Vue normale

Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.
À partir d’avant-hierPlanetGrimpe – Toute l'actualité escalade

Mayenne: Coupe d’Europe d’escalade Difficulté et Vitesse du 22 au 24 octobre

Top départ,

La coupe d’Europe d’escalade de difficulté et de vitesse lance une nouvelle série de compétions internationales à Laval.

En effet, la plus belle aréna d’escalade de France va accueillir la coupe d’Europe d’Escalade du 22 au 24 octobre prochain. Première compétition internationale au sein de l’Espace Mayenne, la coupe d’Europe va inaugurer de la plus belle des manières le mur international de Laval.

Les meilleurs grimpeurs continentaux se sont donnés rendez-vous en Mayenne pour se disputer le titre de vainqueur d’une coupe d’Europe à la fois en difficulté, mais aussi en vitesse. Parmi eux certains grimpeurs arrivent tout droit des JO de Tokyo, et d’autres sont déjà en préparation pour Paris 2024.

Tous ces athlètes de haut niveau prendront régulièrement la direction de Laval dans les mois et les années à venir, car nous leurs avons concocté un programme de compétitions des plus riches pour les trois années avant Paris.

C’est un véritable show auquel vous assisterez, grâce aux moyens techniques mis en place par les organisateurs, du son, de la lumière, un DJ professionnel. Et le commentateur officiel des jeux olympiques, Christopher, sera au micro pour vous faire vivre l’évènement intensément.

Alors réservez votre weekend des 22, 23, 24 octobre pour ne rien regretter de cette première compétition officielle à l’Espace Mayenne.

Le programme

Vendredi 22 octobre

  • 12h-18h : Qualifications difficulté hommes et femmes

Samedi 23 octobre

  • 9h30-12h : 1/2 finales difficulté hommes et femmes
  • 20h-22h15 : Finales difficulté hommes et femmes

Dimanche 24 octobre

  • 9h30-12h : Qualifications vitesse hommes et femmes
  • 14h30-16h15 : Finales vitesse hommes et femmes

Résultats – Coupe de France d’escalade de bloc 2021 à Valence

Après 2 années à vide, le circuit de coupe de France est de retour, et il démarre fort avec une épreuve de bloc à Valence pour les seniors et 110 compétiteurs qui ont fait le déplacement. Voici ci-dessous les résultats de cette première étape qui a vu la victoire d’Agathe Calliet chez les femmes (locale de l’étape) et Sam Avezou chez les hommes.

Si chez les femmes le classement s’est joué sur plusieurs blocs, avec 3 blocs en 4 essais pour Agathe Calliet,  chez les hommes le score maximum était d’un bloc topé. D’ailleurs Kilian Chabrier était bien parti avec le premier bloc à-vue, mais il ne ramènera aucune zone sur les deux autres blocs, ce qui le place tout de même sur la 3ème marche du podium. Alistair Duval, qui tope également un bloc (le 3) et 3 zones (tout comme Sam Avezou) se voit reléguer sur la seconde marche du podium pour un petit essai supplémentaire .

 

Les résultats femmes

Les résultats hommes

 

Clément Lechaptois libère un nouveau 8C bloc…

Après le classique trip estival en Afrique du Sud, le bloqueur français Clement Lechaptois recherchait un projet un peu plus proche de chez lui, et c’est à Fionnay qu’il s’est retrouvé, un petit spot de bloc dans le Valais Suisse. Il en profite pour décrocher la first ascent de « Solitary daze » qu’il estime à 8C bloc. Voici son retour suite à cette nouvelle belle performance…

En rentrant d’Afrique du Sud, je cherchais un peu des projets motivants pour moi pas très loin de la maison. Et essayable en été. Fionnay est un petit spot dans le Valais Suisse et j’y avais déjà passé du temps quelques années auparavant. La vallée est super belle, et calme. Du coup je me suis dit que c’etait l’occasion d’y refaire un tour avec un oeil neuf.

« Solitary Daze » est la sortie directe de « Permanent Midnight », un bloc classique de Fionnay ouvert par Dave Graham. Le premier mouvement est le même, puis ensuite ça file tout droit dans la pente à 50° au lieu de rejoindre une arête sur la droite.

J’avais déjà regardé un peu les années précédentes, j’avais touché les prises mais je n’avais pas essayé car j’étais alors sur d’autres projets.

Cette fois je me suis dit que ça valait le coup de défricher. Je ne sais pas trop si ça avait été essayé par d’autres avant. En essayant au début j’ai senti que c’était bien dur, mais je bougeais pas mal dans les mouvs. J’ai un peu purgé en grimpant (l’inversée clé a un peu cassé et est devenue moins bonne, mais plus ergonomique!)

En 3-4 jours je me suis retrouvé dans la dernière section. Je pensais que je tenais l’affaire, mais j’ai un peu négligé le dernier mouv qui est en fait le vrai crux du bloc. Du coup j’ai essayé plein de méthodes différentes, et au final je suis resté sur la méthode que j’avais pressenti au tout début : un talon assez aléatoire, mais qui me permettait (quand il ne zippait pas) de bien faire le mouvement. Il m’a fallu encore 4-5 jours pour enchaîner. Mais je ne mettais que quelques essais par session car le début est hyper intense et brutal sur une mauvaise inversée et je n’arrivais pas à le passer correctement beaucoup de fois par jour.

