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Camille Pouget coche son premier 8c à Oliana !

Actuellement à Oliana, et profitant de l’émulation actuelle avec les à-vue monstrueux de Janja Garnbret, Camille Pouget n’aura pas chômé en cochant son premier 8c avec « T1 Full Equip », une ligne de 35m avec des sections soutenues sur petites prises entrecoupées par quelques points de décontraction.

Certes, « T1 full Equip » est considéré comme un 8c soft, mais la perf n’en reste pas moins belle pour notre jeune Camille Pouget qui devrait, sans aucun doute, faire parler d’elle dans les années futures. En attendant, elle nous raconte son séjour à Oliana et son enchaînement de ce premier 8c:

« Full Equip », c’est 35m de placement et de petites prises dans une ligne grise claire, très légèrement déversante. Dit comme ça, c’est vrai que ce n’est pas forcément la plus représentative du secteur qui lui, présente de nombreuses voies mythiques dans du caillou orange.

On passait seulement 4 jours à Oliana avec la famille, et je venais dans l’idée de tester mon niveau dans du 8c pour la première fois. Je dois avouer que mon choix ne s’est pas vraiment porté sur la beauté de la ligne, mais un peu « par défaut » car les kinglines faisaient toutes 50m et nous, on avait oublié la corde de 100m à la maison (grave erreur si vous allez à Oliana).

Il a fallu alors la déchiffrer, la découvrir. Au fur et à mesure que j’avançais, je me disais que les mouvements étaient faisables, et qu’en fait, les sections étaient très jolies (mais aussi assez complexes).

Plus je connaissais la voie, plus elle me restait dans la tête. À la fin du premier jour, avant de dormir je me demandais si j’allais continuer de travailler cette voie parce que ce n’était pas forcément la plus belle, elle faisait un peu mal aux doigts et c’était possible de me débrouiller avec une corde de 80m pour aller faire Fish Eye ou Mind Control (50m toutes les deux). Mais bizarrement, les mouvs me revenaient en tête, les sections aussi et je me disais… Non quand même tu dois aller voir si là ou là t’aurais pas manqué un repos, si tu peux pas améliorer cette section etc… En fait elle m’intriguait de par sa technicité et la qualité de grimpe qu’elle exigeait.

Chaque soir je me suis posé cette question. Et pourtant chaque jour j’y suis retourné pour découvrir encore un peu plus les détails qui me permettraient de sortir la voie.

Au bout de 2 runs de travail et 4 runs pour tenter l’enchaînement, j’arrivais déjà au dernier crux, à ce mouvement clé de la voie où tu te dis : si je fais ce mouv, après je ne peux plus tomber (c’est pas toujours vrai d’ailleurs, il faut faire attention). Par contre, les essais me demandaient énormément d’énergie, au point que je ne pouvais en faire que 2 par jour, après je manquerais de jus de toute façon sur le haut de la voie.

© Coll. Pouget

Lors du 3ème jour, je me mets deux gros combats et tombe deux fois sur ce dernier crux. Ça m’a pompé énormément d’énergie et en plus je commençais à avoir de sérieuses courbatures aux avant-bras parce que j’avais décidé de ne pas faire de pause entre la compétition du week-end et ces 4j de falaises pour passer un maximum de temps sur le caillou (petite erreur encore).

Le lendemain, c’était donc le dernier jour. Je savais que je ne pourrais mettre qu’un run puisqu’on devait partir à 14h. Tout l’essai a été un fight perpétuel haha. Finalement, j’avais un peu plus de jus que mes 2 essais de la veille. Je passe le dernier crux et j’enchaîne la voie…

J’étais super contente, et encore plus parce que ma sœur enchaîne aussi son projet dans la voie voisine quasi dans la même minute. On peut dire qu’il a eu un petit vent de croix à ce moment là 🙂

Pour finir, Oliana m’a fait pensé à une mini Ceüse en terme de rocher et de grimpe. Les prises et les mouvements sont très variés, le point de vue est magnifique. C’est vraiment une très très jolie falaise ! En plus, j’ai eu la chance d’y aller en même temps que Janja Garnbret qui a topé deux 8c à vue sous mes yeux. Je suis heureuse d’avoir pu discuter avec elle, la connaître plus personnellement. Et j’ai découvert une personne adorable et bienveillante en plus d’être une grimpeuse exceptionnelle !! Merci à ma famille de m’avoir fait découvrir ce spot qui m’a permis de réaliser mon premier 8c !!

