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Un nouveau circuit du Championnat de France !

Le circuit national évolue ! La FFME a pris la décision d’ajouter une compétition sélective supplémentaire entre les championnats régionaux et le Championnat de France. Explications.

Pourquoi une nouvelle compétition nationale ?

La FFME nous indique que cette compétition supplémentaire sélective pour le Championnat de France est due à « la diversité des motivations, de l’accroissement du niveau général de pratique en compétition ainsi que de l’évolution du haut et du très haut niveau, et afin de permettre l’augmentation du nombre de compétiteurs et de compétitrices, ainsi que du nombre d’épreuves. »

Les avantages

Cette étape sélective ajoutée entre les championnats régionaux et le championnat de France aurait plusieurs avantages selon la fédération française :

  • Des championnats de France plus homogènes en termes de niveau
  • Une augmentation des quotas entre les championnats régionaux et la nouvelle étape
  • Un nouvel échelon de sélection directe
  • Deux nouvelles possibilités d’organiser une épreuve d’envergure nationale
  • Une compétition de plus pour les validations d’expérience d’officiels N2 (juges et ouvreurs)

Ce niveau intermédiaire concerne uniquement les Championnats de France de difficulté et de bloc, jeunes et seniors. Le circuit de qualification pour le Championnat de France U12-U14, les championnats de France de vitesse, vétérans et para-escalade reste inchangé.

Quel est le nouveau circuit national ?

Etape 1 : Championnats départementaux
Etape 2 : Championnat régionaux
Etape 3 : Epreuve sélective intermédiaire (nouveau)
Etape 4: Championnat de France

Cette épreuve sélective intermédiaire sera organisée sur chacun des regroupements de ligues A et B :

Plus en détails, comment ça marche ?

Plus de détails sur cette étape sélective intermédiaire :

  • 70 compétiteurs par catégorie et par genre,
  • Le même format par discipline et pour l’ensemble des catégories,
  • Des formats adaptés afin de pouvoir accueillir les catégories jeunes et senior sur un même week-end (facilité d’organisation).
Bloc Difficulté
  • Qualif contest essais limités 8 à 15 blocs
  • Finale circuit à vue (4 blocs / 4′)
  • Quota finale = 10
  • Qualif 2 ou 3 voies flash
  • Finales 1 voie à vue
  • Quota finale = 10

 

Championnats de France :

  • Une limitation du nombre de compétiteurs aux championnats de France, tout en conservant une garantie de trois places minima issues de l’épreuve sélective intermédiaire
  • 50 compétiteurs par genre pour le championnat de France senior ; 60 compétiteurs par catégorie et par genre pour le championnat de France jeunes
  • Utilisation des formats internationaux pour préparer nos athlètes

Jeunes :

Bloc Difficulté
Format coupe d’Europe :
  • Qualif circuit flash (5 blocs / 4′)
  • Finale circuit à vue (4 blocs / 4′)
  • Quota finale = 10
Format coupe d’Europe :
  • Qualif 2 voies flash
  • Finale 1 voie à vue
  • Quota finale = 10

 

Senior :

Bloc Difficulté
Format coupe du monde :
  • Qualif circuit à vue (5 blocs / 5′)
  • Demi-finale circuit à vue (4 blocs / 5′)
  • Finale circuit à vue (4 blocs / 4′)
  • Quota demi-finale et finale = 20 et 6
Format coupe du monde :
  • Qualif 2 voies flash
  • Demi-finale 1 voie à vue
  • Finale 1 voie à vue
  • Quota demi-finale et finale = 26 et 8

Découvrez les noms des nouveaux champions de France de difficulté jeunes

C’est fait, nous connaissons désormais le nom des nouveaux champions de France de difficulté jeunes 2022!

Ludivine Baldi et Max Bertone dominent les U16

Alors que Lison Bernuz dominait la compétition jusqu’aux demi-finales, elle n’aura pas réussi à concrétiser en finale en terminant seulement 7ème. Ludivine Balbi en profite pour prendre l’or, est assez largement par rapport à ses adversaires. Julia Noel et Sophia Douglas complètent le podium. Chez les garçons, on attendait une finale serrée, et c’est finalement Max Bertone qui décroche le titre en étant le seul à toper la voie. Les deux Valentinois Samuel Richard et Pierre Marzullo complètent le podium.

Lily Abriat et Sam Poullain en or chez les U18

La finale féminine des U18 était on ne peut plus serrée. Alicia Simon termine 4ème avec une perf à 34, Julie Roquebernou prend le bronze avec 34+, tandis que Lily Abriat et Octavie Calliet valident la prise 35. Ex-aequo sur cette finale, c’est Lily Abriat qui remporte le titre au regard de son meilleur résultat en demi. Octavie Calliet prend donc la médaille d’argent.

Chez les garçons, il était 1er des demi-finales et confirme en finale en signant une très belle prestation: Sam Poullain rafle le titre de champion de France de diff jeune 2022! Maho Normand et Mattéo Soulé prennent respectivement l’argent et le bronze.

Selma Elhadj Mimoune et Younes Aubert Masmoudi sur la plus haute marche en U20

Chez les filles, c’est sans surprise une victoire de Selma Elhadj Mimoune qui aura dominé la compétition de fond en comble. Loubna Fougeres et Lisa Doudou complèteront le podium, à plus de 4 prises de la nouvelle championne de France.

Enfin chez les garçons, un gros cru aura laissé la plupart des finalistes sur le carreau. La plupart sauf Younes Aubert Masmoudi qui réalise la plus belle performance avec une prestation à 32+. Jordi Poles (26+) et Mael Grenier (26+) montent sur la 2ème et 3ème marche du podium.

 

Résultats des demi finales des championnats de France de difficulté jeunes

Ce matin se tenaient les demi finales des championnats de France de difficulté jeunes. Il fallait entrer dans les 8 pour espérer un ticket pour les finales de cet après midi.

Alors quels sont les leaders de ces demies?

Chez les U16, Lison Bernuz et Samuel Richard prennent la tête du classement. Du côté des U18, chez les filles, elles sont deux à chuter sur le même mouvement, Lily Abriat et Julie Roquebernou, la finale s’annonce donc très serrée. Chez les garçons, Sam Poullain réalise le run parfait en étant le seul à toper, laissant quelques pointures derrières lui… Enfin, en U20, Selma Elhadj Mimoune continue de truster la première place chez les filles, tandis que chez les garçons Jordi Poles et Mael Grenier réalisent la même perf en demie.

Les favoris des championnats de France jeunes de diff tiennent la barre en qualifs.

Beaucoup de compétitions en ce moment comme vous pouvez le constater… Pendant que les meilleurs bloqueurs s’affrontent sur la coupe du monde de Brixen, les meilleurs jeunes diffeurs de l’hexagone se sont donnés rendez-vous au Pouzin pour tenter de décrocher le titre de champion de France de difficulté jeunes 2022.

Hier avait lieu la journée de qualifications et les principaux favoris s’en sortent plutôt bien… Chez les U16 filles, Lison Bernuz prend la pôle position, tandis que chez les garçons Samuel Richard et Max Bertone topent tous les 2 leurs deux voies de qualifications.

Du côté des U18 filles, Kaina Viviand, Lily Abriat et Louna Deshayes prennent respectivement les trois premières places des qualifications. Chez les garçons, ils sont 3 à occuper la première place: Tolani Etchar, Victor Guillermin et Maho Normand.

Enfin, chez les U20, du côté féminin, c’est sans surprise Selma Elhadj Mimoune qui occupe la première position en étant la seule à toper les deux voies de qualifications. Chez les garçons, c’est Tanguy Merard qui mène la danse avec 2 tops également.

En ce moment même se jouent les demi-finales avant les finales qui se dérouleront cet après midi. Restez connectés!

Nolwenn Arc et Romaric Geffroy, champions de France de difficulté 2022

Pour l’un, c’est un premier titre de champion de France. Pour l’autre, c’est une deuxième couronne nationale. Romaric Geffroy et Nolwenn Arc se sont imposés hier, en finale des Championnats de France de difficulté.

Une victoire qui se joue dans les dernières secondes pour Nolwenn Arc

Chez les femmes, nos yeux étaient rivés sur le chrono lors du passage de Nolwenn Arc. La jeune grimpeuse de 22 ans ne dérogera pas à son style de grimpe habituel : tout le long du tracé, elle contrôle et assure chacun de ses mouvements, quitte à laisser de précieuses secondes défiler. Si bien qu’à quelques secondes de la fin du temps imparti, Nolwenn était encore bien loin de la gagne.

La Choletaise, qui n’avait plus le temps de profiter des endroits de repos, accélérait et parvenait à dépasser la prise 47, qui aura fait tomber la moitié des finalistes avant elle. La nouvelle championne de France, avançait encore un peu, puis, rattrapée par le temps, elle se précipitait et chutait.

Déjà sacrée championne de France en 2017 alors qu’elle n’avait que 17 ans, Nolwenn remporte donc le deuxième titre national de sa carrière.