La cotation de 8C me semble cohérente par rapport à tous les blocs de niveau similaire que j’ai essayé récemment, mais ce n’est qu’une proposition !

Les prochains projet… Punaise j’en ai plein ! Il y a finalement encore pas mal de potentiel dans cette vallée pour des blocs durs, je veux continuer à développer des blocs autour de Chamonix, et Rioupéroux car c’est proche de chez moi. Et quand j’aurais plus de temps aller faire des tours au Tessin ou à Bleau 🙂

Matty Hong réalise la première répétition de « Flex Luthor » et propose 9b

Matty Hong vient de réaliser la seconde ascension de « Flex Luthor », une voie libérée par Tommy Caldwell il y a près de 20 ans. À l’époque, elle avait été cotée 9a+, mais Matty propose de la réévaluer à 9b. Si cette cotation venait à se confirmer, il s’agirait alors du tout premier 9b de la planète.

En 2003, Tommy Caldwell enchaînait son projet de longue date dans le Colorado : une ligne de 40 mètres, physique et technique, qu’il nommait « Flex Luthor ».

Caldwell avait déclaré qu’il s’agissait de la voie la plus difficile qu’il n’ait jamais grimpée. Pour cause, à l’époque, elle était la plus dure des États-Unis. Tommy avait proposé la cotation de 9a+, ce qui en faisait la première voie de cette cotation du pays. D’ailleurs, elle se trouve à seulement une trentaine de mètres à droite de « Kryptonite », le premier 9a des USA, également libéré par Tommy Caldwell en 1999.

Depuis, « Flex Luthor » n’avait encore jamais été répétée. Jusqu’à ce que Matty Hong décide d’en faire son projet. Le grimpeur américain de 30 ans a réalisé la deuxième ascension de cette voie, près de deux décennies après la première. Fort de son expérience (il compte une quinzaine de voies dans le neuvième degré, dont quatre 9a+ et un 9b), Matty propose de réévaluer à la hausse la cotation de « Flex Luthor » à 9b.

L’ascension de Tommy, il y a près de 20 ans, est complètement dingue et prouve à quel point il était en avance sur son temps en tant que grimpeur et visionnaire. »

Matty Hong

Une nouvelle voie dans le neuvième degré pour Anak Verhoeven !

Anak Verhoeven revient en forme ! Après une blessure au doigt, la belge vient de signer la première répétition de « Patxitxulo » 9a/+, une voie libérée par la légende espagnole Patxi Usobiaga.

Cette voie, située à Oliana en Espagne, n’est autre qu’une connexion entre « Joe Blau » 8c+ et la deuxième partie de « Papichulo » 9a+, imaginée par Patxi Usobiaga en 2017. Depuis sa première ascension, aucun grimpeur n’avait réussi à répéter cette ligne. C’est maintenant chose faite. Anak Verhoeven est parvenue à clipper le relais de cette voie ultra résistante. Notons qu’à seulement 25 ans, la jeune belge compte déjà plusieurs voies dans le neuvième degré comme « Joe mama » 9a+, « Sweet neuf » 9a+ ou encore « Ciudad de dios » 9a/+.

Une vidéo de cet enchaînement devrait voir le jour prochainement.

Solenne Piret remporte l’or sur la Coupe du Monde de Los Angeles !

Solenne Piret clôture la saison 2021 en beauté : seule représentante française sur la Coupe du Monde handi-escalade de Los Angeles, elle remporte une nouvelle fois la médaille d’or.

Quelle saison incroyable pour Solenne Piret. La jeune Française de 29 ans aura tout raflé cette année : après s’être brillamment imposée sur les Coupes du Monde d’Innsbruck et Briançon et remporté le titre de Championne du Monde à Moscou le mois dernier, Solenne est de nouveau montée sur la plus haute marche du podium ce week-end aux États-Unis.

57 grimpeurs s’étaient donné rendez-vous dans la salle Sender One, à Los Angeles pour disputer cette dernière compétition internationale de l’année. Parmi eux, Solenne Piret avait fait le déplacement et étant la seule grimpeuse représentant la France.

Sur cette étape, elle faisait face à l’une de ses plus grandes rivales, l’Italienne Lucia Capovilla, qui, comme Solenne, est montée sur tous les podiums internationaux cette année. Dans l’une des deux voies de qualification, c’est l’Italienne qui montait le plus haut, devançant de deux prises Solenne. Mais dans l’autre voie, notre Française haussait le ton en étant la seule compétitrice à clipper le relais, trustant ainsi la première place du classement.

En finale, Solenne ne laisse aucune chance aux autres athlètes. Dernière grimpeuse à s’élancer dans la voie, elle dépasse un à un tous les passages ayant fait tomber les autres finalistes avant elle. Dont l’endroit fatal à Lucia Capovilla. Solenne ne s’arrête pas là et continue encore une quinzaine de mouvements, avant de se faire rattraper à son tour par la gravité, non loin du sommet. Elle remporte ainsi une nouvelle médaille d’or, mettant un terme à cette saison 2021 remplie de victoire.

