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Mejdi Schalck et Oriane Bertone prennent leur ticket pour la finale!

Les demi-finales de la deuxième étape de Coupe du Monde de bloc de la saison viennent de s’achever, et on peut d’ores et déjà féliciter nos deux jeunes de l’équipe de France, encore cadet(te)s, Oriane Bertone et Mejdi Schalck qui prennent leur ticket pour la finale! Juste énorme!

Les Américaines dominent les demis chez les femmes, Oriane Bertone signe sa seconde finale

Chez les femmes, ce sont pour le moment les américaines qui mènent la danse, avec en tête, Natalia Grossman qui sera la seule à toper les 4 blocs des demis, et le tout en 6 petits essais… Après une médaille de bronze sur l’étape de Meiringen, l’Américaine nous prouve qu’il ne s’agissait pas d’un coup de chance, mais qu’elle compte bien a contraire faire parti du haut niveau mondial en bloc… En 2ème position, on retrouve sa compatriote, qualifiée pour les JO, Brooke Raboutou qui nous aura gratifié d’une belle demi finale.

La japonaise Miho Nonaka, qui avait dominé les qualifications, se contentera cette fois de la 5ème position. Pourtant bien parti avec les 3 premiers blocs en 4 essais, elle butera sur le dernier problème sans même atteindre la zone. On retrouvera également en finale les Autrichiennes Jessica Pilz (4ème) et Johana Farber (3ème), et notre Française Oriane Bertone! Après des qualifs pas simples pour notre jeune cadette, elle a su se remettre en scelle pour aller décrocher son ticket pour sa deuxième finale de coupe du monde! N’ayant plus rien à perdre, on a hâte de la voir évoluer en finale, avec pourquoi pas, un second podium? Réponse dans quelques heures…

Notre autre française qui était au départ des demis, Fanny Gibert, topera 2 blocs (comme Oriane), mais un nombre d’essai un peu plus important ne lui permettra pas de s’aligner en finale: elle termine 9ème du général.

Kokoro Fuji prend les commandes de la compétition, Mejdi Schalck décroche son premier ticket pour une finale de coupe du monde

Chez les hommes, les demis étaient gratinées, avec des blocs bien tassés niveau difficulté… La preuve, 4 des 6 grimpeurs qualifiés en finale ne réaliseront qu’un seul des blocs de l demi… Le Japonais Kokoro Fuji, seul au monde sur ces demis, s’octroie quant à lui 3 tops, sans laisser de chance à Adam Ondra qui se contentera de 2 blocs seulement. Le premier bloc aura laissé des traces, avec un départ retord, avec seulement 4 grimpeurs qui auront validé la zone, dont Kokoro Fuji…

À noter le retour en forme de l’Autrichienne Jakob Schubert, après un raté sur Meiringen, il prend son ticket pour la finale en se classant 4ème de ces demis. On retrouvera également en finale les Slovènes Gregor Vezonik et Anze Peharc, ainsi que notre jeune français encore cadet, Mejdi Schalck! On connaissait son énorme potentiel, on attendait de voir comment il pouvait venir bousculer la hiérarchie mondiale, le voici pour la toute première fois de sa très jeune carrière en finale de coupe du monde. Un grand bravo!

Micka Mawem, qui était également au départ de ces demis, termine 10ème, avec pourtant un bon départ avec la zone du premier bloc à vue! Il ne réussira hélas pas à toper l’un des blocs suivants, se contentant à chaque fois de la zone.

La suite du programme (heures françaises)

Dimanche 23 mai:

1h00: Finale femmes
2h30: Finale hommes

Le replay des demis finales

Jeu concours: Gagne ta paire de chaussons Boostic by Scarpa

Cette année, PG continue avec ses partenaires de vous proposer de nombreux jeux concours avec toujours des beaux lots à remporter… Cette fois, on vous propose de gagner votre paire de chaussons Scarpa avec le modèle Boostic.

Ce que contiendra votre lot:

  • Une paire de chaussons Boostic by Scarpa
  • Des goodies Scarpa

Comment tenter de gagner cette paire de chaussons? 

Rien de plus simple…

Tirage au sort le dimanche 30 mai 2021 pour désigner le vainqueur.

Résultats du dernier sélectif seniors pour l’équipe de France de diff

Comme pour le bloc, les championnats de France étant annulés, plusieurs sélectifs sont organisés en difficulté pour tenter décrocher un ticket pour l’équipe de France et les premières échéances internationales: en effet, la saison va être lancée rapidement avec la première étape de diff qui se déroulera à Innsbruck du 23 au 26 juin prochain.

Le Week-end dernier, quelques uns des meilleurs grimpeurs de diff se sont donc donnés rendez-vous à Troyes pour en découdre, et chez les femmes c’est Salomé Romain qui s’impose, tandis que chez les hommes Paul Jenft continue d’impressionner en décrochant la pole position!

Prochain rendez-vous pour les seniors, le 12 juin à Voiron!

Étre écolo jusqu’au bout du pad, c’est possible avec SNAP

– Publi-communiqué –

Fabriquer des beaux pads, des vêtements techniques et des sacs fabriqués avec des matériaux à impact limité sur la planète, tel était le nouveau rêve de SNAP.

La marque qui fête cette année ses 25 ans, s’est fait connaître avec son côté rebelle et ses innovations : premier crash pad pliable en 4, le quarterpounder, ses légendaires pizzas, ses premières dégaines à doigt fil en France… En 2017 elle a pris un nouveau tournant, celui de l’éco-conception.

