Vue normale

Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.
À partir d’avant-hierPlanetGrimpe – Toute l'actualité escalade

Un nouveau circuit du Championnat de France !

Le circuit national évolue ! La FFME a pris la décision d’ajouter une compétition sélective supplémentaire entre les championnats régionaux et le Championnat de France. Explications.

Pourquoi une nouvelle compétition nationale ?

La FFME nous indique que cette compétition supplémentaire sélective pour le Championnat de France est due à « la diversité des motivations, de l’accroissement du niveau général de pratique en compétition ainsi que de l’évolution du haut et du très haut niveau, et afin de permettre l’augmentation du nombre de compétiteurs et de compétitrices, ainsi que du nombre d’épreuves. »

Les avantages

Cette étape sélective ajoutée entre les championnats régionaux et le championnat de France aurait plusieurs avantages selon la fédération française :

  • Des championnats de France plus homogènes en termes de niveau
  • Une augmentation des quotas entre les championnats régionaux et la nouvelle étape
  • Un nouvel échelon de sélection directe
  • Deux nouvelles possibilités d’organiser une épreuve d’envergure nationale
  • Une compétition de plus pour les validations d’expérience d’officiels N2 (juges et ouvreurs)

Ce niveau intermédiaire concerne uniquement les Championnats de France de difficulté et de bloc, jeunes et seniors. Le circuit de qualification pour le Championnat de France U12-U14, les championnats de France de vitesse, vétérans et para-escalade reste inchangé.

Quel est le nouveau circuit national ?

Etape 1 : Championnats départementaux
Etape 2 : Championnat régionaux
Etape 3 : Epreuve sélective intermédiaire (nouveau)
Etape 4: Championnat de France

Cette épreuve sélective intermédiaire sera organisée sur chacun des regroupements de ligues A et B :

Plus en détails, comment ça marche ?

Plus de détails sur cette étape sélective intermédiaire :

  • 70 compétiteurs par catégorie et par genre,
  • Le même format par discipline et pour l’ensemble des catégories,
  • Des formats adaptés afin de pouvoir accueillir les catégories jeunes et senior sur un même week-end (facilité d’organisation).
Bloc Difficulté
  • Qualif contest essais limités 8 à 15 blocs
  • Finale circuit à vue (4 blocs / 4′)
  • Quota finale = 10
  • Qualif 2 ou 3 voies flash
  • Finales 1 voie à vue
  • Quota finale = 10

 

Championnats de France :

  • Une limitation du nombre de compétiteurs aux championnats de France, tout en conservant une garantie de trois places minima issues de l’épreuve sélective intermédiaire
  • 50 compétiteurs par genre pour le championnat de France senior ; 60 compétiteurs par catégorie et par genre pour le championnat de France jeunes
  • Utilisation des formats internationaux pour préparer nos athlètes

Jeunes :

Bloc Difficulté
Format coupe d’Europe :
  • Qualif circuit flash (5 blocs / 4′)
  • Finale circuit à vue (4 blocs / 4′)
  • Quota finale = 10
Format coupe d’Europe :
  • Qualif 2 voies flash
  • Finale 1 voie à vue
  • Quota finale = 10

 

Senior :

Bloc Difficulté
Format coupe du monde :
  • Qualif circuit à vue (5 blocs / 5′)
  • Demi-finale circuit à vue (4 blocs / 5′)
  • Finale circuit à vue (4 blocs / 4′)
  • Quota demi-finale et finale = 20 et 6
Format coupe du monde :
  • Qualif 2 voies flash
  • Demi-finale 1 voie à vue
  • Finale 1 voie à vue
  • Quota demi-finale et finale = 26 et 8

Replay : les finales de la Coupe du Monde d’Innsbruck !

Revivez la Coupe du Monde de bloc et de difficulté d’Innsbruck, qui avait lieu la semaine dernière. Janja Garnbret, vainqueur de l’épreuve de difficulté, a déclaré que c’était la plus belle voie de finale qu’elle n’avait jamais grimpée !

Voici ci-dessous les replays des phases finales la Coupe du Monde de bloc et de difficulté d’Innsbruck :

(Cliquez sur les images pour accéder aux replays)

Bloc

Finales femmes

Finales hommes

Demi-finales femmes

Demi-finales hommes

Difficulté

Finales hommes et femmes

Le Français Symon Welfringer enchaîne son premier 9a à Céüse !

Le Français Symon Welfringer, plutôt connu pour ses exploits en alpinisme, a réussi à clipper le relais de «Pornographie» cochant son premier 9a, sur sa falaise de cœur, Ceüse.

Ouverte par Mickaël Duc et libérée par Alex Megos en 2020, elle n’avait été répétée qu’une poignée de fois depuis son ouverture.

Ingénieur météo de profession, Symon Welfringer a obtenu en 2021 la plus haute distinction en alpinisme, le Piolet d’Or, pour son ouverture en mixte de la face sud vierge du Sani Pakush aux côtés de Pierrick Fine. Il s’était ensuite illustré le 28 mars 2022 en réussissant la première répétition française de la voie mythique de trad climbing réputée la plus dure de France, « Le Voyage » (E10 7a / 8b+). Le natif de Metz de 28 ans, qui incarne depuis quelques années le plus haut niveau de l’alpinisme français actuel, continue de montrer toute sa polyvalence avec cette répétition majeure de « Pornographie ».

Cette voie bien résistante se scinde en deux sections bien distinctes, séparées par un bon repos sur coincement de genou. La voie se termine en beauté par un beau jeté.

Au-délà du rêve qui se réalise, cette journée marque la fin d’un processus de trois années durant lesquelles j’ai tenté de progresser en escalade : m’atteler à un projet à ma limite, garder une motivation intacte malgré les séances qui s’accumulent et la frustration qui s’installe.

En clippant le relais de cette voie, la joie a rempli mon corps et fait scintiller mes yeux. Je ne peux décrire les multiples émotions qui ont traversé mon esprit durant ces années. »

Céüse est pour moi le lieu qui représente le mieux ma façon de vivre, une barre rocheuse d’une beauté unique perchée en altitude, j’ai toujours choisi mes projets là-bas depuis ma découverte du lieu. L’ambiance qui y règne m’anime un peu plus à chaque journée passé là-haut.

En 2019, je réussissais mon premier projet d’envergure avec « Mr. Hyde» , c’est donc tout naturellement que je suis allé rendre visite à sa voisine de gauche, « Le Cadre Nouvelle», 9a. Durant deux saisons, j’ai tenté de m’entraîner et progresser au mieux pour faire cette voie, mais elle me résistait. Cette frustration je la connaissais déjà, l’éloge de l’échec comme dirait mon copain Lucien, chaque séance supplémentaire passée à travailler la voie n’est en fait qu’une dose de bonheur supplémentaire au moment de l’enchaînement.

Avec « Le Cadre », je découvris mes limites physiques mais surtout mentales. J’avais énormément de mal à gérer la pression et l’envie de réussir venait souvent entacher ma grimpe. L’année dernière, je n’avais plus l’envie nécessaire pour continuer à essayer « Le Cadre », je décidais alors de travailler également « Pornographie », une ligne récemment équipée par Micka Duc qui bien qu’assez courte par rapport à ses voisines, propose une grimpe très ludique et extrêmement intense.

Cette année, je ne savais quel choix faire entre ces deux voies et j’ai continué à travailler les deux, ce qui m’a permis de garder une grande motivation tout au long de la saison. Finalement, après presque trente séances dans « Le Cadre » et une vingtaine dans « Porno », je réussis ce jour de juin à grimper ma première voie dans le neuvième degré !

Car oui, le niveau de cette voie avait pour moi une certaine importance, je ne suis pas obsédé par les cotations mais selon moi, elles jouent un rôle important dans notre sport.

Après avoir fait du 8c et du 8c+, dont certains à Céüse, j’arrivais assez facilement à quantifier la difficulté des voies que j’essayais. Ainsi, au sein de la case 9a, je pense que « Porno » a bien sa place, elle est pour moi légèrement plus facile que « Le Cadre » mais aussi plus dur que d’autres 9a que j’ai essayé. J’ai également discuté de cette difficulté avec beaucoup d’autres grimpeurs et ce chiffre me semble juste.

Toutes ces émotions qui ont rempli mon esprit pendant ces multiples séances laissent place à une sorte de vide que j’ai hâte de combler en me consacrant aux autres projets qui m’animent vers des montagnes plus enneigées et du rocher de moins bonne qualité. »

Symon Welfringer

Un nouveau record pour Adam Ondra !

La semaine dernière, Adam Ondra a établi un nouveau record : enchaîner quatre 8b+ à vue, au cours de la même journée !

En une journée, Adam Ondra a réussi ce qui n’avait encore jamais été réalisé : clipper le relais de quatre 8b+ à vue. C’est sur la falaise de Harmanec Krpcovo, en Slovaquie, qu’il a accompli cette performance.

Après s’être échauffé dans un 7a, puis un 8a, il manquait de peu l’ascension à vue du 8c « Insomnia ». Il s’est alors rabattu sur quatre autres 8b+ (dont « Tanec s Vlkmi », que beaucoup considèrent comme un 8c), qu’il a enchaîné à vue !

