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Matty Hong réalise la première répétition de « Flex Luthor » et propose 9b

Matty Hong vient de réaliser la seconde ascension de « Flex Luthor », une voie libérée par Tommy Caldwell il y a près de 20 ans. À l’époque, elle avait été cotée 9a+, mais Matty propose de la réévaluer à 9b. Si cette cotation venait à se confirmer, il s’agirait alors du tout premier 9b de la planète.

En 2003, Tommy Caldwell enchaînait son projet de longue date dans le Colorado : une ligne de 40 mètres, physique et technique, qu’il nommait « Flex Luthor ».

Caldwell avait déclaré qu’il s’agissait de la voie la plus difficile qu’il n’ait jamais grimpée. Pour cause, à l’époque, elle était la plus dure des États-Unis. Tommy avait proposé la cotation de 9a+, ce qui en faisait la première voie de cette cotation du pays. D’ailleurs, elle se trouve à seulement une trentaine de mètres à droite de « Kryptonite », le premier 9a des USA, également libéré par Tommy Caldwell en 1999.

Depuis, « Flex Luthor » n’avait encore jamais été répétée. Jusqu’à ce que Matty Hong décide d’en faire son projet. Le grimpeur américain de 30 ans a réalisé la deuxième ascension de cette voie, près de deux décennies après la première. Fort de son expérience (il compte une quinzaine de voies dans le neuvième degré, dont quatre 9a+ et un 9b), Matty propose de réévaluer à la hausse la cotation de « Flex Luthor » à 9b.

L’ascension de Tommy, il y a près de 20 ans, est complètement dingue et prouve à quel point il était en avance sur son temps en tant que grimpeur et visionnaire. »

Matty Hong

Une nouvelle voie dans le neuvième degré pour Anak Verhoeven !

Anak Verhoeven revient en forme ! Après une blessure au doigt, la belge vient de signer la première répétition de « Patxitxulo » 9a/+, une voie libérée par la légende espagnole Patxi Usobiaga.

Cette voie, située à Oliana en Espagne, n’est autre qu’une connexion entre « Joe Blau » 8c+ et la deuxième partie de « Papichulo » 9a+, imaginée par Patxi Usobiaga en 2017. Depuis sa première ascension, aucun grimpeur n’avait réussi à répéter cette ligne. C’est maintenant chose faite. Anak Verhoeven est parvenue à clipper le relais de cette voie ultra résistante. Notons qu’à seulement 25 ans, la jeune belge compte déjà plusieurs voies dans le neuvième degré comme « Joe mama » 9a+, « Sweet neuf » 9a+ ou encore « Ciudad de dios » 9a/+.

Une vidéo de cet enchaînement devrait voir le jour prochainement.

Solenne Piret remporte l’or sur la Coupe du Monde de Los Angeles !

Solenne Piret clôture la saison 2021 en beauté : seule représentante française sur la Coupe du Monde handi-escalade de Los Angeles, elle remporte une nouvelle fois la médaille d’or.

Quelle saison incroyable pour Solenne Piret. La jeune Française de 29 ans aura tout raflé cette année : après s’être brillamment imposée sur les Coupes du Monde d’Innsbruck et Briançon et remporté le titre de Championne du Monde à Moscou le mois dernier, Solenne est de nouveau montée sur la plus haute marche du podium ce week-end aux États-Unis.

57 grimpeurs s’étaient donné rendez-vous dans la salle Sender One, à Los Angeles pour disputer cette dernière compétition internationale de l’année. Parmi eux, Solenne Piret avait fait le déplacement et étant la seule grimpeuse représentant la France.

Sur cette étape, elle faisait face à l’une de ses plus grandes rivales, l’Italienne Lucia Capovilla, qui, comme Solenne, est montée sur tous les podiums internationaux cette année. Dans l’une des deux voies de qualification, c’est l’Italienne qui montait le plus haut, devançant de deux prises Solenne. Mais dans l’autre voie, notre Française haussait le ton en étant la seule compétitrice à clipper le relais, trustant ainsi la première place du classement.

En finale, Solenne ne laisse aucune chance aux autres athlètes. Dernière grimpeuse à s’élancer dans la voie, elle dépasse un à un tous les passages ayant fait tomber les autres finalistes avant elle. Dont l’endroit fatal à Lucia Capovilla. Solenne ne s’arrête pas là et continue encore une quinzaine de mouvements, avant de se faire rattraper à son tour par la gravité, non loin du sommet. Elle remporte ainsi une nouvelle médaille d’or, mettant un terme à cette saison 2021 remplie de victoire.

© IFSC

Coupes du Monde 2022 : une saison intense à venir !

La fédération internationale d’escalade vient de publier le calendrier officiel des compétitions pour 2022. Au total, il y a 13 Coupes du Monde, réparties dans dix pays et sur trois continents. La saison internationale débutera en avril et se terminera en septembre.

Au programme, sept Coupes du Monde dans chacune des disciplines : bloc, vitesse et difficulté.

Calendrier complet des Coupes du Monde 2022

  • 1-3 avril – Moscou (RUS) – Bloc, vitesse
  • 8-10 avril – Meiringen (SUI) – Bloc
  • 29 avril-1 mai – Lieu à préciser (JPN) – Bloc
  • 6-8 mai – Séoul (KOR) – Bloc, Vitesse
  • 20-22 mai – Salt Lake City (USA) – Bloc
  • 27-29 mai – Salt Lake City (USA) – Bloc, Vitesse
  • 22-25 juin – Innsbruck (AUT) – Bloc, Difficulté
  • 1-3 juillet – Villars (SUI) – Difficulté, vitesse
  • 8-10 juillet – Chamonix (FRA) – Difficulté, vitesse
  • 22-23 juillet – Briançon (FRA) – Difficulté
  • 3-4 septembre – Lieu à préciser (SLO) – Difficulté
  • 22-24 septembre – Bali (INA) – Difficulté, vitesse
  • 28-30 septembre – Lieu à préciser (CHN) – Difficulté, vitesse

Événements multisports

Après des débuts olympiques à Tokyo cet été, l’escalade sera présente lors de trois événements multisports différents en 2022 : les World Games de Birmingham 2022, où les trois disciplines seront disputées, les Championnats d’Europe de Munich 2022, avec le bloc, la difficulté et la vitesse, rejoints par le format combiné bloc/difficulté qui fera son apparition aux Jeux Olympiques de Paris 2024, et la 19ème édition des Jeux Asiatiques, qui aura lieu à Hangzhou, en Chine.

Et les jeunes ?

