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Felipe Camargo libère Avenida Brasil, 8c, 280 mètres – Felipe Camargo frees Avenida Brasil, 8c, 280 meters

5 août 2022 à 17:58

Le grimpeur brésilien Felipe Camargo vient de réaliser la première ascension d’une grande-voie très dure au pays, “Avenida Brasil” 8c, 280 mètres. La grande-voie très déversante se situe dans une énorme grotte au Parque do Petar (Alto Ribeira, Sud de Sao Paulo). Après 21h d’escalade, Felipe a libéré l’affaire pour une des grande-voies les plus difficiles d’Amérique du Sud. Voici en avant-première quelques images en attendant le film complet. Felipe est un adepte du genre, lui qui avait déjà libéré en 2016 la grande voie en plafond de Getu (Chine) “Corazon de Ensueno”, 8c aussi !

Brazilian climber Felipe Camargo just completed the first ascent of a very hard multi-pitch in his country, “Avenida Brasil” 8c, 280 meters. The very overhanging line is located in a huge cave in Parque do Petar (Alto Ribeira, South of Sao Paulo). After 21 hours of climbing, Felipe sent one of the most difficult multi-pitch routes in South America. Here is below a preview of some images while waiting for the full film. Felipe is a fan of the style, who had previously climbed in 2016 the roof multi-pitch in Getu (China) “Corazon de Ensueno”, 8c too!

Photo: Gabriel Tarso

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Daddy Cool Day

5 juin 2022 à 10:00
Par : franchise

La fête des pères approche et vous n’avez toujours pas trouvé d’activité originale, ludique et stimulante pour l’occasion ?

Dimanche 19 Juin, c’est Daddy Cool Day dans votre salle d’escalade préférée !

 

Passez une fête des pères sportive et en famille à Vertical’Art

 

L’entrée sera gratuite toute la journée pour les papas accompagnés de leur enfant.

Une occasion en or de pratiquer une activité sportive en famille, accessible autant pour les enfants que pour les adultes… l’escalade de bloc !!

Notre équipe sera présente tout au long de la journée pour vous accompagner dans vos premières ascensions et répondre à toutes vos questions si vous débutez en bloc.

L’escalade est un sport complet, alliant corps et esprit. Dans nos salles Vertical’Art, il y a des parcours pour les goûts. Quel que votre niveau, vous trouverez votre bonheur et passerez une séance dont vous vous souviendrez. Après l’effort et avec l’arrivée des longues journées ensoleillées, notre restaurant bar (+ terrasse) est le lieu idéal pour rafraîchir dans un cadre atypique.

Alors cochez sans plus attendre votre 19 juin et profitez d’un moment père-fils/père-fille à la (re)découverte de nos blocs.

 

NEVER STOP CLIMBING

 

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Video: Caroline Minvielle, Tête de Gondole

18 mai 2022 à 20:59

Filmé et monté par Fred Ripert, voici un petit court-métrage sur une des King Lines du Midi, “Tête de Gondole” (8b+) sur la falaise du Boffi, avec comme grimpeuse la forte falaisiste Caroline Minvielle. Cette voie équipée en 2000 par Ivan Sorro remonte une magnifique proue aérienne.

– Pourquoi avoir choisi de mettre en évidence “Tête de gondole” ?
“Tête de Gondole” c’était la voie proposée aux stars féminines de la grimpe pendant le RocTrip de 2008 au Boffi. J’y avais participé, je grimpais dans le 7c/+ à l’époque et voir toutes les machines se donner à fond pour essayer de faire cette ligne incroyable, ça m’a mis des étoiles dans les yeux. C’était bien trop dur pour moi à ce moment-là mais elle est restée dans un coin de ma tête et la petite graine du rêve était plantée !

– Comment s’est passé le travail de la voie ?
Je n’ai pas regrimpé au Boffi jusqu’en 2021 et en avril, quand j’y retourne enfin, c’est clairement pour aller mettre les doigts dans “Tête de Gondole”. Cette ligne impressionne et comme souvent, le plus dur est d’oser la rencontre ! Les premières montées sont compliquées. Visiblement la voie n’a pas été faite depuis des années. Du lichen recouvre les prises, il y a très peu de traces de passage qui pourraient indiquer quelle prise utiliser et l’itinéraire sur la proue n’est pas toujours évident à élucider entre passer à gauche ou à droite de celle-ci. Je bute deux dégaines sous le relais, là où la voie se corse réellement. Le lendemain, je passe par le haut, sur une stat’, pour brosser les prises, enlever le lichen et imaginer les séquences. Les mouvements que j’avais imaginés fonctionnent mais il m’en manque un. J’arrive mauvaise main sur une prise clef et je ne trouve pas la solution pour y être de l’autre main. Nouvelle journée et appel à un ami ! C’est Pierre Soulé qui débloquera mon problème en me donnant la clef : un coincement de mollet derrière l’arête en me disant que ce n’est pas ça le pas dur de la voie. Ouf ! Clairement, je n’y avais pas pensé ! Puis les essais commencent, je tombe rapidement dans les derniers mouvements qui sont finalement assez résistants et le quatrième jour de travail, avant de partir pour d’autres obligations, je tombe la main dans le bac final, une marmite énorme ! Je ne comprends pas comment j’ai pu ne pas tenir une prise aussi grosse et me dis qu’au prochain essai, quand je reviendrai fraîche, je ferai la voie, c’est certain… Une semaine plus tard, j’ai un créneau de trois jours pour y retourner malgré une météo mitigée. Je suis confiante et pourtant je chute encore 2 fois la main dans cette dernière prise, énorme. Je comprends alors qu’il me manque un petit quelque chose, ce n’est pas qu’une histoire de fraîcheur… Ce truc c’est de mettre 4 doigts dans l’avant dernière prise et non pas 3 et ce n’est finalement pas si évident : je bute encore plusieurs fois à cet endroit pour arriver à régler ce détail… Et le dernier jour, après être tombée trois nouvelles fois dans les derniers mouvements, je place bien les doigts et ma tête fait la fin du travail pour tenir le bac final.