Comment un crash pad ou un sac peut-il être écolo ? Quelles sont les matières utilisées pour que le matos reste sûr et résistant ? Quelles sont les matières à favoriser quand on choisit des vêtements eco-friendly?

Des crash pads et sacs en bouteilles en plastique recyclées

Le grand challenge avec la grimpe c’était de réussir à faire des crash pads et des sacs robustes malgré l’abandon des matériaux classiques très polluants. Le tissu doit être souple, résistant, facile à nettoyer… La solution du polyester recyclée s’est vite imposée: au lieu d’utiliser un polyester standard à base de pétrole, SNAP a développé ses toiles de crash pad et de sacs à base de bouteilles en plastiques recyclées. Elles sont réduites en pastilles, fondues et transformées en fibre recyclée qui servira à créer du tissu. Il faut un peu plus de vingt-cinq bouteilles pour obtenir un mètre de Polyester 900 denier. Vous pourrez désormais vous targuer d’avoir un crash pad ou un sac en bouteilles en plastique recyclées !

Des vêtements stretch et écolo, pour la ville comme pour la grimpe

Tout le monde a un petit T-shirt en coton bio dans sa garde-robe, maintenant, ça devient presque un basique et tant mieux ! Mais comment ça se passe pour les pantalons ?

A force de recherches pour allier l’élasticité et la robustesse, la formule magique est apparue dans un mélange de coton bio, de polyester recyclé et d’elasthanne. SNAP a développé un tissu bi-stretch aux propriétés bien moins polluantes qu’un tissu standard, et fait ses marques avec le succès de son pantalon signature, le chino, idéal au quotidien, en ville pour aller travailler ou pour aller grimper !


Les produits SNAP chez notre boutique partenaire CHULLANKA

Nao Monchois et Salomé Romain nous parlent de leur sélectif de diff à Troyes

Faute de championnats de France, le week-end dernier avait lieu un sélectif pour l’équipe de France de difficulté à Troyes. Les meilleurs diffeux de l’hexagone avaient fait le déplacement: Salomé Romain remporte le sélectif chez les femmes, tandis que Nao Monchois prenait la 3ème position! Une belle performance pour ces deux grimpeurs, qui reviennent pour nous sur ce premier sélectif de la saison en diff…

On commence par Nao Monchois:

Impressions ?

Déjà, quel plaisir d’enfin remettre le baudrier en compétition! Le format de la compétition était assez stressant car nous avions une seule voie de qualification pour accéder à la finale, ce qui ne laissait aucune marge de manœuvre.

Qualifs

La qualification, aux alentours de 8b se décomposait d’une première partie « physique basique » et d’un fin en dièdre où on pouvait se caler, donc plus à gestion. Vu le profil peu déversant du mur, les ouvreurs ont dû jouer sur d’autres critères que le physique, comme la prise de risque, des pieds plats ou pas situés là où on le souhaitait,… À ce jeu, quelques favoris passent à côté. Heureusement pour moi, cela se passe bien et je me qualifie en première position que je partage avec le poto Hugo Parmentier.

Finale

La finale, autour de 8b+, était dans le même thème, physique et prise de décision en bas et à placement en haut. Paul (Jenft) et Adrien (Lemaire) s’en sortent le mieux dans ce passage, avec de superbes combats et à la clé, prenant au passage leur place pour les coupes du monde d’Innsbruck et Villars. Je termine pour ma part 3ème, un peu insatisfait mais c’est le jeu, les autres étaient plus forts ce jour là.

le COVID change quelque chose ?

Il est vrai que la pandémie a eu un impact sur le déroulement des compétitions. Comme partout, on doit porter le masque en permanence, sauf quand on grimpe. En isolement, il y a maintenant un timing d’échauffement à respecter pour accéder au pan d’échauffement et ainsi éviter les attroupements. Au final, c’est plutôt mieux qu’avant : on ne se marche plus dessus dans la salle d’échauffement et on a exactement l’heure de notre passage, ce qui est très agréable.

En tout cas, un grand merci au club Dévers Troyes d’avoir super bien organisé tout ça malgré les contraintes ! Un grand merci également à mes partenaires : la Fondation INP, Lasportiva, Beal, Grandes heures nature, myléore et PlanetGrimpe.

Et enfin le retour de Salomé Romain, victorieuse de ce sélectif:

Les compétitions nous manquent à tous donc c’est sûr que chaque compétition qu’on fait, on en profite à fond même si c’est un sélectif avec toute le pression qui va avec ! Ce selectif était un enjeu vraiment très important pour moi car avec mon raté sur la coupe du monde de Briancon l’été dernier je n’avais aucune sélection pour la nouvelle saison. Alors pas le choix, il fallait aller chercher sa victoire pour assurer sa place en équipe de France.

C’est chose faite ! Je suis vraiment heureuse et fier de cette première place qui récompense mes entraînements de cette année. J’ai vécu des choses très difficiles ces derniers mois comme la perte de nombreux êtres chers et aussi beaucoup de fatigue dû au rendu de mon mémoire de fin d’étude aujourd’hui !
Je crois que des fois il est bon de se féliciter et de se dire que cette place est méritée. C’est ce que je ressens !
Vivement les coupes du monde !

Salt Lake City: Nouvelle finale pour Oriane Bertone, Manu Cornu à un cheveu…

Les demis finales de la 2ème coupe du monde de bloc de Salt Lake City viennent de s’achever, et on peut d’ores et déjà vous annoncer que notre Française Oriane Bertone participera à sa 3ème finale consécutive! Et il en aura fallu de peu pour que Manu Cornu chez les mecs la rejoigne… Retour sur ces demi finales qui nous auront encore une fois fait vibrer!


