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3 podiums pour les français sur la première étape de coupe d’Europe de bloc

Après de nombreux mois sans compétitions internationales, les Européens ont pu rechausser leurs chaussons de compétitions à l’occasion de la première étape de coupe d’Europe de bloc (Circuit de 3 étapes cette année) qui se déroulait ce week-end en Autriche, le tout avec des consignes sanitaires très strictes.

Si tous les tenors de la discipline n’étaient pas présents (pour cause de crise sanitaire ou de préparation des JO pour certain(e)s), le niveau n’en été pas moins relevé, et histoire de faire bonne figure, les français en lice s’en sont plutôt bien sortis avec 3 podiums sut 8 grimpeurs engagés.

Chez les femmes, c’est une française qui dominera la finale: Mailys Piazzalunga, en étant la seule à sortir 3 blocs. 15ème des qualifs, puis 3ème de la demi, Mailys nous aura gratifié d’une superbe finale! Sur la deuxième marche du podium, on retrouve une autre française très talentueuse, Flavy Cohaut, avec 2 blocs au compteur en 4 essais. L’autrichienne Jessica Pilz, en pleine préparation pour les JO, se classe sur la 3ème marche du podium.

Côté françaises, Camille Pouget est aux portes de la finale (7ème) et nous prouve qu’elle progresse constamment en bloc bien que sa discipline de prédilection soit la diff, et Nailé Meignan passe à côté de ses qualifs en terminant 21ème, première non qualifiée en demi.

Chez les hommes, l’Autrichien Nicolai Uznik domine largement les débats en finale avec 3 Tops, contre un pour le reste du podium. Sur la seconde marche on retrouve le Suisse Nils Favre, et c’est un français juste derrière, Emilien Casado. Si Jakob Schubert et Simon Lorenzi avaient fait un très bon début dans cette compétition en se classant 1er et 2ème des qualifications, ils n’auront pas réussi à passer le tour des demi finales.

Côté français, on retrouve de très belles performances: Mathieu Ternant termine 4ème, tout proche du podium donc, Nathan Martin 6ème, et seul Sam Avezou n’aura pas passé le tour des qualifs en terminant 21ème.

Résultats des finales

Les réactions de quelques grimpeurs français suite à cette étape…

Camille Pouget:

Cette compétition était organisée de manière très pointilleuse : on a commencé par tous faire un test antigenique (malgré nos tests PCR négatif fait avant de venir) et les athlètes passaient nation par nation, il n’y avait pas de public évidemment. C’était donc une compétition assez spéciale mais ça a fait un bien fou de remettre les pieds dans une coupe d’Europe !! D’un point de vue ouverture, les blocs de qualifs étaient tous abordables je pense. Assez basiques, ils ont tous été sortis plusieurs fois. Il fallait bien grimper et être assez efficace. Pour ma part, je sors les deux premiers à vue ce qui a suffit à me qualifier pour la demi (11ème place). Une fois en demi, le niveau s’est clairement intensifié : le deuxième bloc n’est sorti qu’une seule fois et personne n’a réussi le quatrième. C’était les deux blocs physiques. Les deux autres étant deux dalles avec des pyramides pour les pieds, il fallait être appliqué et efficace dans ce style. Comme mon style est plutôt physique j’ai eu un peu de mal à m’exprimer pleinement sur cette demi, mais je réussi au moins une dalle et je valide la zone du bloc deux (qui rapportait pas mal de points) ce qui me place 7ème. C’était vraiment pas loin ! J’étais surprise de terminer aux portes de la finale, je n’y allais pas forcément pour ça d’ailleurs, je ressens donc un peu de frustration forcément, terminer 7ème c’est pas cool mais je vois que mon niveau a bien progressé en bloc et ça c’est super motivant. Je sais ce qu’il me reste à travailler et c’est de bonne augure pour la suite la saison, je commence à prendre mes marques en bloc sénior. Maintenant je vais reprendre l’entraînement pour me préparer aux championnats d’Europe jeune : j’y participerais en diff mais aussi en bloc pour la première fois sur cette dernière année junior !

Mathieu Ternant:

Et bien dans un premier temps c’était vraiment cool de remettre le maillot de l’équipe de France en compétition. C’est loin d’être facile de se sélectionner en France, alors il faut savourer ces moments riches en émotions. Néanmoins, cette pause de compétition ne se ressent pas tellement je trouve, on a fait beaucoup de stage équipe de France avec des situations de compétition de qualité, + les 2 sélectifs dernièrement … j’étais plutôt rodé en terme de circuit de bloc. Ce qui est dur, de mon point de vue perso c’est surtout de s’entraîner sans réel visibilité pour l’avenir. On s’entraîne on s’entraîne et à tout moment la compétition est annulée une semaine avant…. cette incertitude c’est l’aspect le plus dur à gérer en terme de motivation. Pour revenir sur la coupe d’Europe de bloc, on a eu des beaux tours de qualifs, demi et final! Les ouvreurs nous ont bien gâté. J’ai pris beaucoup de plaisir à grimper mais malgré tout j’en garde un petit goût amer… j’étais plutôt en forme physiquement, et mentalement aussi. J’étais prêt, je me sentais à l’aise dans les mouvements mais il m’a manqué un petit manque de concrétisation…. et d’expérience je pense aussi. En finale, l’Autrichien était clairement au dessus, il a gagné chez lui en beauté. Et ensuite on est départagé aux essais dans une dalles à petit pieds, pas forcément très esthétique mais intéressante à grimper. Ce qui est sûr c’est que ça motive pour la suite de l’aventure, je sais que je suis au niveau physique international, alors retour à l’entraînement pour corriger des détails et faire mieux la prochaine fois. Ça se joue toujours sur des détails on le sait tous alors il faut y croire et ne jamais rien lâcher. J’ai hâte de revenir, et avec mon frère Arthur cette fois. On a cet objectif commun et ça serait vraiment beau qu’on arrive un jour à le réaliser ensemble. Il reste du travail, mais on est dans le coup et on va rien lâcher! Je finirai par remercier mes sponsors de m’accompagner dans ce projet: ocun, frictionlabs, lagoped, le club sport Ardèche. Et bien sûr mon club la grimpe (#nutritionMagazine pour les intimes), en Ardèche qui m’aide beaucoup et dans lequel j’ai évolué et où on m’a tout appris.

Mailys Piazzalunga

On était tous très heureux de pouvoir participer à une compet internationale en ces temps un peu imprécis… C’est vrai que ça nous a fait un sacré break de compétitions à l’étranger, mais on avait été bien remis dans le bain avec les sélectifs et les stages de préparations. Pour ma part j’étais hyper motivée et j’avais vraiment hâte de grimper, d’autant plus que c’était certainement une des seules compétitions internationales à laquelle je pourrais participer cette année. J’avais, avant tout, envie de réussir à me faire plaisir pendant ce week-end, et pour le coup, c’est mission accomplie. Même si la compet n’avait pas super bien démarré pour moi, je prends mon ticket pour les demis en topant le dernier bloc des qualifs à la dernière seconde…ouff… Un circuit assez physique dans un format un peu spécial en 4min/4min ce qui ne nous laissait pas beaucoup de repos entre les runs.
En demi, le lendemain j’ai réussi à grimper plus relâchée et avec un peu moins de pression que la veille, top, je me qualifie 3ème en finale et avec Flavy en plus, on était vraiment trop contentes… mais un peu fatiguée… j’avoue haha! J’arrive en finale complètement relâchée, et sans trop d’attente, c’était pour moi tellement beau déjà, d’être arrivée jusque-là… à la lecture, plus on lisait les blocs et plus j’avais envie de grimper dans ce style de bloc qui me convenait plutôt bien, pas trop raide, des volumes, de la technique tout ce que j’aime. Allez c’est parti à fond et surtout avec le sourire !!!  Premier bloc, sur volumes et petites prises je fais à vue, ce qui me lance super bien dans la finale, car on est que 3 filles à le faire. Deuxième bloc, je mets un peu de temps à comprendre le départ en contre pointe, pour finalement faire le bloc hors temps…pour une petite seconde…(pas cool, je m’en voulais tellement en rentrant dans l’iso). Bloc 3, une dalle à sensations, je savais que personne n’avait fait, c’était LE moment pour sortir mon épingle du jeu ! Youhou je flash le bloc ! Je suis relancée dans la course ! Pour le dernier bloc j’étais plus sceptique, je savais que ça ne sortait pas beaucoup, après quelques essais pour comprendre le départ, je mets toute l’énergie et la niaque qu’il me reste pour me mettre un gros fight, me prendre reculées sur reculées et finalement sortir le bloc avec le smile. Wow quel bonheur de réussir à aller chercher de telles ressources même quand les mouvs sont loin pour moi, pas à mon avantage. Quand je vois Flavy arriver et me sauter dans les bras en me disant qu’on fait un et deux… c’était vraiment un beau moment… Première compétition internationale en seniors, première victoire et tout ça avec ma copine… (dire qu’on attendait ce podium ensemble depuis nos premières sélections en minimes) Un beau week-end riche en émotions qui se termine et qui risque de m’ouvrir de nombreuses portes pour la suite de la saison internationale.
En attendant un peu de repos, puis retour à l’entrainement et… en cours aussi… haha
Je tiens à remercier tout particulièrement Nico Januel qui a donné de la voix pour nous tout le week-end, Block out Toulouse, et bien sûr mes entraineurs et mes proches qui me soutiennent et me supportent 😊

Emilien Casado:

Alors j’ai plutôt bien kiffé la compétition, le fronton était pas mal et les prises faisaient vraiment envie. Et puis on est partie avec une super bonne équipe, l’ambiance était vraiment top du coup globalement c’était un week-end dément! Pour les qualifs c’était un peu bizarre: 4blocs en 4 minutes, du coup les blocs étaient bien accessibles et ça m’a permis de bien rentrer dans la compétition. J’étais pas mal stressé  et pas trop confiant de refaire une compétition internationale mais le tour de qualif m’a bien mis en réussite. En demi, les blocs étaient assez durs: j’’ai plutôt bien grimpé dans les trois premiers même si je ne les ai pas topé.   Avant de partir dans le dernier bloc, j’avais plus ou moins compris que il fallait que je le fasse pour passer, du coup je me suis bien mis dedans et au final en le voyant, c’était mon pur style: une coordo et un mouv de souplesse ensuite, du coup j’ai fait le taff et c’est passé en finale. Le tour de finale avant de démarrer j’étais déjà hyper heureux je m’attendais même pas à y rentrer en venant, j’étais venu pour ça mais je savais pas si j’avais le niveau ou pas et donc j’y suis allé avec 0 pression, juste pour kiffer. Le truc c’est qu’à la lecture j’ai vraiment trouvé les blocs dans mon anti style: je savais que ça allait être dur dans les blocs physique mais au final je me suis battu et j’ai eu un peu de chance que les blocs physiques ne sortent pas trop et donc au final, un podium! Donc voilà, hyper heureux de ce weekend, je vais prendre le temps de me reposer un peu j’ai bien senti que j’étais en peine dans les blocs plus durs en intensité par rapport aux autres, du coup je vais aller faire quelques blocs dur en extérieur et puis retour à l’entraînement pour les étapes suivantes!

