🔒
Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.
À partir d’avant-hierFlux principal

Triple répétition du Voyage à Annot – Triple send of Le Voyage in Annot

31 mai 2021 à 13:10

Trois ascensions en deux jours de la voie de trad réputée être la plus difficile de France, “Le Voyage”, voici ce qui vient de se passer la semaine dernière à Annot ! Ouverte par James Pearson en 2017 dans le mur de la chambre du Roi, “Le Voyage” remonte un mur fissuré et déversant en grès des plus esthétiques sur près de 40 mètres (proposé en cotation anglaise E10 7a). Les protections sont plutôt bonnes (on appréciera tout de même l’engagement final dans le crux) mais la difficulté soutenue, autour du 8b+. Cette semaine ce sont 2 des meilleurs spécialistes mondiaux de la discipline Babsi Zangerl et Jacopo Larcher, accompagnés du belge Siebe Vanhee, qui ont réussi à répéter l’affaire. Jacopo répond à quelques questions.

– Comment as-tu eu l’idée d’essayer “Le voyage” ?
Honnêtement, dès que j’ai vu les photos de l’ascension de James et que j’ai lu ses commentaires sur l’itinéraire. Cela avait l’air si beau et il a dit que c’était probablement sa plus belle première ascension ; connaissant le nombre d’itinéraires qu’il a établi et tous les endroits où il est allé, j’étais sûr que l’itinéraire était un bijou !
Les dernières années ont été en quelque sorte trop chargées et nous n’avions pas trouvé le temps de faire un voyage à Annot jusqu’à la semaine dernière. Le plan était de s’y rendre en avril, mais en raison des différents confinements, nous ne pouvions pas y arriver. De plus, ce voyage était assez spontané, car je devais aller en Norvège avec Siebe, mais nous avons dû annuler le voyage à la dernière minute à cause des restrictions sanitaires. Nous ne pouvons pas nous plaindre du changement de plan!
J’avais entendu parler d’Annot et de ses grès, mais nous avons été positivement surpris et émerveillés par la beauté de l’endroit et de son rocher quand nous nous y sommes finalement rendus. Je suis sûr que ce ne sera pas notre dernier voyage là-bas ! Je pense qu’il y a encore un gros potentiel pour de nouvelles ascensions et que l’endroit est tout simplement incroyable.

– Peux-tu décrire la voie ?
L’itinéraire est très long, je pense environ 40 mètres. La ligne est évidente et c’est probablement la seule option pour gravir cette impressionnante face, ce qui rend l’itinéraire encore plus spécial pour moi. Cela commence par une fissure en 7a qui se termine dans une petite grotte, où il y a un repos sans les mains (on peut même s’allonger !). Quelques mouvements de plus amènent à cette grosse rampe fissurée, qu’il faut gravir en engageant un peu pour atteindre quelques bonnes prises dans la partie la plus blanche du mur (je pense à chaque fois en y arrivant que c’est un miracle qu’elles soient là, merci Mère Nature !). Les mouvements jusqu’à cet endroit ne sont pas trop durs, mais l’escalade est un peu bizarre.
À cet endroit il faut placer des petites protections, avant de partir à gauche là où la fissure recommence. Certains mouvements athlétiques sur des meilleurs prises amènent à un petit repos ou on peut placer une bonne protection. Le crux commence là et après quelques mouvements d’épaule durs / étranges, on arrive en haut de la fissure. L’équipement est très bon, mais on n’a pas vraiment envie de placer trop de protections car cela coûterait trop d’énergie. Cette section est un peu engagée, mais le mur est raide et le matériel est bon.
Après un bon repos, on grimpe une section plus facile sur des écailles fragiles, jusqu’à atteindre la fissure évasée finale. Cette dernière section n’est pas si difficile, mais il est facile de faire des erreurs et c’est assez sollicitant dans la conti ! Vous ne voulez vraiment pas y tomber !

Le Voyage
Photo: Coll. Vanhee

Dans l’ensemble, l’itinéraire est assez sûr, même on peut se prendre prendre de très gros plombs à certains endroits ! Personnellement, je pense que c’est un cadeau de Dame Nature, car il n’est pas si facile de trouver une ascension difficile qu’on peut également protéger en toute sécurité.
Ce qui ressort donc vraiment pour moi, c’est la beauté de la ligne ! Je suis totalement d’accord avec ce que James a écrit à ce sujet après sa première ascension : c’est l’une des meilleures !