Janja Garnbret assoit son règle, Oriane Bertone confirme

On commence par parler de notre française, Oriane Bertone, qui nous refait le scénario de la semaine dernière presqu’à l’identique: Après des qualifications difficiles où elle prenait la 17ème position, suffisant pour passer au fur suivant, elle réalise un superbe circuit en demi, et se classe 3ème juste derrière la Japonaise Miho Nonaka avec toutes les deux 2 blocs au compteur. La différence se jouera dans le détail, à un essai près, au profit de la Japonaise

Tout en haut du classement de ces demies, pas de surprise, on retrouve la Slovène surmutante, Janja Garnbret, qui sera la seule à toper 3 blocs. Il sera encore difficile d’aller la chercher en finale tant elle semble avoir de la marge par rapport aux autres, avec un physique hors norme, et un mental qui ne lâche pas… Mais chaque tour est différents, et tout à l’heure les cartes seront rebattues en finale, et tout reste possible!

Janja Garnbret, sereine… | © Vladek Zumr

On retrouvera également en finale, comme la semaine dernière, les deux américaines, Brooke Raboutou et Natalia Grossman, ainsi que la Serbe Stasa Gejo qui signe son retour en finale de coupe du monde!

L’autre française en lice sur ces demies, Fanny Gibert, se contentera d’un seul bloc au top pour se classer 10ème.

Carton plein pour le Japon, Manu Cornu à un cheveu de la finale

Les Japonais ont frappé fort en demi, en plaçant 3 grimpeurs dans le top 5! Le leader de l’équipe Nippone, Tomoa Narasaki, réalise un circuit parfait en topant 4 blocs en 7 essais, rapide et efficace! L’américain Sean Bailey frappe également fort avec 4 blocs sortis, mais en 13 essais pour lui: il se place en seconde position de ces demies et sera donc en finale ce soir, devant son public…

Derrière, les autres grimpeurs à se qualifier en finale cumulent 3 blocs au compteur, tout comme Manu Cornu d’ailleurs! Mais ce dernier se contentera de la 7ème position, et donc premier non qualifié en finale. Et il s’en sera fallu de peu! En effet, Kokoro Fuji, classé 5ème, réalise le dernier bloc (son 3ème top) dans les dernières secondes! Sans ce bloc salvateur, le japonais se serait contenter de deux blocs au sommet, laissant ainsi sa place à Manu Cornu en finale. Clairement, ça ne se joue à rien, et on imagine d’ici la frustration de Manu Cornu!

Ce sera pour une prochaine fois pour Manu Cornu | © Vladek Zumr

Le jeune Mejdi Schalck ne réitérera pas son exploit de la semaine dernière mais s’adjuge tout de même une très belle 9ème place

Les résultats complets femmes

Les résultats complets hommes

La suite du programme

Épreuve
Horaires Salt Lake City

Horaires France

Finale bloc hommes
Dimanche 30/05: 17h00

Lundi 31/05: 1h00

Finale bloc femmes
Dimanche 30/05: 18h30

Lundi 31/05: 2h30

 

Dinara Fakhritdinova devient la première Russe à entrer dans le 9ème degré

Après avoir participé à plusieurs finales de coupe du monde en 2017, on avait un peu perdu de vue la Russe Dinara Fakhritdinova. En effet, pas mal de soucis de santé l’avait éloignée du haut niveau en escalade, mais la voici de retour. Plutôt habituée des compétitions, cette fois elle revient sur le devant de la scène avec une belle croix en falaise, son premier 9a, et le premier 9a féminin Russe: « Max Factor ».

Elle revient en exclusivité pour nous sur cette performance:

J’ai essayé cette voie pour la première fois il y a 6 mois, et j’avais fait plusieurs tentatives dedans. C’était mon premier projet dans le 9ème degré: j’ai toujours admiré les filles qui atteignaient ce niveau, et je rêvais depuis longtemps de les rejoindre! J’avoue que ma petite taille (1m51) ne m’a pas facilité la tâche, je suis souvent désavantagée dans pas mal de voies, mais cette fois, tout me convenait parfaitement. Le principal problème que j’ai rencontré cette fois, c’était mon mental. Je n’avais pas assez confiance en moi, et heureusement que j’ai eu beaucoup de soutient pour dépasser tout ça.  Le jour de l’enchaînement, les étoiles étaient alignées, je me suis échauffée dans un 6b, et je me suis lancée direct dans mon projet: tout s’est bien passé, j’étais super calme, et j’ai enfin clappé le relais! Mon premier 9a!

Une belle performance donc, d’autant que nous devrions retrouver Dinara sur les prochaines étapes de coupe du monde de difficulté. À suivre donc!

Amandine Loury réalise une première féminine à Buoux

Alors qu’elle fait habituellement ses gammes sur la falaise de Saint Leger avec déjà pas mal de croix au compteur, c’est à Buoux cette fois, qu’Amandine Loury est allée serrer quelques prises. Plus précisément, c’est à la baume du Brillant sonné que se situe cette ligne assez récente équipée par Adrien Boulon et déjà répétée par quelques grimpeurs dont, entre autre, Gérome Pouvreau, Manu Lopez ou encore Mathieu Bouyoud. Cotée 8c, il s’agit de la première réalisation féminine. Amandine revient avec nous sur cette nouvelle croix:

Ça y est, je viens à bout du « Saoulé sonné » 8c situé à la baume du Brillant sonné à Buoux. Une voie qui à priori pouvait bien me convenir, car très physique avec des pas durs sur bidoigts et monodoigts. Mais en fait, elle s’est avérée également conti, une filière dans laquelle j’ai des difficultés et que je n’ai pas du tout naturellement. Du coup je suis bien contente d’avoir pu concrétiser ce week end.  Je me suis fait super plaisir en grimpant dans cette voie qui raye la baume de gauche à droite. Et puis ça met la caisse ce gros dévers!! J’espère que ça sera de bonne augure pour la suite.