Les Championnats du Monde jeunes seront organisés aux États-Unis, dans une ville qui reste à définir, entre le 22 et le 31 août.

Nicolas Januel enchaîne « Belial », le plus dur réta de Fontainebleau ?

Quelques jours seulement après avoir enchaîné « The Big Island » 8C grâce à une méthode inédite, Nicolas Januel confirme sa grande forme du moment : il est venu à bout de « Belial » 8C, réputé pour être le réta le plus dur de la forêt de Fontainebleau.

Lorsque Nicolas Januel se rendait pour la première fois au Bas-Cuvier il y a 25 ans, il tombait nez à nez avec ce bloc, situé juste à l’entrée du secteur. Un bloc si lisse, qu’il semblait presque impossible. Presque, car au printemps 2017, Charles Albert parvenait à libérer cette ligne, pieds nus, proposant alors la cotation de 8C. Il faut dire que le bloc est très court et intense : un départ debout, depuis un plat fuyant main gauche et une mauvaise réglette main droite, puis il faut compresser tout son possible pour se rétablir au sommet du bloc.

Nicolas Januel devient ainsi le troisième grimpeur à se rétablir au sommet, après le grimpeur norvégien Thilo Schröter, qui signait la première répétition de ce bloc au début de l’année. D’ailleurs Nico s’accorde avec Thilo sur la cotation de ce bloc : tous deux pensent que la cotation de 8B+ lui conviendrait mieux.

C’est une ligne devant laquelle je suis passé des centaines de fois (c’est à 50 mètres du parking du Bas-Cuvier) et qui m’a toujours donné envie. Ça paraissait tellement improbable, le réta semble vraiment lisse et j’avais trouvé ça vraiment classe quand Charles a ouvert la ligne.

J’avais essayé un peu l’an dernier, je n’étais pas très loin mais j’avais cassé un bon pied, ce qui a durci un peu la partie haute. Je suis vraiment content de faire cette croix que j’avais dans un coin de ma tête depuis très longtemps ! Sinon, j’ai encore plein de projets pour cet hiver, mais pour l’instant, je vais peut-être essayer de faire un peu plus dur en bloc ou en falaise.. 😉 »

Nicolas Januel

  • La vidéo de son ascension :

Baptiste Dherbilly s’offre la première répétition d’Empreintes proposée à 9a/b par Fred Rouhling !

Baptiste Dherbilly vient de signer la première répétition d' »Empreintes » une voie ouverte par Fred Rouhling en 2008, qui était jusque-là tombée dans l’oubli.

Remettre en lumière des lignes oubliées : c’est justement le but que c’est fixé Baptiste Dherbilly. En 2017, le falaisiste haut-savoyard de 28 ans, devenait le premier répétiteur de « Salamandre », un célèbre 9a/b libéré dix ans plus tôt par Fred Rouhling.

Le mois dernier, Baptiste clippait le relais de « Mandallaz Drive » après plusieurs années de travail, un 9a de Fred Rouhling, qui n’avait encore jamais été répété depuis son ascension en 2004.

Et comme l’expression le veut, « jamais deux sans trois ». Profitant de sa grande forme du moment, Baptiste vient de compléter la trilogie savoyarde des voies de Fred Rouhling. Il est venu à bout d' »Empreintes », proposée à 9a/b au moment de sa réalisation en 2008. Cette voie physique, marquée par un jeté atypique, aura demandé beaucoup moins d’investissement à Baptiste, qui trouve que la cotation se rapproche plutôt de 8c+.

Après « Salamandre » et « Mandallaz Drive » il me paraissait logique d’aller voir la dernière voie de Fred qui n’avait pas encore été répétée.

Après avoir usé de la brosse pour dépoussiérer cette ligne, je parviens à déchiffrer les mouvements. Certes le caillou n’est pas mirobolant mais la voie propose un effort très intéressant avec des mouvements aléatoires. On y trouve notamment un jeté au milieu avec un engagement certain ! 💥

Cette ligne m’a demandé beaucoup moins d’investissement que sa voisine « Salamandre ».
Au-delà du détail de la cotation, qui selon moi est plus proche de 8c+, je tiens à remercier Fred pour « l’Empreinte » 🐾 qu’il nous a laissée dans la réalisation de ces lignes atypiques.

La boucle est bouclée avec cette belle trilogie de la Yaute, maintenant cap sur d’autres lignes oubliées 👉🔥 »

Baptiste Dherbilly

À l’époque, voici ce que Fred Rouhling avait déclaré à propos de cette voie :

C’est un enchaînement très physique, dans le genre de « Hugh », mais un gros cran au-dessus. La première partie est un 7c de 15 mètres ouvert par François Ducastel. J’ai rajouté quatre points pour atteindre le sommet de la falaise, soit une extension de 15 mètres de haut et 8 mètres d’avancés.

Cette seconde section démarre par un jeté en aveugle sur une grosse marche déversante. Les doigts glissent dessus dans le ballant, c’est terriblement désagréable. On enchaîne sur plusieurs mouvements sur petites prises pour arriver à un monstre jeté. Celui-ci est vraiment très dur intrinsèquement (8A/8A+ jeté contre 7B pour celui de « Hugh »), c’est vraiment terrible dans l’enchaînement. La suite est encore bien sévère et très physique avec des mouvements très écartés sur prises moyennes. »

  • La vidéo de Fred Rouhling dans « Empreintes » :

Les replays des Jeux Olympiques maintenant disponibles !

Quelques semaines après que l’escalade ait fait ses débuts aux Jeux Olympiques à Tokyo, le Comité International Olympique vient de mettre à disposition l’intégralité des replays des finales sur sa chaîne YouTube.

Il est désormais possible de revivre les finales de ce grand événement, qui ont permis à l’Espagnol Alberto Ginés Lopez de décrocher la première médaille d’or olympique de l’Histoire : de son face-à-face contre le Japonais Tomoa Narasaki lors de la vitesse, à l’épreuve de bloc très disputée, en passant par la grande finale sur le mur de difficulté.

Pour regarder la finale du combiné masculin cliquez sur l’image ci-dessous :

Moins de 24 heures plus tard, la finale du combiné féminin démarrait en fanfare, puisque la Polonaise Aleksandra Miroslaw, spécialiste de la vitesse, établissait un nouveau record du monde de vitesse lors de son duel final face à notre Française Anouck Jaubert : 6,84 secondes. La star slovène Janja Garnbret dominait les deux épreuves suivantes, se classant première en bloc et en difficulté, s’adjugeant la médaille d’or olympique.

