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La première compétition d’escalade internationale mixte prônera l’écologie

La salle d’escalade, les Cabanes Urbaines, située à la Rochelle, souhaite mettre en œuvre, à partir de septembre 2023, la première compétition d’escalade internationale mixte.

Après l’organisation de nombreux événements et le montage de plusieurs projets d’ampleur, la salle rochelaise, les Cabanes Urbaines, poursuit sa volonté d’ancrer son développement autour des activités de pleine nature et souhaite aujourd’hui faire rayonner sa vision à l’international. En ce sens, la salle souhaite mettre en œuvre, à partir de septembre 2023, un événement international qui rassemble les meilleurs grimpeuses et grimpeurs mondiaux, pour la première compétition d’escalade internationale mixte. Ce projet, qui a pour marraine Nolwenn Berthier, se distingue des autres compétitions via trois facteurs inédits.

Une compétition internationale mixte

Depuis le début des compétitions en escalade, nous pouvons commencer à imaginer que les femmes et les hommes puissent rivaliser. C’est l’un des rares sports où cela est possible. Les Cabannes Urbaines souhaitent donc, pour la première fois, mettre en concurrence les meilleures grimpeuses et grimpeurs mondiaux en proposant un price money de 100 000€, le plus gros jamais pratiqué sur les compétitions d’escalades.

Un événement prônant l’écologie

En plus d’être une compétition sportive, il est envisagé de proposer aux athlètes un défi écologique, qui impactera directement leurs chances de réussite. Ceux qui le souhaitent pourront bénéficier d’un bonus écologique s’ils emploient des moyens de transports doux, voir naturels, pour venir sur le lieu de la compétition. Le mode de comptabilisation de ces points est à l’étude pour permettre une compétition sportive équitable et juste.

Un événement éducatif et pédagogique

En plus de grimper, les athlètes auront la parole afin de nous éclairer sur l’évolution de notre sport, sa croissance exponentielle, sa dimension économique et son impact sur notre environnement de pratique. Cet événement a pour objectif de sensibiliser la communauté sur l’impact de notre activité et de sa récente croissance.

En parallèle de la compétition, la parole sera donnée aux leaders d’opinion qui débattent et font avancer les transitions sous un angle positif et optimiste. L’événement sera également rythmé par des temps forts festifs et conviviaux autour d’artistes internationaux.

Des informations concernant l’organisation de l’événement, seront communiquées lors des Camp 4 Contest, qui ont lieu chaque trimestres aux Cabanes Urbaines. Vous pourrez profiter de ces temps de rassemblement pour prendre part à la conception et à l’organisation de ce grand événement.

Coupe du Monde de bloc d’Innsbruck : résumé de la finale masculine

La dernière Coupe du Monde de bloc de la saison s’est achevée sur une victoire de l’Américain Colin Duffy, à l’issue d’une finale toute particulière. Explications.

D’un point de vue des spectateurs, cette finale était spectaculaire, avec des blocs d’envergure et des mouvements d’ampleur. D’un point de vue des grimpeurs, elle ne s’est jouée que sur la moitié des blocs. Retour sur cette finale masculine d’Innsbruck.

Bloc 1 : un premier bloc trop facile

La soirée débutait par un premier bloc très court et à doigt. Seuls quatre mouvements séparaient le départ du top. Un premier passage très basique, qui ne posera de problème à aucun finaliste. Tous se succèdent et enchaînent ce bloc à vue, les uns après les autres, comme s’il s’agissait d’un bloc d’échauffement. Seul le Coréen Dohyun Lee lâchera un petit essai supplémentaire, qui sera sans conséquence sur la suite de la compétition.

Yannick Flohé dans le premier passage des finales, qui ne posera aucune difficulté aux grimpeurs

Bloc 2 : un mouvement trop difficile

À l’issue du premier tracé, quasiment tous les grimpeurs étaient à égalité. Et ce n’est pas le second passage des finales qui allait bouleverser le scénario de cette finale. Pourtant, ce bloc était très intéressant, tant visuellement que techniquement. Marqué par un gros croisé situé au milieu du bloc, c’est surtout la suite qui posera problème aux grimpeurs. Il fallait aller chercher une petite arquée, depuis une grosse prise de pied quasi lisse. Les six finalistes valideront la prise de zone dès leur premier essai, mais aucun n’arrivera à tenir cette petite arquée.

À la moitié des finales, le scénario semblait dramatique : aucun classement n’était encore effectué, et tous les grimpeurs étaient ex-aequo (sauf Dohyun Lee ayant lâché un petit essai supplémentaire dans le bloc 1).

Un mouvement de croisé/décroisé technique dans le bloc 2 des finales

Bloc 3 : la situation se débloque

Le troisième passage allait-il enfin permettre de départager les grimpeurs ? Oui. Pour ceux qui auront le flair de shunter la méthode originale prévue par les ouvreurs. Plusieurs grimpeurs tenteront de réaliser le double appui en paume initialement prévu. Mais malheureusement, aucun finaliste ne réussira ce mouvement. Les trois grimpeurs qui atteindront le top réaliseront un départ dynamique, en se stabilisant sur une micro prise qui paraissait intenable. La suite du bloc, bien qu’effrayante (un énorme jeté latéral conduisait au top) sera effectuée par tous les grimpeurs ayant validé la zone.

Ainsi, l’Américain Colin Duffy prenait la tête du classement après avoir enchaîné ce bloc en six essais. Il devançait le Coréen Dohyun Lee, qui mettra huit essais pour atteindre le top, et le Japonais Yoshiyuki Ogata, qui mettra un essai supplémentaire.

Dohyun Lee parvient à shunter le début du bloc 3 en tenant une micro prise main gauche

Bloc 4 : le plus gros bloc jamais tracé en Coupe du Monde

C’est probablement le plus gros bloc jamais tracé en finale d’une Coupe du Monde ! Les ouvreurs ont profité de la grande largeur du mur pour étaler ce passage sur plusieurs mètres latéralement. D’énormes volumes jaune et bleu ajoutaient un caractère vraiment imposant à ce bloc. Des mouvements d’ampleur étaient proposés aux grimpeurs pour conclure cette compétition, puisqu’il fallait se balancer de bi-doigts en bi-doigts, avant une fin un peu plus physique.

À ce jeu, renversement de situation ! Les trois grimpeurs qui n’avaient pas enchaîné le bloc précédent (Jongwon Chon, Kokoro Fujii et Yannick Flohé) valident tous ce dernier passage ! Puis, l’Américain Colin Duffy parvient à son tour au sommet du bloc. À ce moment-là, il était en tête du classement, étant le seul grimpeur à avoir validé trois blocs. Mais le grand favori à la victoire était le dernier concurrent à s’élancer : si Yoshiyuki Ogata enchaînait ce bloc en moins de trois essais, alors il remportait cette Coupe du Monde. Mais malgré ses multiples tentatives, le Japonais ne réussira pas à venir à bout du dernier mouvement, et devra se contenter de la médaille de bronze.

Un bloc 4 très aérien, qui sacrera l’Américain Colin Duffy pour la première fois de sa carrière

Le podium

C’est donc Colin Duffy qui remporte cette dernière Coupe du Monde de bloc de la saison. L’Américain de 18 ans, qui était rentré pour la première fois de sa carrière en finale lors de la toute première manche de l’année à Meiringen, s’offre sa première victoire mondiale.

Dans le bloc 4, je comptais les essais dans ma tête. Je savais que si Yoshi le flashait, alors il gagnait. Puis, comme il avait mis quelques essais sur le premier mouvement, j’ai commencé à réaliser que j’avais gagné la compétition et j’étais sous le choc. Et je suis toujours sous le choc !

Cette victoire signifie tout pour moi. Je n’aurais pas pu rêver d’une meilleure journée pour gagner. En tant qu’athlète, on ne peut qu’avoir la chair de poule dans cette atmosphère impressionnante. J’étais plein d’énergie et j’ai donné le meilleur de moi-même. Je n’arrive toujours pas à y croire, je suis tout simplement bouleversé ! C’est un sentiment incroyable, maintenant je veux juste profiter de la victoire.

Je ne serais pas ici sans le reste des athlètes de l’équipe américaine, le soutien et la camaraderie que je partage avec eux est un élément clé de ces expériences de Coupe du Monde. Je suis heureux qu’ils aient été là pour m’encourager et me soutenir jusqu’à la médaille d’or ».