Ce nouveau secteur à la mode en Slovaquie offre une belle sélection de voies dures et c’était l’occasion pour moi de m’amuser, tout en essayant d’enchaîner le plus de voies possibles à vue. Je ne pense pas que ces quatre 8b+ soient les plus dures de leur niveau, mais elles étaient assez exigeantes à cause du pollen qu’il y avait sur les prises.

Et plus haut et à droite de cette falaise, il y a un potentiel évident pour des projets futuristes ! Je reviendrai certainement dans le futur. »

Au total, le Tchèque de 29 ans a enchaîné à vue plus de 190 voies dans le 8b+ et plus. Aucun autre grimpeur n’a fait plus de 40 voies dans ce niveau à vue.

La vidéo de son ascension dans « Tanec s Vlkmi » 8b+ :

Janja Garnbret toujours au sommet et Colin Duffy incroyable sur la coupe du monde de diff à Innsbruck

On s’attendait à des finales à la hauteur de l’événement pour cette première étape de coupe du monde de difficulté de l’année, on n’aura pas été déçu…

Janja Garnbret toujours surpuissante avec une 33ème médaille d’or en coupe du monde

Alors qu’elle annonçait faire une pause sur le circuit de coupe du monde de bloc cette année, la voici de retour sur cette première étape de difficulté. Et pour l’occasion elle masterise littéralement la finale en mettant plus de 10 mouvements à ses principales rivales: elle sera en effet la seule à passer un énorme crux en milieu de voie en retenant un balan dont elle seule a le secret, juste magique!

C’est génial d’être de retour! Je pense que c’était une bonne décision de faire une pause sur la saison de bloc, j’ai pu me reposer et je reviens plus en forme que jamais. Mais je ne vais pas vous mentir, j’étais nerveuse ce week-end car je n’avais pas fait de compétition de diff depuis quelques temps, mais j’ai adoré cette pression, c’est juste top de revenir sur le devant de la scène! – Janja Garnbret

Derrière, Chaehyun Seo, Brooke Raboutou et Laura Rogora chutent toute sur ce fameux crux, et c’est au temps qu’elles seront départagées, à l’avantage de la Coréenne qui prend la médaille d’argent et l’américaine la médaille de bronze.

Notons également la grosse contre performance de l’autrichienne Jessica Pilz qui semblait pourtant très en forme, mais qui se contentera de la dernière place de ces finales avec une zipette de main en début de voie.

Doublé historique pour Colin Duffy

Chez les hommes, on s’attendait à une bataille très rude en finale, et il était bien difficile de pronostiquer à qui reviendrait la médaille d’or. Et bien c’est l’Américain Colin Duffy qui réalise l’exploit en devenant le premier homme à remporter au sein d’un même événement une coupe du monde de bloc et une coupe du monde de difficulté. Jusqu’à présent, seulement 2 femmes avaient réussi ce challenge: Janja Garnbret l’année dernière sur cette même étape d’Innsbruck, et Sandrine Levet à Edinbourgh en 2003. Déjà lors des JO, Colin Duffy semblait faire partie de cette nouvelle ère de l’équipe Américaine, mais avec ce doublé, plus de doute, il sera un sérieux prétendant cette année à ne surtout pas négliger.

© Jan Virt/IFSC

Juste derrière on retrouve le japonais Ao Yurikusa qui signe un premier podium en coupe du monde avec une belle médaille d’argent, suivi d’un autre américain, Jesse Grupper. Ni Jakob Schubert (5ème), ni Alex Megos (8ème) ne seront parvenus à aller chercher le podium, c’est dire si le niveau de cette finale était relevé!

 

Résultats des demi-finales de la coupe du monde de diff à Innsbruck

Suite et fin de cette journée de coupe du monde de difficulté. Après les qualifications ce matin, les 26 meilleurs femmes et hommes avaient rendez-vous ce soir pour s’affronter en demi-finale.

5 femmes au Top de la voie

Chez les femmes, elles seront 5 à atteindre le TOP. Sans surprise on retrouve les 2 superstars des qualifications Janja Garnbret et Jessica Pilz, accompagnées par Brooke Raboutou, Chaehyun Seo et Laura Rogora. Natalia Grossman décroche aussi son ticket pour la finale en terminant 6ème après avoir chuté sur le dernier mouvement. Natsuki Tanii et Vita Lukan seront également parmi les 8 finalistes de demain.

Notre seule française en lice pour les demi-finales, Manon Hily, n’aura pas réussi à créer l’exploit. Une belle prestation, une belle 10ème place, mais il en manquait un peu pour espérer prendre sa place en finale. Peu importe, cette première étape est de bon augure pour la suite, et on espère voire Manon monter en puissance sur les prochains événements.

Pas de Top chez les hommes, les favoris en finale

Chez les messieurs, aucun ne sera parvenu à valider la prise finale, et les meilleures performances reviennent à l’Américain Jesse Grupper et le Japonais Ao Yurikusa. En 3ème position de ces demi-finales on retrouve un 2ème Américain, Colin Duffy, décidément très en forme! Le local de l’étape, Jakob Schubert, se place 4ème, ex-aequo avec le slovène Luka Potocar et l’allemand Yannick Flohé. Deux autres Japonnais prennent leur ticket pour la finale: Taisei Homma et Satone Yoshida. Enfin, Alex Megos passe tout juste ce tour de demi-finale, avec une 8ème place. Si il avait été assez impressionnant en qualification, l’Allemand a semblé manquer de jus sur ces demi.

Côté français, nous avions les yeux rivés sur Romaric Geffroy, mais il se laisse emporter par un balan mal maîtrisé. Il terminera 24ème. Mejdi Schalck, l’autre tricolore en demi, termine à une honorable 13ème place après 2 pipettes qui lui auront couté cher.

La suite du programme

Dimanche 26 juin :

19h00 – 20h00 : Finale difficulté femmes
20h15 – 21h15 : Finale difficulté hommes

 

Ils seront 3 à défendre la France en demi-finale de la CDM de diff à Innsbruck

Après l’étape de bloc il y a quelques jours, le temple de l’escalade accueille désormais l’étape de difficulté. Depuis ce matin, les qualifications frappaient sur Innsbruck, et tous les favoris semblent au rendez-vous. Côté tricolores, ils seront 3 à se hisser dans les 26 premiers pour décrocher un ticket en demi-finale.

Janja Garnbret au coude à coude avec Jessica Pilz

On commence avec les femmes où nous attendions tous le retour de la Slovène, Janja Garnbret, qui, après une petite pause sur les étapes de bloc, et de retour sur le circuit de difficulté. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle n’aura pas déçu! Elle tope ses 2 voies de qualifications et se propulse ainsi directement de demi-finale. Mais attention, l’Autrichienne Jessica Pilz, qui était un peu moins sur le devant de la scène depuis quelques temps, nous a fait une démonstration d’escalade en sortant elle aussi ses deux voies de qualifications. En jouant à domicile, l’Autrichienne parviendra-t-elle à garder le cap jusqu’en finale? Réponse dans quelques heures…

Dans le haut du classement féminin, on retrouve bien évidemment la jeune mutante coréenne Chaehyun Ses qui se positionne à la 3ème position, mais également les grimpeuses qui dominent le circuit de coupe du monde de bloc, et notamment les 2 américaines Brooke Raboutou (3ème) et Natalia Grossman (6ème). L’Italienne Laura Rogora est également de la partie avec une belle 3ème position, tout comme Mia Krampl (6ème). La belle surprise nous vient de note française, Manon Hily, qui, après avoir déroché sa sélection sur les championnats de France de difficulté (où elle s’offrait le titre de vice championne de France), semble plus en forme que jamais en décrochant une très belle 8ème place sur ces qualifications!

Du côté des autres tricolores, c’est un peu la douche froide… Hélène Janicot termine 33ème, Oriane Bertone 35ème, Julia Chanourdie 47ème et Nolwen Arc 49ème.

Vers un duel Megos / Schubert ? Pas si sûr…

Chez les hommes, aucun grimpeurs ne parviendra à toper les 2 voies de qualifications. En tête de leur groupe respectif, on retrouve l’Allemand Alex Megos et l’Autrichien Jakob Schubert. Mais globalement on ne peut pas dire que les 2 leaders dominent largement les qualifications… En effet, les grimpeurs qui suivent sont tout proches, et les demi finales promettent d’ores et déjà d’être très serrées. Dans le haut du classement on retrouvera entre autre l’Allemand Yannick Flohé qui remportait d’ailleurs sa première étape de coupe du monde de bloc à Brixen il y a une dizaine de jours, l’Américain Colin Duffy qui sort tout juste d’une victoire sur l’étape de bloc il y a 2 jours ici même, le jeune japonais Ao Yurikusa, ou encore l’autre Américain Sean Bailey.

Tout comme chez les femmes, une belle surprise tricolore est à noter: Le champion de France en titre, Romaric Geffroy réalise une très belle prestation et s’adjuge la 9ème place de ces qualifications, tout proche des leaders de la discipline. On retrouvera à ses côtés un autre français en demi finale, Mejdi Schalck qui termine 21ème des qualifications. Lucas Dufros se contentera quant à lui de la 45ème place, Diego Fourbet 51ème et Hugo Parmentier 69ème.

