au fur et à mesure de l’ascension. Nous devons encore équiper la dernière partie « facile » pour atteindre le sommet de la grotte. »

Seb Bouin

Dans un premier temps, Seb Bouin prévoit d’essayer ce projet depuis « Nordic Plumber » ou « Thor’s Hammer » dès maintenant, afin de s’entraîner à l’effort de résistance que demande ce projet. Ceci dans le but d’essayer le projet principal, qu’il nomme « Move Integral », lors de son prochain voyage, probablement la saison prochaine.

Notons que Seb Bouin connaît très bien « Move », la première partie de son méga projet. Il s’était investi corps et âme dans ce 9b/+ en passant quatre ans à le travailler. Marqué par un crux qui consiste en un violent mouvement d’épaule, notre Français s’était même blessé à force d’essayer ce mouvement, avant de faire la croix en juin 2019.

La vidéo de son ascension dans « Move » :


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Le grimpeur français Seb Bouin a enchaîné une voie d’Adam Ondra, qui n’avait encore jamais été répétée. Située à Flatanger, en Norvège, il s’agit de « Iron Curtain », qu’Ondra avait libérée en 2013, alors assuré par Seb Bouin.

Retour en 2013…

En 2013, Seb Bouin, qui ne connaissait pas encore Adam Ondra, se paye le culot de lui adresser un mail. Le Français était à la recherche d’un partenaire pour aller grimper à Flatanger durant l’été.

Je ne m’attendais pas à ce qu’il me réponde, nous ne nous connaissions pas encore. Mais le lendemain, j’ai reçu un mail : Adam me proposait une date pour venir me chercher à l’aéroport de Trondheim. J’ai réservé mes billets et je l’ai donc rejoint avec Erick Grandelius pour un mois entier dans cette magnifique région. C’était tellement excitant ! »

Sitôt arrivé sur place, Adam se lançait dans un projet équipé un an plus tôt par le grimpeur local Lars Audun Nornes, nommé « Iron Curtain » : une pure ligne aussi belle que difficile, avec un mouvement d’épaule particulièrement violent en guise de crux.

Ça a été la première voie qu’il a enchaînée pendant ce voyage. J’ai eu la chance de l’assurer pendant son enchaînement, et c’était impressionnant. Il réalisait un mouvement en épaule complètement dingue dans le crux. C’était si sauvage ! »

Une première répétition neuf ans plus tard

Il aura fallu attendre près d’une décennie pour que cette voie soit enfin répétée. Arrivé il y a quelques jours à Flatanger, c’est la première voie sur laquelle Seb Bouin s’est concentré.

Le rocher est si parfait, et la ligne si belle que j’ai directement commencé par « Iron Curtain ».

Il lui aura fallu 14 essais, répartis sur cinq jours de travail, pour réussir à compiler tous les mouvements, et clipper le relais de cette voie.

En 2019, Seb Bouin avait réalisé la première répétition de « Move », le 9b/+ enchaîné par Adam Ondra en 2013, quelques jours après « Iron Curtain »

Une question se pose sur la cotation : 9a+ avec genouillères, 9b sans ?

Lorsqu’Adam Ondra libérait cette voie en août 2013, il l’avait enchaînée sans genouillère. Il faut dire qu’à l’époque, cet équipement était encore peu répandu dans le milieu de l’escalade. Le tchèque avait proposé la cotation de 9b, ce qui en faisait la deuxième voie la plus dure de Norvège après « Change » 9b+.

Mais lors de son ascension, Seb Bouin a utilisé une genouillère sur chaque jambe, lui permettant de se relâcher à plusieurs endroits de la voie. D’après lui, la voie est plus facile si l’on utilise cet équipement :

Avec des genouillères, tu peux passer le crux un peu différemment. C’est toujours assez dur, mais moins exigeant pour les épaules, et ça devient un pas de bloc plus conventionnel.

Adam avait proposé une cotation de 9b sans genouillère. Je suis tout à fait sûr de cette cotation si vous n’utilisez pas de genouillères. Par rapport au temps et à l’investissement que cela m’a pris, cela pourrait être plus 9a+ avec des genouillères. »

Seb Bouin a été interrogé sur Instagram, afin de savoir s’il devient pertinent d’attribuer une cotation avec genouillère et une cotation sans genouillère à une même voie. Une question qui fait sens, et qui avait déjà été soulevée par Alex Megos il y a quelques mois. L’Allemand avait proposé d’utiliser deux cotations en fonction de l’utilisation d’une genouillère ou non. Seb a donné son opinion :

L’effort que j’ai fourni est effectivement plus facile que celui d’Adam Ondra. Il faut donc bien souligner que ce n’est pas la même chose. Cependant, pour moi, une voie doit passer au plus facile. Pour les méthodes par exemple, il arrive souvent que l’on trouve des séquences plus faciles après les premières ascensions. Il faut donc réajuster. Il en est de même avec le matériel et les avantages qu’il offre. Malheureusement, l’évolution du matériel fait partie de notre sport, et je pense qu’il faut évoluer avec. Je penche davantage pour garder la cotation la plus basse. C’est un peu la même histoire avec les voies morphos. L’un va ressentir la voie plus dure que l’autre. Je pense qu’une ligne passe au plus logique, et que l’on doit prendre la cotation du ressenti le plus facile. »

Ses prochains projets à Flatanger

Maintenant qu’il a réalisé « Iron Curtain », Seb Bouin va pouvoir s’atteler à d’autres voies extrêmes de Flatanger. Il faut dire que le choix est grand dans cette grotte qui mesure 400 mètres de large et plus de 100 mètres de haut. En effet, elle abrite une vingtaine de voies dans le neuvième degré, dont cinq dans le 9b et plus.

Toutefois, le falaisiste français avoue ne pas avoir de réel plan. Après s’être investi pendant longtemps dans « DNA », le 9c qu’il enchaînait en avril dernier, Seb avoue vouloir se laisser guider par son feeling :

Cette année, j’ai décidé de retourner à Flatanger, sans réels objectifs. Je me laisse libre d’essayer ce qui m’inspire. Mais je vais commencer à chercher des défis plus importants. Je ne sais pas si je suis déjà prêt à me lancer dans un autre grand projet qui demande un investissement à long terme. « DNA » m’a demandé beaucoup d’efforts. Je pense que j’ai besoin d’un peu de temps avant de me mettre dans un autre grand projet. Voyons où mon cœur me porte et ce qui se présente 🙂 »


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Le Montpelliérain Seb Bouin réalise DNA, potentiellement le 2ème 9c au monde !

