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Coupe du Monde de Briançon : voici les noms des vainqueurs !

Les finales de la Coupe du Monde de Briançon 2022 ont tenu toutes leurs promesses ! Au terme d’une magnifique soirée, deux grimpeurs ont décroché la médaille d’or, devant des milliers de spectateurs français, ayant donné de la voix dans le Parc des Sports de Briançon.

Qui sont les vainqueurs de cette quatrième Coupe du Monde de la saison ? On vous dit tout !

Super Grupper !

Il aura réalisé le Grand Chelem sur cette compétition en s’imposant dès les qualifications. Jesse Grupper, 25 ans, remporte la première Coupe du Monde de sa carrière, au terme d’un combat MÉMORABLE. Si tous les finalistes passeront le jeté à deux mais avec facilité, ils font face à un violent pas de bloc à la sortie du dévers. Il faut faire preuve d’une force incroyable pour croiser sur une petite prise et enchaîner sur la suivante. Si bien que personne n’arrive à dépasser ce mouvement. Pas même les Allemands Yannick Flohé et Alex Megos, qui semblaient pourtant particulièrement puissants ce soir.

Mais c’était sans compter sur l’Américain Jesse Grupper, qui a survolé la journée d’hier. Il prenait la première place des qualifications et des demi-finales, s’élancer en dernière position ce soir. Un peu moins fluide que ses prédécesseurs, il parvient tout de même à atteindre l’endroit fatidique à tous les autres compétiteurs… Et à le dépasser ! Jesse serre les dents, lutte de toutes ses forces, et avance encore un mouvement, puis deux, avant d’être rattrapé par la gravité à bout de force.

Après avoir terminé troisième à Villars, puis deuxième à Innsbruck, Jesse Grupper atteint le Graal en s’offrant pour la première fois de sa carrière la médaille d’or. Les trois grimpeurs suivants seront départagés suite aux résultats des demi-finales. À ce jeu, le Japonais Taisei Homma, actuel leader du classement général des Coupes du Monde 2022, monte sur la deuxième marche du podium, devant l’Allemand Alex Megos.

Les résultats de la finale masculine

Pas de top, mais une victoire pour Janja Garnbret

Chez les femmes, Janja Garnbret a enfin récupéré son trône ! Après avoir laissé échappé la première place lors des qualifications et des demi-finales, la Slovène met tout le monde d’accord dans le tracé final. Comme nous l’avait confié Yann Genoux, ouvreur sur cette compétition, la difficulté augmentait au fil des mouvements. Et tout s’est joué dans les derniers mouvements !

Les deux Américaines Brooke Raboutou et Natalia Grossman, restent inséparables et chutent au même endroit, à trois mouvements du top. La Coréenne Chaehyun Seo surenchérit en montant encore d’une prise. Mais c’est finalement la reine de l’escalade mondiale Janja Garnbret qui réalisera la meilleure prestation. Après un début de voie géré à la perfection, elle chute en réalisant le jeté final, touchant du bout des doigts la dernière prise.

La Slovène de 23 ans continue ainsi sur sa lancée. Depuis le début de la saison, elle a remporté toutes les Coupes du Monde auxquelles elle a participé, et compte bien réaliser une année parfaite, en trustant toutes les médailles d’or. Ainsi, pour la quatrième fois consécutive, l’hymne slovène a résonné dans le Parc des Sports de Briançon. Derrière elle on retrouve Chaehyun Seo, suivie de Natalia Grossman.

Les résultats de la finale féminine


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Interview : Yann Genoux, ouvreur à Briançon, décrypte les voies de finale de ce soir !

 

Interview : Yann Genoux, ouvreur à Briançon, décrypte les voies de finale de ce soir !

Les finales de la Coupe du Monde de Briançon sont sur le point de débuter ! Mais avant, nous avons rencontré Yann Genoux, ouvreur sur cette compétition. Origine de Bourgogne, il s’est expatrié en Angleterre, où il vit depuis 2004. Après s’être formé pendant des années au métier d’ouvreur, il est maintenant ouvreur international depuis quatre ans.

À quelques minutes du dénouement de cette compétition, il nous parle des voies de finale et des particularités de cette Coupe du Monde de Briançon.


Comment se déroule la compétition pour vous ?

En qualification, on avait serré la vis, mais on a eu un bon classement, les grimpeurs ont été bien départagés. Donc en demi-finale, on s’est permis de jouer un peu plus. Chez les femmes, c’est resté très dur, mais chez les hommes, on a essayé de créer un peu de spectacle. Donc d’une manière générale, on est plutôt satisfait du déroulement de cette compétition.

Chaque année à Briançon, nous avons le droit à des voies plutôt old-school, très rési et à doigt. Est-ce le cas de ces finales ?

Cette fois-ci, pas vraiment chez les femmes. Je n’ai pas ouvert la voie de finale féminine, mais je l’ai bien sûr essayée à plusieurs reprises, et c’est un style un peu différent. Il va y avoir des mouvements sympas, on a fait le choix d’utiliser des grosses prises, un peu plus fuyantes. Chez les mecs, en effet, il va falloir serrer les prises !

Peux-tu nous décrire les voies de ce soir ? 

J’ai ouvert la voie homme avec Alberto Gnerro, le chef ouvreur. La voie commence par un petit skate, il n’est pas très dur, mais c’est rigolo, ça met un peu la pression d’entrée de jeu. Ensuite, la voie est assez dure très vite. À la moindre déconcentration, c’est facile de se louper et de zipper, il faut donc vraiment bien grimper dès le début. Après, il y a un double jeté, qui permet de  rentrer dans la partie la plus déversante. Ensuite, on attaque une section où deux méthodes sont possibles : un 360° en no-foot, ou alors une méthode plus dure, plus statique, avec des pointes, contrepointes et des talons. Et enfin, la dernière partie est très rési, avec un dernier jeté pour atteindre le relais.

Chez les femmes, ça commence plutôt tranquille. Aucune grimpeuse ne devrait tomber avant le premier tiers du toit, à l’endroit où il y a un mouvement dynamique. Et après, la voie augmente en intensité au fil des mouvements, c’est de plus en plus rythmé, de plus en plus dur.

Yann Genoux, en train d’assurer Alberto Gnerro, le chef ouvreur, pendant le calage des voies.

Vous avez passé l’après-midi à recaler les voies de finale, pourquoi avoir fait autant de réglages à la dernière minute ? 

Il faut savoir que l’ouverture pour la Coupe du Monde de Briançon est un peu spéciale. Ils organisent une Coupe de France jeunes de difficulté la semaine avant, du coup on ouvre dès la première semaine de juillet. On trace les voies, on les essaye, on les cale, puis on note les prises. Ensuite l’équipe d’ouvreurs de la Coupe de France arrive, et fait pareil. Nous on revient et on remet les prises sur le mur, mais ce n’est pas évident de s’y retrouver au milieu de toutes les marques.

Ensuite, le format à Briançon est aussi un peu spécial : les demi-finales s’enchaînent tout de suite après les qualifications. Donc pendant notre semaine de pré-ouverture début juillet, on a passé plus de temps à caler les demi-finales, comme on savait qu’on n’aurait pas le temps de le faire le jour J. Par contre pour les finales c’est différent, on sait qu’on a du temps, on a toute la journée pour les remonter sur le mur, regrimper dedans et les caler.

Est-ce que le récent coup de gueule de Janja Garnbret a influencé votre ouverture ?

Oui ça a joué. On s’est dit « bon ok, elle veut des voies dures, on va lui donner ce qu’elle demande ». En anglais il y a une expression qui dit « be careful what you wish for ». Mais je suis aussi d’accord avec elle, c’est vrai que ce n’est pas l’idéal quand il y a quatre tops en finale comme à Chamonix.


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Coupe du Monde de Briançon : des demi-finales exigeantes !

 

Coupe du Monde de Briançon : des demi-finales exigeantes !

À l’image des qualifications, les demi-finales de la Coupe du Monde de Briançon étaient très exigeantes ! Le nombre de tops est resté le même : seuls deux grimpeurs parmi les 52 demi-finalistes ont réussi à clipper le relais ce soir.

Résumé de ces demi-finales.

Une première place japonaise chez les femmes

Pour le moment, la première place du classement résiste à Janja Garnbret. Deuxième des qualifications, elle termine de nouveau deuxième de la demi-finale, zippant de la main droite à seulement un mouvement du top.

La tête du classement est occupée par la Japonaise Natsuki Tanii, qui réalise une saison parfaite. La jeune nippone de 18 ans a réussi à se qualifier à toutes les finales de la saison, décrochant même la médaille d’argent lors des World Games la semaine dernière. Ce soir, elle a frôlé le top, réalisant la meilleure performance féminine des demi-finales.

Natsuki Tanii, prête à réaliser le jeté final.

Derrière, toutes les favoris passent en finale sans encombre : la Coréenne Chaehyun Seo tombe un mouvement sous Janja Garnbret, tandis que Laura Rogora, Natalia Grossman, Brooke Raboutou et Vita Lukan se tiennent à une prise d’écart. Enfin, c’est la Japonaise Ryu Nakagawa qui complète la liste des finalistes.

Deux tops chez les hommes

Si la dernière partie de la voie aura particulièrement malmené les demi-finalistes, deux grimpeurs ont réussi à atteindre le top. Le Slovène Luka Potocar, 4ème à Innsbruck et Chamonix, aura réalisé un run incroyable en étant le premier à libérer la voie. Grimpant la voie avec une facilité déconcertante, il passera là où tous les autres grimpeurs chutaient avant lui, jusqu’à attraper la dernière prise.

Dernier compétiteur à s’élancer, c’est ensuite Jesse Grupper qui a clippé le relais de la voie, couronnant en beauté cette demi-finale. Déjà premier des qualifications, l’Américain de 25 ans conserve sa première place et s’élancera en tant que favori demain soir.

Jesse Grupper mène depuis le début de la compétition.

Le Japonais Taisei Homma réalise également une belle prestation. Il sera le premier à atteindre les derniers mouvements de la voie, chutant juste avant le top. Il termine 3ème des demi-finales.

Derrière, c’est très serré : neuf grimpeurs tombent sur le même mouvement, consistant à remonter très haut une inversée, pour croiser sur un volume, à quatre mouvements du top. Tous ceux qui valoriseront cette inversée passeront en finale : Alex Megos, Yannick Flohé, Colin Duffy, Filip Schenk, Hamish McArthur et Yoshiyuki Ogata.

Une finale en France, sans français

Vous l’aurez compris, si aucun nom français n’est apparu ci-dessus, c’est que la finale se disputera sans grimpeur tricolore demain. Très proche de rentrer dans le top 8 à Chamonix, Hélène Janicot et Manon Hily font de nouveau partie des premières grimpeuses non qualifiées. Toutes deux livrent un beau combat et chuteront sur des mouvements d’épaule à la sortie du dévers. Elles terminent respectivement 11ème et 12ème des demi-finales. Camille Pouget chute quelques prises plus bas et prend la 18ème place.

