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Video: Caroline Minvielle, Tête de Gondole

18 mai 2022 à 20:59

Filmé et monté par Fred Ripert, voici un petit court-métrage sur une des King Lines du Midi, “Tête de Gondole” (8b+) sur la falaise du Boffi, avec comme grimpeuse la forte falaisiste Caroline Minvielle. Cette voie équipée en 2000 par Ivan Sorro remonte une magnifique proue aérienne.

– Pourquoi avoir choisi de mettre en évidence “Tête de gondole” ?
“Tête de Gondole” c’était la voie proposée aux stars féminines de la grimpe pendant le RocTrip de 2008 au Boffi. J’y avais participé, je grimpais dans le 7c/+ à l’époque et voir toutes les machines se donner à fond pour essayer de faire cette ligne incroyable, ça m’a mis des étoiles dans les yeux. C’était bien trop dur pour moi à ce moment-là mais elle est restée dans un coin de ma tête et la petite graine du rêve était plantée !

– Comment s’est passé le travail de la voie ?
Je n’ai pas regrimpé au Boffi jusqu’en 2021 et en avril, quand j’y retourne enfin, c’est clairement pour aller mettre les doigts dans “Tête de Gondole”. Cette ligne impressionne et comme souvent, le plus dur est d’oser la rencontre ! Les premières montées sont compliquées. Visiblement la voie n’a pas été faite depuis des années. Du lichen recouvre les prises, il y a très peu de traces de passage qui pourraient indiquer quelle prise utiliser et l’itinéraire sur la proue n’est pas toujours évident à élucider entre passer à gauche ou à droite de celle-ci. Je bute deux dégaines sous le relais, là où la voie se corse réellement. Le lendemain, je passe par le haut, sur une stat’, pour brosser les prises, enlever le lichen et imaginer les séquences. Les mouvements que j’avais imaginés fonctionnent mais il m’en manque un. J’arrive mauvaise main sur une prise clef et je ne trouve pas la solution pour y être de l’autre main. Nouvelle journée et appel à un ami ! C’est Pierre Soulé qui débloquera mon problème en me donnant la clef : un coincement de mollet derrière l’arête en me disant que ce n’est pas ça le pas dur de la voie. Ouf ! Clairement, je n’y avais pas pensé ! Puis les essais commencent, je tombe rapidement dans les derniers mouvements qui sont finalement assez résistants et le quatrième jour de travail, avant de partir pour d’autres obligations, je tombe la main dans le bac final, une marmite énorme ! Je ne comprends pas comment j’ai pu ne pas tenir une prise aussi grosse et me dis qu’au prochain essai, quand je reviendrai fraîche, je ferai la voie, c’est certain… Une semaine plus tard, j’ai un créneau de trois jours pour y retourner malgré une météo mitigée. Je suis confiante et pourtant je chute encore 2 fois la main dans cette dernière prise, énorme. Je comprends alors qu’il me manque un petit quelque chose, ce n’est pas qu’une histoire de fraîcheur… Ce truc c’est de mettre 4 doigts dans l’avant dernière prise et non pas 3 et ce n’est finalement pas si évident : je bute encore plusieurs fois à cet endroit pour arriver à régler ce détail… Et le dernier jour, après être tombée trois nouvelles fois dans les derniers mouvements, je place bien les doigts et ma tête fait la fin du travail pour tenir le bac final.

– Qu’en retiens-tu ?
Qu’il faut commencer par oser affronter ses rêves pour avoir une chance de les réaliser et souvent c’est ça le plus dur, en tout cas pour moi ! Qu’il faut penser autrement quand on bute sur un mouvement ou ne pas hésiter à se faire aider ! Et toujours se remettre en question, il y a souvent des petites choses à changer ou à améliorer pour avoir le déclic qui fait toute la différence !

Photo: Antoine Mesnages

Filmed and produced by Fred Ripert, this video documents one of King Line of South of France, “Tête de Gondole” (8b+) located in Boffi, climbed by strong rockclimber Caroline Minvielle. This line bolted in 2000 by Ivan Sorro is a magnicient and aerial prow.

– Why did you decide to show “Tête de gondole”?
“Tête de Gondole” was the route offered to female climbing stars during the 2008 Roc Trip at Boffi. I had participated in it, I was climbing in the 7c/+ at the time and seeing all the machines giving all to try to do this incredible line, it put stars in my eyes. It was far too hard for me at that time but it stayed in the back of my mind and the little seed of the dream was planted!

How was the process?
I didn’t climb in Boffi until 2021 and in April, when I finally returned here and put my fingers in “Tête de Gondole”. This line impresses and as often, the hardest thing is the discovering!

The first goes were complicated. Obviously the route has not been done for years. Lichen covers the holds, there are very few traces of passage which could indicate which hold to use and the route on the proow is not always easy to choose between passing to the left or to the right of it. I stopped two quickdraws under the anchor, where the route really gets harder.

The next day, I go over the top, on a stating rope, to brush the holds, remove the lichen and imagine the sequences. The movements I had imagined work but I’m missing one. I arrive with the wrong hand on a key hold and I can’t find the solution to be there with the other hand.

New day and call a friend! It’s Pierre Soulé who will unlock my problem by giving me the key: a calf jamming behind the edge, telling me that this’s not the hardest move of the route. Phew! Clearly, I hadn’t thought of that!

Then the tries began, I quickly fell into the last movements which are finally quite resistant and on the fourth day of work, before leaving for other obligations, I fall with my hand in the final jug, a huge hole! I don’t understand how I couldn’t hold such a big hold and tell myself that on the next try, when I will come back fresh, I’ll do the route, that was clear in my mind…
A week later, I had a three-day slot to go back despite mixed weather. I was confident and yet I still drop my hand twice in this last hold, huge. I then understand that I’m missing a little something, it wasn’t only a story of freshness… This thing is to put 4 fingers in the penultimate hold and not 3 and that’s not finally not so obvious: I still failed several times in this move to manage to solve this detail… And the last day, after falling three more times in the last movements, I place my fingers correctly and my head finishes the job to hold the final jug.

What do you remember?
That you have to start by daring to face your dreams to have a chance of realizing them and often that’s the hardest part, at least for me!
That you have to think differently when you struggle with a move or don’t hesitate to get help! And always questioning yourself, there are often little things to change or improve to have the click that makes all the difference!


Photo: Antoine Mesnages

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Comment se qualifier pour les J.O de Paris 2024 ?

Les systèmes de qualification pour l’escalade et les 31 autres sports qui composent le programme des Jeux Olympiques de Paris 2024 ont été approuvés hier par la commission exécutive du Comité International Olympique (CIO).

Trois moyens de se qualifier pour les J.O de Paris 2024 :

  • Le Championnat du Monde 2023, qui se déroulera à Berne, en Suisse, en août. Les deux premiers hommes et les deux premières femmes pour la vitesse seront qualifiés, ainsi que les trois premiers hommes et les trois premières femmes pour le combiné bloc/difficulté.
  • Les tournois de qualification continentaux, qui se dérouleront entre septembre et décembre 2023 : une place par genre et par discipline par continent.
  • Les Olympic Qualifier Series, un circuit de compétition inédit annoncé le mois dernier par le CIO, qui se dépureront de mars à juin 2024, permettront d’attribuer les dernières places restantes : cinq en vitesse, dix pour le combiné bloc/difficulté.

Comme pour Tokyo 2020, la qualification pour Paris 2024 sera limitée à deux athlètes par sexe et par pays dans chaque discipline (vitesse et combiné bloc/difficulté).