17 mai 2022 à 16:26
Par : Rédaction

Dimanche 24 avril, l’athlète Black Diamond Seb Bouin signe une performance incroyable et bouscule le monde de l’escalade. Ce grimpeur, qui fait partie de l’élite très fermée du haut niveau, réalise un exploit ultime en enchaînant « DNA ». Si Seb Bouin n’a pas encore fermement statué entre 9b+ et 9c, les arguments semblent pencher en faveur d’un 9c. Cette performance d’une difficulté hors normes serait alors le deuxième enchaînement mondial d’un 9c dans l’histoire de l’escalade

Après de nombreuses croix majeures et à l’affût d’un nouveau challenge, Seb Bouin équipe cette voie située à la Ramirole (Verdon, France) en 2019. Rejoint-elle alors l’extrême difficulté et la cote ultime de « Silence » libérée par Adam Ondra à Flatanger (Norvège) ? Comment Seb est parvenu à accomplir une telle performance sportive ? 

L’athlète nous raconte à chaud la réalisation de ce projet de longue haleine ; le choix de l’ouverture, des conditions, le tracé de la voie, ses sensations et enfin son estimation de la cotation. 

« J’ai équipé cette voie durant l’été 2019. Après avoir réalisé la première ascension de « La rage d’Adam » (9b/+), je voulais un autre challenge, quelque chose d’encore plus dur. Je me suis dit qu’il me fallait une voie vraiment au-dessus de mon niveau pour que je puisse me dépasser. Une ligne qui me motive à y retourner encore et encore, quelque chose de beau, d’impressionnant, dans un endroit somptueux.

La Ramirole était l’endroit parfait pour ça. C’est une falaise qui est en condition une grande partie de l’année, pas loin de la maison. L’endroit est magique et donne envie de se dépasser.  Je connais cette paroi par cœur, j’y grimpe depuis plus de 10 ans. S’il y avait un endroit pour se lancer un tel défi, c’était celui-là. En regardant bien le mur, j’ai vu qu’il y avait une ligne en plein milieu, dans l’immense baume, dans une partie avec très peu de prises. 

Je me suis dit que je devais tenter, au risque que ça ne passe pas. Au premier contact avec le rocher, il y avait bien des prises mais je ne savais vraiment pas quoi en penser. Le dévers est tellement gros mais il fallait essayer. Les premières montées ont été laborieuses. Je ne comprenais rien. Ça me paraissait trop loin, trop dur, trop compliqué. Lors de la fin de saison 2019, j’ai commencé à trouver des méthodes et comprendre la ligne. » 

Interview de Seb Bouin

Raconte-nous cette voie…

«  La voie commence avec un 8c de 5 dégaines pour arriver à un repos. Ensuite il y a quelques mouvements moins durs pour rejoindre le premier pas de bloc en 8a. C’est un pas assez spécial, il faut jeter un pied droit comme sur les compétitions de bloc actuelles. Puis il faut se propulser sur une colo très éloignée. La condition physique ne permet pas de le réussir à tous les coups. C’est vraiment aléatoire.

Suite à cela, il y a le second pas de bloc de la voie en 8a+. C’est vraiment très physique, il faut tenir une pince main gauche pour aller chercher une inversée qui zippe souvent. Pour cette section il faut que « ça colle ». Les conditions météo jouent beaucoup.

À la sortie de ce crux il y a un repos qui permet de récupérer ses esprits avant de repartir pour une dernière bagarre dans un 8c+ final. » 

2020 :

Travail de la voie durant 5 mois, de juillet à novembre. 

2021 :

Travail de la voie durant 6 mois, de juillet à décembre. 

2022 :

« J’ai fait un premier trip de 14 jours début Avril. Je suis ensuite rentrer m’entraîner une semaine, et je suis revenu pour un second trip. Je l’ai faite lors du 3ème jour du deuxième trip 2022. » 

Comment s’est passé le jour de l’enchaînement ? 

«  10°, du vent, un temps sec,… Les conditions parfaites. Cependant, je n’avais pas dormi de la nuit. J’étais stressé, et du coup fatigué. Mais on était là, et les bonnes conditions faisaient oublier la fatigue. Étonnamment, je me sentais léger, je volais sur les prises dans les voies d’échauffement.

Il y avait un truc. J’étais en forme, et avec les conditions incroyables, je le sentais, j’avais ma chance. Mais j’avais déjà eu tellement de fois ma chance, …

Départ dans la voie, je me sens voler, pas de fatigue, ça avance un peu tout seul sans réfléchir, comme un robot qui exécute la même tâche depuis des centaines de fois.

Arrivé au crux, ça colle, ça tient. Incroyable. Mais en même temps il faut rester lucide et ne pas tomber dans le dernier 8c+. » 

Quelles étaient tes sensations ? 

« Lorsque je me suis retrouvé en haut de la dernière partie dure, je ne comprenais pas bien, j’ai eu tellement de doutes, j’appréhendais les derniers mouvements par peur de tomber. C’était là, c’était fait. J’ai passé énormément de temps à exécuter les mêmes mouvements, à tomber des dizaines et dizaines de fois au même endroit. C’est dur de réaliser. » 

J’ai passé plus de 150 jours et réalisé plus de 250 essais dans la voie. 

À quel moment les conditions étaient-elles optimales ? 

« Je suis venu en plein hiver, il faisait -11° le matin… Je cassais les stalactites avant de grimper… Je pensais que des températures très fraiches (0° à -5°) m’aideraient beaucoup à tenir cette pince main gauche dans le crux. Comme je n’ai pratiquement jamais l’onglet, je me suis dit que c’était une bonne idée que d’essayer cette voie en hiver.

