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Nicolas Collin fait tomber « The Big Island » 8C à Bleau

Pendant que certains profitaient de ces fêtes de fin d’année, d’autres étaient motivés pour en découdre avec leurs projets. C’est le cas du Belge Nicolas Colin, récemment sacré vice champion d’Europe de difficulté, qui vient de rétablir en haut de l’un des 8C bloc les plus connus de la forêt de Bleau, « The Big Island ».

Voici son commentaire:

Après Moscou, on a discuté avec Simon Lorenzi afin de savoir où est-ce qu’on allait passer les vacances de Noël et Nouvel An. Nos cœurs battaient entre Margalef et Bleau. J’étais un peu plus chaud Margalef et lui Bleau mais il a réussi à me convaincre. De plus, d’autres belges sont aussi venus et Antoine Kauffman voulait aussi essayer The Big Island. Du coup on s’est retrouvé avec Sim et Antoine à mettre des assauts dans le bloc (et ce malgré des conditions particulièrement pourries 😂)
Il y avait une bonne émulation et chaque séance on progressait dans le bloc.
Au total j’ai passé 16 jours à Bleau dont 9 séances passées dans ce bloc (dont très peu de séances avec des bonnes condis 🤦‍♂️. Mais à la place de se laisser abattre, on a décidé de prendre ça comme un bon entraînement et au final à chaque séance je faisais de belles avancées dans le bloc).

Hier, on est arrivé au pied du bloc avec Simon et je me sentais bien reposé et prêt à en découdre pour mon dernier jour avant de rentrer au plat pays.

Malgré des condis pas terrible, je m’échauffe et je commence à mettre quelques essais. Au début de la séance, c’était vraiment pas terrible je me faisais bien rouler dessus par le bloc et je commençais à entrevoir la possibilité de rentrer bredouille de ce trip… Mais j’ai réussi à passer au-dessus de tout ça et à me mettre dans mon état d’esprit de guerrier et j’ai senti que le prochain run était le bon. Je suis parti dans le bloc avec le couteau entre les dents et j’ai passé le mouv dur qui m’embêtait. Là, j’ai su que ça allait le faire, j’ai serré les dents et j’ai laissé ma grimpe faire le reste.

Super content d’avoir pu faire le bloc, c’est quelque chose de nouveau de travailler un bloc pour moi. J’ai fait mon premier 8A à Bleau fin septembre c’est bien dire que je suis assez novice en bloc extérieur.

Maintenant, la période de préparation hivernale pour la saison prochaine va commencer. Au programme, des semaines bien chargées en entraînements « A Muerte ». Mes prochains projets sont notamment: la saison de Coupe du Monde de bloc et de difficulté, peut-être aller essayer une voie en Espagne et rendre mon travail de fin d’étude (c’est pas gagné) »

Interview: Camille Pouget et le rêve olympique

Après une année compliquée dans le milieu sportif, nous sommes allés à la rencontre d’une jeune athlète très prometteuse, Camille Pouget. Alors qu’elle comptabilise d’ores et déjà de nombreux titres nationaux et internationaux du haut de ses 18 ans, Camille commence à rêver plus loin, avec notamment la perspective des JO de Paris 2024. 


Salut Camille, pour commencer comment vas-tu ? Tu peux nous faire un petit bilan global de cette année 2020 ?

Hello PlanetGrimpe, tout va bien pour moi, 2021 est enfin arrivée et j’ai hâte de découvrir ce qu’elle nous réserve (en espérant plus de positif haha). Pour faire un petit recap de cette année un peu bizarre, c’était : -> trop peu de compette -> du doute et de la tristesse -> du soutien de la part de la famille/copain/amis/coach Mais aussi -> une vision nouvelle sur la vie -> un gain de motivation -> apprendre à aimer les choses simples -> et surtout de l’adaptation, Sinon j’ai fait un petit recap plus détaillé sous forme de vidéo sur mon Insta! (camille.pgt31)

Comment as-tu vécu cette année en tant que grimpeuse, et plus globalement à titre personnel ?

Globalement, c’était un peu une année pourrie, deboussolante et triste il faut le dire. Elle nous a tous mis une claque je pense. Mais pour ma part, le fait de sortir de ma zone de confort pour les entraînements, de devoir me recentrer sur moi-même pour ne pas perdre la motiv et de devoir accepter aussi la perte d’une amie m’a permis de tirer des leçons de vie énormes. Je pense que ça m’a fait grandir et que ça m’a rendu plus forte. Je sors de cette année avec de nouvelles armes pour progresser en escalade et pour plus kiffer la vie en général.

Tu nous avouais récemment que tu envisageais peut-être de te mettre dans le projet des JO de Paris 2024. Tu peux nous en dire plus ?

C’est une question qu’on me pose souvent, et souvent j’ai eu du mal à répondre. Viser les Jeux me paraît fou et loin en même temps. Mais ce projet Paris 2024 colle parfaitement à mon rêve de pousser ma passion et d’élever mon niveau le plus loin possible. Je suis sûre de trouver dans ce chemin, une source de motivation de folie. J’y crois de plus en plus, mais je me dit que j’ai le temps de rêver d’une médaille olympique mais qu’en attendant, je me lance dans le projet 2024 pour me permettre de progresser et de croire en cette médaille le moment venu 😉

Comment choisit-on de se lancer dans ce projet fou ? Qu’est-ce qui te motive ?

Chacun à sa propre manière de se lancer dans un projet aussi grand : certains en rêve depuis tout petit et n’attendent que ça, d’autre sont fortement attirés par ce projet sans trop savoir pourquoi au début mais en étant sûr d’y trouver le progrès, le dépassement de soi et un rêve par la suite. Moi je fais plutôt partie de cette catégorie. Ce qui me motive énormément, c’est de rentrer dans une autre dimension d’entraînement : plus intense, plus complète, mieux suivie. En d’autre termes, ce projet m’offre de meilleures armes pour me permettre de devenir plus forte, et j’ai hâte de m’en servir !

Et à l’inverse qu’est-ce qui te fait peur ?

En me lançant dans ce projet, je vais avoir plus de responsabilités envers moi-même, et si je fais des Jeux mon rêve, je m’y mettrais à 200%. Avoir un très gros objectif et en tenir soi-même les rênes va me demander beaucoup de sacrifices et de détermination. Mais je sais que je pourrais m’appuyer sur un soutien de mon entourage lorsque je traverserais ces périodes difficiles.

Qu’est-ce que ce projet va changer pour toi concrètement ? Comment imagines-tu ces 4 prochaines années ?

Comme je le disais, rentrer dans ce projet me propulse sur une autre planète en terme d’entraînement. Et c’est aussi toute ma vie qui va se tourner progressivement vers un nouveau cap : entraînement, détermination, progression, sacrifice mais aussi davantage de rêve et de passion, voilà comment je vois mes 4 prochaines années.

2021, des projets / objectifs en tête ?

Cette année étant ma dernière année en junior, l’objectif qui me tient le plus à cœur et de monter pour la première fois sur un podium de championnat du monde jeune. J’aimerais aussi rentrer en équipe de bloc jeune pour pouvoir participer au championnat du monde de bloc également. En sénior, je vise de rentrer en finale de coupe du monde pour 2021 et je souhaite aussi rentrer en équipe de bloc. J’ai aussi pas mal de croix qui m’attendent en falaise et je compte bien y faire un tour pour cocher un 8b+, et pourquoi pas me mettre le fight dans un 8c ou 8c+.

