Vue normale

Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.
À partir d’avant-hierFlux principal

Nolwenn Arc et Romaric Geffroy, champions de France de difficulté 2022

Pour l’un, c’est un premier titre de champion de France. Pour l’autre, c’est une deuxième couronne nationale. Romaric Geffroy et Nolwenn Arc se sont imposés hier, en finale des Championnats de France de difficulté.

Une victoire qui se joue dans les dernières secondes pour Nolwenn Arc

Chez les femmes, nos yeux étaient rivés sur le chrono lors du passage de Nolwenn Arc. La jeune grimpeuse de 22 ans ne dérogera pas à son style de grimpe habituel : tout le long du tracé, elle contrôle et assure chacun de ses mouvements, quitte à laisser de précieuses secondes défiler. Si bien qu’à quelques secondes de la fin du temps imparti, Nolwenn était encore bien loin de la gagne.

La Choletaise, qui n’avait plus le temps de profiter des endroits de repos, accélérait et parvenait à dépasser la prise 47, qui aura fait tomber la moitié des finalistes avant elle. La nouvelle championne de France, avançait encore un peu, puis, rattrapée par le temps, elle se précipitait et chutait.

Déjà sacrée championne de France en 2017 alors qu’elle n’avait que 17 ans, Nolwenn remporte donc le deuxième titre national de sa carrière.

C’est mon deuxième titre, mais c’est toujours aussi beau ! Les voies étaient longues sur cette compétition et je sais qu’il faut que je continue à travailler sur ma rapidité d’exécution même si j’ai déjà beaucoup progressé sur la prise de risque et en dynamisme. Quand j’ai tourné la tête et que j’ai vu qu’il restait qu’une minute j’ai eu un peu peur, je me suis dit « oulaaaa ». C’était un vrai plaisir de grimper ici, alors un grand merci aux ouvreurs ! Je me suis fait super plaisir, je me suis éclatée ! « 

Les trois grimpeuses suivantes étant tombées au même endroit, ce sont les résultats des demi-finales qui les départageront. Ainsi, c’est Manon Hily qui s’offre le titre de vice championne de France, devant Julia Chanourdie, qui participait à sa première compétition depuis les Jeux Olympiques.

Les résultats de la finale femme

Une prise qui fait toute la différence dans le tracé masculin !

Chez les hommes, bien malin était celui capable de prédire le grand gagnant de cette édition 2022, tant le plateau était dense. On savait que le combat allait être serré, et ce fut le cas. La victoire s’est jouée à une prise près ! C’est Romaric Geffroy qui s’impose, en étant le grimpeur à monter le plus haut dans cette voie de finale très intense. C’est un véritable rêve qui se réalise pour le grimpeur de Chambéry, qui avoue avoir du mal à y croire

Ça me fait bizarre, j’ai du mal à réaliser ! Je me suis entraîné fort cette saison après quelques années passées en falaise, notamment avec le Roc aventure programme. Je m’y suis remis à fond avec l’objectif de revenir en Coupe du Monde, avec le rêve de devenir champion de France même si je n’imaginais pas pouvoir le faire. C’est fait, c’est extraordinaire. »

© FFME

Une prise en dessous, c’est Hugo Parmentier qui monte sur la deuxième marche du podium, devant Lucas Dufros, qui s’offrait la première place des qualifications la veille.

Les résultats de la finale homme


Lire aussi

Interview : Nolwenn Arc se confie avant le Championnat de France de difficulté

Des demi-finales bien tassées sur le championnat de France de difficulté senior 2022

Après une grosse journée de qualification hier, les 26 meilleurs femmes et hommes se sont retrouvés ce matin pour affronter de nouveau le mur de Laval à l’occasion des demi-finales. Autant vous dire que ce n’était pas une mince affaire, preuve en est, aucun top ne sera réalisé sur ces demies!