Cependant j’avais sous-estimé deux choses. La première était l’effet global du froid sur le corps. Je me sentais tout engourdi, je bougeais moins bien et moins vite entre les prises. Je me sentais moins à l’aise. Et puis, c’était difficile de se reposer pour un deuxième essai. Comme il faisait très froid, je n’avais pas envie d’attendre, et donc souvent je ne me reposais pas assez entre deux tentatives.

Le deuxième effet insoupçonné est le changement rapide des conditions. Un matin tout est gelé, un autre tout est mouillé, puis il y a du vent, etc… Je ne savais pas si la voie allait être en conditions le jour d’après. Si tout était gelé, c’était bon, car l’eau ne coulait pas sur les colonnettes dans ce cas. Si ce n’était pas gelé, mais qu’il y avait du vent, alors c’était bon aussi. Mais si ça dégelait, sans vent, alors les prises étaient mouillées. Parfois les prises clefs étaient assez sèches et je pouvais essayer, parfois non. Bref, cela jouait assez fort sur le moral, c’était difficile de rester sur place sans savoir si la voie sera essayable le lendemain. » 

Deuxième 9c au monde ?

« C’est la grande question. Il y a deux scénarios possibles, le 9b+ où le 9c.

Avant de me prononcer je vais peser le pour et le contre pour essayer d’avoir l’esprit le plus clair possible. Je vais prendre en compte différents paramètres pour tenter d’être le plus juste : les comparaisons avec d’autres voies, le temps passé et le style de grimpe.

Si je compare DNA avec d’autres voies que j’ai faite où que j’essaie, c’est vraiment un cran au-dessus. À côté de Move (9b/+) et Bibliographie (9b+), j’ai l’impression que cette voie est simplement plus dure. Le temps consacré à travailler la voie est aussi indicateur de la difficulté. DNA est clairement la voie où j’ai passé le plus de temps, entre 150 et 200 journées. En comparaison, il m’a fallut 40 journées dans Bibliographie, 40 journées également pour réussir Move, 25 pour Mamichula (9b) et 50 journées pour Beyond intégral (9b/+). Non seulement je passais du temps, mais je me préparais aussi physiquement à chaque fois en parallèle. Ce n’était pas juste aller à la falaise et essayer pour voir. Je venais avec la ferme intention d’être prêt. C’est la voie dans laquelle je me suis le plus investi.

Le dernier élément à prendre en compte est le style de grimpe. La Ramirole, c’est la falaise qui me convient le mieux, j’y grimpe régulièrement depuis plus de 10 ans. Le fait que DNA soit 100% mon style de grimpe est à prendre en compte dans la cotation. Par exemple, Bibliographie (Ceuse) me correspond moins avec des petites prises et peu de dévers, ce n’est pas mon point fort. 

Donc si je prends en compte le fait que cette voie me convienne parfaitement, que j’y ai mis un investissement beaucoup plus grand que dans les autres voies, et que je ressens cette voie comme plus dure, le 9c semblerait approprié. Cependant, j’ai quand même de gros doutes. Est-ce que cette voie serait du même niveau que Silence ? Est-ce que je n’ai pas passé tout ce temps en partie à cause du processus de première ascension ?

Choisir 9b+ serait la sécurité. Depuis 2014 sur cette falaise je propose des cotations bien serrées et au final personne n’a encore répété une de ces voies. Je pense que si je propose 9b+, il y a peu de chance pour que quelqu’un vienne mettre l’investissement nécessaire pour cette voie.  En France, j’ai réalisé plus de 20 premières ascensions entre le 9a et le 9b/+ qui n’ont jamais été répétées.

Choisir le 9c, c’est prendre un risque. Celui de voir sa voie décotée. Comme il n’y a qu’une proposition à 9c dans le monde, c’est assez dur d’être sûr et confiant. Je n’ai jamais essayé une voie de difficulté similaire. Il faut prendre le 9c comme une « proposition », qui a maintenant besoin d’autres grimpeurs pour donner leurs avis – afin de confirmer où d’ajuster.

C’est la manière dont sont construite les cotations : la somme des opinions rend la cotation de moins en moins subjective. Notre sport est magnifique, nous n’avons pas besoin de juges, nous sommes avons nous-même ce rôle. Être athlète et évaluer sa propre performance, c’est beau, mais en même temps difficile.

C’est pourquoi j’aimerais inviter d’autres grimpeurs à venir essayer DNA. C’est une voie magnifique, dans un lieu incroyable, pas trop excentré du reste du monde. Je pense que DNA a tous les atouts pour intéresser et plaire. » 

Un projet à faible impact carbone 

« Trouver et équiper un projet comme celui-là à côté de la maison est vraiment une solution d’avenir pour notre mode de fonctionnement. Pas d’avion, pas beaucoup de déplacements. Et une des lignes les plus belles au monde. » 

Des lignes non répétées 

« Depuis plus de 10 ans, je réalise des premières ascensions à cette falaise de la Ramirole, qui pour l’instant n’ont pas encore été répétées. Parmi les plus marquantes : 

2014 : Pajarito 9a 

2015 : A Muerte Bilou 9a

2016 : L’homme demain 9a+

2018 : La côte d’usure 9a+

2019 : La rage d’Adam 9b/+

2022 : DNA, 9c ? » 

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Seb Bouin libère DNA 9c, son grand projet de La Ramirole – Seb Bouin frees DNA 9c, his mega project of the Ramirole Cave

5 mai 2022 à 15:59

Il y était depuis juillet dernier, mixant le travail de la voie avec des essais dans “Bibliographie” à Céüse, il était proche dans les deux depuis octobre et Seb Bouin vient de libérer “DNA”, son projet ultime qu’il avait équipé au fond de la grotte de La Ramirole en rive gauche du Verdon ! Equipée il y a 3 ans par ses soins, il y avait déjà investi 3 mois à l’été 2020. Seb a finalement réussi à assembler toutes les pièces du puzzle ce printemps, après une année 2021 épique. Après un 8c+ d’approche, viennent deux pas de bloc consécutifs autour du 8A+ bloc chacun, avant un 8c+ final hyper condensé sur 5 dégaines. 50 mètres d’une escalade hyper déversante et très puissante et une proposition à 9c. Et en plus du challenge physique et mental, un jeu de patience car la voie a mouillé début novembre, rendant les essais de plus en plus compliqués…
Pour Seb, bien que “Bibliographie” ne soit pas dans son style, “DNA” est bien plus exigeante physiquement. On rappelle qu’à la Ramirole les propositions extrêmes qu’il a établies comme “La rage d’Adam”, “La cote d’usure”, “L’homme demain”, “Parajito” demeurent toujours à ce jour non-répétées… “DNA” pourrait donc être après “Silence” la troisième proposition mondiale en 9c, et pourquoi pas la seconde à être confirmée?
Plus d’infos à venir !