Pour regarder la finale du combiné féminin, cliquez sur l’image ci-dessous :

Laura Rogora devient la première femme à entrer dans le 9b/+ !

La jeune Italienne Laura Rogora vient de frapper fort : elle a clippé le relais de « Erebor » 9b/+, devenant la première femme de l’Histoire à atteindre ce niveau.

Laura Rogora vient de réaliser l’une des plus grosses performances de l’Histoire de l’escalade. En enchaînant « Erebor », elle est devenue la première grimpeuse à atteindre la cotation de 9b/+.

C’est un honneur d’avoir réalisé la première répétition de la voie la plus dure d’Italie, équipée et libérée par Stefano Ghisolfi. »

Laura Rogora

Ce dernier a d’ailleurs immédiatement réagi suite à la performance de sa jeune compatriote, lui répondant :

Je veux juste te dire que « Bibliographie » n’est pas vraiment plus difficile. Si jamais tu n’as pas encore réservé tes vacances pour 2022, songes-y 🙂 »

Stefano Ghisolfi

« Erebor » a été libérée en janvier 2021 par Stefano Ghisolfi. La voie débute par un crux très difficile, qui consiste à réaliser un jeté à deux mains depuis de micros prises. La suite est très résistante et mène à un repos, avant une dernière section très bloc.

Jusqu’à maintenant, aucune femmes n’avait atteint la cotation de 9b/+. Seules Angela Eiter, Julia Chanourdie et Laura Rogora elle-même ont déjà réalisé un 9b. Le carnet de croix de la jeune Italienne est impressionnant : à seulement 20 ans, elle a déjà réalisé 19 voies entre le 8c+/9a et le 9b, ce qui est de loin le plus haut score féminin. D’ailleurs, dans la semaine, elle donnait déjà le ton en signant la première ascension d’un nouveau 9a.

  • La vidéo de Stefano Ghisolfi dans la voie :

Alex Megos, en grande forme, enchaîne un nouveau 9a flash…

Il y a quelques jours, Alex Megos réalisait le premier 9a flash de sa carrière, en enchaînant « Intermezzo XY gelöst » en Autriche. Alors que les images de son ascension viennent tout juste de sortir, l’Allemand confirme sa grosse forme du moment : il vient d’annoncer avoir flashé « Chromosome Y » un 9a situé à Charmey, en Suisse.

La difficulté de cette voie de 25 mètres se concentre sur les huit premiers mouvements, qui valent 8A bloc. Ce premier passage s’enchaîne sur un autre pas de bloc, cotant environ 7B+. Enfin, après un repos s’ensuivent une quinzaine de mètres en 7c+ pour atteindre le sommet. Libéré par Pirmin Bertle en 2012, Adam Ondra, premier répétiteur, avait déjà réussi à flasher cette ligne. Toutefois, Alexander Rohr et Samuel Ometz, les deux autres ascensionnistes de la voie, optaient plutôt pour 8c+. Une cotation avec laquelle semble d’accord Alex Megos.

Comme si ça ne suffisait pas, le jeune allemand a aussi posé les doigts dans « Meiose », un 9a+ également libéré par Pirmin Bertle, qui n’est autre que la version la plus dure de « Chromosome Y ».

Il commente :

Je dois dire que la façon dont Pirmin Bertle l’a grimpée, c’est 9a+. Mais ce n’est pas la façon qui a le plus de sens pour moi, car il élimine certaines prises qui sont totalement à portée de main. J’ai grimpé la voie (à mes yeux) et clippé la même ligne de dégaines, mais j’ai utilisé des méthodes très différentes et aussi des prises différentes à certains endroits. Je l’ai juste grimpée de la manière qui me semblait logique. La façon dont je l’ai fait me semble être autour de 9a, mais cela n’a rien à voir avec la version originale de Pirmin. »

Sean Bailey réalise la troisième ascension de « Bibliographie » à Céüse !

Le jeune grimpeur Américain Sean Bailey vient de répéter « Bibliographie » à Céüse. Cette voie, initialement cotée par 9c par Alex Megos, a été revue à 9b+ après la récente ascension de Stefano Ghisolfi.

Cinq ans après avoir répété « Biographie » 9a+ à Céüse, l’Américain Sean Bailey vient d’enchaîner sa grande sœur, « Bibliographie », libérée par Alexander Megos en août 2020 et répétée pour la première fois par Stefano Ghisolfi il y a tout juste un mois. Megos avait initialement proposé la cotation de 9c, ce qui faisait donc de « Bibliographie » la deuxième voie de ce niveau dans le monde, après « Silence » d’Adam Ondra. Mais Stefano Ghisolfi trouvait une nouvelle méthode et proposait alors la cotation de 9b+, une décote avait laquelle Alex Megos semblait d’accord.

C’est maintenant au tour du jeune Américain Sean Bailey, 25 ans, de clipper le relais de cette voie. Il confirme ainsi sa grande forme du moment et son extrême polyvalence. En effet, au cours de cette saison de compétition, il terminait deux fois sur la première marche du podium lors des Coupes du Monde de difficulté de Villars et Chamonix, quelques semaines après avoir remporté la Coupe du Monde de bloc de Salt Lake City.

C’est certainement le combat le plus difficile que j’ai mené contre moi-même. Je n’ai jamais été aussi obsédé par une voie. Je me réveillais en pensant à elle. Je m’endormais en pensant à elle. C’était non-stop, elle était toujours présente dans ma tête.

J’ai eu la chance de passer le crux du milieu assez rapidement mais je suis tombé sur le pas de bloc final à peu près une douzaine de fois. Chaque fois, j’étais tellement épuisé que j’avais besoin d’un jour de repos, donc en gros, je mettais un essai tous les deux jours. J’avais l’impression de plus me reposer que grimper. J’ai passé beaucoup de temps à me demander pourquoi je m’infligeais cela… Je me disais que je pouvais m’entraîner spécifiquement pour cette voie, revenir une autre année avec une meilleure forme physique et mentale et que ce serait probablement plus facile ainsi.

Mais en fin de compte, j’ai réalisé que j’avais autant besoin de vivre cette aventure que de l’enchaîner, et je suis heureux de l’avoir fait ! J’ai appris tellement de choses sur le processus de travail d’une voie. J’ai passé beaucoup de temps à essayer de faire en sorte que les choses tournent en ma faveur, mais parfois, il faut aussi laisser faire les choses. »

Sean Bailey

Sean Bailey ne s’est pas encore prononcé sur le degré de difficulté de la voie. Par le passé, il a déjà enchaîné un 9a avec « Coup de Grâce » ainsi que deux 9a+ avec « Biographie » suivie de « Joe Mama » à Oliana en Espagne en 2019. L’an dernier, il ajoutait également à son carnet de croix deux blocs en 8C+ : « Box Therapy « dans le Rocky Mountain National Park et « Grand Illusion » à Little Cottonwood Canyon, aux États-Unis.