Nolwen Arc mène la danse chez les femmes

2ème ex-aequo à l’issue de qualifications, Nolwen Arc prend la pôle position de la compétition sur ces demie finales en allant plus haut que toutes ses adversaires (49+). Si les principales favorites passent cette étape sans encombre (Julia Chanourdie 4ème, Salomé Romain 6ème, Hélène Janicot 3ème ou encore Manon Hily 2ème), quelques surprises sont tout de même à noter… Tout d’abord, une mauvaise surprise pour Camille Pouget, l’outsider de la compétition qui était prête à venir bouleverser la hiérarchie en place, ne parviendra pas à se hisser en finale, elle se classe à la 10ème position, première non qualifiée. Du côté des bonnes surprises, on notera la très belle performance de Lucie Vaillant Bultel qui prend son ticket pour la finale en se classant 5ème des demi-finales. Ça passe également pour Valentine Mangin (8ème). Enfin, nous retrouverons également Ina Plassoux Djiga en finale avec une belle 7ème place sur ces demies.

Jeremy Bonder en tête des demi-finales

Chez les hommes, c’est Jeremy Bonder qui réalise la meilleure performance (35+). Il est talonné de très près par Lucas Defros et Romaric Geffroy qui chutent à une prise du leader. Arsène Duval et Diego Fourbet prennent également leur billet pour la finale en se classant respectivement 4ème et 5ème de ces demies. Alistair Duval et Adrien Lemaire réalisent une spectaculaire remontée: classés 20 et 22ème à l’issue des qualifications, ils réussissent à se remettre dedans et on les retrouvera en finale ce soir! Ça passe tout juste pour Hugo Parmentier, l’un des favoris de l’épreuve, qui, après s’être classé 2ème des qualifications, prend la 8ème position de ces demies. Enfin notons quelques déceptions: Thomas Ballet tout d’abord qui prenait la 2ème position des qualifications, et qui ne parvient pas à réitérer cette belle performance en demi et termine 11ème de la compétition. 2ème également en qualification, Nao Monchois aura vécu une demie plus difficile et se classe 19ème.

La suite du programme

14h50 – 15h40 : Finale femmes
16h00 – 16h50 : Finale hommes

Les finales à suivre en live

Les finales seront retransmises en direct et gratuitement sur Youtube ! Rendez-vous donc demain, à partir de 14h30 pour suivre le dénouement de ce Championnat de France 2022 !

Championnat de France de difficulté : résultats des qualifications !

La première journée de compétition est maintenant terminée à Laval. Depuis 10h00 ce matin, les 170 meilleurs grimpeurs Français s’affrontaient dans les deux voies de qualifications du Championnat de France de difficulté.

Les deux tracés étaient particulièrement exigeants, tant chez les hommes que chez les femmes, avec une voie 1 technique et résistante, et une voie 2 un peu plus physique.

Hélène Janicot truste la pole position

Chez les femmes, c’est Hélène Janicot qui se hisse au sommet du classement des qualifications. La tenante du titre sera la seule à clipper le relais de la voie 1, et chutera au sommet du deuxième tracé.

Elle devance Nolwenn Arc, qui à l’inverse, sera la seule à enchaîner la voie 2. Dans la première voie de qualification, la jeune grimpeuse de 22 ans se fera arrêter au temps ce qui lui vaudra la deuxième place du classement. À la deuxième place ex-aequo on retrouve la Réunionnaise Manon Hily, qui ne clippera le relais d’aucune des voies, mais qui chutera juste sous le top.

Enfin, Salomé Romain et Camille Pouget, toutes deux grandes favoris à la médaille d’or, répondent présent en se classant respectivement 4ème et 5ème des qualifications.

Un double top pour Lucas Dufros !

Chez les hommes, seul un grimpeur parviendra à enchaîner les deux voies de qualification. Son nom ? Lucas Dufros. Ce jeune grimpeur de 19 ans, qui remportait le classement général des Coupes de France de difficulté, s’offre la première place du jour en réalisant des qualifications parfaites : il clippera le relais des voies 1 et 2.

Derrière lui, on retrouve sept grimpeurs à la deuxième place ex-aequo : Thomas Ballet, Jérémy Bonder, Arsène Duval, Romaric Geffroy, Victor Guillermin, Nao Monchois et Hugo Parmentier enchaînent tous la première voie de qualification, et chutent au même endroit dans le deuxième tracé, atteignant la prise 48.


Les résultats complets ici


La suite du programme

Dimanche 05 juin 2022

09h30 – 12h00 :Demi-finales hommes et femmes
14h50 – 15h40 : Finale femmes
16h00 – 16h50 : Finale hommes

Live

Les finales seront retransmises en direct et gratuitement sur Youtube ! Rendez-vous donc demain, à partir de 14h30 pour suivre le dénouement de ce Championnat de France 2022 !