Photos : Lena Drapella

Seb DNA Ramirole
Photo: Léna Drapella

Since July last year, Seb Bouin has been working alternately on two projects, the now-notorious Bibliography in Céüse and his ultimate first ascent project, which he bolted himself at the Ramirole crag, in the Verdon Gorges. He just sent the latter, which he named DNA. Seb had bolted it 3 years ago and in a long post on instagram explains the process and how it took him probably about 250 tries over 150 days in the route to eventually get the FA.

The route consists in an 8c+ introduction, followed by two consecutive boulder problems of ~8A+ in difficulty, before what he describes as a concentrated short 8c+ sequence over 5 quickdraws. In addition to the physical and mental challenge that this route represented he also had to deal with wet tufas until last November, making the process even more complicated. Seb suggests the surreal grade of 9c for this 50 meter-long super overhanging beast, while reminding us that it remains only a suggestion and he invites climbers to come and give it a try. He compares it to Bibliography in Céüse and, although the latter may not be his preferred style, Bouin thinks DNA is physically more demanding.

Note that many other notably hard FAs at La Ramirole by Seb are still awaiting a repeat, namely “La Rage d’Adam”, “La Côte d’Usure”, “L’homme demain” and “Parajito”. If he is right, DNA might well be the hardest sport climb in the world alongside Ondra’s famous “Silence”. (the second 9c proposition, ‘Bibliographie’, has been downgraded) Stay tuned for more.

Pics : Lena Drapella

Seb DNA Ramirole
Photo: Léna Drapella

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Boum ! Seb Bouin libère son gros projet « DNA » et propose 9c !

Le Français Seb Bouin vient d’enchaîner le plus gros projet de sa carrière : « DNA », une voie située en France, dans le Verdon, qu’il travaillait depuis 2019. Il propose la cotation de 9c, ce qui en ferait la deuxième voie de ce niveau dans le monde.

« Il y a des espoirs auxquels nous nous raccrochons, des rêves qui nous gardent en vie. Même si cela semble parfois lointain et presque impossible, il y a cette petite lueur au fond de nous qui nous pousse à essayer encore et encore. Parfois, nous oublions que ces rêves sont réalisables, mais nous essayons encore et encore. Parfois, nous nous perdons, et nous n’y croyons plus. Alors nous devons nous éloigner pour revenir. Nous devons trouver l’essence et se demander pourquoi nous faisons les choses, nous devons trouver l’ADN de nos actions. »

C’est par ces quelques mots que Seb Bouin a annoncé avoir enchaîné la voie « DNA », le plus gros projet de sa vie de grimpeur. Après l’avoir découverte et équipée en 2019, puis essayée pendant 6 mois en 2020, et pendant 6 mois en 2021, le Français de 29 ans a enfin réussi à clipper le relais de cette voie.

« DNA » : une voie extrêmement physique !

Située à la Ramirole, dans le Verdon, « DNA » est une extrêmement physique et résistante.

La ligne débute par une intro en 8c avant d’atteindre un repos. Quelques mouvements conduisent au premier crux, qui vaut 8A bloc. Un passage particulièrement atypique, qui consiste à lancer son pied droit de manière dynamique, comme on le voit souvent en compétition de bloc, avant d’aller chercher une colonnette très loin. Le caractère physique du mouvement en fait un passage très aléatoire.

Arrive ensuite le deuxième crux de la voie qui vaut 8A+. La séquence est de nouveau très physique, avec une pince infâme à tenir main gauche, pour aller chercher une inversée.

Au bout de ce crux, un repos permet de reprendre ses esprits et de repartir pour un dernier combat dans un 8c+ final.


C’est le projet le plus difficile que j’aie jamais réalisé. C’est la voie la plus difficile que j’aie jamais essayée et enchaînée. Cette voie marque une étape importante dans ma vie de grimpeur. »

Seb Bouin


Plus de 250 essais dans la voie !

Durant ces trois dernières années, Seb Bouin aura passé au total entre 150 et 200 jours dans cette voie. Il estime à plus de 250 son nombre d’essais avant d’avoir réussi à clipper le relais de « DNA », lors d’une journée où les conditions étaient parfaites.

« Il faisait 10°C à peine, il y avait du vent et il faisait très sec. C’était parfait. Mais je n’avais rien dormi la veille, j’étais stressé, fatigué. Mais étonnamment, je me suis senti léger sur les prises. J’étais en mode pilote automatique. » commente-t-il.

Seb Bouin dans le repos avant de s’attaquer au 8c+ final © Lena Drapella

« DNA » : le deuxième 9c de la planète ?

C’est la question inéluctable : quelle est la cotation de « DNA ». Quand on connaît le palmarès de Seb Bouin, on sait incontestablement que cette voie fait partie des plus dures du monde. À titre de comparaison, en 2019, il enchaînait « Move » en Norvège, cotée 9b/+ en seulement 40 jours. Il ne mettra que 50 jours pour réaliser « Beyond Intégral » 9b/+ et 25 jours pour cocher « Mamichula » 9b. Après 40 jours passés dans « Bibliographie » 9b+ à Céüse, il est tombé trois fois au sommet de la voie. Pour Seb, il n’y a aucun doute : «  »DNA » est un cran au-dessus par rapport à toutes les voies que j’ai essayées ».

Après avoir passé plusieurs nuits à réfléchir sur la cotation, Seb Bouin a finalement décidé d’annoncer 9c pour cette voie. Voici ces explications :

« Choisir le 9b+ serait jouer la sécurité. Choisir le 9c, c’est prendre un risque. Je joue la sécurité depuis 2014 sur cette falaise en proposant des cotations très serrées. J’ai fait plus de 20 premières ascensions entre 9a et 9b/+ qui n’ont jamais été répétées.

