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Critique Livre : Le mental du grimpeur – Book review: Le mental du grimpeur (+ interview)

5 mai 2022 à 11:11

Grâce à Léo Dechamboux et Fred Vionnet, le livre “Le mental du grimpeur” propose une synthèse exhaustive des différents outils de préparation mentale à mettre en place en escalade. Après une préface de Nico Pelorson mettant en exergue le fait que les aspects mentaux, pourtant très importants, sont souvent minimisés et peu travaillés par rapport aux aspects physiques, l’ouvrage se décompose en 3 parties. Une première partie, assez théorique, décrit les stratégies de préparation mentale en différentes habiletés mentales, à utiliser en fonction des situations, de manière à optimiser sa performance : la fixation d’objectifs, la gestion de sa motivation, de son attention, … Une seconde partie, assez générale, décline l’entrainement mental au quotidien, en terme de planification annuelle pour se fixer des objectifs, de développement de sa confiance en soi, de gestion de sa zone de confort ; les auteurs y définissent des axes de travail par rapport à ses points faibles ou encore ponctuellement pour se préparer à une échéance. Une dernière partie, très concrète, met en lumière tous les dispositifs qui s’offrent au grimpeur afin d’optimiser sa performance pendant sa séance, à travers des stratégies de mémorisation, de préparation à l’effort, la mise en place de routines, la gestion des peurs, de la concentration, de la combativité,… Enfin, la gestion des émotions, l’importance de la dynamique de groupe et de l’esprit de cordée, l’analyse et le bilan de séance sont aussi étudiés. Très pédagogique et utile pour tout pratiquant (grimpeur, coach, parent), « Le mental du grimpeur » propose un bel effort de vulgarisation sur un des thèmes clés de l’entrainement en escalade. Grâce à une architecture claire, des témoignages de top grimpeurs, des exemples imagés, de nombreux tableaux et encadrés explicatifs et des situations clé en main très concrètes, ce livre sera utile afin de faire le point sur les incontournables de la préparation mentale, afin de sensibiliser sur ces aspects souvent éludés.

Livre mental grimpeur

Quelques mots échangés avec Léo Dechamboux, co-auteur de l’ouvrage.

Peux-tu te présenter ?
Côté perso, je suis un grimpeur, j’aime surtout me retrouver dehors, dans des endroits qui comptent, avec des amis, et partager des moments autour de cette activité qui m’accompagne depuis pas mal d’ années maintenant. À côté de ça, j’ai évidemment des projets qui me tiennent à cœur, accompagnés de toutes les joies et les frustrations que ça peut occasionner. Pour parler de ma formation, j’ai suivi un parcours un peu classique : celui du lycéen qui fait de la compétition et qui n’a pas de supers résultats scolaires, à qui ce format ne correspond pas beaucoup et qui file en STAPS à Grenoble pour continuer de grimper le plus possible, et qui a du mal à se projeter à long terme. Sauf qu’une fois arrivé à Grenoble, l’autonomie et la diversité des cours que j’ai pu suivre m’ont beaucoup plu et l’entraînement (entre autres) est vraiment devenu quelque chose d’attrayant pour moi. Je voulais tout comprendre et pensais pouvoir rationaliser un paquet de paramètres de la performance. J’ai donc terminé ma licence entraînement, puis j’ai passé le DEJEPS perfectionnement sportif (une des premières sessions il me semble), avant de reprendre la fac à Montpellier avec un master en préparation mentale (accessible avec une licence entraînement ou une licence de psycho). En sortant de ce master, je ne savais toujours pas trop où je voulais bosser, ni exactement quoi faire ; même si la préparation mentale semblait être au centre de mes intérêts. Il se trouve que plusieurs opportunités me sont tombées dessus : un poste d’enseignant vacataire à l’UFRAPS de Grenoble pour enseigner la psycho du sport, un poste au club DVE (où j’avais fait mes stages de licence et de DEJEPS) en tant qu’entraîneur, et un poste de préparateur mental au pôle espoir de Voiron qui allait voir le jour. J’ai donc accepté les trois et me suis réinstallé à Grenoble. Depuis deux ans, j’ai arrêté d’entraîner pour me focaliser au maximum sur l’accompagnement psychologique des sportifs, la formation d’entraîneurs et l’écriture.