Le brillant sonné est un vieux secteur dont les premières voies ont été équipées par Graou il y a une vingtaine d’années. Il y en avait seulement quatre à l’époque dont « le Saoulé sonné des bouses hard », un 8b+ majeur pour l’époque au vu de l’ampleur de la ligne. Aujourd’hui, le secteur s’est développé, notamment grâce à Adri Boulon qui a relancé la dynamique d’équipement dans la baume.

D’autres équipeurs s’y sont également attelés par la suite et nous ont permis de grimper dans de nouvelles voies démentes.

Une FA en 9a/9a+ dans les Gorges du loup pour Pierre Le Cerf

Le challenger français, Pierre Le Cerf, a encore frappé. Et une fois de plus, c’est à domicile qu’il réalise une belle performance en falaise, plus précisément dans les Gorges du loup où il vient à bout d’une ligne équipée par un autre local, Cedric Lo Piccolo, qui n’avait encore connu aucun enchaînement: « Just two fix » qu’il propose à 9a/9a+.

Voici le commentaire que Pierre nous a laissé après avoir clippé le relais:

Yesss ! Trop cool ! Entre deux compètes, deux entraînements et deux étirements, je valide ma première First Ascent !! Toujours dans les Gorges du Loup, cette voie est l’un des projets de Cédric Lo Piccolo (équipeur) qui n’a été essayée que par lui… Cette voie est divisée en deux parties, la première un 8c+ dont le nom est « just one fix », et la deuxième qui pourrait être cotée vers les 8b+. Entre les deux parties on retrouve un repos plutôt correct et qui demande beaucoup de gainage…Cette voie fait en tout 70 mouvements, dans un très beau panneau de 32m…
En ce qui concerne la cotation, le doute entre 9a/9a+ ou 9a+ était présent et pour l’établir je me suis dit qu’il sera par rapport au temps que la voie me prendra.
Après 4 séances a sécher les prises et à faire mouvement par mouvement dans la voie, impossible de mettre un essai à cause de certaines prises mouillées… Première journée sèche, premier run, je fais !! voila mon choix pour cette première FA, 9a/9a+ qui est justifié par le fait que la voie m’ait pris un seul run quand toutes les conditions y étaient.
Pendant mon enchaînement, mon corps dirigeait mon cerveau et non mon cerveau qui dirigeait mon corps, j’étais spectateur de cette montée… des émotions, un état d’esprit et des pensées très surprenantes pendant l’enchaînement qui m’ont empêché d’avoir la moindre fatigue… le flow ? Je ne pense pas mais c’était pas loin ;). En tout cas c’est un beau cadeau que cette voie m’a offert…

Daniel Woods continue d’impressionner avec un nouveau 8C+ bloc au compteur

Alors que l’américain proposait la cotation mythique de 9A bloc en avril dernier, il continue sur sa lancée en cochant « Grand Illusion », 8C+. Après Nathaniel Coleman et Sean Bailey, il s’agit de la 3ème réalisation de ce bloc situé à Little Cottonwood Canyon.

Il aura fallu pas moins de 22 sessions à Daniel Woods pour en venir à bout après ses premiers essais l’année dernière aux côtés de Jimmy Webb et Sean Bailey. Après être revenu 5 jours dans ce projet en avril, sans succès avec le froid ambiant, il coche enfin ce gros projet qui lui tenait à coeur.

Pour rappel, Daniel Woods a d’ores et déjà réalisé plus de 30 blocs en 8C et +, ce qui le place naturellement comme un bloqueur de renommée mondial. Et ce n’est pas fini puisque si vous avez suivi ses dernières aventures, Woods a également pour projet un 2ème 9A bloc, « Megatron »… 

Chamonix Film Festival: Le Grand prix de cette première édition est décerné au film « Le Cavalier Mongol » d’Hamid Sardar

La 1ère édition du Chamonix film festival s’est déroulée du 9 au 13 juin à Chamonix et vient de clôturer le premier grand rendez-vous montagne de l’été. 5 jours durant, des invités prestigieux et un public nombreux, a pu chaque soir au Cinéma Vox,  vibrer, rêver, philosopher, découvrir, grimper ou skier sur tous les sommets du monde avec 14 films dont 4 en avant-première.

Les différents ateliers en montagne, les stages de formation, vidéo ou photo et les randonnées à thème se se sont remplis chaque jour ! Les apéros & rencontres entre 16h00 et 18h00 ainsi que les dédicaces de livres ont fait vivre le camp de base du PlanB autour de nombreuses personnalités.

Pour ceux qui ne pouvaient pas de se déplacer, la diffusion en streaming a permis une diffusion nationale et internationale.

Le jury composé de 5 figures emblématiques de la montagne et de la culture – Lise Billon, Stéphanie Bodet, Virginie Troussier, Vivian Bruchez et Etienne Klein – ont eu des choix difficiles à faire face à une programmation riche et variée.

Virginie Troussier, porte parole du jury explique :

Nous avons tous été surpris par la très grande qualité et la très belle sélection que nous avons vue durant le festival. Lors de notre délibération qui a durée 3h00, nous avons été unanimes pour le grand prix, car le Cavalier Mongol réunit tous les critères définis : de l’aventure, de la culture et de la montagne avec une très grande émotion. Nous avons tous les 5 été surpris, éblouis, c’est un film singulier qui se démarque de tous les autres.