Malgré un beau run, Manon Hily ne rentre pas dans le top 8 de la soirée.

Chez les hommes, il fallait monter très haut pour espérer décrocher sa place en finale. Pour sa première Coupe du Monde, Jules Marchaland impressionne et grimpe de manière très détendue dans la voie. Si bien qu’il atteint la sortie du dévers et chute à trois mouvements de la fameuse inversée. Il termine 15ème, juste devant le deuxième français engagé dans cette demi-finale, Sam Avezou. Finaliste à Chamonix, il ne réitère malheureusement pas son exploit et prend la 16ème place du classement.

Les résultats de la demi-finale féminine

Les résultats de la demi-finale masculine

La suite du programme

Samedi 23 juillet :

20h00 – 21h00 : Finale hommes
21h00 – 22h00 : Finale femmes


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Coupe du Monde de Briançon : les résultats des qualifications

 

Coupe du Monde de Briançon : les résultats des qualifications

Deux semaines après l’étape de Chamonix, 164 grimpeurs se retrouvaient de nouveau sous le soleil français, pour disputer la Coupe du Monde de Briançon, au coeur des Hautes-Alpes.

Si les conditions estivales ont été les mêmes qu’à Chamonix, le scénario de ces qualifications briançonnaises a en revanche été bien différent. Les deux tops de la journée contrastent avec les 57 tops qu’il y avait eus lors des qualifications de la première manche française.

Après plus de sept heures non-stop de qualification, retour sur cette journée chaude et intense au Parc des Sports de Briançon.

Janja voulait des voies dures ? Elle a été servie !

Suite aux récentes polémiques liées à l’ouverture et aux nombreux tops lors de la Coupe du Monde de Chamonix, les ouvreurs ont décidé de serrer la vis à Briançon ! Janja Garnbret, qui avait pesté contre les ouvreurs, avait demandé des voies plus dures, pour pouvoir se battre complètement et lutter contre la gravité. Eh bien elle a été servie ! Si bien qu’elle ne parvient pas à décrocher la première place des qualifications.

C’est au contraire la Coréenne Chaehyun Seo qui truste la pole position. La jeune grimpeuse de 18 ans, médaillée de bronze à Chamonix, chute au sommet de la première voie de qualification. Elle sera la seule à arriver jusqu’au jeté final, mais ne parviendra pas à tenir la dernière prise. Mais elle se venge ensuite dans le second tracé, en parvenant cette fois à clipper le relais.

Si Janja Garnbret ne décroche pas la première place, elle se classe tout de même seconde du classement. Comme toutes les autres grimpeuses, elle se fait avoir dans la première voie et devra s’avouer vaincue face à l’intensité du tracé. En revanche, comme sa rivale Coréenne, elle parvient à atteindre le top de la voie 2, offrant au public l’un des deux seuls tops de la journée.

Derrière, les favoris répondent présent. Même si elles n’atteignent pas le sommet des voies, Laura Rogora, Brooke Raboutou et Natalia Grossman, toutes finalistes à Chamonix, parviennent à rentrer dans le top 5 du classement.

Natalia Grossman, toujours le sourire aux lèvres, disputera ce soir une nouvelle demi-finale.

1 Américain, 2 Allemands et 2 Japonais dans le top 5 masculin

Aucun homme n’aura vaincu les voies de qualification aujourd’hui. Il faut dire que deux cadors manquaient à l’appel : Jakob Schubert et Adam Ondra, pourtant inscrits sur cette compétition. Mais tous deux ont récemment attrapé le Covid-19 et sont contraints de se reposer chez eux.

L’Américain Jesse Grupper en a donc profité pour prendre la première place du classement. À 25 ans, il est l’une des révélations de cette saison 2022. Il se classait 3ème à Innsbruck et 2ème à Villars, avant de prendre la 4ème place des World Games, qui avaient lieu il y a quelques jours. Aujourd’hui, il est celui qui compte le meilleur score des qualifications, en étant le grimpeur à monter le plus haut dans la première voie.

Derrière lui, on retrouve le Japonais Satone Yoshida, qui progresse également très bien dans les deux voies. Il devance Alex Megos, d’un mouvement seulement. En quatrième place, on retrouve un autre Japonais, Ao Yurikusa, qui devance un autre Allemand, Yannick Flohé.

Alex Megos répond présent en décrochant la troisième place des qualifications.

Cinq Français gagnent leur place en demi-finale !

À Chamonix, ils étaient trois à porter le maillot bleu en demi-finale. Ce soir à Briançon, ils seront quasiment le double ! Cinq Français ont particulièrement brillé aujourd’hui, en remportant leur ticket pour les demi-finales.

Et la meilleure performance tricolore est signée Manon Hily. La Réunionnaise, qui loupait de peu la finale à Chamonix, semble très en forme ce week-end. Elle restera longtemps en tête du classement provisoire, en atteignant les dernières prises de la voie 2. Un peu plus en difficulté dans la première voie, elle décroche tout de même la 6ème place des qualifications.

Manon Hily et Nolwenn Arc analysent une dernière fois la voie avant de s’élancer.

L’année dernière, elle faisait partie de l’équipe d’ouvreurs sur cette même Coupe du Monde. Cette année, c’est en tant que compétitrice qu’Hélène Janicot vit ce Mondial de Briançon. La Française se qualifie pour sa troisième demi-finale consécutive. 11ème à Villars, puis 10ème à Chamonix, elle espère bien accrocher son premier top 8 de l’année, pour disputer une finale. Elle aura sa chance ce soir, après avoir décroché la 11ème place des qualifications.

Après avoir remporté la médaille d’argent sur la Coupe d’Europe en Slovaquie il y a seulement cinq jours, Camille Pouget revêtait de nouveau son maillot de compétiteur ce matin. La jeune grimpeuse de 19 ans a livré de gros combats dans ses deux voies de qualification, de quoi se classer 14ème des qualifications.

Chez les hommes, deux de nos tricolores arrivent à passer ce premier tour. En tête de liste, on retrouve Sam Avezou. Lui qui avait brillé à Chamonix en atteignant la finale, la première de sa carrière, semble plus motivé que jamais. Il signe la cinquième meilleure performance dans la voie 2 et chute un peu plus bas dans la première voie, se classant 13ème des qualifications.

Finaliste à Chamonix, Sam Avezou tentera ce soir de se qualifier pour une nouvelle finale face au public français.

C’est une entrée sur le circuit international réussie pour Jules Marchaland ! Lui qui dispute ce week-end la première Coupe du Monde de sa carrière, a réussi à rentrer en demi-finale. Comme Camille Pouget, il s’offrait la médaille d’argent sur la Coupe d’Europe de Žilina il y a quelques jours à peine. Un podium qui semble l’avoir galvanisé, puisqu’il se classe aujourd’hui 19ème des qualifications.

Les 26 femmes qualifiées en demi-finales

+ Les résultats complets

Les 26 hommes qualifiés en demi-finales

+ Les résultats complets

La suite du programme

Vendredi 22 juillet :

20h00 – 22h30 : Demi-finales hommes et femmes

Samedi 23 juillet :

20h00 – 21h00 : Finale hommes
21h00 – 22h00 : Finale femmes


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Coupe du Monde de Briançon : tout ce qu’il faut savoir sur cette deuxième manche française

 

Coupe du Monde de Briançon : tout ce qu’il faut savoir sur cette deuxième manche française

La ville de Briançon s’apprête à accueillir ce week-end la quatrième Coupe du Monde de difficulté de la saison. C’est la douzième année consécutive qu’une Coupe du Monde est organisée à Briançon, la seule ville ayant organisé une compétition internationale pendant la saison 2020, marquée par la pandémie de Covid-19.

Un total de 185 grimpeurs (102 hommes et 83 femmes), représentant 34 pays et territoires différents, s’affrontera sur le mur du Parc des Sports dès demain. Après avoir remporté la victoire à Chamonix Janja Garnbret et Adam Ondra tenteront de décrocher une nouvelle médaille à Briançon. Après son coup de gueule poussé plus tôt cette semaine contre les ouvreurs, Janja espère faire face à des voies difficiles ce week-end. Pour l’instant, elle a remporté toutes les Coupes du Monde auxquelles elle a participé, et compte bien réaliser le Grand Chelem cette saison. Adam Ondra, qui avait fait une pause des compétitions, faisait un retour victorieux à Chamonix il y a deux semaines. Il repartait avec une médaille d’or autour du cou, mais aussi… avec le Covid ! On espère que le Tchèque se sera remis sur pied et pourra se battre dans les voies, pour tenter de remporter une nouvelle victoire.

© IFSC

Le Japonais Taisei Homma est monté sur la deuxième marche du podium à Chamonix, après avoir remporté sa première médaille d’or en Coupe du monde à Villars, en Suisse, une semaine auparavant. Le grimpeur japonais pourrait-il ajouter une nouvelle médaille à sa collection ce week-end ? Les grimpeurs de l’équipe américaine sont également de sérieux prétendants au podium masculin, avec l’olympien Colin Duffy (qui est entré dans l’Histoire à Innsbruck plus tôt cette saison, en devenant le premier homme à gagner une Coupe du Monde de bloc et de difficulté le même week-end), ainsi que Jesse Grupper ou encore Sean Bailey qui ont tous deux gagné au moins une médaille cette saison.

Du côté des femmes, Laura Rogora est montée sur la deuxième marche du podium à Chamonix. Après avoir remporté sa première médaille d’or à Briançon en 2020, la jeune italienne pourrait-elle renouer avec la victoire samedi ? La Coréenne Chaehyun Seo, et les Américaines Natalia Grossman et Brooke Raboutou sont également à surveiller de près, chacune ayant remporté deux médailles depuis le début de l’année.

© IFSC

L’équipe de France de difficulté

Femmes Hommes
Lucie Vaillant  Bultel Romaric Geffroy
Hélène Janicot Jules Marchaland
Nolwenn Arc Diego Fourbet
Manon Hily Sam Avezou
Salomé Romain Hugo Parmentier
Camille Pouget Lucas Dufros
Louna Deshayes Jérémy Bonder
Valentine Mangin Arsène Duval
Ina Plassoux Djiga Alistair Duval
Adrien Lemaire

Le programme

Vendredi 22 juillet :

09h00 – 18h00 : Qualification hommes et femmes
20h00 – 22h30 : Demi-finales hommes et femmes

Samedi 23 juillet :

20h00 – 21h00 : Finale hommes
21h00 – 22h00 : Finale femmes

Live

Cette année, les phases finales ne sont plus à suivre gratuitement sur YouTube en Europe, l’IFSC ayant signé un contrat avec la chaîne payante Eurosport.