Colin Duffy

Il devance Dohyun Lee, qui avait terminé au pied du podium lors de la dernière Coupe du Monde en Italie. Le Coréen de 19 ans est lui aussi l’une des révélations de cette saison 2021. Il décroche sa première médaille mondiale.

Enfin, c’est Yoshiyuki Ogata qui remporte le bronze. Le Japonais aura réalisé une saison sensationnelle en montant sur le podium de cinq des six étapes internationales. Il remporte donc aisément le classement général des Coupes du Monde de bloc 2022.

Le podium de cette dernière Coupe du Monde de bloc de l’année

Les résultats complets des finales

La suite du programme

Vendredi 24 juin :

13h00 – 15h30 : Demi-finale bloc femmes
19h45 – 21h30 : Finale bloc femmes

Samedi 25 juin :

9h00 – 15h00 : Qualifications difficulté hommes et femmes
19h00 – 21h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes

Dimanche 26 juin :

19h00 – 20h00 : Finale difficulté femmes
20h15 – 21h15 : Finale difficulté hommes


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Coupe du Monde de bloc d’Innsbruck : résultats des demi-finales hommes

Coupe du Monde de bloc d’Innsbruck : résultats des demi-finales hommes

Les demi-finales masculines de la Coupe du Monde de bloc d’Innsbruck viennent de s’achever sous le soleil autrichien. Un circuit de quatre blocs aux styles bien différents attendait les vingt grimpeurs, qui n’avaient qu’un objectif en tête : faire partie des six meilleurs pour se qualifier en finale.

Voici le résumé de ces demi-finales.


Un premier top 10 pour Sam Avezou

À 13h00, il était le premier des vingt demi-finalistes à s’élancer. Ayant trusté la dernière place qualificative de son groupe hier, Sam Avezou était le premier grimpeur à nous faire découvrir les blocs cet après-midi. Et notre Français commençait plutôt bien son circuit ! Après avoir passé six essais à tenter de maîtriser le jeté du bloc 1, il parvient à atteindre le top lors de son tout dernier essai, alors qu’il lui restait moins de dix secondes au compteur.

Il ne réussit pas à réitérer cette performance dans le second tracé, plus physique, et devra se contenter de la prise de zone. En revanche, il s’offre un nouveau top dans le bloc 3, qu’il enchaîne en seulement trois essais. Malheureusement, il lutte dans la dernière dalle, sans parvenir à atteindre le sommet, et devra une nouvelle fois se contenter de la zone.

Avec 2 blocs en 9 essais et 4 zones, Sam restera un long moment dans le top 6 du classement provisoire, mais terminera finalement la compétition à la 9ème place. Un beau top 10, qui marque la meilleure performance de sa carrière en Coupe du Monde.

Sam Avezou dans le premier bloc des demi-finales

L’un des plus beaux runs des demi-finales, signé Mathieu Ternant

Le scénario de cette demi-finale aura été tout autre pour Mathieu Ternant. Cinquième des qualifications hier, son résultat laissait entrevoir de grands espoirs. Mais à l’inverse de Sam Avezou, l’Ardéchois est en difficulté dans le début du circuit. Il mettra cinq essais pour réussir le jeté du premier bloc, mais n’arrivera pas à concrétiser jusqu’au top. Dans le second passage plus physique, Mathieu souffre et n’atteint pas la zone. Toujours pas de top dans le bloc 3, seule la zone lui sera validée.

En revanche, dans le dernier bloc, Mathieu Ternant fait sensation ! Cette dalle finale aura mis les nerfs de tous les grimpeurs à rude épreuve. Notamment le dernier mouvement, qui consistait à réaliser un réta précaire, pour aller chercher la micro-prise finale, tournée en inversé. Un à un, tous les compétiteurs se cassent les dents sur ce dernier mouvement. Mais Mathieu signera l’un des plus beaux runs de cette demi-finale, en réalisant ce dernier mouvement, qui semblait impossible.

Deux autres grimpeurs seulement réussiront à toper ce bloc : le Britannique Maximillian Milne et le Japonais Rei Kawamata, qui, comme notre Français, n’auront enchaîné aucun des trois blocs précédents.

Malheureusement, la performance de Mathieu Ternant ne suffira pas à le faire rentrer en finale. Avec 1 bloc en 6 essais et 3 zones, il prend la 18ème place de cette Coupe du Monde.

Mathieu Ternant réalise le mouvement que 17 autres grimpeurs ne réussiront pas

L’Asie domine !

Les grimpeurs asiatiques ont très largement dominé ce circuit. En tête du classement, on retrouve la star Japonaise Yoshiyuki Ogata. Déjà premier des qualifications hier après avoir signé un impressionnant flash des cinq blocs, il truste de nouveau la première place des demi-finales. Il vient à bout du premier jeté à vue (et sera d’ailleurs le seul grimpeur à réaliser cette performance), puis, enchaîne le second bloc en deux essais, avant de terminer le bloc 3 à vue. Seul le dernier mouvement de la dalle finale le mettra en difficulté.

Derrière lui, on retrouve son coéquipier Japonais Kokoro Fujii, qui enchaîne lui aussi les trois premiers blocs, en 5 essais. Les deux grimpeurs Coréens Dohyun Lee et Jongwon Chon prennent aussi leur ticket pour les finales, portant à quatre le nombre de grimpeurs asiatiques présent dans le top 6.

Ce sont l’Américain Colin Duffy et l’Allemand Yannick Flohé (vainqueur de la dernière Coupe du Monde à Brixen), qui complète la liste des finalistes, enchaînant eux aussi les trois premiers passages.

Yannick Flohé, au sommet du bloc 2, le plus physique de cette demi-finale

Les résultats des demi-finales

La suite du programme

Jeudi 23 juin :

13h00 – 15h30 : Demi-finale bloc hommes
19h45 – 21h30 : Finale bloc hommes

Vendredi 24 juin :

13h00 – 15h30 : Demi-finale bloc femmes
19h45 – 21h30 : Finale bloc femmes

Samedi 25 juin :

9h00 – 15h00 : Qualifications difficulté hommes et femmes
19h00 – 21h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes

Dimanche 26 juin :

19h00 – 20h00 : Finale difficulté femmes
20h15 – 21h15 : Finale difficulté hommes


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Le débriefing de Micka Mawem sur la Coupe du Monde d’Innsbruck

Nos Françaises brillent sur la Coupe du Monde handi-escalade à Innsbruck !

En plus d’accueillir une Coupe du Monde de bloc et de difficulté, Innsbruck accueille également une épreuve mondiale d’handi-escalade. Hier soir avaient lieu les finales, durant lesquelles deux Françaises se sont imposées.

Lucie Jarrige, parfaite !

Dans la catégorie RP3 (Force, stabilité ou amplitude limitée), Lucie Jarrige a tout bonnement été parfaite tout au long de la compétition. Notre Française aura atteint le top de toutes les voies de cette Coupe du Monde. Déjà première lors des qualifications en ayant été la seule grimpeuse à clipper le relais des deux voies, elle s’adjuge une nouvelle médaille d’or en étant de nouveau la seule à topper le tracé de finale.

La quadruple championne du monde a ainsi remporté la septième médaille de sa carrière en Coupe du monde d’handi-escalade.

Solenne Piret continue son règne mondial

Après avoir tout gagné en 2021, Solenne Piret continue de régner sur circuit mondial en catégorie AU2 (amputé d’un avant-bras). Dès les qualifications, elle trustait la première place du classement en montant le plus haut dans la voie 1 et en étant la seule à atteindre le relais de la voie 2. Dernière compétitrice à s’élancer dans le tracé de finale, Solenne fait parler toute son expérience et atteint aisément le top de la voie. Une performance qu’elle sera la seule à accomplir et que lui vaudra la médaille d’or, la cinquième de sa carrière.

© IFSC

Une cinquième place pour Bastien Thomas

Seul grimpeur tricolore engagé chez les hommes, Bastien Thomas termine 5ème dans la catégorie RP3 (Force, stabilité ou amplitude limitée). Notre Français aura loupé la finale de peu : il enchaînait la première voie de qualification avec succès, mais tombait aux deux tiers du deuxième tracé, à seulement deux prises de la finale.