– Quelles sont tes influences et grandes idées en matière d’entrainement ?
J’ai un parcours très universitaire. Donc mon approche de l’entraînement a d’abord été très rationnelle. Mais quand j’ai commencé à entraîner, même si j’ai toujours gardé ce regard, ce qui me plaisait le plus c’était l’accompagnement des grimpeurs vers leurs objectifs sportifs, mais aussi le côté éducatif. Voir les gens grandir, faire leurs choix, les accompagner et m’adapter à leurs fonctionnements est ce qui m’a le plus porté. Mais je n’ai pas fait d’entraînement assez longtemps et à assez haut niveau pour pouvoir dire que j’ai d’immenses convictions, si ce n’est le besoin d’individualisation et la nécessité de toujours conserver un esprit critique par rapport à des méthodes, notamment celles qui semblent être des recettes miracles. Je serais plus à même de parler de mes influences et convictions dans le cadre de la prépa mentale, c’est vraiment ma spécialité aujourd’hui, et je ne pense pas que je reviendrai un jour à entraîner dans le sens classique du terme ; du moins ce n’est pas en projet.

Livre mental grimpeur

– Pourquoi te focaliser sur l’entrainement mental ?
Quand j’ai passé le DEJEPS, je savais que j’irai à Montpellier pour cette spécialisation “mentale”. Tout simplement parce que tous les cours de psycho, de psycho sociale et de psycho du sport m’ont tout de suite fascinés quand j’étais en licence. C’est une spécialité vraiment riche, qui permet de comprendre ses propres fonctionnements, ceux du groupe, et ceux des athlètes. Et puis il y a un aspect que j’aime particulièrement dans cette approche : c’est le pas de côté par rapport à la performance. Je ne suis pas un énième intervenant à graviter autour du sportif pour l’aider à être plus fort. En tout cas pas seulement. Mon rôle est de proposer un espace de confiance dans lequel le grimpeur (notamment le compétiteur) peut être autre chose qu’un champion. Dans ce cadre, il peut amener des problématiques et des questionnements très variées, comme sa place dans le groupe, son projet professionnel qui n’est pas forcément adapté à la vie de sportif, l’envie d’arrêter l’escalade, ou bien juste des soucis plus personnels. L’idée est d’ouvrir cette porte et d’accompagner au mieux la personne vers des choix qui servent son équilibre global, son autonomie et son bien être psychologique, avant la performance. Bref, je trouve le regard de la préparation mentale très riche humainement, et vraiment nécessaire dans un système où l’élite sportive est très valorisée, parfois au détriment de la santé des plus performants, mais aussi de ceux qui n’accèdent pas au haut-niveau.

– Avec Fred, comment vous est venue l’idée d’écrire un bouquin ?

J’ai toujours aimé écrire, je l’ai fait occasionnellement pour Grimper et EscaladeMag quand j’étais à la fac, pour arrondir les fins de mois. J’ai adoré les travaux de Mémoire en master : prendre un sujet précis, en devenir spécialiste, et transmettre ça à l’écrit dans un format très réglementé. Il y a presque deux ans, j’ai renoué avec un projet qui me tenait à cœur depuis un moment : écrire un grand dossier sur la prépa mentale en escalade. Là encore j’ai adoré comprendre la demande, adapter le fond et la forme, répondre au mieux au cadre et aux codes de Grimper pour proposer un sujet accessible et pointu à la fois… En écrivant ce dossier, je m’étais fait la réflexion selon laquelle un livre m’aurait permis de vraiment approfondir le sujet. J’en ai parlé à quelques proches et j’ai rangé l’idée. Quelques mois après la sortie de ce dossier, Noémie Ponton de Glénat m’appelle. On ne se connaissait pas et elle m’a présenté le projet de ce qui s’appelle aujourd’hui “le mental du grimpeur”. Elle en est à l’origine.. Dans un premier temps elle avait contacté Marc Carrère qui n’est pas spécialiste de l’escalade, et qui avait accepté à condition de pouvoir l’écrire avec Fred, qui lui est entraîneur en escalade. Marc n’a finalement pas pu se lancer dans le projet. Fred a alors parlé de moi à Noémie et c’était parti ! Là, ça fait un an que j’ai reçu le coup de fil, et chaque étape du projet était passionnante ! J’espère vraiment que les grimpeurs et les grimpeuses de tous niveaux qui souhaitent s’intéresser à ce sujet trouveront des réponses et s’empareront de ce qu’on a pu proposer.

