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Mat Wright réalise Rhapsody E11 – Mat Wright repeats Rhapsody E11

3 mai 2024 à 14:24

Mat Wright, ce nom vous est peut-être inconnu et pourtant. Le grimpeur britannique compte déjà de nombreux faits d’armes à son actif en escalade sportive, comme une rare ascension de “Hubble” ou encore “Evolution” (9a), du 8C bloc, mais aussi en trad avec “Lexicon“. Mat vient de réaliser la 7ème ascension de la classique trad de Dave McLeod à Dumbarton Rocks, “Rhapsody”, une ligne qu’il avait essayé pour la première fois en 2022. “Rhapsody” propose un 8b d’approche et un 8A bloc en guise de crux sommital particulièrement exposé. Voici les mots de Mat partagés sur son compte Instagram.

“Je me souviens d’être arrivé à Dumbarton avec un sourire suffisant. J’étais prêt à affronter le monde. Jusqu’à présent, mon entrée à l’école ddu trad s’était déroulée sans encombre. Mais “Rhapsody” allait m’arrêter net. J’ai été obligé de lever les mains et d’admettre que j’avais peut-être mordu plus que je ne pouvais mâcher.

Au cours des années qui ont suivi, mon apprentissage du trad a été guidé par un objectif en particulier : l’ascension de “Rhapsody”.

Cette voie insensée est emblématique pour son headwall immensément difficile qui est protégé par un engagement déraisonnable. Ce que les gens ne mentionnent pas, c’est le cauchemar logistique que représente l’accès au sommet de la falaise. Cela ne fait qu’ajouter une pierre à l’énorme défi !

Mon engagement dans “Rhapsody” m’a appris à respecter les défis. J’ai dû faire preuve de discipline mentale et rester concentré à tout moment. Cela a été difficile pour moi, et je n’avais jamais eu à travailler aussi dur auparavant. J’ai connu les montagnes russes et j’ai souvent douté de moi. Mais ce qui est merveilleux, c’est que lorsque ces efforts portent leurs fruits, on croit encore un peu plus en soi. Le syndrome de l’imposture doit sembler fou dans ces circonstances…

Quoi qu’il en soit, j’ai passé de très bons moments sur cette ligne. J’ai rencontré des amis formidables et cela m’a donné une bonne excuse pour passer beaucoup de temps dans l’un des pays les plus géniaux du monde, l’Écosse.

Je dois remercier tout particulièrement Anna Taylor et Sam Lay. Anna m’a assuré plusieurs fois, et son engagement et son soutien ont été un élément majeur de ma réussite ! Sam a réussi à obtenir la note d’assurage E11 !

Je pense qu’il faut dire que Dave McLeod était vraiment en avance sur son temps, et a fait un sacré effort pour conclure l’affaire sur cette ligne époustouflante. Les rumeurs suggèrent qu’il y a eu plus de 100 sessions…”

Photo : Ryan Balharry

Mat Wright Rhapsody

Mat Wright is a name you may not be familiar with. The British climber already has a number of sport climbing feats to his credit, including a rare ascent of “Hubble” and “Evolution” (9a), from 8C bouldering, but also in trad climbing with “Lexicon”. Mat just completed the 7th ascent of Dave McLeod’s trad classic at Dumbarton Rocks, “Rhapsody”, a line he first tried in 2022. “Rhapsody” offers an 8b approach and an 8A boulder as a particularly exposed summit crux. Here are Mat’s words shared on his Instagram account after his send.

I remember rocking up to Dumbarton with this smug grin. I was ready take on the world. My entry to trad had so far been smooth. But, “Rhapsody” would stop me dead in my tracks. I was forced to hold my hands up and admit that I may have bitten off more than I could chew.

Over the next few years, I would find my trad apprenticeship being steered by one goal in particular, to climb “Rhapsody”.

This insane route is iconic for its immensely difficult headwall that’s guarded by an exposed runout. What people don’t mention is the logistical nightmare that accessing the top of the crag is too. This only adds to the huge challenge!

My commitment to “Rhapsody” has taught me to respect challenge. I’ve had to be mentally disciplined, and remain focused at all times. It’s been hard for me, and I’ve never had to work this hard before. It’s been a roller coaster ride and I doubted myself many times. But the beautiful thing is when these things pay off, you believe in yourself that little bit more. Imposture syndrome must sound crazy given the circumstances…

Anyway, the good times on this line have been really good. I’ve met some really great friends and it’s given me a great excuse to spend a lot of time in one of the most awesome countries in the world, Scotland.

I feel I should pass special thanks to Anna Taylor and Sam Lay. Anna has belayed me many times, and her commitment and support has been a major element to success! Sam managed to score the E11 belay tick! 😂

I think it’s worth saying that Dave McLeod really was ahead of his time, and put one hell of an effort in to seal the deal on this stunning line. Rumours suggest it was over 100 sessions… 🤯

Photo : Ryan Balharry

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Anna Hazlett réalise The Walk of Life E9 6c – Anna Hazlett repeats The Walk of Life E9 6c

21 juin 2022 à 10:31

La grimpeuse californienne et influenceuse sociale vivant en Grande-Bretagne Anna Hazlett (Anna Hazelnutt sur YouTube et les réseaux sociaux) vient de réaliser la voie de trad classique sur la falaise côtière de Dyer’s lookout, dans le Nord du Devon (Cornouailles), “The Walk of Life (E9 6c). Cette face impressionnante, lisse et technique a été ouverte par James Pearson en 2008 avec de bons caramels à la clé en cas de chute (cf vidéo de James Pearson ci-dessous). Une perf impressionnante pour Anna qui déteste tomber, mais qui adore la dalle, avec une première féminine à la clé ! Ce n’est pas son premier coup en trad ici, car cet automne Anna avait déjà réalisé “Once Upon a time in the SouthWest” (E9 6c) sur la même falaise, qui est la voisine de gauche. Ambiance à apprécier dans la vidéo ci-dessous. Anna a déjà réalisé son premier 8b+ en escalade sportive avec “Galactic Emperor” à Ten Sleep (Wyoming) l’été dernier. Une belle progression à suivre !

Plus d’infos

Photo: Alastair Lee – Posing Productions

Anna Hazlett, climber and social influencer from California (living in UK, Anna Hazelnutt on IG or YT) just repeated the mega classic “The Walk of Life” E9 6c located at Dyer’s Lookout, Nothern Devon. This impressive face has been first ascended by James Pearson in 2008 with some big whippers before (watch the video below!). A big feat for Anna who doesn’t like to fall, but who is fond of slab climbing, and a first female ascent under her belt! It’s not Anna’s first E9. She climbed the neighbouring route on the left of “Walk of Life” last September, “Once Upon a Time in the SouthWest”, the video is just above. She also did her first sportclimbing 5.14 last summer with “Galactic Emperor” in Ten Sleep, Wyoming. A nice progression, to be continued!

More about her ascent of “The Walk of Life”


Photo: Alastair Lee – Posing Productions

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Video: Dave MacLeod, Lexicon, E11 7a

15 juin 2022 à 17:44

“En 2006 j’ai gravi le premier E11, ‘Rhapsody’. 15 ans plus tard je me demandais si je pouvais toujours réaliser ce niveau, du coup je me suis mis à essayer la voie de Neil Gresham “Lexicon”.” Voici la démarche qui a conduit le vétéran anglais Dave MacLeod (43 ans) à soigner un tennis elbow récurrent et à s’entrainer pour réaliser la 3ème ascension de “Lexicon” en mars dernier, la nouvelle voie trad extrême de Grande-Bretagne ouverte par Neil Gresham en septembre dernier à Pavey Ark, dans le Lake District. Un autre vétéran britannique avait réalisé la seconde ascension dans la foulée, en la personne de l’expérimenté Steve McClure. Il y a quelques semaines, une jeune pousse de 24 ans, Mat Wright, a coché la 4ème ascension de cette voie décidément populaire, et il entend justement s’attaquer à “Rhapsody” cet été.

