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Coupe du Monde de Villars : résultats des qualifications

Les qualifications de la Coupe du Monde de difficulté de Villars s’achèvent à l’instant. Les 84 hommes et 78 femmes se sont affrontés dans deux voies de qualification, qui ont permis de les départager. Les 26 meilleurs poursuivront l’aventure en demi-finale demain.

Voici les résultats complets de ce premier tour.

Un 9/10 pour l’équipe de France

Commençons par notre équipe nationale, qui a failli réaliser un sans-faute. Sur nos dix grimpeurs présents au départ, neuf décrochent leur place pour les demi-finales.

Chez les hommes, tous rentrent dans le top 26. Mais il faut plutôt regarder au bas du tableau pour retrouver nos tricolores, qui se classent entre la 16ème et la 22ème position. Ce sont nos deux jeunes espoirs Mejdi Schalck et Paul Jenft qui réalisent les meilleures performances françaises. Tous deux tombent dans les derniers mouvements des deux voies de qualification, et se classent respectivement 16ème et 17ème. Derrière, Hugo Parmentier (20ème), Romaric Geffroy et Diego Fourbet (22ème ex-aequo) se font piéger en plein dévers, dans un crux qui sera fatal à 23 autres grimpeurs ! Heureusement, ils se rattrapent dans le deuxième tracé et réussissent à sortir du dévers, de quoi remporter leur ticket pour les demi-finales.

La compétition démarre bien pour l’équipe de France © IFSC

Chez les femmes, trois de nos Françaises gagnent leur place dans le top 10 du jour ! En tête, on retrouve Manon Hily, qui avait terminé au pied du podium de cette Coupe du Monde il y a 4 ans. La Réunionnaise atteint presque le relais de la première voie de qualification, et monte très haut également dans le deuxième passage, ce qui lui permet de prendre la 7ème place. Juste derrière elle, Hélène Janicot s’empare de la 8ème position, en chutant seulement une prise plus bas dans la première voie. Belle performance également de Salomé Romain qui accroche le top 10, chutant à quelques mouvements de Manon et Hélène. Enfin, Julia Chanourdie se qualifie également pour les demi-finales. Après une belle frayeur dans le premier tracé, où elle se classait 39ème après être tombée prématurément, notre grimpeuse olympienne se rattrape dans la seconde voie et parvient finalement à se classer 20ème.

Seule Nolwenn Arc ne parvient pas à passer les portes des qualifications. Une erreur au tout début de la première voie la classait 64ème du provisoire et sa prestation dans la deuxième voie lui permet de décrocher seulement la 34ème place de cette compétition.

Ao Yurikusa, le nouveau phénomène japonais ?

Est-il la nouvelle star japonaise ? Lors de l’ouverture de la saison de difficulté la semaine dernière à Innsbruck, ce jeune grimpeur de 19 ans avait fait son apparition dans le haut du tableau. 5ème des qualifications, il avait ensuite pris la première place des demi-finales, avant de monter sur la deuxième marche du podium, décrochant sa première médaille internationale.

Etait-ce un coup de chance ? Probablement pas ! Car aujourd’hui, Ao Yurikusa s’est de nouveau illustré en prenant la première place des qualifications. Il sera l’un des rares grimpeurs à enchaîner la première voie et sera celui qui montera le plus haut dans le second tracé, atteignant presque le top. Va-t-il garder cette position tout au long de la compétition ? Nous le saurons demain !

Les Japonais ont répondu présent avec 5 grimpeurs dans le top 11 des qualifications © IFSC

Une prise seulement derrière lui, on retrouve l’Américain Colin Duffy, qui a lui aussi marqué les esprits la semaine dernière à Innsbruck. À 18 ans, il devenait le premier grimpeur de l’Histoire à remporter une Coupe du Monde de bloc et de difficulté le même week-end. Aujourd’hui, il répond de nouveau présent, en terminant une prise en dessous du Japonais. Tous les autres favoris se qualifient également, à l’image de Sean Bailey (4ème), Kokoro Fujii (5ème), Alex Megos (8ème), Yannick Flohé (10ème) ou encore Yoshiyuki Ogata (11ème).

Seuls Jakob Schubert et Stefano Ghisolfi manquaient à l’appel ce matin. Déçu de sa 5ème place à Innsbruck, l’Autrichien a décidé de faire l’impasse sur cette deuxième manche à Villars, pour revenir plus en forme à Chamonix le week-end prochain. L’Italien a quant à lui attraper le Covid-19 et est contraint de regarder cette compétition depuis chez lui.

Le top 26 masculin

Janja Garnbret n’est pas première !

Un fait tellement rare, qu’il est important de le souligner. En effet, pour une fois, Janja Garnbret n’occupe pas la première place des qualifications. Ni même la deuxième ou la troisième. Non, elle figure cette fois en 4ème position. Car pour une fois, la gravité l’a emportée sur la Slovène, qui est tombée dans sa deuxième voie de qualification. Mais rassurez-vous, elle a chuté tout au sommet de la voie, à quelques centimètres à peine de la prise finale, après avoir enchaîné la voie 1.

Malgré son top dans la voie 1, Janja Garnbret ne décroche pas la première place du classement © IFSC

Trois grimpeuses peuvent donc se targuer d’avoir fait mieux que Janja Garnbret aujourd’hui. Tout d’abord, l’Américaine Brooke Raboutou, qui aura été impériale, en étant la seule compétitrice à enchaîner les deux voies de qualification. Médaillée de bronze la semaine dernière à Innsbruck, elle pourrait bien décrocher une couleur plus scintillante demain.

Suivent ensuite l’Italienne Laura Rogora et la Coréen Chaehyun Seo, qui s’adjugent la deuxième place ex-aequo. Elles enchaîneront elle aussi la première voie de qualification, et valorisent la prise sur laquelle chutera Janja.

Le top 26 féminin

La suite du programme

Vendredi 1er juillet :

21h00 – 22h00 : Finale vitesse

Samedi 2 juillet :

10h00 – 12h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes
20h00 – 21h00 : Finale difficulté hommes
21h00 – 22h00 : Finale difficulté femmes


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Le record du monde de vitesse battu… à deux reprises !

Le record du monde de vitesse battu… à deux reprises !

Katibin Kiromal a enflammé les qualifications de la Coupe du Monde de vitesse à Villars, en Suisse. L’Indonésien a battu le record du monde non pas une, mais deux fois de suite.

Un nouveau record du monde…

Opposé au Chinois Chung Man-Hei lors de son premier run de qualification, Katibin Kiromal a eu le mur pour lui tout seul après un faux départ de son concurrent, et en a profité pour frapper le buzzer en seulement 5,09 secondes. Dès son entrée dans la compétition, il venait de battre d’un centième de seconde son précédent record, établi lors de la Coupe du Monde de Salt Lake City le mois dernier.

… Qu’il écrase quelques minutes plus tard !

Non content de son troisième record du monde en quatre compétitions, Katibin est revenu au pied du mur de vitesse pour faire son deuxième passage. Cette fois, il a été encore plus rapide, affichant un temps de 5,04 secondes ! Il s’adjuge ainsi un nouveau record du monde et se rapproche de la barre légendaire des 5 secondes.

L’historique des records du monde de vitesse

Date Temps (s) Grimpeur Lieu
30 juin 2022 5,04 Katibin Kiromal Villars, Suisse
30 juin 2022 5,09 Katibin Kiromal Villars, Suisse
27 mai 2022 5,10 Katibin Kiromal Salt Lake City, USA
6 mai 2022 5,17 Katibin Kiromal Séoul, Corée du Sud
28 mai 2021 5,20 Leornardo Veddriq Salt Lake City, USA
28 mai 2021 5,25 Katibin Kiromal Salt Lake City, USA
30 avril 2017 5,48 Reza Alipourshenazandifar Nanjing, Chine
12 septembre 2014 5,60 Danyil Boldyrev Gijon, Espagne
31 août 2014 5,73 Libor Hroza Arco, Italie
13 octobre 2012 5,88 Evgenii Vaitcekhovskii Xinning, Chine
13 octobre 2012 6,07 Evgenii Vaitcekhovskii Xinning, Chine

Des grimpeuses ultra rapides également !

Avant aujourd’hui, seulement trois grimpeuses étaient passées sous la barre des 7 secondes chez les femmes. À la fin de cette première journée de compétition à Villars, ce total avait plus que doublé puisque quatre nouvelles athlètes ont franchi la barre des 6 secondes, dont la Chinoise Niu Di, qui a établi un nouveau record asiatique en 6,91.

Sa compatriote Deng Lijuan l’a suivie de près avec un temps de 6,94 secondes, devançant de peu la Polonaise Aleksandra Kalucka, qui a réalisé un chrono de 6,95 secondes. L’Indonésienne Desak Made Rita Kusuma Dewi a été la quatrième grimpeuse à passer sous la barre des 7 secondes avec un temps de 6.97 secondes.

© IFSC

Trois français en finale !

Du côté de l’équipe de France, trois grimpeurs ont réussi à se qualifier pour les phases finales, qui auront lieu demain soir. Chez les femmes, Aurélia Sarisson réalise la 7ème meilleure performance en signant un temps de 7,21 secondes. Elle devance de quelques dixièmes Capucine Viglione, qui prend la 10ème place avec un chrono en 7,51 secondes.