C’est mon deuxième titre, mais c’est toujours aussi beau ! Les voies étaient longues sur cette compétition et je sais qu’il faut que je continue à travailler sur ma rapidité d’exécution même si j’ai déjà beaucoup progressé sur la prise de risque et en dynamisme. Quand j’ai tourné la tête et que j’ai vu qu’il restait qu’une minute j’ai eu un peu peur, je me suis dit « oulaaaa ». C’était un vrai plaisir de grimper ici, alors un grand merci aux ouvreurs ! Je me suis fait super plaisir, je me suis éclatée ! « 

Les trois grimpeuses suivantes étant tombées au même endroit, ce sont les résultats des demi-finales qui les départageront. Ainsi, c’est Manon Hily qui s’offre le titre de vice championne de France, devant Julia Chanourdie, qui participait à sa première compétition depuis les Jeux Olympiques.

Les résultats de la finale femme

Une prise qui fait toute la différence dans le tracé masculin !

Chez les hommes, bien malin était celui capable de prédire le grand gagnant de cette édition 2022, tant le plateau était dense. On savait que le combat allait être serré, et ce fut le cas. La victoire s’est jouée à une prise près ! C’est Romaric Geffroy qui s’impose, en étant le grimpeur à monter le plus haut dans cette voie de finale très intense. C’est un véritable rêve qui se réalise pour le grimpeur de Chambéry, qui avoue avoir du mal à y croire

Ça me fait bizarre, j’ai du mal à réaliser ! Je me suis entraîné fort cette saison après quelques années passées en falaise, notamment avec le Roc aventure programme. Je m’y suis remis à fond avec l’objectif de revenir en Coupe du Monde, avec le rêve de devenir champion de France même si je n’imaginais pas pouvoir le faire. C’est fait, c’est extraordinaire. »

© FFME

Une prise en dessous, c’est Hugo Parmentier qui monte sur la deuxième marche du podium, devant Lucas Dufros, qui s’offrait la première place des qualifications la veille.

Les résultats de la finale homme


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Interview : Nolwenn Arc se confie avant le Championnat de France de difficulté

Des demi-finales bien tassées sur le championnat de France de difficulté senior 2022

Après une grosse journée de qualification hier, les 26 meilleurs femmes et hommes se sont retrouvés ce matin pour affronter de nouveau le mur de Laval à l’occasion des demi-finales. Autant vous dire que ce n’était pas une mince affaire, preuve en est, aucun top ne sera réalisé sur ces demies!

Nolwen Arc mène la danse chez les femmes

2ème ex-aequo à l’issue de qualifications, Nolwen Arc prend la pôle position de la compétition sur ces demie finales en allant plus haut que toutes ses adversaires (49+). Si les principales favorites passent cette étape sans encombre (Julia Chanourdie 4ème, Salomé Romain 6ème, Hélène Janicot 3ème ou encore Manon Hily 2ème), quelques surprises sont tout de même à noter… Tout d’abord, une mauvaise surprise pour Camille Pouget, l’outsider de la compétition qui était prête à venir bouleverser la hiérarchie en place, ne parviendra pas à se hisser en finale, elle se classe à la 10ème position, première non qualifiée. Du côté des bonnes surprises, on notera la très belle performance de Lucie Vaillant Bultel qui prend son ticket pour la finale en se classant 5ème des demi-finales. Ça passe également pour Valentine Mangin (8ème). Enfin, nous retrouverons également Ina Plassoux Djiga en finale avec une belle 7ème place sur ces demies.

Jeremy Bonder en tête des demi-finales

Chez les hommes, c’est Jeremy Bonder qui réalise la meilleure performance (35+). Il est talonné de très près par Lucas Defros et Romaric Geffroy qui chutent à une prise du leader. Arsène Duval et Diego Fourbet prennent également leur billet pour la finale en se classant respectivement 4ème et 5ème de ces demies. Alistair Duval et Adrien Lemaire réalisent une spectaculaire remontée: classés 20 et 22ème à l’issue des qualifications, ils réussissent à se remettre dedans et on les retrouvera en finale ce soir! Ça passe tout juste pour Hugo Parmentier, l’un des favoris de l’épreuve, qui, après s’être classé 2ème des qualifications, prend la 8ème position de ces demies. Enfin notons quelques déceptions: Thomas Ballet tout d’abord qui prenait la 2ème position des qualifications, et qui ne parvient pas à réitérer cette belle performance en demi et termine 11ème de la compétition. 2ème également en qualification, Nao Monchois aura vécu une demie plus difficile et se classe 19ème.

La suite du programme

14h50 – 15h40 : Finale femmes
16h00 – 16h50 : Finale hommes

Les finales à suivre en live

Les finales seront retransmises en direct et gratuitement sur Youtube ! Rendez-vous donc demain, à partir de 14h30 pour suivre le dénouement de ce Championnat de France 2022 !

Championnat de France de difficulté : résultats des qualifications !

La première journée de compétition est maintenant terminée à Laval. Depuis 10h00 ce matin, les 170 meilleurs grimpeurs Français s’affrontaient dans les deux voies de qualifications du Championnat de France de difficulté.

Les deux tracés étaient particulièrement exigeants, tant chez les hommes que chez les femmes, avec une voie 1 technique et résistante, et une voie 2 un peu plus physique.

Hélène Janicot truste la pole position

Chez les femmes, c’est Hélène Janicot qui se hisse au sommet du classement des qualifications. La tenante du titre sera la seule à clipper le relais de la voie 1, et chutera au sommet du deuxième tracé.

Elle devance Nolwenn Arc, qui à l’inverse, sera la seule à enchaîner la voie 2. Dans la première voie de qualification, la jeune grimpeuse de 22 ans se fera arrêter au temps ce qui lui vaudra la deuxième place du classement. À la deuxième place ex-aequo on retrouve la Réunionnaise Manon Hily, qui ne clippera le relais d’aucune des voies, mais qui chutera juste sous le top.

Enfin, Salomé Romain et Camille Pouget, toutes deux grandes favoris à la médaille d’or, répondent présent en se classant respectivement 4ème et 5ème des qualifications.

Un double top pour Lucas Dufros !

Chez les hommes, seul un grimpeur parviendra à enchaîner les deux voies de qualification. Son nom ? Lucas Dufros. Ce jeune grimpeur de 19 ans, qui remportait le classement général des Coupes de France de difficulté, s’offre la première place du jour en réalisant des qualifications parfaites : il clippera le relais des voies 1 et 2.

Derrière lui, on retrouve sept grimpeurs à la deuxième place ex-aequo : Thomas Ballet, Jérémy Bonder, Arsène Duval, Romaric Geffroy, Victor Guillermin, Nao Monchois et Hugo Parmentier enchaînent tous la première voie de qualification, et chutent au même endroit dans le deuxième tracé, atteignant la prise 48.


Les résultats complets ici


La suite du programme

Dimanche 05 juin 2022

09h30 – 12h00 :Demi-finales hommes et femmes
14h50 – 15h40 : Finale femmes
16h00 – 16h50 : Finale hommes

Live

Les finales seront retransmises en direct et gratuitement sur Youtube ! Rendez-vous donc demain, à partir de 14h30 pour suivre le dénouement de ce Championnat de France 2022 !

Découvrez les voies de qualification du Championnat de France de difficulté !

C’est aujourd’hui que démarre le Championnat de France de difficulté 2022, à Laval. Découvrez sans plus attendre les voies de qualification dans lesquelles vont s’affronter les 170 meilleurs grimpeurs du territoire.

Voie Femme 1

Voie Femme 2

Voie Homme 1

Voie Homme 2

Le programme complet de la compétition

Samedi 04 juin 2022

10h00 – 17h30 : Qualifications hommes et femmes

Dimanche 05 juin 2022

09h30 – 12h00 :Demi-finales hommes et femmes
14h50 – 15h40 : Finale femmes
16h00 – 16h50 : Finale hommes


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Interview : Jérémy Bonder, bien déterminé à décrocher le titre de Champion de France de diff

Interview : Jérémy Bonder, bien déterminé à décrocher le titre de Champion de France de diff

Alors que le Championnat de France de difficulté 2022 est sur le point de débuter, nous avons rencontré Jérémy Bonder, afin de recueillir ses impressions à quelques heures seulement du lancement de la compétition.

On ne présente plus le Lottois de 30 ans. Présent en équipe de France de bloc depuis plus de dix ans, il compte de nombreux départs en Coupe du Monde et déjà trois titres de Champion de France de bloc. Mais depuis peu, Jérémy Bonder s’est tourné vers la difficulté, une discipline dans laquelle il prend plaisir à progresser.

S’entraînant depuis de nombreux mois, il se rend ce week-end à Laval dans le but de décrocher le titre national, bien qu’il soit blessé au doigt.

Rencontre avec l’un des favoris à la médaille d’or.


Salut Jérémy ! Tout d’abord, comment te sens-tu à quelques jours seulement du Championnat de France de difficulté 2022 ?

Je me sens super excité ! Ça fait maintenant huit mois que j’attends cette échéance, même si ces dernières semaines ne se sont pas passées comme je l’aurais souhaité.

Oui car tu t’es récemment blessé au doigt, peux-tu nous expliquer comment cela est arrivé ? 

Oui, je me suis malheureusement blessé au doigt il y a cinq semaines, lors d’un séjour au pôle France de Voiron. C’est arrivé lors de mon dernier essai, durant la dernière heure, de la dernière journée de mon stage. En tombant dans mon circuit de rési, j’ai senti qu’il s’était passé quelque chose dans mon doigt. Il a gonflé et c’est devenu impossible pour moi de resserrer une prise.