Retrouvez tout le processus qui a conduit à la répétition de MacLeod dans la vidéo ci-dessous.

Photo : Chris Prescott

‘In 2006 I clipped the chains of an E11 myself, ‘Rhapsody’. 15-odd years later, I was wondering if I could still climb at this level.’ That is the line of thinking that decided ‘veteran’ climber Dave MacLeod (43) to treat a niggling tennis elbow by training to bag the 3rd ascent of ‘Lexicon’ in March of this year. The new E11 7a was opened by Neil Gresham in September 2021 at Pavey Ark, Lake District. Another senior Brit got the second ascent soon after (none other than Steve McClure), but a few weeks ago a decidedly underage Mat Wright (24 only!!!) got himself the 4th ascent of this popular line, and intends to spend some time on ‘Rhapsody’ this summer.

Follow MacLeod’s process in the video above.

Photo: Chris Prescott

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Video: Hazel Findlay, Muy Caliente E9 6c

4 mai 2022 à 11:29

En juin dernier, Hazel Findlay réalisait la seconde ascension de “Muy Caliente” E9 6c, voie de trad classique du site de Pembroke aux pays de Galles (la première féminine est à mettre au crédit de Babsi Zangerl). Retrouvez dans la vidéo ci-dessous le processus qui a conduit à la réalisation, du travail de la voie en moulinette, de l’aluminium sur les prises pour tenir les préhensions malgré les résurgences, et les essais du sol jusqu’à la réussite de ce gros morceau bien engagé.

Last June, Hazel Findlay did the second female ascent of trad testpiece “Muy Caliente” in Pembroke, Wales (Babsi Zangerl was the first woman to repeat the route). Follow the process in the video below, with the work of the route on top rope, kitchen foil on wet holds and the send of this amazing line with spicy run-outs.

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Film: Friends of the Grit

16 avril 2022 à 08:47

Le grimpeur belge Siebe Vanhee visite le Peak District et rencontre des légendes Britanniques (John Dunne, Pete Whittaker, Sam Whittaker, Jim Pope, Franco Cookson, Ben Heason and Johnny Dawes). Siebe empoche au passage quelques superbes classiques de trad des lieux : entre autres “Parthian Shot”, “End of the Affair”, “Gaia”, “Masters Edge”,… Immersion grâce à ce superbe film de Andrea Cossu.

Belgian climber Siebe Vanhee discovers Peak DIstrict and meet British legends like John Dunne, Pete Whittaker, Sam Whittaker, Jim Pope, Franco Cookson, Ben Heason, Johanny Dawes). Siebe ticked some trad climbing classics : “Parthian Shot”, “End of the Affair”, “Gaia”, “Masters Edge”,…Very good film produced by Andrea Cossu.

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Symon Welfringer répète Le Voyage – Symon Welfringer repeats Le Voyage

31 mars 2022 à 17:10

Décidément, la voie de trad la plus dure de France est à l’honneur cette semaine, puisqu’après avoir apprécié la belle vidéo de Barbara Zangerl, c’est le polyvalent guide Symon Welfringer (28 ans) qui vient tout juste de réussir une répétition de la voie. Météorologiste de profession, cet alpiniste passionné n’hésite pas à jouer sur tous les tableaux : Piolet d’Or, expéditions au Népal, au Pakistan, cascade de glace, face Nord de l’Eiger, big wall dans les Dolomites ou au Yosemite, 8c+ à Céüse, fissures à Indian Creek ou Joshua Tree et maintenant une belle coche en trad.
Voici son commentaire laissé sur les réseaux sociaux
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“La tension est palpable, à chaque mouvement, j’ai peur. Pas forcément de la chute, mais cette sensation si particulière aux voies en trad, on lève la tête et rien ne dépasse, pas de dégaines, pas de spits, seulement une fissure évasée, des petits trous pofés, on se sent bien seul.”

C’était un de mes rêves que de gravir une telle voie, la définition pour moi de la beauté de l’escalade : une ligne pure suivant les aspérités naturelles sur 45m, un mur vierge de tout artifice et la nécessité de placer soi-même toutes les protections, plus ou moins solides. Le tout sur un rocher d’une qualité exceptionnelle avec des mouvements incroyables. Que de superlatifs pour un bout de caillou mais c’était une grande émotion de réussir à grimper ce “Voyage”.

Cela fait un bout de temps que j’entends parler de cette voie, d’abord comme un projet extrême dans un endroit glauque—une telle description donnait peu envie et sous-estimait complètement la splendeur de la ligne. En 2017, le maestro du grit James Pearson s’attelle à ce projet et finit par enchaîner ce qu’il appellera “Le voyage”, qui n’est autre que la voie en escalade traditionnelle la plus dure de France. Après son ascension, la ligne reste assez méconnue et n’est que très peu répétée.

Symon Welfringer Le Voyage
Photo : Marc Daviet

Personnellement j’ai attendu un petit temps avant d’essayer ce morceau d’escalade, d’abord par peur de la difficulté mais aussi de l’engagement, la cotation E10 correspond à un engagement conséquent sur des protections parfois mauvaises. En cette fin d’hiver je me sens plutôt en forme et prêt à briser le mythe, d’abord en moulinette.
Après 4 montées de calage je réussis la voie en moul, ce qui paraît être un 8b+ très technique avec une section dure assez courte mais tellement exigeante, en particulier sur la pose des pieds qui sont microscopiques et sablonneux. J’ai pris beaucoup de temps à caler mes méthodes durant les premières montées avec des zippettes incessantes mais au bout de ces premières séances je suis assez confiant, j’ai identifié les différents emplacements de protection et les coinçeurs à utiliser main droite, main gauche, je mets en place ma petite stratégie…

Symon Welfringer Le Voyage
Photo : Marc Daviet

Je tape mon essai, dans la première longueur en 7a, j’ai des sensations horribles, je manque de tomber plusieurs fois. Et étrangement, plus je monte dans la voie, plus je me déleste des quelques coinceurs de mon baudrier, mieux je me sens, plus je me sens libéré. Dans la section crux, tout se déroule comme prévu, gainé et précis, je me rue sur le bac avec un cri victorieux. Mais la voie n’est pas finie, 10m de remontée sur une écaille vibrante où il est particulièrement déconseillé de poser une protection sous peine d’arracher un frigo de grès. Je mets tout de même un friend “mental”, mon dernier point solide et plus de 15m sous moi, les mouvements ne sont plus extrêmes mais il faut rester concentré.
Pour finir, une fissure à verrous de mains/doigts, je donne toute mon énergie dans chaque verrou, sans gants, j’ai la peau en sang, j’appuie encore plus fort.
Et ça y est, le relais me tend les bras, une joie immense s’empare de moi, je lâche mon stress, ma peur.
Je suis heureux.
Me voilà en haut de la voie trad la plus dure de France, et premier Français !
Ce n’est pas la plus dure, mais sûrement la plus belle voie que j’ai eu l’occasion de grimper !
Merci Manon Bérend, assurer dans ce genre de voie est presque aussi stressant que de la grimper !
Et bravo à James Pearson pour avoir ouvert une des plus belles lignes d’escalade que je connaisse.
Merci pour les infos et l’inspiration Ben Guigonnet, à toi de jouer !
Merci à Marc Daviet (photos) d’avoir capturé ces instants magiques.”