Flavy Cohaut

Tout d’abord, ça fait vraiment plaisir de retrouver le chemin des compétitions, surtout en ces temps difficiles. Cette coupe d’Europe à Klagenfurt était un peu inespérée pour moi… En effet, je n’avais pas été très efficace sur les sélectifs. J’ai donc abordé cette compétition comme une chance, surtout qu’elle s’annonçait comme une des seules de la saison.
Grâce aux sélectifs et aux différents stages auxquels on a pu participer, on était quand même bien préparé ! Mais la compète ça a quand même un petit truc en plus. En terme d’organisation, c’était top, toutes les mesures nécessaires ont été prises : masques ffp2, huis clos et test antigénique ( pas cool à 7h du matin… )  Pour ce qui est de la grimpe, le tour de qualif était sur un format un peu particulier, circuit de 4 blocs/ 4 min, c’était donc hyper rapide. Un style physique basique, qui me convenait plutôt pas mal. Ça s’est hyper bien passé, je fais 3 blocs et les 4 zones. Ce qui me classe 6ème. Avec les biceps un peu en compote, direction la demi le lendemain. Pour les demis, après un début difficile, (où dans le premier bloc je me tape zipette sur zipette sur un volume et le 2ème où je bouge pas trop trop.. ) Un bloc 3 topé a la dernière seconde et un bloc 4 où j’ai tout donné pour valider la zone, me permettent de prendre ma place en finale. La détermination était vraiment là !  Pour la finale, déjà trop cool d’être arrivée jusqu’ici, je l’ai abordée vraiment comme un plus.  Après la lecture des blocs j’étais un peu sceptique, je n’avais pas tout compris et en plus de ça, c’était pas trop mon style… mais bon, la compète c’est la compète et j’étais là pour tout casser.  Premier bloc, sur volume avec comme dernier mouv un pied très haut à remonter, pas cool pour ma non-souplesse… Bloc 2, beaucoup trop long, ahah. Un premier essai, où je tombe tout en haut, juste le temps de se reposer 1min30 et c’est reparti. Je donne tout, et ça passe !! encore une fois tout juste niveau timing. Bloc 3, une dalle bizarre, j’ai pas réussi à me lever sur le pied… tampis… Et enfin, dernier bloc, celui qui m’inspirait le plus. J’ai utilisé un de mes atouts physiques : mon allonge. J’ai pu chunter le bloc, désolé aux ouvreurs. Hyper heureuse de toper !! En sortant de ma finale, Nico me dit que je suis très très bien classée (d’ailleurs merci à lui d’avoir été là ce week-end). Au vu de ma grimpe, j’étais un peu choquée. J’ai pu admirer et encourager Maïlys qui a mis un run d’anthologie dans ce dernier bloc, c’était ouf !
Au final, trop trop contente de faire un podium sur cette étape de coupe d’Europe. De plus, aux côtés de ma super copine Maïlys. Un beau moment qui restera gravé ! Et pour ce qui est de la suite, un peu de repos et retour à l’entraînement car il reste encore du travail, même si les progrès sont là. Je suis contente que mes efforts soient enfin récompensés. Je tenais à remercier mon entraîneur, et toutes les personnes qui m’entourent, pour leur soutien. En espérant se revoir bientôt dans une salle d’escalade.

Replay des finales

 

 

Kuba Novotny : Apprendre à marcher pour mieux grimper ? – Kuba Novotny: Learn to walk to optimize your climbing?

11 avril 2021 à 16:57

Vous vous rappelez la vidéo de Reelrock où Adam Ondra écoute un vieil homme en blouse blanche lui expliquer comment marcher ? Bien sûr, les passages de visualisation “explosants” ont davantage marqué les esprits, mais la visualisation n’a rien de nouveau. Ce qui est novateur, par contre, est de découvrir que le meilleur grimpeur du monde a dû réapprendre à marcher pour enchainer le premier 9c de l’histoire. Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?! Pour en savoir plus, un des nos rédacteurs, Denis Lejeune a approché Kuba Novotny.

“Kuba est très sympa et entraine un de mes amis mais, plus important pour nous ici, il a étudié avec Dr Čumpelík – l’homme à la blouse blanche de ReelRock – et travaille avec des sportifs professionnels dans différents sports. Et oui, il a aussi collaboré avec Adam Ondra.”

– Ahoj Kuba, merci de prendre le temps de me répondre.
Avec plaisir.

– Avant toute chose, tu peux donner un nom à l’espèce de magie que tu pratiques ?
Cela s’appelle “kinésiologie développementale’.

– Joli nom… De quoi s’agit-il au juste?
C’est étroitement lié aux neurosciences parce que, quand tout est dit, le cerveau est l’outil qui gère nos mouvements, et joue donc un rôle crucial pour nous rendre plus fort, ou rendre nos entrainements plus efficaces. La différence principale entre notre vision de l’entrainement et l’idée classique est que l’objectif de cette dernière est de rendre les muscles plus forts. Cela dit, la force dans le mouvement de grimpe n’est pas la somme de la force de tous nos muscles. C’est le cerveau qui gère chaque mouvement, qui dit quel muscle doit être activé, avec quelle intensité et dans quelle direction, et on l’oublie trop souvent. Dans le mouvement “conscientisé”, le muscle travaille pour la chaine de soutien. Par exemple, certains grimpeurs “élite” renforcent les abdos qui travaillent quand on tire vers le haut. Malin, puisque c’est la direction générale en escalade. En voyant ça, d’autres grimpeurs pourraient se dire : “c’est bien ça, je vais aussi renforcer mes abdos.” Mais leur coordination n’est pas aussi bonne à cause d’une sollicitation moins efficace de l’ensemble de leurs soutiens, et ils finissent par renforcer les abdos qui tirent vers le bas, ce qui nuit justement au mouvement qu’ils veulent améliorer. Au final ils vont affaiblir leurs bras, ce qui signifie qu’ils ont plus de chances de blesser leurs épaules, leurs coudes et leurs doigts. Ainsi que l’a dit Alex Huber dans un entretien avec un magazine tchèque il y a quelque temps : “J’ai l’impression d’être fort après de la poutre, ce qui est cool, mais l’escalade ce n’est pas être suspendu. En gros, c’est une évolution sur des murs déversants, soutenue par les pieds et les orteils. Ce qui veut dire une coordination totalement différente. Aujourd’hui je constate que mon avis est le bon. Quand je me compare sur poutre aux grimpeurs actuels du Frankenjura, je n’ai aucun espoir. Mais je suis plus fort sur le rocher. Donc je continue à penser que la suspension ne veut rien dire. Il faut acquérir une coordination spécifique du corps. L’influence de la poutre s’arrête à la poitrine, alors que les system boards descendent jusqu’en bas.” À mon avis, on peut faire de la poutre ou des suspensions et engager le corps dans son ensemble, mais c’est très difficile. À part ça, tout à fait d’accord avec Huber.

– Je croyais que les neurosciences aidaient les sportifs à améliorer leurs prises de décision dans des situations rapidement changeantes, ou raccourcir leurs temps de réaction. Quel est le rapport, tu peux m’éclairer ?
Bien sûr. Disons que tu veux devenir plus fort sur réglettes : tu vas commencer par te suspendre pendant 3-7 secondes sur des réglettes aussi petites que possible. Ça va envoyer des signaux à ton cerveau, qui vont le forcer à renvoyer des signaux encore plus forts à tes doigts. C’est le principe de base de l’entrainement classique. Mais on oublie les signaux que les doigts renvoient au cerveau, et si tes doigts, tes coudes, tes épaules ou omoplates ne sont pas bien placés (si mes omoplates sont dans la mauvaise position, ou si je suis voûté) cette information sera celle-ci : ne me renvoie jamais plus ces signaux, ou tu détruira tes articulations ou autres tendons. Par conséquent, les résultats de l’entrainement dépendent fortement d’une bonne posture de tout le corps. Par exemple, un kayakiste tchèque a amélioré son coup de pagaie de 100-110 watts à 130-140 après deux semaines de pratique au sol en position statique et un travail de rotation des côtes.

– Les côtes ?!?
Tu n’as pas idée.

On dirait de la bio-mécanique du futur…
D’un point de vue évolutionniste, notre corps est fait pour courir, marcher et les génuflexions. Du coup, si on fait ça bien et qu’on ne tombe pas d’une falaise ou autre chose du genre, notre système musculo-squelettique (os, articulations, muscles, tendons connectés aux muscles) devrait s’en tirer sans gros problème jusqu’à nos 100 ans. On peut aussi faire bien d’autres mouvements de la bonne façon, mais pour ça il faut obéir aux “lois physiologiques”, qui sont communes à tous nos mouvements sains. La clef pour bien comprendre ce point est que le corps fonctionne à partir d’une paire contralatérale de membres de station debout et de marche, ainsi que la rotation de la colonne thoracique – qui est là pour basculer le centre de gravité sur la jambe en appui. Donc, au plus basique, la locomotion humaine (la marche en avant) est simple : se tenir debout sur une jambe. Mais plus la posture est bonne, moins on a besoin d’énergie pour faire basculer notre poids sur la jambe en appui. Et voilà, tu as la définition de l’efficacité du mouvement. Quand Adam Ondra a amélioré la rotation de ses côtes, ça a eu un énorme impact sur ses performances en poutre. C’est ça qu’il travaillait avec le Dr Čumpelík dans la vidéo que tu mentionnes : apprendre à connecter les mains, les pieds et les côtes dans la marche, pour qu’il puisse l’appliquer en escalade.

– Ok, donc si je comprends ce que tu dis c’est qu’on ne devient pas plus fort en faisant des tractions à un bras, mais en améliorant la technique de la traction ?
Tu peux t’améliorer des deux façons. Tout dépend du niveau de ta technique sur tel ou tel exercice. Écoute, la plupart de ce qu’on sait de la technique en escalade vient des grimpeurs et de coaches “classiques”, donc sans une intelligence profonde du mouvement au niveau physiologique, ou des stratégies que le cerveau met en place pour gérer le mouvement. Par conséquent cette connaissance pratique marche plus ou moins. Parfois ça peut donner un gain de performance rapide, mais sur le long terme ça mène aussi souvent à des blessures, voire à des plateaux dans ta progression, qui t’empêchent d’atteindre le niveau que tu pourrais viser si tu te servais plus justement de ton corps.

– Si je te saisis, tu dis qu’en respectant la façon optimale d’utiliser son corps, en termes physiologiques, on peut améliorer sa conti, sa rési et sa force ?
Complètement. Parce que le résultat de ton entraînement de toutes ces choses dépend de l’efficacité de tes mouvements.

– Est-ce qu’on parle au moins un peu de gainage ici ?
Il y a souvent beaucoup de muscles faibles dans le gainage des sportifs, et ils doivent les travailler. Donc dans ce sens de “gainage”, je suis d’accord. Mais dans notre façon de voir les choses, un gainage déficient correspond à l’output. Si les muscles de ton gainage sont faibles, c’est parce que tu ne les utilises pas dans ton mouvement. Si tu changes ton mouvement dans le bon sens, ces muscles vont commencer à travailler et donc se renforcer. Traditionnellement, on pense que si on renforce ces muscles (séparément du mouvement) le cerveau commencera à les utiliser. Mais ça n’est pas comme ça que fonctionne le cerveau. Le cerveau, voici comme il fonctionne : il rassemble des informations sur la tenue du corps dans son entier, et à partir de là créé un “patron de mouvement” qui correspond à la situation actuelle, après quoi il envoie des instructions aux muscles pour exécuter les mouvements. Par conséquent, si tu veux ajouter des muscles à ce “patron de mouvement”, il te faut changer l’input de l’information sensorielle, c’est-à-dire changer l’idée-même du mouvement. La majorité de l’input de cette information sensorielle vient des paumes et des pieds, du coup la façon dont tu les utilises est cruciale pour le mouvement. Si tu essaies de changer la façon dont les muscles de ton gainage travaillent en les renforçant isolément, du point de vue neurologique tu es en retard, parce que le patron que suivent tes mouvements est déjà gravé dans ton cerveau. Pour être plus précis : si tu te concentres sur le bout de tes petits doigts, dans un monde parfait tes épaules devraient enclencher un mouvement de rotation externe et ta respiration monter dans ta poitrine, ce qui signifie que le travail des muscles de ton gainage a changé. Si par contre tu te concentres sur le bout de tes pouces, tes épaules devraient enclencher un mouvement de rotation interne et ta respiration se déplacer vers ton ventre. Bien sûr tu peux obtenir des gains en renforçant ton gainage pour lui-même, mais ce n’est pas le plus efficace. Je sais parfaitement que ce n’est pas facile à comprendre avec des mots, mais dès que les mesures de confinement changent je te montrerai tout ça sur ton corps en une minute. J’aime montrer aux gens comment atteindre leurs objectifs de performance, tout en leur évitant des années de douleur au niveau musculo-squelettique.