Prochain rendez-vous à Villars, en Suisse,les 8 et 9 juillet, pour une nouvelle Coupe du Monde handi-escalade.


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Coupe du Monde de bloc d’Innsbruck : trois français dans le top 20 !

 

Le débriefing de Micka Mawem sur la Coupe du Monde d’Innsbruck

Hier, Micka Mawem était l’un des sept Français à s’aligner au départ de la Coupe du Monde de bloc d’Innsbruck, en Autriche. Malheureusement, la compétition ne se déroulera pas comme prévu pour lui. Un circuit de qualification particulièrement corsé et de petites blessures physiques ne lui permettront pas de faire partie du top 20 de cette dernière manche mondiale de la saison. Une première depuis la Coupe du Monde de Salt Lake City en 2021.

Micka Mawem a accepté de revenir pour nous sur cette compétition, en analysant les raisons qui l’ont empêché de rentrer en demi-finale. Et même si la saison de Coupe du Monde se termine là pour lui, l’année est encore loin d’être finie pour le grimpeur olympien qui n’a qu’un objectif en tête : tout faire pour performer aux J.O de Paris en 2024. Il nous en parle également.


Le circuit de qualification d’Innsbruck

« Sur le plan de ma grimpe, on va dire que ça ne s’est pas mal passé, parce que, comme d’habitude, les qualifs sont super dures. Mais ça s’est mal passé du fait que je ne suis pas en demi-finale.

Malheureusement, je n’ai pas assez de marge, donc il me faut les meilleures conditions possibles pour faire de bons circuits. Ça se reflète parfaitement sur cette compétition qui était assez basique (plus physique que technique) et sur laquelle les conditions n’étaient pas favorables à ce que j’engage toute ma force/puissance. Quand je parle de conditions, je parle de l’environnement, mais surtout de moi, à savoir : manger à la bonne heure, dormir et me réveiller comme il faut, etc etc. Malheureusement ces conditions n’étaient pas réunies et je l’ai beaucoup ressenti. Ça m’a empêché de m’amuser dans les blocs qui correspondaient à ma came/mon style de grimpe et qui m’auraient permis de me qualifier en demi-finale.

Je devais soit faire trois blocs efficaces avec toutes les zones, soit en faire quatre, histoire d’être vraiment à l’aise. Malheureusement, j’ai fait trois blocs et il me manquait une zone, donc ce n’est pas passé.

Le constat est simple : il faut garder les points forts, continuer à s’entraîner pour être plus fort physiquement, et se réparer (en un mois j’ai eu une subluxation de l’épaule droite et je me suis fait une grosse entorse au doigt, il y a dix jours à Brixen). Malheureusement, le bloc d’aujourd’hui qui correspondait à mes qualités physiques forçait pas mal sur mon épaule droite et sur mon doigt, qui était presque réparé.

On est à fond derrière Mathieu qui a fait un très bon tour et qui va pouvoir jouer sur la demi-finale, Sam qui passe de justesse en validant ses cinq zones et Fanny qui a réussi à se qualifier. »

La suite

« Je me concentre sur les Championnats d’Europe, pour lesquels je m’entraîne énormément et pour lesquels je vais faire en sorte d’être dans de meilleures conditions, afin de montrer de quoi je suis capable et tout gagner.

Cette compétition est très importante pour moi. Je veux prouver que je suis le meilleur, que j’ai toute ma place dans le programme olympique. Un an avant les qualifications pour les J.O, c’est une compétition essentielle, pour montrer que j’ai la capacité d’aller chercher cette place pour les Jeux. Donc le plan, c’est de rentrer à la maison, prendre 4-5 jours de break et reprendre l’entraînement à fond.

Depuis quelques années, je m’entraîne principalement pour les Jeux Olympiques. Donc, même si on en a toujours envie, performer sur les Coupes du Monde n’est pas une priorité pour moi.

Cette année, je me suis senti beaucoup plus régulier dans mon niveau de grimpe et dans ma course aux demi-finales, qui sont de plus en plus difficiles d’accès. Même si ça n’est pas passé aujourd’hui, ça ne se joue à rien. Donc je ne suis pas à la ramasse.

Aujourd’hui mes objectifs sont clairs : performer aux Championnats d’Europe afin d’intégrer le programme olympique, puis me qualifier pour les Jeux en performant sur la saison 2023, et enfin de décrocher une médaille à Paris 2024. »


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Coupe du Monde de bloc d’Innsbruck : trois français dans le top 20 !

Slab Wall : le mur ajustable qui offre de nouvelles perspectives de grimpe

Spécialisée dans les murs d’escalade ajustables, la compagnie canadienne Lemur vient renforcer son leadership avec son tout nouveau produit : le slab wall.

Vous connaissez certainement déjà les produits Lemur grâce à leur partenariat avec Kilter Boards. Ces murs à inclinaison réglable ont innové la façon de grimper et de s’entraîner en intérieur et sont présents dans de nombreuses salles d’escalade. Jusqu’à maintenant, leurs modèles de murs proposaient un dévers réglable entre 20 et 70 degrés. Cependant, lors du sommet CWA 2022 à Salt Lake City, Lemur a présenté leur nouveau bijou : le Slab Wall

Ce mur, proposant une inclinaison réglable entre 40° en dévers et -10° en dalle, est disponible dans des dimensions allant de 2,4 par 3,6 mètres à 7,3 par 4,3 mètres. Il propose ainsi une quantité de grimpe considérable pour un espace relativement réduit et se présente comme étant le moyen le plus rapide de maîtriser les mouvements à votre “limite”.

Première du genre, cette évolution du mur d’escalade offre une nouvelle perspective aux propriétaires de salles de sport et aux grimpeurs.

Coupe du Monde de bloc d’Innsbruck : trois français dans le top 20 !

La dernière manche de la saison a débuté ce matin à Innsbruck, où 98 femmes et 134 hommes se sont affrontés dans cinq blocs de qualification. Sur nos sept Français engagés, trois ont réussi à accrocher le top 20 des qualifications, remportant leur ticket pour les demi-finales.

Mathieu Ternant, meilleur performeur français

Il a signé la plus belle performance tricolore de la journée : Mathieu Ternant prend la 5ème place des qualifications. Après avoir régné sur le circuit européen de bloc cette saison, l’Ardéchois s’alignait au départ de sa première Coupe du Monde de bloc la semaine dernière à Brixen, en Italie. 7ème des qualifications, il avait finalement terminé à la 20ème place à l’issue des demi-finales.

Aujourd’hui, Mathieu réalise de nouveau un très bon début de compétition. Comme la plupart des grimpeurs, il enchaîne les deux premiers blocs avec succès. Mais il fait la différence dans le troisième passage, plus complexe, et sera l’un des rares compétiteurs à en venir à bout. Il bute dans le bloc 4 mais valide tout de même la prise de zone, avant de terminer son circuit en beauté, en enchaînant le dernier tracé. Comptabilisant un score final de 4 blocs en 10 essais et 5 zones, il décroche la 3ème place de son groupe et la 5ème du classement général.

Très content de passer cette première étape, le game continue ⚔. C’était pourtant pas gagné, j’ai probablement fait le pire échauffement de ma vie… J’étais vraiment nul 😂 Mais j’aime bien, ça m’a permis d’arriver détendu.

C’était un tour de qualification vraiment pas fastoche, j’ai dû batailler pour faire les blocs, notamment le bloc 2 (le plus physique du circuit) où je me mets un gros combat avec de belles reculées sur chaque mouvement. »

Mathieu Ternant

Sam Avezou, qualifié de justesse !

Mathieu Ternant ne sera pas le seul Français en demi-finale. Sam Avezou s’est également qualifié pour la suite de la compétition, de justesse. Il s’empare de la 19ème et dernière place qualificative pour les demi-finales, grâce à son efficacité dans les blocs. En effet, il n’enchaîne que trois blocs mais les réalise très rapidement (bloc 1 et 2 à vue et bloc 3 en deux essais), ce qui lui permettra de faire partie du top 20.

Micka Mawem et Mejdi Schalck passent à la trappe…

Nos deux autres Français présents au départ de cette dernière Coupe du Monde de bloc de la saison n’ont malheureusement pas réussi à dépasser les phases de qualification.