Symon Welfringer Le Voyage
Photo : Marc Daviet

Definitely the hardest trad route in France is in the spotlight this week, since after enjoying the beautiful video of Barbara Zangerl, it is the turn of all-rounder guide Symon Welfringer (28 years old) to repeat the line. A meteorologist by profession, this passionate mountaineer isn’t worried about ‘dabbling’ in all disciplines: Piolet d’Or, expeditions in Nepal and Pakistan, ice climbing, North face of the Eiger, big wall in the Dolomites or Yosemite, 8c+ in Céüse, cracks in Indian Creek or Joshua Tree and now a nice trad tick.
Here is his comment left on social media:

The tension is palpable at each movement, I ‘m afraid. Not necessarily a fall, but this feeling so particular to trad routes, you look up and nothing sticks out, no quickdraws, no bolts, only a large crack, small chalked holes, you feel very alone.

It was one of my dreams to climb such a route, the definition for me of the beauty of climbing: a pure line following the natural asperities over 45m, a wall free of all artifice and the need to place oneself all the protections, more or less solid. All on a rock of exceptional quality with incredible movements. So many superlatives for a piece of rock but it was a great emotion to successfully climb this “Voyage”.

Symon Welfringer Le Voyage
Photo : Marc Daviet

I’ve heard about this route for a while, first as an extreme project in a murky place, such a description gave little desire and completely underestimated the beauty of the line. In 2017, Grit maestro James Pearson went down to this project and ended up doing what he would call “Le voyage” which is none other than the hardest traditional climbing route in France. After his ascent, the line remains relatively unknown with few repeats.
Personally, I waited a while before trying this piece of climbing, first for fear of the difficulty but also of the commitment, the E10 rating corresponds to a substantial commitment on sometimes bad protections. At the end of winter I feel pretty fit and ready to break the myth, first top-rope.

After 4 tries I manage the route in top-rope, which seems to be a very technical 8b+ with a quite short hard section but so demanding, especially on the feet which are microscopic and sandy. I took a lot of time to precise my betas during the first climbs with incessant slip but at the end of these first sessions I was quite confident, I have identified the different gear locations and the friends to use right hand, left hand , I put in place my little strategy…

I did my try on lead, in the first pitch in 7a, I had horrible sensations, I almost fell several times. And strangely, the more I went up in the route, the more I relieved myself of the few piece of gear of my harness, the more I felt good and liberated. In the crux section, everything is going as planned, sheathed and precise, I rush to the ferry with a victorious scream. But the route is not over, 10m of ascent on an unsecure loose flake where it is particularly not recommended to put a gear under penalty of bringing done a sandstone fridge. I still put a “mental” friend, my last solid point and more than 15m under me, the movements are no longer extreme but you have to stay focused.
To finish, a crack with hand/finger locks, I give all my energy to each lock, without gloves, my skin is bleeding, I press even harder.
And that’s it, the anchor reaches out to me, an immense joy is arriving, I let go of my stress, my fear.
I’m happy.

Here I am at the top of the hardest trad route in France, and the first French climber to climb it!
It’s not the hardest, but surely the most beautiful route I’ve had the opportunity to climb!
Thank you Manon Bérend, belaying on this kind of route is almost as stressful as climbing it!
And congratulations to James Pearson for opening one of the nicest climbing lines I’ve been on.
Thanks for the info and the inspiration Ben Guigonnet, it’s up to you!
Thanks to Marc Daviet (photos) for capturing these magical moments.

Symon Welfringer Le Voyage
Photo : Marc Daviet


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Mari Augusta Salvesen flashe un offwidth célèbre d’Indian Creek ! – Mari Augusta Salvesen flashes Indian Creek’s famous offwidth!

28 mars 2022 à 15:14

La Norvégienne Mari Augusta Salvesen est une grimpeuse très douée dont les qualités ne sont plus à démontrer, capable de réaliser du 8A bloc, comme des voies dures en trad et en big wall. Plutôt spécialiste de trad avec des réalisations jusqu’au 8b, et un compagnon qui se prénomme Pete Whittaker, un des maîtres du offwidth mondial, Mari vient juste de réaliser un bel exploit avec le flash de la célèbre fissure déversante de “Belly Full of Bad Berries” 8a à Indian Creek dans l’Utah, la Mecque de la fissure. En effet, Mari a préparé le flash de cette voie qui remonte un dévers très prononcé à 45° sur 25 mètres grâce aux Wide Boys, qui en ont profité pour immortaliser l’ascension en vidéo. Tom Randall commente en disant que Mari a dû changer ses méthodes sur au moins 1/3 de l’itinéraire par rapport à celles qu’ils ont données avec Pete, ce qui rend encore la réalisation encore plus impressionnante ! Le combat fut mémorable ! Bravo ! Un aperçu de la voie avec la vidéo d’Adam Ondra, où ce dernier se fait aussi sévèrement secouer.

Photo: Tom Randall

Norwegian climber Mari Augusta Salvesen is a top climber, having performed in nearly all disciplines. But she is more turned on trad climbing with notable ascents until 8b an the fact of her partner is Pete Whittaker, well-known as offwidth master. Mari just did an impressive send with the flash of famous offwidth “Belly Full of Bad Berries” 8a at crack climbing Mecca, Indian Creek, Utah. She prepared the flash of this 45° overhanging 25 meters crack with the Wide Boys, immortalizing the scene with an impressive vid. According to Tom Randall, Mari should find her own betas and was quite onsight for 1/3 of the route, the betas given by Pete and him didn’t work. Mari finally succeed after a quite huge fight. A nice achievement! Watch Adam Ondra’s fight in the video above.

Photo: Tom Randall

Mari Augusta Salvesen Offwidth Indian Creek

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Video: Babsi Zangerl, Le Voyage, Annot

23 mars 2022 à 20:19

Babsi Zangerl revient en vidéo sur son ascension du “Voyage” (E10 7a), l’une des voies de trad les plus difficiles de France. Cette longue fissure technique de 38 mètres a été libérée pour la première fois en 2017 par James Pearson. Accompagnée de son compagnon Jacopo Larcher et du belge Siebe Vanhee, Babsi a répété la voie en mai dernier, signant la première féminine. Une belle coche de plus dans son carnet de croix où figuraient déjà trois des voies les plus mythiques d’El Cap : “Zodiac” 8b, 545m, “Magic Mushroom” 8b+, 879m, et “El Nino” 8a+, 950m. Babsi a également entre autres réalisé la première féminine de la Trilogie Alpine, composée de trois grandes voies en 8b+ dans les Alpes ainsi que des voies dures en escalade sportive comme deux voies en 9a, “Speed integrale” et “Sprengstoff”, sans oublier le premier 8B bloc féminin de l’histoire dans sa jeunesse (“Pura Vida” en 2008). Retour en images et en interview sur “Le Voyage”.

“Quand nous avons entendu parler d’un soi-disant paradis de l’escalade sur grès dans le sud de la France, nous étions curieux. À l’époque, outre quelques grandes voies granitiques à Chamonix, je n’avais connaissance d’aucun endroit pour grimper du grès en trad en France. Apparemment un tel endroit existait, et il était juste au-dessus du village d’Annot. Annot possède en réalité quatre secteurs différents en un : il y a une zone d’escalade traditionnelle, une zone d’escalade sportive, une zone d’escalade sportive avec des prises taillées, et une — célèbre — zone de bloc. On rêvait d’utiliser notre équipement de trad pour grimper de pures voies en grès… et on l’a fait. Après seulement quelques jours, on s’est renduc compte combien cet endroit avait à offrir. En avril, il faisait déjà assez chaud, mais nous avons trouvé des conditions parfaites dans certains canyons où la brise soufflait pour, tant qu’à faire, tenter aussi des voies plus dures.

Nous avons eu l’impression de passer de vraies vacances. Par le passé, nous avions généralement cherché de bonnes conditions de froid durant nos trips grimpe, mais cette fois-ci nous avons apprécié la chaleur du soleil tandis qu’en même temps nous pouvions grimper dur dans les canyons froids et ventés. Une belle combinaison pour profiter du soleil français et d’un mode de vie sur le thème détente. Le camping était ultra confortable, et la cerise sur le gâteau était la livraison de baguettes et croissants frais de la boulangerie locale directement à notre van tous les matins !