© IFSC

Première répétition du psicobloc « Alasha », 9a+ (?) par Jakob Schubert

En 2016, le king Chris Sharma réalisait une nouvelle voie extrême en psichobloc à Majorque: après la célèbre « Es Pontas », il nommait cette nouvelle king line au doux nom de « Alasha », en référence à sa fille. Pour la cotation, Chris avouait que le style était radicalement différent d’Es Pontas mais que la difficulté était similaire, avec notamment un pas de bloc en 8B 18 mètres au dessus du niveau de l’eau. On peut donc en déduire que la ligne est évaluée à 9a+ environ…

On ne peut pas comparer une voie sportive traditionnelle et une voie en DeepWater. Lorsque tu es 18 mètres au dessus de l’eau, il faut le prendre en compte dans la difficulté de la voie.

À Majorque depuis fin septembre, l’Autrichien Jakob Schubert vient donc de réaliser la première répétition d’Alasha. Si il ne s’exprime pas (encore) sur la cotation, il n’en reste pas moins admiratif par la beauté de cette ligne. Après une année très intense en compétition, une médaille de bronze olympique et un titre de champion du monde, Schubert n’en oublie pas d’être également extrêmement fort en falaise, et il nous le démontre à nouveau.

Et comme vous pouvez vous en douter, après Alasha, le prochain projet de l’Autrichien n’est autre que Es Pontas. Bien évidemment, on vous tient informé!

Pour revoir Chris Sharma en vidéo dans cette ligne

Jeunesse, haut niveau et déconstruction de préjugés: « Klippies Klim »

Pour des grimpeurs, partir pendant un mois à Rockland, c’est un rêve. Et bien c’est ce que le projet « Klippies Klim » a choisi d’orchestrer. En effet, Maxime Gairin, Clothilde Morin, Tristan d’Anterroches et Mattéo Soulé se sont lancés les défis du projet Klippies Klim.

Mais en quoi cela consiste réellement ? Et bien c’est tout simple, l’objectif est de réaliser un film d’escalade qui pourra être présenté sur des festivals de films comme le « Reel Rock » par exemple. Alors oui, des films d’escalade il en existe déjà des centaines, mais un film d’escalade qui fait le parallèle entre l’entraînement, l’objectif visé et toute l’organisation nécessaire pour y parvenir est un domaine fort intéressant et peu visité.

Ce n’est pas tout, Klippies Klim souhaite également partager pendant cette année de préparation toute son avancée, toutes ses contraintes, tous les bons moments avec le public sur Instagram, sa page Facebook ainsi que sur son site internet. Cela consiste en un carnet de bord: tout le travail fourni est dessus, comme la présentation des différents membres du groupe, quels sont leur bloc projet et pourquoi ? Quelles sont leurs qualités et celles qu’ils doivent travailler pour tenter de cocher le bloc choisi. N’hésitez pas à les suivre dans cette aventure de folie. Des vidéos de grimpe, des photos, des storys rigolotes et bien d’autres types de documents sont disponibles sur le compte. Ils sont ouverts à toute discussion que ce soit pour des conseils ou tout simplement pour des interrogations.

Les blocs de Rockland sont vraiment exceptionnels et un seul mois ne suffira pas à tous les essayer, c’est pourquoi chacun des membres de ce projet s’est choisi un bloc dit « projet ». 4 blocs totalement opposés ont donc été sélectionnés. La recherche de la meilleure performance, les mouvements du bloc, la vue, le cadre, les prises et bien d’autres critères qui leur permettront de choisir le bloc le plus adapté à leurs attentes respectives. Le trip est prévu de juillet à août 2022, mais le projeta a déjà commencé.

Pour tenter d’atteindre leur projet les 4 grimpeurs  s’entraînent spécifiquement pour leur bloc. Tout d’abord, ils ont chacun réalisé des tests spécifiques basés sur les qualités physiques requises pour gravir le bloc rêvé. Ces tests seront répétés tous les trimestres afin de mesurer de manière la plus objective possible l’efficacité de leur entraînement. Une fois à Rockland ils sauront si l’entraînement était suffisant pour atteindre le sommet du bloc ou non.

© Aurele Bremond

Tout au long de l’année, des rassemblements seront organisés pour partager ce projet avec tous les intéressés. Partager le sourire, tout en grimpant, partager leur projet tout en souriant. D’autres week-ends seront organisés, si vous souhaitez y participer pensez à leur envoyer un message. L’idée de ces moments est aussi de tourner des images de grimpe et d’entraînement qui feront partie du film. Il s’agira de montrer l’entraînement, l’acharnement pour progresser, tout ce qui a été défini comme essentiel pour la concrétisation du projet. Mais aussi la remise en question des certitudes sur leur grimpe et leurs capacités.

Dans ce film, ils ont deux objectifs, faire rêver les jeunes grimpeurs mais aussi les plus anciens, débutants ou expérimentés, avec des belles images d’escalade, mais aussi transmettre un message au public qui ira voir le film. Ce projet hallucinant veut également prouver que peu importe l’âge, le niveau d’escalade ou le statut social, quand on se donne les moyens nous pouvons parvenir à réaliser nos objectifs. Ces 4 grimpeurs souhaitent changer l’image du jeune qui est souvent vu comme fainéant  par la société actuelle, en montrant l’énergie et la puissance de la jeunesse.