Découvrez les voies de qualification du Championnat de France de difficulté !

C’est aujourd’hui que démarre le Championnat de France de difficulté 2022, à Laval. Découvrez sans plus attendre les voies de qualification dans lesquelles vont s’affronter les 170 meilleurs grimpeurs du territoire.

Voie Femme 1

Voie Femme 2

Voie Homme 1

Voie Homme 2

Le programme complet de la compétition

Samedi 04 juin 2022

10h00 – 17h30 : Qualifications hommes et femmes

Dimanche 05 juin 2022

09h30 – 12h00 :Demi-finales hommes et femmes
14h50 – 15h40 : Finale femmes
16h00 – 16h50 : Finale hommes


Lire aussi

Interview : Jérémy Bonder, bien déterminé à décrocher le titre de Champion de France de diff

Interview : Jérémy Bonder, bien déterminé à décrocher le titre de Champion de France de diff

Alors que le Championnat de France de difficulté 2022 est sur le point de débuter, nous avons rencontré Jérémy Bonder, afin de recueillir ses impressions à quelques heures seulement du lancement de la compétition.

On ne présente plus le Lottois de 30 ans. Présent en équipe de France de bloc depuis plus de dix ans, il compte de nombreux départs en Coupe du Monde et déjà trois titres de Champion de France de bloc. Mais depuis peu, Jérémy Bonder s’est tourné vers la difficulté, une discipline dans laquelle il prend plaisir à progresser.

S’entraînant depuis de nombreux mois, il se rend ce week-end à Laval dans le but de décrocher le titre national, bien qu’il soit blessé au doigt.

Rencontre avec l’un des favoris à la médaille d’or.


Salut Jérémy ! Tout d’abord, comment te sens-tu à quelques jours seulement du Championnat de France de difficulté 2022 ?

Je me sens super excité ! Ça fait maintenant huit mois que j’attends cette échéance, même si ces dernières semaines ne se sont pas passées comme je l’aurais souhaité.

Oui car tu t’es récemment blessé au doigt, peux-tu nous expliquer comment cela est arrivé ? 

Oui, je me suis malheureusement blessé au doigt il y a cinq semaines, lors d’un séjour au pôle France de Voiron. C’est arrivé lors de mon dernier essai, durant la dernière heure, de la dernière journée de mon stage. En tombant dans mon circuit de rési, j’ai senti qu’il s’était passé quelque chose dans mon doigt. Il a gonflé et c’est devenu impossible pour moi de resserrer une prise.

C’était parti pour une série d’examens : échographies, IRM, mésothérapie, etc. Au début, j’ai essayé de trouver un équilibre pour continuer à grimper, mais je me suis vite aperçu que ce n’était pas possible, alors j’ai dû faire deux semaines de repos total.

La semaine dernière, j’ai refait une IRM et on voyait que les poulies A2 et A3 étaient encore enflammées. Malgré ces complications, j’ai pris la décision de participer à ce Championnat de France, même si ces dernières semaines n’ont pas été optimales en terme d’entraînement.

Mais ce Championnat de France est important pour moi, car il permet de se sélectionner sur des compétitions internationales. C’est ce pour quoi je m’entraîne durant toute l’année, alors je ne me voyais pas faire l’impasse sur cette échéance. Je sais que ça va être dur, je sais que je ne suis pas dans de tops conditions, mais j’ai envie d’aller jouer, d’aller me battre dans les voies. Je sais le risque que je prends d’aggraver ma blessure, et peut-être que ça ne va pas marcher, peut-être que je ne vais pas me sélectionner en équipe de France, mais au moins je n’aurais pas de regret : j’aurais tenté, et après il sera temps de prendre soin de mon doigt et de se remettre à l’entraînement pour préparer une nouvelle saison. Ça fait partie des aléas du haut niveau et je l’accepte.

Blessé au doigt, Jeremy Bonder sait qu’il n’est pas dans de parfaites conditions © Aurèle Bremond

Tu as terminé 3ème du classement général des Coupes de France, après notamment une belle médaille d’or lors de la première étape à Besançon. Peux-tu revenir sur ces quelques compétitions que tu as faites ?

