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Hazel Findlay réalise son premier 9a – Hazel Findlay climbs her first 9a

11 mars 2022 à 17:01

La grimpeuse britannique Hazel Findlay vient de réaliser son projet de l’hiver, la superbe proue déversante “Esclatamasters” 9a sur la falaise catalane de Perles. Cette voie de continuité à doigts est très prisée des femmes car Florence Pinet, Mar Alvarez, Laura Rogora et Anak Verhoeven avaient déjà clippé le relais. C’est donc la 5ème ascension féminine. Hazel avait commencé à travailler la voie en novembre dernier et est venue régulièrement s’y frotter cet hiver entre deux périodes d’entrainement. Elle se confie sur Instagram :

“Parallèlement à l’entraînement physique, je me suis vraiment concentrée sur le fait d’avoir un état d’esprit positif. Je n’ai pas réussi tous les jours et c’était difficile au début du voyage quand on ne grimpait pas bien. J’ai également eu du mal à apprendre à utiliser des genouillères pour la section basse de la voie, la “plus facile” car je n’en avais jamais utilisé auparavant et c’était frustrant. Mais hier, c’était vraiment une ascension sans craintes et c’est devenu mon mantra pour la dernière section de la voie. Un bac marque la fin du crux sommital, mais il reste après une petite section délicate à la fin où l’on peut déjouer si on n’est pas concentré ou si on ne grimpe pas bien. Je savais que si la peur de l’échec se révélait trop forte, j’aurais du mal à faire cette partie si fatiguée. Mais je me suis vraiment concentrée sur le fait d’être connectée à mon expérience et honnêtement, toute l’ascension s’est bien passé, dans un esprit joyeux.”

Avec cette belle croix, Hazel devient la seconde grimpeuse britannique à réaliser du 9a après Emma Twyford et “Big bang”. Cette nouvelle croix confirme la polyvalence d’Hazel, capable de briller en escalade sportive comme en trad (“Magic Line”, “Muy Caliente”) ou en grande-voie (“Salathé”).

Photo: Ezra Byrne

Hazel Findlay Esclatamasters 9a

British climber Hazel Findlay has just completed her winter project, the superb overhanging prow “Esclatamasters” 9a on the Catalan crag of Perles. This fingery stamina route is very popular with girls because already Florence Pinet, Mar Alvarez, Laura Rogora and Anak Verhoeven had also clipped the anchor. Hazel’s repeat is the 5th female ascent. Hazel had started to work the route last November and came regularly to try this winter between two training periods. She comments on Instagram:

“Alongside the physical training I really focused on having a positive mindset. I didn’t succeed everyday and it was difficult at the start of the trip when we weren’t climbing well. We also struggled to learn how to use knee pads for the lower ‘easy’ section as we have not used them before and this was frustrating. But yesterday really felt like a no-fear ascent and that became my mantra for the final section of the route. A jug marks the end of the hard climbing but you have a tricky little section at the end of the route which is totally dropable if you aren’t focused or climbing well. I knew that if fear of failure showed up too strong I’d struggle to do that part so tired. But I really focused on being connected to my experience and honestly the whole climb felt pretty joyful”

With this new feat, Hazel becomes the second Britain girl to climb 9a (Emma Twyford was the first with “Big bang”) and Hazel confirms her all-rounder skills with notable ascents in sportclimbing, tradclimbing (“Magic Line”, “Muy Caliente”) or multipitch climbing (“Salathé”, “Freerider”).

Photo: Ezra Byrne

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Première ascension de Myr 9a+ par Seb Bouin – First ascent of Myr 9a+ by Seb Bouin (+ interview)

8 mars 2022 à 19:03

“Myr” comme paix en ukrainien, voici le nom de la dernière voie réalisée par Seb Bouin, une première ascension en 9a+ dans la région montpelliéraine. Équipée par ses soins il y a un an, il vient de libérer l’affaire, tout en précisant que tout cela n’est que secondaire compte tenu de la gravité de la situation internationale actuelle. Nous lui avons néanmoins posé quelques questions.

Où se trouve la voie ?
Secteur Canyon, dans les environs de Montpellier.

– Décris-nous la voie.
Il y a une marche d’approche en 8a+, un repos, le 7C bloc que tu vois en vidéo sur ma page Instagram, et tu rejoins toute la partie dure du 9a “A quelques mètres de la légalité”.

– Tu l’as essayée direct après l’équipement il y a un an ?
J’avais équipé le 9a et le 9a+. J’ai d’abord réalisé le 9a, et j’avais un peu mis les doigts dans ce pas de bloc, mais je n’y arrivais pas du tout.
C’est une voie super cool pour mixer avec l’entraînement, fun et ludique. C’était assez parfait pour la période d’entraînement actuel.

– Quel message par rapport à la guerre en Ukraine veux-tu faire passer en tant que grimpeur professionnel ?
Je crois que le message est simple, la paix.

C’est déjà la 8ème première ascension en 9a+ et plus dur de Seb, et parmi ses propositions, aucune n’a encore été répétée…

Myr 9a+ Seb Bouin

“Myr” for peace in Ukrainian, is the name of the latest route climbed by Seb Bouin, a first ascent in 9a+ in the Montpellier region. Bolted by himself a year ago, he has just sent it, while insisting that all this is only secondary given the gravity of the current international situation. However, we asked him a few questions.

– Where is this route?
Canyon sector, near Montpellier, France
.

– Describe the route.
There’s an 8a+ approach, a rest and the 7C boulder you can see in the video on my Instagram account, then you link with the hardest part of “A quelques mètres de la légalité”, a 9a I did last year.

– Did you try “Myr” last year directly after bolting it?
I bolted the 9a and the 9a+. I first climbed the 9a and tried the boulder a little, but couldn’t find the right sequence. It’s a super cool route to try while training, very fun and playful. It was perfect for me to try now, during the current training period.


– Which message do you want to spread with the name?
Very simple, peace
.

It’s already Seb’s 8th first ascent in the 9a+ range and more, and of these routes none has been repeated yet…

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Mattéo Soulé s’offre La guerre des nerfs 9a – Mattéo Soulé climbs La guerre des nerfs 9a

3 mars 2022 à 11:27

Mattéo Soulé (15 ans) démarre fort 2022 en réussissant la voie qu’il travaillait en fil rouge depuis Noël entre deux semaines d’entrainement au pôle espoir de Toulouse, “La guerre des nerfs” 9a à La verrière (Aveyron), non loin de la maison familiale. La première de cette magnifique voie naturelle est à mettre à l’actif de son père Pierre en 2009. Gérome Pouvreau, Geoffray De Flaugergues, Said Belhaj et Mathieu Bouyoud avaient aussi cet enchainement qui connecte les 8c de “Beberechos” et “Sonatine”. Mattéo réalise ici un nouvelle belle croix dans le coin après notamment la première ascension de “Dieu Merci” (8c+/9a) dans les gorges du Tarn en mai dernier.

– Tu essayais depuis Noël ? Comment s’est passé le travail ?
En effet je me suis lancé dans cette voie juste avant Noël, je connaissais déjà une bonne partie des mouvements ce qui m’a permis de vite mettre des essais. J’ai d’ailleurs enchaîné la première partie rapidement mais faute de ne pas toujours être chez moi je ne pouvais mettre des essais qu’un week-end sur deux, de plus les prises étaient souvent mouillées ce qui rendait l’enchaînement impossible ; j’ai donc dû me contenter de faire des séries dans la partie basse de la voie. La Verrière est une falaise qui abîme fortement la peau, il est donc compliqué de mettre plus de deux essais par jour.

– Il me semble que cette voie combine les parties dures de deux 8c. Décris les difficultés et ce qui t’a posé problème.
“La guerre des nerfs” se décompose sous la forme d’un premier 8c en traversée avec une section très dure à doigts en porte d’entrée et d’une suite bien physique suivie d’un bon repos avec un genou. Juste après arrive un autre 8c physique sur des inversées (“Sonatine”). Je pense que l’on peut dire que vraiment tous les mouvements de cette voie m’ont posé des problèmes, selon mon état de forme, ma mentalité du jour, mes essais étaient tous différents les uns des autres, mais s’il y a bien des grosses difficultés je les placerais certainement au niveau des repos et du rythme de la voie à prendre. Alors bien sûr il s’agit d’un gros repos où il est possible de lâcher les mains mais les premières fois quand je suis arrivé à cet endroit j’étais totalement explosé et je n’arrivais pas à faire baisser mon rythme cardiaque. Par rapport au rythme de la voie j’ai mis pas mal de temps à trouver la bonne respiration au bon moment, c’est un effort assez long de 40 mouvements, trouver mon rythme a été une grosse difficulté. Puis, quand est arrivé le moment où tous mes essais parvenaient au crux de la deuxième partie ce n’était plus qu’une question de petits détails que je modifiais tous les jours. Lorsque tous ces aléas ont été réglés, la croix est passée !

Mattéo Soulé La Guerre des nerfs

– Maintenant que tu as répété une voie dans le 9ème degré, comment positionnerais-tu ta première de “Dieu Merci” ?
“Dieu merci” et “La guerre des nerfs” sont deux styles de voies totalement différents, il est donc difficile d’en faire une comparaison. En terme de niveau je trouve qu’elles sont à peu près équivalentes, bien sûr je manque encore d’expérience pour donner un avis concret. Je peux dire que ce sont deux lignes vraiment majeures qui valent d’y jeter un coup d’œil, alors j’attends avec impatience que des personnes viennent répéter “Dieu merci” pour me donner leurs avis dessus et pourquoi pas en changer la cotation.

