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Blessé, Bassa Mawem ne participera pas à la finale olympique

C’est dans le début de voie de l’épreuve de difficulté que l’aîné de la fratrie Mawem a soudainement chuté après avoir ressenti une grosse douleur dans le biceps.

On l’entendait dire à son retour au sol « je crois que je me suis déchiré le biceps »

Pendant de longues heures tout le monde a tenté de rester positif, nous y compris, on ne voulait pas y croire, mais en regardant en boucle les images cela paraissait difficile d’imaginer que la blessure de Bassa soit superficielle et qu’il puisse participer à la finale olympique dans deux jours.

Le verdict est finalement tombé, Bassa souffre d’une rupture totale du tendon inférieur du biceps et se fera opérer dans quelques jours à Paris. Son rêve de finale olympique s’envole, et il lui faudra ensuite patienter pendant plusieurs mois avant de reprendre le chemin de l’entraînement.

Nous lui adressons tout notre soutien et ne pouvons que le féliciter pour son parcours sur ces JO, car même si il ne prendra pas le départ des finales, la qualif était bien en poche, c’était un rêve, mission accomplie!

Edit: Bassa se présentera à la finale mais ne grimpera pas. Il n’est donc pas déclaré forfait. Précisons que cela ne joue en rien sur le repêchage du grimpeur 9ème des qualifications: en effet,  l’IFSC a rappelé que dans ce genre de situation aucun repêchage n’était prévu au règlement.

Découvrez les listes de départ des qualifications des JO de l’escalade

À quelques heures d’un moment historique pour l’escalade, découvrez les listes de départ pour les qualifications hommes et femmes…

Qualifications vitesse

Qualifications bloc

Qualifications difficulté

Rappel du programme de ces premiers JO de l’histoire pour l’escalade

Il y a sept heures de décalage horaire entre Paris et Tokyo. La grande majorité des épreuves sportives de ces Jeux Olympiques débutera à 1h du matin (heures françaises) pour se terminer vers 15h (toujours heures françaises). Par chance pour les téléspectateurs, les épreuves d’escalade auront toujours lieu en fin de journée à Tokyo, ce qui veut dire qu’elles débuteront en pleine matinée en France. Voici le programme complet heures françaises.

Mardi 3 août:
10h00 – 15h40: Qualifications hommes

Mercredi 4 août:
10h00 – 15h40: Qualifications femmes

Jeudi 5 août:
10h30 – 15h20: Finales hommes

Vendredi 6 août:
10h30 – 15h20: Finales femmes

Les Jeux Olympiques d’escalade pour les nuls

Demain débutent les premiers JO de l’histoire de l’escalade, et certains d’entre vous ne connaissent certainement pas grand chose à cette épreuve. Voici donc un petit condensé de toutes les choses à connaître pour bien comprendre ce qui vous attend à partir de demain.

L’épreuve: un combiné

L’escalade est composée de 3 disciplines bien distinctes: la vitesse, le bloc et la difficulté. Pour cette première apparition de l’escalade aux JO, plutôt que de choisir une seule discipline (le CIO imposant une seule médaille pour le moment), il a été fait le choix de proposer un combiné des 3 disciplines de l’escalade.

Mais alors, Kesako la vitesse, le bloc et la difficulté? Voici pour faire simple quelques éléments de réponses…

La vitesse se déroule sur un mur de 15 mètres de haut, avec 2 voies (2 tracés) identiques cote à cote. 2 grimpeurs s’affrontent, l’objectif pour les phases finales étant d’arriver le premier au sommet de la voie. Pour les qualifications, chaque grimpeur à 2 runs, et au terme des qualifications le classement est fait sur le meilleur temps de chaque grimpeur.

Pour information le record du monde Chez les femmes est établit à 6,96 s et détenu par la Russe Iuliia Kaplina. Chez les hommes c’est l’Indonésien Veddriq Leonardo qui détient le record du monde avec un chrono à 5,20 s.

Épreuve de vitesse © IFSC

Le bloc se déroule sur un mur haut de 4m50 environ, avec pour seule protection d’épais tapis de réception. L’objectif est simple: valider les différents tracés  (4 blocs en qualification, 3 en finale) avec le moins d’essais possibles. Le temps est limité à 4 minutes par bloc. Pour marquer des points, 2 possibilités: soit valider le tracé en atteignant la prise « Top » (qui correspond au haut du bloc), soit valider la prise « zone » qui est située plus ou moins au milieu du tracé, mais qui bien évidemment vaut moins de point que la prise « Top ». Attention, toutes les autres prises des tracés ne valent pas de point.

Pour classer les grimpeurs, on regarde en premier lieu le nombre de « Top » réalisé, puis le nombre de « zone », puis le nombre d’essais pour les « Top » et enfin le nombre d’essais pour les « zones ».

Exemple, sur un circuit de 5 blocs, si un grimpeur « A » réalise 4 tops en 8 essais et 5 zones en 12 essais, il sera mieux classé qu’un grimpeur « B » qui réalise 4 tops en 6 essais et 4 zones en 5 essais. En effet, même si le grimpeur B a mis moins d’essais pour réaliser 4 Tops, il ne coche que 4 zones, contrairement au grimpeur A qui coche 5 zones.

Épreuve de bloc © IFSC

La difficulté se déroule sur un mur d’une quinzaine de mètre, assuré par une corde. L’objectif n’est pas d’être le plus rapide, mais d’être celui à aller le plus haut, dans un temps limite de 6 minutes, avec un seul essai possible. Attention contrairement au bloc, toutes les prises de la voie comptent afin de départager les grimpeurs.

Vous comprendrez donc que le tracé de la voie de difficulté est bien plus dur que le tracé de vitesse puisque dans l’idéal un seul grimpeur parviendra au sommet de cette voie de difficulté. En cas d’égalité, on regardera les résultats sur les tours précédents (qualifications ou demi-finale selon les compétitions). Si l’égalité est parfaite, ce sera le temps réalisé en finale qui entrera en jeu en dernier recours.

Épreuve de difficulté © Planetgrimpe

Comment on compte les points du combiné?

Vous l’avez donc compris, les grimpeurs vont participer aux 3 disciplines du combiné à partir de demain. Pour classer les grimpeurs sur cette épreuve de combiné, c’est simple, on multipliera entre elles les positions obtenues (le classement) par un athlète sur chaque discipline.

Exemple, si un athlète termine 1er en vitesse, 8ème en bloc et 2ème en difficulté, il obtient le score total de 1 x 8 x 2 = 16. Au plus le score final est petit, au mieux les athlètes sont classés.

Enfin pour terminer, quelques liens utiles…

À 24h du lancement de l’escalade aux JO, les frères Mawem nous donnent des nouvelles

On y est! Demain débuteront les premiers JO de l’histoire de l’escalade, avec les qualifications hommes. Pour l’occasion, nous avons demandés aux frères Mawem comment se passait leur séjour sur le village olympique à quelques heures de ce grand moment tant attendu. 


Pour donner quelques news on est arrivé le 28 sur le village olympique, et c’est juste énorme. C’est dingue d’être dans cette ambiance; on se retrouve au milieu de milliers d’athlètes, chaque athlète que tu vois tu sais que c’est un monstre dans sa discipline, et tu te rends compte ce que c’est les JO, tu te dis que tu en fais parti et tu te sens à ta place. Avec Bassa on a été très sérieux dans nos entraînements, on donne tout pour l’escalade, et on se considère comme des athlètes, des sportifs de très haut niveau.

Aujourd’hui ça fait plaisir de se retrouver là avec tous ces athlètes qui ont bataillé pour arriver jusque là, comme nous, donc on se sent super bien.

Pour expliquer un peu nos journées, on se lève vers 8-9h, on prend un bon petit déjeuner, le matin on bosse pas mal sur notre projet, pour ouvrir notre salle d’escalade au premier septembre.  Ensuite en début d’aprem, on se fait un petit réveil musculaire dans l’énorme salle de muscu (truc de dingue!) du village avant de rentrer tranquillement.  On bosse de nouveau un peu sur notre projet, on se pose dans la chambre, on se repose. Les 3 premiers jours on avait accès au mur 2h pour les hommes et 2h pour les femmes. On repartait donc en fin d’aprem avec  le bus vers 16h pour arriver vers 16h30 au mur. On voulait grimper pour s’adapter un peu au mur, surtout au mur de vitesse avec quelques bons runs. Les structures sont démentes, tout est neuf, tout est beau, tout broute bien! En tout cas ça va être une compétition géniale, on a eu de très bonnes sensations lors des entraînements.

