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Video: Hotel Supramonte, Gorropu

15 juillet 2022 à 21:20

En novembre dernier, le groupe CAF Excellence s’est attelé au travail de la grande voie dure mythique de Sardaigne, “Hotel Supramonte”, 11 longueurs, 8b (400 m) nichée dans la gorge de Gorropu. Découverte des lieux pour les jeunes encadrés par les vieux briscards François Lombard, Yann Ghesquiers et Didier Angonin. Avec un beau à vue à la clé pour Tanguy Mérard !

Great video : In November 2021, the Excellence group from FFCAM (French Mountaineering Asssociation) paid a fighting visit to the mythical multipitch route of Sardinia, “Hotel Supramonte”, 11 pitches, 8b (400 meters) located in the Gorropu gorge. Reccie of the line led by old-hands French rock climbers François Lombard, Yann Ghesquiers and Didier Angonin… With a nice onsight ascent by Tanguy Mérard!

Photo: Jan Novak

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Matteo Soule: 9a FA at 15!

15 juillet 2022 à 02:00
https://www.up-climbing.com/system/files/20354/original/matteo_soule_9a_fa_15_anni.jpg?1657887460<h5 style="text-align: justify;">Matteo Soule frees Sunawolf, 9a, at just 15 years old.</h5> <p style="text-align: justify;">Between top-level climbers and true legends, the difference is simple: the impact they have on the world of climbing. There are those who will repeat many extreme pitches ...

Dornauer climbs Qui, 9a+!

14 juillet 2022 à 02:00
https://www.up-climbing.com/system/files/20336/original/alfons_dornauer_qui.jpg?1657802091<h5 style="text-align: justify;">Alfons Dornauer climbs Qui, 9a+.</h5> <p style="text-align: justify;">Among the many crags that animate vertical games in the heart of Europe, <strong>Geisterschmiedwand</strong> is one of the real hidden gems in Austria. Rich in hard, historical and iconic pitch...

9th club: Zorko and Mercene

13 juillet 2022 à 02:00
https://www.up-climbing.com/system/files/20329/original/matjaz_zorko_9a.jpg?1657716474<h5 style="text-align: justify;">Matjaz Zorko and Christian Mercene on their 9as</h5> <p style="text-align: justify;">Despite the anomalous heat that is squeezing the whole world, some top climbers still manage to print hard routes, perhaps looking for the coolest hours or the most sheltered cli...

Alex Honnold réalise un solo intégral à vue dans le Yosemite !

« C’était une sortie très amusante ». C’est comme cela qu’Alex Honnold a qualifié son enchaînement à vue et en solo intégral d’une grande voie de 13 longueurs dans le Yosemite !

Alex Honnold est sans doute l’un des grimpeurs les plus célèbres du monde. Après avoir grimpé El Capitan en solo intégral par la voie « Freerider », il est devenu la vedette d’un film de réalité virtuelle époustouflant et continue de repousser les limites de l’escalade.

Il y a quelques jours, il enchaînait « Center of the Universe », une grande voie de 13 longueurs, cotée 6c. Cette ligne de 300 mètres se situe sur Fifi Buttress, une falaise imposante dans le Yosemite, non loin d’El Cap.

La saison de grimpe au Yosemite s’est achevée pour moi sur cet enchaînement. J’ai réalisé en solo et à vue « Center of the Universe (13 longueurs, 6c) sur Fifi Buttress.

Belle escalade et vue incroyable sur la vallée ! Je m’arrête rarement pour prendre des photos au milieu de mes solos, mais j’étais tellement excité au sommet de cette cheminée dans la dixième longueur que j’ai pris quelques photos. C’était très amusant ! Bon, la descente est peut-être la pire descente du Yosemite, mais c’est difficile de faire du rappel sans corde… En bref, c’était une sortie très amusante. »

Alex Honnold

Et hop, un petit selfie au milieu de son solo intégral !

La fin d’un mois de juin prolifique pour Honnold

Avec cette ascension, Alex Honnold clôture un mois de juin particulièrement intense. L’Américain vit maintenant à Las Vegas, mais est retourné dans la vallée de Yosemite il y a quelques semaines, après que lui et sa femme Sanni McCandless Honnold aient eu leur premier enfant.

Honnold n’a pas perdu de temps et s’est élancé tout de suite sur le rocher, avec Maury Birdwell. Ensemble, ils ont grimpé la première moitié de « Zodiac », l’une des grandes voies les plus mythiques d’El Cap. Mais Honnold avait déclaré : « Nous avons fini par abandonner parce que c’était un peu plus extrême que ce à quoi je m’attendais – cela faisait huit ans que je n’avais pas grimpé « Zodiac » et il semble qu’il y ait beaucoup moins de matériel fixe et de magnésie qu’auparavant. C’était assez brutal. Nous n’avions pas de marteau ou de pitons, et c’était assez humide… En gros nous n’avions pas ce qu’il fallait. Mais c’est génial d’être de retour sur El Cap, et ce n’est que le premier jour de la saison ».

Quelques jours plus tard, il répétait « Mr. Midwest », une grande voie de 14 longueurs en 8a sur le côté ouest d’El Cap. « C’était une journée assez longue et difficile… mais l’escalade était incroyable, vraiment variée et caractéristique, ce qui est assez inhabituel pour El Cap », déclarait Honnold.