Le Montpelliérain Seb Bouin réalise DNA, potentiellement le 2ème 9c au monde !

Par : Rédaction
17 mai 2022 à 16:26

Dimanche 24 avril, l’athlète Black Diamond Seb Bouin signe une performance incroyable et bouscule le monde de l’escalade. Ce grimpeur, qui fait partie de l’élite très fermée du haut niveau, réalise un exploit ultime en enchaînant « DNA ». Si Seb Bouin n’a pas encore fermement statué entre 9b+ et 9c, les arguments semblent pencher en faveur d’un 9c. Cette performance d’une difficulté hors normes serait alors le deuxième enchaînement mondial d’un 9c dans l’histoire de l’escalade

Après de nombreuses croix majeures et à l’affût d’un nouveau challenge, Seb Bouin équipe cette voie située à la Ramirole (Verdon, France) en 2019. Rejoint-elle alors l’extrême difficulté et la cote ultime de « Silence » libérée par Adam Ondra à Flatanger (Norvège) ? Comment Seb est parvenu à accomplir une telle performance sportive ? 

L’athlète nous raconte à chaud la réalisation de ce projet de longue haleine ; le choix de l’ouverture, des conditions, le tracé de la voie, ses sensations et enfin son estimation de la cotation. 

« J’ai équipé cette voie durant l’été 2019. Après avoir réalisé la première ascension de « La rage d’Adam » (9b/+), je voulais un autre challenge, quelque chose d’encore plus dur. Je me suis dit qu’il me fallait une voie vraiment au-dessus de mon niveau pour que je puisse me dépasser. Une ligne qui me motive à y retourner encore et encore, quelque chose de beau, d’impressionnant, dans un endroit somptueux.

La Ramirole était l’endroit parfait pour ça. C’est une falaise qui est en condition une grande partie de l’année, pas loin de la maison. L’endroit est magique et donne envie de se dépasser.  Je connais cette paroi par cœur, j’y grimpe depuis plus de 10 ans. S’il y avait un endroit pour se lancer un tel défi, c’était celui-là. En regardant bien le mur, j’ai vu qu’il y avait une ligne en plein milieu, dans l’immense baume, dans une partie avec très peu de prises. 

Je me suis dit que je devais tenter, au risque que ça ne passe pas. Au premier contact avec le rocher, il y avait bien des prises mais je ne savais vraiment pas quoi en penser. Le dévers est tellement gros mais il fallait essayer. Les premières montées ont été laborieuses. Je ne comprenais rien. Ça me paraissait trop loin, trop dur, trop compliqué. Lors de la fin de saison 2019, j’ai commencé à trouver des méthodes et comprendre la ligne. » 

Interview de Seb Bouin

Raconte-nous cette voie…

«  La voie commence avec un 8c de 5 dégaines pour arriver à un repos. Ensuite il y a quelques mouvements moins durs pour rejoindre le premier pas de bloc en 8a. C’est un pas assez spécial, il faut jeter un pied droit comme sur les compétitions de bloc actuelles. Puis il faut se propulser sur une colo très éloignée. La condition physique ne permet pas de le réussir à tous les coups. C’est vraiment aléatoire.

Suite à cela, il y a le second pas de bloc de la voie en 8a+. C’est vraiment très physique, il faut tenir une pince main gauche pour aller chercher une inversée qui zippe souvent. Pour cette section il faut que « ça colle ». Les conditions météo jouent beaucoup.

À la sortie de ce crux il y a un repos qui permet de récupérer ses esprits avant de repartir pour une dernière bagarre dans un 8c+ final. » 

2020 :

Travail de la voie durant 5 mois, de juillet à novembre. 

2021 :

Travail de la voie durant 6 mois, de juillet à décembre. 

2022 :

« J’ai fait un premier trip de 14 jours début Avril. Je suis ensuite rentrer m’entraîner une semaine, et je suis revenu pour un second trip. Je l’ai faite lors du 3ème jour du deuxième trip 2022. » 

Comment s’est passé le jour de l’enchaînement ? 

«  10°, du vent, un temps sec,… Les conditions parfaites. Cependant, je n’avais pas dormi de la nuit. J’étais stressé, et du coup fatigué. Mais on était là, et les bonnes conditions faisaient oublier la fatigue. Étonnamment, je me sentais léger, je volais sur les prises dans les voies d’échauffement.

Il y avait un truc. J’étais en forme, et avec les conditions incroyables, je le sentais, j’avais ma chance. Mais j’avais déjà eu tellement de fois ma chance, …

Départ dans la voie, je me sens voler, pas de fatigue, ça avance un peu tout seul sans réfléchir, comme un robot qui exécute la même tâche depuis des centaines de fois.

Arrivé au crux, ça colle, ça tient. Incroyable. Mais en même temps il faut rester lucide et ne pas tomber dans le dernier 8c+. » 

Quelles étaient tes sensations ? 

« Lorsque je me suis retrouvé en haut de la dernière partie dure, je ne comprenais pas bien, j’ai eu tellement de doutes, j’appréhendais les derniers mouvements par peur de tomber. C’était là, c’était fait. J’ai passé énormément de temps à exécuter les mêmes mouvements, à tomber des dizaines et dizaines de fois au même endroit. C’est dur de réaliser. » 

J’ai passé plus de 150 jours et réalisé plus de 250 essais dans la voie. 

À quel moment les conditions étaient-elles optimales ? 

« Je suis venu en plein hiver, il faisait -11° le matin… Je cassais les stalactites avant de grimper… Je pensais que des températures très fraiches (0° à -5°) m’aideraient beaucoup à tenir cette pince main gauche dans le crux. Comme je n’ai pratiquement jamais l’onglet, je me suis dit que c’était une bonne idée que d’essayer cette voie en hiver.

Cependant j’avais sous-estimé deux choses. La première était l’effet global du froid sur le corps. Je me sentais tout engourdi, je bougeais moins bien et moins vite entre les prises. Je me sentais moins à l’aise. Et puis, c’était difficile de se reposer pour un deuxième essai. Comme il faisait très froid, je n’avais pas envie d’attendre, et donc souvent je ne me reposais pas assez entre deux tentatives.

Le deuxième effet insoupçonné est le changement rapide des conditions. Un matin tout est gelé, un autre tout est mouillé, puis il y a du vent, etc… Je ne savais pas si la voie allait être en conditions le jour d’après. Si tout était gelé, c’était bon, car l’eau ne coulait pas sur les colonnettes dans ce cas. Si ce n’était pas gelé, mais qu’il y avait du vent, alors c’était bon aussi. Mais si ça dégelait, sans vent, alors les prises étaient mouillées. Parfois les prises clefs étaient assez sèches et je pouvais essayer, parfois non. Bref, cela jouait assez fort sur le moral, c’était difficile de rester sur place sans savoir si la voie sera essayable le lendemain. » 

Deuxième 9c au monde ?

« C’est la grande question. Il y a deux scénarios possibles, le 9b+ où le 9c.

Avant de me prononcer je vais peser le pour et le contre pour essayer d’avoir l’esprit le plus clair possible. Je vais prendre en compte différents paramètres pour tenter d’être le plus juste : les comparaisons avec d’autres voies, le temps passé et le style de grimpe.