© Jess Talley | Jon Glassberg | Louder than 11

Le soir on rentrait après nos séances, récupération dans les bains froid, puis dodo et rebelote! En gros, les 29-30-31 juillet on a grimpé, le 1er aout c’était repos, et aujourd’hui on a le droit juste d’aller sur le mur d’échauffement, donc on va y aller pour une petite séance historie de rester actif, et demain c’est LA journée, c’est enfin la journée qu’on attend! On va attaquer demain la compétition en ayant passé 3 jours d’entraînement parfait.

Clairement ce n’est que le début de la compétition, mais ce qu’on a vécu ces dernières semaines c’est déjà une expérience de dingue. Il faut y être pour comprendre ce que sont les JO. Je pense que c’est quelque chose d’énorme pour notre sport, c’est une chance pour faire évoluer notre activité, et il faut la garder, ça va donner une visibilité énorme et de gros moyens. Ça va faire grandir le sport (inodoor) à fond et amener du professionnalisme dans tout ça, et surtout en France où l’escalade n’est pas sous le feu des projecteurs! Enfin bref, c’est fou de pouvoir vivre ça, et c’est pour ça aussi qu’on partage beaucoup sur les réseaux pour montrer l’envers du décors. On ne peut pas tout montrer car c’est difficile de communiquer, mais  j’ai filmé pas mal de choses, en rentrant je vous montrerai tout ça pour vous faire vivre de plus près ce qu’on a vécu.

En tout cas, là c’est notre dernier jour, demain ça commence, enfin, on attendait depuis un moment, on a envie que ça arrive car on s’entraîne depuis longtemps pour ça. On part déterminé pour y aller à fond, on mettra pas de retenue. On veut pouvoir se dire qu’on se sera donné à fond, on veut se dépasser, et se prouver à nous même qu’on peut tout donner.

Demain on fera un petit message avant de partir à la compétition, mais d’ores et déjà un grand merci pour tout le soutient que vous nous donnez sur nos réseaux, en message, en commentaire … On remercie vraiment tout le monde, tous ceux qui croient en nous, tous ceux qui nous suivent, merci infiniment. On va faire en sorte de vous montrer ce qu’on sait faire de mieux, grimper et se donner à fond.

Seb Berthe s’offre une grande voie d’ampleur: « Arco Iris », 8c+ max

Rappelez-vous, en octobre 2020, Edu Marin libérait une nouvelle grande voie extrême au doux nom de « Arco Iris »: une grande voie de 200 mètres, composée de six longueurs, avec un crux en 8c+, dans la face Nord du Montserrat en Espagne.

L’Espagnol déclarait alors « Ce n’est pas seulement une grande voie, c’est un véritable morceau d’histoire de l’escalade en Catalogne. »

Dimanche dernier, c’est au tour du grimpeur Belge Seb Berthe d’en venir à bout.

« Arci Iris » est certainement ma plus grosse performance en grande voie. La voie a été ré-équipée par Edu Marin qui a gardé l’esprit à l’ancienne, notamment dans la longueur clé où les points sont très espacés… J’ai d’ailleurs pris le plus gros plomb de ma vie, 25m!! Cet engagement rend les choses difficiles mentalement parlant, mais cette ligne est tellement géniale! Lors de l’enchaînement du 8c+ j’étais vraiment à ma limite, j’ai tout donné, c’était un des plus gros combat de ma vie! Ensuite, j’ai réussi à réaliser les 2 longueurs suivantes malgré la fatigue pour atteindre le sommet!

Pour rappel, les 200 mètres de « Arco Iris » se décomposent en six longueurs:

  • L1: 6a+
  • L2: 6c+
  • L3: 8b+
  • L4: 8c+
  • L5: 8b
  • L6: 8a+

Photo by Julia Cassou

14 blocs dans le 8ème degré dont 3 8C pour Vadim Timonov en 22 jours à Rocklands

Le russe Vadim Timonov vient de réaliser un trip de 22 jours à Rocklands, dont 13 d’escalade, et le moins que l’on puisse dire c’est que son voyage a été rentabilisé… Au total, il vient à bout de 14 blocs dans le 8ème degré, dont trois 8C…!

Voyez plutôt son carnet de croix du séjour:

  • « The Finnish line » 8C
  • « Spray of light » 8C
  • « Petrichor » 8C
  • « Amandla » 8B+
  • « Oliphants dawn » 8B+
  • « Shaky warrior » 8B+
  • « The Guest list » 8B (flash)
  • « Moon shadow » 8B
  • « Monkey business » 8B
  • « Gogoan » 8B
  • « Strategic balance » 8A
  • « Dave tongue degresser » 8A
  • « Purple Nipple clan » 8A (flash)
  • « In between dreams » 8A

Ne vous y trompez pas, le Russe n’est pas un amateur… D’ailleurs en 2019, nous titrions un article « Vadim Timonov, le russe le plus en forme du moment ! » Rien d’étonnant aujourd’hui de le voir ratisser les blocs extrêmes de Rocklands en quelques essais…

CAMP annonce son rebranding

A travers un changement radical, visuel et de fond, C.A.M.P. se donne une nouvelle image pour éclairer son avenir. Fondée en 1889, forte de 132 ans d’histoire, l’entreprise basée à Premana, leader mondial dans la construction de produits techniques pour la sécurité dans les activités de plein air et les travaux en hauteur, est fière d’annoncer et de partager le résultat d’un travail de fond – pas un simple exercice de style – élaboré par l’ensemble de son personnel et un groupe de professionnels expérimentés du marketing et de la communication.


« Le plaisir de présenter le fruit de ce long travail vient de la réflexion sur le chemin parcouru », explique Eddy Codega, président de C.A.M.P. «Ce fut un voyage d’« introspection corporative » au cours duquel nous avons regardé à l’intérieur de nous-mêmes, nous avons retracé notre histoire, nous nous sommes demandé ce qui est important pour nous, ce que nous voulons être et ce que nous voulons faire. Nous avons identifié les mots- clés qui nous représentent, nous avons réaffirmé les valeurs auxquelles nous nous identifions et nous les avons projetées dans le futur. Nous avons donc regroupé tout ce travail dans un tout nouvel habillage visuel qui se révéle clairement à travers notre nouveau logo : un symbole qui résume notre identité. En d’autres termes, nous avons préparé le terrain pour un changement de perspective d’entreprise et nous y sommes parvenus en nous engageant sur une nouvelle voie. Le meilleur, cependant, vient maintenant : nous sommes comme si nous attaquions une nouvelle voie, face à l’avenir, et nous avons toutes les atouts pour atteindre le sommet », explique le président, précisant que « les difficultés et les interrogations des 18 derniers mois n’ont pas arrêté un processus qui avait déjà commencé, dont la conclusion est enfin sous les yeux de tous et résume une identité précise, forte d’une tradition sans égale et pour cette raison capable d’aller au-delà de toute incertitude ».

UNE SEULE MARQUE : UN CHOIX DE CLARTÉ, D’EFFICACITÉ ET DE VISIBILITÉ.

Des évaluations minutieuses ont conduit à la décision de se concentrer sur une seule marque. A la base de ce choix se trouve la nécessité de véhiculer l’identité de l’entreprise avec plus de clarté et de simplicité, d’augmenter l’efficacité de la communication et d’assurer une plus grande visibilité, en évitant les dispersions et les incohérences. Les passionnés et les professionnels auront un point de référence unique, pour vivre une expérience renouvelée et plus profonde de C.A.M.P. : un lien basé sur l’identification aux valeurs de la marque. « Les bénéfices de cette opération seront tangibles pour tous nos clients, avec des effets à la fois à court et – surtout – à long terme, puisque des changements de cette ampleur projettent leur validité, leur force et leur éclat dans le temps », poursuit Eddy Codega. « Le processus a été long et complexe, et l’objectif de créer une nouvelle marque unique et distinctive – composée d’un pictogramme, d’un logo et d’un slogan – à la fois pour l’alpinisme, la montagne et pour la sécurité au travail, a été pleinement atteint ».