Moins d’une semaine plus tard, Honnold s’élançait pour l’arête nord du Half Dome et ses 14 longueurs. En 2008, il faisait la une des journaux après avoir enchaîné en solo la face nord-ouest du Half Dome, une ascension présentée dans le film Alone on the Wall. À propos de l’arête nord, il a déclaré : « C’est une grande voie old-school que je n’avais jamais fait auparavant et je dois dire que j’ai été agréablement surpris. C’est incroyable de se situer de ce côté-là du Half Dome. Ça engage, sans être trop fou. 14 longueurs jusqu’à 6b, mais c’est du 6b plutôt corsé. »

Quelques semaines plus tard, Honnold réalisait la première ascension en libre de « Prime Directive », une grande voie de 11 longueurs en 7a+ sur le Fifi Buttress. « Il y a quelques longueurs incroyables et quelques longueurs moyennes pour passer d’une section à l’autre du mur, mais dans l’ensemble, c’est une voie qui vaut le déplacement au Fifi Buttress. »

L’Américain a ensuite mis sa peau en repos et a enfilé ses baskets pour parcours les sentiers du Yosemite. Il a marché et couru de la vallée du Yosemite jusqu’à Red Peak, puis est revenu. « Ça a fait quelque chose comme 77 kilomètres et environ 2750m de dénivelé. C’est vraiment pittoresque. L’arrière-pays était très beau, j’ai vraiment apprécié de voir une nouvelle partie du parc. Je n’étais encore jamais allé aussi loin au sud du Yosemite ».


Voir aussi

Vidéo : Alex Honnold et Magnus Midtboe dans un solo de 200m !

Video: Lucien Martinez & Fabrice Landry, Memorial GS, 9a

14 juillet 2022 à 13:08

On avait évoqué le sujet il y a quelques semaines, Lucien Martinez et Fabrice Landry ont dépoussiéré et débarrassé la voie de St-Antonin “Memorial GS” de ses prises en sika pour proposer une base de rési physique de plus dans le mur de la mort de Supermanjoc, qui dispose maintenant d’une bonne tripotée de voies extrêmes naturelles. Illustration en images avec ce nouveau 9a !

A few weeks back, we published a dedicated article about how Lucien Martinez and Fabrice Landry gave a hard route called “Memorial GS” a refresh. They got rid of the sika-glued holds on the route located at Supermanjoc, St-Antonin Noble Val, France, and freed it anew. The result is a new 9a and a renewed extreme challenge on the crag’s wall of death. Check out the video below!

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Replay : revivez les finales de la Coupe du Monde de Chamonix

Vous n’étiez pas à Chamonix le week-end dernier et vous rêvez de voir à quoi ressemblait les voies de finales et de demi-finales ? Alors vous êtes au bon endroit !

Voici ci-dessous les replays des phases finales la Coupe du Monde de difficulté et de vitesse de Chamonix :

(Cliquez sur les images pour accéder aux replays)

Difficulté

Finales 

Demi-finales

Vitesse

Finales

Marcel Rémy, doyen de l’escalade, est décédé à l’âge de 99 ans

Le grimpeur suisse Marcel Rémy, considéré comme le doyen de l’escalade, nous a quittés cette nuit, à l’âge de 99 ans.

Il était le plus vieux grimpeur encore en activité. Pour preuve, il y a encore cinq mois, il enchaînait un 4c en tête pour fêter ses 99 bougies. Régulièrement, Marcel Rémy, né à Gruyère le 6 février 1923, se rendait au volant de sa vieille Toyota dans une salle d’escalade, au bord du lac Léman.

Alpiniste depuis son plus jeune âge et père des célèbres grimpeurs Claude et Yves Rémy, il n’a jamais arrêté de pratiquer l’escalade. En 2017, il avait gravi le Miroir d’Argentine, une paroi calcaire de 450 mètres située dans les Alpes vaudoises et cotée 5b+. Cette performance inouïe avait fait l’objet d’un documentaire d’une vingtaine de minutes, disponible ci-dessous. Deux ans plus tard, à 96 ans, il enchaînait « Les guêpes » 5c au Pic Saint Loup.

Grimpeur depuis 1946, il comptabilisait plus de 200 ascensions en extérieur. Il avait récemment déclaré :

Je n’aurais pas cru pouvoir grimper encore comme ça. Je sens que ça diminue, mais je suis encore bien.

Il peut arriver quelque chose à chacun. Tous les jours, il peut nous arriver quelque chose. Mais si on peut passer par-dessus et se faire plaisir… Je pense que c’est tout dans la tête que ça se passe. Je me fais plaisir en faisant telle ou telle chose. C’est mon stimulant. »

Marcel Rémy

Son sponsor Mammut a annoncé son décès, déclarant que Marcel nous avait paisiblement quitté pendant son sommeil, dans la nuit de mardi à mercredi. « Pendant près d’un siècle, tu as inspiré des gens du monde entier par ta passion indéfectible pour l’escalade. Merci de nous avoir appris qu’il y a peu de limites à ce qui est possible dans ce sport. Merci pour l’héritage que tu laisses derrière toi, qui continuera à inspirer les générations à venir. Merci pour tout, Marcel. Grimpe en paix », a réagi la marque suisse.

Marcel, nous ne t’oublierons jamais.

Le documentaire sur l’ascension du Miroir d’Argentine par Marcel Rémy :


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Marcel Remy s’offre un 4c en tête pour son 99ème anniversaire !

Coupe du monde de Chamonix : Les cadors ont fait respecter la hiérarchie !

Par : franchise
13 juillet 2022 à 12:21

Ce week-end, la Coupe du monde de difficulté de Chamonix (France) a montré un très haut niveau d’escalade.

 

L’or pour Garnbret et Ondra

 

Dix-sept grimpeurs (8 femmes et 9 hommes) se sont affrontés en finale de l’épreuve phare de difficulté en France. Chaque année, Chamonix offre aux athlètes un cadre à part, avec une vision panoramique sur le Mont-Blanc. Dans la finale féminine, la Slovène Janja Garnbret, médaillée d’or olympique à Tokyo, poursuit sa moisson de médailles en World Cup et ajoute un nouveau titre à son palmarès. Retour gagnant pour Adam Ondra sur le circuit des Coupes du monde, qui s’impose en finale hommes après sa longue pause post-JO.

