Vue normale

Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.
À partir d’avant-hierGrimpe

Le débriefing de Micka Mawem sur la Coupe du Monde d’Innsbruck

Hier, Micka Mawem était l’un des sept Français à s’aligner au départ de la Coupe du Monde de bloc d’Innsbruck, en Autriche. Malheureusement, la compétition ne se déroulera pas comme prévu pour lui. Un circuit de qualification particulièrement corsé et de petites blessures physiques ne lui permettront pas de faire partie du top 20 de cette dernière manche mondiale de la saison. Une première depuis la Coupe du Monde de Salt Lake City en 2021.

Micka Mawem a accepté de revenir pour nous sur cette compétition, en analysant les raisons qui l’ont empêché de rentrer en demi-finale. Et même si la saison de Coupe du Monde se termine là pour lui, l’année est encore loin d’être finie pour le grimpeur olympien qui n’a qu’un objectif en tête : tout faire pour performer aux J.O de Paris en 2024. Il nous en parle également.


Le circuit de qualification d’Innsbruck

« Sur le plan de ma grimpe, on va dire que ça ne s’est pas mal passé, parce que, comme d’habitude, les qualifs sont super dures. Mais ça s’est mal passé du fait que je ne suis pas en demi-finale.

Malheureusement, je n’ai pas assez de marge, donc il me faut les meilleures conditions possibles pour faire de bons circuits. Ça se reflète parfaitement sur cette compétition qui était assez basique (plus physique que technique) et sur laquelle les conditions n’étaient pas favorables à ce que j’engage toute ma force/puissance. Quand je parle de conditions, je parle de l’environnement, mais surtout de moi, à savoir : manger à la bonne heure, dormir et me réveiller comme il faut, etc etc. Malheureusement ces conditions n’étaient pas réunies et je l’ai beaucoup ressenti. Ça m’a empêché de m’amuser dans les blocs qui correspondaient à ma came/mon style de grimpe et qui m’auraient permis de me qualifier en demi-finale.

Je devais soit faire trois blocs efficaces avec toutes les zones, soit en faire quatre, histoire d’être vraiment à l’aise. Malheureusement, j’ai fait trois blocs et il me manquait une zone, donc ce n’est pas passé.

Le constat est simple : il faut garder les points forts, continuer à s’entraîner pour être plus fort physiquement, et se réparer (en un mois j’ai eu une subluxation de l’épaule droite et je me suis fait une grosse entorse au doigt, il y a dix jours à Brixen). Malheureusement, le bloc d’aujourd’hui qui correspondait à mes qualités physiques forçait pas mal sur mon épaule droite et sur mon doigt, qui était presque réparé.

On est à fond derrière Mathieu qui a fait un très bon tour et qui va pouvoir jouer sur la demi-finale, Sam qui passe de justesse en validant ses cinq zones et Fanny qui a réussi à se qualifier. »

La suite

« Je me concentre sur les Championnats d’Europe, pour lesquels je m’entraîne énormément et pour lesquels je vais faire en sorte d’être dans de meilleures conditions, afin de montrer de quoi je suis capable et tout gagner.

Cette compétition est très importante pour moi. Je veux prouver que je suis le meilleur, que j’ai toute ma place dans le programme olympique. Un an avant les qualifications pour les J.O, c’est une compétition essentielle, pour montrer que j’ai la capacité d’aller chercher cette place pour les Jeux. Donc le plan, c’est de rentrer à la maison, prendre 4-5 jours de break et reprendre l’entraînement à fond.

Depuis quelques années, je m’entraîne principalement pour les Jeux Olympiques. Donc, même si on en a toujours envie, performer sur les Coupes du Monde n’est pas une priorité pour moi.

Cette année, je me suis senti beaucoup plus régulier dans mon niveau de grimpe et dans ma course aux demi-finales, qui sont de plus en plus difficiles d’accès. Même si ça n’est pas passé aujourd’hui, ça ne se joue à rien. Donc je ne suis pas à la ramasse.

Aujourd’hui mes objectifs sont clairs : performer aux Championnats d’Europe afin d’intégrer le programme olympique, puis me qualifier pour les Jeux en performant sur la saison 2023, et enfin de décrocher une médaille à Paris 2024. »


Lire aussi

Coupe du Monde de bloc d’Innsbruck : trois français dans le top 20 !

Coupe du Monde de bloc d’Innsbruck : trois français dans le top 20 !

La dernière manche de la saison a débuté ce matin à Innsbruck, où 98 femmes et 134 hommes se sont affrontés dans cinq blocs de qualification. Sur nos sept Français engagés, trois ont réussi à accrocher le top 20 des qualifications, remportant leur ticket pour les demi-finales.

Mathieu Ternant, meilleur performeur français

Il a signé la plus belle performance tricolore de la journée : Mathieu Ternant prend la 5ème place des qualifications. Après avoir régné sur le circuit européen de bloc cette saison, l’Ardéchois s’alignait au départ de sa première Coupe du Monde de bloc la semaine dernière à Brixen, en Italie. 7ème des qualifications, il avait finalement terminé à la 20ème place à l’issue des demi-finales.

Aujourd’hui, Mathieu réalise de nouveau un très bon début de compétition. Comme la plupart des grimpeurs, il enchaîne les deux premiers blocs avec succès. Mais il fait la différence dans le troisième passage, plus complexe, et sera l’un des rares compétiteurs à en venir à bout. Il bute dans le bloc 4 mais valide tout de même la prise de zone, avant de terminer son circuit en beauté, en enchaînant le dernier tracé. Comptabilisant un score final de 4 blocs en 10 essais et 5 zones, il décroche la 3ème place de son groupe et la 5ème du classement général.

Très content de passer cette première étape, le game continue ⚔. C’était pourtant pas gagné, j’ai probablement fait le pire échauffement de ma vie… J’étais vraiment nul 😂 Mais j’aime bien, ça m’a permis d’arriver détendu.

C’était un tour de qualification vraiment pas fastoche, j’ai dû batailler pour faire les blocs, notamment le bloc 2 (le plus physique du circuit) où je me mets un gros combat avec de belles reculées sur chaque mouvement. »

Mathieu Ternant

Sam Avezou, qualifié de justesse !

Mathieu Ternant ne sera pas le seul Français en demi-finale. Sam Avezou s’est également qualifié pour la suite de la compétition, de justesse. Il s’empare de la 19ème et dernière place qualificative pour les demi-finales, grâce à son efficacité dans les blocs. En effet, il n’enchaîne que trois blocs mais les réalise très rapidement (bloc 1 et 2 à vue et bloc 3 en deux essais), ce qui lui permettra de faire partie du top 20.

Micka Mawem et Mejdi Schalck passent à la trappe…

Nos deux autres Français présents au départ de cette dernière Coupe du Monde de bloc de la saison n’ont malheureusement pas réussi à dépasser les phases de qualification.

Pour Micka Mawem, cela s’est joué à une zone près. Lui qui se concentre sur les Championnats d’Europe (qui auront lieu du 11 au 18 août à Munich) manque de réussite aujourd’hui. Il enchaîne le bloc 1 à vue, manque la zone du bloc 2, n’atteint pas le top du bloc 3, mais parvient tout de même à réaliser les blocs 4 et 5, de quoi obtenir la 23ème place du classement.

Pour Mejdi Schalck, c’était une journée sans. Alors qu’il commence bien son circuit en validant le premier tracé à vue, il se fait malmener dans les deux blocs suivants, ne parvenant même pas à atteindre la prise de zone. Il sauve les meubles à la fin de son tour, en validant cette fois-ci la zone du bloc 4 avant d’enchaîner le dernier passage en trois essais. Il termine 41ème, sa pire place depuis le début de sa carrière.

© Vladek Zumr

Les Japonais en grande forme !

Ils ont de nouveau dominé la compétition aujourd’hui : les Japonais ont frappé fort lors des qualifications de cette dernière manche de la saison. Leurs huit grimpeurs engagés terminent tous dans le top 21 et deux d’entre eux trustent les deux premières places du classement.

Yoshiyuki Ogata aura été impérial ! Il sera le seul compétiteur à enchaîner tous les blocs de la matinée. Et pour asseoir sa domination, il réalisera cette performance en cochant tous les blocs… À vue ! Le Japonais a clairement été le plus fort physiquement et techniquement aujourd’hui et semble bien parti pour s’offrir le classement général des Coupes du Monde 2022.