Pour Micka Mawem, cela s’est joué à une zone près. Lui qui se concentre sur les Championnats d’Europe (qui auront lieu du 11 au 18 août à Munich) manque de réussite aujourd’hui. Il enchaîne le bloc 1 à vue, manque la zone du bloc 2, n’atteint pas le top du bloc 3, mais parvient tout de même à réaliser les blocs 4 et 5, de quoi obtenir la 23ème place du classement.

Pour Mejdi Schalck, c’était une journée sans. Alors qu’il commence bien son circuit en validant le premier tracé à vue, il se fait malmener dans les deux blocs suivants, ne parvenant même pas à atteindre la prise de zone. Il sauve les meubles à la fin de son tour, en validant cette fois-ci la zone du bloc 4 avant d’enchaîner le dernier passage en trois essais. Il termine 41ème, sa pire place depuis le début de sa carrière.

© Vladek Zumr

Les Japonais en grande forme !

Ils ont de nouveau dominé la compétition aujourd’hui : les Japonais ont frappé fort lors des qualifications de cette dernière manche de la saison. Leurs huit grimpeurs engagés terminent tous dans le top 21 et deux d’entre eux trustent les deux premières places du classement.

Yoshiyuki Ogata aura été impérial ! Il sera le seul compétiteur à enchaîner tous les blocs de la matinée. Et pour asseoir sa domination, il réalisera cette performance en cochant tous les blocs… À vue ! Le Japonais a clairement été le plus fort physiquement et techniquement aujourd’hui et semble bien parti pour s’offrir le classement général des Coupes du Monde 2022.

Dans le second groupe, c’est un autre Japonais qui a pris les rênes du classement : Rei Kawamata, 18 ans seulement, termine 1er avec 4 blocs en 5 essais et 5 zones.

Le top 20 des qualifications :

Fanny Gibert, seule grimpeuse Française qualifiée

Chez les femmes, seule Fanny Gibert portera le maillot bleu en demi-finale vendredi. La Championne de France en titre parvient à enchaîner 3 blocs en 9 essais et à valider 4 zones. Un score loin des meilleurs, mais qui lui permet tout de même de décrocher la 15ème place de la journée.

© Vladek Zumr

Compétition terminée pour nos jeunes françaises

Du côté de nos jeunes espoirs, aucune ne fera partie du top 20. Agathe Calliet a pourtant failli décrocher sa première sélection en demi-finale. Comme Micka Mawem, elle termine à la 23ème place, manquant le top 20 de quelques essais seulement. Flavy Cohaut prend quant à elle la 29ème place, avec 2 blocs en 5 essais et 3 zones.

Enfin, de la même manière que Mejdi Schalck, c’était une journée sans pour Oriane Bertone. La Réunionnaise n’arrive pas à s’exprimer dans ce circuit de bloc et prend la 33ème place, chutant au sommet de tous ses blocs.

Dès que je suis arrivée face au premier bloc, j’ai eu l’impression de manquer d’influx, de ne pas avoir de jus. Alors je me suis dit « allez, c’est pas grave, reprend toi ! ». J’ai réussi à faire le bloc, en quatre essais tout de même, ce qui était quand même beaucoup pour un bloc qui était dans mon style. Donc ça ne commençait pas super bien..

Et malheureusement, j’ai eu l’impression de grimper à contre-sens durant toutes les qualifications. C’était comme si je n’arrivais pas à faire fonctionner ce qui me semblait juste. Quand je mettais un essai, je me sentais fatiguée, essoufflée, je n’avais pas les armes pour me battre.

Du coup mentalement, j’étais un peu sur les nerfs, je n’avais pas un bon état d’esprit, et ça m’a suivi tout le long de la compétition, je n’ai pas réussi à passer au-dessus. Je tombe sur le dernier mouv de pas mal de bloc, donc ça ne se termine pas super bien pour moi. »

Oriane Bertone

© Vladek Zumr

Stasa Gejo et Futaba Ito en tête

Les deux Américaines Natalia Grossman et Brooke Raboutou, habituées à être en tête du classement, ont été devancées ce matin par la Japonaise Futaba Ito, qui, comme son compatriote Yoshiyuki Ogata, réussira à enchaîner tous les blocs à vue.

Dans l’autre groupe, c’est la Serbe Stasa Gejo qui s’empare de la première place, enchaînant les 5 blocs en 7 essais.

Le top 20 des qualifications :

La suite du programme

Jeudi 23 juin :

13h00 – 15h30 : Demi-finale bloc hommes
19h45 – 21h30 : Finale bloc hommes

Vendredi 24 juin :

13h00 – 15h30 : Demi-finale bloc femmes
19h45 – 21h30 : Finale bloc femmes

Samedi 25 juin :

9h00 – 15h00 : Qualifications difficulté hommes et femmes
19h00 – 21h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes

Dimanche 26 juin :

19h00 – 20h00 : Finale difficulté femmes
20h15 – 21h15 : Finale difficulté hommes


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Coupe du Monde d’Innsbruck : le gros rendez-vous de la semaine !

Coupe du Monde d’Innsbruck : le gros rendez-vous de la semaine !

C’est l’un des plus gros rendez-vous de l’année ! Cette semaine, les meilleurs grimpeurs de la planète se retrouvent dans la Mecque de l’escalade indoor : Innsbruck en Autriche.

Du 22 au 26 juin, des centaines de compétiteurs venus du monde entier s’affronteront lors de la sixième Coupe du Monde de bloc et la première Coupe du Monde de difficulté de la saison. Voici les principales informations concernant cette compétition.

Le coup d’envoi sera donné ce matin à 9h00 avec les qualifications de la Coupe du Monde de bloc, suivies des demi-finales et des finales le jeudi et le vendredi. Le week-end sera consacré à la première Coupe du Monde de difficulté de la saison.

Après avoir remporté le trophée à Brixen, en Italie, il y a deux semaines, l’Américaine Natalia Grossman tentera de décrocher la cinquième médaille d’or consécutive de cette saison. La Japonaise Miho Nonaka, l’Américaine Brooke Raboutou et notre Française Oriane Bertone tenteront de monter sur le podium également.

Chez les hommes, les coéquipiers japonais Yoshiyuki Ogata et Tomoa Narasaki sont les deux favoris pour le titre mondial. Kokoro Fujii, Mejdi Schalck et Maximillian Milne tenteront tous de se hisser parmi les trois premiers.

Le vainqueur du classement général de la Coupe du Monde de diff en 2021, l’Italien Stefano Ghisolfi, sera au départ à Innsbruck pour cette première Coupe du Monde en 2022. Chez les femmes, la médaillée d’or de Tokyo 2020, Janja Garnbret, fera son retour sur le circuit après avoir remporté l’épreuve d’ouverture de la Coupe du Monde de bloc à Meiringen, en Suisse, puis fait une pause pour le reste de la saison de bloc.

© IFSC

L’équipe de France

Bloc Difficulté
Oriane Bertone Romaric Geffroy
Fanny Gibert Hugo Parementier
Flavy Cohaut Lucas Dufros
Agathe Calliet Mejdi Schalck
Mickael Mawem Diego Fourbet
Sam Avezou Julia Chanourdie
Mathieu Ternant Oriane Bertone
Manon Hily
Hélène Janicot
Nolwenn Arc

Le programme

Mercredi 22 juin :

9h00 – 16h00 : Qualifications bloc hommes et femmes

Jeudi 23 juin :

13h00 – 15h30 : Demi-finale bloc hommes
19h45 – 21h30 : Finale bloc hommes

Vendredi 24 juin :

13h00 – 15h30 : Demi-finale bloc femmes
19h45 – 21h30 : Finale bloc femmes

Samedi 25 juin :

9h00 – 15h00 : Qualifications difficulté hommes et femmes
19h00 – 21h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes

Dimanche 26 juin :

19h00 – 20h00 : Finale difficulté femmes
20h15 – 21h15 : Finale difficulté hommes

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Cette année, les phases finales ne sont plus à suivre gratuitement sur YouTube en Europe, l’IFSC ayant signé un contrat avec la chaîne payante Eurosport.