Le mot de la fin ?

Pour conclure, j’aimerais partager mon espoir à tous vis a vis de 2021. Je pense que les compétitions vont reprendre plus ou moins rapidement, mais dans tous les cas, nous aurons prochainement une chance de se réunir autour de notre passion. Ce jour là il faudra être prêt !! Alors bon entraînement, ne lâchez rien et bonne année !

Les dernières croix: Théo Blass, 11 ans, dans le 8c, et Stefano Ghisolfi pour une grosse FA

En ce début d’année 2021, les croix continuent de pleuvoir sur la planète escalade.

On commence notre article avec le jeune Théo Blass, 11 ans: alors qu’il réalisait son premier 8c en juin (âgé de 10 ans à l’époque) avec « Souvenirs du pic », à Saint Guilhem le Desert, devenant certainement le plus jeune grimpeur à atteindre cette cotation, il récidive du haut de ses 11 ans désormais avec un nouveau 8c en poche, et pas des moindres: « Guère d’usure » à Claret, une voie connue pour sa grosse résistance sur une longue proue de 30m… Good Job!

On passe la frontière cette fois, direction Arco en Italie, où Stefano Ghisolfi vient de clipper la chaîne de son gros projet, « Erebor », qu’il propose comme étant la voie la plus dure d’Italie avec une cotation de 9b/+.

« Erebor » n’est plus un projet, c’est devenu une réalité vendredi dernier! Malgré des conditions très froide, j’ai réussi à enchaîner cette voie que j’avais équipé après le premier confinement. Au début je pensais que c’était impossible, et puis j’ai commencé à taper quelques essais, et je tombais systématiquement dans le crux final en haut de la voie. Il aura fallu attendre 2021 pour clipper le relais, mais c’est fait!

Je pense que c’est la voie la plus dure d’Italie, mais tout de même un cran en dessous de « Change » ou « Perfecto Mundo », du coup je propose 9b/+ comme cotation, et j’ai vraiment hâte que du monde vienne s’y frotter !

Pour la petite histoire, il faut noter qu’il s’agit de la version la plus facile de la voie, une autre variante, beaucoup plus dure selon Stefano, est déjà équipée et pourrait faire grimper la cotation… Affaire à suivre!

Hugo Parmentier revient sur une année 2020 très riche malgré des conditions difficiles

Ça y est, 2021 est (enfin) arrivée, et il est temps de faire le bilan de 2020. C’est dans cette optique que nous avons demandé à Hugo Parmentier de revenir pour nous sur cette année, qui, malgré les difficultés liées au Covid, aura été très riche sur de nombreux points. Voici son retour ci-dessous.


Les points forts de cette année

  • Eagle-4: mon premier 9b, ma plus grosse réalisation qui concrétise des mois de travail et plusieurs années à m’entraîner d’arrache pied. La réalisation d’une vidéo retraçant le processus est aussi une nouveauté qui m’a montré le côté plus professionnel de la performance.
  • Découverte de la Montagne avec mon copain Martin de Truchis et Jan Virt derrière l’appareil photo. Ça faisait longtemps que je rêvais de mettre le pied sur un glacier et de toucher le granite parfait de Chamonix. Nous avons poussé le vice en essayant la Voie Petit 8b max au Grand Capucin. Une introduction osée sur cette face mythique. Une météo capricieuse nous oblige à rebrousser chemin mais nous laisse le souvenir inoubliable d’une aventure aventureuse.
  • 9ème à la Coupe du Monde de Briançon. Il fallait profiter de l’ambiance et des quelques instants sur le mur pour savourer la seule compétition internationale de l’année. Malgré de nombreux pays absents et une concurrence beaucoup plus faible que d’habitude je savoure mon meilleur résultat chez les séniors.

Un été au top

Un été génial avec ma copine à dormir pendant 2 mois dans le vieux paquebot (Ex voiture de mes parents). C’était presque un rêve qui se réalise de pouvoir vadrouiller à souhait dans les plus belles falaises du sud de la France. Le bilan est quand même un peu mitigé car l’objectif était de réaliser la Rage d’Adam à la Ramirole mais je me suis rendu compte que dans ces conditions faire de la haute performance était très compliquée. Les chaleurs de l’été, des nuits de moins en moins ressourçantes, le manque de confort au long terme et surtout le manque d’entraînement ont entraîné une baisse de mon niveau de force au fur et à mesure du temps malgré que ma conti/rési spécifique à “La Rage” s’améliorait. N’essayer qu’une seule voie et rester au même spot très longtemps nous a fait perdre beaucoup de motivation malgré que nous soyons dans un des plus beaux spot du monde avec des amis pendant les vacances. Avec le recul je sais que je n’hésiterais pas à changer d’endroit, retourner quelques jours m’entraîner, diversifier ma pratique (bloc, grande voie), aller à la plage, tout ça au milieu de cet objectif principal qu’est la réalisation d’une voie extrême. La fin du trip se finit bien avec la Coupe du Monde de Briançon, le flash de Asproman 8a+ max, 200m à Ailefroide (en second pour la plupart des longueurs) et un de mes premiers 8b à vue dans le Briançonnais.

Et la fin d’année ?

Des changements dans l’entraînement et le retour au bloc avec les copains m’ont apporté beaucoup de satisfactions et de bonheur. Grimper avec des collègues est source d’émulation, d’apprentissage et de bons moments passés au pied du mur. Une bonne progression en fin d’année ne fait qu’accentuer ma motivation à aller de l’avant et essayer des choses qui me semblaient impossible auparavant.

Hugo dans « Pornographie » | © Gilles Puyfages

Les coups de mou de 2020

Du doute d’autant plus avec le Covid. Est ce que l’entraînement au quotidien fonctionne vraiment? Il y a beaucoup de périodes de grande fatigue où l’on régresse alors qu’on espérait voir une progression au vu des efforts fournis. Les projets qui volaient en éclats dû au covid, une organisation encore plus compliquée avec les contraintes que nous avons tous eu.

Quelques réflexions…

C’est la première année que je commence à être soutenu financièrement. Cela m’a permis de me fixer des objectifs plus précis et de m’investir spécifiquement dans ceux-ci. Merci à mes sponsors qui me soutiennent et croient en moi. ( Arkose, Le 8 Assure, Scarpa, Petzl, Planetgrimpe) Je retiens de 2020 que je peux me fixer de gros objectifs et que je suis capable de m’investir corps et âme pour repousser mes limites. C’est important de se savoir capable de le faire dans la vie en général. Il faut parfois tout donner pour arriver à ses fins, parfois en traversant des moments difficiles sans avoir l’impression de vraiment avancer. Tout en continuant à croire en soi et apprécier au maximum les bons moments et relativiser les moins bons. Malgré ce contexte très difficile, la communauté de l’escalade a continué à partager ses aventures à la maison (les différents challenges, les constructions de pan, de poutres etc.). On a une communauté forte qui a grandi avec le Covid. A la sortie du confinement on sentait une passion incroyable chez les grimpeurs qui retournaient dehors profiter des joies de la nature. J’ai eu l’impression de voir du respect, de la nature et d’autrui, une belle énergie. Des gens sont aussi retournés aux sources en faisant leur pain, en plantant un potager, en grimpant près de chez eux, en France…. Ça m’encourage à faire de même et essayer de réduire mon impact au quotidien, en mangeant moins de viande (ma copine est végé je suis obligé lol), en limitant l’utilisation de l’avion. En dormant plus près des secteurs, en prenant le vélo au quotidien, en achetant local, en réduisant mes emballages. Autant de sujets qui me tiennent à cœur où j’aimerais continuer à m’améliorer. L’escalade apporte des expériences de vie fortes, ponctuées de rencontres enrichissantes. La perte de Luce La Rayonnante me rappelle à quel point je dois profiter de chaque instant et être reconnaissant de toutes les choses qui m’arrivent au quotidien. Je suis très bien accompagné et avec le temps j’apprends de mes erreurs et de mes réussites aussi. Vive 2021!!