En bref Klippies Klim a encore beaucoup de route, et si ce projet vous plaît et que vous voulez en savoir plus ou si vous avez des idées de personnes ou d’entreprises capablse de les aider, n’hésitez vraiment pas, vous pouvez les contacter sur Instagram @Klippies_Klim

J-7 avant le lancement du circuit de Coupe de France 2021/2022

Après 2 années plus que compliquées en terme de compétitions nationales, le circuit de coupe de France redémarrera finalement le week-end prochain avec la première étape de bloc qui se jouera à Valence avec à l’honneur la catégorie des seniors. Les poussins et benjamins (U12 et U14) seront également de la partie avec un open national de bloc spécialement dédié.  Pour rappel, voici un récapitulatif des nouvelles dénominations des catégories en escalade:

Le programme de la coupe de France de Valence

Samedi 16 octobre pour les seniors :

  • 9h30 : Ouverture de l’accueil
  • 10h30 : fermeture pointage Seniors Femmes
  • 11h-14h : Qualifications Seniors Femmes
  • 14h : fermeture pointage Seniors Hommes
  • 14h30-18h : Qualifications Seniors Hommes
  • 18h15 : Fermeture isolement Seniors Femmes et Seniors Hommes
  • 19h30 – 21h : Finales Seniors Femmes et Seniors Hommes
  • 21h15 : Podiums

Dimanche 17 octobre pour les poussins et benjamins (open national de bloc)

  • 7h : Ouverture de l’accueil
  • 8h-10h : Qualifications Poussins Femmes et Poussins Hommes
  • 9h45 : fermeture accueil Benjamins.
  • 10h15-12h15 : Qualifications Benjamins Femmes et Benjamins Hommes
  • 12h45 : Fermeture isolement Poussins et Benjamins
  • 13h30 – 15h : Finales Poussins Femmes/Poussins Hommes
  • 15h15 – 16h45 : Finales Benjamins Femmes/Benjamins Hommes
  • 17h : Podiums

Planetgrimpe partenaire média officiel de la FFME

Pour cette nouvelle saison, Planetgrimpe devient « partenaire média » de la FFME. En plus de notre suivi habituel des grands événements, Planetgrimpe sera le relais officiel du circuit de coupe de France cette année: résultats, résumés, infos, vous trouverez donc tout sur PG pour chacune des étapes de la saison 2021-2022, alors on ne vous le dira jamais assez, restez connectés!

Interview: Dinara Fakhritdinova signe un beau comeback. Elle nous raconte…

Dinara Fakhritdinova, ça ne vous parle pas? Pourtant, souvenez-vous, en 2013, sur la place du Mont Blanc à Chamonix, elle remportait le titre de championne d’Europe! Toujours sur le circuit international, mais rarement dans le haut du classement, la « mini Rocket Russe », comme s’amusent à l’appeler les commentateurs, semble être plus motivée que jamais pour atteindre le top niveau mondial. D’ailleurs lors des tout récents championnats du monde qu’elle jouait à domicile, elle participait à sa première finale sur des mondiaux et avouait en vouloir encore plus… Alors avant de la retrouver la saison prochaine sur le circuit, voici son portrait histoire d’en connaître un peu plus sur elle.


On commence par les présentations? Qui es-tu?

Je m’appelle Dinara Fakhritdinova, j’ai 28 ans et je viens de Russie.

Comment as-tu commencé l’escalade, et pourquoi as-tu choisi ce sport?

À l’âge de 5 ans, je faisais des acrobaties partout, et j’ai commencé par faire de la gym. Je faisais souvent des galas lors d’événements, ou d’ouvertures de salles de sport. Et puis un jour, j’ai fait une représentation dans une salle où il y avait un mur d’escalade et des grimpeurs faisaient une démonstration de ce sport. J’avais 11 ans et je suis tombée amoureuse de la grimpe immédiatement.

Que fais-tu dans ta vie personnelle? Uniquement de l’escalade? 

Je fais énormément de choses, j’ai une vie bien remplie… Pour commencer, j’étudie, dans le domaine de la cosmétique. Peu de gens savent que je travaille dans la cosmétologie, et particulièrement dans les problèmes de peau qui peuvent être liés à certain produits cosmétiques. Sinon, je retape aussi mon appartement, là je suis en train de passer le permis moto, je participe aussi à beaucoup de projets et je m’implique notamment dans des oeuvres caricatives en envoyant du matériel d’escalade partout dans le pays pour ceux qui manquent de moyens pour s’équiper. Enfin voilà, je ne m’ennuis jamais !

Comment s’organise ton entraînement?

C’est une questions vraiment difficile… Jusqu’à présent, je n’avais pas de planification précise, la plupart du temps je grimpe à l’instinct, je me base sur mon intuition et sur mon expérience. Je grimpe juste énormément et à côté je fais d’autres sports qui me permettent de m’entraîner également, de la gym par exemple. Mais depuis peu, j’essaye d’être plus sérieuse et de suivre un plan d’entraînement. On verra si ça fonctionne!

On voit rarement des russes sur les compétitions de bloc ou de difficulté, comment l’expliques-tu?

À vrai dire ça a toujours été très difficile pour les athlètes Russes d’obtenir un Visa pour voyager, et du coup nous n’avons pas l’autorisation de nous rendre dans certains pays. Et puis on ne va pas se mentir, l’aspect financier joue beaucoup aussi, nous avons peu d’aide de la fédération pour nous rendre sur les compétitions internationales. La plupart du temps, j’organise moi même le voyage, et c’est vrai que ça me prend beaucoup de temps et d’argent. Depuis peu, la fédération tente de nous aider un peu plus, on sent qu’il y a du mieux, que ça progresse.

En 2013 tu remportais le titre de championne d’Europe à Chamonix, que retiens-tu de cette journée? 

