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Coupe du Monde de Briançon : les résultats des qualifications

Deux semaines après l’étape de Chamonix, 164 grimpeurs se retrouvaient de nouveau sous le soleil français, pour disputer la Coupe du Monde de Briançon, au coeur des Hautes-Alpes.

Si les conditions estivales ont été les mêmes qu’à Chamonix, le scénario de ces qualifications briançonnaises a en revanche été bien différent. Les deux tops de la journée contrastent avec les 57 tops qu’il y avait eus lors des qualifications de la première manche française.

Après plus de sept heures non-stop de qualification, retour sur cette journée chaude et intense au Parc des Sports de Briançon.

Janja voulait des voies dures ? Elle a été servie !

Suite aux récentes polémiques liées à l’ouverture et aux nombreux tops lors de la Coupe du Monde de Chamonix, les ouvreurs ont décidé de serrer la vis à Briançon ! Janja Garnbret, qui avait pesté contre les ouvreurs, avait demandé des voies plus dures, pour pouvoir se battre complètement et lutter contre la gravité. Eh bien elle a été servie ! Si bien qu’elle ne parvient pas à décrocher la première place des qualifications.

C’est au contraire la Coréenne Chaehyun Seo qui truste la pole position. La jeune grimpeuse de 18 ans, médaillée de bronze à Chamonix, chute au sommet de la première voie de qualification. Elle sera la seule à arriver jusqu’au jeté final, mais ne parviendra pas à tenir la dernière prise. Mais elle se venge ensuite dans le second tracé, en parvenant cette fois à clipper le relais.

Si Janja Garnbret ne décroche pas la première place, elle se classe tout de même seconde du classement. Comme toutes les autres grimpeuses, elle se fait avoir dans la première voie et devra s’avouer vaincue face à l’intensité du tracé. En revanche, comme sa rivale Coréenne, elle parvient à atteindre le top de la voie 2, offrant au public l’un des deux seuls tops de la journée.

Derrière, les favoris répondent présent. Même si elles n’atteignent pas le sommet des voies, Laura Rogora, Brooke Raboutou et Natalia Grossman, toutes finalistes à Chamonix, parviennent à rentrer dans le top 5 du classement.

Natalia Grossman, toujours le sourire aux lèvres, disputera ce soir une nouvelle demi-finale.

1 Américain, 2 Allemands et 2 Japonais dans le top 5 masculin

Aucun homme n’aura vaincu les voies de qualification aujourd’hui. Il faut dire que deux cadors manquaient à l’appel : Jakob Schubert et Adam Ondra, pourtant inscrits sur cette compétition. Mais tous deux ont récemment attrapé le Covid-19 et sont contraints de se reposer chez eux.

L’Américain Jesse Grupper en a donc profité pour prendre la première place du classement. À 25 ans, il est l’une des révélations de cette saison 2022. Il se classait 3ème à Innsbruck et 2ème à Villars, avant de prendre la 4ème place des World Games, qui avaient lieu il y a quelques jours. Aujourd’hui, il est celui qui compte le meilleur score des qualifications, en étant le grimpeur à monter le plus haut dans la première voie.

Derrière lui, on retrouve le Japonais Satone Yoshida, qui progresse également très bien dans les deux voies. Il devance Alex Megos, d’un mouvement seulement. En quatrième place, on retrouve un autre Japonais, Ao Yurikusa, qui devance un autre Allemand, Yannick Flohé.

Alex Megos répond présent en décrochant la troisième place des qualifications.

Cinq Français gagnent leur place en demi-finale !

À Chamonix, ils étaient trois à porter le maillot bleu en demi-finale. Ce soir à Briançon, ils seront quasiment le double ! Cinq Français ont particulièrement brillé aujourd’hui, en remportant leur ticket pour les demi-finales.

Et la meilleure performance tricolore est signée Manon Hily. La Réunionnaise, qui loupait de peu la finale à Chamonix, semble très en forme ce week-end. Elle restera longtemps en tête du classement provisoire, en atteignant les dernières prises de la voie 2. Un peu plus en difficulté dans la première voie, elle décroche tout de même la 6ème place des qualifications.

Manon Hily et Nolwenn Arc analysent une dernière fois la voie avant de s’élancer.

L’année dernière, elle faisait partie de l’équipe d’ouvreurs sur cette même Coupe du Monde. Cette année, c’est en tant que compétitrice qu’Hélène Janicot vit ce Mondial de Briançon. La Française se qualifie pour sa troisième demi-finale consécutive. 11ème à Villars, puis 10ème à Chamonix, elle espère bien accrocher son premier top 8 de l’année, pour disputer une finale. Elle aura sa chance ce soir, après avoir décroché la 11ème place des qualifications.

Après avoir remporté la médaille d’argent sur la Coupe d’Europe en Slovaquie il y a seulement cinq jours, Camille Pouget revêtait de nouveau son maillot de compétiteur ce matin. La jeune grimpeuse de 19 ans a livré de gros combats dans ses deux voies de qualification, de quoi se classer 14ème des qualifications.

Chez les hommes, deux de nos tricolores arrivent à passer ce premier tour. En tête de liste, on retrouve Sam Avezou. Lui qui avait brillé à Chamonix en atteignant la finale, la première de sa carrière, semble plus motivé que jamais. Il signe la cinquième meilleure performance dans la voie 2 et chute un peu plus bas dans la première voie, se classant 13ème des qualifications.

Finaliste à Chamonix, Sam Avezou tentera ce soir de se qualifier pour une nouvelle finale face au public français.

C’est une entrée sur le circuit international réussie pour Jules Marchaland ! Lui qui dispute ce week-end la première Coupe du Monde de sa carrière, a réussi à rentrer en demi-finale. Comme Camille Pouget, il s’offrait la médaille d’argent sur la Coupe d’Europe de Žilina il y a quelques jours à peine. Un podium qui semble l’avoir galvanisé, puisqu’il se classe aujourd’hui 19ème des qualifications.

Les 26 femmes qualifiées en demi-finales

+ Les résultats complets

Les 26 hommes qualifiés en demi-finales

+ Les résultats complets

La suite du programme

Vendredi 22 juillet :

20h00 – 22h30 : Demi-finales hommes et femmes

Samedi 23 juillet :

20h00 – 21h00 : Finale hommes
21h00 – 22h00 : Finale femmes


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Coupe du Monde de Briançon : tout ce qu’il faut savoir sur cette deuxième manche française

 

Katherine Choong répète la grande voie « Hattori Hanzo », 8b+ max

Le 17 juillet dernier, Katherine Choong venait une nouvelle fois à bout d’une grande voie extrême en signant la première féminine de « Hattori Hanzo » dans la face nord du Titlis (Engelberg, Suisse). Au total,  pas moins de 7 longueurs, dont la 5ème longueur clé en 8b+, qu’elle a enchaîné à la journée avec son partenaire Jim Zimmermann.

Quelques infos à propos de la voie

« Hattori Hanzo » n’est pas seulement une longue voie difficile de par sa difficulté, elle m’a aussi attirée pour le défi global qu’elle représente et la beauté du lieu. Après 6.4 Sekunden, la longue voie que j’ai gravi l’année dernière (qui est juste en face dans la même vallée), c’était la prochaine étape logique, une voie également équipée par Matthias Trottmann. Il lui a fallu 6 ans pour ouvrir cette voie dans l’impressionnante face nord du Titlis et un an de travail avant de la réussir en 2013. Le nom de la voie fait référence à un guerrier ninja et à sa longue lutte pour atteindre son objectif. Je peux imaginer que c’était un énorme travail pour ouvrir une telle voie et faire la première ascension, j’ai beaucoup de respect pour le travail de Matthias et sa performance !