Mais comme il n’y a qu’un seul 9c proposé dans le monde, il est assez difficile d’être sûr de son coup et confiant concernant la cotation. Je n’ai jamais essayé une voie d’une telle difficulté. Cette ligne serait-elle à la hauteur de « Silence » ? N’ai-je pas passé tout ce temps en partie à cause du fait que j’étais le premier à essayer cette voie, à chercher les méthodes ?

Malgré ces doutes, je prends le risque de proposer la plus haute des cotations. Le 9c doit être pris comme une « proposition », et maintenant il faut que d’autres grimpeurs donnent leur avis, pour confirmer ou ajuster. C’est pourquoi j’aimerais inviter d’autres grimpeurs à venir essayer « DNA ». »

Après le Vintage Rock Tour, Seb Bouin lance « Hidden Gems »

Après avoir (re)visité quelques unes des falaises historiques françaises (Buoux, le Verdon, Céuse, les Eaux Claires, le Saussois et le Cimaï) durant son Vintage Rock Tour, il fallait bien que Seb Bouin se mette dans un autre projet pour toujours plus de grimpe en falaise… Cette nouvelle idée répond au doux nom de « Hidden Gems » et constituera à nouveau une série. L’objectif est simple: trouver les joyaux cachés de l’hexagone.

Il est temps d’aller de l’avant, de découvrir, de développer un peu plus ce sport, et d’apporter une nouvelle touche en France. L’objectif est simple, trouver les nouvelles falaises, les king lines cachées, équiper, rencontrer les locaux, développer, et pour sûr envoyer du lourd dans toutes ces voies !

Vous l’aurez compris, on risque d’entendre à nouveau parler de Seb Bouin dans les semaines et mois qui arrivent. Restez connectés, cette nouvelle série donne déjà l’eau à la bouche et nous nous ferons un plaisir de vous relayer toutes les infos sur le sujet.

Une nouvelle FA en 9a+ pour Seb Bouin à Montpellier

9 mars 2022 à 12:59
Par : Rédaction

Sébastien BOUIN rapporte sur Instagram qu’il a fait la First Ascent de « Myr » 9a+ près de Montpellier. Il l’a équipée l’année dernière et elle se termine dans un 9a qu’il avait déjà fait l’année dernière. C’est la huitième FA 9a+ de Seb et aucune d’entre elles n’a été répétée auparavant.

« Cette voie peut se diviser en trois parties. 
Il y a un premier 8a+ d’approche pour arriver dans un premier crux autour de 7c bloc. Puis on rejoint le crux du 9a « à quelques mètres de la légalité ».
J’ai équipé le 9a et le 9a+ il y a un an, mais je n’avais pas réussi à faire le 9a+ l’année dernière.
C’est une voie super cool, j’espère voir des grimpeurs dedans un jour. »

Les chaussons de Seb :

EB Guardian

En savoir plus sur les EB Guardian

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Première ascension de Myr 9a+ par Seb Bouin – First ascent of Myr 9a+ by Seb Bouin (+ interview)

8 mars 2022 à 19:03

“Myr” comme paix en ukrainien, voici le nom de la dernière voie réalisée par Seb Bouin, une première ascension en 9a+ dans la région montpelliéraine. Équipée par ses soins il y a un an, il vient de libérer l’affaire, tout en précisant que tout cela n’est que secondaire compte tenu de la gravité de la situation internationale actuelle. Nous lui avons néanmoins posé quelques questions.

Où se trouve la voie ?
Secteur Canyon, dans les environs de Montpellier.

– Décris-nous la voie.
Il y a une marche d’approche en 8a+, un repos, le 7C bloc que tu vois en vidéo sur ma page Instagram, et tu rejoins toute la partie dure du 9a “A quelques mètres de la légalité”.

– Tu l’as essayée direct après l’équipement il y a un an ?
J’avais équipé le 9a et le 9a+. J’ai d’abord réalisé le 9a, et j’avais un peu mis les doigts dans ce pas de bloc, mais je n’y arrivais pas du tout.
C’est une voie super cool pour mixer avec l’entraînement, fun et ludique. C’était assez parfait pour la période d’entraînement actuel.

– Quel message par rapport à la guerre en Ukraine veux-tu faire passer en tant que grimpeur professionnel ?
Je crois que le message est simple, la paix.

C’est déjà la 8ème première ascension en 9a+ et plus dur de Seb, et parmi ses propositions, aucune n’a encore été répétée…

Myr 9a+ Seb Bouin

“Myr” for peace in Ukrainian, is the name of the latest route climbed by Seb Bouin, a first ascent in 9a+ in the Montpellier region. Bolted by himself a year ago, he has just sent it, while insisting that all this is only secondary given the gravity of the current international situation. However, we asked him a few questions.

– Where is this route?
Canyon sector, near Montpellier, France
.

– Describe the route.
There’s an 8a+ approach, a rest and the 7C boulder you can see in the video on my Instagram account, then you link with the hardest part of “A quelques mètres de la légalité”, a 9a I did last year.

– Did you try “Myr” last year directly after bolting it?
I bolted the 9a and the 9a+. I first climbed the 9a and tried the boulder a little, but couldn’t find the right sequence. It’s a super cool route to try while training, very fun and playful. It was perfect for me to try now, during the current training period.


– Which message do you want to spread with the name?
Very simple, peace
.

It’s already Seb’s 8th first ascent in the 9a+ range and more, and of these routes none has been repeated yet…

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Seb Bouin réalise la première ascension d’un nouveau 9a+ : « Myr »

Seb Bouin vient de libérer un nouveau 9a+ à Saint-Guilhem-le-Désert : « Myr ».

En ukrainien, « Myr » signifie paix. Un an après l’avoir équipée, Seb Bouin a signé la première ascension de cette voie, particulièrement physique et résistante.