– Comment avez-vous travaillé l’itinéraire et comment se sont passé vos réussites avec Babsi et Siebe ?
Nous l’avons travaillé en moulinette puis en tête. Le premier après-midi, Babsi et moi sommes descendus en rappel, on a brossé, on a checké les endroits où placer les protections et on a commencé à travailler les mouvements. Siebe est arrivé le lendemain matin et nous a rejoints.
J’ai réussi à gravir la voie à mon premier essai en moulinette, j’ai donc passé la deuxième journée à essayer de tout régler et finaliser le matériel ; même après avoir grimpé la voie en moul’ plusieurs fois, je ne me sentais pas en sécurité pour un essai en tête !
C’était très agréable de travailler la voie tous ensemble, on a pu partager les méthodes, la motivation et des doutes. Le parcours est très long, le seul inconvénient est que ça laisse moins de temps pour l’essayer, mais dans l’ensemble, nous avons passé un très bon moment !
Après une journée de repos, Siebe et moi avons réussi à gravir la voie lors de notre premier essai en tête. Malheureusement, Babsi s’est embrouillée en posant les protections et est tombée à la fin du crux, mais elle l’a réalisée direct lors de son deuxième essai en tête le lendemain !
C’était la fin parfaite pour notre court voyage. C’est toujours plus agréable quand tout le monde réussit après avoir partagé tous ces moments ensemble.

– La voie en trad la plus difficile de France ?
C’était notre première ascension trad en France… donc c’est difficile à dire… La seule chose que je puisse annoncer, c’est que « Le Voyage » est l’une des voies trad les plus cool que j’ai jamais faites. Un vrai bijou !

3 ascents of the trad line that is reckoned to be the hardest in France in 2 days, that’s what’s happened in Annot this week! Opened in 2017 by James Pearson on the chambre du Roi wall, “Le Voyage” goes up a beautiful overhanging and cracked sandstone rock face over close to 40 metres (British grading of E10 7a). Pro is rather good (still, the commitment in the final crux is not for the faint hearted) but difficulty is sustained, around 8b+. This week two of the world’s best in that field, Babsi Zangerl and Jacopo Larcher, sided by Belgian Siebe Vanhee, have managed to repeat it. Here’s Jacopo’s comment on the ascent.

-How did you get the idea to try le voyage?
Honestly, as soon as I saw the pictures of James climbing it and I read his comments about the route. It looked so good and he said it was probably his most beautiful FA; knowing the amount of routes he had climbed and all the places he had been to, I was sure the route was a gem!
The last years were somehow too busy tho and we hadn’t found the time to make a trip to Annot until last week. The plan was to go there in April, but due to the different confinements we couldn’t make it there. Also this trip was quite spontaneous, as I was supposed to go to Norway with Siebe, but we had to cancel the trip last minute because of the travel restrictions. We can’t complain about the plan change tho! 😉

I heard about Annot and its Gres, but we were positively surprised and amazed by the beauty of the place and its rock when we finally got there. I’m sure it won’t be our last trip there! I think there is still a big potential for new climbs and the place is simply amazing.

– Can you describe the style of the route?
The route is very long, I think about 40 meters. The line is very obvious and it’s probably the only option for climbing that impressive face, which makes the route even more special to me. It starts with a 7a splitter crack, which ends in a small cave, where you have a no hand rest (you can even lay down!). A few more moves get you to a big thread, form which you have to climb a fairly big run out to reach some good pockets in the blankest part of the wall (I still think it’s a miracle they are there; thanks Mother Nature!); the moves up to there aren’t too hard, but at the climbing is a little it weird.
You can place some smaller gear, before to move out left where the crack starts again. Some athletic moves on better hold lead you to a small rest and some good gear. The crux section starts there and after some hard/weird shoulder moves you reach the break at the end of the crack. The gear is very good, but you don’t want to place to much pieces as it would cost too much energy. This section gets a bit runout, but the wall is steep and the gear is good.

After a good thread you climb an easier section on a loose flake, until you reach the final flared crack. This last bit isn’t that hard, but it’s easy to make some mistakes and it’s quite pumpy! You really don’t want to fall there!