Le calendrier complet de la saison 2022

  • 1re étape (du 8 au 10 avril) : Meiringen (Suisse) – bloc
  • 2e étape (du 6 au 8 mai) : Séoul (Corée du Sud) – bloc et vitesse
  • 3e étape (du 20 au 22 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 4e étape (du 27 au 29 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 5e étape (du 10 au 12 juin) : Brixen (Italie) – bloc
  • 6e étape (du 22 au 26 juin) : Innsbruck (Autriche) – bloc et difficulté
  • 7e étape (du 30 juin au 2 juillet) : Villars (Suisse) – difficulté et vitesse
  • 8e étape (du 8 au 10 juillet) : Chamonix (France) – difficulté et vitesse
  • 9e étape (du 22 au 23 juillet) : Briançon (France) – difficulté
  • 10e étape (du 2 au 3 septembre) : Koper (Slovénie) – difficulté
  • 11e étape (du 24 au 2 septembre) : Jakarta (Indonésie) – difficulté et vitesse
  • 12e étape (du 30 septembre au 2 octobre) : Wujiang (Chine) – difficulté et vitesse
  • 13e étape (du 6 au 9 octobre) : Chongqing (Chine)
  • 14e étape (le 31 octobre) : Japon (lieu à définir)

 

Coup de gueule : Janja Garnbret, en colère contre… les ouvreurs !

Pour la deuxième fois cette saison, Janja Garnbret s’est exprimée sur l’ouverture des Coupes du Monde, qu’elle juge trop facile.

« C’est un manque de respect envers l’investissement de chacun », a vivement déclaré Janja Garnbret. Quelques jours après sa victoire à Chamonix, la Slovène de 23 ans a réagi suite à l’ouverture de la Coupe du Monde de Chamonix.

Des voies trop faciles ?

Quatre grimpeuses ont enchaîné la voie de finale à Chamonix, soit la moitié des finalistes. Cela signifie qu’enchaîner la voie n’était pas suffisant pour monter sur le podium. En demi-finale, quatre grimpeuses ont également atteint le sommet du tracé. Il faut dire que les tops ont été particulièrement nombreux sur cette compétition. Hommes et femmes confondus, on en dénombre près de 70 sur l’ensemble de la compétition. Un record. Certains se sont même amusés à remarquer qu’il y avait eu plus de tops en difficulté qu’en vitesse.

Janja Garnbret, qui a remporté cette étape chamoniarde, n’est pas tombée une seule fois durant tout le week-end. Elle a enchaîné toutes les voies de la compétition, des qualifications jusqu’aux finales, et n’a pas eu la sensation d’être mise au défi dans les voies.

Même si quelques jours se sont écoulés depuis la Coupe du Monde de Chamonix, le sentiment de déception concernant l’ouverture est toujours plus vif que la joie de ma victoire.

Après des mois passés à s’entraîner et à travailler sur chaque détail, chaque compétiteur veut montrer ce dont il est capable. Ce qui s’est passé à Chamonix n’est pas ce pour quoi je me suis entraînée, et, honnêtement, c’est un manque de respect envers l’investissement de chacun pour faire avancer ce sport.

Permettez-nous de montrer notre réel niveau, de lutter contre l’acide lactique et d’être pleinement satisfaits de nos victoires ! ✌🏼 »

Janja Garnbret

De nombreux grimpeurs réagissent

Suite à cette déclaration, de nombreux grimpeurs ont réagi. À commencer par Sean McColl, vice-président de la Commission des Athlètes, qui a pour but d’assurer le lien entre les compétiteurs et la fédération internationale.

C’est une honte que les membres de l’IFSC pensent encore que plusieurs tops sont meilleurs pour le spectacle, au lieu de mettre les femmes sur des voies qui les mettent réellement au défi 😕 Je suis content que tu aies exprimé ça 👏 »

Sean McColl

Notre Championne de France de bloc Fanny Gibert a elle aussi commenté le post de Janja Garnbret, en répondant :

Tout est dit ✊🏽👊🏽 Tu es la reine 😘 »

Fanny Gibert

Également interrogée sur les réseaux sociaux, l’Américaine Natalia Grossman a donné son avis sur la compétition :

Ça aurait été bien d’avoir des voies plus difficiles pour les hommes et les femmes. Il y a eu plus de 60 tops tout au long du week-end, ce qui est beaucoup trop… Nous voulons grimper plus dur !!! »

Natalia Grossman

L’équipe italienne a même identifié Alberto Gnerro, chef ouvreur de la Coupe du Monde de Briançon, qui aura lieu le week-end prochain, en lui demandant de serrer la vis afin que le scénario de Chamonix ne se reproduise pas.

Les ouvreurs avaient pourtant durci les voies

Quelques minutes avant le lancement des finales de la Coupe du Monde de Chamonix, Vincent De Girolamo, ouvreur sur cette compétition, avait accepté de nous parler des voies de finale. Il nous avouait que suite aux nombreux tops en qualification et en demi-finales, l’équipe d’ouvreurs avait dû calibrer les voies afin de les rendre plus dures que prévu.

L’idée générale c’est d’établir un classement, et que le show soit là. Alors on a fait en sorte que les voies de finale soient plus dures que les demi-finales. Et une chose est sûre : elles vont l’être ! On espère qu’il y ait une grimpeuse et un grimpeur au sommet, ça serait super pour tout le monde. »

Vincent De Girolamo

Mais malgré leurs ajustements, la voie féminine est restée trop facile pour nos huit finalistes. Toutes ont dépassé le dévers principal et atteint la dernière partie, et quatre ont clippé le relais de la voie : Jessica Pilz, Chaehyun Seo, Laura Rogora et Janja Garnbret. Comme le déclare Christopher, speaker de cette Coupe du Monde, ce n’était pas l’idéal en terme de spectacle et d’ambiance.

On ne le répétera jamais assez : l’ouverture n’est pas une science exacte ! Il devient de plus en plus dur pour les ouvreurs de calibrer les voies. Tout se joue dans les détails : la moindre prise inclinée de quelques degrés différemment peut changer complètement le scénario d’une finale. On se souvient d’une édition de cette Coupe du Monde de Chamonix où aucun athlète n’avait dépassé la moitié du mur lors des finales, ce qui avait été encore pire en terme de scénario.

Un autre problème se pose également chez les femmes : comment réussir à mettre au défi Janja Garnbret, sans que la voie devienne complètement impossible pour les autres ? Il faut dire que la Slovène semble tellement au-dessus du lot, qu’il est difficile de créer une voie dans laquelle chaque compétitrice puisse s’exprimer, sans pour autant que la voie soit trop facile pour Janja, ou trop dure pour toutes les autres finalistes.

Autre problématique à laquelle les ouvreurs ont fait face : l’un des membres de l’équipe a attrapé le Covid pendant la semaine d’ouverture, comme nous le confiait Vincent De Girolamo dans son interview. De quatre ouvreurs, ils se sont retrouvé à trois, dont une stagiaire, qui ouvrait pour la première fois sur une Coupe du Monde. Ce problème d’effectif a très certainement eu des conséquences sur l’ouverture.

Il faut donc accepter que parfois, tout fonctionne parfaitement, pour le plus grand plaisir du public et des grimpeurs, et que parfois non.

Janja Garnbret veut se battre dans les voies !

En début de saison, Janja s’était déjà exprimée sur le sujet, en demandant aux ouvreurs d’ouvrir des voies dures, et challengentes, afin que chaque compétitrice puisse s’exprimer pleinement. Le mois dernier, elle avait salué le travail des ouvreurs lors de la Coupe du Monde d’Innsbruck. Elle avait remporté la victoire, mais n’avait pas réussi à topper la voie de finale, chutant à une dizaine de mouvements du sommet. C’était l’une des rares fois où l’on pouvait admirer Janja lutter contre la fatigue, les bras gorgés d’acide lactique.

C’était carrément la meilleure voie finale que je n’ai jamais grimpée. Un grand merci à l’équipe d’ouvreurs pour avoir tracé une voie si incroyable et enfin DURE 🤩 J’espère que les voies continueront à être difficiles comme ça toute la saison !!! »

Janja Garnbret

Coupe du Monde de Chamonix : le résumé complet des finales

Dix-sept grimpeurs se sont affrontés hier soir en finale de la Coupe du Monde de Chamonix, sous le célèbre Mont Blanc, et devant plus de 20 000 spectateurs. Chez les femmes, la Slovène Janja Garnbret, championne olympique, a décroché sa troisième médaille d’or consécutive de la saison. Chez les hommes, Adam Ondra a réalisé un retour fracassant en remportant la victoire, tandis que le Français Sam Avezou disputait sa première finale.

Résumé complet de ces finales.


Une finale féminine très serrée !

Quelques minutes avant le début des finales, Vincent De Girolamo, ouvreur sur cette Coupe du Monde à Chamonix, se laissait aller à quelques prédictions, en déclarant que toutes les grimpeuses allaient monter haut dans ce tracé de finale. Et il ne s’était pas trompé. En effet, toutes les finalistes arriveront dans la dernière partie de cette voie.

Mia Krampl, première compétitrice de la soirée à s’élancer, atteint la sortie du dévers, zippant de la main gauche sur une arquée fuyante, alors que ses coudes se levaient. Toutes les finalistes après elles allaient dépasser cette marque, c’est dire si le classement s’est joué au sommet du mur !

Dès la grimpeuse suivante, le ton allait monter. Jessica Pilz, en retrait depuis le début de la saison, allait enflammer les milliers de spectateurs présents sur la Place du Mont Blanc, en réalisant le premier top de la soirée. Après quelques hésitations dans le début de la voie, l’Autrichienne se reprend et rentre dans le rythme. Elle atteindra le sommet alors qu’il ne lui restait plus que 18 secondes au compteur.

Le top de Jessica Pilz était le début d’une longue série. Quelques minutes seulement après son passage, la Coréenne Chaeyhun Seo clippait à son tour le relais de la voie, sans grande difficulté. Laura Rogora fera de même, après avoir hésité longuement dans les derniers mouvements avant de s’engager sur la prise finale. Il ne lui restait que 7 secondes au compteur au moment où elle clippait la voie.

Laura Rogora a une nouvelle fois prouvé qu’elle était l’une des meilleures grimpeuses du monde © Planetgrimpe

La jeune Japonaise Natsuki Tanii semblait bien partie pour vaincre la voie à son tour. Malheureusement, elle se fait emporter dans les airs dans le dernier mouvement, chutant sans parvenir à tenir la prise finale.

Les deux Américaines Natalia Grossman et Brooke Raboutou, très attendues sur cette compétition, commettent toutes les deux des erreurs à la fin du tracé. Ayant compris que la voie avait été sortie, elles grimpent rapidement dès le début. Ainsi, elles arrivent avec plus de 30 secondes d’avance dans la dernière partie, mais chutent, à deux mouvements du top, fatiguées d’être allées si vite.

Je pense que c’est l’une des voies de finale les plus faciles que l’on ait eue. J’ai donc dû grimper vite, car je savais que ça allait se jouer au temps. Au final, ça m’a fatigué et j’ai commis une erreur au sommet, nous confie Natalia Grossman.

Mais c’est la première fois que je grimpe devant autant de monde, la place était pleine, c’était tellement stimulant, ajoute-t-elle.