– À ce sujet, j’ai remarqué que ton site, KubaNovotny.cz insiste beaucoup sur la notion de prévention de blessure.
Oui, pour la simple raison que la performance et la prévention de blessure vont main dans la main en kinésiologie développementale. Ce ne sont pas deux choses distinctes, mais bien la même. Par exemple, le kayakiste tchèque avec lequel je travaille : lors du premier mois de notre collaboration, sa performance s’est améliorée de 20%, mais sa douleur au dos a aussi disparu. Ceci étant, ça va encore plus loin : ce n’est pas juste que tu deviens meilleur et que tu évites de te blesser ; si tu améliores ton “patron de mouvement”, tu vas aussi améliorer ta récupération, puisque de nouvelles hormones sont envoyées à ton cerveau et permettent à ton corps de récupérer plus vite après tes entrainements.

À ce moment de notre entretien, je suis abasourdi. À une époque où tout le monde semble obnubilé par les plus minuscules marges de progression, je me gratte la tête en me demandant pourquoi la kinésiologie développementale n’est pas encore un sujet de discussion chez tous les entraineurs. Si on peut améliorer 1) notre performance, 2) notre récup et 3) le temps qu’on passe sans blessure, comment se fait-ce qu’elle ne fait pas partie intégrante des recettes de base de chaque entrainement possible et imaginable ?! Est-ce le futur de l’entrainement, du coaching ? Est-ce que le Dr. Čumpelík et ses étudiants, dont Kuba, sont simplement trop en avance sur leur temps ? Tout ça me rappelle un autre athlète tchèque, qui révolutionna l’entrainement à son époque : Emil Zatopek, le coureur de fond et demi-fond, a en effet mis les intervalles en vogue.

La question se pose donc : la kinésiologie développementale est-elle l’avenir ?
Je n’ai pas de boule de cristal. Mais je peux confirmer que ça ne fait pas partie du mainstream, et ça ne sera d’ailleurs probablement jamais le cas. J’ai passé 500 heures à étudier cette discipline avec Dr. Čumpelík, et quatre fois plus à m’y intéresser par moi-même, et je suis encore loin de tout comprendre. Le mouvement complexe est… très compliqué! Le problème principal tient au fait que, comme on le voit dans cet entretien, il s’agit d’une connaissance qui passe mal en texte et même en vidéo. Tant que ton corps ne fait pas concrètement pour lui-même l’expérience d’un nouveau niveau de qualité dans le mouvement, tu ne peux pas réaliser ce que ça change, et combien c’est utile. Cela dit, 41 coachs, docteurs et physiothérapeutes prennent part à mon programme annuel (2 heures hebdomadaires), donc il y a de l’intérêt pour la discipline.

– Je peux voir un léger problème pour les grimpeurs (et autres sportifs), c’est que ta discipline ne ressemble pas à ce qu’ils ont l’habitude de considérer comme un “entrainement”. Plutôt comme du yoga ou de la physio, mais la physio est rarement prise pour de l’entrainement. C’est aussi la raison pour laquelle la technique est souvent délaissée, parce que ça ne fait pas suer et souffrir. Et pourtant, on sait aussi que ça apporte son lot de récompenses plus tard…
Oui, c’est en effet un point faible. Mais de notre point de vue, soit tu veux t’améliorer et faire ce qu’il faut, soit tu veux juste t’exploser et être courbaturé le lendemain. Ce qui est tout aussi valide, certains veulent juste s’amuser et se changer les idées après une journée de bureau. Mais si tu veux continuer à progresser et que tu es prêt à y mettre ce qu’il faut, je me ferai un plaisir de te montrer comment hisser ta grimpe au niveau supérieur. Et au fait, je ne l’ai pas mentionné mais une fois que tu améliores ton mouvement, tu peux travailler encore plus dur. Exemple : après 2h d’entrainement, mon kayakiste n’en pouvait plus, la pagaie lui tombait des mains, il était détruit. Après notre travail sur la rotation de ses côtes il pouvait en faire 40 minutes de plus, et donc fatiguer son corps en entier, pas simplement ses avant-bras.

– Hallucinant !
Encore une chose. Il y a deux zones d’apprentissage : celle d’apprentissage justement, et celle de la performance. Avec les jeunes, il est important de développer la première, pour qu’ils puissent plus tard en bénéficier dans leurs performances. Pour les athlètes à leur pic, il faut trouver le bon équilibre entre apprentissage et performance dans leur entrainement. Ce qui est unique dans cette approche est qu’on peut ajouter davantage de qualité dans la zone d’apprentissage, pour que ça soit encore plus bénéfique.

– Pfiou, tellement de choses à intégrer… Ça m’en met plein la vue. Mais bref. Tu n’entraines pas que les athlètes pro cela dit, donc quelles sont les différences principales entre eux et nous ?
Comme je le disais plus tôt, les sportifs de haut niveau sont capables d’intégrer la nouveauté beaucoup plus rapidement que nous, donc le temps nécessaire à l’absorption de l’information est une de ces différences. Ils n’ont souvent besoin que de quelques répétitions pour les faire leurs, alors que nous on a plutôt besoin de plusieurs semaines voire mois.

– Et pour ce qui est des blessures, il en va de même pour eux et nous ?
Bien sûr, les blessures sont individuelles, mais en même temps on peut dire qu’il existe à peu près 90% de blessures communes chez les gens qui viennent me voir.

La conclusion de Denis
Ah ah, tout ceci me rappelle Dave McLeod et son livre “9 grimpeurs sur 10 font les mêmes erreurs”. Les grands esprits etc…
Ainsi que le dit Kuba, il est difficile de saisir combien la kinésiologie développementale peut apporter à la performance. Pourquoi ? Parce que, en partie, elle nous force à sortir de nos habitudes de faire et de penser. J’allais dire “nous, en Occident”… Et c’est vrai que de par la façon dont cette discipline considère le corps comme un vrai tout et pas juste des membres collés ensemble par accident, elle se rapproche d’une perspective plus orientale, plus totalisante. C’est pourquoi je n’ai pas été surpris d’apprendre que le Dr. Čumpelík fait du yoga depuis plus de 40 ans.

Le meilleur moyen d’aider le lecteur à visualiser ce qu’est la kinésiologie développementale est peut-être de revenir à une de mes premières rencontres avec lui. Il assurait un ami et, sachant qu’il avait plusieurs autres séances de coaching après, je lui ai demandé pourquoi il ne portait pas de lunettes d’assurage. Il m’a répondu qu’il n’en avait pas besoin, à quoi je rétorquai en rigolant “c’est parce que tu es encore jeune”. Non. Il m’expliqua ensuite que lever la tête n’est pas nécessairement synonyme de mal de cervicales, mais pour ça il faut comprendre comment engager la chaine musculaire qui soutient la tête. Et pour ça, la meilleure solution consiste à écarter les coudes du tronc. De cette façon vous engagerez les muscles du dos, qui à leur tour contracteront les muscles à l’arrière de votre cou. Maintenant, quand vous levez la tête vous ne vous appuyez pas seulement sur les vertèbres de votre cou – ce qui met tout le stress d’une position tout sauf naturelle sur une petite partie fragile de votre corps – vous utilisez votre haut du corps dans son entier pour soutenir votre position. Résultat: moins de traumatismes du cou, pas de douleur, et renforcement musculaire.

Ça peut sembler trivial, il s’agit “juste” d’assurage. Mais imaginez ce que cette façon de penser/comprendre/faire peut apporter à la grimpe elle-même! Si vous arrivez à relier tous les points physiologiques et squelettiques ensemble de la plus façon le efficace, donc cohérente, donc naturelle possible ? À mes yeux, c’est de l’or en barre !

Photo de couverture : Bernardo Gimenez

Adam Ondra se tord dans Silence 9c
Cover Pic: Bernardo Gimenez

Do you remember the ReelRock short where Adam Ondra is listening to an old white-coated man telling him how to walk? Sure, the ‘very pumpy’ visualisation episodes grabbed the limelight, but to be fair visualisation is nothing new. What is fairly new is that the best climber in the world should relearn to walk in order to send the first 9c in history. What was that about? To find out more, one redactor of our editorial team, Denis Lejeune got in touch with one Kuba Novotny.

“Kuba is a nice chap who coaches a friend of mine, but more importantly he is a student of Dr. Čumpelík, of ReelRock fame, and works with top athletes in various sports and has collaborated with Ondra too.”

– Ahoj Kuba, thanks for taking the time.
With pleasure.

– First, what is the name of the kind of magic you do with climbers?
It’s called ‘developmental kinesiology’.

– Sounds… poetic. What is it?
It is closely related to neuroscience because, after all, the brain is the tool that manages our movements, and it plays a key role in getting us stronger, or making our training more efficient. The basic difference between this understanding of sport training and the classic ‘fitness’ one is that the objective of fitness is to make muscles stronger. But power in the climbing movement is not the sum of the power in our muscles. It is the brain that manages every movement, saying which muscle will join, how much it will pull and in which direction, and that is often forgotten. In the conscious movement, muscle works towards the support. For instance, some elite climbers are strengthening the abs which work upwards. That is convenient, as it is direction we move while climbing (up). Some other climbers may see that and think : ‘That is cool, I will strengthen my abs as well’. But their coordination is worse due to a less efficient use of their set of supports and they end up strengthening abs downwards, in opposition to the movement we want to be good at. Which in the end will weaken their arms, meaning they are more likely to injure their shoulders, elbows or fingers. As Alex Huber said in an interview with a Czech climbing magazine a while ago: “I have the impression that I am strong after campusing, which is good, but climbing is not hanging. It is mainly a movement in overhanging terrain, fixed by feet and toes. That means a different kind of coordination. Today I see that my opinion was correct. When I want to compare myself to the current Frankenjura climbers on campusboard, I have no chance at all. But I’m stronger on the rocks. So I don’t think hanging alone means anything. You have to get that specific coordination into your body. The influence of the campus ends at the chest, while the systemboard system goes all the way down.” In my opinion you can campus or deadhang and engage your whole body, but it is super hard. Otherwise I have to agree with everything he said.

– I thought neuroscience helped sportspeople improve decision-making in fast-paced environments for instance, or shorten reaction times. How does it relate here, can you develop a bit more?
Sure. So say I want to get stronger on a crimp: I start to hang for 3-7 seconds on as small a crimp as I can. It will send signals to my brain that will force it to send stronger signals back to my fingers. That is the basic principle of sport training. But there is also feedback coming from the fingers and if my fingers, elbows, shoulders, scapulas and back are not set well (if my scapula is in the wrong position, or I am hunched) the feedback to my brain will be: don’t send those strong signals ever again, or you will destroy your joints or soft tissues. Therefore, the outcome of the training will depend on the right setting of our whole body. For instance, a top Czech speed kayaker improved his paddling power from 100-110 watts on Monday to 130-140 watts on Saturday after a couple weeks of practicing static positions on the ground and trying to rotate his ribs. Positions that are very close to actual kayak paddling. 

– The ribs!?
You’d be surprised.

– It sounds like next level bio-mechanics to me…
From an evolutionary point of view, our body is designed for running, walking and squats. So if we do that right and do not injure ourselves falling off a cliff or whatsoever, our musculoskeletal system (bones, joints, muscles, soft tissues connected with muscles) will probably be alright till we die a hundred years-old. We can also do lots of other movements right but for that we have to obey the ‘physiological rules’, which are common to all our healthy movements. The main key to understand this is that the body works around a contralateral pair of standing and walking limbs, as well as rotation of the thoracic spine – which is there to shift the body center on the standing leg. So, basically, human locomotion (forward motion) is simple: stand on one leg. But the better your posture, the less power you need to shift weight on the standing leg. And that basically describes movement efficiency. When Adam Ondra improved rotation of his ribs, it had a huge impact on his campusing. And that is actually what Adam was doing with Dr. Čumpelík in the ReelRock video you mentioned: learning to connect hands, feet and ribs in the walking so he can do the same in climbing. 