All in all the route is quite safe, even if you can take some really big whippers if you fall in certain spots! I personally think it’s a gift of Mother Nature, as isn’t that easy to find a hard trad climb, which you can also protect quite safely.

What it really stands out for me is the beauty of the line tho! I totally agree with what James wrote about it after he made the first ascent: it’s one of the very bests!

– How did you work the route and how was the send with Siebe and Babsi?
We worked in on top rope and then tried it on lead. On the first afternoon Babsi and I rapped down the route, brushed it, checked the gear and started to work the moves. Siebe arrived the next morning and joined us.
I managed to climb it first go on top rope, so I spent the second day trying to get everything dialed and finalizing the gear; even after having climbed the route on tr a couple of times, it still felt insecure tho!
It was very nice to work the route all together, as you can share betas, motivation and doubts. The route is very long, so the only down side is that you also get less time for trying it, but all in all we had a really good time!
After a rest day Siebe and I managed to climb the route on our first lead try; unluckily Babsi messed it up with the gear and fell once at the end of the crux, but she climbed it straight on her second lead try on the following day!
It was the perfect end for our short trip. It’s always nicer when everyone succeed after having shared all those moments together.

– The hardest trad route in France?
It was our first (and last) trad climb in France… so it’s hard to tell…The only thing I can say, is that “Le Voyage” is one of the coolest trad routes I’ve ever done. A real gem!

L’article Triple répétition du Voyage à Annot – Triple send of Le Voyage in Annot est apparu en premier sur Fanatic Climbing.

Une aventure grimpe sous terre – An underground climbing adventure

29 avril 2021 à 14:45

Caroline Ciavaldini et James Pearson ont profité des restrictions printanières pour explorer de nouveaux terrains de jeu proches de chez eux dans le Gard… sous terre, avec l’ouverture d’une voie en trad dans les concrétions d’une grotte sèche ! Caroline revient sur cette aventure peu commune. Une alternative à la canicule dans le futur ?

“C’est Phil Bence qui nous a suggéré une grotte quasiment sous notre maison, la « Grotte de la Salamandre », à Méjannes-le-Clap, en plein cœur de la Garrigue, située à 26 km de chez nous à vol d’oiseau. C’est une grotte ouverte au public, un aven en réalité, c’est-à-dire un trou avec une petite cheminée qui s’ouvre vers la surface. Grâce à Pierre Bévengut et une équipe ouverte d’esprit et disponible, nous avons rapidement obtenu l’autorisation de tenter la première voie dans cette grotte, en suivant l’évidente « voie des loirs ». Chaque année, ces petits rongeurs descendent 50m sous terre, en suivant toujours exactement le même tracé, le long de draperies, jusqu’au sol de la grotte. Il paraissait évident de suivre leur exemple de bas en haut, et ce en « green climbing », en Trad, pour ne pas laisser de traces autres que notre magnésie.

Je me suis lancée pour ouvrir une première longueur, réalisant dès le 2ème mètre que ces petits loirs grimpent aussi bien que des écureuils, et bien mieux que moi. Pour la première fois de ma vie, j’avais la chance de mettre les mains sur des colonnes parfaites, des draperies blanches, brillantes de calcite sous ma frontale, qui avaient eu le privilège de pousser tout doucement pendant des milliers d’années sous terre, entièrement protégées des assauts du vent et de la pluie, modelant des formes d’une pureté inconnue à la surface.

Grimpe dans la grotte de la Salamandre
Photo: Phil Bence/ The North Face

Placer des protections entre ces formations était un exercice nouveau, je glissais des coinceurs entre deux petites draperies, posant parfois 2, 3 Friends entre les doigts de 4 draperies parallèles, jamais vraiment certaine de leur résistance face à une chute, et convaincue que la meilleure solution était de ne pas tomber. Certes, ce rocher vierge était poussiéreux mais finalement presque comme n’importe quel caillou qui n’a jamais senti le toucher d’une grosse brosse.