Dans le second groupe, c’est un autre Japonais qui a pris les rênes du classement : Rei Kawamata, 18 ans seulement, termine 1er avec 4 blocs en 5 essais et 5 zones.

Le top 20 des qualifications :

Fanny Gibert, seule grimpeuse Française qualifiée

Chez les femmes, seule Fanny Gibert portera le maillot bleu en demi-finale vendredi. La Championne de France en titre parvient à enchaîner 3 blocs en 9 essais et à valider 4 zones. Un score loin des meilleurs, mais qui lui permet tout de même de décrocher la 15ème place de la journée.

© Vladek Zumr

Compétition terminée pour nos jeunes françaises

Du côté de nos jeunes espoirs, aucune ne fera partie du top 20. Agathe Calliet a pourtant failli décrocher sa première sélection en demi-finale. Comme Micka Mawem, elle termine à la 23ème place, manquant le top 20 de quelques essais seulement. Flavy Cohaut prend quant à elle la 29ème place, avec 2 blocs en 5 essais et 3 zones.

Enfin, de la même manière que Mejdi Schalck, c’était une journée sans pour Oriane Bertone. La Réunionnaise n’arrive pas à s’exprimer dans ce circuit de bloc et prend la 33ème place, chutant au sommet de tous ses blocs.

Dès que je suis arrivée face au premier bloc, j’ai eu l’impression de manquer d’influx, de ne pas avoir de jus. Alors je me suis dit « allez, c’est pas grave, reprend toi ! ». J’ai réussi à faire le bloc, en quatre essais tout de même, ce qui était quand même beaucoup pour un bloc qui était dans mon style. Donc ça ne commençait pas super bien..

Et malheureusement, j’ai eu l’impression de grimper à contre-sens durant toutes les qualifications. C’était comme si je n’arrivais pas à faire fonctionner ce qui me semblait juste. Quand je mettais un essai, je me sentais fatiguée, essoufflée, je n’avais pas les armes pour me battre.

Du coup mentalement, j’étais un peu sur les nerfs, je n’avais pas un bon état d’esprit, et ça m’a suivi tout le long de la compétition, je n’ai pas réussi à passer au-dessus. Je tombe sur le dernier mouv de pas mal de bloc, donc ça ne se termine pas super bien pour moi. »

Oriane Bertone

© Vladek Zumr

Stasa Gejo et Futaba Ito en tête

Les deux Américaines Natalia Grossman et Brooke Raboutou, habituées à être en tête du classement, ont été devancées ce matin par la Japonaise Futaba Ito, qui, comme son compatriote Yoshiyuki Ogata, réussira à enchaîner tous les blocs à vue.

Dans l’autre groupe, c’est la Serbe Stasa Gejo qui s’empare de la première place, enchaînant les 5 blocs en 7 essais.

Le top 20 des qualifications :

La suite du programme

Jeudi 23 juin :

13h00 – 15h30 : Demi-finale bloc hommes
19h45 – 21h30 : Finale bloc hommes

Vendredi 24 juin :

13h00 – 15h30 : Demi-finale bloc femmes
19h45 – 21h30 : Finale bloc femmes

Samedi 25 juin :

9h00 – 15h00 : Qualifications difficulté hommes et femmes
19h00 – 21h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes

Dimanche 26 juin :

19h00 – 20h00 : Finale difficulté femmes
20h15 – 21h15 : Finale difficulté hommes


Lire aussi

Coupe du Monde d’Innsbruck : le gros rendez-vous de la semaine !

Coupe du Monde d’Innsbruck : le gros rendez-vous de la semaine !

C’est l’un des plus gros rendez-vous de l’année ! Cette semaine, les meilleurs grimpeurs de la planète se retrouvent dans la Mecque de l’escalade indoor : Innsbruck en Autriche.

Du 22 au 26 juin, des centaines de compétiteurs venus du monde entier s’affronteront lors de la sixième Coupe du Monde de bloc et la première Coupe du Monde de difficulté de la saison. Voici les principales informations concernant cette compétition.

Le coup d’envoi sera donné ce matin à 9h00 avec les qualifications de la Coupe du Monde de bloc, suivies des demi-finales et des finales le jeudi et le vendredi. Le week-end sera consacré à la première Coupe du Monde de difficulté de la saison.

Après avoir remporté le trophée à Brixen, en Italie, il y a deux semaines, l’Américaine Natalia Grossman tentera de décrocher la cinquième médaille d’or consécutive de cette saison. La Japonaise Miho Nonaka, l’Américaine Brooke Raboutou et notre Française Oriane Bertone tenteront de monter sur le podium également.

Chez les hommes, les coéquipiers japonais Yoshiyuki Ogata et Tomoa Narasaki sont les deux favoris pour le titre mondial. Kokoro Fujii, Mejdi Schalck et Maximillian Milne tenteront tous de se hisser parmi les trois premiers.

Le vainqueur du classement général de la Coupe du Monde de diff en 2021, l’Italien Stefano Ghisolfi, sera au départ à Innsbruck pour cette première Coupe du Monde en 2022. Chez les femmes, la médaillée d’or de Tokyo 2020, Janja Garnbret, fera son retour sur le circuit après avoir remporté l’épreuve d’ouverture de la Coupe du Monde de bloc à Meiringen, en Suisse, puis fait une pause pour le reste de la saison de bloc.

© IFSC

L’équipe de France

Bloc Difficulté
Oriane Bertone Romaric Geffroy
Fanny Gibert Hugo Parementier
Flavy Cohaut Lucas Dufros
Agathe Calliet Mejdi Schalck
Mickael Mawem Diego Fourbet
Sam Avezou Julia Chanourdie
Mathieu Ternant Oriane Bertone
Manon Hily
Hélène Janicot
Nolwenn Arc

Le programme

Mercredi 22 juin :

9h00 – 16h00 : Qualifications bloc hommes et femmes

Jeudi 23 juin :

13h00 – 15h30 : Demi-finale bloc hommes
19h45 – 21h30 : Finale bloc hommes

Vendredi 24 juin :

13h00 – 15h30 : Demi-finale bloc femmes
19h45 – 21h30 : Finale bloc femmes

Samedi 25 juin :

9h00 – 15h00 : Qualifications difficulté hommes et femmes
19h00 – 21h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes

Dimanche 26 juin :

19h00 – 20h00 : Finale difficulté femmes
20h15 – 21h15 : Finale difficulté hommes

Live

Cette année, les phases finales ne sont plus à suivre gratuitement sur YouTube en Europe, l’IFSC ayant signé un contrat avec la chaîne payante Eurosport.

Le calendrier complet de la saison 2022

  • 1re étape (du 8 au 10 avril) : Meiringen (Suisse) – bloc
  • 2e étape (du 6 au 8 mai) : Séoul (Corée du Sud) – bloc et vitesse
  • 3e étape (du 20 au 22 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 4e étape (du 27 au 29 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 5e étape (du 10 au 12 juin) : Brixen (Italie) – bloc
  • 6e étape (du 22 au 26 juin) : Innsbruck (Autriche) – bloc et difficulté
  • 7e étape (du 30 juin au 2 juillet) : Villars (Suisse) – difficulté et vitesse
  • 8e étape (du 8 au 10 juillet) : Chamonix (France) – difficulté et vitesse
  • 9e étape (du 22 au 23 juillet) : Briançon (France) – difficulté
  • 10e étape (du 2 au 3 septembre) : Koper (Slovénie) – difficulté
  • 11e étape (du 24 au 2 septembre) : Jakarta (Indonésie) – difficulté et vitesse
  • 12e étape (du 30 septembre au 2 octobre) : Wujiang (Chine) – difficulté et vitesse
  • 13e étape (du 6 au 9 octobre) : Chongqing (Chine)
  • 14e étape (le 31 octobre) : Japon (lieu à définir)

En direct : énorme incendie sur la falaise d’Oliana en Espagne

Confrontée à une intense vague de chaleur depuis plusieurs jours, l’Espagne étouffe. Si bien que plusieurs incendies se sont déclarés dans le pays, dont trois importants en Catalogne. La falaise d’Oliana, l’un des spots de grimpe les plus mythiques du monde, a été prise sous les flammes.

Hier, dimanche 19 juin, à 14h30, les secours ont reçu une alerte concernant un feu de végétation à Oliana. Un incendie est parti d’un champ situé en dessous de la falaise. Alors que le thermomètre affichait 43°C, les flammes se sont très vite propagées et ont gagné le rocher.