Si je compare DNA avec d’autres voies que j’ai faite où que j’essaie, c’est vraiment un cran au-dessus. À côté de Move (9b/+) et Bibliographie (9b+), j’ai l’impression que cette voie est simplement plus dure. Le temps consacré à travailler la voie est aussi indicateur de la difficulté. DNA est clairement la voie où j’ai passé le plus de temps, entre 150 et 200 journées. En comparaison, il m’a fallut 40 journées dans Bibliographie, 40 journées également pour réussir Move, 25 pour Mamichula (9b) et 50 journées pour Beyond intégral (9b/+). Non seulement je passais du temps, mais je me préparais aussi physiquement à chaque fois en parallèle. Ce n’était pas juste aller à la falaise et essayer pour voir. Je venais avec la ferme intention d’être prêt. C’est la voie dans laquelle je me suis le plus investi.

Le dernier élément à prendre en compte est le style de grimpe. La Ramirole, c’est la falaise qui me convient le mieux, j’y grimpe régulièrement depuis plus de 10 ans. Le fait que DNA soit 100% mon style de grimpe est à prendre en compte dans la cotation. Par exemple, Bibliographie (Ceuse) me correspond moins avec des petites prises et peu de dévers, ce n’est pas mon point fort. 

Donc si je prends en compte le fait que cette voie me convienne parfaitement, que j’y ai mis un investissement beaucoup plus grand que dans les autres voies, et que je ressens cette voie comme plus dure, le 9c semblerait approprié. Cependant, j’ai quand même de gros doutes. Est-ce que cette voie serait du même niveau que Silence ? Est-ce que je n’ai pas passé tout ce temps en partie à cause du processus de première ascension ?

Choisir 9b+ serait la sécurité. Depuis 2014 sur cette falaise je propose des cotations bien serrées et au final personne n’a encore répété une de ces voies. Je pense que si je propose 9b+, il y a peu de chance pour que quelqu’un vienne mettre l’investissement nécessaire pour cette voie.  En France, j’ai réalisé plus de 20 premières ascensions entre le 9a et le 9b/+ qui n’ont jamais été répétées.

Choisir le 9c, c’est prendre un risque. Celui de voir sa voie décotée. Comme il n’y a qu’une proposition à 9c dans le monde, c’est assez dur d’être sûr et confiant. Je n’ai jamais essayé une voie de difficulté similaire. Il faut prendre le 9c comme une « proposition », qui a maintenant besoin d’autres grimpeurs pour donner leurs avis – afin de confirmer où d’ajuster.

C’est la manière dont sont construite les cotations : la somme des opinions rend la cotation de moins en moins subjective. Notre sport est magnifique, nous n’avons pas besoin de juges, nous sommes avons nous-même ce rôle. Être athlète et évaluer sa propre performance, c’est beau, mais en même temps difficile.

C’est pourquoi j’aimerais inviter d’autres grimpeurs à venir essayer DNA. C’est une voie magnifique, dans un lieu incroyable, pas trop excentré du reste du monde. Je pense que DNA a tous les atouts pour intéresser et plaire. » 

Un projet à faible impact carbone 

« Trouver et équiper un projet comme celui-là à côté de la maison est vraiment une solution d’avenir pour notre mode de fonctionnement. Pas d’avion, pas beaucoup de déplacements. Et une des lignes les plus belles au monde. » 

Des lignes non répétées 

« Depuis plus de 10 ans, je réalise des premières ascensions à cette falaise de la Ramirole, qui pour l’instant n’ont pas encore été répétées. Parmi les plus marquantes : 

2014 : Pajarito 9a 

2015 : A Muerte Bilou 9a

2016 : L’homme demain 9a+

2018 : La côte d’usure 9a+

2019 : La rage d’Adam 9b/+

2022 : DNA, 9c ? » 

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Mother Cool Day

Par : franchise
16 mai 2022 à 15:11

Dimanche 29 mai, pour la fête des mères, l’entrée sera gratuite pour toutes les mamans accompagnées de leurs enfants.

L’occasion rêvée de partager un moment en famille à la (re)découverte de l’escalade de bloc.

Offre valable dans toutes les salles Vertical’Art : Saint-Quentin-en-Yvelines, Nantes, Lille, Lyon, Rungis, Paris Pigalle, Paris Chevaleret, Toulon et Le Mans.

Notre équipe sera présente tout au long de la journée pour vous accompagner dans vos premières ascensions.

Grimper est un moyen de lier corps et esprit dans une dynamique sportive et cette journée particulière est une occasion idéale pour passer un moment mère-fils / mère-fille au pied des blocs.

Bonus : une surprise vous attend le jour J dans votre salle d’escalade préférée.

En parallèle de la grimpe, vous avez accès à tous nos espaces complémentaires : body training et appareils de musculation pour rester en forme toute l’année, espaces chill et sauna pour se détendre après l’effort, ainsi qu’un restaurant bar pour faire du bien à son corps avec de la food locale, de saison et 100% maison. Chaque semaine, notre Chef vous concocte des plats savoureux avec des produits frais, locaux et cuisinés maison. Il y en a pour tous les goûts et tous les palais : viandes, poissons, bowls, wraps, choix végétariens, burgers ou plats en sauce… Et pour les plus gourmands, on est certain que vous vous laisserez tenter par notre carte de desserts. Pour les plus petits, nous proposons un menu spécial comprenant également un plat, un dessert et une boisson au choix.

 

NEVER STOP CLIMBING

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Eder Lomba répète Rainman 9b – Eder Lomba repeats Rainman 9b (+ video)

16 mai 2022 à 13:39

Eder Lomba Lopez de Ipiña , grimpeur basque habitant à Sheffield, vient de réaliser la seconde ascension de “Rainman” 9b à Malham Cove. Considérée comme la voie sportive la plus dure d’Angleterre et libérée en 2017 par Steve McClure, “Rainman” connecte les parties dures de deux 9a que Eder avait déjà réalisés auparavant, “Rainshadow” et “Batman” avant de finir dans “Bat Route”. Sur 8a.nu, Eder estime à 46 jours le nombre de séances de travail avant de répéter la voie qui était restée invaincue en 5 ans, sans compter les 30 séances nécessaires pour réaliser les 9a auparavant, soit un véritable siège ! Retrouvez la vidéo non-coupée de l’ascension dans la vidéo ci-dessous !

Basque country climber Eder Lomba Lopez de Ipiña, who lives in Sheffield, just claimed the second ascent of “Rainman” 9b, Malham Cove. Freed by Steve McClure in 2017, this line is considered to be the hardest sportclimbing route in the UK. “Rainman” is a link between the hardest part of “Rainshadow” and “Batman” (both 9a and both previously climbed by Eder) before finishing in “Bat route” 8c. According to 8a.nu, Eder spent 46 days working this unrepeated route, after having spent 30 days on the 9a before… Quite the siege! here is the uncut video of the ascent!

Photo : MonoCulture Films

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Coupe du monde de bloc : Grossmann en or à Séoul, Bertone deuxième !!

Par : franchise
16 mai 2022 à 13:16

Retour sur les temps forts de la Coupe du monde de bloc de Séoul, qui s’est tenue en Corée du Sud les 7 et 8 mai derniers, après un an d’absence du calendrier des compétitions internationales.

 

Natalia Grossman princesse de Séoul, Oriane Bertone médaillée d’argent

Natalia Grossman reine de Séoul, coupe du monde d'escalade, corée du sud

© IFSC

Après avoir terminé au pied du podium lors de l’étape inaugurale de la saison des Coupes du monde, à Meiringen le mois dernier, Oriane Bertone était remontée à bloc. Notre jeune Française (17 ans), athlète du team Vertical’Art, s’est surpassée sur cette deuxième étape pour aller décrocher une magnifique médaille d’argent (sa première médaille cette saison !). 3 blocs validés en 5 essais. C’est le super bilan que s’offre Oriane au terme d’une finale relevée, où elle aura été impressionnante de maturité.