Nalle Hukkataival inquiet pour l’avenir de l’escalade aux Grampians

En Australie, la situation du spot incontournable des Grampians devient de plus en plus problématique. Actuellement sous le coup d’une interdiction totale de l’escalade (conséquence de la présence de peintures aborigènes), de nombreux grimpeurs se mobilisent pour tenter d’enrayer cette interdiction, dont le bloqueur Nalle Hukkataival qui lance un message d’alerte sur ses réseaux. Si il est évident que les secteurs abritant ces peintures historiques doivent être interdits à la grimpe, l’interdiction totale sur l’ensemble de cet immense site semble disproportionnée.

Pour aider les grimpeurs à retrouver leur terrain de jeu, Nalle propose d’écrire au parc national où se situe les Grampians: parkplan@parks.vic.gov.au.

Même un petit mail rapide peut être d’une grande aide afin de montrer la mobilisation des grimpeurs. La communauté compte sur vous!

Des hauts et des bas en 2020, mais un nouvel objectif pour Nao Monchois: les JO 2024

Après une année 2020 difficile moralement, « des montagnes russes » comme il le dit, Nao Monchois nous parle de ses nouvelles ambitions, avec notamment en ligne de mire les JO de Paris 2024. 


Alors 2020, que dire !

Je pourrais la comparer à des montagnes russes : des hauts très haut et des bas très bas. Pour sûr une année qui m’a fait grandir en temps que personne.

Que cela commençait bien! Je m’étais investi à 12000% dans les championnats d’Europe de difficulté et la première étape se déroula pour le mieux, en prenant ma place en Équipe de France lors d’un sélectif plus que stressant, car il n’y avait que 2 tickets. Malheureusement, les Championnats d’Europe furent reportés, et nous étions bien loin de nous imaginer l’ampleur du COVID.

Il s’en est suivi un 1ier confinement magique, où nous nous sommes retrouvés avec Hugo Parmentier, Mathieu Miquel, et Luce dans une grande maison à la montagne (chez ses parents), où régnait une atmosphère paisible, entre entraînements à muerte et jardinage, on se sentait comme en autarcie (presque à vivre nu caché par une feuille de vigne). Nous décidions par la suite de concrétiser notre entraînement dans un projet à Céuse, en découvrant le travail de voie : la gestion de l’état de forme, de l’envie, de la peau, des conditions, la patience (très compliqué pour moi) … tout un tas de paramètres nécessaire pour LE run. Ce n’est plus comme en compet, il faut ne faut plus « juste » s’arracher et bien se classer, il faut enchaîner la voie. Ainsi que je réalisa mon premier 9a « le cadre », en en apprenant énormément sur moi et en faisant de très belles rencontres.

Le 14 juin, la tempête

Le 14 juin, en falaise avec des amis à côté de Besancon, je descends d’une voie et regarde mon téléphone par curiosité. Une dizaine d’appels manqués de mon entraîneur Mike Fuselier, Luce est décédée sur l’approche de Tetard Park, à 2 pas de chez elle. Nous retournions par la suite passer une semaine de deuil à Céuse avec mes parents et de proches amis, lieu où nous avons vécus tant de belles choses. Malgré tout, nous passons des moments incroyablement forts. Un déferlement d’attentions, de tendresse, de soutien de la part de mes proches et amis, je ne les remercierai jamais assez.

J’aimais bien heureusement trop l’escalade et la vie pour me morfondre dans mon lit, et je me suis dit que mes hommages seraient en accomplissant de belles choses. La coupe du monde de Briancon, tenue fin août, en faisait partie. Une préparation épicée par des stages chamoniards sauce harissa extra forte chez Momo (Romain desgranges), une motivation décuplée, j’ai grimpé libéré et heureux et réalise ma première finale en Coupe du Monde.

Et 2021 alors ?

Je m’entraîne d’arrache-pied pour progresser en bloc et en difficulté en rêvant des Jeux de Paris 2024. La première partie de saison est consacrée au bloc, où je dois apprendre la gestuelle typique de la discipline et également acquérir la force et la mobilité pour être compétitif. Je travaille depuis un moment avec Williams Belle en mobilité et les effets commencent à arriver, je peux lever la papatte plus haut! 😉 Et il est certain que ce gain physique et gestuel m’apportera en difficulté, où je compte accrocher des finales et podiums internationaux (dès qu’il y en aura….) Pleins d’objectifs de progression, mais j’ai tellement hâte de revenir en compétition pour voir ce que cela donne!

En tout cas un grand merci à ma famille, mes amis, et à mes partenaires sans qui cette aventure ne serait pas possible : Planetgrimpe, La Sportiva, Beal, la Fondation INP, Grandes Heures Nature et Myleore.

Escalade et nutrition – Arrêt du sport et réconfort : quand le grignoter remplace grimper

Avec la fermeture des salles d’escalade, beaucoup d’entre nous ont perdu leur activité sportive hebdomadaire et avec elle, un précieux défouloir. Si certains ont compensé avec la course à pieds ou le vélo, d’autres se sont retrouvés privés de leur sport favori, sans rien pour évacuer le stress habituel auquel s’ajoute celui de la situation sanitaire. Dans ces circonstances, il n’est pas rare d’entendre les copains se plaindre de tomber dans le chocolat ou le comté à intervalles réguliers, comme si manger devenait le seul moyen d’obtenir sa dose de bien-être.

Lorsque nous sommes soumis à des stresseurs qui génèrent de l’anxiété ou d’autres émotions négatives comme la colère, nous sommes en réalité face à deux types de situation : soit nous pouvons mettre en place une stratégie permettant de résoudre le problème initial, soit il n’existe pas de solution immédiate. Dans ce cas, nous devons recourir à des solutions palliatives pour diminuer notre niveau d’adrénaline et de cortisol. Et avec la pandémie, l’accès à la plupart de nos solutions de réconfort nous est interdit. Chacun d’entre nous possède un répertoire d’activités réconfortantes et quand il n’y a plus de sorties entre amis, plus de cinéma, plus de shopping, plus de concert, plus d’escalade, plus rien, il reste encore la nourriture. Et ce n’est pas grave.

Il faut comprendre que ce lien entre réconfort et nourriture, nous le construisons dès la naissance. Lorsque le bébé passe en quelques heures d’un milieu aquatique, nourri-logé au chaud, lumière tamisée et sons atténués à l’environnement de la salle de naissance, son organisme est soumis à un stress intense. Or dans ses premiers instants, le bébé est aussi nourri, enveloppé dans les bras de sa mère et c’est là que la relation entre nourriture et réconfort se crée.

