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Résultats – Finales U16 CDF bloc à Chambery

Les finales U16 (minimes) viennent de se terminer sur cette dernière étape de coupe de France de bloc jeunes de la saison. Le circuit de finale était assez accessible avec des blocs topés plutôt facilement dans l’ensemble. L’erreur n’était donc pas permise sur ces finales, et le moindre essai était compté…

Chez les filles, les 3 filles du podium sortent les 3 blocs à-vue… ce sont donc les qualifications qui sont entrées en jeu: la Chambérienne Louise Puech Yazid remporte cette étape (et le classement général!) avec 9 tops en qualifs, suivi de près par Meije Lerondel (8 tops en qualif) et Sophia Douglas (7 tops en qualifs).

Chez les garçons, le Valentinois Samuel Richard aura été intraitable. Il tope les 3 blocs à vue et s’adjuge la plus haute marche du podium. Max Bertone et Akyan Etchar complètent le podium avec respectivement 3 blocs en 7 essais et 3 blocs en 8 essais

Dans quelques minutes, les finales de l’open national U14 se lanceront, avec un format un peu particulier… À suivre également la galerie photos des finales U16! Restez connectés…

Résultats – Qualifications U16 filles, U14 CDF bloc à Chambery

2ème journée de compétition pour la dernière étape de coupe de France de bloc jeunes de la saison, avec au programme aujourd’hui: les qualifications U16 filles, les qualifications U14 filles et garçons pour l’open national puis à partir de 13h50 les finales U16 suivies des finales U14.

Pour l’heure, les qualifications des U14 et des U16 filles viennent de se terminer. Voici les résultats ci-dessous:

Galerie photos: Finales U18 et U20 de la coupe de France de bloc à Chambéry

Les premières photos viennent de sortir, avec les finales U18 et U20 qui se déroulaient en nocturne! Les finales U16 sont à suivre dans un prochain article…

Pensez à taguer Planetgrimpe sur les réseaux si vous utilisez les photos.

Résultats – Finales U18 et U20 CDF bloc à Chambery

Suite de cette première journée sur la coupe de France de bloc jeunes de Chambery avec les U18 et U20 à l’honneur pour les finales en nocturne ce soir. Comme d’habitude à Chambé, l’ambiance est là, et les blocs, très bien ouverts dans l’ensemble, ont largement participé au spectacle de ce soir!


Chez les U18 filles, Mineral Spirit est à l’honneur avec Louna Deshayes qui remporte cette étape. Julie Roquebernou et Lana Bonnal compléteront le podium.

En U18 garçons, grosse performance de Clément Vales, tout droit venu du club de Migennes dans l’Yonne, qui remporte sa première étape de coupe de France après une finale rondement menée où il fera preuve de finesse et de puissance. Après une belle saison sur le circuit national, il en profite même pour remporter le classement général, belle perf! Thomas Lemagner et Tolani Etchar terminent respectivement 2ème et 3ème.

Du côté des U20 filles, le circuit de finale était bien corsé pour la plupart des finalistes. Mais 2 grimpeuses se sont détachées du lot… Agathe Calliet et Kintana Iltis seront les seules à sortir des blocs en finale, et elles topent respectivement 3 et 2 blocs! C’est donc la Valentinoise, Agathe Calliet, qui remporte cette étape.

Enfin, chez les U20 garçons, pas de surprise, le gros favoris de l’étape, Mejdi Schalck, remporte la médaille d’or d’une main de maître, notamment en sortant le dernier bloc ultra physique à-vue! Impressionnant… Et pourtant, il y avait de la concurrence! Le très talentueux Louison Burtin termine 2ème, suivi par Paul Jenft  sur la 3ème marche du podium: un podium 100% chambérien donc!

La suite du programme…

Demain, les U16 filles feront leur entrée en qualifications. Cette étape de coupe de France se clôturera par les finales U16 à partir de 15h45. À noter que les U14 seront également de la partie pour un open national.

Retrouvez également à partir de demain toutes les photos de cette première soirée de finale.

Résultats – Qualifications U16 garçons, U18 et U20 CDF bloc à Chambery

Ce week-end, direction Chambery pour la dernière étapes de la coupe de France de bloc jeunes 2021-2022 ! Les qualifications des U16 garçons, U18 et U20 viennent de se terminer. Bien que de nombreux grimpeurs ne se soient pas présentés (le COVID est passé par là…), ils étaient presque 300 à s’affronter sur cette première journée! Et quelques belles pointures sont présentes dont la révélation de l’année chez les seniors et local de l’étape: Mejdi Schalck!

Découvrez ci-dessous les résultats des qualifications et les qualifiés en finale (6 par catégorie):

Pour suivre le LIVE des finales ce soir, c’est sur Twitch que ça se passe, juste ici. Attention, le programme est avancé d’une heure ce soir:

18h30 Fermeture de l’isolement U18 & U20 H+F
18h45 – 20h20 Lecture + Finales U18 H+F
20h25 – 22h Lecture + Finales U20 H+F
22h10 Podiums
22h20 Podiums Général CDF

Antoine Girard rentre de Suisse avec 2 belles croix

L’objectif de ce trip Suisse pour Antoine Girard était de se mettre dans son projet du moment, le célèbre bloc « Dreamtime » en départ assis. Sans grande réussite sur cet objectif, il ne reviendra tout de même pas les mains vides avec d’autres belles coches: « IUR » 8B+ et « Great Escape » 8B qu’il réalise assez rapidement.

J’ai passé une semaine en Suisse accompagné de Yannis Gautier et Thomas Fourure avec pour objectif « Dreamtime » assis. Après avoir passé 3 séances dedans sans réussir à faire le gros mouv du milieu et donc sans être capable d’enchaîner la version debout, j’ai changé mes plans et je me suis rabattu sur d’autres classiques. Pour « Dreamtime », je n’avais pas envie d’essayer la méthode des arquées, je préfère attendre d’être plus fort pour faire le bloc avec la méthode d’origine. Il restait donc 5 jours pour tenter de toper quelques blocs. J’en ai donc profité pour enchaîner « Great Escape » 8B en 3 essais et « IUR » 8B+. Pour IUR il m’aura fallu une petite séance  pour enchaîner le bloc avec une bonne touchette qui m’aura coûté le droit de revenir le lendemain pour sortir le bloc dans les règles de l’art.

Pour conclure, une petite vidéo récapitulative du trip avec une intro fracassante digne des plus grande vidéo de LaMec !

Svana Bjarnason termine l’année en beauté avec son premier 8c

Voilà comment bien terminer l’année: en réalisant son projet de longue date! C’est ce que vient de faire Svana Bjarnason en clippant le relais de « Fisheye » à Oliana. Une belle perf qui n’est pas sans rappeler celle de Janja Garnbret, début novembre, qui réalisait cette même voie à-vue, entrant ainsi dans l’histoire.

Expatriée depuis quelques temps en Espagne, la Franco-Islandaise se délecte des nombreuses falaises qui s’offrent à elle, et de nouveaux projets devraient voir le jour rapidement!

Voici son commentaire suite à cette belle croix:

Alors « Fish Eye » c’est un 8c de 50 m qui se découpe en 7 sections. aucune section n’est très dure mais aucune n’est facile non plus, c’est plutôt soutenu. Il y a une section crux assez physique au milieu et une à la fin sous le relais, dans du vertical sur petites prises.

J’ai été voir cette voie pour la première fois il y a des années (4-5 ans peut-être?), j’avais fait tous les mouvs à la première montée du coup je m’etais dit que je pourrais l’enchaîner un jour. Et depuis c’est devenu mon objectif principal en grimpe! D’une manière générale je me suis beaucoup investie dans ce projet ces dernières années, mais plus particulièrement cette annee. J’ai demandé à Mélissa Le Nevé de m’entraîner, ça fait maintenant un peu plus d’un an qu’on bosse ensemble.

L’année a été entrecoupée de blessures (opération de la cheville, entorse à l’épaule puis autre entorse à la meme cheville) et ça m’a énormément aidé d’avoir Mel. Elle a géré mes entraînements, le mental et la rééducation et on a fait un gros travail de fond pour Fish eye. Un énorme merci à elle!