– Tu es jeune et tu as pas mal écumé les voies dures autour de la maison familiale. L’équipement te motive ? Ou préfères-tu pour l’instant répéter des voies dures. Qu’aimerais tu essayer comme lignes cette année ? Tes autres objectifs cette année ?
Je n’ai encore jamais équipé mais c’est quelque chose que je ne manquerai pas de faire plus tard. Pour ce qui est des voies déjà libérées autour de chez moi j’en ai coché quelques une mais il m’en reste un peu, mais surtout il y en a plein qui n’ont pas été libérées. A la Verrière un projet extrême qui fera certainement 9b, “Black Wolf” attend d’être réalisé. “La guerre des nerfs” était pour moi un objectif intermédiaire, ce que j’aimerais faire c’est “la guerre des nerfs” et finir dans le projet, cela revient à faire un 9a d’approche suivi d’un repos ultra physique pendu sur une inversée (donc très très moyen) et pour finir une longue section d’une dizaine de mouvements avec les derniers mouvements aux alentours de 8A bloc. Après avoir enchaîné ce projet intermédiaire (“La guerre des nerfs”) je me rends compte qu’il y a encore beaucoup de travail à produire pour se lancer dans cet autre projet (pour l’instant j’en suis donc à tomber en essayant de délayer au moins une fois chaque bras sur cette inversée…) bien sûr d’autres lignes ou connexions sont encore possibles et n’attendent que d’être libérées.

Photos: Pierre Soulé

Mattéo Soulé (15 years old) is starting well 2022 with the send of route a projected since Christmas, “La guerre des nerfs” 9a à La Verrière (near Millau, France). The first ascent of this magnificient natural route has been done by her father Pierre in 2009. Gérome Pouvreau, Geoffray De Flaugergues, Said Belhaj and Mathieu Bouyoud have climbed this route which is linking “Beberechos” and “Sonatine”, both 8c. It’s a new feat for the French gun after the first ascent of “Dieu Merci” (8c+/9a) in Gorges du Tarn last year.

– Have you been trying since Christmas? How was it?
Indeed I started on this route just before Christmas, I already knew a good part of the moves which allowed me to put goes quickly. I also sent the first part quickly but it was slow because I’m not always being at home, I could only put some tries every other weekend, moreover the holds were often wet which made the sequence impossible, so I had to settle for doing series in the lower part of the route. La Verrière is a cliff that severely damages the skin, so it’s difficult to do more than two attempts per day.

– It seems that this route combines the hard parts of 2 8c. Describe the difficulties and what caused you troubles.
“La guerre des nerfs” starts with a 8c with a very fingery boulder entrance followed by a very physical traverse finishing with a good kneebar rest, just after comes a another physical 8c on underclings (“Sonatine”). I think we can say that all the moves of this route gave me troubles, depending on my shape, my mind of the day… My goes were all different from each other, but I think the main difficulties are in the rests and the rhythm to find. So of course it’s a big rest where you can let go of your hands but the first times when I climbed until here I was totally pumped and I couldn’t slow down my heart. Compared to the rhythm of the route, it took me a long time to find the right breath at the right time, it’s a fairly long effort of 40 movements, so for me finding your rhythm was a big problem. Then, when the moment arrived when all my goes reached the crux of the second part it was only a question of small details which I changed every day and when all these small tips were modified I climbed the route.

Mattéo Soulé La Guerre des nerfs

– Now, you have repeated a 9th grade route, how do you place your first ascent of “Dieu Merci” last year?
“Dieu Merci” and “La guerre des nerfs” are 2 different styles, hard to compare. I think the difficulty is the same, but It missed me some experience for having a proper opinion. I can say that the 2 lines are beautiful, people should try it, I’m waiting some climbers will come and repeat “Dieu Merci”, giving their opinion about the difficulty.

– You’re young and you already climbed a lot of hard routes around your family home. Is bolting a real motivation? What about your goals this year?
I never bolted a line but it’s something I want to do in the future. I ticked some routes around my home, but there is again a lot to free climb here, for example the project of La Varrière crag, “Black Wolf” (around 9b). “La guerre des nerfs” was an intermediar project for me, the goal is to climb “La guerre des nerfs” and to finish in the project; an 9a approach into a very physical rest on underclings and as finsih a crux around 10 moves around 8A boulder. After having climbed “La guerre des nerfs”, I can say I have a lot of work before being close on this one. But other projects are waiting to be freed too.

Photos: Pierre Soulé

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Dylan Chuat libère un Bel été – Dylan Chuat frees Un Bel été

23 février 2022 à 23:01

“Un bel été” est un vieux projet de la falaise de St-Triphon en Suisse, une vieille carrière offrant des voies courtes et teigneuses. Deux voies en 9ème degré existaient déjà ici avec “Amazonie” et “Combinaison”. Equipée par Danone et rééquipée l’an dernier par Sam Ometz de manière plus logique, “Un bel été” attendait toujours d’être vaincu. C’est désormais chose faite grâce au jeune mutant Dylan Chuat (20 ans), qui après avoir réussi tous les mouvements, est tombé à tous ses essais au dernier mouvement, un jeté sommital… avant de réussir finalement la première ascension ce dimanche ! Après 8 séances dans la voie Dylan propose prudemment 9a, pensant que peut-être un petit + pourrait être de mise… Nous sommes allés à sa rencontre.

– Décris-nous la voie.
Alors la voie est vraiment hyper cool et variée ! Pour une voie très courte il y a une gestuelle vraiment dingue je trouve ! Surtout avec mes méthodes ! Environ 18 mètres, 25-30 mouvements selon les méthodes, sans repos.
On fait un départ pas simple et ensuite il y a un pas de bloc en bas avec une contre pointe très technique pour s’allonger sur une prise plate vraiment jolie, et là on saute sur une réglette dure à viser pour remettre presque un pied main, croiser sur une pince plate et finir une traversée pas facile et dure dans la tête parce qu’il faut éviter de tomber là vu qu’on saute la dégaine et que le pied est très bas et très glissant. Une section qui doit valoir 8A+ bloc environ je pense…
Après cette première partie il y aune suite de mouvements assez classes avec une grosse assise de talon pour prendre deux mini arquées dans une fissure, et là on attaque le dernier pas de bloc vraiment dur, je pense un gros 8A. C’est dur à coter mais en tout cas c’est bien plus dur que les mouvements des voies que j’ai essayés ou réalisés jusqu’à maintenant.
Depuis les deux mini arquées on fait un gros mouvement sur une bonne réglette et là il y a une horloge obligatoire à faire sur des prises pas très bonnes pour finir main droite sur la bonne arquée et main gauche sur une prise plate très fuyante que moi perso je préfère arquer !
Et là il y a le jump, on va bloquer loin sur un mini inverse vraiment pas bonne et pas positivée du tout avec un pied droit haut dans la fissure du dessous et aucun pied gauche et on doit tirer fort sur cette inter pas bonne en inverse avec le corps très bas pour se ruer dans un bac qu’il faut bien viser sinon on s’arrache toute la peau !

– Ce jeté final qui est le crux, pour pimenter l’affaire… Que penses-tu du niveau ?
Le jump final est méga spécifique à faire au début, je me suis dit que c’était une méthode pas terrible et j’essayais de jeter depuis plus bas encore mais impossible, alors j’ai appris à le faire et très vite je suis tombé ici en ayant plus aucune énergie avec le bas qui me pompait tout l’influx…
Mais ensuite je suis arrivé plus frais en haut et je suis encore tombé pas mal de fois avec le bac dans la main alors que dans ma tête c’était pas possible de le lâcher si je l’avais donc c’était devenu mental… J’ai fait une pause, je n’y suis plus retourné pendant un moment et le jour où j’ai fait j’ai réussi à regarder la prise d’arrivée dans la préparation du mouvement, quand j’avais l’inter. Je me suis dit que c’était impossible de tomber, et effectivement ça a marché ! Je commençais à me dire que c’était peut être plus dur que 9a vu que j’avais déjà mis beaucoup plus de séances que dans tout les 9a que j’ai réalisés jusqu’à maintenant, mais je ne suis pas du genre à tout surcoter pour rien… et je pense que j’ai failli mentalement dans ce mouvement de jeté. Les grimpeurs suivants affineront…

Photos: Lena Schenkel

“Un bel été” is an old project of the crag of St-Triphon in Switzerland, an old quarry offering short and powerful routes. Two routes in 9th degree already existed here with “Amazonie” and “Combinaison”. Bolted by Danone and rebolted last year by Sam Ometz last year in a more logical way, “Un bel été” was still waiting to be freed. It’s now done thanks to the young gun Dylan Chuat (20 years old), who after sticked all the movements, fell on all of his attempts on the last move, a tricky dyno…before finally succeeding with the first ascent this Sunday! For the grade, he cautiously gives 9a, thinking that perhaps a little + could be possible… Talk with him…

– Describe the route.
So the route is really super cool and varied! For a very short route there are some really crazy moves I think! Especially with my betas! Around 18 meters. 25-30 moves depending your betas, no rest.
You do a “not so easy” start and then there is a bouldering entrance with a very technical tooehook in order to grab a slopy edge, and there you jump on a crimp, after a cross on a slopy pinch it’s hard in the head because you have to avoid falling there since you skip the quickdraw and the foot is very low and slippery. A section that must be around 8A+ boulder I think…
After this first part there is a series of fairly classy movements with a big heelhook to take two mini crimps in a crack and there you attack the last boulder, I think around 8A, it’s hard to grade but in any case it’s much harder than the moves of the routes that I have tried or sent so far.
From the two mini crimps you do a big move on a good redge and there is a clock to do on not bad holds to end up with the right hand on the good one and the left hand on a very bad sloper that I personally I prefer to crimp!
And there is the jump, you have to go far with a small undercling intermediar and bad feet…

– This final jump which is the crux, adding spices to the affair… What do you think of the level?
The final jump is mega specific to do at the beginning, I thought it was a poor method and I tried to jump from lower holds but it was impossible, so I learned how to do it and very quickly I fell here having no more energy with the beginning which pumped me as hell…
But then I arrived more fresh at the top and I still fell quite a few times with the jug in my hand while in my head it was not possible to let go if I got it, so it became a little bit mental.. I took a break, didn’t go back to the route for a while and the day I did I managed to watch the final hold when I got the intermediar and I told to myself that it was impossible to fall, and indeed it worked, but I began to think that it was perhaps harder than 9a since it took me many more sessions than in all 9a’s what I’ve done so far…but I think I failed mentally on this jump move…Next climbers will see…

Photos: Lena Schenkel



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Camille Coudert empoche la 3ème ascension de Soudain Seul ! – Camille Coudert claims the third ascent of Soudain Seul! (+ interview)

13 février 2022 à 12:19

Il l’avait travaillé l’hiver dernier en compagnie de Simon Lorenzi et Nico Pelorson mais n’avait pas concrétisé, Camille Coudert vient de réussir hier son super-projet à Bleau avec “Soudain Seul”, le départ assis de gauche de “The Big Island”. Une libération pour lui après près de deux ans de bras de fer ! Retour avec l’intéressé !

