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À partir d’avant-hierPlanetGrimpe – Toute l'actualité escalade

Escalade et nutrition – Arrêt du sport et réconfort : quand le grignoter remplace grimper

Avec la fermeture des salles d’escalade, beaucoup d’entre nous ont perdu leur activité sportive hebdomadaire et avec elle, un précieux défouloir. Si certains ont compensé avec la course à pieds ou le vélo, d’autres se sont retrouvés privés de leur sport favori, sans rien pour évacuer le stress habituel auquel s’ajoute celui de la situation sanitaire. Dans ces circonstances, il n’est pas rare d’entendre les copains se plaindre de tomber dans le chocolat ou le comté à intervalles réguliers, comme si manger devenait le seul moyen d’obtenir sa dose de bien-être.

Lorsque nous sommes soumis à des stresseurs qui génèrent de l’anxiété ou d’autres émotions négatives comme la colère, nous sommes en réalité face à deux types de situation : soit nous pouvons mettre en place une stratégie permettant de résoudre le problème initial, soit il n’existe pas de solution immédiate. Dans ce cas, nous devons recourir à des solutions palliatives pour diminuer notre niveau d’adrénaline et de cortisol. Et avec la pandémie, l’accès à la plupart de nos solutions de réconfort nous est interdit. Chacun d’entre nous possède un répertoire d’activités réconfortantes et quand il n’y a plus de sorties entre amis, plus de cinéma, plus de shopping, plus de concert, plus d’escalade, plus rien, il reste encore la nourriture. Et ce n’est pas grave.

Il faut comprendre que ce lien entre réconfort et nourriture, nous le construisons dès la naissance. Lorsque le bébé passe en quelques heures d’un milieu aquatique, nourri-logé au chaud, lumière tamisée et sons atténués à l’environnement de la salle de naissance, son organisme est soumis à un stress intense. Or dans ses premiers instants, le bébé est aussi nourri, enveloppé dans les bras de sa mère et c’est là que la relation entre nourriture et réconfort se crée.

C’est pourquoi quand on cherche du réconfort et que toutes nos stratégies sont hors de portée, il reste encore le chocolat et le comté. Ou le saucisson. Ou les gâteaux apéro. Ou le quatre-quarts de mamie.

Un aliment réconfortant, c’est souvent un aliment gras et si possible sucré mais surtout, il est indispensable que ce soit un aliment particulièrement affectionné afin d’activer le circuit de la récompense. Ce groupe de neurones cérébraux produisent ainsi de la dopamine et des endorphines…c’est à dire les mêmes neurotransmetteurs que lorsqu’on pratique son sport préféré.

Alors c’est normal d’avoir pris du poids pendant le confinement à cause du grignotage de réconfort ? Oui, et le coeur du sujet n’est pas le nombre de kilos pris. En réalité, le plus important est de savoir si votre relation avec les aliments a changé à cause de cette crise.

L’arrêt brutal du sport n’entraîne pas immédiatement de modification de l’appétit, ce qui fait que la balance apports/dépenses énergétiques est temporairement favorable à la mise en réserve.

Mais si vous êtes un mangeur qui écoute sa régulation naturelle, qui laisse aux aliments leur chance de jouer leur rôle réconfortant Il y a de fortes chances que vous n’ayez pas faim (ou moins faim au repas) suivant un grignotage. De fait, vous ne vous forcez pas à manger et on peut parier que vous retrouverez votre affutage dès la reprise de l’escalade.

En revanche, si en plus d’avoir pris quelques kilos ce grignotage envahit votre mental, si vous vous mettez à table sans faim car « il ne faut jamais sauter un repas » ou bien « je vais manger de la salade pour annuler les rillettes » et surtout, si les aliments ne jouent pas leur rôle réconfortant mais génèrent encore plus d’anxiété, alors votre rapport à l’alimentation n’est plus serein et il vous faudra probablement un peu d’aide pour revenir en arrière.

Texte: Amandine Verchère

Mammut sort le premier bracelet connecté dédié à l’escalade!

Course à pied, vélo, ski, marche, à chaque activité sportive correspond un tracker d’activité. Toutes ces montres et bracelets existent pour pouvoir suivre son entrainement et sa progression, mais leur succès est surtout lié à leur interface communautaire en enregistrant nos performances sur des réseaux sociaux sportif et en montrant à tout le monde qu’on court vite et bien…

L’escalade était jusqu’à présent dépourvue de ce genre de matériel bien que la discipline « escalade » soit présente depuis un moment sur Strava et ses concurrents.

Il fallait combler ce manque et c’est Mammut qui s’en chargera le premier avec son Mammut Climbax!

Avec son nouveau produit disponible à partir de l’été 2021, Mammut révolutionne l’équipement de l’escalade. En tant que premier « trackeur » d’escalade au monde, Mammut Climbax permet à chaque athlète d’enregistrer ses propres données d’escalade et de se comparer aux autres grimpeurs. Deux bracelets enregistrent les données de mouvements telles que les mètres verticaux, le nombre de mouvements d’escalade, l’utilisation de la main droite ou gauche, ainsi que les temps d’escalade active et de pause. Les données collectées permettent aux grimpeurs de comparer leurs propres performances avec celles de leur partenaire d’escalade ou de la communauté, et de se mesurer les uns aux autres lors des compétitions. Pour Stefan Hauser, le chef de projet senior, le Mammut Climbax est une valeur ajoutée pour la communauté de grimpeur :

Mammut Climbax réunit notre compétence numérique, notre expertise en matière d’escalade et, surtout, le désir de créer un produit qui couvre entièrement les besoins de chaque grimpeur – du débutant au pro – et qui renforce la communauté.
De plus, pour renforcer la précision et la pertinence, le tracker a été développé en collaboration avec des athlètes professionnels, en tenant compte des besoins spécifiques de l’escalade.

Pour l’occasion, Mammut remporte même un précieux ISPO Gold Award pour son bracelet. Nous ne manquerons pas de vous donner nos impressions dès que nous aurons vu et essayé le produit!

Nico Januel ouvre une nouvelle ligne extrême à Bleau !

Nico Januel vient de réaliser la première ascension d’un nouveau bloc extrême à Bleau ! Après plus d’une dizaine de sessions de travail, il ouvre « Le sens de la fête », qu’il cote 8B+.

Ce bloc, situé au secteur de la Dame Jouanne, débute sur une série de petites prises, qui permettent d’arriver au crux, qui consiste à dynamiser sur un plat en sortie qui aura donné du fil à retordre à Nico.

Tellement content de réaliser enfin l’un de mes projets de l’hiver. Une belle ligne avec des mouvements vraiment cool et un dernier plat incroyable ! Tant d’essais pour le tenir mais qu’est-ce que c’est bon quand ça tient enfin !
J’espère que de nombreux grimpeurs l’essayeront, faites juste attention à la première prise de talon qui est assez fragile (pas besoin de la brosser 100 fois/session) »
  • Voici la vidéo de son ascension:

 

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Janja Garnbret et Domen Skofic grimpent la grande voie artificielle la plus longue du monde

Découvrez en images un projet fou avec Janja Garnbret et Domen Skofic qui grimpent la grande voie artificielle la plus haute du monde. Au programme, 360m d’escalade sur 13 longueurs allant du 7b au 8b+ sur la « Slovenia’s Trbovlje Power Station ».