Je voulais de l’aventure, j’en avais tout mon saoul, mettant 2 heures à venir à bout de mes 12 premiers mètres, pétée au possible en plantant mon relai de pitons, presque toute seule dans le noir de la grande salle silencieuse, avec James qui s’endormait presque à l’assurage sous moi. Il a pris le relais, alternant une grimpe extrêmement poussiéreuse à l’aplomb de l’aven et des équilibres magiques sur une immense draperie assez solide, pour finir après maintes hésitations par de beaux mouvements dans un dernier dévers, et un relai perché sur des stalagmites en pleine paroi.

Notre dernière longueur, les 20 derniers mètres vers la surface, fut finalement la plus normale. Nous retrouvions peu à peu le caillou blanc du calcaire de la région, compact et fissuré, plus facile à protéger. Après quelques mètres, James m’a rejointe en haut de l’aven, devant cet incroyable trou dans la Terre qui relie la grotte à la surface.”

Photos: Phil Bence/ The North Face

Grimpe dans la grotte de la Salamandre
Photo: Phil Bence/ The North Face

Caroline Ciavaldini and James Pearson took advantage of the spring Covid restrictions to explore new playgrounds close to their home… underground with the exploration of the concretions of a dry cave by opening a trad climbing route! Caroline gives us details about this unusual adventure. An alternative to the sumer heat wave in the future?

“It was Phil Bence who suggested a cave almost under our house, the ” Grotte de la Salamandre”, in Méjannes-le-Clap, in the heart of scrubland, located 26 km from our home. It’s a cave open to the public, a chasm in reality, aka a hole with a small chimney that opens towards the surface. Thanks to Pierre Bévengut and an open-minded and available team, we quickly got permission to attempt the first route in this cave, following the obvious “dormouse route.” Each year, these small rodents descend 50m underground, always following exactly the same route, along draperies, down to the floor of the cave. It seemed obvious to follow their example from the bottom up, and this in “green climbing”, aka trad, so as not to leave any traces other than our chalk.

I started to open a first pitch, realizing from the 2nd meter that these little dormice climb as well as squirrels, and much better than me. For the first time in my life, I had the chance to put my hands on perfect columns, white draperies, shining with calcite under my headlamp, which had had the privilege of growing very slowly for thousands of years underground, fully protected from the onslaught of wind and rain, creating shapes of an unknown purity on the surface.

Grimpe dans la grotte de la Salamandre
Photo: Phil Bence/ The North Face

Placing gear between these formations was a new exercise, I slipped cams between two small draperies, sometimes placing 2, 3 Friends between the fingers of 4 parallel draperies, never really certain of their resistance in case of a fall, and convinced that the best solution was not to fall. This virgin rock was dusty, but ultimately almost like any pebble that has never felt the touch of an hard brush.

I wanted adventure, I got some, taking 2 hours to lead the first 12 meters, pumped as hell after putting up my anchor, almost all alone in the darkness of the large silent room, with James almost falling asleep under me. He took the lead for the following pitch, alternating an extremely dusty climb directly above the downhole and magical balances on an immense, fairly solid drapery, to finish after much hesitation with beautiful movements in a last overhang, and a belay perched on stalagmites in the middle of the wall.

Our last pist, the last 20 meters towards the surface, was finally the most normal. Step by step, we found the white rock of the limestone from above the surface, compact and cracked, easier to protect. After a few meters, James joined me at the top, in front of this incredible hole in the earth that connects the cave to the surface.

Photos: Phil Bence/ The North Face

L’article Une aventure grimpe sous terre – An underground climbing adventure est apparu en premier sur Fanatic Climbing.

Video: Tribe, Jacopo Larcher, James Pearson

18 avril 2021 à 13:19

Voici un superbe documentaire à propos de “Tribe”, la voie extrême en trad du site de Cadarese (Italie). Les deux ascensionnistes de la ligne, Jacopo Larcher et James Pearson, échangent au sujet de leurs expériences lors du travail de la voie, sur les sections et les méthodes, une discussion agrémentée de somptueuses et impressionnantes images dans cette incroyable arête. “La séquence de grimpe la plus dure que j’ai jamais fait en trad” annonce James ! À visionner ci-dessous !

Here is an interesting documentary about the famous trad climb “Tribe” located in Cadarese, Italy. The 2 climbers who have free climbed the line, Jacopo Larcher and James Pearson, had a chat sharing their experiences, betas and sequences about the route with some amazing images from this stunning arete. “The hardest sequence of moves I have ever done on a trad route” comments James. A must-watch below!