– L’an dernier tu as bossé le bloc avec Simon et Nico. Comment as-tu vécu ce processus malgré l’échec ?
A la base j’ai commencé à essayer le bloc juste avant le premier Covid, à ce moment là il n’y avait que Nico qui essayait et c’est ce qui m’a motivé pour m’y mettre.
Finalement je n’ai pu faire qu’une seule séance à ce moment-là avant qu’on soit tous confinés.
Puis la saison suivante j’étais très motivé pour essayer le bloc, j’ai commencé à y aller régulièrement mi-novembre, j’étais tout seul sur le bloc à ce moment et jusqu’à fin décembre je faisais une séance par semaine, puis est arrivé Simon qui a fait le debout en 2 séances puis s’est mis à essayer le assis avec moi.
En 8 séances il est allé plus loin que moi en 1 mois et demi, et ça m’a mis un coup de boost. Puis début janvier Nico était de retour sur le bloc. Les journées étaient super on était toujours (ou presque) 3 à essayer le bloc et une bonne amitié ainsi qu’une concurrence positive se sont installées entre nous.
Finalement début février Simon à réussi le bloc, à ce moment-là j’étais de mieux en mieux et je sentais que je me rapprochais.
Mais une certaine pression s’est installée à la fin de la saison qui a duré jusqu’à début avril car plus j’étais proche et plus il faisait chaud et moins j’avais de chances (je transpire énormément des mains). Je suis tombé 3 fois après le dernier crux du bloc mais j’ai dû me résoudre à ce que ce ne soit pas pour cette année.
Pendant ce temps là contrairement à moi, Nico était de mieux en mieux dans le bloc car il à la peau incroyablement sèche et les températures plus douces du mois d’avril lui convenaient mieux ; il a fini lui aussi par réussir le bloc.

Camille Coudert Soudain Seul
Photo: coll. Arthur Delicque

– Comment s’est passée cette saison? As-tu douté de ta réussite cet hiver ?
Cette année j’étais décidé à en finir avec le bloc et comme l’an dernier j’ai commencé a m’y mettre mi-novembre. Cette fois j’avais étudié l’affaire avec mon coach (Guillaume Levernier) et on était arrivés a la conclusion que je n’avais pas assez fait de training dans le debout de “Big island” et peut-être mis des runs trop tôt l’an dernier. Alors cette année j’ai commencé mi novembre par refaire du training dans le debout. Puis mi-décembre j’ai commencé les runs d’enchainement, et j’étais vraiment pas loin plusieurs fois. Je suis tombé plus loin que mes meilleurs essais de l’an dernier mais je sentais qu’il me manquait un petit quelque chose. Alors après les fêtes j’ai intégré dans mon entraînement quelque séances de rési longue. En janvier je commençais a me sentir plus entraîné mais les condis étaient pas terribles et j’ai eu beaucoup de frustration dans mes séances.
Après une pause de 2 semaines à cause du travail et du Covid, (au moment où Simon à fait “Big conviction”), je suis revenu faire une séance de training dans “Big island” debout (début février). Cette journée ma reboosté. Il m’a fallu encore 3 séances étalées sur 2 semaines pour enfin le finir !



– Comment abordais-tu ce projet le bloc mentalement ? Combien d’essais as-tu mis environ ?
Niveau mental je doit admettre que c’était peut-être le plus dur pour moi, ça et la pouiffante des mains !
Les séances où j’y allais pour faire du training il n’y avait aucune pression, en revanche les séances ou j’allais pour mettre des runs j’avais une boule au ventre a chaque début de séance qui disparaissait au fur et mesure de la journée. Souvent le moment ou j’étais le plus sûr de moi c’était à la fin après être tombé 3/4 fois après le crux dans les 2 dernier mouvements finaux.
C’était dur à gérer et plus j’étais rando dans “Big Island” debout moins j’avais cette pression, d’ailleurs quand j’ai enchaîné j’ai très peu ressenti la pression avant.
Dur de savoir le nombre de séances que j’ai mis dans le bloc je dirais 2 fois par semaine en moyenne pendant pas loin de 8 mois en tout. Ce qui doit faire entre 70 et 100 séances… Par contre j’ai fait des stats plus précises, j’ai fait en tout “The big Island” debout 43 fois dont 28 fois le dernier mois et demi !

Camille Coudert Soudain Seul
Photo: coll. Arthur Delicque

– Qu’est ce qui selon toi as fait la différence dernièrement ou aujourd’hui ?
Ce qui pour mois à fait la diff’ c’est le training dans “Big island” debout sur le dernier mois : je le faisais 3 fois par séance à la chauffe et toutes les 3 séances je venais faire du training dedans le faisais 5/6 fois.
Les 2 dernières semaines j’avais un taux de réussite dans le debout de 100% !

– Que penses-tu de l’usage de la genouillère dans ce bloc ? Est-ce un gros niveau au-dessus sans ?
Je trouve qu’il n’y pas beaucoup à réfléchir, ce serait comme demander ce que tu penses de l’usage des talons dans ce bloc. Sans genouillère le bloc est quasiment impossible.

– Un mot sur le niveau ? D’accord avec Nico ?
Pour le niveau honnêtement j’ai du mal à savoir, en effet j’ai essayé très peu de blocs en 8C/+ jusque-là, donc c’est difficile d’émettre un avis sur 8C+ dur ou 9A facile et j’ai pas encore réfléchi.
D’autant que pendant mon run d’enchainement j’ai eu l’impression de faire un 8A.
Je ne vais donc pas me prononcer tout de suite mais promis ça viendra !

– Seras-tu capable de te remettre dans un projet de cette ampleur à l’avenir ?
Sans aucun doute j’en ai déjà envie, par contre je vais choisir des projets un peu moins longs. C’est trop frustrant les blocs longs !

Un grand merci à Arthur Delicque pour les clichés magnifiques qui illustrent l’article.

He was working on it last winter with Simon Lorenzi and Nico Pelorson but had not finished it, Camille Coudert just succeeded in his super-project yesterday in Font with “Soudain Seul”, aka the left sit-start of ” The Big Island”. A real achievement for him after nearly two years of epic battle! Interview!

– Last year you worked the project with Simon and Nico. How did you experience this process despite the failure?
Basically I started trying it just before the first Covid episode, at that time only Nico was trying and that’s why I got motivated.
In the end, I was only able to do one session at that time before the first lockdown.

Then the following season I was very motivated to try it seriously, I started going there regularly in mid-November 2020. I was alone on the boulder at that time and until the end of December I was doing one session per week, then came Simon who did the stand start in 2 sessions and then started to try the sit with me.
In 8 sessions he went further than me after 1 month and a half of tries, and it gave me a boost. Then at the beginning of January Nico was back on the boulder. The days were great, we were always (or almost) 3 climbers trying the project and a good friendship and positive competition developed between us.
Finally at the beginning of February Simon succeeded, at that time I was getting better and better and I felt that I was getting closer.
But a certain pressure set because the closer I was and the hotter it was, the less chance I had (I sweat a lot on my hands) at the end of the season which lasted until the beginning of April. I fell 3 times after the last crux of the boulder but I had to resolve that it wouldn’t be for this year, the temperatures were rising.
During this time, unlike me, Nico was getting better and better in the boulder because he had incredibly dry skin and the milder temperatures of April suited him better and he finally sent it too.


– How was this season? Have you had doubts about your success this winter?
This year I was determined to put an end to this boulder and like last year I started to get started in mid-November, this time I had studied the plan with my coach (Guillaume Levernier) and we came to the conclusion that I had not done enough training in the stand of “Big island” and perhaps put runs too early last year. So this year I started in mid-November by redoing training in stand start. Then mid-December I started the goes for the sit, and I was really close several times. I fell further than my best tries of last year but I felt that I was missing a little something. So after the Christmas vacations I did some long resistance training sessions.. In January I started to feel more trained but the conditions weren’t great and I had a lot of frustration.
After a 2 week break because of work and the Covid, (when Simon did “Big conviction”), I came back to do a training session in “Big island” stand (early February). This day boosted me. It took me another 3 sessions spread over 2 weeks to finally finish it!

– How did you approach this project mentally? Approximately how many tries did you do?
Cncerning the mental I must admit that it was perhaps the hardest for me due to the wetness of my hands and my slippery goes…
The sessions where I went to do training there was no pressure, on the other hand the sessions where I went to put some serious tries I had a lump in my stomach at the start of each session which disappeared at the end of the day when I was most sure of myself, after having fallen 3/4 times after the crux in the last 2 final moves.
It was hard to manage and the more I was easy on “Big Island” stand the less I had this pressure. When I sent I felt very low pressure before.
Hard to know the number of sessions I put in the boulder I would say twice a week on average for almost 8 months in all. Which must be between 70 and 100 sessions… On the other hand, I made more precise stats, I did “The big Island” stand 43 times, 28 times in the last month and a half!


