Afin d’accélérer la réouverture des gymnases, salles de sport et salles d’escalade, le ministère des Sports aimerait sortir rapidement un masque sportif spécialement adapté à la pratique de l’activité physique.
Samedi dernier, la Ministre déléguée aux sports Roxana Maracineanu s’est rendue chez Arkose pour présenter la nouvelle norme disponible permettant la fabrication de nouveaux masques de sport. Ce projet, porté par le ministère des Sports et différents acteurs publics et privés, devrait permettre la réouverture des salles de sport, fermées depuis le 28 septembre.
C’est un outil de retour au sport, qui permettra aux salles de sport notamment de pouvoir rouvrir. Il permettrait aujourd’hui la pratique sportive en milieu couvert, tous sports confondus. Un masque dans lequel on place beaucoup d’espoir »
Roxana Maracineanu
La Ministre déléguée aux sports a ainsi présenté le cahier des charges, mis au point par l’AFNOR (l’Agence Française de Normalisation), que les industriels devront désormais respecter pour élaborer des masques de sport.
Si ceux-ci sont validés par les autorités administratives et sanitaires, leur port pourrait permettre la réouverture des salles de sport ainsi que la reprise des activités physiques à l’intérieur plus tôt que prévu.
La Ministre déléguée aux sports Roxana Maracineanu venue présenter les normes AFNOR des masques sportifs chez Arkose © Coll. UDSE
Masques sportifs: des masques pas comme les autres !
Un masque sportif est un masque spécialement conçu pour la pratique sportive, afin de se protéger du coronavirus. Bien qu’il ressemble à un simple masque en tissu, il possède en revanche des caractéristiques techniques particulière, indispensables à la pratique du sport.
Ce masque de sport est doté d’une grande capacité de filtration, dû aux plusieurs couches de tissus superposés. L’air est filtré grâce à une structure innovante, spécialement conçue pour ce type de masque. Il est également perméable pour une meilleure respiration pendant l’effort tout en offrant confort et légèreté, avec un bon maintien sur le visage, afin de ne pas gêner pendant la pratique sportive. Un gros travail a été effectué sur le choix du tissu, pour que celui-ci ne rentre pas dans la bouche, même en cas d’essoufflement. Ainsi, il n’y aucune raison qu’une fois mis au visage, les mains viennent en contact du masque.
Qu’impose le cahier des charges de l’AFNOR ?
Samedi dernier, l’AFNOR a publié un guide (AFNOR SPEC S70-001), produit par un groupe de 70 experts, et en lien avec le ministère chargé des sports. Ce document liste des exigences en particulier sur :
- le dispositif d’ajustage à la tête, afin que le masque reste bien en place sur le visage pendant que le sportif effectue des mouvements
- l’efficacité de filtration du matériau et ses dimensions
- la résistance respiratoire et la perméabilité à l’air
- la teneur en dioxyde de carbone de l’air inhalé.
L’AFNOR précise également que « par définition pour un usage sportif, avec la transpiration qu’il implique, le masque barrière devra être renouvelé et lavé plus fréquemment que pour un usage non sportif. Sur ce point, le fabricant doit fournir des recommandations d’entretien ».
Des masques de sport répondant à des normes strictes vont voir le jour et devraient permettre une réouverture accélérée des gymnases et salles de sport.
Des fabricants déjà au travail
Des marques comme Salomon et Décathlon ont déjà commencé à travailler sur des masques sportifs répondant à tous les critères précédemment cités. Ce mardi 16 février, Décathlon a annoncé avoir obtenu l’autorisation officielle de l’AFNOR pour lancer son modèle de masque sportif en fabrication. Cela faisait plus de sept mois qu’une équipe composée d’ingénieurs et de chercheurs mettait au point ce masque de sport.
Salomon travaille également depuis neuf mois sur un masque de sport. Ce dernier doit faire l’objet de derniers tests et pourra être commercialisé dans les prochaines semaines. Véronique Rémy, directrice marketing France de Salomon affirme que « s’il y a une contrainte pour les athlètes avec ce masque, elle sera d’ordre psychologique, car il n’y a pas d’impact au niveau respiratoire, ni d’effet ventouse à craindre ».
Ainsi, si ces masques sportifs étaient homologués par les autorités sanitaires, ils pourraient potentiellement devenir obligatoires dans les salles de sport françaises.