🔒
Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.
À partir d’avant-hierFlux principal

Gestion des sites naturels d’escalade : la loi change !

La FFME nous annonce qu’une étape majeure dans l’objectif d’un partage plus juste des responsabilités dans la gestion des sites naturels d’escalade français : le gardien d’un site n’est plus responsable en cas de dommage résultant « de la réalisation d’un risque normal et raisonnablement prévisible inhérent à la pratique sportive considérée ». Voici le communiqué de presse.

Ce début de semaine, la loi N° 2022-217 du 21 février 2022 relative à la différentiation, la décentralisation, la déconcentration et portant diverses mesures de simplification de l’action publique locale est parue au journal officiel.

Dans ce texte désormais officiel, l’article 215 prévoit qu’après l’article L. 311-1 du code du sport, il est inséré un article L. 311-1-1 ainsi rédigé :
« Art. L. 311-1-1. – Le gardien de l’espace naturel dans lequel s’exerce un sport de nature n’est pas responsable des dommages causés à un pratiquant, sur le fondement du premier alinéa de l’article 1242 du code civil, lorsque ceux-ci résultent de la réalisation d’un risque normal et raisonnablement prévisible inhérent à la pratique sportive considérée. »

La FFME se réjouit de l’adoption définitive de ce texte, fruit d’un travail très compliqué et de longue haleine : la spécificité des sports de nature et l’acceptation des risques inhérents à nos activités de montagne et d’escalade par les pratiquants est enfin reconnue par le législateur. C’est une avancée importante qui favorisera le développement de sports de nature en tranquillisant les nombreux propriétaires et les gestionnaires de sites naturels ouverts aux activités sportives. La FFME espère que cette avancée participera également à la baisse de la pression assurantielle sur ces questions.

Bien sûr, il reste encore beaucoup à faire pour la fédération : sortir définitivement et rapidement de l’ancien modèle des conventions d’autorisation d’usage au profit d’un nouveau mode de gestion équilibré avec les collectivités territoriales ; définir et préciser collégialement ce que recouvrent les risques normaux, prévisibles, inhérents à nos activités, tels que décrit dans ce nouveau texte de loi, travailler efficacement sur l’information des usagers des sites et, enfin, poser la question du financement des équipements nécessaires à l’aménagement des sites. Tout cela, bien sûr en collaboration avec tous les acteurs et les utilisateurs des espaces.

La FFME entend tenir la place centrale qui est la sienne dans ces défis de demain pour continuer de promouvoir et de défendre, comme elle l’a toujours fait, l’accès raisonné et respectueux aux espaces naturels et la pratique sportive pour tous.

Une nouvelle étape débute. La FFME tient à remercier chaleureusement toutes les institutions et toutes celles et tous ceux qui ont soutenu sa démarche engagée depuis septembre 2017.

« Loi Falaise », une avancée législative pour limiter le risque d’interdiction de l’escalade en site naturel

20 décembre 2021 à 19:55
. . . Ce contenu est réservé aux abonnés. Connectez-vous ou abonnez-vous pour avoir accès à tous nos articles. 

La plus grande salle d’escalade française ouvrira ses portes en 2023 !

Le département de l’Aube, accompagné par la FFME, a lancé la construction d’un Complexe International Multisports et Escalade (CIME). Située à Troyes, il s’agira de la plus grande salle d’escalade de France.

La plus grande salle de France capable d’accueillir des compétitions internationales en indoor, avec une jauge public de 3000 spectateurs, vient de voir sa première pierre posée. Le CIME, c’est un complexe sportif de 5000m² dont 1800m² réservés à la pratique de l’escalade. Il abrite les trois disciplines réparties sur 2400 m² de surface grimpable :

  • 2 couloirs de vitesse voie record 15m,
  • 80m de linéaire de SAE de difficulté (entre 13m à 19m de hauteur),
  • 90m de linéaire de blocs,
  • 1 zone d’entraînement.

La salle ouvrira ses portes en 2023.

Je me sens privilégié de participer à la pose de la première pierre de cet équipement exceptionnel. Le CIME est un complexe sportif ambitieux, moderne, innovant situé à une heure de Paris et capable d’accueillir des compétitions internationalesUn point particulier mérite d’être mis en avant : cet équipement sera totalement accessible aux publics handisport, les structures d’escalade également. »

Alain Carrière, Président de la FFME

Voici une visite virtuelle :

« Loi Falaise » : une nouvelle étape législative franchie

L’Assemblée Nationale, dans le cadre de l’examen de la loi 3DS, vient d’adopter, ce vendredi, un nouvel amendement concernant la responsabilité des propriétaires et des gestionnaires de sites naturels sportifs.

Ce nouvel amendement rationalise les risques encourus par les propriétaires de sites naturels d’escalade : « le gardien de l’espace naturel dans lequel s’exerce un sport de nature n’est pas responsable des dommages causés à un pratiquant sur le fondement de l’article 1242 du code civil lorsque ceux-ci résultent de la réalisation d’un risque normal et raisonnablement prévisible, inhérent à la pratique sportive concernée ».

Ainsi, cet amendement introduit l’acceptation du risque par le pratiquant dans la pratique de l’escalade. Cette rédaction est identique à celle adoptée (par le Sénat et l’Assemblée nationale) dans le cadre de la loi ASAP en décembre 2020.