Après une longue marche de 2h30, la voie commence par 4 longueurs en dalle qui, sur le papier, sont cotées « faciles ». Un seul spit dans la première longueur, pas beaucoup plus dans les suivantes, de très petites prises, l’approche est pourtant déjà assez dure mentalement avant d’arriver au début des longueurs clefs difficiles qui suivent dans un long dévers impressionnant. Sa longue marche d’approche, l’espacement entre les points et la difficulté des longueurs font que Hattori Hanzo n’a pas vu beaucoup de répétitions.

Le processus pour en venir à bout

L’idée était de trouver un projet près de chez moi plutôt que de partir à l’autre bout du monde. L’objectif était également de repousser mes limites en termes de difficulté mais aussi par le fait que l’escalade de longues voies est une facette de l’escalade que je ne maîtrise pas encore complètement et qui me met au défi d’une autre manière que les voies d’une longueur. Si pour mes projets en voie d’une longueur je suis toujours seule face à mon objectif, Hattori est un projet que nous partageons avec mon partenaire de cordée (et partenaire dans la vie) Jim Zimmermann. Pour gérer les manip’ de corde, la peur du vide et trouver les méthodes pour atteindre le sommet, nous avions besoin l’un de l’autre et d’une d’une confiance mutuelle complète.

Nous avons essayé pour la première fois cette voie l’année dernière en 2021. J’étais déjà super mal à l’aise dans la première partie en dalle où tu as parfois une dizaine de mètres entre les spits. Et ça ne s’est pas passait beaucoup mieux dans le surplomb… Quand tu es « à vue » dans du 8b+, que les spits sont espacés, parfois sur du rocher péteux, ça devient une bataille mentale de se forcer à surpasser sa peur. Nous avons essayé plusieurs fois, pris de grosses chutes mais nous n’avons pas réussi à atteindre le sommet de cette longueur et sommes finalement redescendus sans pouvoir essayer les deux dernières longueurs ! Mais c’est aussi pour cela que j’étais vraiment motivée d’y revenir et réessayer en 2022.

En 2022, nous sommes retournés fin juin pour la première fois dans la voie. Nous montions en général la veille pour passer la nuit au bivouac. Jim a finalement réussi à grimper au sommet du 8b+ mais épuisés mentalement, nous n’avons pas réussi le 8a+ et donc toujours pas atteint le sommet. Le week-end suivant, déjà plus à l’aise avec l’espacement des spits, j’ai finalement réussi à grimper jusqu’au sommet. Il a fallu un jour de plus pour trouver toutes les méthodes qui nous convenaient. Le lendemain, nous avons essayé d’enchaîner chaque longueur à la journée, mais trop fatigué de la veille, je suis tombée dans le 8b+ et j’ai compris que je ne réussirais pas cette fois. Nous sommes finalement revenus le 17 juillet pour tenter les deux d’enchaîner chaque longueur de la voie à la journée. Nous avions décidé que je grimperais toutes les longueurs en tête et pour les deux longueurs difficiles, je redescendrais pour que Jim puisse les grimper également en tête. Nous sommes partis vers 7h30 dans la voie et les premières longueurs se sont vraiment bien passées. Arrivés au début des longueurs clefs, la pression commence à monter… Je me lance en premier et réussi à enchaîner la 8b+ dans un grand combat d’endurance ! Je redescends pour assurer Jim en tête qui parvient également à l’enchaîner !

La longueur suivante passe également pour moi et j’atteins la chaîne dans un grand moment de bonheur ! Quel soulagement ! Je savais que Jim en été également capable et j’avais vraiment envie de partager avec lui cet enchaînement. Mais je commençais quand même à m’inquiéter pour Jim qui n’était pas du tout à l’aise les dernières fois dans cette longueur. Le silence était lourd, je sentais la pression qu’il avait sur ses épaules. Il commence à grimper et parvient jusqu’au sommet sans tomber ! Nous terminons la voie en grimpant la dernière longueur en 7a.

Quelle aventure incroyable encore une fois ! Merci encore à Matthias Trottmann pour avoir ouvert cette voie, pour ses conseils et son soutien !

Résultats: Coupe de France de difficulté jeunes et vétérans à Briançon

Avant d’accueillir l’étape de coupe du monde, le mur du mondial de Briançon était monopolisé pour la dernière étape de coupe de France de difficulté de la saison, avec au programme les jeunes et les vétérans.

Chez les U16, coté fille, Sophia Douglas de Chambery Escalade domine largement la compétition en étant la seule à toper la voie de demie et de finale. Chez les garçons, 3 tops en finale: Les valentinois Pierre Marzullo et Samuel Richard, accompagnés du Réunionnais Akyan Etchar. Avec une meilleure prestation en demie, c’est Pierre Marzullo qui monte sur la plus haute marche du podium.

Pour la catégorie des U18, chez les filles, Lana Bonnal survole la compétition avec un Top dans toutes les voies. Elle remporte donc logiquement la compétition. Chez les garçons, malgré 3 grimpeurs au Top en finale, Maho Normand prend l’avantage en étant le seul à sortir sa voie de demie finale.

Du côté des U20 féminines, Emily Buffard et Loubna Fougeres atteignant toutes les deux le score de 48+, c’est le top d’Emily en demie qui lui permet de remporter l’or. Chez les garçons, Yannis Gautier étant le seul à toper les 4 voies de la compétition, il monte sur la plus haute marche du podium malgré une égalité en finale.

Pour les vétérans, chez les femmes c’est Catherine Russac qui s’impose, et chez les hommes Arnaud Ceintre.

Coupe du Monde de Briançon : tout ce qu’il faut savoir sur cette deuxième manche française

La ville de Briançon s’apprête à accueillir ce week-end la quatrième Coupe du Monde de difficulté de la saison. C’est la douzième année consécutive qu’une Coupe du Monde est organisée à Briançon, la seule ville ayant organisé une compétition internationale pendant la saison 2020, marquée par la pandémie de Covid-19.

Un total de 185 grimpeurs (102 hommes et 83 femmes), représentant 34 pays et territoires différents, s’affrontera sur le mur du Parc des Sports dès demain. Après avoir remporté la victoire à Chamonix Janja Garnbret et Adam Ondra tenteront de décrocher une nouvelle médaille à Briançon. Après son coup de gueule poussé plus tôt cette semaine contre les ouvreurs, Janja espère faire face à des voies difficiles ce week-end. Pour l’instant, elle a remporté toutes les Coupes du Monde auxquelles elle a participé, et compte bien réaliser le Grand Chelem cette saison. Adam Ondra, qui avait fait une pause des compétitions, faisait un retour victorieux à Chamonix il y a deux semaines. Il repartait avec une médaille d’or autour du cou, mais aussi… avec le Covid ! On espère que le Tchèque se sera remis sur pied et pourra se battre dans les voies, pour tenter de remporter une nouvelle victoire.