Ce que l’on peut retenir de ces qualifications de cette première étape de difficulté de l’année, c’est que bon nombre de leaders en bloc sont également dans le top niveau en difficulté… L’effet du combiné bloc/diff pour les JO de Paris 2024 commencerait-il déjà à avoir des effets? Probable!

La suite du programme

Samedi 25 juin :

19h00 – 21h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes

Dimanche 26 juin :

19h00 – 20h00 : Finale difficulté femmes
20h15 – 21h15 : Finale difficulté hommes

Coupe du Monde de bloc d’Innsbruck : un dénouement final palpitant !

Souvenez-vous de la Coupe du Monde de Brixen, qui avait lieu il y a deux semaines en Italie. Hannah Meul et Natalia Grossman s’étaient livré un duel palpitant. Dans un circuit trop dur pour le commun des mortels, l’Allemande et l’Américaine avaient été les deux seules finalistes à enchaîner les quatre blocs et un suspense insoutenable s’était installé jusque dans les dernières secondes.

Hier soir à Innsbruck, c’est exactement le même scénario qui s’est produit. Hannah Meul et Natalia Grossman se sont très vite envolées en tête du classement et ont réalisé un face-à-face impressionnant tout au long de la finale.

Retour sur les finales féminines de la Coupe du Monde d’Innsbruck, qui ont mis un terme à la saison 2022 de bloc.


Bloc 1 : un premier bloc « d’échauffement »

Comme hier chez les hommes, le premier tracé des finales aura été une mise en jambes pour la plupart des finalistes. Un bloc plutôt long, composé de mouvements dynamiques, d’un croisé, et d’une fin un peu plus à doigt attendait les six finalistes.

Une à une, les grimpeuses se succèdent et atteignent le sommet en quelques secondes seulement. Toutes valideront le bloc à vue, sauf la Japonaise Saki Kikuchi, qui disputait la première finale de sa carrière hier soir.

Malgré de belles tentatives, Saki Kikuchi sera la seule grimpeuse à ne pas valider le premier bloc.

Bloc 2 : le tournant des finales

Le second tracé marquera un tournant dans cette finale féminine. Prévu pour être un triple jeté, suivi d’une fin un peu plus technique, toutes les compétitrices butent une à une dans ce bloc, peinant dès les premiers mouvements. Aucune des premières grimpeuses ne parviendra à valider la zone… Jusqu’à l’arrivée de Natalia Grossman et Hannah Meul.

Les deux grimpeuses réalisent ce qui semblait alors impossible : toutes deux shuntent la coordination prévue par les ouvreurs et atteignent le top dès leur premier essai ! Ce bloc, qui pendant de longues minutes avait envoyé au tapis la plupart des finalistes, venait d’être enchaîné à vue par l’Américaine et l’Allemande.

Dès ce second passage, ces deux grimpeuses prenaient donc une avance considérable sur le reste des finalistes. L’heure de la revanche avait sonné pour Hannah Meul, qui avait laissé s’imposer Natalia Grossman à Brixen.

Natalia Grossman prend le temps de délayer afin de s’assurer le top du bloc 2 à vue.

Bloc 3 : un duel toujours plus intense !

Et le troisième bloc n’allait faire qu’intensifier ce duel, qui s’annonçait déjà palpitant ! Si le style du bloc changeait par rapport au précédent, le scénario allait être parfaitement identique ! Direction la partie droite du mur pour faire face à une dalle, dans laquelle il fallait faire preuve d’équilibre et de patience au départ, avant de changer drastiquement de rythme pour enchaîner une coordination latérale conduisant au top.

De nouveau, les quatre dernières grimpeuses du classement provisoire n’atteignent pas la zone. Toutes parviennent à maîtriser la première partie en équilibre, mais aucune ne réussi à réaliser le double jeté latéral. Les regards étaient alors rivés sur Hannah Meul. Lors de son troisième essai, l’Allemande devenait alors la première grimpeuse à libérer ce bloc, pour le plus grand bonheur du public.

Mais Natalia Grossman allait surenchérir, en enchaînant ce bloc lors de son deuxième essai seulement. L’Américaine prenait donc une légère avance sur l’Allemande, mais toutes deux avaient accumulé une avance importante sur le reste des compétitrices. Quoi qu’il se passe dans le dernier bloc, la victoire allait se jouer entre ces deux grimpeuses.

Hannah Meul prête à changer de rythme dans le troisième bloc des finales pour venir à bout de la coordination.

Bloc 4 : le dénouement final

Le dénouement de cette saison 2022 allait avoir lieu dans le dernier bloc de cette finale autrichienne. Et c’est un passage tout en contorsion qui était proposé aux six finalistes de la soirée. Un dernier jeté vers une petite prise finale marquait le crux du bloc. Cette fois, toutes les compétitrices valideront la prise de zone. Après de belles frayeurs en chutant depuis le haut du bloc, Futaba Ito, Chaehyun Seo et Saki Kikuchi terminent la compétition sans atteindre le sommet.

Miho Nonaka parvient à tenir la dernière prise et toper le bloc, en deux essais, décrochant la troisième place du classement. Une question se posait alors : Hannah Meul allait-elle réussir à enchaîner le bloc à son tour et ainsi accentuer la pression sur Natalia Grossman. Il ne faudra pas attendre longtemps pour obtenir la réponse. Dès son deuxième essai, l’Allemande attrapera la dernière prise, trônant fièrement au sommet de ce dernier bloc.

À quelques secondes du dénouement de la saison 2022, le suspense était plus intense que jamais. Natalia Grossman devait enchaîner ce bloc en moins de trois essais si elle voulait remporter cette dernière compétition de l’année. Pourtant, comme à son habitude, l’Américaine arborait un visage calme et souriant. Au pied du bloc, elle analyse une dernière fois les mouvements, avant de se lancer. Natalia se contorsionne entre les deux volumes, jouant de toute sa technique, pour finalement aller chercher la dernière prise avec une facilité déconcertante. Elle venait d’enchaîner ce dernier bloc à vue, et de s’offrir une nouvelle médaille d’or !

Natalia Grossman, sur le point de se jeter sur la dernière prise du bloc 4, qui lui vaudra la victoire.

On ne pouvait pas vraiment voir la dernière prise. Mais comme j’adore les arquées, je me suis dit : « Si tu arrives sur la prise, alors tu as de grandes chances de la tenir ». J’ai donné tout ce que j’avais ! »

Natalia Grossman

Le podium

Natalia Grossman, qui était déjà assurée de remporter le classement général des Coupes du Monde de bloc 2022 depuis la dernière compétition, conclut cette saison de la plus belle des façons. Sur les six étapes de l’année, elle aura remporté les cinq dernières compétitions, malgré la pression de Brooke Raboutou, Miho Nonaka ou encore Hannah Meul. La seule manche qu’elle n’a pas gagnée est celle de Meiringen, qui avait été remportée par Janja Garnbret. Natalia avait alors terminé sur la deuxième marche du podium.

Je n’ai même pas encore réalisé. Je suis sans voix. »

Natalia Grossman

Il y a encore quelques jours, Hannah Meul n’avait jamais pris part à une finale de Coupe du Monde. Voilà que l’Allemande termine cette saison en beauté, en décrochant les deux dernières médailles d’argent. Et Hannah sera passée très près de la victoire, à Brixen comme à Innsbruck. Nous sommes déjà impatients de la retrouver la saison prochaine, pour de nouveaux duels palpitants face à Natalia.

Enfin, c’est Miho Nonaka qui remporte la médaille de bronze. Après un début de saison compliqué, où elle terminait 27ème à Meiringen et 8ème à Séoul, la Japonaise aura su rebondir, en rentrant ensuite dans le top 4 de toutes les autres compétitions.

Le podium de cette dernière Coupe du Monde de l’année.

Les résultats des finales

La suite du programme

Samedi 25 juin :

9h00 – 15h00 : Qualifications difficulté hommes et femmes
19h00 – 21h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes

Dimanche 26 juin :

19h00 – 20h00 : Finale difficulté femmes
20h15 – 21h15 : Finale difficulté hommes


Lire aussi

Coupe du Monde de bloc d’Innsbruck : résultats des demi-finales femmes

Coupe du Monde de bloc d’Innsbruck : résultats des demi-finales femmes

Les demi-finales féminines de la Coupe du Monde de bloc d’Innsbruck s’achèvent à l’instant. Nous connaissons maintenant les noms des six finalistes qui se disputeront une dernière fois la médaille d’or cette saison.

Résumé de ce tour particulièrement exigeant.


Fanny Gibert, maudite des finales

Fanny Gibert manque de peu les finales. Une nouvelle fois… Comme tout au long de cette saison 2022, la Championne de France reste aux portes du top 6. À Meiringen, lors de la première manche internationale, elle terminait 8ème, à une zone de la finale. Même scénario à Brixen, en Italie, où elle finissait 9ème, à une zone de la 6ème place. Aujourd’hui à Innsbruck, elle semblait encore plus proche d’accrocher cette finale dont elle rêvait tant.