C’est pourquoi quand on cherche du réconfort et que toutes nos stratégies sont hors de portée, il reste encore le chocolat et le comté. Ou le saucisson. Ou les gâteaux apéro. Ou le quatre-quarts de mamie.

Un aliment réconfortant, c’est souvent un aliment gras et si possible sucré mais surtout, il est indispensable que ce soit un aliment particulièrement affectionné afin d’activer le circuit de la récompense. Ce groupe de neurones cérébraux produisent ainsi de la dopamine et des endorphines…c’est à dire les mêmes neurotransmetteurs que lorsqu’on pratique son sport préféré.

Alors c’est normal d’avoir pris du poids pendant le confinement à cause du grignotage de réconfort ? Oui, et le coeur du sujet n’est pas le nombre de kilos pris. En réalité, le plus important est de savoir si votre relation avec les aliments a changé à cause de cette crise.

L’arrêt brutal du sport n’entraîne pas immédiatement de modification de l’appétit, ce qui fait que la balance apports/dépenses énergétiques est temporairement favorable à la mise en réserve.

Mais si vous êtes un mangeur qui écoute sa régulation naturelle, qui laisse aux aliments leur chance de jouer leur rôle réconfortant Il y a de fortes chances que vous n’ayez pas faim (ou moins faim au repas) suivant un grignotage. De fait, vous ne vous forcez pas à manger et on peut parier que vous retrouverez votre affutage dès la reprise de l’escalade.

En revanche, si en plus d’avoir pris quelques kilos ce grignotage envahit votre mental, si vous vous mettez à table sans faim car « il ne faut jamais sauter un repas » ou bien « je vais manger de la salade pour annuler les rillettes » et surtout, si les aliments ne jouent pas leur rôle réconfortant mais génèrent encore plus d’anxiété, alors votre rapport à l’alimentation n’est plus serein et il vous faudra probablement un peu d’aide pour revenir en arrière.

Texte: Amandine Verchère

Janja Garnbret et Domen Skofic grimpent la grande voie artificielle la plus longue du monde

Découvrez en images un projet fou avec Janja Garnbret et Domen Skofic qui grimpent la grande voie artificielle la plus haute du monde. Au programme, 360m d’escalade sur 13 longueurs allant du 7b au 8b+ sur la « Slovenia’s Trbovlje Power Station ».

Produit par Redbull, les images sont aussi magnifiques qu’impressionnantes, on vous laisse découvrir tout ça juste ici. 

Un petit extrait pour vous mettre en haleine:

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par JANJA GARNBRET (@janja_garnbret)

On The Wall: des séjours escalade en falaise dans le quart sud-est

Deux DE, une nouvelle entreprise qui propose des séjours en falaise, voilà ce qui vous attend avec « On the Wall ». Mais qui se cache derrière cette nouvelle société? Ce sont les deux instigateurs qui nous répondent…

Rémy et moi-même, Olivier, avons décidé de nous unir mais pas dans la vie. Lorsqu’on aime passionnément, cela devait fatalement arriver…  Après 8 mois de labeur, notre enfant précoce émerge des limbes de nos cerveaux et entre dans la vie carnassière du web.

Notre bébé s’appelle « On the Wall » et propose des stages d’escalade en falaise (au début on pensait le nommer On the Wall Again mais c’était un peu long). Tous les grimpeurs sont conviés à lui rendre visite, il accepte de nombreuses personnes autour de son berceau sans broncher.

Mais, au juste, qui sommes-nous et que signifie ce mystérieux premier paragraphe?

Nous aimons tous deux l’escalade, passionnément. Rémy depuis ses 18 ans où il a commencé à se familiariser avec les salles parisiennes puis bien sûr à Fontainebleau. Un déménagement salutaire pour Grenoble l’a rapproché de falaises fort fréquentables et, de falaises en grandes voies, à passer son diplôme d’état d’escalade, il y a 5 ans. Pour ma part, ayant des parents grimpeurs, mon avenir était tout tracé, même s’il m’a fallu 25 ans pour le comprendre (et un passage par l’Education Nationale). Toujours est-il qu’en 2015, je me décide à entrer en formation de « moniteur d’escalade » et j’y rencontre une belle bande d’amoureux du caillou qui passent leur temps libre à squatter au pied des falaises. L’un d’eux est Rémy, évidemment, avec qui j’aurai tout le temps de faire plus ample connaissance au cours d’une grande voie mémorable (Deux Ages à Presles) où nous triompherons avec l’art, la manière et un orage au-dessus de la tête.

Le diplôme en poche, nous nous installons respectivement dans le Vercors et en Ardèche. Nous y travaillons saisonnièrement au printemps et en été avec les touristes de passage qui veulent essayer les falaises locales. Le reste du temps, nous grimpons beaucoup, près de chez nous et parfois bien plus loin (la Jordanie pour le dernier voyage en date).

Nous aimons grimper, c’est certain, mais on aime bien transmettre aussi. Alors, depuis mars dernier, on travaille assidument à créer ce site internet (surtout lorsqu’on est confinés).  Aujourd’hui, il est bichonné et mis en ligne et nous attendons avec  impatience nos premiers grimpeurs.

Nos encadrements, le printemps et l’été, sont concentrés sur la découverte de l’escalade en demi-journée. Aussi, nous avions terriblement envie de nous diversifier en proposant des séjours destinés à des personnes grimpant déjà (certaines en salle, d’autres en falaise). La palette de stages proposés est donc vaste tant il y a de choses à apprendre. Les sites de pratique se situent dans le quart sud-est : Corse, Calanques, Verdon, Ardèche et Vercors même si nous envisageons d’organiser quelques séjours plus exotiques.

L’esprit des stages est de pouvoir transmettre ce qui nous anime devant un bout de caillou et de rendre chacun autonome dans sa pratique. C’est pourquoi, nous privilégions des stages d’au moins trois jours. Cela permet de prendre le temps d’appréhender la falaise, un approfondissement des techniques de sécurité (et aussi de mieux se connaître !).

Au plaisir donc de vous présenter notre enfant et surtout de se rencontrer en falaise!

LaMec: centre de formation d’excellence

Antoine Girard, qu’on connaît pour ses récentes belles coches en bloc, nous par le de son spot d’entraînement, fait maison, qui répond au doux nom de « LaMec »…


L’ancêtre du pan tel qu’on le connaît aujourd’hui a été érigé en l’an 2015 après JC. A cette date, le nom « La Mecque » désignait encore seulement un lieu de culte et pas encore un haut lieu de grimpe.

À cette époque seul un comité très restreint de personnes grimpait sur le pan qui n’avait pas beaucoup d’atouts pour attirer d’autres amateurs de varappe. Du haut de nos 1m50, les 3m de dévers nous paraissaient largement suffisants pour s’entraîner. On va dire qu’à cette période nous n’avions pas de grande exigences, l’escalade dans les petites SAE du coin était pour nous le seul critère de référence.