© IFSC

Le Japonais Taisei Homma est monté sur la deuxième marche du podium à Chamonix, après avoir remporté sa première médaille d’or en Coupe du monde à Villars, en Suisse, une semaine auparavant. Le grimpeur japonais pourrait-il ajouter une nouvelle médaille à sa collection ce week-end ? Les grimpeurs de l’équipe américaine sont également de sérieux prétendants au podium masculin, avec l’olympien Colin Duffy (qui est entré dans l’Histoire à Innsbruck plus tôt cette saison, en devenant le premier homme à gagner une Coupe du Monde de bloc et de difficulté le même week-end), ainsi que Jesse Grupper ou encore Sean Bailey qui ont tous deux gagné au moins une médaille cette saison.

Du côté des femmes, Laura Rogora est montée sur la deuxième marche du podium à Chamonix. Après avoir remporté sa première médaille d’or à Briançon en 2020, la jeune italienne pourrait-elle renouer avec la victoire samedi ? La Coréenne Chaehyun Seo, et les Américaines Natalia Grossman et Brooke Raboutou sont également à surveiller de près, chacune ayant remporté deux médailles depuis le début de l’année.

© IFSC

L’équipe de France de difficulté

Femmes Hommes
Lucie Vaillant  Bultel Romaric Geffroy
Hélène Janicot Jules Marchaland
Nolwenn Arc Diego Fourbet
Manon Hily Sam Avezou
Salomé Romain Hugo Parmentier
Camille Pouget Lucas Dufros
Louna Deshayes Jérémy Bonder
Valentine Mangin Arsène Duval
Ina Plassoux Djiga Alistair Duval
Adrien Lemaire

Le programme

Vendredi 22 juillet :

09h00 – 18h00 : Qualification hommes et femmes
20h00 – 22h30 : Demi-finales hommes et femmes

Samedi 23 juillet :

20h00 – 21h00 : Finale hommes
21h00 – 22h00 : Finale femmes

Live

Cette année, les phases finales ne sont plus à suivre gratuitement sur YouTube en Europe, l’IFSC ayant signé un contrat avec la chaîne payante Eurosport.

Le calendrier complet de la saison 2022

  • 1re étape (du 8 au 10 avril) : Meiringen (Suisse) – bloc
  • 2e étape (du 6 au 8 mai) : Séoul (Corée du Sud) – bloc et vitesse
  • 3e étape (du 20 au 22 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 4e étape (du 27 au 29 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 5e étape (du 10 au 12 juin) : Brixen (Italie) – bloc
  • 6e étape (du 22 au 26 juin) : Innsbruck (Autriche) – bloc et difficulté
  • 7e étape (du 30 juin au 2 juillet) : Villars (Suisse) – difficulté et vitesse
  • 8e étape (du 8 au 10 juillet) : Chamonix (France) – difficulté et vitesse
  • 9e étape (du 22 au 23 juillet) : Briançon (France) – difficulté
  • 10e étape (du 2 au 3 septembre) : Koper (Slovénie) – difficulté
  • 11e étape (du 24 au 2 septembre) : Jakarta (Indonésie) – difficulté et vitesse
  • 12e étape (du 30 septembre au 2 octobre) : Wujiang (Chine) – difficulté et vitesse
  • 13e étape (du 6 au 9 octobre) : Chongqing (Chine)
  • 14e étape (le 31 octobre) : Japon (lieu à définir)

 

Another 9a+ for Anak

21 juillet 2022 à 02:00
https://www.up-climbing.com/system/files/20387/original/anak_verhoeven_gimmewald.jpeg?1658406833<h5 style="text-align: justify;">Anak Verhoeven has climbed Inferno, 9a/+.</h5> <p style="text-align: justify;"><strong>Anak Verhoeven</strong>'s trip in the heart of Europe has come to an end and has paid off. After having climbed Jungfraumarathon, famous 9a, the very strong Belgian athlete all...

Anak Verhoeven s’offre un 9a/+ le jour de son anniversaire !

Le jour de ses 26 ans, la Belge Anak Verhoeven a réalisé la première ascension féminine de « Inferno » 9a/+, sur la falaise de Gimmelwald, en Suisse.

Quelques jours après avoir enchaîné « Jungfraumarathon » 9a, Anak Verhoeven a ajouté une nouvelle voie dure à son carnet de croix, en venant à bout de « Inferno » 9a/+, à Gimmelwald. Il s’agit de la quatrième ascension de cette voie et du premier enchaînement féminin.

Libérée par Alex Rhor en 2020, cette ligne est une connexion entre le 9a « Jungfraumarathon », dont elle emprunte le crux en 7B+/C bloc, et le 8c+ « Gimmel Express ».

La voie demande du gainage, de la précision et de l’endurance. Un style de grimpe qu’Anak Verhoeven affectionne tout particulièrement. Le jour de ses 26 ans, elle a réussi à clipper le relais, précisant avoir réalisé l’ascension sans utiliser de genouillère.

Elle nous livre son commentaire :

Le mouvement le plus dur (pour moi en tout cas) reste le crux de « Jungfraumarathon ». Mais après ce mouv, ce n’est définitivement pas fini ! La voie traverse à droite et rejoint « Gimmel Express ». Cette partie supérieure est dure et intense. Heureusement, j’ai trouvé quelques petites subtilités, comme des petites prises supplémentaires et des lolottes, qui m’ont permis de faire les mouvements.

J’étais excitée d’avoir un nouveau défi cool à essayer ! 
Mais je n’arrivais plus à passer le crux de « Jungfraumarathon ». Je me suis demandée ce que je faisais de mal, jusqu’à ce que je réalise que les conditions jouaient un rôle important. D’habitude, j’essaie de prendre les choses comme elles viennent et d’en tirer le meilleur parti, mais cette fois, il y avait une grande différence entre le vent et l’absence de vent. Avec peu ou pas de vent, le rocher semblait intenable, j’avais zéro adhérence sur les plats.

Après deux jours de travail (+ quelques jours de repos), je suis retournée une troisième fois à la falaise pour essayer de l’enchaîner. C’était mon anniversaire et un enchaînement ce jour là aurait été un beau cadeau, bien qu’un jour de repos aurait pu être une façon plus amusante et détendue de passer mon anniversaire 😅 Je voulais néanmoins essayer et je m’étais dit que je profiterais de ma journée quel que soit le résultat.

Au moment où je me suis lancée dans mon premier essai de la journée, un petit vent était là (juste assez pour faire une énorme différence). Le crux m’a semblé beaucoup plus facile que lors des essais précédents et j’ai réussi à passer le mouvement ! Je savais que j’étais capable d’enchaîner la suite, mais en escalade tout peut arriver. Tant que tu n’as pas clippé le relais, rien n’est gagné ! Je devais rester calme et concentré jusqu’au bout, être précise, me battre quand il le fallait. Et j’ai réussi à le faire. J’ai clippé le relais. Cela a rendu cette journée déjà magnifique encore plus spéciale. »

Anak Verhoeven, l’une des meilleures falaisistes du monde

À seulement 26 ans, la Belge est l’une des meilleures grimpeuses de la planète. Elle rentrait dans le neuvième degré en 2015, en enchaînant « Era Vella ». Deux ans plus tard, elle clippait le relais de « Sweet Neuf », dans le Vercors, et devenait la deuxième femme au monde à enchaîner un 9a+.

Après avoir été sacrée Championne du Monde jeune en 2014 et remportée par la suite de nombreuses médailles en Coupe du Monde, Anak Verhoeven décidait de se retirer du monde des compétitions l’été dernier, afin de se consacrer à la falaise.