– For you, which aspects made the difference recently?
What makes the difference for months is the training in “Big Island” stand over the last month: I did it 3 times per session as warm-up and every 3 sessions I came to do training on it and I did it 5/6 times.
The last 2 weeks I had a 100% success rate in the stand!

Camille Coudert Soudain Seul
Photo: coll. Arthur Delicque

– What do you think of the use of the kneepad in this boulder? Is-it quite harder without?
I find that there is not much to think about, it would be like asking what do you think of the use of heels in this boulder. Without a kneepad, climbing “Soudain Seul” is almost impossible.

– A word about the grade? Agree with Nico?
For the grade honestly it’s difficult to know, indeed I tried very few boulders in the 8C/+ range, so give my opinion and a statement about 8C+ hard or easy 9A I have noe clue and I have not thought about yet.
Especially since during my send go I felt like I was climbing an 8A.
So I’m not going to say something right now but I promise it will come!

– Will you be able to get back into a project of this magnitude in the future?
Without a doubt, I already want to, but I will choose projects that are a little shorter. The long boulders are too frustrating!

Thanks to Arthur Delicque for the nice pics!

Camille Coudert Soudain Seul
Photo: coll. Arthur Delicque

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Nico Pelorson réalise Supercrackinette – Nico Pelorson climbs Supercrackinette (+ interview)

9 février 2022 à 13:14

“Supercrackinette”, voie équipée par Quentin Chastagnier au secteur Praniania de St-Léger du Ventoux, est devenue petit à petit le 9a+ référence du Sud de la France, notamment grâce à sa notoriété de premier 9a+ flash de l’histoire (Adam Ondra, 2018). Après Thomas Ballet qui était le dernier français à avoir clippé le relais l’an dernier, c’est au tour de Nico Pelorson de répéter la désormais célèbre voie de résistance.

– Qu’est-ce qui t’a motivé à venir essayer “Supercrackinette” ?
Ce qui m’a motivé, c’est cet effort assez radical : 30 mouvement difficiles sans repos. Ça donne des runs de 1 minute 30 en moyenne avec un effort vraiment sympa. Aussi, j’étais assez curieux de voir à quoi ressemble le premier 9a+ flash de l’histoire !

– Comment s’est passé le travail de la voie ? Qu’est-ce qui t’a posé problème ?
Nous étions pour 2 semaines à Saint-Léger. La première séance dans la voie, j’étais très bien alors je me suis dit que j’allais mettre un p’tit coup de collier pour l’enchainer rapidement. Au final j’ai pas pris assez de repos et je me suis trop fatigué la peau et les bras. À la fin des 2 semaines j’avais toujours pas réussi alors j’ai pris 5 jours de repos et je suis retourné une journée pour la faire.

– Niveau cotation, te valides-tu ton premier 9a+?
Pour la cotation, il s agit soit d’un 9a+ de bas de panier, soit d’un 9a très rude. Moi je ne me prononce pas, cela m’a valu bien trop de désagréments.

– Comment va la vie dans le Sud ? (ndlr : Nico a déménagé de Fontainebleau à Marseille l’an dernier) D’autres projets extrêmes en falaise ?
La vie dans le sud, c’est le paradis. Je profite de la mer, du soleil, des falaises, des Marseillais tout en travaillant un peu. Prochain projet, la dura dura en mars. Le bombé bleu, je vais y retourner, je suis assez bien dedans !

Pour en savoir plus sur le séjour de Nico, direction Grimper Magazine

Photo : coll. Lucien Martinez

Nico Pelorson Supercrackinette

“Supercrackinette”, a route bolted by Quentin Chastagnier in the Praniania sector of St-Léger du Ventoux, has gradually become the benchmark 9a+ of the South of France, in particular thanks to its notoriety as the first 9a+ flash in climbing history (Adam Ondra, 2018). After Thomas Ballet, who was the last French to clip the anchor last year, it’s Nico Pelorson’s turn to repeat the now famous route of resistance.

What motivated you to come and try “Supercrakinette”?
What motivated me was this rather radical effort: 30 difficult movements without rest. It gives goes of 1 minute 30 on average with a really nice effort. Also, I was quite curious to see what the first 9a+ flash of the history looks like!

– How did the work of the route go? What gave you troubles?
We were for 2 weeks in Saint Leger. The first session on the route, I was very well on the route so I told myself that I was going to put a little effort in order to send it quickly. In the end I didn’t take enough rest and I tired my skin and my arms too much. At the end of the 2 weeks I still hadn’t succeeded so I took 5 days off and went back a day to do it.

– About the level, do you confirm your first 9a+?
For the grade, it is either a low-end 9a+, or a very rough 9a. I don’t pronounce myself, this route costs me far too much inconvenience.

– How’s life in the South? (Editor’s note: Nico moved from Fontainebleau to Marseille last year) Other extreme projects on the crags around?
Life in the South is paradise. I take advantage of the sea, the sun, the cliffs, the people of Marseille while working a little bit. Next project is “La dura dura” in March. “Le bombé bleu”, I’ll go back, I’m pretty well in it!

Photo: Lucien Martinez

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Video: The Big Bang, The Emma Twyford story

29 janvier 2022 à 15:45

En Septembre 2019, Emma Twyford devient la première femme Britannique dans le 9ème degré avec “Big Bang” à Lowen Pen Trwyn. Une lutte acharnée qui lui a coûté pas moins de 3 ans de travail. Le documentaire de 30 minutes de David Petts lui est dédié, avec en bonus des répétitions de “The Big Issue” (E9) à Pembroke, “Mind Control” (8c) à Oliana, ou encore du big wall dans les Dolomites.

In September 2019, Emma Twyford became the first woman to climb 9a in the UK with “Big Bang” located at Lowen Pen Trwyn. A very long process witth a 3 year battle. David Petts’ 30-minute documentary is dedicated to her quest, with bonus repeats of “The Big Issue” (E9) in Pembroke, “Mind Control” (8c) in Oliana or big wall climbs in the Dolomites.

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De nouvelles voies dures à Claret ! – Some new hard lines in Claret! (+ interviews)

28 janvier 2022 à 20:54

Des voies encore plus extrêmes, voici ce qu’il manquait à la falaise d’hiver mythique du Midi et ses 150 voies plein sud ! En effet, la falaise de Claret (arrière pays montpellierain) vient de connaître récemment un renouveau avec la libération des deux voies les plus dures de la barre, “Guère de bruit” 9a, et “Guerre future” 8c+. Ce sont les regrettés équipeurs de la première heure Pierre Rouzo, Hugues Beauzille et Lucien Bérardini qui seraient fiers de ces nouveaux challenges ! Équipées par Seb Bouin l’an dernier, les deux voies ont été libérées dernièrement par ce dernier. “Guerre future” vient d’ailleurs dans la foulée de connaître sa seconde ascension par le jeune local Théo Blass, 12 ans, qui réalise ici son premier 8c+. Retour avec les intéressés sur ces nouvelles additions.

Tout d’abord, Seb Bouin qui revient sur les ouvertures des deux voies.

– Comment as tu eu l’idée d’équiper ces 2 lignes à Claret l’an dernier ? 
J’avais des potes qui grimpaient à la falaise qui est bien sympa, et je n’avais plus rien à y faire, du coup je suis descendu avec la stat’ sur la proue pour voir. Il y avait des petites prises mais ça semblait passer. En plus cela semblait logique de grimper à gauche de cette proue. Mais je n’ai pas essayé l’an dernier.

– Si tu peux nous décrire le cheminement et les difficultés de “Guerre future” 8c+ ? 
C’est la ligne logique de “Guère d’usure”, une voie de résistance droit sur la proue. Cela m’a pris 2 séances. Pour la cotation j’ai longtemps hésité, mais si on considère “Guère d’usure” comme 8c, alors c’est un cran au-dessus et “Guère de bruit” idem.

– Si tu peux nous décrire également “Guère de bruit” 9a ?
Le 9a démarre dans “Guère d’usure” puis bifurque sur la gauche de la proue juste après le toit. Là vient le crux, avec un cachou dans la face qu’il est facile d’avoir main gauche mais qu’il faut absolument avoir main droite, du coup il y a un mouvement dur pour l’attraper bonne main depuis une petite inversée main gauche, avant de balancer sur la gauche et de rejoindre “Super Samson”. Après un genou, il reste le dernier pas autour de 7B+ bloc qui est assez physique. Cela m’a pris environ 5 séances.

Photo: Laurent Dormont

Ensuite, voici un retour avec Théo Blass à propos de “Guerre future”, son premier 8c+

– En quoi consiste le crux de “Guerre future” ?
On grimpe tout le temps sur la proue, donc c’est un gros effort de rési car on n’a pas les repos de “Guère d’usure” (le bon repos au début du dièdre et le petit repos sur les réglettes juste avant le crux). Quand on rejoint le crux de “Guère d’usure” on est déjà bien entamé !

– Depuis quand tu essayais ? Comment ça s’est passé ? Combien de séances ?
J’essayais depuis 2 mois une variante qui suit la proue et part à gauche juste avant le crux de “Guère d’usure” et qui rejoint “Super Samson” après son crux (ce qui était initialement la ligne que Seb avait en tête en équipant la variante) mais un mouvement “low percentage” que j’arrivais à faire une fois sur 10 m’empêchait de concrétiser. Il y a deux semaines environ Seb a enchaîné “Guerre future” en restant tout le temps sur la proue et en sortant dans “Guère d’usure” (donc une variante de la variante en quelque sorte). Je me suis rendu compte que c’était assez logique comme ligne et je me suis mis à l’essayer aussi. Au bout de 2-3 séances j’ai réussi à faire la connexion (les 2-3 mouvements durs entre le bas de la proue que je grimpais déjà dans la variante initiale et le haut de la proue qui est commun avec ma méthode dans “Guère d’usure”) et je tombais dans ce qui était pour moi le crux de “Guère d’usure” (sachant qu’il a une méthode différente de celle des grands – je traverse plus bas et grimpe un peu plus sur la proue). C’était un gros effort de rési pour moi (je fais à peu près deux fois plus de mouvs que Seb), mais j’étais motivé et je trouvais la ligne très esthétique. A chaque séance je montais un peu plus haut et hier, dans une chaleur presque estivale, j’ai littéralement marché dans la voie. En tout ça m’a pris 5-6 séances, mais je connaissais déjà la majorité des mouvements en raison de mes essais dans la variante initiale et aussi dans “Guère d’usure”.