 

Retour sur la finale femmes à Chamonix

 

Après avoir célébré un pallier symbolique avec sa 50e médaille remportée en Coupe du monde sur l’étape suisse de Villars début juillet, Janja Garnbret n’a montré aucun signe de faiblesse à Chamonix. La Slovène a enchaîné toutes les voies depuis les qualifications jusqu’à la finale. Pourtant, il faut dire que cette finale s’est jouée dans les détails. La deuxième place revient à l’Italienne Laura Rogora, qui a remporté sa quatrième médaille en Coupe du monde. Si Garnbret et Rogora avaient toutes deux atteint le top de la voie en finale, il a fallu les départager sur la base de leurs performances en qualifs. Et c’est la Slovène qui a été la meilleure.

La grimpeuse coréenne Chaehyun Seo s’adjuge la médaille de bronze, réalisant un podium de Coupe du monde pour la neuvième fois depuis qu’elle a intégré le circuit en 2019. La Championne du monde de difficulté en titre a également atteint le sommet du parcours, mais doit se contenter de cette troisième place en raison d’un score inférieur en demi-finale.

La quatrième place est occupée par l’Autrichienne Jessica Pilz, qui a également atteint le sommet, mais qui n’a pas réussi à monter sur le podium compte tenu de son score lors des épreuves précédentes. La Japonaise Natsuki Tanii s’est classée cinquième (45+), tandis que les Américaines Natalia Grossman et Brooke Raboutou ont atteint chacune 43+. Le duo américain s’est classé respectivement sixième et septième. La Slovène Mia Krampl s’est classée huitième (37).

Côté Françaises, Manon Hily (8e) et Hélène Janicot (9e) ont vu leur parcours s’arrêter aux portes de la finale. Déception également pour Nolwenn Arc, grimpeuse du team Vertical’Art, qui passe à côté de ses qualifs (42e). Les résultats des autres grimpeuses tricolores en lice au départ de Chamonix : Camille Pouget (17e), Salomé Romain (27e), Julia Chanourdie (36e), Louna Deshayes (44e), Ina Plassoux Djiga (49e), Valentin Mangin (56e) et Lucie Vaillant-Bultel (58e). Fanny Gibert et Oriane Bertone, de la team VA, ne participaient pas à cette épreuve.

 

Les temps forts de la finale hommes

 

Il était très attendu. Tous les regards étaient braqués sur lui. Et il a répondu présent en s’offrant la médaille d’or (sa 22e en Coupe du monde). Le Tchèque Adam Ondra, qui effectuait son grand retour en compétition sur le circuit international, ne pouvait pas rêver mieux qu’un tel scénario. Au moment de s’élancer, Ondra ne parvient pas à se saisir de la dernière prise du parcours. Mais avec son score établi à 39+, la première place est assurée pour le roi de l’escalade mondiale. Il s’agit du 37e podium d’Ondra en Coupe du monde.

Le Japonais Taisei Homma, qui a égalé le score d’Ondra (39+), a obtenu la médaille d’argent parce qu’il n’a pas réussi à enchaîner sa voie en demie. Après avoir remporté la victoire à Villars le week-end dernier, il obtient sa deuxième médaille de la saison.

Le podium masculin a été complété par l’Américain Sean Bailey, qui, avec un score de 29+, a remporté la cinquième médaille de Coupe du monde de sa jeune carrière. Après être monté trois fois sur le podium en 2021, c’est la première fois que l’Américain monte sur le podium au cours de cette saison 2022.

Le Slovène Luka Potocar et l’Allemand Yannick Flohé ont chacun terminé avec le même score que Bailey, mais se sont classés respectivement quatrième et cinquième, par rapport à leurs scores des tours précédents et du chrono de leurs passages. À domicile, Sam Avezou – seul représentant français en finale – s’est classé sixième avec 25+, suivi par le Britannique Hamish McArthur, septième avec le même score. Le Suisse Sascha Lehmann s’est classé huitième avec 20+, tandis que le Japonais Satone Yoshida s’est classé neuvième après avoir glissé à la prise 12. Neuf athlètes masculins ont participé à la finale de ce soir, au lieu de huit, en raison d’une égalité de points plus tôt dans la compétition. Le classement des autres grimpeurs français : Paul Jenft (14e), Arsène Duval (15e), Romaric Geffroy (21e), Jeremy Bonder (23e), Diego Fourbet (29e), Adrien Lemaire (32e), Hugo Parmentier (43e), Lucas Dufros (48e) et Alistair Duval (75e).

La prochaine étape de Lead World Cup aura lieu à nouveau en France, sur le mur de difficulté de Briançon, où les athlètes s’affronteront du 22 au 23 juillet.

 

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4 français en or sur la coupe du monde Handi de Villars

Au total, ce sont 7 médailles que les grimpeurs tricolores ont ramené de Suisse lors de l’étape de coupe du monde Handi de Villars: 4 en or et 3 en bronze. Retour sur ces performances toujours aussi exceptionnelles!

On commence par les médaillés d’or.

Sans surprise, dans la catégorie AU2, Solenne Piret s’impose très largement en étant la seule à toper la voie. Lucie Jarrige, dans la catégorie AL2, topera également pour s’adjuger logiquement l’or également. Roxane Heili, en catégorie B3, aura vécu une finale très serrée. D’abord notée ex-aequo avec ses adversaires, elle prend finalement la première place suite à une réclamation en s’adjugeant un petit « + » supplémentaire. Enfin, Julien Gasc (AL2) aura survolé la compétition en mettant près de 10 mouvements à ses concurrents.

Notons également les excellentes prestations de Bastien Thomas (RP3), Erwan Lievin (AU2) et Mélissa Cesarone (B3), qui prennent tous les 3 la médaille de bronze dans leur catégorie respective.