Chez les hommes, Guillaume Moro sera le seul représentant tricolore en finale. Il réalise de belles qualifications en signant son record personnel : 5,49 secondes, de quoi prendre la 12ème place du classement.

La suite du programme

Vendredi 1er juillet :

9h00 – 17h00 : Qualification difficulté hommes et femmes
21h00 – 22h00 : Finale vitesse

Samedi 2 juillet :

10h00 – 12h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes
20h00 – 21h00 : Finale difficulté hommes
21h00 – 22h00 : Finale difficulté femmes


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Coupe du Monde de Villars : les infos clés !

Cédric Lachat enchaîne « Le Goût du Sang » 9a

Cédric Lachat vient d’ajouter un nouveau 9a à son carnet de croix : « Le Goût du Sang », au Précipice de Corbière.

Équipée par l’ex-sélectionneur de l’équipe de France, Corentin LeGoff, cette voie était peu à peu tombée dans l’oubli… Jusqu’à ce que Seb Bouin décide de s’attaquer à ce projet, dont il signera la première ascension.

Située au Précipice de Corbière, cette ligne remonte une rampe sur 30 mètres et comporte de nombreux coincements de genoux. Fuyant la chaleur estivale, le Suisse Cédric Lachat, qui a élu domicile non loin de cette falaise, a décidé de s’essayer à cette voie. Bien lui en a pris puisqu’il signe la première répétition de ce tracé, qu’il considère comme technique.

Avec cette canicule extrême, je suis allé faire un petit tour au Précipice de Corbière, accompagné de Seb Richard. On s’est mis une bonne mission pour nettoyer et caler « le Goût du Sang » 9a. Je viens tout juste de réaliser la deuxième ascension après Seb Bouin.

La première difficulté de cette voie : le brossage ! Pour la rendre grimpable, car elle n’est jamais parcourue et devient extrêmement sale après l’hiver. La voie est vraiment magnifique à grimper et quand même bien technique. Dommage que les points soient si mal placés !

En ce moment, avec ma copine, on passe nos journées à rénover notre maison, j’essaie donc de maintenir mon niveau pour cet hiver en faisant les projets à deux pas de chez nous. J’ai deux 9a et deux 9a+ qui m’attendent dès que les températures veulent bien redescendre. J’avoue que c’est le paradis d’habiter dans le Royans avec toutes ces falaises à côté… »

Objectif : 50 voies dans le 9 avant ses 40 ans

Après avoir clippé le relais de cette voie, Cédric Lachat s’est fixé un nouvel objectif : atteindre les 50 voies dans le neuvième degré avant ses 40 ans. Aujourd’hui âgé de 37 ans, il lui reste donc trois ans pour enchaîner les sept voies qui manque au compte.

Coupe du Monde de Villars : les infos clés !

Les Coupes du Monde 2022 se poursuivent cette semaine, du 30 juin au 2 juillet, dans le petit village suisse de Villars.

Après l’ouverture de la saison de difficulté le week-end dernier à Innsbruck, en Autriche, la Place du Rendez-Vous de Villars accueillera la deuxième manche de l’année, en plus de la quatrième étape de la Coupe du Monde de vitesse.

La rentrée se poursuit pour la difficulté

Au total, 324 grimpeurs – 150 femmes et 174 hommes – sont inscrits pour grimper à Villars, représentant 35 pays. Tous les regards seront tournés vers l’olympienne Janja Garnbret dans l’épreuve de difficulté, la Slovène ayant obtenu sa 33ème médaille d’or en Coupe du monde à Innsbruck. Après avoir remporté la médaille d’argent à Innsbruck, la Sud-Coréenne Chaehyun Seo, Championne du Monde en titre, sera également à surveiller de près à Villars.

Après être entré dans l’Histoire à Innsbruck en devenant le premier homme à gagner une Coupe du Monde de bloc et de difficulté le même week-end, le grimpeur américain Colin Duffy tentera de remporter une nouvelle médaille à Villars. Bien qu’il n’ait pas réussi à monter sur le podium dans sa ville natale à Innsbruck, l’Autrichien Jakob Schubert, médaillé de bronze olympique et Champion du Monde de difficulté, pourrait également voir son nom en haut du tableau d’affichage ce week-end.

© IFSC

Les Coupes du Monde de vitesse reprennent !

Après trois Coupes du Monde de vitesse en mai – une à Séoul et deux à Salt Lake City – la saison de vitesse a marqué une pause d’un mois. Cependant, les grimpeurs les plus rapides du monde retourneront sur le mur ce week-end. Et une question plane dans l’air alpin : Villars verra-t-il l’établissement d’un nouveau record du monde de vitesse ?

L’olympienne polonaise Aleksandra Miroslaw et l’Indonésien Kiromal Katibin ont chacun établi non pas un, mais deux records du monde depuis le début de la saison. Lors de la première Coupe du Monde de vitesse de l’année à Séoul, Miroslaw a établi un nouveau record de 6,64 secondes, battant le précédent record du monde de 6,84 secondes, qu’elle avait établi aux Jeux Olympiques de Tokyo. Cependant, à Salt Lake City, l’olympienne a frappé le buzzer en 6,53 secondes, établissant ainsi son troisième record du monde consécutif. Katibin a arrêté le chrono à 5,17 secondes à Séoul. Puis, à Salt Lake City, l’Indonésien a battu son précédent temps avec un nouveau record de 5,10 secondes, réalisant également son troisième record du monde.

Miroslaw n’étant pas inscrit à Villars, l’attention se portera sur ses coéquipières Aleksandra et Natalia Kalucka. Natalia est l’actuelle Championne du Monde de vitesse, tandis que sa sœur Aleksandra est montée sur le podium lors des trois Coupes du Monde de vitesse de la saison.

© IFSC

L’équipe de France

Vitesse Difficulté
Capucine Viglione Julia Chanourdie
Aurélia Sarisson Hélène Janicot
Victoire Andrier Manon Hily
Lison Gautron Nolwenn Arc
Sarah Vouaux Salomé Romain
Manon Lebon Mejdi Schalck
Guillaume Moro Paul Jenft
Yann Le Clercq Romaric Geffroy
Pierre Rebreyend Diego Fourbet
Marius Payet Gaboriaud Hugo Parmentier

Le programme

Jeudi 30 juin :

15h00 – 16h30 : Qualification vitesse

Vendredi 1er juillet :

9h00 – 17h00 : Qualification difficulté hommes et femmes
21h00 – 22h00 : Finale vitesse

Samedi 2 juillet :

10h00 – 12h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes
20h00 – 21h00 : Finale difficulté hommes
21h00 – 22h00 : Finale difficulté femmes

Live

Cette année, les phases finales ne sont plus à suivre gratuitement sur YouTube en Europe, l’IFSC ayant signé un contrat avec la chaîne payante Eurosport.

Le calendrier complet de la saison 2022

  • 1re étape (du 8 au 10 avril) : Meiringen (Suisse) – bloc
  • 2e étape (du 6 au 8 mai) : Séoul (Corée du Sud) – bloc et vitesse
  • 3e étape (du 20 au 22 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 4e étape (du 27 au 29 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 5e étape (du 10 au 12 juin) : Brixen (Italie) – bloc
  • 6e étape (du 22 au 26 juin) : Innsbruck (Autriche) – bloc et difficulté
  • 7e étape (du 30 juin au 2 juillet) : Villars (Suisse) – difficulté et vitesse
  • 8e étape (du 8 au 10 juillet) : Chamonix (France) – difficulté et vitesse
  • 9e étape (du 22 au 23 juillet) : Briançon (France) – difficulté
  • 10e étape (du 2 au 3 septembre) : Koper (Slovénie) – difficulté
  • 11e étape (du 24 au 2 septembre) : Jakarta (Indonésie) – difficulté et vitesse
  • 12e étape (du 30 septembre au 2 octobre) : Wujiang (Chine) – difficulté et vitesse
  • 13e étape (du 6 au 9 octobre) : Chongqing (Chine)
  • 14e étape (le 31 octobre) : Japon (lieu à définir)

L’Américain Matt Fultz libère un nouveau 8C+ !

Il est l’un des plus forts grimpeurs des États-Unis et le confirme en enchaînant ce nouveau 8C+ !

Le grimpeur américain Matt Fultz a réalisé la première ascension de « Brace for the Cure » 8C+. Ce bloc commence dans « Jade » 8B+ et se poursuit sur une série d’arquées, qui deviennent très dures à tenir avec la fatigue.

En 2020, Matt était tombé dans le dernier mouvement dur. En 2021, il n’avait pu mettre qu’une session de travail avant de se blesser. Cette année, l’Américain s’est entraîné spécifiquement pour ce bloc, ce qui lui a permis de faire la croix.

J’ai bossé dur pour l’enchaîner celui-là ! C’est ma première ascension la plus difficile et probablement le deuxième bloc le plus dur que j’ai jamais fait. J’ai toujours eu du mal à aligner toutes les bonnes conditions entre la météo, la peau, l’énergie et la précision.

C’est une ligne assez unique. Chaque mouvement pris individuellement n’est pas trop mauvais si on arrive sur les prises parfaitement. Mais les arquées sont fines et tranchantes. Il m’arrivait souvent de ne pas arriver pile-poil sur la préhension d’une prise, puis d’être complètement crucifié pour le mouvement suivant.