L’Américaine Natalia Grossman (20 ans), vainqueur au classement général de la Coupe du monde de bloc 2021, s’est adjugée cette étape sud-coréenne en réalisant un sans-faute (4 blocs sur 4 topés). La championne du monde en titre profite de l’absence de la Slovène Janja Garnbret, reine de la discipline, pour montrer une fois de plus toute l’étendue de son talent précoce. Sa compatriote Brooke Raboutou (21 ans) s’accroche à la médaille de bronze et termine à une petite zone d’écart d’Oriane. L’Italienne Camilla Moroni (5e) et la Japonaise Mia Aoyagi (6e) sont reléguées loin derrière leurs concurrentes, avec respectivement 1 et 0 top. Deuxième Française, Flavy Cohaut signe une prometteuse neuvième place. Fanny Gibert (team VA) manque le coche sur cette compét’ et s’arrête aux portes des demies (22e), avec un seul bloc à son actif.

 

Kokoro Fujii médaillé d’or sur le fil, Paul Jenft au pied du podium

Kokoro Fujii s'impose sur le fil à Séoul, devançant d'un essai son compatriote Tomoa Narasaki, triplé japonais sur le podium masculin, Paul Jenft quatrième

© IFSC

Triplé japonais sur le podium hommes ! Quelle finale d’anthologie les grimpeurs nippons ont livré !! Pour la victoire, cela s’est joué au nombre d’essais. Tomoa Narasaki et Kokoro Fujii ont bataillé pour la première place et c’est finalement ce dernier qui remporte l’étape de Séoul, avec 4 blocs, 4 zones en 11 essais, soit une tentative de moins que le vainqueur de Meiringen. Yoshiyuki Ogata s’empare du bronze, tandis que Paul Jenft, notre champion de France de bloc en titre, n’est pas passé loin de l’exploit mais doit se contenter de la médaille en chocolat, à un petit bloc du podium seulement. Deuxième Français, Mejdi Schalck prend une 7e place frustrante, qui stoppe son parcours aux portes de la finale.

Prochain rendez-vous pour la crème de la grimpe mondiale : Salt Lake City (États-Unis) du 20 au 22 mai !

 

NEVER STOP CLIMBING

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Une jeune femme frappée par la foudre sur la falaise de Céüse

Samedi en fin d’après-midi, une femm a été frappée par la foudre au pied de la falaise de Céüse, lors d’un violent orage.

Une femme originaire de Grenoble et âgée de 25 ans a été foudroyée lors d’un orage à Céüse. Alors qu’elle patientait au pied de la falaise, la foudre l’a frappée samedi aux alentours de 17h15.

Deux secouristes de la CRS des Alpes ainsi qu’un médecin des urgences sont intervenus en hélicoptère. Inconsciente lors de leur arrivée sur place, la victime a été héliportée à l’hôpital de Gap, où elle a repris ses esprits en convulsant.

Ses jours ne seraient pas en danger.

Arkose lance une compétition de bloc inédite en France

LE 1er CONTEST NATIONAL ARKOSE+ DEBARQUE EN JUIN !

Complètement inédit, ce contest est une première nationale. Il aura lieu simultanément dans les 14 salles de bloc Arkose de France, du 30 mai au 12 juin.

Pendant 15 jours, tous les Arkosiens de France se confronteront pour tenter de décrocher leur place en finale à Paris !

→ Plus de 7000€ de dotations à gagner par tirage au sort pour tous les niveaux

 1 an d’abonnement Arkose offert pour les 30 finalistes Hommes et Femmes.

→ 2500€ de prize money + 2000€ de dotations SNAP et Black Diamond pour les finalistes sur le podium.

Le principe ?

Qualifications, du 30 mai au 12 juin :

15 jours pour choisir 1 salle Arkose (parmi les 14 en France) et comptabiliser un maximum de points sur les 10 meilleurs blocs cochés dans l’application SocialBoulder (qui devient Arkose+).

Pour valider ses blocs, il faut les cocher, se filmer dedans, puis les télécharger sur l’application.

Désignation des vainqueurs, lundi 13 juin :

  • Désignation des vainqueurs de chaque salle Arkose (1 homme et 1 femme), tous qualifiés pour une phase finale à Massy.
  • Gagne des lots au tirage au sort : plus tu postes plus tu gagnes !

Demi-finale et finale, samedi 25 juin :

Circuits de ½ finale (4 blocs) l’après-midi pour les 14 hommes et 14 femmes qualifiés.

Circuits de finale (4 blocs) en soirée pour les 5 meilleurs hommes et femmes.

Frais de transport pris en charge sur la base d’un tarif en train 2de classe


L’application ARKOSE+ : topo, carnet de croix, coach virtuel, et outil communautaire pour se challenger entre potes

Arkose+, l’application mieux connue sous le nom de Social Boulder, permet aux grimpeurs d’avoir accès à un topo numérique de toutes les salles affiliées, de gérer leur carnet de croix, de recevoir les conseils d’un coach virtuel, de se challenger entre eux, de poster leurs vidéos de réalisation et de profiter des méthodes des membres de la communauté.

Premier 9a pour Jules Marchaland – Jules Marchaland climbs his first 9a

16 mai 2022 à 09:48

Le grimpeur niçois Jules Marchaland (20 ans) lance la saison dans les gorges du Loup avec une répétition du 9a classique de Déversé, la magnifique ligne de “TripTikTonik” dans le panneau très déversant de la partie droite de la falaise. La voie qui impose un furieux pas de bloc sur pinces en son milieu lui a pris environ 14 sessions, 10 l’an dernier et 4 séances ce printemps. Voici son commentaire :

“À Déversé (la maison🤪), j’avais déjà enchainé il y a 5 ans deux 8c+ et un paquet de voies pas faciles. Puis les années d’après j’avais un peu moins la forme donc quand j’arrivais à la falaise c’était compliqué physiquement comme mentalement de me motiver pour un projet, les seules voies qui me restaient était trop dures pour moi. Dans la saison 2021 j’ai refait quatre 8c+ j’étais bien content, je grimpais plus régulièrement et ça marchait bien ! Puis cette année je me suis mis a grimper plus sérieusement et augmenter mon nombre de séances par semaine, mon travail me permettant d’avoir pas mal de temps libre alors plutôt qu’aller au bar avec les collègues je suis aller bourriner à la salle. L’été dernier j’ai enchaîné pas mal de voies dures dans les gorges du Loup puis je me suis mis a essayer “TripTikTonik”, la voie est vraiment magnifique, de loin la plus belle que j’ai essayé. J’ai mis une dizaine de séances et je tombais 90% de mes runs au même croisé (celui avant de prendre la colo où il y a ce fameux ballant). Puis arrivé au mois de juillet j’ai chopé le Covid, puis pas mal de boulot est tombé, j’ai jamais retrouvé la forme nécessaire pour croiter et j’ai pas eu l’occasion de retourner mettre des essais…

Jules Marchaland TripTikTonik 9a

Tout au long de l’année je pensais à la voie et j’avais hâte de pouvoir revenir mettre des runs. Je suis arrivé avec une bonnes base de force et de rési, je savais que j’avais le niveau de la plier. Le mois d’avant j’ai enchaîné “L’enfumette” 8c+ (dur pour moi) à St-Léger, j’étais bien content de concrétiser et quelques jours avant la croix j’ai fait “Quenelle les maux de la fin” 8c+ et je sentais que j’avais une certaine marge. Cependant je faisais que tomber à ce satané croisé, j’arrivais a cet endroit hyper bien et j’arrivais pas à me battre pour faire le mouvement, c’était vraiment frustrant… puis un soir à la salle Pierre Le Cerf le montre une vidéo d’un de ses runs et je vois qu’il prend la pince du croisé d’une manière totalement différente que la mienne, il la “pommeautte”. Le lendemain en fin de séance j’essaye comme ça et je vois que c’est vraiment mieux. La séance d’après, au premier run de la journée j’essaie avec le pommeau et ça change tout, je passe le crux avec une bonne marge, je prends ce ballant mythique et ça y est, j’ai fait tout le dur, il me reste plus qu’à gérer la fin en 8b de conti, j’arrive au repos bien stressé avec vraiment l’envie de réussir puis tout se passe comme prévu, je ne tombe pas (étonnant car j’ai pourtant l’habitude de me la coller en haut des fins faciles…) ! Voilà, je suis trop content l’entraînement a bien marché, et maintenant j’ai la patate et l’envie de plier un paquet de voies dures !”