– So in effect, what you’re saying is: you don’t get stronger by doing more one-armers, but by improving, basically, one-arm pull-up technique?
You can improve both ways. It always depends on the level of your technique in a given exercise. Look, a lot of the knowledge we have about climbing technique was accrued by climbers and coaches without a proper understanding of physiological movements or of the strategies the brain uses to manage movement. As a result, this practical knowledge works more or less. Sometimes it will give you fast performance improvement, but in the long term it often leads to injuries, or may even get your performance development to plateau at a level that is (way) lower than where you could get to otherwise.

– If I understand correctly, you’re saying that by respecting the best, most optimal way our body works, physiologically, we can improve our endurance/power endurance/power performance?
Exactly. the outcome of power/endurance training depends on your movement efficiency.

– Has it got to do with core as well?
There is often a lot of weak muscles in the trunk of sportsmen, and that needs to be changed. So up to that point I agree with the ‘core’ you mention. But from our point of view the weak trunk muscles are ‘output’. If your core muscles are weak it is because you don’t use them in your movement pattern. If you change your movement pattern right, they will start working and therefore get stronger. Usually, we think that if we strengthen those muscles the brain will start to use them. But this is not the way the brain works. The brain works like this: collect input information about the setting of whole body, then create an idea of movement that fits the current situation, and then send information to the muscles so they execute the movement. So if you want to add more muscles to your movement pattern, you have to change the sensory information input, i-e change the idea of movement. Most sensory information is coming from the palms and feet, so the way you work with those areas is crucial for your movement. If you are trying to change the way your trunk muscles work by strengthening those muscles, you are neurologically late, because the image according to which the movement is done has already been made in your brain. To be more specific: if you focus on the tip of your pinky, your shoulder should set into external rotation and your breath move upwards in the chest, which means the work of your core muscles has been changed. If you on the other hand focus on the tip of your thumb, your shoulder should go into internal rotation and your breath move more towards your belly. Obviously you can get some results even just by strengthening your core muscles, but it is not so efficient. All of that is hard to grasp in words, I know full well, but when the public health regulations allow I could show you on your body in a minute. I am happy to show people how they can help themselves achieve their performance goals, all the while avoiding years of lasting pain in their musculoskeletal system.

– On that, I have noticed that your website, KubaNovotny.cz puts a lot of emphasis on injury prevention.
Yes, for the simple reason that performance and injury prevention go hand in hand in developmental kinesiology. It’s not two discrete things, it’s one and the same. For instance, the Czech kayaker I work with: in our first month together his performance improved by 20%, while his back pain disappeared. Having said that, it’s even more complex: Not only do you get better and avoid injury, but the better your movement, the better also your ability to recover, insofar as different hormones will get to your brain and allow your body to start recovering sooner after training (than if your movement is not optimal).

At this point I am utterly stunned. In an era that is so keen on making the most of the marginalest gains, I wonder why on earth developmental kinesiology has not become the talk of the town in coaching circles the world over. If you can improve 1) your performance, 2) your recovery and 3) the length of your injury-freeness, just why isn’t it a staple of training?!? Is it the future of training, of coaching? Are Dr. Čumpelík and his student Kuba ahead of their time? I cannot help but recall how another Czech sportsman revolutionised training in his own era: indeed Emil Zatopek, the famous long-distance runner, put interval training on the map.

So, is developmental kinesiology the next big thing?
I don’t have a crystal ball. But I can safely say it is definitely not mainstream and may never be. I spent around 500 hours studying and four times more practicing for myself, and I am nowhere near the end. Complex movement is… really complicated! The issue I see is that this knowledge can’t be passed on by text or by video. Until you actually experience, for yourself, a new level of quality in your movement, you just cannot get an idea of how good this thing is and how useful. Having said that, there are now 41 coaches, doctors and physiotherapists attending my yearly program (weekly 2-hour classes) so there is some interest.

– One thing I could see being a slight issue with climbers (and other sporty people) is that it may not look or feel like ‘training’. More like yoga or physio, but physio is not seen as training by many. That’s also why climbing technique is sometimes overlooked, because it doesn’t make you sweat and hurt. Yet it brings massive rewards down the line…
Yes, that is another weak spot obviously. But from my point of view, you either want to get better and then do whatever it takes, or you just want to get tired and soar to feel good. Which is alright, some people just want to have fun and clean their heads after a day at work. But if you want to keep improving and are willing to focus, I will be happy to show you how to get your climbing to the next level. And by the way, after you improve your movement you can work even harder. For example, that kayaker I was talking about, after 2 hours of training his paddle would usually fall off his hands: he was pumped. Yet after we worked on the rotation of his ribs he could train 40 minutes more, hence get his whole body tired, not just his forearms.

– Pretty mind-boggling.
And there is one more thing. There are two zones for learning: the learning and performance zones. With young athletes it is important to work hard on their learning zone, so they can later benefit in their performance. For athletes at their peak you have to find the right balance between the learning and performance zones in their training. What is unique in this attitude is that we can add more quality in the learning zone training, so it is even more beneficial.

– Phew, that is so much to take in… But anyway. You don’t just coach top athletes, so what are the differences between us normal people and them?
Well, I mentioned earlier how fast top athletes are able to make something new their own, so the time required to master new skills is one massive difference. Top athletes often need only a couple of repetitions to ‘get’ something, whereas we usually need a couple of weeks or months.

– And on the injury side of things, is it the same for all of us?
Obviously it is very individual, but at the same time there are some usual issues 90% of climbers who seek my help are suffering from.

Conclusion by Denis :
Ah ah, that reminds of Dave McLeod’s 9 out of 10 Climbers Make the Same Mistakes. Great minds etc… 

As Kuba says, it is pretty difficult to realise just how helpful to a sportsperson developmental kinesiology really is. Why? Because it forces us to think in a way we are not used to. I was going to say ‘we, in the West’… Indeed, in the way it regards the body as a whole, and not just parts put together by dint of necessity, it bears a resemblance to a more Eastern perspective on things. Which is why I was not surprised to learn that Dr. Čumpelík has been a yoga devotee for 40-odd years. 

Maybe the best way to help the reader visualise it harks back to one of my first encounters with Kuba. He was belaying my friend Dave and, knowing he had quite a few coaching sessions that day, I asked him why he wasn’t wearing belay glasses. He replied he didn’t need any. ‘That’s because you’re young’ I joked. Then he explained that lifting your head up doesn’t need to hurt your neck, but for that you need to understand how to engage the whole muscle chain that supports the head. For that, the best way is, when you belay, to try and push your elbows away from your trunk. This will activate muscles in your back, which in turn will tense up the muscles in the back on your neck. Now when you lift your head up you are not relying solely on your neck vertebrae, i-e putting all the stress of the un-natural position on one small and fragile part of your body, you are relying on its whole upper half to support your position. So: less stress on the neck, no pains, and muscle reinforcement.

It may sound trivial for belaying. But imagine what this way of thinking/understanding can do for climbing itself? If you connect the physiological and skeletal dots together in the most efficient way? In my eyes, it is pure gold.

Cover Pic: Bernardo Gimenez

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Championnat d’Europe jeunes à Perm (Russie): Premières médailles françaises

Après une longue pause forcée, les meilleurs jeunes Européens peuvent à nouveau s’affronter pour le titre de champion d’Europe dans les 3 discipline à Perm en Russie.

On commence par la difficulté dont les finales cadets et juniors avaient lieu aujourd’hui. Et on peut dire que les tricolores auront brillé puisqu’on retrouve un français sur le podium dans chaque catégorie…

En cadette, Saula Lerondel nous gratifie d’une très belle finale et se classe sur la 3e marche du podium, toute proche d’ailleurs de venir convoiter la médaille d’or, qu’elle laissera finalement filer à la Tchèque Marketa Janosova.

Saula nous confiait au sujet de son podium:

C’est mon premier podium sur un championnat d’Europe et ce n’est tellement pas la même satisfaction qu’une coupe d’Europe ! Surtout après cette longue période sans compet je suis tellement contente que le travail paye!

Chez les cadets, notre français Mejdi Schalck était attendu, et il aura pleinement assumé son statut de favoris en remportant haut la main ce championnat d’Europe de difficulté avec presque 10 mouvements de plus que son dauphin, le Belge Hannes Van Duysen qui monte sur la seconde marche du podium.

Du côté des juniors filles, c’est Camille Pouget qui a fait forte impression après un gros combat en finale. Première ex-aequo en finale avec la slovène Lucija Tarkus, le résultat de la demi finale jouera en faveur de cette dernière, laissant tout de même le luxe à Camille de prendre le titre de vice championne d’Europe! Notons également la belle performance d’Agathe Calliet, 9ème des demi, et donc toute proche de prendre son ticket pour la finale.

Enfin, on termine avec les juniors garçons, où Paul Jenft réalise THE run, en étant le seul à toper la voie de finale. Si en demi il avait été dominé par le jeune mutant Espagnol Alberto Gines Lopez qui cumule déjà plusieurs podiums en coupe du monde seniors, il aura pris une belle revanche en finale, de bon augure pour la suite de la saison internationale… Toujours côté français, excellente performance également de Diego Fourbet qui termine à la 6ème place, Joshua Fourteau se classe quant à lui 16ème.

Résultats cadettes et cadets

Résultats juniors filles et garçons

Le replays des finales

Restez connectés jusqu’à mercredi sur PG, avec encore des épreuves de bloc de vitesse, et de diff pour les minimes…

Saula Lerondel: « J’étais prête pour cette compétition »

Alors qu’elle vient de décrocher la médaille de bronze sur le championnat d’Europe de diff jeune dans la catégorie cadette, Saula Lerondel a répondu à quelques questions après sa finale… 


Ça fait quoi de reprendre part à des compétitions, après toute cette période incertaine liée au covid ?

Ça fait tellement plaisir de reprendre les compétitions même si j’avais fais les sélectifs et Meiringen ce n’était pas la même chose de remettre le baudrier en compet. Le premier run n’était pas très bon, je n’ai pas mis de rythme, j’étais un peu tendue mais au fur et à mesure des runs j’ai réussi à me remettre dedans et en finale je me suis lâchée. Après un bon fight, des petits cris et une erreur d’Alexandra (première des demies) je me suis retrouvée sur le podium!

C’est ta première médaille internationale depuis 2019, qu’est ce que ça fait de remonter sur le podium ?

C’est mon premier podium sur un championnat d’Europe et ce n’est tellement pas la même satisfaction qu’une coupe d’Europe! Surtout après cette longue période sans compet je suis tellement contente que le travail paye…

Comme tu nous le disais, il y a quelque jours tu prenais part à la coupe du monde de Meiringen, l’une de tes premières expérience senior à l’international. As tu tiré des leçons de cette compétition, que tu as appliquées ce week-end en Russie ?

C’était une coupe du monde de bloc donc je dirais que cette compet m’a beaucoup apporté pour le bloc, j’ai surtout pu me situer au niveau international senior. Ici, en jeune c’est quand même bien différent, le style d’ouverture n’est pas du tout le même.

Comment as-tu abordé ce championnat d’Europe (physiquement et mentalement) ?

J’étais prête pour cette compétition, peut être plus entraînée en bloc qu’en diff. Je suis arrivée assez « décontractée » parce que je veux juste me faire plaisir et réussir à mettre en place ce que j’ai pu voir à l’entraînement avec Coco ma coach! Je n’ai pas subi mentalement, j’avais un bon stress et une envie d’aller toujours plus haut, de réussir à grimper comme Mejdi et Paulo !