Au moment de l’enchaînement, c’était tellement satisfaisant d’arriver sur chaque prise parfaitement pour une fois ! »

Matt Fulz

En 2021, Matt Fultz a coché pas moins de trois 8C+, enchaînant « Sleepwalker », « Grand Illusion » et « Creature from the Black Lagoon ». Entre ces répétitions, il a également établi « Blood Eagle », 8A+ à Red Rocks, « Lil Jon » 8B et « Sound of Violence » 8C à Joe’s Valley. Ce sont deux des passages les plus difficiles de la région.

Fultz est l’un des rares grimpeurs à avoir la capacité de grimper « Return of the Sleepwalker » 9A, surtout si l’on considère qu’il a enchaîné « Sleepwalker » 8C+ « Squoze » 8B et « Trieste » 8B dans la même journée !

La vidéo de son ascension dans « Brace for the Cure » :

 

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Un nouveau circuit du Championnat de France !

Le circuit national évolue ! La FFME a pris la décision d’ajouter une compétition sélective supplémentaire entre les championnats régionaux et le Championnat de France. Explications.

Pourquoi une nouvelle compétition nationale ?

La FFME nous indique que cette compétition supplémentaire sélective pour le Championnat de France est due à « la diversité des motivations, de l’accroissement du niveau général de pratique en compétition ainsi que de l’évolution du haut et du très haut niveau, et afin de permettre l’augmentation du nombre de compétiteurs et de compétitrices, ainsi que du nombre d’épreuves. »

Les avantages

Cette étape sélective ajoutée entre les championnats régionaux et le championnat de France aurait plusieurs avantages selon la fédération française :

  • Des championnats de France plus homogènes en termes de niveau
  • Une augmentation des quotas entre les championnats régionaux et la nouvelle étape
  • Un nouvel échelon de sélection directe
  • Deux nouvelles possibilités d’organiser une épreuve d’envergure nationale
  • Une compétition de plus pour les validations d’expérience d’officiels N2 (juges et ouvreurs)

Ce niveau intermédiaire concerne uniquement les Championnats de France de difficulté et de bloc, jeunes et seniors. Le circuit de qualification pour le Championnat de France U12-U14, les championnats de France de vitesse, vétérans et para-escalade reste inchangé.

Quel est le nouveau circuit national ?

Etape 1 : Championnats départementaux
Etape 2 : Championnat régionaux
Etape 3 : Epreuve sélective intermédiaire (nouveau)
Etape 4: Championnat de France

Cette épreuve sélective intermédiaire sera organisée sur chacun des regroupements de ligues A et B :

Plus en détails, comment ça marche ?

Plus de détails sur cette étape sélective intermédiaire :

  • 70 compétiteurs par catégorie et par genre,
  • Le même format par discipline et pour l’ensemble des catégories,
  • Des formats adaptés afin de pouvoir accueillir les catégories jeunes et senior sur un même week-end (facilité d’organisation).
Bloc Difficulté
  • Qualif contest essais limités 8 à 15 blocs
  • Finale circuit à vue (4 blocs / 4′)
  • Quota finale = 10
  • Qualif 2 ou 3 voies flash
  • Finales 1 voie à vue
  • Quota finale = 10

 

Championnats de France :

  • Une limitation du nombre de compétiteurs aux championnats de France, tout en conservant une garantie de trois places minima issues de l’épreuve sélective intermédiaire
  • 50 compétiteurs par genre pour le championnat de France senior ; 60 compétiteurs par catégorie et par genre pour le championnat de France jeunes
  • Utilisation des formats internationaux pour préparer nos athlètes

Jeunes :

Bloc Difficulté
Format coupe d’Europe :
  • Qualif circuit flash (5 blocs / 4′)
  • Finale circuit à vue (4 blocs / 4′)
  • Quota finale = 10
Format coupe d’Europe :
  • Qualif 2 voies flash
  • Finale 1 voie à vue
  • Quota finale = 10

 

Senior :

Bloc Difficulté
Format coupe du monde :
  • Qualif circuit à vue (5 blocs / 5′)
  • Demi-finale circuit à vue (4 blocs / 5′)
  • Finale circuit à vue (4 blocs / 4′)
  • Quota demi-finale et finale = 20 et 6
Format coupe du monde :
  • Qualif 2 voies flash
  • Demi-finale 1 voie à vue
  • Finale 1 voie à vue
  • Quota demi-finale et finale = 26 et 8

Replay : les finales de la Coupe du Monde d’Innsbruck !

Revivez la Coupe du Monde de bloc et de difficulté d’Innsbruck, qui avait lieu la semaine dernière. Janja Garnbret, vainqueur de l’épreuve de difficulté, a déclaré que c’était la plus belle voie de finale qu’elle n’avait jamais grimpée !

Voici ci-dessous les replays des phases finales la Coupe du Monde de bloc et de difficulté d’Innsbruck :

(Cliquez sur les images pour accéder aux replays)

Bloc

Finales femmes

Finales hommes

Demi-finales femmes

Demi-finales hommes

Difficulté

Finales hommes et femmes

Le Français Symon Welfringer enchaîne son premier 9a à Céüse !

Le Français Symon Welfringer, plutôt connu pour ses exploits en alpinisme, a réussi à clipper le relais de «Pornographie» cochant son premier 9a, sur sa falaise de cœur, Ceüse.

Ouverte par Mickaël Duc et libérée par Alex Megos en 2020, elle n’avait été répétée qu’une poignée de fois depuis son ouverture.

Ingénieur météo de profession, Symon Welfringer a obtenu en 2021 la plus haute distinction en alpinisme, le Piolet d’Or, pour son ouverture en mixte de la face sud vierge du Sani Pakush aux côtés de Pierrick Fine. Il s’était ensuite illustré le 28 mars 2022 en réussissant la première répétition française de la voie mythique de trad climbing réputée la plus dure de France, « Le Voyage » (E10 7a / 8b+). Le natif de Metz de 28 ans, qui incarne depuis quelques années le plus haut niveau de l’alpinisme français actuel, continue de montrer toute sa polyvalence avec cette répétition majeure de « Pornographie ».

Cette voie bien résistante se scinde en deux sections bien distinctes, séparées par un bon repos sur coincement de genou. La voie se termine en beauté par un beau jeté.

Au-délà du rêve qui se réalise, cette journée marque la fin d’un processus de trois années durant lesquelles j’ai tenté de progresser en escalade : m’atteler à un projet à ma limite, garder une motivation intacte malgré les séances qui s’accumulent et la frustration qui s’installe.

En clippant le relais de cette voie, la joie a rempli mon corps et fait scintiller mes yeux. Je ne peux décrire les multiples émotions qui ont traversé mon esprit durant ces années. »

Céüse est pour moi le lieu qui représente le mieux ma façon de vivre, une barre rocheuse d’une beauté unique perchée en altitude, j’ai toujours choisi mes projets là-bas depuis ma découverte du lieu. L’ambiance qui y règne m’anime un peu plus à chaque journée passé là-haut.

En 2019, je réussissais mon premier projet d’envergure avec « Mr. Hyde» , c’est donc tout naturellement que je suis allé rendre visite à sa voisine de gauche, « Le Cadre Nouvelle», 9a. Durant deux saisons, j’ai tenté de m’entraîner et progresser au mieux pour faire cette voie, mais elle me résistait. Cette frustration je la connaissais déjà, l’éloge de l’échec comme dirait mon copain Lucien, chaque séance supplémentaire passée à travailler la voie n’est en fait qu’une dose de bonheur supplémentaire au moment de l’enchaînement.

Avec « Le Cadre », je découvris mes limites physiques mais surtout mentales. J’avais énormément de mal à gérer la pression et l’envie de réussir venait souvent entacher ma grimpe. L’année dernière, je n’avais plus l’envie nécessaire pour continuer à essayer « Le Cadre », je décidais alors de travailler également « Pornographie », une ligne récemment équipée par Micka Duc qui bien qu’assez courte par rapport à ses voisines, propose une grimpe très ludique et extrêmement intense.

Cette année, je ne savais quel choix faire entre ces deux voies et j’ai continué à travailler les deux, ce qui m’a permis de garder une grande motivation tout au long de la saison. Finalement, après presque trente séances dans « Le Cadre » et une vingtaine dans « Porno », je réussis ce jour de juin à grimper ma première voie dans le neuvième degré !

Car oui, le niveau de cette voie avait pour moi une certaine importance, je ne suis pas obsédé par les cotations mais selon moi, elles jouent un rôle important dans notre sport.

Après avoir fait du 8c et du 8c+, dont certains à Céüse, j’arrivais assez facilement à quantifier la difficulté des voies que j’essayais. Ainsi, au sein de la case 9a, je pense que « Porno » a bien sa place, elle est pour moi légèrement plus facile que « Le Cadre » mais aussi plus dur que d’autres 9a que j’ai essayé. J’ai également discuté de cette difficulté avec beaucoup d’autres grimpeurs et ce chiffre me semble juste.

Toutes ces émotions qui ont rempli mon esprit pendant ces multiples séances laissent place à une sorte de vide que j’ai hâte de combler en me consacrant aux autres projets qui m’animent vers des montagnes plus enneigées et du rocher de moins bonne qualité. »

Symon Welfringer

Un nouveau record pour Adam Ondra !