Produit par Redbull, les images sont aussi magnifiques qu’impressionnantes, on vous laisse découvrir tout ça juste ici. 

Un petit extrait pour vous mettre en haleine:

 

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Pas de plan B, les Jeux Olympiques de Tokyo auront bien lieu cet été

Le Japon a fermement démenti des rumeurs selon lesquelles une annulation des Jeux Olympiques de Tokyo, déjà reportés l’an dernier à cause de la pandémie, serait envisagée.

« Il n’y a aucune raison de croire que les Jeux olympiques à Tokyo ne s’ouvriront pas le 23 juillet » affirme Thomas Bach,  président du Comité International Olympique.

Depuis le début, la quête de l’escalade vers les Jeux Olympiques est une véritable montagne russe. En 2013, la discipline a d’abord été refusée pour les Jeux de Tokyo en 2020. Les grimpeurs ont eu une seconde chance lorsqu’une nouvelle règle a permis au pays hôte d’ajouter de nouveaux sports à l’attrait local et international. Vingt-six sports se sont portés candidats. L’escalade a été acceptée, ainsi que quatre autres disciplines seulement. En 2019, poursuivant sur sa lancée, le Comité Olympique a voté à l’unanimité l’inclusion de l’escalade aux Jeux Olympiques de Paris de 2024, allant même jusqu’à offrir deux médailles pour nos trois disciplines. Puis la pandémie a frappé et les Jeux de 2020 ont été reportés à 2021. Et depuis le début du mois, de nombreux articles ont jeté le doute sur la possibilité que les Jeux soient maintenus cet été.

Les Jeux de Tokyo définitivement annulés ?

Tout d’abord, le 11 janvier, suite à une étude réalisée au Japon, l’Associated Press a rapporté que « 80% des Japonais estiment que les Jeux Olympiques de Tokyo devraient être annulés ou reportés, ou pensent qu’ils n’auront pas lieu ». Les résultats de cette étude ont été publiés quatre jours après que la région de Tokyo ait été mise en quarantaine en raison d’un pic des cas de COVID-19. Le Japon ne devrait pas commencer à vacciner les habitants avant la fin du mois de février. Le gouvernement avait prévu de finir de vacciner les 126 millions de personnes du pays un mois avant les Jeux, mais a depuis fait marche arrière.

Puis, nouveau coup de tonnerre la semaine dernière. AU micro de la BBC, Keith Mills, le vice-président du Comité d’Organisation des Jeux Olympiques de 2012 à Londres, a déclaré qu’il s’attendait à ce que les Jeux soient annulés cette année: « En regardant la pandémie sévir dans le monde entier, en Amérique du Sud, en Amérique du Nord, en Afrique et à travers l’Europe, cela semble peu probable », a-t-il déclaré. « Si j’étais à la place du Comité Organisateur à Tokyo, je ferais des plans pour une annulation et je suis d’ailleurs sûr qu’ils ont envisagé des plans pour une annulation. Je pense qu’ils vont attendre la dernière minute au cas où la situation s’améliorerait considérablement, au cas où les vaccinations se dérouleraient plus vite que nous l’espérons tous ».

Près de 80% des Japonais estiment qu’il faut reporter, voire carrément annuler, les prochains Jeux Olympiques de Tokyo.

Enfin, et surtout, le journal britannique The Times a cité une source anonyme affirmant que les responsables japonais ont déjà décidé d’annuler les Jeux. « Le gouvernement japonais a conclu en privé que les Jeux olympiques de Tokyo devront être annulés à cause du coronavirus, et l’accent est maintenant mis sur la sécurisation des Jeux pour la ville au cours de la prochaine année disponible, 2032 », peut-on lire dans l’article. « Selon un membre haut placé au pouvoir, un accord a été passé sur le fait que les Jeux, déjà reportés d’un an, sont condamnés. L’objectif est maintenant de trouver un moyen de sauver la face en annonçant l’annulation, ce qui laisse ouverte la possibilité que Tokyo soit l’hôte des Jeux à une date ultérieure. Personne ne veut être le premier à le dire », a déclaré cette source.

Combien coûterait une annulation ?

Le mois dernier, les organisateurs des J.O ont réévalué le budget de l’événement à 13 milliards d’euros, soit 2,3 milliards d’euros de plus que l’estimation précédente, notamment à cause des coûts du report et des mesures sanitaires. L’addition finale devrait être encore élevée, faisant de Tokyo 2020 les Jeux Olympiques d’été les plus chers de l’Histoire.

D’après une étude effectuée par Katsuhiro Miyamoto, professeur émérite de sciences économiques dans une université japonaise, le report des Jeux équivaudrait à un manque à gagner de 35,6 milliards d’euros. Des Jeux à huis clos seraient synonymes d’une perte de 19 milliards pour le Japon, tandis que la perte s’élèverait à 11 milliards d’euros au cas où le nombre de spectateurs serait réduit de moitié.

Une annulation aurait également des conséquences plus impactantes pour les fédérations sportives. Beaucoup de fédérations nationales et internationales se retrouveraient en danger financièrement, car certaines dépendent de l’argent que leur verse le CIO.

Toutes les infrastructures des Jeux de Tokyo ont déjà été construites et sont prêtes à accueillir les sportifs cet été.

Les organisateurs démentent les rumeurs !

Jusqu’à présent, le Comité International Olympique a déclaré que les Jeux se poursuivraient comme prévus. Dans une déclaration, ils ont qualifié l’histoire du Times de « catégoriquement fausse »:

Certaines informations circulant aujourd’hui prétendent que le gouvernement du Japon a conclu en privé que les Jeux Olympiques de Tokyo seront annulés à cause du coronavirus. Ceci est catégoriquement faux.

Lors d’une réunion de la commission exécutive du CIO en juillet dernier, il a été convenu que la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Tokyo 2020 se tiendrait le 23 juillet de cette année, et le programme et les sites des Jeux ont été reprogrammés en conséquence. Toutes les parties concernées travaillent ensemble pour préparer des Jeux réussis cet été.

Nous mettrons en œuvre toutes les contre-mesures possibles contre la COVID-19 et continuerons à travailler étroitement avec le CIO, le Comité d’Organisation de Tokyo 2020 et le gouvernement métropolitain de Tokyo dans nos préparatifs pour que les Jeux se déroulent cet été en toute sécurité.

Avec ses partenaires et amis japonais, le CIO se concentre et s’engage pleinement à assurer le succès des Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo 2020 cette année. »

« Il n’y a pas de plan B » annonce Thomas Bach, président du CIO

Le président du CIO, Thomas Bach, a déclaré qu’« il n’y a aucune raison de croire que les Jeux Olympiques à Tokyo ne s’ouvriront pas le 23 juillet dans le stade olympique de Tokyo. C’est pourquoi il n’y a pas de plan B et c’est pourquoi nous sommes pleinement engagés à faire en sorte que ces Jeux soient sûrs et réussis », admettant cependant qu’un nombre limité de spectateurs, voire un huis clos, restaient des options envisageables.

Le CIO devrait annoncer plus en détail les mesures de sécurité COVID-19 qui seront déployées pour les Jeux Tokyo au début de cette année, et une décision concernant l’autorisation ou non des spectateurs à assister aux Jeux sera annoncée d’ici la fin du printemps.