C’était parti pour une série d’examens : échographies, IRM, mésothérapie, etc. Au début, j’ai essayé de trouver un équilibre pour continuer à grimper, mais je me suis vite aperçu que ce n’était pas possible, alors j’ai dû faire deux semaines de repos total.

La semaine dernière, j’ai refait une IRM et on voyait que les poulies A2 et A3 étaient encore enflammées. Malgré ces complications, j’ai pris la décision de participer à ce Championnat de France, même si ces dernières semaines n’ont pas été optimales en terme d’entraînement.

Mais ce Championnat de France est important pour moi, car il permet de se sélectionner sur des compétitions internationales. C’est ce pour quoi je m’entraîne durant toute l’année, alors je ne me voyais pas faire l’impasse sur cette échéance. Je sais que ça va être dur, je sais que je ne suis pas dans de tops conditions, mais j’ai envie d’aller jouer, d’aller me battre dans les voies. Je sais le risque que je prends d’aggraver ma blessure, et peut-être que ça ne va pas marcher, peut-être que je ne vais pas me sélectionner en équipe de France, mais au moins je n’aurais pas de regret : j’aurais tenté, et après il sera temps de prendre soin de mon doigt et de se remettre à l’entraînement pour préparer une nouvelle saison. Ça fait partie des aléas du haut niveau et je l’accepte.

Blessé au doigt, Jeremy Bonder sait qu’il n’est pas dans de parfaites conditions © Aurèle Bremond

Tu as terminé 3ème du classement général des Coupes de France, après notamment une belle médaille d’or lors de la première étape à Besançon. Peux-tu revenir sur ces quelques compétitions que tu as faites ?

Il était important pour moi de participer à ce circuit de Coupes de France pour acquérir de l’expérience. J’ai beaucoup d’expérience en bloc, mais très peu en difficulté, et il est essentiel d’avoir des sensations et des repères afin de pouvoir régler la machine.

La saison commençait bien pour moi en effet avec cette victoire à Besançon, malgré quelques petites erreurs. Sur les autres échéances, j’avais encore des choses à régler, afin de réaliser en compétition ce que j’arrivais à faire en entraînement. D’où l’intérêt de participer à toutes ces compétitions.

J’aurais voulu prendre part à la dernière manche à Troyes, pour jouer le classement général, mais mon doigt ne m’a pas permis de pouvoir participer à cette compétition. J’ai préféré me reposer afin de me donner le plus de chance possible pour le Championnat de France ce week-end.


Je veux juste aller me régaler et me mettre des combats dans les voies qui seront ouvertes, en espérant que mon doigt me laisse le plaisir d’aller m’amuser. »


Tu as déjà un gros passé de compétiteur en bloc, avec de nombreuses années passées en équipe de France, et une multitude de départs en Coupe du Monde. D’où t’es venue cette envie de te reconvertir dans la difficulté ?

Le bloc a beaucoup évolué ces dernières années, avec des ouvertures beaucoup plus gymniques, basées sur de la coordination. Moi, ça fait maintenant plus de dix ans que je fais du haut niveau, et j’ai du mal à m’exprimer dans ce style là. Ce n’est pas ce que j’ai appris à faire il y a dix ans, ce n’est pas non plus ce qui correspond à mes qualités physiques et à mon gabarit.

J’avais aussi besoin de renouveau. J’ai toujours soif d’apprendre, je prends toujours plaisir à progresser, et c’est ce que j’ai trouvé en me mettant à la diff.

La persévérance et la combativité font partie des grandes qualités de Jérémy Bonder © Maxime Naegely

Tu as déjà été trois fois Champion de France de bloc. Que représenterait un titre de Champion de France de difficulté ?

J’avoue que ce titre de Champion de France de difficulté, c’est quelque chose qui m’anime au plus profond de moi. C’est un véritable rêve que j’ai. L’atteindre serait tout simplement magnifique. J’ai déjà été Champion de France de diff en catégorie jeune. L’être en catégorie senior serait d’autant plus fabuleux. C’est quelque chose que j’aimerais m’offrir, je travaille dur pour ça et j’y pense tous les jours.

Cette année, tu as décidé d’axer ta préparation sur la difficulté uniquement. Pourquoi ce choix ?

Je suis quelqu’un qui s’investit à 1000% dans ce que je fais, je ne fais pas les choses à moitié. Pour pouvoir compenser mon manque d’expérience en difficulté, il fallait que je travaille encore plus dur, et que je laisse un peu le bloc de côté, même si j’ai quand même participé à quasiment toutes les compétitions (Coupes de France + Championnat de France). C’est tout de même important pour moi de garder contact avec cette discipline, en vue des Jeux Olympiques et de ce nouveau combiné bloc/difficulté.

Grâce à l’expérience que j’ai en bloc, en quelques semaines ou quelques mois, je peux vite me remettre à mon plus haut niveau. Par contre en difficulté, j’ai tellement de choses à apprendre, tant physiquement que techniquement, qu’il fallait que je m’y consacre à fond. C’est un choix qui est réfléchi et que j’assume totalement.

Cette saison, Jeremy Bonder a décidé de se consacrer à la difficulté © Mélanie Cannac

Dans quel état d’esprit vas-tu aborder ce Championnat de France de difficulté ?

J’aborde ce Championnat de France sereinement. À cause de mon doigt, ces dernières semaines ne se sont pas passées comme je l’espérais. Mais je prends ça comme une chance, une chance de pouvoir participer à ce Championnat de France. Je veux juste aller me régaler et me mettre des combats dans les voies qui seront ouvertes, en espérant que mon doigt me laisse le plaisir d’aller m’amuser.


Bien évidemment, je pense aux J.O, avec mes dix ans d’expérience en bloc, je jouerai ma carte sur le combiné bloc/diff à fond. »


Tu es maintenant papa d’un petit garçon depuis 8 mois. J’imagine que cet événement a bouleversé ta vie. Comment as-tu géré ce changement ?

C’est sûr que l’arrivée d’un enfant dans la vie d’un couple crée un énorme chamboulement. D’autant plus quand on a un projet sportif comme le mien, avec beaucoup de déplacements, la nécessité d’avoir une bonne hygiène de vie, et notamment de bien dormir, pour bien récupérer. C’est clair que ça fait un sacré changement dans la routine que j’avais depuis plusieurs années.

Il faut trouver un nouveau rythme, une nouvelle manière de fonctionner. Il faut un petit temps d’adaptation, mais c’est quelque chose de merveilleux et je souhaite à tout le monde de vivre ça. Quand tu as passé une dure journée d’entraînement, que tu récupères ton enfant le soir chez la nounou et qu’il est tout content de te voir, c’est une sensation unique.

J’adore ce nouveau rôle de papa, c’est comme l’entraînement : tu te remets en cause tous les jours. Ça fait relativiser sur beaucoup de choses. Quand mon entraînement ou que ma compétition ne s’est pas bien passée, j’arrive plus facilement à passer à autre chose quand je retrouve ma femme et mon petit bout de 8 mois. Je me rends compte qu’il y a aussi plein de belles choses dans la vie, et qu’il n’y a pas que l’escalade.

J’ai vécu beaucoup de beaux moments dans ma vie, mais l’arrivée de Maé a été l’une des plus belles choses qui me soient arrivées.

L’arrivée de son fils, Maé, a littéralement bouleversé ses habitudes © Arthur Delicque

Depuis quelques mois, c’est Romain Desgranges, qui fut l’un des meilleurs compétiteurs du monde, qui t’entraîne. Il était notamment connu pour être un véritable bourreau de l’entraînement. Comment cela se passe-t-il ?

En effet, j’ai la chance d’apprendre tous les jours aux côtés de Momo et de profiter de toutes ses années de compétition. Bien plus que mon entraîneur, c’est devenu mon ami, avec qui j’échange et je prends plaisir à passer du temps. On vit une belle aventure humaine ensemble.

Oui, c’est un véritable bourreau d’entraînement, mais ça colle à ma personnalité : je kiffe autant m’entraîner qu’être en compétition. Quand tu as de gros objectifs comme lui a eu, ou comme j’ai, s’entraîner dur est inévitable.

Quels sont tes objectifs cette saison ? Et à plus long terme, les J.O de Paris 2024 sont-ils dans ta ligne de mire ?

Comme toutes les autres saisons, je veux continuer à apprendre, à progresser, à élever mon niveau. Bien sûr, ce Championnat de France est un objectif important, car comme je le disais, je n’ai jamais remporté un titre de Champion de France de diff, et ça serait tout simplement incroyable de le faire. Cette compétition sert aussi de sélectif pour aller disputer des compétitions à l’international et un des objectifs que je me suis fixé cette année c’est de participer à une finale de Coupe du Monde.

Ensuite, étape après étape, je veux être capable de disputer plusieurs finales mondiales, puis d’aller accrocher un podium, avant de remporter une victoire. Bien évidemment, je pense aux J.O, avec mes dix ans d’expérience en bloc, je jouerai ma carte sur le combiné bloc/diff à fond.

Porter haut les couleurs de la France, tel est l’objectif de Jeremy Bonder © Jan Virt

Toi qui comptes des dizaines de départs en Coupe du Monde, que penses-tu de notre nouvelle génération de Français (Oriane Bertone, Mejdi Schalck, Paul Jenft) qui brille déjà à l’international ? 

Je trouve ça tout simplement merveilleux ! Je fais partie de la vieille génération, je suis plus proche de la fin de ma carrière que du début, même si je me souhaite encore plein de belles années et plein de beaux résultats.