Laura Rogora signe la première ascension d’un nouveau 9a !

Laura Rogora vient d’ajouter un nouveau 9a à son carnet de croix, en réalisant la première ascension de « Iron Man » 9a à Bus de Vela, dans la région de Trento en Italie.

Après avoir disputé les Jeux Olympiques et récemment décroché la médaille de bronze aux Championnats du Monde de difficulté de Moscou, la jeune Italienne de 20 ans a décidé de prendre du bon temps en extérieur. En quelques essais seulement, elle réussira à libérer « Iron Man », une voie typée bloc. Son compatriote Stefano Ghisolfi témoigne : « J’ai déjà essayé cette voie plusieurs fois, et je peux vous dire qu’elle est dure ! »

Laur Rogora est l’une des meilleures falaisistes de la planète. Malgré son jeune âge, elle compte plus d’une vingtaine de voies dans le 8c et plus. Elle a notamment réalisé la première répétition de « Pure Dreaming Plus » 9a+, ainsi que « The Bow » 9a+ et « Ali Hulk Sit Extension Total » 9b.

 

Nicolas Januel enchaîne « The Big Island » avec une méthode inédite !

La saison à Bleau commence fort pour Nicolas Januel ! L’entraîneur de l’équipe de France de bloc vient de réaliser l’un des blocs les plus mythiques et les plus difficiles de la forêt : « The Big Island » 8C.

Pour ce faire, Nico a trouvé une nouvelle méthode. Alors que traditionnellement, ce bloc, tout en compression, se grimpe avec des crochets de talon de chaque côté de la proue, Nico a préféré utiliser ses contrepointes, lui permettant ainsi de gagner en allonge.

Je suis content d’avoir trouvé quelque chose de nouveau, qui ouvre la porte de ce bloc à de nouveaux gabarits 😂. Même si la méthode de Simon est finalement assez similaire.

Je me suis entraîné sérieusement pour être en forme cet hiver, en changeant pas mal de choses depuis le mois de juin (et oui c’est encore possible à mon âge 😂) et je suis content que ça commence à prendre forme. »

Nicolas Januel

Nico Januel avait enchaîné son premier 8C bloc en mars 2019, avec « Le Pied à Coulisse ». La même année, il cochait son deuxième bloc dans le niveau, avec « Le Dernier Fléau », à Bleau toujours. En février 2020, il venait à bout de « La Force » coté 8C bloc ou 9a voie.

Voici la vidéo de son enchaînement de « The Big Island » :

 

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Adam Ondra en grande forme !

Fraîchement marié, Adam Ondra a renfilé les chaussons après quelques jours de repos, en falaise et en compétition. Et on peut dire que le tchèque est très en forme !

De nouvelles croix en falaise…

C’est d’abord en falaise qu’Adam Ondra a fait parler la poudre. Quelques jours seulement après son mariage, le tchèque profitait de vacances en Allemagne pour réaliser de nombreuses croix dans le Frankenjura.

Voici sa liste de croix :

  • « House of cards » 9a, qu’il enchaîne en seulement quatre essais. Il propose d’ailleurs de revoir la cotation à 8c+.
  • « Nice Freshly Baked » 9a libéré par Alex Megos en 2014 et enchaîné en seulement deux essais par Adam.
  • « Alexander der Grosse » 8c/c+ qu’il réalise en deux essais également.
  • « Friends like you » 8b/b+ en trois essais.
  • « One Whore’s Town » 8b/+ à vue, qu’il décote à 8b.
  • « Odin’s Tafel » 8b

Puis, retour en République Tchèque pour Adam. Dans une falaise près de chez lui, à Byci skala, il libère un projet de longue date : « Kamzík » (Chamois) project 8c/+. Adam avoue avoir passé plus de 17 ans sur cette unique portion de rocher, à tenter de déchiffrer la séquence et trouver des prises.

J’ai fini par croire que c’était impossible. Mais il y a quelques semaines, j’ai trouvé suffisamment de prises et de méthodes inédites pour rendre cette section possible. »

Comme si ça ne suffisait pas, sur cette même falaise, Adam Ondra a enchaîné une nouvelle voie, courte et physique, dont il n’a pas encore trouvé le nom. D’après lui, il s’agirait d’un solide 9a. Voici la vidéo de son ascension :

 

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… Et une victoire en compétition

Après toutes ces croix en falaise, Adam Ondra a revêtu sa tenue de compétiteur à l’occasion du championnat national de bloc.

Après avoir remporté les qualifications et les demi-finales, Adam Ondra a fini par s’emparer de la médaille d’or, en enchaînant tous les blocs de finale, devançant Martin Stranik, qui termine deuxième.

© Petr Chodura

Interview : Manu Cornu revient sur sa médaille aux Championnats du Monde 2021

En 2016, Manu Cornu était propulsé sur le devant de la scène internationale : à Bercy, devant des milliers de spectateurs, il se hissait sur la troisième marche du podium des Championnats du Monde de bloc.

Cinq ans plus tard, notre français réitère son incroyable performance, quasiment jour pour jour. Après une saison 2021 en demi-teinte, rythmée par des hauts et des bas, Manu Cornu a réussi à exprimer tout son potentiel. Après avoir pris la 4ème place de son groupe en qualification, puis la seconde des demi-finales, il parvenait dimanche à monter sur la troisième marche du podium des Championnats du Monde 2021. « J’ai réalisé la prestation la plus consistante de ma vie sur une compétition internationale » déclare-t-il.

En exclusivité pour nous, Manu a accepté de revenir sur cette compétition.


Dans quel état d’esprit as-tu abordé ce Championnat du Monde 

Je suis allé sur ces Championnats du Monde en étant prêt, j’étais focus à 100% sur cette compétition, sur ce que je faisais. Je me sentais capable de faire une belle perf. J’étais venu pour gagner mais je suis très content de ce podium.

Tu as connu des hauts et des bas tout au long de cette saison, décrochant ton ticket pour les Championnats du Monde de justesse. Qu’avais-tu mis en place à l’entraînement durant ces deux derniers mois pour arriver en forme à Moscou ?