Les 5 prix du Jury

  • Le Grand Prix du jury : « Le Cavalier Mongol » d’Hamid Sardar
  • Le prix spécial du jury : « Le Mur de l’Ombre » d’Eliza Kubarska
  • Le prix de la narration : « Annapurna 1950, pour la patrie par la montagne » de Johan Andrieux
  • Le prix by fair means : « Ouverture aux Drus » de Jean-Pierre Tauvron
  • Le prix du public : « Escalade Libérée » de Antoine Le Menestrel

Christophe Raylat, co-fondateur du festival, conclut ainsi:

Avec Morgane, nous nous sommes lancés un vrai défi. Il manquait, de l’avis de beaucoup,  un festival dédié à la montagne, aussi bien en salle que sur le terrain. Aller en montagne chaque jour et voir des films le soir, un rêve pour beaucoup ! C’est devenu réalité.  Une belle synergie s’est créée entre tous les participants, festivaliers, membres du jury, réalisateurs, artistes, écrivains, grimpeurs, alpinistes, aventuriers, partenaires et public ! Un camp de base puissance 10 ! De nouvelles rencontres vont permettre de nouveaux films ou livres, des cordées improbables sont nées, et c’était notre première motivation : faire de ce rendez-vous  une grande fête de la montagne, de l’aventure et de sa culture. Et nous avons déjà plein d’idées pour la deuxième édition !

Eco-responsabilité dans le textile: comment transformer les mots en actes? SNAP répond à nos questions…

Alors que de nombreuses marques se lancent dans le textile « éco-responsable », nous avons voulu en savoir plus sur cette démarche. C’est dans cette optique que nous avons envoyé quelques questions à Gregoire De Belmont, directeur général de Arkose&Co qui a racheté SNAP en 2017, et qui oriente la marque et notamment sa gamme textile vers une production éco-responsable. 


Peux-tu nous faire un petit rappel historique de la marque SNAP ?

Née dans les années 90 à Chamonix, SNAP est une marque française d’équipements et de vêtements d’escalade qui s’est faite remarquer pour sa vision indépendante et innovante. SNAP est à l’origine de nombreuses inventions : dégaines à doigt fils, crash pads pliables en quatre, système d’amorti Air Technology, etc. Aujourd’hui la marque a migré à Annecy et crée les codes d’une néogrimpe spontanée, un mode de vie décomplexé entre ville et nature.

Quand a-t-elle été reprise par Arkose, et pourquoi ?

En 2017, Patrick Delozanne, le fondateur de SNAP décide de revendre les 2/3 de SNAP au groupe arkose&co, tout en restant Directeur Général et responsable des produits d’escalade. Cette alliance permet à la marque de grimper plus haut : développer son offre commerciale sur le textile et la bagagerie, créer une gamme de prises avec SNAP HOLDS et surtout prendre un tournant écologique. Ces nouvelles ressources ont également permis d’agrandir le réseau de distribution, à l’étranger et en France notamment au sein des blocpark Arkose, où la marque se positionne aux côtés des noms les plus établis dans l’industrie.

Quelle est la ligne directrice de SNAP aujourd’hui ?

Intégrer l’éco-conception de plus en plus tôt dans le développement de nos produits tout en répondant aux besoins d’une nouvelle génération de grimpeurs qui cherchent à concilier style et technicité.

On parle pas mal d’éco-responsabilité dans le textile, mais ce n’est pas toujours simple de transformer les mots en actes, qu’en est-il pour SNAP ?

Depuis 2017, 100% des matériaux qu’on utilise sont plus respectueux de l’environnement que des matériaux standards. Nous privilégions un sourcing naturel: coton bio, chanvre, tencel (cellulose de bois), laine mérinos… Pour l’élasticité des pantalons, indispensable à la grimpe, personne n’a encore inventé de matière 100% écologique, donc nous avons fait développer des tissus qui allient l’élasthanne à des matières naturelles ou recyclées. C’est un casse-tête et un frein au développement de certains produits mais c’est un travail passionnant de recherches et un fondamental pour la marque.

Notre effort de recherche ne se limite pas aux vêtements et englobe bien la totalité des produits. Les moyens supplémentaires que nous apporte le groupe arkose&co nous permettent d’aller encore plus loin: réalisation d’un bilan carbone en 2020 qui nous a permis d’identifier les principales sources de pollution de nos produits, ainsi que l’investissement dans un outil d’analyse du cycle de vie dont le but est d’optimiser l’impact environnemental de chacun de nos produits.

Le marché de l’occasion est en plein boum ces dernières années, et notamment pour le textile. Lorsqu’on est une entreprise comme SNAP qui produit des fringues (et que la rentabilité passe forcément par le taux de vente), mais qu’on a en même temps une vision éco responsable et qu’on doit donc soutenir le « seconde main », comment ne pas se faire des noeuds au cerveau ?

C’est difficile de se proclamer écolo et d’être drivé par les ventes évidemment, mais notre mission est surtout de chercher à fabriquer les produits les plus durables possible afin de favoriser leur seconde vie. Pour éviter la surconsommation on insiste aussi sur la réparation textile/bagagerie/crash pad. SNAP étant basé à Annecy, on travaille avec un atelier de réparation du coin qui répare les produits abimés au lieu d’en renvoyer un neuf lorsqu’ils sont trop usés et nous comptons bien étendre ce service à de plus en plus de pays.