Mais je suis ravi de voir que la jeune génération est présente et que la relève est assurée. Je leur souhaite beaucoup de réussite, il faut avoir peur de rien et se donner tous les moyens d’atteindre ses rêves. Continuez à élever le drapeau bleu/blanc/rouge au plus haut niveau mondial et le plus souvent possible !

Tout savoir sur le Championnat de France de difficulté 2022

Ce week-end, se déroulera le Championnat de France senior de difficulté, à Laval en Mayenne. Après deux ans d’absence pour cause de pandémie, cette compétition rassemblera les 170 meilleurs grimpeurs du territoire, qui viendront se disputer les titres de champion et championne de France seniors d’escalade de difficulté.

Les forces en présence

Chez les hommes, Jérémy Bonder, Pierre Le Cerf, Hugo Parmentier, Thomas Ballet, Arsène Duval ou encore Romaric Geffroy figurent parmi les grands favoris pour succéder à Manu Cornu, le tenant actuel du titre. Tandis que du côté des femmes, Hélène Janicot devra défendre sa place de championne de France, face à Julia Chanourdie, Nolwenn Arc, Camille Pouget, Manon Hily et Salomé Romain qui ont toutes leurs chances pour la détrôner.

Un show spectaculaire

Prêts à en découdre, les grimpeurs tenteront de valider leurs tickets pour la saison internationale. La rivalité entre la génération en place et les jeunes étoiles montantes, affûtées et déjà dans les starting-blocks pour Paris 2024, annonce un clash générationnel palpitant. Dans le but de proposer un show spectaculaire, les organisateurs ont mis en place des techniques de son et des jeux de lumière qui viendront sublimer les performances des athlètes. Notre speaker officiel Christopher sera au micro pour faire vivre l’évènement intensément.

Programme

Samedi 04 juin 2022

10h00 – 17h30 : Qualifications hommes et femmes

Dimanche 05 juin 2022

09h30 – 12h00 :Demi-finales hommes et femmes
14h50 – 15h40 : Finale femmes
16h00 – 16h50 : Finale hommes

Live

Les finales seront retransmises en direct et gratuitement sur Youtube ! Rendez-vous donc dimanche, à partir de 14h30 pour suivre le dénouement de ce Championnat de France 2022 !

L’historique

Le teaser de l’événement

Interview : Nolwenn Arc se confie avant le Championnat de France de difficulté

Alors que le Championnat de France de difficulté 2022 débute demain à Laval, nous sommes allés à la rencontre de Nolwenn Arc, l’une des prétendantes sérieuses à la couronne.

Le titre ? Nolwenn l’a déjà remporté, en 2017, alors qu’elle n’avait que 17 ans. « Je crois que je n’ai jamais autant pleuré en montant sur un podium que lors de cette victoire », nous avoue-t-elle. Cinq ans plus tard, et après deux années passées sans Championnat de France pour cause de pandémie, la jeune grimpeuse originaire de Cholet est prête à aller récupérer ce trophée.

À 24 heures du lancement de la compétition française la plus prestigieuse, rencontre avec Nolwenn Arc, stressée mais impatiente de revivre cet événement qui lui a tant manqué.


Salut Nolwenn ! Tout d’abord, comment te sens-tu à quelques jours seulement du Championnat de France 2022 ?

Sincèrement ? Stressée, c’est certain. Nous n’avons pas eu de Championnat de France depuis 2019, et j’attends et me prépare pour cette compétition depuis plusieurs mois. Elle fait partie de mes objectifs de cette saison, même si les Coupes du Monde restent prioritaires évidemment !

Mais j’ai surtout hâte… Je fais confiance à l’organisation de la Mayenne pour nous faire vivre un évènement incroyable, et je rêve de vibrer de nouveau sur ce mur ! On se prépare toute l’année pour quelques jours seulement, mais c’est justement tout ce parcours, avec cet accomplissement au bout, qui est si beau !

Je ne peux promettre de résultats, mais je me sens prête. J’ai tout mis en place, je me suis énormément entraînée. Et surtout, j’ai envie de jouer, de me faire plaisir, de grimper libérée ! Et ça, ce n’est que de mon ressort !

Tu as remporté le classement général des Coupes de France, en montant sur tous les podiums de la saison et en terminant par une belle médaille d’or à Troyes. Peux-tu revenir sur ces quelques compétitions que tu as faites ? 

Venir un maximum sur les Coupes de France est important pour moi. Elles me permettent de me mettre en condition de compétition, avec toute sa gestion. Mais au-delà de ça, j’aime venir jouer sur ces évènements qui permettent de découvrir de nouveaux murs, avec des belles ouvertures, variées, ainsi que d’explorer de nouvelles villes, de partager des moments avec les autres grimpeurs, bénévoles, spectateurs… ! D’ailleurs, je tenais à remercier les organisateurs et les ouvreurs sur ces Coupes, qui ont eu à coeur de nous faire de belles compétitions, avec des voies exigeantes. Venir sur ces compétitions était donc une part importante dans ma préparation.

Les compétitions préparatoires se sont très bien déroulées pour Nolwenn Arc, qui termine première du classement des Coupes de France © Guillaume Bouju

Ces résultats te mettent-ils en confiance avant ce week-end ? 

Je suis parfaitement consciente que tout le monde ne participe pas aux Coupes de France, et que le niveau ne sera pas le même sur le Championnat de France, puis bien sûr, à l’international ! Sur chaque Coupe, j’ai pu constater de petits axes d’amélioration à peaufiner, et c’est ça que je recherchais. Je suis une bosseuse, une perfectionniste. J’ai donc essayé de mettre des choses en place pour régler ces points !

Parallèlement, j’ai vu aussi des points positifs évidemment, et ces résultats me montrent que je suis capable. Et oui, ça met en confiance.


Ce dont je rêve, c’est de parvenir à grimper avec 100 % de mes capacités, de pouvoir tout donner, et sans regret. Je suis une passionnée ! Que la meilleure gagne ! »


Tu as un bon souvenir de Laval, puisque c’est là-bas, lors de ta dernière compétition internationale en date, que tu remportais la médaille de bronze sur la Coupe d’Europe de difficulté en octobre 2021. Qu’est-ce que ça te fait de retourner sur ce mur ? 

Le mur de Laval est vraiment très beau, et j’ai vécu une compétition riche en émotions. Surtout en demi-finale, où j’ai réussi à totalement libérer mon escalade, en étant complètement dans l’instant présent, lucide dans ma grimpe, mais déconnectée du monde extérieur. C’est cette sensation que je cherche en difficulté, ce moment où j’ai les antennes dans tous les sens, où je me sens libre, en train de danser avec la voie. Des souvenirs comme ça, on en a peu. Donc oui, retourner sur ce mur me fait rêver, et j’attends ce moment !

Il y a quelques mois, Nolwenn Arc montait sur le podium de la Coupe d’Europe de difficulté organisée à Laval © Guillaume Bouju

Tu as déjà été sacrée championne de France en 2017. Que représenterait un nouveau titre de Championne de France de difficulté ? 

Je crois que je n’ai jamais autant pleuré en montant sur un podium que lors de cette victoire à 17 ans. C’était une compétition extraordinaire, c’était inattendu, c’était si beau. Être championne de France à nouveau, j’en rêve. C’est un titre, un très beau titre, et un honneur !

Ce dont je rêve, c’est de parvenir à grimper avec 100 % de mes capacités, de pouvoir tout donner, et sans regret. Je suis une passionnée ! Que la meilleure gagne !


J’ai peur, je suis stressée, c’est un fait. Pourquoi ? Parce que ça me tient à coeur tout simplement ! »


Comment se sont déroulés tes entraînements ces derniers temps ? Te sens-tu bien en forme ? 

Cette année, je me suis vraiment beaucoup entraînée. J’ai mis en place de nouvelles choses, afin de diversifier ma pratique et résoudre mes problématiques, notamment avec le parkour grâce à Thomas Dudoué, que je remercie grandement, car c’est un coach en or ! J’ai également fait un peu de préparation mentale. Et ce évidemment, en plus de ma pratique quotidienne, qui alterne sur différentes salles avec comme QG principaux Vertical’Art Nantes, Innsbruck chez mon frère… et mon garage !

Dernièrement, je suis montée sur Paris pour un gros week-end d’entraînements dans différentes salles, et ce, entre amis, dont Guillaume Bouju, photographe professionnel et ami de longue date…  La forme est là, je me sens prête. Après ce seront les voies, mes décisions au moment T, mon état de forme et d’esprit sur chaque tour qui feront la différence !

Nolwenn Arc s’est entraînée de longs mois pour arriver en forme ce week-end © Guillaume Bouju

Justement, dans quel état d’esprit vas-tu aborder ce Championnat de France ?

Plaisir… et bataille ! Je rêve de vibrer, de vivre un moment riche en émotions, d’avoir des étoiles plein les yeux.
J’aime grimper, j’aime les compétitions, même si la pression est fortement présente. Je suis super motivée, j’ai envie, j’ai les crocs. Je suis prête à me battre. Prise après prise.


Un jour, on m’a dit : « à chacun son parcours pour son propre sommet ». Je ne sais pas jusqu’où j’irai, je ne me fixe ni limites, ni objectifs. »


Tu disais avoir une pression « surdimensionnée » lors du dernier sélectif équipe de France à Voiron. Mentalement, as-tu mis des choses en place pour gérer cette pression en compétition ?