Il était important pour moi de participer à ce circuit de Coupes de France pour acquérir de l’expérience. J’ai beaucoup d’expérience en bloc, mais très peu en difficulté, et il est essentiel d’avoir des sensations et des repères afin de pouvoir régler la machine.

La saison commençait bien pour moi en effet avec cette victoire à Besançon, malgré quelques petites erreurs. Sur les autres échéances, j’avais encore des choses à régler, afin de réaliser en compétition ce que j’arrivais à faire en entraînement. D’où l’intérêt de participer à toutes ces compétitions.

J’aurais voulu prendre part à la dernière manche à Troyes, pour jouer le classement général, mais mon doigt ne m’a pas permis de pouvoir participer à cette compétition. J’ai préféré me reposer afin de me donner le plus de chance possible pour le Championnat de France ce week-end.


Je veux juste aller me régaler et me mettre des combats dans les voies qui seront ouvertes, en espérant que mon doigt me laisse le plaisir d’aller m’amuser. »


Tu as déjà un gros passé de compétiteur en bloc, avec de nombreuses années passées en équipe de France, et une multitude de départs en Coupe du Monde. D’où t’es venue cette envie de te reconvertir dans la difficulté ?

Le bloc a beaucoup évolué ces dernières années, avec des ouvertures beaucoup plus gymniques, basées sur de la coordination. Moi, ça fait maintenant plus de dix ans que je fais du haut niveau, et j’ai du mal à m’exprimer dans ce style là. Ce n’est pas ce que j’ai appris à faire il y a dix ans, ce n’est pas non plus ce qui correspond à mes qualités physiques et à mon gabarit.

J’avais aussi besoin de renouveau. J’ai toujours soif d’apprendre, je prends toujours plaisir à progresser, et c’est ce que j’ai trouvé en me mettant à la diff.

La persévérance et la combativité font partie des grandes qualités de Jérémy Bonder © Maxime Naegely

Tu as déjà été trois fois Champion de France de bloc. Que représenterait un titre de Champion de France de difficulté ?

J’avoue que ce titre de Champion de France de difficulté, c’est quelque chose qui m’anime au plus profond de moi. C’est un véritable rêve que j’ai. L’atteindre serait tout simplement magnifique. J’ai déjà été Champion de France de diff en catégorie jeune. L’être en catégorie senior serait d’autant plus fabuleux. C’est quelque chose que j’aimerais m’offrir, je travaille dur pour ça et j’y pense tous les jours.

Cette année, tu as décidé d’axer ta préparation sur la difficulté uniquement. Pourquoi ce choix ?

Je suis quelqu’un qui s’investit à 1000% dans ce que je fais, je ne fais pas les choses à moitié. Pour pouvoir compenser mon manque d’expérience en difficulté, il fallait que je travaille encore plus dur, et que je laisse un peu le bloc de côté, même si j’ai quand même participé à quasiment toutes les compétitions (Coupes de France + Championnat de France). C’est tout de même important pour moi de garder contact avec cette discipline, en vue des Jeux Olympiques et de ce nouveau combiné bloc/difficulté.

Grâce à l’expérience que j’ai en bloc, en quelques semaines ou quelques mois, je peux vite me remettre à mon plus haut niveau. Par contre en difficulté, j’ai tellement de choses à apprendre, tant physiquement que techniquement, qu’il fallait que je m’y consacre à fond. C’est un choix qui est réfléchi et que j’assume totalement.

Cette saison, Jeremy Bonder a décidé de se consacrer à la difficulté © Mélanie Cannac

Dans quel état d’esprit vas-tu aborder ce Championnat de France de difficulté ?

J’aborde ce Championnat de France sereinement. À cause de mon doigt, ces dernières semaines ne se sont pas passées comme je l’espérais. Mais je prends ça comme une chance, une chance de pouvoir participer à ce Championnat de France. Je veux juste aller me régaler et me mettre des combats dans les voies qui seront ouvertes, en espérant que mon doigt me laisse le plaisir d’aller m’amuser.


Bien évidemment, je pense aux J.O, avec mes dix ans d’expérience en bloc, je jouerai ma carte sur le combiné bloc/diff à fond. »


Tu es maintenant papa d’un petit garçon depuis 8 mois. J’imagine que cet événement a bouleversé ta vie. Comment as-tu géré ce changement ?