La FFME se réjouit de cette nouvelle étape dans la reconnaissance des problématiques qu’elle porte sans relâche depuis de nombreuses années.

Si ce texte est définitivement validé – il lui reste des étapes à franchir avec l’éventualité d’un passage en commission mixte paritaire (le texte adopté au Sénat cet automne et celui adopté par l’Assemblée nationale ce vendredi n’étant pas exactement identiques) et éventuellement l’avis du conseil constitutionnel – les sports de nature bénéficieront d’un nouveau cadre plus favorable pour leur développement.

La fédération tient à remercier toutes celles et tous ceux qui ont apporté leur soutien dans cette longue et délicate démarche.

La FFME reste très attentive à l’évolution de ce parcours législatif et ne manquera pas de vous tenir au courant en détail des prochaines étapes et des implications de cette évolution législative lorsque celle-ci deviendra effective.

La FFME répond aux attaques de l’Union des salles d’escalade (UDSE)

Le 11 décembre dernier, l’Union des salles d’escalade publiait un communiqué visant le projet de salle « Karma La Villette » soutenue par la FFME.

Pour rappel des faits, la FFME remportait l’appel d’offres visant à rénover l’ancien cinéma au Parc de la Villette, situé dans le 19e arrondissement de Paris, dans le but d’ouvrir une salle de bloc. Or, l’Union des salles d’escalade, qui regroupe 90 salles d’escalade du secteur privé, s’oppose fermement à ce projet, accusant la fédération de concurrence déloyale.

Comme nous l’avait promis la FFME au moment où nous publiions le communiqué de l’UDSE, elle vient de publier une lettre ouverte en réponse à l’UDSE. La voici.


Lettre ouverte à l’attention des représentants de l’Union des salles d’escalade (UDSE)

La FFME a été particulièrement choquée et offensée par la communication publiée par votre organisation, en date du 11 décembre dernier, et concernant principalement le projet fédéral « Karma La Villette », mais contenant aussi des jugements lapidaires sur de nombreuses autres actions fédérales.

Ce texte révèle votre grande méconnaissance du mouvement sportif fédéral et est une insulte aux 100 000 licenciés et bénévoles qui s’investissent au quotidien dans leur fédération.

En dehors de la question du développement de salles fédérales exploitées par la fédération, cette publication aborde des points relevant de la politique fédérale : gestion des sites naturels d’escalade, compétitions, formation… Nous estimons que l’UDSE n’a pas de légitimité à prendre position sur ces questions qui relèvent du plan stratégique de la fédération et n’a pas à s’immiscer dans les choix débattus dans nos organes de concertation. Nous n’y répondrons donc pas ici.

Sur les besoins de la ville de Paris :

L’UDSE affirme que la ville de Paris serait la mieux équipée en structures d’escalade de difficulté avec des dizaines d’équipements. Nous devons lui rappeler qu’elles ne sont pas si nombreuses et qu’une grande majorité sont des murs à grimper proposant moins de 15 lignes d’assurage et une hauteur de grimpe inférieure à 7m.

Quant à la proposition de rénovation et d’entretien des structures d’escalade parisiennes, la FFME précise :
– qu’elle n’est pas propriétaire des équipements cités ;
– qu’elle participe tous les ans à travers le PNSAE (Plan national de développement des structures artificielle d’escalade) à la création de dizaines d’équipements sur l’ensemble du territoire national.

L’UDSE ne doit pas savoir que nos clubs sont complets et refusent des adhérents, mais elle doit savoir que les salles d’escalade privées sont bondées et que ses membres ont d’autres projets de salles dans la capitale. Il reste largement de la place pour de nouvelles salles, de toutes natures, associatives comme commerciales. Nous pensons qu’il y a encore beaucoup à faire pour permettre l’accès à un plus grand nombre de pratiquants.

Sur le projet « Karma La Villette » :

Le monde du sport évolue. Le rôle et le fonctionnement des fédérations sportives également.

Les fédérations sont des organes de droit privé qui, si elles n’ont pas comme objectif le profit, ont toute latitude pour trouver les moyens leur permettant de déployer leurs actions en respectant bien entendu la réglementation et leurs statuts. C’est bien le cas de la FFME. Les fédérations
sportives seraient aujourd’hui irresponsables et manqueraient de clairvoyance si elles ne fondaient leur développement que sur les subventions publiques ou les seuls produits des licences de leurs adhérents.

De nombreuses fédérations sportives examinent les pistes qui s’offrent à elles pour développer leurs ressources propres. La validation par l’Assemblée générale de la fédération du projet « Karma La Villette » et de son financement a été prise dans un cadre démocratique défini par ses statuts, qui ont été scrupuleusement respectés. Pratiquement 2/3 des voix exprimées s’y sont montrés favorables.

Elle est la suite logique de l’attribution par le Parc de la Villette d’une Autorisation d’occupation temporaire du domaine public à la fédération suite à un appel à projet lancé début 2020 et visant la réhabilitation de l’ancien cinéma “le Cinaxe”. En répondant et en remportant cet appel à projet, la FFME a proposé, comme elle en avait tout à fait le droit, une offre complète. Son projet a été jugé le meilleur dans le cadre d’une mise en concurrence respectant les procédures d’attribution de ce type d’autorisation. Nous ne connaissons pas les noms des autres candidats ni la nature de leurs projets, mais nous savons que rien n’interdisait à un opérateur privé de salles d’escalade de se positionner.

