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Reprise progressive de l’escalade: le point sur la situation

Suite aux récentes annonces du Président de la République, Emmanuel Macron cette semaine, la FFME fait le point sur la reprise de l’activité et dans les clubs.

Dès le 3 mai :

  • Il n’y aura plus de limite de déplacement pour la pratique libre ou encadrée
  • Les gestes barrières restent à appliquer durant la pratique, le couvre-feu à 19h reste en vigueur et les activités en groupe restent, malheureusement, limitées à 6 personnes.
  • Attention : pour ceux qui retrouveront les sites de pratique extérieurs à cette date, il est important de réviser les techniques de sécurité avant de vous engager.

La suite :

Deux échéances sont pointées par Emmanuel Macron : le 19 mai et le 9 juin. Le couvre-feu passera à 21h à la première étape, puis à 23h à la seconde.

Si le 9 juin semble être la date avancée pour l’ouverture des salles, une partie de l’activité sportive en intérieur pourrait reprendre dès le 19 mai. Il est malheureusement trop tôt, à ce jour, pour vous dire précisément quels publics et quelles pratiques seront concernés le 19 mai. Ni quels seront les protocoles en vigueur à la réouverture des salles et des gymnases. Sachez que la FFME met tout en œuvre pour obtenir et vous transmettre ces informations le plus rapidement possible.

Ces annonces nous permettent de pouvoir entrevoir un retour progressif aux compétitions. Nous attendons des précisions de la part du ministère des sports pour établir un calendrier en fonction des détails communiqués.

Enfin, et pour tous, ces assouplissements sont présentés comme un cadre théorique et global ; et restent dépendants de l’évolution de la situation sanitaire. Il convient donc de les appréhender avec précaution.

Une journée mémorable pour Alex Megos à Bleau !

Décidément, Alex Megos n’en finit plus de nous épater avec ses journées exceptionnelles sur le rocher ! Après son passage à St-Léger où il enchaînait près d’une dizaine de voies dans le 8c et plus et un bref séjour en Suisse où il réalisait six blocs dans le huitième degré en deux jours, l’allemand fait de nouveau trembler le rocher… en France !

En effet, il est actuellement en stage avec l’équipe allemande à Fontainebleau, Mecque mondiale du bloc. Et hier, Alex Megos a encore réalisé une journée comme lui seul en a le secret. Il a rétabli au sommet de six blocs dans le 7C et plus, s’offrant même le luxe de libérer une nouvelle ligne !

L’allemand a tout d’abord commencé par réaliser « Super Tanker » 8B+ suivi immédiatement après par « Atrésie Assis » 8A+. Puis, en quelques essais seulement, il rétablissait au sommet de « Le Dernier Fléau » 8C. Ouvert par Seb Frigault, le bloc n’a été répété que deux fois depuis, par Shawn Diamond en 2007 et Nico Januel en 2019. Initialement coté 8C, Alex propose même de revoir la cotation à 8B+.


Lire aussi | Alex Megos signe la première répétition de « Mejorando Imagen » et propose 9b


Affectionnant particulièrement le départ de ce bloc et notamment le mono sur lequel il faut tirer très fort main gauche, Alex a alors l’idée de réaliser le même départ que « Le Dernier Fléau », mais de sortir à gauche dans « Gourmandise ». Ni une, ni deux l’allemand se lance dans ce nouveau projet. Il ne lui faudra que quelques minutes pour libérer cette connexion très rapidement, signant la première ascension de « Le Premier Fléau », qu’il propose à 8B+.

J’avais déjà fait le départ classique de ces deux blocs il y a quelques jours (« Gourmandise Raccourci » 8A+ et « Traphouse Raccourci » 8A+). Cela ne change pas énormément la cotation ou la ligne en général, mais c’était un défi sympa ! »

Alex Megos

Et comme si ça ne suffisait pas, Alex a terminé cette incroyable journée en réalisant deux classiques de la forêt: « Tristesse » 7C qu’il parvient à flasher et « Big Golden » 7C+.

  • La vidéo de son ascension dans « Le Premier Fléau »:

 

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Indice de masse corporelle: l’IFSC durcit ses critères

En 2021, l’IFSC mettra en place des contrôles de l’indice de masse corporelle (IMC) pour tous les demi-finalistes en Coupe du Monde de bloc et de difficulté.

Les nouvelles limites de l’IMC imposées par la fédération internationale sont devenues plus strictes. Elles seront désormais de 18 pour les femmes et de 19 pour les hommes. Pour rappel, le contrôle de l’IMC permet de détecter un athlète en sous-poids. Il est calculé en divisant le poids corporel par le carré de la taille (IMC = m/h²).

En cas d’écart constaté, les fédérations nationales recevront une lettre de la Commission médicale de l’IFSC, demandant une explication. Car si la fédération internationale a le droit de contrôler cet indicateur, elle rappelle que ce sont aux fédérations nationales de soutenir les athlètes concernés, en apportant une aide médicale, psychologique et nutritionnelle.

Le premier contrôle international de l’IMC dans le monde de l’escalade a eu lieu durant la Coupe du Monde de difficulté à Kranj en 2006. Puis, des contrôles réguliers de l’IMC en Coupe du Monde ou Championnat du Monde ont été mis en place depuis 2012.

L’objectif principal est de prévenir les troubles alimentaires ayant des conséquences graves sur la santé des grimpeurs de haut-niveau.

  • Voici quelques exemples de différents IMC:

170 cm et 55 kg = 19 IMC
170 cm et 52 kg = 18 IMC
170 cm et 49 kg = 17 IMC

Trois mois seulement après son opération, Paul Robinson est de retour dans le 8A bloc !

En août 2020, Paul Robinson perdait 50% de la force dans son bras droit. Après avoir essayé de multiples thérapies, l’américain devait se résoudre à se faire opérer, son nerf étant entravé par l’hernie discale.

C’est un problème qui s’est produit après tant d’années à chuter du haut des blocs. Je pense d’ailleurs que nous verrons de plus en plus de cas de ce genre à l’avenir, vu l’augmentation du nombre de personnes qui se sont mises au bloc.