Cette saison j’étais un peu sur un courant alternatif : soit c’était bien, soit ça n’allait pas du tout… Une compétition sur deux, je n’atteignais pas les demi-finales, mais quand j’y étais ça ne passait pas loin… Je pense qu’il y a beaucoup de choses qui entrent en compte pour expliquer cette défaillance : parfois le niveau physique, parfois l’excès de confiance, et j’en passe… Pour être fort en compétition et pouvoir s’exprimer, il faut trouver la bonne recette. Cette année je n’ai pas toujours su la trouver.

Mais la Coupe du Monde d’Innsbruck a été la contre perf de trop pour moi. Ça m’a touché, j’ai fini la compet en étant incapable de faire un bloc, j’avais prévu de prendre quelques jours de repos juste après la compet et ça m’a aidé à prendre du recul.

Quand je suis rentré à Paris, j’ai dit à Nico que je me sentais prêt à en faire beaucoup plus, mon mental avait changé, j’étais encore plus appliqué à l’entraînement, prêt à avoir une meilleure hygiène de vie, etc etc. Je ne me forçais pas à faire les choses, tout était un plaisir, j’étais en mission !

Le week-end dernier, la magie de Bercy se réitérait : comme en 2016, tu montes sur le podium des Championnats du Monde, au terme d’une belle finale. Qu’est-ce que ça fait de décrocher une nouvelle médaille de bronze sur l’une des plus prestigieuses compétitions d’escalade ?

C’est une fierté de réussir à s’exprimer sur ce genre d’événement ! C’est une revanche aussi sur l’événement de la qualif aux JO, dans le sens où, en général, quand je cible un moment où je veux perfer, il faut compter sur moi. À Toulouse lors du tournoi de qualification olympique, je n’avais pas su le faire… Ça m’avait apporté beaucoup d’interrogations, mais aujourd’hui je peux me dire que ce jour-là, c’était un jour sans et que je n’ai pas perdu ma Grinta!

C’est ma troisième médaille sur des Championnats du monde, j’en suis vraiment content.

Justement, comme tu le dis, tu prouves une nouvelle fois que tu arrives à être présent sur des grands rendez-vous comme celui-ci. Comment expliques-tu cela ?

Si c’était facile à expliquer… Bon là ça fait 15 minutes que je cherche une réponse à cette question, mais je ne sais pas réellement. Je pense juste que j’arrive à ne pas être mangé par l’enjeu et qu’au contraire il me fait du bien. Il y a aussi une partie de préparation mentale plus poussée, vu que c’est l’objectif dont on parle depuis septembre, c’est peut-être une des raisons…

© IFSC

Comment as-tu vécu les finales de ces Championnats du Monde à Moscou ?

À la lecture, je me suis dit « le bloc 1, ça va être la guerre ! Une coordination de bras sur des mauvaises prises en départ no foot… C’est vraiment pas là où je vais pouvoir faire la différence ». Et ma réussite dans cette finale, c’est qu’à part Fujii, personne n’a réussi à faire ce bloc. Les autres blocs m’inspiraient bien plus et à la lecture je ne me sentais pas très bien, je n’arrivais pas à oublier ce bloc 1, j’avais l’impression que les autres blocs étaient plus accessibles et n’allaient pas m’aider à revenir dans la course si j’avais un bloc de retard.

Mais très vite, la finale a commencé et ma peur du bloc 1 s’est vite effacée quand personne n’a eu la zone.

Après chaque bloc, l’entente avec les autres finalistes derrière le mur était vraiment amicale. On se montrait tous nos doigts en sang, ça rigolait bien, personne n’avait l’air stressé de l’enjeu, j’ai toujours eu mon destin entre les mains pour rester sur le podium, j’étais serein. J’ai abordé les blocs en étant sûr de mes méthodes, je n’avais pas trop d’interrogation à la lecture. J’étais prêt à grimper en finale des Championnats du Monde.

Comme je l’ai dit plus haut j’étais en mission, mais j’étais vraiment tranquille, je n’avais aucune nervosité, je savais où j’étais, ce que je faisais, bref, mentalement j’étais vraiment bien. Il a juste fallu gérer la pression qu’Alexey m’a mise sur le dernier bloc, mais je l’ai mise dans un coin de ma tête, j’ai essayé de rester focalisé le plus possible sur ma grimpe.

Tu as été très régulier tout au long de la compétition : tu prenais la quatrième place de ton groupe en qualification, avant de frapper fort en demi-finale en te classant deuxième du circuit, pour finir par une troisième place en finale. Comment expliques-tu cette régularité ?

Je l’explique par tous les efforts et les progrès qu’on a vu au cours des derniers mois. C’est sûr que ce week-end, j’ai réalisé la prestation la plus consistante de ma vie sur une compétition internationale : j’ai tenu le rythme pendant toute la compétition, sans avoir peur de me faire sortir, comme souvent. C’est une chose que l’on doit réussir à reproduire l’année prochaine.

Quel est le moment le plus fort de cette compétition ?

Ça ne va pas être très original mais je pense que c’est l’enchaînement du dernier bloc. C’est le moment où tu sais que tu viens de faire le job, que tu as réussi à concrétiser ton année, que tous tes choix ont été bons, que le coach et l’équipe ont le sourire, que tu sais qu’une boîte de Ferrero Rocher t’attend pour fêter ça :p … C’est un moment de joie qui passe au-dessus de tout.

© IFSC

Kokoro Fujii, qui rafle le titre en étant le seul grimpeur à enchaîner les quatre blocs de finale, était-il atteignable selon toi ?

Franchement, pour moi, non. Il mérite ce titre, il a été solide toute l’année et sur toute la compétition. En qualification, il était déjà le seul à faire un bloc dans mon groupe et en plus à vue. Sur un autre style de finale, il aurait peut-être été atteignable, mais sur ce tour, il aurait été très très dur de le battre.

Comment envisages-tu la suite maintenant ? 

Pour l’instant, je me repose un peu, mais je vais reprendre l’entraînement bientôt. C’est sûr que je serai en forêt cet hiver, mais je ne sais pas encore où, pas forcément dans du très dur d’ailleurs, l’idée est de se faire plaisir.

Un dernier mot à passer ?

Des remerciements à tous les gens qui m’ont écrit, à mes partenaires, à la fédération, à l’armée de terre, à Arnaud, Manu et toute la team que je n’oublie pas, tous les gens proches de moi et à Nico Januel évidemment.

Voilà l’aventure continue 🙂

Championnats du Monde de difficulté : résultats des demi-finales

Les demi-finales des Championnats du Monde de difficulté se terminent à l’instant. Découvrez sans plus attendre les noms de ceux qui se disputeront le titre mondial en finale ce soir.