Tous les regards étaient tournés vers Janja Garnbret. Elle aussi savait que la voie avait été enchaînée à plusieurs reprises avant elle. Mais la Slovène, qui remportait sa 50ème médaille en Coupe du Monde il y a quelques jours, ne montre aucun signe de faiblesse et grimpe avec son aisance et sa fluidité habituelle. Elle se permet de délayer sur la prise ayant fait chuter les deux Américaines avant elle, puis atteint le top à son tour, avec encore 47 secondes au compteur.

C’est vrai que je me suis sentie fluide dans ma grimpe. D’habitude, je suis plus nerveuse quand je sais que beaucoup de filles avant moi ont déjà atteint le sommet, mais cette fois, j’étais super calme et détendue. J’ai juste grimpé avec un peu de prudence, parce que je savais que je devais enchaîner la voie, mais c’était facile ! a déclaré Garnbret.

Pour l’instant, j’ai hâte de rentrer à la maison pour retrouver un peu ma routine, puis je suis impatiente d’aller à Briançon, a-t-elle ajouté.

Janja Garnbret brandit fièrement son poing au sommet de la voie, face aux milliers de spectateurs présents à Chamonix © Planetgrimpe

Au total, elles sont donc quatre à atteindre le top de la voie. Elles seront départagées suite aux résultats des demi-finales. Chaehyun Seo ayant enchaîné la voie hier matin, à l’inverse de l’Autrichienne, remporte la médaille de bronze, montant pour la neuvième fois sur un podium mondial depuis son arrivée sur la scène internationale en 2019.

Pour départagée Laura Rogora et Janja Garnbret, et savoir laquelle des deux remporte cette Coupe du Monde, il faut remonter encore plus loin dans la compétition. En effet, en plus d’être ex-aequo en finale, l’Italienne et la Slovène étaient déjà ex-aequo en demi-finale en ayant toutes les deux enchaîné le tracé. Mais suite aux résultats des qualifications, c’est Janja Garnbret qui s’impose, remportant sa 35ème victoire mondiale. Pour la petite anecdote, elle ne sera pas tombée une seule fois du week-end ! Elle est la seule compétitrice à avoir enchaîné toutes les voies de la compétition, des qualifications jusqu’aux finales.

Les résultats complets de la finale femme

Le retour du roi Ondra !

Chez les hommes, la compétition a démarré très fort. Vainqueur de la Coupe du Monde de Villars le week-end dernier, le Japonais Taisei Homma a signé une impressionnante performance dans la voie de finale, touchant du bout des doigts la dernière prise. La verticale limite était donnée : pour remporter cette compétition, il allait falloir atteindre la dernière prise.

Toutefois, ce n’était pas la voie qui était trop facile, mais bien la prestation du Japonais qui était magnifique. Car après lui, les chutes se succéderont au beau milieu du dévers. Le Britannique Hamish McArthur tombe dans le passage le plus physique, tandis que l’on perd le Suisse Sascha Lehmann, pris dans un 360° qu’il ne parviendra pas à contrôler, dans l’un des mouvements clés de cette voie de finale.

Premier finaliste à s’élancer, Taisei Homma a donné le ton en atteignant la dernière prise de la voie © Planetgrimpe

L’Allemand Yannick Flohé, véritable révélation de cette saison 2022 après ses nombreuses finales en bloc et en difficulté, semblait bien parti pour décrocher une nouvelle médaille. Tirant profit de ses qualités physiques, il se paye le luxe de shunter des prises dans le début de la voie, préférant dynamiser au maximum. Il ne fait qu’une bouchée du passage en compression, mais chute à la sortie du dévers, ne parvenant pas à tenir un plat main gauche.

Un endroit où se feront également piéger le Slovène Luka Potocar et l’Américain Sean Bailey. Tous les deux semblaient un peu courts pour réussir à effectuer la relance main gauche.

La dernière marche du podium se jouera entre ces trois grimpeurs. Comme chez les femmes, il faudra se tourner vers les résultats de la demi-finale pour désigner le médaillé de bronze de la soirée. À ce jeu, c’est Sean Bailey qui remporte la cinquième médaille de sa carrière. Après être monté trois fois sur le podium en 2021, c’est la première fois que l’Américain monte sur le podium cette saison, montant peu à peu en puissance au fil des compétitions.

Au fil de la saison, Sean Bailey semble monter en puissance © Planetgrimpe

Une finale à domicile, devant plus de 20 000 spectateurs. Quoi rêver de mieux pour Sam Avezou, qui disputait la première finale de sa carrière. Après sa magnifique prestation réalisée en demi-finale, Sam était le seul tricolore à se qualifier pour les finales. Et d’entrée de jeu, notre jeune Français de 21 ans met du rythme dans ses mouvements, et sera d’ailleurs l’un des plus rapides dans cette voie. Malheureusement, il se fait avoir dans la section la plus physique, à bout de souffle.

Être à Chamonix pour ma première finale, c’était super. Il n’y a pas d’autres mots. En grimpant, je n’y pensais pas trop, mais j’avoue que quand je suis arrivé au pied du mur, tu te rends vraiment compte qu’il y a du monde. À la lecture, la voie m’avait paru vachement plus dure que la demi-finale et les qualifications, notamment la première partie. Ça avait l’air un peu bizarre, il y avait beaucoup de pieds, je n’étais pas vraiment sûr des méthodes. Mais finalement, en grimpant dedans, c’était assez logique.

N’ayant pas beaucoup de rési, j’ai été obligé d’avancer vite dans la voie, sinon j’aurais explosé. D’où mon rythme soutenu », nous explique Sam.

Sam Avezou aura fièrement défendu les couleurs de la France lors de sa première finale en Coupe du Monde © Planetgrimpe

Adam Ondra, qui participait à sa première compétition mondiale depuis les Jeux Olympiques de Tokyo, avait à coeur de briller sur cette Place du Mont Blanc qu’il connaît tant.

Si Sam Avezou était allé vite dans le début de la voie, Adam Ondra ira encore plus vite : il ne mettra qu’une minute pour atteindre la moitié du tracé ! Ses gestes sont si précis, qu’il semble connaître la voie par coeur. C’est comme s’il l’avait déjà grimpée à de nombreuses reprises. Difficile de le savoir à vue dans cette voie, tant ses gestes sont sûrs et rapides. Très vite, il atteint le passage physique ayant été fatal à Sam, mais ne flanche pas. Il se sort du dévers facilement et poursuit son ascension jusque dans les dernières prises. Arrivé dans le dernier mouvement, il prend le temps d’analyser la distance qui le sépare de la prise finale, puis se jette à deux mains. Malheureusement, il est emporté dans son élan et ne réussit pas à tenir ce cratère.

Il obtient donc le même score que Taisei Homma. Or, contrairement au Tchèque, le Japonais n’avait pas enchaîné la voie de demi-finale plus tôt dans la journée. La victoire revient donc à Adam Ondra, qui signe un magnifique retour sur la scène internationale. Il s’adjuge sa 22ème médaille d’or en Coupe du Monde et monte sur son 37ème podium mondial.

De retour après les J.O, Adam Ondra renoue avec la victoire © Planetgrimpe

J’avais clairement besoin d’une pause après les J.O, mais maintenant je sens que c’est le moment de revenir sur le devant de la scène. J’ai eu soif de compétition ces derniers temps. Et je pense avoir choisi la meilleure Coupe du monde du circuit pour revenir, à savoir l’étape de Chamonix. C’était une excellente décision, j’ai tellement aimé être ici. J’aime grimper quand il fait nuit, c’est à ce moment-là que tu sens toute la foule dans ton dos, c’est incroyable a déclaré Ondra après sa victoire.

Je pense que plus la voie est complexe, mieux c’est pour moi. J’ai particulièrement aimé la section sur pinces au sommet du dévers. Ensuite, j’ai été un peu déçu que ce ne soit qu’un pur festival d’arquées, mais j’étais plutôt content de pouvoir récupérer un peu avant les derniers mouvements. À la lecture, j’étais presque sûr de pouvoir atteindre la dernière prise sans jeter, mais ça s’est avéré être impossible, a-t-il ajouté à propos de la voie de finale.

Les résultats complets de la finale homme

Prochain rendez-vous à Briançon, du 22 au 23 juillet.


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Et les vainqueurs de la Coupe du Monde de Chamonix sont………..

La Coupe du Monde de Chamonix s’achève sur une victoire des deux grands favoris de la compétition : Janja Garnbret et Adam Ondra. Des milliers de spectateurs venus en nombre sur la Place du Mont Blanc ont pu apprécier le spectacle proposé en finale.

Voici les résultats.

Une nouvelle victoire pour Janja Garnbret !

Les grimpeuses étaient décidément très en forme ce week-end à Chamonix ! Malgré les ajustements des ouvreurs pour rendre la voie de finale encore plus dure que prévu, quatre grimpeuses sont parvenues à clipper le relais.

C’est tout d’abord l’Autrichienne Jessica Pilz qui a enflammé la Place du Mont Blanc, en arrivant au sommet de la voie. L’Italienne Laura Rogora, qui avait livré une grosse bataille dans la voie de demi-finale plus tôt dans la journée, enchaîne elle aussi le dernier tracé chamoniard. La Coréenne Chaehyun Seo ne commet aucune erreur et atteint le top à son tour. Enfin, Janja Garnbret ne craque pas sous la pression. Alors qu’elle savait que la voie avait été enchaînée à trois reprises avant elle, la Slovène reste concentrée et s’offre un nouveau top, son quatrième du week-end.

Toutes ces finalistes seront départagées suite au chrono ou aux résultats des demi-finales. À ce jeu, Janja Garnbret l’emporte, devant Laura Rogora et Chaehyun Seo.

Les résultats de la finale femme

Adam Ondra roi de Chamonix

Chez les hommes, la finale a démarré très fort ! Premier grimpeur à s’élancer, le Japonais Taisei Homma donne le ton. Il grimpe très rapidement et parvient à atteindre la dernière partie du mur. À quelques centimètres de la prise de fin, il s’élance pour le jeté final, mais ne parvient pas à se stabiliser dans ce cratère fuyant.

Derrière lui, de nombreux finalistes se font piéger à la sortie du dévers, sur un puissant mouvement de relance. C’est le cas de Sean Bailey, Luka Potocar ou encore Yannick Flohé.

Adam Ondra aura été impressionnant dans cette voie de finale. Grand favori de la compétition, il déroule la voie avec une aisance spectaculaire. Millimétrique dans ses déplacements, il avance très vite, jusqu’à atteindre le dernier mouvement. Comme le Japonais, il se fait rattraper par la gravité, n’arrivant pas à tenir la dernière prise. Il remporte ainsi cette Coupe du Monde, la 22ème de sa carrière, égalant ainsi le record établi par Jakob Schubert.