L’un des problèmes du textile aujourd’hui, et notamment chez certains grand groupes, ce sont les multi-collections annuelles qui poussent à consommer toujours plus. Ton avis la dessus ?

Bien sûr chez SNAP nous sommes totalement contre la fast fashion. C’est clairement l’idée de notre positionnement : miser sur des gammes intemporelles en réfléchissant soigneusement au choix des couleurs et aux formes pour créer des pièces faciles à garder d’année en année.

On commence à voir quelques forts grimpeurs sponsorisés par SNAP, sont-ils tous sélectionnés en fonction de leurs idées éco citoyennes ?

Oui, l’ambassadeur SNAP doit se déplacer à vélo et ne jamais mettre un pied au Mc Do ! Je caricature légèrement mais c’est presque ça : être passionné de grimpe ou d’un autre sport outdoor, être en phase avec les valeurs écologiques de SNAP, représenter la dualité d’un mode de vie équilibré entre ville et nature.

Un dernier mot à ajouter ?
SNAP reste une toute petite boîte de 7 personnes, ce qui est très peu si on se compare ne serait-ce qu’à des marques comme Picture, mais c’est beaucoup quand on sait qu’en 2017 Patrick était encore tout seul! Forcément on a un travail immense à réaliser mais on a hâte de développer tous les projets qu’on a en tête !

Louna Ladevant coche son premier 9a avec « Sang Neuf » à Pierrot Beach

Les frères Ladevant, vous connaissez? Si ça ne vous parle pas encore, sachez que ce nom devrait revenir à vos oreilles régulièrement dans les années qui arrivent. Amateurs de sports de montagne et donc d’escalade, Tristan (23 ans) et Louna (20 ans), grimpent depuis une dizaine d’années maintenant et depuis quelques années un peu plus de manière pro entre la falaise, les grandes voies, les compétitions internationales de cascade de glace, l’alpi, le ski, et depuis peu le parapente. Leur rêve? Jouer avec la pluridisciplinarité au plus haut niveau possible. Et ça commence bien puisque le plus jeune des deux, Louna, vient de réaliser son premier 9a avec « Sang Neuf » à Pierrot Beach!

Voici le commentaire qu’il nous a laissé pour PG:

Il y a presque un an et demi j’essaye « sang neuf » pour la première fois sous un soleil caniculaire, je demande à un pote en bas si c’est bien cette voie ! Je ne comprends pas comment cela peut être 9a.. et je me dis que je peux essayer d’enchainer. Très vite je ne fais plus qu’une pause et je me dis que c’est pour bientôt. Je crois que je me suis retrouvé face au plus gros paradoxe de ma courte vie de grimpeur: plus les runs passaient plus je tombais haut, plus la pause que je faisais au milieu était courte etc… mais plus en fait je me sentais loin de l’enchaînement. Je suis rendu compte, notamment en voyant des machines dedans, qu’ il fallait être complètement « rando » dans la voie pour pouvoir ne serait ce qu’avoir une chance dans les derniers mouvements dans l’effort de l’enchaînement. Puis l’été dernier j’ai été capable de mettre des gros runs en tombant tout en haut. Je me sentais finalement me rapprocher d’un éventuel enchaînement.

Puis Johnathan Crison m’appelle et m’annonce que l’épaule du dernier crux à cassé. Je suis persuadé que c’est une blague mais il s’avère que non ! Romaric Gefroy me dit que ça passe toujours avec un genou obligatoire et que pour lui ça ne changerait pas la cotation. L’hiver passe avec les compétitions de cascade de glace qui s’enchaînent et j’ai peur d’y retourner, d’éventuellement ne pas du tout arriver à passer la nouvelle méthode après déjà autant de travail.

Les premières séances sont dures et je mets du temps à comprendre la nouvelle méthode puis j’ai un déclic, je trouve les calages parfaits qui me permettent une bonne décontraction avant le dernier pas de bloc devenu pour moi plus dur. Je suis sûr que je vais enchaîner juste après… et non ! Faux espoirs encore et encore, décidément elle ne se laissera donc pas faire comme ça. Encore des runs, des runs, des runs et des runs avant d’arriver enfin au dernier plat final, vaché pour une fois ! Et je sais que cette fois c’est la bonne… un petit rire nerveux et le bruit du mousqueton du relai que je clippe masqué par les cris de joie et de folie partagé avec Damien Largron (qui était pendu au relai pour faire des images) et Tristan qui m’assurait et qui venait de réaliser son premier 8c avec “smoke” juste avant mon run c’est pas beau ça ?!? Plus de 2 ans après son accident en montagne il est de retour plus fort que jamais ! Je ne sais pas comment c’est possible d’avoir réalisé nos deux meilleures performances comme ça le même jour, un run après l’autre, incroyable destin…!

Pour parler cotation …

Et Puisque c’est bien le sujet du moment, je vais m’exprimer sur la cotation. Je pense que c’était peut être un 9a soft ? Que la casse de la prise à peut être assis la cotation ? Même si la décontraction trouvée est meilleure ? On le saura sûrement grace aux prochains répétiteurs qui auront de la légitimité dans cette cotation contrairement à moi. Mais bref faire 9a était un rêve de gosse qui me paraissait encore inaccessible il y a quelques années, dire que je n’y suis pas allé pour la cotation serait mentir. Je pense même que c’est ce qui m’a poussé à y mettre autant d’investissement, à traverser les pleurs, la colère, la joie etc. au moins jusqu’à ce que mon ego prenne le relai et en fasse une “affaire personnelle”. Mais au final, 9a ou pas, la réalité c’est que ce condensé d’émotions fortes et incroyables vient bien d’un combat avec soit même et ce foutu caillou… et pour moi c’est le plus beau et bon combat que j’ai gagné.