Parle nous de ce run en finale, où tu chutes à seulement une prise de la victoire

Franchement je ne m’attendais pas du tout à faire podium parce que j’ai fait 7 des demies-finales et je me voyais faire 4ème avant le run de la Bulgare qui fait une erreur. Alors bien sûr je me dis que j’aurais pu mieux faire et peut-être que j’aurais pu tenir cette prise où beaucoup chutent chez les juniors aussi mais il faut savoir apprécier chaque victoire. Je n’ai jamais trop réussi à m’exprimer en compétition et cette année ça a l’air de mieux marcher alors je suis contente de chaque étape que j’arrive à franchir et je pense qu’il ne faut pas aller trop vite. J’ai encore le temps de ramener la médaille d’or!

Comment est l’ambiance au sein de cette équipe de france jeunes ?

L’ambiance est superbe! On est soudés et là pour encourager les copains qui grimpent. On a fait le voyage avec les bloqueurs et les vitesseux alors c’est encore plus une équipe et ce n’est que le début de cette aventure ! Préparez vous!

Camille Pouget: « Dans mes derniers mouvs, j’ai donné tout ce que j’avais »

Après avoir décroché le titre de vice championne d’Europe de diff en junior hier, Camille Pouget nous a livré ses impressions avant de se lancer sur l’épreuve de bloc… 


Trop contente d’avoir pu m’exprimer au maximum sur la finale de ce championnat d’Europe ! Ça commençait vraiment mal pourtant: dans toute la première section je n’arrivais pas à rentrer dans la voie, je n’arrivais pas à mettre du rythme et je me sentais stressée. Du coup j’avais du mal à avancer et j’ai eu l’impression que je pouvais tomber à tout moment. C’est en me reposant longtemps sur la section du milieu que j’ai pu me reconcentrer et récupérer de la lucidité. Finalement la troisième partie se prêtait bien au fight puisque c’était des petits mouvs avec des prises assez franches. Dans mes derniers mouvs, j’ai donné tout ce que j’avais ! C’était génial…

Les voies proposées étaient vraiment longues (entre 40 et 50 mouvs !) et pour le coup, je me suis beaucoup entraînée sur des voies plus intenses mais bien plus courtes aussi. Je n’avais pas conscience que ce mur serait aussi haut donc j’ai manqué de rési sur chaque run pour pouvoir concrétiser. En qualif et en demi, j’ai eu du mal à me mettre des gros fights et c’est ce qui fait que je termine deuxième (ex-aequo en finale, on a été départagées sur les demi finales avec la Slovène Lucija Tarkus). J’aurais pu gagner le titre si j’avais fait deux prises de plus en demi. Mais honnêtement elles étaient mieux préparées que moi pour ce style de grimpe…

C’était mon dernier championnat d’Europe jeune en diff et je suis fière de l’avoir clôturé par un mega combat, aux côtés de l’équipe de France qui m’a vraiment poussée vers le haut ! Maintenant place au championnat d’Europe de bloc, une première pour moi, j’ai mega hâte !

Paul Jenft: « Je n’étais pas le meilleur sur le papier mais ça fait parti du sport »

Paul Jenft, tout juste champion d’Europe jeune en diff, nous fait à son tour un commentaire sur sa compétition…

Le championnat d’Europe est vraiment une compétition que j’apprécie car jusque-là tous ceux auxquels j’ai participé se sont super bien passés, j’ai toujours un bon feeling sur cette compétition. Même si ce n’était pas l’objectif principal de ma saison j’avais vraiment à cœur d’arriver en forme pour me faire plaisir au maximum. Jusqu’au début de la compétition j’avais quelques doutes sur mon niveau en diff parce que je m’étais vraiment concentré sur le bloc sur ce début de saison. Tous ces doutes ont vite disparu à l’échauffement, j’avais de supers sensations et je sentais que je n’étais pas loin de mon niveau de forme max.

J’ai abordé les finales sereinement car j’étais dans la meilleure position possible, je n’avais pas la pression du résultat et en même temps je savais que j’avais les capacités d’aller jouer dans le haut de la voie et de me faire super plaisir. J’avais une motivation supplémentaire car j’avais entendu dans l’isolement que Mejdi était monté très haut. C’est toujours motivant de faire mieux que son partenaire d’entrainement pour pouvoir le taquiner après !

J’ai donc décidé de prendre le plus de risque possible, quitte à tomber très bas, mais au moins je ne pourrai rien regretter. La stratégie a été payante puisque j’ai réussi à enchainer la voie après un gros combat, j’étais complètement mort mais j’étais vraiment content de ce que j’avais fait !

Après ça j’étais persuadé que j’allais finir deuxième (et j’étais déjà bien content) car je pensais qu’Alberto Gines Lopez allait faire la voie bien plus facilement que moi. C’est dommage pour lui car c’était le plus fort aujourd’hui et quelques erreurs lui ont couté le titre. Je suis quand même hyper content parce que j’ai donné tout ce que j’avais, j’ai fait la compétition parfaite ! Je n’étais pas le meilleur sur le papier mais ça fait parti du sport, il y a des moments où l’on manque de chance et d’autre où les étoiles s’alignent.

En tout cas je suis vraiment hyper motivé pour le bloc, j’ai hâte de grimper !

Deux vidéos de bloc extrême – two hardcore bouldering videos

4 mai 2021 à 07:23

Deux vidéos de bloc extrêmes ont retenu notre attention ce début de semaine dans des styles différents. Giuliano Cameroni nous propose de revivre le processus qui a conduit à la 3ème ascension du classique dur de Chironico, “Ephyra” 8C+, après Webb et Ceria. Retrouvez tous les essais dans ce bloc d’une difficulté inouïe en tenue de prises, un pan Güllich à ciel ouvert !

Revivez ensuite la première ascension de “Black panther” 8C par Martin Stranik sur le site de Liberec-Vesec en République tchèque avec une démo de puissance en endurance de force à gros muscles sur un rocher noir sculpté magnifique. Une bonne base tout en compression et fissure qui lui aura pris 5 jours de travail, ce qui commence à être beaucoup pour lui, habitué à tordre des blocs durs en un temps record !

Two extreme videos to start off the week! Giuliano Cameroni shares the process of his third ascent of Chironico’s “Ephyra” 8C+ (after Webb and Ceria). Follow his tries and his progression, step by step in this campus board boulder!
Then, watch Martin Stranik in the first ascent of “Black panther” 8C in Liberec-Vesec, Czech Republic, on a superbly shaped black boulder. A show of power and compression which took him 5 days of work, a lot for him who is used to sending extreme lines a lot quicker!

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2 médailles françaises en vitesse sur les championnats d’Europe jeunes

Alors que les premières finales de difficulté se sont jouées dimanche dernier à Perm en Russie à l’occasion des championnats d’Europe jeunes, hier c’était au tour des grimpeurs de vitesse de faire le show, et pour l’occasion, nous pouvons compter 2 nouvelles médailles dans le camp tricolore une en or, et une en bronze.

Manon Lebon sur la troisième marche du podium

Si nous n’avions pas de représentants chez les minimes, ce n’était pas le cas en cadette, avec Manon Lebon, qui, après une défaite en demi, jouera la 3ème place en petite finale pour finalement venir décrocher la médaille de bronze avec un run à 8,51. Le meilleur temps de la compétition en cadette est détenu par la nouvelle vice championne d’Europe en titre, l’Italienne Beatrice Colli qui signe un chrono à 8,27 en qualif.

Manon Lebon au départ… | © Climbing federation of Russia

Chez les cadets, ils étaient trois grimpeurs à représenter la France. Seul Thibaud Desloges accèdera aux phases finales, avant de chuter en 1/4 de finale: il terminera tout de même à une belle 8ème place. Derrière, Marius Payet Gaboriaud termine 12è avec un temps en qualification à 7,19 tandis que Téo Payet se classe 16ème avec un chrono à 7,61. En finale, c’est l’allemand Leander Carmanns qui s’imposera en 6,36.

Capucine Viglione, championne d’Europe !

Du côté des juniors femmes, Capucine Viglione était attendue avec le statut de favorite: vice championne d’Europe jeune en 2019, plusieurs départs en coupe du monde, la jeune française avait à coeur de réussir, et elle n’aura pas manqué son rendez-vous puisqu’elle décroche le titre de championne d’Europe junior! En plus de s’imposer en finale face à l’italienne Giulia Randi (qui chutera), elle détient le meilleur chrono de la compétition dans sa catégorie avec un très beau score de 7,58 lors des qualifs.

Capucine nous a livré ses impressions après sa finale:

J’étais très stressée, c’était dur de reprendre les compétitions par une competition aussi importante que les championnats d’Europe après 1 an et demi d’entraînement…

J’ai battu mon record en qualif en faisant 7.58, c’était incroyable! Mais ça m’a aussi mis la pression pour la suite!

Après les qualifs c’est une autre compétition qui commence, et honnêtement pas la plus facile pour moi mais j’ai bien assuré mes deux premières runs! Et enfin en finale je fais une erreur au départ qui aurait pu me coûter ma place mais je me suis battue et ça a payé !

On termine avec les juniors garçons où seul Gaetan Petri prenait le départ pour l’équipe de France. Il terminera 10ème avec un chrono à 6,73.

Résultats minimes filles et garçons

Résultats cadettes et cadets

Résultats juniors filles et garçons

Restez connectés, la suite du programme arrive bientôt …!

4 titres de champion d’Europe de bloc jeunes: Paul Jenft, Mejdi Schlack, Nailé Meignan et Zelia Avezou

Les championnats d’Europe jeunes se sont terminés en apothéose pour l’équipe de France, avec 6 nouvelles médailles dont 4 en or, rien que ça… La relève est assurée, il n’y a pas de doute. Pour rappel, comme sur les autres disciplines, aucun minime n’était engagé en bloc, voici donc un retour pour les autres catégories.

On commence avec les cadettes où les françaises ont brillé: Saula Lerondel repart avec une nouvelle médaille de bronze après celle décrochée en difficulté il y a quelques jours, tandis que Zélia Avezou prend la plus haute marche du podium au terme d’une belle finale où elle sera la seule à toper 3 blocs! Pour rappel, en 2019, lorsqu’elle était minime, Zélia était repartie avec la médaille d’argent du championnat d’Europe jeunes. Là voilà donc plutôt très bien lancée sur la scène internationale du bloc.

En cadet, Mejdi Schalck double la mise après son titre en difficulté dimanche! Impressionnant de facilité, il n’aura laissé aucune chance à ses adversaires en étant le seul à cocher les 4 blocs de la finale… Clairement, Mejdi devrait dominer sa catégorie dans les mois et années qui arrivent, et on espère également le voir percer chez ses aînés en seniors, à l’instar d’Oriane Bertone qui a d’ores et déjà sévi lors de la dernière étape de coupe du monde. Concernant les autres français en lice, Justin Boukandja Bathol termine 10ème, Amaury Cabezas 21ème.

On passe chez les juniors, et on commence par les femmes où Nailé Meignan signe un très beau retour sur la scène internationale en raflant le titre de championne d’Europe! Après presque 2 ans de pause, la voici donc de retour à haut niveau pour notre plus grand plaisir. Les autres françaises engagées n’ont pas du tout démérites, Agathe Calliet termine 4ème, Camille Pouget 5ème, et Kintana Iltis 7ème! Si on fait les comptes, 4 françaises se classent dans le Top 8 en bloc, une très belle performance donc pour l’équipe de France, qu’il faudra confirmer à l’échelle mondiale lors des championnats du monde cet été, en Russie également.

On termine avec les juniors garçons, où la encore la France brille sur la plus haute marche du podium. Tout comme Mejdi, Paul Jenft double la mise après sa victoire en difficulté, le voilà également en or sur l’épreuve du bloc. Eliot Barnabé signe également une très belle performance en prenant la médaille de bronze, 2 français sur le podium là encore qu’il faudra confirmer sur les prochaines échéances internationales.