LE PICTOGRAMME : UN DON DE LA NATURE.

Le pictogramme, moteur graphique du rebranding a été un véritable cadeau de la nature, il est né du l’arrière plan sur lequel se détachent Premana et sa vallée : un élément original et très représentatif de C.A.M.P., une image familière et quotidienne – les montagnes culminantes du Val Varrone – interprété et représenté avec un design moderne et en même temps respectueux de l’histoire. Le pictogramme est un exercice graphique de haute école qui suggère d’emblée à chacun le dénominateur commun des deux divisions de C.A.M.P. : la verticalité. «Parce que la verticalité est la perspective que nous regardons et dans laquelle nous agissons », explique le président Codega. « Tout ce que nous concevons et construisons est confronté à cette dimension. La verticalité est un contexte qui nous apprend à viser haut mais en même temps nous incite à « garder les pieds sur terre », en termes pratiques et d’idéaux ».

LE LOGO : DERRIÈRE CHAQUE LETTRE UN MONDE À DÉCOUVRIR.

En alternance et en harmonie avec le pictogramme, le nouveau logo est linéaire, épuré et immédiatement reconnaissable. Son lettrage clair, fluide et continu offre assurément une sensation de mouvement et de fraîcheur. Il suggère également la continuité qui distingue toute l’histoire de C.A.M.P., de la première à la quatrième génération de la famille Codega, s’intégrant parfaitement dans le processus de redéfinition de la marque. Une nouveauté importante est l’introduction de la ponctuation le long du lettrage, pour souligner sans équivoque que C.A.M.P. est un acronyme et que derrière chaque lettre il y a un mot et un monde à découvrir : celui de « Costruzione Articoli Montagna Premana » (Construction Articles Montagne Premana).

LE SLOGAN : “EVOLUTIONARY”, POUR RACONTER UNE ENTREPRISE QUI CHANGE.

« Evolutionary » a été choisi car il incarne C.A.M.P., puisqu’il représente l’évolution passée de l’entreprise et l’esprit avec lequel l’avenir sera affronté, tant au niveau des produits que du marché et de la gestion.  » Evolutionary » est un mot plein de sens qui renvoie à l’image d’une transformation lente mais inéluctable, continue et constante telle qu’elle a été et telle qu’est l’histoire de C.A.M.P. C’est un mot international, facile et intuitif pour tous, qui accompagnera cette phase de lancement.

EN RÉSUMÉ

C.A.M.P. s’ouvre donc sur l’avenir avec une marque unique pour se donner une image unique, distinctive et indubitable. Avec un logo où le pictogramme est un don de la nature, qui rappelle les racines de l’entreprise et renvoie à sa dimension verticale. Avec un lettrage clair et ponctué pour souligner une fois de plus la dimension historique et la mission, qui réside précisément dans l’acronyme « Costruzione Articoli Montagna Premana ». Avec un slogan qui embrasse le passé, le présent et surtout l’avenir. Et avec deux divisions, Outdoor et Work, qui définissent l’horizon dans lequel opère une réalité qui n’a pas eu peur d’affronter un changement radical, et est pleinement illustrée dans la publication de la « C.A.M.P. Corporate Identity ».

CALENDRIER

Les produits avec le nouveau logo seront disponibles à partir de début 2022. Le rebranding n’impliquera aucune modification technique des articles déjà dans le catalogue, à la fois Outdoor et Work, qui maintiendront toutes leurs caractéristiques inchangées.

POUR EN SAVOIR PLUS

« Il est vraiment difficile de condenser en quelques paragraphes tout ce que représente et implique le rebranding de C.A.M.P. », conclut Eddy Codega. « J’invite donc tous ceux qui veulent en savoir plus, qui veulent découvrir les détails de cette aventure entrepreneuriale, à nous contacter sans hésiter : nous sommes prêts à répondre à toute question et à satisfaire, avec divers outils créés spécialement, tous les besoins des professionnels de l’information ».

Reprendre l’escalade après une longue pause, nos astuces!  

Ça y est, vous êtes prêt à reprendre la grimpe après une pause plus ou moins volontaire ? Sachez que ce moment est essentiel : votre reprise va donner votre rythme pour la suite, pour beaucoup de raisons. C’est d’autant plus le cas si vous venez de vous rétablir d’une blessure ou d’un traumatisme, car votre corps et votre esprit risquent de ne pas réagir de la même manière. On vous explique tout et on vous prodigue des conseils dans cet article.  

 Prendre le temps est essentiel  

Avant toute chose, gardez en tête qu’il ne s’agit pas d’une compétition. Reprendre la grimpe après une longue pause, notamment de plusieurs semaines ou plusieurs mois, nécessite toute votre attention. Il faut donc prendre votre temps pour arriver progressivement à vos objectifs. Commencez donc petit : de petits objectifs, de petits pas, une reprise en douceur en d’autres termes. Cela est essentiel pour permettre cet ajustement entre votre corps et votre esprit, qui vont vous dicter deux choses différentes.  

Par exemple, la peur du vide ou la peur de tomber peut revenir au galop, et vous paralyser dans des situations pour lesquelles vous n’auriez eu aucun souci auparavant. Ne négligez pas l’impact de cette pause sur votre mental, et prenez le temps de vous ré apprivoiser en cours de grimpe.  

Armez-vous des bons outils  

Si votre mental sera sans doute votre meilleure arme pour lutter contre ces nouvelles peurs, ce sera aussi votre allié pour reprendre en douceur. Il faudra également vous réhabituer à votre matériel de grimpe indispensable, et à votre environnement. Pour cela, partez grimper en groupe : c’est toujours mieux pour réussir à se « remettre dans le bain ». Vous pourriez vouloir recommencer seul, afin d’éviter le regard des autres et aussi vous tester, mais ce n’est pas une bonne option.  

En parallèle, prenez avec vous du matériel en cas de blessures. Pour les blessures superficielles ou les douleurs par suite d’un choc, vous pouvez utiliser des produits à base de CBD, désormais très populaires chez les grands sportifs, comme l’huile de CBD. Cette dernière, appliquée localement, permet de soulager les douleurs musculaires. N’oubliez pas votre trousse de secours habituelle pour traiter d’éventuelles plaies ouvertes ou bosses.   

Mettez la préparation au cœur de vos préoccupations  

Toute reprise nécessite du temps, mais aussi de la préparation, notamment physique. Même si vous avez continué à vous entraîner, il n’est pas impossible que vous ressentiez d’importantes courbatures après votre premier jour : c’est normal, mais c’est à surveiller. Par conséquent, un entraînement sportif en amont, et en aval, de votre séance, est conseillé. Alliez musculation pour dynamiser votre tronc ainsi que vos bras et natation pour un travail du corps en douceur.  

Aussi, ne négligez pas l’importance de l’échauffement pour votre reprise, ainsi que les étirements en fin de séance. Avec le ramassage des cordes et du matériel, c’est une étape qui s’oublie facilement, mais restez attentif à cela, surtout pour une reprise.  

Patience et persévérance seront vos meilleurs alliés pour votre reprise !  

 

Calendrier prévisionnel national pour la saison 2021/2022

Mise en ligne de la première version du calendrier prévisionnel national des coupes de France et championnats de France d’escalade pour la saison 2021/2022.

Voici la première mouture des rendez-vous nationaux de la saison prochaine !

Certains lieux sont encore à confirmer, le département compétition est en relation avec les organisateurs des dates encore manquantes.

Une seconde version complétée sera mise en ligne dans les prochaines semaines.

Janja Garnbret et Adam Ondra seront-ils intouchables aux jeux olympiques de Tokyo?

À quelques jours du lancement des premiers jeux olympiques de l’histoire pour l’escalade, tout le monde se demande qui va bien pouvoir décrocher l’or. Quand on en discute à droite à gauche, deux noms, et pas n’importe lesquels, ressortent régulièrement: Adam Ondra chez les hommes et Janja Garnbret chez les femmes.

Qui pour détrôner la reine Garnbret?