Côté projets?

On part dans une semaine au Kirgi pour faire du big wall en altitude, essayer de faire la première répétition d’un des plus durs dans ce style du Kirgi apparemment.. (8a à plus de 5000, 900m ) et puis au Brésil pour essayer de libérer un autre big wall présumé extrême ! (8b/+, 850m) . Du coup si au moins des deux réussi ça sera une année de dingue avec ce qu’on a réussi à faire avant (le double podium en glace, le trip à vélo grimpe parapente, l’eurotest en ski pour moi même et de belles réalisations en ski de pente raide)

Cette année il vous faudra un billet pour assister à la coupe du monde de Chamonix

En 2021, la coupe du monde de Chamonix revient après une année de pause forcée, crise sanitaire oblige. La place du Mont Blanc accueillera les meilleurs grimpeurs de la planète les 12 et 13 juillet prochains, uniquement en difficulté, la vitesse n’étant pas d’actualité cette année à Chamonix.

Attention, info importante diffusée par le club des sports de Chamonix, organisateur de l’événement:

« En 2021, afin de respecter les mesures sanitaires en vigueur, une billetterie obligatoire sera mise en place. Le pass sanitaire sera obligatoire pour assister à l’événement. »

Il vous faudra donc débourser 15€ pour assister aux finales, ou 30€ pour un pack 2 jours (qualifs, demis, finales), en plus de présenter un pass sanitaire.

Attention, le nombre de place va être fortement limité par rapport à d’habitude, pensez à anticiper si vous souhaitez assister à cette coupe du monde.

Pour notre part, nous serons bien évidemment sur place pour vous faire vivre l’événement. En attendant plus d’infos (programme, force en présence, …), place dans un premier temps à la coupe du monde de Villars qui se déroule ce week-end!

Paul Jenft participera à sa première finale de coupe du monde de difficulté a Villars

La jeunesse française brille également en difficulté! Après les exploits d’Oriane Bertone en bloc… c’est au tour de Paul Jenft de démontrer tout son talent en obtenant son ticket pour sa toute première finale de coupe du monde à Villars. Retour sur ces demies, une fois de plus de très haut niveau.

Janja Garnbret en reine chez les femmes, sera accompagnée de 3 autres slovènes en finale

Janja continue d’impressionner en étant une fois de plus la seule au top de la voie de demi, s’octroyant donc facilement un ticket pour les finales… certainement boostées par la patronne Slovène, 3 de ses compatriotes seront également de la partie ce soir: Lucka Rakovec, Vita Lukan et Mia Krampl!

Du côté des Françaises Salomé Romain sera la meilleure classée: toute proche de prendre son ticket pour la finale, elle sera la première non qualifiée, 9e. Julia Chanourdie se classe 10e, Oriane Bertone 12e et Fanny Gibert 18e.

Première finale pour Paul Jenft

Chez les hommes c’est le jeune Espagnol Alberto Gines Lopez qui prend les commandes de la demi-finale. Parmi les 8 meilleurs qu’on retrouvera en finale ce soir, un jeune français s’est glissé dans la liste, Paul Jenft, qui termine 8e! Paul participera donc à sa toute première finale de coupe du monde de difficulté ce soir à Villars! Il faudra également compter sur quelques mastodontes de la difficulté, et notamment Alex Megos qui se classe 3ème des demi-finales.

Les qualifiés en finale…

Replay des demi-finales

 

Janja Garnbret reine de Villars et une première en or pour Sean Bailey

Nouvelle étape et nouvelle victoire pour la Queen Janja Garnbret, tandis que chez les hommes Sean Bailey confirme sa grande forme du moment en décrochent sa première médaille d’or sur une coupe du monde de difficulté. À noter que l’équipe Américaine semble déterminée à revenir dans le game du très haut niveau en compétition en plaçant 3 athlètes sur le podium de cette étape de coupe du monde de diff…

Janja Garnbret indétronable, des adversaires qui poussent forts…

L’histoire continue et se répète à Villars. Après une victoire sur l’étape d’Innsbruck, Janja Garnbret continue d’impressionner en démontrant toute sa puissance. Et pourtant, certaines concurrentes tentent de lui mettre la pression, c’était le cas en finale de Laura Rogora qui tope la voie. Mais il en fallait plus pour venir squatter la plus haute marche du podium: Janja ne s’étant pas laissée une seule seconde déconcentrer, elle topera également la voie de finale, et son meilleur score en demi lui permettra une nouvelle fois de repartir avec l’or autour du cou.

Une autre très belle perf à signaler, c’est celle de l’américaine Natalia Grossman. Après avoir fait très mal sur les étapes de coupe du monde de bloc (2 médailles d’or et une en bronze en 3 étapes), la voici également au top niveau en diff en décrochant une très belle 3ème place au terme d’un beau combat en finale. Cette nouvelle pépite américaine sera à suivre de très près dans les semaines et mois qui arrivent: avec cette polyvalence d’ores et déjà affirmée, il faudra compter sur elle pour venir mettre la pression à la reine Janja Garnbret.

Sean Bailey confirme son gros niveau de forme du moment, le comeback de l’équipe américaine

Chez les hommes, on vous parle encore de l’équipe américaine puisque c’est Sean Bailey qui empoche la médaille d’or à Villars en ne laissant aucune chance au mutant Allemand, Alex Megos, qui se contentera de la médaille d’argent. Et comme si ça ne suffisait pas, c’est également un américain qui prend la 3ème place de la compétition, Collin Duffy, qui s’octroie ainsi son premier podium international en diff à tout juste 17 ans.