 

 

 

Corinne Theroux: « En diff et en bloc, la France est la 2ème nation mondiale chez les jeunes »

Après un championnat d’Europe jeunes qui a vu briller nos français avec pas moins de 12 médailles dont 7 titres de champion d’Europe (4 en bloc, 1 en vitesse et 2 en diff), nous avons posé quelques questions à Corinne Theroux, entraîneur national en charge de l’équipe de France jeune de diff.


Qu’as-tu pensé de ces excellents résultats sur ce championnat d’Europe ?

Pour les grimpeurs que j’ai en stage ou qui sont sur le pôle, c’est excellent en bloc comme en diff. Toutes les nations d’Europe étaient là (à part les anglais) donc on peut dire qu’ils ont pu se frotter aux meilleurs jeunes du moment. Pour l’équipe de France Diff, dont j’ai la charge : deux titres, une médaille d’argent et une de Bronze.

C’est mieux qu’attendu car nous n’étions que sept participants suite aux contraintes sanitaires du moment.

Nos jeunes sont bien préparés et ils ont un style différent des autres pays : engagés, combatifs et rapides. Ils prennent plus de risques et rythment leur grimpe.

C’est notre axe de travail depuis quelques années maintenant et ils commencent à en voir les effets. Prendre des risques, accélérer, c’est l’escalade actuelle (celle du futur?).

Et sans oublier que ce sont des grimpeurs très joueurs, Paul et Mejdi ont passé toute la compétition à compter les points entre eux….

Penses-tu que le niveau européen chez les jeunes reflète le niveau mondial ?

En diff et en bloc, la France est la 2ème nation mondiale derrière les japonais et devant les américains, depuis 3 ans maintenant. Le but est de passer première place (le jeu et le plaisir aussi).

Mais il ne faut pas se relâcher et continuer le travail : avec le projet olympique, de nouvelles nations commencent à pointer leur nez comme la Bulgarie ou les Tchèques, par exemple.

Quels sont les axes de progression selon toi pour cette équipe ?

Les axes de progression sont à individualiser. Pour chaque sportif, il faudra insister sur les points faibles et renforcer leurs qualités.

Voilà les grandes lignes du travail que l’on fait avec les jeunes :

  • Grimper à 100 %, tout donner (n’avoir ni excuse, ni regret)
  • Se faire plaisir (mais presque toujours on se fait du mal)
  • Vitesse élevée (parfois max).
  • Rythme et cadence élevés, accélération fréquente, freinage parfois nécessaire
  • Attaquer systématiquement (défendre le plus rarement possible > culture de la prise de risque)
  • Etre combatif (encore un mouv + une prise de plus + …)
  • Reculer le seuil de la douleur.
  • Tout donner (l’énergie économisée, la force économisée, ne servent plus à rien une fois au relais)

Que penses-tu de faire faire aux jeunes leurs armes en sénior ?

Nous emmenons un maximum de jeunes sur les compétitions internationales pour qu’ils se forment et apprenent le métier. Pour les meilleurs, vivre des expériences internationales chez les Séniors est obligatoire mais en faisant des choix, sans en faire trop pour laisser le temps de s’entraîner, de progresser et de se ressourcer.

Faire des allers/retours entre Jeunes et Séniors est nécessaire pour se positionner dans les deux disciplines en vu des Jeux et pour continuer à jouer la gagne !

Un dernier mot à ajouter ?

Passer une semaine avec les trois équipes était une première. Je crois que cela a renforcé cette cohésion d’équipe qui me tient à cœur depuis le début….

Merci à la fédération, à Benjamin Bouissou, Fabien Viguier et aux collègues de la Vitesse et du bloc (Esther Bruckner, Clément Cailleux, Kentin Boulay, Alban Levier).

Bravo et merci aussi aux jeunes qui nous ont donné tellement d’émotions…

Une étoile nous a tous suivi tout au long de cette semaine, elle a dû adorer.

Eliot Barnabé et Lily Abriat décrochent un podium sur la coupe d’Europe de bloc jeunes à Graz

Les compétitions se poursuivent pour les jeunes: après les championnats d’Europe il y a deux semaines, place à une étape de coupe d’Europe de bloc qui se déroulait à Graz en Autriche. Si sur les championnats d’Europe les français raflaient 4 titres Européens (cadettes, cadets, juniors filles et garçons), cette fois, la marseillaise n’aura retentit qu’une seule fois. Normal me direz-vous puisque sur les 4 champions d’Europe en titre un seul était présent sur cette étape de coupe d’Europe.

En minime, chez les filles, la jeune Lily Abriat prend la médaille d’argent, méritée au regard de sa prestation tout au long de la compétition. Belle performance également de Meije Lerondel qui se classe 4ème au terme d’une finale où le podium se sera joué aux essais… Chez les garçons, Kito Martini termine 5ème, Max Bertone 8ème et Ulysse Teillier Charraud 16ème.

Du côté des cadettes, Zélia Avezou n’aura pas réitéré sa belle performance des championnats d’Europe où elle décrochait le titre. Elle se contentera tout de même d’une belle 6ème place, juste derrière Selma Elhadj Mimoune qui prendra la 5ème position à 2 essais du podium. Notons également que Saula Lerondel, sur le podium des championnats d’Europe, n’a pas pris le départ de cette étape de coupe d’Europe. En cadet, Mejdi Schalck étant absent, le premier français, Lubin Leroy, se classe 7ème et Tristan d’Anterroches 13ème.

 

On termine enfin par la catégorie des juniors, où, chez les filles, Kintana Iltis et Agathe Calliet se classent respectivement 4ème et 5ème à quelques essais du podium. La championne d’Europe en titre, Nailé Meignan, n’était pas présente, et ce n’était pas le cas d’Eliot Barnabé, 3ème des championnats d’Europe, qui est venu ici « prendre sa revanche » en dérochant la seule médaille d’or de l’équipe de France jeune sur cette étape. Arthur Lebris terminera 4ème, et Diego Fourbet  22ème.

Les replays des finales

Dinara Fakhritdinova répète Max Factor 9a – Dinara Fakhritdinova climbs Max Factor 9a

1 juin 2021 à 07:35

Habituée des compétitions internationales, la grimpeuse russe Dinara Fakhritdinova (championne d’Europe 2013, agée de 28 ans) est de retour aux affaires et vient de réaliser son premier 9a avec “Max Factor” à Bakhchisarai en Crimée. Équipée par Alexey Vlasenko en 2017, cette voie déversante à doigts de 27 mètres (10 dégaines) avait été libérée par Vladislav Shevchenko il y a deux ans. Depuis, seul Dmitry Fakiryanov avait réussi à répéter la voie, c’est donc la 3ème ascension. Ci-dessous quelques images de “Max Factor” dans la fin de la vidéo (avec Serguey Shaferov aux essais).

Dinara a essayé la voie pour la première fois à l’automne dernier. Elle avait réussi à faire tous les mouvements de la voie en 3 montées et quelques jours sur place. Dinara aura eu besoin de 4 jours supplémentaires dans la voie pour concrétiser à sa 7ème tentative. Elle nous livre ses impressions :
“Je mesure 1 mètre 51 donc il peut y avoir des problèmes d’allonge dans les voies pour moi. Le crux le plus dur pour moi ici a été celui du haut. J’étais déjà tombée 3 fois au dernier mouvement. C’était frustrant. Le jour de la croix, j’ai décidé de m’échauffer dans un 6b et d’essayer sans états d’âmes. Tout est venu simplement. J’étais calme. Je l’ai fait, mon premier 9a, “Max Factor” !”

Pour la petite histoire, après un break avec l’escalade et une reprise il y a un an, Dinara devient la première grimpeuse russe à réaliser du 9ème degré. En effet, alors que côté ukrainien Nika Potapova avait réussi “Fuck The system” à Santa Linya en 2019, il n’y a avait toujours pas de nonogradistes chez les filles russes. C’est désormais chose faite !
“J’ai commencé à grimper sérieusement le 15 juin dernier et cela fera bientôt un an que j’ai décidé de revenir au sport de haut niveau. Je rêve de réussir des belles choses en falaise, j’espère pouvoir à nouveau bien performer bientôt !”

Plus d’infos (en russe) sur le site internet de Dinara

Photos: Anton Malkov

Dinara - Max Factor
Photo: Anton Malkov

Used to take part in international competitions, Russian climber Dinara Fakhritdinova (European champion 2013, 28 years old) is back to business. She just climbed her first 9a with “Max Factor” in Bakhchisarai, Crimea. Bolted by Alexey Vlasenko in 2017, this overhanging and fingery route (27 meters, 10 quickdraws) was freed by Vladislav Shevchenko two years ago and Dmitry Fakiryanov did the first repeat. Check out the route in the video below with Serguey Shaferov attempting it.
Dinara tried the route for the first time last fall. She had managed to do all the movements in 3 sessions and a few days at the crag. Dinara needed 4 more days on the route to send it, at her 7th attempt.

“I am 151 cm tall, for me, there may be some height problems on some routes. The hardest crux for me was in the upper section – I’ve alredy fallen there 3 times at the last hard move. It is frustrating. On a day of send, I decided to warm up on a 6b and go try the project without expectations. Everything went smooth. I was calm. I sent it, my first 9a “Max Factor”!”

For the story, after a break with climbing and a re-start a year ago, Dinara became the first Russian climber to reach the 9th degree. Indeed, while the Ukrainian side Nika Potapova had succeeded in “Fuck The system” in Santa Linya in 2019, there were still no nonogradists among Russian girls. It’s now done!
I started to climb consciously on June 15 and it will soon be a year since I decided to return to big sport. I dream to be successful in rock climbing, I hope I will be able to perform well again!”

More info (in Russian) on the Dinara’s website

Photo: Anton Malkov

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Coupe d’Europe de vitesse: quatre médailles pour nos jeunes tricolores !

Pas de Coupe du Monde de bloc ce week-end, mais une étape de Coupe d’Europe jeune de vitesse se tenait hier à Bochum, en Allemagne. Il s’agissait de la première manche européenne de la saison, qui comptera au total cinq étapes.

L’équipe de France jeune avait fait le déplacement, avec neuf tricolores engagés dans cette compétition. Au total, nos français repartent avec quatre médailles: de l’argent pour Lison Gautron et Roderick Ventura et du bronze pour Manon Lebon et Gaëtan Petri .

Minimes: une première compétition internationale et un premier podium pour Roderick Ventura

Chez les minimes, Roderick Ventura, 15 ans, participait à sa toute première compétition internationale. Seul français engagé dans cette catégorie, il signe le troisième meilleur temps des 1/4 de finale. Après avoir remporté son duel en demi-finale avec succès, il commet une erreur lors de son run de finale, laissant son rival espagnol décrocher l’or. Roderick monte tout de même sur la deuxième marche du podium, une belle prouesse pour sa première Coupe d’Europe.

Chez les filles, pas de finale pour nos deux jeunes françaises présente au départ de la compétition, mais de belles perspectives pour la suite de la saison: Sophia Douglas, 9ème et Mathilde Chauvois, 10ème, ont toutes les deux battu leur record personnel lors des qualifications.

Cadets: un nouveau podium pour Manon Lebon

Manon Lebon a décroché une nouvelle médaille à ajouter à sa collection ! Depuis son entrée sur le circuit international, la jeune française cumule les succès: elle est montée sur le podium de toutes les Coupes d’Europe auxquelles elle a participé depuis son arrivée chez les minimes en 2019. Hier, après avoir signé le meilleur temps des 1/4 de finale, elle perdait son run de demi-finale, se retrouvant alors en petite finale pour jouer la médaille de bronze. Elle ne laissait aucune chance à sa rivale espagnole, signant le chrono le plus rapide de la compétition: 8 »12, de quoi monter sur la troisième marche du podium.