Le calendrier complet de la saison 2022

  • 1re étape (du 8 au 10 avril) : Meiringen (Suisse) – bloc
  • 2e étape (du 6 au 8 mai) : Séoul (Corée du Sud) – bloc et vitesse
  • 3e étape (du 20 au 22 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 4e étape (du 27 au 29 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 5e étape (du 10 au 12 juin) : Brixen (Italie) – bloc
  • 6e étape (du 22 au 26 juin) : Innsbruck (Autriche) – bloc et difficulté
  • 7e étape (du 30 juin au 2 juillet) : Villars (Suisse) – difficulté et vitesse
  • 8e étape (du 8 au 10 juillet) : Chamonix (France) – difficulté et vitesse
  • 9e étape (du 22 au 23 juillet) : Briançon (France) – difficulté
  • 10e étape (du 2 au 3 septembre) : Koper (Slovénie) – difficulté
  • 11e étape (du 24 au 2 septembre) : Jakarta (Indonésie) – difficulté et vitesse
  • 12e étape (du 30 septembre au 2 octobre) : Wujiang (Chine) – difficulté et vitesse
  • 13e étape (du 6 au 9 octobre) : Chongqing (Chine)
  • 14e étape (le 31 octobre) : Japon (lieu à définir)

Sur place, Svana Bjarnason nous en dit plus sur le terrible incendie à Oliana

Hier, nous vous annoncions le terrible incendie qui faisait rage à Oliana. Aujourd’hui, Svana Bjarnason qui est sur place, nous raconte comment elle a vécu ces quelques jours et nous en dit plus sur ce sinistre et l’avenir de la falaise…

ll y a moins d’une semaine je mettais un essai dans mon projet à Oliana. A ce moment-là les températures étaient extrêmes, 41 degrés à l’ombre. Je tombais à 4 mouvements du relais et me disais que j’allais attendre la semaine suivante pour y regrimper, les températures étant censées se calmer. A ce moment-là, je ne savais pas que je serai la dernière personne à grimper sur la falaise que l’on a connue.

2 jours plus tard des incendies commençaient à se déclarer dans la région, les hélicoptères tournaient en permanence devant chez moi à Coll de Nargo ( à 10 min d’Oliana) pour puiser de l’eau dans le lac. Il a vite été interdit de se balader sur les pistes et de pratiquer toute activité outdoor à Coll de Nargo, Oliana, Abella de la Conca et Organya, grimpe y comprise.

Dimanche 19 juin, vers 14h30, un incendie s’est déclaré dans un champ au pied de la falaise d’Oliana, suite à l’utilisation d’une machine pour couper du foin. Ce jour-là les températures étaient encore très (trop) élevées et il y avait 50 km/h de vent. Cela fait plus d’un mois que l’on a des températures critiques dans la région, tout était très sec et le feu s’est donc propagé très rapidement dans la forêt, puis sur et au-dessus de la falaise. Pendant plusieurs heures la falaise s’est retrouvée sous les flammes et la fumée. Avec le vent l’incendie est ensuite passé de l’autre côté de la falaise, et n’a été contrôlé que bien plus tard dans la nuit / lendemain matin. Lundi soir, il y avait encore des arbres qui brûlaient sous la falaise.

Aujourd’hui, 2 jours après le début de l’incendie, nous avons pu monter au secteur de grimpe pour voir l’étendue des dégâts, avec Dan Forgeng (grimpeur américain vivant également à Coll de Nargo) et Paxti Usobiaga (vivant à Oliana). Nous passons notre temps à grimper ici, c’est un peu notre deuxième maison. Donc en arrivant à la falaise nous avions les larmes aux yeux, c’était une vision apocalyptique toute cette forêt brûlée. Heureusement il n’y a eu aucune victime et les pompiers de la région ont été extraordinaires. Un énorme merci à eux pour leur courage et travail acharné.

Concernant l’état de la falaise, c’est difficile à dire. Pour résumer : le mur de gauche est très très abimé à partir de la voie « Michi », les dégaines en place ont cramé et le rocher se délite de partout. La première couche de rocher se casse dès qu’on la touche, le sol est recouvert de prises. Il faudrait un énorme nettoyage et tout rééquiper. Mais, quoi qu’il arrive, les voies ne seront plus jamais celles qu’on a connues.

Le mur central et le mur de droite ne PARAISSENT pas si mal mais certaines prises ont cassé (parfois de gros morceaux) et sont au sol, et le rocher a forcément été endommagé à d’autres endroits avec la chaleur des flammes. Il est impossible de savoir ce qui est maintenant solide ou non. Il y a certainement des micro-fissures à plein d’endroits et ce qui n’est pas tombé aujourd’hui pourra tomber plus tard. Nous n’avons également aucune idée de la résistance des dégaines et des points. Visuellement ça a l’air d’aller, sur cette partie les dégaines n’ont pas brûlé, mais nous n’avons pas les connaissances techniques pour savoir si la résistance des équipements a été altérée ou non par la chaleur mais il paraît évident que oui. Il paraît plus prudent de tout remplacer. Si quelqu’un a des infos là-dessus merci de me contacter!

Dans tous les cas, il serait bien trop dangereux de grimper là-bas avant que l’on ait bien tout checké. Il faut attendre que les grosses chaleurs passent, les pluies également car elles risquent de faire tomber d’autres prises et tout ce qui a cramé au-dessus de la falaise. Il faut bien être conscient que pour le moment, même simplement se balader au pied des voies n’est pas safe.

A partir de Septembre nous prévoyons donc un gros effort de nettoyage et rééquipement. Si des personnes et marques sont prêtes à aider, vous êtes les bienvenus, il y aura beaucoup de travail. La première étape, et la plus importante, sera la sécurisation et nettoyage du site : chemin d’accès, pied des voies et voies. Le problème de reforestation se posera aussi. Ensuite nous pourrons passer à la partie escalade. Nous mettrons en place un crowdfunding pour ceux qui souhaiteraient contribuer. Tous ceux qui sont prêts à aider en septembre / octobre peuvent me contacter sur les réseaux sociaux ou via Planetgrimpe.

Il faut rappeler que ce qu’il s’est passé ces derniers jours à Oliana résulte d’un problème bien plus important que la simple destruction de nos terrains de jeu. Le réchauffement climatique détruit la planète et si nos gouvernements n’agissent pas, nous le pouvons à notre échelle. Il y a plein de petites actions à faire, tant dans notre pratique sportive que dans notre mode de vie. A commencer par éviter de laisser des traces de votre passage à la falaise, nous avons retrouvé des bouteilles en plastique carbonisées dans les buissons. Ne pas faire de feu quand il fait 40 degrés… Respecter l’environnement n’est plus une option. Dans le monde de la grimpe je vous invite vivement à suivre les actions des personnes telles que Eline Le Menestrel et Nolwen Berthier qui sont très impliquées à ce sujet, ou des associations comme Greenspits.

Une cagnotte a été mise en place pur aider les locaux à réhabiliter la falaise d’Oliana. 

Quelques photos pour vous rendre compte de l’ampleur du désastre…

 

 

 

En direct : énorme incendie sur la falaise d’Oliana en Espagne

Confrontée à une intense vague de chaleur depuis plusieurs jours, l’Espagne étouffe. Si bien que plusieurs incendies se sont déclarés dans le pays, dont trois importants en Catalogne. La falaise d’Oliana, l’un des spots de grimpe les plus mythiques du monde, a été prise sous les flammes.

Hier, dimanche 19 juin, à 14h30, les secours ont reçu une alerte concernant un feu de végétation à Oliana. Un incendie est parti d’un champ situé en dessous de la falaise. Alors que le thermomètre affichait 43°C, les flammes se sont très vite propagées et ont gagné le rocher.

Plus de trente-cinq équipes au sol et sept équipes aériennes ont été déployées sur place, pour tenter de maîtriser l’incendie. Malheureusement, la falaise d’Oliana a été prise durant de longues heures au coeur de l’incendie, et les flammes ont ravagé le rocher. Emmené par les vents, l’incendie a poursuivi sa course de l’autre côté de la montagne et semble être sur le point d’être maîtrisé par les secours.

 

En raison des températures élevées et du faible taux d’humidité dans l’air, le niveau 3 du plan Alfa, c’est-à-dire le niveau maximal, impliquant la suspension de toutes les activités présentant un risque d’incendie de forêt, a été déployé. Pour l’heure, la falaise est inaccessible et nous ne sommes pas encore en mesure de constater l’ampleur des dégâts dans les voies d’escalade.