Critique Livre : Le mental du grimpeur

Written by Léo Dechamboux and Fred Vionnet, “Le mental du grimpeur” offers an exhaustive synthesis of the various mental preparation tools used in climbing. After a preface by Nico Pelorson highlighting the fact that the mental aspects, however very important, are often minimized compared to the physical aspects, the book is divided into 3 parts. A first part, quite theoretical describes the strategies of mental preparation in different mental skills, to be used according to the situations in order to optimize its performance: the goals fixing, the management of its motivation, its attention,… A second part quite general, declines mental training on a daily basis, in terms of annual planning to set goals, develop self-confidence, manage your comfort zone and define lines of work in relation to your weak points or even occasionally to prepare for a deadline. A last part, very concrete, highlights all the devices available to the climber in order to optimize his performance during his session, through memorizing strategies, preparation for the effort, the implementation of routines, the management of fears, concentration, fighting spirit, etc. Finally, the management of emotions, the importance of group dynamics, communication, the trust to the belayer, the analysis of the climbing session are also studied. Very educational and useful for all climbers (climbers, coaches, parents), “Le mental du grimpeur” offers a great effort to popularize one of the key themes of climbing training. Thanks to a clear architecture, testifies from top climbers, pictorial examples, numerous tables, examples and very concrete turnkey situations, this book will be useful in order to highlight the essentials of mental preparation, and to be aware about these forgotten aspects.

Livre mental grimpeur

Interview with Léo Dechamboux, co-author of the book

Can you introduce yourself?
I’m a climber, I especially like being outside, in places that matter, with friends, and sharing moments around this activity which has joined me for quite a few years now. Besides that, I obviously have projects that are close to my heart, with all the joys and frustrations that can cause. To talk about my training, I followed a somewhat classic path: that of the high school student who competes and who doesn’t have great academic results, to whom this format doesn’t correspond very much and who goes to Sport university in Grenoble to continue to climb as much as possible, and who has trouble planning for the long term. Except that once I arrived in Grenoble, I really liked the autonomy and the diversity of the lessons I was able to follow and the training (among other things) really became something attractive for me. I wanted to figure it all out and thought I could streamline a bunch of performance aspects. So I finished my diploma, then I passed the DEJEPS (new diploma for being climbing instructor in France, one of the first sessions it seems to me), before going back to university in Montpellier with a master’s degree in mental preparation. Coming out of this master’s, I still didn’t really know where I wanted to work, or exactly what to do; even though mental preparation seemed to be at the center of my interests. It so happened that several opportunities went: a temporary professorship at the Sort university of Grenoble to teach sports psychology, a place as trainer at the climbing association around, and an opportunity as mental coach at the French climbing team center in Voiron. So I accepted all three jobs and moved back to Grenoble. Two years ago, I stopped coaching to focus as much as possible on the psychological support of athletes, the training of coaches and writing.

– What are your influences and big ideas in training?
I have a very academic background. So my approach to training was very rational at first. But when I started to train, even if I always kept this side, what I liked the most was the accompaniment of the climbers towards their sporting goals, but also the educational side. Seeing people grow, making their choices, accompanying them and adapting to their ways of training is the thing which satisfied me the most. But I haven’t trained long an strong enough to be able to say that I have immense convictions, except for the need for individualization and the need to always keep a critical mind to training process, especially those that seem to be miracle recipes. I will be better able to talk about my influences and convictions within the framework of mental preparation, it is really my specialty today, and I don’t think that I will one day return to coaching in the classic sense of the term; at least it’s not planned.