Pas de médaille en revanche pour nos trois cadets Thibaud Desloges, Marius Payet et Téo Payet, qui terminent respectivement 5ème, 7ème et 12ème de cette compétition.

Juniors: l’argent pour Lison Gautron et Gaëtan Petri !

Chez les juniors, un incident technique a mis fin plus tôt que prévu à la compétition. En effet, un enrouleur automatique s’est mis à dysfonctionner. Ne souhaitant pas prendre de risque, les organisateurs ont préféré mettre un terme à la compétition. Le classement final s’est donc effectué en prenant en compte les résultats des qualifications.

À ce jeu, Lison Gautron décroche la médaille d’argent chez les femmes, après avoir signé le deuxième temps le plus rapide lors des qualifications.

Chez les hommes, Gaëtan Petri frappe fort lors des qualifications, signant son meilleur chrono jamais atteint en compétition: 6’’57. Une performance qui le classe troisième des qualifications et qui lui permet donc de monter sur la troisième marche du podium.

  • Il revient pour nous sur cette compétition:

Je me suis bien préparé pour cette échéance et je savais que j’étais en forme au vu de mes derniers entraînements !

Je ne me suis pas mis plus de pression que nécessaire, j’ai juste grimpé en prenant du plaisir ! J’ai fait deux très bons runs de qualifications. Puis en finale, j’ai gardé le même état d’esprit, en étant confiant. Je gagne mon duel de quart de finale avec encore un run très propre.

Mais un incident technique avec un enrouleur vient interrompre les finales. Le temps d’attente pour savoir ce qui allait se passer concernant la suite de la compet était long et stressant, voire même insoutenable… Mais je suis resté focus sur ce que je devais faire !

Finalement, l’organisation a fini par mettre un terme à l’événement, ce qui me classe 3ème, grâce à mes belles qualifs !!! 🙂 »

Sacha Lehmann et Tomy Papin, les deux autres juniors français engagés dans cette compétition se classent respectivement 7ème et 11ème.

De l’or et du bronze pour nos français sur la Coupe d’Europe jeunes d’Ostermundigen

Ce week-end se déroulait une nouvelle étape de Coupe d’Europe jeunes de difficulté à Ostermundigen, en Suisse. L’équipe de France repart avec deux médailles.

Camille Pouget sur la plus haute marche du podium !

Chez les juniors femmes, la victoire revient à Camille Pouget ! Dès les qualifications, la jeune française s’emparait de la première place, en étant la seule à enchaîner le premier tracé, puis en étant celle à monter le plus haut dans la deuxième voie de qualification. Dernière compétitrice à s’élancer hier en finale, Camille réalise la meilleure prestation dans une voie particulièrement exigeante. Elle qui s’était déjà imposée ici même lorsqu’elle était encore cadette repart donc avec la médaille d’or cette année encore.

Un premier podium européen pour Meije Lerondel

La deuxième médaille française nous vient des minimes filles. La jeune Meije Lerondel, 14 ans, qui participe cette saison à sa première année de compétition internationale, a décroché sa première médaille européenne hier, à l’issue des finales. Elle chutera sur le même mouvement que la slovène Zala Mlakar, qui monte sur la deuxième marche du podium, étant mieux classée que notre française en qualification, qui termine donc troisième de cette compétition.

Les garçons au pied du podium

Pas de médaille en revanche chez les hommes. Chez les minimes, la meilleure performance tricolore nous vient de Max Bertone, qui termine 9ème. En cadet, Etienne Abriat chute à quelques prises du podium et se classe 5ème, son meilleur résultat à l’international pour le moment. Enfin, en juniors, nos trois français engagés, Joshua Fourteau, Diego Fourbet et Yannis Gautier, se suivent au classement et prennent respectivement la 4ème, 5ème et 6ème place.

Les résultats des finales

Minimes

Cadets

Juniors

Innsbruck accueille l’un des plus gros événements d’escalade de tous les temps !

5 jours, 4 disciplines, 3 Coupes du Monde et 1 Coupe d’Europe

À quelques semaines seulement du début des Jeux Olympiques à Tokyo, les quatre disciplines de l’escalade (difficulté, bloc, vitesse et handi-escalade) seront présentées sur une même compétition pour la toute première fois cette semaine (hors Championnat du Monde).

Quatre compétitions internationales se dérouleront donc pendant cinq jours sur les spectaculaires structures artificielles extérieures du complexe d’Innsbruck. Il y aura la toute première Coupe du Monde d’handi-escalade de l’Histoire, qui débute aujourd’hui, suivie de la première Coupe du Monde de difficulté de la saison, puis d’une nouvelle étape de Coupe du Monde de bloc et enfin, d’une Coupe d’Europe de vitesse.

Une Coupe du Monde de difficulté et une Coupe du Monde de bloc au même endroit pour la première fois de l’Histoire

Pour la première fois en 32 ans de Coupes du Monde, une épreuve mondiale de bloc et de difficulté aura lieu au même endroit. Il s’agira d’un test grandeur nature avec les Jeux Olympiques. En effet, la date de l’événement et le nombre de disciplines représentées offrent aux grimpeurs olympiens des conditions optimales pour un dernier test, à environ cinq semaines du début des Jeux Olympiques de Tokyo.

Au total, plus de 500 athlètes de 40 nations différentes sont attendus cette semaine en Autriche. Parmi eux, une centaine de grimpeurs présentant un handicap ouvre le bal dès aujourd’hui. « Les dernières compétitions d’handi-escalade ont fasciné et captivé les spectateurs. L’escalade est un sport individuel, mais l’expérience communautaire est forte. C’est pourquoi nous avons planifié dès le début de la semaine la Coupe du Monde d’handi-escalade comme une compétition à part entière. Et, bien sûr, nous avons mis l’handi-escalade au même niveau que toutes les autres disciplines ! » Heiko Wilhelm, directeur sportif de la fédération autrichienne d’escalade.

Les forces en présence

Tout le gratin mondial de l’escalade sera présent à Innsbruck cette semaine. Adam Ondra sera bien sûr de la partie. Habitué à s’entraîner régulièrement sur les structures d’Innsbruck, il prendra le départ de la première Coupe du Monde de difficulté de la saison, mais préfère faire l’impasse sur l’épreuve de bloc, lui qui s’était blessé à l’épaule lors de la dernière compétition à Salt Lake City.

Les japonais Tomoa Narasaki et Kokoro Fujii se battront également pour les premières places à Innsbruck. L’allemand Alex Megos sera aussi au départ, tout comme l’autrichien Jakob Schubert. Après quasiment deux ans sans compétition, le coréen Jongwon Chon, également qualifié pour les J.O, signera son grand retour sur la scène internationale.

Chez les femmes, Janja Garnbret fait office de grande favorite, mais elle devra faire face à ses rivales du moment, les américaines Brooke Raboutou et Natalia Grossman, qui font sensation depuis le début de la saison. Attention également aux fortes grimpeuses japonaises, comme Akiyo Noguchi, Futaba Ito ou Miho Nonaka, capables d’aller chercher une victoire en bloc comme en difficulté.

La composition des équipes de France

L’équipe de France d’handi-escalade

L’équipe de France d’handi-escalade sera composée de cinq grimpeurs, tous médaillés lors des Championnats du Monde en 2019. Chez les femmes, on retrouvera Solenne Piret et Lucie Jarrige, tandis que chez les hommes, ce sont Bastien Thomas, Thierry Delarue et Mathieu Besnard qui défendront les couleurs de la France.

L’équipe de France de difficulté

Pour cette première Coupe du Monde de difficulté de la saison, sept grimpeurs revêtiront le maillot de l’équipe de France sur l’impressionnant mur de difficulté d’Innsbruck. Chez les femmes, on retrouvera bien sûr Julia Chanourdie, qui représentera la France aux J.O dans quelques semaines, mais aussi Salomé Romain, Nina Arthaud et Manon Hily. Du côté des hommes, le jeune Paul Jenft prendra le départ de cette Coupe du Monde, aux côtés d’Adrien Lemaire et de Nao Monchois.

L’équipe de France de vitesse

En vitesse, sept grimpeurs prendront le départ de la Coupe d’Europe. Chez les femmes, on retrouvera Aurélia Sarisson, Victoire Andrier et Manon Lebon, et chez les hommes, Bassa Mawem sera de la partie plus de 18 mois après sa dernière compétition en date, aux côtés de Guillaume Moro, Yann Le Clercq et Marius Payet.

L’équipe de France de bloc

Enfin, l’équipe de France de bloc sera composée de dix grimpeurs: Fanny Gibert, Julia Chanourdie, Anouck Jaubert, Oriane Bertone, Mailys Piazzalunga, Micka et Bassa Mawem, Mejdi Schalck, Manu Cornu et Emilien Casado.

Le programme complet

Mardi 22 juin 2021 :

09h00 – 16h00 : Coupe du Monde d’handi-escalade: qualification femmes & hommes

Mercredi 23 juin 2021:

09h00 – 18h00 : Coupe du Monde de difficulté: qualification femmes & hommes
18h45 – 19h45 : Coupe d’Europe de vitesse: qualification femmes & hommes
20h15 – 21h00 : Coupe d’Europe de vitesse: finales femmes & hommes

Jeudi 24 juin 2021:

09h00 – 15h00 : Coupe du Monde de bloc: qualification femmes & hommes
18h00 – 21h00 : Coupe du Monde d’handi-escalade: finales femmes & hommes

Vendredi 25 juin 2021:

10h00 – 12h30 : Coupe du Monde de difficulté: demi-finales femmes & hommes
20h00 – 21h00 : Coupe du Monde de difficulté: finale femmes
21h00 – 22h00 : Coupe du Monde de difficulté: finale hommes

Samedi 26 juin 2021:

10h00 – 12h10 : Coupe du Monde de bloc: demi-finales femmes & hommes
18h00 – 20h00: Coupe du Monde de bloc: finale femmes
20h00 – 22h00 : Coupe du Monde de bloc: finale hommes

Live

Bien qu’il n’y aura pas de spectateurs sur place, le monde entier pourra suivre cet événement de près. Les demi-finales et finales des quatre disciplines seront diffusées en direct sur YouTube.

Finales Coupe d’Europe de vitesse:

Finales Coupe du Monde d’handi-escalade:

Demi-finales Coupe du Monde de difficulté:

Finales Coupe du Monde de difficulté:

Demi-finales Coupe du Monde de bloc:

Finales Coupe du Monde de bloc:

Victoire française sur la Coupe d’Europe de vitesse d’Innsbruck !

La Marseillaise a résonné à Innsbruck ! Le français Guillaume Moro s’est offert sa première victoire internationale après avoir dominé tout au long de la compétition.

L’or pour Guillaume Moro !

Il la tient enfin ! Sa première médaille d’or à l’international. Après plus de dix ans de compétition internationale, Guillaume Moro vient de décrocher sa toute première victoire ce soir à Innsbruck, lors de la Coupe d’Europe de vitesse. Une première place bien méritée pour notre français, qui a dominé tout au long de la compétition.

Dès les qualifications, Guillaume donnait le ton: il était l’un des deux seuls grimpeurs à passer sous la barre des 6 secondes. Une première pour lui sur une compétition internationale.

Puis, lors des phases finales, Guillaume ne laisse aucune chance à ses adversaires. Lors de chaque tour, il remporte son duel et signe à chaque fois le meilleur temps parmi tous les compétiteurs. 5″81 en huitièmes de finale, puis 5″74 en quart de finale, avant de signer un nouveau chrono, toujours aussi régulier, de 5″75 en demi-finale. En finale, il fait face au jeune ukrainien de 19 ans Yaroslav Tkach. Malgré une petite erreur au départ, Guillaume met les bouchées doubles et parvient à rattraper son rival et frapper le buzzer avant lui, signant un nouveau run sous la barre des 6 secondes ! Il remporte ainsi la médaille d’or, la première de sa carrière.