Quant à notre Français Sam Avezou,il n’aura pas démérité ! Disputer sa première finale mondiale à Chamonix, devant le public français, était un vrai challenge. Mais dès son entrée sur scène, Sam Avezou arborait un regard de guerrier. Dans le début de la voie, son rythme est impressionnant. Il enchaîne les mouvements de manière très dynamique, jusqu’à atteindre le passage le plus physique de la voie, où il se fera rattraper par la gravité. Il termine 6ème de cette compétition.

Les résultats de la finale homme


Lire le résumé complet de la finale

Coupe du Monde de Chamonix : le résumé complet des finales

Vincent De Girolamo, ouvreur à Chamonix, nous parle des voies de finale !

Nous sommes allés à la rencontre du Français Vincent De Girolamo. Ouvreur international, il fait partie de l’équipe qui a tracé les voies sur cette Coupe du Monde de Chamonix.

Alors que les finales commencent dans quelques instants, il nous parle de la compétition dans les moindres détails, notamment des voies de finale.


Est-ce que cette Coupe du Monde de Chamonix a une saveur particulière en tant qu’ouvreur ?

C’est toujours un plaisir de venir ouvrir ici, surtout quand il fait un temps magnifique comme cette semaine, c’est génial. C’est toujours une compétition où le public se déplace nombreux, on est dans un cadre idyllique donc c’est vraiment top !

Comment se déroule la compétition jusqu’à présent pour vous ?

La compétition se déroule plutôt bien, avec tout de même pas mal de tops, ce qui nous amène à calibrer un peu plus les voies que ce que l’on espérait. Maintenant, il reste plus qu’à voir les phases finales, pour savoir si cette Coupe du Monde se finira en beauté.

À quoi faut-il s’attendre ce soir pour les finales ?

On va avoir des finales où ça va serrer un peu la vis, notamment chez les hommes. C’est difficile de faire un pronostic, je ne peux pas m’avancer car on ne sait jamais ce que vont faire les grimpeurs. L’idée générale c’est d’établir un classement, et que le show soit là. Alors on a fait en sorte que les voies de finale soient plus dures que les demi-finales. Et une chose est sûre : elles vont l’être ! On espère qu’il y ait une grimpeuse et un grimpeur au sommet, ça serait super pour tout le monde.

Peux-tu nous décrire les deux voies de finale ?

Chez les hommes, il va falloir engager dans de nombreux endroits, avec des préhensions très variées. Un départ avec de nombreuses arquées et de l’engagement sur certains mouvements où les pieds vont partir. Il va donc falloir prendre des risques et certains clippages ne seront pas faciles. Ensuite vient une section au milieu qui sera sur des préhensions un peu plus en pince et en plus en compression, donc là on va jouer sur des gros muscles. Et une section finale qui va se jouer dans les avant-bras, avec tout de même beaucoup de technique. Donc il va falloir rester concentré jusqu’au bout. Tant mieux pour ceux à qui il en restera dans les avant-bras, sinon il va falloir avancer !

Chez les femmes, ça devrait normalement bien monter dans la voie. Pas mal de variétés dans les prises également, avec des sections vraiment sur de petites arquées, et d’autres sections qui vont être un peu plus physiques où elles devront jouer avec des plats. Cela va les conduire sur une section finale qui sera très technique. Vraiment très très technique ! Ça va leur demander beaucoup de concentration et elles risquent de bien ralentir au sommet.

Une petite anecdote à nous raconter sur l’ouverture ?

Hé oui, on est toujours dans la période Covid et un ouvreur l’a malheureusement attrapé en cours de route. Donc ça n’a pas facilité la chose, mais on a fait avec. On sait que ce soir il nous regarde, malheureusement tout seul, isolé.

Le programme de la soirée

20h30 – 21h30 : Finale difficulté femmes
21h30 – 22h30 : Finale difficulté hommes


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Les demi-finales de la Coupe du Monde de Chamonix s’achèvent à l’instant sur la Place du Mont Blanc. Les 26 meilleurs hommes et femmes se sont affrontés dans des voies qui ne laissaient pas de place à l’erreur ! Le classement est très serré et la finale s’est jouée dans les derniers mouvements de la voie. Mais la plupart des favoris ont répondu présent et nos Français ont puisé dans leurs retranchements. L’un d’eux a même réussi à se qualifier pour les finales, qui auront lieu ce soir !

Résumé complet des demi-finales de la Coupe du Monde de Chamonix 2022.

Quatre tops chez les hommes

Ils sont quatre grimpeurs à avoir vaincu la voie de demi-finale ce matin. Le Japonais Satone Yushida a été le premier athlète à libérer la voie. Déjà finaliste à Innsbruck et Villars, il participera à sa troisième finale consécutive ce soir à Chamonix.

Derrière lui, le Slovène Luka Potocar et l’Américain Sean Bailey ont eux aussi enchaîné la voie. Au moment de se présenter au pied du mur, Adam Ondra savait que le top avait été atteint à plusieurs reprises. Concentré, il s’élance dans la voie et tente d’assurer chacun de ses mouvements. Au sommet, on le sent moins confiant que les autres grimpeurs, mais le Tchèque évite de prendre des risques. Calmement, il atteint la dernière prise et clippe le relais à son tour, poussant un soupir de soulagement.

La voie était super aléatoire ! C’est toujours très difficile de grimper quand on sait qu’on doit monter très haut ou atteindre le top pour se qualifier. Je savais que je n’avais pas le droit à l’erreur, d’autant plus qu’il était très facile de se faire piéger sur ces prises avec leurs parties lisses. Mais je me sens plutôt en forme pour ce soir ! »

Adam Ondra

Adam Ondra a joué la sécurité dans cette demi-finale où la moindre erreur n’était pas permise © Planetgrimpe

Déception en revanche pour Alex Megos. L’Allemand réussira à enchaîner la voie, mais sera ensuite rétrogradé au classement par les juges. En effet, au moment de passer la corde dans l’une des premières dégaines, Alex a zippé du pied et son doigt se serait alors retenu au mousqueton d’après les officiels.

Une première finale en Coupe du Monde pour Sam Avezou !

Sam Avezou a fait vibrer le public chamoniard ce matin ! Notre jeune Français de 21 ans était l’un des premiers grimpeurs à s’élancer dans la voie. Alors que les autres compétiteurs avant lui avaient été fébriles à la sortie du dévers, Sam était encore étonnamment frais à cet endroit de la voie. Il gère avec une précision sans failles la section sur arquées et atteint les dernières prises, dépassant tous les autres grimpeurs. Rattrapé par la fatigue, il tente un mouvement dynamique pour attraper la prise finale et la frôle du bout des doigts, sans parvenir à s’y arrêter. Mais cette prestation sera largement suffisante pour se qualifier en finale.

Sam Avezou salue la foule après avoir réalisé une belle prestation dans la voie de demi-finale © Planetgrimpe

C’est donc devant le public chamoniard que Sam Avezou disputera la toute première finale en Coupe du Monde de sa carrière ce soir.

À la lecture, on pensait que le début de la voie allait être hyper dur, avec des prises vachement plates. On avait quelques doutes sur les arquées à la fin et le tout avait l’air super long. Mais finalement ça allait, les prises étaient assez bonnes et la voie ne m’a pas paru si longue.

Une fois lancé, je me sentais bien et agréablement surpris. Le début déroulait bien et il y avait un repos au milieu qui m’a permis de me remettre super bien. Après ça on arrivait dans les arquées qui étaient bonnes, suivie d’une section qui demandait un peu de souplesse en sortie du dévers et qui m’a beaucoup plu. Sur la fin j’étais fatigué et je ne réfléchissais plus, donc j’ai tenté de dynamiser alors que les autres gars qui arrivaient là étaient quand même plus frais. Ils ont donc pu prendre le temps de bien passer le mouv pour topper la voie. 

L’objectif, c’était d’aller en finale, donc il est déjà plus ou moins atteint. Maintenant, tout peut tout se passer. »

Sam Avezou

Nos quatre autres Français ne parviennent pas à se qualifier pour la suite de la compétition. Pourtant, Paul Jenft et Arsène Duval ont livré un beau combat, et chuté à seulement deux mouvements de la finale, terminant à la 14ème et 15ème place. C’est dire la densité de grimpeurs qui est tombé dans cette dernière partie du mur !

Romaric Geffroy et Jérémy Bonder, qui faisaient partie des premiers demi-finalistes à s’élancer dans la voie ce matin, terminent respectivement à la 21ème et 23ème place.

Les résultats complets de la demi-finale masculine

Quatre femmes au sommet de la voie

Comme chez les hommes, quatre grimpeuses ont atteint le top de la demi-finale. Et les derniers mouvements du tracé ont fait frissonner le public venu en nombre sur la Place du Mont Blanc. Pour en finir avec la voie, les ouvreurs avaient fait le choix de proposer un rétablissement précaire, qui nécessitait souplesse et équilibre.

Des qualités qui caractérisent parfaitement la jeune Laura Rogora, première compétitrice à libérer la voie. Alors que ses coudes se levaient déjà dans le dévers, l’Italienne se bat et reste lucide jusqu’à atteindre le top. La Japonaise Natsuki Tanii, finalistes lors des deux premières manches de la saison, enchaîne à son tour le tracé.

Après avoir avalé les premiers mouvements avec une grande facilité, Brooke Raboutou se bat de longues secondes dans le dernier pas de bloc. Si bien qu’elle se fait arrêter par le temps, juste avant d’attraper le bac final. Sa compatriote Natalia Grossman ne se fait pas piéger. Elle atteint le relais de la voie alors qu’il lui restait encore trente secondes au compteur.

Comme Adam Ondra, Janja Garnbret savait que la voie avait été enchaînée à plusieurs reprises. La Slovène n’avait donc pas le droit à l’erreur. Mais elle sera encore plus rapide que Natalia pour atteindre le top, se qualifiant à son tour pour les finales.

Grande favori de la compétition, Janja Garnbret ne commet aucune erreur © Planetgrimpe

Manon Hily et Hélène Janicot, premières non qualifiées

Nos deux Françaises ont frôlé les finales ! À l’aise dans le début du tracé, Hélène Janicot fait parler toute son expérience et sa technique, parvenant à réaliser un coincement de genou en lolotte à la sortie du dévers. Mais elle chute subitement quelques secondes plus tard, alors qu’il semblait lui en rester dans les bras. Elle termine 10ème, à seulement deux mouvements de la finale.

Pour Manon Hily, le résultat est encore plus serré. Elle chute une prise après Hélène et se retrouve en 8ème place, à égalité avec la Slovène Mia Krampl. Les deux femmes seront départagées suite aux résultats des qualifications, à l’avantage de la Slovène. Manon se classe donc 9ème, aux portes des finales.

Manon Hily loupe de peu la finale à Chamonix, mais reste concentrée pour la suite de sa saison © Planetgrimpe

J’étais un peu stressée, comme pour toutes les compétitions qui se déroulent en France. Mais juste avant moi, il y avait Camille et Paul qui passaient, j’ai donc entendu qu’il y avait une super ambiance et ça m’a vraiment donné envie de grimper. 