La semaine dernière, Adam Ondra a établi un nouveau record : enchaîner quatre 8b+ à vue, au cours de la même journée !

En une journée, Adam Ondra a réussi ce qui n’avait encore jamais été réalisé : clipper le relais de quatre 8b+ à vue. C’est sur la falaise de Harmanec Krpcovo, en Slovaquie, qu’il a accompli cette performance.

Après s’être échauffé dans un 7a, puis un 8a, il manquait de peu l’ascension à vue du 8c « Insomnia ». Il s’est alors rabattu sur quatre autres 8b+ (dont « Tanec s Vlkmi », que beaucoup considèrent comme un 8c), qu’il a enchaîné à vue !

Ce nouveau secteur à la mode en Slovaquie offre une belle sélection de voies dures et c’était l’occasion pour moi de m’amuser, tout en essayant d’enchaîner le plus de voies possibles à vue. Je ne pense pas que ces quatre 8b+ soient les plus dures de leur niveau, mais elles étaient assez exigeantes à cause du pollen qu’il y avait sur les prises.

Et plus haut et à droite de cette falaise, il y a un potentiel évident pour des projets futuristes ! Je reviendrai certainement dans le futur. »

Au total, le Tchèque de 29 ans a enchaîné à vue plus de 190 voies dans le 8b+ et plus. Aucun autre grimpeur n’a fait plus de 40 voies dans ce niveau à vue.

La vidéo de son ascension dans « Tanec s Vlkmi » 8b+ :

Coupe du Monde de bloc d’Innsbruck : un dénouement final palpitant !

Souvenez-vous de la Coupe du Monde de Brixen, qui avait lieu il y a deux semaines en Italie. Hannah Meul et Natalia Grossman s’étaient livré un duel palpitant. Dans un circuit trop dur pour le commun des mortels, l’Allemande et l’Américaine avaient été les deux seules finalistes à enchaîner les quatre blocs et un suspense insoutenable s’était installé jusque dans les dernières secondes.

Hier soir à Innsbruck, c’est exactement le même scénario qui s’est produit. Hannah Meul et Natalia Grossman se sont très vite envolées en tête du classement et ont réalisé un face-à-face impressionnant tout au long de la finale.

Retour sur les finales féminines de la Coupe du Monde d’Innsbruck, qui ont mis un terme à la saison 2022 de bloc.


Bloc 1 : un premier bloc « d’échauffement »

Comme hier chez les hommes, le premier tracé des finales aura été une mise en jambes pour la plupart des finalistes. Un bloc plutôt long, composé de mouvements dynamiques, d’un croisé, et d’une fin un peu plus à doigt attendait les six finalistes.

Une à une, les grimpeuses se succèdent et atteignent le sommet en quelques secondes seulement. Toutes valideront le bloc à vue, sauf la Japonaise Saki Kikuchi, qui disputait la première finale de sa carrière hier soir.

Malgré de belles tentatives, Saki Kikuchi sera la seule grimpeuse à ne pas valider le premier bloc.

Bloc 2 : le tournant des finales

Le second tracé marquera un tournant dans cette finale féminine. Prévu pour être un triple jeté, suivi d’une fin un peu plus technique, toutes les compétitrices butent une à une dans ce bloc, peinant dès les premiers mouvements. Aucune des premières grimpeuses ne parviendra à valider la zone… Jusqu’à l’arrivée de Natalia Grossman et Hannah Meul.

Les deux grimpeuses réalisent ce qui semblait alors impossible : toutes deux shuntent la coordination prévue par les ouvreurs et atteignent le top dès leur premier essai ! Ce bloc, qui pendant de longues minutes avait envoyé au tapis la plupart des finalistes, venait d’être enchaîné à vue par l’Américaine et l’Allemande.

Dès ce second passage, ces deux grimpeuses prenaient donc une avance considérable sur le reste des finalistes. L’heure de la revanche avait sonné pour Hannah Meul, qui avait laissé s’imposer Natalia Grossman à Brixen.

Natalia Grossman prend le temps de délayer afin de s’assurer le top du bloc 2 à vue.

Bloc 3 : un duel toujours plus intense !

Et le troisième bloc n’allait faire qu’intensifier ce duel, qui s’annonçait déjà palpitant ! Si le style du bloc changeait par rapport au précédent, le scénario allait être parfaitement identique ! Direction la partie droite du mur pour faire face à une dalle, dans laquelle il fallait faire preuve d’équilibre et de patience au départ, avant de changer drastiquement de rythme pour enchaîner une coordination latérale conduisant au top.

De nouveau, les quatre dernières grimpeuses du classement provisoire n’atteignent pas la zone. Toutes parviennent à maîtriser la première partie en équilibre, mais aucune ne réussi à réaliser le double jeté latéral. Les regards étaient alors rivés sur Hannah Meul. Lors de son troisième essai, l’Allemande devenait alors la première grimpeuse à libérer ce bloc, pour le plus grand bonheur du public.

Mais Natalia Grossman allait surenchérir, en enchaînant ce bloc lors de son deuxième essai seulement. L’Américaine prenait donc une légère avance sur l’Allemande, mais toutes deux avaient accumulé une avance importante sur le reste des compétitrices. Quoi qu’il se passe dans le dernier bloc, la victoire allait se jouer entre ces deux grimpeuses.

Hannah Meul prête à changer de rythme dans le troisième bloc des finales pour venir à bout de la coordination.

Bloc 4 : le dénouement final

Le dénouement de cette saison 2022 allait avoir lieu dans le dernier bloc de cette finale autrichienne. Et c’est un passage tout en contorsion qui était proposé aux six finalistes de la soirée. Un dernier jeté vers une petite prise finale marquait le crux du bloc. Cette fois, toutes les compétitrices valideront la prise de zone. Après de belles frayeurs en chutant depuis le haut du bloc, Futaba Ito, Chaehyun Seo et Saki Kikuchi terminent la compétition sans atteindre le sommet.

Miho Nonaka parvient à tenir la dernière prise et toper le bloc, en deux essais, décrochant la troisième place du classement. Une question se posait alors : Hannah Meul allait-elle réussir à enchaîner le bloc à son tour et ainsi accentuer la pression sur Natalia Grossman. Il ne faudra pas attendre longtemps pour obtenir la réponse. Dès son deuxième essai, l’Allemande attrapera la dernière prise, trônant fièrement au sommet de ce dernier bloc.

À quelques secondes du dénouement de la saison 2022, le suspense était plus intense que jamais. Natalia Grossman devait enchaîner ce bloc en moins de trois essais si elle voulait remporter cette dernière compétition de l’année. Pourtant, comme à son habitude, l’Américaine arborait un visage calme et souriant. Au pied du bloc, elle analyse une dernière fois les mouvements, avant de se lancer. Natalia se contorsionne entre les deux volumes, jouant de toute sa technique, pour finalement aller chercher la dernière prise avec une facilité déconcertante. Elle venait d’enchaîner ce dernier bloc à vue, et de s’offrir une nouvelle médaille d’or !

Natalia Grossman, sur le point de se jeter sur la dernière prise du bloc 4, qui lui vaudra la victoire.

On ne pouvait pas vraiment voir la dernière prise. Mais comme j’adore les arquées, je me suis dit : « Si tu arrives sur la prise, alors tu as de grandes chances de la tenir ». J’ai donné tout ce que j’avais ! »

Natalia Grossman

Le podium

Natalia Grossman, qui était déjà assurée de remporter le classement général des Coupes du Monde de bloc 2022 depuis la dernière compétition, conclut cette saison de la plus belle des façons. Sur les six étapes de l’année, elle aura remporté les cinq dernières compétitions, malgré la pression de Brooke Raboutou, Miho Nonaka ou encore Hannah Meul. La seule manche qu’elle n’a pas gagnée est celle de Meiringen, qui avait été remportée par Janja Garnbret. Natalia avait alors terminé sur la deuxième marche du podium.

Je n’ai même pas encore réalisé. Je suis sans voix. »

Natalia Grossman

Il y a encore quelques jours, Hannah Meul n’avait jamais pris part à une finale de Coupe du Monde. Voilà que l’Allemande termine cette saison en beauté, en décrochant les deux dernières médailles d’argent. Et Hannah sera passée très près de la victoire, à Brixen comme à Innsbruck. Nous sommes déjà impatients de la retrouver la saison prochaine, pour de nouveaux duels palpitants face à Natalia.

Enfin, c’est Miho Nonaka qui remporte la médaille de bronze. Après un début de saison compliqué, où elle terminait 27ème à Meiringen et 8ème à Séoul, la Japonaise aura su rebondir, en rentrant ensuite dans le top 4 de toutes les autres compétitions.

Le podium de cette dernière Coupe du Monde de l’année.

Les résultats des finales

La suite du programme

Samedi 25 juin :

9h00 – 15h00 : Qualifications difficulté hommes et femmes
19h00 – 21h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes

Dimanche 26 juin :

19h00 – 20h00 : Finale difficulté femmes
20h15 – 21h15 : Finale difficulté hommes


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Coupe du Monde de bloc d’Innsbruck : résultats des demi-finales femmes

Coupe du Monde de bloc d’Innsbruck : résultats des demi-finales femmes

Les demi-finales féminines de la Coupe du Monde de bloc d’Innsbruck s’achèvent à l’instant. Nous connaissons maintenant les noms des six finalistes qui se disputeront une dernière fois la médaille d’or cette saison.