Je ne sais pas depuis combien de temps j’ai ces hernies, mais elles se sont lentement aggravées, jusqu’à ce qu’un jour je me réveille dans la nuit avec une très forte douleur. J’ai essayé de grimper le lendemain et mon bras ne fonctionnait plus. »

Le 2 février, Paul Robinson se faisait donc opérer. Les chirurgiens enlevaient deux disques dans le cou de Paul, qu’ils remplaçaient par de faux disques. Et moins de trois mois plus tard, le voilà déjà de retour dans le huitième degré en bloc ! En effet, l’américain a réussi à enchaîner un 7C+, un 8A et un 8A+ à Clear Creek, aux USA.

C’était incroyable de grimper à nouveau dehors. Wow, ça m’avait manqué !!! »

Alors que la plupart des grimpeurs passent leur vie entière sans parvenir à franchir la barre du huitième degré en bloc, Paul Robinson en a réalisé des milliers. En effet, l’américain détient le record du monde du plus grand nombre de blocs enchaînés dans le huitième degré: tenez-vous bien, il a rétabli au sommet de 1010 blocs dans le 8A et plus !

  • Voici les images de ses récentes performances:

Ramon Julian libère un vieux projet et propose 9a !

À 39 ans, Ramon Julian vient d’enchaîner un vieux projet qu’il avait lui-même équipé il y a quelques années: « Només per valents », une voie située à Fussimanya, au nord de Barcelone. Une courte et intense, très à doigt, pour laquelle l’espagnol propose la cotation de 9a. Et quand Ramon annonce 9a, cela signifie que c’est une voie très très dure !

En effet, au total, Ramon Julian a réalisé la première ascension d’une vingtaine de voies en 9a ou 9a+ depuis 2002. Parmi elles, nombreuses de ses voies attendent toujours une première ascension, ou bien, ont été recotées à la hausse, comme c’est le cas avec « Mejorando Imagen » qu’Alex Megos enchaînait récemment, proposant de réévaluer la cotation de 9a à 9b directement.

Très fort falaisiste, Ramon Julian a aussi été l’un des plus grands compétiteurs de tous les temps. Durant sa carrière, il a remporté 21 manches de Coupe du Monde de difficulté et 2 titres de Champions du Monde.


Lire aussi | Alex Megos signe la première répétition de « Mejorando Imagen » et propose 9b


Seb Bouin libère une nouvelle voie dans le neuvième degré

Seb Bouin vient de nouveau de frapper fort en signant la première ascension d’une nouvelle voie dure à Saint Guilhem le Désert.

Le mois dernier, Seb Bouin s’était rendu à Saint Guilhem le Désert, un petit spot situé à quelques kilomètres au nord de Montpellier, et avait libéré « Les gardes fous » 9a+ et « Oppression » 8c+.

Il y a quelques jours, le français est retourné sur cette falaise avec un but bien précis: enchaîner une voie qu’il avait équipée il y a un an et qui attendait toujours sa première ascension. Profitant des conditions climatiques printanières, il atteindra le relais en quelques essais seulement, baptisant cette voie « La Tête dans le Guidon » et proposant la cotation de 9a.

Seb Bouin compte dorénavant 66 voies dans le neuvième degré, dont 21 premières ascensions !

  • Voici son commentaire:

Après avoir enchaîné « Les Gardes fous » 9a+ à Saint Guilhem le Désert, j’étais motivé pour me frotter à un projet que j’avais équipé il y a environ 1 an. C’est une voie très puissante, qui se joue sur une dizaine de mètres.

J’ai eu la chance de réaliser la première ascension de « La Tête dans le Guidon » il y a quelques jours, profitant de cette douce température de printemps. À propos de la cotation, je penche pour le 9a. Un de plus à Saint Guilhem 😀


Lire aussi Une nouvelle première ascension en 9a+ pour Seb Bouin


Alex Megos signe la première répétition de « Mejorando Imagen » et propose 9b !

Alex Megos vient de signer la première répétition de « Mejorando Imagen », huit ans après que Ramon Julian ait libéré la voie. Initialement cotée 9a par l’espagnol, Alex propose de revoir la cotation à 9b.

Cette voie aura mis les nerfs d’Alex Megos à rude épreuve ! À de multiples reprises, l’allemand décidait d’abandonner une bonne fois pour toutes, et c’est finalement en voulant récupérer ses dégaines qu’il fera la croix !

Après son séjour prolifique à Saint-Léger et son passage en Suisse à l’occasion de la Coupe du Monde de Meiringen, Alex Megos est retourné à Margalef, en Espagne, lieu qu’il affectionne tout particulièrement. Son objectif consistait cette fois à enchaîner une voie encore non répétée: « Mejorando Imagen » un 9a libéré par Ramon Julian en 2013, en seulement trois jours. Depuis, aucun autre grimpeur n’avait réussi à clipper de nouveau le relais de cette ligne. Il faut dire que cette voie est particulièrement physique: elle remonte l’impressionnant dévers de Raco de la Finestra et est essentiellement composée de monos et bidoigts. Le crux consiste d’ailleurs à jeter sur un mono particulièrement fuyant.

Tout proche de réaliser la voie lors de son troisième jour, Alex Megos aura finalement mis une semaine de plus pour faire la croix.

Il revient en détails sur ses péripéties:

Après avoir décortiqué les méthodes avec William Bosi, j’ai réussi à faire tous les mouvements dès le premier jour. Le deuxième jour, je l’ai grimpée en deux sections. Le troisième jour, j’ai passé tous les pas durs et j’ai chuté dans le tout dernier mouvement avant de sortir du surplomb. Ce n’était pourtant pas un mouv très difficile et ça m’a beaucoup frustré de tomber à cet endroit, car je pensais que c’était ma seule chance de l’enchaîner.

La semaine suivante, je n’ai pas réussi à passer le crux, qui est un jeté vers un mono. J’ai abandonné la voie. Mais le tout dernier jour, je me suis senti motivé pour essayer encore une fois et après être tombé 3 fois au crux, j’ai finalement réussi à passer le jeté et grâce à une nouvelle méthode à la fin, j’étais confiant sur le fait que je pouvais l’enchaîner. Et tout s’est déroulé parfaitement… jusqu’à ce que je tombe à nouveau sur le tout dernier mouvement dur !