C’est sûr que l’arrivée d’un enfant dans la vie d’un couple crée un énorme chamboulement. D’autant plus quand on a un projet sportif comme le mien, avec beaucoup de déplacements, la nécessité d’avoir une bonne hygiène de vie, et notamment de bien dormir, pour bien récupérer. C’est clair que ça fait un sacré changement dans la routine que j’avais depuis plusieurs années.

Il faut trouver un nouveau rythme, une nouvelle manière de fonctionner. Il faut un petit temps d’adaptation, mais c’est quelque chose de merveilleux et je souhaite à tout le monde de vivre ça. Quand tu as passé une dure journée d’entraînement, que tu récupères ton enfant le soir chez la nounou et qu’il est tout content de te voir, c’est une sensation unique.

J’adore ce nouveau rôle de papa, c’est comme l’entraînement : tu te remets en cause tous les jours. Ça fait relativiser sur beaucoup de choses. Quand mon entraînement ou que ma compétition ne s’est pas bien passée, j’arrive plus facilement à passer à autre chose quand je retrouve ma femme et mon petit bout de 8 mois. Je me rends compte qu’il y a aussi plein de belles choses dans la vie, et qu’il n’y a pas que l’escalade.

J’ai vécu beaucoup de beaux moments dans ma vie, mais l’arrivée de Maé a été l’une des plus belles choses qui me soient arrivées.

L’arrivée de son fils, Maé, a littéralement bouleversé ses habitudes © Arthur Delicque

Depuis quelques mois, c’est Romain Desgranges, qui fut l’un des meilleurs compétiteurs du monde, qui t’entraîne. Il était notamment connu pour être un véritable bourreau de l’entraînement. Comment cela se passe-t-il ?

En effet, j’ai la chance d’apprendre tous les jours aux côtés de Momo et de profiter de toutes ses années de compétition. Bien plus que mon entraîneur, c’est devenu mon ami, avec qui j’échange et je prends plaisir à passer du temps. On vit une belle aventure humaine ensemble.

Oui, c’est un véritable bourreau d’entraînement, mais ça colle à ma personnalité : je kiffe autant m’entraîner qu’être en compétition. Quand tu as de gros objectifs comme lui a eu, ou comme j’ai, s’entraîner dur est inévitable.

Quels sont tes objectifs cette saison ? Et à plus long terme, les J.O de Paris 2024 sont-ils dans ta ligne de mire ?

Comme toutes les autres saisons, je veux continuer à apprendre, à progresser, à élever mon niveau. Bien sûr, ce Championnat de France est un objectif important, car comme je le disais, je n’ai jamais remporté un titre de Champion de France de diff, et ça serait tout simplement incroyable de le faire. Cette compétition sert aussi de sélectif pour aller disputer des compétitions à l’international et un des objectifs que je me suis fixé cette année c’est de participer à une finale de Coupe du Monde.

Ensuite, étape après étape, je veux être capable de disputer plusieurs finales mondiales, puis d’aller accrocher un podium, avant de remporter une victoire. Bien évidemment, je pense aux J.O, avec mes dix ans d’expérience en bloc, je jouerai ma carte sur le combiné bloc/diff à fond.

Porter haut les couleurs de la France, tel est l’objectif de Jeremy Bonder © Jan Virt

Toi qui comptes des dizaines de départs en Coupe du Monde, que penses-tu de notre nouvelle génération de Français (Oriane Bertone, Mejdi Schalck, Paul Jenft) qui brille déjà à l’international ? 

Je trouve ça tout simplement merveilleux ! Je fais partie de la vieille génération, je suis plus proche de la fin de ma carrière que du début, même si je me souhaite encore plein de belles années et plein de beaux résultats.

Mais je suis ravi de voir que la jeune génération est présente et que la relève est assurée. Je leur souhaite beaucoup de réussite, il faut avoir peur de rien et se donner tous les moyens d’atteindre ses rêves. Continuez à élever le drapeau bleu/blanc/rouge au plus haut niveau mondial et le plus souvent possible !