Concernant le nombre d’essais je ne peux même pas compter tellement il y en a eu sur les années précédentes. Mais cette saison j’ai enchaîné à mon 15e jour dans la voie. 4 semaines intenses, avec 4 séances par semaine. À la base C’était censé être des séances d’entraînement pour être en forme en mars (pour le début des bonnes conditions à Oliana). Mais je me suis vite sentie bien dans la voie, donc j’ai commencé à penser que je pouvais enchaîner avant la fin de l’année. Ce qui était dur c’était de tomber toujours au même endroit dans la section du milieu, elle m’a posé pas mal de problèmes. La 2e semaine je savais que j’étais assez en forme pour enchaîner si je passais cette section mais je tombais tout le temps dedans. La 3e semaine je suis tombée 2 fois au crux du haut. Ensuite j’ai eu 3 sessions où je retombais au milieu donc mentalement je n’y croyais plus trop. Et puis le 30 décembre je suis partie pour faire un run de chauffe, en fin d’aprem mais encore au soleil pour pouvoir mettre un vrai run après, juste avant la nuit. Du coup je suis partie assez détendue et finalement j’ai enchaîné comme ça ! J’ai donc clippé le relais, pile poil à temps pour terminer l’année en beauté!

Pour la suite j’aimerais profiter d’être en forme pour essayer « Mind control », un autre 8c classique d’Oliana. Mais je crois que j’ai aussi besoin de faire une petite coupure de la grimpe et me remettre tranquillement de mes émotions. Un immense merci à tous ceux qui ont partagé cette aventure avec moi, pour moi c’est vraiment une croix collective car avoir de telles bonnes vibes à la falaise ça aide énormément.

Victor Guillermin, 16 ans, coche son premier 9a

Jeune Normand de 16 ans, Victor Guillermin fait partie de l’équipe de France jeunes de difficulté avec d’ores et déjà quelques belles compétitions au compteur et notamment les championnats du monde en 2019 où il terminait 18ème. Depuis, le Covid est passé par là, et si les compétitions se sont faites plus rares, c’est en falaise que Victor vient de s’illustrer en enchaînant son tout premier 9a avec « Estado Critico » à Siurana. Il n’en est pas à ses débuts en falaise puisqu’en avril il faisait déjà parler de lui à Orgon en cochant « Le Bronx » (8c+) et « Les mollahs du mur » (8c+ également).

Voici son commentaire suite à son entrée dans le 9ème degré…

L’idée originale du trip était de rester dans le sud de la France mais à cause, ou grâce, au mauvais temps, on s’est redirigé avec mon père vers Siurana, en Espagne, avec comme projet de faire « Estado Critico », un 9a mythique… Durant le premier jour, avec de très bonnes conditions, je cale les méthodes, et je mets deux runs, dont un ou je tiens le mouv du crux, avant de tomber… C’était plutôt de bonne augure pour le deuxième jour, ou, après m’être fait rouster quelques fois dans le crux je tombe explosé au dernier mouv dur, après 35m d’escalade… Malheureusement, le lendemain du jour de repos, le vent s’est levé avec des rafales de vent a 80 km/h… je n’ai pu mettre que deux runs, et j’ai été arraché du rocher en allant chercher le bac marquant la fin des hostilités… Et enfin le matin du 4e jour d’escalade, j’enchaine mon 1er 9a, une magnifique voie dans un endroit paradisiaque… avec un air de cadeau de
noël en retard ;)… Maintenant place au gros projet de cette saison: « Sachidananda » à Orgon !

Thomas Ballet: « J’étais toujours grimpeur mais grimpeur de 7 et ce n’est pas une tare »

Alors qu’il participait à sa dernière étape de coupe du monde en 2016, Thomas Ballet s’était montré plus discret depuis quelques années. Après un petit break histoire de retrouver la motivation et l’énergie, il est de retour en force cette année avec notamment un 9a (« Le cadre » à Céuse) et un 9a+ (« supercrackinette » à Saint Leger) dans la poche. Il retrouve également le chemin de la compétition et compte bien ne pas en rester là. Rencontre.


Salut Thomas, comment vas-tu?

Je vais bien. J’ai eu une super année et je me sens apaisé.

Je n’ai pas beaucoup grimpé depuis la coupe d’Europe de Laval. J’avais des engagements à tenir sur des missions Ninja Box (société que j’ai créé en 2018).

Mais bon, je vais quand même broyer ma poutre « home made » entre deux bûches 😉

Cette année on a l’impression de voir renaître Thomas Ballet en tant que grimpeur, on se trompe? Fais nous un petit bilan de 2021.

Ma dernière coupe du Monde est en 2016 et je fais 58 ème.

J’ai décidé d’arrêter de grimper juste après. J’avais besoin de voir autre chose, travailler, faire la fête.

C’était bien cool mais les moments que je préférais c’était ma demie journée de falaise ou ma séance du soir avec mes potes à Mroc. (J’entrainais un petit groupe, les trainings beast) je ne grimpais même pas trop.

J’étais toujours grimpeur mais grimpeur de 7 et ce n’est pas une tare, j’étais même peut être plus heureux. Un jour vous regarderez à Céuse l’ambiance au secteur Biographie et l’ambiance à demi-Lune, ça fait réfléchir…

Petite retrospective:

2020 : année du réveil

Après trois ans de break (2 séances de bloc max par mois), j’ai recommencé en falaise dans le 7c+. Je croise la route de Nicolas Januel et un jour sur une vire, on en vient à parler de nos regrets, nos rêves, etc.

Je prends une décision, reprendre la grimpe, pour de vrai. Et je demande à Nico de m’entraîner. Il répond avec son franc parlé :

« Mec, la t’es pas capable de tenir n’importe quel entraînement, grimpe dans ton coin pendant 6 mois, remets toi en forme et tu reviens si vraiment tu es toujours motivé. »

Mais comme c’était le confinement je ne pouvais pas trop aller grimper alors j’ai construis un Gullich de l’enfer et j’ai fait du gullich, de la corde à sauter, de la muscu matin midi et soir pendant trois mois.

Je n’avais plus un physique de grimpeur mais je forçais comme un dingue, c’était dément. Je m’étais quand même mis un petit défi. Une pyramide de 6 8a, 5 8b, 4 8b+, 3 8c, 2 8c+, avec à chaque fois une voie qui change de style par rapport à la précédente. L’idée était d’arriver au 9 (j’avais lu le 9ème degré pendant le confinement, j’étais comme un dingue…).

J’ai mis un an pour finir la pyramide, j’étais une machine pysiquement et j’ai perdu 14 kilos à force de travail, sans frustration. C’est la période que j’ai le plus aimé car je m’entraînais pour moi, avec le seul objectif de devenir meilleur.

2021 : le cadre

Début 2021, j’ai commencé à m’entraîner avec Nico parce que je voulais encore progresser et je savais que tout seul j’allais stagner. Faire confiance à quelqu’un, avoir un cadre, c’était un grand changement pour moi qui suis plutôt Bestofly.

J’ai commencé à m’entraîner à Voiron, c’est  la solution la plus logique pour progresser en difficulté.

J’ai eu une année à 100 à l’heure. Je n’ai pas loupé un seul entraînement de notre programme avec Nicolas Januel. Du jour au lendemain je me suis mis à forcer comme un marteau, que j’arrive fatigué, en forme, confiant, énervé ou excité, j’ai mis exactement la même énergie dans ma séance. J’avais une motivation profonde.

A l’heure de faire le bilan, j’en tire énormément de fierté et j’ai beaucoup appris sur mes capacités à tenir une charge de travail.

J’ai vécu des moments magiques comme l’enchaînement de « supercrackinette » 9a+ à Saint-Léger-du-Ventoux,  qui était à la base ma voie d’entraînement rési à doigts. J’ai également pu terminer un projet de très longue date avec la réussite du « cadre nouvelle » 9a à Céuse . Je l’avais essayé pour la première fois en 2011. J’ai pris des buts en 2012, 2013, 2014, 2015. Quand j’ai remis les doigts dedans en 2020, cela me paraissait improbable mais… ça me titillait quand même, je me disais TB, sans déc, t’es devenu une m… faudrait peut-être aller au bout de ce truc. Et je l’ai fait, avec de l’organisation, de la rigueur et en étant  accompagné…

Alors j’ai remis encore plus d’entraînements, j’étais très fort, 6 doublettes voir triplettes dans du vrai 8b+ par séance, jamais je n’aurais imaginé avoir ce niveau physique un jour…

© coll. Thomas Ballet

Et pourtant je commence à sentir un poids, je me mets dans la tête de faire le sélectif alors que je n’étais pas prêt dans ma tête. Oui je pensais à refaire de la compétition, mais mon mental n’était pas assez entraîné.