Sur le gaspillage de l’argent public :

La FFME ne bénéficie de subventions publiques qu’à hauteur de 12% de son budget. Elles sont quasi intégralement fléchées sur le sport de haut niveau et nous sommes tenus de rendre compte de leur utilisation. Le projet « Karma La Villette » est financé à 100% par un prêt bancaire, objet du vote de l’Assemblée générale. L’activité de la salle permettra de rembourser ce prêt et de dégager un résultat positif dès le premier exercice.

Quant à la configuration de la salle, la FFME s’estime parfaitement compétente et légitime pour faire seules ses propres choix d’investissement.

Sur la concurrence déloyale :

La FFME tient à rappeler que les mêmes règles fiscales et sociales que celles du secteur marchand lui sont appliquées. Ses activités de nature commerciales sont soumises à la TVA et à l’impôt sur les sociétés. Visiblement, les auteurs de ce communiqué ne connaissent pas les réalités et les exigences de gestion d’une fédération sportive quant à ses différentes actions.

Parler de concurrence déloyale relève d’une chimère qui ne repose sur aucune réalité. Pour autant, Il y a bien une différence fondamentale entre une fédération sportive et le secteur marchand sur ces questions. Le résultat financier de l’exploitation d’un équipement sportif fédéral participe aux recettes de la fédération. A ce titre, il contribue à financer l’ensemble de ses actions à destination de tous ses membres et profite donc à tous. La salle Karma Fontainebleau abonde positivement depuis sa mise en service au budget de la FFME.

Dans le cas d’une salle du secteur marchand, Dans le cas d’une salle du secteur marchand, l’excédent est partagé entre les seuls propriétaires ou actionnaires de la salle.

Sur les relations entre la FFME et les salles commerciales d’escalade :

La FFME a toujours été bienveillante et ouverte au dialogue. Comme ses statuts le lui permettent, la FFME affilie aujourd’hui de nombreuses salles d’escalade commerciales qui souhaitent la rejoindre. Par ailleurs, la FFME a choisi de réserver une place pour un représentant de ces établissements à son Conseil d’administration. Ce poste était jusqu’à récemment vacant. Il est désormais pourvu.

Des accords de coopération sur les formations, les normes, le développement durable, l’organisation de compétitions, l’accueil des sportifs de haut niveau se mettent en place avec plusieurs salles d’escalade. La FFME se réjouit de ces collaborations.

Pour conclure :

La FFME est convaincue que le développement de l’escalade peut être porté par le milieu associatif comme par le secteur marchand, qui ont vocation à se compléter. La FFME est convaincue que l’avenir de notre sport ne peut se construire que dans la concorde et la coopération.
La FFME ne s’est jamais permis une critique quelconque à l’encontre du secteur marchand des salles d’escalade. Elle attend en retour la même considération.

La FFME poursuivra un certain nombre d’initiatives en collaboration avec l’Union sport et cycle, avec qui elle est déjà en relation et dont fait partie l’UDSE, afin de débattre sereinement de toutes ces questions avec tous les acteurs et ce, malgré la communication du 11 décembre dernier au contenu malhabile et discourtois.

Alain Carrière, président de la FFME

Le projet de salle « KARMA La Villette », porté par la FFME, fait débat !

Le nouveau projet de salle de bloc « KARMA La Villette », porté par la fédération française de la montagne et de l’escalade, fait débat auprès des salles de bloc privées.


Le contexte

Depuis plusieurs années, le Parc de la Villette, situé dans le 19e arrondissement de Paris, cherche à rénover l’ancien cinéma dynamique connu sous le nom de « Cinaxe ».

Début 2020, le Parc lançait un nouvel appel à projet en précisant que celui-ci devait être « consacré à des activités culturelles, sociales, sportives et/ou de loisir » et en ajoutant que « les nouvelles disciplines sportives et culturelles urbaines, notamment dans la perspective du déroulement, sur le parc de la Villette d’épreuves des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 seront privilégiées ».

La FFME a répondu à cette consultation en proposant l’aménagement d’une salle de blocs sur une surface de plus de 1000 m², remportant ainsi l’appel d’offre. Le but ? Ouvrir une salle de bloc fédéral.

L’Union Des Salles d’Escalade, qui regroupe 90 salles d’escalade du secteur privé, soit 75% du secteur s’oppose fermement à ce projet fédéral. D’après eux, il s’agit d’une sévère concurrence déloyale de la part de la FFME.


Le communiqué de presse de l’UDSE :

« La FFME sort de son rôle

Fédération délégataire pour la formation, elle n’arrive pas à fournir à ses propres clubs et à nos salles les personnels nécessaires à notre croissance. Ayant perdu son agrément en 2021, aucune formation de moniteur n’a pu être organisée.

Fédération délégataire pour les falaises, elle est incapable de remplir sa mission, des collectifs de grimpeurs se fédèrent aujourd’hui pour prendre le relais des défaillances de la FFME (à l’image du Collectif Grimpe Outdoor)

Fédération délégataire pour les compétitions, elle n’arrive pas susciter l’intérêt du public ni même des athlètes.