C’est sympa de finir le processus, même si enchaîner est quelque peu secondaire pour le moment. »

Seb Bouin

Il s’agit du quinzième 9a+ que le Français enchaîne. Au total, il comptabilise maintenant 70 voies dans le neuvième degré.

Notons que Seb Bouin est bien en forme en ce moment. Il y a quelques jours, il clippait le relais de « No pasaran » un 8c situé dans les gorges du Thaurac, dans l’Héraut, libéré en 2010 par Cédric Lachat et qui n’avait pas été répété depuis. Quelques jours plus tôt, au même endroit, il signait la première ascension de « Fermeture annuelle » 8c/+.

Quelques images de Seb Bouin dans « Myr » :

 

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De nouvelles voies dures à Claret ! – Some new hard lines in Claret! (+ interviews)

28 janvier 2022 à 20:54

Des voies encore plus extrêmes, voici ce qu’il manquait à la falaise d’hiver mythique du Midi et ses 150 voies plein sud ! En effet, la falaise de Claret (arrière pays montpellierain) vient de connaître récemment un renouveau avec la libération des deux voies les plus dures de la barre, “Guère de bruit” 9a, et “Guerre future” 8c+. Ce sont les regrettés équipeurs de la première heure Pierre Rouzo, Hugues Beauzille et Lucien Bérardini qui seraient fiers de ces nouveaux challenges ! Équipées par Seb Bouin l’an dernier, les deux voies ont été libérées dernièrement par ce dernier. “Guerre future” vient d’ailleurs dans la foulée de connaître sa seconde ascension par le jeune local Théo Blass, 12 ans, qui réalise ici son premier 8c+. Retour avec les intéressés sur ces nouvelles additions.

Tout d’abord, Seb Bouin qui revient sur les ouvertures des deux voies.

– Comment as tu eu l’idée d’équiper ces 2 lignes à Claret l’an dernier ? 
J’avais des potes qui grimpaient à la falaise qui est bien sympa, et je n’avais plus rien à y faire, du coup je suis descendu avec la stat’ sur la proue pour voir. Il y avait des petites prises mais ça semblait passer. En plus cela semblait logique de grimper à gauche de cette proue. Mais je n’ai pas essayé l’an dernier.

– Si tu peux nous décrire le cheminement et les difficultés de “Guerre future” 8c+ ? 
C’est la ligne logique de “Guère d’usure”, une voie de résistance droit sur la proue. Cela m’a pris 2 séances. Pour la cotation j’ai longtemps hésité, mais si on considère “Guère d’usure” comme 8c, alors c’est un cran au-dessus et “Guère de bruit” idem.

– Si tu peux nous décrire également “Guère de bruit” 9a ?
Le 9a démarre dans “Guère d’usure” puis bifurque sur la gauche de la proue juste après le toit. Là vient le crux, avec un cachou dans la face qu’il est facile d’avoir main gauche mais qu’il faut absolument avoir main droite, du coup il y a un mouvement dur pour l’attraper bonne main depuis une petite inversée main gauche, avant de balancer sur la gauche et de rejoindre “Super Samson”. Après un genou, il reste le dernier pas autour de 7B+ bloc qui est assez physique. Cela m’a pris environ 5 séances.

Photo: Laurent Dormont

Ensuite, voici un retour avec Théo Blass à propos de “Guerre future”, son premier 8c+

– En quoi consiste le crux de “Guerre future” ?
On grimpe tout le temps sur la proue, donc c’est un gros effort de rési car on n’a pas les repos de “Guère d’usure” (le bon repos au début du dièdre et le petit repos sur les réglettes juste avant le crux). Quand on rejoint le crux de “Guère d’usure” on est déjà bien entamé !

– Depuis quand tu essayais ? Comment ça s’est passé ? Combien de séances ?
J’essayais depuis 2 mois une variante qui suit la proue et part à gauche juste avant le crux de “Guère d’usure” et qui rejoint “Super Samson” après son crux (ce qui était initialement la ligne que Seb avait en tête en équipant la variante) mais un mouvement “low percentage” que j’arrivais à faire une fois sur 10 m’empêchait de concrétiser. Il y a deux semaines environ Seb a enchaîné “Guerre future” en restant tout le temps sur la proue et en sortant dans “Guère d’usure” (donc une variante de la variante en quelque sorte). Je me suis rendu compte que c’était assez logique comme ligne et je me suis mis à l’essayer aussi. Au bout de 2-3 séances j’ai réussi à faire la connexion (les 2-3 mouvements durs entre le bas de la proue que je grimpais déjà dans la variante initiale et le haut de la proue qui est commun avec ma méthode dans “Guère d’usure”) et je tombais dans ce qui était pour moi le crux de “Guère d’usure” (sachant qu’il a une méthode différente de celle des grands – je traverse plus bas et grimpe un peu plus sur la proue). C’était un gros effort de rési pour moi (je fais à peu près deux fois plus de mouvs que Seb), mais j’étais motivé et je trouvais la ligne très esthétique. A chaque séance je montais un peu plus haut et hier, dans une chaleur presque estivale, j’ai littéralement marché dans la voie. En tout ça m’a pris 5-6 séances, mais je connaissais déjà la majorité des mouvements en raison de mes essais dans la variante initiale et aussi dans “Guère d’usure”.

– Et maintenant, “Guère de bruit” étant donné que tu a déjà réalisé “Super Samson”?
Oui j’ai envie d’essayer “Guère de bruit” – j’arrive à faire tous les mouvs sauf un qui est trop morpho. Il y a une autre possibilité pour les petits mais ca va être beaucoup plus dur (car ça m’empêche de prendre un repos quasi total que Seb prenait en mettant un gros genou dans un trou juste après le toit de “Super Samson”). A suivre !

Photo de couverture : Seb dans “Guère de bruit” (9a) – crédit : Thibaut Marot

Voies dures Claret
Photo: Thibaut Marot

Even more extreme routes, here is what was missing from the mythical winter cliff of the South and its 150 routes! Indeed, the Claret crag (around Montpellier, France) has recently experienced a revival with the first ascent of the two hardest routes of the wall, “Guère de bruit” 9a, and “Guerre future” 8c+. Pierre Rouzo, Hugues Beauzille and Lucien Bérardini former bolters now missing would be proud of these new challenges! Bolted by Seb Bouin last year, the two routes were recently freed up by the French Master. “Guerre future” immediately got a second ascent by the young local Théo Blass, 12, who climbs here his first 8c+. Talk with Seb and Théo about these 2 routes.