Plus de trente-cinq équipes au sol et sept équipes aériennes ont été déployées sur place, pour tenter de maîtriser l’incendie. Malheureusement, la falaise d’Oliana a été prise durant de longues heures au coeur de l’incendie, et les flammes ont ravagé le rocher. Emmené par les vents, l’incendie a poursuivi sa course de l’autre côté de la montagne et semble être sur le point d’être maîtrisé par les secours.

 

En raison des températures élevées et du faible taux d’humidité dans l’air, le niveau 3 du plan Alfa, c’est-à-dire le niveau maximal, impliquant la suspension de toutes les activités présentant un risque d’incendie de forêt, a été déployé. Pour l’heure, la falaise est inaccessible et nous ne sommes pas encore en mesure de constater l’ampleur des dégâts dans les voies d’escalade.

Oliana est l’un des spots de grimpe les plus connus dans le monde. La plupart des voies sont situées dans le 8ème et 9ème degré et des grimpeurs du monde entier viennent passer l’hiver dans cet endroit de la Catalogne. Parmi la trentaine de voies présentes, Chris Sharma y a équipé les plus dures. On retrouve notamment trois 9b, « Fight or Flight » « Mamichula » et « Shaxi Raxi » ainsi que le célèbre 9b+ « La Dura Dura ».

La falaise d’Oliana avant l’incendie VS après l’incendie © Svana Bjarnason

Un nouveau 8B bloc pour Brooke Raboutou

Brooke Raboutou a signé une ascension éclair d' »Evil Backwards » 8B. Ce bloc ne lui aura demandé que très peu de temps, puisqu’elle l’enchaînera lors de son deuxième essai depuis le bas.

Voici son commentaire :

La seule fois où je suis venue ici, c’était il y a 5 ans, quand j’ai regardé Alex Puccio enchaîner ce bloc. Je pensais que les mouvements étaient trop loins pour moi, mais il s’est avéré que je n’étais tout simplement pas assez forte lol. Je suis contente de l’avoir enchaîné lors de mon deuxième essai depuis le bas cette fois 🙂 »

La vidéo de l’ascension

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Brooke Raboutou (@brookeclimbs)

James Pearson enchaîne l’une des voies de trad les plus dures du Royaume-Uni

James Pearson a récemment enchaîné « Lexicon » E11 7a à Pavey Ark, au Royaume Uni. Il s’agit de la cinquième ascension de cette ligne, fraîchement libérée en 2021 et considérée comme l’une des plus dures d’Angleterre.

La voie partage une partie d' »Impact Day » E8 6c, mais le départ et la fin sont différents. James a décidé de s’infliger des contraintes dans la façon d’appréhender cette voie, en tentant de ne pas trop la travailler. Il s’est contenté d’inspecter la voie en rappel, de toucher les prises et de vérifier les protections, mais n’a essayé aucun mouvement avant de se lancer dans son ascension en tête.

S’étant rendu en Angleterre pour le mariage de sa soeur, James est allé à plusieurs reprises au pied de la voie durant la semaine. Vendredi, alors qu’il devait aider pour les préparatifs du mariage, James a été gentiment encouragé par sa famille à retourner à Pavey Ark pour essayer la voie. Une belle opportunité pour le grimpeur britannique, qui parviendra à atteindre le relais de cette voie dans l’après-midi.

Je n’ai pas encore fait toutes les voies de trad en Angleterre, mais celle-là est la meilleure et la plus amusante que j’ai faite ici. « Rhapsody » E11 7a est aussi très amusante à grimper, mais la ligne n’est pas aussi belle et l’escalade n’est pas aussi pure que dans « Lexicon ». Toutefois, dans « Rhapsody », la chute n’a pratiquement aucune conséquence, ce qui la rend plus accessible, plus facile à tenter.

Dans « Lexicon », je pensais que la chute était assez « sûre » et que je pouvais probablement tomber du sommet ou d’un endroit très proche du sommet sans problème. Mais je ne sauterais certainement pas du sommet comme j’ai sauté du sommet de « Rhapsody ». Ce n’est en aucun cas une voie mortelle, mais vous ne devriez pas sous-estimer son côté dangereux. Ce n’est pas parce que j’ai réussi à la grimper sans l’essayer en moulinette ou sans y passer beaucoup de temps que je pense qu’elle est sûre à 100%.

Je n’arrive pas à croire que personne ne l’avait vraiment repérée avant la première ascension de Neil. Maintenant que je l’ai grimpée, je ne suis pas du tout surpris qu’elle ait déjà été répétée tant de fois, parce que c’est une voie très, très dure, qui reste clairement très accessible et une ligne très amusante et cool. »

Nouveau 8C+ de Dave Graham : « Un des blocs les plus durs que j’ai enchaîné »

19 mouvements de mains, 21 mouvements de pieds et 4 coincements de genoux. C’est le nouveau 8C+ que vient de libérer Dave Graham, à 40 ans.

Dave Graham, 40 ans, vient de terminer son dernier gros projet dans le Tessin, en Suisse. Il a réalisé la première ascension d' »Euclase » 8C+. Cette ligne d’envergure comporte 19 mouvements de mains, 21 mouvements de pieds et 4 coincements de genoux.

C’est l’une des escalades les plus techniques que j’ai jamais rencontrées ! Elle a mis au défi mes capacités de crochetage en contre-pointe, de crochetage de talon, de coincement de genoux et de jeu de jambes comme aucun autre bloc auparavant. La sortie est très dangereuse, il ne faut pas tomber à cet endroit, ce qui ajoute un vrai facteur mental à ce bloc.

Graham est l’un des meilleurs bloqueurs au monde depuis deux décennies. Il a commencé à grimper en 1997 et en un an, il enchaînait déjà « The Present » 8b+. En 2005, il déménageait en Europe et faisait la première ascension de « The Story of Two Worlds » 8C. À l’automne 2020, il a effectué la cinquième ascension d' »Ali Hulk Sit Start Extension Total » 9b à Rodellar. Durant les six derniers mois de cette année, il a enchaîné cinq 8C bloc.

Voici son commentaire complet sur l’ascension d' »Euclase » :

J’ai déniché cette ligne en 2005 et j’ai tâtonné dessus pendant plusieurs saisons, mais je n’ai jamais trouvé, même de loin, les solutions requises pour enchaîner tous les mouvements… Jusqu’à ce que je retourne à Bavona l’hiver dernier et que je commence à creuser plus profondément.

Le bloc semble simple : il y a beaucoup de prises, la plupart sont assez correctes, mais toutes ont une orientation étrange les unes par rapport aux autres, et les pieds ne sont jamais dans une position utile par rapport aux prises. J’ai passé environ 10 sessions à grimper intrinsèquement tous les mouvements, et 10 autres sessions à créer des transitions.

C’est un véritable labyrinthe de prises, toutes parfaitement sculptées sur une roche immaculée. Avec 19 mouvements de mains, 21 mouvements de pieds, et 4 coincements de genoux, c’est un réel jeu de positionnement du corps. C’est l’une des escalades les plus techniques que j’ai jamais rencontrées ! Elle a mis au défi mes capacités de crochetage en contre-pointe, de crochetage de talon, de coincement de genoux et de jeu de jambes comme aucun autre bloc auparavant. La sortie est très dangereuse, il ne faut pas tomber à cet endroit, ce qui ajoute un vrai facteur mental à ce bloc.

Après avoir enchaîné tous mes autres projets, c’était le dernier qu’il me restait à faire. Aux alentours de ma 30ème session, je suis tombé au dernier mouvement de manière inattendue, avec des conditions incroyables au milieu de ces vagues de chaleur étranges. Dévasté, je pensais avoir raté mon opportunité pour l’année. Le bloc résurge, donc la pluie est un véritable ennemi… Et avec une violente tempête se profilant à l’horizon et une entaille super profonde sur mon index suite à des efforts répétés dans le tridoigt du crux, je n’avais qu’une infime chance de l’enchaîner.

Le jour où j’ai réalisé ce bloc, c’est comme si toute mon expérience en tant que grimpeur avait culminé en un seul moment. J’avais une fenêtre avec la météo, et le droit qu’à un essai seulement à cause de ma coupure dans le doigt.

Malgré mon incertitude, j’ai exécuté toute la séquence, et je me suis rétabli au sommet de cet intense highball 😎 C’est un bloc dans mon pur style, et à moins que j’ai manqué quelque chose d’énorme, je suis confiant avec la proposition de cotation, surtout en comparaison avec tout ce que j’ai grimpé dans le passé 💎 »

Coupe du Monde de Brixen : résumé d’une finale… renversante !