Absente durant toute la crise sanitaire, elle fût incapable d’aider, de soutenir ses clubs, sans parler de nos salles. Les informations vitales dont nous avons besoin, nous avons dû les trouver ailleurs, en nous constituant en syndicat et en rejoignant l’Union Sport et Cycle.

Et maintenant, La FFME veut ouvrir des salles privées, gérer des restaurants et cela dans des conditions honteuses de concurrence déloyale.

AVEC LE NOUVEAU PROJET KARMA DE LA VILLETTE la fédération sort totalement de son cadre.

1/ PARIS N’A PAS BESOIN DE SALLE D’ESCALADE FÉDÉRALE PRIVÉE

Paris est la ville française la mieux équipée en structures d’escalade indoor avec des dizaines de gymnases équipés de murs de difficulté accessibles aux clubs fédéraux et que la FFME ferait bien de rénover et d’entretenir.
Depuis quelques années, nos salles d’escalade privées ouvertes tous les jours sur des plages horaires étendues ont permis de faire connaître ce sport au plus grand nombre. Paris n’a pas besoin d’une salle fédérale pour démocratiser l’escalade, en revanche de très nombreuses petites villes de province mal équipées en réclament.

2/ LA FFME GASPILLE l’ARGENT PUBLIC ET FAIT UNE CONCURRENCE DÉLOYALE À NOS SALLES

En cherchant à s’implanter dans le centre de Paris avec une salle comparable aux salles privées, la FFME fait concurrence aux acteurs qu’elle est censée au contraire aider.
Parce qu’elle investit de l’argent public pour créer une salle commerciale, il y a une totale confusion des genres. La FFME n’hésite pas à gommer la frontière entre une fédération à vocation de service public et à but non lucratif et une entreprise commerciale. Elle fait profiter à une entité purement commerciale les ressources internes de la fédération, sa notoriété, et même ses sources de financement public.

3/ UNE INCROYABLE GABEGIE

Nos salles ne coûtent rien au contribuable, nos salles sont des contributeurs positifs pour la collectivité. Pour la FFME c’est exactement l’inverse.

Parce que le projet qu’elle vient de faire voter dans le huis clos de son assemblée générale est totalement irresponsable d’un point de vu financier :

  • Un investissement total de 3,35M€, porté par un prêt bancaire adossé à une caution de la Ville de Paris à hauteur de 50%.
  • Un linéaire d’escalade ridiculement petit (30m en bloc, 60m en voie) soit 37 000€ par mètre d’escalade, une véritable gabegie financière qui ne s’inscrit absolument pas dans les ratios du secteur qui sont 3 fois inférieurs.
  • La FFME s’aventure sur un terrain qu’elle a prouvé ne pas maîtriser : Karma La Villette sera la seconde salle mixte publique-privée de la FFME. La première née, Karma Fontainebleau malgré des conditions locativàs ultra avantageuse n’a pas su montrer une rentabilité en ligne avec les ratios du secteur. Avec sa zone d’escalade réduite à une portion congrue et un immense restaurant qui – sauf erreur – n’est pas le cœur de métier de la Fédération Française de la Montagne et l’Escalade, Karma La Villette présente tous les signes avant-coureurs d’un échec commercial cuisant.
  • Parce que cet équipement ne permettra même pas à la FFME d’organiser des compétitions de niveau national : en effet, les murs de 11m de haut en difficulté et le fronton de bloc trop court ne sont pas aux normes pour y organiser des compétitions de niveau national… Dans la capitale française qui aurait mérité au contraire des infrastructures d’un niveau international.

Toutes ces raisons ont donc motivé l’UDSE à s’opposer fermement à ce projet, à préparer dès à présent les recours juridiques ad-hoc pour le bloquer, et à réfléchir aux contours d’une fédération concurrente réellement centrée sur les besoins du développement de l’escalade indoor et outdoor en France. »


La réponse de la FFME

Il nous semblait légitime d’interroger la FFME sur cette affaire, afin d’avoir leur point de vue. Voici une première réponse de leur part, avant un retour plus complet point par point :

La FFME est extrêmement surprise de cette prise de position violente et totalement approximative de la part de l’UDSE. Un syndicat professionnel n’est pas légitime à juger ou à intervenir dans les choix d’une fédération sportive.

Nous ne manquerons pas de répondre point par point à cette communication indigne d’une organisation telle que l’UDSE. D’autant plus que la décision de l’assemblée générale de la fédération, ici stigmatisée par l’UDSE, n’est que la suite logique d’un choix du Parc de La Villette à Paris, ce dont l’UDSE avait connaissance depuis près d’un an.

Nous sommes tous des acteurs du même milieu, celui de l’escalade, et nous aspirons à des relations plus respectueuses et plus constructives. »


Affaire à suivre donc…

Escalade : une nouvelle ère pour les falaises ?

26 octobre 2021 à 13:26
. . . Ce contenu est réservé aux abonnés. Connectez-vous ou abonnez-vous pour avoir accès à tous nos articles. 

Lettre ouverte : les sports de pleine nature menacés

En cette période anxiogène de pandémie, le besoin de nature se fait plus pressant et correspond à une véritable attente de nos concitoyens. Les activités physiques en intérieur étant soumises à des restrictions sanitaires, l’accès du plus grand nombre aux sites naturels permet de favoriser l’exercice d’une pratique sportive salvatrice, en assurant un bien-être physique et mental indispensable en ces temps de réduction de nos espaces de vie.