Le relais de la flamme olympique devrait commencer le 25 mars, tandis que les Jeux se dérouleront du 23 juillet au 8 août.

Les salles d’escalade ne rouvriront pas avant avril selon l’UDSE

Reçu ce jeudi 28 Janvier à Matignon, l’Union Des Salles d’Escalade a indiqué que les salles d’escalade ne rouvriraient pas leurs portes avant le mois d’avril 2021.

Alors qu’un troisième confinement plane au-dessus de nos tête, l’Union Des Salles d’Escalade (UDSE) était reçue à Matignon hier, par M. Meuris, conseiller éducation et sport du Premier Ministre, afin de faire le point sur la situation des salles d’escalade. Et malheureusement, les nouvelles ne sont pas bonnes pour nos salles d’escalade…

Pas de réouverture avant avril, ni en salle privée, ni en club.

Suite aux échanges avec M. Meuris, il ne faut pas compter sur une reprise, une ré-ouverture des salles d’escalade et des salles de sport, avant le mois d’avril.

La reprise des activités pour les enfants, en club ne se fera pas non plus avant avril, idem pour les scolaires, pas de stage non plus pour les vacances de février. La raison principale est le variant anglais, très contaminant, et les enfants qui sont vecteur du virus.

Une reprise avec un masque sportif obligatoire ?

D’après le communiqué de l’UDSE, « le masque pose problème, car il faudrait l’imposer à toutes les disciplines sportives, en intérieur comme en extérieur. Et aujourd’hui, le gouvernement ne se sent pas capable d’annoncer l’obligation du masque pour tous ceux qui font du footing ou du sport en extérieur. Le coût du masque est également rédhibitoire. »

Des aides financières pour les salles d’escalade ?

Concernant les aides pour les salles d’escalade, voici ce que rapporte l’UDSE: « Pour l’annulation du plafond de 1 million de chiffre d’affaires mensuel afin d’ obtenir « l’aide pour la prise en charge des charges fixes » le conseiller est très optimiste. Cette aide est soumise à l’approbation de la commission européenne il s’agit d’harmoniser les politiques européennes en matière d’aide aux entreprises, la discussion est en cours actuellement on devrait avoir des nouvelles d’ici la fin de la semaine.

Pour les salles qui ont été créées depuis la crise, pas de Fonds De Solidarité au programme. Nous ne savons toujours pas si oui ou non, une période de référence de chiffre d’affaires sera demandée à ces nouvelles salles pour les faire bénéficier de la prise en charge des charges fixes.

Je vous laisse imaginer notre position, nous comptons aujourd’hui dans nos rangs, 14 salles qui sont dans cette situation, et aucune solution concrète.

Pour ces 14 salles et particulièrement pour deux d’entre elles, indépendantes et dont les gérants TNS ne touchent aucune aide l’UDSE va prendre contact avec les chambres de commerce et les DIRECCTE, ainsi qu’avec le Ministre des PME et TPE.

Nous espérons que nos courriers et nos demandes de rendez vous aboutiront rapidement et qu’une solution sera trouvée. »

Il va donc encore falloir faire preuve de patience avant de refranchir les portes d’une salle d’escalade…

On The Wall: des séjours escalade en falaise dans le quart sud-est

Deux DE, une nouvelle entreprise qui propose des séjours en falaise, voilà ce qui vous attend avec « On the Wall ». Mais qui se cache derrière cette nouvelle société? Ce sont les deux instigateurs qui nous répondent…

Rémy et moi-même, Olivier, avons décidé de nous unir mais pas dans la vie. Lorsqu’on aime passionnément, cela devait fatalement arriver…  Après 8 mois de labeur, notre enfant précoce émerge des limbes de nos cerveaux et entre dans la vie carnassière du web.

Notre bébé s’appelle « On the Wall » et propose des stages d’escalade en falaise (au début on pensait le nommer On the Wall Again mais c’était un peu long). Tous les grimpeurs sont conviés à lui rendre visite, il accepte de nombreuses personnes autour de son berceau sans broncher.

Mais, au juste, qui sommes-nous et que signifie ce mystérieux premier paragraphe?

Nous aimons tous deux l’escalade, passionnément. Rémy depuis ses 18 ans où il a commencé à se familiariser avec les salles parisiennes puis bien sûr à Fontainebleau. Un déménagement salutaire pour Grenoble l’a rapproché de falaises fort fréquentables et, de falaises en grandes voies, à passer son diplôme d’état d’escalade, il y a 5 ans. Pour ma part, ayant des parents grimpeurs, mon avenir était tout tracé, même s’il m’a fallu 25 ans pour le comprendre (et un passage par l’Education Nationale). Toujours est-il qu’en 2015, je me décide à entrer en formation de « moniteur d’escalade » et j’y rencontre une belle bande d’amoureux du caillou qui passent leur temps libre à squatter au pied des falaises. L’un d’eux est Rémy, évidemment, avec qui j’aurai tout le temps de faire plus ample connaissance au cours d’une grande voie mémorable (Deux Ages à Presles) où nous triompherons avec l’art, la manière et un orage au-dessus de la tête.

Le diplôme en poche, nous nous installons respectivement dans le Vercors et en Ardèche. Nous y travaillons saisonnièrement au printemps et en été avec les touristes de passage qui veulent essayer les falaises locales. Le reste du temps, nous grimpons beaucoup, près de chez nous et parfois bien plus loin (la Jordanie pour le dernier voyage en date).

Nous aimons grimper, c’est certain, mais on aime bien transmettre aussi. Alors, depuis mars dernier, on travaille assidument à créer ce site internet (surtout lorsqu’on est confinés).  Aujourd’hui, il est bichonné et mis en ligne et nous attendons avec  impatience nos premiers grimpeurs.

Nos encadrements, le printemps et l’été, sont concentrés sur la découverte de l’escalade en demi-journée. Aussi, nous avions terriblement envie de nous diversifier en proposant des séjours destinés à des personnes grimpant déjà (certaines en salle, d’autres en falaise). La palette de stages proposés est donc vaste tant il y a de choses à apprendre. Les sites de pratique se situent dans le quart sud-est : Corse, Calanques, Verdon, Ardèche et Vercors même si nous envisageons d’organiser quelques séjours plus exotiques.

L’esprit des stages est de pouvoir transmettre ce qui nous anime devant un bout de caillou et de rendre chacun autonome dans sa pratique. C’est pourquoi, nous privilégions des stages d’au moins trois jours. Cela permet de prendre le temps d’appréhender la falaise, un approfondissement des techniques de sécurité (et aussi de mieux se connaître !).

Au plaisir donc de vous présenter notre enfant et surtout de se rencontrer en falaise!

LaMec: centre de formation d’excellence

Antoine Girard, qu’on connaît pour ses récentes belles coches en bloc, nous par le de son spot d’entraînement, fait maison, qui répond au doux nom de « LaMec »…


L’ancêtre du pan tel qu’on le connaît aujourd’hui a été érigé en l’an 2015 après JC. A cette date, le nom « La Mecque » désignait encore seulement un lieu de culte et pas encore un haut lieu de grimpe.