Au bout de quelques jours, nous avons jeté un œil sur cette méga ligne appelée Le Voyage. Le Voyage (E10, 7a) est une voie de 38 mètres dans le secteur de La chambre du roi, qui a été gravie pour la première fois par James Person en 2017. Cette voie récente est sans aucun doute l’une des plus belles voies de trad de France. Cette nouvelle voie à tenter inclut un mur vertical, des gouttes d’eau, des fissures, des arquées et des placements de points délicats.

E10 7a, cela ressemble à une suite de lettres et de chiffres incompréhensibles. D’une certaine manière, c’est le cas, même pour les Britanniques qui ont inventé ce système de notation complexe qui combine la dangerosité d’une voie avec ses difficultés purement techniques. Je décrirais cette ligne comme étant difficile mais relativement sûre, au moins pour la section du crux et pour les sections suivantes : plus tu grimpes haut, meilleurs sont les placements de protections. Mais jusqu’à la partie centrale de la voie est vraiment risquée. Réaliser la traversée à 1/3 de la voie est un défi mental. J’étais assez nerveuse de placer du matériel là, parce que ces mêmes gouttes d’eau devaient également servir de prises pour les mains. C’est difficile de trouver la bonne façon de protéger ce passage avant d’entrer dans le véritable crux de la voie.

Le crux exige un maximum de puissance et de gainage. Il m’a toujours fait peur. Même en l’essayant du haut, je ne faisais que tomber. J’ai donc décidé de faire quelques essais en tête pour garder la motivation et aussi au cas où j’aurais la chance d’attraper le bac final après cette section technique délicate.

Jacopo a été le premier de notre groupe à répéter le Voyage ; Siebe a été le suivant sur la liste. Nous avions des méthodes différentes pour cette voie, ce qui était très cool. Tout le monde a trouvé sa propre méthode après avoir essayé toutes les différentes solutions. Il ne nous restait plus que trois jours avant de rentrer à la maison. La pression était forte au moment de s’équiper. Je voulais vraiment enchaîner cette voie parfaite. J’ai foiré mon premier essai de la journée, j’ai passé trop de temps à placer mes points et à tétaniser avant même d’atteindre le crux. J’avais besoin d’ajuster chaque détail pour économiser de l’énergie et placer l’équipement dont j’avais besoin. L’ascension a été une véritable bataille. Mais j’ai finalement pu grimper ces 38 mètres de pur grès.

Nous avons tous adoré l’expérience, et le mental de l’équipe est resté au beau fixe, ce qui était motivant pour chacun et chacune. Cette voie naturelle est un vrai cadeau, sans aucune prise taillée, et avec juste assez de prises pour permettre une progression en trad. Pour moi, il n’y a pas plus parfait. Des voies comme celles-ci sont rares.”

Photos: Andrea Cossu

Babsi Zangerl shares a video about her ascent of “Le Voyage” (E10 7a), one of the French hardest trad lines. This long and technical 38 meters long crack has been freed by James Pearson in 2017. Joined by her partner Jacopo Larcher and Belgian Siebe Vanhee, Babsi repeated the line in May 2021. A nice tick on her logbook, where you can also find 3 must form EL Capitan (“Zodiac”, “Magic Mushroom”, “El Nino”) or the first female ascent of the Alpine Trilogy (3 hard 8b+ multipitch in the Alps) or several hard sportclimbing routes like “Speed integrale” and “Sprengstoff” both 9a and the first female 8B in her childhood with “Pura Vida” (2008). Here is her comment about “Le Voyage”.

“When we heard about a so-called sandstone climbing paradise in the south of France, we were curious. At the time, apart from some great granite routes in Chamonix, I did not know of any place to climb sandstone trad in France. Apparently such a place existed, and it was just above the village of Annot in the southeast.

Annot actually has four different areas in one: there is a traditional climbing area, a sport climbing area, a sport climbing area with chipped holds, and a -famous- bouldering area. We dreamed of using our trad gear to climb pure sandstone routes… and we did.

After a few first days it was amazing how much this place had to offer. In April, it was already quite warm, but we found perfect conditions in some canyons where the breeze was blowing so that we could also try harder routes.

We felt like we were on a real vacation. In the past we have usually looked for good cold conditions during our climbing trips, but this time we enjoyed the warmth of the sun while at the same time we could climb hard in the cold and windy canyons. A great combination to enjoy the French sun and a relaxation-themed lifestyle. The campsite was ultra comfortable, and the cherry on the cake was the delivery of fresh baguettes and croissants from the local bakery directly to our van every morning!

After the first few days, we took a look at this mega line called The Journey. “Le Voyage” (E10, 7a) is a 38m route in the area of ​​La chambre du roi, which was climbed for the first time by James Person in 2017. This recent route is undoubtedly one of the most beautiful routes from France. This new path to try includes a vertical wall, water drops, cracks, crimps and delicate balancy moves.

E10 7a, it looks like a series of incomprehensible letters and numbers. In a way, this is the case, even for the Brits who invented this complex grading system that combines the dangerousness of a route with its purely technical difficulties. I would describe this line as difficult but fairly safe, at least for the crux section and for the following sections: the higher you climb, the better the placements. But the central part of the route is really risky.

It’s a mental challenge to complete the traverse at 1/3 of the route. I was quite nervous to place material there, because these same water drops were also to be used as hand holds. It’s difficult to find the right way to protect this passage before entering the real crux of the route.

The crux requires maximum power and body tension. It always scared me. Even trying it from the top I just kept falling off. So I decided to do a few goes in lead to keep up the motivation and also in case I had the chance to grab the final jug after this tricky technical section.

Jacopo was the first of our group to repeat “Le Voyage”; Siebe was next on the list. We had different plans for this route, which was very cool. Everyone has found their own method after trying all the different solutions.

We only had three days left before we went home. The pressure was high when it came time to try. I really wanted to do this perfect route. I messed up my first try of the day, spent too much time placing my points and failing before I even reached the crux. I needed to adjust every detail to save energy and place the gear I needed. The ascent was a real battle. But I was finally able to climb these 38 meters of pure sandstone.

We all loved the experience, and the team spirit remained strong, which was motivating for everyone. This natural route is a real gift, without any chipped holds, and with just enough holds to allow progression in trad. For me, there is no more perfect. Routes like these are rare.”

Photos: Andrea Cossu

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Carlo traversi réalise Magic Line 8c+ trad – Carlo Traversi climbs Magic Line 8c+ trad

3 mars 2022 à 18:40

Fin février, Le grimpeur américain Carlo Traversi a répété une des voies en trad les plus dures du monde : “Magic Line” 8c+ à Vernal Falls dans le parc national du Yosemite. En plus de la difficulté technique, le placement des protections est vraiment compliqué dans cette voie de 35 mètres remontant un fine fissure en granite les pieds à plat, proposant un pas de bloc en 8A en intro, une suite en 8a voie avant un pas de bloc sommital en 7C. C’est Ron Kauk qui a réalisé la première ascension de cette voie en 1996 avec les protections déjà en place et proposé 8c. 20 ans plus tard, son fils Lonnie répètera la voie, une première fois avec les protections posées, puis une seconde fois en plus pur style en posant les friends, proposant une difficulté supérieure à 8c+. En 2019, la grimpeuse britanique Hazel Findlay réalisa la 3ème ascension. Connu pour ses réalisations en bloc (notamment “Creature from the black lagoon” 8C+) ou en escalade sportive (“Empath” 9a+), Carlo Traversi est un véritable touche à tout puisqu’il avait déjà réalisé une autre voie extrême en trad dans le Yosemite avec la seconde ascension de “Meltdown” (8c+ aussi) en 2018, 2 ans après la première par Beth Rodden. Il empoche donc la 4ème ascension de “Magic Line” dans des conditions hivernales, avec de la neige au pied de la voie ! Apparemment Traversi adore les conditions très froides sur granite, lui qui avait déjà travaillé la voie dans des conditions glaciaires il y a quelques années ! (Vidéo ci-dessous!)