J’étais dévasté, frustré et très en colère. J’ai immédiatement mis un nouvel essai, mais je suis retombé dans le crux. J’ai abandonné. À la fin de la journée, j’ai voulu récupérer mes dégaines. Et en remontant, j’ai décidé de faire un dernier essai, pour au moins dire de rentrer chez moi avec les doigts en sang. J’avais vraiment aucune attente. Car je n’avais aucune chance de l’enchaîner à mon 6ème essai de la journée.

J’ai si mal grimpé que j’ai à peine réussi le mouv du crux et j’ai continué à grimper terriblement mal, mais en atteignant le sommet cette fois. Parfois je n’y comprends vraiment rien à l’escalade et au mental.

Je propose d’augmenter la cotation de « Mejorando Imagen » à 9b. Et je suis curieux d’entendre ce que les autres répétiteurs en diront. »

Notons que de nombreuses voies libérées par Ramon Julian ont été recotées à la hausse. C’est le cas de « La Reina Mora », initialement cotée 8c par l’espagnol, mais revue à 9a. Autre exemple avec « La Rambla » 9a+, dont Ramon signait la première ascension. Mais à l’époque, il avait terminé la voie d’une manière plus directe et plus dure que comme elle est désormais grimpée. De nombreuses autres voies qu’il a libérées n’ont d’ailleurs encore jamais été répétées.

Adam Ondra nous apprend à travailler une voie efficacement

Adam Ondra nous partage son expérience dans la façon de travailler une voie dure. Il prend notamment comme exemple concret son travail dans « Perfecto Mundo » 9b+. Le tchèque nous décrit sa tactique de travail dans la voie. Pourquoi avoir décidé de travailler des sections de la voie au lieu d’essayer de l’enchaînement directement depuis le bas ? Est-ce une bonne idée de se strapper le bout des doigts pour préserver sa peau ? Comment aborder les premiers essais que l’on fait dans une voie ?

Adam Ondra nous dévoile sa façon de faire:

« En travaillant une voie, vous apprenez à mieux la connaître. Votre corps et votre esprit savent parfaitement quoi faire, vous optimisez votre façon de grimper. La voie ne devient pas plus facile, les prises ne sont pas meilleures et la distance entre elles n’est pas plus courte, mais la connaissance de la voie est ce qui vous permet de la rendre possible. Ou pas.

Lorsqu’une voie est trop difficile pour être grimpée à vue ou flash, je n’essaie généralement pas de monter le plus haut possible au premier essai. Évidemment, il est très difficile de savoir à l’avance si j’ai une chance ou non de l’enchaîner immédiatement, c’est pourquoi je fais presque systématiquement un premier essai correct dans toutes les voies plus faciles que 9a, car en vrai, tout peut arriver.

Les spécificités de « Perfecto Mundo »

Dans le cas de « Perfecto Mundo », c’était cependant assez clair. Mon niveau est loin d’être proche du 9b+ flash ou à vue. De plus, j’avais déjà grimpé les 7 premières dégaines de « Perfecto Mundo » car cette section est partagée avec une voie appelée « Gancho Perfecto », que j’ai enchaînée en 2011. Donc même si j’avais réussi la voie lors de mon premier essai, cela n’aurait pas été un flash en raison de ma connaissance préalable de la première section.

Lors de mes premiers essais, je passais généralement beaucoup de temps dans la voie, la plupart du temps en étant juste pendu à la corde, considérant toutes les séquences possibles. Parfois, cela n’a rien à voir avec un effort physique, c’est plutôt un travail de méditation. Je ne me décide pas vraiment instantanément pour la première méthode possible qui me vient à l’esprit et qui me semble faisable, j’essaie toujours de m’assurer que j’ai envisagé toutes les possibilités avant de me lancer.

Une longue voie très résistante

Mes deux premiers essais dans le Perfecto Mundo ont été excellents. Je n’ai même pas passé beaucoup de temps à inspecter les prises, car j’avais les vidéos d’Alex Megos, de Stefano Ghisolfi et de Jakob Schubert. J’ai essayé la plupart de leurs méthodes et les mouvements m’ont paru relativement « simples » lorsqu’ils sont faits individuellement. Comme c’est le cas dans la plupart des voies, lorsque vous commencez à mettre des essais depuis le bas, même les mouvements « simples » semblent soudainement tout à fait impossibles.

La raison pour laquelle on finit par enchaîner une voie est la mémoire corporelle et l’amélioration de la fluidité de notre escalade. Vous ne devenez pas nécessairement plus fort en essayant la voie (c’est d’ailleurs souvent exactement le contraire), mais vous la maîtrisez parfaitement. Plus la voie est difficile, plus vous l’avez réglée dans les moindres détails et plus vous avez besoin de temps et d’essais pour atteindre cet état. « Perfecto Mundo » est une longue voie très résistante Vous devez beaucoup grimper, avec peu de possibilités de repos. La première section vaut à peu près 9a en elle-même. Et puis il y a ce crux bien distinct qui parait assez simple quand il est fait individuellement (je ne pense pas que le mouvement en lui-même soit plus dur qu’un pas de bloc en 7C), mais comme il exige beaucoup de puissance explosive, il devient vraiment délicat de le faire même avec une légère fatigue.

S’il y avait un mouvement de difficulté similaire, mais nécessitant moins de puissance explosive et plus de puissance dans les doigts, il serait beaucoup plus facile de le faire car il est toujours plus facile d’avoir de la puissance dans les doigts en étant fatigué que de la puissance explosive brute. La partie supérieure ne vaut pas plus que 8b, mais avec la fatigue accumulée, il est encore assez facile de tomber à cet endroit.

© Petr Chodura

Ma tactique de travail

Ma tactique de travail peut paraître assez surprenante dans le cas de « Perfecto Mundo ». Je connaissais ce crux et je voulais m’assurer qu’à chaque fois que je l’atteignais, j’avais de réelles chances de le passer. Si j’avais commencé à mettre des essais depuis le bas dès le premier jour, je serai arrivé relativement facilement au crux, mais j’aurais alors été à des années lumières de le réussir.