L’exemple de l’escalade en falaise nous interpelle en ce qu’il illustre les menaces de restriction des pratiques et des accès aux sites pour toutes les activités de pleine nature.

L’augmentation constante du nombre de pratiquants de l’escalade, aujourd’hui plus d’un million, dont la moitié sont des femmes, traduit l’intérêt porté à cette activité sportive, qui croît de 10% par an. Économiquement accessible au plus grand nombre, ce sport rassemble, récompense l’effort et le dépassement de soi, exalte l’esprit de liberté et célèbre la beauté de nos paysages, des blocs de Fontainebleau aux falaises du Verdon en passant par les Calanques. De plus, nos 2500 sites naturels d’escalade représentent un intérêt touristique majeur pour certains départements et attirent chaque année de nombreux grimpeurs français et étrangers, contribuant à la valorisation de nos territoires.

Or, les pratiques sportives en milieu naturel sont gravement menacées pour des raisons juridiques qui nous amènent à souhaiter une intervention urgente du législateur.

En droit français, on est responsable non seulement du dommage que l’on cause par son propre fait, mais encore de celui qui est causé par des choses « que l’on a sous sa garde » (article 1242 du code civil). Or, depuis un arrêt récent de la cour d’appel de Toulouse (21 janvier 2019), confirmé par la Cour de cassation, la jurisprudence considère que le propriétaire de la falaise d’escalade, ou son gestionnaire, sont les « gardiens » de celle-ci et donc responsable, sans aucune faute de leur part, en cas d’accident. Il s’agissait en l’espèce de la chute d’une écaille de rocher.

Cette décision a sonné comme un coup de tonnerre. Sur les 2500 sites d’escalade, les deux-tiers sont la propriété de collectivités territoriales, le tiers restant sont des propriétés privées. Les uns comme les autres ne peuvent pas courir le risque financier de voir leur responsabilité engagée en cas d’accident quel qu’il soit. Tout récemment, une grande compagnie d’assurance a écrit aux maires dont elle est l’assureur qu’elle entendait résilier les polices d’assurance si la collectivité est propriétaire d’un site d’escalade. Les élus risquent donc d’interdire progressivement les sites au public.


À lire également: Interview exclusive avec la FFME au sujet de la fin du conventionnement des falaises


De son côté, la Fédération française de la montagne et de l’escalade, qui s’efforce depuis 40 ans de développer la pratique, avait conclu plusieurs centaines de conventions de gestion avec des propriétaires publics ou privés, par lesquelles elle se substituait à eux en termes de responsabilité. La fédération étant couverte par son assurance, incluse dans la cotisation de ses licenciés, le mécanisme était rassurant pour tout le monde. Mais le système a volé en éclats avec la nouvelle jurisprudence et la fédération, dans l’impossibilité d’assumer financièrement l’explosion de la prime d’assurances en résultant, a entrepris de dénoncer l’ensemble de ses conventions. On le voit, le risque est grand que dès 2022, des sites naturels d’escalade se voient interdis, au détriment du million de pratiquants et de l’avenir de ce sport.

Nous prenons ici l’exemple de l’escalade mais la plupart des sports s’exerçant en pleine nature sont concernés (canyon, parapente, VTT, randonnée…). Seul le législateur est en mesure d’imposer une solution juridique plus équilibrée. Soit on doit accepter l’idée qu’il existe des risques inhérents à la pratique de ces activités sportives en milieu naturel, de sorte que le « gardien » du site ne soit pas responsable de plein droit si ces risques, malheureusement, se réalisent. Une telle formule présente l’avantage de responsabiliser les usagers tout en atténuant la responsabilité des propriétaires et gestionnaires de sites. On peut aussi aller plus loin et admettre que ces derniers ne doivent voir leur responsabilité engagée que s’ils ont commis une faute. Ce dispositif aurait l’avantage de la clarté, la notion de « garde » appliquée à un site naturel étant par elle-même sujette à caution.

Les collectivités territoriales étant les premières concernées, nous souhaitons que l’examen du projet de loi « 3DS » qui a commencé au Sénat fournisse l’occasion de conjurer la menace qui pèse sur les sports de pleine nature.

Reprise progressive de l’escalade: le point sur la situation

Suite aux récentes annonces du Président de la République, Emmanuel Macron cette semaine, la FFME fait le point sur la reprise de l’activité et dans les clubs.

Dès le 3 mai :

  • Il n’y aura plus de limite de déplacement pour la pratique libre ou encadrée
  • Les gestes barrières restent à appliquer durant la pratique, le couvre-feu à 19h reste en vigueur et les activités en groupe restent, malheureusement, limitées à 6 personnes.
  • Attention : pour ceux qui retrouveront les sites de pratique extérieurs à cette date, il est important de réviser les techniques de sécurité avant de vous engager.

La suite :

Deux échéances sont pointées par Emmanuel Macron : le 19 mai et le 9 juin. Le couvre-feu passera à 21h à la première étape, puis à 23h à la seconde.

Si le 9 juin semble être la date avancée pour l’ouverture des salles, une partie de l’activité sportive en intérieur pourrait reprendre dès le 19 mai. Il est malheureusement trop tôt, à ce jour, pour vous dire précisément quels publics et quelles pratiques seront concernés le 19 mai. Ni quels seront les protocoles en vigueur à la réouverture des salles et des gymnases. Sachez que la FFME met tout en œuvre pour obtenir et vous transmettre ces informations le plus rapidement possible.