Résumé de ce tour particulièrement exigeant.


Fanny Gibert, maudite des finales

Fanny Gibert manque de peu les finales. Une nouvelle fois… Comme tout au long de cette saison 2022, la Championne de France reste aux portes du top 6. À Meiringen, lors de la première manche internationale, elle terminait 8ème, à une zone de la finale. Même scénario à Brixen, en Italie, où elle finissait 9ème, à une zone de la 6ème place. Aujourd’hui à Innsbruck, elle semblait encore plus proche d’accrocher cette finale dont elle rêvait tant.

Il faut dire que notre Française démarrait plutôt bien son circuit de demi-finale. À force de multiplier les tentatives, elle parvenait à enchaîner la première dalle, en six essais. Dans le bloc 2, qui nécessitait de la coordination, elle fait preuve de plus d’efficacité et l’enchaîne en seulement deux essais. Mais c’est dans le troisième passage que la finale lui échappe. Dans ce bloc à doigt, Fanny chute à deux reprises sur l’avant-dernière prise, et n’atteindra pas le top. Et ce n’est pas dans le dernier tracé qu’elle fera la différence. Comme quasiment toutes les demi-finalistes, elle devra se contenter de la prise de zone, ne parvenant pas à atteindre le sommet.

Avec 2 blocs en 8 essais et 4 zones, elle se classe de nouveau 9ème de cette compétition, à quelques essais de la finale.

Fanny Gibert manque de peu le top du bloc 3, qui lui aurait permis de rentrer en finale.

Natalia Grossman survole la compétition !

Une nouvelle fois, Natalia Grossman a survolé cette demi-finale. Et l’Américaine n’est pas passée loin du circuit parfait ! Elle débute fort en s’offrant la première dalle à vue, une performance qui ne sera égalée que par la Japonaise Futaba Ito.

Mais étrangement, elle se retrouve en difficulté dans le second passage, et devra enchaîner les essais pour finalement maîtriser la dernière coordination lui permettant de valider le top. En revanche, la fin de son circuit sera tout simplement majestueuse ! Elle s’offre de nouveau un flash dans le troisième passage, qu’elle enchaîne avec une facilité légendaire, puis met tout le monde d’accord dans le dernier bloc. Alors que depuis deux heures aucune des compétitrices ne réussissait le dernier mouvement, Natalia randonne littéralement le bloc jusqu’au sommet, dès son premier essai ! Jusqu’à la fin de la compétition, elle sera la seule à l’avoir enchaîné.

Bilan de cette demi-finale pour l’Américaine : 4 blocs en 8 essais et une première place amplement méritée en ayant été l’unique grimpeuse à enchaîner tous les blocs.

Natalia Grossman, en passe de devenir la seule compétitrice à réaliser le dernier mouvement du bloc 4.

Des grimpeuses Asiatiques bien présentes !

Comme chez les hommes, l’Asie a encore frappé fort. Hier, deux Japonais et deux Coréens disputaient la finale masculine. Aujourd’hui, ce sont trois Japonaises et une Coréenne qui arrivent à rentrer dans le top 6 des demi-finales, portant à quatre le nombre de grimpeuses Asiatiques en finale ce soir.

Juste derrière l’Américaine Natalia Grossman, on retrouve la Japonaise Saki Kikuchi. Cette jeune grimpeuse de 19 ans n’est autre que la première grimpeuse à s’être élancée en demi-finale cet après-midi, après avoir décroché la dernière place qualificative lors des qualifications. On retrouve ensuite la Coréenne Chaehyun Seo, qui disputera une nouvelle finale ce soir après avoir enchaîné les trois premiers blocs du circuit. Miho Nonaka sera également de la partie, tout comme sa compatriote Japonaise Futaba Ito.

Enfin, l’Allemande Hannah Meul sera la seule grimpeuse Européenne de ces finales et tentera de remonter sur le podium, comme elle l’avait fait lors de la dernière Coupe du Monde à Brixen.

Futaba Ito disputera ce soir sa troisième finale de la saison.

Les résultats de la demi-finale

La suite du programme

Vendredi 24 juin :

19h45 – 21h30 : Finale bloc femmes

Samedi 25 juin :

9h00 – 15h00 : Qualifications difficulté hommes et femmes
19h00 – 21h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes

Dimanche 26 juin :

19h00 – 20h00 : Finale difficulté femmes
20h15 – 21h15 : Finale difficulté hommes


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Coupe du Monde de bloc d’Innsbruck : résumé de la finale masculine

Coupe du Monde de bloc d’Innsbruck : résumé de la finale masculine

La dernière Coupe du Monde de bloc de la saison s’est achevée sur une victoire de l’Américain Colin Duffy, à l’issue d’une finale toute particulière. Explications.

D’un point de vue des spectateurs, cette finale était spectaculaire, avec des blocs d’envergure et des mouvements d’ampleur. D’un point de vue des grimpeurs, elle ne s’est jouée que sur la moitié des blocs. Retour sur cette finale masculine d’Innsbruck.

Bloc 1 : un premier bloc trop facile

La soirée débutait par un premier bloc très court et à doigt. Seuls quatre mouvements séparaient le départ du top. Un premier passage très basique, qui ne posera de problème à aucun finaliste. Tous se succèdent et enchaînent ce bloc à vue, les uns après les autres, comme s’il s’agissait d’un bloc d’échauffement. Seul le Coréen Dohyun Lee lâchera un petit essai supplémentaire, qui sera sans conséquence sur la suite de la compétition.

Yannick Flohé dans le premier passage des finales, qui ne posera aucune difficulté aux grimpeurs

Bloc 2 : un mouvement trop difficile

À l’issue du premier tracé, quasiment tous les grimpeurs étaient à égalité. Et ce n’est pas le second passage des finales qui allait bouleverser le scénario de cette finale. Pourtant, ce bloc était très intéressant, tant visuellement que techniquement. Marqué par un gros croisé situé au milieu du bloc, c’est surtout la suite qui posera problème aux grimpeurs. Il fallait aller chercher une petite arquée, depuis une grosse prise de pied quasi lisse. Les six finalistes valideront la prise de zone dès leur premier essai, mais aucun n’arrivera à tenir cette petite arquée.

À la moitié des finales, le scénario semblait dramatique : aucun classement n’était encore effectué, et tous les grimpeurs étaient ex-aequo (sauf Dohyun Lee ayant lâché un petit essai supplémentaire dans le bloc 1).

Un mouvement de croisé/décroisé technique dans le bloc 2 des finales

Bloc 3 : la situation se débloque

Le troisième passage allait-il enfin permettre de départager les grimpeurs ? Oui. Pour ceux qui auront le flair de shunter la méthode originale prévue par les ouvreurs. Plusieurs grimpeurs tenteront de réaliser le double appui en paume initialement prévu. Mais malheureusement, aucun finaliste ne réussira ce mouvement. Les trois grimpeurs qui atteindront le top réaliseront un départ dynamique, en se stabilisant sur une micro prise qui paraissait intenable. La suite du bloc, bien qu’effrayante (un énorme jeté latéral conduisait au top) sera effectuée par tous les grimpeurs ayant validé la zone.

Ainsi, l’Américain Colin Duffy prenait la tête du classement après avoir enchaîné ce bloc en six essais. Il devançait le Coréen Dohyun Lee, qui mettra huit essais pour atteindre le top, et le Japonais Yoshiyuki Ogata, qui mettra un essai supplémentaire.

Dohyun Lee parvient à shunter le début du bloc 3 en tenant une micro prise main gauche

Bloc 4 : le plus gros bloc jamais tracé en Coupe du Monde

C’est probablement le plus gros bloc jamais tracé en finale d’une Coupe du Monde ! Les ouvreurs ont profité de la grande largeur du mur pour étaler ce passage sur plusieurs mètres latéralement. D’énormes volumes jaune et bleu ajoutaient un caractère vraiment imposant à ce bloc. Des mouvements d’ampleur étaient proposés aux grimpeurs pour conclure cette compétition, puisqu’il fallait se balancer de bi-doigts en bi-doigts, avant une fin un peu plus physique.

À ce jeu, renversement de situation ! Les trois grimpeurs qui n’avaient pas enchaîné le bloc précédent (Jongwon Chon, Kokoro Fujii et Yannick Flohé) valident tous ce dernier passage ! Puis, l’Américain Colin Duffy parvient à son tour au sommet du bloc. À ce moment-là, il était en tête du classement, étant le seul grimpeur à avoir validé trois blocs. Mais le grand favori à la victoire était le dernier concurrent à s’élancer : si Yoshiyuki Ogata enchaînait ce bloc en moins de trois essais, alors il remportait cette Coupe du Monde. Mais malgré ses multiples tentatives, le Japonais ne réussira pas à venir à bout du dernier mouvement, et devra se contenter de la médaille de bronze.

Un bloc 4 très aérien, qui sacrera l’Américain Colin Duffy pour la première fois de sa carrière

Le podium

C’est donc Colin Duffy qui remporte cette dernière Coupe du Monde de bloc de la saison. L’Américain de 18 ans, qui était rentré pour la première fois de sa carrière en finale lors de la toute première manche de l’année à Meiringen, s’offre sa première victoire mondiale.