Je me suis donc fixé comme défi d’essayer d’enchaîner la voie depuis un certain point. Le premier jour, j’ai réussi le crux à partir de la dégaine numéro 7 (le crux est situé à la dégaine numéro 10). Même si je suis tombé dans la section du haut (plus par erreur que par manque de puissance), j’étais confiant et je me suis dis que je pouvais commencer à enchaîner la voie depuis le point inférieur. C’est pourquoi, mon prochain objectif a été d’enchaîner la voie depuis la dégaine numéro 5. Je devais donc grimper jusqu’à la cinquième dégaine, prendre un bon repos en restant pendu à la corde, puis commencer réel mon essai. Je pensais réussir à faire cette liaison en seulement quelques jours, mais malheureusement, les mauvaises conditions sont arrivées et même les mouvements les plus faciles m’ont tout d’un coup semblé très durs. J’ai continué à essayer pendant plusieurs jours malgré le mauvais temps, mais j’ai fini par arrêter et attendre patiemment que de meilleures conditions arrivent.

Est-ce une bonne solution de se strapper les doigts ?

Ce qui était vraiment délicat à gérer en travaillant « Perfecto Mundo », c’est la peau au bout de mes doigts. J’aurais ADORÉ essayer le mouv du crux encore et encore, pour bien l’intégrer, pour augmenter ma confiance en moi et pouvoir le répéter plusieurs fois de suite, mais c’était tout simplement impossible. Une bonne peau et de très bonnes conditions météorologiques vous permettent d’essayer ce seul mouvement (du mono à la pince) environ six fois par jour avant de saigner.

S’ouvrir le bout du doigt est ce que vous voulez absolument éviter parce qu’une fente sur cette partie du doigt met plusieurs jours à cicatriser, et ensuite elle devient fragile et peut se rouvrir rapidement. Grimper avec une bande de strap autour du doigt est une option, mais cela rend le mouvement beaucoup plus difficile. En fait, j’ai eu l’impression que tout le mouvement était exécuté d’une manière assez différente en ayant le doigt strappé, ce qui ne permet pas vraiment de travailler la mémoire corporelle. Ma tactique a donc été de ne pas m’ouvrir le doigt sur ce mouvement. Résultat, ça a marché, mais je n’ai pas vraiment travaillé ce mouvement suffisamment.

En essayant la voie pendant de nombreux jours, je n’ai cessé de trouver de petits détails qui rendaient la voie toujours un peu plus facile. Parfois, ces « découvertes » semblaient faire une énorme différence, mais après un nouvel essai, je m’apercevais que faire ce mauvais coincement de genou ou utiliser cette minuscule prise intermédiaire ne faisait que demander plus d’énergie. Mais j’ai vraiment pris beaucoup de temps pour examiner si ma méthode était parfaite et était la plus efficace pour moi.

Une bonne raison de revenir

Lorsque de meilleures conditions sont arrivées (après plus d’un mois passé à Margalef), je me suis senti prêt à sauter le « départ-de-la-5ème-dégaine » et à commencer à mettre de vrais essais depuis le sol. Je me sentais si près du but, plusieurs fois j’ai presque tenu la pince dans le crux, mais je tombais dans le mouvement juste après. Plus l’automne avançait, plus je me sentais fatigué. Malgré le fait que je connaissais la voie sur le bout des doigts et que je randonnais la partie du bas presque sans effort, j’ai fini par échouer. Une bonne raison de revenir ! »

Évolution des restrictions pour la pratique de l’escalade

Suite à la demande faite auprès du Ministère des Sports de la part de plusieurs fédérations de sports de plein air, dont la FFME, les restrictions concernant la pratique de l’escalade évoluent. Certaines dérogations de déplacement sont désormais élargies.

Ce qui change

Dans le cadre d’une pratique encadrée au sein d’un club, il est désormais possible de se déplacer dans l’ensemble de son département, ou dans un rayon de 30 kilomètres autour de son domicile dans les départements limitrophes, pour se rendre vers un site d’escalade naturel.

Attention, comme le précise la FFME, veillez à bien vérifier si des arrêtés préfectoraux ne viennent pas limiter cette dérogation.

En cas de contrôle, voici les justificatifs à fournir:

Pour tous :

  • Licence 2020-2021
  • Justificatif de domicile
  • Justificatif du lieu de pratique de l’activité (attestation du président de club par exemple)

Animateurs fédéraux brevetés et responsables du groupe:

  • Licence 2020-2021

Ce qui ne change pas

La zone des 10 kilomètres maximum autour de son domicile pour la pratique individuelle.

Razzia de blocs extrêmes pour Alex Megos en Suisse !

Alors que certains ont besoin de plusieurs jours de repos pour récupérer à la suite d’une grosse compétition, ce n’est pas le cas d’Alex Megos. Au contraire, au lendemain de la Coupe du Monde de bloc de Meiringen, où il terminait 8ème, l’allemand renfilait déjà les chaussons pour profiter des nombreux blocs naturels de Brione, en Suisse.

Alors qu’il s’était dit qu’il grimperait de manière « cool » le premier jour, Alex a tout de même réussi à enchaîner « Supertussy » 8B.

Le lendemain, sa liste de croix s’allonge encore: après avoir rétabli au sommet de « Entwash » 8A, il enchaîne en un éclair « Casavino » 8B+, et « General Disarray » 8B. Puis il réalise « Marilyn Monroe » 8A lors de son tout premier essai, qu’il ne considère d’ailleurs pas vraiment comme un flash à part entière, comme ce bloc partage le même départ que « General Disarray ». En revanche, il terminera cette incroyable journée en flashant « Red » 8A.

Au total, c’est donc six blocs dans le huitième degré qu’Alex a enchaîné, dont cinq en une journée seulement: « C’est clairement l’une des meilleures journées de ma vie en bloc ! » a-t-il déclaré.

Max Bertone, 14 ans, enchaîne un 8c et un 8a+ à vue !

Décidément, la famille Bertone est en grande forme ! Alors que ce week-end, Oriane Bertone, 16 ans, s’offrait une magnifique médaille d’argent pour sa première participation à une Coupe du Monde, c’est maintenant au tour de son petit frère de faire parler de lui !

Car pendant que sa grande soeur rivalisait face aux meilleures compétitrices de la planète, Max était quant à lui sur la falaise de St-Léger, où il en a profité pour réaliser deux grosses croix.

Il signe tout d’abord son premier 8a+ à vue avec « Mélodie pour un ami ardéchois ».