Je me rappelle que j’étais très calme et détendue, je me rappelle de la musique que j’écoutais en boucle en isolement, je me rappelle aussi de Mina Markovic en isolement, c’était l’une de mes idoles et j’appelais toujours de ce qu’elle faisait. Ce jour là, je ne grimpais pas pour la première place, je kiffais juste le moment et je me suis laissée porter.

© Lucie Thomas | Planetgrimpe.com

Après une terrible agression en 2015, comment t’es-tu relevée de tout ça? 

Pour être honnête je préfère ne pas me rappeler de cette période qui a été horrible pour moi. Encore aujourd’hui, ça me fait mal d’y penser et je préfère faire comme si rien n’était jamais arrivé.

Pendant longtemps j’ai essayé de faire abstraction de ce qui s’était passé, mais au final je ne faisais qu’accumuler de la peur et de la colère en moi, et ça a été une grosse erreur. J’ai continué à m’entraîner comme avant, à participer à des compétitions, mais au fond de moi j’ai compris que tout n’allait pas bien, je me sentais mal, mon coach l’a remarqué et nous avons décidé d’arrêter de faire semblant et de travailler avec psychologue jusqu’à ce que je me sente mieux.

En 2019, on ne t’a pas vu sur le circuit non plus, que s’est il passé? 

J’étais clairement en BurnOut, c’était très dur émotionnellement dans ma vie à ce moment là. Je me suis perdue et je ne voyais l’intérêt de rien, mon monde s’est effondré et j’ai perdu la force de me battre.

Est-ce que tu as imaginé arrêter l’escalade? 

Je n’ai pas grimpé pendant très longtemps, et ça m’a permis de réaliser que la grimpe était vraiment importante pour moi et qu’il était temps de faire mon comeback. Je sentais que je pouvais être encore plus forte qu’avant et que j’adorai les compétitions d’escalade. J’ai recommencé à m’entraîner réellement en juin 2020, et après 14 mois, je pense avoir obtenu de bons résultats et je ne compte pas m’arrêter là!

Cette année tu signes effectivement un très beau retour, comment tu te sens? 

À vrai dire c’est très étrange, je ressens un énorme pouvoir en moi, je sens que je peux être très forte, mais ma faible estime de moi me gêne encore, je continue de penser que je n’y arriverai pas mais j’y travaille, j’ai besoin de temps et je profite de chaque instant.

Tu as 28 ans aujourd’hui, tu t’imagines quand même sur les JO de Paris en 2024? 

Bien sur! Il n’y a pas d’âge pour moi, et maintenant que je sens que je suis sur la bonne pente, je sens que je peux être plus forte que jamais. C’est comme si j’avais 16 ans et que ma carrière sportive ne faisait que commencer. Tant que je me sentirai jeune je continuerai d’imaginer ma vie sportive comme ça, et ça ne m’intéresse pas qu’on me dise que je suis trop vieille (rire!).

Quels sont tes prochains projets en escalade? 

Je n’ai pas de projet précis en tête, pour le moment je grimpe énormément à l’instinct, si ne ligne me plaît j’y vais, quelque soit la cotation. Mais on ne va pas se mentir, j’aimerai un jour atteindre le 9b, ou plus, mais pour le moment je préfère me concentrer sur les compétitions.

Un dernier mot à ajouter? 

Je voudrai juste vous dire de ne pas écouter quelqu’un qui vous dit que vous ne pouvez pas ya arriver, faites vos propres choix, faites ce qui est important pour vous et n’écoutez que vous même!

Coupes du Monde 2022 : une saison intense à venir !

La fédération internationale d’escalade vient de publier le calendrier officiel des compétitions pour 2022. Au total, il y a 13 Coupes du Monde, réparties dans dix pays et sur trois continents. La saison internationale débutera en avril et se terminera en septembre.

Au programme, sept Coupes du Monde dans chacune des disciplines : bloc, vitesse et difficulté.

Calendrier complet des Coupes du Monde 2022

  • 1-3 avril – Moscou (RUS) – Bloc, vitesse
  • 8-10 avril – Meiringen (SUI) – Bloc
  • 29 avril-1 mai – Lieu à préciser (JPN) – Bloc
  • 6-8 mai – Séoul (KOR) – Bloc, Vitesse
  • 20-22 mai – Salt Lake City (USA) – Bloc
  • 27-29 mai – Salt Lake City (USA) – Bloc, Vitesse
  • 22-25 juin – Innsbruck (AUT) – Bloc, Difficulté
  • 1-3 juillet – Villars (SUI) – Difficulté, vitesse
  • 8-10 juillet – Chamonix (FRA) – Difficulté, vitesse
  • 22-23 juillet – Briançon (FRA) – Difficulté
  • 3-4 septembre – Lieu à préciser (SLO) – Difficulté
  • 22-24 septembre – Bali (INA) – Difficulté, vitesse
  • 28-30 septembre – Lieu à préciser (CHN) – Difficulté, vitesse

Événements multisports

Après des débuts olympiques à Tokyo cet été, l’escalade sera présente lors de trois événements multisports différents en 2022 : les World Games de Birmingham 2022, où les trois disciplines seront disputées, les Championnats d’Europe de Munich 2022, avec le bloc, la difficulté et la vitesse, rejoints par le format combiné bloc/difficulté qui fera son apparition aux Jeux Olympiques de Paris 2024, et la 19ème édition des Jeux Asiatiques, qui aura lieu à Hangzhou, en Chine.