– Et maintenant, “Guère de bruit” étant donné que tu a déjà réalisé “Super Samson”?
Oui j’ai envie d’essayer “Guère de bruit” – j’arrive à faire tous les mouvs sauf un qui est trop morpho. Il y a une autre possibilité pour les petits mais ca va être beaucoup plus dur (car ça m’empêche de prendre un repos quasi total que Seb prenait en mettant un gros genou dans un trou juste après le toit de “Super Samson”). A suivre !

Photo de couverture : Seb dans “Guère de bruit” (9a) – crédit : Thibaut Marot

Voies dures Claret
Photo: Thibaut Marot

Even more extreme routes, here is what was missing from the mythical winter cliff of the South and its 150 routes! Indeed, the Claret crag (around Montpellier, France) has recently experienced a revival with the first ascent of the two hardest routes of the wall, “Guère de bruit” 9a, and “Guerre future” 8c+. Pierre Rouzo, Hugues Beauzille and Lucien Bérardini former bolters now missing would be proud of these new challenges! Bolted by Seb Bouin last year, the two routes were recently freed up by the French Master. “Guerre future” immediately got a second ascent by the young local Théo Blass, 12, who climbs here his first 8c+. Talk with Seb and Théo about these 2 routes.

First Seb about the bolting and the first ascent of these 2 lines.

– How did you get the idea of ​​bolting these 2 lines at Claret last year?
I had friends who were climbing at the cliff which is very nice, and I had nothing more to do there, so I went down on a static prow in order to scope the prow. There were small holds but it seemed to be possible. In addition it seemed logical to climb to the left of the prow. But I didn’t try last year.

– Can you describe “Guerre future” 8c+?
This is the logical line of “Guère d’usure”, a line of resistance straight on the prow. It took me 2 sessions. For the grade I hesitated for a long time, but if we consider “Guère d’usure” as 8c, “Guerre future” is a little bit harder, and the same for “Guère de bruit”.

– Can you also describe “Guère de bruit” 9a?
The 9a starts in “Guère d’usure” then turns off left of the prow just after the roof. Here comes the crux, with a spike in the face that it is easy to have left hand but that’s absolutely necessary to have right hand, with an hard move to catch it from a small left hand undercling, before going to the left and joining “Super Samson”. After a kneebar rest, it remains the last boulder crux around 7B+ boulder which is quite physical. It took me around 5 sessions.

Voies dures Claret
Théo climbing “Guerre future” 8c+ (Photo Laurent Dormont)

Then it’s Théo’s turn about “Guerre future”, his first 8c+.

– How is the crux of “Guerre future”?
We climb all the time on the prow, so it’s a big effort of resistance because we don’t have the rests of “Guère d’usure” (the good rest at the beginning of the dihedral and the small rest on the crimps just before the crux). When we reach the crux of “Guère d’usure” you are already pumped!

– Since when did you try? How many sessions?
I had been trying for 2 months a variation that follows the proow and goes left just before the crux of “Guère d’usure” and joins “Super Samson” after its crux (which was initially the line Seb had in mind in bolting the variant) but a “low percentage” movement that I managed to do once time out of 10 prevented me from climbing it. About two weeks ago Seb did “Guerre future” staying on the prow all the time and finishing in “Guère d’usure” (so a kind of variation of the variation). I realized it was quite a logical line and started to try it too. After 2-3 sessions I managed to make the link (the hard 2-3 moves between the lower prow I was already climbing in the initial variation and the upper prow which is common with my beta in “Guère d’usure”) and I would fall into what for me was the crux of “Guère d’usure” (knowing that I got different beta compared to adult climbers – I traverse lower and climb a little more on the prow ). It was a big resistance effort for me (I do about twice as many moves as Seb), but I was motivated and I found the line very aesthetic. I climbed higher and higher everu session and yesterday, in almost summer heat, I literally walked throw the line. In all, it took me 5-6 sessions, but I already knew most of the movements due to my sessions in the initial variant and also in “Guère d’usure”.

– And now, “Guère de bruit” because you already climbed “Super Samson”?
Yes I want to try it. I manage to do all the moves except one which is too morpho. There is another possibility for the little ones but it will be much harder (because it prevents me from taking an almost total rest that Seb took by putting a big knee in a hole just after the roof of “Super Samson”). To be followed!

Cover Pic : Seb climbing “Guère de bruit” (9a) – credit : Thibaut Marot

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Video: Adam Ondra, Absolutorium, 9a, Beckov

20 janvier 2022 à 07:22

Dans la video ci-dessous, Adam Ondra réalise la première ascension d’un superbe 9a de 30 mètres à Beckov en Slovaquie, qui finit dans le premier 8b+ tchécoslovaque, “Absolutni vedomi”. Cette falaise était très à la mode à la fin des années 80/début des années 90. Vous pouvez admirer ce gigantesque morceau de caillou avec ce château en ruines au sommet. En 1994, Tomas Pilka alias Svist (marmotte) équipa ce grand dévers qui démarre depuis une vire à 20 mètres du sol. En Juin 2020, Adam Ondra est allé voir les mouvements de ce projet. Il a été émerveillé par la beauté mais n’a pu enchainer la voie. Il est retourné ici récemment, 17 mois plus tard. Pendant ce temps là Miso Makusiniec a investi du temps dans le projet. Grâce à lui, la voie était propre, avec de la magnésie, et prête à être grimpée. La voie se nomme “Absolutorium”, et est un des plus beaux 9a de l’ancienne Tchécoslovaquie (qui a été divisée en République tchèque et Slovaquie en 1993). Incroyable vision d’avoir équipé ce challenge il y a 27 ans !

Beckov (Slovakia) was a fashionable crag in the late 80’s and early 90’s. You can see this gigantic 50-meter high piece of rock with a well-preserved castle on top. In 1994, Tomas Pilka, nicknamed Svisť (means marmot), bolted the whole line of this overhanging feature, starting from the obvious ledge 20 meters above the ground. He gave it a provisional name, ‘Dlouhá trasa’ (Long way). Last year in June, Adam Ondra checked out the moves in the project. He was blown away by its beauty but could not send it. He returned recently after 17 months. In the meantime, Miso Makusiniec was putting some serious effort into the project. Thanks to Miso, the project was cleaned, chalked and ready. The route is now called “Absolutorium” 9a (first ascent), and it is definitely one of the nicest 9a’s in the former Czechoslovakia (Czechia and Slovakia have been separated since 1993). Incredible to envision bolting this thing 27 years ago.

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Anak Verhoeven s’offre Esclatamasters par deux fois ! – Anak Verhoeven climbs Esclatamasters twice!

12 janvier 2022 à 12:06

Afin de faire suite à ses récents faits d’armes à Oliana, la top grimpeuse Belge Anak Verhoeven est allée explorer un peu plus haut la vallée de Segre en Catalogne. Objectif : se frotter à la King Line d'”Esclatamasters” 9a, une proue déversante qui surplombe le village de Perles, juste à côté d’une arche naturelle esthétique. Après quelques jours de travail, Anak a réussi la voie, et fait intéressant et particulièrement insolite, a réalisé l’enchainement par deux fois dans la même journée en une heure d’intervalle, avec et sans les genouillères. Nous sommes allés lui demander pourquoi, tout en lui demandant aussi des précisions sur le processus. Voici son retour.

“Esclatamasters est une voie de 35 mètres constituée de 2 parties différentes, une traversée déversante sur des colos et une partie sommitale plus verticale et technique. Cette dernière est la plus difficile et donne à la voie sa cotation de 9a. C’est une ligne incroyable située dans un très beau cadre.
J’ai passé 2 jours assez relax à caler la traversée. La 3ème session j’ai travaillé la partie du haut : j’y suis allée 2 fois et réussi tous les mouvements. J’aurai préféré connaitre davantage la voie précisément en détails, mais la fin de mon trip était très proche, et si je voulais me donner la chance de la faire avant mon départ, je devais faire un essai le jour suivant. Et du coup je me suis préservée et le lendemain j’ai pu réaliser la voie à ma première tentative ! (avec un annulaire en sang, pas le mieux pour l’escalade sommitale qui est délicate avec des mouvements puissants sur tridoigts.
Après la réussite j’ai eu une idée : pourquoi ne pas essayer de regrimper la voie, mais cette fois sans les genouillères ? J’ai donc décidé d’y retourner sur un coup de tête, juste afin de me fixer un challenge personnel.
Quand je travaillais la voie, je n’avais pas pris le temps de regarder les méthodes sans les genouillères en raison de la pression du retour à la maison, sinon j’aurai su que pour cette voie particulière, de mon point de vue, il n’y avait pas beaucoup de différences à la grimper avec ou sans les genouillères et ma première tentative aurait alors été sans les genouillères.
J’ai donc recommencé à grimper la voie, en essayant de pas trop penser à me refrapper la partie sommitale, mais plutôt en voyant cela comme un jeu. En même temps je voulais donner tout ce que j’avais. J’avais pris seulement une heure de repos après ma réussite car le soleil déclinait et il allait bientôt faire sombre et froid. Très tôt dans la voie, mon saignement a repris au doigt de manière importante. Je me suis alors dit que j’avais réussi à grimper avec un cut la première fois, alors pourquoi pas deux. Cela a alors tourné en un gros combat ! Je ne pensais pas que cela deviendrait si dur ! Juste au moment où j’en avais besoin, un local m’a encouragé. Mouvement après mouvement, je devais continuer à me battre, rester précise, et bourrer ma coupure avec de la magnésie pour que cela saigne moins… jusqu’à ce que je clippe le relais de nouveau ! Quelle expérience ! Une journée merveilleuse pour laquelle nous devons être reconnaissants.”