First Seb about the bolting and the first ascent of these 2 lines.

– How did you get the idea of ​​bolting these 2 lines at Claret last year?
I had friends who were climbing at the cliff which is very nice, and I had nothing more to do there, so I went down on a static prow in order to scope the prow. There were small holds but it seemed to be possible. In addition it seemed logical to climb to the left of the prow. But I didn’t try last year.

– Can you describe “Guerre future” 8c+?
This is the logical line of “Guère d’usure”, a line of resistance straight on the prow. It took me 2 sessions. For the grade I hesitated for a long time, but if we consider “Guère d’usure” as 8c, “Guerre future” is a little bit harder, and the same for “Guère de bruit”.

– Can you also describe “Guère de bruit” 9a?
The 9a starts in “Guère d’usure” then turns off left of the prow just after the roof. Here comes the crux, with a spike in the face that it is easy to have left hand but that’s absolutely necessary to have right hand, with an hard move to catch it from a small left hand undercling, before going to the left and joining “Super Samson”. After a kneebar rest, it remains the last boulder crux around 7B+ boulder which is quite physical. It took me around 5 sessions.

Voies dures Claret
Théo climbing “Guerre future” 8c+ (Photo Laurent Dormont)

Then it’s Théo’s turn about “Guerre future”, his first 8c+.

– How is the crux of “Guerre future”?
We climb all the time on the prow, so it’s a big effort of resistance because we don’t have the rests of “Guère d’usure” (the good rest at the beginning of the dihedral and the small rest on the crimps just before the crux). When we reach the crux of “Guère d’usure” you are already pumped!

– Since when did you try? How many sessions?
I had been trying for 2 months a variation that follows the proow and goes left just before the crux of “Guère d’usure” and joins “Super Samson” after its crux (which was initially the line Seb had in mind in bolting the variant) but a “low percentage” movement that I managed to do once time out of 10 prevented me from climbing it. About two weeks ago Seb did “Guerre future” staying on the prow all the time and finishing in “Guère d’usure” (so a kind of variation of the variation). I realized it was quite a logical line and started to try it too. After 2-3 sessions I managed to make the link (the hard 2-3 moves between the lower prow I was already climbing in the initial variation and the upper prow which is common with my beta in “Guère d’usure”) and I would fall into what for me was the crux of “Guère d’usure” (knowing that I got different beta compared to adult climbers – I traverse lower and climb a little more on the prow ). It was a big resistance effort for me (I do about twice as many moves as Seb), but I was motivated and I found the line very aesthetic. I climbed higher and higher everu session and yesterday, in almost summer heat, I literally walked throw the line. In all, it took me 5-6 sessions, but I already knew most of the movements due to my sessions in the initial variant and also in “Guère d’usure”.

– And now, “Guère de bruit” because you already climbed “Super Samson”?
Yes I want to try it. I manage to do all the moves except one which is too morpho. There is another possibility for the little ones but it will be much harder (because it prevents me from taking an almost total rest that Seb took by putting a big knee in a hole just after the roof of “Super Samson”). To be followed!

Cover Pic : Seb climbing “Guère de bruit” (9a) – credit : Thibaut Marot

L’article De nouvelles voies dures à Claret ! – Some new hard lines in Claret! (+ interviews) est apparu en premier sur Fanatic Climbing.

Seb Bouin libère « Guère de bruit » 9a, la première voie dans le neuvième degré de Claret

Seb Bouin vient de signer la première ascension de « Guère de bruit », qu’il propose à 9a. Cette voie devient la ligne la plus dure de la falaise historique de Claret.

Il y a quelques jours, Seb Bouin se rendait dans la falaise de Claret et libérait « Guerre future » 8c+, une variante de l’iconique 8c nommé « Guère d’Usure ». Cette nouvelle ligne devenait alors la plus dure du site. Un titre qu’elle n’a pas gardé très longtemps.

En effet, quelques jours seulement après son ascension, le Français de 29 ans déclarait déjà sur les réseaux sociaux avoir un autre projet au Claret, qui pourrait flirter avec le 9a. Et Seb vient tout juste de clipper le relais de cette nouvelle voie, qu’il confirme à 9a.

Il avait lui-même équipé cette ligne, qui débute dans le 8c « Guère d’Usure » et qui se termine dans la partie dure de « Super Samson », un 8c très bloc, marqué par une séquence physique estimée à 7C+ bloc. Toute la difficulté de ce nouveau 9a se joue dans la jonction entre les deux voies, sur de petites prises qu’il faut serrer très fort.

Il a été assez dur de comprendre les méthodes. Mais finalement ça marche assez bien avec de toutes petites prises.
C’est une nouvelle ligne assez cool 🤘 Concernant la cotation, j’hésitais entre le 8c+ et le 9a, mais les mouvements me conviennent assez bien, alors j’ai tranché pour le 9a.

J’espère qu’il y aura des répétitions prochainement. Pour les prochains, n’hésitez pas à donner votre avis sur la cotation 🙂. »

Seb Bouin

Avec cette voie, Seb franchit alors la barre des 70 voies dans le neuvième degré. Il est le français qui compte le plus de voies dures à son palmarès.


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Seb Bouin libère une variante de « Guère d’Usure », la proue mythique de Claret !

Seb Bouin réalise la première répétition de « Comité d’accueil » 9a

Seb Bouin vient de clipper le relais de « Comité d’accueil » 9a, qui n’est autre que sa 69ème voie dans le neuvième degré !

Le français Seb Bouin continue sa moisson de croix en ce début d’année 2022. Après avoir enchaîné les voies les plus dures de Majorque, et libéré une nouvelle voie en 9a sur la falaise de Claret, le français vient de nouveau de clipper le relais d’un 9a.

Cette fois, c’est sur la falaise de Séranon, à quelques kilomètres au Nord Ouest de Cannes, que Seb a frappé. Il avait prévu de passer deux jours sur place et avait en ligne de mire « Comité d’accueil », une voie libérée par Enzo Oddo, et proposée à 9a.