Photo de couverture : Christian Adam

At the end of February, American climber Carlo Traversi repeated one of the toughest trad routes in the world with “Magic Line” 8c+ at Vernal Falls, Yosemite National Park. In addition to the technical difficulty of the climb, the placement of the gear is really complicated in this fine 35 meters granite crack with poor feet, offering a bouldering step around V11 in intro followed by a 5.13+ route and a top 7C boulder crux. It was Ron Kauk who made the first ascent of this route in 1996 with the gear already pre-placed and proposed 8c. 20 years later, his son Lonnie repeated the line, first with the gear in place, then a second time in more pure style with the friends, proposing an 8c+ grade. In 2019, British climber Hazel Findlay made the 3rd ascent. Known for his achievements in bouldering (notably “Creature from the black lagoon” 8C+) or in sportclimbing (“Empath” 9a+), Carlo Traversi is a real all-rounder. He had already completed another extreme trad route in the Yosemite with the second ascent of “Meltdown” (8c+ too) in 2018, 2 years after the first ascent by Beth Rodden. He therefore grabbed the 4th ascent of “Magic Line” in winter conditions, with snow at the foot of the route! Apparently Traversi loves very cold conditions on granite, he who had already worked this route in glacial conditions a few years ago! (Video above!)

Cover pic: Christian Adam

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Jacopo Larcher signe la première répétition de Into The Sun – First repeat of Into the Sun by Jacopo Larcher

30 novembre 2021 à 17:38

Le grimpeur italien Jacopo Larcher vient de réaliser la première répétition de la voie “Into the Sun” la semaine dernière. Cette voie de trad avait été établie en 2017 par Bernd Zangerl à Murgtal en Suisse; elle combine une traversée et une voie très courte et explosive en trad proche du highball.
Jacopo commente sa réalisation :

“Après notre expédition au Pakistan, j’ai ressenti le besoin de me concentrer à nouveau sur les couennes et les blocs, au moins pendant quelques mois. Pas de course à pied, pas de longues journées en montagne : juste du caillou et (pour moi) des mouvements difficiles !
Dernièrement, je me suis particulièrement intéressé à l’exploration des différents aspects de l’escalade traditionnelle. Au sein de cette même discipline, il existe une grande variété de styles, souvent complètement opposés, ce qui la rend si intéressante pour moi.
Je me souviens avoir lu l’article sur la première ascension d’ “Into the sun” par Bernd et avoir été très curieux. Cela semblait être quelque chose de différent de toutes les autres ascensions traditionnelles que j’avais essayées ou vues, ce qui m’a motivé encore plus à y aller et y jeter un œil. Je pense que c’est important de parcourir les premières ascensions des autres ; c’est inspirant et rafraîchissant de découvrir des visions différentes, peut-être sortir de notre zone de confort et ouvrir notre esprit à différentes possibilités. Chacun voit quelque chose de différent debout devant un rocher et trouve différentes solutions/approches pour le gravir. Cette variété de visions et cet échange est ce qui fait grandir notre sport et nous-mêmes !

Jacopo Larcher Into The Sun

Cet automne, j’ai finalement décidé d’aller à Murtgal et rendre visite à l’itinéraire de Bernd. C’était ma première fois là-bas et je suis vraiment tombé amoureux de cette vallée calme et magnifique ! Le rocher qui broute n’est pas le meilleur que vous souhaiteriez, mais la nature et le calme rendent cet endroit si spécial.
Into the sun” est situé sur un gros rocher qui héberge plusieurs problèmes, il en traverse tout le bloc de droite à gauche. L’itinéraire est essentiellement une rallonge de sortie du highball déjà existant de Bernd appelé “V.I.P.” (“Very Important Papagei“), qui se termine sur un bac à côté d’un relais boulonné. C’est de loin la partie la plus difficile de toute la montée, après avoir sauté les points, on traverse à gauche avec une grosse fissure évidente et termine sur l’autre face du rocher avec un réta légèrement plus dur. Cette toute dernière section a été escaladée comme un highball, une approche bien différente du trad’. L’escalade est facile, mais le rocher est souvent humide et ne semble pas toujours solide, c’est pourquoi je pense qu’il est encore plus logique de l’escalader avec du matériel au lieu de le faire comme un highball. En tant que grimpeur traditionnel, c’est exactement comme ça que je l’aurais ouvert.
Après la première session, j’avais de bonnes sensations, car je pouvais gravir le long problème de bloc en deux sections, mais les derniers mouvements (du problème de bloc) se sont avérés être un véritable combat pour moi et j’ai dû investir plusieurs sessions supplémentaires et beaucoup d’énergies pour finalement le gravir.
Le plus gros problème, en dehors de la difficulté intrinsèque, étaient les conditions. En raison du brouillard, les prises, particulièrement les prises de départ, étaient pour la plupart humides, je devais donc essayer de gravir le reste du bloc avec des chaussons et mains mouillées. La période chargée d’ouverture de voies que je traversais n’a pas aidé à profiter des rares jours de bonnes condis dehors, mais m’a donné une motivation supplémentaire pour tirer le meilleur parti de chaque session ! Après être tombé plusieurs fois dans le dernier mouvement, le dernier jour avant la grosse tempête de neige (alias fin de saison possible pour ITS), j’ai réussi à l’enchainer avec des conditions idéales : c’était une si bonne sensation ! Honnêtement, j’étais content de la décision de gravir la dernière section en mode trad plutôt que highball, car mes doigts étaient complètement engourdis dans la fissure et je ne sentais plus rien avec l’onglée au dernier rétablissement.

Alors maintenant, la grande question, que tout le monde me pose, est… Qu’est-ce que “Into the sun” ? Est-ce une voie traditionnelle ou un highball ? Comment peut-on décrire cet itinéraire ? Honnêtement pour moi la plus grande question est autre… Doit-on tout nommer et tout faire rentrer dans une case ? Personnellement je ne pense pas !
Pour moi, “Into the sun” est la vision de Bernd sur la façon de gravir un beau rocher. C’est ainsi qu’il s’est mis au défi et s’est remis à grimper après une blessure qui, selon les médecins, ne lui permettrait plus de grimper. Il a réussi à surmonter cet énorme défi et en a lancé un nouveau pour les autres grimpeurs. Je l’assume, je l’ai trouvé vraiment difficile et j’ai vraiment apprécié le processus. C’est ce que je pense que l’escalade devrait être. Quelqu’un d’autre aurait équipé, quelqu’un d’autre l’aurait taillé, quelqu’un d’autre l’aurait tenté en solo et probablement la plupart n’auraient jamais imaginé l’escalader…

Je pense que Bernd l’a grimpé dans le meilleur style et personnellement, je l’aurais fait de la même manière si cela avait été mon ouverture. La seule chose que j’aurais fait différemment, c’est le départ : pour moi, il aurait été plus logique de commencer par le départ debout du bloc au lieu d’ajouter les premiers mouvements difficiles… mais encore une fois, c’est exactement ce qui est cool avec l’escalade , tout le monde voit quelque chose de différent. Merci encore pour l’expérience Bernd et bien joué pour la première ascension… et bien sûr un grand merci à Babsi, Mauro, Andrea et Michi pour leur soutien. Cela n’aurait pas été possible sans vous!”