À cette époque seul un comité très restreint de personnes grimpait sur le pan qui n’avait pas beaucoup d’atouts pour attirer d’autres amateurs de varappe. Du haut de nos 1m50, les 3m de dévers nous paraissaient largement suffisants pour s’entraîner. On va dire qu’à cette période nous n’avions pas de grande exigences, l’escalade dans les petites SAE du coin était pour nous le seul critère de référence.

Quelques années passèrent et en 2018 après une surchauffe du cerveau pendant les révisions du BAC j’ai décidé de refaire l’intégralité de mon pan… Le matin : bricolage et l’après-midi : révision. À partir de ce moment là, les habitués ont été fidélisés et de nouveaux grimpeurs ont commencé à montrer les premiers signes d’une addiction sévère. C’est à peu près à cette période que le nom de La Mecque a été donné. Il me semble que c’est un des nouveaux arrivant qui a sorti la phrase : « c’est la Mecque de l’escalade ici », et c’est resté. Toutefois, pour des raisons de copyright et pour ainsi éviter que s’abatte sur nous la colère divine, nous avons jugé plus raisonnable de changer l’orthographe : c’est ainsi qu’est né le label « LaMec », le nom actuel de la structure. Avec cette nouvelle appellation d’origine contrôlée, LaMec s’est mis à créer toute sorte de produits dérivés, de la fabrication de prises d’escalade de luxe à l’organisation des LaMec Rockstars, jusqu’à lancer récemment son propre studio de production spécialisé dans les blockbusters à gros budget. Son professionnalisme et ses splendides effets spéciaux ont permis à LaMec de créer une secte qui compte à ce jour plus de 600 adeptes…

Arrivés en 2020, année du Covid (le changement d’orthographe n’aura donc pas suffi à éviter la colère divine…) qui marque un véritable tournant pour LaMec, avec une forte augmentation de la fréquentation, la signature de nouveaux partenariats et la création d’une dalle en plus du pentu principal. Les contributions apportées par chacun nous ont aussi permis d’ajouter un mobilier de qualité au abord du pan qui fait aujourd’hui la joie de nos fessiers en plus de renforcer la convivialité du lieu. Et puis vint ce fameux petit trip en Suisse, et la rouste dans « Off The Wagon » qui m’a fait remettre en question le sens de ma vie… Pourquoi une dalle ? Deux semaines après cette révélation, cette dalle absurde était remplacée par un panneau à 45° et une proue pour donner naissance au plus incroyable spraywall de France. Depuis ce nouvel agrandissement, de nombreuses personnes souhaitent venir s’entraîner à LaMec… Peut-être en raison du manque de structures similaires dans les nombreuses salles de bloc françaises ?

A ce jour LaMec est ouvert à tous et permet à de nombreux grimpeurs d’Auvergne/Rhône-Alpes de venir s’entraîner. Une bonne émulation est présente et tout le monde est bien accueilli si tant est qu’il ne s’aventure pas à poser une lolotte et ou un genou, car ce genre de gestuelle diabolique est banni du Saint Pan…

Allez nous suivre sur Instagram pour connaître la suite des aventures :

Pour cette fin d’article, on vous laisse avec une vidéo mettant en scène nos talents de cinéastes et d’acteurs à l’occasion de cette 3ème extension du pan.

Après 2 ans de pause forcée, Salomé Romain revient plus déterminée que jamais…

Après une blessure en 2019 et une année 2020 sous le feu d’une crise sanitaire mondiale, il était temps pour Salomé Romain de se recentrer sur l’essentiel, l’escalade. Salomé remonte la pente, doucement mais surement, et tout laisse penser que nous devrions la revoir bientôt sur le devant de la scène internationale… Nous lui avons donc posé quelques questions sur les 2 dernières années écoulées, ainsi que sur ses objectifs futurs.


Salut Salomé, comment vas-tu depuis le temps ? 

Je fais du mieux que je peux pour faire sortir quelques rayons de soleil dans ces moments difficiles de la vie.
Sûrement semblable au bilan de 80% de la population française, mon année 2020 a été très douloureuse.
La situation sanitaire face au Covid-19 fait partie des éléments qui ont contribué à cette année noire ; mais aussi la perte tragique de Luce puis celle de mon grand-père quelques semaines plus tard et enfin celle de mon plus fidèle compagnon de vie il y a 3 semaines …
Je ne crois pas qu’on puisse dire que je vais bien, ce serait mentir, mais mon caractère de battante ne laissera pas la vie me mener par le bout du nez. Alors je continue d’avancer, de grimper et c’est bien là que j’y trouve mon havre de paix.

Après une année « off » en 2019, et une année « Covid » en 2020, que deviens-tu ? 

2019, une année « off » non voulue. J’ai malheureusement été très limitée en compétition puisque je me suis bien amochée la cheville 1 semaine avant le Championnat de France de diff’ et donc 3 semaines avant le début du circuit des Coupes du Monde. Jackpot ! Plâtre, puis botte, puis rééducation intensive puis entrainements à 1 pied ont rempli mon agenda pendant 4 mois.
La fédération m’a tout de même offert l’opportunité de participer à la coupe du monde de Xiamen en Chine. C’était un report de la sélection en Equipe de France que j’avais, sur la fin de saison. Je termine 10ème, aux portes de la finale. C’était très encourageant, mais dommage c’était la seule pour moi !

Puis voilà 2020, on ne va pas revenir dessus … Je pense qu’en répondant à la première question on a déjà un bel aperçu. Mais il faut toujours garder des pensées positives, et cette année elles sont dédiées à ma saison de bloc ! Ayant abandonné cette discipline dès ma première année minime, j’ai finalement réinvesti le bloc à fond pour des raisons bien évidentes. Etonnement, je m’éclate ! Chaque séance dans une salle, chaque stage Equipe de France, chaque compétition, c’est une nouvelle entrée dans un gigantesque parc d’attractions ! Je joue, je progresse constamment et ça me plaît énormément !

Alors que tu n’étais pas dans la préparation des JO de Tokyo, tu nous a annoncé te lancer dans les jeux de Paris 2024, pourquoi ce choix? 

Effectivement j’ai choisi, dès l’annonce de l’intégration de l’escalade au JO de Tokyo, de ne pas m’investir dans ce projet. Le niveau à atteindre dans les 3 disciplines ne me semblait pas réalisable en si peu de temps. J’ai préféré continuer de m’investir pleinement dans ma discipline, la difficulté, où j’avais déjà de superbes projets de haut-niveau à réaliser.

Mais maintenant que le combiné bloc/diff’ au Jeux de Paris 2024 est annoncé, tout a changé. C’est devenu mon objectif suprême. Tout mon investissement tourne autour de lui. Je reste toujours aussi passionnée par ma discipline de prédilection, la diff’, dans laquelle mes progrès sont à nouveau visibles cette dernière saison. Mon niveau était un peu stagnant depuis 2 ans mais aujourd’hui les choses ont changé et ça repart de plus belle. Le bloc y est-il pour quelque chose ?

Quant au bloc, discipline que j’avais totalement abandonné, je m’investis à ce jour à 3000%. Et ce qui est agréable c’est que ça marche, je suis récompensée de mon travail alors c’est encore plus motivant pour continuer et aller encore plus loin.
Tous ces éléments positifs me font prendre conscience que je suis capable d’aller prendre ma place au JO de Paris 2024 ! Aujourd’hui, je suis dans le « game » et je compte bien y rester.