Oliana est l’un des spots de grimpe les plus connus dans le monde. La plupart des voies sont situées dans le 8ème et 9ème degré et des grimpeurs du monde entier viennent passer l’hiver dans cet endroit de la Catalogne. Parmi la trentaine de voies présentes, Chris Sharma y a équipé les plus dures. On retrouve notamment trois 9b, « Fight or Flight » « Mamichula » et « Shaxi Raxi » ainsi que le célèbre 9b+ « La Dura Dura ».

La falaise d’Oliana avant l’incendie VS après l’incendie © Svana Bjarnason

La salle historique Val de Grimpe promise à la fermeture

Aujourd’hui, le tribunal administratif force la salle historique, Val de Grimpe, à restituer le hangar agricole dans lequel elle s’est construite et la condamne à la fermeture.

Principalement construite par Alex Chabot dans un hangar agricole de Cagnes-sur-Mer, cette salle de bloc constitue une des rares infrastructures de grimpe des environs. Avec ses 500m2 de surface grimpable, la salle du val de Cagnes accueille tout type de public. Vous pouvez aussi bien y croiser des débutants que des grimpeurs figurant dans le top français. On peut notamment citer Pierre Le Cerf et Jules Marchaland, qui sont des habitués de Val de Grimpe et qui se retrouveront prochainement sans salle d’entraînement.

En effet, la fermeture de VDG ca fait vraiment chi**. C’est la salle où je m’entraîne depuis maintenant 7/8 ans. C’est une salle tellement conviviale, tout le monde se connaît, la salle parfaite pour le training (rési , bloc , muscu …), l’ambiance est dingue autant pour grimper que pour boire des coups ou jouer au baby-foot. Tout le monde est vraiment triste que la salle ferme… C’était un peu comme la deuxième maison d’un bon nombre de passionnés.

Jules Marchaland

Malgré de nombreuses initiatives pour sauver la salle (ex : création de projets en collaboration avec les élus), rien n’aboutit. L’immobilier trop cher, le manque de volonté et le manque d’argent condamnent la salle à la fermeture.

Si aujourd’hui le sort de la salle est entre le mains de la mairie de Cagnes-sur-Mer, vous pouvez faire un geste en signant et en partageant la pétition ici :


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Le site de blocs de Médonnet est en danger !

Un nouveau 8B bloc pour Brooke Raboutou

Brooke Raboutou a signé une ascension éclair d' »Evil Backwards » 8B. Ce bloc ne lui aura demandé que très peu de temps, puisqu’elle l’enchaînera lors de son deuxième essai depuis le bas.

Voici son commentaire :

La seule fois où je suis venue ici, c’était il y a 5 ans, quand j’ai regardé Alex Puccio enchaîner ce bloc. Je pensais que les mouvements étaient trop loins pour moi, mais il s’est avéré que je n’étais tout simplement pas assez forte lol. Je suis contente de l’avoir enchaîné lors de mon deuxième essai depuis le bas cette fois 🙂 »

La vidéo de l’ascension

 

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Une publication partagée par Brooke Raboutou (@brookeclimbs)

James Pearson enchaîne l’une des voies de trad les plus dures du Royaume-Uni

James Pearson a récemment enchaîné « Lexicon » E11 7a à Pavey Ark, au Royaume Uni. Il s’agit de la cinquième ascension de cette ligne, fraîchement libérée en 2021 et considérée comme l’une des plus dures d’Angleterre.

La voie partage une partie d' »Impact Day » E8 6c, mais le départ et la fin sont différents. James a décidé de s’infliger des contraintes dans la façon d’appréhender cette voie, en tentant de ne pas trop la travailler. Il s’est contenté d’inspecter la voie en rappel, de toucher les prises et de vérifier les protections, mais n’a essayé aucun mouvement avant de se lancer dans son ascension en tête.

S’étant rendu en Angleterre pour le mariage de sa soeur, James est allé à plusieurs reprises au pied de la voie durant la semaine. Vendredi, alors qu’il devait aider pour les préparatifs du mariage, James a été gentiment encouragé par sa famille à retourner à Pavey Ark pour essayer la voie. Une belle opportunité pour le grimpeur britannique, qui parviendra à atteindre le relais de cette voie dans l’après-midi.

Je n’ai pas encore fait toutes les voies de trad en Angleterre, mais celle-là est la meilleure et la plus amusante que j’ai faite ici. « Rhapsody » E11 7a est aussi très amusante à grimper, mais la ligne n’est pas aussi belle et l’escalade n’est pas aussi pure que dans « Lexicon ». Toutefois, dans « Rhapsody », la chute n’a pratiquement aucune conséquence, ce qui la rend plus accessible, plus facile à tenter.

Dans « Lexicon », je pensais que la chute était assez « sûre » et que je pouvais probablement tomber du sommet ou d’un endroit très proche du sommet sans problème. Mais je ne sauterais certainement pas du sommet comme j’ai sauté du sommet de « Rhapsody ». Ce n’est en aucun cas une voie mortelle, mais vous ne devriez pas sous-estimer son côté dangereux. Ce n’est pas parce que j’ai réussi à la grimper sans l’essayer en moulinette ou sans y passer beaucoup de temps que je pense qu’elle est sûre à 100%.

Je n’arrive pas à croire que personne ne l’avait vraiment repérée avant la première ascension de Neil. Maintenant que je l’ai grimpée, je ne suis pas du tout surpris qu’elle ait déjà été répétée tant de fois, parce que c’est une voie très, très dure, qui reste clairement très accessible et une ligne très amusante et cool. »

Nouveau 8C+ de Dave Graham : « Un des blocs les plus durs que j’ai enchaîné »

19 mouvements de mains, 21 mouvements de pieds et 4 coincements de genoux. C’est le nouveau 8C+ que vient de libérer Dave Graham, à 40 ans.

Dave Graham, 40 ans, vient de terminer son dernier gros projet dans le Tessin, en Suisse. Il a réalisé la première ascension d' »Euclase » 8C+. Cette ligne d’envergure comporte 19 mouvements de mains, 21 mouvements de pieds et 4 coincements de genoux.

C’est l’une des escalades les plus techniques que j’ai jamais rencontrées ! Elle a mis au défi mes capacités de crochetage en contre-pointe, de crochetage de talon, de coincement de genoux et de jeu de jambes comme aucun autre bloc auparavant. La sortie est très dangereuse, il ne faut pas tomber à cet endroit, ce qui ajoute un vrai facteur mental à ce bloc.

Graham est l’un des meilleurs bloqueurs au monde depuis deux décennies. Il a commencé à grimper en 1997 et en un an, il enchaînait déjà « The Present » 8b+. En 2005, il déménageait en Europe et faisait la première ascension de « The Story of Two Worlds » 8C. À l’automne 2020, il a effectué la cinquième ascension d' »Ali Hulk Sit Start Extension Total » 9b à Rodellar. Durant les six derniers mois de cette année, il a enchaîné cinq 8C bloc.

Voici son commentaire complet sur l’ascension d' »Euclase » :

J’ai déniché cette ligne en 2005 et j’ai tâtonné dessus pendant plusieurs saisons, mais je n’ai jamais trouvé, même de loin, les solutions requises pour enchaîner tous les mouvements… Jusqu’à ce que je retourne à Bavona l’hiver dernier et que je commence à creuser plus profondément.

Le bloc semble simple : il y a beaucoup de prises, la plupart sont assez correctes, mais toutes ont une orientation étrange les unes par rapport aux autres, et les pieds ne sont jamais dans une position utile par rapport aux prises. J’ai passé environ 10 sessions à grimper intrinsèquement tous les mouvements, et 10 autres sessions à créer des transitions.

C’est un véritable labyrinthe de prises, toutes parfaitement sculptées sur une roche immaculée. Avec 19 mouvements de mains, 21 mouvements de pieds, et 4 coincements de genoux, c’est un réel jeu de positionnement du corps. C’est l’une des escalades les plus techniques que j’ai jamais rencontrées ! Elle a mis au défi mes capacités de crochetage en contre-pointe, de crochetage de talon, de coincement de genoux et de jeu de jambes comme aucun autre bloc auparavant. La sortie est très dangereuse, il ne faut pas tomber à cet endroit, ce qui ajoute un vrai facteur mental à ce bloc.