Le replay des finales

Seb Bouin répète une voie extrême d’Adam Ondra à Flatanger !

Le grimpeur français Seb Bouin a enchaîné une voie d’Adam Ondra, qui n’avait encore jamais été répétée. Située à Flatanger, en Norvège, il s’agit de « Iron Curtain », qu’Ondra avait libérée en 2013, alors assuré par Seb Bouin.

Retour en 2013…

En 2013, Seb Bouin, qui ne connaissait pas encore Adam Ondra, se paye le culot de lui adresser un mail. Le Français était à la recherche d’un partenaire pour aller grimper à Flatanger durant l’été.

Je ne m’attendais pas à ce qu’il me réponde, nous ne nous connaissions pas encore. Mais le lendemain, j’ai reçu un mail : Adam me proposait une date pour venir me chercher à l’aéroport de Trondheim. J’ai réservé mes billets et je l’ai donc rejoint avec Erick Grandelius pour un mois entier dans cette magnifique région. C’était tellement excitant ! »

Sitôt arrivé sur place, Adam se lançait dans un projet équipé un an plus tôt par le grimpeur local Lars Audun Nornes, nommé « Iron Curtain » : une pure ligne aussi belle que difficile, avec un mouvement d’épaule particulièrement violent en guise de crux.

Ça a été la première voie qu’il a enchaînée pendant ce voyage. J’ai eu la chance de l’assurer pendant son enchaînement, et c’était impressionnant. Il réalisait un mouvement en épaule complètement dingue dans le crux. C’était si sauvage ! »

Une première répétition neuf ans plus tard

Il aura fallu attendre près d’une décennie pour que cette voie soit enfin répétée. Arrivé il y a quelques jours à Flatanger, c’est la première voie sur laquelle Seb Bouin s’est concentré.

Le rocher est si parfait, et la ligne si belle que j’ai directement commencé par « Iron Curtain ».

Il lui aura fallu 14 essais, répartis sur cinq jours de travail, pour réussir à compiler tous les mouvements, et clipper le relais de cette voie.

En 2019, Seb Bouin avait réalisé la première répétition de « Move », le 9b/+ enchaîné par Adam Ondra en 2013, quelques jours après « Iron Curtain »

Une question se pose sur la cotation : 9a+ avec genouillères, 9b sans ?

Lorsqu’Adam Ondra libérait cette voie en août 2013, il l’avait enchaînée sans genouillère. Il faut dire qu’à l’époque, cet équipement était encore peu répandu dans le milieu de l’escalade. Le tchèque avait proposé la cotation de 9b, ce qui en faisait la deuxième voie la plus dure de Norvège après « Change » 9b+.

Mais lors de son ascension, Seb Bouin a utilisé une genouillère sur chaque jambe, lui permettant de se relâcher à plusieurs endroits de la voie. D’après lui, la voie est plus facile si l’on utilise cet équipement :

Avec des genouillères, tu peux passer le crux un peu différemment. C’est toujours assez dur, mais moins exigeant pour les épaules, et ça devient un pas de bloc plus conventionnel.

Adam avait proposé une cotation de 9b sans genouillère. Je suis tout à fait sûr de cette cotation si vous n’utilisez pas de genouillères. Par rapport au temps et à l’investissement que cela m’a pris, cela pourrait être plus 9a+ avec des genouillères. »

Seb Bouin a été interrogé sur Instagram, afin de savoir s’il devient pertinent d’attribuer une cotation avec genouillère et une cotation sans genouillère à une même voie. Une question qui fait sens, et qui avait déjà été soulevée par Alex Megos il y a quelques mois. L’Allemand avait proposé d’utiliser deux cotations en fonction de l’utilisation d’une genouillère ou non. Seb a donné son opinion :

L’effort que j’ai fourni est effectivement plus facile que celui d’Adam Ondra. Il faut donc bien souligner que ce n’est pas la même chose. Cependant, pour moi, une voie doit passer au plus facile. Pour les méthodes par exemple, il arrive souvent que l’on trouve des séquences plus faciles après les premières ascensions. Il faut donc réajuster. Il en est de même avec le matériel et les avantages qu’il offre. Malheureusement, l’évolution du matériel fait partie de notre sport, et je pense qu’il faut évoluer avec. Je penche davantage pour garder la cotation la plus basse. C’est un peu la même histoire avec les voies morphos. L’un va ressentir la voie plus dure que l’autre. Je pense qu’une ligne passe au plus logique, et que l’on doit prendre la cotation du ressenti le plus facile. »

Ses prochains projets à Flatanger

Maintenant qu’il a réalisé « Iron Curtain », Seb Bouin va pouvoir s’atteler à d’autres voies extrêmes de Flatanger. Il faut dire que le choix est grand dans cette grotte qui mesure 400 mètres de large et plus de 100 mètres de haut. En effet, elle abrite une vingtaine de voies dans le neuvième degré, dont cinq dans le 9b et plus.

Toutefois, le falaisiste français avoue ne pas avoir de réel plan. Après s’être investi pendant longtemps dans « DNA », le 9c qu’il enchaînait en avril dernier, Seb avoue vouloir se laisser guider par son feeling :

Cette année, j’ai décidé de retourner à Flatanger, sans réels objectifs. Je me laisse libre d’essayer ce qui m’inspire. Mais je vais commencer à chercher des défis plus importants. Je ne sais pas si je suis déjà prêt à me lancer dans un autre grand projet qui demande un investissement à long terme. « DNA » m’a demandé beaucoup d’efforts. Je pense que j’ai besoin d’un peu de temps avant de me mettre dans un autre grand projet. Voyons où mon cœur me porte et ce qui se présente 🙂 »


Lire aussi

Boum ! Seb Bouin libère son gros projet « DNA » et propose 9c !