Ces annonces nous permettent de pouvoir entrevoir un retour progressif aux compétitions. Nous attendons des précisions de la part du ministère des sports pour établir un calendrier en fonction des détails communiqués.

Enfin, et pour tous, ces assouplissements sont présentés comme un cadre théorique et global ; et restent dépendants de l’évolution de la situation sanitaire. Il convient donc de les appréhender avec précaution.

Alain Carrière élu président de la FFME

La bataille entre les deux listes, « Cap24 tous ensemble avec nos territoires » menée pas Claude Chemelle et « ensemble fédérons notre diversité » portée par Alain Carriere, aura été rude, avec beaucoup de propositions dans les deux camps pour faire évoluer la FFME. A la suite d’une assemblée générale, c’est finalement Alain Carrière qui se voit attribuer la présidence de la FFME.


Si Alain Carriere semble être « l’héritier » de Pierre You après avoir occupé le poste de trésorier de la FFME, il revendique toutefois vouloir incarner un certain changement. le voici quoiqu’il arrive à la tête de la FFME, avec pas mal travail à réaliser concernant le haut niveau, les JO, le déconventionnement des falaises, les liens entre le national et les territoires, l’escalade loisir, etc…

Le nouveau conseil d’administration pour la prochaine olympiade est le suivant : 

  • Au titre de représentants des clubs
    • Alain CARRIERE (président)
    • Luc CHABROL (trésorier)
    • Sandra BERGER (Secrétaire Générale)
    • Françoise DUCOEUR
    • Josselin CAZAUX
    • Caroline CIAVALDINI
    • Pierre BETIL
    • Salomé ROMAIN
    • Titouan MATHUBERT
    • Kathleen BOJOLY
    • Bertrand HOUDOU
    • Sabine STTENSTRUP
    • Jean-Luc RIGAUX
    • Véronique MAGGI
    • Pierre DUPONT
    • Pascale LANFRANCHI
    • Claude CHEMELLE
    • Corinne SOUDAN
    • Thierry BOUE
    • Roxane HEILI
  • Au titre de représentants des ligues
    • Eric BAUVIN
    • Cyril PLE
    • Patrick RIVERA
    • Pascale BILLAUD PILNIERE
    • Juliette PAYET
    • Isabelle WACK
  • Au titre de représentant des membres associés
    • Yannick VALLENCANT
  • Au titre de représentant des établissement associés : Vaccant

La liste « Cap 24 FFME » répond aux inquiétudes des athlètes de haut niveau

Alors que les athlètes de haut niveau, inquiets pour leur avenir, publiaient il y a quelques jours une lettre ouverte aux deux listes qui se présentent à la présidence de la FFME, voici la réponse de la liste emmenée par Claude Chemelle, « Cap 24 FFME ». Les réponses de l’autre liste sont ici. 


Nous remercions Manu CORNU et l’ensemble des sportifs de haut niveau de nous avoir fait partde leur inquiétude au sujet de leur avenir sportif suite aux prochaines élections du CA de la FFME. Nous les comprenons et nous tenons à rassurer chacun et chacune sur nos ambitions.

Tout d’abord, permettez-nous un constat : la situation actuelle n’est pas une situation idéale pour les sportifs de haut niveau à la FFME et nombreux d’entre vous nous ont fait part de certaines insatisfactions. Après les élections, si l’équipe de M. Carrière conserve la main mise sur la Fédération, il n’y a aucune raison objective pour que le système en place change en s’améliorant.

L’équipe Cap24FFME propose une série de mesures pour le haut niveau et la compétition qui vont bien au-delà des simples questions financières et qui initient de véritables changements:

Par exemple sur le haut niveau :

Refonte du haut niveau, changement du DTN, aide concrète aux clubs de niveau national et disposant d’un label compétition, planification et coaching à distance pour les athlètes hors structures, création éventuelle d’un pôle France espoirs pour mieux accompagner le passage des pôles espoirs régionaux aux pôles France.

Renforcement et élargissement des actions de recherche pour le ski alpinisme et l’escalade et en fil conducteur travail renforcé en partenariat avec les clubs.

Sur la question des moyens financiers accordés au haut niveau :

En toute transparence : en voici la preuve, notre budget en avant-première comparé au budget 2019 et budget prévisionnel présenté en AG 2021 par le trésorier. Il sera présenté lors de l’AG du 3 et 4 avril 2021. Répartition des charges par département (en Milliers deuros)

Il est aussi nécessaire que nos meilleurs sportifs, n’aient pas ou moins de problèmes pour vivre « normalement ». Il nous faut avoir un discours de responsabilité à cet égard. Seulement, comme vous le savez surement, la trésorerie de la Fédération est durement impactée par la crise Covid et des efforts budgétaires doivent, et vont, s’appliquer à tous les niveaux de la Fédération sans exception. Notre Fédération doit également fournir des efforts en recherchant de nouvelles sources de financement, tant pour l’équipe de France, que pour chaque sportif individuellement. Nous sommes désormais un sport olympique, en pleine ascension et à ce titre, il est indispensable de trouver et de fidéliser plusieurs partenaires pour nous aider dans ces financements. Egalement, nous nous engageons à accompagner nos athlètes pour la recherche de sponsors personnels. L’idée est ici de maintenir un équilibre financier entre la pratique loisir et en compétition, même si cette dernière ne représente qu’un faible pourcentagede licenciés.