Après avoir enchaîné tous mes autres projets, c’était le dernier qu’il me restait à faire. Aux alentours de ma 30ème session, je suis tombé au dernier mouvement de manière inattendue, avec des conditions incroyables au milieu de ces vagues de chaleur étranges. Dévasté, je pensais avoir raté mon opportunité pour l’année. Le bloc résurge, donc la pluie est un véritable ennemi… Et avec une violente tempête se profilant à l’horizon et une entaille super profonde sur mon index suite à des efforts répétés dans le tridoigt du crux, je n’avais qu’une infime chance de l’enchaîner.

Le jour où j’ai réalisé ce bloc, c’est comme si toute mon expérience en tant que grimpeur avait culminé en un seul moment. J’avais une fenêtre avec la météo, et le droit qu’à un essai seulement à cause de ma coupure dans le doigt.

Malgré mon incertitude, j’ai exécuté toute la séquence, et je me suis rétabli au sommet de cet intense highball 😎 C’est un bloc dans mon pur style, et à moins que j’ai manqué quelque chose d’énorme, je suis confiant avec la proposition de cotation, surtout en comparaison avec tout ce que j’ai grimpé dans le passé 💎 »

En grand forme, Jules Marchaland enchaîne « Kinematix », son troisième 9a

Ce dimanche 12 juin, Jules Marchaland a enchaîné “Kinematix”, une voie située à Déversé, dans les Gorges du Loup, et qui constitue le troisième 9a de sa carrière.

Il y a trois semaines, lorsque nous l’interviewions au sujet de son enchaînement de “Trip Tik Tonik”, son premier 9a, Jules Marchaland nous confiait :

Je pense me lancer dans « Kinematix » et « Kick Ass », deux 9a dans le secteur de Déversé.

Et il n’a pas chômé ! En effet, moins de trois semaines plus tard, il enchaînait “Kick Ass”, une voie courte et intense qui lui a demandé seulement deux séances.

Non repu, il se lance sans attendre dans “Kinematix”. Ce 9a commence dans “Total Eclatch”, un 8c+ de 20 mouvements qui permet d’atteindre un léger repos. Après avoir délayé tant bien que mal, on attaque “Honk”, un 8b+ très physique et résistant dans lequel il faut bien avancer. Au total, la voie fait une quarantaine de mouvements, qui auront demandé de grosses séances de rési à Jules.

J’avais déjà fait le 8c+ et le 8b+ mais l’enchaînement des deux me paraissait vraiment dur.

Inarrêtable, le grimpeur niçois nous confie vouloir maintenant s’attaquer à “Just Two Fixe”, un 9a+ situé à Déversé et libéré par Pierre Le Cerf l’été dernier.


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Coupe du Monde de Brixen : résumé d’une finale… renversante !

La cinquième manche de la Coupe du monde 2022 s’est achevée hier soir à Brixen, en Italie. L’équipe japonaise a été détrônée par l’Allemand Yannick Flohé, médaillé d’or pour la première fois de sa carrière, et le Britannique Maximillian Milne, qui est monté sur son premier podium mondial.

Comme à l’accoutumée, la moitié des finalistes étaient Japonais hier soir. Mais pour une fois, les grimpeurs asiatiques se sont fait détrôner par deux grimpeurs européens particulièrement en forme ce week-end : Yannick Flohé et Maximillian Milne. Retour sur les finales masculines de la Coupe du Monde de Brixen.

Une première victoire méritée pour Yannick Flohé !

Pour l’oscar du meilleur grimpeur du week-end, j’ai nommé…… Yannick Flohé ! Du haut de ses 22 ans, l’Allemand a été l’athlète le plus impressionnant de toute la compétition. Il est celui qui a grimpé le plus fort, qui a donné le meilleur de lui-même, et qui a été le plus régulier de tous les compétiteurs, se classant premier dans chacune des manches ce week-end.

Cela arrive tellement rarement chez les hommes, qu’il est important de le souligner. En effet, dès les qualifications, il se classait premier, et conservait sa position en demi-finale. Et après une ascension héroïque du bloc 3 en demi-finale, Yannick Flohé est devenu une fois de plus le seul athlète à réussir l’impossible, en réalisant un enchaînement spectaculaire du bloc 3 en finale. Faisant preuve d’une force incroyable dans ce bloc si physique, l’Allemand a planté ses pieds dans la peinture lisse d’un volume sans texture, pour réussir un mouvement d’épaules le conduisant jusqu’au top.

Yannick Flohé a été le grimpeur le plus fort du week-end : 1er des qualifications, 1er des demi-finales et 1er des finales ! © IFSC

Après avoir enchaîné le premier bloc sans même avoir utilisé l’avant-dernière prise, il avait acquis suffisamment d’avance pour remporter sa première victoire mondiale, sans avoir besoin de grimper le dernier bloc des finales pour conserver sa première place. Néanmoins, il a bouclé son circuit avec une prestance incroyable, en étant le grimpeur le plus proche du top, dans ce dernier bloc aérien qui restera invaincu par l’ensemble des finalistes.

Bien qu’il soit le Champion du Monde en titre du combiné et qu’il ait également remporté une médaille de bronze lors des Championnats du Monde de bloc d’Hachioji en 2019, Yannick Flohé n’était encore jamais monté sur le podium d’une Coupe du Monde, jusqu’à ce soir. D’ailleurs, en dehors de ces deux compétitions compétitions, il n’a été que deux fois dans le Top 16 du classement, sur 16 Coupes du Monde, avant d’être 5ème et 7ème lors des deux manches à Salt Lake City cette année.

En prenant la première place de la finale de Brixen hier soir avec deux tops et quatre zones, il a décroché la première médaille d’or de sa carrière.

Je travaille pour vivre ce moment depuis que j’ai commencé à grimper ! Mais je n’ai jamais pensé que je monterais un jour sur la plus haute marche d’un podium. Cette saison a été plutôt bonne jusqu’à présent.

J’étais déjà assez fort l’année dernière, mais d’une manière ou d’une autre, il y a quelque chose dans ma tête qui ne fonctionnait pas si bien que ça, donc je suis super content que ça ait marché aujourd’hui. »

Yannick Flohé

Yannick Flohé, soulagé au sommet du bloc 3. Il venait de remporter la finale, sans même avoir besoin de grimper le dernier bloc © IFSC

Maximillian Milne, la deuxième surprise du week-end !

Sur la deuxième marche du podium, on retrouve un autre nouveau venu : Maximillian Milne. Seul athlète à avoir flashé le premier bloc des finales, son avance en début de compétition l’a rendu difficile à arrêter sur les derniers blocs.

En effet, le Britannique de 21 ans a accentué son avance en étant le seul à grimper le deuxième passage des finales. Un bloc magnifique, qui demandait un timing, une précision et une puissance absolue, pour venir à bout des deux jetés latéraux successifs. Bien que la plupart des finalistes aient atteint le dernier mouvement, seul Milne a eu la présence d’esprit de sauter haut le pied dans l’avant-dernière prise, pour contrôler le top. Ce mouvement risqué a porté ses fruits, et à la mi-compétition, Milne était en tête du classement, avec une belle longueur d’avance sur le reste de ses concurrents.

Maximillian Milne s’est offert le seul top sur le bloc 2 des finales © IFSC

Malheureusement, la fin du circuit ne se passe pas aussi bien pour lui. Il se retrouve en difficulté dans le début du bloc 4, accumulant les essais, sans parvenir à contrôler le premier jeté. Même s’il avait réussi à sécuriser la zone dans le bloc 3, son score final ne lui permet pas de s’offrir sa première victoire. Toutefois, il monte sur la deuxième marche du podium, après avoir été 8ème deux fois cette saison, puis 12ème et 13ème lors des deux dernières manches à Salt Lake City. Hier soir, il a participé à sa première finale et obtenu le meilleur résultat de sa carrière.

Un Japonais tout de même sur le podium…

Même s’ils n’ont pas réussi à remporter cette Coupe du Monde, les Japonais ont tout de même réussi à placer l’un de leurs athlètes sur le podium. C’est Tomoa Narasaki qui a remporté le bronze, avec un top et quatre zones. Après avoir enchaîné le premier bloc, le grimpeur olympien manquera de puissance pour venir à bout des trois passages suivants.

Mais en montant sur la troisième marche du podium hier soir, Narasaki a remporté sa 26ème médaille en Coupe du Monde, alors qu’il détient six autres médailles mondiales supplémentaires, remportées lors des Championnats du Monde .