SUMMER CLIMBING DAYS #AOÛT2022

Par : franchise
12 juillet 2022 à 16:27

Où grimper au mois d’août pendant vos vacances d’été ?

A Vertical’Art, nous proposons des journées grimpe thématiques tout au long de la saison estivale : les SUMMER CLIMBING DAYS.

Au programme :

  • Men on bloc (entrée 5€ + location de chaussons offerte pour les hommes)
  • Ladies on bloc (entrée 5€ + location de chaussons offerte pour les femmes)
  • Kids on bloc (entrée 5€ + location de chaussons offerte pour les enfants de moins de 18 ans)

En août, ce sont 3 nouvelles dates par salle qui viennent compléter ce programme.

👇Cliquez sur votre salle d’escalade pour voir les dates qui vous intéressent 👇

 

Saint-Quentin-en-Yvelines

Nantes

Rungis

Lyon

Lille

Paris Pigalle

Paris Chevaleret

Le Mans

 

Le concept : les Summer Climbing Days Vertical’Art, ce sont des séances d’escalade à prix réduit pour que tout le monde puisse profiter de nos blocs et passer un été sportif.

Vos salles Vertical’Art sont de véritables lieux de vie urbain et de partage. Plus que de simples salles de sport, vous y trouverez une ambiance chaleureuse dans laquelle vous profiterez facilement en famille, accompagnés de vos enfants, ou entre amis. Idéale pour le Summer Body, l’escalade est LE sport à la mode ces dernières années. Les salles Vertical’Art se démarquent par leur côté accessible à tous, proposant des passages pour les novices comme pour les meilleurs grimpeurs du monde. Ici, tout le monde est le bienvenu !

De vastes espaces d’escalade ont été pensés pour accueillir débutants comme experts et leur permettre de pratiquer l’escalade en toute sécurité. Alors profitez de nos Summer Climbing Days pour venir faire une sortie escalade pendant vos vacances et profitez-en pour découvrir un sport atypique qui n’en finit plus de faire parler de lui : l’escalade de bloc.

Envie de faire le plein de summer vibes ?

Venez grimper à Vertical’Art en août !!

 

NEVER STOP CLIMBING

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Bouin: signs the first RP of Iron Curtain

12 juillet 2022 à 02:00
https://www.up-climbing.com/system/files/20324/original/SebBouin_iron_curtain.jpg?1657635358<h5 style="text-align: justify;">Seb Bouin made the first repeat of Iron Curtain, 9b.</h5> <p style="text-align: justify;">Among all the crags in the world, some stand out particularly for various reasons. Historicity, landscape, beauty of the rock&hellip; <strong>Flatanger</strong> is certainly...

Galerie photos: Finales de la coupe du monde de Chamonix

Quelques clichés des finales de la coupe du monde de difficulté qui se tenait ce week-end à Chamonix. Merci de nous mentionner pour toute utilisation.

Pour lire le résumé des finales, c’est ici.

5 médailles françaises sur les championnats d’Europe jeunes à Augsburg

Alors que la coupe du monde de Chamonix frappait ce week-end, les jeunes avaient eux rendez-vous à Augsburg en Allemagne pour les championnats d’Europe de difficulté et de vitesse. Et La France s’en sort plutôt bien puisque nos jeunes espoirs ramènent 5 médailles au total.

3 médailles pour la vitesse

On commence par la vitesse et les U16 garçons où Paco Lehmann remporte son duel en finale contre l’Allemand Aodhan Umlauf avec un beau chrono à 6,61.  Chez les U18 masculins, double podium français: Jérome Morel remporte son duel final avec un temps de 6,44. De son côté, Marius Payet Gaboriaud perd son duel en demi finale mais remportera la petite finale pour finir avec la médaille de bronze.

Les autres résultats des français en vitesse: Maelanne Villedieu (10ème), Lila Samani (11ème), Manon Lebon (5ème) et Lucas Ghesquiere (6ème)

2 médailles en difficulté

En difficulté, ce sont les tricolores U16 qui se démarquent avec 2 médailles de bronze. Côté garçon, Max Bertone top la finale, tout comme 2 autres grimpeurs, mais se fait rétrograder sur la dernière marche du podium au regard de ses résultats moins bons sur les tours précédents. Chez les filles, c’est Meije Lerondel qui s’illustre au terme d’une belle finale. Ex-aequo avec 3 autres grimpeuses pour la 3ème places, les tours précédents seront à son avantage pour dérocher cette médaille de bronze.

Pour nos autres français(e)s: Louise  Puech Yazid termine 14ème en U16, Kaina Viviand 22ème en U18, Maho Normand et Victor Guillermin respectivement 4ème et 5ème en U18, Kintana Iltis et Saula Lerondel respectivement 5ème et 18ème en U20 et enfin Tanguy Merard 7ème en U20.

The 8B/C of Highlander for Teto!

11 juillet 2022 à 02:00
https://www.up-climbing.com/system/files/20306/original/teto_susten.jpg?1657515462<h5 style="text-align: justify;">Third Italian repetition of the line climbed by Martin Keller on the most representative boulder in the Swiss area</h5> <p style="text-align: justify;">&nbsp;</p> <p style="text-align: justify;">The Traumland boulder is undoubtedly the symbol of <strong>Sustenpa...

Coupe du Monde de Chamonix : le résumé complet des finales

Dix-sept grimpeurs se sont affrontés hier soir en finale de la Coupe du Monde de Chamonix, sous le célèbre Mont Blanc, et devant plus de 20 000 spectateurs. Chez les femmes, la Slovène Janja Garnbret, championne olympique, a décroché sa troisième médaille d’or consécutive de la saison. Chez les hommes, Adam Ondra a réalisé un retour fracassant en remportant la victoire, tandis que le Français Sam Avezou disputait sa première finale.