Commençons donc par le cas Garnbret, certainement l’une des grimpeuses les plus polyvalentes de cette génération, et pour preuve: n°1 mondiale en difficulté en 2018, puis n°1 mondiale en bloc l’année suivante en 2019. Clairement, Janja Garnbret fait parti de ces pépites qu’on ne croise pas tous les jours, et sur ces jeux olympiques elle est l’une des seules, voire la seule à pouvoir prétendre de gagner deux disciplines sur trois, la diff et le bloc, ce qui lui permettrait de devenir la première championne olympique de l’histoire. Mais n’oublions pas que sur les JO, tout peut arriver, alors malgré son statut d’ultra favorite, quelles sont les grimpeuses capables de venir « perturber » la Slovène dans ses plans?

© IFSC

Akiyo Noguchi. Si il y en a une qui se rapproche de la polyvalence de Janja Garnbret, c’est bien la japonaise Akiyo Noguchi. Très puissante en bloc et bourrée de résistance, elle est capable de gagner une coupe du monde de bloc et le lendemain une étape de diff. Moins régulière et dominatrice que Garnbret, c’est son expérience qui pourrait faire la différence. Du haut de ses 32 ans, elle participait à sa première étape de coupe du monde en 2007 à Sofia (Bulgarie), et terminait sur la seconde marche du podium. Depuis, elle est montée 63 fois sur le podium d’une étape de coupe du monde (bloc et diff confondu), et terminait 2ème du combiné lors des derniers championnats du monde à Innsbruck en 2019! Avec une carrière déjà exceptionnelle, la japonaise pourrait bien vouloir y ajouter un nouveau titre, d’autant qu’elle jouera à domicile!

Brooke Raboutou. Comme vous avez pu le remarquer, l’équipe américaine est plus en forme que jamais cette année, et Brooke ne déroge pas à la règle… Elle nous a démontré qu’elle était affutée et qu’elle était montée en puissance. Si son niveau physique semble un cran en dessous Janja ou Akiyo, elle n’a rien à perdre, et sa polyvalence en bloc et en difficulté pourrait faire la différence pour un podium, voir l’or… Il faudra donc garder un oeil sur elle tout au long de la compétition.

Jessica Pilz. Ce serait un coup de poker de miser sur l’Autrichienne, cette dernière s’étant blessée à la poulie lors de la première étape de coupe du monde de Salt Lake City. 17ème des championnats du monde du combiné en 2019 à Innsbruck, elle passait clairement à côté, notamment sur l’épreuve de bloc où elle prenait la 33ème place. Si nous la considérons comme une rivale sérieuse c’est qu’elle reste capable de monter sur les podiums de coupe du monde de bloc et de diff. À Tokyo, Jessica Pilz est capable du pire comme du meilleur, et dans ce dernier cas, les autres n’auront qu’à bien se tenir.

Shauna Coxsey. Bien que ce soit un gros pari, attention à la bloqueuse Britannique qui pourrait elle aussi venir surprendre les meilleurs. Malgré sa 36ème place sur l’étape de coupe du monde de bloc de Salt Lake City, on peut s’attendre à tout. Rappelez vous lors des championnats du monde du combiné en 2019, elle se glissait sur la 3ème marche du podium malgré une saison plutôt ratée. Tout est donc possible, et une surprise n’est pas à exclure, d’autant qu’en vitesse la britannique est loin d’être ridicule…

Rappelons tout de même qu’il ne s’agit que de pronostics, et pour être tout à fait transparent, d’autres grimpeuses sont largement capables de venir jouer dans le haut du classement. On pense notamment à notre française Julia Chanourdie, qui, si elle grimpe sans pression peut venir chambouler la hiérarchie, ou encore Anouck Jaubert qui, malgré sa blessure récente, peut venir gagner la vitesse et ainsi se classer parmi le top niveau mondial du combiné.

La polyvalence, meilleure arme pour le podium?

Oui et Non… Clairement être polyvalent ne suffira pas en ce sens qu’un grimpeur peut terminer 3ème dans les 3 disciplines et ne pas monter sur le podium du combiné! Pour avoir toutes les chances de monter sur le podium, voir de viser l’or, il faudra être polyvalent certes, mais tout en étant capable de remporter l’une des disciplines…

À l’inverse gagner une discipline et terminer dernier de la finale dans les deux autres peut permettre d’aller chercher une 4ème voir une 3ème place en fonction du résultats des autres, mais ce sera trop juste pour viser l’or.

Avec ce constat, les mieux placés pour remporter ces premiers jeux olympiques sont donc les bloqueurs et les diffeux qui sont capables de gagner leur discipline de prédilection tout en allant chercher une bonne place dans l’autre. Les grimpeurs de vitesse pourront bien se classer en remportant leur discipline, mais étant souvent loin du niveau en bloc et en difficulté, l’or semble bien compromis pour eux.

Ondra saura-t-il relever le défi des JO?

Si pour Janja, il est assez évident de miser sur elle pour l’or olympique, chez les hommes, la superstar Adam Ondra aura tout de même du fil à retordre avec de nombreux concurrents ultra polyvalents et capables de gagner une voir plusieurs disciplines… Mais ne nous y trompons pas, Ondra a mis de côté la falaise depuis deux ans pour se préparer au mieux pour ces JO, et il compte bien ramener une médaille d’or à son pays!

© IFSC

Tomoa Narasaki. C’est simple, sur les derniers championnats du monde qu’il remportait brillamment, il nous a démontré qu’il était capable de faire de très gros scores dans toutes les disciplines. Pour preuve il terminait 2ème en diff et en vitesse et 1er en bloc! Et au regard de ses derniers progrès en vitesse (nouveau record à 5,72), il pourrait bien enfoncer encore le clou! Concrètement, ce sera un duel au sommet avec Adam Ondra, et pour s’assurer de monter sur la plus haute marche, deux victoires dans deux disciplines ne seront pas de trop…

Jakob Schubert. Avec deux podiums cette saison, un en bloc et l’autre en diff, Jakob Schubert est également un sérieux prétendant au titre olympique. Fort de son expérience, et avec un mental redoutable, il ne se laissera pas déstabiliser et pourrait venir chahuter les autres cadors du classement. Il sera d’autant plus motivé que du haut de ses 30 ans, les jeux de Tokyo pourraient bien être les premiers et les derniers de sa carrière.

Alex Megos. Difficile de se prononcer sur le prodige Allemand qui est capable du meilleur comme du pire. Le potentiel est là, et la capacité à gagner l’épreuve de difficulté également. Pour le bloc ce sera un peu plus difficile, quoique le style pourra jouer, ou non, en sa faveur. En vitesse, l’Allemand ne gagnera pas beaucoup de point, et il devra donc absolument remporter l’épreuve de difficulté pour espérer accrocher le TOP 3.

Côté Français, Bassa Mawem mise tout sur la vitesse pour tenter d’accrocher le podium, la stratégie est simple et limpide. Pour son frère, Micka Mawem, il devra faire preuve d’une grande polyvalence tout en accrochant une très bonne place (Top 2) dans l’une des disciplines.

Et maintenant à vous de jouer dans les commentaires, quels sont vos pronostics? Qui voyez-vous en or chez les femmes et chez les hommes? On attend vos analyses!