Bien qu’étant l’un des meilleurs athlètes du circuit, Tomoa Narasaki a manqué de puissance dans les blocs de finale italiens © Vladek Zumr

La quatrième place revient au grimpeur coréen Dohyun Lee, qui a réalisé un top et quatre zones lors de sa toute première finale mondiale. Le Japonais Yoshiyuki Ogata s’est classé cinquième terminant lui aussi la compétition avec un bloc et quatre zones. Enfin, le Japonais Meichi Narasaki, frère cadet de Tomoa, a pris la 6ème place, avec un score d’un top et trois zones.

Les résultats des finales

La Coupe du Monde se poursuivra du 22 au 26 juin à Innsbruck, en Autriche, avec la dernière épreuve de bloc et la première de difficulté.

Le calendrier complet de la saison 2022

  • 1re étape (du 8 au 10 avril) : Meiringen (Suisse) – bloc
  • 2e étape (du 6 au 8 mai) : Séoul (Corée du Sud) – bloc et vitesse
  • 3e étape (du 20 au 22 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 4e étape (du 27 au 29 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 5e étape (du 10 au 12 juin) : Brixen (Italie) – bloc
  • 6e étape (du 22 au 26 juin) : Innsbruck (Autriche) – bloc et difficulté
  • 7e étape (du 30 juin au 2 juillet) : Villars (Suisse) – difficulté et vitesse
  • 8e étape (du 8 au 10 juillet) : Chamonix (France) – difficulté et vitesse
  • 9e étape (du 22 au 23 juillet) : Briançon (France) – difficulté
  • 10e étape (du 2 au 3 septembre) : Koper (Slovénie) – difficulté
  • 11e étape (du 24 au 2 septembre) : Jakarta (Indonésie) – difficulté et vitesse
  • 12e étape (du 30 septembre au 2 octobre) : Wujiang (Chine) – difficulté et vitesse
  • 13e étape (du 6 au 9 octobre) : Chongqing (Chine)
  • 14e étape (le 31 octobre) : Japon (lieu à définir)

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Coupe du Monde de Brixen : une finale féminine passionnante !

Guides techniques, beaux livres, récits,… toute l’escalade est chez Glénat !

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Editeur de toutes les passions, essentiellement sportives, Glénat propose une large gamme d’ouvrages pour explorer la dimension verticale autrement. Petit aperçu des dernières nouveautés.

Guide pratique pour se dépasser en escalade, Le mental du grimpeur propose des outils concrets, des exercices pratiques de visualisation, de concentration et de gestion des émotions. Léo Dechamboux et Frédéric Vionnet, auteurs spécialistes du sujet, exposent des méthodes pour créer un socle mental solide permettant d’optimiser ses performances toute l’année. Que vous soyez un grimpeur indoor ou outdoor évoluant dans le cinquième ou dans le neuvième degré, ce guide pratique permet d’améliorer sa grimpe en détruisant certaines des plus robustes barrières mentales qui empêchent de donner le meilleur de soi-même.

La 3e edition d’Escalade, Initiation, progression, technique, sécurité, entraînement est le guide de référence ! Tout ce qu’il faut savoir pour s’initier et progresser en escalade sportive, de la salle aux grandes voies, et ce en toute sécurité… Matos, manips, technique, tactique, mental… tout y est, richement illustré et agrémenté d’une cinquantaine d’exercices pour travailler dans tous les registres.

Côté salle, les deux auteurs, respectivement moniteur d’escalade et vice-championne du monde de la discipline, partagent leur savoir-faire et répondent à toutes les questions que l’on peut se poser que l’on souhaite s’initier ou progresser. Comment s’équiper, comprendre les échelles de difficulté, maîtriser les techniques de base, grimper en sécurité, dépasser la peur de la chute, développer sa force, aborder l’escalade avec des enfants…

Coté beau livre photo, Escalade spectaculaire de Lucien Martinez offrira un florilège des plus sidérantes photos de grimpe de la planète en compagnie des meilleurs photographes de la discipline.
Le grimpeur légendaire Patrick Edlinger comparait l’escalade à une expression corporelle similaire à celle de la danse, à l’exception que la chorégraphie est dictée non pas par un chorégraphe, mais par les prises du rocher ; voyez donc ce livre comme un opéra vertical où l’essence de la discipline est mise à l’honneur. La ligne, l’effort dans la difficulté, la beauté du mouvement, la singulière structure du rocher, l’ambiance et l’engagement seront l’orchestre, le grimpeur sera le soliste.

L’Odyssée verticale où quand deux pointures du monde de la grimpe nous racontent leurs aventures sans fard sur les plus belles parois du monde.
Caroline Ciavaldini et James Pearson ont l’art de transformer leurs rêves en réalité. Ils concilient avec brio vie de grimpeurs, vie d’explorateurs, vie de couple et, depuis un peu plus de deux ans, vie de parents – et le bout des doigts abîmé par les rochers abrasifs et vierges des terrains d’aventure ! Passant des compétitions indoor aux plus belles destinations grimpe du monde, le duo nous raconte avec humilité leur univers, leur monde d’escalade, leur vie de « saltimbanques du rocher » comme la nomme Stéphanie Bodet qui signe la préface.

  • Escalade spectaculaireLucien Martinez (le 2 novembre 2022 en librairie)
  • L’Odyssée verticaleCaroline Ciavaldini et James Pearson

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En savoir plus : bit.ly/3MrcP2m

Découvrez les noms des nouveaux champions de France de difficulté jeunes

C’est fait, nous connaissons désormais le nom des nouveaux champions de France de difficulté jeunes 2022!

Ludivine Baldi et Max Bertone dominent les U16

Alors que Lison Bernuz dominait la compétition jusqu’aux demi-finales, elle n’aura pas réussi à concrétiser en finale en terminant seulement 7ème. Ludivine Balbi en profite pour prendre l’or, est assez largement par rapport à ses adversaires. Julia Noel et Sophia Douglas complètent le podium. Chez les garçons, on attendait une finale serrée, et c’est finalement Max Bertone qui décroche le titre en étant le seul à toper la voie. Les deux Valentinois Samuel Richard et Pierre Marzullo complètent le podium.

Lily Abriat et Sam Poullain en or chez les U18

La finale féminine des U18 était on ne peut plus serrée. Alicia Simon termine 4ème avec une perf à 34, Julie Roquebernou prend le bronze avec 34+, tandis que Lily Abriat et Octavie Calliet valident la prise 35. Ex-aequo sur cette finale, c’est Lily Abriat qui remporte le titre au regard de son meilleur résultat en demi. Octavie Calliet prend donc la médaille d’argent.

Chez les garçons, il était 1er des demi-finales et confirme en finale en signant une très belle prestation: Sam Poullain rafle le titre de champion de France de diff jeune 2022! Maho Normand et Mattéo Soulé prennent respectivement l’argent et le bronze.

Selma Elhadj Mimoune et Younes Aubert Masmoudi sur la plus haute marche en U20

Chez les filles, c’est sans surprise une victoire de Selma Elhadj Mimoune qui aura dominé la compétition de fond en comble. Loubna Fougeres et Lisa Doudou complèteront le podium, à plus de 4 prises de la nouvelle championne de France.

Enfin chez les garçons, un gros cru aura laissé la plupart des finalistes sur le carreau. La plupart sauf Younes Aubert Masmoudi qui réalise la plus belle performance avec une prestation à 32+. Jordi Poles (26+) et Mael Grenier (26+) montent sur la 2ème et 3ème marche du podium.

 

Résultats des demi finales des championnats de France de difficulté jeunes

Ce matin se tenaient les demi finales des championnats de France de difficulté jeunes. Il fallait entrer dans les 8 pour espérer un ticket pour les finales de cet après midi.

Alors quels sont les leaders de ces demies?

Chez les U16, Lison Bernuz et Samuel Richard prennent la tête du classement. Du côté des U18, chez les filles, elles sont deux à chuter sur le même mouvement, Lily Abriat et Julie Roquebernou, la finale s’annonce donc très serrée. Chez les garçons, Sam Poullain réalise le run parfait en étant le seul à toper, laissant quelques pointures derrières lui… Enfin, en U20, Selma Elhadj Mimoune continue de truster la première place chez les filles, tandis que chez les garçons Jordi Poles et Mael Grenier réalisent la même perf en demie.

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