Tout savoir sur le Championnat de France de difficulté 2022

Ce week-end, se déroulera le Championnat de France senior de difficulté, à Laval en Mayenne. Après deux ans d’absence pour cause de pandémie, cette compétition rassemblera les 170 meilleurs grimpeurs du territoire, qui viendront se disputer les titres de champion et championne de France seniors d’escalade de difficulté.

Les forces en présence

Chez les hommes, Jérémy Bonder, Pierre Le Cerf, Hugo Parmentier, Thomas Ballet, Arsène Duval ou encore Romaric Geffroy figurent parmi les grands favoris pour succéder à Manu Cornu, le tenant actuel du titre. Tandis que du côté des femmes, Hélène Janicot devra défendre sa place de championne de France, face à Julia Chanourdie, Nolwenn Arc, Camille Pouget, Manon Hily et Salomé Romain qui ont toutes leurs chances pour la détrôner.

Un show spectaculaire

Prêts à en découdre, les grimpeurs tenteront de valider leurs tickets pour la saison internationale. La rivalité entre la génération en place et les jeunes étoiles montantes, affûtées et déjà dans les starting-blocks pour Paris 2024, annonce un clash générationnel palpitant. Dans le but de proposer un show spectaculaire, les organisateurs ont mis en place des techniques de son et des jeux de lumière qui viendront sublimer les performances des athlètes. Notre speaker officiel Christopher sera au micro pour faire vivre l’évènement intensément.

Programme

Samedi 04 juin 2022

10h00 – 17h30 : Qualifications hommes et femmes

Dimanche 05 juin 2022

09h30 – 12h00 :Demi-finales hommes et femmes
14h50 – 15h40 : Finale femmes
16h00 – 16h50 : Finale hommes

Live

Les finales seront retransmises en direct et gratuitement sur Youtube ! Rendez-vous donc dimanche, à partir de 14h30 pour suivre le dénouement de ce Championnat de France 2022 !

L’historique

Le teaser de l’événement

Interview : Nolwenn Arc se confie avant le Championnat de France de difficulté

Alors que le Championnat de France de difficulté 2022 débute demain à Laval, nous sommes allés à la rencontre de Nolwenn Arc, l’une des prétendantes sérieuses à la couronne.

Le titre ? Nolwenn l’a déjà remporté, en 2017, alors qu’elle n’avait que 17 ans. « Je crois que je n’ai jamais autant pleuré en montant sur un podium que lors de cette victoire », nous avoue-t-elle. Cinq ans plus tard, et après deux années passées sans Championnat de France pour cause de pandémie, la jeune grimpeuse originaire de Cholet est prête à aller récupérer ce trophée.

À 24 heures du lancement de la compétition française la plus prestigieuse, rencontre avec Nolwenn Arc, stressée mais impatiente de revivre cet événement qui lui a tant manqué.


Salut Nolwenn ! Tout d’abord, comment te sens-tu à quelques jours seulement du Championnat de France 2022 ?

Sincèrement ? Stressée, c’est certain. Nous n’avons pas eu de Championnat de France depuis 2019, et j’attends et me prépare pour cette compétition depuis plusieurs mois. Elle fait partie de mes objectifs de cette saison, même si les Coupes du Monde restent prioritaires évidemment !

Mais j’ai surtout hâte… Je fais confiance à l’organisation de la Mayenne pour nous faire vivre un évènement incroyable, et je rêve de vibrer de nouveau sur ce mur ! On se prépare toute l’année pour quelques jours seulement, mais c’est justement tout ce parcours, avec cet accomplissement au bout, qui est si beau !

Je ne peux promettre de résultats, mais je me sens prête. J’ai tout mis en place, je me suis énormément entraînée. Et surtout, j’ai envie de jouer, de me faire plaisir, de grimper libérée ! Et ça, ce n’est que de mon ressort !

Tu as remporté le classement général des Coupes de France, en montant sur tous les podiums de la saison et en terminant par une belle médaille d’or à Troyes. Peux-tu revenir sur ces quelques compétitions que tu as faites ? 

Venir un maximum sur les Coupes de France est important pour moi. Elles me permettent de me mettre en condition de compétition, avec toute sa gestion. Mais au-delà de ça, j’aime venir jouer sur ces évènements qui permettent de découvrir de nouveaux murs, avec des belles ouvertures, variées, ainsi que d’explorer de nouvelles villes, de partager des moments avec les autres grimpeurs, bénévoles, spectateurs… ! D’ailleurs, je tenais à remercier les organisateurs et les ouvreurs sur ces Coupes, qui ont eu à coeur de nous faire de belles compétitions, avec des voies exigeantes. Venir sur ces compétitions était donc une part importante dans ma préparation.