Je suis de nature stressée, mais ce stress est aussi un grand moteur ! Je ne cherche pas à le canaliser ou à le gérer. Je l’accepte. J’ai peur, je suis stressée, c’est un fait. Pourquoi ? Parce que ça me tient à coeur tout simplement ! J’ai envie de bien faire, pour moi, mais aussi pour tous les gens qui me soutiennent. Je sais qu’ils ne seraient pas déçus de moi, mais j’ai envie de les faire rêver avec moi. Ils m’aident à aller au bout de mes projets, de mes rêves. Et du fond du coeur, je leur dis merci. Alors je vais jouer aussi avec ce stress !

Le fait de venir sur les Coupes de France me permet justement d’apprendre à le gérer, à le transformer en quelque chose de positif. Venez un moment en isolement/transit avec moi, vous verrez, je suis inarrêtable en paroles ! Extérioriser me fait du bien.

Gérer le stress fait partie du quotidien des sportifs de haut niveau © Guillaume Bouju

Quels sont tes objectifs cette saison ? 

Cette saison, j’ai plusieurs objectifs. Le plus important est d’intégrer une finale en Coupe du Monde, puis d’aller y jouer ! Évidemment, j’aimerais également en faire une aux Championnats d’Europe ! Le Championnat de France en est également un. Il me tient d’autant plus à coeur qu’il offre une sélection pour les Coupes du Monde d’Innsbruck et de Villars. Mon grand frère habitant à Innsbruck, cette sélection m’importe beaucoup. Je vais régulièrement chez lui m’entraîner, nous avons partagé des moments forts ensemble, et je ne dirais pas non d’en vivre un à nouveau ! Chaque Coupe du Monde est une incroyable nouvelle aventure ! Et ça vaut le coup de s’investir pleinement pour ça. Je ne suis pas prête à arrêter de me battre pour ! Vous pouvez encore compter sur moi un moment… !

Un jour, on m’a dit : « à chacun son parcours pour son propre sommet ». Je ne sais pas jusqu’où j’irai, je ne me fixe ni limites, ni objectifs. Je suis passionnée, je sais ce que je veux, et je me battrai pour. Allons voir où la route me mènera !

Les Jeux Olympiques sont dans le viseur de Nolwenn Arc © Guillaume Bouju

Et à plus long terme, les J.O. de Paris 2024 sont-ils dans ta ligne de mire ? 

Paris 2024 ? Los Angeles 2028 ? J’aime le bloc, j’aime la difficulté, j’aime grimper. Alors pourquoi pas ? Je suis bien allée à aux Jeux Olympiques de la jeunesse à Buenos Aires en faisant 18 secondes en vitesse !

Je m’entraîne beaucoup en bloc, j’adore ça. J’ai le parkour pour progresser en dynamique, j’ai des amis et une famille au top pour me soutenir, dont mon frère Kevin Arc, ouvreur et coach à Vertical’Art Nantes. J’ai une situation stable qui me permet de tout concilier, et je fais partie d’équipes au top, notamment Michelin, Vertical’Art et Gautier Supper avec Supperclimbing. Alors en avant !

Le mot de la fin ?

Je suis une passionnée, de la grimpe, de la course à pied, de l’entraînement… mais aussi de mes boulots, au sein de la diététique et d’un collège où je fais du soutien scolaire. C’est important pour moi de m’investir à 100% au sein de chaque domaine qui me tient à coeur. Alors j’ai juste envie de me faire plaisir, de profiter de chaque instant, et de me battre jusqu’au bout.

Et un grand merci, à tous mes amis, ma famille, mes équipes : Michelin, Vertical’art, Supperclimbing, tous ceux qui me suivent et soutiennent… Vous êtes au top !

Championnat de France de vitesse jeunes : tous les résultats !

Après les seniors samedi, les jeunes grimpeurs français s’emparaient à leur tour du mur de vitesse hier.

Les résultats sont spectaculaires : tous les titres de Champions de France ont été raflés par des grimpeurs d’outre-mer ! Les médailles d’or ont donc été remportées soit par l’île de la Réunion (trois titres) soit par la Nouvelle-Calédonie (trois titres également).

Les résultats complets jeunes

Un récap en images de la compétition :


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Aurélia Sarisson et Bassa Mawem remportent le championnat de France de vitesse 2022

Aurélia Sarisson et Bassa Mawem remportent le championnat de France de vitesse 2022

Après 2 années d’absence des championnats de France de vitesse, les deux tenants du titre Aurélia Sarisson et Bassa Mawem, n’auront pas démérites et parviennent à conserver le titre national en 2022!

Aurélia Sarisson, imperturbable!

Coté féminin, Aurélia n’a cessé d’améliorer ses temps tout au long de la compétition: 7,47 en qualifications, 7,37 en 1/4 de finale, 7,26 en demi finale et enfin 7,19 en finale! Malgré un bon temps de 7,80 sur le dernier tour, Victoire Andrier n’aura pas réussi à venir perturber la tenante du titre et favorite de l’épreuve.

Capucine Viglione, qui était également l’une des prétendantes au titre, passe à côté de sa demi finale et se console avec une belle médaille de bronze tout de même.

Retour fracassant de Bassa Mawem

Chez les hommes, une fois n’est pas coutume, Bassa Mawem n’était pas le favoris de l’épreuve. Après sa grosse blessure au biceps durant les derniers JO de Tokyo, il n’avait retrouvé le mur de vitesse que depuis quelques semaines. Et lorsqu’on voit ses scores en vitesse, on ne peut être qu’admiratif. Et pourtant il y avait de la concurrence, et notamment le grand favoris de l’épreuve, Guillaume Moro, qui n’aura pas fait un temps au dessus de 5,65 jusqu’en 1/8 de finale où une zipette viendra directement l’éliminer avec un temps de 6,93. Bassa en profite pour passer les tours un à un, jusqu’en finale où il affrontera Sacha Lehmann: avec un temps à 5,79, il remporte ainsi de nouveau le titre de champion de France de vitesse, respect! Yan Leclercq De Lannoy complétera le podium avec la médaille de bronze.

Les plus belles images de ces championnats de France en vidéo

Championnat de France de vitesse : résultats des qualifications seniors

Aujourd’hui se dispute le Championnat de France de vitesse seniors à Massy. Une petite trentaine de grimpeurs venus des quatre coins de France (et même de Nouvelle Calédonie) s’affrontaient en début d’après-midi sur les phases de qualification.

Aurélia Sarisson en tête chez les femmes

Chez les femmes, c’est Aurélia Sarisson, qui s’adjuge la première place du classement. Championne de France en titre, elle avait décroché la médaille d’or lors de la dernière édition, en 2019. Après une petite frayeur dans son premier run où elle commet une erreur, elle se rattrape lors de son deuxième run signant le temps le plus rapide des qualifications : 7″47. Derrière elle, on retrouve Capucine Viglione, avec un meilleur temps de 7″74 et Victoire Andrier, qui signe un chrono de 8″08.

Guillaume Moro, en route vers le titre national

Chez les hommes, c’est le français le plus rapide du moment qui décroche la première place : Guillaume Moro. En constante progression depuis ces derniers mois, le français de 27 ans prend la tête du classement des qualifications. Dès son premier run, il signe un temps très rapide de 5″65, un chrono qui lui aurait permis de s’emparer de la première place sans même un deuxième run. Mais Guillaume ne s’arrête pas là et est encore plus rapide lors de son deuxième passage, signant un temps de 5″59, à seulement cinq centièmes de son record personnel.

Derrière lui, on retrouve Bassa Mawem, très régulier avec un premier temps de 5″78 et un deuxième temps de 5″75. Yann Leclercq et Pierre Rebreyend passent aussi sous la barre des six secondes, avec des temps respectifs de 5″84 et 5″87.

+ Les résultats complets

Le programme

Samedi 19 mars – Championnat de France seniors

14h00 – 16h00 : Practice + qualifications seniors
19h30 – 20h30 : Finales vitesse seniors
20h40 : Podiums

Dimanche 20 mars – Championnat de France jeunes

09h00 – 10h30 : Practice
10h30 – 13h30 : Qualifications jeunes
14h00 – 17h00 : Finales vitesse jeunes
17h15 : Podiums

Le Championnat de France de vitesse, c’est ce week-end à Massy !

Ce week-end, les grimpeurs les plus rapides de France ont rendez-vous à Massy, pour se disputer le prestigieux titre de Champion de France de vitesse 2022. 

Après trois ans d’attente, le Championnat de France de vitesse est de retour ! Bassa Mawem, Champion de France en titre, va-t-il conserver son titre, alors qu’il se remet tout juste de blessure ? Guillaume Moro, plus rapide que jamais, va-t-il aller chercher la couronne française.

Chez les femmes, Aurélia Sarisson, qui vient de battre son record personnel le week-end dernier lors de la Coupe de France de Besançon est la tenante du titre, qu’elle remportait pour la toute première fois en 2019. Va-t-elle conserver son statut de Championne de France ? Nous le saurons ce week-end.