Dans le bloc 4, je comptais les essais dans ma tête. Je savais que si Yoshi le flashait, alors il gagnait. Puis, comme il avait mis quelques essais sur le premier mouvement, j’ai commencé à réaliser que j’avais gagné la compétition et j’étais sous le choc. Et je suis toujours sous le choc !

Cette victoire signifie tout pour moi. Je n’aurais pas pu rêver d’une meilleure journée pour gagner. En tant qu’athlète, on ne peut qu’avoir la chair de poule dans cette atmosphère impressionnante. J’étais plein d’énergie et j’ai donné le meilleur de moi-même. Je n’arrive toujours pas à y croire, je suis tout simplement bouleversé ! C’est un sentiment incroyable, maintenant je veux juste profiter de la victoire.

Je ne serais pas ici sans le reste des athlètes de l’équipe américaine, le soutien et la camaraderie que je partage avec eux est un élément clé de ces expériences de Coupe du Monde. Je suis heureux qu’ils aient été là pour m’encourager et me soutenir jusqu’à la médaille d’or ».

Colin Duffy

Il devance Dohyun Lee, qui avait terminé au pied du podium lors de la dernière Coupe du Monde en Italie. Le Coréen de 19 ans est lui aussi l’une des révélations de cette saison 2021. Il décroche sa première médaille mondiale.

Enfin, c’est Yoshiyuki Ogata qui remporte le bronze. Le Japonais aura réalisé une saison sensationnelle en montant sur le podium de cinq des six étapes internationales. Il remporte donc aisément le classement général des Coupes du Monde de bloc 2022.

Le podium de cette dernière Coupe du Monde de bloc de l’année

Les résultats complets des finales

La suite du programme

Vendredi 24 juin :

13h00 – 15h30 : Demi-finale bloc femmes
19h45 – 21h30 : Finale bloc femmes

Samedi 25 juin :

9h00 – 15h00 : Qualifications difficulté hommes et femmes
19h00 – 21h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes

Dimanche 26 juin :

19h00 – 20h00 : Finale difficulté femmes
20h15 – 21h15 : Finale difficulté hommes


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Coupe du Monde de bloc d’Innsbruck : résultats des demi-finales hommes

Coupe du Monde de bloc d’Innsbruck : résultats des demi-finales hommes

Les demi-finales masculines de la Coupe du Monde de bloc d’Innsbruck viennent de s’achever sous le soleil autrichien. Un circuit de quatre blocs aux styles bien différents attendait les vingt grimpeurs, qui n’avaient qu’un objectif en tête : faire partie des six meilleurs pour se qualifier en finale.

Voici le résumé de ces demi-finales.


Un premier top 10 pour Sam Avezou

À 13h00, il était le premier des vingt demi-finalistes à s’élancer. Ayant trusté la dernière place qualificative de son groupe hier, Sam Avezou était le premier grimpeur à nous faire découvrir les blocs cet après-midi. Et notre Français commençait plutôt bien son circuit ! Après avoir passé six essais à tenter de maîtriser le jeté du bloc 1, il parvient à atteindre le top lors de son tout dernier essai, alors qu’il lui restait moins de dix secondes au compteur.

Il ne réussit pas à réitérer cette performance dans le second tracé, plus physique, et devra se contenter de la prise de zone. En revanche, il s’offre un nouveau top dans le bloc 3, qu’il enchaîne en seulement trois essais. Malheureusement, il lutte dans la dernière dalle, sans parvenir à atteindre le sommet, et devra une nouvelle fois se contenter de la zone.

Avec 2 blocs en 9 essais et 4 zones, Sam restera un long moment dans le top 6 du classement provisoire, mais terminera finalement la compétition à la 9ème place. Un beau top 10, qui marque la meilleure performance de sa carrière en Coupe du Monde.

Sam Avezou dans le premier bloc des demi-finales

L’un des plus beaux runs des demi-finales, signé Mathieu Ternant

Le scénario de cette demi-finale aura été tout autre pour Mathieu Ternant. Cinquième des qualifications hier, son résultat laissait entrevoir de grands espoirs. Mais à l’inverse de Sam Avezou, l’Ardéchois est en difficulté dans le début du circuit. Il mettra cinq essais pour réussir le jeté du premier bloc, mais n’arrivera pas à concrétiser jusqu’au top. Dans le second passage plus physique, Mathieu souffre et n’atteint pas la zone. Toujours pas de top dans le bloc 3, seule la zone lui sera validée.

En revanche, dans le dernier bloc, Mathieu Ternant fait sensation ! Cette dalle finale aura mis les nerfs de tous les grimpeurs à rude épreuve. Notamment le dernier mouvement, qui consistait à réaliser un réta précaire, pour aller chercher la micro-prise finale, tournée en inversé. Un à un, tous les compétiteurs se cassent les dents sur ce dernier mouvement. Mais Mathieu signera l’un des plus beaux runs de cette demi-finale, en réalisant ce dernier mouvement, qui semblait impossible.

Deux autres grimpeurs seulement réussiront à toper ce bloc : le Britannique Maximillian Milne et le Japonais Rei Kawamata, qui, comme notre Français, n’auront enchaîné aucun des trois blocs précédents.

Malheureusement, la performance de Mathieu Ternant ne suffira pas à le faire rentrer en finale. Avec 1 bloc en 6 essais et 3 zones, il prend la 18ème place de cette Coupe du Monde.

Mathieu Ternant réalise le mouvement que 17 autres grimpeurs ne réussiront pas

L’Asie domine !

Les grimpeurs asiatiques ont très largement dominé ce circuit. En tête du classement, on retrouve la star Japonaise Yoshiyuki Ogata. Déjà premier des qualifications hier après avoir signé un impressionnant flash des cinq blocs, il truste de nouveau la première place des demi-finales. Il vient à bout du premier jeté à vue (et sera d’ailleurs le seul grimpeur à réaliser cette performance), puis, enchaîne le second bloc en deux essais, avant de terminer le bloc 3 à vue. Seul le dernier mouvement de la dalle finale le mettra en difficulté.

Derrière lui, on retrouve son coéquipier Japonais Kokoro Fujii, qui enchaîne lui aussi les trois premiers blocs, en 5 essais. Les deux grimpeurs Coréens Dohyun Lee et Jongwon Chon prennent aussi leur ticket pour les finales, portant à quatre le nombre de grimpeurs asiatiques présent dans le top 6.

Ce sont l’Américain Colin Duffy et l’Allemand Yannick Flohé (vainqueur de la dernière Coupe du Monde à Brixen), qui complète la liste des finalistes, enchaînant eux aussi les trois premiers passages.

Yannick Flohé, au sommet du bloc 2, le plus physique de cette demi-finale

Les résultats des demi-finales

La suite du programme

Jeudi 23 juin :

13h00 – 15h30 : Demi-finale bloc hommes
19h45 – 21h30 : Finale bloc hommes

Vendredi 24 juin :

13h00 – 15h30 : Demi-finale bloc femmes
19h45 – 21h30 : Finale bloc femmes

Samedi 25 juin :

9h00 – 15h00 : Qualifications difficulté hommes et femmes
19h00 – 21h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes

Dimanche 26 juin :

19h00 – 20h00 : Finale difficulté femmes
20h15 – 21h15 : Finale difficulté hommes


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Le débriefing de Micka Mawem sur la Coupe du Monde d’Innsbruck

Nos Françaises brillent sur la Coupe du Monde handi-escalade à Innsbruck !

En plus d’accueillir une Coupe du Monde de bloc et de difficulté, Innsbruck accueille également une épreuve mondiale d’handi-escalade. Hier soir avaient lieu les finales, durant lesquelles deux Françaises se sont imposées.

Lucie Jarrige, parfaite !

Dans la catégorie RP3 (Force, stabilité ou amplitude limitée), Lucie Jarrige a tout bonnement été parfaite tout au long de la compétition. Notre Française aura atteint le top de toutes les voies de cette Coupe du Monde. Déjà première lors des qualifications en ayant été la seule grimpeuse à clipper le relais des deux voies, elle s’adjuge une nouvelle médaille d’or en étant de nouveau la seule à topper le tracé de finale.

La quadruple championne du monde a ainsi remporté la septième médaille de sa carrière en Coupe du monde d’handi-escalade.

Solenne Piret continue son règne mondial

Après avoir tout gagné en 2021, Solenne Piret continue de régner sur circuit mondial en catégorie AU2 (amputé d’un avant-bras). Dès les qualifications, elle trustait la première place du classement en montant le plus haut dans la voie 1 et en étant la seule à atteindre le relais de la voie 2. Dernière compétitrice à s’élancer dans le tracé de finale, Solenne fait parler toute son expérience et atteint aisément le top de la voie. Une performance qu’elle sera la seule à accomplir et que lui vaudra la médaille d’or, la cinquième de sa carrière.

© IFSC

Une cinquième place pour Bastien Thomas

Seul grimpeur tricolore engagé chez les hommes, Bastien Thomas termine 5ème dans la catégorie RP3 (Force, stabilité ou amplitude limitée). Notre Français aura loupé la finale de peu : il enchaînait la première voie de qualification avec succès, mais tombait aux deux tiers du deuxième tracé, à seulement deux prises de la finale.