Les compétitions préparatoires se sont très bien déroulées pour Nolwenn Arc, qui termine première du classement des Coupes de France © Guillaume Bouju

Ces résultats te mettent-ils en confiance avant ce week-end ? 

Je suis parfaitement consciente que tout le monde ne participe pas aux Coupes de France, et que le niveau ne sera pas le même sur le Championnat de France, puis bien sûr, à l’international ! Sur chaque Coupe, j’ai pu constater de petits axes d’amélioration à peaufiner, et c’est ça que je recherchais. Je suis une bosseuse, une perfectionniste. J’ai donc essayé de mettre des choses en place pour régler ces points !

Parallèlement, j’ai vu aussi des points positifs évidemment, et ces résultats me montrent que je suis capable. Et oui, ça met en confiance.


Ce dont je rêve, c’est de parvenir à grimper avec 100 % de mes capacités, de pouvoir tout donner, et sans regret. Je suis une passionnée ! Que la meilleure gagne ! »


Tu as un bon souvenir de Laval, puisque c’est là-bas, lors de ta dernière compétition internationale en date, que tu remportais la médaille de bronze sur la Coupe d’Europe de difficulté en octobre 2021. Qu’est-ce que ça te fait de retourner sur ce mur ? 

Le mur de Laval est vraiment très beau, et j’ai vécu une compétition riche en émotions. Surtout en demi-finale, où j’ai réussi à totalement libérer mon escalade, en étant complètement dans l’instant présent, lucide dans ma grimpe, mais déconnectée du monde extérieur. C’est cette sensation que je cherche en difficulté, ce moment où j’ai les antennes dans tous les sens, où je me sens libre, en train de danser avec la voie. Des souvenirs comme ça, on en a peu. Donc oui, retourner sur ce mur me fait rêver, et j’attends ce moment !

Il y a quelques mois, Nolwenn Arc montait sur le podium de la Coupe d’Europe de difficulté organisée à Laval © Guillaume Bouju

Tu as déjà été sacrée championne de France en 2017. Que représenterait un nouveau titre de Championne de France de difficulté ? 

Je crois que je n’ai jamais autant pleuré en montant sur un podium que lors de cette victoire à 17 ans. C’était une compétition extraordinaire, c’était inattendu, c’était si beau. Être championne de France à nouveau, j’en rêve. C’est un titre, un très beau titre, et un honneur !

Ce dont je rêve, c’est de parvenir à grimper avec 100 % de mes capacités, de pouvoir tout donner, et sans regret. Je suis une passionnée ! Que la meilleure gagne !


J’ai peur, je suis stressée, c’est un fait. Pourquoi ? Parce que ça me tient à coeur tout simplement ! »


Comment se sont déroulés tes entraînements ces derniers temps ? Te sens-tu bien en forme ? 

Cette année, je me suis vraiment beaucoup entraînée. J’ai mis en place de nouvelles choses, afin de diversifier ma pratique et résoudre mes problématiques, notamment avec le parkour grâce à Thomas Dudoué, que je remercie grandement, car c’est un coach en or ! J’ai également fait un peu de préparation mentale. Et ce évidemment, en plus de ma pratique quotidienne, qui alterne sur différentes salles avec comme QG principaux Vertical’Art Nantes, Innsbruck chez mon frère… et mon garage !

Dernièrement, je suis montée sur Paris pour un gros week-end d’entraînements dans différentes salles, et ce, entre amis, dont Guillaume Bouju, photographe professionnel et ami de longue date…  La forme est là, je me sens prête. Après ce seront les voies, mes décisions au moment T, mon état de forme et d’esprit sur chaque tour qui feront la différence !

Nolwenn Arc s’est entraînée de longs mois pour arriver en forme ce week-end © Guillaume Bouju

Justement, dans quel état d’esprit vas-tu aborder ce Championnat de France ?