Il faut dire que notre Française démarrait plutôt bien son circuit de demi-finale. À force de multiplier les tentatives, elle parvenait à enchaîner la première dalle, en six essais. Dans le bloc 2, qui nécessitait de la coordination, elle fait preuve de plus d’efficacité et l’enchaîne en seulement deux essais. Mais c’est dans le troisième passage que la finale lui échappe. Dans ce bloc à doigt, Fanny chute à deux reprises sur l’avant-dernière prise, et n’atteindra pas le top. Et ce n’est pas dans le dernier tracé qu’elle fera la différence. Comme quasiment toutes les demi-finalistes, elle devra se contenter de la prise de zone, ne parvenant pas à atteindre le sommet.

Avec 2 blocs en 8 essais et 4 zones, elle se classe de nouveau 9ème de cette compétition, à quelques essais de la finale.

Fanny Gibert manque de peu le top du bloc 3, qui lui aurait permis de rentrer en finale.

Natalia Grossman survole la compétition !

Une nouvelle fois, Natalia Grossman a survolé cette demi-finale. Et l’Américaine n’est pas passée loin du circuit parfait ! Elle débute fort en s’offrant la première dalle à vue, une performance qui ne sera égalée que par la Japonaise Futaba Ito.

Mais étrangement, elle se retrouve en difficulté dans le second passage, et devra enchaîner les essais pour finalement maîtriser la dernière coordination lui permettant de valider le top. En revanche, la fin de son circuit sera tout simplement majestueuse ! Elle s’offre de nouveau un flash dans le troisième passage, qu’elle enchaîne avec une facilité légendaire, puis met tout le monde d’accord dans le dernier bloc. Alors que depuis deux heures aucune des compétitrices ne réussissait le dernier mouvement, Natalia randonne littéralement le bloc jusqu’au sommet, dès son premier essai ! Jusqu’à la fin de la compétition, elle sera la seule à l’avoir enchaîné.

Bilan de cette demi-finale pour l’Américaine : 4 blocs en 8 essais et une première place amplement méritée en ayant été l’unique grimpeuse à enchaîner tous les blocs.

Natalia Grossman, en passe de devenir la seule compétitrice à réaliser le dernier mouvement du bloc 4.

Des grimpeuses Asiatiques bien présentes !

Comme chez les hommes, l’Asie a encore frappé fort. Hier, deux Japonais et deux Coréens disputaient la finale masculine. Aujourd’hui, ce sont trois Japonaises et une Coréenne qui arrivent à rentrer dans le top 6 des demi-finales, portant à quatre le nombre de grimpeuses Asiatiques en finale ce soir.

Juste derrière l’Américaine Natalia Grossman, on retrouve la Japonaise Saki Kikuchi. Cette jeune grimpeuse de 19 ans n’est autre que la première grimpeuse à s’être élancée en demi-finale cet après-midi, après avoir décroché la dernière place qualificative lors des qualifications. On retrouve ensuite la Coréenne Chaehyun Seo, qui disputera une nouvelle finale ce soir après avoir enchaîné les trois premiers blocs du circuit. Miho Nonaka sera également de la partie, tout comme sa compatriote Japonaise Futaba Ito.

Enfin, l’Allemande Hannah Meul sera la seule grimpeuse Européenne de ces finales et tentera de remonter sur le podium, comme elle l’avait fait lors de la dernière Coupe du Monde à Brixen.

Futaba Ito disputera ce soir sa troisième finale de la saison.

Les résultats de la demi-finale

La suite du programme

Vendredi 24 juin :

19h45 – 21h30 : Finale bloc femmes

Samedi 25 juin :

9h00 – 15h00 : Qualifications difficulté hommes et femmes
19h00 – 21h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes

Dimanche 26 juin :

19h00 – 20h00 : Finale difficulté femmes
20h15 – 21h15 : Finale difficulté hommes


Lire aussi

Coupe du Monde de bloc d’Innsbruck : résumé de la finale masculine

La première compétition d’escalade internationale mixte prônera l’écologie

La salle d’escalade, les Cabanes Urbaines, située à la Rochelle, souhaite mettre en œuvre, à partir de septembre 2023, la première compétition d’escalade internationale mixte.

Après l’organisation de nombreux événements et le montage de plusieurs projets d’ampleur, la salle rochelaise, les Cabanes Urbaines, poursuit sa volonté d’ancrer son développement autour des activités de pleine nature et souhaite aujourd’hui faire rayonner sa vision à l’international. En ce sens, la salle souhaite mettre en œuvre, à partir de septembre 2023, un événement international qui rassemble les meilleurs grimpeuses et grimpeurs mondiaux, pour la première compétition d’escalade internationale mixte. Ce projet, qui a pour marraine Nolwenn Berthier, se distingue des autres compétitions via trois facteurs inédits.

Une compétition internationale mixte

Depuis le début des compétitions en escalade, nous pouvons commencer à imaginer que les femmes et les hommes puissent rivaliser. C’est l’un des rares sports où cela est possible. Les Cabannes Urbaines souhaitent donc, pour la première fois, mettre en concurrence les meilleures grimpeuses et grimpeurs mondiaux en proposant un price money de 100 000€, le plus gros jamais pratiqué sur les compétitions d’escalades.

Un événement prônant l’écologie

En plus d’être une compétition sportive, il est envisagé de proposer aux athlètes un défi écologique, qui impactera directement leurs chances de réussite. Ceux qui le souhaitent pourront bénéficier d’un bonus écologique s’ils emploient des moyens de transports doux, voir naturels, pour venir sur le lieu de la compétition. Le mode de comptabilisation de ces points est à l’étude pour permettre une compétition sportive équitable et juste.

Un événement éducatif et pédagogique

En plus de grimper, les athlètes auront la parole afin de nous éclairer sur l’évolution de notre sport, sa croissance exponentielle, sa dimension économique et son impact sur notre environnement de pratique. Cet événement a pour objectif de sensibiliser la communauté sur l’impact de notre activité et de sa récente croissance.

En parallèle de la compétition, la parole sera donnée aux leaders d’opinion qui débattent et font avancer les transitions sous un angle positif et optimiste. L’événement sera également rythmé par des temps forts festifs et conviviaux autour d’artistes internationaux.

Des informations concernant l’organisation de l’événement, seront communiquées lors des Camp 4 Contest, qui ont lieu chaque trimestres aux Cabanes Urbaines. Vous pourrez profiter de ces temps de rassemblement pour prendre part à la conception et à l’organisation de ce grand événement.

Coupe du Monde de bloc d’Innsbruck : résumé de la finale masculine

La dernière Coupe du Monde de bloc de la saison s’est achevée sur une victoire de l’Américain Colin Duffy, à l’issue d’une finale toute particulière. Explications.

D’un point de vue des spectateurs, cette finale était spectaculaire, avec des blocs d’envergure et des mouvements d’ampleur. D’un point de vue des grimpeurs, elle ne s’est jouée que sur la moitié des blocs. Retour sur cette finale masculine d’Innsbruck.

Bloc 1 : un premier bloc trop facile

La soirée débutait par un premier bloc très court et à doigt. Seuls quatre mouvements séparaient le départ du top. Un premier passage très basique, qui ne posera de problème à aucun finaliste. Tous se succèdent et enchaînent ce bloc à vue, les uns après les autres, comme s’il s’agissait d’un bloc d’échauffement. Seul le Coréen Dohyun Lee lâchera un petit essai supplémentaire, qui sera sans conséquence sur la suite de la compétition.

Yannick Flohé dans le premier passage des finales, qui ne posera aucune difficulté aux grimpeurs

Bloc 2 : un mouvement trop difficile

À l’issue du premier tracé, quasiment tous les grimpeurs étaient à égalité. Et ce n’est pas le second passage des finales qui allait bouleverser le scénario de cette finale. Pourtant, ce bloc était très intéressant, tant visuellement que techniquement. Marqué par un gros croisé situé au milieu du bloc, c’est surtout la suite qui posera problème aux grimpeurs. Il fallait aller chercher une petite arquée, depuis une grosse prise de pied quasi lisse. Les six finalistes valideront la prise de zone dès leur premier essai, mais aucun n’arrivera à tenir cette petite arquée.

À la moitié des finales, le scénario semblait dramatique : aucun classement n’était encore effectué, et tous les grimpeurs étaient ex-aequo (sauf Dohyun Lee ayant lâché un petit essai supplémentaire dans le bloc 1).

Un mouvement de croisé/décroisé technique dans le bloc 2 des finales

Bloc 3 : la situation se débloque

Le troisième passage allait-il enfin permettre de départager les grimpeurs ? Oui. Pour ceux qui auront le flair de shunter la méthode originale prévue par les ouvreurs. Plusieurs grimpeurs tenteront de réaliser le double appui en paume initialement prévu. Mais malheureusement, aucun finaliste ne réussira ce mouvement. Les trois grimpeurs qui atteindront le top réaliseront un départ dynamique, en se stabilisant sur une micro prise qui paraissait intenable. La suite du bloc, bien qu’effrayante (un énorme jeté latéral conduisait au top) sera effectuée par tous les grimpeurs ayant validé la zone.