Le programme

Samedi 19 mars – Championnat de France seniors

14h00 – 16h00 : Practice + qualifications seniors
19h30 – 20h30 : Finales vitesse seniors
20h40 : Podiums

Dimanche 20 mars – Championnat de France jeunes

09h00 – 10h30 : Practice
10h30 – 13h30 : Qualifications jeunes
14h00 – 17h00 : Finales vitesse jeunes
17h15 : Podiums

Fanny Gibert revient avec beaucoup d’émotion sur son sixième titre de Championne de France

Il y a une semaine jour pour jour, Fanny Gibert fondait en larmes en montant sur le podium du Championnat de France de bloc 2022. Pour cause, elle remportait pour la sixième fois de sa carrière le titre national. Malgré son gros palmarès à l’international, la Réunionnaise de 29 ans avoue que cette compétition reste l’une de ses préférées.

Un sixième titre de Championne de France est la preuve que Fanny Gibert est d’une régularité incroyable. Alors que le niveau augmente chaque année, que les jeunes poussent de plus en plus fort, et que le style de grimpe évolue tout aussi vite, continuer à dominer la scène nationale relève du domaine de l’incroyable selon la numéro 1 française.

Rencontre avec Fanny Gibert, qui revient avec beaucoup d’émotion sur cette édition 2022 du Championnat de France, une compétition qu’elle n’est pas près d’oublier.


Les titres de Championne de France, ça te connaît ! Mais cette sixième victoire a-t-elle une saveur particulière ?

C’est bien plus que ça… Je ne sais pas si tu te rends compte de ce qu’est un Championnat de France. C’est LA compet, tout le monde arrive au top de sa forme le couteau entre les dents notamment pour choper sa sélection en équipe de France. Chaque année le niveau augmente. Il y a tellement de grimpeurs HYPER forts qui n’ont jamais gagné un Championnat de France.

En gagner un, c’est déjà une consécration. Mais six… (le tout, sur une période de huit ans). Je me dis juste que c’est pas croyable, personne n’est à l’abri d’un jour de moins bien, d’une petite erreur qui coûte cher, d’une blessure, d’un craquage mental, d’une méforme…

Monter six fois tout en haut de cette put*** de boîte et entendre « Fanny Gibert Championne de France ! »… J’en pleure, c’est inévitable.

© FFME

Tu nous confiais juste avant la compétition que c’était l’une de tes préférées. Cette édition 2022 a-t-elle confirmé ton sentiment ? 

Les rideaux noirs, les projecteurs, la tension générale palpable, des ouvertures hyper soignées, la compet est suivie au niveau international : elle ne déçoit pas. Et cette édition 2022… Comment dire… Y a gagner une finale et gagner une finale à la dernière seconde de la compet, en étant la seule à enchaîner le dernier bloc. En ayant sorti des runs de malade pour sortir deux blocs dans les dernières secondes. L’art et la manière de vibrer fort ! C’est sûrement ma nouvelle édition préférée.


Ce dernier run était tellement puissant. C’était le parfait équilibre entre force, technique et tactique. Il représente ce pour quoi je m’entraîne tellement dur. »


Reviens d’abord sur le tour de demi-finale, particulièrement exigeant en fin de circuit. Qu’en as-tu pensé ?

J’ai déjà eu quelques soucis pour capter la méthode dans le premier bloc que j’arrive à sortir sur le fil… Belle frayeur (il m’a fallu un gros mental). Je lâche trop d’essais à mon goût dans le deuxième bloc. Le suivant, je ne comprends pas, je reste clouée en bas du bloc, frustrée. Je comprends après le circuit que je n’ai pas vu une préhension sur la prise violette juste avant la zone (belle boulette). Je monte très vite tout en haut du bloc 4, mais je zippe du talon pour choper la dernière prise. Or, c’était un bloc long et physique, je n’avais qu’une seule autre chance. Je monte encore en haut du bloc, j’étais bien, sûre de le faire cette fois, mais je zippe d’un autre pied.

© FFME

Fin du tour : j’avais 2 blocs et 3 zones. Gros moment de doute… Je pensais que ça ne suffirait pas pour passer en finale (trop d’erreurs sur ce tour), donc gros soulagement quand on me dit que je passe large.

C’était donc un tour un peu spécial… Car il y a deux blocs très durs, très peu répétés, qui sont dans des profils physiques, donc tout se joue sur les deux premiers blocs (profil vertical/dalle). Au final, le tour départage bien, tous les blocs marchent, pas de trucs morpho et des blocs classes et cool à grimper. Un tour un peu dur, mais perso je préfère.

Puis il y a eu les finales, comment as-tu trouvé les blocs à la lecture ?

Franchement le 1 je l’ai trouvé incompréhensible, mais classe parce qu’il était tout rose 🤪
Le 2 me semblait très cool, il me parlait bien. Finalement, il était bien dur et compliqué à grimper, mais je m’en suis super bien sortie.
Le 3 me plaisait aussi : un skate plutôt technique et à timing (pas morpho à priori), ça m’a motivé grave !
Et le 4 trop woouuaah j’avais trop trop hâte !

© FFME

Oriane Bertone était en tête après les trois premiers blocs avec 7 essais de moins que toi, mais tu as renversé le scénario de ces finales en étant la seule à toper le dernier bloc très physique. Qu’est-ce qui a fait la différence selon toi ?

Je ne faisais pas la compet contre Oriane. Bien sûr, je calculais le classement et je savais que c’était mal engagé. Mais je ne pensais pas à la victoire ou à défendre mon titre. Je me battais pour faire les blocs ! Et alors que je topais sur le fil, le public était en délire (c’était donc réconfortant, même si ça signifiait que j’avais mis trop d’essais).

Dans le dernier bloc, j’ai simplement fait ce que je savais faire. J’étais déterminée, appliquée et là-haut, j’ai laissé parler ma grimpe à l’instinct. Ce dernier run était tellement puissant. C’était le parfait équilibre entre force, technique et tactique. Il représente ce pour quoi je m’entraîne tellement dur. Faire la différence sur le bloc physique a un goût spécial. Eh oui, la petite Fanny a bien grandi !

 

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Cette compétition t’a-t-elle servi à régler quelques paramètres à l’approche de la saison internationale qui arrive à grands pas ? 

Cette compet me remplit de confiance et de bonheur. Ça lance ma saison sur la note la plus positive qu’il soit ! 👊🏽


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Interview : Paul Jenft nouveau Champion de France de bloc

Interview : Paul Jenft nouveau Champion de France de bloc

Dimanche dernier, un nouveau Français s’emparait de la couronne de Champion de France de bloc. Son nom ? Paul Jenft. Le chambérien de 18 ans a quasiment tout gagné dans les catégories jeunes. Multiple Champion d’Europe de bloc et de difficulté, il est également multi-médaillé sur le dernier Championnat du Monde jeunes qui s’est tenu l’été dernier en Russie.

Lui qui se considère d’abord comme un spécialiste de la difficulté (il disputait sa première finale en Coupe du Monde seniors l’an dernier), a toutefois réalisé la meilleure prestation sur le Championnat de France de bloc cette année.

Rencontre avec Paul, un jeune homme calme et discret, plein de projets pour l’avenir.


Salut Paul ! Tout d’abord, qu’est-ce que l’on ressent quand, à 18 ans seulement, on remporte le titre de Champion de France de bloc ?

Je pense que c’est l’un des moments les plus forts que j’ai vécu en compétition. Il y avait beaucoup de monde dans la salle pour soutenir les finalistes et j’ai vraiment eu l’impression qu’ils avaient passé un bon moment. Le fait d’avoir contribué un peu à ça m’a vraiment fait plaisir. Je remercie tous les gens qui étaient là, ou devant leur ordinateur, pour nous avoir encouragés à fond.

Comme Mejdi Schalck ou encore Oriane Bertone, tu as fait le choix de ne pas participer aux France jeunes cette année ? Etait-ce un choix tactique pour être plus en forme sur la compétition seniors ?

J’ai décidé de ne pas participer au Championnat de France jeunes parce que j’avais déjà une sélection chez les jeunes et j’ai préféré me préserver pour les épreuves seniors qui suivaient. C’est un choix qui n’a pas été facile parce que quand tu décides de ne pas aller sur la compétition la plus importante au niveau jeunes, les gens t’attendent sur celle d’après. Si tu te plantes, c’est dur de justifier le fait de prendre des sélections sans aller se confronter aux autres. Mais j’ai un calendrier de compétitions très chargé, donc forcément, il faut faire des choix et prendre des risques.

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Quel était ton objectif en te rendant à Plougoumelen ?

Je n’aime pas vraiment me fixer d’objectifs de résultat avant les compétitions. Mon but était de mettre en place tout ce que je savais faire et de tout donner sur la compet. La motivation vient en fonction de l’importance de la compétition et de l’investissement que je mets dessus. Et là j’étais sur-motivé !


Avant le dernier bloc, je savais ce qu’il fallait faire pour gagner et ça m’a ajouté une émulation incroyable. »


Dans quel état d’esprit et de forme as-tu abordé cette compétition ?

Je suis vraiment arrivé dans un bon état d’esprit, j’étais frais mentalement et physiquement et j’avais vraiment envie de voir ce que ça allait donner dans les blocs. J’ai eu la chance que mon pic de forme soit arrivé assez tardivement, ce qui a fait que je n’étais pas super en forme les semaines avant la compet. Ça m’a permis de ne pas être trop attendu et donc, j’ai moins eu à gérer le regard des autres par rapport aux favoris.

Tout au long du week-end, tu n’as cessé d’améliorer ton rang : d’abord troisième de ton groupe de qualification, tu terminais deuxième des demi-finales, pour finir par une première place en finale. Avec un peu de recul maintenant, comment analyses-tu la compétition dans sa globalité ?