Cela tombe bien, la saison ne faisant que commencer là-bas, avec “Just One fix”, “PuntX” ou encore “Kinematix” (rendu bien plus dur après la casse de prises), il y a encore de quoi projeter dans le coin pour Jules !

Photos: Matthieu Marin

Jules Marchaland TripTikTonik 9a

French climber from Nice Jules Marchaland (20 years old) just starts the summer season in Gorges du Loup with a repeat of one the classical 9a of Déversé, “TripTikTonik”. The route has a furious boulder in the middle with bad pinches to hold and a dyno to control. The route took him 14 sessions, 10 last years and 4 this Spring. Jules’s comment below:

” At Déversé (my home grag!) I sent 2 8c+ 5 years ago and other hard routes. The years after my shape wasn’t the best, and the routes I didn’t sent were too hard for me. Last year I managed to be back in shape with 4 8c+, I climbed more regularly and I was more confident. This year I started to be more serious again, with more free time, I spent more time at the gym instead going to the pub with the collegues…Last summer I tried “TripTikTonik” during 10 sessions, the most beautiful line I tried. I was falling 90% of my goes in the crux, this famous crux on tufas. Then I got the Covid and I lost my shape.

All this year I was thinking about the route, and I was psyched to try again. I arrived with a lot of power and endurance, I could climb “L’enfumette” (hard 8c+ in St-Léger) a month ago, and few days ago I clipped the anchor of “Quenelle trophy les maux de la fin”. But when trying “TripTikTonik”, I was falling every time in this insane cross, frustrating. An evening at the gym, Pierre Le Cerf showed me his beta, where he was holding the pinch with the palm of the hand. I tried the day after in this way and I immediately felt better. I climbed the route the sessin after at my first try, with no fall in the final beautiful 8b after the crux. I’m so psyched to have climbed it, and very motivated to try other hard routes now!”

The season is just starting, and with “Just One fix”, “PuntX” of broken “Kinematix” there is again some business to project for Jules!

Photos: Matthieu Marin

Jules Marchaland TripTikTonik 9a

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Also Lucie Hrozová at the threshold of 8B+!

16 mai 2022 à 02:00
https://www.up-climbing.com/system/files/19907/original/hrozova_prehisto.jpg?1652678163<h5 style="text-align: justify;">Lucie climbs a hard line from Martin Stranik</h5> <p style="text-align: justify;"><br /> One month after the ascent of her friend <strong>Jana Svecova</strong> (Vincourkov&aacute;), the other strong Czech climber <strong>Lucie Hrozov&aacute;</strong> also reaches...

La préparation mentale du grimpeur, kezako?

La prépa mentale, tout le monde en parle, mais cette pratique reste encore trop peu développée, notamment en escalade. C’est pourquoi, en partenariat avec Jonathan Bel Legroux, nous allons lancer une série d’articles dédiés au mental. Histoire de bien commencer, on démarre avec un petit dossier sous forme de questions/réponses afin de refaire le point sur ce qu’est la prépa mentale.


Qu’est ce que la prépa mentale ?

La préparation mentale c’est un ensemble de techniques qui visent à optimiser l’état d’esprit, les habiletés cognitives et les prises de décisions du grimpeur. Mais c’est aussi un domaine qui cherche à proposer des solutions par rapport à la gestion des émotions, comme celle de la chute, de la pression en compétition, ou de la réussite lorsqu’on est dans les derniers mouv’ d’un projet…

En France, on y trouve différentes techniques : la sophrologie, l’hypnose, la PNL, l’autohypnose, la visualisation… Mais qu’importe l’outil, c’est l’efficacité qui va nous importer. Seulement voilà, souvent, on s’intéresse à ce domaine lorsque le mental n’est plus à « préparer », mais plutôt à « réparer ». Coach mental depuis plus de 12 ans, auteurs de deux livres sur le sujet, et travaillant avec des centaines d’athlètes pros, dont des grimpeurs bien entendus… Voici mon conseil : hacker le système, et entrainer votre mental plutôt que de le préparer !

Pourquoi en faire ?

Souvent, c’est lorsque plus rien ne va qu’on s’intéresse à ce domaine. Pourtant, avant de commencer à grimper, avant de travailler les « skates de l’espace », les « dynos », les tractions à un bras, il a fallu d’abord dépasser les émotions et les appréhensions de peur de la chute par exemple, puis développer les prises de décisions, la lecture… Tous ces savoirs sont des briques d’une seule est même maison : le mental. Au début, c’est le mental, porté par l’envie et le plaisir souvent, qui nous pousse à continuer de grimper. Puis plus tard, on développe d’autres facteurs de l’entrainement. Jusqu’à arriver à un palier. Si les choses étaient bien faites, on continuerait d’entretenir l’envie, de lever les appréhensions, on continuerait de croire que tout est possible et accessible. Mais souvent, ce n’est pas le cas. Et c’est là que des experts du mental interviennent. Ce qui est une bonne chose. Mais, je reste convaincu que le premier coach mental du grimpeur ce doit être le grimpeur.

Après, c’est vrai qu’il peut être utile des fois d’être deux pour réfléchir à une stratégie de prise de décision à améliorer, à l’utilité d’une émotion. Souvent, ce qui a amener les grimpeurs à faire appel à moi c’est cette phrase : je sais que je peux faire plus, être plus fort, mais mon adversaire, c’est moi, et je ne sais pas comment faire.

Et oui, l’escalade ce n’est pas grimper. C’est faire parfois taire la partie de nous qui croit qu’on y arrivera pas. Grimper ce ferait souvent plus simplement si il n’y avait pas cet adversaire intérieur.

Celui qui apporterait les pensées parasites, les émotions de colère, de pression, cette envie d’être parfait en compétition comme à l’entrainement, ce besoin de contrôler même ce qu’on ne peut pas… Et bien voilà pourquoi entrainer son mental. Car il n’est pas que cette facette là. Il est aussi cette facette de vous qui rêve de progresser, d’aller plus haut, de passer une après midi à l’ombre des blocs, de voyages et de big wall.

L’entrainer régulièrement c’est rester en paix à l’intérieur pour n’avoir qu’un mur à affronter, ce qui est déjà largement suffisant.

Comment ?

Avec des outils simples. Que vous pouvez lire, apprendre. Pour ma part, j’en ai mis plus d’une centaine dans mon prochain livre (L’incontournable de l’autohypnose pour la performance » aux Editions Amphora). Mais avant tout avec ce que nous avons dans notre tête (et je ne pense pas au cerveau) : l’ensemble des images et des idées remémorées ou imaginées que nous avons.