Et les jeunes ?

Les Championnats du Monde jeunes seront organisés aux États-Unis, dans une ville qui reste à définir, entre le 22 et le 31 août.

Nicolas Januel enchaîne « Belial », le plus dur réta de Fontainebleau ?

Quelques jours seulement après avoir enchaîné « The Big Island » 8C grâce à une méthode inédite, Nicolas Januel confirme sa grande forme du moment : il est venu à bout de « Belial » 8C, réputé pour être le réta le plus dur de la forêt de Fontainebleau.

Lorsque Nicolas Januel se rendait pour la première fois au Bas-Cuvier il y a 25 ans, il tombait nez à nez avec ce bloc, situé juste à l’entrée du secteur. Un bloc si lisse, qu’il semblait presque impossible. Presque, car au printemps 2017, Charles Albert parvenait à libérer cette ligne, pieds nus, proposant alors la cotation de 8C. Il faut dire que le bloc est très court et intense : un départ debout, depuis un plat fuyant main gauche et une mauvaise réglette main droite, puis il faut compresser tout son possible pour se rétablir au sommet du bloc.

Nicolas Januel devient ainsi le troisième grimpeur à se rétablir au sommet, après le grimpeur norvégien Thilo Schröter, qui signait la première répétition de ce bloc au début de l’année. D’ailleurs Nico s’accorde avec Thilo sur la cotation de ce bloc : tous deux pensent que la cotation de 8B+ lui conviendrait mieux.

C’est une ligne devant laquelle je suis passé des centaines de fois (c’est à 50 mètres du parking du Bas-Cuvier) et qui m’a toujours donné envie. Ça paraissait tellement improbable, le réta semble vraiment lisse et j’avais trouvé ça vraiment classe quand Charles a ouvert la ligne.

J’avais essayé un peu l’an dernier, je n’étais pas très loin mais j’avais cassé un bon pied, ce qui a durci un peu la partie haute. Je suis vraiment content de faire cette croix que j’avais dans un coin de ma tête depuis très longtemps ! Sinon, j’ai encore plein de projets pour cet hiver, mais pour l’instant, je vais peut-être essayer de faire un peu plus dur en bloc ou en falaise.. 😉 »

Nicolas Januel

  • La vidéo de son ascension :

Baptiste Dherbilly s’offre la première répétition d’Empreintes proposée à 9a/b par Fred Rouhling !

Baptiste Dherbilly vient de signer la première répétition d' »Empreintes » une voie ouverte par Fred Rouhling en 2008, qui était jusque-là tombée dans l’oubli.

Remettre en lumière des lignes oubliées : c’est justement le but que c’est fixé Baptiste Dherbilly. En 2017, le falaisiste haut-savoyard de 28 ans, devenait le premier répétiteur de « Salamandre », un célèbre 9a/b libéré dix ans plus tôt par Fred Rouhling.

Le mois dernier, Baptiste clippait le relais de « Mandallaz Drive » après plusieurs années de travail, un 9a de Fred Rouhling, qui n’avait encore jamais été répété depuis son ascension en 2004.

Et comme l’expression le veut, « jamais deux sans trois ». Profitant de sa grande forme du moment, Baptiste vient de compléter la trilogie savoyarde des voies de Fred Rouhling. Il est venu à bout d' »Empreintes », proposée à 9a/b au moment de sa réalisation en 2008. Cette voie physique, marquée par un jeté atypique, aura demandé beaucoup moins d’investissement à Baptiste, qui trouve que la cotation se rapproche plutôt de 8c+.

Après « Salamandre » et « Mandallaz Drive » il me paraissait logique d’aller voir la dernière voie de Fred qui n’avait pas encore été répétée.

Après avoir usé de la brosse pour dépoussiérer cette ligne, je parviens à déchiffrer les mouvements. Certes le caillou n’est pas mirobolant mais la voie propose un effort très intéressant avec des mouvements aléatoires. On y trouve notamment un jeté au milieu avec un engagement certain ! 💥

Cette ligne m’a demandé beaucoup moins d’investissement que sa voisine « Salamandre ».
Au-delà du détail de la cotation, qui selon moi est plus proche de 8c+, je tiens à remercier Fred pour « l’Empreinte » 🐾 qu’il nous a laissée dans la réalisation de ces lignes atypiques.

La boucle est bouclée avec cette belle trilogie de la Yaute, maintenant cap sur d’autres lignes oubliées 👉🔥 »

Baptiste Dherbilly

À l’époque, voici ce que Fred Rouhling avait déclaré à propos de cette voie :

C’est un enchaînement très physique, dans le genre de « Hugh », mais un gros cran au-dessus. La première partie est un 7c de 15 mètres ouvert par François Ducastel. J’ai rajouté quatre points pour atteindre le sommet de la falaise, soit une extension de 15 mètres de haut et 8 mètres d’avancés.

Cette seconde section démarre par un jeté en aveugle sur une grosse marche déversante. Les doigts glissent dessus dans le ballant, c’est terriblement désagréable. On enchaîne sur plusieurs mouvements sur petites prises pour arriver à un monstre jeté. Celui-ci est vraiment très dur intrinsèquement (8A/8A+ jeté contre 7B pour celui de « Hugh »), c’est vraiment terrible dans l’enchaînement. La suite est encore bien sévère et très physique avec des mouvements très écartés sur prises moyennes. »

  • La vidéo de Fred Rouhling dans « Empreintes » :

Les replays des Jeux Olympiques maintenant disponibles !