– Qu’en retiens-tu ?
Qu’il faut commencer par oser affronter ses rêves pour avoir une chance de les réaliser et souvent c’est ça le plus dur, en tout cas pour moi ! Qu’il faut penser autrement quand on bute sur un mouvement ou ne pas hésiter à se faire aider ! Et toujours se remettre en question, il y a souvent des petites choses à changer ou à améliorer pour avoir le déclic qui fait toute la différence !

Photo: Antoine Mesnages

Filmed and produced by Fred Ripert, this video documents one of King Line of South of France, “Tête de Gondole” (8b+) located in Boffi, climbed by strong rockclimber Caroline Minvielle. This line bolted in 2000 by Ivan Sorro is a magnicient and aerial prow.

– Why did you decide to show “Tête de gondole”?
“Tête de Gondole” was the route offered to female climbing stars during the 2008 Roc Trip at Boffi. I had participated in it, I was climbing in the 7c/+ at the time and seeing all the machines giving all to try to do this incredible line, it put stars in my eyes. It was far too hard for me at that time but it stayed in the back of my mind and the little seed of the dream was planted!

How was the process?
I didn’t climb in Boffi until 2021 and in April, when I finally returned here and put my fingers in “Tête de Gondole”. This line impresses and as often, the hardest thing is the discovering!

The first goes were complicated. Obviously the route has not been done for years. Lichen covers the holds, there are very few traces of passage which could indicate which hold to use and the route on the proow is not always easy to choose between passing to the left or to the right of it. I stopped two quickdraws under the anchor, where the route really gets harder.

The next day, I go over the top, on a stating rope, to brush the holds, remove the lichen and imagine the sequences. The movements I had imagined work but I’m missing one. I arrive with the wrong hand on a key hold and I can’t find the solution to be there with the other hand.

New day and call a friend! It’s Pierre Soulé who will unlock my problem by giving me the key: a calf jamming behind the edge, telling me that this’s not the hardest move of the route. Phew! Clearly, I hadn’t thought of that!

Then the tries began, I quickly fell into the last movements which are finally quite resistant and on the fourth day of work, before leaving for other obligations, I fall with my hand in the final jug, a huge hole! I don’t understand how I couldn’t hold such a big hold and tell myself that on the next try, when I will come back fresh, I’ll do the route, that was clear in my mind…
A week later, I had a three-day slot to go back despite mixed weather. I was confident and yet I still drop my hand twice in this last hold, huge. I then understand that I’m missing a little something, it wasn’t only a story of freshness… This thing is to put 4 fingers in the penultimate hold and not 3 and that’s not finally not so obvious: I still failed several times in this move to manage to solve this detail… And the last day, after falling three more times in the last movements, I place my fingers correctly and my head finishes the job to hold the final jug.

What do you remember?
That you have to start by daring to face your dreams to have a chance of realizing them and often that’s the hardest part, at least for me!
That you have to think differently when you struggle with a move or don’t hesitate to get help! And always questioning yourself, there are often little things to change or improve to have the click that makes all the difference!


Photo: Antoine Mesnages

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Dylan Chuat libère un Bel été – Dylan Chuat frees Un Bel été

23 février 2022 à 23:01

“Un bel été” est un vieux projet de la falaise de St-Triphon en Suisse, une vieille carrière offrant des voies courtes et teigneuses. Deux voies en 9ème degré existaient déjà ici avec “Amazonie” et “Combinaison”. Equipée par Danone et rééquipée l’an dernier par Sam Ometz de manière plus logique, “Un bel été” attendait toujours d’être vaincu. C’est désormais chose faite grâce au jeune mutant Dylan Chuat (20 ans), qui après avoir réussi tous les mouvements, est tombé à tous ses essais au dernier mouvement, un jeté sommital… avant de réussir finalement la première ascension ce dimanche ! Après 8 séances dans la voie Dylan propose prudemment 9a, pensant que peut-être un petit + pourrait être de mise… Nous sommes allés à sa rencontre.