Résumé complet de ces finales.


Une finale féminine très serrée !

Quelques minutes avant le début des finales, Vincent De Girolamo, ouvreur sur cette Coupe du Monde à Chamonix, se laissait aller à quelques prédictions, en déclarant que toutes les grimpeuses allaient monter haut dans ce tracé de finale. Et il ne s’était pas trompé. En effet, toutes les finalistes arriveront dans la dernière partie de cette voie.

Mia Krampl, première compétitrice de la soirée à s’élancer, atteint la sortie du dévers, zippant de la main gauche sur une arquée fuyante, alors que ses coudes se levaient. Toutes les finalistes après elles allaient dépasser cette marque, c’est dire si le classement s’est joué au sommet du mur !

Dès la grimpeuse suivante, le ton allait monter. Jessica Pilz, en retrait depuis le début de la saison, allait enflammer les milliers de spectateurs présents sur la Place du Mont Blanc, en réalisant le premier top de la soirée. Après quelques hésitations dans le début de la voie, l’Autrichienne se reprend et rentre dans le rythme. Elle atteindra le sommet alors qu’il ne lui restait plus que 18 secondes au compteur.

Le top de Jessica Pilz était le début d’une longue série. Quelques minutes seulement après son passage, la Coréenne Chaeyhun Seo clippait à son tour le relais de la voie, sans grande difficulté. Laura Rogora fera de même, après avoir hésité longuement dans les derniers mouvements avant de s’engager sur la prise finale. Il ne lui restait que 7 secondes au compteur au moment où elle clippait la voie.

Laura Rogora a une nouvelle fois prouvé qu’elle était l’une des meilleures grimpeuses du monde © Planetgrimpe

La jeune Japonaise Natsuki Tanii semblait bien partie pour vaincre la voie à son tour. Malheureusement, elle se fait emporter dans les airs dans le dernier mouvement, chutant sans parvenir à tenir la prise finale.

Les deux Américaines Natalia Grossman et Brooke Raboutou, très attendues sur cette compétition, commettent toutes les deux des erreurs à la fin du tracé. Ayant compris que la voie avait été sortie, elles grimpent rapidement dès le début. Ainsi, elles arrivent avec plus de 30 secondes d’avance dans la dernière partie, mais chutent, à deux mouvements du top, fatiguées d’être allées si vite.

Je pense que c’est l’une des voies de finale les plus faciles que l’on ait eue. J’ai donc dû grimper vite, car je savais que ça allait se jouer au temps. Au final, ça m’a fatigué et j’ai commis une erreur au sommet, nous confie Natalia Grossman.

Mais c’est la première fois que je grimpe devant autant de monde, la place était pleine, c’était tellement stimulant, ajoute-t-elle.

Tous les regards étaient tournés vers Janja Garnbret. Elle aussi savait que la voie avait été enchaînée à plusieurs reprises avant elle. Mais la Slovène, qui remportait sa 50ème médaille en Coupe du Monde il y a quelques jours, ne montre aucun signe de faiblesse et grimpe avec son aisance et sa fluidité habituelle. Elle se permet de délayer sur la prise ayant fait chuter les deux Américaines avant elle, puis atteint le top à son tour, avec encore 47 secondes au compteur.

C’est vrai que je me suis sentie fluide dans ma grimpe. D’habitude, je suis plus nerveuse quand je sais que beaucoup de filles avant moi ont déjà atteint le sommet, mais cette fois, j’étais super calme et détendue. J’ai juste grimpé avec un peu de prudence, parce que je savais que je devais enchaîner la voie, mais c’était facile ! a déclaré Garnbret.

Pour l’instant, j’ai hâte de rentrer à la maison pour retrouver un peu ma routine, puis je suis impatiente d’aller à Briançon, a-t-elle ajouté.

Janja Garnbret brandit fièrement son poing au sommet de la voie, face aux milliers de spectateurs présents à Chamonix © Planetgrimpe

Au total, elles sont donc quatre à atteindre le top de la voie. Elles seront départagées suite aux résultats des demi-finales. Chaehyun Seo ayant enchaîné la voie hier matin, à l’inverse de l’Autrichienne, remporte la médaille de bronze, montant pour la neuvième fois sur un podium mondial depuis son arrivée sur la scène internationale en 2019.

Pour départagée Laura Rogora et Janja Garnbret, et savoir laquelle des deux remporte cette Coupe du Monde, il faut remonter encore plus loin dans la compétition. En effet, en plus d’être ex-aequo en finale, l’Italienne et la Slovène étaient déjà ex-aequo en demi-finale en ayant toutes les deux enchaîné le tracé. Mais suite aux résultats des qualifications, c’est Janja Garnbret qui s’impose, remportant sa 35ème victoire mondiale. Pour la petite anecdote, elle ne sera pas tombée une seule fois du week-end ! Elle est la seule compétitrice à avoir enchaîné toutes les voies de la compétition, des qualifications jusqu’aux finales.

Les résultats complets de la finale femme

Le retour du roi Ondra !

Chez les hommes, la compétition a démarré très fort. Vainqueur de la Coupe du Monde de Villars le week-end dernier, le Japonais Taisei Homma a signé une impressionnante performance dans la voie de finale, touchant du bout des doigts la dernière prise. La verticale limite était donnée : pour remporter cette compétition, il allait falloir atteindre la dernière prise.

Toutefois, ce n’était pas la voie qui était trop facile, mais bien la prestation du Japonais qui était magnifique. Car après lui, les chutes se succéderont au beau milieu du dévers. Le Britannique Hamish McArthur tombe dans le passage le plus physique, tandis que l’on perd le Suisse Sascha Lehmann, pris dans un 360° qu’il ne parviendra pas à contrôler, dans l’un des mouvements clés de cette voie de finale.