Quelques semaines après que l’escalade ait fait ses débuts aux Jeux Olympiques à Tokyo, le Comité International Olympique vient de mettre à disposition l’intégralité des replays des finales sur sa chaîne YouTube.

Il est désormais possible de revivre les finales de ce grand événement, qui ont permis à l’Espagnol Alberto Ginés Lopez de décrocher la première médaille d’or olympique de l’Histoire : de son face-à-face contre le Japonais Tomoa Narasaki lors de la vitesse, à l’épreuve de bloc très disputée, en passant par la grande finale sur le mur de difficulté.

Pour regarder la finale du combiné masculin cliquez sur l’image ci-dessous :

Moins de 24 heures plus tard, la finale du combiné féminin démarrait en fanfare, puisque la Polonaise Aleksandra Miroslaw, spécialiste de la vitesse, établissait un nouveau record du monde de vitesse lors de son duel final face à notre Française Anouck Jaubert : 6,84 secondes. La star slovène Janja Garnbret dominait les deux épreuves suivantes, se classant première en bloc et en difficulté, s’adjugeant la médaille d’or olympique.

Pour regarder la finale du combiné féminin, cliquez sur l’image ci-dessous :

Laura Rogora devient la première femme à entrer dans le 9b/+ !

La jeune Italienne Laura Rogora vient de frapper fort : elle a clippé le relais de « Erebor » 9b/+, devenant la première femme de l’Histoire à atteindre ce niveau.

Laura Rogora vient de réaliser l’une des plus grosses performances de l’Histoire de l’escalade. En enchaînant « Erebor », elle est devenue la première grimpeuse à atteindre la cotation de 9b/+.

C’est un honneur d’avoir réalisé la première répétition de la voie la plus dure d’Italie, équipée et libérée par Stefano Ghisolfi. »

Laura Rogora

Ce dernier a d’ailleurs immédiatement réagi suite à la performance de sa jeune compatriote, lui répondant :

Je veux juste te dire que « Bibliographie » n’est pas vraiment plus difficile. Si jamais tu n’as pas encore réservé tes vacances pour 2022, songes-y 🙂 »

Stefano Ghisolfi

« Erebor » a été libérée en janvier 2021 par Stefano Ghisolfi. La voie débute par un crux très difficile, qui consiste à réaliser un jeté à deux mains depuis de micros prises. La suite est très résistante et mène à un repos, avant une dernière section très bloc.

Jusqu’à maintenant, aucune femmes n’avait atteint la cotation de 9b/+. Seules Angela Eiter, Julia Chanourdie et Laura Rogora elle-même ont déjà réalisé un 9b. Le carnet de croix de la jeune Italienne est impressionnant : à seulement 20 ans, elle a déjà réalisé 19 voies entre le 8c+/9a et le 9b, ce qui est de loin le plus haut score féminin. D’ailleurs, dans la semaine, elle donnait déjà le ton en signant la première ascension d’un nouveau 9a.

  • La vidéo de Stefano Ghisolfi dans la voie :

Alex Megos, en grande forme, enchaîne un nouveau 9a flash…

Il y a quelques jours, Alex Megos réalisait le premier 9a flash de sa carrière, en enchaînant « Intermezzo XY gelöst » en Autriche. Alors que les images de son ascension viennent tout juste de sortir, l’Allemand confirme sa grosse forme du moment : il vient d’annoncer avoir flashé « Chromosome Y » un 9a situé à Charmey, en Suisse.

La difficulté de cette voie de 25 mètres se concentre sur les huit premiers mouvements, qui valent 8A bloc. Ce premier passage s’enchaîne sur un autre pas de bloc, cotant environ 7B+. Enfin, après un repos s’ensuivent une quinzaine de mètres en 7c+ pour atteindre le sommet. Libéré par Pirmin Bertle en 2012, Adam Ondra, premier répétiteur, avait déjà réussi à flasher cette ligne. Toutefois, Alexander Rohr et Samuel Ometz, les deux autres ascensionnistes de la voie, optaient plutôt pour 8c+. Une cotation avec laquelle semble d’accord Alex Megos.

Comme si ça ne suffisait pas, le jeune allemand a aussi posé les doigts dans « Meiose », un 9a+ également libéré par Pirmin Bertle, qui n’est autre que la version la plus dure de « Chromosome Y ».

Il commente :

Je dois dire que la façon dont Pirmin Bertle l’a grimpée, c’est 9a+. Mais ce n’est pas la façon qui a le plus de sens pour moi, car il élimine certaines prises qui sont totalement à portée de main. J’ai grimpé la voie (à mes yeux) et clippé la même ligne de dégaines, mais j’ai utilisé des méthodes très différentes et aussi des prises différentes à certains endroits. Je l’ai juste grimpée de la manière qui me semblait logique. La façon dont je l’ai fait me semble être autour de 9a, mais cela n’a rien à voir avec la version originale de Pirmin. »

Sean Bailey réalise la troisième ascension de « Bibliographie » à Céüse !

Le jeune grimpeur Américain Sean Bailey vient de répéter « Bibliographie » à Céüse. Cette voie, initialement cotée par 9c par Alex Megos, a été revue à 9b+ après la récente ascension de Stefano Ghisolfi.