L’anglais Hamish McArthur en grande forme !

Le jeune Hamish McArthur semble être l’homme de ces Championnats du Monde de difficulté ! Après avoir terminé 7ème de l’épreuve de bloc (son meilleur résultat à l’international), le grimpeur anglais de 19 ans s’emparait hier de la deuxième place des qualifications. Aujourd’hui, il confirme sa forme du moment : il est le seul parmi les 26 grimpeurs à enchaîner la voie de demi-finale, et s’élancera ce soir en position de favori !

Derrière, c’est très serré : les cinq grimpeurs suivant chutent sur la même prise, à deux mouvements du top. Ainsi, Jakob Schubert décroche la 2ème place du classement des demi-finales, devant le slovène Luka Potocar et le tchèque Martin Stranik. Sebastian Halenke tombe au même endroit également et prend la 5ème place, devant l’italien Stefano Ghisolfi, vainqueur du classement général des Coupes du Monde 2021.

Tomoa Narasaki, qui avait frappé fort hier en s’emparant de la première place des qualifications quelques heures seulement après avoir été sacré vice Champion du Monde de bloc, disputera lui aussi la finale ce soir. Il atteint lui aussi la dernière partie de la voie et chute seulement deux prises sous le groupe de tête, prenant la 7ème place. Enfin, c’est un autre japonais qui truste la dernière place qualificative pour les finales : Yoshiyuki Ogata, qui était passé à côté de la finale en bloc, prend la 8ème place du jour.

Trois grimpeuses dompte la voie de demi-finale !

Chez les femmes, un trio de tête se détache. Les mêmes grimpeuses qui trustaient hier les trois premières places des qualifications parviennent aujourd’hui à enchaîner le tracé de demi-finale, avec une grande facilité. Ainsi, Chaehyun Seo, Natalia Grossman et Laura Rogora prennent la tête des qualifications. Notons que la coréenne de 17 ans, qui n’a participé qu’à une seule Coupe du Monde cette saison (où elle terminait 2ème), n’est encore pas tombée de toute la compétition. Hier, elle clippait le relais de la voie 1, puis de la voie 2, avant d’attendre aujourd’hui aussi le sommet de sa voie de demi-finale. En l’absence de Janja Garnbret, va-t-elle réussir à réaliser le score parfait en finale et s’emparer de la couronne mondiale ?

Derrière, on retrouve la japonaise Natsuki Tanii et l’autrichienne Jessica Pilz, qui tombent à quelques mouvements du bac final. Enfin, l’américaine Brooke Raboutou etla russe Dinara Fakhritdinova passent elles aussi en finale.

Salomé Romain en finale des Championnats du Monde !

Notre seule tricolore présente en demi-finale, Salomé Romain, a réussi à rentrer dans le top 8 ! Elle dépasse d’une prise un crux qui fera chuter cinq grimpeuse. En atteignant la prise 40, elle se classe ainsi 6ème de cette demi-finale et disputera sa première finale de Championnat du Monde ce soir.

Les résultats complets hommes :

Les résultats complets femmes :


La suite du programme

Mardi 21 septembre :

19h00 – 20h00 : Finale difficulté hommes
20h00 – 21h00 : Finale difficulté femmes

Mondiaux 2021 : Tomoa Narasaki et Chaehyun Seo en tête des qualifications de la difficulté !

À Moscou, les jours s’enchaînent… Mais ne se ressemblent pas ! Après les épreuves de vitesse, d’handi-escalade et de bloc, les Championnats du Monde se poursuivent de plus belle et c’est maintenant à la difficulté de faire son entrée. Aujourd’hui se tenaient les qualifications femmes et hommes de la discipline. Voici les résultats !

Vice-champion du monde de bloc un jour, premier des qualifications en difficulté le lendemain !

Chez les hommes, c’est la surprise. Enfin non. Le nom du grimpeur qui domine les qualifications ne vous est pas inconnu. Hier, il décrochait le titre de vice-champion du Monde en bloc. Une courte nuit de repos plus tard, le voici en tête du classement en difficulté. Vous l’aurez compris, il s’agit de Tomoa Narasaki. Dans la première voie, il atteint l’avant-dernier mouvement. Dans la deuxième voie, il sera le grimpeur à monter le plus haut, sans toutefois parvenir à clipper le relais. Personne ne fera mieux que lui. Pourtant, de nombreux spécialistes de la discipline sont présents à Moscou, à l’image de Jakob Schubert (4ème), Sascha Lehmann (7ème), Domen Skofic (16ème) ou encore Stefano Ghisolfi, vainqueur de la dernière Coupe du Monde, qui ne prend aujourd’hui que la 19ème place du classement, chutant dans un crux au milieu de la voie 2.

© IFSC

Si Tomoa Narasaki, médaillé d’argent en bloc hier soir décroche la première place du classement, c’est à un autre bloqueur à qui l’on doit le seul et unique top de ces qualifications. Son nom ne vous est pas inconnu non plus, puisqu’il s’agit de Kokoro Fujii, qui n’est autre que le nouveau Champion du Monde de bloc ! Hier, le japonais pulvérisait la finale en étant le seul compétiteur à réaliser les quatre blocs. Aujourd’hui, encore galvanisé par son titre, il est le seul grimpeur parmi la centaine de compétiteurs présents au départ de ces qualifications à enchaîner une voie. Il valide ainsi la voie 1, avant de tomber à une dizaine de mouvements du relais dans la voie 2, de quoi prendre la 3ème place du classement, juste derrière le grimpeur anglais Hamish McArthur, qui terminait 7ème en bloc hier.

Un double top pour Chaehyun Seo

Chez les femmes, en l’absence de Janja Garnret, la coréenne Chaehyun Seo semble avoir le champ libre devant elle. La jeune grimpeuse de 17 ans s’empare de la première place des qualifications de la plus belle des manières : elle enchaîne coup sur coup la voie 1, puis la voie 2, avec une facilité déconcertante. Elle sera la seule grimpeuse de la journée à atteindre le relais des deux voies, prenant ainsi incontestablement la tête du classement.

Derrière elle, on retrouve celle qui sera probablement sa plus grande rivale de la compétition, l’américaine Natalia Grossman. Fraîchement médaillée d’or en bloc, la jeune américaine rêve de réaliser le doublé à Moscou et de décrocher le titre de Championne du Monde en difficulté également. Elle sera la seule avec Chaehyun Seo à clipper le relais de la voie 1, mais tombera juste sous le bac final de la voie 2. Belle performance également de l’italienne Laura Rogora (3ème), qui sera à surveiller de près, tout comme les slovènes Lucka Rakovec (4ème) et Vita Lukan (6ème). L’américain Brooke Raboutou est dans la course également et se classe 5ème.