Quelques années passèrent et en 2018 après une surchauffe du cerveau pendant les révisions du BAC j’ai décidé de refaire l’intégralité de mon pan… Le matin : bricolage et l’après-midi : révision. À partir de ce moment là, les habitués ont été fidélisés et de nouveaux grimpeurs ont commencé à montrer les premiers signes d’une addiction sévère. C’est à peu près à cette période que le nom de La Mecque a été donné. Il me semble que c’est un des nouveaux arrivant qui a sorti la phrase : « c’est la Mecque de l’escalade ici », et c’est resté. Toutefois, pour des raisons de copyright et pour ainsi éviter que s’abatte sur nous la colère divine, nous avons jugé plus raisonnable de changer l’orthographe : c’est ainsi qu’est né le label « LaMec », le nom actuel de la structure. Avec cette nouvelle appellation d’origine contrôlée, LaMec s’est mis à créer toute sorte de produits dérivés, de la fabrication de prises d’escalade de luxe à l’organisation des LaMec Rockstars, jusqu’à lancer récemment son propre studio de production spécialisé dans les blockbusters à gros budget. Son professionnalisme et ses splendides effets spéciaux ont permis à LaMec de créer une secte qui compte à ce jour plus de 600 adeptes…

Arrivés en 2020, année du Covid (le changement d’orthographe n’aura donc pas suffi à éviter la colère divine…) qui marque un véritable tournant pour LaMec, avec une forte augmentation de la fréquentation, la signature de nouveaux partenariats et la création d’une dalle en plus du pentu principal. Les contributions apportées par chacun nous ont aussi permis d’ajouter un mobilier de qualité au abord du pan qui fait aujourd’hui la joie de nos fessiers en plus de renforcer la convivialité du lieu. Et puis vint ce fameux petit trip en Suisse, et la rouste dans « Off The Wagon » qui m’a fait remettre en question le sens de ma vie… Pourquoi une dalle ? Deux semaines après cette révélation, cette dalle absurde était remplacée par un panneau à 45° et une proue pour donner naissance au plus incroyable spraywall de France. Depuis ce nouvel agrandissement, de nombreuses personnes souhaitent venir s’entraîner à LaMec… Peut-être en raison du manque de structures similaires dans les nombreuses salles de bloc françaises ?

A ce jour LaMec est ouvert à tous et permet à de nombreux grimpeurs d’Auvergne/Rhône-Alpes de venir s’entraîner. Une bonne émulation est présente et tout le monde est bien accueilli si tant est qu’il ne s’aventure pas à poser une lolotte et ou un genou, car ce genre de gestuelle diabolique est banni du Saint Pan…

Allez nous suivre sur Instagram pour connaître la suite des aventures :

Pour cette fin d’article, on vous laisse avec une vidéo mettant en scène nos talents de cinéastes et d’acteurs à l’occasion de cette 3ème extension du pan.

Après 2 ans de pause forcée, Salomé Romain revient plus déterminée que jamais…

Après une blessure en 2019 et une année 2020 sous le feu d’une crise sanitaire mondiale, il était temps pour Salomé Romain de se recentrer sur l’essentiel, l’escalade. Salomé remonte la pente, doucement mais surement, et tout laisse penser que nous devrions la revoir bientôt sur le devant de la scène internationale… Nous lui avons donc posé quelques questions sur les 2 dernières années écoulées, ainsi que sur ses objectifs futurs.


Salut Salomé, comment vas-tu depuis le temps ? 

Je fais du mieux que je peux pour faire sortir quelques rayons de soleil dans ces moments difficiles de la vie.
Sûrement semblable au bilan de 80% de la population française, mon année 2020 a été très douloureuse.
La situation sanitaire face au Covid-19 fait partie des éléments qui ont contribué à cette année noire ; mais aussi la perte tragique de Luce puis celle de mon grand-père quelques semaines plus tard et enfin celle de mon plus fidèle compagnon de vie il y a 3 semaines …
Je ne crois pas qu’on puisse dire que je vais bien, ce serait mentir, mais mon caractère de battante ne laissera pas la vie me mener par le bout du nez. Alors je continue d’avancer, de grimper et c’est bien là que j’y trouve mon havre de paix.

Après une année « off » en 2019, et une année « Covid » en 2020, que deviens-tu ? 

2019, une année « off » non voulue. J’ai malheureusement été très limitée en compétition puisque je me suis bien amochée la cheville 1 semaine avant le Championnat de France de diff’ et donc 3 semaines avant le début du circuit des Coupes du Monde. Jackpot ! Plâtre, puis botte, puis rééducation intensive puis entrainements à 1 pied ont rempli mon agenda pendant 4 mois.
La fédération m’a tout de même offert l’opportunité de participer à la coupe du monde de Xiamen en Chine. C’était un report de la sélection en Equipe de France que j’avais, sur la fin de saison. Je termine 10ème, aux portes de la finale. C’était très encourageant, mais dommage c’était la seule pour moi !

Puis voilà 2020, on ne va pas revenir dessus … Je pense qu’en répondant à la première question on a déjà un bel aperçu. Mais il faut toujours garder des pensées positives, et cette année elles sont dédiées à ma saison de bloc ! Ayant abandonné cette discipline dès ma première année minime, j’ai finalement réinvesti le bloc à fond pour des raisons bien évidentes. Etonnement, je m’éclate ! Chaque séance dans une salle, chaque stage Equipe de France, chaque compétition, c’est une nouvelle entrée dans un gigantesque parc d’attractions ! Je joue, je progresse constamment et ça me plaît énormément !

Alors que tu n’étais pas dans la préparation des JO de Tokyo, tu nous a annoncé te lancer dans les jeux de Paris 2024, pourquoi ce choix? 

Effectivement j’ai choisi, dès l’annonce de l’intégration de l’escalade au JO de Tokyo, de ne pas m’investir dans ce projet. Le niveau à atteindre dans les 3 disciplines ne me semblait pas réalisable en si peu de temps. J’ai préféré continuer de m’investir pleinement dans ma discipline, la difficulté, où j’avais déjà de superbes projets de haut-niveau à réaliser.

Mais maintenant que le combiné bloc/diff’ au Jeux de Paris 2024 est annoncé, tout a changé. C’est devenu mon objectif suprême. Tout mon investissement tourne autour de lui. Je reste toujours aussi passionnée par ma discipline de prédilection, la diff’, dans laquelle mes progrès sont à nouveau visibles cette dernière saison. Mon niveau était un peu stagnant depuis 2 ans mais aujourd’hui les choses ont changé et ça repart de plus belle. Le bloc y est-il pour quelque chose ?

Quant au bloc, discipline que j’avais totalement abandonné, je m’investis à ce jour à 3000%. Et ce qui est agréable c’est que ça marche, je suis récompensée de mon travail alors c’est encore plus motivant pour continuer et aller encore plus loin.
Tous ces éléments positifs me font prendre conscience que je suis capable d’aller prendre ma place au JO de Paris 2024 ! Aujourd’hui, je suis dans le « game » et je compte bien y rester.

Qu’est-ce que cela implique pour toi en tant que grimpeuse? Et dans ta vie en général? 

Cela implique un énorme investissement, beaucoup de remise en question aussi, parfois des choix difficiles sur les stratégies d’entraînements puisqu’il y a maintenant non pas 1 discipline à préparer mais 2 ! ça implique beaucoup de peau aussi, haha, le bloc ça ponce bien !

Aussi, en Juin prochain, je serais normalement diplômée ergothérapeute si la soutenance de mon mémoire se passe bien … C’est donc le début de la vie active. Il va falloir que j’organise ma vie de manière à pouvoir tout concilier et cela avec brio. Mais l’organisation c’est plutôt mon truc alors j’ai déjà mes petites idées.