Qu’est-ce que cela implique pour toi en tant que grimpeuse? Et dans ta vie en général? 

Cela implique un énorme investissement, beaucoup de remise en question aussi, parfois des choix difficiles sur les stratégies d’entraînements puisqu’il y a maintenant non pas 1 discipline à préparer mais 2 ! ça implique beaucoup de peau aussi, haha, le bloc ça ponce bien !

Aussi, en Juin prochain, je serais normalement diplômée ergothérapeute si la soutenance de mon mémoire se passe bien … C’est donc le début de la vie active. Il va falloir que j’organise ma vie de manière à pouvoir tout concilier et cela avec brio. Mais l’organisation c’est plutôt mon truc alors j’ai déjà mes petites idées.

Pour Paris, il ‘agira de combiner le bloc et la difficulté. On a souvent entendu que tu n’étais pas pré destinée pour le bloc du fait de ta petite taille, qu’en penses-tu? Comment vas-tu relever le défi et faire mentir tout le monde? 

Tous ceux qui pensent cela sont des gens pessimistes mais moi je suis conquérante ! Ces pensées négatives ne m’atteignent pas parce que j’ose, je relève le défi et moi j’y crois ! Et je sais qu’il y a quelques personnes autour de moi qui y croient aussi. Ça a toujours été plus dur pour moi, par rapport à ma taille, tout le monde le sait. Et ça continuera de l’être, jusqu’à Paris, mais c’est comme ça et je m’entrainerais dur pour aller au bout de mon projet. J’ai d’autres qualités qui compenseront autant qu’elles le pourront ces centimètres manquants …

Comment s’organisent tes entraînements actuellement ? 

Avec ce nouveau projet en tête, les stratégies d’entraînements ont été bousculées et finalement je me rends compte que c’est une bonne chose ! Il y a notamment beaucoup plus de bloc et de travail gestuel. Je dois en faire +++ pour rattraper mon absence de plusieurs années dans cette discipline et donc mon manque d’expérience. Je ne suis pas encore très à l’aise dans le nouveau style (coordo, skate, …), ce qui me demande tout un apprentissage, un peu en retard face à la nouvelle génération.

 On te voit beaucoup plus régulièrement sur le rocher, et notamment en bloc, une nouvelle passion? 

Arthur Ternant, mon copain, fait également parti de l’une des raisons pour lesquelles j’investis beaucoup le bloc. Il est même peut-être l’élément déclencheur qui m’a redonné goût à cette discipline que j’avais presque fini par détester. Et évidemment Arthur apprécie beaucoup le caillou, alors c’est vrai que je suis amenée à le suivre régulièrement. Cette année, j’ai fait mon premier 8A bloc, à Rioupéroux (« Shifumi »), les sensations que j’ai vécues étaient incroyables. C’est fou de grimper depuis l’âge de 6 ans et de pouvoir ressentir des choses pareilles 18 ans plus tard.

Si tu devais retenir quelque chose de positif pour cette année 2020, ce serait quoi?

Mes progrès en bloc et en diff’.

Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour 2021? 

Si tu proposes …  je crois que j’aimerais que la vie soit plus douce avec moi en 2021 parce que c’est quand même ce qui permet de se sentir bien dans ses climbing shoes 😊. J’aimerais que tous les progrès que je réalise depuis quelques mois en bloc et en diff’ continuent encore et encore parce que ça représente une bonne part de mon bonheur. Ce sont aussi quelques pas de plus qui me rapprochent doucement mais sûrement de mes rêves …

Un dernier mot à ajouter? 

En illustration à cette interview, en doigt d’honneur à 2020, en réponse à ce qui ne croient pas en moi et en mémoire de Luce :  « Conquérant qui ne se prends pas la tête, rêveur qui n’a pas lâché » (Luce DOUADY 2003-2020).

Lucien Martinez enchaîne « The Big Island » à Bleau !

Plutôt habitué à clipper des dégaines en falaise, Lucien Martinez vient de faire tomber l’un des blocs les plus emblématiques de la forêt de Fontainebleau: « The Big Island ».

C’était l’un de ses gros projets en bloc: « The Big Island » 8C. Après avoir passé une dizaine de séances la saison dernière à caler les mouvements, Lucien Martinez aura dû en réaliser une bonne dizaine de plus cette année pour finalement réussir à rétablir au sommet de ce bloc.

Ouverte par Dave Graham et initialement cotée 8C, cette énorme proue déversante compte plus de 20 ascensionnistes, ce qui en fait le 8C bloc le plus répété du monde. Mais d’après Lucien, la cotation de 8B+ semble plus appropriée à cette ligne.

Ce bloc a tout pour être un classique. La gestuelle est magique, il sèche très vite ce qui est une grande qualité à Bleau où il pleut souvent et la cotation « papier » de 8C est extrêmement gentille, ce qui est aussi un gros atout pour faire d’un bloc un classique.  Source: Fanatic Climbing

Jonathan Flor décote fort à Crevillent: 9b -> 8c+/9a

De retour proche de chez lui du côté d’Alicante (Sud est de Espagne) suite aux récentes tempêtes qu’a subit l’Espagne, Jonathan Flor est allé jeter un oeil aux quelques voies qu’il n’avait pas encore réalisé dan le coin. Direction la falaise de Crevillent, avec pour objectif « Ataxia Extension » (9a+) et « Ataxia Hyper Extension » (9b).

Il n’aura pas fallu bien longtemps à Jonthan Flor pour clipper le relais de ces deux lignes, largement surcotées selon lui puisqu’il ne proposerait pas plus que 8c+/9a pour l’hyper extension.

Ces ajustements de cotation n’ont rien à voir avec une guerre d’égo ou quoique ce soit dans le genre, je donne simplement mon avis…

Fin 2019, Jonathan Guadalcazar avait été le premier à libérer cette extension, en proposant 9b. En réponse à Flor, il précise que selon lui des prises auraient été modifiées après son passage, rendant l’ensemble plus facile.

Kokoro Fujii et Ai Mori remportent la Japan Bouldering Cup !

Les compétitions d’escalade n’ont pas le vent en poupe en ce moment. Pourtant le week-end dernier au Japon, une première compétition nationale de bloc a pu se tenir. Et à moins de six mois des Jeux Olympiques, on peut dire que les grimpeurs nippons sont en forme !

Chez les hommes, c’est Kokoro Fujii, l’un des compétiteurs les plus expérimentés de l’équipe japonaise, qui remporte la compétition, au terme d’un combat incroyable ! En effet, lors d’une chute dans le tout premier bloc des finales, Kokoro se blesse au genou gauche. On le voit alors revenir quelques minutes plus tard en boitant, le genou strappé, au pied du bloc 2, qu’il enchaînera en quelques secondes ! Puis, preuve de son immense combativité, il parvient à flasher les deux derniers blocs des finales, de quoi s’assurer  la médaille d’or avant même que les cinq autres finalistes ne s’élancent dans le dernier bloc. Derrière lui, on retrouve la star nationale qualifiée pour les J.O, Tomoa Narasaki, qui aura mis trois essais de plus que son compatriote pour enchaîner les quatre blocs. Le podium est complété par Yoshiyuki Ogata.