La liste des grimpeurs sur ces premiers JO de l’histoire de l’escalade

Ils seront 20 hommes et 20 femmes à tenter de décrocher ce premier titre olympique. Découvrez ci-dessous les grimpeuses et grimpeurs qualifiés pour les jeux, dont les tricolores Bassa Mawem, Micka Mawem, Julia Chanourdie et Anouck Jaubert…

– FEMMES –

Akiyo Noguchi
Japon
32 ans

Spécialité(s):
Bloc et difficulté

Janja Garnbret
Slovénie
22 ans

Spécialité(s):
Bloc et difficulté

 

Shauna Coxsey
Grande Bretagne
28 ans

Spécialité(s):
Bloc

Aleksandra Miroslaw
Pologne
27 ans

Spécialité(s):
Vitesse

 

Miho Nonaka
Japon
24 ans

Spécialité(s):
Bloc

Petra Klingler
Suisse
29 ans

Spécialité(s):
Bloc

 

Brooke Raboutou
USA
20 ans

Spécialité(s):
Difficulté

Jessica Pilz
Autriche
24 ans

Spécialité(s):
Difficulté

`

Anouck Jaubert
France
27 ans

Spécialité(s):
Vitesse

Chaehyun Seo
Corée
17 ans

Spécialité(s):
Difficulté

 

Mia Krampl
Slovénie
21 ans

Spécialité(s):
Difficulté

Julia Chanourdie
France
25 ans

Spécialité(s):
Difficulté

 

Iuliia Haplina
Russie
28 ans

Spécialité(s):
Vitesse

Kyra Condie
USA
25 ans

Spécialité(s):
Bloc

 

Laura Rogora
Italie
20 ans

Spécialité(s):
Difficulté

Yiling Song
Chine
20 ans

Spécialité(s):
Difficulté

 

Alannah Yip
Canada
27 ans

Spécialité(s):
Bloc

Oceania Mackenzie
Australie
19 ans

Spécialité(s):
Difficulté

 

Viktoriia Meshkova
Russie
20 ans

Spécialité(s):
Bloc et difficulté

Erin Sterkenburg
Afrique du Sud
18 ans

Spécialité(s):
Bloc et difficulté

 

– HOMMES –

Tomoa Narasaki
Japon
25 ans

Spécialité(s):
Bloc

Jajob Schubert
Autriche
30 ans

Spécialité(s):
Bloc et difficulté

 

Rishat Khaibullin
Kazakhstan
25 ans

Spécialité(s):
Vitesse

Kai Harada
Japon
22 ans

Spécialité(s):
Bloc et difficulté

 

Mickael Mawem
France
30 ans

Spécialité(s):
Bloc

Alexander Megos
Allemagne
27 ans

Spécialité(s):
Difficulté

 

Ludovico Fossali
Italie
24 ans

Spécialité(s):
Vitesse

Sean McColl
Canada
33 ans

Spécialité(s):
Difficulté

`

Michael Piccolruaz
Italie
25 ans

Spécialité(s):
Bloc

Jongwon Chon
Corée
25 ans

Spécialité(s):
Bloc

 

Adam Ondra
République tchèque
28 ans

Spécialité(s):
Bloc et Difficulté

Bassa Mawem
France
36 ans

Spécialité(s):
Vitesse

 

Jan Hojer
Allemagne
29 ans

Spécialité(s):
Bloc

YuFei Pan
Chine
21 ans

Spécialité(s):
Difficulté

 

Alberto Gines Lopez
Espagne
18 ans

Spécialité(s):
Difficulté

Nathaniel Coleman
USA
24 ans

Spécialité(s):
Bloc

 

Aleksey Rubstov
Russie
32 ans

Spécialité(s):
Bloc

Colin Duffy
USA
17 ans

Spécialité(s):
Bloc et difficulté

 

Tom O’Halloran
Australie
29 ans

Spécialité(s):
Difficulté

Christopher Cosser
Afrique du Sud
20 ans

Spécialité(s):
Bloc et difficulté

 

Inscriptions ouvertes pour l’Open International de Psicobloc by Urban Elements 2021

La 7ème édition d’URBAN ELEMENTS se tiendra les 18-19 septembre 2021 sur l’esplanade du J4 à Marseille. On y retrouvera le traditionnel Open International de Psicobloc dont les inscriptions sont désormais ouvertes.

Accessible aux professionnels comme aux amateurs, le contest de psicobloc by URBAN ELEMENTS permet aux débutant de rencontrer et/ou défier leurs idoles de la grimpe sur un spot insolite.

Cette année, l’ouverture des voies sera assurée par Francois Kaiser, Gerome Pouvreau, Axel Ballay, et Florence Pinet. Des noms qui ont marqué l’histoire d’Urban Elements et de la grimpe en général par leurs palmarès respectifs.

Alors que la billetterie n’est disponible que depuis quelques jours, nous pouvons déjà compter sur des compétiteurs de Paris, Mulhouse, Toulouse, Lyon, Grenoble, Valence, Nice, Marseille … et même de Grande Bretagne !

Pour permettre à tous de découvrir la discipline, URBAN ELEMENTS propose des initiations sur des murs de 5 mètres. Idéal pour ceux qui ne se sentent pas prêts à se mesurer au mur géant !


 INFOS CONTEST 

  • Qualifications le samedi 18 septembre de 13h à 17h
    8 psicoblocs (3 essais par blocs)
    Bloc réussi au 1er essai = 3 pts, 2nd = 2 pts, 3ème = 1pt, Non-réussi = 0pts
  • Phases finales le dimanche 19 septembre de 14h à 16h À partir des 1⁄4 de finales : difficulté

Accessible à partir de 12 ans, le contest se divise en 5 catégories :

  • U14 : 12 et 13 ans
  • U16 : 14 et 15 ans
  • U18 : 16 et 17 ans (possibilité de sur-classement)
  • Femmes : 17 ans et +
  • Hommes : 17 ans et +

Calendrier Officiel : NON
Niveau : International
Accessibilité : Amateurs et experts (du 5 au 8)
Hauteur maximum des voies : de 5 à 15 mètres
Récompense : Price Money / Dotation à la discrétion de l’organisateur

Attention : le nombre de places est limité aux 100 premiers dossiers complets


 INFOS PRATIQUES 

  • Date : samedi 18 et dimanche 19 septembre 2021 Lieu : Esplanade du J4, 13002 Marseille
  • Tarif : 29€ (hors frais de billetterie)
  • Inscriptions : www.urban-elements.fr/inscriptions

Réseaux :

 PARTENAIRES PRINCIPAUX 

Au Vieux Campeur
La Région Sud
Métropole Aix Marseille Provence

TAB: résultats des qualifications seniors femmes et hommes

Comme chaque année le TAB frappe sur la place du Quartz de l’Argentière la Bessée. Si souvent quelques internationaux viennent se frotter aux blocs proposés, cette année une invité de marque était présente, l’américaine Natalia Grossman, la grimpeuse en forme de la saison avec d’ores et déjà 2 victoires en coupe du monde…

La bataille sera rude, d’autant que notre française Oriane Bertone est également présente et compte bien ne pas laisser s’envoler la victoire même si Natalia a pris un ascendant psychologique en qualifications en étant la seule à toper tous les blocs.  On retrouvera en finale à leurs côtés 3 autres françaises, Naile Meignan, Fanny Gibert et Flavy Cohaut ainsi qu’une Italienne Camilla Moroni.

Chez les hommes, c’est Paul Jenft qui prend les commandes des qualifs avec 30 blocs sur 32 réalisés. Il sera accompagné en finale par 4 autres français, Pierre LeCerf, Mejdi Schalck, Noé Moutault et Antoine Girard, ainsi qu’un slovène Anze Peharc.

Les finales de l’open international seniors auront lieu demain, samedi, à partir de 21h à l’Argentier la Bessée.

Résultats femmes

Résultats hommes

Anak Verhoeven de retour sur le rocher avec un 9a à la clé!

Il y a quelques semaines nous vous annoncions que la Belge Anak Verhoeven mettait un terme à sa carrière de compétitrice, sans pour autant arrêter la grimpe puisqu’elle souhaitait se consacrer d’avantage à la falaise.

Un an après sa rupture de poulie lors d’un essai dans l’un de ses projets dans le Verdon, Anak semble donc bien rétablie et de retour dans le haut niveau puisqu’elle vient de cocher un nouveau 9a, en France, au rocher des Brumes (Fournel). Il s’agit de la ligne « La prophétie des grenouilles »: cette voie équipée puis libérée par Yann Ghesquiers en 2010 est une connexion entre « Une Arquée pour un criquet » en 8c et « La Croix de To Loose », 8b.

Si la voie compte désormais 19 réalisations au total, Anak signe la 2ème ascension féminine après Laura Rogora l’année dernière.

Si dessous, son commentaire à chaud pour PG:

J’étais très contente de finalement pouvoir passer du temps en falaise, après une année bien difficile avec une rééducation de poulie et d’épaule. En février dernier j’avais pu reprendre mes entraînements, 6 mois après l’opération de poulie. Je me sentais très faible, mais je me suis dit que c’était possible de retrouver ma forme et j’ai essayé d’accepter la situation en avançant petit à petit.