Une seule française en demi-finale…

Parmi nos quatre français s’alignant au départ de cette Coupe du Monde, seule une française a réussi à se faire une place dans le top 26 des qualifications. Salomé Romain prend la 15ème place, chutant au sommet de ses deux voies. Elle sera la seule représentante tricolore en demi-finale demain. Déception pour Nolwenn Arc, qui semblait bien partie pour faire partie des demi-finalistes. Elle chute au même endroit que Salomé Romain dans la première voie, mais tombe dès le début de la voie dans le deuxième tracé, ce qui la relègue en 32ème position.

Chez les hommes, Paul Jenft passe à seulement deux places de la demi-finale. Comme Nolwenn, il réalise une très belle performance dans la voie 1, faisant partie du top 15. Mais lui aussi se fait avoir dès le départ dans la voie 2, et termine cette compétition à la 28ème place. Enfin, Micka Mawem, venu officialiser son aventure dans le combiné bloc/difficulté prévu aux Jeux Olympiques de Paris en 2024, termine 38ème de ces Championnats du Monde de difficulté. Notons que c’est la première fois de toute l’Histoire des Championnats du Monde d’escalade qu’il n’y aura aucun athlète masculin tricolore en demi-finale.

Les résultats complets hommes :

Les résultats complets femmes :


La suite du programme

Mardi 21 septembre :

9h00 – 13h30 : Demi-finale difficulté hommes et femmes
19h00 – 20h00 : Finale difficulté hommes
20h00 – 21h00 : Finale difficulté femmes

COVID-19 : la saison des Coupes du Monde s’achève plus tôt que prévu

Dans un communiqué de presse qui est tombé ce matin, l’IFSC a le regret de nous annoncer que la Coupe du Monde de bloc et de vitesse prévue à Séoul, en Corée du Sud, du 1er au 3 octobre 2021, a été annulée.

Au début de la saison, quatre Coupes du Monde étaient programmées en Asie durant le mois d’octobre : Séoul, Xiamen, Wujiang et Jakarta. Il y a quelque temps, la fédération internationale décidait d’annuler les trois dernières étapes de la saison. Seule la manche de Séoul restait au programme.

Malheureusement, suite aux dernières restrictions appliquées en Corée du Sud pour lutter contre la pandémie de COVID-19, l’IFSC est contrainte une nouvelle fois d’annuler cette compétition.

Ainsi, il n’y aura pas plus d’étapes de Coupe du Monde de bloc et de vitesse cette saison. Toutefois, la Coupe du Monde d’handi-escalade prévue à Los Angeles les 9 et 10 octobre est confirmée.

Manu Cornu sur le podium des Championnats du Monde !

Quelles finales sensationnelles à Moscou ! L’épreuve masculine de bloc vient de se terminer et c’est le japonais Kokoro Fujii qui a été sacré Champion du Monde de bloc, après avoir survolé l’intégralité des finales. Notre français Manu Cornu s’est battu comme un tigre et réitère son exploit accompli en 2016 : comme à Bercy, il décroche de nouveau la médaille de bronze !

Bloc 1 : Kokoro Fujii donne le ton !

Le titre de Champion du Monde s’est joué dès le premier bloc. En effet, pour ouvrir ces finales, les ouvreurs avaient prévu un passage très physique en no-foot, tout en coordination, sur des plats fuyants. Essai après essai, aucun grimpeur ne parvient à atteindre la prise de zone et tous repartent bredouilles en isolement. Face à l’extrême difficulté de la séquence, Manu Cornu tente alors une autre méthode. Il envoie les pieds en premier et essaye de passer de manière statique, à l’aide de ses contrepointes. Même si l’idée est bonne, il ne parvient pas non plus à atteindre la prise de zone. Tomoa Narasaki persiste à essayer la méthode dynamique. À plusieurs reprises, le japonais semble proche de faire le mouvement, mais n’y arrive pas non plus. Arrive alors Kokoro Fujii. En quelques secondes, le japonais laisse bouche bée tout le public… Il parvient, dès son premier essai, à enchaîner le bloc de manière statique ! Sa puissance physique est impressionnante. Il se retrouve alors accroché à la dernière prise, étant le seul finaliste à valider ce bloc !

Bloc 2 : le podium se dessine…

Le deuxième passage des finales proposait un jeté qui sera négocié de manières différentes par les finalistes. Premier grimpeur à faire face au bloc, Aleksey Rubsotv, local de l’étape, vole littéralement. Dès son deuxième essai, il parvient à atteindre la prise finale. Kokoro Fujii ne faiblit pas et reste plus que jamais dans la course pour le titre mondial, enchaînant ce bloc lors de son deuxième essai. Il en est de même pour son compatriote Tomoa Narasaki, qui toppe à son tour le bloc en deux essais. Mais notre français Manu Cornu frappe encore plus fort : dès son premier run, il parvient à tenir le jeté, et file jusqu’à la dernière prise. Il enchaîne ce bloc à vue, se classant ainsi deuxième du classement provisoire à l’issue des deux premiers blocs.

Bloc 3 : les japonais à l’aise dans la dalle

Changement de style dans le troisième bloc des finales. Une longue traversé en dalle attendait les six finalistes. Les trois premiers grimpeurs ne parviennent pas à dépasser la prise de zone. Arrive alors le numéro 1 du classement provisoire, Kokoro Fujii, qui semble être l’homme de la soirée. Et ce n’est pas cette dalle qui allait éloigner le japonais de la couronne mondiale. Au contraire, aussi époustouflant que cela puisse paraître, Kokoro parvient à enchaîner ce bloc à vue, sans le moindre signe de difficulté. Manu Cornu, adepte des blocs de ce style est à l’aise dans ses mouvements. Malheureusement, après quelques essais infructueux et pris par le temps, il chute la main dans la prise finale alors que le bip de fin retentit. Dernier compétiteur à faire face au bloc, Tomoa Narasaki dompte à son tour cette dalle, lors de son troisième essai.

Bloc 4 : la médaille de Manu Cornu, le couronnement de Kokoro Fujii !