Pour Paris, il ‘agira de combiner le bloc et la difficulté. On a souvent entendu que tu n’étais pas pré destinée pour le bloc du fait de ta petite taille, qu’en penses-tu? Comment vas-tu relever le défi et faire mentir tout le monde? 

Tous ceux qui pensent cela sont des gens pessimistes mais moi je suis conquérante ! Ces pensées négatives ne m’atteignent pas parce que j’ose, je relève le défi et moi j’y crois ! Et je sais qu’il y a quelques personnes autour de moi qui y croient aussi. Ça a toujours été plus dur pour moi, par rapport à ma taille, tout le monde le sait. Et ça continuera de l’être, jusqu’à Paris, mais c’est comme ça et je m’entrainerais dur pour aller au bout de mon projet. J’ai d’autres qualités qui compenseront autant qu’elles le pourront ces centimètres manquants …

Comment s’organisent tes entraînements actuellement ? 

Avec ce nouveau projet en tête, les stratégies d’entraînements ont été bousculées et finalement je me rends compte que c’est une bonne chose ! Il y a notamment beaucoup plus de bloc et de travail gestuel. Je dois en faire +++ pour rattraper mon absence de plusieurs années dans cette discipline et donc mon manque d’expérience. Je ne suis pas encore très à l’aise dans le nouveau style (coordo, skate, …), ce qui me demande tout un apprentissage, un peu en retard face à la nouvelle génération.

 On te voit beaucoup plus régulièrement sur le rocher, et notamment en bloc, une nouvelle passion? 

Arthur Ternant, mon copain, fait également parti de l’une des raisons pour lesquelles j’investis beaucoup le bloc. Il est même peut-être l’élément déclencheur qui m’a redonné goût à cette discipline que j’avais presque fini par détester. Et évidemment Arthur apprécie beaucoup le caillou, alors c’est vrai que je suis amenée à le suivre régulièrement. Cette année, j’ai fait mon premier 8A bloc, à Rioupéroux (« Shifumi »), les sensations que j’ai vécues étaient incroyables. C’est fou de grimper depuis l’âge de 6 ans et de pouvoir ressentir des choses pareilles 18 ans plus tard.

Si tu devais retenir quelque chose de positif pour cette année 2020, ce serait quoi?

Mes progrès en bloc et en diff’.

Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour 2021? 

Si tu proposes …  je crois que j’aimerais que la vie soit plus douce avec moi en 2021 parce que c’est quand même ce qui permet de se sentir bien dans ses climbing shoes 😊. J’aimerais que tous les progrès que je réalise depuis quelques mois en bloc et en diff’ continuent encore et encore parce que ça représente une bonne part de mon bonheur. Ce sont aussi quelques pas de plus qui me rapprochent doucement mais sûrement de mes rêves …

Un dernier mot à ajouter? 

En illustration à cette interview, en doigt d’honneur à 2020, en réponse à ce qui ne croient pas en moi et en mémoire de Luce :  « Conquérant qui ne se prends pas la tête, rêveur qui n’a pas lâché » (Luce DOUADY 2003-2020).

Jonathan Flor décote fort à Crevillent: 9b -> 8c+/9a

De retour proche de chez lui du côté d’Alicante (Sud est de Espagne) suite aux récentes tempêtes qu’a subit l’Espagne, Jonathan Flor est allé jeter un oeil aux quelques voies qu’il n’avait pas encore réalisé dan le coin. Direction la falaise de Crevillent, avec pour objectif « Ataxia Extension » (9a+) et « Ataxia Hyper Extension » (9b).

Il n’aura pas fallu bien longtemps à Jonthan Flor pour clipper le relais de ces deux lignes, largement surcotées selon lui puisqu’il ne proposerait pas plus que 8c+/9a pour l’hyper extension.

Ces ajustements de cotation n’ont rien à voir avec une guerre d’égo ou quoique ce soit dans le genre, je donne simplement mon avis…

Fin 2019, Jonathan Guadalcazar avait été le premier à libérer cette extension, en proposant 9b. En réponse à Flor, il précise que selon lui des prises auraient été modifiées après son passage, rendant l’ensemble plus facile.

« Ça chauffe »: un nouveau 9a dans la besace pour Mathieu Bouyoud

En novembre dernier, c’est le jeune Tanguy Merard qui clippait la chaîne de « Ça chauffe » à Seynes, c’est au tour d’un boulimique de falaise d’en venir à bout, le savoyard Mathieu Bouyoud (31 ans). Connu et reconnu pour ses nombreuses voies dans le 9ème degré (une bonne grosse vingtaine!) mais également pour ses talents d’équipeur, il nous a laissé son commentaire…

J’ai essayé le 9a « Ça chauffe » en fin d’année 2020 et quelques week-ends en 2021. Pour l’hiver, Seynes c’est vraiment parfait. Beaucoup mieux qu’en Savoie en ce moment pour grimper. Du coup je me suis investi dans cette voie. Le plus dur pour moi a été la première partie assez bloc et très à doigts. Je ne l’ai passé qu’une seule fois samedi dernier, pour mon run victorieux. Après il te reste un 8b de rési. Côté projets, pas grand chose de prévu pour le moment, on verra ce qu’on a le droit de faire ! Ce qui me motive le plus pour le moment c’est d’ouvrir des voies à côté de chez moi!

Au tour de Cédric Lachat de clipper la chaîne de « Ça chauffe » (+ vidéo)

Le 9a a la mode du moment? En tout cas Seynes est la falaise hivernale du moment c’est une certitude…

Après le Savoyard Mathieu Bouyoud il y a quelques jours, c’est au tour du Suisse Cédric Lachat de réaliser « Ça chauffe », 9a. Il nous offre pour l’occasion quelques images du crux de la voie:

Restrictions sanitaires : les enfants grimpeurs en souffrance

La fermeture des salles de grimpe fait couler beaucoup d’encre et user beaucoup de salive. Reflet du monde actuel, les avis sont évidemment polarisés, au point que le dialogue devient parfois impossible entre des personnes qui pourtant partagent la même passion. Qui soulève le problème de l’impossibilité de pratiquer l’escalade en milieu couvert se trouve systématiquement face à un contradicteur qui rétorque « Oui mais l’escalade c’est avant tout une pratique extérieure ! » Et clôt le débat.

Cependant, pour bien comprendre la situation, il faut d’abord élargir sa vision du grimpeur du XXIe siècle. N’en déplaise aux puristes, l’escalade en tant que sport de masse est devenue aussi un sport d’intérieur. Le développement des salles l’a rendue accessible dans toutes les régions de France, y compris les plus plates. On peut aujourd’hui être bon grimpeur et habiter en Vendée.

L’escalade s’est aussi démocratisée. On peut aujourd’hui devenir bon grimpeur en ayant des parents qui ne jurent que par la plage l’été et la raclette l’hiver. Tout cela est rendu possible par la multitude de clubs présents sur tout le territoire, les bénévoles des petits clubs et les salariés des clubs moins petits. Donc l’escalade avant tout une pratique extérieure ? Non. Pas pour tout le monde. Pas en 2021. Et à l’instar des adultes adeptes de la grimpe, les restrictions actuelles ont des conséquences bien réelles sur les enfants grimpeurs.