Mais encore, derrière les athlètes de haut niveau que vous êtes, et ce, dans toutes les disciplines qui composent la FFME, il y a d’abord des femmes et des hommes passionnés, qui aiment leur sport et qui ont besoin d’une Fédération forte à leurs côtés. Oui, nous serons au rendez-vous avec vous. Mais il y a bien plus que cela et nous voyons plus loin. Il nous faut réfléchir, entre autres, à l’accompagnement de tous nos athlètes tout au long de leur carrière, mais également, les aider pour des formations de reconversion professionnelle au moment de leur retraite sportive. Des accords seront trouvés avec des organismes de reconversion en vue de permettre la réorientation professionnelle d’anciens sportifs, à des postes, y compris dans d’autres structures hors de la Fédération.

Dès notre élection, nous allons ouvrir un grand chantier avec vous, les athlètes, mais également avec les salariés et les clubs afin d’identifier toutes les bonnes pratiques, mais surtout repérer tous les points qui posent problème à chacun d’entre nous, afin de travailler ensemble pour apporter un maximum de réponses positives. Vous êtes nos champions, notre élite, notre fierté, et il est certain que la FFME doit vous promouvoir auprès de ses adhérents mais aussi de façon publique à l’ensemble de la société française ; cela participe à l’image de notre sport, de notre Fédération et indirectement à l’augmentation du nombre de licenciés. Nous sommes conscients que la singularité de chaque problématique ne trouvera pas forcément de réponse satisfaisante, mais, notre ambition est d’avancer ensemble afin de redevenir, à travers votre accompagnement, la première nation mondiale en terme de performance, et ce, avec des athlètes qui s’épanouissent dans leur passion.

C’est ainsi, qu’au travers de cette lettre, par nos engagements, nous souhaitons rétablir quelques vérités :

– Notre projet de transformation ne consiste pas à opposer les différentes pratiques fédérales ou même les pratiquants, mais bien à inclure chaque individu dans ce grand projet de rayonnement par une meilleure collaboration « locale-nationale ».

– Notre projet n’a pas pour vocation de tout détruire comme on veut le faire croire. Il y a des choses qui fonctionnent très bien et c’est important ; l’optimisation des ressources est l’une des voies sur laquelle nous nous engageons pour atteindre nos objectifs.

– Le projet de notre liste n’est pas le seul à repenser les fonds alloués pour le haut niveau (comme à tous les niveaux de la fédération). Seulement nous avons fait le choix de la transparence et nous l’exposons clairement.

Enfin, il est surprenant de lire dans la réponse de la liste concurrente : « nous n’avons jamais eu le projet de vous mettre en difficulté et de réduire le soutien que nous vous devons »car cela était pourtant explicite dans le discours de M. Carrière dans l’article Alpine Mag« Mais on va faire des coupes sur le haut niveau et les dépenses de fonctionnement de l’ensemble de la fédération »

D’autre part, dans le budget prévisionnel présenté pour l’AG, l’équipe de M. Carrière propose des économies de presque 200 000 euros sur le haut niveau en passant par exemple de 199 000 euros (budget réalisé 2019) à 140 000 euros (budget prévisionnel 2021) pour l’équipe de France jeunes escalade. Ces chiffres sont facilement vérifiables.

Notre volonté est bien qu’aucun athlète de la FFME ne se sente de quelque façon stigmatisé, pointé du doigt, laissé de côté, ou même exploité. Nous sommes pleinement conscients de l’ampleur des sacrifices que vous consentez tous les jours, et des exigences qui vous sont imposées. Soyez convaincus que nous ferons le nécessaire pour être à la hauteur de vos engagements, et que nous ferons notre possible pour que ces derniers soient moins lourds à assumer !

Avec notre plus grand respect, L’équipe CAP24FFME

La liste « Ensemble fédérons notre diversité » répond aux inquiétudes des athlètes de haut niveau

Alors que les athlètes de haut niveau, inquiets pour leur avenir, publiaient il y a quelques jours une lettre ouverte aux deux listes qui se présentent à la présidence de la FFME, voici la réponse de la liste emmenée par Alain Carrière, « Ensemble fédérons notre diversité ». Nous publierons par la suite la réponse de l’autre liste, « Cap 24 FFME », emmenée par Claude Chemelle. 


Chères athlètes, chers athlètes,

Nous avons bien reçu votre lettre ouverte adressée aux candidats à l’élection au prochain conseil d’administration de la fédération.

Bien sûr, nous comprenons votre inquiétude. Nous avons aussi lu et entendu certaines positions durant la campagne qui nous ont inquiétées sur l’avenir du sport de haut niveau à la FFME. Nous souhaitons ici vous rassurer : ces positions n’étaient pas celles de notre liste, « Ensemble fédérons notre diversité ».

En effet, nous n’avons jamais eu le projet de vous mettre en difficulté et de réduire le soutien que nous vous devons.