Je manque le sélectif pour se qualifier sur les coupe du Monde en avril, je zippe en début de voie. Je le savais, je le sentais, j’étais allé trop vite dans mes envies. J’étais frustré dans mes entraînements, j’avais pour le coup commencé à me focus sur l’hygiène de vie et ce n’était pas la bonne manière, pas naturelle.

Je prends une semaine de vacances à une semaine du deuxième sélectif. C’est méga risqué de faire ça mais je pense que ça a été une très bonne décision parce que ça m’a redonné un peu de légèreté. Je réussi à décrocher une place pour les coupes d’Europe sur le deuxième sélectif.

Bilan de l’année :

1 9a, 1 9a+ et une finale de coupe d’Europe en 2021.

J’ai l’impression d’avoir eu beaucoup de chance. Ma famille a compris mes choix et m’a apporté du soutien. Mes binômes Nina, Mallo, Robin, Ju, Fafa m’ont accompagné dans les bons moments mais j’ai aussi pu partager mes doutes et trouver une présence, faire parfois une séance en falaise à -100 degrés.

C’est à leur tour maintenant 😉 et je serais là s’ils ont besoin, c’est le sang comme disent les jeunes du pôle.

Enfin, Nicolas Januel m’a donné les clefs pour me développer et pas qu’en escalade et il a toute ma confiance aujourd’hui. T’inquiètes Nico pour la dinde et le vin rouge, j’serais prêt le 1er janvier 2022 pour la suite !

Mon bilan pour résumer c’est que j’ai construis un physique puissant et résistant. Mon mental me limite principalement, j’ai un manque de confiance qui est assez ancré. J’ai eu une approche timide cette année, sur la réserve, j’ai gardé de la marge, manqué de lâcher prise. Et je le sentais quand je grimpais.

Comme tu le soulignais, on t’a vu enfiler le maillot de l’équipe de France sur la coupe d’Europe de Laval, explique nous ce retour à la compétition?

En fait ce n’est pas soudain du coup Haha. J’ai appris que j’avais ma qualif au deuxième sélectif fin août et je n’avais pas ralenti mes entraînements donc j’ai juste continué.

En plus, ma société était en pleine sortie du Covid, à Climb Up on avait des tonnes de chantiers, bref j’ai grimpé 3 jours en 15 jours avant la compète. Chargements, déchargements de camions, ouvertures, j’étais Ko. Mais j’adore ce que je fais alors je me sentais plutôt bien dans ma tête !

Les qualifs je savais que j’allais passer, je grimpais dans le contrôle et ça suffisait. En demi par contre j’avais une pression de dingue alors que je pensais que je n’avais plus rien à prouver et à me prouver. Bah non, boule au ventre, frein à main. Et puis dans l’isolement, une musique est passé dans mon lecteur, c’était une playlist que j’avais depuis 3 ans, quand j’ai repris à m’entraîner dans mon garage tout seul en plein hiver.

Alors j’ai repensé d’où je venais, ce que j’avais déjà fait et j’ai dit à mes genoux d’arrêter de trembler parce qu’il fallait grimper là, tout de suite, maintenant.

Faire une finale sur ma première compète, 4 ans après, c’était une belle récompense par rapport à mes investissements. Le style a beaucoup changé, la coordination prédomine sur la tenue de prise et la résistance. Je dois m’adapter.

Cependant je n’ai pas grimpé à mon niveau physique, je pouvais faire mieux. J’en ai profité pour bien observer ce que cela représente pour moi, la compétition, la performance.

Le but de cette année était aussi d’anticiper la suite financièrement. Même si j’ai quelques partenaires pour mes projets sportifs, si demain je veux me lancer dans un maxi projet, je veux être autonome au maximum.

Tu nous confiais que tu n’aimais pas trop parler de toi, pourquoi?

Je n’ai pas su gérer l’effet Ninja Warrior. Aujourd’hui c’est différent, je suis dans une optique plus professionnelle.

J’ai fait un contrat avec moi-même quand j’ai repris l’entraînement début 2021, je ne suis pas au bout de la durée que je m’étais fixée et je n’ai pas atteint mes objectifs donc oui il y aura des compètes en 2022. Cette année j’enclenche le Beast Mode.

Je vais essayer de m’entraîner plus souvent avec  Mejdi Schalck, Paul Jenft, Agathe Caillet (avec qui j’ai perdu un happy meal parce que j’ai parié qu’elle ne faisait pas deux tractions d’un bras…), ils sont super forts!

C’est un challenge à 32 ans d’apprendre à son corps à rebondir alors qu’il a eu l’habitude de bêtonner chaque mouvement. Pour changer de grimpe je dois changer d’état d’esprit.

On ne te demande pas tes prochains objectifs du coup… ?

En compétition, je serais au top de ma forme au championnat de France.

En falaise, je vais me concentrer sur « Biographie ».

J’ai la chance d’intégrer l’application « athlètes 360 » qui enregistre et propose du suivi en vue des JO 2024 mais dans ma tête je ne pense pas du tout à ça. Je suis toujours focus sur mon projet personnel et j’avance à mon rythme. Quand je vais grimper je veux réussir chaque bloc, chaque circuit, chaque mouv que j’essaye, c’est tout.

Un petit mot sur les premiers JO de l’escalade et sur le tournant que prend la grimpe?

Je n’ai pas d’avis sur les JO, c’est allé trop vite, la configuration était trop particulière. On verra à Paris.

Un dernier mot à ajouter?

Ce bilan m’a permis de réaliser ce que j’ai accompli mais aussi les erreurs que j’ai pu commettre. Quand on poursuit ses rêves on voyage souvent seul et même si je pense qu’il faut d’abord savoir voyager seul pour voyager avec d’autres, j’ai des remords. J’ai mis tellement d’énergie pour me retrouver que je me suis séparé de gens qui comptaient beaucoup pour moi. J’étais souvent à vif et j’ai pu avoir une mauvaise attitude avec eux. Il est extrêmement difficile de maintenir un équilibre entre le perso et la performance quelque soit le domaine. Aujourd’hui je fais de mon mieux tous les jours pour allier les deux.


Oriane Bertone: « L’année prochaine je veux être capable de tenir toute une saison »

Salut Oriane, on commence par le commencement, dis-nous comment tu vas et comment tu occupes tes journées en ce moment ?

En ce moment ça va super bien, ou en tout cas bien mieux. Cette fin d’année a été assez difficile, j’ai décidé de faire une pause et de retourner chez moi quelques temps (1 mois et demi à la Réunion), et je suis déjà de retour sur le continent ! En ce moment c’est très dirigé escalade, je travaille sur mes cours en simultané et je grimpe en forêt quand je peux.

Cette année tu as fait ton entrée chez les seniors alors que tu n’es que cadette, quel bilan en tires-tu ? Quelles difficultés as-tu rencontré ?

Cette année a été assez forte en émotions, dès la première coupe du monde je me suis retrouvée propulsée en finale puis sur le podium, c’était fou. Ça a bien marché sur les deux étapes à Salt Lake, puis chute libre. Je n’ai jamais vraiment réussi à comprendre pourquoi je me sentais comme ça, c’est comme si j’avais épuisé toutes mes ressources physiques et mentales. J’ai dû faire un gros travail sur moi-même, ça a été très dur pour moi de rester dedans et de continuer à m’entraîner, et le retour au bercail était nécessaire pour repartir à fond !

Comment s’est passée ton intégration au sein de l’équipe de France senior ? Tu n’y as pas vu trop de concurrence ou de « jalousie » envers toi ?

Mon intégration s’est faite plutôt rapidement, je connaissais déjà de près ou de loin les athlètes présentes en équipe donc ça s’est bien passé ! C’est une question assez complexe parce que je l’ai bien vécu, peut-être que d’autres l’ont un peu moins bien accepté.

Et concernant les athlètes internationaux, as-tu pu ressentir un bon accueil avec un œil bienveillant pour la « petite nouvelle » ?