Tous les grimpeurs n’ont pas la chance de grandir au pied d’une falaise ni d’avoir des parents eux-mêmes grimpeurs. Les restrictions sanitaires ont donc signé l’arrêt pur et simple du sport pour certains enfants, comme en témoigne Alexandre*, un petit citadin de 10 ans. « Normalement entre l’escalade et l’escrime je fais du sport tous les jours mais là, plus rien. » Entre nervosité accrue et difficultés d’endormissements, son père pense qu’il n’est pas assez fatigué, ou plutôt uniquement nerveusement par sa journée d’école. Selon lui, l’absence de soupape de décompression qu’offre le sport représente un manque important dans son équilibre. « De plus, ajoute-t-il, les séances de sport à l’école ont elles aussi été stoppées, les enfants ne bougent pas de la journée si ce n’est aux récréations et lors du trajet en trottinette« . Effectivement, la recommandation d’une heure d’activité physique par jour pour les enfants semble être la grande oubliée de la pandémie.

Même constat pour le père de Léo* et Lisa*, deux jeunes Picards de 11 et 14 ans. « Nous sommes à 3h de route de Fontainebleau et les quelques sites situés en Belgique sont inaccessibles. Sans parler du couvre-feu qui rend difficile la sortie à la journée ! Je suis très en colère. Nous avons l’habitude de grimper en famille, les enfants font 3 à 4 séances par semaine depuis des années et là je constate de la lassitude et même de la résignation »

Résignation, tristesse, fatigue, dégoût, absence de motivation et même dépression, les mots choisis sont forts dans les dizaines et dizaines de réponses recueillies grâce au questionnaire que nous avons diffusé via Facebook et dans deux clubs du Rhône et de Saône-et-Loire. Le constat est inquiétant : environ 23 % des enfants ont perdu leur motivation pour le sport et plus de 41% ont remplacé leur temps de sport par une activité sédentaire (dessin, bricolage, jeux vidéos, télévision, etc), soit au total 64 % – presque deux enfants sur trois – qui ne bougent plus ou pas assez.

Même si la tendance sur les réseaux sociaux est de s’exprimer surtout quand ça ne va pas, la quantité de réponses obtenues en un temps court (moins d’une semaine) permet de penser que les conséquences de l’interdiction du sport en milieu couvert est un sujet de préoccupation très important.

À la question « Constatez-vous un changement de comportement chez votre enfant depuis le dernier confinement et notamment depuis l’interdiction des sports en milieu couvert ? », seuls 19% des répondants n’ont pas vu de changement notable chez leur enfant. Dans leur grande majorité, les parents qui ont répondu au questionnaire l’ont fait car ils constatent chez leur enfant une nervosité accrue et de la tristesse, ainsi que des difficultés à s’endormir et de la fatigue.

La mère d’Axelle*, 11 ans, confirme : « Nous habitons dans la Vienne (Nouvelle Aquitaine), il existe bien une falaise mais je ne suis pas grimpeuse donc je ne peux pas l’accompagner. Elle ressent de l’injustice et se chamaille beaucoup avec sa soeur qui a le droit de pratiquer son sport (le foot), sans parler des histoires de cour de récréation. Elle passe beaucoup de temps devant les écrans, n’a plus la possibilité de se changer les idées et est coupée de ses amies de l’escalade. Si seulement l’escalade pouvait recommencer ! »

Pour 76% des parents interrogés, il est difficile de ne plus voir leurs enfants s’épanouir dans son sport et avec ses amis. Leurs enfants ont globalement entre 7 et 12 ans (63% des répondants), l’âge où les bases de la socialisation sont bien acquises mais où les amitiés se consolident, l’âge où on rigole parce que le copain a atterri dans le panier de corde en redescendant de sa voie, l’âge où on encourage la copine à se battre dans deux mouv’ qui restent avant le relais et où on admire celle qui tente un jeté engagé dans le gros dévers de la mort…

Mais actuellement, rien de ces récits épiques de retour de séance. A la place, les parents ne peuvent que constater que leur enfant « manque de relations sociales », « reste dans sa chambre à ne rien faire », « manque d’évacuation mentale » et qu’il est « difficile d’absorber son stress ».  Certains confient qu’ils vivent eux aussi très mal de voir leur enfant « pleurer de tristesse et de frustration » et passer à côté d’une activité qui lui permettait d’acquérir « un peu de confiance soi et de nouvelles aptitudes ».

L’inquiétude porte aussi sur la crainte d’un impact sur la santé physique de leur enfant. Car l’enfance, c’est aussi le moment où on prend des habitudes d’hygiène de vie qu’il est très difficile de modifier par la suite. L’inquiétude semble généralisée car elle est aussi exprimée par les parents d’enfants qui pratiquent un sport en plus de l’escalade.

Les effets du sport sur la santé sont pourtant bien connus, entre réduction du stress, diminution du risque de maladie cardiovasculaire et d’obésité, les bénéfices sont nombreux, valables à l’instant T comme pour le futur. Selon une étude anglaise publiée en mars 2018 dans la revue Aging cell, la pratique régulière d’un sport permet aussi de conserver un système immunitaire performant. Interrogés par le magazine Sciences et Avenir, les auteurs sont formels : « nos résultats apportent maintenant des preuves solides pour encourager les gens à faire de l’exercice régulièrement tout au long de leur vie »

La sédentarité à long terme, c’est exactement ce que craint la mère de Maëlis*, 8 ans et demi, qui pratique normalement l’escalade et la gymnastique dans la région de Clermont-Ferrand. Elle aussi est en colère : « Avec des masques et du gel, on peut toujours s’adapter, on l’a fait tant que c’était permis« . Sa fille est passée « de six heures de sport par semaine à rien, alors qu’elle a un fort besoin de bouger. »

Est-il nécessaire de rappeler que la sédentarité reste le fléau du siècle ? Selon la Fédération Française de Cardiologie (FFC), chaque année la sédentarité tue plus que le tabac. Et selon les épidémiologistes de l’Université de Cambridge (GB), la sédentarité serait responsable d’environ 670 000 morts par an en Europe, ce qui en ferait la première cause de mortalité dite évitable.

Mais le restera-t-elle – évitable – encore longtemps si rien n’est fait pour encourager les enfants à bouger ?
Il ne s’agit pas seulement de fustiger les jeux vidéos ou de juger les parents qui laissent leurs enfants regarder la télé pendant des heures. Il s’agit plutôt d’un problème de fond, de considération et de valeur qu’on donne à l’activité physique.

Parmi les personnes interrogées, 43% ont répondu que l’école de leur enfant avait purement et simplement cessé toute activité sportive en classe, pourtant obligatoire dans le programme scolaire. A la place, double dose de français, de maths, de dessin ou de théâtre. Certes les enfants ont des lacunes qui se sont accentuées à cause du premier confinement, certes les activités artistiques sont importantes, indispensables même.

Mais ce faisant, entre interdiction de pratiquer en gymnase et dévalorisation de la pratique scolaire, n’est-on pas en train d’inculquer aux enfants l’idée que l’activité physique n’est pas essentielle ?

Nous sommes capables d’écouter et de suivre les recommandations des scientifiques pour nous protéger du coronavirus. Ne pourrions-nous pas faire de même lorsqu’ils s’accordent pour dire que l’activité physique, par ses bienfaits sur le système immunitaire, le métabolisme et la santé psychique, est capitale pour l’organisme humain ?