Alors que l’équipe américaine était un peu en retrait depuis quelques années, c’est la toute première fois que cette équipe parvient à placer non pas un mais trois athlète sur le podium chez les femmes et chez les hommes sur une étape de coupe du monde. L’ère des JO semble être pour les américains une très bonne excuse au développement de l’escalade de compétition et à la prise en charge des athlètes qui était jusqu’à présent assez compliquée. Au regard de ce début de saison en bloc et en difficulté, il faudra désormais également compter sur eux pour venir jouer dans le haut du classement. À suivre avec attention donc!

Notre jeune français au départ de ces finales, Paul Jenft, n’aura pas démérité en se classant à une belle 6ème place.

Résultats des finales

Replay des finales

 

Salomé Romain: « Je n’ai pas su piloter la machine correctement en demi-finale »

Alors que l’étape de coupe du monde de Chamonix vient de se terminer, Salomé Romain a accepté de revenir sur sa compétition et plus particulièrement sur sa voie de demi-finale qui l’a stoppée dans son élan. Pourtant, Cocotte, comme on l’appelle dans le milieu, semble bien en canne et au niveau pour entrer en finale de coupe du monde. Peut-être dans quelques jours à domicile sur l’étape de Briançon? À suivre… 

J’avais vraiment un très bon état d’esprit sur cet évènement, ma grimpe était posée, précise. Je me sentais puissante et mes runs en qualifications le confirment. Malheureusement je n’ai pas su piloter la machine correctement en demi-finale. La voie était vraiment d’un niveau très peu élevé, je dirais 8a ou 8a+ maximum, et je n’ai pas su adapter mon escalade à ce niveau. C’est à dire que j’ai grimpé comme en qualification : dynamique, engagé… Cela m’a permis d’engloutir les 3/4 de la voie sans difficulté, mais là haut, lorsqu’il a fallut justement poser son escalade, changer de rythme, changer de style, je n’ai pas su le faire et cela m’a valut la chute alors que j’étais encore bien fraîche. La voie était trop facile, les ouvreurs en ont bien conscience et le regrettent beaucoup, mais la faute viens principalement de moi… Je me suis tellement entraînée dans des choses dures, d’un niveau d’intensité élevé, que quand je me retrouve dans des voies faciles comme hier soir, je me rends compte que je ne sais plus faire. Il me reste donc à bien adapter les curseurs et piloter la machine bien mieux que ça pour la compet’ suivante dans quelques jours.

Nouvelle FA en 9a pour Pierre Le Cerf qui coche « Alone »

C’est à nouveau dans le sud est de la France que Pierre Le Cerf réalise une très belle performance en falaise. Il se paye une nouvelle FA dans le 9ème degré avec « Alone » qu’il estime à 9a, un gros mois après sa précédente FA « Just two fix » en 9a/9a+.

Voici son récit…:

Deux nouvelles voies dans le neuvième degré en une semaine !! J’explique… Après ma première first acsent avec « just two fix » le 1er juin, je me suis remis à l’entraînement après avoir un peu soufflé en falaise: 2 semaines de training se sont écoulées et Hop le retour en falaise dans  un nouveau projet de Cédric Lo Piccolo. Celui-ci se trouve dans un site que je ne connaissais pas (« L’arche »), sûrement à cause de la marche d’approche qui dépasse les 20min… ce projet a été une belle leçon de vie parce que les deux premières séances j’arrivais à peine au début du passage dur, je tombais à chaque fois au premier mouvement dur après 35m de grimpe qui peuvent être estimés à 8b+/8c, du coup super chiant… il me manquait de la fluidité, un déclic mental pour certaines parties, une température moins élevée, un peu d’endurance dans les mollets et surtout plus d’endurance longuuuuue dans les bras… je me suis remis à l’entraînement mais j’ai inséré dans ces entraînements un peu d’endurance spécifique à la voie, donc oui je tournais sur le mur de ma chambre 8-10min sous une chaleur, sans m’arrêter… pour m’habituer à ce long effort (franchement parfois c’était pas cool). Je dis « une leçon de vie » parce qu’en à peine deux autres séances dans la voie je finis par enchaîner toute la voie uniquement grâce au temps et à l’envie, alors que cette voie me paraissait beaucoup trop longue, beaucoup trop « chiante » pour persévérer (je suis fainéant), au vu de ces 85 mouvements et 45m de grimpe. L’histoire se termine en 4 séances et 6-7 essais, une histoire finalement courte, tout peut vite arriver dans la vie… Au final c’est une nouvelle voie dans le carnet qui est tout autant incroyable visuellement qu’à grimper. On peut la découper en deux parties, la première, la fameuse partie en 8b+/8c puis le crux de 20 mouvements pour rejoindre le relais. C’est une nouvelle first ascent mais en bonus avec le choix d’un nom, je l’ai appelé « alone » et je lui ai donné comme cotation un 9a très correct !   

Et puis rapidement une deuxième voie dans le 9eme degrés tombe! C’est donc ma 10ème voie dans le 9:  « Asai XXL », un 8c+/9a de 90 mouvements… oui en ce moment c’est la mode du long, vraiment classe qui commence par « Asai » un gros 8c et qui continue dans les maux de la fin un petit 8c… c’est une voie qui se compose de ces deux voies, je connaissais déjà ces deux là, cette connexion m’a pris alors une séance pour clipper le relais …

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