Aujourd’hui, elle compte plus d’une dizaine de voies dans le neuvième degré, dont « City of God » 9a/+, « Joe Mama » 9a+, « Patxixulo » 9a/+, ou encore « Joe-cita » 9a.


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The Story of 3 Worlds by Shawn Raboutou!

21 juillet 2022 à 02:00
https://www.up-climbing.com/system/files/20386/original/story3_shawn.jpg?1658383816<h5 style="text-align: justify;">The American sends a further extension to one of the lines that have made bouldering history</h5> <p style="text-align: justify;">In the beginning <strong>Toni Lamprecht</strong> climbed <strong>The Dagger,</strong> 8B/+. Then <strong>Dave Graham</strong> started...

Video: Seb Berthe, You cannot understand

20 juillet 2022 à 17:15

“You cannot understand” : tel est le nom de la dernière vidéo consacrée au falaisiste belge Seb Berthe aux prises avec le célèbre 9b de “Fight or flight”. Le réalisateur Simon Maurissen a suivi Seb à Oliana au printemps 2021 et documente le processus de travail de la voie qui malheureusement s’est avéré infructueux. Une vidéo rafraîchissante sur la recherche de la haute difficulté, faite de hauts et de bas.

“You cannot understand”: here is the name of the little movie dedicated to Belgian rockclimber Seb Berthe trying “Fight of flight” famous 9b. Filmmaker Simon Maurissen followed Seb in Oliana at Spring 2021 and documented the process in the route, unfortunately with no cigar. A funny video about the extreme difficulty quest with up and downs.

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Mejdi Schalck en bronze en difficulté aux World Games 2022

20 juillet 2022 à 12:20
Par : franchise

La 11e édition des Jeux Mondiaux (World Games) a eu lieu du 7 au 17 juillet à Birmingham, en Alabama, aux Etats-Unis. Organisée tous les quatre ans, chaque année suivant les Jeux Olympiques d’été, cette compétition met la lumière sur des disciplines non retenues aux JO. Plus de 3500 athlètes y ont participé en prenant part à un total de 223 épreuves dans 34 sports différents. L’escalade, bien qu’ayant été au programme des JO de Tokyo, fait exception depuis 2005.

 

72 grimpeurs se sont affrontés aux World Games 2022

 

Cette année, les trois disciplines de l’escalade (bloc, vitesse et difficulté) étaient à l’honneur de cette édition américaine des World Games. 72 grimpeurs se sont affrontés dans 6 épreuves avec au total 18 médailles mises en jeu. Et la délégation tricolore a fait le déplacement ! Les épreuves d’escalade se sont déroulées au Sloss Furnaces, un site en plein air situé à proximité de l’université d’Alabama.

 

Mejdi Schalck en bronze en difficulté, une première !

 

Le jeune grimpeur de 18 ans Mejdi Schalck, qui compte déjà plusieurs médailles en Coupe du monde, s’est illustré en remportant la médaille de bronze sur l’épreuve de difficulté. Pourtant spécialiste du bloc, où il multiplie les podiums depuis un an sur le circuit international, Mejdi montre une belle polyvalence qui lui permet de réaliser des performances imprévisibles en diff. Pour le plus grand plaisir de ses fans. Son ami et compatriote Paul Jenft prend la 7e place. L’or a été raflé par le Suisse Sascha Lehmann. Dans le tableau féminin, Salomé Romain finit 5e. L’Autrichienne Jessica Pilz, qui fait partie des meilleures sportives de l’escalade mondiale, a été sacrée reine de l’épreuve.

 

L’Indonésie et les Etats-Unis poursuivent leur domination mondiale en vitesse

 

En vitesse, notre Française Capucine Viglione se classe 4e pour quelques centièmes au chrono. Chez les hommes, Guillaume Moro est tombé face au recordman du monde, l’Indonésien Kiromal Katibin, pour son quart de finale. Malgré un chrono à 11 centièmes de son record personnel, il s’incline face à la rapidité impressionnante de son adversaire, et termine 8e. Veddriq Leonardo (Indonésie) et Emma Hunt (Etats-Unis) sont les grands vainqueurs de cette épreuve de vitesse.

 

Oriane Bertone privée de finale en bloc

 

En bloc, la Japonaise Miho Nonaka n’a pas laissé une miette à ses concurrentes. Pour atteindre la finale, il fallait figurer dans le top 6. Pour un petit essai, Zélia Avezou s’arrête aux portes de la finale. Notre athlète du team Vertical’Art Oriane Bertone n’a pas récupéré la forme de la première moitié de saison, et n’a pu faire faire mieux que 10e. Dans le tableau masculin, le Belge Nicolas Collin s’est détaché pour aller chercher la médaille d’or. Les Français Mejdi Schalck et Paul Jenft finissent respectivement 8e et 9e de cette compétition de bloc.

 

NEVER STOP CLIMBING

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Seb Bouin enchaîne la première partie de « Change » à Flatanger

Toujours à Flatanger, en Norvège, Seb Bouin continue d’enchaîner les croix. Il est venu à bout de la première partie de « Change » (9a+/b), célèbre voie connue pour être le premier 9b+ du monde.

Seb Bouin fait parler la poudre à Flatanger ! Après avoir réalisé la première répétition de « Iron Curtain » 9a+ et enchaîné la deuxième longueur de « Thor’s Hammer » 9a+ également, il est venu à bout de la première partie de « Change », le premier 9b+ de l’Histoire.

« Change », une voie iconique !

Les cris stridents d’Adam Ondra se démembrant dans le premier crux de « Change » sont gravés à jamais dans nos tympans !

Équipée et libérée par le Tchèque il y a dix ans, « Change » se décompose en deux parties : la première moitié de la voie est un 9a+/b, avec pour crux un pas de bloc de six mouvements valant 8B+ bloc à lui seul. Viens ensuite un repos, qui permet d’enchaîner sur la seconde moitié de la voie, plus résistante, qui vaut 9a.

Seb Bouin est venu à bout de cette première partie, en 9a+/b :

« Change » m’a toujours fait peur. Voir Adam crier et se tordre le dos et les épaules dans la première longueur était impressionnant. J’ai toujours pensé que cette voie ne serait pas pour moi, trop intense au départ et trop bizarre.
Je savais que la deuxième longueur serait plus adaptée à mon style d’escalade, de grands mouvements de compression et de l’endurance. Mais j’avais tort.

Quand j’ai vu Alex Rohr essayer la première longueur, je me suis dit que c’était une bonne occasion pour regarder les méthodes, afin de l’essayer (Merci Alex pour la méthode parfaite 🙏). »

Adam Ondra dans l’impressionnant crux en 8B+ de la première partie de « Change »

Péripéties dans la voie…

À sa grande surprise, il parvient à flasher quasiment tous les mouvements dès son premier essai. Il ajustera sa méthode lors de ses deux essais suivants, avant de se lancer dans un vrai run d’enchaînement depuis le bas.