– Décris-nous la voie.
Alors la voie est vraiment hyper cool et variée ! Pour une voie très courte il y a une gestuelle vraiment dingue je trouve ! Surtout avec mes méthodes ! Environ 18 mètres, 25-30 mouvements selon les méthodes, sans repos.
On fait un départ pas simple et ensuite il y a un pas de bloc en bas avec une contre pointe très technique pour s’allonger sur une prise plate vraiment jolie, et là on saute sur une réglette dure à viser pour remettre presque un pied main, croiser sur une pince plate et finir une traversée pas facile et dure dans la tête parce qu’il faut éviter de tomber là vu qu’on saute la dégaine et que le pied est très bas et très glissant. Une section qui doit valoir 8A+ bloc environ je pense…
Après cette première partie il y aune suite de mouvements assez classes avec une grosse assise de talon pour prendre deux mini arquées dans une fissure, et là on attaque le dernier pas de bloc vraiment dur, je pense un gros 8A. C’est dur à coter mais en tout cas c’est bien plus dur que les mouvements des voies que j’ai essayés ou réalisés jusqu’à maintenant.
Depuis les deux mini arquées on fait un gros mouvement sur une bonne réglette et là il y a une horloge obligatoire à faire sur des prises pas très bonnes pour finir main droite sur la bonne arquée et main gauche sur une prise plate très fuyante que moi perso je préfère arquer !
Et là il y a le jump, on va bloquer loin sur un mini inverse vraiment pas bonne et pas positivée du tout avec un pied droit haut dans la fissure du dessous et aucun pied gauche et on doit tirer fort sur cette inter pas bonne en inverse avec le corps très bas pour se ruer dans un bac qu’il faut bien viser sinon on s’arrache toute la peau !

– Ce jeté final qui est le crux, pour pimenter l’affaire… Que penses-tu du niveau ?
Le jump final est méga spécifique à faire au début, je me suis dit que c’était une méthode pas terrible et j’essayais de jeter depuis plus bas encore mais impossible, alors j’ai appris à le faire et très vite je suis tombé ici en ayant plus aucune énergie avec le bas qui me pompait tout l’influx…
Mais ensuite je suis arrivé plus frais en haut et je suis encore tombé pas mal de fois avec le bac dans la main alors que dans ma tête c’était pas possible de le lâcher si je l’avais donc c’était devenu mental… J’ai fait une pause, je n’y suis plus retourné pendant un moment et le jour où j’ai fait j’ai réussi à regarder la prise d’arrivée dans la préparation du mouvement, quand j’avais l’inter. Je me suis dit que c’était impossible de tomber, et effectivement ça a marché ! Je commençais à me dire que c’était peut être plus dur que 9a vu que j’avais déjà mis beaucoup plus de séances que dans tout les 9a que j’ai réalisés jusqu’à maintenant, mais je ne suis pas du genre à tout surcoter pour rien… et je pense que j’ai failli mentalement dans ce mouvement de jeté. Les grimpeurs suivants affineront…

Photos: Lena Schenkel

“Un bel été” is an old project of the crag of St-Triphon in Switzerland, an old quarry offering short and powerful routes. Two routes in 9th degree already existed here with “Amazonie” and “Combinaison”. Bolted by Danone and rebolted last year by Sam Ometz last year in a more logical way, “Un bel été” was still waiting to be freed. It’s now done thanks to the young gun Dylan Chuat (20 years old), who after sticked all the movements, fell on all of his attempts on the last move, a tricky dyno…before finally succeeding with the first ascent this Sunday! For the grade, he cautiously gives 9a, thinking that perhaps a little + could be possible… Talk with him…

– Describe the route.
So the route is really super cool and varied! For a very short route there are some really crazy moves I think! Especially with my betas! Around 18 meters. 25-30 moves depending your betas, no rest.
You do a “not so easy” start and then there is a bouldering entrance with a very technical tooehook in order to grab a slopy edge, and there you jump on a crimp, after a cross on a slopy pinch it’s hard in the head because you have to avoid falling there since you skip the quickdraw and the foot is very low and slippery. A section that must be around 8A+ boulder I think…
After this first part there is a series of fairly classy movements with a big heelhook to take two mini crimps in a crack and there you attack the last boulder, I think around 8A, it’s hard to grade but in any case it’s much harder than the moves of the routes that I have tried or sent so far.
From the two mini crimps you do a big move on a good redge and there is a clock to do on not bad holds to end up with the right hand on the good one and the left hand on a very bad sloper that I personally I prefer to crimp!
And there is the jump, you have to go far with a small undercling intermediar and bad feet…