Photo: Pietro Porro

L’article Video: Tribe, Jacopo Larcher, James Pearson est apparu en premier sur Fanatic Climbing.

Films Review: Banff Festival 2021

15 avril 2021 à 10:30
Par : admin

Cette année, le Banff Festival est au format 100% VOD, pandémie oblige. Le côté positif de cette formule est que l’organisation nous a concocté un programme 100% escalade (“le programme vert”) avec 4 films de grimpe pour encore plus d’aventures verticales !

Ten thousand bolts

Ce documentaire de 20 minutes réalisé par les américains Duncan Sullivan, Alex Levin & Ashley Benzwie est consacré à Toni Arbones, principal équipeur et local emblématique de Siurana, une des Mecques de l’escalade en Catalogne. En parallèle de son portrait, Tony dresse l’historique des lieux avec les premières voies sportives dans les années 90, une quarantaine de lignes, et cette piste cabossée atroce qui menait au village en raison de la présence d’un ex-dignitaire nazi tenant le village. Le potentiel des lieux est immense, un terrain de jeu incroyable pour Toni qui équipe par an entre 25 et 100 voies et possède un millier de voies à son actif. Ce boulimique d’ouverture est à l’origine de la renommée du village, qui compte désormais 1700 couennes. Un véritable passionné, limite hyper actif et un brin excentrique qui semble avoir le développement de l’escalade dans la peau. Bien que le film soit assez réussi, on aurait aimé davantage de contenu culturel et personnel sur les techniques d’équipement de Toni, ses positions éthiques comme sur la taille des prises, ou encore ses coups de cœur, son ressenti sur les voies mythiques. « Ten thousand bolts » demeure un sympathique tour du proprio.

Toni Arbones en action


Free as can be

Mark Hudon 63 ans, est un des pionniers du Yosemite. Mark y a participé à la naissance de l’escalade libre dans les années 70. Près de 40 ans après ses exploits dans la vallée, Mark se lie avec le jeune Jordan Cannon, 25 ans, pratiquant féru d’escalade historique, pour tenter un incroyable défi en duo : réaliser « Free Rider » en libre ! De l’année de préparation nécessaire aux tentatives d’ascensions naît une complicité de cordée intergénérationnelle assez forte. D’un côté, Mark se familiarise avec les nouvelles techniques de travail en big wall comme le repérage par le haut, et se remet en forme physiquement, admirablement coaché par Jordan. D’un autre côté le jeune passionné accède à un doux rêve de gamin : partager des moments de grimpe avec ses idoles. On appréciera les images en paroi qui mettent particulièrement en exergue la haute technicité de l’entreprise, notamment dans la longueur clé « Teflon Corner » qui semble proposer une escalade en dièdre des plus pénibles. Happy end : Jordan réussira l’ascension dans la journée et Mark réalisera l’intégralité de la voie à 2 mouvements près. Mais au-delà des performances le film met en avant l’amitié entre les deux hommes et la singularité d’une expérience incroyable sur le big wall le plus célèbre du monde. 

Pretty Strong – Fernanda

« Pretty Strong » est un documentaire dédiée à l’escalade féminine, dirigé par l’américaine Colette McInerney. On nous présente ici le chapitre du long-métrage dédié à la grimpeuse mexicaine Fernanda Rodriguez. En plus de voir un moment de grimpe partagé entre filles avec notamment Daila Ojeda, on en profite pour faire du repérage en se délectant des superbes ambiances des spots de grimpe autour de Monterrey (nord-est du Mexique) notamment El Salto. Animée par une incroyable ténacité et une combativité impressionnante, Fernanda finit par clipper le relais de son projet du moment « Andrada’s project » 8b+. A muerte spirit !

Climbing Blind

Climbing Blind nous embarque pour 45 minutes dans la vie de Jesse Dufton, grimpeur anglais. Mal-voyant de naissance, Jesse pratique l’escalade depuis son enfance et malgré un déclin quasi totale de sa vue, on découvre comment Jesse continue de pratiquer sa passion et pas à moitié : en bon grimpeur anglais, il pratique l’escalade en terrain d’aventure. Il envoie le roast-beef en trad et en tête le bonhomme ! Au fur et à mesure du film, on découvre comme cela est possible et en particulier la force de la relation de confiance que Jesse et sa femme ont développée au cours d’années d’aventures communes. Le point d’orge du film est l’ascension de l’éperon rocheux Old Man of Hoy sur la côte écossaise. Les prises de vue sont magnifiques et viennent sublimer cette très belle histoire. Spoiler, on a presque plus peur en regardant la marche d’approche que l’ascension elle-même !