Plus les tours passaient, plus j’étais fatigué. Je n’avais pas énormément de réserve sur la compet. Mais la fatigue m’a aussi permis de mieux grimper au fil des tours. Quand physiquement ça devient plus dur, c’est plus facile d’être relâché et de mieux se placer, donc ça peut avoir un impact bénéfique sur la grimpe. Je pense que le relâchement m’a bien aidé sur ces finales.

© FFME

Justement, parlons maintenant des finales. Qu’as-tu pensé des blocs à la lecture ? Savais-tu que tu avais une bonne carte à jouer ?

C’est assez dur de connaître le niveau des blocs à la lecture, donc ce n’est pas facile de se projeter sur la place qu’on peut espérer. Dès le premier bloc j’ai vu que j’étais dans le match et plus les blocs passaient plus je voyais l’opportunité se dessiner.


J’ai moins de temps que les autres pour m’entraîner, alors je fais des séances plus qualitatives et donc, je m’investis à fond dès que je grimpe. »


Tu as failli être le seul grimpeur à enchaîner tous les blocs de finale, et tu réalises d’ailleurs un très beau flash des deux derniers blocs. Qu’as-tu pensé de ces finales ?

Les finales ont vraiment tenu leurs promesses ! Il y a eu du suspense jusqu’au dernier moment. Quand tu es derrière le rideau, tu peux assez facilement calculer ta position dans le classement en fonction de ce que tu entends. Il y en a qui n’aiment pas le faire et qui mettent leur casque, mais moi ça m’a vraiment servi. Avant le dernier bloc, je savais ce qu’il fallait faire pour gagner et ça m’a ajouté une émulation incroyable.

© FFME

As-tu changé quelque chose cette année dans ta façon de t’entraîner ? Sur quoi axes-tu ton entraînement ?

Il y a eu beaucoup de changements pour moi cette année : je suis parti de chez mes parents pour aller à Grenoble pour mes études. J’ai donc dû m’organiser différemment et j’ai changé mes lieux d’entraînements. J’ai complètement bousculé la routine que j’avais mise en place depuis plusieurs années et je craignais un peu que ça se ressente sur mes performances. Mais j’ai vraiment trouvé un bon équilibre à Grenoble et je peux maintenant vraiment m’investir dans l’escalade.

Pour ce qui est de mes contenus de séance, j’ai continué sur ce que je faisais l’année dernière, en m’adaptant aux structures et aux gens dispos pour s’entraîner avec moi. J’aime bien rester assez libre dans ma planification, je travaille donc uniquement avec un préparateur physique. Je passe 80% de mon entraînement à grimper. Je vais chercher de l’émulation dès que je peux en m’entraînant avec du monde. J’ai de la chance d’avoir des colocs (Nao Monchois et Louison Burtin) qui s’entraînent avec moi et on se tire vraiment vers le haut.

Mon volume d’entraînement est vraiment dépendant de mes cours (j’aménage mes études à Polytech Grenoble). J’ai moins de temps que les autres pour m’entraîner, alors je fais des séances plus qualitatives et donc, je m’investis à fond dès que je grimpe. Peut-être qu’un jour je souhaiterais m’investir dans un plus gros objectif et donc, je devrais m’entraîner plus. Pour l’instant j’essaye de ne pas brûler les étapes, j’ai encore beaucoup de temps devant moi pour me consacrer 100% à mon sport.

Il y a une bonne émulation entre Mejdi Schalck et toi. As-tu hâte d’aller jouer à l’international avec lui ?

On se complète vraiment bien avec Mejdi parce qu’on est chacun spécialiste dans notre discipline (lui en bloc et moi en diff). On a chacun des trucs à s’apporter dans notre façon de s’entraîner. On est assez proche pour qu’on installe une sorte de compétition entre nous, sans que ce soit malsain. L’année dernière on s’est tiré vers le haut toute la saison, j’avais envie de faire en diff ce qu’il avait fait en bloc et ça a bien marché pour nous deux. Je suis donc bien motivé pour retourner avec lui surtout si je m’aligne sur les mêmes compétitions que lui.

Une petite anecdote à nous raconter sur ce Championnat de France ?

Deux semaines avant le Championnat de France, mon partenaire de chaussons (EB) m’a donné un modèle prototype pour que je l’essaye. J’ai tellement accroché que je leur en ai demandé une paire plus à ma taille pour la compet. Ils les ont produits en urgence et je les ai reçus cinq jours seulement avant la compétition. J’ai donc grimpé avec alors que je m’étais entraîné avec des chaussons différents tout l’hiver ! Les détails font la différence et je les remercie infiniment pour l’effort que toute l’équipe a fait pour me produire ces chaussons.

Quels sont tes objectifs cette année ?

L’objectif de cette année, c’est le même que celui de l’année dernière et ça sera le même l’année prochaine : je sélectionne en début d’année les compets qui me tiennent le plus à cœur et j’essaye d’arriver le plus en forme possible sur ces événements. Une fois à la compétition, il y a trop de paramètres qui rentrent en compte pour que je m’accroche à une place précise.

Cette année les compétitions que j’ai sélectionnées sont les Coupes du Monde de diff de cet été, c’est mon principal objectif. Après il y aura les Coupes du Monde de bloc et les Championnats du Monde jeunes à la fin de l’été. Tout ça avec quelques sorties en falaise dès que j’aurais un moment !

Fanny Gibert championne de France de bloc 2022 !!!

28 février 2022 à 16:09
Par : franchise

6e titre de championne de France de bloc pour Fanny Gibert

 

La team Vertical'Art a brillé à Plougoumelen : Fanny Gibert championne de France de bloc 2022 et Oriane Bertone vice-championne de France de bloc 2022

Ce week-end des 26 et 27 février 2022, il fallait mettre le cap sur la Bretagne, dans la commune de Plougoumelen, pour vivre le retour tant attendu des Championnats de France d’escalade de bloc seniors. Pour rappel, la crise sanitaire avait empêché la tenue de l’édition 2021 des Championnats de France. Les meilleurs grimpeurs et grimpeuses tricolores pouvaient à nouveau se retrouver lors de cet événement sportif majeur pour tenter de décrocher le premier titre très convoité de champion de la nouvelle saison nationale d’escalade. Manu Cornu chez les hommes et Fanny Gibert chez les femmes remettaient leurs titres respectifs en jeu.

Les qualifications H et F se sont déroulées ce samedi. Elles ont réuni les meilleurs bloqueurs français pour une première journée spectaculaire. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la crème de l’escalade bleu blanc rouge a fait son show durant ces qualifs.

Dans le tableau féminin, 67 grimpeuses se sont présentées au départ de la compétition. Toutes avec le rêve de devenir la nouvelle championne de France de bloc ! Réparties en 2 groupes, elles devaient finir parmi les 10 meilleures de leur groupe pour rallier les demies, avec un total de 5 blocs à enchaîner. Nos grimpeuses du team Vertical’Art, Oriane Bertone et Fanny Gibert, ont répondu présentes pour leur entrée en lice, en topant chacune leurs cinq blocs de qualifs. Une performance égalée par leurs concurrentes Selma Elhadj Mimoune et Clothilde Morin. Ça passe aussi pour notre espoir du team VA Nantes, Elia Blondeau, qui impressionne en prenant une belle 13ème place. Sans faire de bruit, la jeune bloqueuse monte en puissance après sa cinquième place prometteuse en U18 lors des Championnats de France juniors de bloc 2022 le week-end d’avant.

Réaction d’Oriane après son passage en qualifications : « Je suis vraiment heureuse d’être là, pour mes premiers Championnats de France de bloc au niveau seniors. Ce titre national, c’est vraiment un accomplissement qu’on rêve toutes d’atteindre un jour dans notre carrière, alors pourquoi pas tenter de le faire cette année (rires). A propos des qualifs : franchement, le niveau des blocs était plus difficile que ce que j’avais imaginé. Beaucoup de profils physiques qui contrastaient avec la verticalité et le profil dalleux du mur. Mais mes sensations étaient tout de même très bonnes, c’était génial et j’ai pris beaucoup de plaisir ! »

 

Nolwenn Arc cale aux portes des demies

 

Scénario cruel pour Nolwenn Arc, notre athlète du Team Vertical’Art Nantes, qui voit son parcours s’arrêter net aux portes des demi-finales. Toute proche de faire partie des 20 qualifiées pour le round suivant de cette édition 2022 des Championnats de France de bloc, la Choletaise doit se contenter d’une 21e place. Grosse déception pour notre grimpeuse professionnelle, qui affichait pourtant de belles ambitions à la suite de son titre aux Championnats régionaux de bloc à la Baconnière.

Dans le tableau masculin, 78 grimpeurs étaient annoncés pour cet événement national. Tout comme leurs compatriotes féminines, ils ont été répartis en deux groupes de qualification et avaient pour mission de terminer parmi les 10 premiers de leur groupe pour sortir des qualifs. La jeune génération a fait parlé la poudre (sans jeu de mots, depuis que la magnésie en poudre est remplacée par de la magnésie liquide). Sam Avezou a pris la première place de son groupe en étant le seul homme à cocher les 5 blocs du circuit. Louison Burtin, fraîchement sacré vice-champion de France chez les U20 en bloc, a pris la tête du second groupe. Manu Cornu, Léo Favot, Mejdi Schalck et Micka Mawem ont fait le nécessaire pour rester dans la course pour les demies. Le VA Squad s’est montré avec plusieurs place d’honneur à l’issue des qualifs : Marco Derrien (Team Vertical’Art Le Mans) termine 43e et Thomas Guillou Keredan (Team Vertical’Art Nantes) finit 67e.