Notre imaginaire est fort, très fort. Il peut cloué au sol un grimpeur, si celui-ci croit profondément à la chute. Notre vie de grimpeur est remplit de scénarios catastrophe qui ne verront jamais le jour. Notre imaginaire, utilisé quand nous étions enfant pour apprendre et construire notre réalité, est mis de côté plus tard. Alors que celui-ci nous pilote plus que ce que nous pensons. Commencez à mettre les mains dans cette facette de votre entrainement : vous vous imaginez galérer sur un mouv’ ? Pourquoi ? Avez-vous choisi cette représentation ? Vous vous imaginez tomber ? Pourquoi ? Parce qu’on vous a parlé du crux ? Et si vous n’en aviez jamais entendu parlé, qu’auriez vous imaginé ?

Nous sommes remplit de « spam » mentaux, par les pensées qui viennent de nous ou des autres, les représentations. Devenir le pilote de votre mental va vous permettre d’être acteur plutôt que spectateur.

Un truc à tester au prochain entrainement ?

Testez ceci : Avant de partir dans un bloc, ou une voie, demandez vous quelle représentation de l’effort avez-vous en premier.

Puis demandez vous qu’est ce qui justifie cette projection mentale ? Ceci va vous donner des pistes sur vos références. Est-ce que c’est les autres qui vous ont aiguillé ? Est-ce que c’est vous-même ? Parce que vous vous dites quelque chose sur vous ? Votre gabarit ? Vos capacités ? …

Et si tout cela était faux ? Un peu à la Matrix, dans cette entrainement, imaginez que tout ce que vous pensez à ce moment là est ni faux, ni vrai. Imaginez « brouiller les images, atténuer le volume des pensées ». Et grimpez.

Prenez des notes sur cet entrainement là, pendant et sinon après.

Et tenez moi au courant de ce que vous avez trouvé de différent 😉

Bonne grimpe à tous et à bientôt pour un autre article.

Jonathan Bel Legroux Insta : jbellegroux

Young guns: Normand and Whaley

14 mai 2022 à 02:00
https://www.up-climbing.com/system/files/19906/original/owen_whaley_dad_bod_9a.jpg?1652526468<h5 style="text-align: justify;">Maho Normand and Owen Whaley on extreme pitches.</h5> <p style="text-align: justify;">Accustomed to extreme numbers done by younger and younger climbers, every now and then we lose the value of extreme climbing done by young talents. Today we are talking about tw...

Il est possible de participer au Petzl Roctrip de Manikia à distance.

Par : Rédaction
13 mai 2022 à 12:22

Le Petzl Roctrip est de retour. Et avec style. Le lieu choisi pour l’édition 2022 est Manikia, une ville grecque située sur l’île d’Eubée, à seulement deux heures de route de la capitale, Athènes.

L’escalade sportive a commencé à se développer à Manikia en 2021, et à la fin de cette même année, une partie de l’équipe d’athlètes Petzl était déjà sur place pour équiper plusieurs murs. Aujourd’hui, il y a déjà des dizaines de secteurs, tant en escalade sportive qu’en grande voie.

L’intention de Petzl est de faire connaître la région au niveau international et le développement de l’escalade dans la région permettra à l’économie locale de se développer. Le Petzl Roctrip se tiendra du 12 au 15 mai 2022 et réunira les athlètes internationaux de la marque tels que Chris Sharma, Dave Graham, Margo Hayes, Sasha DiGiulian, Dani Andrada, Alex Megos, Conrad Anker, Nico Favresse, Sean Villanueva, Edu Marín, Michaela Kiersch, Martina Demmel, Sean Bailey et Cédric Lachat.

Suivez le Petzl Roctrip à distance

La marque française précise que « l’événement a un nouveau format qui permettra à chacun d’y participer ». Pendant les jours du Roctrip, ceux qui le souhaitent pourront assister à des ateliers pratiques sur l’escalade en ligne et profiter de contenus spéciaux. Il sera également possible de suivre la série Creative Onsight, dans laquelle plusieurs grimpeurs de l’équipe Petzl ont créé leur propre contenu avec des photographes et des vidéastes.

Creative Onsight mettra en valeur Manikia en termes d’escalade mais aussi les trésors de la région. Tout cela dans un seul but, récolter des fonds pour le projet Manikia.

L’inscription pour participer à distance au Petzl Roctrip by Manikia est gratuite et peut être effectuée via le site web créé spécialement pour l’événement.

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Alex Megos enchaîne trois 9a+ ainsi que son ennemi juré en 9a !

Alex Megos est venu à bout de trois 9a+ à Margalef, ainsi que son ennemi juré en 9a.

Lors d’un court séjour en Espagne, Alex Megos a fait parler la poudre ! L’Allemand a clippé le relais de trois 9a+ et d’un 9a particulièrement retord pour lui.

Et un, et deux, et trois 9a+ !

Il a tout d’abord enchaîné « Samfaina », une voie très résistante, libérée en 2010 par Chris Sharma, qui l’avait cotée 9a. Mais Jorge Diaz Rullo, qui signait la deuxième répétition après Ramon Julian, proposait la cotation de 9a+. Un avis que partage également Alex Megos.

Elle est clairement plus dure que les autres 9a du coin.
Il semble que je doive me remettre à bosser ma rési. J’ai réussi à passer le crux de « Samfaina » six fois, mais je tombais à chaque fois dans la partie la plus facile à la fin tellement j’étais daubé. »

Puis, il a signé la première ascension de « Carlota’s Journey ». Il s’agit d’une connexion entre « Carlota » 8c et une nouvelle ligne équipée par Tom Bolder, « Journey ». L’ensemble vaudrait 9a+ selon Alex Megos.

Enfin, il a signé la première répétition de « Carlota la Colombiana », un 9a+ libéré le mois dernier, qui consiste à grimper quasiment l’intégralité du 8c « Carlota », avant de bifurquer sur la droite et rejoindre « Cafe Colombia », un projet extrême de Jorge Diaz Rullo.

© Esteban Lahoz

Son ennemi juré en 9a

Mais ce n’est pas tout. En plus de ces trois voies en 9a+, Alex Megos est fier d’annoncer qu’il est venu à bout d’un 9a, qu’il considère comme son ennemi juré.

Il s’agit de la voie « Victimas Perez ». Libérée par Ramon Julian en 2008, elle connecte « Samfaina » et « Mejorando Imagen », en passant par une traversée originale de Chris Sharma. Une immense voie de plus de soixante mouvements, qui demande une résistance incroyable.

Si les gens pensent que les grimpeurs professionnels enchaînent des 9a sans problème, ils ont tort. Certains 9a peut-être, mais tous, certainement pas. « Victimas Perez » a été un véritable combat pour moi, même si ce n’est « que » 9a.

Après avoir fait « Samfaina » la semaine dernière, je voulais en profiter, car il s’agit de la première partie de « Victimas Perez ». J’ai donc vérifié la deuxième partie de la voie (comme je l’avais déjà fait plusieurs fois auparavant) et je me suis dit que c’était tout à fait faisable. Cinq séances plus tard, j’ai finalement réussi à grimper le crux de la fin, après y être tombé dix fois les jours précédents.

Une fois de plus, l’escalade m’a appris de précieuses leçons, la patience et le fait d’apprécier le processus de travail. »

La vidéo d’Alex Megos dans « Samfaina » 9a+, avec les commentaires de Chris Sharma en personne : 

Haladaj on Catxasa

12 mai 2022 à 02:00
https://www.up-climbing.com/system/files/19885/original/mateusz_haladaj_catxasa_9a_plus.png?1652358281<h5 style="text-align: justify;">Mateusz Haladaj succeeds on Catxasa, 9a+.</h5> <p style="text-align: justify;">The climbing reality in Eastern Europe is rooted and really full of very strong climbers, as evidenced by the results in the most famous competitions and crags all around the world. Th...