Prochain rendez-vous à Villars, en Suisse,les 8 et 9 juillet, pour une nouvelle Coupe du Monde handi-escalade.


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Coupe du Monde de bloc d’Innsbruck : trois français dans le top 20 !

 

Le débriefing de Micka Mawem sur la Coupe du Monde d’Innsbruck

Hier, Micka Mawem était l’un des sept Français à s’aligner au départ de la Coupe du Monde de bloc d’Innsbruck, en Autriche. Malheureusement, la compétition ne se déroulera pas comme prévu pour lui. Un circuit de qualification particulièrement corsé et de petites blessures physiques ne lui permettront pas de faire partie du top 20 de cette dernière manche mondiale de la saison. Une première depuis la Coupe du Monde de Salt Lake City en 2021.

Micka Mawem a accepté de revenir pour nous sur cette compétition, en analysant les raisons qui l’ont empêché de rentrer en demi-finale. Et même si la saison de Coupe du Monde se termine là pour lui, l’année est encore loin d’être finie pour le grimpeur olympien qui n’a qu’un objectif en tête : tout faire pour performer aux J.O de Paris en 2024. Il nous en parle également.


Le circuit de qualification d’Innsbruck

« Sur le plan de ma grimpe, on va dire que ça ne s’est pas mal passé, parce que, comme d’habitude, les qualifs sont super dures. Mais ça s’est mal passé du fait que je ne suis pas en demi-finale.

Malheureusement, je n’ai pas assez de marge, donc il me faut les meilleures conditions possibles pour faire de bons circuits. Ça se reflète parfaitement sur cette compétition qui était assez basique (plus physique que technique) et sur laquelle les conditions n’étaient pas favorables à ce que j’engage toute ma force/puissance. Quand je parle de conditions, je parle de l’environnement, mais surtout de moi, à savoir : manger à la bonne heure, dormir et me réveiller comme il faut, etc etc. Malheureusement ces conditions n’étaient pas réunies et je l’ai beaucoup ressenti. Ça m’a empêché de m’amuser dans les blocs qui correspondaient à ma came/mon style de grimpe et qui m’auraient permis de me qualifier en demi-finale.

Je devais soit faire trois blocs efficaces avec toutes les zones, soit en faire quatre, histoire d’être vraiment à l’aise. Malheureusement, j’ai fait trois blocs et il me manquait une zone, donc ce n’est pas passé.

Le constat est simple : il faut garder les points forts, continuer à s’entraîner pour être plus fort physiquement, et se réparer (en un mois j’ai eu une subluxation de l’épaule droite et je me suis fait une grosse entorse au doigt, il y a dix jours à Brixen). Malheureusement, le bloc d’aujourd’hui qui correspondait à mes qualités physiques forçait pas mal sur mon épaule droite et sur mon doigt, qui était presque réparé.

On est à fond derrière Mathieu qui a fait un très bon tour et qui va pouvoir jouer sur la demi-finale, Sam qui passe de justesse en validant ses cinq zones et Fanny qui a réussi à se qualifier. »

La suite

« Je me concentre sur les Championnats d’Europe, pour lesquels je m’entraîne énormément et pour lesquels je vais faire en sorte d’être dans de meilleures conditions, afin de montrer de quoi je suis capable et tout gagner.

Cette compétition est très importante pour moi. Je veux prouver que je suis le meilleur, que j’ai toute ma place dans le programme olympique. Un an avant les qualifications pour les J.O, c’est une compétition essentielle, pour montrer que j’ai la capacité d’aller chercher cette place pour les Jeux. Donc le plan, c’est de rentrer à la maison, prendre 4-5 jours de break et reprendre l’entraînement à fond.

Depuis quelques années, je m’entraîne principalement pour les Jeux Olympiques. Donc, même si on en a toujours envie, performer sur les Coupes du Monde n’est pas une priorité pour moi.

Cette année, je me suis senti beaucoup plus régulier dans mon niveau de grimpe et dans ma course aux demi-finales, qui sont de plus en plus difficiles d’accès. Même si ça n’est pas passé aujourd’hui, ça ne se joue à rien. Donc je ne suis pas à la ramasse.

Aujourd’hui mes objectifs sont clairs : performer aux Championnats d’Europe afin d’intégrer le programme olympique, puis me qualifier pour les Jeux en performant sur la saison 2023, et enfin de décrocher une médaille à Paris 2024. »


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La dernière manche de la saison a débuté ce matin à Innsbruck, où 98 femmes et 134 hommes se sont affrontés dans cinq blocs de qualification. Sur nos sept Français engagés, trois ont réussi à accrocher le top 20 des qualifications, remportant leur ticket pour les demi-finales.

Mathieu Ternant, meilleur performeur français

Il a signé la plus belle performance tricolore de la journée : Mathieu Ternant prend la 5ème place des qualifications. Après avoir régné sur le circuit européen de bloc cette saison, l’Ardéchois s’alignait au départ de sa première Coupe du Monde de bloc la semaine dernière à Brixen, en Italie. 7ème des qualifications, il avait finalement terminé à la 20ème place à l’issue des demi-finales.

Aujourd’hui, Mathieu réalise de nouveau un très bon début de compétition. Comme la plupart des grimpeurs, il enchaîne les deux premiers blocs avec succès. Mais il fait la différence dans le troisième passage, plus complexe, et sera l’un des rares compétiteurs à en venir à bout. Il bute dans le bloc 4 mais valide tout de même la prise de zone, avant de terminer son circuit en beauté, en enchaînant le dernier tracé. Comptabilisant un score final de 4 blocs en 10 essais et 5 zones, il décroche la 3ème place de son groupe et la 5ème du classement général.

Très content de passer cette première étape, le game continue ⚔. C’était pourtant pas gagné, j’ai probablement fait le pire échauffement de ma vie… J’étais vraiment nul 😂 Mais j’aime bien, ça m’a permis d’arriver détendu.

C’était un tour de qualification vraiment pas fastoche, j’ai dû batailler pour faire les blocs, notamment le bloc 2 (le plus physique du circuit) où je me mets un gros combat avec de belles reculées sur chaque mouvement. »

Mathieu Ternant

Sam Avezou, qualifié de justesse !

Mathieu Ternant ne sera pas le seul Français en demi-finale. Sam Avezou s’est également qualifié pour la suite de la compétition, de justesse. Il s’empare de la 19ème et dernière place qualificative pour les demi-finales, grâce à son efficacité dans les blocs. En effet, il n’enchaîne que trois blocs mais les réalise très rapidement (bloc 1 et 2 à vue et bloc 3 en deux essais), ce qui lui permettra de faire partie du top 20.

Micka Mawem et Mejdi Schalck passent à la trappe…

Nos deux autres Français présents au départ de cette dernière Coupe du Monde de bloc de la saison n’ont malheureusement pas réussi à dépasser les phases de qualification.

Pour Micka Mawem, cela s’est joué à une zone près. Lui qui se concentre sur les Championnats d’Europe (qui auront lieu du 11 au 18 août à Munich) manque de réussite aujourd’hui. Il enchaîne le bloc 1 à vue, manque la zone du bloc 2, n’atteint pas le top du bloc 3, mais parvient tout de même à réaliser les blocs 4 et 5, de quoi obtenir la 23ème place du classement.

Pour Mejdi Schalck, c’était une journée sans. Alors qu’il commence bien son circuit en validant le premier tracé à vue, il se fait malmener dans les deux blocs suivants, ne parvenant même pas à atteindre la prise de zone. Il sauve les meubles à la fin de son tour, en validant cette fois-ci la zone du bloc 4 avant d’enchaîner le dernier passage en trois essais. Il termine 41ème, sa pire place depuis le début de sa carrière.

© Vladek Zumr

Les Japonais en grande forme !

Ils ont de nouveau dominé la compétition aujourd’hui : les Japonais ont frappé fort lors des qualifications de cette dernière manche de la saison. Leurs huit grimpeurs engagés terminent tous dans le top 21 et deux d’entre eux trustent les deux premières places du classement.

Yoshiyuki Ogata aura été impérial ! Il sera le seul compétiteur à enchaîner tous les blocs de la matinée. Et pour asseoir sa domination, il réalisera cette performance en cochant tous les blocs… À vue ! Le Japonais a clairement été le plus fort physiquement et techniquement aujourd’hui et semble bien parti pour s’offrir le classement général des Coupes du Monde 2022.

Dans le second groupe, c’est un autre Japonais qui a pris les rênes du classement : Rei Kawamata, 18 ans seulement, termine 1er avec 4 blocs en 5 essais et 5 zones.

Le top 20 des qualifications :

Fanny Gibert, seule grimpeuse Française qualifiée

Chez les femmes, seule Fanny Gibert portera le maillot bleu en demi-finale vendredi. La Championne de France en titre parvient à enchaîner 3 blocs en 9 essais et à valider 4 zones. Un score loin des meilleurs, mais qui lui permet tout de même de décrocher la 15ème place de la journée.

© Vladek Zumr

Compétition terminée pour nos jeunes françaises

Du côté de nos jeunes espoirs, aucune ne fera partie du top 20. Agathe Calliet a pourtant failli décrocher sa première sélection en demi-finale. Comme Micka Mawem, elle termine à la 23ème place, manquant le top 20 de quelques essais seulement. Flavy Cohaut prend quant à elle la 29ème place, avec 2 blocs en 5 essais et 3 zones.