On savait que le début allait être assez facile et que tout allait se jouer dans la fin. Mais on a été surprises par un grand mouv pour aller chercher une prise assez loin à gauche et j’ai dû me réorganiser totalement. Heureusement, ça a plutôt bien fonctionné puisque j’ai réussi à passer le mouv. Mais je n’ai pas été assez efficace donc je suis arrivée assez fatiguée au mouvement où je tombe. Mais je me suis bien battue, donc pas de regrets !

Cette année j’ai fait une super saison où je suis tout le temps en demi-finale ou dans le top 10, donc je suis hyper contente. Je suis qualifiée pour toute la saison internationale donc j’ai encore plein de Coupes du Monde qui arrivent. L’objectif, c’est de faire des finales et se rapprocher du podium. »

Manon Hily

Camille Pouget, troisième Française engagée dans cette demi-finale chute sur un passage qui fera tomber la moitié des demi-finalistes. Elle termine 17ème de cette compétition.

Les résultats complets de la demi-finale féminine

La suite du programme

Dimanche 10 juillet :

20h30 – 21h30 : Finale difficulté femmes
21h30 – 22h30 : Finale difficulté hommes


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Coupe du Monde de Chamonix : résultats des qualifications

La Coupe du Monde de Chamonix débute aujourd’hui !

Ce week-end se tient l’une des Coupes du Monde les plus prestigieuses du circuit mondial : l’étape de Chamonix, en France. 

Située au pied du Mont Blanc, la ville de Chamonix accueillera ce week-end plus de 307 grimpeurs (137 femmes et 170 hommes) venant de 38 pays et territoires différents. Au programme du week-end, la cinquième Coupe du Monde de vitesse de la saison, ainsi que la troisième manche de la Coupe du Monde de difficulté.

Les forces en présence

La Slovène Janja Garnbret a remporté les deux premières compétitions de la saison. La médaillée d’or olympique pourrait-elle réaliser un triplé et poursuivre sa série de victoires à Chamonix ? Mais gare à l’Américaine Brooke Raboutou, qui est également montée sur le podium deux fois cette année et qui tentera d’ajouter une autre médaille à sa collection ce week-end.

Chez les hommes, l’olympien Colin Duffy et son compatriote Jesse Grupper sont à surveiller, après avoir remporté une médaille lors des Coupes du Monde d’Innsbruck et de Villars ces dernières semaines. Après avoir remporté sa première médaille d’or mondiale le week-end dernier, le Japonais Taisei Homma pourrait-il en gagner une autre à Chamonix ?

La Chine a dominé les épreuves de vitesse à Villars la semaine dernière, remportant cinq des six médailles possibles. Tous les regards seront donc tournés vers l’équipe chinoise à Chamonix, en particulier vers les médaillés d’or du week-end dernier, Jianguo Long chez les hommes et Lijuan Deng chez les femmes. L’Indonésien Katibin Kiromal a battu le record du monde de vitesse deux fois de suite à Villars. Les spectateurs seront donc attentifs aux nouvelles tentatives de record à Chamonix ce week-end.

© IFSC

L’équipe de France de difficulté

Femmes Hommes
Julia Chanourdie Romaric Geffroy
Hélène Janicot Paul Jenft
Nolwenn Arc Diego Fourbet
Manon Hily Sam Avezou
Salomé Romain Hugo Parmentier
Camille Pouget Lucas Dufros
Louna Deshayes Jérémy Bonder
Valentine Mangin Arsène Duval
Ina Plassoux Djiga Alistair Duval
Lucie Vaillant  Bultel Adrien Lemaire

L’équipe de France de vitesse

Vitesse Difficulté
Capucine Viglione Guillaume Moro
Aurélia Sarisson Yann Le Clercq
Victoire Andrier Marius Payet Gaboriaud
Lison Gautron Pierre Rebreyend
Sarah Vouaux

Le programme

Vendredi 8 juillet :

17h00 – 18h30 : Qualification vitesse

Samedi 9 juillet :

10h00 – 17h00 : Qualification difficulté hommes et femmes
21h00 – 22h00 : Finales vitesse

Dimanche 10 juillet :

10h00 – 12h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes
20h30 – 21h30 : Finale difficulté femmes
21h30 – 22h30 : Finale difficulté hommes

Live

Cette année, les phases finales ne sont plus à suivre gratuitement sur YouTube en Europe, l’IFSC ayant signé un contrat avec la chaîne payante Eurosport.

Le calendrier complet de la saison 2022

  • 1re étape (du 8 au 10 avril) : Meiringen (Suisse) – bloc
  • 2e étape (du 6 au 8 mai) : Séoul (Corée du Sud) – bloc et vitesse
  • 3e étape (du 20 au 22 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 4e étape (du 27 au 29 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 5e étape (du 10 au 12 juin) : Brixen (Italie) – bloc
  • 6e étape (du 22 au 26 juin) : Innsbruck (Autriche) – bloc et difficulté
  • 7e étape (du 30 juin au 2 juillet) : Villars (Suisse) – difficulté et vitesse
  • 8e étape (du 8 au 10 juillet) : Chamonix (France) – difficulté et vitesse
  • 9e étape (du 22 au 23 juillet) : Briançon (France) – difficulté
  • 10e étape (du 2 au 3 septembre) : Koper (Slovénie) – difficulté
  • 11e étape (du 24 au 2 septembre) : Jakarta (Indonésie) – difficulté et vitesse
  • 12e étape (du 30 septembre au 2 octobre) : Wujiang (Chine) – difficulté et vitesse
  • 13e étape (du 6 au 9 octobre) : Chongqing (Chine)
  • 14e étape (le 31 octobre) : Japon (lieu à définir)

Coupe du Monde de Villars : résumé des finales

La deuxième Coupe du Monde de difficulté de la saison vient de se terminer à Villars. Chez les hommes, le Japonais Taisei Homma s’est offert sa première médaille d’or, tandis que chez les femmes, Janja Garnbret aura été inarrêtable, remportant sa sixième victoire consécutive à Villars !

Résumé complet de ces finales.


Victoire japonaise chez les hommes

La finale masculine débutait fort ! Les ouvreurs avaient décidé de démarrer la voie par un skate, mouvement dynamique devenu classique en bloc. Mais ce départ aléatoire n’inquiétera pas les compétiteurs. Il faut dire que sur les huit finalistes de la soirée, quatre ont remporté une Coupe du Monde de bloc cette saison (Yoshiyuki Ogata, Yannick Flohé, Colin Duffy et Mejdi Schalck).

Mejdi Schalck était d’ailleurs le premier grimpeur à l’élancer. Ayant obtenu sa place en finale de justesse, notre Français avait tout à gagner ce soir. Il ne fait qu’une bouchée du premier mouvement, puis rentre peu à peu dans le rythme de la voie. Malheureusement, au beau milieu d’un passage sur arquées, Mejdi fait le choix de garder son crochet de talon droit, plutôt que d’utiliser sa contrepointe. Il doit donc prendre plus de risques pour aller chercher l’arquée suivante, et chute, ne parvenant pas à gainer le ballant. Il prendra la 7ème place de cette finale.

© Vladek Zumr

Le tracé, minutieusement préparé par les ouvreurs, permettra de départager le reste des finalistes à la perfection, puisqu’aucun grimpeur ne chutera au même endroit. Dans cette voie particulièrement exigeante techniquement et physiquement, c’est Taisei Homma qui s’impose, rapportant une nouvelle médaille au Japon. Lui qui se qualifiait de justesse pour les finales, réalisera la meilleure performance de la soirée, en chutant sur un mouvement de décroisé situé juste sous le top de la voie. Il y a trois ans, il était déjà monté sur le podium de la Coupe du Monde de Xiamen, en Chine, et avait décroché l’argent. Ce soir, il s’offre sa première victoire internationale.

À Innsbruck, j’étais très triste de mon résultat, alors cette fois, je me suis dit que je devais faire de mon mieux. Tout d’abord, j’ai essayé de me concentrer sur ma grimpe, d’être moi-même. En demi-finale, je n’étais pas très satisfait de ma performance mais j’ai reçu beaucoup de messages de mes amis japonais. C’est pourquoi j’ai fait de mon mieux en finale, sous les encouragements de mes amis japonais. »

Taisei Homma

© IFSC

Derrière lui, ce sont deux Américains qui complètent le podium. Après avoir obtenu le bronze à Innsbruck la semaine dernière, Jesse Grupper monte d’une marche sur le podium. Premier des demi-finales, il réalise la deuxième meilleure performance de la soirée, chutant à deux mouvements seulement du Japonais. Son compatriote Colin Duffy s’offre quant à lui son troisième podium consécutif ! Vainqueur de la Coupe du Monde d’Innsbruck en bloc et en difficulté, l’Américain décroche le bronze, après avoir zippé du pied alors qu’il semblait encore en avant sous le coude.

Les résultats de la finale homme

Janja Garnbret fait le show !

Villars n’a aucune autre championne que Janja Garnbret. En 2016, quand le petit village suisse accueillait pour la première fois une étape de Coupe du Monde, Janja s’imposait déjà. En 2017, elle faisait de même. Puis en 2018, 2019, 2021 et maintenant 2022. Chaque année, le même scénario se reproduit : la Slovène rafle l’or en Suisse. Et ce soir, elle l’a fait de la plus belle des manières, en étant la seule à enchaîner la voie de finale.

Comme chez les hommes, les ouvreurs avaient concocté des mouvements aléatoires dans cette voie de finale. D’abord un gros jeté latéral situé à mi-voie, qui sera d’ailleurs fatal à trois des huit finalistes. Puis, deux derniers mouvements dynamiques, que Janja Garnbret réalisera à la perfection, de quoi s’offrir sa 34ème victoire en Coupe du Monde.

Je suis si heureuse, c’était l’une des meilleures voies du circuit. J’ai l’impression d’avoir grimpé avec fluidité et de m’être amusée sur cette voie. J’ai grimpé très vite, et j’ai vraiment apprécié l’instant présent. À Innsbruck, je me sentais un peu « rouillée » parce que je n’avais fait aucune compétition à part Meiringen cette année, mais après les demi-finales, je me suis sentie dans le coup et j’ai pu faire pareil à Villars, donc c’est génial !

J’ai l’impression que cette finale était plus facile qu’à Innsbruck. La voie de finale du week-end dernier était vraiment la plus dure que j’ai jamais gravie. Celle-là, m’a semblé encore plus difficile pendant la lecture, mais la partie la plus dure était en fait juste les deux derniers mouvements. Je me suis vraiment fait plaisir dedans ! »

Janja Garnbret

© IFSC

Avant elle, les deux Américaines atteignaient également la dernière partie du mur. Natalia Grossman tombait à bout de force dans la dernière section sur petites prises, tandis que Brooke Raboutou, qui semblait plus fraîche, chutait en optant pour une méthode statique dans l’avant-dernier mouvement. Elles montent toutes les deux sur le podium, portant à quatre le nombre de médailles américaines ce soir !