Internationalement c’était avec des hauts et des bas. Meiringen a été l’étape la plus difficile pour moi, j’ai découvert le monde des seniors et durant toutes les vagues de compétition sur ma première étape, je me sentais comme « l’intrus » ou l’outsider. Mais j’ai rencontré du monde, et à partir de la deuxième CDM tout s’est mieux déroulé…

Maintenant que la saison est terminée, tu en profites pour aller dehors ? Tu as des projets ? Ou tu es déjà dans la préparation de la prochaine saison ?

J’ai repris l’entraînement et ma préparation compétition ! Après ma pause à la Réunion je n’avais qu’une envie: retourner m’entraîner. Évidemment, qui dit saison finie et condis à Bleau dis que ça grimpe dehors 🙂

Si je ne me trompe pas, c’est Nico Januel qui t’entraîne. Suite à ta saison, quels sont les nouveaux axes de travail qu’il a déterminé ?

On en a longuement parlé, et mon axe de travail principal est le basique physique: tenue de prise, blocs de force, compresses physiques… Tout ce qui fait mal quoi!

Comment se passe l’entraînement à ses côtés concrètement ? Est-ce que ça te change par rapport à tes années antérieures ?

Mon entraînement avec lui se passe bien, on se voit souvent et on forme un bon binôme avec beaucoup de suivi. Ça change beaucoup des dernières années, j’étais entraînée par mon papa jusqu’à très récemment alors c’est vrai que l’entraînement est très différent !

Avec mon père, on était sur un fonctionnement très ouvert avec la possibilité de rediscuter l’entraînement le moment même. C’était une façon de s’entraîner assez complexe puisque je rediscutais toutes les discussion sans être 100% en confiance. Avec Nico, c’est un programme fixe, qui s’adapte bien sûr, mais ça se base sur un planning qui ne bouge pas donc pas de négociations possibles 😉

L’année prochaine, tu te fixes quoi comme objectifs ?

L’année prochaine ça serait de revenir plus forte que cette année. Ça serait d’être capable de tenir toute une saison sans flancher à la fin, et de revivre l’expérience d’une finale et d’un podium !

Un peu de difficulté quand même ou seulement du bloc? 

Un peu de diff l’an prochain bien sûr. Je ne suis pas encore sure de l’importance de la discipline dans ma saison mais j’y serai.

Cet été, tu as dû suivre les JO de près… Qu’en as-tu pensé ?

Question assez complexe, j’ai adoré voir mon sport au jeux olympiques, ça fait bizarre ! Mais ça donne super envie, et ça a l’air d’être une expérience folle de pouvoir y participer, alors retour au boulot!

Es-tu officiellement dans un esprit de préparation pour les jeux de Paris 2024 ? Si oui, qu’est-ce que ça change pour toi ? Plus de pression ? Plus d’entraînement ? Plus de sacrifices ?

Honnêtement, pas totalement. Les JO pour moi c’est encore plus un rêve qu’un objectif. J’adorerais m’y rendre et grimper pour représenter mon pays, évidemment, mais je n’ai actuellement pas le niveau requis pour me permettre de penser aux JO comme un objectif.

Tu as un petit frère, Max Bertone qui cartonne bien également. Il n’y a pas trop de concurrence entre vous ? Ce n’est pas trop compliqué à gérer lorsque l’un des deux perf et pas l’autre ?

La relation que j’ai avec mon frère n’est pas plus spéciale qu’une relation fraternelle de base, on est frère et sœur, on se bat (souvent puisqu’on est tous les deux terriblement têtus) mais la concurrence qui s’est formée entre lui et moi reste l’une des choses qui m’ont faite progresser le plus (merci Max)

 

Clement Lechaptois revient sur sa dernière grosse performance, « Roadkill »8C

Il y a quelques jours nous vous annoncions une double grosse performance avec la réalisation du 8C bloc « Roadkill » par Dave Graham et Clément Lechaptois. Ce dernier a accepté de revenir pour nous sur cette nouvelle réalisation, voici son commentaire:

C’est un bloc à Valle Bavona, en Suisse dans une vallée où il y a plein de beaux blocs. Shawn Raboutou a ouvert « Roadkill » en 2020. C’est un énorme bloc mais la principale difficulté est concentrée dans les premiers mouvements.

En gros il y a une mise en place assez complexe et hyper technique en coincements de talons et de genoux qui amène à un jeté dur et vraiment classe. Ensuite il faut gérer une sortie plus facile mais quand même exigeante qui monte haut…

J’ai pas mal essayé le bloc avec Dave qui, lui, fait une séquence différente avec un genou dès le premier mouv, mais c’était impossible pour moi de faire le mouvement comme ça alors je suis resté dans la méthode classique.

J’ai adoré essayer ce passage car je trouve qu’il mélange pas mal de choses du bloc moderne (technique de genoux, jeté, engagement…), en plus l’ambiance était vraiment chill alors on se tirait bien vers le haut pendant les sessions, c’était cool !

Au 5ème jour dans le bloc, au premier run j’ai passé le jeté et je me la suis collée dans la sortie, comme un bleu, en me précipitant…

Dave était proche de faire le bloc aussi, et il a aussi passé le jeté dans sa méthode. Il est resté solide et est sorti sans trembler. Ça m’a bien inspiré, et 30min plus tard juste avant la nuit noire j’ai refait le bas et j’ai enchainé le bloc à mon tour. À 15m de haut dans la dalle facile à la frontale avec des bagnoles qui passaient dessous, mythique ! Une bonne journée quoi !!

Une coupe du monde au format de Paris 2024

Alors que les règles du nouveau combiné bloc/difficulté pour les jeux de Paris 2024 ont été dévoilées il y a quelques semaines, une étape de coupe du monde Chinoise sera organisée l’année prochaine afin de tester ce nouveau format.

Cet événement se déroulera à Chongqing du 6 au 9 octobre 2022.

Les règles mise à jour de ce nouveau format de combiné

Bloc

  • Le score maximal pouvant être atteint lors de chaque round est de 100 points
  • 4 blocs à chaque round, avec 2 zones et un top par bloc
  • Le maximum de point par bloc est de 25 points: 3 points si le grimpeur atteint la première zone, 6 points pour la seconde zone et 25 points pour le top
  • 1 point retiré par chute pour atteindre le top

L’objectif en bloc est de valoriser les Top, ainsi que les essais qui seront primordiaux.

Difficulté

  • Le score maximal pouvant être atteint en difficulté est 100 points
  • Une voie par round, et seulement les 30 derniers mouvements qui permettent de comptabiliser des points
  • Les 15 derniers mouvements valent 5 points chacun, les 10 mouvements précédents 2 points chacun, et les 5 précédents 1 point chacun.

L’objectif en difficulté est de valoriser les derniers mouvements d’une voie car c’est souvent là que tout se joue.

Le classement final se fera en fonction de l’addition du nombre de point de chaque athlète sur les deux disciplines.

Artline: Après les prises, les volumes et les agrès, voici le mur d’escalade autoporteur !

– Publi-communiqué –

ArtLine se diversifie et continue d’innover ! Après les prises, les volumes et les agrès, voici le mur d’escalade autoporteur ! Fidèle aux valeurs et aux exigences qui font la réputation de la marque, ils ont conçu un produit aux finitions soignées afin de garantir une grande durabilité et une pratique en toute sécurité. Toujours soucieux du design, ils ont veillé à l’esthétique du produit et aux matériaux utilisés pour que le Homewall puisse s’intégrer dans tous les espaces.


L’entraînement à la maison n’a jamais été aussi populaire avec la généralisation des agrès d’entraînement et des murs privés. Chez ArtLine ils sont à l’écoute des nouvelles tendances alors ils ont créé le Homewall. Grâce à sa structure autoporteuse et inclinable, nul besoin de mur porteur, il s’installe partout : maison, appartement garage et pourquoi pas au bureau. Inutile d’être bricoleur confirmé, c’est aussi simple à monter qu’un meuble Suédois.

Le Homewall est idéal pour des séances d’escalade en famille ou entre amis, pour s’amuser ou s’entraîner, profiter des joies et des bienfaits de l’escalade à la maison.