La cinquième manche de la Coupe du monde 2022 s’est achevée hier soir à Brixen, en Italie. L’équipe japonaise a été détrônée par l’Allemand Yannick Flohé, médaillé d’or pour la première fois de sa carrière, et le Britannique Maximillian Milne, qui est monté sur son premier podium mondial.

Comme à l’accoutumée, la moitié des finalistes étaient Japonais hier soir. Mais pour une fois, les grimpeurs asiatiques se sont fait détrôner par deux grimpeurs européens particulièrement en forme ce week-end : Yannick Flohé et Maximillian Milne. Retour sur les finales masculines de la Coupe du Monde de Brixen.

Une première victoire méritée pour Yannick Flohé !

Pour l’oscar du meilleur grimpeur du week-end, j’ai nommé…… Yannick Flohé ! Du haut de ses 22 ans, l’Allemand a été l’athlète le plus impressionnant de toute la compétition. Il est celui qui a grimpé le plus fort, qui a donné le meilleur de lui-même, et qui a été le plus régulier de tous les compétiteurs, se classant premier dans chacune des manches ce week-end.

Cela arrive tellement rarement chez les hommes, qu’il est important de le souligner. En effet, dès les qualifications, il se classait premier, et conservait sa position en demi-finale. Et après une ascension héroïque du bloc 3 en demi-finale, Yannick Flohé est devenu une fois de plus le seul athlète à réussir l’impossible, en réalisant un enchaînement spectaculaire du bloc 3 en finale. Faisant preuve d’une force incroyable dans ce bloc si physique, l’Allemand a planté ses pieds dans la peinture lisse d’un volume sans texture, pour réussir un mouvement d’épaules le conduisant jusqu’au top.

Yannick Flohé a été le grimpeur le plus fort du week-end : 1er des qualifications, 1er des demi-finales et 1er des finales ! © IFSC

Après avoir enchaîné le premier bloc sans même avoir utilisé l’avant-dernière prise, il avait acquis suffisamment d’avance pour remporter sa première victoire mondiale, sans avoir besoin de grimper le dernier bloc des finales pour conserver sa première place. Néanmoins, il a bouclé son circuit avec une prestance incroyable, en étant le grimpeur le plus proche du top, dans ce dernier bloc aérien qui restera invaincu par l’ensemble des finalistes.

Bien qu’il soit le Champion du Monde en titre du combiné et qu’il ait également remporté une médaille de bronze lors des Championnats du Monde de bloc d’Hachioji en 2019, Yannick Flohé n’était encore jamais monté sur le podium d’une Coupe du Monde, jusqu’à ce soir. D’ailleurs, en dehors de ces deux compétitions compétitions, il n’a été que deux fois dans le Top 16 du classement, sur 16 Coupes du Monde, avant d’être 5ème et 7ème lors des deux manches à Salt Lake City cette année.

En prenant la première place de la finale de Brixen hier soir avec deux tops et quatre zones, il a décroché la première médaille d’or de sa carrière.

Je travaille pour vivre ce moment depuis que j’ai commencé à grimper ! Mais je n’ai jamais pensé que je monterais un jour sur la plus haute marche d’un podium. Cette saison a été plutôt bonne jusqu’à présent.

J’étais déjà assez fort l’année dernière, mais d’une manière ou d’une autre, il y a quelque chose dans ma tête qui ne fonctionnait pas si bien que ça, donc je suis super content que ça ait marché aujourd’hui. »

Yannick Flohé

Yannick Flohé, soulagé au sommet du bloc 3. Il venait de remporter la finale, sans même avoir besoin de grimper le dernier bloc © IFSC

Maximillian Milne, la deuxième surprise du week-end !

Sur la deuxième marche du podium, on retrouve un autre nouveau venu : Maximillian Milne. Seul athlète à avoir flashé le premier bloc des finales, son avance en début de compétition l’a rendu difficile à arrêter sur les derniers blocs.

En effet, le Britannique de 21 ans a accentué son avance en étant le seul à grimper le deuxième passage des finales. Un bloc magnifique, qui demandait un timing, une précision et une puissance absolue, pour venir à bout des deux jetés latéraux successifs. Bien que la plupart des finalistes aient atteint le dernier mouvement, seul Milne a eu la présence d’esprit de sauter haut le pied dans l’avant-dernière prise, pour contrôler le top. Ce mouvement risqué a porté ses fruits, et à la mi-compétition, Milne était en tête du classement, avec une belle longueur d’avance sur le reste de ses concurrents.

Maximillian Milne s’est offert le seul top sur le bloc 2 des finales © IFSC

Malheureusement, la fin du circuit ne se passe pas aussi bien pour lui. Il se retrouve en difficulté dans le début du bloc 4, accumulant les essais, sans parvenir à contrôler le premier jeté. Même s’il avait réussi à sécuriser la zone dans le bloc 3, son score final ne lui permet pas de s’offrir sa première victoire. Toutefois, il monte sur la deuxième marche du podium, après avoir été 8ème deux fois cette saison, puis 12ème et 13ème lors des deux dernières manches à Salt Lake City. Hier soir, il a participé à sa première finale et obtenu le meilleur résultat de sa carrière.

Un Japonais tout de même sur le podium…

Même s’ils n’ont pas réussi à remporter cette Coupe du Monde, les Japonais ont tout de même réussi à placer l’un de leurs athlètes sur le podium. C’est Tomoa Narasaki qui a remporté le bronze, avec un top et quatre zones. Après avoir enchaîné le premier bloc, le grimpeur olympien manquera de puissance pour venir à bout des trois passages suivants.

Mais en montant sur la troisième marche du podium hier soir, Narasaki a remporté sa 26ème médaille en Coupe du Monde, alors qu’il détient six autres médailles mondiales supplémentaires, remportées lors des Championnats du Monde .

Bien qu’étant l’un des meilleurs athlètes du circuit, Tomoa Narasaki a manqué de puissance dans les blocs de finale italiens © Vladek Zumr

La quatrième place revient au grimpeur coréen Dohyun Lee, qui a réalisé un top et quatre zones lors de sa toute première finale mondiale. Le Japonais Yoshiyuki Ogata s’est classé cinquième terminant lui aussi la compétition avec un bloc et quatre zones. Enfin, le Japonais Meichi Narasaki, frère cadet de Tomoa, a pris la 6ème place, avec un score d’un top et trois zones.

Les résultats des finales

La Coupe du Monde se poursuivra du 22 au 26 juin à Innsbruck, en Autriche, avec la dernière épreuve de bloc et la première de difficulté.

Le calendrier complet de la saison 2022

  • 1re étape (du 8 au 10 avril) : Meiringen (Suisse) – bloc
  • 2e étape (du 6 au 8 mai) : Séoul (Corée du Sud) – bloc et vitesse
  • 3e étape (du 20 au 22 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 4e étape (du 27 au 29 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 5e étape (du 10 au 12 juin) : Brixen (Italie) – bloc
  • 6e étape (du 22 au 26 juin) : Innsbruck (Autriche) – bloc et difficulté
  • 7e étape (du 30 juin au 2 juillet) : Villars (Suisse) – difficulté et vitesse
  • 8e étape (du 8 au 10 juillet) : Chamonix (France) – difficulté et vitesse
  • 9e étape (du 22 au 23 juillet) : Briançon (France) – difficulté
  • 10e étape (du 2 au 3 septembre) : Koper (Slovénie) – difficulté
  • 11e étape (du 24 au 2 septembre) : Jakarta (Indonésie) – difficulté et vitesse
  • 12e étape (du 30 septembre au 2 octobre) : Wujiang (Chine) – difficulté et vitesse
  • 13e étape (du 6 au 9 octobre) : Chongqing (Chine)
  • 14e étape (le 31 octobre) : Japon (lieu à définir)

Lire aussi

Coupe du Monde de Brixen : une finale féminine passionnante !

Coupe du Monde de Brixen : résultats des demi-finales hommes

Après les femmes hier, c’est au tour des hommes de disputer les phases finales de la Coupe du Monde de Brixen aujourd’hui. Ce matin, les vingt meilleurs hommes se sont donc affrontés en demi-finale. Parmi eux, nos deux Français ont tenté de se qualifier pour les finales, en vain.