– Why did you turn on mental aspects in climbing?
When I passed the climbing instructor diploma, I knew that I would go to Montpellier for this “mental” specialization. Quite simply because all the psychology, social psychology and sports psychology lessons immediately fascinated me when I was in my bachelor’s degree. It is a really rich specialty, which allows you to understand your own functioning, the one of the group, and the one of the athletes. And then there is an aspect that I particularly like in this approach: it’s the step aside in relation to performance. I’m not yet another voice to gravitate around the athlete to help him be stronger. In any case not only. My role is to offer a space of trust in which the climber (especially the competitor) can be something other than a champion. In this context, he can bring up very varied problems and questions, such as his place in the group, his professional project which is not necessarily adapted to the life of an athlete, the desire to stop climbing, or even just more personal concerns. The idea is to open this door and to best support the person towards choices that serve their overall balance, their autonomy and their psychological well-being, before performance. In short, I find the perspective of mental preparation very rich humanly, and really necessary in a system where the sporting elite is highly valued, sometimes to the detriment of the health, but also of those who do not reach the top -level.

– How went the idea to write a book with Fred?
I always liked to write, I did it occasionally for Grimper Magazin when I was in university. I loved the Master’s thesis work: taking a specific subject, becoming a specialist in it, and transmitting it in writing in a very regulated format. Almost two years ago, I returned to a project that had been close to my heart for a while: to write a large article on mental preparation in climbing. Here again I loved understanding the request, adapting the content and the form, answering as well as possible to the framework and the codes of Grimper Magazine to propose an accessible and deep subject at the same time… When writing this file, I had thought that a book would allowed me to really dig on the subject. I talked to a few relatives about it and I put the idea away. A few months after the publication of this article, Noémie Ponton from Glénat called me. We didn’t know each other and she introduced me to the project of what is now called “Le mental du grimpeur”. She is at the origin of it. At first she had contacted Marc Carrère who isn’t a climbing specialist, and who accepted to write it on condition of being able to write it with Fred, who is a climbing coach. Marc was ultimately unable to start on the project. Fred then spoke to Noémie about me and off we went! There, it’s been a year since I received the phone call, and each step of the project was exciting! I really hope that climbers of all levels who wish to take an interest in this subject and will find answers understand and use what we have been able to offer.

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Veste homme Cirque Shell de Black Diamond – Test & avis

30 avril 2022 à 12:35
Par : Angélique

De l’innovation chez la marque américaine que l’on ne présente plus ! En effet, créée en 1989 par Yvon Chouinard, grimpeur, alpiniste et chef d’entreprise américain, la marque a beaucoup évolué dans sa production de matériel pour l’escalade et l’alpinisme. Ici, on vous présente un récent produit : la veste Cirque Shell.

Présentation de la veste Cirque Shell, de Black Diamond

« En double trame ultra résistante avec stretch quadri-directionnel et traitée DWR pour être résistante aux intempéries, la Cirque est conçue pour offrir une excellente liberté de mouvements tout en offrant une protection efficace. Cette veste est équipée d’une capuche ajustable compatible avec un casque d’escalade, d’une poche de poitrine permettant de ranger un téléphone ou un topo et de poches repose-mains placées pour pouvoir porter un baudrier. Et en cas de mauvaise visibilité, le logo réfléchissant de la Cirque offre une sécurité accrue. »

Caractéristiques

  • Veste coupe-vent la plus légère, dotée d’un tissu japonais 5 deniers et de la première fermeture YKK Super Lightweight du marché
  • Aérations découpées au laser sous les bras
  • Se range dans sa poche intégrée au col
  • Bas de veste ajustable
  • Poids: 512 g
  • Coupe: Regular
  • Tailles: S-XL

Test & avis de la veste Cirque Shell, de Black Diamond

Cette veste très fine et légère réussit finalement à répondre aux besoins ! Son côté technique en fait une veste de choix pour la pratique de l’escalade outdoor. Sa capuche compatible avec le casque d’escalade ou le baudrier permettent d’être dans le confort.