Les films sont disponibles jusqu’à la fin du confinement en version originale sous-titrée sur la plateforme bonne-projection.com.

Crédit photos : Banff Mountain Film Festival France

Jesse Dufton en action

Films Review: Banff Festival 2021

Due to the pandemic, the Banff Festival is in 100% VOD format in 2021. The positive side of it is that the organization has created a 100% climbing program (“The green program”) with 4 climbing movies for even more vertical adventures!

Ten thousand bolts

This 20-minute documentary directed by the Americans Duncan Sullivan, Alex Levin & Ashley Benzwie is devoted to Toni Arbones, main bolter and emblematic local of Siurana, one of the famous climbing place in Catalonia, Spain. In parallel with his portrait, Tony explains the history of the place with the first sports route in the 90s and the horrible track which use to go to the village due to the presence of a former Nazi dignitary in the village. The potential of the Siurana‘s cliffs is huge and it is an incredible playground for Toni who is bolting between 25 and 100 routes per year and has a thousand routes to his credit. This open-minded bolting bulimic is at the origin of the fame of the village, which now has 1,700 routes. He is a true enthusiast, almost hyper active and a bit eccentric guy who seems to have the development of climbing in his blood. Although the film is quite nice, we would have enjoyed more cultural and personal content on Toni’s equipment techniques, his favorite routes, his ethical positions as on the hold chipping. “Ten thousand bolts” remains a nice look around of the place.

Free as can be

Mark Hudon 63 years old, is one of the pioneers of Yosemite and took part of the development of the free climbing in the 1970s. Almost 40 years after his feats in the valley, Mark and the young Jordan Cannon decide to climb together in order to try an incredible challenge: free climbing “Free Rider” ! From the year of preparation to the several attempts, the roped party built a fairly strong intergenerational affinity. On the one hand, Mark was familiarizing himself with new big wall techniques such as spotting the route from above, and was getting back in shape , admirably coached by Jordan. On the other hand, the young enthusiast was living a sweet childhood dream: sharing moments of climbing with his idols. We appreciate the images on the wall which particularly highlight the high technicality of the route, especially in the dihedral of “Teflon Corner”. Happy end: Jordan will sent the route in one day and Mark will complete the entire route expected from 2 moves. But beyond the performances, the film highlights the friendship between the two men and the singularity of an incredible experience on the most famous big wall in the world.

Pretty Strong – Fernanda

“Pretty Strong” is a serie of documentary movied dedicated to female climbing and directed by American Colette McInerney. The present episode focuses on tje Mexican climber Fernanda Rodriguez. In addition to capturing a moment of climbing shared between female climber as Daila Ojeda, the movie gives us the opportunity to enjoy the superb atmospheres of the climbing spots around Monterrey including El Salto. Driven by incredible tenacity and impressive combativeness, Fernanda manage to send her current project “Andrada’s project” 8b +. A muerte spirit!

Climbing Blind

Climbing Blind takes us during 45 minutes into the life of Jesse Dufton, an English climber. Visually impaired from birth, Jesse has been climbing since his childhood and despite an almost total decline in his eyesight, we discover how Jesse continues to practice his passion and not by halves: as a good English climber, he likes to lead rock trad climbing ! As the film progresses, we discover how this is possible and in particular the strength of the relationship of trust that Jesse and his wife have developed during the year of joint adventure. The point of the film is the ascent of the Old Man of Hoy rocky outcrop on the Scottish coast. The shots are magnificent and come to sublimate this very beautiful story. Spoiler, we were almost more scared watching the approach step than the climb itself.

Second pitch of the Old Man of Hoy

The films are available until the end of the French confinement in the English version with subtitles on the bonne-projection.com platform.

credit photo: Banff Mountain Film Festival France

L’article Films Review: Banff Festival 2021 est apparu en premier sur Fanatic Climbing.

  • Fin des articles
❌