Micka Mawem et Mathieu Ternant loupent la finale

Mathieu Ternant, dans le premier bloc des demi-finales

Nos deux Français auront souffert dans ce circuit de demi-finale particulièrement exigeant. Ils ne réussissent pas à dompter la coordination en no-foot du bloc 1, ni les mouvements physiques du bloc 2. Le troisième tracé, qui testait la force dans les doigts des grimpeurs, fera mal à nos deux tricolores, qui ne valident même pas la zone.

Micka Mawem boucle toutefois ce circuit en beauté, enchaînant les mouvements dynamiques du bloc 4 à vue, et prend la 12ème place. Mathieu Ternant devra se contenter de la prise de zone, et prend la 20ème place.

Yannick Flohé, tranquillement accoudé au sommet du classement

L’Allemand Yannick Flohé reste installé à la première place du classement

Lui en revanche a fait preuve d’efficacité ! Déjà premier des qualifications avant-hier, Yannick Flohé confirme aujourd’hui en trustant de nouveau la première place des demi-finales.

Et l’Allemand détient la palme du plus beau run de la matinée ! En effet, alors que les 19 autres compétiteurs avant lui se sont fait malmener dans le bloc 3, ce passage sur petites prises restait vierge d’ascension. C’était sans compter sur les doigts d’acier de Yannick, qui enchaînera le bloc à son troisième essai, se payant le luxe d’être le seul à atteindre le top. Après avoir validé le bloc 2 à vue, il confirme en enchaînant le dernier passage en 4 essais, conservant fièrement sa première place au classement.

Les frères Narasaki frappent fort !

Le fameux bloc 3, qui aura posé problème à tous les compétiteurs, sauf un !

Les deux frères Japonais ont fait parler la poudre ce matin ! Meichi Narasaki, le cadet, a réussi à enchaîner 3 blocs en 10 essais. Il est l’un des rares grimpeurs à venir à bout de la coordination du premier bloc, avant d’enchaîner les blocs 2 et 4. Son grand frère, Tomoa Narasaki sera l’un des deux seuls grimpeurs à valider la zone de tous les blocs. Il manque un peu de réussite dans les passages 1 et 3, mais enchaîne les blocs 2 et 4 sans grande difficulté.

Les résultats complets des demi-finales

Le programme

Dimanche 12 juin :

11h00 – 13h15 : Demi-finales hommes
19h00 – 21h00 : Finales hommes


Lire aussi

Coupe du Monde de Brixen : une finale féminine passionnante !

Coupe du Monde de Brixen : une finale féminine passionnante !

Hier soir, l’épreuve féminine de la Coupe du Monde de Brixen s’est achevée par le triomphe de l’Américaine Natalia Grossman, après un face-à-face passionnant contre l’Allemande Hannah Meul, qui a réalisé la compétition de sa vie !

l’Allemande Hannah Meul, qui participait à sa première finale mondiale en bloc, a réalisé la compétition de sa vie ! En enchaînant les quatre blocs de finale, elle a mis une pression immense sur la grande favorite, Nathalia Grossman. En effet l’Allemande de 21 ans a été impressionnante, enchaînant les deux premiers blocs à vue, puis les deux derniers en seulement deux essais.

Mais malgré la pression, Nathalia Grossman ne craque pas. Elle enchaîne le bloc 1 à vue, puis le second en deux essais. Elle toppe de nouveau le bloc 3 à vue, restant dans la course pour la victoire. Mais l’Allemande ayant enchaîné le dernier bloc en seulement deux essais, l’Américaine n’avait pas le choix : après être tombée une première fois dans la coordination en no-foot, elle devait à tout prix l’enchaîner l’essai suivant pour remporter l’or. C’est finalement ce qu’elle a fait, remportant sa quatrième victoire en Coupe du Monde cette saison !

Sa performance sur cette étape italienne est spectaculaire. En finale, Nathalia Grossman aura flashé deux blocs sur quatre, et n’a lâché que deux petits essais dans les deux autres blocs avant de les enchaîner. Lors des tours précédents (qualifications et demi-finale), elle avait flashé tous les blocs et n’était pas tombée une seule fois !

© IFSC

Je suis vraiment heureuse et encore plus excitée pour la suite de la saison. J’ai l’impression que pendant les qualifications et les demi-finales, j’ai pris du plaisir comme je n’en avais pas pris depuis longtemps ! Ça m’a fait du bien de grimper à nouveau sans pression, car à Salt Lake City, j’en avais beaucoup.

Hannah m’a tenu en haleine tout au long de la finale, c’était donc amusant de faire face à la pression, mais je suis heureuse d’avoir pu tenir le coup.

Je me suis surtout concentrée sur le bloc cette année, mais je suis très enthousiaste à l’idée de participer à la saison de difficulté, car j’adore cette discipline. On verra comment ça se passe. »

Nathalia Grossman

L’Allemande Hannah Meul se classe donc deuxième, avec seulement un essai de plus pour aller chercher une prise de zone que l’Américaine. Pour sa première finale mondiale, elle monte sur son premier podium de Coupe du Monde.

C’était incroyable, j’avais le sentiment que c’était mon heure de gloire. J’ai été confiante pendant tous les tours. J’ai eu ce sentiment de confiance la veille de la compétition, je ne peux pas expliquer pourquoi je l’ai eu, mais c’est sûr que c’était un sentiment formidable. C’est un rêve qui se réalise. »

Hannah Meul

Le podium a été complété par la Chinoise Luo Zhilu, qui à 16 ans, disputait la toute première compétition internationale de sa carrière. Une grande première qui se solde par une première finale, et même un premier podium, elle qui remporte la médaille de bronze avec deux tops et quatre zones.C’est donc une première apparition très remarquée sur le circuit international que nous offre la jeune Chinoise. Elle sera à suivre de près lors des prochaines compétitions.

© IFSC

La médaillée d’argent olympique Miho Nonaka a manqué de peu le podium, en prenant la quatrième place, avec un top et quatre zones. Ses coéquipières Japonaises Anon Matsufuji et Serika Okawachi se sont classées respectivement cinquième et sixième.

La compétition se termine aujourd’hui, avec les demi-finales masculines à 11h00 avec nos deux Français Mathieu Ternant et Micka Mawem, suivies des finales à 19h00.

Les résultats des finales

La suite du programme

Dimanche 12 juin :

11h00 – 13h15 : Demi-finales hommes
19h00 – 21h00 : Finales hommes


Lire aussi

Coupe du Monde de Brixen : les résultats des demi-finales

Coupe du Monde de Brixen : les résultats des demi-finales

Après les qualifications hier, la Coupe du Monde de Brixen se poursuit aujourd’hui, avec une journée réservée aux dames. Au programme : les demi-finales et finales féminines. Les 20 grimpeuses ayant obtenu leur ticket pour les demi-finales viennent tout juste de s’affronter. Voici les résultats.

Fanny Gibert à quelques places de la finale…

Nos espoirs français reposaient uniquement sur les épaules de Fanny Gibert. Il faut dire qu’après la journée qu’elle nous faisait vivre hier, nos attentes étaient grandes. En effet, elle avait tout bonnement décroché la première place des qualifications, en enchaînant tous les blocs avec une grande aisance.

Mais ce matin, la Championne de France en titre aura plus de mal à s’exprimer dans ce circuit. Elle enchaîne les deux premiers blocs en cinq essais, ce qui était déjà plus élevé que les six meilleures. Mais c’est notamment dans le bloc 3, le plus physique, que Fanny voit la finale lui échapper. En effet, elle reste bloquée sur les premiers mouvements, et ne parvient pas à atteindre la zone. À ce moment-là, la finale était déjà hors de portée pour notre Française. Elle termine toutefois la compétition en beauté, en enchaînant le dernier passage complexe sur volumes, ce qui lui permettra de rentrer dans le top 10, avec une 9ème place à la clé.

Fanny Gibert au sommet du bloc 4 des demi-finales

Grossman/Nonaka : un duel palpitant

Dans le haut du tableau, Nathalia Grossman et Miho Nonaka nous ont offert une véritable démonstration. Toutes deux médaillées lors des deux dernières étapes à Salt Lake City, la victoire ce soir se jouera clairement entre ces deux grimpeuses ce soir, tant leur niveau semble plus élevé que les autres compétitrices.

Pourtant, Miho Nonaka semblait en difficulté hier. Elle prenait l’avant-dernière place qualificative de son groupe, se classant 17ème du général. Elle était donc l’une des premières grimpeuses à nous faire découvrir les blocs ce matin. Et quelle démonstration de la Japonaise ! Alors que les premières demi-finalistes luttent dans les blocs, elle randonne complètement le circuit : elle enchaîne le premier bloc à vue, puis fait de même dans le deuxième bloc. Dans le bloc 3, le plus dur de la compétition, elle impressionne encore plus, l’enchaînant de nouveau à vue. Dans le dernier tracé, elle ne lâche qu’un petit essai, avant d’en venir à bout.