– This final jump which is the crux, adding spices to the affair… What do you think of the level?
The final jump is mega specific to do at the beginning, I thought it was a poor method and I tried to jump from lower holds but it was impossible, so I learned how to do it and very quickly I fell here having no more energy with the beginning which pumped me as hell…
But then I arrived more fresh at the top and I still fell quite a few times with the jug in my hand while in my head it was not possible to let go if I got it, so it became a little bit mental.. I took a break, didn’t go back to the route for a while and the day I did I managed to watch the final hold when I got the intermediar and I told to myself that it was impossible to fall, and indeed it worked, but I began to think that it was perhaps harder than 9a since it took me many more sessions than in all 9a’s what I’ve done so far…but I think I failed mentally on this jump move…Next climbers will see…

Photos: Lena Schenkel



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Pablo Recourt, un tour de France des 8a à vélo – Pablo Recourt, a tour of French 8a’s by bike

2 février 2022 à 11:52

En octobre, le grimpeur Belge Pablo Recourt est parti en trip en vélo depuis le plat pays, avec l’objectif de découvrir une bonne partie des 8a classiques et mythiques de France. “En quête du Saint 8a” est alors née, avec Gaspar, sa belle monture à deux roues en guise de compagnie. Nous avons questionné Pablo pour en savoir plus sur son voyage itinérant relativement original.

– Peux tu te présenter ?
Salut ! Je m’appelle Pablo, j’ai 24 ans et je suis un grimpeur belge. J’ai commencé à grimper quand j’avais 7 ans dans une petite salle Bruxelloise. Tu serais étonné de voir la grosse culture escalade qu’il y a au plat pays. Il y a une émulation de fou ! À côté de l’entraînement en salle, j’ai commencé à grimper dehors à Freyr (Belgique), connu comme l’épicentre de l’univers. J’ai vite compris que je préfère être dehors et du coup je fais principalement de la falaise. Accessoirement j’ai aussi fait des études d’ingénieur architecte, mais pour le moment je grimpe. J’aime beaucoup le rocher belge mais on ne va pas se mentir, on fuit souvent la pluie pour aller grimper plus dans le Sud (France et Espagne). Merci les voisins !

– Raconte-nous le concept de ton voyage.
Mon gros projet du moment, c’est un voyage de grimpe. Je fais un tour des falaises de France à vélo. Accompagné de mon fidèle destrier à deux roues, nommé Gaspar, j’ai une petite quête : je cherche le plus beau 8a français !

8a vélo France

– Comment t’est venue l’idée de ce tour de France des falaises en vélo et pourquoi ce trip ?
Après mes études, je voulais voyager. J’imaginais acheter un van et partir grimper. Mais avec cette mode du van, il y a quelque chose qui me dérange. Premièrement, ça reste une manière de voyager pas très respectueuse de l’environnement. Bof en accord avec mes valeurs et choix de vie. Et puis en van il y a un peu cette dynamique de “consommation” des falaises. Tu roules, tu arrives à un spot, tu grimpe, tu dors sur le parking, et puis tu t’en vas. Pour moi, ça ne colle pas avec ce que je voulais vivre en voyage. J’ai donc commencé à penser au slow travel, manière de voyager plus lente et proche de ton environnement. Prendre le temps, s’imprégner de l’énergie des endroits que tu visites et intégrer le déplacement dans la performance. Vivre le chemin plus que la destination. Et puis en parlant de destination, j’avais du mal à mettre le doigt sur une seule destination de grimpe. Après réflexion, j’ai arrêté de penser au lointain. Pourquoi partir loin si je ne connais pas les merveilles proches de chez moi? Ça reste des découvertes et des nouveautés à explorer. J’ai alors pensé à la France. Une des meilleures destination d’escalade du monde, à côté de chez moi. Et d’un coup, tout était connecté: le voyage à vélo, la destination de rêve pour l’escalade, et une furieuse envie de grimper dans tout ces beaux endroits! Ça ressemble bien à un tour des falaises de France à vélo. Presque comme un pèlerinage de la grimpe. Une quête. Tiens, et si j’essayais de trouver la plus belle voie de France? Ou mieux, le plus beau 8a de France? Pour ajouter un peu de challenge. Et c’est comme ça que quelques préparatifs plus tard, je donnais mon premier coup de pédale pour un voyage de 6 mois.

– Pourquoi la France?
Si tu demandes à un Américain quelle est sa destination de grimpe de rêve, il te répondra bien probablement la France : Céüse, Fontainebleau, le Verdon, Buoux, Chamonix, etc. Que de merveilles ! Une diversité de rochers, de styles, une richesse de paysages, sans compter l’historique ancré dans toutes ces falaises mythiques. Sous prétexte qu’on habite à côté, devrait-on s’en priver ? La destination reste tout autant savoureuse selon moi, si pas plus.