Plaisir… et bataille ! Je rêve de vibrer, de vivre un moment riche en émotions, d’avoir des étoiles plein les yeux.
J’aime grimper, j’aime les compétitions, même si la pression est fortement présente. Je suis super motivée, j’ai envie, j’ai les crocs. Je suis prête à me battre. Prise après prise.


Un jour, on m’a dit : « à chacun son parcours pour son propre sommet ». Je ne sais pas jusqu’où j’irai, je ne me fixe ni limites, ni objectifs. »


Tu disais avoir une pression « surdimensionnée » lors du dernier sélectif équipe de France à Voiron. Mentalement, as-tu mis des choses en place pour gérer cette pression en compétition ?

Je suis de nature stressée, mais ce stress est aussi un grand moteur ! Je ne cherche pas à le canaliser ou à le gérer. Je l’accepte. J’ai peur, je suis stressée, c’est un fait. Pourquoi ? Parce que ça me tient à coeur tout simplement ! J’ai envie de bien faire, pour moi, mais aussi pour tous les gens qui me soutiennent. Je sais qu’ils ne seraient pas déçus de moi, mais j’ai envie de les faire rêver avec moi. Ils m’aident à aller au bout de mes projets, de mes rêves. Et du fond du coeur, je leur dis merci. Alors je vais jouer aussi avec ce stress !

Le fait de venir sur les Coupes de France me permet justement d’apprendre à le gérer, à le transformer en quelque chose de positif. Venez un moment en isolement/transit avec moi, vous verrez, je suis inarrêtable en paroles ! Extérioriser me fait du bien.

Gérer le stress fait partie du quotidien des sportifs de haut niveau © Guillaume Bouju

Quels sont tes objectifs cette saison ? 

Cette saison, j’ai plusieurs objectifs. Le plus important est d’intégrer une finale en Coupe du Monde, puis d’aller y jouer ! Évidemment, j’aimerais également en faire une aux Championnats d’Europe ! Le Championnat de France en est également un. Il me tient d’autant plus à coeur qu’il offre une sélection pour les Coupes du Monde d’Innsbruck et de Villars. Mon grand frère habitant à Innsbruck, cette sélection m’importe beaucoup. Je vais régulièrement chez lui m’entraîner, nous avons partagé des moments forts ensemble, et je ne dirais pas non d’en vivre un à nouveau ! Chaque Coupe du Monde est une incroyable nouvelle aventure ! Et ça vaut le coup de s’investir pleinement pour ça. Je ne suis pas prête à arrêter de me battre pour ! Vous pouvez encore compter sur moi un moment… !

Un jour, on m’a dit : « à chacun son parcours pour son propre sommet ». Je ne sais pas jusqu’où j’irai, je ne me fixe ni limites, ni objectifs. Je suis passionnée, je sais ce que je veux, et je me battrai pour. Allons voir où la route me mènera !

Les Jeux Olympiques sont dans le viseur de Nolwenn Arc © Guillaume Bouju

Et à plus long terme, les J.O. de Paris 2024 sont-ils dans ta ligne de mire ? 

Paris 2024 ? Los Angeles 2028 ? J’aime le bloc, j’aime la difficulté, j’aime grimper. Alors pourquoi pas ? Je suis bien allée à aux Jeux Olympiques de la jeunesse à Buenos Aires en faisant 18 secondes en vitesse !

Je m’entraîne beaucoup en bloc, j’adore ça. J’ai le parkour pour progresser en dynamique, j’ai des amis et une famille au top pour me soutenir, dont mon frère Kevin Arc, ouvreur et coach à Vertical’Art Nantes. J’ai une situation stable qui me permet de tout concilier, et je fais partie d’équipes au top, notamment Michelin, Vertical’Art et Gautier Supper avec Supperclimbing. Alors en avant !

Le mot de la fin ?

Je suis une passionnée, de la grimpe, de la course à pied, de l’entraînement… mais aussi de mes boulots, au sein de la diététique et d’un collège où je fais du soutien scolaire. C’est important pour moi de m’investir à 100% au sein de chaque domaine qui me tient à coeur. Alors j’ai juste envie de me faire plaisir, de profiter de chaque instant, et de me battre jusqu’au bout.

Et un grand merci, à tous mes amis, ma famille, mes équipes : Michelin, Vertical’art, Supperclimbing, tous ceux qui me suivent et soutiennent… Vous êtes au top !

❌
❌