 

Oriane Bertone surclasse les demi-finales des Championnats de France de bloc

 

Les 20 meilleures grimpeuses et les 20 meilleurs grimpeurs sont réunies lors de demi-finales qui promettent des combats engagés et décisifs pour valider son ticket en finale. Notre jeune spécialiste de la discipline Oriane Bertone, qui fêtera ses 17 ans la semaine prochaine, survole sa demie en enchaînant 4 blocs en 8 essais. Ses poursuivantes, Zélia Avezou, Mailys Piazzalunga, Fanny Gibert et Lucile Saurel, se qualifient avec deux petits tops au compteur. Clothilde Morin ne réalise qu’un seul top, suffisant pour rejoindre les autres finalistes. Jusque là, les jeunes grimpeuses font leur loi en haut du classement, mais notre Fanny Gibert nationale est prête à en découdre en finale !

Chez les hommes, les demies ont été mouvementées et loin d’être de tout repos. Contre toute attente, c’est Hugo Parmentier qui crée la surprise en étant le premier qualifié en finale, et de quelle manière ! Celui qui avait pris la 9ème place à l’issue des qualifs effectue une remontada sortie d’ailleurs pour finir leader de sa demie avec  4 blocs sur 4 topés. Imprévisible et costaud le Hugo ! Paul Jenft le talonne avec 3 tops, tout comme ses concurrents Adrien Lemaire – notre ouvreur attitré à Vertical’Art Rungis et licencié au Club Massy Escalade) -, Arthur Ternant et Pierre Le Cerf. Avec 2 tops, Manu Cornu et Sam Avezou terminent sixièmes ex-aequo et défendront tous deux leurs chances lors du dernier acte de ces Championnats. Ce sera donc un formal de final inédit, avec 7 finalistes au lieu des 6 habituels. Désillusions en revanche pour Micka Mawem (10e) et Mejdi Schalck (13e) qui n’atteindront pas la finale cette année.

Dimanche a sonné l’heure des finales à Plougoumelen !

 

Fanny Gibert et Paul Jenft, champions de France de bloc 2022

 

Fanny Gibert, sacrée pour la sixième fois, et Oriane Bertone, solide 2e, permettent à la team Vertical'Art domine les Championnats de France de bloc 2022

C’est dans une ambiance incroyable que les finalistes ont fait leur apparition. Le public était déchaîné et les finales ont tenu leurs promesses en offrant un spectacle haletant tout au long des finales.

Fanny Gibert (Team Vertical’Art) a su trouver les ressources pour remporter le sixième titre national de sa carrière. Après avoir été couronnée en 2015, 2017, 2018, 2019 et 2020, notre grimpeuse est devenue championne de France de France pour la 6e fois (la 5e consécutive!). Son âme de guerrière a parlé. C’est en s’appuyant sur un mental d’acier que notre athlète de 29 ans a coupé net les ambitions de ses jeunes concurrentes au titre. Intouchable depuis une demi décennie en Championnats de France de bloc, Fanny devait faire face à une relève talentueuse et désireuse de marquer son empreinte sur la scène nationale du bloc.

Mais la quintuple championne de France n’est pas du genre à se laisser faire. Elle a relevé le challenge puisqu’elle remporte finalement le « clash des générations » au bout du suspense. La capitaine de l’équipe de France d’escalade est la seule des 6 finalistes à toper les 4 blocs, synonyme d’un nouveau sacre. Notre bloqueuse conserve donc son titre et écrit un peu plus l’Histoire !

Réaction de Fanny, qui a fondu en larmes après son 6e titre national en bloc : « Je ne réalise pas… C’est extraordinaire, je n’ai pas de mots ! Cette année, le niveau était très élevé, plus que les années précédentes. Mais je n’ai jamais douté de mes capacités et j’ai su tiré mon épingle du jeu au moment clé de la finale. Je dirais que c’est à l’expérience que j’ai réussi à prendre ce nouveau titre, qui vient s’ajouter à ma belle collection (sourire). »

 

Sixième couronne pour Fanny Gibert, Oriane Bertone médaillée d’argent

 

 

Fanny Gibert, Oriane Bertone et Zélia Avezou se sont retrouvées toutes trois sur le quatrième bloc qui allait les départager. Et c’est donc Fanny qui a fait la différence. Pourtant en tête devant Fanny avec 7 essais de moins que sa collègue du team VA sur les 3 premiers blocs, Oriane Bertone coince sur ce dernier bloc, perturbée par son aspect physique. Notre jeune réunionnaise grimpe sur la deuxième place du podium. Soulignons la performance de haut niveau réalisée par Zélia Avezou, qui prend la médaille de bronze avec 3 blocs topés en 12 tentatives.

Réaction d’Oriane après sa finale : « Sur les 3 premiers blocs, je me suis sentie flotter. Tout se passait comme je le voulais et ma confiance ne faisait que monter en flèche. Malheureusement, l’obstacle ultime m’a fait défaut. J’étais consciente que la finale pouvait se jouer sur ce dernier bloc physique. C’est mon point faible et je travaille dessus actuellement pour m’améliorer dans ce domaine. »

Paul Jenft (Chambéry Escalade) devient champion de France de bloc pour la première fois, à 18 ans. C’est un podium totalement inédit qui s’est dessiné à l’issue de la finale masculine. Dans un final époustouflant, où ils étaient 4 à jouer le titre dans le dernier bloc, c’est Paul Jenft qui a été le meilleur, à la faveur d’une zone de plus que ses adversaires, obtenue intelligemment dans le bloc 2. Dauphin de Paul, Adrien Lemaire, vice-champion de France de difficulté en 2019, s’empare de la médaille d’argent et fait la fierté de notre salle à Rungis, où la plupart des ouvertures sont signées de sa visseuse. Hugo Parmentier a décidément déjoué tous les pronostics. Il est récompensé de sa surprenante régularité sur ces Championnats en décrochant une médaille de bronze amplement méritée. Manu Cornu finit au pied du podium (4e), suivi par Sam Avezou (5e), Arthur Ternant (6e) et Pierre Le Cerf (7e).

Paul Jenft champion de France de bloc pour la première fois à 18 ans. Les grimpeurs Adrien Lemaire et Hugo Parmentier complètent le podium

On souhaite à Fanny que sa victoire retentissante la porte tout au long de sa saison d’escalade, en bloc comme en difficulté. L’expérience a parlé ce dimanche, et elle nous l’a prouvé avec la manière. Félicitations à notre championne ! Et félicitations également à Oriane Bertone pour sa 2ème place dans une finale très disputée, pour sa toute première participation aux Championnats de France de bloc en catégorie seniors. Il est certains qu’Oriane a les armes pour confirmer ses belles perfs enregistrées en 2021 en Coupe du monde, avec plusieurs podiums à la clé, et continuer sa progression à l’échelon international.

Enfin, merci aux spectateurs présents ce week-end pour avoir rendu l’événement festif en donnant de la voix pour encourager les compétiteurs et compétitrices.

Le replay des finales est disponible sur la chaîne Youtube de la FFME : https://www.youtube.com/watch?v=ocRSWQ8Yr0g&t=0s

Envie de vous mettre à l’escalade et suivre les pas de notre championne ?

Venez tester l’expérience du bloc dans nos salles Vertical’Art, ouvertes tous les jours de l’année et accessibles à tout le monde !

 

N E V E R   S T O P   C L I M B I N G

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Paul Jenft impérial en finale des championnats de France de bloc 2022

Les finales hommes des championnats de France de bloc 2022 viennent de s’achever, et comme chez les femmes, il aura fallu attendre le dernier bloc pour connaître le nouveau champion de France. Et c’est le Chambérien Paul Jenft qui l’emporte, au terme d’une finale très serrée, en validant 3 blocs et 4 zones. Force, précision et technique font de Paul un grimpeur très complet, et il nous a prouvé qu’il pouvait répondre présent !

Je ne partais pas favori sur ce championnat de France, mais j’en ai rêvé de cette première place! Je m’entraîne beaucoup avec Mejdi et je suis vraiment content de prendre ma place en équipe de France et de pouvoir aller jouer comme lui sur les prochaines étapes de coupe du monde de bloc! – Paul Jenft

C’est également sur ce dernier bloc que la suite du podium s’est dessinée, et c’est Adrien Lemaire et Hugo Parmentier qui prennent respectivement l’argent et le bronze.

Je suis venu sur ce championnat de France pour me faire plaisir, je n’avais aucun objectif, je ne me suis pas entraîné pour ça, et finalement je fais un podium, c’est juste exceptionnel ! Maintenant, focus sur les coupes du monde de difficulté où j’aimerai vraiment performer. – Hugo Parmentier

Manu Cornu n’aura donc pas réussi à conserver son titre de champion de France, et il repart avec la médaille en chocolat, à rien du podium. Pierre Lecerf, qui avait fait une grosse entrée sur le bloc 1 en étant le seul à le sortir à vue, n’aura pas réussi à s’exprimer sur la suite ne validant que les zones des blocs 2, 3 et 4.

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