Miho Nonaka démarrait fort la compétition en enchaînant le premier bloc à vue

Avec 4 blocs en 5 essais, Miho Nonaka restera un long moment en tête du classement. Jusqu’à l’arrivée de la numéro 1 mondiale, Nathalia Grossman. L’Américaine réalise exactement le même début de circuit que la Japonaise, réalisant les trois premiers blocs à vue, avec une facilité déconcertante. Le visage aux lèvres, elle s’élançait alors dans le dernier tracé des demi-finales. Pouvait-elle faire mieux que Miho Nonaka ? Bien sûr ! Elle enchaînera le dernier bloc à vue également, et prendra donc la tête du classement.

Pour la petite anecdote, Nathalia Grossman n’est encore pas tombée une seule fois depuis le début de cette compétition. Hier, elle réalisait déjà un sans-faute en enchaînant tous les blocs à vue. Une performance qu’elle a réitérée ce matin en demi-finale. Peut-elle marquer l’Histoire en faisant de même ce soir en finale ?

Nathalia Grossman n’est encore pas tombée une seule fois de la compétition 

Des outsideuses qui s’invitent à la fête

Parmi les six meilleures de la matinée, trois d’entre elles n’avaient encore jamais participé à une demi-finale, et quatre disputeront leur première finale ce soir !

Ainsi, en troisième place, on retrouve l’Allemande Hannah Meul, qui prend une belle revanche sur son début de saison. En effet, lors de la première Coupe du Monde à Meiringen, elle prenait la 7ème place et terminait aux portes de sa première finale mondiale. Cette fois, elle rentre dans le top 6 en réalisant la troisième meilleure performance de la journée, enchaînant 3 blocs en 4 essais.

Les trois grimpeuses suivantes n’avaient encore jamais disputé de demi-finale de leur carrière. Et pour cette grande première, elles s’en sortent très bien, en se qualifiant pour leur première finale ! C’est le cas de la Japonaise Serika Okawachi, de la Chinoise Zhilu Lui et de la Japonaise Anon Matsufuji, qui comptent toutes les trois 3 blocs en 6 essais.

Les résultats des demi-finales

Le programme

Samedi 11 juin :

11h00 – 13h15 : Demi-finales femmes
20h00 – 22h00 : Finales femmes

Dimanche 12 juin :

11h00 – 13h15 : Demi-finales hommes
19h00 – 21h00 : Finales hommes


Lire aussi

Pourquoi ces quatre Français ne participent pas à la Coupe du Monde de Brixen ?

Coupe du Monde de Brixen : Mathieu Ternant et Micka Mawem en demi-finale !

Deux de nos grimpeurs tricolores se sont qualifiés pour les demi-finales cet après-midi, lors des qualifications masculines de la Coupe du Monde de bloc de Brixen, en Italie.

Après les qualifications féminines ce matin, 97 hommes, répartis en deux groupes, prenaient d’assaut le fronton de bloc de Brixen. Leur objectif ? Faire partie des vingt meilleurs, pour poursuivre la compétition.

Top 10 pour Mathieu Ternant, top 20 pour Micka Mawem

Dans le clan français, la meilleure performance de la journée revient à Mathieu Ternant. Qualifié pour cette Coupe du Monde suite à ses excellents résultats sur le circuit européen, le grimpeur Ardéchois se classe 7ème des qualifications. Il faut dire que l’atmosphère italienne semble particulièrement bien lui convenir, puisqu’il y a un mois, il montait sur le podium de la Coupe d’Europe de Brixen, décrochant la médaille d’argent.

Aujourd’hui, c’est un Mathieu Ternant particulièrement efficace qui est monté sur les tapis. Il enchaînera les trois premiers passages en cinq essais, étant l’un des grimpeurs les plus rapides à vaincre ces trois blocs. S’il bute dans le quatrième tracé (se contentant de la prise de zone) il confirme sa bonne forme du moment en enchaînant le dernier bloc à vue, de quoi prendra la 4ème place de son groupe et la 7ème position du classement général.

Dans l’autre groupe, Micka Mawem réalise une bonne entrée en matière, enchaînant le premier bloc en deux essais. Mais il fait ensuite face à quelques difficultés dans les deux tracés suivants, plus physiques. Heureusement, il parvient à enchaîner le bloc 4 après sept essais, et boucle son circuit de qualification en beauté, en toppant le dernier bloc en quatre essais. Il décroche ainsi la 15ème place du jour, se qualifiant pour la suite de la compétition.

Sam Avezou, troisième grimpeur français engagé dans cette Coupe du Monde, termine 23ème, avec un bloc et cinq zones et loupe de peu les demi-finales.

Hamish McArthur et Yannick Flohé aux commandes

La tête du classement est occupée par le grimpeur britannique Hamish McArthur et l’Allemand Yannick Flohé. Le premier enchaîne trois blocs en six essais et valide les cinq zones, quand le second réalise un circuit parfait en enchaînant les cinq blocs du circuit en seulement huit essais.

Notons également la présence des deux Japonais Kokoro Fujii et Yoshiyuki Ogata, qui se prennent chacun la deuxième place de leur groupe.

Le top 20 des qualifications

+ Les résultats complets

La suite du programme

Samedi 11 juin :

11h00 – 13h15 : Demi-finales femmes
20h00 – 22h00 : Finales femmes

Dimanche 12 juin :

11h00 – 13h15 : Demi-finales hommes
19h00 – 21h00 : Finales hommes


Lire aussi

Coupe du Monde de Brixen : Fanny Gibert en tête des qualifications !

Pourquoi ces quatre Français ne participent pas à la Coupe du Monde de Brixen ?

Alors que la Coupe du Monde de bloc de Brixen débute aujourd’hui, nous avons appris que quatre Français figurant sur les listes de départ sont finalement absents de la compétition. Voici pourquoi.

Oriane Bertone, blessée puis malade

Actuellement troisième du classement général des Coupes du Monde 2022, Oriane Bertone, que tout le monde attendait sur cette cinquième manche de la saison, a décidé au dernier moment de ne pas se rendre à Brixen.

Après avoir participé aux deux Coupes du Monde américaines, Oriane s’est légèrement blessée au doigt. Elle a donc préféré se reposer quelque temps, avant de reprendre le chemin de l’entraînement. Puis, le jour de renfiler ses chaussons, la jeune grimpeuse de 17 ans est tombée malade, retardant de nouveau son retour sur le mur. N’ayant pas grimpé depuis la dernière Coupe du Monde de Salt Lake City, Oriane a pris la décision de faire l’impasse sur Brixen, pour se reposer et retourner s’entraîner, afin d’arriver en forme pour la Coupe du Monde qui aura lieu à Innsbruck,  du 22 au 26 juin.

Une déchirure au biceps pour Manu Cornu

La décision de ne pas participer à la Coupe du Monde de Brixen est intervenue encore plus tard pour Manu Cornu. En effet, le Français est bel et bien en Italie, aux côtés des autres membres de l’équipe de France. Mais ayant ressenti une douleur au bras lors de son dernier entraînement mardi, Manu est allé passer une échographie ce matin, pendant que les femmes disputaient les qualifications. Verdict : cette douleur s’avère être une déchirure au biceps gauche.

Afin de ne pas aggraver encore plus sa blessure, Manu a donc décidé de ne pas s’aligner au départ des qualifications de cette Coupe du Monde cet après-midi, afin de se soigner et de revenir en forme le plus vite possible.

Mejdi Schalck et Paul Jenft préparent la saison de difficulté

Mejdi Schalck et Paul Jenft étaient eux aussi sélectionnés pour la Coupe du Monde de Brixen, et figuraient sur les listes de départ. Mais nos deux Français, qui ont tous les deux participé aux deux dernières étapes mondiales à Salt Lake City, ont préféré se reposer et ne pas se rendre en Italie.

D’une part, leur voyage aux États-Unis a été intense, d’autre part, ils préparent la saison de difficulté, qui débute dans quelques jours seulement à Innsbruck. Lors de cette compétition, ils devraient d’ailleurs prendre part aux épreuves de bloc mais aussi de difficulté.


Lire aussi

Coupe du Monde de Brixen : Fanny Gibert en tête des qualifications !