Puis, il réalise en seulement deux séances de travail « La théorie des cordes » 8c, l’un des classiques de St-Léger. La voie se décompose en trois parties distinctes: un début bien physique sur des colonnettes, suivi d’une longue partie tout en résistance sur de petites prises, avant de terminer par une dalle de fin qui peut réserver quelques surprises.

Daniel Woods se remet déjà au travail dans son deuxième projet en 9A bloc !

Daniel Woods n’a pas perdu de temps. Aussitôt après avoir enchaîné « Return of the Sleepwalker » 9A dans le Black Velvet Canyon, près de Las Vegas, l’américain est monté dans sa voiture et a parcouru plus de 1200 kilomètres pour se rendre dans le Colorado, afin de se remettre au travail dans son deuxième projet en 9A bloc.

Car souvenez-vous, il y a quelques mois, nous vous annoncions que Daniel Woods travaillait deux gros projets: le départ assis de « Sleepwalker », qu’il enchaînait au début du mois, donnant naissance à « Return of the Sleepwalker » 9A, mais aussi « Megatron », l’un des plus gros projets des États-Unis, que Daniel Woods tente en vain depuis plus de deux ans.


Lire aussi | Boum !!! Daniel Woods libère « Sleepwalker sit » et propose 9A bloc !


« Megatron » n’est autre qu’une extension de « Tron », un 8B+ que l’américain avait libéré il y a quelques années sur une énorme proue déversante. « Megatron » consiste à débuter sept mouvements plus bas, qui valent 8C à eux seuls, avant de rejoindre les dix mouvements de « Tron » 8B+, sans possibilité de repos entre les deux sections.

Avant de partir pour Las Vegas travailler « Return of the Sleepwalker », Daniel Woods avait passé près de deux mois consécutifs à travailler exclusivement « Megatron ». De retour au pied de cette ligne quatre mois plus tard, l’américain semble profitant de sa bonne forme du moment puisqu’il est parvenu à enchaîner trois des mouvements les plus durs de la section du bas avec le crux de « Tron ».

Maintenant je sais ce qu’il faut mettre en oeuvre pour faire quelque chose de vraiment dur. Je sais comment faire.

En me servant de mon expérience passée dans « Return of the Sleepwalker », je peux transférer cela et je me dis : « Tu es déjà passé par là, tu sais comment gérer quelque chose d’aussi dur et tu sais quel type de concentration est nécessaire. »

Je pourrai appliquer cela à tous les projets que je ferai par la suite.

  • Pour vous donner une idée du bloc, voici les images de Drew Ruana, réalisant la première répétition de « Tron » 8B+:

Manu Cornu: « Qu’est-ce que ça fait du bien d’être de retour en compétition »

Le dimanche 1er décembre 2019, Manu Cornu terminait dernier du TQO à Toulouse et laissait s’envoler ses espoirs de qualification olympique. C’était sa dernière compétition internationale en date… jusqu’à ce week-end.

C’est donc le couteau entre les dents que le français a débuté la Coupe du Monde de Meiringen hier. Et quand Manu Cornu se déplace sur une compétition, ce n’est pas pour faire de la figuration. Son objectif était clair: jouer la gagne et rivaliser face aux meilleurs compétiteurs de la planète.

Après avoir pris la 7ème place des qualifications, il décrochait brillamment son ticket pour les demi-finales. Ce matin, il parvenait à valider les deux premiers blocs du circuit, mais manquait de réussite dans les deux derniers tracés de la demi-finale.

Manu Cornu termine donc 11ème de cette compétition et revient avec nous sur son parcours:

En venant à Meiringen, mon objectif était de remporter la compétition. J’avais pris la dernière place de ma dernière compétition internationale… J’avais une vengeance à prendre sur cet échec. 

Et qu’est-ce que ça fait du bien d’être de retour en compétition après tout ce temps ! J’aime la compet, j’aime me dépasser et ces sensations me manquaient. Je suis content d’être de retour.

Mais j’ai eu du mal à m’exprimer à fond sur cette demi-finale. J’aurais pu (et dû) mieux faire dans les deux derniers blocs notamment. C’est une demi-finale qui me frustre… 

Est-ce qu’au final je suis content de mon résultat ? Oui et non. Je n’arrive jamais à être vraiment satisfait quand je n’atteins pas mes objectifs, mais je ne suis pas mécontent du niveau que j’ai affiché sur la compétition, et de mon état d’esprit. Le bloc, ça va vite, dans un sens comme dans l’autre. 11ème n’est pas une mauvaise place, même si c’est loin de ce que je recherche. 

Et puis je suis content de voir que l’équipe est motivée, les jeunes sont solides, ils manquent un peu d’expérience, mais ils ne sont pas loin de la vérité. J’espère qu’ils auront de nouveau l’occasion de prouver qu’ils peuvent faire de belles choses. »

Oriane Bertone nous livre ses impressions juste avant la finale !

Oriane Bertone a fait le show en demi-finale de la Coupe du Monde de Meiringen. Il y a encore 48 heures, elle n’avait jamais pris part à la moindre compétition internationale senior. La voici aujourd’hui en finale d’une Coupe du Monde, après avoir terminé 3ème des qualifications et 2ème des demi-finales.

Alors, ça fait quoi Oriane d’être en finale de sa toute première Coupe du Monde ?

Pour être honnête, j’étais assez stressée ce matin, même si je savais que je n’étais là que pour me faire plaisir ! Mais heureusement, j’ai réussi à me détendre petit à petit et je suis arrivée devant les blocs motivée et prête à faire de mon mieux !

Ce circuit de demi-finale était bien dans mon style, c’étaient des blocs à méthodes, où la gestuelle et le placement étaient de rigueur… J’ai beaucoup apprécié !

Le seul mot qui me vienne à l’esprit actuellement, c’est « WOW » ! C’est fou ! C’est quelque chose que je rêvais d’accomplir il y a quelques années et maintenant, ça y est, j’y suis… C’est incroyable.

Pour le coup, pas de pression pour la finale, je vais m’éclater et profiter à fond des blocs. C’est que du bonus ❤ »


Lire aussi Coupe du Monde de Meiringen: Oriane Bertone fait le show !


Coupe du Monde de Meiringen: Oriane Bertone fait le show !

Les demi-finales de la Coupe du Monde de Meiringen viennent de s’achever. Des surprises ? Il y en a eu ! Voici tout ce qu’il ne fallait pas louper.