Il semble désormais évident que la miss a une marge assez importante dans le 9a, capable de réalisations très rapides et se payant le luxe de réitérer les ascensions comme si elle faisait des doublettes d’entrainement ! Nous serions curieux de la voir évoluer dans des voies plus difficiles, mais quelque chose nous dit que c’est pour bientôt ! A suivre !

Photo : Ramon Pujol

After her rampage in Oliana, Belgian top climber Anak Verhoeven went exploring the Segre valley in Catalunya. Next goal: “Esclatamasters” 9a, an overhanging prow just above Perles village, with a superb nearby natural arch as backdrop. After a few days of work the route went down, but Anak didn’t stop there, she repeated the line once more, without kneepads this time. We asked her for more details.

“Esclatamasters is a route of about 35 meters and is made up of 2 very distinct parts: an overhanging traverse on tufas and a more vertical, technical top part. This last one is the most difficult and gives the route its 9a grade. It’s an amazing line situated in a beautiful landscape.
I first spent 2 pretty relaxed days working the traverse. The third session I worked the upper part; I went up twice and managed to do all the moves. I would have preferred to know the route a bit more into detail, but the end of the trip was drawing near and if I still wanted to have a chance of climbing it, I had to do an attempt the next climbing day. So that’s what I did and I topped it in my first redpoint try! (With a bleeding ring finger – not ideal for delicate climbing and deadpoint moves on 3-finger edges, haha)

After the send, I had an idea: what if I tried to reclimb the route, but this time without kneepads? I decided to go for it, just as a completely unplanned, personal challenge.
While working the route I had not taken the time to figure out the without-the-kneepads-beta because of the time pressure of having to go back home, otherwise I would have known that there isn’t that much of a difference between climbing it with or without pads (for this particular route, in my opinion) and my first attempt would probably already have been without pads.

So I started climbing the route again, trying not to think too much about having to climb the top part again, but rather seeing is as a playful challenge. Yet at the same time I wanted to give it all I had. I’d only had one hour of rest after my previous send, because the sun was going down and it would soon be too dark and cold.
Early on in the route, my finger started bleeding heavily again. But I told myself that I had managed to climb with a bloody cut the first time and that I could do it again. It turned into a huge fight! I had not expected it to become this hard! Right at the moment I needed it, a local climber cheered me on. Move after move I had to keep fighting, stay precise, keep going and stuffing the cut with chalk so it would bleed less… until I clipped the chains again! What an experience! A wonderful day to be grateful for.”


It’s quite obvious now that 9a doesn’t trouble Anak much, as she is able to send those routes at a canter as well as repeat them like some do reps during training! We are eager to see her try more difficult routes, and a little bird actually tells us it may not be too long before that happens: To be continued!

Photo : Ramon Pujol

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Estado Critico 9a pour Victor Guillermin – Estado Critico 9a by Victor Guillermin (+ video)

11 janvier 2022 à 18:21

Le jeune grimpeur normand Victor Guillermin (16 ans) a profité des vacances de Noël pour découvrir la Mecque Catalane de Siurana et réussir son premier 9a à El Pati, avec une belle vidéo au drone à la clé.

“Je suis un jeune grimpeur du Havre qui adore se faire rouster dans des voies (très) dures… Je voulais profiter des vacances de Noël pour aller grimper dans le Sud, mais une mauvaise météo nous a poussés à aller découvrir Siurana et sa voie mythique “Estado Critico”, premier 9a réalisé à vue par Alex Megos… Les vidéos de la voie trouvées sur le web m’ont convaincu de l’essayer… A la première séance j’ai pu caler les mouvs et dès la deuxième séance, j’ai mis des runs, notamment un où je tombe après le crux, tout en haut de la voie, par oubli des méthodes… C’était de bonne augure pour le surlendemain ! Mais après le jour de repos, le vent soufflait très fort, avec des rafales à plus 80km/h. Je n’ai pu mettre que deux runs, un où je suis tombé au crux, un autre où une rafale de vent m’a arraché du rocher alors que j’allais chercher le bac de fin de voie… Enfin au 5e jour, après un bon échauffement, je tope mon 1er 9a en 9 essais, réalisant un rêve d’enfant. Je n’ai maintenant qu’une envie : y retourner pour essayer d’autres voies incroyables !”

The young climber from Normandy (16 years old) Victor Guillermin took advantage of his Christmas holidays to discover the Catalan Mecca of Siurana and sent his first 9a in El Pati, with a great drone video to boot.

“I’m a young climber from Le Havre who loves to be spanked on (very) hard routes…. I wanted to take advantage of my Christmas holidays to go climbing in the South of France, but bad weather pushed us to discover Siurana and this mythical route “Estado Critico”, first 9a made onsight by Alex Megos… The videos of the route found on the web convinced me to try it… In the first session I was able to do all the moves and for my second session on it, I put some tries in, in particular one where I fell after the crux, at the top of the route after forgetting my beta… It seemed promising for the day after a rest! But after chilling for a day, the wind was blowing very strongly, with gusts over 80km/h. I was only able to give it 2 tries, one where I fell at the crux, another where a gust of wind tore me from the rock while I was going to stick the final jug… Finally on my 5th day, after a good warm-up, I topped my 1st 9a in 9 tries, realising a childhood dream. I only have one motivation: go back and try other incredible routes!”

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Seb Bouin visite Majorque – Seb Bouin visits Mallorca

6 janvier 2022 à 17:36

Seb Bouin s’est rendu à Majorque pour un trip hivernal de fin d’année. Il en a profité pour visiter les falaises de l’île, notamment les must de La Reserva, Museo ou encore Cala Tuent. Après un premier séjour il y a 10 ans où Seb avait fait le tour des falaises classiques (Fragel, Les Perxes,…) le mutant français a refait un tour du coin, conseillé par Iker Pou.
Ainsi, il réalise la 3ème ascension après Iker et Jaume Llebeta Serra d’une voie de 45 mètres équipée par Christian Lupion, “Reikavic Energy” 9a. “Après une approche en 8b, vient un jeté sommital avec une configuration bizarre, pas si dur en soi mais où il est facile de déjouer.” commente l’intéressé.
Seb aura aussi réalisé entre autres un de ses à vue les plus difficiles avec “Petit comit”, 8b+, à Cuenco. “Je fais toujours du à vue en reprise après ma pause de Noël. C’est un de mes à vue les plus difficiles mais je peux aller plus loin en termes d’effort, le problème est de trouver les méthodes qui marchent.”

Ce break mallorquin aura permis à Seb de souffler dans son bras de fer avec son projet “DNA” à la Ramirole. “Malgré le froid, je suis tombé 4 fois après le crux sommital au mois de décembre. Je pensais le finir avant Noël. Ce n’est malheureusement pas le cas. Je m’entraîne actuellement un peu en force, et en fonction des conditions je vais peut-être y retourner bientôt et tenter de la finir. Si il fait trop froid, je retourne à Stoking the fire”.
Les bases sont posées comme on dit !

Photo de couverture issue d’un précédent trip en Turquie : coll. Sam Bié

Seb Bouin Majorque

Seb Bouin went to Mallorca for his end-of-year winter trip. He took the opportunity to visit the crags of the island, in particular the to-do that are La Reserva, Museo or Cala Tuent. After a first trip 10 years ago, when Seb had toured the classic cliffs (Fragel, Les Perxes and so on) the French rock climber went for a second time, on the advice of Iker Pou.
While there, he made the 3rd ascent (after Iker and Jaume Llebeta Serra) of a 45-meter route bolted by Christian Lupion, “Reikjavic Energy” 9a. “After an 8b approach comes the top dyno, which is awkward, not that hard on its own but easy to fall from” comments Seb.
Amongst other climbs, the Frenchman has also done one of his most difficult onsights with “Petit comit”, 8b+, in Cuenco. “I always go for onsights after my Christmas break. It’s one of my most difficult onsight sends but I can go further in terms of effort, the problem is to find the methods that work.”

This Mallorquin trip allowed Seb to take a break and put the battle with his “DNA” project at la Ramirole, Verdon, on temporary hold. “Despite the cold, I fell 4 times after the top crux in December. I thought I would finish it before Christmas. Unfortunately, it was not to be the case. I’m currently training power a little bit, and depending on the conditions I might go back there soon and try to finish it. If it’s too cold, I’ll go back on Stoking the fire instead”.
There, he said it!