À l’issue des trois premiers passages, Manu Cornu était troisième du classement provisoire. Son plus grand adversaire n’était autre que le russe Aleksey Rubstov, qui était le premier à s’élancer dans ce dernier passage. Après quelques essais, il atteint les derniers mouvements du bloc, et pris dans son élan, tombe alors qu’il avait les deux mains sur la dernière prise. Gonflé à bloc, il demande alors le soutien de son public, qui devient survolté. La foule scande son nom et le pousse à se dépasser. Aleksey part pour un dernier run et, porté par les encouragements, parvient à tenir la dernière prise et valider ce bloc lors de son cinquième essai. Il passait ainsi à la troisième place du provisoire. Toutefois, si Manu Cornu réussissait à faire le bloc en moins d’essais que son rival russe, alors il reprenait sa troisième place. À son arrivée face au bloc, le regard de Manu en dit long : il n’a qu’une seule idée en tête, ramener les deux mains sur cette dernière prise. Notre français s’élance alors, et au terme d’un magnifique run, parvient à enchaîner ce bloc à vue ! Personne d’autre ne pourra en dire autant. Comme en 2016 à Bercy, Manu Cornu monte alors sur la troisième marche du podium des Championnats du Monde !

Du côté des japonais, il suffisait que Kokoro Fujii atteigne la prise de zone pour qu’il soit assuré du titre de Champion du Monde. C’est ce qu’il parvient à faire lors de son deuxième essai. Mais le grimpeur de 28 ans ne s’arrête pas là. Aussi stupéfiant que cela puisse paraître, il parvient à passer en statique le dernier mouvement du bloc, décrochant ainsi la couronne mondiale. Ce bloc ne posera aucun problème non plus à Tomoa Narasaki, qui, comme Manu, l’enchaîne à vue, décrochant la médaille d’argent.

Les résultats complets : 


La suite du programme

Lundi 20 septembre :

9h00 – 19h40 : Qualification difficulté hommes et femmes

Mardi 21 septembre :

9h00 – 13h30 : Demi-finale difficulté hommes et femmes
19h00 – 20h00 : Finale difficulté hommes
20h00 – 21h00 : Finale difficulté femmes

Manu Cornu en finale des Championnats du Monde !

Les demi-finales de l’épreuve masculine de bloc des Championnats du Monde s’achèvent à l’instant. Manu Cornu a été impérial et décroche la deuxième place des demi-finale, remportant ainsi son ticket pour disputer la grande finale ce soir.

Manu Cornu en lice pour le titre mondial !

Ce soir, tous les regards seront rivés sur notre français Manu Cornu ! Il est le seul tricolore à prendre sa place pour disputer les finales des Championnats du Monde 2021. Et il l’a fait avec la manière ! Animé par sa rage de vaincre habituelle, Manu livre de très beaux combats dans les quatre blocs de demi-finale. Dès les premiers moments de la compétition, Manu se met en confiance : appliqué dans ses mouvements, il sera l’un des trois seuls grimpeurs à enchaîner le premier bloc à vue.

Malgré quelques essais infructueux dans le bloc 2, où il perd l’équilibre à plusieurs reprises, notre français ne lâche et rien malgré le temps qui défile. Tout se joue dans les dernières secondes : alors qu’il ne lui reste le temps que pour un ultime essai, Manu parvient à négocier les premiers mouvements et réussit à ramener ses deux mains sur la prise finale juste avant que le bip de fin ne retentisse. C’est validé pour Manu, qui retourne en isolement le sourire aux lèvres.

Dans le bloc 3, il fait face à l’extrême difficulté physique du passage. Comme tous les autres demi-finalistes, il n’en viendra pas à bout, et ce tracé restera vierge d’ascension.

Manu Cornu au sommet du premier bloc de demi-finale.

Enfin, c’est dans le quatrième et dernier bloc du circuit que Manu fait la différence. Un départ en coordination qu’il négocie très bien, avant une fin plus physique, nécessitant une grande puissance dans les bras. Alors que la moitié des demi-finalistes n’atteint pas la prise finale, Manu réussi à topper le bloc et sera même le grimpeur le plus rapide à le faire : il ne mettra que deux essais dans ce dernier bloc.

Comptabilisant 3 blocs en 8 essais et 3 zones, Manu Cornu signe donc l’une des meilleures performances de ces demi-finales. Seul Tomoa Narasaki parviendra à faire mieux que lui : il mettra un essai de moins que Manu, trustant donc la première place du classement juste devant notre français.

Les autres finalistes

Aux côtés de Manu Cornu et Tomoa Narasaki, quatre autres grimpeurs sont toujours en lice pour décrocher le titre de Champion du Monde. Le japonais Kokoro Fujii, qui s’emparait de la tête du classement des qualifications, se classe aujourd’hui troisième de la demi-finale, avec 2 blocs en 3 essais et 3 zones. Il réalise le même score que l’israélien Nimrod Marcus, qui sera l’outsider de ces finales. À 21 ans, ce jeune grimpeur n’a pas fait mieux que 30ème en Coupe du Monde de bloc cette saison. Pourtant aujourd’hui, après s’être qualifié de justesse en prenant la 20ème place des qualifications, il a réussi à réaliser l’une des plus belles performances de sa carrière, terminant 3ème ex-aequo avec Kokoro Fujii.

Enfin, le slovène Anze Peharc (2 blocs en 7 essais) et le russe Alexey Rubstov (2 blocs en 9 essais) sont les deux derniers grimpeurs à se qualifier pour les finales.

Deux japonais seront en finale ce soir : Tomoa Narasaki (1er) et Kokoro Fujii (3ème).

Quatre français dans le top 20 de ces Championnats du Monde

Si Manu Cornu sera le seul grimpeur à porter le maillot bleu en finale ce soir, nos autres français n’ont pas démérité. Micka Mawem, fraîchement rentré des Jeux Olympiques de Tokyo, termine à la 11ème place de ces Championnats du Monde de bloc. Bien qu’il valide trois zones, il ne vient à bout que du deuxième passage, qu’il enchaîne en 2 essais. Juste derrière lui, on retrouve le jeune espoir de l’équipe de France, Mejdi Schalck, qui prend la 13ème place avec 1 bloc en 4 essais et 2 zones. Enfin, Mathieu Ternant rentre également dans le top 20 de cette compétition, décrochant la 17ème place avec 3 zones.

Les résultats complets : 


La suite du programme

Dimanche 19 septembre :

17h00 – 19h00 : Finale bloc hommes

Lundi 20 septembre :

9h00 – 19h40 : Qualification difficulté hommes et femmes

Mardi 21 septembre :

9h00 – 13h30 : Demi-finale difficulté hommes et femmes
19h00 – 20h00 : Finale difficulté hommes
20h00 – 21h00 : Finale difficulté femmes

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