Ainsi, l’Américain Colin Duffy prenait la tête du classement après avoir enchaîné ce bloc en six essais. Il devançait le Coréen Dohyun Lee, qui mettra huit essais pour atteindre le top, et le Japonais Yoshiyuki Ogata, qui mettra un essai supplémentaire.

Dohyun Lee parvient à shunter le début du bloc 3 en tenant une micro prise main gauche

Bloc 4 : le plus gros bloc jamais tracé en Coupe du Monde

C’est probablement le plus gros bloc jamais tracé en finale d’une Coupe du Monde ! Les ouvreurs ont profité de la grande largeur du mur pour étaler ce passage sur plusieurs mètres latéralement. D’énormes volumes jaune et bleu ajoutaient un caractère vraiment imposant à ce bloc. Des mouvements d’ampleur étaient proposés aux grimpeurs pour conclure cette compétition, puisqu’il fallait se balancer de bi-doigts en bi-doigts, avant une fin un peu plus physique.

À ce jeu, renversement de situation ! Les trois grimpeurs qui n’avaient pas enchaîné le bloc précédent (Jongwon Chon, Kokoro Fujii et Yannick Flohé) valident tous ce dernier passage ! Puis, l’Américain Colin Duffy parvient à son tour au sommet du bloc. À ce moment-là, il était en tête du classement, étant le seul grimpeur à avoir validé trois blocs. Mais le grand favori à la victoire était le dernier concurrent à s’élancer : si Yoshiyuki Ogata enchaînait ce bloc en moins de trois essais, alors il remportait cette Coupe du Monde. Mais malgré ses multiples tentatives, le Japonais ne réussira pas à venir à bout du dernier mouvement, et devra se contenter de la médaille de bronze.

Un bloc 4 très aérien, qui sacrera l’Américain Colin Duffy pour la première fois de sa carrière

Le podium

C’est donc Colin Duffy qui remporte cette dernière Coupe du Monde de bloc de la saison. L’Américain de 18 ans, qui était rentré pour la première fois de sa carrière en finale lors de la toute première manche de l’année à Meiringen, s’offre sa première victoire mondiale.

Dans le bloc 4, je comptais les essais dans ma tête. Je savais que si Yoshi le flashait, alors il gagnait. Puis, comme il avait mis quelques essais sur le premier mouvement, j’ai commencé à réaliser que j’avais gagné la compétition et j’étais sous le choc. Et je suis toujours sous le choc !

Cette victoire signifie tout pour moi. Je n’aurais pas pu rêver d’une meilleure journée pour gagner. En tant qu’athlète, on ne peut qu’avoir la chair de poule dans cette atmosphère impressionnante. J’étais plein d’énergie et j’ai donné le meilleur de moi-même. Je n’arrive toujours pas à y croire, je suis tout simplement bouleversé ! C’est un sentiment incroyable, maintenant je veux juste profiter de la victoire.

Je ne serais pas ici sans le reste des athlètes de l’équipe américaine, le soutien et la camaraderie que je partage avec eux est un élément clé de ces expériences de Coupe du Monde. Je suis heureux qu’ils aient été là pour m’encourager et me soutenir jusqu’à la médaille d’or ».

Colin Duffy

Il devance Dohyun Lee, qui avait terminé au pied du podium lors de la dernière Coupe du Monde en Italie. Le Coréen de 19 ans est lui aussi l’une des révélations de cette saison 2021. Il décroche sa première médaille mondiale.

Enfin, c’est Yoshiyuki Ogata qui remporte le bronze. Le Japonais aura réalisé une saison sensationnelle en montant sur le podium de cinq des six étapes internationales. Il remporte donc aisément le classement général des Coupes du Monde de bloc 2022.

Le podium de cette dernière Coupe du Monde de bloc de l’année

Les résultats complets des finales

La suite du programme

Vendredi 24 juin :

13h00 – 15h30 : Demi-finale bloc femmes
19h45 – 21h30 : Finale bloc femmes

Samedi 25 juin :

9h00 – 15h00 : Qualifications difficulté hommes et femmes
19h00 – 21h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes

Dimanche 26 juin :

19h00 – 20h00 : Finale difficulté femmes
20h15 – 21h15 : Finale difficulté hommes


Lire aussi

Coupe du Monde de bloc d’Innsbruck : résultats des demi-finales hommes

Coupe du Monde de bloc d’Innsbruck : résultats des demi-finales hommes

Les demi-finales masculines de la Coupe du Monde de bloc d’Innsbruck viennent de s’achever sous le soleil autrichien. Un circuit de quatre blocs aux styles bien différents attendait les vingt grimpeurs, qui n’avaient qu’un objectif en tête : faire partie des six meilleurs pour se qualifier en finale.

Voici le résumé de ces demi-finales.


Un premier top 10 pour Sam Avezou

À 13h00, il était le premier des vingt demi-finalistes à s’élancer. Ayant trusté la dernière place qualificative de son groupe hier, Sam Avezou était le premier grimpeur à nous faire découvrir les blocs cet après-midi. Et notre Français commençait plutôt bien son circuit ! Après avoir passé six essais à tenter de maîtriser le jeté du bloc 1, il parvient à atteindre le top lors de son tout dernier essai, alors qu’il lui restait moins de dix secondes au compteur.

Il ne réussit pas à réitérer cette performance dans le second tracé, plus physique, et devra se contenter de la prise de zone. En revanche, il s’offre un nouveau top dans le bloc 3, qu’il enchaîne en seulement trois essais. Malheureusement, il lutte dans la dernière dalle, sans parvenir à atteindre le sommet, et devra une nouvelle fois se contenter de la zone.

Avec 2 blocs en 9 essais et 4 zones, Sam restera un long moment dans le top 6 du classement provisoire, mais terminera finalement la compétition à la 9ème place. Un beau top 10, qui marque la meilleure performance de sa carrière en Coupe du Monde.

Sam Avezou dans le premier bloc des demi-finales

L’un des plus beaux runs des demi-finales, signé Mathieu Ternant

Le scénario de cette demi-finale aura été tout autre pour Mathieu Ternant. Cinquième des qualifications hier, son résultat laissait entrevoir de grands espoirs. Mais à l’inverse de Sam Avezou, l’Ardéchois est en difficulté dans le début du circuit. Il mettra cinq essais pour réussir le jeté du premier bloc, mais n’arrivera pas à concrétiser jusqu’au top. Dans le second passage plus physique, Mathieu souffre et n’atteint pas la zone. Toujours pas de top dans le bloc 3, seule la zone lui sera validée.

En revanche, dans le dernier bloc, Mathieu Ternant fait sensation ! Cette dalle finale aura mis les nerfs de tous les grimpeurs à rude épreuve. Notamment le dernier mouvement, qui consistait à réaliser un réta précaire, pour aller chercher la micro-prise finale, tournée en inversé. Un à un, tous les compétiteurs se cassent les dents sur ce dernier mouvement. Mais Mathieu signera l’un des plus beaux runs de cette demi-finale, en réalisant ce dernier mouvement, qui semblait impossible.

Deux autres grimpeurs seulement réussiront à toper ce bloc : le Britannique Maximillian Milne et le Japonais Rei Kawamata, qui, comme notre Français, n’auront enchaîné aucun des trois blocs précédents.

Malheureusement, la performance de Mathieu Ternant ne suffira pas à le faire rentrer en finale. Avec 1 bloc en 6 essais et 3 zones, il prend la 18ème place de cette Coupe du Monde.

Mathieu Ternant réalise le mouvement que 17 autres grimpeurs ne réussiront pas

L’Asie domine !

Les grimpeurs asiatiques ont très largement dominé ce circuit. En tête du classement, on retrouve la star Japonaise Yoshiyuki Ogata. Déjà premier des qualifications hier après avoir signé un impressionnant flash des cinq blocs, il truste de nouveau la première place des demi-finales. Il vient à bout du premier jeté à vue (et sera d’ailleurs le seul grimpeur à réaliser cette performance), puis, enchaîne le second bloc en deux essais, avant de terminer le bloc 3 à vue. Seul le dernier mouvement de la dalle finale le mettra en difficulté.

Derrière lui, on retrouve son coéquipier Japonais Kokoro Fujii, qui enchaîne lui aussi les trois premiers blocs, en 5 essais. Les deux grimpeurs Coréens Dohyun Lee et Jongwon Chon prennent aussi leur ticket pour les finales, portant à quatre le nombre de grimpeurs asiatiques présent dans le top 6.

Ce sont l’Américain Colin Duffy et l’Allemand Yannick Flohé (vainqueur de la dernière Coupe du Monde à Brixen), qui complète la liste des finalistes, enchaînant eux aussi les trois premiers passages.

Yannick Flohé, au sommet du bloc 2, le plus physique de cette demi-finale

Les résultats des demi-finales

La suite du programme

Jeudi 23 juin :

13h00 – 15h30 : Demi-finale bloc hommes
19h45 – 21h30 : Finale bloc hommes

Vendredi 24 juin :

13h00 – 15h30 : Demi-finale bloc femmes
19h45 – 21h30 : Finale bloc femmes

Samedi 25 juin :

9h00 – 15h00 : Qualifications difficulté hommes et femmes
19h00 – 21h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes

Dimanche 26 juin :

19h00 – 20h00 : Finale difficulté femmes
20h15 – 21h15 : Finale difficulté hommes


Lire aussi

Le débriefing de Micka Mawem sur la Coupe du Monde d’Innsbruck

Nos Françaises brillent sur la Coupe du Monde handi-escalade à Innsbruck !