– Tu dors en tente ? (il doit faire un peu froid non ?), tu trouves facilement des gens pour grimper ?
Ça m’arrive de dormir sous tente oui. Mais je suis aussi parfois hébergé par des grimpeurs, des amis ou des inconnus. J’avoue que c’est un peu au jour le jour, et c’est ça qui me plait : être libre et prendre ce que le voyage m’offre. Être content quand les gens m’invitent chez eux, mais m’émerveiller de dormir sous les étoiles autrement. Au niveau du froid j’ai eu des conditions dures oui, mais en général je suis plutôt bien équipé et j’arrive à bien gérer les basses températures. Les mauvaises condis par contre c’est plus embêtant au niveau de la grimpe. Mis à part que c’est plus challengeant, c’est surtout plus difficile de motiver des gens à venir grimper avec moi. C’est un des problèmes les plus ennuyant avec la météo : elle affecte vite la motivation des grimpeurs locaux ! Mais à part ça, je trouve toujours quelqu’un content de me montrer les belles lignes de sa falaise. Et c’est ça que je cherchais en voyageant seul : être obligé de trouver des gens avec qui partager une cordée.

8a vélo France

– Où en es tu de ton trip, et quelle sera la suite ?
Cela fait presque 5 mois que je suis parti, et il m’en reste encore un pour clôturer mon tour. J’ai parcouru tout l’Est de la France, avec 2500km de vélo, 32 secteurs visités et 35 8a enchaînés. Actuellement je suis dans les Gorges du Tarn. Je vais ensuite dans le Lot et puis je remonte en Belgique en passant par les Eaux Claires et la Normandie. Moins d’escalade et plus de vélo prévu pour la suite donc, mais ça me tient à cœur de faire une vraie boucle.

– Ta falaise préférée, jusqu’à présent ?
Mmh difficile de répondre, j’ai vu tellement de merveilles… Si je devais vraiment choisir je dirai Buoux pour la grimpe et les Gorges du Tarn pour la beauté du paysage. Mais ça se joue à pas grand chose, je pourrai tout à fait te répondre autre chose si tu me reposes la question dans quelques jours !

– Si on comprend bien, l’idée est de réaliser un 8a sur chaque falaise visitée, alors que tu n’as souvent que très peu de temps sur place (2/3 jours), tu as réussi ce challenge à chaque fois ?
En vérité c’est plutôt 1 ou 2 jours par falaise. C’est sûr que c’est challengeant. Heureusement, j’ai un peu de marge et généralement j’arrive à faire 1 ou 2 classiques avant de repartir, souvent à la journée. Mais pour être honnête, le challenge ce n’est pas juste d’enchainer un 8a. C’est de faire la croix en étant fatigué de la nuit dehors, des 80km de vélo de la veille, et des 5 mois de voyage dans les pattes. C’est ça qui est dur et j’ai énormément appris en termes de gestion de fatigue et d’écoute de mon corps. Maintenant je fais quasiment tout le temps un 8a par secteur, mais ça n’a pas été toujours le cas notamment en début de voyage, quand j’avais encore tout à apprendre!

8a vélo France

– Comment as- tu choisi les voies que tu essaies ?
En laissant traîner mes oreilles, en discutant avec les locaux, en me renseignant sur les voies historiques. Généralement il y a toujours une conjecture qui détermine la ou les plus belles voies à essayer du secteur.

– Pourquoi 8a, et pas 7c+ par exemple ?
Clairement, c’est un choix personnel. C’est un niveau dans lequel je me sens à l’aise tout en étant challengé. Je fais généralement 8a à la séance, mais ça me demande de me battre et c’est ce que j’aime. Et puis pourquoi 8? Je sais pas vraiment, probablement la symbolique du niveau 8, c’est une porte vers le haut niveau. Et puis c’est classe le chiffre 8, c’est l’infini vertical !

– Ta voie préférée jusqu’à présent ?
Il y en a beaucoup, mais là comme ça j’ai envie de dire “Les Ailes du Désir” dans le Tarn.

– Tu restes peu de temps sur chaque falaise avant de reprendre la route, ce n’est pas trop fatiguant d’enchainer vélo + grimpe ? Tu te reposes de temps en temps ?
Je vais pas vous mentir, c’est épuisant. C’est ça qui est le plus dur à gérer dans ce voyage, la constante fatigue physique. Mais j’ai appris à m’écouter et il m’arrive de prendre des jours off. Mais pas trop, car ça veut dire moins de grimpe !

– On peut te suivre sur les réseaux sociaux ?
Bien sûr, venez rejoindre l’aventure et hésitez pas à m’inviter chez vous où à m’écrire, je suis très gentil et j’aime bien raconter des histoires !


Facebook : En Quête du Saint 8a
Instagram : pablorecourt

8a vélo France

In October, Belgian climber Pablo Recourt went on a cycling trip from the flat country with the main goal of discovering a good part of the French classic and legendary 8a’s. “En quête duSaint 8a” was born, with Gaspar, his beautiful two-wheeled bike as company. We asked Pablo about his original climbing trip.