Début juillet j’ai pu partir en France pour un peu plus que deux semaines, alors j’ai voulu en profiter ! Je suis allée mettre les doigts dans « La prophétie des grenouilles », un 9a au rocher des brumes dans les Hautes Alpes. Cette ligne est une sorte de traversée dans un dévers, très chouette à grimper. On commence par une section bien exigeante (le même début qu’un 8c qui s’appelle « Une arquée pour le criquet »), puis on traverse à droite jusqu’à un bon repos qui est suivi par le crux de la voie dans un petit toit, pour ensuite rejoindre la fin d’un 8b.

J’étais un peu surprise de rencontrer un aussi bon repos au milieu d’un 9a, mais je pense que les mouvs durs du crux et la fin bien rési compensent…

Les conditions pour repérer la voie étaient difficiles, avec pas mal de pluie et de vent. Mais après environ 4 ou 5 séances, j’ai réussi à trouver les méthodes qui marchaient bien pour moi. Je n’étais pas encore dans la meilleure forme de ma vie, mais je sentais que j’étais capable de faire cette voie. Le temps que j’avais à passer en France m’a apporté un peu d’incertitude… il me restait encore deux jours. Alors c’était un soulagement quand j’ai enchaîné la voie l’avant veille de mon départ. C’était mon premier essai « redpoint », la première tentative pour faire tous les mouvs d’affilé.

J’espère pouvoir repartir en falaise en septembre, à la recherche d’un nouveau projet quelque part en France ou en Espagne. Je suis motivée, c’est sûr !

 

 

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« Biographie », 20 ans déjà!

En 2001, le tout jeune Chris Sharma de l’époque faisait parler de lui en devenant le premier grimpeur à enchainer une voie à la cotation ultime de 9a+. Cette voie, c’est « Biographie », l’une des plus célèbre ligne au monde, qui a fait et fait encore rêver des générations entières de grimpeurs!

Un peu d’histoire ne fait pas de mal… Équipée par Jean Christophe Lafaille en 1990, il aura donc fallu attendre 11 ans avant la première réalisation. Depuis on compte 18 autres réalisations dont une par une femme, Margo Hayes en 2017. Côté français, ils ne sont que 3 à avoir clipper le relais de cette voie mythique: Sylvain Millet en 2004, Enzo Oddo en 2010 et Seb Bouin en 2020.

Chris Sharma se souvient…

Aujourd’hui, cela fait 20 ans que j’ai fait la première ascension de « Biographie » 9a+ (5.15a) à Céuse. L’ascension de cette ligne a été une étape importante dans ma vie et dans mon parcours de grimpeur. En fait, cette ligne m’a vraiment montré à quel point ces deux choses étaient liées. L’escalade est en fait bien plus qu’un sport mais un moyen de réalisation de soi (d’où le nom de la voie à la base « Realization »). Maintenant, à 40 ans, c’est dingue de penser à cette époque et à la façon dont les choses se sont déroulées depuis. Je suis vraiment reconnaissant pour toutes les expériences de vie comme celle-la que j’ai pu vivre, les amitiés construites en cours de route, et d’être toujours aussi passionné par l’escalade qu’il y a 20 ans ! J’ai hâte de revenir à Céuse pour rendre hommage et renouer avec d’autres lignes que j’ai en tête depuis un certain temps. Bravo également à tous les membres de la famille de l’escalade qui m’ont encouragé pendant toutes ces années et m’ont donné l’opportunité de réaliser ces lignes de rêve. Être en mesure d’inspirer les autres à travers ma grimpe a été un immense honneur et a donné un sens plus profond à ma vie au-delà de mes réalisations personnelles. Alors juste merci!

Tanguy Merard coche son premier 9a+ à Entraygues

Souvenez-vous, début 2020 il réalisait son tout premier 9a en étant le premier à clipper le relais de « Ça chauffe » à Seynes. Depuis, d’autres voies sont tombées sous ses assauts et notamment le 9a « La prophétie des grenouilles » (Rocher des brumes) ou encore « Condé de choc » à Entraygues.

C’est d’ailleurs sur cette même falaise qu’il vient à nouveau de performer en enchaînant « La moustache qui fâche », un 9a+ très bloc équipé par le local du coin, Yann Ghesquiers. La première réalisation de cette ligne date de 2011 avec Enzo Oddo, et depuis, seulement 3 grimpeurs en sont venu à bout avant Tanguy: Stefano Ghisolfi (2014), Hugo Parmentier (2019) et Seb Bouin (2020).

Voici son commentaire pour PG:

J’ai commencé à essayer cette voie l’année dernière. Pendant le premier confinement, je me suis pas mal entraîné pour « Biographie », sans réussite,  et en septembre j’ai établi mon nouveau QG à Entraygues où j’ai d’abord réalisé « Condé de choc » avant de mettre les pieds dans « La moustache ». Je bougeais plutôt bien dans la voie jusqu’à ce qu’une prise casse: j’essayais la voie avec Diego Fourbet et Yannis Gautier, et Yannis a cassé une prise clé dans le crux.

Après la casse de cette prise  j’avais plus de mal, je tombais en allant sur cette fameuse prise… et puis la saison à Entraygues s’est vite terminée, en novembre, avec la neige qui a pointé le bout de son nez. Cet hiver, je suis resté dans le Briançonnais, au lycée d’altitude, j’ai fait pas mal de bloc et j’ai pas mal gagné en force. À la fin de l’année scolaire je suis retourné à Céuse pour tenter « Biographie », et j’ai eu pas mal de soucis de dos, j’ai du faire 3 semaines de pause. Il y a deux semaines j’ai repris la grimpe, je suis retourné dans « La moustache », et même si c’était dur au début, j’ai rapidement progressé dans la voie en quelques séances, et dimanche c’est finalement passé au premier run! Une journée parfaite car après l’enchaînement, on s’est tous retrouvés à Briançon pour assister aux finales de la coupe du monde et faire la fête, au top!

Lettre ouverte : les sports de pleine nature menacés

En cette période anxiogène de pandémie, le besoin de nature se fait plus pressant et correspond à une véritable attente de nos concitoyens. Les activités physiques en intérieur étant soumises à des restrictions sanitaires, l’accès du plus grand nombre aux sites naturels permet de favoriser l’exercice d’une pratique sportive salvatrice, en assurant un bien-être physique et mental indispensable en ces temps de réduction de nos espaces de vie.

L’exemple de l’escalade en falaise nous interpelle en ce qu’il illustre les menaces de restriction des pratiques et des accès aux sites pour toutes les activités de pleine nature.

L’augmentation constante du nombre de pratiquants de l’escalade, aujourd’hui plus d’un million, dont la moitié sont des femmes, traduit l’intérêt porté à cette activité sportive, qui croît de 10% par an. Économiquement accessible au plus grand nombre, ce sport rassemble, récompense l’effort et le dépassement de soi, exalte l’esprit de liberté et célèbre la beauté de nos paysages, des blocs de Fontainebleau aux falaises du Verdon en passant par les Calanques. De plus, nos 2500 sites naturels d’escalade représentent un intérêt touristique majeur pour certains départements et attirent chaque année de nombreux grimpeurs français et étrangers, contribuant à la valorisation de nos territoires.

Or, les pratiques sportives en milieu naturel sont gravement menacées pour des raisons juridiques qui nous amènent à souhaiter une intervention urgente du législateur.

En droit français, on est responsable non seulement du dommage que l’on cause par son propre fait, mais encore de celui qui est causé par des choses « que l’on a sous sa garde » (article 1242 du code civil). Or, depuis un arrêt récent de la cour d’appel de Toulouse (21 janvier 2019), confirmé par la Cour de cassation, la jurisprudence considère que le propriétaire de la falaise d’escalade, ou son gestionnaire, sont les « gardiens » de celle-ci et donc responsable, sans aucune faute de leur part, en cas d’accident. Il s’agissait en l’espèce de la chute d’une écaille de rocher.

Cette décision a sonné comme un coup de tonnerre. Sur les 2500 sites d’escalade, les deux-tiers sont la propriété de collectivités territoriales, le tiers restant sont des propriétés privées. Les uns comme les autres ne peuvent pas courir le risque financier de voir leur responsabilité engagée en cas d’accident quel qu’il soit. Tout récemment, une grande compagnie d’assurance a écrit aux maires dont elle est l’assureur qu’elle entendait résilier les polices d’assurance si la collectivité est propriétaire d’un site d’escalade. Les élus risquent donc d’interdire progressivement les sites au public.