Caractéristiques techniques

  • Un design sobre qui se fond dans tous les espaces.  Son revêtement PU lui permet de limiter les traces de chaussons et prolonge la durabilité de la surface.
  • L’inclinaison se règle à 15 ou 30° afin de moduler la difficulté. Sa hauteur maximum de 2.48 m correspond au standard des plafonds des appartements et maisons (2.5m)
  • La zone de grimpe a été optimisée (32 inserts/m²) avec un bord arrondi au sommet de la structure.

Comment construire un homewall?


Pour toutes les infos pratiques, c’est sur le site officiel que ça se passe !

Résultats – CDF bloc seniors et vétérans à Vertical’Art Lille

Hier se déroulait une nouvelle étape de coupe de France de bloc seniors et vétérans à Lille. Et pour l’occasion, c’est la salle Vertical Art Lille qui accueillait l’événement.

Du côté des seniors femmes, c’est Clothilde Morin qui s’impose de quelques essais de zones en finale devant Lucile Saurel et Clotilde Pfister. Chez les seniors hommes, la bataille aura été rude également, avec du beau monde en finale. Mais c’est finalement Antoine Girard qui s’impose en étant le seul à toper les 3 blocs finaux. Arthur Le Bris et Léo Favot complèteront le podium avec tous les deux 2 blocs à leur actif.

Résultats Seniors femmes

Résultats Seniors hommes

Résultats vétérans femmes et hommes

 

Jeu concours: Gagne ta Box de Noël 2021 (+ de 1200 € de lots !!)

Cette année, PG continue avec ses partenaires de vous proposer de nombreux jeux concours avec toujours des beaux lots à remporter… Et pour cette fin d’année, on vous offre une ÉNORME box de Noël d’une valeur de 1200 € avec nos partenaires PETZL, SCARPA, CLIMB UPLOOKING FOR WILD, EXPRESSION et HOLDS

Ce que contiendra votre box:

  • un grigri Petzl
  • un casque Petzl Meteor violet
  • un casque Petzl Meteor rouge
  • un harnais Petzl Sama
  • un harnais Petzl Selena
  • une corde Petzl arial 70m
  • une paire de chaussons Scarpa Chimera
  • une paire de chaussures Scarpa Spirit
  • un an d’abonnement Climb Up 
  • un pantalon technique Looking for Wild
  • un sweat  Looking for Wild bosson
  • un t-shirt Looking for Wild cinto
  • une poutre Beastmaker by HOLDS
  • deux boules d’entraînement en bois EXPRESSION

Comment gagner cette box? 

Rien de plus simple…

Tirage au sort le vendredi 24 décembre pour désigner le vainqueur !!

Résultats – Finales U16 CDF bloc à Chamonix

Après les U18 et U20 hier, les U16 ont fait leur entrée aujourd’hui sur l’étape Chamoniarde de la coupe de France de bloc jeunes.

Chez les filles, Meije Lerondel réalise la compétition parfaite en topant tous les blocs de qualifications ainsi que tous les blocs de finale: elle s’empare de la médaille d’or devant Lila Samani et Sophia Douglas.

Chez les garçons, sur 6 finalistes, ils étaient 3 du club Mineral Spirit, dont deux qui terminent sur le podium! Mais la médaille d’or revient au grimpeur de la team BO, Adrien Gsell, avec 3 tops en 6 essais. Les Valentinois Samuel Richard et Pierre Marzullo complèteront le podium avec respectivement 3 tops en 7 essais et 2 tops en 3 essais.

Résultats U16 filles

Résultats U16 garçons

Résultats – Finales U18 et U20 CDF bloc à Chamonix

Ce week-end, c’est à Chamonix que se sont retrouvés les grimpeurs espoirs pour une nouvelle étape de coupe de France de bloc jeunes. Au programme, en dehors de la neige tombée en masse tout le week-end sur la vallée de Cham, 10 blocs de qualifs et 3 blocs de finales pour les 6 meilleurs de chaque catégorie. Aujourd’hui, ce sont les catégories U18 et U20  qui s’affrontaient.

Du côté des U18, pas de surprises chez les filles avec la Lyonnaise Lily Abriat qui s’impose sur la plus haute marche du podium en étant la seule à toper 2 blocs en finale. Le 3ème bloc, coordo au départ et bien physique sur le fin, ne sera validé par aucune des filles. Notons que Lily Abriat montait sur la seconde marche du podium de la coupe de France de bloc seniors à Chaumont.

Dans cette même catégorie chez les garçons, il fallait toper les 3 blocs de finale pour espérer repartir avec l’or. Au jeu des essais, c’est Florent Beguinet qui remporte cette étape: un seul petit essai sur une zone le sépare d’Arthur Rebollo.

Chez les U20 filles, bien qu’elles grimpent dans les mêmes blocs que les U18, seul le premier bloc aura été topé, et c’est Alex Jacquot qui prend l’or grâce à une zone à vue dans le bloc 2. Chez les garçons, à l’instar des U18, il fallait être au sommet de 3 blocs pour remporter cette étape, et la bataille aura été serrée entre Justin Boukandja Bathol et Etienne Abriat. Si ils réalisent tous les deux les blocs 1 et 3 à-vue, c’est la coordo du bloc 2 qui aura été déterminante, au profit de Justin qui mettra 3 essais (contre 4 pour Etienne)

Résultats U18 filles (cadettes)

Résultats U18 garçons (cadets)

 Résultats U20 filles (juniors)

Résultats U20 garçons (juniors)

Brésil : Grimpe sur fond de carte postale et leçon de vie

Notre ambassadrice PG, Svana Bjarnason, a embarqué il y a quelques mois sur le voilier Maewan (plus d’infos ci-dessous) direction le Brésil pour un projet escalade, surf et ateliers environnementaux et éducatifs avec des jeunes défavorisés. Elle nous raconte son périple hors du commun. 


Mai 2021. Le virus du COVID 19 bat son plein. Le nombre de cas augmente dans le monde entier et les variants exotiques font rage. On dit que la situation au Brésil est catastrophique. Et pourtant, lorsque j’apprends qu’Erwan (Le Lann) cherche des gens pour son prochain projet avec le voilier Maewan, au Brésil donc, je m’empresse de lui dire que je suis motivée. Un trip combinant ateliers environnementaux et éducatifs avec des jeunes défavorisés, escalade et surf (mes deux sports préférés au monde), au Brésil (un pays que j’avais adoré lorsque j’y avais été il y a quelques années), le tout en vivant sur un voilier ? J’avoue que je n’ai pas hésité très longtemps, c’était une de ces opportunités qui ne se reproduisent pas. Beaucoup ont désapprouvé, d’autres non, en ayant autant marre que moi de ce satané virus. Qu’importe, c’était ma décision et je ne la regrette pas une seule seconde. Je n’ai jamais eu le sentiment de risquer plus au Brésil qu’en France et d’ailleurs tout s’est très bien passé et personne n’a été malade.
Le porteur de ce projet (et ce qui aura été ma maison pour 3 semaines et demi) c’est le bateau et association Maewan, et plus précisément Erwan Le Lann (capitaine du bateau) et Marion Courtois (présidente de l’association). Si vous n’avez jamais entendu parler de cette asso je vous invite vivement à visiter leur site. Sa mission ? « Repositionner l’homme au cœur de son environnement pour répondre à un enjeu : Comment bien vivre ensemble dans un espace aux ressources limitées ?« . Support d’actions éducatives et environnementales animées par des sportifs de renommée, Maewan navigue autour du monde depuis maintenant 6 ans et demi. Le but est de s’arrêter dans des lieux précis afin de combiner pratiques sportives et actions locales, éducatives et/ou environnementales.

En juin 2021 le voilier est au Brésil, n’attendant que son équipage pour une aventure depuis Florianopolis jusqu’à Rio de Janeiro. Pour ma part j’ai rejoint le bateau aux abords de São Paulo. Pour cette étape brésilienne, l’équipage était initialement composé de Erwan, Marion, Monica Dalmasso (photographe), Juliana Petters (grimpeuse Brésilienne vivant actuellement au Yosemite), Lani, sa fille de 11 ans et moi-même. Ensuite à Rio nous fûmes rejoints par Antony Newton et Pablo Signoret (tous deux high liners et base jumpers) ainsi que Julie Mailhé, une française vivant au Brésil, experte du climat et travaillant pour des ONG.