– Can you introduce yourself?
My name is Pablo, I’m 24 years old and I’m a Belgian climber. I started climbing when I was 7 years old in a small gym in Brussels. You’d be surprised to see the huge climbing culture there is in the flat country. There’s a crazy emulation! Next to indoor training, I started climbing outdoors in Freyr (Belgium), known as the epicenter of the universe. I quickly understood that I prefer to be outdoors and so I mainly practice rockclimbing. Incidentally, I also studied architectural engineering, but for the moment I’m climbing. I really like the Belgian rock but I’m not going to lie to each other, we often flee the rain to go climb further in the South (France and Spain). Thank you neighbours!

– Tell us about the concept of your trip.
My big project at the moment is a climbing trip. I am cycling around the crags of France. With my faithful two-wheeled steed, named Gaspar, I have a little quest: I’m looking for the most beautiful French 8a!

– How went the idea of ​​this tour of French crags by bike?
After my studies, I wanted to travel. I imagined buying a van and going climbing. But with this fashion of the van, there’s something that bothers me. First, it remains a way of traveling that is not very respectful of the environment. Ok in accordance with my values ​​and life choices. And then in a van there is a bit of this dynamic of “consumption” of the crags. You ride, you get to a spot, you climb, you sleep in the parking lot, and then you leave. For me, it doesn’t fit with what I wanted to experience while traveling. So I started thinking about slow travel, a way to travel slower and closer to your environment. Take the time, imprint the energy of the places you visit and integrate movement into the performance. Live the journey more than the destination. And then speaking of destination, I had trouble putting my finger on a single climbing destination. After reflection, I stopped thinking about the distant. Why go far away if I don’t know the wonders close to home? There are still discoveries and novelties to explore. I then thought of France. One of the best climbing destination in the world, near my home. And suddenly, everything was connected: the bike trip, the dream destination for climbing, and a furious desire to climb in all these beautiful places! It looks like a tour of the cliffs of France by bike. Almost like a climbing pilgrimage. A quest. Here, what if I tried to find the most beautiful route in France? Or better, the most beautiful 8a in France? To add a little challenge. And that’s how some preparations later, I gave my first pedal stroke for a 6 month trip.

8a vélo France

– Why France?
If you ask an American what his dream climbing destination is, he will probably answer France: Céüse, Fontainebleau, Verdon, Buoux, Chamonix, etc. How wonderful! A diversity of rocks, styles, a variety of landscapes, not to mention the history anchored in all these mythical cliffs. Under the pretext that we live next door, should we deprive ourselves of it? The destination remains just as tasty in my opinion, if not more.

Do you sleep in a tent? (it must be a bit cold, right?), do you easily find people to climb?
I sometimes sleep in a tent yes. But I am also sometimes hosted by climbers, friends or strangers. I admit that it’s a bit day-to-day, and that’s what I like: being free and taking what travel offers me. Being happy when people invite me to their homes, but marveling at sleeping under the stars otherwise. In terms of the cold, I had some tough conditions, yes, but in general I have a good equipment and I manage to manage stay quite good in the low temperatures. Bad conditions, on the other hand, are more annoying when it comes to climbing. Apart from the fact that it’s more challenging, it’s especially more difficult to motivate people to come and climb with me. This is one of the most annoying problems with the weather: it quickly affects the motivation of local climbers! But other than that, I always find someone happy to show me the beautiful lines of their home crag. And that’s what I was looking for when traveling alone: ​​to have to find people to share a climbing day.

– Where are you in your trip, and which destination will be next?
It’s been almost 5 months since I left, and I still have one month to close my tour. I traveled all over Eastern France, with 2500km of cycling, 32 sectors visited and 35 8a sent. Currently I’m in the Gorges du Tarn. I then go to the Lot and then I go back to Belgium via the Eaux Claires and Normandy. Less climbing and more cycling planned for the future, but it’s my wish to do a real loop.

– Your favourite cliff so far?
Mmh difficult to answer, I saw so many gems… If I really had to choose I would say Buoux for the climbing and the Gorges du Tarn for the beauty of the landscape. But malking a choice is hard, I could quite answer you something else if you ask me the question again in a few days!

– If we understand correctly, the idea is to send an 8a on each crag visited, when you often have very little time at the crag (2/3 days), have you succeeded in this challenge each time?
In truth it’s rather 1 or 2 days per cliff. It sure is challenging. Fortunately, I have a little margin and generally I manage to do 1 or 2 classics before leaving, often during a day. But to be honest, the challenge is not just to send an 8a. It’s to send the route while being tired from the night outside, from the 80km of cycling the day before, and from the 5 months of travel. That’s why it’s hard and I learned a lot in terms of tiredness management and listening to my body. Now I always do an 8a per sector all the time, but that wasn’t always the case, especially at the start of the trip, when I still had everything to learn!

– How did you choose the routes you try?
By opening my ears, talking with the locals, learning about historical routes. Generally there is always a conjecture which determines the most beautiful route(s) to try in the sector.