Film – Le dernier Tepui

Par : Angélique
11 mai 2022 à 16:15

Le dernier Tepui fait parti d’une série de nouveaux documentaires diffusés le 22 avril, pour marquer le Jour de la Terre. Nous avons eu l’occasion de le voir, et au-delà des images époustouflantes, de la performance des grimpeurs, notamment Alex Honnold, c’est l’urgence climatique et écologique qui nous intime à le partager. Le film montre l’importance de la biodiversité de notre planète à travers le discours du biologiste Bruce Means.

Disney + et National Geographic ont décidé de célébrer cet événement en mettant à disposition de magnifiques documentaires qui visent à démontrer l’importance de la conservation de la biodiversité incroyablement diversifiée qui anime les différents milieux naturels de notre planète.

Présentation du documentaire

Ce film documentaire sortie récemment, en anglais Explorer : the last Tepui, met en avant les protagonistes Alex Honnold, Mark Synnott, Michael Strahan, Franklin Gorge,Troy, Fuco Pisani, Brian Irwin et Bruce Means, dans une quête à la découverte de nouvelles espèces encore inconnues dans un endroit où personne n’a jamais mis les pieds… En pleine jungle, l’équipe de scientifiques et grimpeurs, essaient tant bien que mal de ce frayer un chemin jusqu’au pied de la falaise, guidés par le scientifique-biologiste Bruce Means, dont l’objectif fixé était de gravir une paroi rocheuse (le tepui) que personne n’avait osé gravir auparavant, pour prouver ou infirmer sa théorie scientifique.

Au cours de ses 50 ans de carrière de chercheur à étudier les reptiles et les amphibiens, Bruce Means a publié 235 articles scientifiques, a participé à de nombreux documentaires et a découvert 14 nouvelles espèces, 7 genres, 2 familles et de multiples sous-familles et taxons. 

Bruce Means – (National Geographic/RYAN VALASEK)

Synopsis du film

« Les équipes de National Geographic ont suivi le grimpeur américain Alex Honnold (le héros du film « Free solo », Oscar® du meilleur documentaire en 2019) et un groupe d’alpinistes chevronnés mené par l’explorateur Mark Synnott alors qu’ils cherchent une nouvelle route vers un tepui niché au plus profond de la jungle amazonienne, un immense plateau rocheux aux contours abrupts englouti dans les nuages. Leur objectif : emmener le biologiste Bruce Means – également explorateur National Geographic – au sommet de cette « île dans le ciel ». Mais avant d’y arriver et d’aider le Dr Means à accomplir l’œuvre de sa vie – la recherche d’espèces animales encore inconnues – tous vont devoir affronter des kilomètres de danger. De cette mission aussi périlleuse que magnifique, l’équipe est revenue avec des images exceptionnelles, alliant la beauté de ce trésor de biodiversité à l’exploit physique des grimpeurs. »

Réalisateur : Renan Ozturk et Taylor Freesolo Rees.
Producteur : Brandon Royal.
Compositeur : Ben Zebelman.
Société de production : Sixty Six Media, Inc. et ABC News Studio. et National Geographic.
Distributeur : Disney+.
Sortie USA : 22 avril 2022.
Sortie française : 22 avril 2022.
Titre original : Explorer : the last Tepui.
Durée : 55min.

Bande annonce du film

Pour voir le film

  • Disney +

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9th club: Ramonet, Argudo and Chuat

11 mai 2022 à 02:00
https://www.up-climbing.com/system/files/19878/original/dylan_chuat_super_finale_9a.png?1652271912<h5 style="text-align: justify;">Ramon Julian Puigblanque, Ana Belen Argudo and Dylan Chuat on 9a.</h5> <p style="text-align: justify;">While the comps are going crazy between the European Cup, World Cup, speed, boulder, paraclimbing and so on and so forth, even the crags are populated by climbe...

Le site de blocs de Médonnet est en danger !

Un projet immobilier menace le site de blocs de Médonnet en Haute-Savoie. La communauté des grimpeurs se mobilise pour préserver son accès.

C’est l’un des plus beaux sites de bloc de Haute-Savoie. Situé à quelques kilomètres de Chamonix, à Combloux, la forêt de Médonnet propose une multitude de blocs, dans tous les styles et pour tous les niveaux.

« C’est un peu notre Fontainebleau à nous ! » déclare Manu Ratouis, l’auteur du topo des blocs de Médonnet.

Mais les terrains sur lesquels se situent les blocs sont privés. Une information que bien connue des grimpeurs locaux, qui ont toujours veillé à respecter les lieux. Mais cette fois, l’étau se resserre : les terrains sont actuellement en vente et un projet immobilier est en train de voir le jour. Il consisterait à construire un lotissement de quatre ou cinq maisons, qui se situeraient potentiellement à quelques dizaines de mètres à peine des blocs. L’accès au site pourrait donc être compromis.

L’entrée a d’ailleurs déjà été dénaturée il y a quelques années. Des dizaines d’arbres centenaires ont été coupés à l’entrée du site et jusqu’aux premiers blocs.

Une pétition a été lancée par les grimpeurs locaux, afin de trouver une solution, notamment auprès des pouvoirs publics, afin de sanctuariser le site. « Le risque de dénaturation du lieu nous conduit à entreprendre cette démarche afin d’en préserver le caractère, pour les grimpeurs, les randonneurs et tous les amoureux d’une nature respectée. »

Cliquez ici pour signer cette pétition afin de contribuer à la préservation du site de blocs de Médonnet :

  • En savoir plus dans cette vidéo :

Deux médailles françaises sur la Coupe d’Europe de Brixen

Mathieu Ternant et Agathe Calliet sont tous les deux montés sur le podium de la Coupe d’Europe de bloc à Brixen, en Italie.

En parallèle de la Coupe du Monde de Séoul se déroulait une Coupe d’Europe de bloc à Brixen, en Italie. Il s’agissait de la seconde étape de la saison, la première ayant eu lieu à Prague, la semaine dernière.

Pour l’occasion, près de 150 grimpeurs venants des quatre coins du continent s’étaient donné rendez-vous. Parmi eux, figuraient huit Français, et deux d’entre eux sont montés sur le podium.

Agathe Calliet en bronze !

Chez les femmes, Agathe Calliet s’est offert sa première médaille internationale senior. Pourtant notre jeune Française de 18 ans revient de loin. En qualification, elle décrochait la 17ème place, et se qualifiait tout juste pour les demi-finales. Même scénario en demi-finale : elle n’attrape pas la zone dans le premier bloc, ni dans le deuxième. Dans le troisième tracé, elle valide la zone mais ne monte pas au sommet. Mais dans le quatrième bloc, elle réussit le jeté à vue, ce qui lui permettra de se classer 7ème et de se qualifier ainsi de justesse pour les finales.

La finale sera un peu trop facile et cinq grimpeuses enchaîneront tous les blocs. Le podium s’est donc dessiné en fonction du nombre d’essais. En ayant enchaîné les 4 blocs en 9 essais, Agathe Calliet monte sur le podium et décroche une belle médaille de bronze. Avec un essai de moins, on retrouve la Tchèque Eliska Adamovska juste devant elle. C’est l’Autrichienne Sandra Lettner qui s’impose, avec deux essais de moins que notre Française.