Malgré les apparences, cette veste coupe-vent est donc légère mais efficace face aux intempéries. Malgré l’averse que nous avons pris sur la tête durant notre séjour à Ailefroide dans les montagnes, cette veste nous a gardé au sec. Cependant, ce n’est pas une doudoune donc elle n’a pas la faculté de tenir au chaud, ainsi il est important de prévoir la couche « chaude » quand on part avec cette veste.

Un dernier détail, mais très bien pensé, le logo réfléchissant, utile lors des fins de journée à la frontale ou des intempéries.

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Rupture de poulie en escalade

18 février 2022 à 17:27
Par : Angélique

Vous l’avez déjà entendu ce « ! PoP ! » qui arrive fatalement lors d’un mouvement en escalade ? Et bien, c’est cette fameuse poulie qui vous parle et vous dit STOP ! 

Tout d’abord, l’équipe de Grimpeez, à malheureusement ou non, pu expérimenter la rupture de poulie ! Et oui, ça n’arrive pas qu’aux autres, et quand ça nous arrive, ça remet les pendules à l’heure ! 

Mais, qu’est-ce que la « poulie » ? 

Quels sont les symptômes d’une rupture de poulie ? 

Comment diagnostiquer une poulie au doigt ?

Comment soigner une rupture de poulie ? 

Que faut-il faire quand on a une rupture de poulie ?

Autant de questions que vous vous posez et nous allons tenter d’y répondre ! 

Anatomie

Après moult rdv à l’Institut de la Main et discussions avec des spécialistes de la main, j’ai décidé de mettre mes connaissances acquises en matière d’anatomie de la main au profit des grimpeurs qui souhaiteraient mieux connaitre cette partie (minuscule mais si importante de leur corps), surtout avec une pratique de l’escalade régulière. 

Tout d’abord, tous les doigts de la main comportent des fléchisseurs. Mais le pouce n’en a qu’un seul alors que pour les doigts longs, il y a deux fléchisseurs par doigt, le fléchisseur commun superficiel (FCS) et le fléchisseur commun profond (FCP). Ces fléchisseurs sont en réalité des tendons fléchisseurs, situés du côté palmaire de la main, ils servent à plier les doigts.

Poulie saine (Source)

Ces tendons coulissent dans des gaines fermées et renforcées à certains endroits sous le nom de poulies.

Les tendons fléchisseurs superficiels et profonds des doigts coulissent à l’intérieur du canal digital, constitué de six poulies allant de A0 à A5. 

Pour résumer, les poulies sont les gaines de tissus qui sont utilisées pour maintenir le tendon et l’os de votre doigt. 

Les facteurs de risques (en lien avec l’escalade)

Le plus souvent chez les grimpeurs, on rencontre tout particulièrement une lésion au niveau de la poulie A2 (située à la première phalange, côté intérieur de la main). Cela a été mon cas, la gaine des tendons fléchisseurs à subit une lésion spécifique dû à une immense pression avec la position d’arquée main fermée lors d’un mouvement en escalade de bloc. 

Rupture de la poulie (Source)

En escalade, on a répertorié que la position « arquée » est la plus traumatisante, car cette position génère des contraintes majeures d’arrachement des poulies, notamment au niveau de A2 et A3, au cours d’une mise en charge brutale d’un changement de prise.

Hormis la position de la main et des doigts lors du traumatisme, d’autres facteurs favorisent ces lésions : le manque d’hydratation, un échauffement insuffisant, une fatigue physique générale, etc.

Symptômes d’une rupture de poulie

Lors de la lésion, les premiers symptômes qui apparaissent sont tout d’abord un bruit de claquement, principalement lors d’une traction, alors que les doigts sont en position arquée. En même temps, une douleur brutale et violente apparait, avec parfois l’impossibilité de continuer l’ascension. Puis la douleur s’amplifie au repos

Il s’agit le plus souvent du 3e et 4e doigt, pour des raisons liées à la technique d’escalade. 