J’ai passé le crux lors de mon quatrième essai, mais il était littéralement impossible de clipper le prochain point (j’avais déjà sauté une dégaine). J’avoue ne pas m’être intéressé aux clippages pendant mes sessions de travail. J’ai essayé pendant 30 secondes de clipper la dégaine : main droite, non, main gauche, non plus…

J’avais alors deux options : faire deux mouvements en solo (pas les plus difficiles, mais si je tombais, je finissais au sol), ou m’arrêter. J’ai pris la décision de m’arrêter, en pensant que j’avais de bonnes chances de l’enchaîner prochainement, après avoir vérifié comment clipper la dégaine. »

Après une analyse au sol, Seb Bouin comprend qu’il est plus facile de clipper la dégaine précédente et de sauter celle qu’il tentait de clipper en vain. Finalement, quatre autres essais plus tard, il parvenait à passer le crux de nouveau et à atteindre le relais de la première moitié de « Change ».

J’ai continué dans la deuxième partie pour essayer la voie entière (9b+), mais je n’étais pas au point dans la deuxième longueur. J’ai besoin de plus de séances de travail pour trouver la méthode qui me convient le mieux. »

Cotation : encore une histoire de genouillère ?

Concernant la cotation, Seb Bouin a utilisé des genouillères, tout comme l’avait fait Stefano Ghisolfi, premier répétiteur de la voie, en 2020. En revanche, lors de sa première ascension en 2012, Adam Ondra n’en avait pas utilisé.

Je pense que la première longueur est un peu plus facile avec des genouillères. À mon avis, elle pourrait valoir 9a+/b sans genouillères, et 9a+ avec genouillères.

Je ne pense pas que cela changera la cotation de l’ensemble de la voie (9b+), en raison du bon repos entre les deux longueurs. »

En route vers le projet en 9c de traversée de la grotte !

Lors de son enchaînement de « Thor’s Hammer L2 », Seb Bouin nous confiait avoir un projet d’envergure : tenter d’enchaîner l’intégralité de la grotte de Flatanger, en passant par « Move » 9b/+, puis en enchaînant par « Thor’s Hammer L2 », avant de sortir tout au sommet de la falaise. Cela signifierait 130 mètres d’escalade à enchaîner d’une traite, pour la modique cotation de 9c.

Maintenant, je vais continuer à chercher ma méthode dans la deuxième longueur de « Change », pendant que je travaille sur le grand projet de traversée de la grotte, avec cette ligne de 130 mètres. »

Voici la vidéo d’Adam Ondra dans « Change » :


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Adam Ondra et Seb Bouin proposent un projet inédit en 9c à Flatanger !

Iagnemma sends also Black Eagle Sit!

20 juillet 2022 à 02:00
https://www.up-climbing.com/system/files/20384/original/elias_black.jpg?1658296120<h5 style="text-align: justify;">Days of great results for Italian boulderers!</h5> <p style="text-align: justify;">&nbsp;</p> <p style="text-align: justify;">We left yesterday with Stefan Scarperi and his three 8Bs in one day and today we are back with two other italian climbers in action at h...

Hattori Hanzo, 8b+, 7 longueurs pour Kathy Choong et Jim Zimmermann – Hattori Hanzo, 8b+, 7 pitches by Kathy Choong and Jim Zimmermann

19 juillet 2022 à 19:58

Une nouvelle grande voie dure dans la poche de Kathy Choong et de son compagnon Jim Zimmermann avec “Hattori Hanzo” (8b+, une ligne de 7 longueurs nichée en face Nord du Titlis, Engelberg, Suisse) ! Voici le commentaire de Kathy laissé sur les réseaux.

“Trop contente de réaliser une ascension parfaite sans tomber de cette voie de 7 longueurs (5b, 6b, 7b, 6c, 8b+, 8a+, 7a) dans la journée. Et encore plus parfait, mon compagnon Jim Zimmermann a aussi réalisé la voie le même jour. Située en face Nord du Titlis, cette voie offre un vrai challenge mental et physique ! J’ai réalisé en tête toutes les longueurs, l’une après l’autre. Jim a réalisé en moul’ les 4 première longueurs “faciles” et je l’ai assuré pour les 3 dernières longueurs en tête.
La voie démarre avec 4 longueurs en dalle qui sont cotées faciles. Mais la première longueur ne possède qu’un point, à peine plus dans les suivantes, petites prises, l’approche est déjà coton mentalement avant d’arriver dans les longueurs clé qui remontent un impressionnant et long dévers. On a fait face à pas mal d’échecs, en tombant dans les crux engagés des longueurs dévers ; la première fois qu’on a essayé la voie on n’a pas vu le sommet ! Mais la magie a opéré et jour après jour, grâce à une entraide mutuelle, on a pu appréhender mieux les mouvements et finalement grimper toutes les longueurs.
Je voudrai remercier Mathias Trottmann qui a réalisé la première ascension en 2013, pour le travail titanesque qu’il a réalisé en équipant cette grande-voie dans cette face impressionnante, et aussi pour tout le soutien et les méthodes qu’il m’a apportés !”

Photos : Vladek Zumr

A new hard MP under the belt of Kathy Choong, joined by her boyfriend Jim Zimmermann : “Hattori Hanzo” 8b+, 7 pitches, located on the North face of Titlis, Switzerland. Here is her commentary.


So happy to complete in a perfect no-fall ascent Hattori Hanzo, 7 pitches, 8b+ max. (5b, 6b, 7b, 6c, 8b+, 8a+, 7a) in a day! And the best part is that my partner Jim Zimmermann also sent the route on the same day. 😃 Located on the north face of the Titlis 🇨🇭 this route was a great mental and physical challenge ! I led all the pitches, one after the other. Jim top-roped the four « easy » first pitches and I belayed him on lead for the 3 last.

The route starts with 4 vertical slab pitches which on paper are graded “easy”. Only one bolt on the first one, a few more in the following ones, very small holds, the approach is already quite tough mentally before arriving at the start of the crux pitches which follow in a long impressive overhang. We faced many failures, falling in the run-outs of the crux pitches 😨 and so unable, the first time we tried the route, to climb to the top ! But the magic happened and day after day, thanks to our mutual support, we could figure out the moves and finally climb all the pitches✌🏻

I would like to thank Matthias Trottmann who did the first ascent in 2013, for the massive work he did when he bolted this route on this impressive face and for all the information & advice he gave me!

Photos: Vladek Zumr

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Coup de gueule : Janja Garnbret, en colère contre… les ouvreurs !

Pour la deuxième fois cette saison, Janja Garnbret s’est exprimée sur l’ouverture des Coupes du Monde, qu’elle juge trop facile.

« C’est un manque de respect envers l’investissement de chacun », a vivement déclaré Janja Garnbret. Quelques jours après sa victoire à Chamonix, la Slovène de 23 ans a réagi suite à l’ouverture de la Coupe du Monde de Chamonix.

Des voies trop faciles ?

Quatre grimpeuses ont enchaîné la voie de finale à Chamonix, soit la moitié des finalistes. Cela signifie qu’enchaîner la voie n’était pas suffisant pour monter sur le podium. En demi-finale, quatre grimpeuses ont également atteint le sommet du tracé. Il faut dire que les tops ont été particulièrement nombreux sur cette compétition. Hommes et femmes confondus, on en dénombre près de 70 sur l’ensemble de la compétition. Un record. Certains se sont même amusés à remarquer qu’il y avait eu plus de tops en difficulté qu’en vitesse.

Janja Garnbret, qui a remporté cette étape chamoniarde, n’est pas tombée une seule fois durant tout le week-end. Elle a enchaîné toutes les voies de la compétition, des qualifications jusqu’aux finales, et n’a pas eu la sensation d’être mise au défi dans les voies.