En plus d’accueillir une Coupe du Monde de bloc et de difficulté, Innsbruck accueille également une épreuve mondiale d’handi-escalade. Hier soir avaient lieu les finales, durant lesquelles deux Françaises se sont imposées.

Lucie Jarrige, parfaite !

Dans la catégorie RP3 (Force, stabilité ou amplitude limitée), Lucie Jarrige a tout bonnement été parfaite tout au long de la compétition. Notre Française aura atteint le top de toutes les voies de cette Coupe du Monde. Déjà première lors des qualifications en ayant été la seule grimpeuse à clipper le relais des deux voies, elle s’adjuge une nouvelle médaille d’or en étant de nouveau la seule à topper le tracé de finale.

La quadruple championne du monde a ainsi remporté la septième médaille de sa carrière en Coupe du monde d’handi-escalade.

Solenne Piret continue son règne mondial

Après avoir tout gagné en 2021, Solenne Piret continue de régner sur circuit mondial en catégorie AU2 (amputé d’un avant-bras). Dès les qualifications, elle trustait la première place du classement en montant le plus haut dans la voie 1 et en étant la seule à atteindre le relais de la voie 2. Dernière compétitrice à s’élancer dans le tracé de finale, Solenne fait parler toute son expérience et atteint aisément le top de la voie. Une performance qu’elle sera la seule à accomplir et que lui vaudra la médaille d’or, la cinquième de sa carrière.

© IFSC

Une cinquième place pour Bastien Thomas

Seul grimpeur tricolore engagé chez les hommes, Bastien Thomas termine 5ème dans la catégorie RP3 (Force, stabilité ou amplitude limitée). Notre Français aura loupé la finale de peu : il enchaînait la première voie de qualification avec succès, mais tombait aux deux tiers du deuxième tracé, à seulement deux prises de la finale.

Prochain rendez-vous à Villars, en Suisse,les 8 et 9 juillet, pour une nouvelle Coupe du Monde handi-escalade.


Lire aussi

Coupe du Monde de bloc d’Innsbruck : trois français dans le top 20 !

 

Le débriefing de Micka Mawem sur la Coupe du Monde d’Innsbruck

Hier, Micka Mawem était l’un des sept Français à s’aligner au départ de la Coupe du Monde de bloc d’Innsbruck, en Autriche. Malheureusement, la compétition ne se déroulera pas comme prévu pour lui. Un circuit de qualification particulièrement corsé et de petites blessures physiques ne lui permettront pas de faire partie du top 20 de cette dernière manche mondiale de la saison. Une première depuis la Coupe du Monde de Salt Lake City en 2021.

Micka Mawem a accepté de revenir pour nous sur cette compétition, en analysant les raisons qui l’ont empêché de rentrer en demi-finale. Et même si la saison de Coupe du Monde se termine là pour lui, l’année est encore loin d’être finie pour le grimpeur olympien qui n’a qu’un objectif en tête : tout faire pour performer aux J.O de Paris en 2024. Il nous en parle également.


Le circuit de qualification d’Innsbruck

« Sur le plan de ma grimpe, on va dire que ça ne s’est pas mal passé, parce que, comme d’habitude, les qualifs sont super dures. Mais ça s’est mal passé du fait que je ne suis pas en demi-finale.

Malheureusement, je n’ai pas assez de marge, donc il me faut les meilleures conditions possibles pour faire de bons circuits. Ça se reflète parfaitement sur cette compétition qui était assez basique (plus physique que technique) et sur laquelle les conditions n’étaient pas favorables à ce que j’engage toute ma force/puissance. Quand je parle de conditions, je parle de l’environnement, mais surtout de moi, à savoir : manger à la bonne heure, dormir et me réveiller comme il faut, etc etc. Malheureusement ces conditions n’étaient pas réunies et je l’ai beaucoup ressenti. Ça m’a empêché de m’amuser dans les blocs qui correspondaient à ma came/mon style de grimpe et qui m’auraient permis de me qualifier en demi-finale.

Je devais soit faire trois blocs efficaces avec toutes les zones, soit en faire quatre, histoire d’être vraiment à l’aise. Malheureusement, j’ai fait trois blocs et il me manquait une zone, donc ce n’est pas passé.

Le constat est simple : il faut garder les points forts, continuer à s’entraîner pour être plus fort physiquement, et se réparer (en un mois j’ai eu une subluxation de l’épaule droite et je me suis fait une grosse entorse au doigt, il y a dix jours à Brixen). Malheureusement, le bloc d’aujourd’hui qui correspondait à mes qualités physiques forçait pas mal sur mon épaule droite et sur mon doigt, qui était presque réparé.

On est à fond derrière Mathieu qui a fait un très bon tour et qui va pouvoir jouer sur la demi-finale, Sam qui passe de justesse en validant ses cinq zones et Fanny qui a réussi à se qualifier. »

La suite

« Je me concentre sur les Championnats d’Europe, pour lesquels je m’entraîne énormément et pour lesquels je vais faire en sorte d’être dans de meilleures conditions, afin de montrer de quoi je suis capable et tout gagner.

Cette compétition est très importante pour moi. Je veux prouver que je suis le meilleur, que j’ai toute ma place dans le programme olympique. Un an avant les qualifications pour les J.O, c’est une compétition essentielle, pour montrer que j’ai la capacité d’aller chercher cette place pour les Jeux. Donc le plan, c’est de rentrer à la maison, prendre 4-5 jours de break et reprendre l’entraînement à fond.

Depuis quelques années, je m’entraîne principalement pour les Jeux Olympiques. Donc, même si on en a toujours envie, performer sur les Coupes du Monde n’est pas une priorité pour moi.

Cette année, je me suis senti beaucoup plus régulier dans mon niveau de grimpe et dans ma course aux demi-finales, qui sont de plus en plus difficiles d’accès. Même si ça n’est pas passé aujourd’hui, ça ne se joue à rien. Donc je ne suis pas à la ramasse.

Aujourd’hui mes objectifs sont clairs : performer aux Championnats d’Europe afin d’intégrer le programme olympique, puis me qualifier pour les Jeux en performant sur la saison 2023, et enfin de décrocher une médaille à Paris 2024. »


Lire aussi

Coupe du Monde de bloc d’Innsbruck : trois français dans le top 20 !

Slab Wall : le mur ajustable qui offre de nouvelles perspectives de grimpe

Spécialisée dans les murs d’escalade ajustables, la compagnie canadienne Lemur vient renforcer son leadership avec son tout nouveau produit : le slab wall.

Vous connaissez certainement déjà les produits Lemur grâce à leur partenariat avec Kilter Boards. Ces murs à inclinaison réglable ont innové la façon de grimper et de s’entraîner en intérieur et sont présents dans de nombreuses salles d’escalade. Jusqu’à maintenant, leurs modèles de murs proposaient un dévers réglable entre 20 et 70 degrés. Cependant, lors du sommet CWA 2022 à Salt Lake City, Lemur a présenté leur nouveau bijou : le Slab Wall

Ce mur, proposant une inclinaison réglable entre 40° en dévers et -10° en dalle, est disponible dans des dimensions allant de 2,4 par 3,6 mètres à 7,3 par 4,3 mètres. Il propose ainsi une quantité de grimpe considérable pour un espace relativement réduit et se présente comme étant le moyen le plus rapide de maîtriser les mouvements à votre “limite”.

Première du genre, cette évolution du mur d’escalade offre une nouvelle perspective aux propriétaires de salles de sport et aux grimpeurs.

Coupe du Monde de bloc d’Innsbruck : trois français dans le top 20 !

La dernière manche de la saison a débuté ce matin à Innsbruck, où 98 femmes et 134 hommes se sont affrontés dans cinq blocs de qualification. Sur nos sept Français engagés, trois ont réussi à accrocher le top 20 des qualifications, remportant leur ticket pour les demi-finales.

Mathieu Ternant, meilleur performeur français

Il a signé la plus belle performance tricolore de la journée : Mathieu Ternant prend la 5ème place des qualifications. Après avoir régné sur le circuit européen de bloc cette saison, l’Ardéchois s’alignait au départ de sa première Coupe du Monde de bloc la semaine dernière à Brixen, en Italie. 7ème des qualifications, il avait finalement terminé à la 20ème place à l’issue des demi-finales.

Aujourd’hui, Mathieu réalise de nouveau un très bon début de compétition. Comme la plupart des grimpeurs, il enchaîne les deux premiers blocs avec succès. Mais il fait la différence dans le troisième passage, plus complexe, et sera l’un des rares compétiteurs à en venir à bout. Il bute dans le bloc 4 mais valide tout de même la prise de zone, avant de terminer son circuit en beauté, en enchaînant le dernier tracé. Comptabilisant un score final de 4 blocs en 10 essais et 5 zones, il décroche la 3ème place de son groupe et la 5ème du classement général.