Coupe du Monde de Brixen : Fanny Gibert en tête des qualifications !

La Coupe du Monde de Brixen a démarré fort ce matin pour l’équipe de France : Fanny Gibert s’est hissée à la première place des qualifications, réalisant un circuit quasi parfait !

5 blocs en 6 essais : c’est le score final de Fanny Gibert, qui termine la matinée à la première place des qualifications de la Coupe du Monde de bloc de Brixen, en Italie.

Frustrée de ne pas avoir été sélectionnée pour les Coupes du Monde de Salt Lake City, notre Championne de France en titre a rappelé à tout le monde qu’elle faisait bel et bien partie des meilleures grimpeuses mondiales. Un circuit de qualification qui correspond bien à ses qualités physiques, associé à sa bonne forme du moment, lui permettent de truster la première place de son groupe.

La Réunionnaise aura fait preuve d’efficacité, en enchaînant les deux premiers blocs à vue, puis en lâchant seulement un essai dans le bloc 3. Elle terminera son circuit en beauté, en venant à bout des deux derniers blocs à vue.

Démonstration de Fanny Gibert dans le bloc 4 des qualifications :

Nathalia Grossman, toujours indétrônable

Dans l’autre groupe, c’est la numéro 1 mondiale qui prend la tête, en étant encore plus efficace que notre Française. Nathalia Grossman ne sera pas tombée une seule fois ce matin, puisqu’elle réalisera tous les blocs à vue. Une performance qu’elle sera la seule à accomplir.

L’Américaine ne cesse de nous impressionner. Elle a remporté les trois dernières Coupes du Monde et semble de nouveau bien partie pour s’imposer en Italie !

Agathe Calliet non loin du top 20

Agathe Calliet, 18 ans, prenait ce matin le départ de la première Coupe du Monde de bloc de sa carrière. Vainqueur de la Coupe d’Europe il y a quelques semaines, la jeune grimpeuse française termine aux portes des demi-finales. Elle enchaîne 3 blocs en 11 essais et valide 5 zones, ce qui lui vaudra la 25ème place de la compétition. Quelques essais de moins dans les blocs et Agathe se serait qualifiée pour les demi-finales.

Enfin, la troisième Française engagée dans cette compétition, Flavy Cohaut, termine à la 43ème place, validant 2 blocs et 4 zones.

Oriane Bertone, qui figurait pourtant sur les listes de départ, a finalement pris la décision de ne pas se déplacer à Brixen. Cliquez ici pour en savoir plus sur ce choix.

Le top 20 des qualifications

+ Les résultats complets

Le programme

Vendredi 10 juin :

9h00 – 15h30 : Qualifications femmes
16h30 – 22h00 : Qualifications hommes

Samedi 11 juin :

11h00 – 13h15 : Demi-finales femmes
20h00 – 22h00 : Finales femmes

Dimanche 12 juin :

11h00 – 13h15 : Demi-finales hommes
19h00 – 21h00 : Finales hommes


Lire aussi

Coupe du Monde de Brixen : les infos sur cette étape italienne

Coupe du Monde de Brixen : les infos sur cette étape italienne

Après les deux Coupes du Monde consécutives qui se sont déroulées le mois dernier à Salt Lake City, aux États-Unis, les meilleurs grimpeurs de la planète reviennent en Europe pour disputer ce week-end la cinquième manche de la saison.

La ville italienne de Brixen accueillera cette nouvelle étape, qui débute ce vendredi 10 juin et se termine dimanche 12 juin 2022.

La Coupe du Monde de bloc de Brixen est la première compétition internationale à se dérouler en Italie depuis les Championnats du Monde jeunes d’Arco en 2019. C’est aussi la première Coupe du Monde à se tenir dans le pays depuis 2018. En outre, c’est la première fois que Brixen accueille une étape mondiale, n’ayant auparavant accueilli que des compétitions européennes, dont la Coupe d’Europe de bloc en mai dernier.

Les forces en présence

Près de 200 grimpeurs – 87 femmes et 109 hommes – participeront à la compétition ce week-end, représentant 34 pays et territoires différents. Parmi les athlètes à suivre, citons l’Américaine Natalia Grossman, qui est montée sur le podium des quatre premières Coupes du Monde de la saison, remportant l’or dans trois d’entre elles. Sa compatriote Brooke Raboutou a préféré faire l’impasse sur cette compétition, après un mois de mai particulièrement épuisant. En revanche, la Japonaise Miho Nonaka sera présente et tentera de conserver sa place sur le podium, après avoir remporté deux médailles lors des deux étapes américaines.

Chez les hommes, le Japonais Yoshiyuki Ogata sera à surveiller ! Il a remporté la médaille d’or lors de la dernière Coupe du Monde à Salt Lake City, en plus d’être monté sur le podium lors des trois Coupes du Monde précédentes. Ses coéquipiers Kokoro Fujii et l’olympien Tomoa Narasaki peuvent eux aussi aller décrocher l’or ce week-end, chacun ayant remporté deux médailles jusqu’à présent cette saison.

L’équipe de France

Du côté de l’équipe de France, qui dit étape européenne, dit sélection plus importante. La FFME avait décidé de n’envoyer que trois grimpeurs sur les deux dernières manches à Salt Lake City. Ce week-end à Brixen, ils seront dix à porter le maillot bleu.

Chez les hommes, on retrouvera ainsi nos deux jeunes talents Mejdi Schlack et Paul Jenft, qui ont fait sensation aux USA. Mejdi remportait sa toute première victoire en Coupe du Monde lors de la première compétition, à seulement 18 ans. Manu Cornu et Micka Mawem feront leur retour et sont bien décidés à disputer leur première finale de la saison. Enfin, Sam Avezou prendra le départ de cette compétition, tout comme Mathieu Ternant, qui montait sur le podium de Brixen il y a quelques jours à peine lors de la Coupe d’Europe.

Chez les femmes, Oriane Bertone manquait de peu les finales à Salt Lake City. À Brixen, elle compte bien donner le meilleur d’elle-même pour faire partie du top 6. Elle sera aux côtés de Fanny Gibert, qui a hâte de s’aligner de nouveau au départ d’une Coupe du Monde, tout comme Flavy Cohaut. Enfin, après avoir brillé sur le circuit européen cette saison (et être montée sur le podium à Brixen), Agathe Calliet prendra part à la première Coupe du Monde de bloc de sa carrière.

Le programme

Vendredi 10 juin :

9h00 – 15h30 : Qualifications femmes
16h30 – 22h00 : Qualifications hommes

Samedi 11 juin :

11h00 – 13h15 : Demi-finales femmes
20h00 – 22h00 : Finales femmes

Dimanche 12 juin :

11h00 – 13h15 : Demi-finales hommes
19h00 – 21h00 : Finales hommes

Live

Cette année, les phases finales ne sont plus à suivre gratuitement sur YouTube en Europe, l’IFSC ayant signé un contrat avec la chaîne payante Eurosport.

Le calendrier complet de la saison 2022

  • 1re étape (du 8 au 10 avril) : Meiringen (Suisse) – bloc
  • 2e étape (du 6 au 8 mai) : Séoul (Corée du Sud) – bloc et vitesse
  • 3e étape (du 20 au 22 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 4e étape (du 27 au 29 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 5e étape (du 10 au 12 juin) : Brixen (Italie) – bloc
  • 6e étape (du 22 au 26 juin) : Innsbruck (Autriche) – bloc et difficulté
  • 7e étape (du 30 juin au 2 juillet) : Villars (Suisse) – difficulté et vitesse
  • 8e étape (du 8 au 10 juillet) : Chamonix (France) – difficulté et vitesse
  • 9e étape (du 22 au 23 juillet) : Briançon (France) – difficulté
  • 10e étape (du 2 au 3 septembre) : Koper (Slovénie) – difficulté
  • 11e étape (du 24 au 2 septembre) : Jakarta (Indonésie) – difficulté et vitesse
  • 12e étape (du 30 septembre au 2 octobre) : Wujiang (Chine) – difficulté et vitesse
  • 13e étape (du 6 au 9 octobre) : Chongqing (Chine)
  • 14e étape (le 31 octobre) : Japon (lieu à définir)

Il coince son genou dans une fissure et n’arrive plus à l’enlever !

Une histoire insolite, qui nous rappelle le film « 127 Heures » !