8a vélo France
photo: Mathieu Pisaniello

– Why 8a, and not 7c+ for example?
Clearly, this is a personal choice. It’s a level in which I feel comfortable while being challenged. I usually do 8a in the session, but it asks me to fight and that’s what I like. And then why 8? I don’t really know, probably the symbolism of level 8 is a door to the top level. And then it’s class the number 8, it’s vertical infinity!

– Your favourite route so far?
There are many, but here like that I want to say “Les ailes du désir” in the Gorges du Tarn.

– You stay on each cliff for a short time before hitting the road again, isn’t it too tiring to cycle + climb? Do you sometimes rest?
I’m not going to lie to you, it’s exhausting. That’s what’s hardest to manage on this trip, the constant physical fatigue. But I learned to listen to myself and sometimes I take days off. But not too much, because that means less climbing!

– Can we follow you on social networks?
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8a vélo France



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Résultats – Finales vétérans H/F, championnats de France bloc à Climb Up Paris

Les finales des championnats de France de bloc vétérans viennent de s’achever à Climb Up Paris. Au programme, 6 finalistes femmes et 6 finalistes hommes, 3 blocs, 1 seul vainqueur.

Chez les hommes, il avait dominé le circuit de qualification, il remporte logiquement la finale en topant les 3 blocs à vue: Olivier Lebreton rafle le titre de champion de France de bloc vétérans 2022! Avec 2 blocs au compteur, Simon Haag prend la médaille d’or, et c’est l’Icaunais Eric Vales qui prendra le bronze (son premier podium national chez les vétérans, belle perf une semaine après la victoire de son fils Clément Vales sur la coupe de France de bloc de Chambéry…).

Chez les femmes, Céline Le Dily et Sonia Malle ne parviennent pas à se départager en finale avec chacune 2 top à vue et 3 zones en 3 essais. Ce sont donc les résultats des qualifs qui entrent en jeu, au profit de Céline Le Dily qui remporte donc le titre de championne de France de bloc chez les vétéranes. Sonia Malle prend l’argent, suivi de Stéphanie Vachier.

Résultats – Qualifications vétérans H/F, championnats de France bloc à Climb Up Paris

Alors que la dernière étape de coupe de France de bloc frappe à ClimbUp Paris, les vétérans sont également à l’honneur avec, pour eux, les championnats de France. Pour l’occasion, pas mal de monde a répondu présent avec une quinzaine de femme et pas loin de 50 hommes!

Voici les résultats à l’issue des qualifications:

« Loi Falaise », une avancée législative pour limiter le risque d’interdiction de l’escalade en site naturel

20 décembre 2021 à 19:55
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Le manque de personnel menace-t-il l’ouverture des domaines skiables ?

16 décembre 2021 à 12:59
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Le CHU de Grenoble veut-il vraiment la fermeture des stations de ski ?

26 novembre 2021 à 10:03
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Une monstrueuse fissure de 70 longueurs… libérée sous une autoroute !

Pete Whittaker et Tom Randall ont passé quatre jours à réaliser la première ascension d’une fissure extrême, sous une autoroute.

Pete Whittaker et Tom Randall, également connus sous le nom de « Wide Boyz », repoussent au quotidien les limites de l’escalade de fissure, établissant depuis plusieurs années les lignes les plus difficiles au monde. Mais leur dernier projet en date pourrait être leur plus ambitieux.

En effet, les deux compères ont passé quatre jours et trois nuits à escalader une fissure horizontale de 70 longueurs, sous une autoroute. Ils l’ont cotée 8a+.

Whittaker et Randall sont devenus de véritables stars sur YouTube après avoir publié des vidéos de leurs nombreuses ascensions de fissures en milieu urbain pendant la pandémie. Ils ont gagné en popularité après avoir effectué la première ascension de la fameuse fissure « Century Crack » 8c à White Rim, dans l’Utah.

Whittaker, qui a annoncé l’ascension de cette fissure de 80 longueurs sur Instagram, précisant qu’elle avait été filmée pour le Reel Rock 16, a déclaré : « Naturel ou non, c’est l’une des plus belles fissures qui existent, et c’est plaisant de savoir qu’elle se situe au Royaume-Uni. »

Nous avons réussi ! Tom Randall et moi-même avons terminé notre projet monstrueux ! Nous avons déjà enchaîné de nombreuses fissures gigantesques à travers le monde, mais nous pouvons affirmer sans crainte que nous n’en grimperons jamais une autre plus grande et plus déversante que celle-ci.
Le projet a été filmé et sera présenté dans le Reel Rock 16, prévu pour mars.

En 2020/2021, les voyages en Amérique étant limités, il a fallu trouver une nouvelle manière de combler notre soif d’escalade. Nous avons commencé à chercher des fissures plus locales et il est devenu évident que les fissures sous les ponts pouvaient être tout aussi exigeantes que celles sur le rocher. Pendant plusieurs mois, les ponts sont donc devenus notre terrain de jeu, jusqu’à ce qu’on nous parle de celui-ci : une fissure continue et ininterrompue d’un peu plus de 750 mètres de long. C’est la longueur du Half Dome… mais à l’horizontale !