Chez les femmes, la victoire revient à Ai Mori. Cette toute jeune grimpeuse japonaise de 17 ans seulement, qui s’était qualifiée de justesse en finale, a mis tout le monde d’accord. Alors que la plupart des finalistes peinent à atteindre le sommet des blocs, elle parvient à les enchaîner les quatre, un à un. Une performance qu’elle sera la seule à réaliser, puisque sa plus proche rivale, Miho Nonaka, qui défendra les couleurs de son pays aux Jeux cet été, termine deuxième, avec seulement 2 tops au compteur. Enfin, Futaba Ito vient compléter ce podium.

Ai Mori a mis tout le monde d’accord en étant la seule grimpeuse à enchaîner tous les blocs de finale.

Il est intéressant de noter que les deux autres grimpeurs olympiens, Akiyo Noguchi et Kai Harada, terminent respectivement 7ème et 6ème, avec seulement deux zones. Soulignons également la belle performance de Sohta Amagasa, Champion du Monde jeune, qui termine 4ème, au pied du podium masculin et qui rêve de participer à sa première Coupe du Monde chez les seniors.

Le replay de la compétition:

« Ça chauffe »: un nouveau 9a dans la besace pour Mathieu Bouyoud

En novembre dernier, c’est le jeune Tanguy Merard qui clippait la chaîne de « Ça chauffe » à Seynes, c’est au tour d’un boulimique de falaise d’en venir à bout, le savoyard Mathieu Bouyoud (31 ans). Connu et reconnu pour ses nombreuses voies dans le 9ème degré (une bonne grosse vingtaine!) mais également pour ses talents d’équipeur, il nous a laissé son commentaire…

J’ai essayé le 9a « Ça chauffe » en fin d’année 2020 et quelques week-ends en 2021. Pour l’hiver, Seynes c’est vraiment parfait. Beaucoup mieux qu’en Savoie en ce moment pour grimper. Du coup je me suis investi dans cette voie. Le plus dur pour moi a été la première partie assez bloc et très à doigts. Je ne l’ai passé qu’une seule fois samedi dernier, pour mon run victorieux. Après il te reste un 8b de rési. Côté projets, pas grand chose de prévu pour le moment, on verra ce qu’on a le droit de faire ! Ce qui me motive le plus pour le moment c’est d’ouvrir des voies à côté de chez moi!

Au tour de Cédric Lachat de clipper la chaîne de « Ça chauffe » (+ vidéo)

Le 9a a la mode du moment? En tout cas Seynes est la falaise hivernale du moment c’est une certitude…

Après le Savoyard Mathieu Bouyoud il y a quelques jours, c’est au tour du Suisse Cédric Lachat de réaliser « Ça chauffe », 9a. Il nous offre pour l’occasion quelques images du crux de la voie:

Les 24 heures les plus folles encore jamais réalisées par un bloqueur ?!

En moins de 24 heures, le grimpeur américain Matt Fulz a réalisé trois blocs extrêmes, ce qui pourrait bien être l’une des journées les plus mémorables de l’Histoire de l’escalade.

Matt Fulz vient de frapper un grand coup ! En moins de 24 heures le grimpeur américain a enchaîné « Trieste Sit » 8B+, « Squoze » 8B+ et « Sleepwalker » 8C+ à Red Rocks aux USA.

Le premier soir, le grimpeur de 29 ans enchaînait « Sleepwalker » son deuxième 8C+, un bloc ouvert par Jimmy Webb. Puis quelques minutes plus tard, profitant de sa bonne forme du moment, il rétablissait au sommet « Squoze » 8B+. Une bonne nuit de sommeil plus tard, Matt renfilait les chaussons le lendemain après-midi pour ne faire qu’une bouchée de « Trieste Sit » 8B+. Deux 8B+ et un 8C+ en moins de 24 heures donc, pour ce qui pourrait bien être la journée la plus prolifique de l’Histoire !

Notons que Matt Fulz ne cesse de progresser depuis ces derniers mois. Il y a deux ans, il enchaînait son premier 8C bloc. Aujourd’hui, il en compte 13 à son actif, dont deux 8C+ !

Une vidéo de ces croix devrait bientôt voir le jour.

Restrictions sanitaires : les enfants grimpeurs en souffrance

La fermeture des salles de grimpe fait couler beaucoup d’encre et user beaucoup de salive. Reflet du monde actuel, les avis sont évidemment polarisés, au point que le dialogue devient parfois impossible entre des personnes qui pourtant partagent la même passion. Qui soulève le problème de l’impossibilité de pratiquer l’escalade en milieu couvert se trouve systématiquement face à un contradicteur qui rétorque « Oui mais l’escalade c’est avant tout une pratique extérieure ! » Et clôt le débat.

Cependant, pour bien comprendre la situation, il faut d’abord élargir sa vision du grimpeur du XXIe siècle. N’en déplaise aux puristes, l’escalade en tant que sport de masse est devenue aussi un sport d’intérieur. Le développement des salles l’a rendue accessible dans toutes les régions de France, y compris les plus plates. On peut aujourd’hui être bon grimpeur et habiter en Vendée.

L’escalade s’est aussi démocratisée. On peut aujourd’hui devenir bon grimpeur en ayant des parents qui ne jurent que par la plage l’été et la raclette l’hiver. Tout cela est rendu possible par la multitude de clubs présents sur tout le territoire, les bénévoles des petits clubs et les salariés des clubs moins petits. Donc l’escalade avant tout une pratique extérieure ? Non. Pas pour tout le monde. Pas en 2021. Et à l’instar des adultes adeptes de la grimpe, les restrictions actuelles ont des conséquences bien réelles sur les enfants grimpeurs.

Tous les grimpeurs n’ont pas la chance de grandir au pied d’une falaise ni d’avoir des parents eux-mêmes grimpeurs. Les restrictions sanitaires ont donc signé l’arrêt pur et simple du sport pour certains enfants, comme en témoigne Alexandre*, un petit citadin de 10 ans. « Normalement entre l’escalade et l’escrime je fais du sport tous les jours mais là, plus rien. » Entre nervosité accrue et difficultés d’endormissements, son père pense qu’il n’est pas assez fatigué, ou plutôt uniquement nerveusement par sa journée d’école. Selon lui, l’absence de soupape de décompression qu’offre le sport représente un manque important dans son équilibre. « De plus, ajoute-t-il, les séances de sport à l’école ont elles aussi été stoppées, les enfants ne bougent pas de la journée si ce n’est aux récréations et lors du trajet en trottinette« . Effectivement, la recommandation d’une heure d’activité physique par jour pour les enfants semble être la grande oubliée de la pandémie.

Même constat pour le père de Léo* et Lisa*, deux jeunes Picards de 11 et 14 ans. « Nous sommes à 3h de route de Fontainebleau et les quelques sites situés en Belgique sont inaccessibles. Sans parler du couvre-feu qui rend difficile la sortie à la journée ! Je suis très en colère. Nous avons l’habitude de grimper en famille, les enfants font 3 à 4 séances par semaine depuis des années et là je constate de la lassitude et même de la résignation »

Résignation, tristesse, fatigue, dégoût, absence de motivation et même dépression, les mots choisis sont forts dans les dizaines et dizaines de réponses recueillies grâce au questionnaire que nous avons diffusé via Facebook et dans deux clubs du Rhône et de Saône-et-Loire. Le constat est inquiétant : environ 23 % des enfants ont perdu leur motivation pour le sport et plus de 41% ont remplacé leur temps de sport par une activité sédentaire (dessin, bricolage, jeux vidéos, télévision, etc), soit au total 64 % – presque deux enfants sur trois – qui ne bougent plus ou pas assez.