Ces derniers temps, Guillaume Moro connaît une forte progression. En mars, lors des sélectifs en équipe de France, il parvenait à gagner la compétition, en battant à deux reprises son record personnel: 5″92, puis 5″84, quelques jours seulement après s’être fait une entorse à la cheville. Ce soir, Guillaume a encore amélioré son record personnel lors des quarts de finale, laissant présager une belle saison, à quelques jours de la Coupe du Monde de vitesse de Villars, en Suisse.

Une victoire bien méritée pour Guillaume Moro, en constante progression ces derniers mois.

Déception en revanche pour Bassa Mawem. Pourtant, lui qui faisait son grand retour à la compétition après un an et demi de coupure, démarrait fort. Il signant le chrono le plus rapide des qualifications. Mais lors de son deuxième run, il commet un faux départ, synonyme d’élimination.

Même scénario pour nos deux jeunes français présents au départ de cette Coupe d’Europe. Bien que Yann Le Clercq et Marius Payet parviennent à entrer en huitièmes de finale, ils commettent tous deux un faux départ, éliminatoire. Ils terminent respectivement 13ème et 14ème de cette compétition.

Victoire de la russe Iuliia Kaplina chez les femmes

Chez les femmes, c’est Iuliia Kaplina qui décroche l’or de cette première Coupe d’Europe de vitesse de la saison. Grande favorite de la compétition, la russe a largement dominé l’ensemble de ses duels, finissant par remporter la victoire face à la grimpeuse autrichienne Laura Stöckler, qui signe tout de même un nouveau record national.

En finale, l’autrichienne Laura Stöckler s’incline face à la russe Iuliia Kaplina, qui remporte la victoire.

Du côté de l’équipe de France, Victoire Andrier semblait bien en forme sur cette compétition. Elle remportait son duel en huitièmes de finale avec succès avant de livrer un duel palpitant en quart de finale face à l’ukrainienne Alina Shchyharieva. Toutes deux commettent plusieurs erreurs et se retrouvent finalement au coude-à-coude dans le dernier mouvement. Mais elles zippent en même temps du pied au moment de se jeter sur le buzzer. L’ukrainienne se rattrapera avant la française, qui termine finalement 6ème de cette compétition. Enfin, Manon Lebon, qui participait à sa première compétition internationale senior, prend la 17ème place.

Les résultats complets

Femmes

Hommes

Le replay de la compétition

La suite du programme

Jeudi 24 juin 2021:

09h00 – 15h00 : Coupe du Monde de bloc: qualification femmes & hommes
18h00 – 21h00 : Coupe du Monde d’handi-escalade: finales femmes & hommes

Vendredi 25 juin 2021:

10h00 – 12h30 : Coupe du Monde de difficulté: demi-finales femmes & hommes
20h00 – 21h00 : Coupe du Monde de difficulté: finale femmes
21h00 – 22h00 : Coupe du Monde de difficulté: finale hommes

Samedi 26 juin 2021:

10h00 – 12h10 : Coupe du Monde de bloc: demi-finales femmes & hommes
18h00 – 20h00: Coupe du Monde de bloc: finale femmes
20h00 – 22h00 : Coupe du Monde de bloc: finale hommes

Guillaume Moro nous raconte sa première victoire internationale

Mercredi soir, lors des finales de la Coupe d’Europe de vitesse, Guillaume Moro a remporté la toute première compétition internationale de sa carrière.

Après avoir signé le meilleur temps des qualifications, il a remporté chacun de ses duels en finale, réalisant à chaque fois le meilleur chrono parmi tous les finalistes. En plus d’avoir battu son record personnel à plusieurs reprises, il est monté sur la plus haute marche du podium, entonnant la Marseillaise pour la première fois sur la scène internationale.

Il revient pour nous sur sa compétition:

Pour cette première Coupe d’Europe, je m’étais mis comme objectif de grimper relâché, d’améliorer mon record et de me faire plaisir. Et ça a plutôt bien fonctionné. J’avais moins de pression qu’en Coupe du Monde car les Coupes d’Europe n’étaient pas dans mes objectifs prioritaires cette saison.

Lors de mon premier run de practice, je fais un faux départ et en voyant beaucoup de compétiteurs en faire, je me suis dit qu’il valait mieux assurer et partir moins rapidement que d’habitude.Sur le deuxième je fais un 5″75, ça m’a bien boosté pour la suite !

En qualifications je fais une grosse erreur au début et donc un chrono pas terrible… J’y suis allé quand même à fond sur le deuxième run de qualif. En tapant le buzzer, je pensais être dans les 3-4 premiers, mais au final j’avais le meilleur chrono des qualifications ! À partir de là, je me suis mis en tête que j’allais remporter cette compétition. J’ai réussi à me concentrer uniquement sur ma grimpe lors des phases finales. J’avais de bonnes sensations, j’étais bien dans ma bulle et les chronos étaient réguliers.

Lors de mon duel final, je rate un pied sur le début, mais je me suis vite repris, j’avais vraiment envie d’aller chercher la victoire donc j’ai tout donné et je termine juste devant l’ukrainien.

L’amélioration de mon record en 5″74 et cette victoire me donne la confiance pour la suite de la saison et j’espère refaire la même chose à Villars dans une semaine ! Avant ça, dimanche se déroulera la seconde étape de Coupe d’Europe à Gaflenz, en Autriche toujours. Plus globalement pour cette saison, j’ai pour objectif de renouer avec le top 6 en Coupe du Monde et au Championnat du Monde afin d’aller chercher petit à petit des podiums sur les saisons à venir. Après je ne dis pas non s’il arrive cette année 😉 Et à plus long terme, je vise la victoire au J.O de Paris en 2024.

Je tiens à remercier le club Vertige, Luxov, la région Auvergne-Rhône-Alpes et tous ceux qui me soutiennent dans mon parcours. »


Lire aussi | Victoire française sur la Coupe d’Europe de vitesse d’Innsbruck !


Bassa Mawem et Victoire Andrier médaillés sur la Coupe d’Europe de vitesse à Gaflenz !

Les compétitions s’enchaînent… Et ne se ressemblent pas ! Au lendemain de la Coupe du Monde d’Innsbruck, de nombreux grimpeurs internationaux se sont rendus à Gaflenz, en Autriche, pour disputer une nouvelle Coupe d’Europe de vitesse. Une journée importante pour les athlètes olympiens, puisque cette compétition de vitesse était la dernière avant l’échéance majeure de l’année 2021: les Jeux Olympiques de Tokyo.

L’équipe de France repart avec deux médailles suite aux performances de Bassa Mawem et Victoire Andrier.

Un nouveau record pour Bassa Mawem, médaillé d’argent !

Alors qu’il réalisait un faux départ éliminatoire dès les qualifications de la Coupe d’Europe d’Innsbruck il y a quelques jours, Bassa Mawem avait à coeur de performer hier sur cette nouvelle étape européenne. Dès les qualifications, le français donne le ton et prend la deuxième place du classement, juste derrière le russe Vladislav Deulin.

Il remporte ensuite un à un tous ses duels de finale, signant même le meilleur chrono des huitièmes de finale. Preuve du niveau relevé sur cette compétition, la moitié des finalistes réalisent des runs sous les 5″60 en quart de finale ! Bassa Mawem atteint la finale et se retrouve opposé au russe Vladislav Deulin. Le bip de départ retenti et les deux grimpeurs s’élancent à une vitesse folle et tous les deux battent le précédent record du monde longtemps détenu par Reza Alipourshena (5″48). Vladislav saute sur le buzzer en 5″41, trois centièmes de seconde avant Bassa, qui signe un run en 5″44, établissant un nouveau record personnel.

Cette compétition était la dernière pour Bassa Mawem avant les Jeux Olympiques.

Guillaume Moro, qui remportait la Coupe d’Europe d’Innsbruck il y a quelques jours, ne parvient pas à réitérer cette belle performance. Après avoir commis des petites erreurs lors des qualifications, il affrontait Bassa Mawem en huitièmes de finale. Malgré un bon run où il réussit à égaler son record personnel (5″74), ce n’est pas suffisant pour remporter son duel face à Bassa. Il termine 9ème de cette compétition.

Enfin, Marius Payet Gaboriaud et Micka Mawem, les deux autres français engagés dans cette Coupe d’Europe, se classent respectivement 22ème et 23ème.

Un podium pour Victoire Andrier

La française Victoire Andrier est montée sur son deuxième podium international hier, décrochant la médaille de bronze. Après avoir pris la 7ème place des qualifications, elle remporte tous ses duels jusqu’en demi-finale, mais malgré un run rapide, ne parvient pas à frapper le buzzer avant son adversaire espagnole. Elle se retrouve alors en petite finale, opposée à la grimpeuse locale Laura Stöckler. Victoire démarre fort et ne laisse aucune chance à l’autrichienne, qui commet une erreur. La française est la première à taper le buzzer et signe au passage un nouveau record personnel en compétition: 8″06. Elle décroche ainsi la médaille de bronze, derrière la russe Iuliia Kaplina, qui remporte l’or en ayant dominé tout au long de la compétition, et l’espagnole Maria Laborda Sagaste.

J’ai retrouvé ma façon de grimper avec mes tripes et ça c’est énorme !!! 🫀⚡Je suis très heureuse de cette troisième place après une année d’entraînement sans compétition où il faut le dire : j’en ai bavé ! Prochaine étape : la Coupe du Monde de Villars 😈🔥⚡ »

Victoire Andrier

Manon Lebon, deuxième française présente sur cette Coupe d’Europe, termine 12ème, après un run très rapide en qualification (8″07).

Un deuxième podium international pour Victoire Andrier.

Les résultats complets

Hommes

Femmes

L’équipe de France jeunes remporte quatre médailles sur la Coupe d’Europe jeunes de Puurs !

Ce week-end, alors que les seniors disputaient la Coupe du Monde de Villars en Suisse, les jeunes s’étaient donné rendez-vous à Puurs, en Belgique pour une Coupe d’Europe de difficulté et de vitesse. L’équipe de France repart avec quatre médailles.

Une médaille d’argent pour Meije Lerondel en U16

En U16, Meije Lerondel a décroché sa troisième médaille de l’année. En progression constante depuis le début de la saison (elle terminait 4ème de la Coupe d’Europe de bloc de Graz, puis 3ème de l’étape d’Ostermundigen), la jeune française s’adjuge sa première médaille d’argent internationale. Après avoir pris la première place des qualifications en étant la seule grimpeuse à enchaîner les deux voies, elle termine finalement deuxième de la finale, à deux prises seulement de la victoire.

Kintana Iltis, sur la deuxième marche du podium U20

En U20, Kintana Iltis a elle aussi décroché l’argent. Habituée à monter sur les podiums en bloc et en vitesse, c’est la première fois qu’elle remporte une médaille sur une épreuve de difficulté. Et la victoire n’est pas passée loin pour notre française, qui figurait en tête du classement provisoire après son passage dans la voie de finale. Seule la belge Lucie Watillon parviendra à valoriser la dernière prise tenue par Kintana, qui terminera donc deuxième de cette compétition.

Le bronze pour Joshua Fourteau en U20

Présent sur le circuit international jeune depuis quatre ans, Joshua Fourteau est monté hier sur son premier podium. Après avoir pris la sixième place des qualifications, il parvient à améliorer son score en finale, décrochant la troisième place de cette Coupe d’Europe de difficulté.

Lison Gautron, seule médaillée française en vitesse

Sur l’épreuve de vitesse, Lison Gautron est la seule tricolore à avoir décroché une médaille. Après avoir remporté la médaille d’argent sur l’étape de Bochum le mois dernier, la française est de nouveau montée sur le podium hier. Elle perd de peu son duel en demi-finale et se retrouve alors en petite finale, mais ne laisse aucune chance à son adversaire ukrainienne, signant le deuxième meilleur temps de la compétition. Elle repart donc avec la médaille de bronze.

Les résultats complets

Difficulté

U16

U18

U20

Vitesse

U16

U18

U20

❌