Première étape – Ilha Bela

Fin juin 2021, fraîchement vaccinée, je m’envole donc pour São Paulo, mon ordre de mission avec Maewan et une bonne cargaison de masques dans la poche. Julie me récupère à São Paulo et, avec une de ses amies, nous prenons directement la route pour Ihla Bela, une petite île à quelques heures de route. C’est là que j’embarquerai sur Maewan, censé arriver le lendemain. Après une petite moqueca végétarienne, une baignade dans l’océan au coucher de soleil, une caipirinha (il faut bien se mettre dans le bain), et une tonne d’anti moustique local (cette île est peuplée de moustiques sortis droit des enfers, il faut vraiment un produit spécifique et il faut en remettre toutes les 2 heures. Sinon voilà le résultat (cf. photo), des boutons par dizaine qui démangent pendant plusieurs semaines), nous nous endormons dans une charmante pousada. Un réveil très tôt avec le décalage horaire, un petit déjeuner local avec un suco de abacaxi à tomber (jus d’ananas), puis nous retrouvons le voilier et l’équipage au Yacht club de Ilha Bela.

Ma première impression du bateau ? « C’est super petit, comment on va tenir à 6 là-dedans pendant 4 semaines ? Et pourquoi derrière les portes où il est écrit douche et WC il y a plein de matos et aucun équipement sanitaire ? Et pourquoi ça bouge AUTANT ?! » Bref je me dis que je ne vais jamais survivre. Mais finalement tout s’est passé à merveille, il faut juste s’habituer ! Bon j’avoue que le premier soir je n’ai pas fait la maline, j’ai refusé l’offre resto et caipirinhas et ai décidé de rester seule avec Maewan pour faire plus ample connaissance, en tête à tête. J’ai tenu environ 3min45 à l’intérieur avant d’avoir envie de vomir et de sortir sur le pont. Heureusement j’étais partie avec le remède magique dans mes affaires : la Nautamine. Des cachets contre le mal des transports qui m’auront sauvé le trip. Vraiment très efficaces, je recommande ! Cela aura tout de même pris une bonne semaine avant que je puisse rester assise à l’intérieur et 2 semaines avant de pouvoir couper des légumes (la tête baissée c’est la pire position). En revanche, il aura suffi d’une nuit pour avoir le mal de terre et 1min15 sur le haut du mat pour re-avoir le mal de mer. Mais c’est le jeu lorsque l’on vit sur une maison flottante !

Nous avons passé quelques jours sur l’île, à espérer trouver quelques spots encore vierges de toute ascension. Malheureusement nous n’aurons pas réussi, étant bloqués dans un périmètre assez restreint au Nord et Ouest de l’île, à cause des vents et du swell. Nous aurons quand même grimpé quelques blocs dans un environnement paradisiaque, mais rien d’incroyable. Pour info il existe un topo des spots de bloc sur l’île.

Deuxième étape – Ubatuba et Parati

Après ce temps d’exploration notre envie de grimper – pour de vrai – commençant à se faire ressentir, nous mettons le cap sur Pontão da Fortaleza, le petit paradis brésilien du bloc. Situé à Ubatuba, au bout de la plage de Fortaleza, cet endroit nous en met plein les yeux et l’arrivée en bateau rend ces moments encore plus magiques. Le rocher est incroyable, l’environnement exceptionnel et nous grimpons sur des blocs de pure qualité. Le grain est plus que broutant, la peau a rapidement mauvaise mine. Cependant, ne pouvant y rester que deux petits jours, nous essayons de grimper à fond et nous ne savons plus où donner la tête tant nous voulons tout essayer. La session coucher de soleil fut mémorable, la chute à l’eau d’Erwan arrivant sur le spot en paddle aussi. Bon à savoir, il y a plus de 100 passages ouverts et il existe également un topo. C’est un spot que je recommande vivement, je ne suis pas une grande amatrice de bloc à la base mais cet endroit m’a réellement donné envie d’y passer plus de temps.
Nous nous dirigeons ensuite vers la ville de Parati, située au sud de l’Etat de Rio de Janeiro, sur la Costa verde. Parati est une petite ville historique, témoin de l’époque coloniale portuguaise. L’architecture y est magnifique, des maisons colorées séparées par de larges rues pavées dans lesquelles s’engouffre l’eau lors des grandes marées et inondations. Le port est rempli de bateaux tous plus colorés les uns que les autres, l’endroit vaut vraiment le détour, il est très agréable de s’y balader. Anecdote marquante, il paraît que les rues étaient pavées comme cela pour empêcher les esclaves de s’enfuir. Effectivement je ne vois pas quelqu’un courir dans ces rues, il est déjà très difficile d’y marcher sans trébucher (et je n’ose même pas imaginer après quelques capirinhas).

Pour la petite histoire j’avais été il y a quelques années, en tant que touriste, et je me souvenais de blocs énormes sur la plage de Cepilho, sans toutefois savoir s’ils étaient grimpables ou non. Cepilho étant également un gros spot de surf nous décidons de nous y rendre afin de combiner escalade et glisse dans la même journée. C’est ainsi qu’un matin, nous partons du bateau en annexe puis prenons le bus à Parati, bien encombrés avec nos planches de surf, les affaires d’escalade, la crème solaire et le crash-pad. Il y a effectivement un énorme champ de blocs sur la plage mais malheureusement peu de possibilités de grimpe, le grès étant bien trop lisse. N’étant pas du genre à se laisser abattre, Erwan et moi enfilons tout de même les chaussons et nous amusons sur quelques blocs, dont cette belle fissure en high-ball. Ayant encore un peu d’énergie en nous, nous troquons ensuite les chaussons pour la combi pour une petite session de surf, suivie de quelques pão de queijo les pieds dans le sable.

Troisième étape – Secret spot

Pour cette troisième étape, le but était d’explorer un endroit découvert par Juliana quelques années auparavant, et de voir s’il était possible d’y développer un spot de voies. Nous arrivons sur place un matin, après une difficile remontée d’ancre (à la main, le petit plaisir d’Erwan) et une longue nav de nuit. Ayant fait mon quart assez tard je mets un peu de temps à émerger mais, lorsque je sors sur le pont, je n’en crois pas mes yeux. Cette falaise que nous apercevons est époustouflante. Nous sommes trop éloignés pour savoir si le rocher est bon ou pas, mais nous sommes super excités à l’idée d’aller voir. Erwan décide d’envoyer le drone pour déterminer la hauteur de la face, que nous approximons à 350 m. De quoi faire ! S’en suivent ensuite plusieurs jours dans les environs à explorer, discuter avec les locaux pour savoir comment accéder au pied de la falaise. Notre première option était de passer par la mer, en accostant au pied d’une dalle pour tenter de se frayer un chemin dans la jungle jusqu’au mur. Finalement, après discussions avec des pêcheurs locaux, nous réalisons qu’il y a une sorte de chemin qui mène au sommet et pourrait éventuellement servir pour aller au pied. Une première team composée de Juliana, Erwan et Monica décide d’ouvrir le bal et de s’y rendre, accompagnés par des locaux et des machettes. La conception brésilienne du chemin est légèrement différente de la nôtre puisqu’ils avanceront très lentement, au rythme de la machette coupant la tonne de branches, arbres, herbes et autres végétaux fous de la jungle. Erwan s’en donne à cœur joie, se sentant tout à fait dans son élément avec sa machette, trouvant n’importe quelle excuse pour décapiter la moindre branche dépassant. Arrivée au sommet la team hallucine. Un mélange de rocher noir, mousse verte fluo, cactus saillants et mer bleue en contrebas, les contrastes sont saisissants, c’est une vision magique. Pas de possibilité d’atteindre le pied de la falaise mais le bartassage dans la jungle en valait largement le détour.