Alors qu’il grimpait dans « Tabu » 6c, une célèbre fissure large de plusieurs centimètres située en Suède, un grimpeur local a trouvé un coincement de genou à l’intérieur de cette fissure, lui permettant de se reposer en lâchant  les deux mains. Mais voilà que quelques délayages plus tard, au moment de repartir dans la voie, ce grimpeur suédois n’a pas réussi à retirer son genou du repos qu’il venait de trouver.

Il était bel et bien coincé, ne parvenant pas à débloquer son genou de la roche. Après de longues minutes à tenter de se sortir de cette situation par lui même, en vain, les secours ont été alertés. Ils ont dû percer des trous dans la roche afin de casser le granite, pour libérer le grimpeur de ce coincement de genou. Au total, il sera resté dans sa position de repos pendant plus de six heures !

Heureusement, le grimpeur s’en sort indemne… Toutefois, pas sûr qu’il refasse un coincement de genou de sitôt !

Source : 8a.nu

Jonathan Siegrist libère un nouveau 9b aux US

Un nouveau 9b vient de fleurir à travers le monde ! Son nom ? « Event Horizon ». On le doit à Jonathan Siegrist, célèbre falaisiste américaine de 36 ans, qui vient d’en signer la première ascension !

C’est dans le secteur 5G, près de Las Vegas, que Jonathan Siegrist a une nouvelle fois frappé. « Event Horizon » est en fait une arrivée directe de « Nu World », un 9a+ que l’Américain a ouvert en 2020.

« Je me sentais plus en forme que jamais après mon retour d’Espagne, alors en ajoutant à cela un peu d’entraînement, je me suis directement mis au travail sur ce monstre », a déclaré Siegrist. « C’était un réel plaisir de débloquer les méthodes et de me mettre au défi dans cette voie, pourtant, j’étais assez convaincu que je n’aurais pas le temps de l’enchaîner avant de rentrer. »

La voie comporte trois sections difficiles. La première est un pas de bloc long et exigeant. La suivante est un crux sur de petites arquées. Et la dernière, un passage technique rési, sans repos jusqu’au relais.

« J’étais persuadé que si je passais les deux premiers pas de blocs, j’arriverais à terminer la voie. » Le premier pas de bloc est l’équivalent d’un 8B bloc, tandis que le second vaut 7C+/8A.

« En réalité, lorsque l’essai parfait est arrivé, je me battais jusqu’à la mort dans les derniers mètres. Je hurlais et je me demande encore comment je tenais dans les derniers mouvements. »

Il s’agit du quatrième 9b que Jonathan Siegrist enchaîne, son premier datant de 2018. Au total, l’Américain de 36 ans compte maintenant plus de 70 voies dans le neuvième degré.

Angie Scarth-Johnson enchaîne son deuxième 9a… à seulement 18 ans !

La jeune grimpeuse australienne Angie Scarth-Johnson, 18 ans seulement, a signé la première ascension féminine de « Victimas Perez », le second 9a de sa carrière !

Elle n’a que 18 ans mais vient déjà de clipper le relais de son deuxième 9a ! Angie Scarth-Johnson avoue vivre « un véritable rêve ».

À 17 ans seulement, elle rentrait l’an dernier dans le neuvième degré en enchaînant « Victimas del Futur » 9a. Voilà que quelques mois plus tard, elle confirme dans le niveau, en réalisant cette fois « Victimas Perez ». Ce 9a de Margalef, libéré par Ramon Julian en 2008, remonte le célèbre dévers de Raco de Finestra, en connectant « Samfaina » 9a à « Mejorando Imagen » 9a également, en passant par une traversée imaginée par Chris Sharma.

Cette voie ultra résistante, enchaînée par les plus grands falaisistes, comme Iker Pou, Daniel Woods, Jorge Diaz Rullo, Adam Ondra ou encore Alex Megos, compte plus de 60 mouvements. Angie Scarth-Johnson aura passé plus de 50 séances à travailler la voie, tombant à 15 reprises dans le tout dernier mouvement !

Un de mes plus grands rêves 😍 Après être tombée de nombreuses fois sur ce dernier mouvement pendant des semaines, j’ai enfin pu enchaîner cette voie, c’est incroyable ! 🙃

Il y a quelques semaines, j’ai remarqué que la température grimpait plus vite que la normale pour cette période de l’année, mais je ne voulais pas laisser tomber cette voie pour cette saison. Alors, j’ai persisté et j’ai décidé de faire des allers-retours réguliers à Margalef quand les conditions s’y prêtaient, ce qui signifiait donc se lever tôt et planifier mes journées en fonction de la météo 💨

Mon plan maintenant, c’est de m’entraîner pour Céüse, afin de continuer le combat dans mes projets 😄💪

Merci à tous ceux qui m’ont aidé tout au long du chemin❤🥰 »

L’année dernière, Scarth-Johnson est devenue la première Australienne à grimper un 9a, avec « Victimas del Futur » à Margalef. À 9 ans, elle enchaînait son premier 8b, une année avant de devenir la plus jeune grimpeuse de l’Histoire à enchaîner un 8c, à l’âge de 10 ans. Elle s’est ensuite rendue en Amérique du Nord où elle a réalisé « Lucifer » 8c+ à Red River Gorge, à 12 ans, avant de clipper le relais de son premier 9a cinq ans plus tard.

Nolwenn Arc et Romaric Geffroy, champions de France de difficulté 2022

Pour l’un, c’est un premier titre de champion de France. Pour l’autre, c’est une deuxième couronne nationale. Romaric Geffroy et Nolwenn Arc se sont imposés hier, en finale des Championnats de France de difficulté.

Une victoire qui se joue dans les dernières secondes pour Nolwenn Arc

Chez les femmes, nos yeux étaient rivés sur le chrono lors du passage de Nolwenn Arc. La jeune grimpeuse de 22 ans ne dérogera pas à son style de grimpe habituel : tout le long du tracé, elle contrôle et assure chacun de ses mouvements, quitte à laisser de précieuses secondes défiler. Si bien qu’à quelques secondes de la fin du temps imparti, Nolwenn était encore bien loin de la gagne.

La Choletaise, qui n’avait plus le temps de profiter des endroits de repos, accélérait et parvenait à dépasser la prise 47, qui aura fait tomber la moitié des finalistes avant elle. La nouvelle championne de France, avançait encore un peu, puis, rattrapée par le temps, elle se précipitait et chutait.

Déjà sacrée championne de France en 2017 alors qu’elle n’avait que 17 ans, Nolwenn remporte donc le deuxième titre national de sa carrière.

C’est mon deuxième titre, mais c’est toujours aussi beau ! Les voies étaient longues sur cette compétition et je sais qu’il faut que je continue à travailler sur ma rapidité d’exécution même si j’ai déjà beaucoup progressé sur la prise de risque et en dynamisme. Quand j’ai tourné la tête et que j’ai vu qu’il restait qu’une minute j’ai eu un peu peur, je me suis dit « oulaaaa ». C’était un vrai plaisir de grimper ici, alors un grand merci aux ouvreurs ! Je me suis fait super plaisir, je me suis éclatée ! « 

Les trois grimpeuses suivantes étant tombées au même endroit, ce sont les résultats des demi-finales qui les départageront. Ainsi, c’est Manon Hily qui s’offre le titre de vice championne de France, devant Julia Chanourdie, qui participait à sa première compétition depuis les Jeux Olympiques.

Les résultats de la finale femme

Une prise qui fait toute la différence dans le tracé masculin !

Chez les hommes, bien malin était celui capable de prédire le grand gagnant de cette édition 2022, tant le plateau était dense. On savait que le combat allait être serré, et ce fut le cas. La victoire s’est jouée à une prise près ! C’est Romaric Geffroy qui s’impose, en étant le grimpeur à monter le plus haut dans cette voie de finale très intense. C’est un véritable rêve qui se réalise pour le grimpeur de Chambéry, qui avoue avoir du mal à y croire

Ça me fait bizarre, j’ai du mal à réaliser ! Je me suis entraîné fort cette saison après quelques années passées en falaise, notamment avec le Roc aventure programme. Je m’y suis remis à fond avec l’objectif de revenir en Coupe du Monde, avec le rêve de devenir champion de France même si je n’imaginais pas pouvoir le faire. C’est fait, c’est extraordinaire. »

© FFME

Une prise en dessous, c’est Hugo Parmentier qui monte sur la deuxième marche du podium, devant Lucas Dufros, qui s’offrait la première place des qualifications la veille.

Les résultats de la finale homme


Lire aussi

Interview : Nolwenn Arc se confie avant le Championnat de France de difficulté

❌
❌