Texte: Amandine Verchère

Un grand merci à toutes les personnes qui ont répondu au questionnaire et aux nombreux parents de grimpeurs qui ont laissé leurs coordonnées pour témoigner.

Aménagement du calendrier des compétitions pour la saison 2020/2021

Au regard de la situation sanitaire actuelle, le FFME vient d’annoncer un aménagement du calendrier pour la saison 2020/2021. Néanmoins, gardez à l’esprit que toutes ces dispositions se fondent sur une reprise théorique des compétitions, et que rien n’est encore acté.

Février-mars : suspension des compétitions nationales

A l’exception des sélectifs en équipes de France, il n’y aura pas d’épreuve de niveau national au cours de ces deux prochains mois.

Mais des compétitions de niveau inférieur pourraient tout à fait se tenir dans la mesure où cette pratique serait de nouveau autorisée.

Avril-mai : si les directives sanitaires le permettent, reprise des compétitions

Cette période permettrait un retour à l’activité et aux entrainements en salle.

Les compétitions pourraient reprendre avec éventuellement des étapes de coupe de France basées sur un nouveau calendrier national.

Les championnats régionaux seraient à nouveau programmés.

Les Championnats de France handi-escalade et difficulté vétérans restent inscrits pour l’instant sur les dates initiales (22-23 mai).

Juin : championnats de France de difficulté et championnat de France U12-U14

A ce jour, les Championnats de France de difficulté restent inscrits sur les dates initiales (4-5 juin pour les jeunes et 12-13 pour les seniors).

Le Championnat de France U12-U14 (Poussins et Benjamins) se déroulerait sur le dernier week-end de juin ou le premier week-end de juillet.

Juillet-août

Des épreuves nationales de bloc et de vitesse seraient organisées à des dates et en des lieux qui restent encore à déterminer.

Championnats de France ou trophées nationaux, ces compétitions viendraient clôturer une seconde saison bien particulière.

Selon l’évolution de la situation, des adaptations pourront être apportées.

Simon Lorenzi va-t-il entrer dans l’histoire avec la réalisation de « The big Island » assis…?

C’était le bloqueur en forme de l’année 2020… En effet, le belge avait fait parler la poudre avec de nombreuses grosses réalisations dans le 8C, et une facilité certaine à décoter certains blocs extrêmes, jugeant la cote parfois trop facile.

En réalité lorsque je fais ces propositions, j’essaie de me baser un maximum sur des faits et non sur mes sensations du moment.

Lors d’une longue interview en octobre dernier, il nous avouait se pencher sur son gros projet à Bleau, la version en départ assis du célèbre bloc « The big Island ». Pour rappel, la cotation de base de « The big island » est de 8C, une cotation que Simon Lorenzi trouve un poil soft.

Cette nouvelle version enchaînée par le belge ajoute un départ assis très loin d’être donné (il se murmurerait ici et là la cotation de 8A+, voir plus pour certains…), et pourrait donc faire grimper la cotation globale du bloc… Alors, 8C hard? 8C+? 9A ?? L’avenir nous le dira, nous attendons dans les prochains jours le commentaire de Simon Lorenzi…

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Historique! Simon Lorenzi annonce finalement le 2ème 9A bloc du monde!

9A bloc! Simon Lorenzi s’est lancé dans l’aventure du très très haut niveau en proposant le 2ème 9A bloc de la planète avec le départ assis de « The Big Island ». Pour rappel, le premier grimpeur à avoir proposé cette cotation extrême pour un bloc n’est autre que Nalle Hukkataival  avec « Burden of dreams ». Charles Albert avait également fait une proposition en 9A avec « No Kpote Only »,  ce dernier ayant été décoté à 8C par Nico Pelorson.


À lire également« No Kpote only » dans la poche pour Nico Pelorson qui propose de revoir la cotation à 8C bloc


Pour revenir au départ assis de « The Big Island », voici le commentaire de Simon Lorenzi sur ses réseaux sociaux:

« Soudain seul » (The Big Island assis) First Ascent. J’ai commencé à me projeter dans ce bloc juste après l’enchaînement de « Big Island ». Deux mois plus tard, j’étais de retour à Bleau pendant deux semaines. Malgré le mauvais temps, j’ai passé le plus de temps possible à essayer de comprendre les mouvements et les sections de liaison. Il m’a fallu 6 séances pour réussir la première partie. Ce n’était pas simple, et je n’étais pas habitué à la genouillère, donc c’était la partie la plus compliquée pour moi. À la fin de mon trip, j’étais prêt à faire de vrais essais. Le dernier jour, je n’étais pas loin de l’enchaînement, et je me suis dit « Je suis si proche en seulement 8 jours. C’est dur mais pas plus dur que 8C+ ». La suite montrera que je n’étais pas si proche de l’enchaînement finalement.

Une semaine plus tard, j’étais de retour pour deux jours et j’étais vraiment confiant. Mais il y avait toujours un problème et chaque solution que je trouvais ajoutait un nouveau problème à résoudre. Il m’a fallu 15 séances de plus pour résoudre des problèmes et affiner des détails dans les mouvements pour réduire ma dépense énergétique dans la première partie. Même le jour de l’enchaînement, j’ai trouvé de nouvelles petites astuces utiles…

Finalement, au total il m’a fallu environ 25 séances, ce qui est bien plus que ce à quoi je m’attendais. J’ai apprécié tout le processus de travail pour réussir cet enchaînement, et le petit challenge avec Camille Coudert et Nico Pelorson pour faire la First Ascent, c’était vraiment cool.

À propos de la cotation, je pense que c’est quelque chose entre un 8C + dur et 9A. Je ne sais pas si c’est 9A / V17 car je n’ai pas assez d’expérience pour le dire et il n’y a pas d’autre 9A dans le style pour comparer. Apparemment, ceux qui ont déjà essayé le bloc pencheraient plutôt pour 9A, mais personne ne le sait vraiment. Après pas mal de réflexion, 9A semble finalement être la cotation la plus appropriée. Je pense que c’est important de proposer des nouvelles références en escalade, ça tire le niveau vers le haut. Mais comme toujours, ce sont les prochaines répétitions qui confirmeront ou non la cotation! L’avenir nous le dira!

Scarpa Quantic, le nouveau chausson d’escalade polyvalent

Le Quantic est le tout nouveau modèle de chaussons d’escalade signé Scarpa. Son caractère principal : la polyvalence, poussée à son maximum. Le Quantic convient à tous les grimpeurs qui recherchent un chausson qui les accompagnera dans toutes les disciplines et qui sera durable dans le temps. Preuve en est avec ses 3,5mm de gomme Vibram XS Edge, qui offre une adhérence maximale. Fabriqué en microfibres de 5 pièces, le Quantic offre une excellente maniabilité et s’adaptera à de nombreuses formes de pied. Son système de double velcro assure une fermeture rapide et un maintien sûr. Doté du nouveau système HT, la tension est répartie de manière optimale du talon à la pointe, améliorant ainsi la précision des appuis. Disponible en version homme et femme, le Quantic est le chausson polyvalent par excellence, qui offre à la fois précision et confort.

Bien évidemment, nous ne manquerons pas de tester ces nouveaux modèles dès leur sortie.

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