Pourtant, savez-vous qui a réalisé le plus de mouvements dans cette voie de finale ? C’est Manon Hily. Pour la simple et bonne raison que notre Française aura effectué deux passages dans la voie. Première compétitrice à s’élancer, elle chutait dans le jeté situé à mi-voie. De retour au sol, elle indique avoir été gênée par la corde, qui aurait été trop tendue par son assureur au moment du jeté, coupant son élan. Après analyse vidéo, les juges décident de lui accorder un deuxième passage dans la voie. Cette fois, Manon réussit le jeté et continuera encore une dizaine de mouvements plus loin, terminant 5ème de cette finale.

© Vladek Zumr

Les résultats de la finale femme

Prochain rendez-vous à Chamonix le week-end prochain, avec une nouvelle Coupe du Monde de difficulté et de vitesse. Et comme chaque année, PG sera sur place pour vous faire vivre l’événement de l’intérieur !


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Pour la première fois de la saison, deux Français disputeront les finales de la Coupe du Monde de difficulté à Villars, qui auront lieu ce soir. 

Manon Hily et Mejdi Schalck en finale !

De justesse, mais c’est passé. Manon Hily et Mejdi Schalck ont tous deux réussi à rentrer dans le top 8 des demi-finales. Et c’est en grande partie grâce à leur qualification d’hier qu’ils remportent leur ticket pour les finales.

En effet, Manon Hily tombe dans un passage très physique, juste avant la sortie du dévers. Un endroit qui aura été fatal à trois autres grimpeuses, qui se classent donc entre les positions 7 et 10. Comment ont-elles été départagées ? Suite aux résultats des qualifications de la veille. Notre Française ayant réalisé de belles performances hier, décroche la huitième et dernière place qualificative pour les finales.

Le scénario est exactement le même pour Mejdi Schalck. Les coudes levés, il est rattrapé par la gravité juste avant de sortir du dévers, chutant sur le même mouvement que trois autres compétiteurs. Eux aussi seront départagés suite aux résultats de la veille, et Mejdi prendra la huitième position, se qualifiant de justesse pour les finales, qui débuteront à 20h00.

Lors de sa dernière finale à Villars, Manon Hily avait terminé 4ème. Montera-t-elle sur le podium ce soir ?© Vladek Zumr

Nos sept autres Français présents en demi-finale ne parviennent pas à s’exprimer parfaitement aujourd’hui. Il manquait une valorisation à Hélène Janicot (11ème) pour se qualifier en finale, elle qui chute sur la même prise que Manon Hily. Même verdict pour Paul Jenft, qui chute à une prise de la finale. Julia Chanourdie (16ème) tombe en plein dévers, tandis que Salomé Romain (15ème) est projetée dans les airs quelques mouvements plus loin, après avoir tenté de réaliser un coincement de genou. Enfin, Diego Fourbet prend la 16ème place, devant Romaric Geffroy (23ème) qui commet une erreur dans le début de la voie et Hugo Parmentier (26ème), qui zippe malencontreusement dès le début du tracé.

Les Américains en grande forme !

Décidément, les grimpeurs Américains sont très en forme cette saison ! Après avoir rayonné sur la scène internationale en bloc, c’est maintenant en difficulté qu’ils s’illustrent. Après la victoire de Colin Duffy la semaine dernière à Innsbruck, les USA occupent de nouveau le sommet du classement des demi-finales aujourd’hui.

Pour cause, Jesse Grupper et Colin Duffy seront les deux grimpeurs à monter le plus haut dans la voie ce matin. Même s’ils ne parviennent pas à topper la voie (Grupper zippera du pied à deux mouvements de la fin), ils seront les plus à l’aise dans ce tracé particulièrement physique. Eux qui étaient déjà montés sur le podium à Innsbruck, se retrouvent de nouveau aux avant-postes à Villars ce week-end.

L’Américain Colin Duffy est décidément LE grimpeur du moment ! © IFSC

En finale, ils devront faire face à une équipe japonaise qui semble redoutable. Comme en bloc, les grimpeurs nippons restent dans leur standard puisque la moitié des finalistes porteront le maillot japonais ce soir ! On retrouvera notamment Yoshiyuki Ogata, vainqueur du classement général des Coupes du Monde de bloc, ainsi qu’Ao Yuriusa, qui s’était classé premier des qualifications hier.

1 – Jesse Grupper
2 – Colin Duffy
3 – Satone Yoshida
4 – Yannick Flohé
5 – Yoshiyuki Ogata
6 – Ao Yurikusa
7 – Taisei Homma
8 – Mejdi Schalck

Les résultats complets de la demi-finale masculine

Janja Garnbret récupère son trône

C’est pendue à un bras, les pieds dans le vide, que Janja Garnbret a clippé le relais de la voie de demi-finale. Une performance qui lui permet de récupérer sa place habituelle. Car souvenez-vous, hier, lors des qualifications, Janja s’était classée 4ème, après être tombée dans sa deuxième voie. Brooke Raboutou en avait alors profité pour truster la première place du classement, enchaînant les deux voies de qualification.

Janja Garnbret a facilement clippé le relais de la voie de demi-finale ce matin © Vladek Zumr

Mais aujourd’hui, la Slovène a fait parler toute son expérience et est parvenue à déjouer tous les pièges concoctés par les ouvreurs. Si bien qu’elle est la seule grimpeuse à se hisser au top de la voie. Une dizaine de mouvements plus bas, on retrouve la Coréenne Chaehyun Seo, médaillée d’argent à Innsbruck la semaine dernière. Elle chute à la sortie du toit, tout comme Brooke Raboutou, qui reste dans la course en prenant la troisième place des demi-finales.

1 – Janja Garnbret
2 – Chaehyun Seo
3 – Brooke Raboutou
4 – Ryu Nakagawa
5 – Laura Rogora
6 – Natsuki Tanii
7 – Natalia Grossman
8 – Manon Hily

Les résultats complets de la demi-finale féminine

La suite du programme

Samedi 2 juillet :

20h00 – 21h00 : Finale difficulté hommes
21h00 – 22h00 : Finale difficulté femmes


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Coupe du Monde de Villars : résultats des qualifications

Coupe du Monde de Villars : résultats des qualifications

Les qualifications de la Coupe du Monde de difficulté de Villars s’achèvent à l’instant. Les 84 hommes et 78 femmes se sont affrontés dans deux voies de qualification, qui ont permis de les départager. Les 26 meilleurs poursuivront l’aventure en demi-finale demain.

Voici les résultats complets de ce premier tour.

Un 9/10 pour l’équipe de France

Commençons par notre équipe nationale, qui a failli réaliser un sans-faute. Sur nos dix grimpeurs présents au départ, neuf décrochent leur place pour les demi-finales.

Chez les hommes, tous rentrent dans le top 26. Mais il faut plutôt regarder au bas du tableau pour retrouver nos tricolores, qui se classent entre la 16ème et la 22ème position. Ce sont nos deux jeunes espoirs Mejdi Schalck et Paul Jenft qui réalisent les meilleures performances françaises. Tous deux tombent dans les derniers mouvements des deux voies de qualification, et se classent respectivement 16ème et 17ème. Derrière, Hugo Parmentier (20ème), Romaric Geffroy et Diego Fourbet (22ème ex-aequo) se font piéger en plein dévers, dans un crux qui sera fatal à 23 autres grimpeurs ! Heureusement, ils se rattrapent dans le deuxième tracé et réussissent à sortir du dévers, de quoi remporter leur ticket pour les demi-finales.

La compétition démarre bien pour l’équipe de France © IFSC

Chez les femmes, trois de nos Françaises gagnent leur place dans le top 10 du jour ! En tête, on retrouve Manon Hily, qui avait terminé au pied du podium de cette Coupe du Monde il y a 4 ans. La Réunionnaise atteint presque le relais de la première voie de qualification, et monte très haut également dans le deuxième passage, ce qui lui permet de prendre la 7ème place. Juste derrière elle, Hélène Janicot s’empare de la 8ème position, en chutant seulement une prise plus bas dans la première voie. Belle performance également de Salomé Romain qui accroche le top 10, chutant à quelques mouvements de Manon et Hélène. Enfin, Julia Chanourdie se qualifie également pour les demi-finales. Après une belle frayeur dans le premier tracé, où elle se classait 39ème après être tombée prématurément, notre grimpeuse olympienne se rattrape dans la seconde voie et parvient finalement à se classer 20ème.

Seule Nolwenn Arc ne parvient pas à passer les portes des qualifications. Une erreur au tout début de la première voie la classait 64ème du provisoire et sa prestation dans la deuxième voie lui permet de décrocher seulement la 34ème place de cette compétition.

Ao Yurikusa, le nouveau phénomène japonais ?

Est-il la nouvelle star japonaise ? Lors de l’ouverture de la saison de difficulté la semaine dernière à Innsbruck, ce jeune grimpeur de 19 ans avait fait son apparition dans le haut du tableau. 5ème des qualifications, il avait ensuite pris la première place des demi-finales, avant de monter sur la deuxième marche du podium, décrochant sa première médaille internationale.

Etait-ce un coup de chance ? Probablement pas ! Car aujourd’hui, Ao Yurikusa s’est de nouveau illustré en prenant la première place des qualifications. Il sera l’un des rares grimpeurs à enchaîner la première voie et sera celui qui montera le plus haut dans le second tracé, atteignant presque le top. Va-t-il garder cette position tout au long de la compétition ? Nous le saurons demain !

Les Japonais ont répondu présent avec 5 grimpeurs dans le top 11 des qualifications © IFSC

Une prise seulement derrière lui, on retrouve l’Américain Colin Duffy, qui a lui aussi marqué les esprits la semaine dernière à Innsbruck. À 18 ans, il devenait le premier grimpeur de l’Histoire à remporter une Coupe du Monde de bloc et de difficulté le même week-end. Aujourd’hui, il répond de nouveau présent, en terminant une prise en dessous du Japonais. Tous les autres favoris se qualifient également, à l’image de Sean Bailey (4ème), Kokoro Fujii (5ème), Alex Megos (8ème), Yannick Flohé (10ème) ou encore Yoshiyuki Ogata (11ème).

Seuls Jakob Schubert et Stefano Ghisolfi manquaient à l’appel ce matin. Déçu de sa 5ème place à Innsbruck, l’Autrichien a décidé de faire l’impasse sur cette deuxième manche à Villars, pour revenir plus en forme à Chamonix le week-end prochain. L’Italien a quant à lui attraper le Covid-19 et est contraint de regarder cette compétition depuis chez lui.

Le top 26 masculin

Janja Garnbret n’est pas première !

Un fait tellement rare, qu’il est important de le souligner. En effet, pour une fois, Janja Garnbret n’occupe pas la première place des qualifications. Ni même la deuxième ou la troisième. Non, elle figure cette fois en 4ème position. Car pour une fois, la gravité l’a emportée sur la Slovène, qui est tombée dans sa deuxième voie de qualification. Mais rassurez-vous, elle a chuté tout au sommet de la voie, à quelques centimètres à peine de la prise finale, après avoir enchaîné la voie 1.