Premier finaliste à s’élancer, Taisei Homma a donné le ton en atteignant la dernière prise de la voie © Planetgrimpe

L’Allemand Yannick Flohé, véritable révélation de cette saison 2022 après ses nombreuses finales en bloc et en difficulté, semblait bien parti pour décrocher une nouvelle médaille. Tirant profit de ses qualités physiques, il se paye le luxe de shunter des prises dans le début de la voie, préférant dynamiser au maximum. Il ne fait qu’une bouchée du passage en compression, mais chute à la sortie du dévers, ne parvenant pas à tenir un plat main gauche.

Un endroit où se feront également piéger le Slovène Luka Potocar et l’Américain Sean Bailey. Tous les deux semblaient un peu courts pour réussir à effectuer la relance main gauche.

La dernière marche du podium se jouera entre ces trois grimpeurs. Comme chez les femmes, il faudra se tourner vers les résultats de la demi-finale pour désigner le médaillé de bronze de la soirée. À ce jeu, c’est Sean Bailey qui remporte la cinquième médaille de sa carrière. Après être monté trois fois sur le podium en 2021, c’est la première fois que l’Américain monte sur le podium cette saison, montant peu à peu en puissance au fil des compétitions.

Au fil de la saison, Sean Bailey semble monter en puissance © Planetgrimpe

Une finale à domicile, devant plus de 20 000 spectateurs. Quoi rêver de mieux pour Sam Avezou, qui disputait la première finale de sa carrière. Après sa magnifique prestation réalisée en demi-finale, Sam était le seul tricolore à se qualifier pour les finales. Et d’entrée de jeu, notre jeune Français de 21 ans met du rythme dans ses mouvements, et sera d’ailleurs l’un des plus rapides dans cette voie. Malheureusement, il se fait avoir dans la section la plus physique, à bout de souffle.

Être à Chamonix pour ma première finale, c’était super. Il n’y a pas d’autres mots. En grimpant, je n’y pensais pas trop, mais j’avoue que quand je suis arrivé au pied du mur, tu te rends vraiment compte qu’il y a du monde. À la lecture, la voie m’avait paru vachement plus dure que la demi-finale et les qualifications, notamment la première partie. Ça avait l’air un peu bizarre, il y avait beaucoup de pieds, je n’étais pas vraiment sûr des méthodes. Mais finalement, en grimpant dedans, c’était assez logique.

N’ayant pas beaucoup de rési, j’ai été obligé d’avancer vite dans la voie, sinon j’aurais explosé. D’où mon rythme soutenu », nous explique Sam.

Sam Avezou aura fièrement défendu les couleurs de la France lors de sa première finale en Coupe du Monde © Planetgrimpe

Adam Ondra, qui participait à sa première compétition mondiale depuis les Jeux Olympiques de Tokyo, avait à coeur de briller sur cette Place du Mont Blanc qu’il connaît tant.

Si Sam Avezou était allé vite dans le début de la voie, Adam Ondra ira encore plus vite : il ne mettra qu’une minute pour atteindre la moitié du tracé ! Ses gestes sont si précis, qu’il semble connaître la voie par coeur. C’est comme s’il l’avait déjà grimpée à de nombreuses reprises. Difficile de le savoir à vue dans cette voie, tant ses gestes sont sûrs et rapides. Très vite, il atteint le passage physique ayant été fatal à Sam, mais ne flanche pas. Il se sort du dévers facilement et poursuit son ascension jusque dans les dernières prises. Arrivé dans le dernier mouvement, il prend le temps d’analyser la distance qui le sépare de la prise finale, puis se jette à deux mains. Malheureusement, il est emporté dans son élan et ne réussit pas à tenir ce cratère.

Il obtient donc le même score que Taisei Homma. Or, contrairement au Tchèque, le Japonais n’avait pas enchaîné la voie de demi-finale plus tôt dans la journée. La victoire revient donc à Adam Ondra, qui signe un magnifique retour sur la scène internationale. Il s’adjuge sa 22ème médaille d’or en Coupe du Monde et monte sur son 37ème podium mondial.

De retour après les J.O, Adam Ondra renoue avec la victoire © Planetgrimpe

J’avais clairement besoin d’une pause après les J.O, mais maintenant je sens que c’est le moment de revenir sur le devant de la scène. J’ai eu soif de compétition ces derniers temps. Et je pense avoir choisi la meilleure Coupe du monde du circuit pour revenir, à savoir l’étape de Chamonix. C’était une excellente décision, j’ai tellement aimé être ici. J’aime grimper quand il fait nuit, c’est à ce moment-là que tu sens toute la foule dans ton dos, c’est incroyable a déclaré Ondra après sa victoire.

Je pense que plus la voie est complexe, mieux c’est pour moi. J’ai particulièrement aimé la section sur pinces au sommet du dévers. Ensuite, j’ai été un peu déçu que ce ne soit qu’un pur festival d’arquées, mais j’étais plutôt content de pouvoir récupérer un peu avant les derniers mouvements. À la lecture, j’étais presque sûr de pouvoir atteindre la dernière prise sans jeter, mais ça s’est avéré être impossible, a-t-il ajouté à propos de la voie de finale.

Les résultats complets de la finale homme

Prochain rendez-vous à Briançon, du 22 au 23 juillet.


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Et les vainqueurs de la Coupe du Monde de Chamonix sont………..

La Coupe du Monde de Chamonix s’achève sur une victoire des deux grands favoris de la compétition : Janja Garnbret et Adam Ondra. Des milliers de spectateurs venus en nombre sur la Place du Mont Blanc ont pu apprécier le spectacle proposé en finale.

Voici les résultats.

Une nouvelle victoire pour Janja Garnbret !

Les grimpeuses étaient décidément très en forme ce week-end à Chamonix ! Malgré les ajustements des ouvreurs pour rendre la voie de finale encore plus dure que prévu, quatre grimpeuses sont parvenues à clipper le relais.