Cinq ans après avoir répété « Biographie » 9a+ à Céüse, l’Américain Sean Bailey vient d’enchaîner sa grande sœur, « Bibliographie », libérée par Alexander Megos en août 2020 et répétée pour la première fois par Stefano Ghisolfi il y a tout juste un mois. Megos avait initialement proposé la cotation de 9c, ce qui faisait donc de « Bibliographie » la deuxième voie de ce niveau dans le monde, après « Silence » d’Adam Ondra. Mais Stefano Ghisolfi trouvait une nouvelle méthode et proposait alors la cotation de 9b+, une décote avait laquelle Alex Megos semblait d’accord.

C’est maintenant au tour du jeune Américain Sean Bailey, 25 ans, de clipper le relais de cette voie. Il confirme ainsi sa grande forme du moment et son extrême polyvalence. En effet, au cours de cette saison de compétition, il terminait deux fois sur la première marche du podium lors des Coupes du Monde de difficulté de Villars et Chamonix, quelques semaines après avoir remporté la Coupe du Monde de bloc de Salt Lake City.

C’est certainement le combat le plus difficile que j’ai mené contre moi-même. Je n’ai jamais été aussi obsédé par une voie. Je me réveillais en pensant à elle. Je m’endormais en pensant à elle. C’était non-stop, elle était toujours présente dans ma tête.

J’ai eu la chance de passer le crux du milieu assez rapidement mais je suis tombé sur le pas de bloc final à peu près une douzaine de fois. Chaque fois, j’étais tellement épuisé que j’avais besoin d’un jour de repos, donc en gros, je mettais un essai tous les deux jours. J’avais l’impression de plus me reposer que grimper. J’ai passé beaucoup de temps à me demander pourquoi je m’infligeais cela… Je me disais que je pouvais m’entraîner spécifiquement pour cette voie, revenir une autre année avec une meilleure forme physique et mentale et que ce serait probablement plus facile ainsi.

Mais en fin de compte, j’ai réalisé que j’avais autant besoin de vivre cette aventure que de l’enchaîner, et je suis heureux de l’avoir fait ! J’ai appris tellement de choses sur le processus de travail d’une voie. J’ai passé beaucoup de temps à essayer de faire en sorte que les choses tournent en ma faveur, mais parfois, il faut aussi laisser faire les choses. »

Sean Bailey

Sean Bailey ne s’est pas encore prononcé sur le degré de difficulté de la voie. Par le passé, il a déjà enchaîné un 9a avec « Coup de Grâce » ainsi que deux 9a+ avec « Biographie » suivie de « Joe Mama » à Oliana en Espagne en 2019. L’an dernier, il ajoutait également à son carnet de croix deux blocs en 8C+ : « Box Therapy « dans le Rocky Mountain National Park et « Grand Illusion » à Little Cottonwood Canyon, aux États-Unis.

Laura Rogora signe la première ascension d’un nouveau 9a !

Laura Rogora vient d’ajouter un nouveau 9a à son carnet de croix, en réalisant la première ascension de « Iron Man » 9a à Bus de Vela, dans la région de Trento en Italie.

Après avoir disputé les Jeux Olympiques et récemment décroché la médaille de bronze aux Championnats du Monde de difficulté de Moscou, la jeune Italienne de 20 ans a décidé de prendre du bon temps en extérieur. En quelques essais seulement, elle réussira à libérer « Iron Man », une voie typée bloc. Son compatriote Stefano Ghisolfi témoigne : « J’ai déjà essayé cette voie plusieurs fois, et je peux vous dire qu’elle est dure ! »

Laur Rogora est l’une des meilleures falaisistes de la planète. Malgré son jeune âge, elle compte plus d’une vingtaine de voies dans le 8c et plus. Elle a notamment réalisé la première répétition de « Pure Dreaming Plus » 9a+, ainsi que « The Bow » 9a+ et « Ali Hulk Sit Extension Total » 9b.

 

Nicolas Januel enchaîne « The Big Island » avec une méthode inédite !

La saison à Bleau commence fort pour Nicolas Januel ! L’entraîneur de l’équipe de France de bloc vient de réaliser l’un des blocs les plus mythiques et les plus difficiles de la forêt : « The Big Island » 8C.

Pour ce faire, Nico a trouvé une nouvelle méthode. Alors que traditionnellement, ce bloc, tout en compression, se grimpe avec des crochets de talon de chaque côté de la proue, Nico a préféré utiliser ses contrepointes, lui permettant ainsi de gagner en allonge.

Je suis content d’avoir trouvé quelque chose de nouveau, qui ouvre la porte de ce bloc à de nouveaux gabarits 😂. Même si la méthode de Simon est finalement assez similaire.

Je me suis entraîné sérieusement pour être en forme cet hiver, en changeant pas mal de choses depuis le mois de juin (et oui c’est encore possible à mon âge 😂) et je suis content que ça commence à prendre forme. »

Nicolas Januel

Nico Januel avait enchaîné son premier 8C bloc en mars 2019, avec « Le Pied à Coulisse ». La même année, il cochait son deuxième bloc dans le niveau, avec « Le Dernier Fléau », à Bleau toujours. En février 2020, il venait à bout de « La Force » coté 8C bloc ou 9a voie.

Voici la vidéo de son enchaînement de « The Big Island » :

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Nico Januel (@nicojanuel)

❌
❌