Dans notre fédération, comme dans toutes les autres, les athlètes de haut niveau et leurs résultats permettent de mettre en lumière nos activités. Nous sommes persuadés que l’énergie que vous mettez à porter haut les couleurs de la France bénéficie à toute la fédération et à l’ensemble de ses clubs. Par ailleurs, la valeur de nos équipes de France est examinée attentivement par l’Agence nationale du sport pour fixer le soutien que cette entité gouvernementale apporte à la fédération. Réduire les moyens vers le haut niveau mettrait à coup sûr en danger les soutiens financiers que nous recevons de l’Etat.

L’entrée de l’escalade dans l’ère olympique va à l’évidence profiter à tous les acteurs de la fédération et, sans aucun doute, à ses licenciés. La présence de ce sport à Tokyo va développer encore plus l’envie de le pratiquer chez nombre de Françaises et de Français, au bénéfice de tous nos clubs.

Comme vous, nous pensons qu’opposer pratique de haut-niveau et pratique dite de « loisir » n’a pas de sens. Nous sommes convaincus que confronter l’escalade en salle et l’escalade en sites naturels n’a d’autre objectif que de semer le trouble au sein de la fédération. Chercher des oppositions entre les différentes approches de nos différents sports sont des impasses qui ne permettent pas d’avancer ensemble. Comme vous, nous aimons et soutenons toutes les facettes, toutes les pratiques de nos sports.

Toutes les approches méritent le soutien de la fédération. C’est l’ambition de notre programme et le cœur de notre discours durant cette campagne. Nous sommes fermement motivés pour que chacune et chacun trouve sa place. Que nous puissions toutes et tous nous exprimer en fonction de nos attentes, dans toute leur diversité.

La liste « Ensemble fédérons notre diversité »

Lettre ouverte aux candidats à l’élection du prochain conseil d’administration de la FFME

Nous sommes athlètes et nous avons besoin de notre fédération !

Nous ne sommes pas que des athlètes de haut-niveau, nous sommes aussi des licenciés de notre fédération, la @FFME. Nous avons découvert l’escalade au sein d’un club FFME, nous avons grandi grâce au cursus fédéral : sous sommes fiers d’être des licenciés à la FFME.

Comme bon nombre d’adhérents, nous suivons avec intérêt la campagne électorale pour la nouvelle gouvernance de notre fédération pour la prochaine olympiade. C’est un processus démocratique que nous respectons et qui doit refléter la vision du plus grand monde au sein des clubs de notre fédération.

Néanmoins, certains discours exprimés à l’occasion de cette campagne nous inquiètent. Nous avons lu que le haut-niveau coûtait trop cher à la fédération et qu’il faudrait réduire ces budgets. Nous avons entendu que notre staff était trop fourni et qu’il serait nécessaire de se séparer de certains de nos entraineurs.

Parfois, nous nous sommes sentis stigmatisés, comme si nous, athlètes, dilapidions avec excès le capital fédéral. Nous avons aussi vu notre pratique d’athlète de haut-niveau mis en contradiction avec la pratique des licenciés. Notre activité sur les murs de compétition mise en opposition avec la pratique en extérieur. Nous souhaitons être clairs : nous aimons toutes les facettes de notre sport et nous ne nous reconnaissons pas dans ces discours.

Pour pouvoir continuer à porter haut les couleurs de la France, nous avons besoin de notre fédération. Nous avons besoin de nos entraineurs, de notre staff. Nous avons besoin de votre aide pour pouvoir partir en stage, pour nous déplacer sur les lieux des compétitions. Et oui, dans certains cas, nous avons besoin d’une aide financière.

Cela ne vous aura pas échappé, l’escalade est un sport dont il n’est pas facile de vivre. Pour vous représenter sur les compétitions internationales et continuer de jouer les premiers rôles, il est nécessaire que nous puissions nous préparer dans les meilleures conditions. Aujourd’hui, cela n’est pas possible sans l’aide de notre fédération : nous investissons déjà énormément dans notre activité de sportif de haut-niveau, nous ne pouvons réussir sans vous.

Bien sûr, nous respecterons le processus démocratique qui sera à l’œuvre lors de l’Assemblée générale, les 3 et 4 avril prochains. Après cette date, quelle que soit l’issue du scrutin, nous continuerons d’être des athlètes de notre fédération. Nous espérons simplement que notre fédération continuera de nous donner les moyens de l’être.

Collectif athlètes haut niveau :
Cornu Manuel, Mawem Mickael, Mawem Bassa, Chanourdie Julia, Gibert Fanny, Bonder Jeremy, Piret Solenne, Thomas Bastien Le Cerf Pierre, Jenft Paul, Fourbet Diego, Nao Monchois, Duval Alistair, Casado Emilien, Schalck Mejdi, Ternant Arthur, Avezou Sam, Ternant Mathieu, Parmentier Hugo, Lemaire Adrien, Nathan Martin, Duval Arsene, Iltis Kintana, Lerondel Saula, Arc Nolwenn, Andre Charlotte, Caillet Agathe, Avezou Zelia, Elhadj-Mimoune Selma, Bertone Oriane, Meignan Naïlé, Cohaut Flavy, Piazzalunga Maïlys, Pouget Camille, Morin Clotilde

Élections à la FFME : quel avenir pour la fédération ? La question de la gouvernance 3/3

26 mars 2021 à 17:34
. . . Ce contenu est réservé aux abonnés. Connectez-vous ou abonnez-vous pour avoir accès à tous nos articles. 
❌