Photos : Andrea Cossu

Jacopo Larcher Into The Sun

Italian climber Jacopo Larcher successfully made the first repeat of Bernd Zangerl’s route “Into The Sun” last week. This trad climb was established by Bernd in 2017 in Murgtal, Switzerland.

Jacopo comments:
“After our expedition to Pakistan I felt the need to focus again just on single pitches and boulders, at least for some months. No running, no long days in the mountains: just rock and (for me) hard moves!
Lately I’ve been particularly interested in exploring the different aspects of trad climbing. Within this same discipline there is a wide variety of styles, often completely opposite, which makes it so interesting to me.
I remember reading the article about Bernd’s first ascent of the “Into the sun” and being very curious about it. It seemed to be something different from all the other trad climbs I’d tried or seen, which motivated me even more to go and have a look at it. I like, and I think it’s important, to check out other’s first ascents; it’s inspiring and refreshing to see other’s visions, maybe get out of our comfort zone and open our mind to different possibilities. Everyone sees something different while standing in front of a piece of rock and finds different solutions/approaches to climb it. This variety of visions and this exchange is what makes our sport and ourselves growing!


This fall I finally decided to go Murtgal and check Bernd’s route out. It was my first time there and I honestly fell in love with that quiet and beautiful valley! The sharp rock isn’t the best you would wish for, but the nature and the quietness make that place so special.
“Into the sun” is located on a big boulder, which hosts several problems, and it traverses the entire block from the right to the left. The route is basically a top out of Bernd’s existing highball called “V.I.P. (Very Important Papagei)”, which ends on a jug next to a bolted belay. This is by far the hardest part of the entire climb; after skipping the bolts, you traverse left on an obvious big crack and top out on the other side of the boulder with a slightly harder mantle. This very last section has been climbed as a highball stating from a different problem. The climbing is easy, but the rock is often wet and doesn’t seem always solid, that’s why I think it makes even more sense to climb it on gear instead of doing it as a highball. As a trad climber, that’s exactly how I would do it.
After the first session I had a good feeling, as I could climb the long boulder problem in two sections, but the last few moves (of the boulder problem) turned out to be a real struggle for me and I had to invest several more sessions and a lot of energies to eventually climb it.

Jacopo Larcher Into The Sun

The biggest struggle, apart from the hard climbing, were the conditions. Due to the fog, the starting holds/footholds where mostly damp, so you had to try to climb the rest of the boulder with wet climbing shoes/hands. The packed period of routesetting didn’t help to take advantage of the sporadic good days but gave me an extra motivation boost for making the best out of every session! After falling off the very last move many times, he last day before the big snow storm (aka possible end of the season for ITS) I managed to climb it first go with prime freezing conditions: it was such a good feeling! I honestly was happy with the decision to climb the last section as trad climb, as my fingers got completely numb in the crack and I couldn’t feel anything on the last mantle.

So now the big question, which everyone is asking me, is… What is “Into the sun”? Is it a (green point) trad climb or an highball? How can we describe it? Honestly for me the biggest question is another one… Do we need to give a name to everything and fit in into a box? I personally don’t think so!
For me “Into the sun” is Bernd’s vision of how to climb a nice piece of rock. It was the way how he challenged himself and got back to climbing after an injury, which according to the doctors wouldn’t allow him to climb anymore. He managed to overcome this huge challenge and set a new one for the other climbers. I take it on, found it really hard and I really enjoyed the process. That’s what I believe climbing should be. Someone else would have bolted, someone else would have chipped it, someone else would have free solo it and probably the most part would have never imagined to climb it…

I think he did it in the best style and I personally would have done it the same way if this would have been my FA. The only thing I would have done different is the start, for me it would have make more sense to start from the stand start of the boulder, instead of adding the first few hard moves… but once again, that’s exactly the cool thing about climbing, everyone sees something different. Thanks again for the experience Bernd and props for the FA… and of course big thanks to Babsi, Mauro, Andrea and Michi for the support. It wouldn’t have been possible without you!”

Pics: Andrea Cossu

Jacopo Larcher Into The Sun

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What We Do In The Shadows, nouvelle voie de trad extrême en Ecosse ! – What We Do In The Shadows, a new extreme Scottish trad line (+ video)

26 novembre 2021 à 10:17

Il n’y a qu’une poignée d’ascensions en trad dans le monde d’un niveau autour de 8c… “Cobra crack”, “Meltdown”, “Magic Line”, “Recovery drink”, “Lapoterapia”, peut-être “Tribe “…

“What We Do In The Shadows”, que vient de libérer Robbie Phillips en fait désormais partie, avec une suggestion à E10 7A, ou 8c ! Le grimpeur pro Robbie Phillips a découvert cette voie à Duntelchaig dans les Highlands écossais après le premier confinement, mais n’était pas assez fort… Après un hiver de drame familial, d’entraînement et de confinement supplémentaire, il s’est préparé pour le projet et l’a réussi. Quelques minutes après, la légende écossaise Dave McLeod, avec qui il l’avait travaillée, réalisait d’ailleurs la première répétition.
Toutes les infos sur cette ouverture dans la vidéo ci-dessous!

There are only a handful of trad climbs in the world with climbing as difficult as 8c… “Cobra crack”, “Meltdown”, “Magic Line“, “Recovery drink”, “Lapoterapia”, maybe “Tribe”… “What We Do In The Shadows”, just freed by Robbie Phillips is one of them, with an E10 7A, or 8c suggestion! Robbie Phillips found this rock climb at Duntelchaig in the Scottish highlands after the first lockdown, but wasn’t strong enough… After a winter family loss and lockdown training on his home wall, he prepared himself for the project and sent it. A few minutes later, Scottish legend Dave McLeod, with whom he worked the line from the beginning, did the first repeat. Watch the video below!

Photo: Michael Cassidy

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2 nouvelles voies extrêmes de trad pour Jacopo Larcher – 2 extreme trad FAs for Jacopo Larcher

7 novembre 2021 à 19:28

Après avoir exploré l’Islande en compagnie de son compatriote Stefano Ghisolfi et les autres athlètes de North Face, Jacopo Larcher a retrouvé son autre “tribe” à Valle dell’Orco, Italie. À la fin de ce rassemblement tout le monde est rentré au bercail, sauf Jacopo. Motivé par une météo automnale parfaite, l’Italien en a profité pour libérer deux projets, de trad of course. Voici pour votre plaisir le récit de ses ouvertures.

“Après un période d’ouvertures en salle éreintante, rien de mieux que deux semaines de van life et de granit dans une vallée bourrée de lignes et de potentiel! Lors de la deuxième semaine d’octobre, j’ai conduit à Valle dell’Orco pour participer au rassemblement des athlètes La Sportiva, avec dans l’idée de grimper un peu après. Quand tout le monde quitta la vallée, le temps était trop beau pour partir moi aussi et, après notre expédition au Pakistan, j’avais vraiment hâte de me remettre au trad. Pendant le rassemblement on nous donna un petit topo avec d’intéressants projets, de longue date et plus récents, et je me suis empressé d’aller les voir!

Babsi avait dû rentrer à la maison à cause du travail, donc je suis resté avec Olli (notre chien) et j’ai grimpé soit seul soit avec les locaux Andrea et Simone, qui m’ont très gentiment autorisé à garer le van chez eux et m’ont vraiment fait me sentir chez moi (encore merci!).

jacopo valle dell'orco

Je me suis mis à travailler deux lignes bien sympa mais totalement différentes. La première était un vieux projet d’Adriano Trombetta, courte et très “British”, la seconde une fissure raide et athlétique située dans un secteur récemment développé par Andrea, Simone et Marzio (Nardi). J’ai vraiment aimé que les voies soient si différentes, demandant des techniques opposées. L’une était moins dure au niveau technique mais comportait un risque de retour au sol vers les 10 mètres: l’autre était sans danger mais largement plus difficile, techniquement parlant. J’ai trouvé bien qu’elles demandent à peu près la même quantité de travail mais des approches différentes. Pour l’une j’ai dû comprendre comment la grimper et bien forcer pour la finir, alors que pour l’autre j’ai dû pas mal bosser en moulinette afin d’être sûr de ne pas chuter au mauvais endroit lors de l’enchainement: la beauté et la variété du trad!