Même si la tendance sur les réseaux sociaux est de s’exprimer surtout quand ça ne va pas, la quantité de réponses obtenues en un temps court (moins d’une semaine) permet de penser que les conséquences de l’interdiction du sport en milieu couvert est un sujet de préoccupation très important.

À la question « Constatez-vous un changement de comportement chez votre enfant depuis le dernier confinement et notamment depuis l’interdiction des sports en milieu couvert ? », seuls 19% des répondants n’ont pas vu de changement notable chez leur enfant. Dans leur grande majorité, les parents qui ont répondu au questionnaire l’ont fait car ils constatent chez leur enfant une nervosité accrue et de la tristesse, ainsi que des difficultés à s’endormir et de la fatigue.

La mère d’Axelle*, 11 ans, confirme : « Nous habitons dans la Vienne (Nouvelle Aquitaine), il existe bien une falaise mais je ne suis pas grimpeuse donc je ne peux pas l’accompagner. Elle ressent de l’injustice et se chamaille beaucoup avec sa soeur qui a le droit de pratiquer son sport (le foot), sans parler des histoires de cour de récréation. Elle passe beaucoup de temps devant les écrans, n’a plus la possibilité de se changer les idées et est coupée de ses amies de l’escalade. Si seulement l’escalade pouvait recommencer ! »

Pour 76% des parents interrogés, il est difficile de ne plus voir leurs enfants s’épanouir dans son sport et avec ses amis. Leurs enfants ont globalement entre 7 et 12 ans (63% des répondants), l’âge où les bases de la socialisation sont bien acquises mais où les amitiés se consolident, l’âge où on rigole parce que le copain a atterri dans le panier de corde en redescendant de sa voie, l’âge où on encourage la copine à se battre dans deux mouv’ qui restent avant le relais et où on admire celle qui tente un jeté engagé dans le gros dévers de la mort…

Mais actuellement, rien de ces récits épiques de retour de séance. A la place, les parents ne peuvent que constater que leur enfant « manque de relations sociales », « reste dans sa chambre à ne rien faire », « manque d’évacuation mentale » et qu’il est « difficile d’absorber son stress ».  Certains confient qu’ils vivent eux aussi très mal de voir leur enfant « pleurer de tristesse et de frustration » et passer à côté d’une activité qui lui permettait d’acquérir « un peu de confiance soi et de nouvelles aptitudes ».

L’inquiétude porte aussi sur la crainte d’un impact sur la santé physique de leur enfant. Car l’enfance, c’est aussi le moment où on prend des habitudes d’hygiène de vie qu’il est très difficile de modifier par la suite. L’inquiétude semble généralisée car elle est aussi exprimée par les parents d’enfants qui pratiquent un sport en plus de l’escalade.

Les effets du sport sur la santé sont pourtant bien connus, entre réduction du stress, diminution du risque de maladie cardiovasculaire et d’obésité, les bénéfices sont nombreux, valables à l’instant T comme pour le futur. Selon une étude anglaise publiée en mars 2018 dans la revue Aging cell, la pratique régulière d’un sport permet aussi de conserver un système immunitaire performant. Interrogés par le magazine Sciences et Avenir, les auteurs sont formels : « nos résultats apportent maintenant des preuves solides pour encourager les gens à faire de l’exercice régulièrement tout au long de leur vie »

La sédentarité à long terme, c’est exactement ce que craint la mère de Maëlis*, 8 ans et demi, qui pratique normalement l’escalade et la gymnastique dans la région de Clermont-Ferrand. Elle aussi est en colère : « Avec des masques et du gel, on peut toujours s’adapter, on l’a fait tant que c’était permis« . Sa fille est passée « de six heures de sport par semaine à rien, alors qu’elle a un fort besoin de bouger. »

Est-il nécessaire de rappeler que la sédentarité reste le fléau du siècle ? Selon la Fédération Française de Cardiologie (FFC), chaque année la sédentarité tue plus que le tabac. Et selon les épidémiologistes de l’Université de Cambridge (GB), la sédentarité serait responsable d’environ 670 000 morts par an en Europe, ce qui en ferait la première cause de mortalité dite évitable.

Mais le restera-t-elle – évitable – encore longtemps si rien n’est fait pour encourager les enfants à bouger ?
Il ne s’agit pas seulement de fustiger les jeux vidéos ou de juger les parents qui laissent leurs enfants regarder la télé pendant des heures. Il s’agit plutôt d’un problème de fond, de considération et de valeur qu’on donne à l’activité physique.

Parmi les personnes interrogées, 43% ont répondu que l’école de leur enfant avait purement et simplement cessé toute activité sportive en classe, pourtant obligatoire dans le programme scolaire. A la place, double dose de français, de maths, de dessin ou de théâtre. Certes les enfants ont des lacunes qui se sont accentuées à cause du premier confinement, certes les activités artistiques sont importantes, indispensables même.

Mais ce faisant, entre interdiction de pratiquer en gymnase et dévalorisation de la pratique scolaire, n’est-on pas en train d’inculquer aux enfants l’idée que l’activité physique n’est pas essentielle ?

Nous sommes capables d’écouter et de suivre les recommandations des scientifiques pour nous protéger du coronavirus. Ne pourrions-nous pas faire de même lorsqu’ils s’accordent pour dire que l’activité physique, par ses bienfaits sur le système immunitaire, le métabolisme et la santé psychique, est capitale pour l’organisme humain ?

Texte: Amandine Verchère

Un grand merci à toutes les personnes qui ont répondu au questionnaire et aux nombreux parents de grimpeurs qui ont laissé leurs coordonnées pour témoigner.

Aménagement du calendrier des compétitions pour la saison 2020/2021

Au regard de la situation sanitaire actuelle, le FFME vient d’annoncer un aménagement du calendrier pour la saison 2020/2021. Néanmoins, gardez à l’esprit que toutes ces dispositions se fondent sur une reprise théorique des compétitions, et que rien n’est encore acté.

Février-mars : suspension des compétitions nationales

A l’exception des sélectifs en équipes de France, il n’y aura pas d’épreuve de niveau national au cours de ces deux prochains mois.

Mais des compétitions de niveau inférieur pourraient tout à fait se tenir dans la mesure où cette pratique serait de nouveau autorisée.

Avril-mai : si les directives sanitaires le permettent, reprise des compétitions

Cette période permettrait un retour à l’activité et aux entrainements en salle.

Les compétitions pourraient reprendre avec éventuellement des étapes de coupe de France basées sur un nouveau calendrier national.

Les championnats régionaux seraient à nouveau programmés.

Les Championnats de France handi-escalade et difficulté vétérans restent inscrits pour l’instant sur les dates initiales (22-23 mai).

Juin : championnats de France de difficulté et championnat de France U12-U14

A ce jour, les Championnats de France de difficulté restent inscrits sur les dates initiales (4-5 juin pour les jeunes et 12-13 pour les seniors).