Après un été passé à s’entraîner spécifiquement pour cette voie, nous avons fait trois voyages de reconnaissance jusqu’au pont. Puis nous avons effectué une tentative ratée, qui nous a permis d’arriver juste à mi-chemin. Finalement, nous venons de réussir à l’enchaîner, après notre cinquième visite sur place.

En raison des petites variations de largeur de la fissure et du mouvement du pont à cause de la circulation au-dessus, certaines longueurs étaient plus difficiles que d’autres. Les pires longueurs étaient celles où une grosse semi-remorque passait au-dessus de nous, et déposait du matériel, ce qui rendait l’escalade plus difficile. Après 4 jours et 3 nuits passées sous ce pont, le bruit des voitures et des poids lourds s’est transformé en un bourdonnement sourd.
Plus de 750 mètres d’escalade horizontale ont causé des ravages à nos corps et nous avons terminé en étant complètement rincés à la fin.

Nous avons perdu le compte du nombre de longueurs et du degré de difficulté de chacune d’entre elles. Mais si quelqu’un est intéressé, la description du guide pourrait être la suivante : « Le Grand Rift – Suivez la fissure, 7b+ à 8a+ x 60-70 longueurs. »

Naturel ou non, c’est l’une des plus belles fissures qui existent, et c’est plaisant de savoir qu’elle se situe au Royaume-Uni. »

Pete Whittaker

Video: Mich Kemeter, Orbayu, Picos de Europa

15 novembre 2021 à 18:58

Créée et libérée en 2009, “Orbayu”, la grande-voie la plus célèbre et dure du massif des Picos de Europa (Cantabrie, Espagne) a en tout et pour tout vu 7 ascensions : par les équipeurs (les frères Pou), Nico Favresse, Cédric Lachat, Edu Marin, Gorka Karapeto et Siebe Vanhee.

Les frères Pou ont imaginé quatre nouvelles longueurs de départ pour ensuite rejoindre “Mediterraneo” pour une cotation globale donnée à 8c, puis recalée à 8b+ par le premier répétiteur, Nico Favresse.

Plusieurs des longueurs étaient déjà passées en A3, dont celle en 8c, avec des protections d’origine bien âgées, sans parler de la “mentalité Rätikon” adoptée par les frangins, qui distille des chutes de 20 à 25m.

Le grimpeur autrichien Mich Kemeter, passionné de grandes-voies, highline, base-jump et solo, a voulu ajouter son nom à la liste. Et c’est partie remise. 3 choses principales ressortent de cette vidéo, hormis la beauté des images de Xavier Coll. Primo, les décotes fréquentes des longueurs (L3 8a devient par exemple 7b). Deuzio, la critique de Mich sur la dégradation du rocher, assez floue : on ne sait pas s’il était au courant du passé A3 de certaines longueurs, ou si de nouvelles ascensions en artif ont aggravé sa qualité. Tertio, l’ouverture par l’Autrichien d’une sortie directe dure (non libérée) du 8c, sur rocher vierge, nommée “Natural Orbayu”.

Si certaines questions restent en suspens, nous saluons pour notre part le partage d’une vidéo sur un “échec”, face cachée de l’escalade sportive bien souvent mise dans l’ombre par les grimpeurs pros.

Bolted and freed in 2009, “Orbayu”, the most famous and hard multipitch route in Picos de Europa (Cantabria, Spain) has only seen 7 ascents: by its creators (the Pou brothers), Nico Favresse, Cédric Lachat, Edu Marin, Gorka Karapeto and Siebe Vanhee.

The Pou brothers imagined 4 pitches to start and meet “Mediterraneo” for an overall grade of 8c, which the first repeater Nico Favresse downgraded to 8b+.

Several of the pitches had gone down as A3 climbing before, including the 8c crux pitch, meaning old pro, before even mentioning the “Rätikon spirit” adopted by the brothers, with 20 to 25m falls.

Austrian climber Mich Kemeter, a fanatic of multipitch routes, highline, base jumping and free solo, wanted to add his name to the list. To no avail. 3 things particularly grabbed our attention in this video, beyond Xavier Coll‘s beautiful images. First, his frequent downgrades of the pitches, P3 going from 8a to 7b for instance. Second, Mich‘s criticism of the damage to the rock, rather unclear: did he not know of the A3 past of some of the pitches, or have new aid ascents deteriorated the face further in the recent past? Third, the opening of a new direct hard exit to the 8c pitch, on pristine rock, which he named “Natural Orbayu”.

If some questions remain unanswered, for our part we salute the release of a video telling the story of a “failure”, the hidden face of sport climbing that is too often pushed under the carpet.

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Qu’est-ce qui a changé pour les femmes en haute montagne ?

15 novembre 2021 à 12:49
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