Le 24 octobre, après quelques jours passés à nettoyer les prises et trouver mes méthodes ainsi que les placements de protection, j’ai réussi à faire la première ascension de “Blood Diamond”, la fissure bien punchy au secteur Diamante (diamant). La protection y est toujours bonne, mais placer le matériel en tête ajoute clairement du piment au crux. Les mouvements sont tout simplement géants! Des pieds pourris, de gros blocages et de bonnes compressions en haut… un bijou je vous dis! À mon avis, c’est une des lignes les plus dures que j’ai faites à Orco jusqu’ici.

Le lendemain, ce fut le tour de l’autre projet. Comme je l’ai dit, Adriano Trombetta avait découvert cette ligne il y a des années et eut la belle idée de l’essayer sans l’équiper. Adriano était un vrai pionnier d’Orco (entre autres!), il y a établi de nombreuses voies et beaucoup de projets; malheureusement il a été emporté par une avalanche en 2017, mais son esprit habite toujours la vallée, ainsi que les souvenirs de ses proches!

La voie se trouve sur un gros bloc au pied de Sergent. Elle commence en suivant une rampe de plats sur une proue jusqu’à une bonne écaille, où on place des micro friends avant d’attaquer le crux. Après quelques prises on atteint une bonne réglette, sur laquelle j’ai décidé de placer une protection; le placement semble ok, mais la prise est une écaille un peu fragile, qui casserait probablement en cas de grosse chute dessus. Pendant l’enchainement j’ai essayé d’assurer le crochet avec un morceau de cordelette raccordé à un coinceur plus bas pour empêcher qu’il ne bouge. La section suivante est technique sur petites réglettes, et finit par des mouvements aléatoires jusqu’à une grosse écaille, sur laquelle on peut enfin placer du matériel supplémentaire avant la partie finale, plus facile. Pour cette ligne la grimpe n’est pas trop difficile (autour de 8a), mais l’association “mouvements aléatoires” et “risque de retour au sol” la rend pimentée! À titre personnel, j’aime beaucoup la forme du bloc et la ligne, c’est pourquoi je voulais vraiment la travailler.

larcher sur le projet tromba

Je n’aurais pas pu imaginer de meilleure conclusion pour ce trip à Orco! Je n’ai pas eu la chance de rencontrer Adriano, mais cette ligne est clairement un hommage à ce grimpeur et sa vision de l’escalade! J’ai décidé de l’appeler “Shikantaza” (“Le Projet Tromba”).

D’énormes remerciements à Andrea et Simone du refuge Le Fonti pour leur aide, l’assurage, le travail… mais surtout pour leur accueil chaleureux et les bons moments! J’ai déjà hâte de retourner à Orco, un endroit d’une beauté envoutante et au potentiel dément!”

Photos: Federico Ravassard et Jacopo Larcher

After exploring Iceland with his fellow countryman Stefano Ghisolfi and other North Face athletes, Jacopo Larcher met with his other ‘tribe’ in Valle dell’Orco, Italy. At the end of this meet every one went home but Larcher. Psyched by perfect autumn weather, the Italian set out to free two trad projects. Here is Jacopo’s write-up for your reading pleasure.

‘After a busy route setting period there is nothing like 2 weeks of van life and granite climbing in a valley full of climbs and potential for new ones! The second week of October I drove to Valle dell’Orco to attend the La Sportiva athlete summit, with the idea of spending some more days there after the event. At the end of the meeting everyone left the valley, but the weather forecast looked too perfect for leaving too and, after our expedition to Pakistan, I was really looking forward to do some trad climbing. During the meeting we got a little topo with some interesting new and old projects, so I immediately went to check them out! 

Babsi had to go home as she had some work to do, so I remained with Olli (our dog) and I climbed mostly on my own or with the locals Andrea and Simone, who warmly welcomed me to camp at their place and really made me feel at home (thanks again!).

jacopo larcher libère un projet trad

I started woking on two cool, but completely different lines. The first one was an old project of Adriano Trombetta, a short and very “British” route, the second one a steep and powerful crack located in a crag freshly developed by Andrea, Simone and Marzio (Nardi). I particularly liked the fact that the routes were very different and required completely different skills. One was definitely not as hard technically, but quite dangerous and with a potential ground fall from about 10 meters; the other was safe but technically way harder. I liked how both routes required a similar amount of work, but yet a different approach. On one I had to understand how to climb and try hard for sending it, while I had to often practice and top rope the other one in order to be sure to avoid to fall to the ground while eventually leading it: the beauty and variety of trad climbing!

On the 24th of October, after a few days spent brushing and figuring out the moves and the gear, I managed to make the FA of the “Blood Diamond”, a steep and powerful crack situated at the Diamante (Diamond) crag. The gear on this one is always good, but placing it on lead definitely adds a little extra to the crux. The moves are simply amazing! Poor footholds, big lock offs and compression climbing on top… a real gem! Personally I think this is the hardest one I’ve done in Orco so far.

The following day was the turn of the other project. As I mentioned before, Adriano Trombetta discovered the line years ago and had the vision of tying to climb it without bolting it. Adriano was a real pioneer in Orco (and not only!) where he established a lot of routes and had a lot of projects; he tragically passed away in 2017 caught in an avalanche, but his spirit lives on in the valley and in the memories of his friends! 

The route is located on a big boulder at the base of Sergent; it starts following a sloper rail on a prow until a good flake, where you place some micro cams before setting off for the crux section. After a few moves you reach a good crimp, on which I decided to place a cliff as protection; the placement looks good, but the hold is a loose flake, which would probably break in case of a big fall on it. I tensioned (on lead) the hook with a piece of cord to a lower cam for avoiding it to move. The next section involves some technical moves and small crimps and ends with some insecure moves to a big flake, where you can finally place some more gear before the easier top out. The climbing is definitely not so hard (8a-ish), but the combination of insecure moves and a possible groundfall make it spicy! I personally really liked the shape of the block and the line, that’s why I absolutely wanted to climb it; I couldn’t have wished for a better end of my trip to Orco! I’d never had the chance to meet Adriano, but this one is an obvious tribute to himself and his vision! I decided to call it “Shikantaza” (aka. “The Tromba project”).

A big thanks goes to Andrea and Simone from the hut “Le Fonti” for the help, the belay, the work… but most of all for the warm welcome and the good times! I already can’t wait to go back to Orco, the place is so beautiful and there is such big potential for new lines!’

Photos: Federico Ravassard and Jacopo Larcher

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Video : The Path, 5.14R, Lake Louise

9 octobre 2021 à 08:52

Découvrez en video “The Path“, 5.14R, une des voies de trad les plus mythiques du Canada située à Lake Louise (Banff National Park) grâce à Simon Yamamoto et Dexter Bateman qui ont répété dernièrement la voie. La voie raye une impressionnante face sur près de 40 m de long, avec une première partie facile, un repos sans les mains, et une longue section dure marquée par des sections très engagées où il ne vaut mieux pas tomber !

Discover “The Path” 5.14R in video, one of the most mythical trad route located in Lake Louise, Canada (Banff National Park) thanks to Simon Yamamoto and Dexter Bateman who recently repeat the route. The route is in the middle of an impressive 40 m face with some hard and commited sections with massive run-outs after an easy part.