Très content de passer cette première étape, le game continue ⚔. C’était pourtant pas gagné, j’ai probablement fait le pire échauffement de ma vie… J’étais vraiment nul 😂 Mais j’aime bien, ça m’a permis d’arriver détendu.

C’était un tour de qualification vraiment pas fastoche, j’ai dû batailler pour faire les blocs, notamment le bloc 2 (le plus physique du circuit) où je me mets un gros combat avec de belles reculées sur chaque mouvement. »

Mathieu Ternant

Sam Avezou, qualifié de justesse !

Mathieu Ternant ne sera pas le seul Français en demi-finale. Sam Avezou s’est également qualifié pour la suite de la compétition, de justesse. Il s’empare de la 19ème et dernière place qualificative pour les demi-finales, grâce à son efficacité dans les blocs. En effet, il n’enchaîne que trois blocs mais les réalise très rapidement (bloc 1 et 2 à vue et bloc 3 en deux essais), ce qui lui permettra de faire partie du top 20.

Micka Mawem et Mejdi Schalck passent à la trappe…

Nos deux autres Français présents au départ de cette dernière Coupe du Monde de bloc de la saison n’ont malheureusement pas réussi à dépasser les phases de qualification.

Pour Micka Mawem, cela s’est joué à une zone près. Lui qui se concentre sur les Championnats d’Europe (qui auront lieu du 11 au 18 août à Munich) manque de réussite aujourd’hui. Il enchaîne le bloc 1 à vue, manque la zone du bloc 2, n’atteint pas le top du bloc 3, mais parvient tout de même à réaliser les blocs 4 et 5, de quoi obtenir la 23ème place du classement.

Pour Mejdi Schalck, c’était une journée sans. Alors qu’il commence bien son circuit en validant le premier tracé à vue, il se fait malmener dans les deux blocs suivants, ne parvenant même pas à atteindre la prise de zone. Il sauve les meubles à la fin de son tour, en validant cette fois-ci la zone du bloc 4 avant d’enchaîner le dernier passage en trois essais. Il termine 41ème, sa pire place depuis le début de sa carrière.

© Vladek Zumr

Les Japonais en grande forme !

Ils ont de nouveau dominé la compétition aujourd’hui : les Japonais ont frappé fort lors des qualifications de cette dernière manche de la saison. Leurs huit grimpeurs engagés terminent tous dans le top 21 et deux d’entre eux trustent les deux premières places du classement.

Yoshiyuki Ogata aura été impérial ! Il sera le seul compétiteur à enchaîner tous les blocs de la matinée. Et pour asseoir sa domination, il réalisera cette performance en cochant tous les blocs… À vue ! Le Japonais a clairement été le plus fort physiquement et techniquement aujourd’hui et semble bien parti pour s’offrir le classement général des Coupes du Monde 2022.

Dans le second groupe, c’est un autre Japonais qui a pris les rênes du classement : Rei Kawamata, 18 ans seulement, termine 1er avec 4 blocs en 5 essais et 5 zones.

Le top 20 des qualifications :

Fanny Gibert, seule grimpeuse Française qualifiée

Chez les femmes, seule Fanny Gibert portera le maillot bleu en demi-finale vendredi. La Championne de France en titre parvient à enchaîner 3 blocs en 9 essais et à valider 4 zones. Un score loin des meilleurs, mais qui lui permet tout de même de décrocher la 15ème place de la journée.

© Vladek Zumr

Compétition terminée pour nos jeunes françaises

Du côté de nos jeunes espoirs, aucune ne fera partie du top 20. Agathe Calliet a pourtant failli décrocher sa première sélection en demi-finale. Comme Micka Mawem, elle termine à la 23ème place, manquant le top 20 de quelques essais seulement. Flavy Cohaut prend quant à elle la 29ème place, avec 2 blocs en 5 essais et 3 zones.

Enfin, de la même manière que Mejdi Schalck, c’était une journée sans pour Oriane Bertone. La Réunionnaise n’arrive pas à s’exprimer dans ce circuit de bloc et prend la 33ème place, chutant au sommet de tous ses blocs.

Dès que je suis arrivée face au premier bloc, j’ai eu l’impression de manquer d’influx, de ne pas avoir de jus. Alors je me suis dit « allez, c’est pas grave, reprend toi ! ». J’ai réussi à faire le bloc, en quatre essais tout de même, ce qui était quand même beaucoup pour un bloc qui était dans mon style. Donc ça ne commençait pas super bien..

Et malheureusement, j’ai eu l’impression de grimper à contre-sens durant toutes les qualifications. C’était comme si je n’arrivais pas à faire fonctionner ce qui me semblait juste. Quand je mettais un essai, je me sentais fatiguée, essoufflée, je n’avais pas les armes pour me battre.

Du coup mentalement, j’étais un peu sur les nerfs, je n’avais pas un bon état d’esprit, et ça m’a suivi tout le long de la compétition, je n’ai pas réussi à passer au-dessus. Je tombe sur le dernier mouv de pas mal de bloc, donc ça ne se termine pas super bien pour moi. »

Oriane Bertone

© Vladek Zumr

Stasa Gejo et Futaba Ito en tête

Les deux Américaines Natalia Grossman et Brooke Raboutou, habituées à être en tête du classement, ont été devancées ce matin par la Japonaise Futaba Ito, qui, comme son compatriote Yoshiyuki Ogata, réussira à enchaîner tous les blocs à vue.

Dans l’autre groupe, c’est la Serbe Stasa Gejo qui s’empare de la première place, enchaînant les 5 blocs en 7 essais.

Le top 20 des qualifications :

La suite du programme

Jeudi 23 juin :

13h00 – 15h30 : Demi-finale bloc hommes
19h45 – 21h30 : Finale bloc hommes

Vendredi 24 juin :

13h00 – 15h30 : Demi-finale bloc femmes
19h45 – 21h30 : Finale bloc femmes

Samedi 25 juin :

9h00 – 15h00 : Qualifications difficulté hommes et femmes
19h00 – 21h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes

Dimanche 26 juin :

19h00 – 20h00 : Finale difficulté femmes
20h15 – 21h15 : Finale difficulté hommes


Lire aussi

Coupe du Monde d’Innsbruck : le gros rendez-vous de la semaine !

Coupe du Monde d’Innsbruck : le gros rendez-vous de la semaine !

C’est l’un des plus gros rendez-vous de l’année ! Cette semaine, les meilleurs grimpeurs de la planète se retrouvent dans la Mecque de l’escalade indoor : Innsbruck en Autriche.

Du 22 au 26 juin, des centaines de compétiteurs venus du monde entier s’affronteront lors de la sixième Coupe du Monde de bloc et la première Coupe du Monde de difficulté de la saison. Voici les principales informations concernant cette compétition.

Le coup d’envoi sera donné ce matin à 9h00 avec les qualifications de la Coupe du Monde de bloc, suivies des demi-finales et des finales le jeudi et le vendredi. Le week-end sera consacré à la première Coupe du Monde de difficulté de la saison.

Après avoir remporté le trophée à Brixen, en Italie, il y a deux semaines, l’Américaine Natalia Grossman tentera de décrocher la cinquième médaille d’or consécutive de cette saison. La Japonaise Miho Nonaka, l’Américaine Brooke Raboutou et notre Française Oriane Bertone tenteront de monter sur le podium également.

Chez les hommes, les coéquipiers japonais Yoshiyuki Ogata et Tomoa Narasaki sont les deux favoris pour le titre mondial. Kokoro Fujii, Mejdi Schalck et Maximillian Milne tenteront tous de se hisser parmi les trois premiers.

Le vainqueur du classement général de la Coupe du Monde de diff en 2021, l’Italien Stefano Ghisolfi, sera au départ à Innsbruck pour cette première Coupe du Monde en 2022. Chez les femmes, la médaillée d’or de Tokyo 2020, Janja Garnbret, fera son retour sur le circuit après avoir remporté l’épreuve d’ouverture de la Coupe du Monde de bloc à Meiringen, en Suisse, puis fait une pause pour le reste de la saison de bloc.

© IFSC

L’équipe de France

Bloc Difficulté
Oriane Bertone Romaric Geffroy
Fanny Gibert Hugo Parementier
Flavy Cohaut Lucas Dufros
Agathe Calliet Mejdi Schalck
Mickael Mawem Diego Fourbet
Sam Avezou Julia Chanourdie
Mathieu Ternant Oriane Bertone
Manon Hily
Hélène Janicot
Nolwenn Arc

Le programme

Mercredi 22 juin :

9h00 – 16h00 : Qualifications bloc hommes et femmes

Jeudi 23 juin :

13h00 – 15h30 : Demi-finale bloc hommes
19h45 – 21h30 : Finale bloc hommes

Vendredi 24 juin :

13h00 – 15h30 : Demi-finale bloc femmes
19h45 – 21h30 : Finale bloc femmes

Samedi 25 juin :

9h00 – 15h00 : Qualifications difficulté hommes et femmes
19h00 – 21h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes

Dimanche 26 juin :

19h00 – 20h00 : Finale difficulté femmes
20h15 – 21h15 : Finale difficulté hommes

Live

Cette année, les phases finales ne sont plus à suivre gratuitement sur YouTube en Europe, l’IFSC ayant signé un contrat avec la chaîne payante Eurosport.