À lire également: Interview exclusive avec la FFME au sujet de la fin du conventionnement des falaises


De son côté, la Fédération française de la montagne et de l’escalade, qui s’efforce depuis 40 ans de développer la pratique, avait conclu plusieurs centaines de conventions de gestion avec des propriétaires publics ou privés, par lesquelles elle se substituait à eux en termes de responsabilité. La fédération étant couverte par son assurance, incluse dans la cotisation de ses licenciés, le mécanisme était rassurant pour tout le monde. Mais le système a volé en éclats avec la nouvelle jurisprudence et la fédération, dans l’impossibilité d’assumer financièrement l’explosion de la prime d’assurances en résultant, a entrepris de dénoncer l’ensemble de ses conventions. On le voit, le risque est grand que dès 2022, des sites naturels d’escalade se voient interdis, au détriment du million de pratiquants et de l’avenir de ce sport.

Nous prenons ici l’exemple de l’escalade mais la plupart des sports s’exerçant en pleine nature sont concernés (canyon, parapente, VTT, randonnée…). Seul le législateur est en mesure d’imposer une solution juridique plus équilibrée. Soit on doit accepter l’idée qu’il existe des risques inhérents à la pratique de ces activités sportives en milieu naturel, de sorte que le « gardien » du site ne soit pas responsable de plein droit si ces risques, malheureusement, se réalisent. Une telle formule présente l’avantage de responsabiliser les usagers tout en atténuant la responsabilité des propriétaires et gestionnaires de sites. On peut aussi aller plus loin et admettre que ces derniers ne doivent voir leur responsabilité engagée que s’ils ont commis une faute. Ce dispositif aurait l’avantage de la clarté, la notion de « garde » appliquée à un site naturel étant par elle-même sujette à caution.

Les collectivités territoriales étant les premières concernées, nous souhaitons que l’examen du projet de loi « 3DS » qui a commencé au Sénat fournisse l’occasion de conjurer la menace qui pèse sur les sports de pleine nature.

Hugo Parmentier: « Le sport de haut niveau n’est pas une pratique très respectueuse de l’environnement »

Voilà quelques temps que nous souhaitions aller à la rencontre d’Hugo Parmentier, pour parler d’escalade bien sûr, mais également d’un autre sujet qui lui tient à coeur (et nous aussi!), l’écologie, et le rôle que nous avons tous à jouer dans cette quête éco-responsable. 


Salut Hugo ! Pour commencer, comment vas-tu en ce moment ?

Écoute j’ai plutôt la forme (à part une douleur à une poulie depuis deux semaines). Mes cours de kiné sont à peu près fin pour l’année, j’ai donc plus de temps pour grimper et m’entraîner pour les prochaines échéances. Ça fait du bien d’avoir l’esprit libéré. C’est ressourçant de se consacrer qu’à une seule chose.

Tu peux nous faire un retour sur cette première partie d’année 2021 ?

Des centaines de mètres de grimpe avalés, quelques allers-retours en train à Grenoble parfois à la journée, 3 trips à Seynes, pas mal de 8A+/B essayés à Bleau, beaucoup de fatigue accumulée entre février et avril, des pages et des pages de cours englouties et des changements de mes habitudes au quotidien qui s’inscrivent dans la continuité de ma démarche environnementale.

Quels sont tes projets / objectifs sur ces prochains mois en exté et en compétition ?

Les coupes du monde de Chamonix et Briançon étaient mes principaux objectifs du début d’été. J’ai la sensation d’être capable de mieux m’exprimer cette année. Physiquement je pense avoir progressé, par contre il faut que je trouve le bon état d’esprit pour optimiser et aller au bout de mes capacités le jour J.

Après je vais retourner au Grand Capucin en espérant avoir plus de chance au niveau de la météo, la « Voie Petit » nous attend avec mon pote Martin.

Et la « Rage d’Adam » est l’objectif pour la fin de l’été.

Depuis quelque temps, on te voit énormément sur le rocher, et un peu moins en résine, je me trompe ?

C’est vrai dans le sens où je participe à beaucoup moins de compétition par rapport à mes années jeune. Mais la réalité c’est que depuis mon passage en senior j’ai beaucoup de mal à me qualifier en équipe de France. Je n’ai encore jamais fait de coupe du monde de bloc et aucune en diff à part Chamonix et Briançon… si tu me demandes pourquoi, je te dirais que le niveau est beaucoup plus élevé et les places plus chères. Aussi, mes motivations ont un peu changé et mon cœur est tiraillé entre l’outdoor et l’indoor. Mon entraînement n’est pas exclusivement dédié aux compétitions et en grandissant j’ai perdu le cadre qu’offrait mes séances au club, avec un groupe motivé et des sessions dictées par la main de fer du coach. Je te dirais aussi que c’est une période où je me cherche encore, je n’ai pas trouvé un équilibre parfait indispensable pour avoir un état d’esprit serein et enclencher le cercle vertueux de la réussite.

En suivant un peu tes réseaux et notamment ton compte insta, on se rend compte que tu partages régulièrement des storys liées à l’écoresponsabilité. En quoi ce sujet te tient-il à cœur ?

A l’adolescence, j’ai été bien bousculé en prenant conscience que l’homme avait un impact énorme sur son environnement et qu’il détruisait son habitat sans vraiment comprendre la gravité et les conséquences que cela pouvait avoir. Aujourd’hui, je comprends que l’homme a du mal à réaliser la réalité du dérèglement climatique.

Malheureusement les dirigeants politiques ne prennent pas les mesures qu’il faut pour inverser la tendance ou en tout cas pas assez rapidement pour éviter le drame climatique.

En partageant des informations sur le climat/ la biodiversité, etc. j’espère sensibiliser autour de moi sur l’urgence climatique. Ça me fait du bien car j’ai l’impression de participer au changement. C’est un sujet qui m’anime, je trouve ça sympa d’apprendre de nouvelles manières de faire, j’aime m’intéresser aux enjeux de notre époque. C’est une passion.

 D’ailleurs tout le monde a son rôle à jouer, chacun pourrait partager les bonnes initiatives ou les bonnes idées qu’il rencontre. En s’y mettant tous on limitera la casse!

Les sportifs dans le monde d’aujourd’hui et de demain n’ont plus le même rôle à jouer qu’avant. Leurs projets et leurs performances doivent s’adapter aux nouvelles normes. Je pense qu’il est important qu’ils prennent en compte l’impact de leur projet et que la société valorise les performances à faible impact.

Bleau, l’un des QG d’Hugo Parmentier.

Comment être un grimpeur de haut niveau, sans en oublier d’être un citoyen écoresponsable ? Au-delà des storys que tu partages à ta communauté, comment agis-tu au quotidien pour apporter ta pierre à l’édifice ? As-tu des petits tips à nous partager ?

Le sport de haut niveau n’est pas une pratique très respectueuse de l’environnement : déplacements très réguliers pour s’entraîner, utilisations d’outils ou d’infrastructures à l’impact élevé, compétitions …

Par exemple, les JO ou la Coupe du monde de foot sont des évènements ultra polluants : de la construction des infrastructures, aux goodies distribués en passant par le déplacement des quatres coins du monde des athlètes, de l’organisation et du public.

En terme d’alimentation par contre les deux vont de paire, il faut apporter à son corps des produits de qualité, des fruits/légumes bio et de saison pour les nutriments, peu/pas d’aliments transformés car on connaît leurs faibles valeurs nutritionnels et les risques sur la santé qu’ils induisent.

Aujourd’hui de plus en plus de grand sportifs (Novak Djokovic, Killian Jornet, Venus Williams….) se sont tournés vers une alimentation végétale, ils disent se sentir mieux dans leur corps, avoir réduit leur nombre de blessure…

Le film Netflix “The Game Changers”, bien qu’un peu subversif, a beaucoup fait parlé de lui en éclairant sur les bienfaits de l’alimentation végétale sur les performances sportives.