Le lendemain, Erwan est déterminé pour refaire une tentative, ayant repéré un début de semblant de chemin pouvant éventuellement mener à notre Graal. Monica et moi l’accompagnons, et le roi de la machette fait son grand retour, se régalant pour nous créer un chemin. Mais la partie de rigolade est de courte durée et notre espoir s’en va lorsque nous arrivons au milieu de la jungle très sombre, remplie d’arbres beaucoup trop hauts et de lianes beaucoup trop emmêlées. Impossible de se repérer, nous avançons à tâtons, en marquant notre chemin via des coups de machette sur les écorces pour ne pas passer la nuit au milieu de la jungle. Finalement, après plusieurs heures et tentatives d’abandon, notre persévérance est récompensée car nous apercevons enfin un bout de rocher ! Du rocher noir strié de fissures horizontales, le tout formant de magnifiques dalles noires qui pourraient être grimpables si elles n’étaient pas couvertes de mousse. Avec un bon nettoyage, nous nous disons qu’il serait tout à fait envisageable d’équiper de belles lignes. Nous longeons encore la falaise en descendant, jusqu’à arriver à un point où nous ne pourrons aller plus loin. Le rocher que nous apercevons est hallucinant, complètement différent de son voisin. Nous faisons face à des sortes de taffoni s’étendant sur une longueur indéterminable. A côté un beau mur vertical qui pourrait être rempli de réglettes. N’ayant aucun matériel avec nous, il nous est malheureusement impossible de nous approcher plus (nous ne voyons qu’une infime partie de la face) et donc difficile de déterminer à quel point c’est grimpable ou pas. Mais au vu du rocher nous ne doutons pas que le secteur pourrait devenir un spot de dingue, avec beaucoup de matos, de nettoyage et de volonté. Pour le prochain trip Maewan ? En tout cas nous gardons ces images au coin de la tête, en espérant que cela mène à quelque chose un jour. Le dernier jour nous ne résistons pas à l’envie de retourner au sommet de la falaise, pour montrer l’endroit à ceux qui n’ont pas été et pour profiter une dernière fois de cette atmosphère irréelle.

Quatrième et dernière étape – Rio de Janeiro

Des étoiles plein les yeux, nous repartons en fin de journée direction Rio de Janeiro, ultime étape du trip. Nous avons environ 16 heures de navigation devant nous et du swell de travers, la nuit risque d’être longue. Heureusement les températures sont encore douces même en pleine nuit, les cuistots nous font un repas 3 étoiles, la mer est remplie de plancton phosphorescent qui s’illumine dans la trainée du bateau et les dizaines de cargos géants sont trop loin pour nous embêter. La traversée se passe donc sans encombre, et nous nous régalons des desserts lyophilisés Lyofood sous un ciel étoilé bien différent de notre ciel français.

Après 2 semaines passées dans des endroits peu, voire pas fréquentés, au milieu de la nature sans autre bruit que celui du clapotis de l’eau, l’arrivée sur Rio est écrasante. D’autant plus que nous posons le voilier au Yacht Club de Rio, au pied du Pao de Azucar et donc dans un endroit plutôt surpeuplé. J’avais passé 10 jours à Rio il y a 6 ans, sans y grimper mais j’en avais gardé un très bon souvenir, étant plutôt une fille de la ville à la base. Ce mélange d’urbanisation, de jungle, d’océan et de montagne m’avait paru à l’époque assez incroyable, le sentiment n’avait pas changé.

Cette fois-ci nous avions un beau programme : escalade dans la ville et ateliers éducatifs et environnementaux dans la favela de Babilonia et Chapeu Mangueira, située à proximité de notre voilier. Pour un peu d’histoire, les premières favelas datent de 1897, créées par les soldats fraichement rentrés de la guerre. Supposées être un lieu de vie provisoire, ces constructions en pleine colline sont pourtant toujours présentes de nos jours. Ces communautés tiennent leur nom d’une plante, la favela, qui était à l’époque très présente dans la région. Les favelas ont mauvaise réputation à l’étranger mais aussi dans leur propre pays. Constructions précaires, misère, insalubrité, violence et j’en passe. Alors oui, tout cela est vrai et pourtant j’ai découvert dans la favela de Babilonia et Chapeau Mangueira un monde merveilleux, coloré, vivant, dynamique, joyeux et plein de chaleur humaine. Il est vrai que certains jours sont agrémentés de tirs de balle, de cris de peur et douleur, mais les nôtres furent plutôt accompagnés des cris de joie des enfants, de rires et d’étoiles dans les regards.

Notre favela est séparée en deux parties, la partie Babilonia et la partie Chapeau Mangueira. Elles sont chacune dirigées par un cartel de drogue et comme ils le disent là-bas, au milieu se trouve le troisième cartel, les policiers corrompus. De nuit comme de jour, il y a en permanence une voiture de policiers à l’entrée de la favela, gyrophare clignotant et fusils apparents. La favela, c’est un art de vie purement brésilien, une expérience unique. Je suis infiniment reconnaissante d’avoir pu vivre cette aventure avec les locaux.

Le but de notre mission était de réaliser des ateliers éducatifs et environnementaux avec des enfants de la communauté, les sensibiliser à l’éco-citoyenneté. En parallèle nous allions aider des adultes (également de la favela) à monter des projets professionnels / sportifs. Pour ce séjour nous avons travaillé avec deux associations locales, Favela Sonha et Mawon du Monde, qui nous auront beaucoup aidé dans ce projet.

La veille de notre premier jour d’intervention, nous avons rencontré deux des dirigeants de Favela Sonha, Nativo et Daniel. Ils nous ont mis dans le bain tout de suite en nous montrant des vidéos très violentes, où l’on voyait des tirs de balle, des femmes pleurant et des mares de sang dans les escaliers. Ma première impression de cette favela a donc été de la crainte. Je savais que nous avions la protection du cartel, nous avions toutes les autorisations pour intervenir dans la communauté mais j’avoue qu’en voyant cela je me suis demandée ce que je faisais là. Pourtant le lendemain matin, lorsque nous sommes arrivés au gymnase où nous allions travailler, toute crainte s’est évanouie d’un coup en voyant tous ces enfants aux visages rieurs, jouant avec tout et n’importe quoi et essayant tant bien que mal de nous dire bonjour en français. A partir de ce moment-là tout n’a été que bonheur et une grande leçon de vie. La semaine est rapidement passée, dans la joie et la bonne humeur avec des enfants pleins d’énergie et des adultes très motivés par notre intervention. Nous avons pu faire une session de surf avec les enfants car un club de surf a été monté dans la favela, le Leme surf club, dirigé par Wendel. J’ai aussi réussi à trainer Erwan pour quelques sessions de surf aux aurores avec Lula et Bimba, deux enfants de la favela sur-motivés. Nous avons également pu faire grimper quelques enfants à proximité de la communauté, au bord de la plage. Une première pour eux et ils se sont régalés ! Pendant que certains grimpaient d’autres surfaient ou sautaient dans l’eau, toujours en riant.

Cette semaine s’est terminée par une expérience unique pour tous, la vision de Pablo et Anto marchant sur une highline installée au-dessus de la favela. Une première à Rio de Janeiro. L’organisation fut très compliquée, il a fallu demander plein d’autorisations et jusqu’au dernier moment nous n’étions pas sûrs de pouvoir installer la highline. Pourtant, à force de détermination et de négociations Erwan, Pablo et Anto ont réussi à trouver une solution et monter cette sangle au-dessus de Babilonia, aidés par les locaux. C’est un moment dont je garde un souvenir très émouvant car tout le monde était dehors pour les regarder, tout le monde s’est arrêté de vivre pour les encourager, même les policiers. Il y avait une ambiance de folie, tout le monde criait, c’était unique et magique. Je revois encore les regards impressionnés des habitants de la favela. S’en est suivie une soirée mémorable de fin de séjour, sur le rooftop à l’arrivée de la highline. Coucher de soleil, vue sur tout Copacabana et j’ai même pu prendre les platines avec Fred, un suisse exilé au Brésil. Bref, une expérience exceptionnelle et inoubliable.

En parallèle de cette aventure dans la favela, nous avons tout de même profité de tout moment de break pour aller tater le rocher de Rio. Et le moins que l’on puisse dire c’est que l’on n’a pas été déçus ! En un week-end nous avons pu faire une session de bloc de nuit, une grande voie sur le Pain de sucre et une session de couenne. Et tout ça sur du rocher de dingue, j’ai vraiment été étonnée par sa qualité. Rio est une ville qui offre énormément de possibilités de grimpe, sans jamais devoir aller trop loin. Depuis le yacht club il était possible d’aller faire du bloc ou des grandes voies à pied.

Pour aller au secteur de couennes, Barrinha, cela nous a pris environ 25 min en uber (et un prix ridiculement bas). Ce spot est petit mais la grimpe y est magnifique, plutôt de type rési sur petites prises, pour pas mal de voies dans le 8. Malheureusement les conditions étaient très moyennes lorsque nous y avons été, nous n’avons pas trop pu nous exprimer avec la chaleur et l’humidité. Mais je garde en tête quelques belles voies à cocher avec des températures plus fraiches !