Il me tarde de revenir (avec la 100m cette fois-ci) 😉

Camille Pouget, troisième des Championnats du Monde jeunes de difficulté

Et c’est un nouveau podium pour l’équipe de France sur ces Championnats du Monde jeunes 2021. Dans la catégorie juniors femmes, Camille Pouget a décroché la médaille de bronze en difficulté.

Après avoir participé à quatre finales de Championnats du Monde sans réussir à monter sur le podium, Camille Pouget a décroché sa première médaille sur une compétition mondiale.

Dès les qualifications, notre française donnait le ton : elle s’emparait de la première place du classement, en étant l’une des trois seules grimpeuses à enchaîner les deux voies. En demi-finale Camille se bat fort et termine à quelques mètres du sommet de la voie, prenant la 5ème place du classement. En finale, notre jeune française de 18 ans s’élance avec une réelle envie de remporter la compétition. De nouveau, elle livre un gros combat, et chute à la fin du tracé. Prenant la première place du classement provisoire, elle sera dépassée de seulement deux mouvements par les deux grimpeuses avec qui elle partageait la première place des qualifications, terminant donc 3ème de ces Championnats du Monde 2021.

Je suis super heureuse ! Cette médaille représente l’accomplissement du chemin parcouru et de mon évolution dans les années jeunes ! Comme je l’ai dit récemment sur un article de PG, cette équipe et ces années m’ont énormément fait progresser, je me sens vraiment reconnaissante envers tous ceux que j’ai croisé tout au long de cette aventure et qui m’ont inspiré chacun à leur manière 🙏❤

Je suis heureuse de la clôturer avec un beau fight, une belle finale, et cette médaille dont je rêvais depuis mes années minimes 😊❤ »

Camille Pouget


Lire aussi | Camille Pouget : « l’équipe de France m’a fait grandir »


Dans cette même catégorie, Naïlé Meignan termine 13ème, chutant à un mouvement de la finale. Derrière elle, on retrouve Kintana Iltis, troisième junior française engagée dans la compétition, qui prend la 24ème place.

Pas de podium en revanche chez les cadettes. Zélia Avezou prend la 13ème place, devant Saula Lerondel 16ème.

Les résultats des finales difficulté juniors femmes :

Les résultats des finales difficulté cadettes :


La suite du programme

Il y a une heure de décalage horaire entre Paris et Voronezh. Voici donc le programme, heures françaises.

Vendredi 27 août

9h00 : Demi-finale difficulté Cadets hommes
9h00 : Qualification bloc Juniors femmes
14h00 : Qualification bloc Cadettes femmes
19h00 : Finale difficulté Juniors hommes

Samedi 28 août

8h00 : Demi-finale bloc Juniors femmes puis Cadettes femmes
12h30 : Finale difficulté Cadets hommes
15h30 : Finale bloc Minimes hommes
18h30 : Finale bloc Minimes femmes

Dimanche 29 août

11h00 : Finale bloc Juniors femmes
16h00 : Finale bloc Cadettes femmes

Lundi 30 août

10h00 : Qualification vitesse Minimes hommes et femmes
13h30 : Finale vitesse Minimes hommes et femmes

Live

Retrouvez les lives pour suivre les demi-finales et les finales de chaque discipline en direct ici.

Camille Pouget: « l’équipe de France jeune m’a fait grandir »

Alors que les championnats du monde jeunes approchent à grand pas (du 21 au 31 Août à Voronezh en Russie), ce sera pour Camille Pouget sa dernière et ultime compétition chez les jeunes. De quoi être motivée, tout en ayant un petit goût de nostalgie de toutes ces années en équipe de France jeune. Elle nous raconte…


Wouaw… La semaine prochaine c’est déjà ma dernière compétition chez les jeunes… Je dois avouer que si j’avais le choix je resterai en équipe de France jeune pour les trois prochaines années, voire plus encore haha.

Je pense qu’avoir été membre de cette équipe a été l’une des plus belles expériences de ma vie.
Ce que je peux dire en premier lieu, c’est que l’équipe de France jeune a été la plus grande et la plus belle source de motivation qui m’a poussée à élever mon niveau et être plus forte. L’envie de briller pour rendre fière une équipe et l’envie de vivre de belles histoires tous ensemble ont rendu mes réussites plus intenses et plus savoureuses. Parce que, ce qui te fait progresser quand tu es membre de l’équipe de France jeune, ce n’est pas uniquement les stages, c’est surtout le groupe, la motivation des coachs, la passion commune et la détermination de chacun à aller au bout de ses rêves.