Le calendrier complet de la saison 2022

  • 1re étape (du 8 au 10 avril) : Meiringen (Suisse) – bloc
  • 2e étape (du 6 au 8 mai) : Séoul (Corée du Sud) – bloc et vitesse
  • 3e étape (du 20 au 22 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 4e étape (du 27 au 29 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 5e étape (du 10 au 12 juin) : Brixen (Italie) – bloc
  • 6e étape (du 22 au 26 juin) : Innsbruck (Autriche) – bloc et difficulté
  • 7e étape (du 30 juin au 2 juillet) : Villars (Suisse) – difficulté et vitesse
  • 8e étape (du 8 au 10 juillet) : Chamonix (France) – difficulté et vitesse
  • 9e étape (du 22 au 23 juillet) : Briançon (France) – difficulté
  • 10e étape (du 2 au 3 septembre) : Koper (Slovénie) – difficulté
  • 11e étape (du 24 au 2 septembre) : Jakarta (Indonésie) – difficulté et vitesse
  • 12e étape (du 30 septembre au 2 octobre) : Wujiang (Chine) – difficulté et vitesse
  • 13e étape (du 6 au 9 octobre) : Chongqing (Chine)
  • 14e étape (le 31 octobre) : Japon (lieu à définir)

Sur place, Svana Bjarnason nous en dit plus sur le terrible incendie à Oliana

Hier, nous vous annoncions le terrible incendie qui faisait rage à Oliana. Aujourd’hui, Svana Bjarnason qui est sur place, nous raconte comment elle a vécu ces quelques jours et nous en dit plus sur ce sinistre et l’avenir de la falaise…

ll y a moins d’une semaine je mettais un essai dans mon projet à Oliana. A ce moment-là les températures étaient extrêmes, 41 degrés à l’ombre. Je tombais à 4 mouvements du relais et me disais que j’allais attendre la semaine suivante pour y regrimper, les températures étant censées se calmer. A ce moment-là, je ne savais pas que je serai la dernière personne à grimper sur la falaise que l’on a connue.

2 jours plus tard des incendies commençaient à se déclarer dans la région, les hélicoptères tournaient en permanence devant chez moi à Coll de Nargo ( à 10 min d’Oliana) pour puiser de l’eau dans le lac. Il a vite été interdit de se balader sur les pistes et de pratiquer toute activité outdoor à Coll de Nargo, Oliana, Abella de la Conca et Organya, grimpe y comprise.

Dimanche 19 juin, vers 14h30, un incendie s’est déclaré dans un champ au pied de la falaise d’Oliana, suite à l’utilisation d’une machine pour couper du foin. Ce jour-là les températures étaient encore très (trop) élevées et il y avait 50 km/h de vent. Cela fait plus d’un mois que l’on a des températures critiques dans la région, tout était très sec et le feu s’est donc propagé très rapidement dans la forêt, puis sur et au-dessus de la falaise. Pendant plusieurs heures la falaise s’est retrouvée sous les flammes et la fumée. Avec le vent l’incendie est ensuite passé de l’autre côté de la falaise, et n’a été contrôlé que bien plus tard dans la nuit / lendemain matin. Lundi soir, il y avait encore des arbres qui brûlaient sous la falaise.

Aujourd’hui, 2 jours après le début de l’incendie, nous avons pu monter au secteur de grimpe pour voir l’étendue des dégâts, avec Dan Forgeng (grimpeur américain vivant également à Coll de Nargo) et Paxti Usobiaga (vivant à Oliana). Nous passons notre temps à grimper ici, c’est un peu notre deuxième maison. Donc en arrivant à la falaise nous avions les larmes aux yeux, c’était une vision apocalyptique toute cette forêt brûlée. Heureusement il n’y a eu aucune victime et les pompiers de la région ont été extraordinaires. Un énorme merci à eux pour leur courage et travail acharné.

Concernant l’état de la falaise, c’est difficile à dire. Pour résumer : le mur de gauche est très très abimé à partir de la voie « Michi », les dégaines en place ont cramé et le rocher se délite de partout. La première couche de rocher se casse dès qu’on la touche, le sol est recouvert de prises. Il faudrait un énorme nettoyage et tout rééquiper. Mais, quoi qu’il arrive, les voies ne seront plus jamais celles qu’on a connues.

Le mur central et le mur de droite ne PARAISSENT pas si mal mais certaines prises ont cassé (parfois de gros morceaux) et sont au sol, et le rocher a forcément été endommagé à d’autres endroits avec la chaleur des flammes. Il est impossible de savoir ce qui est maintenant solide ou non. Il y a certainement des micro-fissures à plein d’endroits et ce qui n’est pas tombé aujourd’hui pourra tomber plus tard. Nous n’avons également aucune idée de la résistance des dégaines et des points. Visuellement ça a l’air d’aller, sur cette partie les dégaines n’ont pas brûlé, mais nous n’avons pas les connaissances techniques pour savoir si la résistance des équipements a été altérée ou non par la chaleur mais il paraît évident que oui. Il paraît plus prudent de tout remplacer. Si quelqu’un a des infos là-dessus merci de me contacter!

Dans tous les cas, il serait bien trop dangereux de grimper là-bas avant que l’on ait bien tout checké. Il faut attendre que les grosses chaleurs passent, les pluies également car elles risquent de faire tomber d’autres prises et tout ce qui a cramé au-dessus de la falaise. Il faut bien être conscient que pour le moment, même simplement se balader au pied des voies n’est pas safe.

A partir de Septembre nous prévoyons donc un gros effort de nettoyage et rééquipement. Si des personnes et marques sont prêtes à aider, vous êtes les bienvenus, il y aura beaucoup de travail. La première étape, et la plus importante, sera la sécurisation et nettoyage du site : chemin d’accès, pied des voies et voies. Le problème de reforestation se posera aussi. Ensuite nous pourrons passer à la partie escalade. Nous mettrons en place un crowdfunding pour ceux qui souhaiteraient contribuer. Tous ceux qui sont prêts à aider en septembre / octobre peuvent me contacter sur les réseaux sociaux ou via Planetgrimpe.

Il faut rappeler que ce qu’il s’est passé ces derniers jours à Oliana résulte d’un problème bien plus important que la simple destruction de nos terrains de jeu. Le réchauffement climatique détruit la planète et si nos gouvernements n’agissent pas, nous le pouvons à notre échelle. Il y a plein de petites actions à faire, tant dans notre pratique sportive que dans notre mode de vie. A commencer par éviter de laisser des traces de votre passage à la falaise, nous avons retrouvé des bouteilles en plastique carbonisées dans les buissons. Ne pas faire de feu quand il fait 40 degrés… Respecter l’environnement n’est plus une option. Dans le monde de la grimpe je vous invite vivement à suivre les actions des personnes telles que Eline Le Menestrel et Nolwen Berthier qui sont très impliquées à ce sujet, ou des associations comme Greenspits.

Une cagnotte a été mise en place pur aider les locaux à réhabiliter la falaise d’Oliana. 

Quelques photos pour vous rendre compte de l’ampleur du désastre…

 

 

 

En direct : énorme incendie sur la falaise d’Oliana en Espagne

Confrontée à une intense vague de chaleur depuis plusieurs jours, l’Espagne étouffe. Si bien que plusieurs incendies se sont déclarés dans le pays, dont trois importants en Catalogne. La falaise d’Oliana, l’un des spots de grimpe les plus mythiques du monde, a été prise sous les flammes.

Hier, dimanche 19 juin, à 14h30, les secours ont reçu une alerte concernant un feu de végétation à Oliana. Un incendie est parti d’un champ situé en dessous de la falaise. Alors que le thermomètre affichait 43°C, les flammes se sont très vite propagées et ont gagné le rocher.

Plus de trente-cinq équipes au sol et sept équipes aériennes ont été déployées sur place, pour tenter de maîtriser l’incendie. Malheureusement, la falaise d’Oliana a été prise durant de longues heures au coeur de l’incendie, et les flammes ont ravagé le rocher. Emmené par les vents, l’incendie a poursuivi sa course de l’autre côté de la montagne et semble être sur le point d’être maîtrisé par les secours.

 

En raison des températures élevées et du faible taux d’humidité dans l’air, le niveau 3 du plan Alfa, c’est-à-dire le niveau maximal, impliquant la suspension de toutes les activités présentant un risque d’incendie de forêt, a été déployé. Pour l’heure, la falaise est inaccessible et nous ne sommes pas encore en mesure de constater l’ampleur des dégâts dans les voies d’escalade.

Oliana est l’un des spots de grimpe les plus connus dans le monde. La plupart des voies sont situées dans le 8ème et 9ème degré et des grimpeurs du monde entier viennent passer l’hiver dans cet endroit de la Catalogne. Parmi la trentaine de voies présentes, Chris Sharma y a équipé les plus dures. On retrouve notamment trois 9b, « Fight or Flight » « Mamichula » et « Shaxi Raxi » ainsi que le célèbre 9b+ « La Dura Dura ».

La falaise d’Oliana avant l’incendie VS après l’incendie © Svana Bjarnason

❌
❌