C’est tout d’abord l’Autrichienne Jessica Pilz qui a enflammé la Place du Mont Blanc, en arrivant au sommet de la voie. L’Italienne Laura Rogora, qui avait livré une grosse bataille dans la voie de demi-finale plus tôt dans la journée, enchaîne elle aussi le dernier tracé chamoniard. La Coréenne Chaehyun Seo ne commet aucune erreur et atteint le top à son tour. Enfin, Janja Garnbret ne craque pas sous la pression. Alors qu’elle savait que la voie avait été enchaînée à trois reprises avant elle, la Slovène reste concentrée et s’offre un nouveau top, son quatrième du week-end.

Toutes ces finalistes seront départagées suite au chrono ou aux résultats des demi-finales. À ce jeu, Janja Garnbret l’emporte, devant Laura Rogora et Chaehyun Seo.

Les résultats de la finale femme

Adam Ondra roi de Chamonix

Chez les hommes, la finale a démarré très fort ! Premier grimpeur à s’élancer, le Japonais Taisei Homma donne le ton. Il grimpe très rapidement et parvient à atteindre la dernière partie du mur. À quelques centimètres de la prise de fin, il s’élance pour le jeté final, mais ne parvient pas à se stabiliser dans ce cratère fuyant.

Derrière lui, de nombreux finalistes se font piéger à la sortie du dévers, sur un puissant mouvement de relance. C’est le cas de Sean Bailey, Luka Potocar ou encore Yannick Flohé.

Adam Ondra aura été impressionnant dans cette voie de finale. Grand favori de la compétition, il déroule la voie avec une aisance spectaculaire. Millimétrique dans ses déplacements, il avance très vite, jusqu’à atteindre le dernier mouvement. Comme le Japonais, il se fait rattraper par la gravité, n’arrivant pas à tenir la dernière prise. Il remporte ainsi cette Coupe du Monde, la 22ème de sa carrière, égalant ainsi le record établi par Jakob Schubert.

Quant à notre Français Sam Avezou,il n’aura pas démérité ! Disputer sa première finale mondiale à Chamonix, devant le public français, était un vrai challenge. Mais dès son entrée sur scène, Sam Avezou arborait un regard de guerrier. Dans le début de la voie, son rythme est impressionnant. Il enchaîne les mouvements de manière très dynamique, jusqu’à atteindre le passage le plus physique de la voie, où il se fera rattraper par la gravité. Il termine 6ème de cette compétition.

Les résultats de la finale homme


Lire le résumé complet de la finale

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Vincent De Girolamo, ouvreur à Chamonix, nous parle des voies de finale !

Nous sommes allés à la rencontre du Français Vincent De Girolamo. Ouvreur international, il fait partie de l’équipe qui a tracé les voies sur cette Coupe du Monde de Chamonix.

Alors que les finales commencent dans quelques instants, il nous parle de la compétition dans les moindres détails, notamment des voies de finale.


Est-ce que cette Coupe du Monde de Chamonix a une saveur particulière en tant qu’ouvreur ?

C’est toujours un plaisir de venir ouvrir ici, surtout quand il fait un temps magnifique comme cette semaine, c’est génial. C’est toujours une compétition où le public se déplace nombreux, on est dans un cadre idyllique donc c’est vraiment top !

Comment se déroule la compétition jusqu’à présent pour vous ?

La compétition se déroule plutôt bien, avec tout de même pas mal de tops, ce qui nous amène à calibrer un peu plus les voies que ce que l’on espérait. Maintenant, il reste plus qu’à voir les phases finales, pour savoir si cette Coupe du Monde se finira en beauté.

À quoi faut-il s’attendre ce soir pour les finales ?

On va avoir des finales où ça va serrer un peu la vis, notamment chez les hommes. C’est difficile de faire un pronostic, je ne peux pas m’avancer car on ne sait jamais ce que vont faire les grimpeurs. L’idée générale c’est d’établir un classement, et que le show soit là. Alors on a fait en sorte que les voies de finale soient plus dures que les demi-finales. Et une chose est sûre : elles vont l’être ! On espère qu’il y ait une grimpeuse et un grimpeur au sommet, ça serait super pour tout le monde.

Peux-tu nous décrire les deux voies de finale ?

Chez les hommes, il va falloir engager dans de nombreux endroits, avec des préhensions très variées. Un départ avec de nombreuses arquées et de l’engagement sur certains mouvements où les pieds vont partir. Il va donc falloir prendre des risques et certains clippages ne seront pas faciles. Ensuite vient une section au milieu qui sera sur des préhensions un peu plus en pince et en plus en compression, donc là on va jouer sur des gros muscles. Et une section finale qui va se jouer dans les avant-bras, avec tout de même beaucoup de technique. Donc il va falloir rester concentré jusqu’au bout. Tant mieux pour ceux à qui il en restera dans les avant-bras, sinon il va falloir avancer !

Chez les femmes, ça devrait normalement bien monter dans la voie. Pas mal de variétés dans les prises également, avec des sections vraiment sur de petites arquées, et d’autres sections qui vont être un peu plus physiques où elles devront jouer avec des plats. Cela va les conduire sur une section finale qui sera très technique. Vraiment très très technique ! Ça va leur demander beaucoup de concentration et elles risquent de bien ralentir au sommet.

Une petite anecdote à nous raconter sur l’ouverture ?

Hé oui, on est toujours dans la période Covid et un ouvreur l’a malheureusement attrapé en cours de route. Donc ça n’a pas facilité la chose, mais on a fait avec. On sait que ce soir il nous regarde, malheureusement tout seul, isolé.

Le programme de la soirée

20h30 – 21h30 : Finale difficulté femmes
21h30 – 22h30 : Finale difficulté hommes


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