Aussi, l’équipe de France jeune m’a permis de voyager et de découvrir de nouveaux pays grâce aux compétitions internationales, bien plus que je ne l’aurais fait par moi même en étant si jeune.

Ensuite, ces années jeunes auront été un beau tremplin pour rentrer dans « la cour des grands » et arriver sur le circuit sénior déjà préparée aux compétitions internationales et à la pression qui va avec.

Et enfin, humainement, l’équipe de France jeune m’a fait grandir et a forgé une partie de ce que je suis aujourd’hui. Quand j’ai intégré l’équipe, je n’étais pas quelqu’un qui avait beaucoup de confiance en soi. Mais que ce soit les juniors de 2016 ou les minimes de 2021, tous m’ont inspiré par leur détermination et leur manière d’y croire jusqu’au bout alors forcément… Moi aussi je me suis mise à y croire et c’est comme ça que coachs et athlètes m’ont apporté l’assurance et la confiance qu’il me manquait pour profiter de la vie à 100%…

Alors je suis énormément reconnaissante envers cette sacrée équipe de France jeune pour tout ce que vous m’avez apporté durant ces 6 dernières années ! J’en garde des amis, des souvenirs et une belle aventure qui va me pousser à vivre chaque compétition et chaque instant avec passion.

MERCI !

Camille Pouget: « Dans mes derniers mouvs, j’ai donné tout ce que j’avais »

Après avoir décroché le titre de vice championne d’Europe de diff en junior hier, Camille Pouget nous a livré ses impressions avant de se lancer sur l’épreuve de bloc… 


Trop contente d’avoir pu m’exprimer au maximum sur la finale de ce championnat d’Europe ! Ça commençait vraiment mal pourtant: dans toute la première section je n’arrivais pas à rentrer dans la voie, je n’arrivais pas à mettre du rythme et je me sentais stressée. Du coup j’avais du mal à avancer et j’ai eu l’impression que je pouvais tomber à tout moment. C’est en me reposant longtemps sur la section du milieu que j’ai pu me reconcentrer et récupérer de la lucidité. Finalement la troisième partie se prêtait bien au fight puisque c’était des petits mouvs avec des prises assez franches. Dans mes derniers mouvs, j’ai donné tout ce que j’avais ! C’était génial…

Les voies proposées étaient vraiment longues (entre 40 et 50 mouvs !) et pour le coup, je me suis beaucoup entraînée sur des voies plus intenses mais bien plus courtes aussi. Je n’avais pas conscience que ce mur serait aussi haut donc j’ai manqué de rési sur chaque run pour pouvoir concrétiser. En qualif et en demi, j’ai eu du mal à me mettre des gros fights et c’est ce qui fait que je termine deuxième (ex-aequo en finale, on a été départagées sur les demi finales avec la Slovène Lucija Tarkus). J’aurais pu gagner le titre si j’avais fait deux prises de plus en demi. Mais honnêtement elles étaient mieux préparées que moi pour ce style de grimpe…

C’était mon dernier championnat d’Europe jeune en diff et je suis fière de l’avoir clôturé par un mega combat, aux côtés de l’équipe de France qui m’a vraiment poussée vers le haut ! Maintenant place au championnat d’Europe de bloc, une première pour moi, j’ai mega hâte !

Interview: Camille Pouget et le rêve olympique

Après une année compliquée dans le milieu sportif, nous sommes allés à la rencontre d’une jeune athlète très prometteuse, Camille Pouget. Alors qu’elle comptabilise d’ores et déjà de nombreux titres nationaux et internationaux du haut de ses 18 ans, Camille commence à rêver plus loin, avec notamment la perspective des JO de Paris 2024. 


Salut Camille, pour commencer comment vas-tu ? Tu peux nous faire un petit bilan global de cette année 2020 ?