Nos trois autres françaises, Lily Abriat, Selma Elhadj Mimoune et Lucile Saurel, prennent respectivement la 11ème, 13ème et 21ème place.

Les résultats des finales

+ Les résultats complets

Le commentaire d’Agathe, qui revient sur sa compétition

J’ai abordé cette compétition de façon plutôt détendue, comme sur la première étape, parce que pour moi ces Coupes d’Europe sont un peu des « bonus » et surtout de super moyens de prendre de l’expérience. J’étais quand même un peu stressée, parce que je savais que suite à mon résultat à Prague, je pouvais « faire quelque chose ».

Lors des qualifications, j’étais super confiante, je toppe le premier bloc à vue. Malheureusement, ma confiance dégringole un peu dans le deuxième bloc, un bloc un peu tricky, sur des volumes où je n’atteins même pas la zone. Je me rattrape comme je peux dans le reste du circuit et ouf… Ça passe. Ce circuit de qualif m’avait un peu refroidie mais bon, en demi, tout est remis à 0, et puisque j’étais dans le fond du classement, je n’avais rien à perdre.

Pendant l’échauffement, j’étais stressée et j’avais de mauvaises sensations… Je commence mon circuit de demi-finale et… Encore un bloc avec des volumes ! Je comprends la méthode trop tard. Le deuxième bloc est une fissure de pieds, je passe 4 minutes sur le tapis à ne pas trop comprendre la méthode… À ce moment, je me dis : « bon, tu as 0 zone, il va falloir se ressaisir ». J’arrive dans le troisième bloc, c’est une espèce de coordo suivie d’une dalle physique. Je réussis la coordo, mais je n’arrive pas à bien me placer, je zippe, je m’énerve, je me dis que je suis en train de passer à côté de ma demi-finale. Puis viens mon sauveur, le dernier bloc, tout ce que j’aime : des contre pointes, un peu physique mais pas trop, un joli mouv d’épaule… Je réussis à le flasher. J’étais contente de finir sur une bonne note. J’ai « sauvé l’honneur ». Je sors de l’iso, mon sort n’est plus entre mes mains désormais. Mais je ne me fais pas trop d’illusions… Au fur et à mesure que les autres filles passent, je retrouve un peu espoir et après 1h de stress, j’apprends que je passe en finale ! Je suis 7ème.

L’échauffement de la finale se passe super bien, je me sens forte, détendue et je suis super contente d’être là, je ne m’y attendais pas après ces deux tours ! En finale, je profite et je grimpe « normalement ». Les blocs sont faciles, il faut tout sortir, heureusement, je passe dans les premières donc je n’ai pas trop la pression. Je suis un peu déçue de l’ouverture parce que je me sentais prête à forcer. Je fais 4 blocs en 9 essais. Je sors de l’iso, toujours le même petit stress en regardant les filles passer, elles font presque tout à vue. Dans le dernier bloc, un espace de gros jeté, les filles mettent des runs, on compte les essais, et miracle ! Je monte sur la boîte.

Je suis un peu sous le choc… Mais super contente de faire ma première médaille internationale en senior ! J’ai tellement appris lors de ces deux derniers weeks-ends… J’ai sensiblement fait les mêmes places à chaque tour et au final je me retrouve avec deux jolies places : 4ème et 3ème. Je suis super contente de confirmer après l’étape de Prague. Ça n’était donc pas un « coup de chance » ! Peut-être que c’est grâce aux copains à Séoul qui m’ont beaucoup inspirée ! En tout cas, je rentre en France avec de beaux souvenirs, une ambiance incroyable en finale, surtout à Prague avec énormément de public et des blocs géniaux. J’ai hâte de refaire des compétitions comme ça dans le futur !

Une médaille d’argent pour Mathieu Ternant

Chez les hommes, notre Français Mathieu Ternant a bien failli monter sur la plus haute marche du podium. Si le premier lui résiste, il réalise ensuite un impressionnant flash des trois derniers blocs. À l’issue de son passage, il était en tête du classement provisoire.

Pourtant, la victoire semblait promise à l’Allemand Yannick Flohé, qui était le seul grimpeur à avoir réalisé les trois premiers blocs. S’il enchaînait le dernier passage, il décrochait l’or. Mais l’Allemand doit s’avouer vaincu et ne parvient pas à résoudre ce dernier passage dans le temps imparti.

Mathieu Ternant était donc toujours premier, avant le passage de Simon Lorenzi. Le Belge parvient à son tour à enchaîner le bloc à vue. Au final, lui et notre Français réalisent exactement le même score : 3 blocs en 3 essais et 4 zones en 5 essais. Ce sont donc les demi-finales qui départageront les deux grimpeurs, à l’avantage de Simon Lorenzi, qui avait réalisé 2 blocs et 4 zones contre 2 blocs et 3 zones pour Mathieu Ternant.

Il s’agit de la deuxième médaille continentale pour Mathieu Ternant, lui qui avait déjà décroché l’or l’an dernier lors de la Coupe d’Europe de Krakow, en Pologne.

Léo Avezou rentre dans le top 10 de cette Coupe d’Europe, en terminant 9ème de cette compétition. Enfin Arthur Ternant et Émilien Casado, nos deux autres grimpeurs français engagés, prennent respectivement la 14ème et 16ème place.

Les résultats des finales

+ Les résultats complets

Le commentaire de Mathieu Ternant sur cette performance

Après une 11ème place très décevante à Prague malgré une super forme, j’étais vraiment dégoûté. J’ai donc pris le temps de réfléchir à ce qu’il s’était passé à Prague : « comment ça se fait qu’un jour tout se passe bien, tu gagnes les qualifs… et lendemain tu te fais malmener sans savoir pourquoi ?! » Alors j’ai analysé ça, j’ai fait en sorte d’identifier ce qui n’avait pas fonctionné, pour rectifier le tir à la prochaine, qui avait lieu la semaine d’après en Italie.

Les qualifications n’étaient pas très dures, je me retrouve dans le haut du classement. Plutôt confiant et content d’avoir su mettre en place ce que je voulais. 

Le lendemain matin pour la demi-finale l’idée était de rester dans le même état d’esprit qu’en qualif et ne pas refaire la même erreur qu’à Prague. Je devais rester calme et surtout ne pas m’énerver. Je savais que j’étais en forme, j’avais le niveau de faire les blocs, alors tout allait bien se passer. Et en effet, ça se passe plutôt bien puisque je prends mon ticket pour la finale.

Encore une fois, pour ce dernier round en finale, l’objectif était de rester sur cette bonne lancée pour aller jouer la première place. Un tour pas très dur où je prends la tête du classement provisoire. En sortant je n’y croyais pas vraiment, mais quand j’ai vu l’Allemand Yannick Flohé échouer dans le dernier bloc, je commençais sérieusement à y croire. Je n’avais de toute façon plus les cartes en mains, alors je touchais du bois… Mais finalement, Simon Lorenzi flash le dernier bloc. On termine donc ex æquo sur ce round, départagé aux demis, et c’est le Belge qui gagne (bravo à lui) et moi je dois me contenter d’une médaille d’argent.

Alors évidemment, ma première réaction, c’est beaucoup de frustration et de déception… Mais aujourd’hui après une journée à relativiser, je me dis que j’ai fait une belle compétition. J’ai pris du plaisir à grimper, je sais rester calme et je gère beaucoup mieux la pression. Donc malgré tout beaucoup de positif, et je reste vraiment confiant pour l’avenir.

Enfin pour finir, super moment avec l’équipe de France dans une bonne ambiance. Merci ! »

Mathieu Ternant

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