Photo from a previous trip in Turkey: coll. Sam Bié

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Loic Zehani libère une nouvelle voie extrême à Buoux – Loic Zehani frees a new hard line in Buoux

12 décembre 2021 à 14:33

Il y a quelques jours, Loic Zehani a annoncé la première ascension d’un projet au secteur historique du bout du Monde de Buoux avec “Jusqu’au bout du monde” 8c+/9a. Cette ligne juste à gauche du 8a+ classique de “Tabou” avait été équipée par François Legrand et restait invaincue. Voici le ressenti de Loic, qui ne compte pas s’arrêter là concernant les chantiers invaincus de la célèbre falaise du Lubéron…

“Comme je suis allé 2-3 fois dans le “Bombé bleu” mais que je n’arrive toujours pas à faire le premier mouvement, j’ai voulu changer de secteur et je me souvenais que François m’avait dit qu’il y avait un projet au bout du monde. J’étais donc motivé pour voir comment était la voie. Cela m’a pris seulement 4 essais à ma grande surprise mais il faut dire que les conditions étaient très bonnes. C’est une très belle voie où François avait seulement sikaté quelques réglettes pour consolider. Les préhensions sont un peu atypiques pour du Buoux car c’est plus sur des petites réglettes et moins sur des trous. La principale difficulté est condensée sur 13 mouvements de la 3ème à la 6ème dégaine avec deux clippages durs. D’ailleurs juste à gauche de cette voie, j’essaye maintenant un autre projet (qui avait été partiellement équipé par Marc Lemenestrel) qui sera sûrement du même acabit que le “Bombé bleu”, moins aléatoire mais peut-être plus dur. Les mouvements font mais il y en a 23…”

Photo: coll. Zehani

Loic Zehani Buoux

Some days ago, Loic Zehani claimed the first ascent of an old project located at the Bout du monde, Buoux’s historical sector. “Jusqu’au bout du monde” (8c+/9a) is just left to “Tabou” and was bolted by François Legrand, remaining unclimbed. Here are below Loic’s comments, and French crusher doesn’t want to stop now concerning the projects of the famous crag of Lubéron, France…

“I went 2-3 times in “Le Bombé Bleu”, but couldn’t stick the first move, so I wanted to change the sector and I remembered that François told me there was a project in Bout du Monde. So I was curious to see how it was. It surprisingly took me only 4 tries, but the conditions were perfect. It’s a nice line with some edges, not typical here. The main difficulty is between 3rd and 6th bolt, with 2 hard clips and 13 hard moves. Now I’m trying the line just one the left, a project bolted by Marc Le Menestrel, for me the same level than “Bombé bleu”, may be with less low-purcentage moves but may be harder. I arrive to do the moves, but they are 23…”

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Video: Mathieu Bouyoud, Team Frisouille, 9a+

5 décembre 2021 à 11:34

En septembre dernier, Mathieu Bouyoud bouclait son super-projet de plusieurs années sur la falaise locale de La Balme de Yenne (Savoie) avec la première ascension de “Team Frisouille” 9a+. Après une ribambelle de voies dures à son actif, le falaisiste chambérien signait ici son second 9a+, perf rééditée il y a quelques semaines avec une répétition de “Papichulo” à Oliana. Avec ces deux réalisations majeures, Mathieu est assurément un des meilleurs performeurs français en milieu naturel en 2021. Voici une vidéo montrant les difficultés de “Team Frisouille”, qui offre 30 mètres hyper résistants et à doigts… Histoire d’appâter d’éventuels prétendants !

Last September, Mathieu Bouyoud completed his big multi-year project at his local crag of La Balme de Yenne (Savoie, France), with the first ascent of “Team Frisouille” 9a+. After a bunch of hard routes to his credit, the rock climber from Chambéry ticked his second 9a+ here, followed a few weeks ago with a repeat of “Papichulo” in Oliana. With these two major achievements, Mathieu is undoubtedly one of the best French rock climbers in 2021. Here is a video showing the difficulties of this 30-meter route, which is extremely sustained and fingery. Enjoy!

Photo: coll. Bouyasse Prod

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Répétitions extrêmes en Catalogne – Extreme sends in Catalunya

1 décembre 2021 à 21:56

De nouveau un peu d’escalade sportive en Espagne, avec trois extrêmes répétitions en Catalogne !

*** Jorge Diaz-Rullo réalise la 3ème ascension de “Samfaina” à Margalef, qui n’est autre que son projet secondaire de Finestra après “Cafe Colombia”. La voie est plutôt continue avec deux mouvements très durs sur bidoigts. Libérée par Chris Sharma en 2010 et immédiatement répétée par Ramon Julian, cette voie est restée ensuite sans nouvelle ascension pendant plus d’une décennie. Jorge propose 9a+ pour “Samfaina”, la jugeant plus dure que les autres 9a qu’il a réalisés dans ce mur.

*** “PapiChulo” de nouveau répété : quelques semaines après Mathieu Bouyoud, c’est cette fois-ci le grimpeur autrichien Stefan Scherz qui clippe le relais. Un peu plus de 2 mois après s’être cassé le pied et s’être donné comme défi de revenir plus fort pour réussir son premier 9a+, Stefan Scherz a tenu son pari à Oliana ! Âgé de seulement 20 ans et avec déjà quelques voies en 9ème degré à son actif, le compétiteur habitant Innsbruck semble en pleine progression. Jakob Schubert va commencer à regarder dans ses rétroviseurs !

répétitions extrêmes Catalogne
Photo: Toni Mas

*** Quelques jours après “King Capella”, Alex Megos réalise la seconde ascension de l’autre voie extrême du secteur Capella de Siurana libérée ce printemps par Will Bosi, “Furia de Jabali” 9b. Toujours sans se prononcer sur le niveau, Alex annonce 7 jours de travail et 3 gros steaks notamment dus à des conditions très froides avant sa réussite.

extrêmes répétitions Catalogne

*** Jorge Diaz-Rullo just did “Samfaina” ‘s third ascent, his second project of Finestra sector, Margalef after his big one, “Cafe Colombia”. “Samfaina” is a power resistance testpiece with 2 hars moves on twofinger pockets. Freed by Sharma in 2010 and immediately repeated by Ramon Julian, the route was still unclimbed since more than a decade. Jorge proposes 9a+ for this one, that he finds harder than the other 9a’s he climbed on this impressive wall.

*** A new repeat of “papichulo” : few weeks after Mathieu Bouyoud, Austrian climber Stefan Scherz just clipped the anchor of Oliana’s kingline, “Papichulo”. 20 years old and few 9a’s under his belt, the competitor from Inssbruck seems to be in huge progression. Jakob Schubert will start to have a look in the mirror…

*** Few days after “King Capella”, Alex Megos is finishing the business in Capella sector of Siurana with “Furia de Jabali”, second ascent. Freed this spring by British climber Will Bosi, this short and sharp line took to Alex 7 days of projecting and 3 splits of his fingers due to very cold weather.

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Videos : revue de caillou espagnol – Spanish peeble review

28 novembre 2021 à 12:43

Le caillou espagnol est à l’honneur en ces temps gris et humides avec trois belles videos à la clé ! En octobre dernier, la grimpeuse espagnole Ana Belén Argudo signait la première féminine d’une voie historique de Cuenca, “El Cavario del Sicario” 8c. Equipée en 1992 par Julio Fernandez et libérée une année plus tard par ce dernier, puis immédiatement répétée par Dani Andrada et Stefan Glowacz, cette belle double casquette offre une escalade athlétique sur trous des plus fun !
C’est encore de l’escalade sur trous qu’on vous propose dans la seconde vidéo, avec Tom Bolger dans la première ascension de “Wild West” 9a/+ à Espadelles, Margalef, une voie qu’il avait libéré l’hiver dernier avec un pas de bloc brutal sur mono au départ avant une très résistante 2ème partie autour du 8c+.
Enfin, voici la vidéo non-coupée du run d’Alex Megos dans “King Capella” à Siurana, proposant d’infâmes arquées !
Bon visionnage !

The Spanish peeble is in the spotlight with this cold and humid weather with 3 nic vids! Last October, the Spanish climber Ana Belén Argudo signed the first female of one of Cuenca’s historic route, “El Cavario del Sicario” 8c. Bolted in 1992 and freed one year later by Julio Fernandez, followed immediately by Dani Andrada and Stefan Glowacz, this beautiful double wave offers the most fun pocketclimbing! I
t’s pocketclimbing style again in the second video about “Wild West” 9a/+ first ascent by Tom Bolger (last winter). This line located at Espadelles, Margalef proposes a brutal mono bouldery entrance before a sustained 8c+.
As ending, here is the uncut send go of Alex Megos in “King Capella” in Siurana and its insane crimps. Enjoy!

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Chilam Balam de nouveau répété – A new repeat of Chilam Balam

9 novembre 2021 à 19:47

Cela faisait longtemps que “Chilam Balam” n’avait pas été réalisé. Proposé à 9b+ en 2003 par Barnabé Fernandez, mais revu à 9a+/b après quelques répétitions (Ondra, Bouin Andrada, Marin,…) ce monstre de continuité qui remonte l’arche de la grotte de Villanueva Del Rosario (80 mètres de développé!) empile un 8c+ marqué par un pas d’épaule tonique avec des sections résistantes sur concrétions majeures environ 8c+ avant un pas de bloc sommital très à doigts qui constitue le crux final et ultime. Depuis 2015 seul le norvégien Sindre Saether l’avait refait en 2019 après 85 jours de travail ! Présent depuis 20 jours sur place, c’est le grimpeur Jonatan Flor qui clippe cette fois le relais. Une 2ème King line de plus à son actif, lui qui avait coché un peu plus tôt cette année la célèbre “Rambla” à Siurana. Ce n’est pas le premier séjour sur place de Jonathan, dernier répétiteur de “La Planta de Shiva” en décembre 2020. Il signe donc ici la 7ème ascension de cette voie mythique en 18 ans !

Photo : Carlos Padilla

Jonatan Flor Chilam Balam

It had been a while since “Chilam Balam” was last repeated. Proposed at 9b+ in 2003 by Barnabé Fernandez, but downgraded to 9a +/b after a few repetitions (Ondra, Bouin Andrada, Marin…) this stamina testpiece following the arch of the cave of Villanueva Del Rosario (80 meters of climbing!) starts with an 8c+ and a furious boulder section, then continues with a resistant section on big tufas around 8c+ before a fingery final boulder which is the main difficulty of the King Line. Since 2015, only the Norwegian Sindre Saether has climbed it (in 2019, after 85 days of work)! In the area for the last 20 days, Jonatan Flor finally clipped the anchor yesterday. A second King line under his belt, since he has ticked the famous “Rambla” in Siurana earlier this year. This is not the first stay in Villanueva Del Rosario for Jonathan, who is the last repetitor of “La Planta de Shiva” in December 2020. He is therefore signing the 7th ascent of this mythical route in 18 years!