Oriane Bertone en finale de sa première Coupe du Monde !

Elle l’a fait ! Oriane Bertone a réussi à décrocher sa place en finale de sa toute première Coupe du Monde ! La jeune française a fait sensation auprès du monde entier ce matin. Elle est venue bousculer la hiérarchie au sommet du tableau, en prenant la 2ème place du classement général, devant des cadors de la discipline.

La jeune réunionnaise donnait le ton dès le premier bloc. En toute sérénité, elle parvient au sommet de cette dalle, à vue. Puis, elle toppe le second bloc en seulement 2 essais. Elle enfonce le clou dans le quatrième et dernier bloc des demi-finales, en l’enchaînant en 2 essais également. 3 blocs en 5 essais, et voilà qu’Oriane Bertone se voyait propulser à la 2ème place du classement général… À 16 ans seulement !

Le seul mot qui me vienne à l’esprit actuellement, c’est « WOW » ! C’est fou ! C’est quelque chose que je rêvais d’accomplir il y a quelques années et maintenant, ça y est, j’y suis… C’est incroyable. »

Oriane Bertone

Seule Janja Garnbret fera mieux que notre jeune française. La slovène domine complètement ce circuit de demi-finale, en étant la seule compétitrice à topper tous les blocs. Sur les quatre tracés, elle en enchaîne trois à vue, et ne lâche qu’un essai supplémentaire dans le troisième bloc, qu’elle sera la seule à réaliser !

Adam Ondra, toujours en tête !

Chez les hommes, Adam Ondra conserve la première place du classement. Le tchèque mettra 4 essais pour venir à bout de la première dalle et se fera renvoyer au tapis sans parvenir à valider la prise de zone du bloc 2. Mais Adam Ondra ne perd pas espoir et se reprend à la fin du circuit. Il enchaîne le troisième bloc en seulement 2 essais et randonne littéralement le dernier bloc, composé d’une fissure, à vue.

Ainsi, à la fin du circuit, il est le seul à comptabiliser 3 blocs, ce qui lui permet de conserver la tête du classement général.

Une armée japonaise en finale !

Les japonais n’ont pas perdu leurs bonnes vieilles habitudes. Sur les six finalistes hommes ce soir, quatre seront japonais ! Tomoaki Takata, Yoshiyuki Ogata, Sohta Amagasa, et Kokoro Fujii ont réussi à enchaîner 2 blocs et à se qualifier pour les finales de cette première Coupe du Monde de l’année. Leur objectif maintenant: aller détrôner Adam Ondra de la première place.

Pas de finale pour Julia Chanourdie, Manu Cornu ou Mejdi Schalck

Si Oriane Bertone a brillé sur ces demi-finales, nos trois autres français en lice n’ont pas réussi à rentrer dans le top 6. Julia Chanourdie se fait bousculer sur ce circuit et ne parvient à valider aucune zone. Elle termine 18ème de la compétition.

Chez les hommes, très bon départ de la part de nos deux tricolores Manu Cornu et Mejdi Schalck. Tous deux enchaînent la dalle en seulement 2 essais. Mais la suite du circuit, plus physique, semble plus compliquée pour eux. Manu valide la zone du troisième bloc sans parvenir à concrétiser, tandis que Mejdi parvient à négocier la fissure du quatrième bloc, mais chute à la fin. Ils terminent respectivement 11ème et 12ème de ces demi-finales.

Les résultats complets des demi-finales

La suite du programme

Samedi 17 avril:

19h15: Finale hommes
20h45: Finale femmes


Lire aussi | Toutes les infos sur la journée d’hier: résultats, impressions de grimpeurs, replays, résumés…


Oriane Bertone: « Mon objectif premier : me faire plaisir ! »

Oriane Bertone est l’une des plus grandes espoirs françaises. À seulement 16 ans, elle a déjà tout d’une grande championne. D’ailleurs, son palmarès a de quoi impressionner: quadruple vainqueur d’étape de Coupe d’Europe, Championne d’Europe de bloc et de difficulté jeune et Championne du Monde jeune de bloc et de difficulté… Depuis ses débuts, Oriane collectionne les médailles. D’ailleurs, toutes les compétitions internationales auxquelles elle a participé se sont soldées par une médaille (d’or dans 80% des cas !).

Son entrée sur le circuit senior était donc attendu avec impatience. Ayant soufflée ses 16 bougies le mois dernier et étant en catégorie cadette 1, elle validait enfin les critères lui permettant de prendre part aux compétitions internationales seniors.

© Aurele Bremond

Tout comme Mejdi Schalck, elle faisait donc ses premiers pas en Coupe du Monde pour la première fois hier, lors des qualifications de la Coupe du Monde de Meiringen. Des premiers pas très prometteurs puisqu’elle réalisait la meilleure prestation tricolore de la journée en trustant la troisième place du classement général, juste derrière Janja Garnbret et Akiyo Noguchi !

À l’issue de ce tour de qualification, Oriane nous a confié quelques mots:

Honnêtement, j’étais assez stressée avant de me lancer ! J’appréhendais mon entrée en senior en tant que Cadette 1, et c’est vrai qu’entrer dans le monde agité des seniors fait toujours peur ! Mais je me suis fait plaisir, j’ai bien géré et ça s’est bien passé !

Avant de venir sur cette Coupe du Monde, j’ai continué mon entraînement habituel, j’ai peut-être fait un peu plus de simulations de circuits, un peu de travail vis-à-vis de la gestion du temps et des méthodes et un peu (beaucoup) de motivation 🙂

L’efficacité était de rigueur sur ce tour de qualification. Il fallait faire les blocs en peu d’essais ou rien, donc c’était assez stressant ! Je suis plutôt contente d’avoir pu mettre en place aussi vite la prise d’informations et la justesse des mouvements.

Mon objectif premier : me faire plaisir ! Le second: prendre des repères et repérer les pistes de travail pour plus tard ! Ça fait un peu bizarre de grimper aux côtés des « cadors », mais ça fait du bien de voir que j’ai ma place dans ce petit groupe de grimpeurs incroyables ! »


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Coupe du Monde de Meiringen: Janja Garnbret et Akiyo Noguchi en tête des qualifications !