Parfois les signes cliniques montrent une légère « bosse » c’est le tendon en mode « arc ».  En effet, celui-ci n’étant plus maintenu, il « flotte » dans le doigt, et prend la forme d’un arc. Autrement dit, le tendon s’éloigne de l’os pour se déposer contre la peau, on parle d’effet « de corde d’arc ». 

Dans tous les cas, lorsque cela vous arrive, il faut arrêter de grimper, s’hydrater, et consulter un médecin spécialisé dans un Institut de la main ou dans un hôpital rapidement. 

Diagnostic

Il existe deux principaux tableaux : 

  • La rupture de poulie est partielle : dans ce cas, la poulie ne s’est pas rompue totalement, il n’y a pas de gonflement du doigt. 
  • La rupture de poulie est complète ou totale : la poulie s’est rompue totalement, accompagné d’un gonflement du doigt ou non. 

Des examens complémentaires sont parfois réalisés si besoin. Dans mon cas, j’ai eu une rupture totale de la poulie A2 à l’annulaire main droite. Mais à l’examen clinique, les tendons fléchisseurs ne prenaient pas la forme de l’arc, il n’y avait pas de bosse, ni de gonflement. Cependant, afin de confirmer le diagnostic, une échographie d’urgence à été réalisé. 

Guérison / Traitement lors d’une rupture de poulie

Il y a en général deux traitements possibles : 

  • Le traitement conservateur : indiqué en cas de rupture partielle ou totale de la poulie et s’il n’y a pas d’effet d’arc. Il s’agit de la mise en place d’une orthèse appelée plus couramment « bague » circulaire et large, en plastique, rigide, thermoformée pour au moins 6 semaines. Accompagné d’un arrêt de l’escalade pendant au moins 3 mois. 
  • Le traitement chirurgical : indiqué en cas de rupture totale avec corde d’arc visible à l’examen clinique, et si vous êtes un grimpeur de haut niveau. Ceci étant dit, chaque situation est analysée, et la chirurgie reste le dernier recours dû fait des conséquences postopératoires qui reste lourdent. Le choix du traitement reste à la décision du médecin selon votre état clinique et votre situation personnelle. 

Dans tous les cas, lorsque vous serez guérit, il reste important de bien s’échauffer et de strapper son doigt avant de grimper, malgré tout, la poulie restera fragile plusieurs mois.

ATTENTION 

Ces informations ne sont que des indications stéréotypées. Toutefois, selon votre cas clinique il se peut que les traitements varient et soient plus adaptées à votre blessure ! Il est donc fortement conseillé de consulter un médecin spécialisé qui aura toutes les compétences nécessaires au suivi de votre blessure.

Par exemple, dans mon cas, à l’examen clinique je n’avais pas de corde d’arc, on pensait donc à une rupture partielle de poulie. Cependant, à l’échographie, on a remarqué que j’avais une rupture totale. Donc le traitement a été adapté à ma situation, j’ai porté une bague pendant 3 mois et interdit de grimper.  

Maintenant, suite à mes 3 mois d’arrêt d’escalade et le port de la bague, je suis totalement guérit. Ma poulie est redevenue fine et fonctionnelle comme l’a montré l’examen de contrôle réalisé par échographie. C’était long, mais une longue pause apporte finalement plus de bénéfices que l’on pense ! Soyez patient..

Crédit photo : Yannick Long

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Adam Ondra rejoint le team Mammut

Adam vient d’annoncer la fin de son partenariat avec la marque américaine Black Diamond. Il rejoint maintenant le team de la marque suisse Mammut.

Il y a du mouvement dans le mercato ! Adam Ondra, qui était en contrat avec l’équipementier américain Black Diamond depuis de très longues années, vient de changer d’écurie. Il intègre maintenant la marque suisse Mammut, spécialisé dans l’escalade et l’alpinisme.