Pic: Carlos Padilla

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Mathieu Bouyoud coche Papichulo 9a+ – Mathieu Bouyoud ticks Papichulo 9a+ (+ videos)

5 novembre 2021 à 21:10

Une King Line de plus dans la besace de Mathieu Bouyoud ! En effet, l’expérimenté falaisiste chambérien a coché hier lors d’un combat titanesque une des voies majeures de la falaise d’Oliana, “Papichulo” 9a+. Mathieu a fait jouer toute sa science de la grimpe pour faire un run qui se rapproche de la perfection, et c’est une rare fois où nous avons entendu Mathieu crier dans une voie d’escalade, lui qui nous a habitué à dérouler les voies dures presque en sifflotant !

“Papichulo” remonte le mur central d’Oliana sur près de 50 mètres dans des coulées bleues sculptées, à coup sûr une des voies les plus belles d’Europe dans ce niveau, souvent associée par les grimpeurs forts à “La Rambla” et “Biographie” pour constituer une trilogie de rêve de voies sportives majeures. Après un départ très bloc environ 8b/+ et un repos total sur une vire où on peut s’asseoir, les hostilités commencent avec 15 mètres de 8c/+ très résistants jusqu’à un semi-repos, avant un pas de bloc constitué d’un derviche et d’un mouvement dynamique difficile à négocier car demandant de la précision et un travail chirurgical de préhensions (environ 7A bloc). S’en suit une boucle résistante puis un final conti qui alterne pas de bloc et repos, où il ne vaut mieux pas mollir…

“Ma première montée dans “Papichulo” remonte à juin 2019 juste après avoir enchaîné “Esclatamasters”. J’ai ensuite réalisé 10 jours en novembre 2019, une semaine fin décembre et 10 jours en février 2020, où j’étais assez proche, tombant dans la boucle. Malheureusement l’épidémie de Covid ne m’a pas permis de terminer ce chantier immédiatement, alors j’ai collé une photo de la falaise sur mon frigo histoire de me remémorer chaque jour ce projet et entretenir ma motivation ! Juste de reparler de ce projet avec Axel Ballay me redonnait envie de revenir finir le travail. “Papichulo” est un des plus beaux 9a+ à faire, l’endroit est incroyable, le bombé bleu est parfait. Une voie qui me convient bien, à doigts et continue. J’ai sorti le run parfait pour dompter la bête.”

Au 3ème jour de travail cette semaine et au 4ème séjour, Mathieu réussit donc son rêve du moment et coche son 2ème 9a+ de l’année après sa proposition à La Balme en septembre dernier, “Team Frisouille”. Comme le signale Toni Mas Buchaca, photographe local non-grimpeur de Peramola mais passionné par la falaise, cela faisait quelque temps que personne n’avait clippé le relais. Le dernier était David Firnenburg en janvier 2020. Mathieu signe la 24ème ascension de cette voie mythique, son 3ème 9a+ et sa 25ème voie en 9ème degré. Une année 2021 pleine pour lui !

Photos : Toni Mas Bucacha

Another King Line under Mathieu Bouyoud’s belt! Experimented rockclimber from Chambéry, France just ticked yesterday one of the must of Oliana, “Papichulo” 9a+ after a huge fight. Mathieu has used all his climbing science to make a try close to perfection and finally clip the anchor. It’s rare to heard him screaming in a climbing route, usually used to make easy some hard stuff…

“Papichulo” is located in the center of the crag, 50 meters long in a blue scarved wall, for sure one of the best sportclimbing routes in this range in Europe! This route is often considered by pro climbers like a part of a dream sportclimbing trilogy with “La Rambla” and “Biographie”. After a bouldery 15 meters start in the 8b/+ range and a complete rest on a ledge where you can sit, the business is starting with another 15 meters of powerful and fingery 8c/+ until a little rest. Then the main difficulties arrive with a 7A boulder whith a big cross and a deadpoint move, a resistant loop and a stamina finish, where you should stay determined.

Mathieu Bouyoud Papi Chulo

“My first check in Papichulo” was in June 2019, just after my send of “Esclatamasters”. I did a second trip in november 2019, a week for Christmas 2019 and 10 days in Fébruary 2020, where I was close, falling in the loop. Unfortunately Covid pandemia didn’t allowed me to finish this project, so I stick a postcard of the crag on my fridge as reminder, to keep the motivation high! Just have a talk about the projects with friends who where trying too like Axel Ballay gives me a lot of hope. “Papichulo” is one of the best 9a+ to climb, the place is incredible, this blue line perfect. A route which suits my style, fingery and sustained. I did the perfect try to conquer it.”

At his 3rd day back on the route , and during his 4th trip, Mathieu’s dream came true, and he climbs his second 9a+ this year. Remember he did the first ascent of “Team Frisouille” in La Balme last September. Toni Mas Bucacha, passionated local photographer from Peramola keeps our attention: it was long time the anchor of this gem have not been clipped. Last time was German David Firnenburg in January 2020. Mathieu signs here the 24th ascent of this mythical route, his 3rd 9a+ and his 25th 9th grade route. A full 2021 year for him!

Photos: Toni Mas Bucacha

Mathieu Bouyoud Papi Chulo

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Mutation, première répétition après 23 ans par Will Bosi – First repeat of Mutation after 23 years by Will Bosi

4 novembre 2021 à 18:29

En novembre 2020 une voie extrême “préhistorique” voyait ses premières répétitions: “Akira”, par Seb Bouin et Lucien Martinez, alors qu’elle prenait la poussière depuis un quart de siècle. Un an plus tard, de l’autre côté du Brexit l’Écossais Will Bosi sortait le plumeau pour une autre voie bien ridée, libérée par Steve McClure un peu avant sa naissance il y a 23 ans : “Mutation“.

Ce qui est vrai de l’une est, mutatis mutandis, vrai de l’autre : deux voies vraiment dures mais pour des raisons différentes, et surtout enfantées par des pères bien distincts. “Akira” connaîtra une décote sévère, de 9b à 9a, alors que Will Bosi propose 9a+ au lieu de 9a pour “Mutation”, avouant dans le même souffle que si d’aventure un répétiteur futur suggérait 9b, il ne s’en étoufferait pas.

“Mutation” consiste en une extension d'”Evolution”, un 8c ouvert par Jerry Moffat en 1995 et recoté 8c+ depuis. Loin du profil d'”Akira” ou des voies répétées ou libérées par Bosi en Espagne en début d’année, “Mutation” est peu déversante et sa difficulté première vient de la taille misérable des réglettes, entre 6 à 8mm, notamment dans la partie haute où leurs formes biscornues demandent une précision chirurgicale. On peut le constater ici:

Sharma, Megos et Ondra l’ont tous essayée, en vain. Certainement ces monstres de l’escalade n’y ont pas passé les 4 années investies par Bosi, mais le carnet de visite a tout de même de la gueule.

Face à cette engeance, Will Bosi pourrait sembler sorti de nulle part. Toutefois Bosi, compétiteur expérimenté, fait depuis plusieurs années parler la poudre en extérieur outre-Manche. “Rainshadow” en 8 sessions à 17 ans; “Hubble” en 6 pour ses 18 printemps ; plus jeune britannique dans le 9a et le 9b (avec “La Capella” en 2020), et ouvreur de “King Capella” qu’il soumet à 9b+. Le bloc naturel n’est pas en reste: Bosi vient d’enchainer “Foundation’s Edge” 8C en deux petites heures, et espère rapidement se tester sur un 8C+ de référence.

D’une réserve et d’une modestie toutes British, peu enclin au star system, sa cotation de “King Capella” reste naturellement à confirmer, tout comme celle de “Mutation”, mais il est fort à parier que si erreur il y a, elle aura au moins été honnête.

Photo: bandofbirds

In November 2020 an ‘ancient’ extreme line saw its first repetitions: “Akira”, by Seb Bouin and Lucien Martinez, after gathering dust for 25 years. A year later, on the other side of Brexit the Scot Will Bosi got his own duster out for another tough oldie, freed just before his birth 23 years ago by Steve McClure: “Mutation“.

What is true of one is, mutatis mutandis, true of the other: two very hard routes but for different reasons, and also brought into this world by two very distinct fathers. “Akira” would meet with a very sharp downgrade, from 9b to 9a, whereas Will Bosi is suggesting 9a+ instead of the original 9a. He also admitted that if a repeater was to announce 9b, he wouldn’t be overly surprised.

“Mutation” is an extension of “Evolution”, a Jerry Moffat 8c opened in 1995, but upgraded to 8c+ since. Far from the profile of “Akira” or even the extreme routes repeated and opened by Will in Spain earlier this year, “Mutation” is not very overhanging and its primary difficulty consists in the thinness of the crimps, between 6 and 8mm, especially in the upper section where their broken-up shapes require surgical accuracy, as can be seen in the video above.

Sharma, Megos and Ondra have all tried it, in vain. Sure, these climbing demi-gods haven’t spent 4 years on it like Bosi, but the visitor’s book is not too shabby all the same.

Comparatively, Will Bosi could seem the odd-one-out. But Bosi, an experienced competitor already, has been tearing it up outdoors for a while across the Channel. “Rainshadow” in 8 sessions aged 17; “Hubble” in 6 a year later; youngest Brit at 9a and 9b (“La Capella” in 2020), and the first to propose 9b+ for his FA of “King Capella”. Not that Bosi shies away from outdoor bouldering either: he has just topped “Foundation’s Edge” 8C in two miserly hours, and hopes to quickly test himself on a reference 8C+.

With his all so British reserve and modesty, seemingly uninterested in the star system, his grading of “King Capella” is of course yet to be confirmed, as is his proposition for “Mutation”, but it’s safe to say that if he is mistaken, it will be an honest mistake.

Photo: bandofbirds

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