Hello PlanetGrimpe, tout va bien pour moi, 2021 est enfin arrivée et j’ai hâte de découvrir ce qu’elle nous réserve (en espérant plus de positif haha). Pour faire un petit recap de cette année un peu bizarre, c’était : -> trop peu de compette -> du doute et de la tristesse -> du soutien de la part de la famille/copain/amis/coach Mais aussi -> une vision nouvelle sur la vie -> un gain de motivation -> apprendre à aimer les choses simples -> et surtout de l’adaptation, Sinon j’ai fait un petit recap plus détaillé sous forme de vidéo sur mon Insta! (camille.pgt31)

Comment as-tu vécu cette année en tant que grimpeuse, et plus globalement à titre personnel ?

Globalement, c’était un peu une année pourrie, deboussolante et triste il faut le dire. Elle nous a tous mis une claque je pense. Mais pour ma part, le fait de sortir de ma zone de confort pour les entraînements, de devoir me recentrer sur moi-même pour ne pas perdre la motiv et de devoir accepter aussi la perte d’une amie m’a permis de tirer des leçons de vie énormes. Je pense que ça m’a fait grandir et que ça m’a rendu plus forte. Je sors de cette année avec de nouvelles armes pour progresser en escalade et pour plus kiffer la vie en général.

Tu nous avouais récemment que tu envisageais peut-être de te mettre dans le projet des JO de Paris 2024. Tu peux nous en dire plus ?

C’est une question qu’on me pose souvent, et souvent j’ai eu du mal à répondre. Viser les Jeux me paraît fou et loin en même temps. Mais ce projet Paris 2024 colle parfaitement à mon rêve de pousser ma passion et d’élever mon niveau le plus loin possible. Je suis sûre de trouver dans ce chemin, une source de motivation de folie. J’y crois de plus en plus, mais je me dit que j’ai le temps de rêver d’une médaille olympique mais qu’en attendant, je me lance dans le projet 2024 pour me permettre de progresser et de croire en cette médaille le moment venu 😉

Comment choisit-on de se lancer dans ce projet fou ? Qu’est-ce qui te motive ?

Chacun à sa propre manière de se lancer dans un projet aussi grand : certains en rêve depuis tout petit et n’attendent que ça, d’autre sont fortement attirés par ce projet sans trop savoir pourquoi au début mais en étant sûr d’y trouver le progrès, le dépassement de soi et un rêve par la suite. Moi je fais plutôt partie de cette catégorie. Ce qui me motive énormément, c’est de rentrer dans une autre dimension d’entraînement : plus intense, plus complète, mieux suivie. En d’autre termes, ce projet m’offre de meilleures armes pour me permettre de devenir plus forte, et j’ai hâte de m’en servir !

Et à l’inverse qu’est-ce qui te fait peur ?

En me lançant dans ce projet, je vais avoir plus de responsabilités envers moi-même, et si je fais des Jeux mon rêve, je m’y mettrais à 200%. Avoir un très gros objectif et en tenir soi-même les rênes va me demander beaucoup de sacrifices et de détermination. Mais je sais que je pourrais m’appuyer sur un soutien de mon entourage lorsque je traverserais ces périodes difficiles.

Qu’est-ce que ce projet va changer pour toi concrètement ? Comment imagines-tu ces 4 prochaines années ?

Comme je le disais, rentrer dans ce projet me propulse sur une autre planète en terme d’entraînement. Et c’est aussi toute ma vie qui va se tourner progressivement vers un nouveau cap : entraînement, détermination, progression, sacrifice mais aussi davantage de rêve et de passion, voilà comment je vois mes 4 prochaines années.

2021, des projets / objectifs en tête ?

Cette année étant ma dernière année en junior, l’objectif qui me tient le plus à cœur et de monter pour la première fois sur un podium de championnat du monde jeune. J’aimerais aussi rentrer en équipe de bloc jeune pour pouvoir participer au championnat du monde de bloc également. En sénior, je vise de rentrer en finale de coupe du monde pour 2021 et je souhaite aussi rentrer en équipe de bloc. J’ai aussi pas mal de croix qui m’attendent en falaise et je compte bien y faire un tour pour cocher un 8b+, et pourquoi pas me mettre le fight dans un 8c ou 8c+.

Le mot de la fin ?

Pour conclure, j’aimerais partager mon espoir à tous vis a vis de 2021. Je pense que les compétitions vont reprendre plus ou moins rapidement, mais dans tous les cas, nous aurons prochainement une chance de se réunir autour de notre passion. Ce jour là il faudra être prêt !! Alors bon entraînement, ne lâchez rien et bonne année !

  • Fin des articles
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