Même si quelques jours se sont écoulés depuis la Coupe du Monde de Chamonix, le sentiment de déception concernant l’ouverture est toujours plus vif que la joie de ma victoire.

Après des mois passés à s’entraîner et à travailler sur chaque détail, chaque compétiteur veut montrer ce dont il est capable. Ce qui s’est passé à Chamonix n’est pas ce pour quoi je me suis entraînée, et, honnêtement, c’est un manque de respect envers l’investissement de chacun pour faire avancer ce sport.

Permettez-nous de montrer notre réel niveau, de lutter contre l’acide lactique et d’être pleinement satisfaits de nos victoires ! ✌🏼 »

Janja Garnbret

De nombreux grimpeurs réagissent

Suite à cette déclaration, de nombreux grimpeurs ont réagi. À commencer par Sean McColl, vice-président de la Commission des Athlètes, qui a pour but d’assurer le lien entre les compétiteurs et la fédération internationale.

C’est une honte que les membres de l’IFSC pensent encore que plusieurs tops sont meilleurs pour le spectacle, au lieu de mettre les femmes sur des voies qui les mettent réellement au défi 😕 Je suis content que tu aies exprimé ça 👏 »

Sean McColl

Notre Championne de France de bloc Fanny Gibert a elle aussi commenté le post de Janja Garnbret, en répondant :

Tout est dit ✊🏽👊🏽 Tu es la reine 😘 »

Fanny Gibert

Également interrogée sur les réseaux sociaux, l’Américaine Natalia Grossman a donné son avis sur la compétition :

Ça aurait été bien d’avoir des voies plus difficiles pour les hommes et les femmes. Il y a eu plus de 60 tops tout au long du week-end, ce qui est beaucoup trop… Nous voulons grimper plus dur !!! »

Natalia Grossman

L’équipe italienne a même identifié Alberto Gnerro, chef ouvreur de la Coupe du Monde de Briançon, qui aura lieu le week-end prochain, en lui demandant de serrer la vis afin que le scénario de Chamonix ne se reproduise pas.

Les ouvreurs avaient pourtant durci les voies

Quelques minutes avant le lancement des finales de la Coupe du Monde de Chamonix, Vincent De Girolamo, ouvreur sur cette compétition, avait accepté de nous parler des voies de finale. Il nous avouait que suite aux nombreux tops en qualification et en demi-finales, l’équipe d’ouvreurs avait dû calibrer les voies afin de les rendre plus dures que prévu.

L’idée générale c’est d’établir un classement, et que le show soit là. Alors on a fait en sorte que les voies de finale soient plus dures que les demi-finales. Et une chose est sûre : elles vont l’être ! On espère qu’il y ait une grimpeuse et un grimpeur au sommet, ça serait super pour tout le monde. »

Vincent De Girolamo

Mais malgré leurs ajustements, la voie féminine est restée trop facile pour nos huit finalistes. Toutes ont dépassé le dévers principal et atteint la dernière partie, et quatre ont clippé le relais de la voie : Jessica Pilz, Chaehyun Seo, Laura Rogora et Janja Garnbret. Comme le déclare Christopher, speaker de cette Coupe du Monde, ce n’était pas l’idéal en terme de spectacle et d’ambiance.

On ne le répétera jamais assez : l’ouverture n’est pas une science exacte ! Il devient de plus en plus dur pour les ouvreurs de calibrer les voies. Tout se joue dans les détails : la moindre prise inclinée de quelques degrés différemment peut changer complètement le scénario d’une finale. On se souvient d’une édition de cette Coupe du Monde de Chamonix où aucun athlète n’avait dépassé la moitié du mur lors des finales, ce qui avait été encore pire en terme de scénario.

Un autre problème se pose également chez les femmes : comment réussir à mettre au défi Janja Garnbret, sans que la voie devienne complètement impossible pour les autres ? Il faut dire que la Slovène semble tellement au-dessus du lot, qu’il est difficile de créer une voie dans laquelle chaque compétitrice puisse s’exprimer, sans pour autant que la voie soit trop facile pour Janja, ou trop dure pour toutes les autres finalistes.

Autre problématique à laquelle les ouvreurs ont fait face : l’un des membres de l’équipe a attrapé le Covid pendant la semaine d’ouverture, comme nous le confiait Vincent De Girolamo dans son interview. De quatre ouvreurs, ils se sont retrouvé à trois, dont une stagiaire, qui ouvrait pour la première fois sur une Coupe du Monde. Ce problème d’effectif a très certainement eu des conséquences sur l’ouverture.

Il faut donc accepter que parfois, tout fonctionne parfaitement, pour le plus grand plaisir du public et des grimpeurs, et que parfois non.

Janja Garnbret veut se battre dans les voies !

En début de saison, Janja s’était déjà exprimée sur le sujet, en demandant aux ouvreurs d’ouvrir des voies dures, et challengentes, afin que chaque compétitrice puisse s’exprimer pleinement. Le mois dernier, elle avait salué le travail des ouvreurs lors de la Coupe du Monde d’Innsbruck. Elle avait remporté la victoire, mais n’avait pas réussi à topper la voie de finale, chutant à une dizaine de mouvements du sommet. C’était l’une des rares fois où l’on pouvait admirer Janja lutter contre la fatigue, les bras gorgés d’acide lactique.

C’était carrément la meilleure voie finale que je n’ai jamais grimpée. Un grand merci à l’équipe d’ouvreurs pour avoir tracé une voie si incroyable et enfin DURE 🤩 J’espère que les voies continueront à être difficiles comme ça toute la saison !!! »

Janja Garnbret

Les français couverts d’argent lors de la coupe d’Europe

Les français ont répondu présent ce weekend lors de la coupe d’Europe qui s’est déroulée en Žilina en Slovaquie.

Parmi les quatre grimpeurs tricolores chez les hommes, Jules Marchaland accède aux finales où il termine deuxième derrière le grimpeur britannique Toby Roberts, le seul à avoir topé la voie. La médaille de bronze revient à l’israelien Yuval Shelma, tandis que Pierre Le Cerf, Arsène et Alistaire Duval terminent respectivement 11, 12 et 21ème.

J’ai fait de bonnes qualifs et de bonnes demis sans faire d’erreur, ce qui m’a permis d’accéder à cette finale. À la lecture, la voie a l’air vraiment trop cool a grimper. Des belles prises, des mouvs stylés, et beaucoup beaucoup de mouvs ! Je savais que pour tirer mon épingle du jeu il ne fallait pas perdre de temps, tracer dans la voie et ne pas faire d’erreur. Je suis vraiment content, j’ai fait un run parfait, de bonnes prises de décision et un très bon rythme ce qui m’a permis de décrocher cette 2eme place !

Jules Marchaland

Chez les femmes, Clotilde Pfister (15ème) et Kintana Iltis (14ème) ne sont pas parvenues à passer les demi-finales, contrairement à leurs camarades tricolores Ina Plassoux Djiga et Camille Pouget. En finale, Ina prend la sixième place, tandis que Camille décroche la médaille d’argent grâce à son top en demi, laissant la médaille de bronze à l’italienne Ilaria Scolaris, tombée au même mouvement. La médaille d’or revient à l’autrichienne Mattea Pötzi.

Résultats finale hommes

Résultats finale femmes

World Games: Mejdi Schalck décroche le bronze en difficulté

Depuis 1981, les jeux mondiaux ont lieu l’année suivante des JO d’été, et les disciplines les plus répandues y sont présentes, dont l’escalade depuis 2005.