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Neil Gresham libère Lexicon E11 7a – Neil Gresham frees Lexicon E11 7a

9 septembre 2021 à 18:23

Neil Gresham, du haut de ses jeunes 50 printemps, vient d’enchainer son projet, “Lexicon” E11 à Pavey Park, Angleterre. Ce grimpeur très complet (trad, escalade sportive, casacade de glace) et expérimenté est une référence en entrainement Outre-Manche. Il réalise ici son premier E11, après deux E10 (en 2001 il a réalisé la seconde ascension de “Equilibrium”, et en 2020 la première de “Final Score”). “Lexicon” est considéré d’une difficulté avoisinant le 8b+. Son crux sommital, environ 7C bloc, peut se solder par une chute de près de 30m et une réception “assez” violente sur le mur du départ…

Dans ce fascinant entretien sur UKC, Gresham décrit sa stratégie d’entrainement pour la voie (comparable à celle de Ondra pour “Silence” en ce qui concerne la multidisciplinarité), ses chutes de test dans la partie haute ainsi que la cotation, clairement pas prise à la légère.

En attendant une répétition, “Lexicon” se place comme une des propositions le plus difficiles en trad du Royaume-Uni au même titre que “Rhapsody” ! Pas mal pour un vétéran !

Photos : Alastair LeePosing Productions

Neil Gresham, 50 years young, has just sent his project, “Lexicon” E11 at Pavey Park, England. It is his first E11, after two E10 (2001 for the second ascent of “Equilibrium”, and 2020 for the first ascent of “Final Score”). Lexicon consists in an 8b+ with a top crux, in the V9 range, that can lead to an 80 foot fall, added to a not so gentle slam into the starting wall.

In this fascinating interview for UKC, Gresham talks generously about his training strategies for the route (comparable to Ondra’s for “Silence” when it comes to multidisciplinarity) his test falls at the top as well as the grade, which he clearly thought a lot about.

Waiting for a repeat, “Lexicon” is one of the hardest trad climbing propositions of Great-Britain like “Rhapsdoy”! Not so bad for an old stager!

Photos : Alastair LeePosing Productions

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Video: Babsi Zangerl, Greenspit 8b+

3 août 2021 à 19:15

Suite de la série vidéo “Committed” avec Babsi Zangerl ! Après le premier épisode dans “Sprengstoff” 9a à Löruns, voici un épisode en Italie dédié à la mythique voie de trad de la Valle dell’Orco, la fissure déversante de “Greenspit” ouverte par le Suisse Didier Berthod. La grimpeuse autrichienne avait profité de l’automne dernier pour essayer cette classique et malgré des coincements de mains compliqués, des bons plombs et des essais engagés Babsi a réussi à s’offrir la première ascension féminine de la voie. A voir ci-dessous !

“Greenspit” is a route of mythical status. Bolted and “defaced” as some traditionalists would say with green hangers (hence the route’s name), the route thwarted all suitors until the legendary swiss trad ace Didier Berthod chopped the bolts and made the first ascent placing natural pro. For Babsi Zangerl, “Greenspit” was a challenge always waiting in the wings … until thanks to Covid, the fall of 2020 found her home in Europe and not on El Cap. Babsi spent last fall in Italy’s famed Valle dell’Orco where she racked up and committed to the steep roof crack. And after enduring the runouts, whips, and painful hand jams, Babsi became the first woman to succeed on “Greenspit”. A must watch.

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Hazel Findlay répète Muy Caliente – Hazel Findlay repeats Muy Caliente

29 juin 2021 à 11:04

La grimpeuse britannique Hazel Findlay vient de réaliser une répétition de “Muy Caliente” (E9 6c), une voie ouverte par Tim Emmett il y a une décennie sur la falaise de Pembroke au pays de Galles. C’est la seconde féminine de la voie après Babsi Zangerl en 2017. Une nouvelle réalisation majeure en trad pour la polyvalente grimpeuse anglaise qui avait notamment réalisé plein de belles choses dans la discipline comme “Magic Line” au Yosemite. Voici le commentaire d’Hazel sur les réseaux sociaux :

“J’ai toujours pensé que si jamais j’étais en tête dans “Muy Caliente” (classique E9 de Pembroke), je m’assurerais que tout serait parfait : pas de doutes, en forme, forte sur les mouvements et avec des conditions idéales. Hier, c’était loin d’être le cas. Je suis presque tombée à mi-chemin dans le crux des gens à petite taille avec le point loin sous les pieds. Ce mouvement supplémentaire pour les petits est le plus difficile de la voie et très peu sûr — une chute d’ici serait énorme mais, espérons-le, sûre, même si je ne voudrais pas la tester ! J’ai dû tapisser 3 prises humides de papier d’aluminium pour garder mes doigts au sec, ce qui s’est avéré être une astuce très utile empruntée au Frankenjura. Qui connaissait cette astuce ? J’étais tellement nerveuse avant de m’encorder, me demandant si je faisais le bon choix de gravir une voie aussi sérieuse avec autant de doutes. Mais parfois, vous ne pouvez pas attendre que tout soit parfait et vous devez quand même y aller. Je me suis dit que j’allais juste grimper le départ facile et voir comment je me sentais, sachant au fond de moi que reculer était peu probable. Au repos avant la partie engagée, j’ai utilisé toutes les méthodes que je connais pour abaisser mon rythme cardiaque et gérer le stress mais mon cœur battait encore très vite. Tenter en tête la partie engagée et s’engager dans la voie a été un soulagement par rapport à l’incertitude de faire les 100 pas du dessous. J’ai brièvement envisagé de désescalader après avoir ressenti la première arquée du crux était grasse, mais j’ai exploité ma force intérieure et j’ai décidé d’y aller. Je me suis maintenue sur le mur avec un cri puissant et j’ai réussi à rester unie le reste de l’ascension. Merci à Tim Emmett d’avoir établi une ligne aussi incroyable et à Babsi Zangerl d’avoir été la pionnière de la méthode pour petite taille que je n’avais pas trouvée lorsque j’ai essayé cette voie pour la première fois il y a longtemps.”

Photo: Ray Wood – Hot Aches Productions

G-B pro climber Hazel Findlay just sent her current project, “Muy Caliente” (E9 6c), classic trad route located at Pembroke, Wales, a testpiece opened by Tim Emmett a decade ago. It’s the second female ascent of the route after Babsi Zangerl in 2017. A new major achievement in tradclimbing for Hazel after a lot of feats like “Magic Line”. Here is her comment left on social media:

I always thought that if I ever tied-in to lead Muy Caliente (classic run-out E9 in Pembroke) I would make sure that everything was perfect: there would be no second-guessing, I’d feel fit and strong on the moves and the conditions would be ideal. Yesterday was far from that. I almost fell off half way through the runout on the short-person crux. This additional move for shorties is the hardest on the route and very insecure – a fall from here would be huge but hopefully safe, although I wouldn’t want to test it! I had to line 3 wet pockets with tin foil to keep my fingers dry, which turned out to be a really useful trick borrowed from the Frankenjura! Who knew this was a thing?! I was so nervous before tying in, wondering whether I was making the right call to climb such a serious route with so many doubts. But sometimes you can’t wait for everything to be perfect and you have to go for it anyway. I told myself I’d just climb the easy start and see how I felt, knowing deep down that backing off was unlikely. At the rest before the runout I used all the methods I know to lower my heart rate and manage the stress but my heart was still pounding. Setting off up the run-out and committing to the route felt like a relief in comparison to the uncertainty of pacing around beneath the route. I briefly considered down-climbing after feeling the greasy first crimp of the crux, but harnessed my inner Tim Emmett and decided to go for it. A power scream kept me on the rock and I managed to keep myself together for the rest of the route. Thanks to Tim Emmett for establishing such an amazing line and Babsi Zangerl for pioneering the short person method I didn’t find when I first tried this route years ago.”

Photo: Ray Wood – Hot Aches Productions

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