Enfin, de la même manière que Mejdi Schalck, c’était une journée sans pour Oriane Bertone. La Réunionnaise n’arrive pas à s’exprimer dans ce circuit de bloc et prend la 33ème place, chutant au sommet de tous ses blocs.

Dès que je suis arrivée face au premier bloc, j’ai eu l’impression de manquer d’influx, de ne pas avoir de jus. Alors je me suis dit « allez, c’est pas grave, reprend toi ! ». J’ai réussi à faire le bloc, en quatre essais tout de même, ce qui était quand même beaucoup pour un bloc qui était dans mon style. Donc ça ne commençait pas super bien..

Et malheureusement, j’ai eu l’impression de grimper à contre-sens durant toutes les qualifications. C’était comme si je n’arrivais pas à faire fonctionner ce qui me semblait juste. Quand je mettais un essai, je me sentais fatiguée, essoufflée, je n’avais pas les armes pour me battre.

Du coup mentalement, j’étais un peu sur les nerfs, je n’avais pas un bon état d’esprit, et ça m’a suivi tout le long de la compétition, je n’ai pas réussi à passer au-dessus. Je tombe sur le dernier mouv de pas mal de bloc, donc ça ne se termine pas super bien pour moi. »

Oriane Bertone

© Vladek Zumr

Stasa Gejo et Futaba Ito en tête

Les deux Américaines Natalia Grossman et Brooke Raboutou, habituées à être en tête du classement, ont été devancées ce matin par la Japonaise Futaba Ito, qui, comme son compatriote Yoshiyuki Ogata, réussira à enchaîner tous les blocs à vue.

Dans l’autre groupe, c’est la Serbe Stasa Gejo qui s’empare de la première place, enchaînant les 5 blocs en 7 essais.

Le top 20 des qualifications :

La suite du programme

Jeudi 23 juin :

13h00 – 15h30 : Demi-finale bloc hommes
19h45 – 21h30 : Finale bloc hommes

Vendredi 24 juin :

13h00 – 15h30 : Demi-finale bloc femmes
19h45 – 21h30 : Finale bloc femmes

Samedi 25 juin :

9h00 – 15h00 : Qualifications difficulté hommes et femmes
19h00 – 21h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes

Dimanche 26 juin :

19h00 – 20h00 : Finale difficulté femmes
20h15 – 21h15 : Finale difficulté hommes


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Du 22 au 26 juin, des centaines de compétiteurs venus du monde entier s’affronteront lors de la sixième Coupe du Monde de bloc et la première Coupe du Monde de difficulté de la saison. Voici les principales informations concernant cette compétition.

Le coup d’envoi sera donné ce matin à 9h00 avec les qualifications de la Coupe du Monde de bloc, suivies des demi-finales et des finales le jeudi et le vendredi. Le week-end sera consacré à la première Coupe du Monde de difficulté de la saison.

Après avoir remporté le trophée à Brixen, en Italie, il y a deux semaines, l’Américaine Natalia Grossman tentera de décrocher la cinquième médaille d’or consécutive de cette saison. La Japonaise Miho Nonaka, l’Américaine Brooke Raboutou et notre Française Oriane Bertone tenteront de monter sur le podium également.

Chez les hommes, les coéquipiers japonais Yoshiyuki Ogata et Tomoa Narasaki sont les deux favoris pour le titre mondial. Kokoro Fujii, Mejdi Schalck et Maximillian Milne tenteront tous de se hisser parmi les trois premiers.

Le vainqueur du classement général de la Coupe du Monde de diff en 2021, l’Italien Stefano Ghisolfi, sera au départ à Innsbruck pour cette première Coupe du Monde en 2022. Chez les femmes, la médaillée d’or de Tokyo 2020, Janja Garnbret, fera son retour sur le circuit après avoir remporté l’épreuve d’ouverture de la Coupe du Monde de bloc à Meiringen, en Suisse, puis fait une pause pour le reste de la saison de bloc.

© IFSC

L’équipe de France

Bloc Difficulté
Oriane Bertone Romaric Geffroy
Fanny Gibert Hugo Parementier
Flavy Cohaut Lucas Dufros
Agathe Calliet Mejdi Schalck
Mickael Mawem Diego Fourbet
Sam Avezou Julia Chanourdie
Mathieu Ternant Oriane Bertone
Manon Hily
Hélène Janicot
Nolwenn Arc

Le programme

Mercredi 22 juin :

9h00 – 16h00 : Qualifications bloc hommes et femmes

Jeudi 23 juin :

13h00 – 15h30 : Demi-finale bloc hommes
19h45 – 21h30 : Finale bloc hommes

Vendredi 24 juin :

13h00 – 15h30 : Demi-finale bloc femmes
19h45 – 21h30 : Finale bloc femmes

Samedi 25 juin :

9h00 – 15h00 : Qualifications difficulté hommes et femmes
19h00 – 21h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes

Dimanche 26 juin :

19h00 – 20h00 : Finale difficulté femmes
20h15 – 21h15 : Finale difficulté hommes

Live

Cette année, les phases finales ne sont plus à suivre gratuitement sur YouTube en Europe, l’IFSC ayant signé un contrat avec la chaîne payante Eurosport.

Le calendrier complet de la saison 2022

  • 1re étape (du 8 au 10 avril) : Meiringen (Suisse) – bloc
  • 2e étape (du 6 au 8 mai) : Séoul (Corée du Sud) – bloc et vitesse
  • 3e étape (du 20 au 22 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 4e étape (du 27 au 29 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 5e étape (du 10 au 12 juin) : Brixen (Italie) – bloc
  • 6e étape (du 22 au 26 juin) : Innsbruck (Autriche) – bloc et difficulté
  • 7e étape (du 30 juin au 2 juillet) : Villars (Suisse) – difficulté et vitesse
  • 8e étape (du 8 au 10 juillet) : Chamonix (France) – difficulté et vitesse
  • 9e étape (du 22 au 23 juillet) : Briançon (France) – difficulté
  • 10e étape (du 2 au 3 septembre) : Koper (Slovénie) – difficulté
  • 11e étape (du 24 au 2 septembre) : Jakarta (Indonésie) – difficulté et vitesse
  • 12e étape (du 30 septembre au 2 octobre) : Wujiang (Chine) – difficulté et vitesse
  • 13e étape (du 6 au 9 octobre) : Chongqing (Chine)
  • 14e étape (le 31 octobre) : Japon (lieu à définir)

En direct : énorme incendie sur la falaise d’Oliana en Espagne

Confrontée à une intense vague de chaleur depuis plusieurs jours, l’Espagne étouffe. Si bien que plusieurs incendies se sont déclarés dans le pays, dont trois importants en Catalogne. La falaise d’Oliana, l’un des spots de grimpe les plus mythiques du monde, a été prise sous les flammes.

Hier, dimanche 19 juin, à 14h30, les secours ont reçu une alerte concernant un feu de végétation à Oliana. Un incendie est parti d’un champ situé en dessous de la falaise. Alors que le thermomètre affichait 43°C, les flammes se sont très vite propagées et ont gagné le rocher.

Plus de trente-cinq équipes au sol et sept équipes aériennes ont été déployées sur place, pour tenter de maîtriser l’incendie. Malheureusement, la falaise d’Oliana a été prise durant de longues heures au coeur de l’incendie, et les flammes ont ravagé le rocher. Emmené par les vents, l’incendie a poursuivi sa course de l’autre côté de la montagne et semble être sur le point d’être maîtrisé par les secours.

 

En raison des températures élevées et du faible taux d’humidité dans l’air, le niveau 3 du plan Alfa, c’est-à-dire le niveau maximal, impliquant la suspension de toutes les activités présentant un risque d’incendie de forêt, a été déployé. Pour l’heure, la falaise est inaccessible et nous ne sommes pas encore en mesure de constater l’ampleur des dégâts dans les voies d’escalade.

Oliana est l’un des spots de grimpe les plus connus dans le monde. La plupart des voies sont situées dans le 8ème et 9ème degré et des grimpeurs du monde entier viennent passer l’hiver dans cet endroit de la Catalogne. Parmi la trentaine de voies présentes, Chris Sharma y a équipé les plus dures. On retrouve notamment trois 9b, « Fight or Flight » « Mamichula » et « Shaxi Raxi » ainsi que le célèbre 9b+ « La Dura Dura ».

La falaise d’Oliana avant l’incendie VS après l’incendie © Svana Bjarnason

Un nouveau 8B bloc pour Brooke Raboutou

Brooke Raboutou a signé une ascension éclair d' »Evil Backwards » 8B. Ce bloc ne lui aura demandé que très peu de temps, puisqu’elle l’enchaînera lors de son deuxième essai depuis le bas.

Voici son commentaire :

La seule fois où je suis venue ici, c’était il y a 5 ans, quand j’ai regardé Alex Puccio enchaîner ce bloc. Je pensais que les mouvements étaient trop loins pour moi, mais il s’est avéré que je n’étais tout simplement pas assez forte lol. Je suis contente de l’avoir enchaîné lors de mon deuxième essai depuis le bas cette fois 🙂 »

La vidéo de l’ascension

 

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