L’alimentation est une des principales causes des émissions de gaz à effet de serre. Ce secteur à un gros impact sur l’environnement (déforestation, appauvrissement des sols etc.). 2 petites informations à retenir, au Brésil :

  • La déforestation a pour principal but de cultiver du soja à destination des animaux d’élevages (bovins, poulets, cochons, etc.) et pour cela un terrain de foot est abattu toutes les 7 secondes ! (Source : all4trees : https://all4trees.org/dossiers/deforestation/causes/agriculture-commerciale/soja/)

  • Un hectare de terre peut nourrir 50 végétariens pour 2 carnivores. (Source : Marc Dufumier, agronome)

Finalement manger plus de légumes ça a de l’impact sur la santé et sur l’environnement : c’est tout bénéf.

Je choisis donc d’acheter quasi exclusivement des légumes et des fruits (au mieux locaux et bio) et des céréales/graines/légumineuses (riz, lentilles, quinoa, pois chiche, amande, noix, fruits secs en vrac) qui contiennent pour certaines beaucoup de protéines! Concernant la viande, j’en mange et en achète assez peu. Je valorise la qualité à la quantité, je boycotte le jambon/lardon en barquette.

Le sujet de l’alimentation amène aussi un autre sujet qui me tient énormément à cœur : les emballages et les déchets plastiques. Je me bats contre les emballages et les déchets : Acheter tous les midis une salade dans une boîte en plastique (que je jetterai dans l’heure) ? Ou remplir mon tupperware de mon plat de la veille? Mon choix est vite fait : je mange mieux, j’économise de l’argent et je pollue beaucoup moins.

De manière générale je ne suis pas un gros consommateur !  Tendre vers la décroissance est sûrement le meilleur moyen pour réduire son impact.

Quelques tips : 

  • limiter l’achat de produits neufs, aller vers des achats de produits d’occasion.

  • Privilégier les boîtes en verre et les emballages carton aux emballages plastiques. (seulement 9% du plastique qui a été produit a été recyclé)

  • Quand je pars en voyage (train/ voiture/ balade) je remplis systématiquement ma gourde d’eau, ça me permet d’économiser 2 euros et un déchet inutile (bouteille d’eau dans une station service par exemple).

  • Faire sa lessive maison est un jeu d’enfants et permet d’économiser des emballages de produits ménagé (et de l’argent!). Il y a d’autres produits que l’on peut faire soit même.

  • J’ai des couverts dans mon sac de grimpe ça m’évite de prendre des couverts à usage unique si je mange à emporter.

  • Faire un composte pour booster ses plantations.

  • Pour les déplacements ce n’est pas facile. À Paris on a la chance d’avoir des transports en communs du coup je les privilégie à la voiture. Ps: Le combo trottinette + transports est super pratique pour moi ! Mais il y a aussi le vélo ! En ville c’est le moyen de transport le plus rapide aux heures de pointe (en plus on fait du sport).

  • Avoir des sacs/ sacs en toile pour faire les courses. Pour les fruits/légumes ou n’importe quel achat ça évite les sacs plastiques. Pour plus d’infos, il y a aussi ce documentaire arté : https://www.arte.tv/fr/videos/077392-000-A/plastic-partout/

Comme tu le disais, les voyages font souvent partie intégrante du grimpeur pro, que ce soit pour se rendre sur les compétitions à l’autre bout du monde ou sur la falaise à la mode à 2000 km de chez soi, n’est-ce pas un frein pour toi quand on connaît l’impact de ces déplacements ?

C’est une sacrée question. Aujourd’hui je me limite dans mes voyages, surtout en avion. C’est sûr qu’aller en Grèce grimper pour une semaine ou découvrir 10 jours la Norvège est alléchant mais en limitant mes trajets j’ai pu explorer les perles que regorge la France, il y en a pour plusieurs vie avant d’avoir testé les meilleurs spots Français, et enchaîné toutes les voies majeures. On a vraiment de la chance! En plus avec nos pays limitrophes comme la Suisse et l’Italie on n’ est pas en reste.

Ces 2 dernières années je suis resté en France pour grimper. L’été dernier, j’ai réduit drastiquement les allers-retours entre les spots de grimpe, mais ça n’a pas vraiment été bénéfique pour mes performances. Cette année je vais essayer de trouver un équilibre entre l’utilisation de la voiture et une préparation efficace pour mes projets. Habitant à Paris, je privilégie les trips train – rejoindre les copains dans le sud – finir en voiture.

Je ne m’interdis pas de prendre l’avion mais je préfère attendre le bon moment pour découvrir Rockland ou retourner au Yosemite. Pour la Grèce ou la Norvège j’aimerai y rester longtemps et rentabiliser le billet, voir y aller en voiture pour un gros road trip.

Si tu vois un grimpeur au pied d’une falaise jeter son strap par terre, il se passe quoi dans la tête d’Hugo Parmentier ?

Ça n’arrive pas souvent, heureusement, parce que franchement je pète un câble…

Non je rigole, plutôt je vais aller voir la personne et lui dire que c’est pas très sympa et qu’on aimerait tous profiter de la nature et d’un lieu propre. Voir juste aller ramasser son strap devant lui. Perso j’aurai un peu honte si quelqu’un me faisait ça…

En falaise, je fais des tours pour ramasser les déchets, j’ai une poche à déchets dans mon sac de grimpe ou dans la poche arrière de mon pantalon. C’est quand même mieux qu’une voiture propre…. une falaise propre. Respecter notre terrain de jeux et les autres usagers est important pour pérenniser l’escalade en extérieur. Je pense que c’est aussi une bonne base pour vivre en société.

On pourrait penser que les grimpeurs ont une vision assez écoresponsable, leur terrain de jeu se trouvant en espace naturel. Quel est ton avis là-dessus ?

Je pense qu’il y a une grosse variété de profils et qu’on a tous beaucoup de contradictions. A la fois, le grimpeur a un mode de vie simple, pas trop dépensier, passe ses journées en falaise/salle, à se fighter ou chiller sur le caillou, mais il peut en même temps prendre l’avion 3 fois dans l’année, faire des allers-retours continus pour aller essayer son projet le week end et se gaver de voie sans forcément participer au renouvellement et entretien des sites, ou penser à l’impact environnementale qu’il peut avoir.

Je me sens visé en écrivant ces lignes, je suis le premier à ne pas vraiment m’impliquer pour la communauté. Je me considère égoïste et participe à “l’égoïsme du grimpeur”, sous toutes ses formes. Aujourd’hui, j’essaye de m’améliorer en me renseignant et en faisant ce que je peux pour être en accord avec mes valeurs.

L’explosion du nombre de pratiquant est une chance pour l’économie de l’escalade mais cela va aussi augmenter la fréquentation dans des sites naturels fragiles.

La connaissance et la conscience de notre impact sur le milieu naturel sont plus que jamais importantes pour que tout le monde puisse continuer à grimper sur des sites autorisés, des sites et des voies propres, tout ça dans la bonne humeur.

Un dernier mot à ajouter ?

J’espère ne pas avoir un discours de donneur de leçon car je suis loin d’être le mieux placé pour parler. J’aimerai juste profiter de ma passion sur ces questions pour informer autour de moi et essayer de changer à mon échelle les comportements.

Le dérèglement climatique est une réalité prouvée. Ses conséquences bien que souvent marginalisées par des +X °C ne sont pas forcément palpables au quotidien mais la réalité est que l’espèce humaine aura beaucoup de mal à subsister tel qu’on la connaît sur une planète dont les terres arables auront diminué de moitié et où les températures estivales frôleront régulièrement les 50°C. Et ça, dès 2025-30. (Les condis seront pourries en plus)

Nous avons chacun notre rôle à jouer, faisons de notre mieux !

Pour m’informer, je suis sur instagram des personnalités/ associations/ collectifs qui donnent des infos aux données vérifiées et simplifiées :

  • Onestpret (info)

  • Datagora (info décrypté)

  • Grainedepossible (jeune activiste qui partage des actualités et des actions de mobilisation pour le climat)

  • Girlgogreen (info et tips écologique)

  • Greenspit et Rockclimbers (association qui vivent des dons/adhésions pour entretenir et rééquiper les falaises)

  • Actforsummits (association de grimpeur/alpiniste engagé pour le climat).

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