La ligne est très physique et a tout pour plaire selon Seb : « du technique, du physique, de la rési, un pas de bloc et des mouvs sympas », déclare-t-il. La voie commence en effet par quelques mètres en 8a, avant d’arriver sur un pas de bloc assez technique, sur de petites arquées. S’ensuit une traversée physique et exigeante, sur des inversées et de mauvais pieds.

Seulement six montées dans la voie auront été nécessaires à Seb pour faire la croix, qui avoue s’être vue tomber plus d’une fois lors de son run d’enchaînement. « Comité d’accueil » devient la 69ème voie dans le neuvième degré et le 29ème 9a qu’il enchaîne.

Une vidéo de son enchaîne sera bientôt en ligne, alors restez connectés !

Seb Bouin libère une variante de « Guère d’Usure », la proue mythique de Claret !

Seb Bouin vient de signer la première ascension de « Guerre Future » 8c+, qui n’est autre qu’une variante qu’il a lui-même équipée de la célèbre voie « Guère d’Usure », sur la falaise de Claret.

Après avoir récemment répété quelques voies dures lors de ses vacances à Majorque, le meilleur falaisiste Français est de retour au bercail, plus motivé que jamais en ce début d’année 2022. Et pour bien démarrer l’année, il vient de libérer une nouvelle voie sur la falaise de Claret, dans l’Hérault, qui devient la ligne la plus dure du coin : « Guerre Future ».

Cette voie, qu’il propose à 8c+, est une variante de l’iconique 8c nommé « Guère d’Usure ». Il s’agit d’une belle proue déversante, et très exigeante, qui demande de nombreux calages dans les méthodes, notamment dans le crux, qui consiste à mettre des claques mains à plat, sur de gros plats en compression.

Il y a un an, Seb Bouin avait équipé une variante, afin de grimper sur la partie gauche de cette voie. une ligne qui semblait logique selon lui, qu’il a finalement enchaîné ce week-end.

Une nouvelle voie et une nouvelle cotation sur la mythique falaise de Claret 🤘
Retour 1 an en arrière… Je rejoignais des amis à la falaise, mais il ne me restait pas grand chose à me mettre sous la dent. Alors, j’ai commencé à regarder le mur d’un peu plus près, et il m’a paru logique de mettre quelques points pour grimper sur la partie gauche de la fameuse proue « Guère d’Usure ». J’ai donc équipé cette variante. Elle permet de grimper sur le fil de la proue tout le long, c’est vraiment sympa et logique (croyez-en l’équipeur 😁).

Cependant je ne suis pas revenu avant cette année. Mais la reprise post Noël était une bonne opportunité pour ce genre de ligne 🙂. Content de voir de l’émulation dans cette voie, allez Theo Blass 💪

Un autre projet est déjà en train d’attendre sur cette même falaise.

Restez connectés, une vidéo de son ascension devrait bientôt voir le jour !

Seb Bouin visite Majorque – Seb Bouin visits Mallorca

6 janvier 2022 à 17:36

Seb Bouin s’est rendu à Majorque pour un trip hivernal de fin d’année. Il en a profité pour visiter les falaises de l’île, notamment les must de La Reserva, Museo ou encore Cala Tuent. Après un premier séjour il y a 10 ans où Seb avait fait le tour des falaises classiques (Fragel, Les Perxes,…) le mutant français a refait un tour du coin, conseillé par Iker Pou.
Ainsi, il réalise la 3ème ascension après Iker et Jaume Llebeta Serra d’une voie de 45 mètres équipée par Christian Lupion, “Reikavic Energy” 9a. “Après une approche en 8b, vient un jeté sommital avec une configuration bizarre, pas si dur en soi mais où il est facile de déjouer.” commente l’intéressé.
Seb aura aussi réalisé entre autres un de ses à vue les plus difficiles avec “Petit comit”, 8b+, à Cuenco. “Je fais toujours du à vue en reprise après ma pause de Noël. C’est un de mes à vue les plus difficiles mais je peux aller plus loin en termes d’effort, le problème est de trouver les méthodes qui marchent.”

Ce break mallorquin aura permis à Seb de souffler dans son bras de fer avec son projet “DNA” à la Ramirole. “Malgré le froid, je suis tombé 4 fois après le crux sommital au mois de décembre. Je pensais le finir avant Noël. Ce n’est malheureusement pas le cas. Je m’entraîne actuellement un peu en force, et en fonction des conditions je vais peut-être y retourner bientôt et tenter de la finir. Si il fait trop froid, je retourne à Stoking the fire”.
Les bases sont posées comme on dit !

Photo de couverture issue d’un précédent trip en Turquie : coll. Sam Bié

Seb Bouin Majorque

Seb Bouin went to Mallorca for his end-of-year winter trip. He took the opportunity to visit the crags of the island, in particular the to-do that are La Reserva, Museo or Cala Tuent. After a first trip 10 years ago, when Seb had toured the classic cliffs (Fragel, Les Perxes and so on) the French rock climber went for a second time, on the advice of Iker Pou.
While there, he made the 3rd ascent (after Iker and Jaume Llebeta Serra) of a 45-meter route bolted by Christian Lupion, “Reikjavic Energy” 9a. “After an 8b approach comes the top dyno, which is awkward, not that hard on its own but easy to fall from” comments Seb.
Amongst other climbs, the Frenchman has also done one of his most difficult onsights with “Petit comit”, 8b+, in Cuenco. “I always go for onsights after my Christmas break. It’s one of my most difficult onsight sends but I can go further in terms of effort, the problem is to find the methods that work.”

This Mallorquin trip allowed Seb to take a break and put the battle with his “DNA” project at la Ramirole, Verdon, on temporary hold. “Despite the cold, I fell 4 times after the top crux in December. I thought I would finish it before Christmas. Unfortunately, it was not to be the case. I’m currently training power a little bit, and depending on the conditions I might go back there soon and try to finish it. If it’s too cold, I’ll go back on Stoking the fire instead”.
There, he said it!

Photo from a previous trip in Turkey: coll. Sam Bié

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