Cette année, quelques uns des meilleurs athlètes de la planète (12 par catégorie) avaient rendez-vous à Birmingham, en Alabama, aux États-Unis, pour en découdre sur les épreuves de vitesse, de bloc et de difficulté. Le calendrier n’étant pas des plus pratiques pour l’escalade (week-end entre la coupe du monde de Chamonix et de Briançon en France), il manquait tout de même quelques grosses tête d’affiche (Janja Garnbret pour ne citer qu’elle…). Peu importe, certain(e)s avaient fait le déplacement, dont plusieurs tricolores, et le jeune Mejdi Schalck se paye même le luxe de monter sur le podium de la difficulté…

En bloc, Miho Nonaka et Nicolas Collin en or

On commence avec le bloc féminin où la japonaise Miho Nonaka figurait clairement parmi les favorites sur le papier. Et bien elle aura tenu son rang en étant la seule à cocher 3 blocs en finale, s’adjugeant ainsi la médaille d’or de ces jeux mondiaux. Pourtant en qualification, elle se contentait de la 3ème position, laissant devant sa compatriote Nao Nakamura et l’Américaine Kylie Cullen. Pour compléter le podium de la finale, on retrouvera en argent la Slovène Katja Debevec et en bronze la japonaise Nao Nakamura. Les 2 françaises engagées, Zélia Avezou et Oriane Bertone ne se hisseront pas en finale et terminent respectivement 7ème et 10ème sur les 12 grimpeuses au départ.

Chez les hommes, c’est un japonais une fois de plus qui partait favoris, Kokoro Fuji. Si en qualifications, il remportait le round haut la main, en finale il se fait voler la vedette par le Belge Nicolas Collin. Avec tous les 2 quatre blocs au compteur, c’est le nombre d’essai qui sera déterminant au profit du Belge qui s’accorde ainsi une belle médaille d’or, laissant le japonais se contenter de l’argent. Sur la 3ème marche du podium on retrouve encore un japonais avec Yoshiyuki Ogata. Si vous faites les comptes, sur les 6 médailles possibles en bloc, 4 reviennent aux japonais!

Côté français, on avait espoir d’une finale voire d’un podium avec nos deux jeunes superstars engagés, Paul Jenft et Mejdi Schalck, mais avec un seul bloc au compteur en qualification, il prennent respectivement la 8ème et la 9ème place du classement.

Un podium français en difficulté !

On l’attendait en bloc, c’est en difficulté qu’il se sera illustré! En effet, le jeune Mejdi Schalck décroche la seule médaille française de ces world games en escalade en montant sur la 3ème marche du podium au terme de la finale.

© France Olympique

Sur la plus haute marche du podium, c’est Sasha Lehmann qui prend l’or en étant le seul à toper la voie de finale. En argent, à nouveau un japonais Masahiro Higuchi après une très belle prestation en finale. Notons que la plupart des concurrents chuteront sur un gros crux en milieu de voie, sauf les 3 premiers qui s’en sortiront donc un peu mieux. L’autre français engagé, Paul Jenft, se contentera de la 7ème place après avoir chuté sur ce fameux crux. 

Chez les femmes, notre française Salomé Romain n’était pas loin de faire la différence. 3ème ex-aequo à l’issue des qualifs, elle ne parviendra malheureusement pas à s’exprimer suffisamment en finale et prendra la 5ème position. En haut du classement n retrouve l’Autrichienne Jessica Pilz qui prend l’or au terme d’une très belle prestation en finale. La japonaise Natsuki Tanii, 1ère des qualifications avec un top, ne réussira pas à rivaliser avec l’Autrichienne et montera sur la 2ème marche du podium. Enfin, la slovène Lana Skusek complétera le podium.

Si vous faites les comptes, nous en sommes tout de même à 6 podiums pour les japonais après les épreuves de difficulté et de bloc, rien que ça!

En vitesse, l’Indonésie et les Etats Unis mènent la danse…

Chez les femmes, c’est l’Américaine Emma Hunt qui fait le show en s’imposant en finale face à la Polonaise Natalia Patrycja avec un chrono à 7,24. Seule Française en lice, Capucine Viglione, se fera sortir en demie par cette même polonaise avant d’affronter l’allemande Franziska Ritter en petite finale. Avec un chrono à 7,38 contre 7,32 pour l’Allemande, Capucine se contentera de la 4ème place.

Chez les hommes, l’or revient à l’Indonésien Veddriq Leonardo qui signera d’ailleurs le meilleur chrono de la compétition (5,25 en demie finale). Sur la deuxième marche du podium, on retrouve son compatriote Kiromal Katibin (qui détient le record du mode actuel à 5s), suivi enfin par l’Ukrainien Yaroslav Tkach. Guillaume Moro, qui prenait le départ de cette épreuve, s’arrêtera en quart de finale en se faisant sortir par l’Indonésien médaillé d’argent, Kiromal Katibin.

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18 juillet 2022 à 02:00
https://www.up-climbing.com/system/files/20374/original/lancio.jpg?1658139699<p style="text-align: justify;">From <strong>friday&nbsp;22nd</strong> we will begin to transfer our entire archive to <strong>the new UP CLIMBING.COM website</strong>.</p> <p style="text-align: justify;">During this period <strong>the publication of news will be suspended</strong>, waiting to b...

Un an après sa terrible blessure aux JO, Bassa Mawem renoue avec la compétition

Encore un weekend chargé en compétitions… Alors que certains sont actuellement aux Etats Unis pour les World Games (article à venir), d’autres se sont retrouvés sur une étape de coupe d’Europe de difficulté et de vitesse à Žilina en Slovaquie. L’épreuve de vitesse étant terminée, nous avons eu le plaisir de voir le retour de Bassa Mawem à la compétition, avec une belle médaille d’argent à la clé.

Il revient pour nous sur cette compétition, et sur ses objectifs futurs…

Il y a un an je me blessais, il y a 7 mois je pouvais regrimper sur une échelle, il y a 6 mois je pouvais grimper lentement dans la voie de vitesse et il n’y a que 5 mois et demi que je peux grimper au plus vite. Je suis hyper content du rythme de ma reprise et je compte bien continuer d’évoluer vers le plus haut niveau. J’ai toujours dit que je souhaitais arrêter ma carrière au plus haut de mon niveau et c’est bien ce que je compte faire en tentant de prendre ma place aux prochains JO. La route est encore longue pour rattraper le plus haut niveau mondial mais j’y crois, j’y crois car j’ai tellement d’envie et d’énergie à donner à ce projet de vie que rien ne pourra m’arrêter.

Cette année, le plan est de faire uniquement les compétitions importantes pour moi. Championnat de France, Championnat d’Europe Puis la dernière étape de coupe du monde au pays de la vitesse « l’Indonésie » fin septembre.  Mon objectif 2022 est en terme de temps et non pas de classement. Je souhaite pour le championnat d’Europe refaire un run à 5’’45 mon actuel record puis pour l’Indonésie descendre sous les 5’’40. Je veux montrer que je suis solide et rendre fier toutes les personnes que comptent sur moi et me soutiennent.

Pour me préparer au championnat d’Europe je voulais faire une compétition de préparation d’où ma participation à la coupe d’Europe d’Innsbruck. Mais à Innsbruck la compétition ne m’a servi à rien car j’ai fait un faux départ sur mon premier run de Qualif. C’est la raison pour laquelle j’ai pris la décision de faire la coupe d’Europe de Slovaquie avant de rentrer en Nouvelle Calédonie.