Le Championnat de France U12-U14 (Poussins et Benjamins) se déroulerait sur le dernier week-end de juin ou le premier week-end de juillet.

Juillet-août

Des épreuves nationales de bloc et de vitesse seraient organisées à des dates et en des lieux qui restent encore à déterminer.

Championnats de France ou trophées nationaux, ces compétitions viendraient clôturer une seconde saison bien particulière.

Selon l’évolution de la situation, des adaptations pourront être apportées.

Simon Lorenzi va-t-il entrer dans l’histoire avec la réalisation de « The big Island » assis…?

C’était le bloqueur en forme de l’année 2020… En effet, le belge avait fait parler la poudre avec de nombreuses grosses réalisations dans le 8C, et une facilité certaine à décoter certains blocs extrêmes, jugeant la cote parfois trop facile.

En réalité lorsque je fais ces propositions, j’essaie de me baser un maximum sur des faits et non sur mes sensations du moment.

Lors d’une longue interview en octobre dernier, il nous avouait se pencher sur son gros projet à Bleau, la version en départ assis du célèbre bloc « The big Island ». Pour rappel, la cotation de base de « The big island » est de 8C, une cotation que Simon Lorenzi trouve un poil soft.

Cette nouvelle version enchaînée par le belge ajoute un départ assis très loin d’être donné (il se murmurerait ici et là la cotation de 8A+, voir plus pour certains…), et pourrait donc faire grimper la cotation globale du bloc… Alors, 8C hard? 8C+? 9A ?? L’avenir nous le dira, nous attendons dans les prochains jours le commentaire de Simon Lorenzi…

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COVID-19: les premières règles des J.O de Tokyo dévoilées !

Le Comité International Olympique et le Comité d’Organisation de Tokyo-2020 ont publié la première version des règles de sécurité COVID-19 pour les Jeux d’Olympiques d’été.

Afin de mettre fin une bonne fois pour toutes fin aux rumeurs, le président du Comité d’Organisation japonais Yoshiro Mori affirmait il y a quelques jours que les Jeux Olympiques auraient bien lieu cet été, « quoi qu’il arrive ».

Les JO de Tokyo auront lieu quoi qu’il arrive. Nous devons dépasser les débats sur le fait de les tenir ou pas. La question, c’est de savoir comment nous les organiserons. »

Et à ce sujet, le CIO vient de publier les premières règles de sécurité liées au COVID-19 qui s’appliqueront durant les Jeux. Voilà ce qu’il faut retenir:

Le vaccin, fortement conseillé, mais pas obligatoire.

Pour être autorisés à entrer au Japon, les athlètes devront présenter un test PCR négatif de moins de 72 heures. Le vaccin, bien que « fortement conseillé », ne sera pas obligatoire. Outre des tests qui auront lieu constamment pendant les Jeux Olympiques, des tests pourront également être effectués à l’arrivée à Tokyo et après les Jeux.

Pas de quarantaine stricte.

Les athlètes n’auront pas besoin de rester strictement isolé en quarantaine. Mais ils devront limiter leurs interactions sociales au maximum, avant et pendant les Jeux.

De plus, 14 jours avant le départ pour Tokyo, les sportifs devront télécharger une application dans laquelle ils entreront leur état de santé quotidiennement (température corporelle et symptômes éventuels liés au COVID-19). Ils devront également fournir un planning de déplacement prévisionnel lors de leurs quatorze premiers jours suite à leur arrivée, ainsi qu’une liste de cas contacts potentiels.


Lire aussi: Pas de plan B, les Jeux Olympiques de Tokyo auront bien lieu cet été


Pas de tourisme à Tokyo

Les japonais ne sont pas vraiment favorables à ce que les Jeux Olympiques aient lieu cet été. Il y a quelques jours, une étude de l’Associated Press rapportait que « 80% des Japonais estiment que les Jeux Olympiques de Tokyo devraient être annulés ou reportés, ou pensent qu’ils n’auront pas lieu ».

Pour des raisons de sécurité, le CIO demande donc de limiter au maximum les interactions avec la population locale. Ainsi, il est demandé à toutes les personnes accréditées de ne pas quitter le village olympique pendant les quatorze premiers jours de présence. Le tourisme ne sera pas autorisé.

Huis clos ou spectateurs ?

Les spectateurs seront-ils autorisés sur cette édition des Jeux Olympiques ? Pour le moment, aucune décision n’a encore été prise et les organisateurs se laissent jusqu’à ce printemps pour trancher. Si les spectateurs sont autorisés dans les tribunes, ils n’auront en revanche pas le droit de crier, de supporter leur champion ou de chanter, afin de limiter la propagation du virus. Seuls les applaudissements seront autorisés.

Du côté des sportifs, les athlètes n’auront pas le droit d’assister aux compétitions en tant que spectateur.


Pour rappel, la liste complète des grimpeurs qualifiés pour les J.O:

1
Janja GARNBRET

SLO 🇸🇮

1
Tomoa NARASAK

JPN 🇯🇵

2
Akiyo NOGUCHI

JPN 🇯🇵

2
Jakob SCHUBERT

AUT 🇦🇹

3
Shauna COXSEY

GBR 🇬🇧

3
Rishat KHAIBULLIN

KAZ 🇰🇿

4
Aleksandra MIROSLAW

POL 🇵🇱

4
Kai HARADA

JPN 🇯🇵

5
Miho NONAKA

JPN 🇯🇵

5
Mickael MAWEM

FRA 🇫🇷

6
Petra KLINGLER

SUI 🇨🇭

6
Alexander MEGOS

GER 🇩🇪

7
Brooke RABOUTOU

USA 🇺🇸

7
Ludovico FOSSALI

ITA 🇮🇹

8
Jessica PILZ

AUT 🇦🇹

8
Sean MCCOLL

CAN 🇨🇦

9
Julia CHANOURDIE

FRA 🇫🇷

9
Adam ONDRA

CZE 🇨🇿

10
Mia KRAMPL

SLO 🇸🇮

10
Bassa MAWEM

FRA 🇫🇷

11
Iuliia KAPLINA

RUS 🏳

11
Jan HOJER

GER 🇩🇪

12
Kyra CONDIE

USA 🇺🇸

12
YuFei PAN

CHN 🇨🇳

13
Laura Rogora

ITA 🇮🇹

13
Alberto GINÉS LÓPEZ

ESP 🇪🇸

14
YiLing SONG

CHN 🇨🇳

14
Nathaniel COLEMAN

USA 🇺🇸

15
Alannah YIP

CAN 🇨🇦

15
Colin DUFFY

USA 🇺🇸

16
Anouck JAUBERT

FRA 🇫🇷

16
Michael PICCOLRUAZ

ITA 🇮🇹

17
Viktoriia MESHKOVA

RUS 🏳

17
Aleksei RUBTSOV

RUS 🏳

18
Erin STERKENBURG

RSA 🇿🇦

18
Tom O’HALLORAN

AUS 🇦🇺

19
Oceania MACKENZIE

AUS 🇦🇺

19
Christopher COSSER

RSA 🇿🇦

20
Chaehyun SEO*

KOR 🇰🇷

20
Jongwon CHON*

KOR 🇰🇷

* En attente de confirmation auprès du Comité Olympique National.

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