Concernant les grandes voies j’ai pu en faire deux sur le pain de sucre, dont la célèbre et classique Via dos italianos + Segundo, 270 m de pur granite en 6a max. Sur les conseils des locaux (vu que nous y allions un week-end), nous sommes partis très tôt afin d’éviter de faire la queue dans la voie. A 5h30 c’est donc peu réveillés mais motivés que Marion, Erwan, Monica, Victor (un grimpeur local) et moi-même sommes partis en direction de Pain de sucre. Nous avons fait la marche d’approche dans le noir et sommes arrivés au pied de la voie au lever du soleil, un timing parfait. Et là, encore une fois, nous en avons pris plein la vue. Les longueurs étaient toutes plus belles les unes que les autres, celles en 6 pas si évidentes et la vue était juste indescriptible. Et quel plaisir d’arriver au sommet du célèbre Pain de sucre sans avoir pris le téléphérique comme tous les touristes ! Pour ma part j’ai profité d’une après-midi de libre pour faire une autre grande voie sur ce Pain de sucre, cette fois-ci de l’autre côté, en face Nord. Une voie plus courte et parsemée de plantes mais également superbe à grimper. Des pures dalles en 5, dans lesquelles il fallait impérativement savoir poser les pieds.

Enfin, côté bloc, nous avons été très agréablement surpris par notre séance nocturne au pied du Pain de sucre. Ayant eu vent d’une session organisée par les locaux, nous avons décidé de les rejoindre un soir. Il aura été très compliqué de trouver les blocs, il fallait d’abord entrer illégalement dans le parc Urca gardé par les militaires. Après hésitation nous avons donc escaladé le portail fermé et nous sommes engagés sur le chemin, sans trop savoir ce que nous faisions. Après coup nous avons su que le parc fermait mais que les grimpeurs et pêcheurs étaient tolérés la nuit et que nous ne risquions donc rien. Trouver les blocs tout seuls aurait été impossible pour nous dans la nuit noire, n’ayant jamais été auparavant.  Heureusement nous sommes tombés sur des grimpeurs qui rentraient de grande voie et qui nous ont gentiment accompagnés aux spots, où nous avons retrouvé la bande de bloqueurs locaux. S’en est suivie une session de grimpe à la frontale, dans une atmosphère humide mais très agréable et divertissante. Les blocs ne payaient pas de mine de nuit mais étaient en réalité super à grimper, je recommande !

Je regrette un peu de ne pas avoir eu plus de temps libre à Rio car cette ville m’a vraiment fait bonne impression pour la grimpe. Je ne m’attendais vraiment pas à cela, trouver autant de spots au milieu de la ville, qui plus est sur du rocher de telle qualité. Et le fait qu’il y ait de tout, bloc, grande voie, couenne, trad, est encore plus motivant. J’ai déjà envie de réorganiser un trip de grimpe là-bas, et dans le reste du Brésil.

Deux mois après être rentrée de Rio, j’ai encore du mal à atterrir. Je suis rentrée de cette aventure avec des étoiles plein les yeux et super inspirée. Il est difficile de mettre des mots sur ce qu’on a vécu dans la favela, mais j’en garde un souvenir de dingue. Les enfants et adultes que l’on a rencontrés étaient tout simplement époustouflants, avec une énergie incroyable, une motivation à toute épreuve et toujours le sourire aux lèvres. Ce sont nous, avec Maewan, qui étions venus leur apprendre des choses sur l’écologie, sur comment mener à bien un projet et poursuivre ses rêves, mais eux nous auront appris tout autant. Entendre ces rires jour après jour, malgré la violence et la misère dans laquelle ils vivent, c’est plus qu’inspirant. Cela aura été, je crois, une expérience très enrichissante pour nous tous. Merci du fond du cœur.

Je profite de cet article pour remercier mes partenaires sans qui ce trip n’aurait pas été possible : Edelrid, Looking for Wild, Tenaya et Planetgrimpe. Merci également à Symbioz et Looking for Wild pour les cadeaux pour les enfants (casquette, tee-shirts et sacs à pof qui, s’ils ne serviront évidemment pas pour l’escalade, ont direct été adoptés en tant que sacs à main !). Merci aussi à Nutripure pour des compléments alimentaires qui vont permettre à un sportif de la favela d’améliorer ses capacités.

2ème salon de l’escalade: une édition attendue et réussie

Les portes se referment sur cette deuxième édition tant attendue et force est de constater un sentiment général et commun : celui du grand plaisir de se retrouver enfin !

Les professionnels, grâce à la première journée dédiée, ont confirmé de nombreux échanges, des commandes et la prise de nouveaux contacts après 2 années difficiles sans réelles rencontres. Les sourires même derrière les masques étaient perceptibles.

Pour le public, dès l’ouverture des portes samedi à midi ce fut aussi l’effervescence.  Découverte du matos dont quelques nouveautés, il était aussi possible de tester le matériel sur les différentes structures artificielles.  Sans oublier, les conférences, tables rondes et animations et les projections de films qui ont fait le plein.

Julia Chanourdie était présente pour la projection de son film | © Damien Largeron

Samedi en fin d’après-midi, le public était réuni au Contest de Bloc dans une belle ambiance pour les finales, avec quelques beaux noms de la grimpe actuelle venus faire la démonstration!

Après deux années ponctuées de doutes, d’incertitudes et de frustrations, et un gros travail avec un temps limité dû aux questions sanitaires, je veux d’abord remercier toute mon équipe et mes proches pour leur confiance et leur engagement.

Bien sûr aussi les exposants qui ont répondu présents, qui ont valorisé leurs stands et qui saluent ce salon fédérateur ! Sincèrement, je suis heureux d’avoir tenu bon, malgré de nombreuses difficultés, d’autant plus quand je sens cette satisfaction générale. Les différents témoignages attestent sincèrement du plaisir de se retrouver et de parler avenir alors que l’activité connait une forte mutation et un essor incroyable.

Tous l’attestent, l’escalade se porte bien !

La grande diversité des stands et des activités a aussi été très apprécié par les visiteurs professionnels ou les amateurs venus en famille ou entre amis »

Eric Hatesse, organisateur.

Le bilan chiffré

  • 144 exposants venant de 10 pays, sur un hall 4500m2 rempli à 95% répartis en 12 catégories
  • 3 jours de rencontres, échanges, informations, une dizaine d’animations, 20 conférences, un contest de bloc avec 100 inscrits, etc…
  • 750 représentants exposants, une centaine d’intervenants et prestataires extérieurs et 70 personnes staff.
  • Comme de nombreux rassemblement public, la fréquentation est en baisse d’environ 30% par rapport à 2019 avec 3150 visiteurs.

En 2022 direction Grenoble !

Après deux éditions à Lyon, le salon de l’escalade déménage à Grenoble.

Eric Hatesse explique cette décision :

C’est important aujourd’hui de se rapprocher encore plus des montagnes et des grands sites d’escalade limitrophes (Drôme, Hautes-Alpes, Alpes de Haute-Provence, Vaucluse, les deux-Savoies…) et permettre à une partie des acteurs-clefs du milieu, implantés à proximité de Grenoble et de l’Isère, de jouer à domicile. Je souhaite aussi ancrer l’esprit du Salon au cœur d’une métropole certes moins peuplée qu’à Lyon, mais dont la typologie de pratiquants est bien plus majoritairement convertie à toutes les disciplines de la Verticalité : Escalade, mais aussi Alpinisme, Canyon, Via-Ferrata et Spéléologie.

L’accessibilité est aussi un aspect important pour le grand public et les professionnels. Venir à AlpExpo depuis Grenoble centre en vélo, en transports en commun, ou en voiture est facile, avec un parking de 5000 places qui faisait défaut à Lyon.

Alpexpo est un lieu moderne et évolutif, compatible avec la croissance probable d’un événement qui s’adresse à la fois aux acteurs économiques et aux pratiquants d’une discipline aux multiples facettes et en plein essor. La configuration du Hall 89, avec ses 8800 m², permettra d’adapter nos besoins en surface, les 4500m² de notre hall d’exposition lyonnais étant occupés à 95% en 2021.

Alors rendez-vous en 2022 !

 

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