Après les hommes ce matin, c’était au tour des femmes de faire leur entrée dans la compétition cet après-midi. Elles étaient 70 grimpeuses au départ, pour seulement 20 places en demi-finale.

Un sans-faute pour Janja Garnbret

Le circuit féminin était beaucoup plus abordable que celui des hommes. En effet, elles seront sept à enchaîner tous les blocs de qualification, tandis que ce matin, aucun grimpeur ne parvenait à topper les cinq blocs du circuit.

Parmi ces sept grimpeuses, une seule est parvenue à réaliser un sans-faute: Janja Garnbret. La grande favorite de la compétition ne fait aucune erreur et enchaîne un à un les blocs à une allure folle. Son premier essai est toujours le bon, si bien qu’à la fin de son circuit, la slovène comptabilise 5 blocs enchaînés à vue.

Janja Garnbret 1 – 0 Gravité.

Aucune erreur pour Janja Garnbret qui reprend ses bonnes vieilles habitudes: ne tomber dans aucun bloc !

Dans l’autre groupe, c’est Akiyo Noguchi qui s’empare de la tête du classement. La japonaise, qui remportait la médaille d’argent en 2019, espère battre sa plus grande rivale cette année. Elle lâchera seulement un essai de plus que Janja Garnbret, affichant un score final de 5 blocs en 6 essais. Le duel est lancé !

Deux françaises seront en demi-finale demain !

On l’attendait de pied ferme, la jeune Oriane Bertone, cadette, a fait son entrée sur le circuit international en frappant très fort. Elle se classe 2ème de son groupe avec 5 tops et prend donc aisément son ticket pour les demi-finales. Tout le monde se demande jusqu’où est-elle capable d’aller, il reste à espérer que la pression ne lui jouera pas des tours et qu’elle pourra pleinement s’exprimer demain.

Honnêtement, j’étais assez stressée ! J’appréhendais mon entrée en senior en tant que Cadette 1, et c’est vrai qu’entrer dans le monde agité des seniors fait toujours peur, mais je me suis fait plaisir, j’ai bien géré et ça s’est bien passé !

Julia Chanourdie, en pleine préparation pour les J.Ode cet été, réalise 4 tops sur 5. Malgré un beau circuit, les essais valaient chers et Julia se classe donc 17ème: ce sera tout de même suffisant pour passer cette première étape et attaquer les demi demain.

Grosse déception en revanche pour Fanny Gibert. Habituée à jouer une médaille sur les compétitions internationales, la française ne parvient pas à entrer en demi-finale de cette première Coupe du Monde de la saison. Un fait si rare qui n’était pas arrivé depuis 2016… Pourtant Fanny débutait plutôt bien son circuit de qualification. Elle enchaînait le bloc 1 à vue, le bloc 2 en 2 essais et le bloc 3 en 3 essais. Mais elle craque dans les deux derniers blocs: elle parvient très rapidement à valider les prises de zone, mais n’arrive pas à concrétiser ses essais. Le temps passe et malheureusement, Fanny doit se contenter de ses 3 premiers tops seulement, ce qui la classe 35ème.

Les deux autres outsiders françaises, Clothilde Morin et Saula Lerondel se classent respectivement 33 et 37ème.

Pas de demi-finale pour Fanny Gibert… Ça n’était pas arrivé depuis 2016.

Slovénie, la nation la plus forte de ces qualifications

La Slovénie a frappé fort sur ce tour de qualification et s’affiche comme la meilleure nation féminine. La prestation de Janja Garnbret y est pour beaucoup, mais pas seulement. En effet, c’est presque un sans-faute pour l’équipe slovène, puisque sur les six grimpeuses au départ, six poursuivent la compétition en demi-finale. Janja Garnbret bien sûr, mais aussi Mia Krampl, qui valide elle aussi les cinq blocs du circuit, Lucka Rakovec, Lucija Tarkus, Vita Lukan et Katja Debevec.

Les résultats complets des qualifications

La suite du programme

Samedi 17 avril:

11h00 – 13h15: Demi-finales hommes et femmes
19h15: Finale hommes
20h45: Finale femmes


Lire aussi | Coupe du Monde de Meiringen: Adam Ondra, patron des qualifications !


Mejdi Schalck: « J’ai du mal à y croire ! Ça fait tellement plaisir »

Parmi la centaine de compétiteurs présents au départ des qualifications de la Coupe du Monde de Meiringen, Mejdi Schalck, 16 ans, faisait ses premiers pas sur un fronton de bloc de rang mondial.

L’été dernier, à Briançon, il avait fait sensation en se qualifiant pour les finales de la première Coupe du Monde de difficulté de sa jeune carrière. Ce week-end, à Meiringen, il prend part cette fois-ci à sa première Coupe du Monde de bloc, après avoir remporté haut la main le sélectif organisé à Bleau au mois de mars.

Et ce matin, le jeune Mejdi a réussi à monter au sommet des deux premiers blocs du circuit et à valider la zone de tous les blocs. Une performance qui lui permet de prendre la 11ème place du classement et de se qualifier pour les demi-finales, aux côtés de Manu Cornu.

En exclusivité pour Planetgrimpe, il nous livre ses impressions:

Je suis venu sur cette compétition sans trop me prendre la tête. Comme il s’agit de ma première Coupe du Monde de bloc, je n’ai aucun repère. Je me suis donc juste laissé grimper, sans trop penser au résultat et à une possible qualification en demi-finale, même si au fond de moi, je savais que ça n’était pas impossible…

Le circuit de qualif était plutôt dur, mais bien complet. Il fallait être solide jusqu’au bout et ne rien lâcher. Je sentais quand même que je manquais un peu de puissance dans les blocs, mais ce qui compte maintenant, c’est d’être fort demain.

Je ne réalise pas que j’ai réussi à me qualifier en demi-finale de ma première Coupe du Monde de bloc ! J’ai du mal à y croire ! Ça fait tellement plaisir 😍

Maintenant place à un peu de repos, je viens d’aller chez le kiné, maintenant je vais regarder la compet des filles et puis….. Sauter Manu à FIFA, avant de passer une bonne nuit 😋 »


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Coupe du Monde de Meiringen: Adam Ondra, patron des qualifications !

Il y avait comme un air de rentrée des classes ce matin à Meiringen. Après quasiment deux ans sans la moindre Coupe du Monde de bloc suite à la pandémie de COVID-19, les compétiteurs avaient hâte de retrouver le chemin des tapis.