Le Tchèque de 28 ans rejoint ainsi l’Autrichien Jakob Schubert, la Suissesse Katherine Choong ou encore la Britannique Madeleine Cope, des grimpeurs déjà présents dans le team Mammut.

Stephan Siegrist, responsable des athlètes et des ambassadeurs chez Mammut, est enthousiaste : « Adam Ondra, qui rejoint la famille Mammut, c’est une personnalité qui inspire à la fois les athlètes et les amateurs d’escalade du monde entier. »

Séduit par la philosophie de l’excellence et de la perfection qu’incarne les produits Mammut, Adam Ondra est fier de représenter cette marque : « Lorsqu’il s’agit d’escalade, je vise toujours la perfection, tout comme Mammut vise la perfection avec ses produits. Mammut me propose du matériel sur lequel je peux compter à 100 % et nous partageons tous deux une passion effrénée pour l’escalade. Avec Mammut comme partenaire, je suis convaincu que je peux continuer à exploiter mon potentiel. »

Mammut est une entreprise suisse spécialisé dans le matériel de montagne. Fondée en 1862 la marque propose depuis 160 ans des cordes, des vêtements, des chaussures, des sacs, des baudriers, des dégaines et tout un tas d’autres produits consacré à l’escalade. Les produits Mammut combinent fonctionnalité et performance avec un design contemporain. Avec autant de produits à son catalogue, la marque est l’un des fournisseurs les plus complets du marché de l’outdoor.

Des bienfaits de la pente raide

14 janvier 2022 à 11:33
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Racines et remèdes à la peur du vide

14 octobre 2021 à 11:23
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Peur du vide : l’imagination toujours plus forte que la raison

24 septembre 2021 à 15:29
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Tournoi de qualification olympique : l’escalade française à la fête

3 décembre 2019 à 15:58
Il ne restait plus beaucoup de billets à distribuer pour les JO de 2020, les premiers à accueillir une épreuve d’escalade. Les règles de sélection sont complexes et sont difficilement lisibles pour le public et ne semblent pas très cohérentes selon certains athlètes. Il est vrai que classer les grimpeurs en fonction de leur niveau… Poursuivre la lecture Tournoi de qualification olympique : l’escalade française à la fête

Les 10 meilleures vidéos de Shauna Coxsey

10 avril 2021 à 12:24
Par : Rédaction

Shauna Coxsey est sans nul doute l’une des meilleures bloqueuses du monde ! La grimpeuse Britanique, multi-médaillée s’entraîne énormément pour continuer de progresser et conserver une polyvalence incroyable. Découvrez les 10 meilleures vidéos de Shauna Coxsey à l’entrainement !

Les meilleures vidéos de Shauna Coxsey à l’entraînement

Beaucoup de fun pendant l’entrainement

Une explosivité incroyable

De la grimpe en marche arrière

Run&Jump et une belle contre pointe

Une polyvalence et un gainage impressionnant

Des blocs funky et de la bonne humeur

Un 360° et pas mal de no-foot

Une coordination hors-norme

Des blocs, digne d’un rubik cube

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Le carnet de croix complet d’Adam Ondra disponible en ligne !

Adam Ondra vient de mettre en ligne son carnet de croix sur son site internet.

Savez-vous combien de voies entre le 8a et le 9c Adam Ondra a enchaîné ? 1631 !

Le meilleur grimpeur de la planète vient de créer une nouvelle rubrique sur son site officiel, qui recense toutes ses croix, du 8a au 9c.  Il est donc possible d’avoir accès à ses 1631 voies enchaînées, en les triant par cotation, par nom ou par date d’ascension. Quand certaines croix ont été filmées, alors un lien Youtube redirige vers la vidéo de son ascension. Certaines voies sont également décrites par Adam, qui livre ses impressions et anecdotes sur la ligne en question.

Notons que dans le menu déroulant qui permet de trier les cotations, Adam a déjà créé des onglets pour de futurs 10a et 10a+ 😉

Accédez au carnet de croix d’Adam Ondra

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