Pour entrer dans les détails, la compétition à commencé par mes 2 runs de practice qui se sont mal passés. J’imagine que ça ne s’est pas vu mais le mur était hyper glissant, ce qui m’a empêché de me lâcher sur mes runs. En plein milieu de la voie j’utilise mon pied gauche en adhérence pour me propulser vers le haut et sur ce mur je ne pouvais pas l’utiliser. Très frustrant car mon souhait était de réussir à faire 5’’55. Le côté positif est que j’ai réussi à m’adapter après mes 2 runs de practice pour faire par la suite une belle compétition. Des runs réguliers qui m’ont permis d’aller jusqu’en finale et affronter mon ami espagnol Erik Noya.

J’en profite pour remercier toute ma famille dont ma future femme, Clément l’entraineur de l’équipe de France qui a fait le déplacement juste pour moi et puis tous les membres de l’équipe de France de Difficulté portée par Ben qui sont venus m’encourager tout au long de la compétition. Je transmets toute mon énergie à la diff qui porte nos couleurs en ce moment même sur cette étape de coupe d’Europe Soyez fort la team!

Les résultats des finales femmes

Les résultats des finales hommes

Seb Bouin and the first of Thor's hammer 2

16 juillet 2022 à 02:00
https://www.up-climbing.com/system/files/20365/original/seb_bouin_thor_s_hammer_2.jpg?1657973314<h5 style="text-align: justify;">Seb Bouin repeats Thor's hammer 2, 9a +.</h5> <p style="text-align: justify;">Take a hard pitch, in the hardest crag in the world, where practically only the most daring climb. Climb up to the anchor with a jumar, rest and then start climbing a second route in re...

Adam Ondra et Seb Bouin proposent un projet inédit en 9c à Flatanger !

Seb Bouin a réalisé une nouvelle voie dure dans la grotte de Flatanger, ce qui l’a motivé à se lancer dans un projet d’envergure, imaginé par Adam Ondra, qui pourrait valoir 9c.

Depuis quelques jours, Seb Bouin est à Flatanger, en Norvège, dans la Mecque de l’escalade extrême. Souvenez-vous, à peine arrivé, il signait déjà la première répétition d’un 9b d’Adam Ondra tombé dans l’oubli, « Iron Curtain ».

Alors qu’il nous confiait ne pas avoir de réels plans pour la suite, il semblerait que les choses se soient très vite accélérées pour lui. En effet, il a réalisé une nouvelle performance, qui lui a donné des idées encore plus folles.

La première répétition de « Thor’s Hammer L2 » 9a+

Le Français de 29 ans est venu à bout de la deuxième longueur de « Thor’s Hammer », cotée 9a+. « Thor’s Hammer » est un long projet, équipé par le local Magnus Midtboe. La voie se décompose en deux longueurs : une première, qui vaut 9a/+, libérée par Adam Ondra en 2012 et répétée par une quinzaine de grimpeurs, suivie d’une deuxième longueur, plus dure, et seulement vaincue par Adam Ondra. L’enchaînement de l’ensemble depuis le sol est toujours à l’état de projet, et vaudrait 9b+.

Après avoir déjà fait la première longueur en 2016, Seb Bouin a réalisé cette semaine la deuxième longueur. Elle consiste à atteindre le relais de la première longueur en remontant sur corde, puis à se lancer dans cette ligne de 30 mètres. La voie compte trois pas de blocs successifs, dont le plus dur est le dernier, qui permet d’atteindre la lèvre du toit. Adam Ondra avait libéré cette longueur en septembre 2017, lors du même trip où il avait enchaîné « Silence », le premier 9c de l’Histoire. Depuis, personne n’avait encore réussi à répéter cette voie, jusqu’à ce que Seb Bouin y parvienne cette semaine, en moins de dix essais.

Il y a quasiment six ans jour pour jour, Seb Bouin réalisait la première longueur de « Thor’s Hammer ».

Un nouveau projet en 9c imaginé par Ondra

Connu pour ses enchaînements extrêmes en falaise, Seb Bouin ne reste jamais longtemps sans un projet fou en tête. En début de semaine, il déclarait ne pas savoir s’il était déjà prêt à se lancer dans une nouvelle voie d’envergure : « Je pense que j’ai besoin d’un peu de temps avant de me mettre dans un autre grand projet. Voyons où mon cœur me porte et ce qui se présente », confiait-il.

Il semblerait que le temps se soit écoulé plus vite que prévu dans la tête de notre Français. En effet, sitôt après avoir enchaîné la deuxième longueur de « Thor’s Hammer », Seb Bouin est motivé par un projet fou, imaginé par Adam Ondra :

L’idée d’Adam Ondra est de traverser la grotte de bas en haut sur la partie la plus surplombante (c’est essentiellement un toit), et de finir par cette longueur (« Thor’s Hammer L2″). C’est vraiment quelque chose qui m’excite ! »

Seb Bouin

Pour relier la grotte de bas en haut, trois départs sont possibles :

  • Depuis la première longueur de « Thor’s Hammer » : c’est l’ensemble que nous vous parlions précédemment dans cet article, qui consiste à empiler la première longueur et la deuxième longueur, ce qui vaudrait 9b+.
  • Depuis le 8c « Nordic Plumber », ce qui consisterait à enchaîner ce 8c, suivi de « Thor’s Hammer L2 » 9a+. Le total ferait 9b/+.
  • Enfin, depuis la célèbre voie « Move », ce qui signifierait enchaîner les 55 mètres en 9b/+ de cette voie, suivis des 30 mètres en 9a+ de « Thor’s Hammer L2 ». Cet ensemble ultra résistant vaudrait… 9c !

Je vous laisse imaginer quel est le départ qui motive le plus notre Français :

Mon projet de rêve serait de le faire à partir de « Move ». Adam et moi pensons que cette voie pourrait valoir 9c. La partie la plus difficile de ce projet est l’endurance nécessaire. Comment garder suffisamment de jus pour la dernière longueur ? Cette voie, ça sera environ 80 mètres d’une escalade dure et physique, et dont le crux se situera dans les derniers mètres.

Cerise sur le gâteau, au-dessus de la lèvre de la grotte, il y a encore 50 mètres de mur vertical à équiper pour atteindre le sommet. La ligne totale pourrait donc faire 130 mètres, et l’idée serait de l’enchaîner d’une traite, en changeant de corde au fur et à mesure de l’ascension. Nous devons encore équiper la dernière partie « facile » pour atteindre le sommet de la grotte. »

Seb Bouin

Dans un premier temps, Seb Bouin prévoit d’essayer ce projet depuis « Nordic Plumber » ou « Thor’s Hammer » dès maintenant, afin de s’entraîner à l’effort de résistance que demande ce projet. Ceci dans le but d’essayer le projet principal, qu’il nomme « Move Integral », lors de son prochain voyage, probablement la saison prochaine.

Notons que Seb Bouin connaît très bien « Move », la première partie de son méga projet. Il s’était investi corps et âme dans ce 9b/+ en passant quatre ans à le travailler. Marqué par un crux qui consiste en un violent mouvement d’épaule, notre Français s’était même blessé à force d’essayer ce mouvement, avant de faire la croix en juin 2019.

La vidéo de son ascension dans « Move » :


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