Ainsi dès 9h00, une centaine de grimpeurs, répartis en deux groupes de qualification, c’est succédé sur les blocs de qualification, pendant plus de cinq heures de temps. Que faut-il retenir de ce premier round de qualification ? Qui sont les forces en présence ? Comment les français s’en sont-ils sortis ?

Voici toutes les réponses !

Adam Ondra met tout le monde d’accord !

C’est lui qui a ouvert le bal ce matin: à 9h00, Adam Ondra faisait face au premier bloc de qualification… qui ne lui résistera pas. Le tchèque a tenu à mettre tout le monde d’accord dès le début de la compétition. Après des mois et des mois passés à s’entraîner, il faudra bel et bien compter sur lui en 2021. Mais après tout, qui en doutait réellement ?

Il enchaînera le premier bloc en 6 essais, puis le second en 4 essais. Le troisième bloc tombera à vue et le quatrième bloc en seulement 3 essais. Seul le dernier tracé lui résistera. Mais qu’importe, l’essentiel du travail était déjà effectué puisqu’Adam Ondra sera le seul grimpeur à enchaîner les quatre premiers blocs.

Avec 4 blocs et 5 zones, il s’adjuge donc aisément la tête de son groupe et la première place du classement général.

En enchaînant les quatre premiers blocs de la compétition, Adam Ondra s’est emparé de la première place du classement.

Kokoro Fujii, redoutable d’efficacité !

Dans l’autre groupe, c’est un japonais qui truste la première place. Pas n’importe lequel, puisque Kokoro Fujii est probablement le grimpeur de l’équipe nipponne le plus expérimenté. À 28 ans, il compte près de 50 départs en Coupe du Monde !

Et on peut dire que Kokoro aura été le grimpeur le plus efficace de la matinée, puisque sur les 4 blocs qu’il enchaîne, 3 tombent à vue. Une performance qui le classe aux côtés d’Adam Ondra et qui nous promet déjà un duel palpitant entre ces deux grimpeurs lors des phases finales.

Quelques surprises de la part des favoris…

Si certains des favoris de cette compétition n’ont pas eu de problème à décrocher leur place en demi-finale comme Domen SkoficNathaniel Coleman, Jernej Kruder, Alex Megos ou encore Alexey Rubstov, quelques grands noms manquent à l’appel dans le top 20.

C’est le cas de Jakob Schubert ou de Jan Hojer, qui ne comptabilisent que 2 blocs, terminant 23èmes de cette compétition. Ça ne passe pas non plus pour Anze Peharc ou encore Alex Khazanov, pourtant tous deux déjà médaillés en Coupe du Monde.

Notons que près de la moitié des demi-finalistes sont japonais ou slovènes. En effet, ces deux nations comptabilisent à elles seules huit grimpeurs dans le top 20, avec quelques belles surprises, comme le jeune asiatique Sohta Amagasa, qui participe à la première Coupe du Monde de sa carrière et qui se classe 3ème du général.

Alex Megos, qui représentera l’Allemagne lors des Jeux Olympiques, fait partie du top 20 de cette Coupe du Monde de bloc.

Manu Cornu et Mejdi Schalck en demi-finale !

Du côté de l’équipe de France, deux grimpeurs tricolores ont tiré leur épingle du jeu ce matin: Manu Cornu et Mejdi Schalck se qualifient pour les demi-finales de cette première Coupe du Monde de l’année !

Manu Cornu était l’un des premiers compétiteurs à s’élancer ce matin. Quand on le voit réaliser le premier bloc en seulement 2 essais, on se dit que le français est en forme. Avec le mental de guerrier qu’on lui connaît, il livre un gros combat dans le bloc 2, qu’il parvient à topper lors de son 8ème essai. Enfin, c’est dans le bloc 4, très physique, que Manu fait la différence: il parvient au sommet en 4 essais, de quoi prendre la 7ème place du classement général.

Premier round validé pour Manu Cornu, qui décroche sa place pour les demi-finales © IFSC

Mejdi Schalck participait quant à lui à sa toute première Coupe du Monde de bloc. Rappelez-vous, nous avions découvert ce jeune français lors de la Coupe du Monde de difficulté à Briançon l’été dernier. À seulement 16 ans, il prenait le départ de sa toute première compétition internationale seniors et parvenait à se hisser en finale de son premier grand événement !

Ce matin, c’est dans les deux premiers blocs de qualification que Mejdi fait la différence. Il valide le premier tracé en 2 essais seulement et ne mettra qu’un essai supplémentaire dans le second bloc. Même s’il n’atteint pas le sommet des trois derniers blocs, Mejdi valide tout de même chacune des zones, ce qui lui permet de se classer 11ème de ce tour de qualification… et d’empocher son ticket pour les demi-finales de demain.

Je suis venu sur cette compétition sans trop me prendre la tête. Comme il s’agit de ma première Coupe du Monde de bloc, je n’ai aucun repère. Je me suis donc juste laissé grimper, sans trop penser au résultat et à une possible qualification en demi-finale, même si au fond de moi, je savais que ça n’était pas impossible… »

Mejdi Schalck

Un manque de concrétisation pour nos trois autres tricolores

Nos trois autre français engagés dans cette compétition auront manqué de concrétisation. Tous les trois valident les zones de chacun des blocs, mais manquent de réussite dans la dernière partie des blocs.

Ainsi, Micka Mawem, Paul Jenft et Pierre Le Cerf ne comptabilisent qu’1 bloc et 5 zones et se classent respectivement 35ème, 37ème et 39ème de cette compétition.

Aujourd’hui, il n’y a pas le droit à l’erreur. Le niveau est tellement relevé sur le circuit international, qu’aucune erreur technique ou physique n’est permise.

D’ailleurs on le voit ce matin: personne n’a randonné les doigts dans le nez ce circuit. »

Micka Mawem


Lire aussi Les impressions à chaud de Micka Mawem


Les résultats complets des qualifications

La suite du programme

Vendredi 16 avril:

16h30 – 22h00: Qualifications femmes

Samedi 17 avril:

11h00 – 13h15: Demi-finales hommes et femmes
19h15: Finale hommes
20h45: Finale femmes


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