Malgré son top dans la voie 1, Janja Garnbret ne décroche pas la première place du classement © IFSC

Trois grimpeuses peuvent donc se targuer d’avoir fait mieux que Janja Garnbret aujourd’hui. Tout d’abord, l’Américaine Brooke Raboutou, qui aura été impériale, en étant la seule compétitrice à enchaîner les deux voies de qualification. Médaillée de bronze la semaine dernière à Innsbruck, elle pourrait bien décrocher une couleur plus scintillante demain.

Suivent ensuite l’Italienne Laura Rogora et la Coréen Chaehyun Seo, qui s’adjugent la deuxième place ex-aequo. Elles enchaîneront elle aussi la première voie de qualification, et valorisent la prise sur laquelle chutera Janja.

Le top 26 féminin

La suite du programme

Vendredi 1er juillet :

21h00 – 22h00 : Finale vitesse

Samedi 2 juillet :

10h00 – 12h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes
20h00 – 21h00 : Finale difficulté hommes
21h00 – 22h00 : Finale difficulté femmes


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Le record du monde de vitesse battu… à deux reprises !

Coupe du Monde de Villars : les infos clés !

Les Coupes du Monde 2022 se poursuivent cette semaine, du 30 juin au 2 juillet, dans le petit village suisse de Villars.

Après l’ouverture de la saison de difficulté le week-end dernier à Innsbruck, en Autriche, la Place du Rendez-Vous de Villars accueillera la deuxième manche de l’année, en plus de la quatrième étape de la Coupe du Monde de vitesse.

La rentrée se poursuit pour la difficulté

Au total, 324 grimpeurs – 150 femmes et 174 hommes – sont inscrits pour grimper à Villars, représentant 35 pays. Tous les regards seront tournés vers l’olympienne Janja Garnbret dans l’épreuve de difficulté, la Slovène ayant obtenu sa 33ème médaille d’or en Coupe du monde à Innsbruck. Après avoir remporté la médaille d’argent à Innsbruck, la Sud-Coréenne Chaehyun Seo, Championne du Monde en titre, sera également à surveiller de près à Villars.

Après être entré dans l’Histoire à Innsbruck en devenant le premier homme à gagner une Coupe du Monde de bloc et de difficulté le même week-end, le grimpeur américain Colin Duffy tentera de remporter une nouvelle médaille à Villars. Bien qu’il n’ait pas réussi à monter sur le podium dans sa ville natale à Innsbruck, l’Autrichien Jakob Schubert, médaillé de bronze olympique et Champion du Monde de difficulté, pourrait également voir son nom en haut du tableau d’affichage ce week-end.

© IFSC

Les Coupes du Monde de vitesse reprennent !

Après trois Coupes du Monde de vitesse en mai – une à Séoul et deux à Salt Lake City – la saison de vitesse a marqué une pause d’un mois. Cependant, les grimpeurs les plus rapides du monde retourneront sur le mur ce week-end. Et une question plane dans l’air alpin : Villars verra-t-il l’établissement d’un nouveau record du monde de vitesse ?

L’olympienne polonaise Aleksandra Miroslaw et l’Indonésien Kiromal Katibin ont chacun établi non pas un, mais deux records du monde depuis le début de la saison. Lors de la première Coupe du Monde de vitesse de l’année à Séoul, Miroslaw a établi un nouveau record de 6,64 secondes, battant le précédent record du monde de 6,84 secondes, qu’elle avait établi aux Jeux Olympiques de Tokyo. Cependant, à Salt Lake City, l’olympienne a frappé le buzzer en 6,53 secondes, établissant ainsi son troisième record du monde consécutif. Katibin a arrêté le chrono à 5,17 secondes à Séoul. Puis, à Salt Lake City, l’Indonésien a battu son précédent temps avec un nouveau record de 5,10 secondes, réalisant également son troisième record du monde.

Miroslaw n’étant pas inscrit à Villars, l’attention se portera sur ses coéquipières Aleksandra et Natalia Kalucka. Natalia est l’actuelle Championne du Monde de vitesse, tandis que sa sœur Aleksandra est montée sur le podium lors des trois Coupes du Monde de vitesse de la saison.

© IFSC

L’équipe de France

Vitesse Difficulté
Capucine Viglione Julia Chanourdie
Aurélia Sarisson Hélène Janicot
Victoire Andrier Manon Hily
Lison Gautron Nolwenn Arc
Sarah Vouaux Salomé Romain
Manon Lebon Mejdi Schalck
Guillaume Moro Paul Jenft
Yann Le Clercq Romaric Geffroy
Pierre Rebreyend Diego Fourbet
Marius Payet Gaboriaud Hugo Parmentier

Le programme

Jeudi 30 juin :

15h00 – 16h30 : Qualification vitesse

Vendredi 1er juillet :

9h00 – 17h00 : Qualification difficulté hommes et femmes
21h00 – 22h00 : Finale vitesse

Samedi 2 juillet :

10h00 – 12h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes
20h00 – 21h00 : Finale difficulté hommes
21h00 – 22h00 : Finale difficulté femmes

Live

Cette année, les phases finales ne sont plus à suivre gratuitement sur YouTube en Europe, l’IFSC ayant signé un contrat avec la chaîne payante Eurosport.

Le calendrier complet de la saison 2022

  • 1re étape (du 8 au 10 avril) : Meiringen (Suisse) – bloc
  • 2e étape (du 6 au 8 mai) : Séoul (Corée du Sud) – bloc et vitesse
  • 3e étape (du 20 au 22 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 4e étape (du 27 au 29 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 5e étape (du 10 au 12 juin) : Brixen (Italie) – bloc
  • 6e étape (du 22 au 26 juin) : Innsbruck (Autriche) – bloc et difficulté
  • 7e étape (du 30 juin au 2 juillet) : Villars (Suisse) – difficulté et vitesse
  • 8e étape (du 8 au 10 juillet) : Chamonix (France) – difficulté et vitesse
  • 9e étape (du 22 au 23 juillet) : Briançon (France) – difficulté
  • 10e étape (du 2 au 3 septembre) : Koper (Slovénie) – difficulté
  • 11e étape (du 24 au 2 septembre) : Jakarta (Indonésie) – difficulté et vitesse
  • 12e étape (du 30 septembre au 2 octobre) : Wujiang (Chine) – difficulté et vitesse
  • 13e étape (du 6 au 9 octobre) : Chongqing (Chine)
  • 14e étape (le 31 octobre) : Japon (lieu à définir)

Coupe du Monde d’Innsbruck : le gros rendez-vous de la semaine !

C’est l’un des plus gros rendez-vous de l’année ! Cette semaine, les meilleurs grimpeurs de la planète se retrouvent dans la Mecque de l’escalade indoor : Innsbruck en Autriche.

Du 22 au 26 juin, des centaines de compétiteurs venus du monde entier s’affronteront lors de la sixième Coupe du Monde de bloc et la première Coupe du Monde de difficulté de la saison. Voici les principales informations concernant cette compétition.

Le coup d’envoi sera donné ce matin à 9h00 avec les qualifications de la Coupe du Monde de bloc, suivies des demi-finales et des finales le jeudi et le vendredi. Le week-end sera consacré à la première Coupe du Monde de difficulté de la saison.

Après avoir remporté le trophée à Brixen, en Italie, il y a deux semaines, l’Américaine Natalia Grossman tentera de décrocher la cinquième médaille d’or consécutive de cette saison. La Japonaise Miho Nonaka, l’Américaine Brooke Raboutou et notre Française Oriane Bertone tenteront de monter sur le podium également.

Chez les hommes, les coéquipiers japonais Yoshiyuki Ogata et Tomoa Narasaki sont les deux favoris pour le titre mondial. Kokoro Fujii, Mejdi Schalck et Maximillian Milne tenteront tous de se hisser parmi les trois premiers.

Le vainqueur du classement général de la Coupe du Monde de diff en 2021, l’Italien Stefano Ghisolfi, sera au départ à Innsbruck pour cette première Coupe du Monde en 2022. Chez les femmes, la médaillée d’or de Tokyo 2020, Janja Garnbret, fera son retour sur le circuit après avoir remporté l’épreuve d’ouverture de la Coupe du Monde de bloc à Meiringen, en Suisse, puis fait une pause pour le reste de la saison de bloc.

© IFSC

L’équipe de France

Bloc Difficulté
Oriane Bertone Romaric Geffroy
Fanny Gibert Hugo Parementier
Flavy Cohaut Lucas Dufros
Agathe Calliet Mejdi Schalck
Mickael Mawem Diego Fourbet
Sam Avezou Julia Chanourdie
Mathieu Ternant Oriane Bertone
Manon Hily
Hélène Janicot
Nolwenn Arc

Le programme

Mercredi 22 juin :

9h00 – 16h00 : Qualifications bloc hommes et femmes

Jeudi 23 juin :

13h00 – 15h30 : Demi-finale bloc hommes
19h45 – 21h30 : Finale bloc hommes

Vendredi 24 juin :

13h00 – 15h30 : Demi-finale bloc femmes
19h45 – 21h30 : Finale bloc femmes

Samedi 25 juin :

9h00 – 15h00 : Qualifications difficulté hommes et femmes
19h00 – 21h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes

Dimanche 26 juin :

19h00 – 20h00 : Finale difficulté femmes
20h15 – 21h15 : Finale difficulté hommes

Live

Cette année, les phases finales ne sont plus à suivre gratuitement sur YouTube en Europe, l’IFSC ayant signé un contrat avec la chaîne payante Eurosport.

Le calendrier complet de la saison 2022

  • 1re étape (du 8 au 10 avril) : Meiringen (Suisse) – bloc
  • 2e étape (du 6 au 8 mai) : Séoul (Corée du Sud) – bloc et vitesse
  • 3e étape (du 20 au 22 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 4e étape (du 27 au 29 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 5e étape (du 10 au 12 juin) : Brixen (Italie) – bloc
  • 6e étape (du 22 au 26 juin) : Innsbruck (Autriche) – bloc et difficulté
  • 7e étape (du 30 juin au 2 juillet) : Villars (Suisse) – difficulté et vitesse
  • 8e étape (du 8 au 10 juillet) : Chamonix (France) – difficulté et vitesse
  • 9e étape (du 22 au 23 juillet) : Briançon (France) – difficulté
  • 10e étape (du 2 au 3 septembre) : Koper (Slovénie) – difficulté
  • 11e étape (du 24 au 2 septembre) : Jakarta (Indonésie) – difficulté et vitesse
  • 12e étape (du 30 septembre au 2 octobre) : Wujiang (Chine) – difficulté et vitesse
  • 13e étape (du 6 au 9 octobre) : Chongqing (Chine)
  • 14e étape (le 31 octobre) : Japon (lieu à définir)
  • Fin des articles
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