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Rencontre avec Jean-Raymond Manent, fondateur de BOMA

Voici déjà quelques temps que nous avions entendu parler des produits BOMA au travers des storys Instagram d’un certain Romain Desgranges, et, plus récemment, directement par notre athlète PG, Camille Pouget. Et c’est finalement lors du salon de l’escalade à Lyon en novembre dernier que nous avons réellement fait la découverte de cette petite marque, BOMA, et de son fondateur, Jean-Raymond. Alors plutôt que de vous présenter la marque et les produits, on a préféré lui laisser la parole avec quelques questions auxquelles il a accepté de répondre… Rencontre. 


Qui es-tu ? 

Bonjour, je m’appelle Jean-Raymond MANENT, j’ai 36 ans et je suis le fondateur de la micro-entreprise BOMA Authentique Cosmétique qui a vu le jour en Mars 2020.

Je suis né dans le Val de Saône, près de Lyon où je vis encore actuellement.

J’ai fait mes études à l’Ecole d’Architecture de Lyon mais j’ai aussi été formé en Cuisine, en Menuiserie d’Agencement et plus récemment en Cosmétologie ; tout m’intéresse, en fait !

J’aime aussi à croire que rien n’est impossible, à condition de s’en donner les moyens !

J’ai découvert l’Escalade tardivement, il y a 5 ans, un peu par hasard même si de mon point de vue, rien n’arrive par hasard !

Présente nous la marque que tu as créée… et les différents produits ! 

BOMA, c’est un peu une utopie ; mais une utopie qui pourrait devenir réalité !

L’idée, c’était avant tout de vouloir faire sa part pour plus de partage et d’altruisme en offrant du soin à sa mesure ; d’arrêter de critiquer ce qui ne va pas et d’agir concrètement pour proposer des solutions à des problèmes simples et courants comme des mains et des pieds abîmés, entre autres.

L’Humanité est un système, une grande Famille ; dès lors qu’un de ces membres agit positivement, chacune de ses actions rejaillit inéluctablement sur les autres de façon vertueuse.

BOMA, c’est cela : faire de son mieux pour contribuer au bien-être de tous ; devenir exemplaire !

La gamme a été conçue en privilégiant la simplicité, l’efficacité et bien évidemment l’authenticité ; j’entends par là être vrai, transparent et rassurant pour l’usager.ère final.e.

Actuellement, 7 produits la constituent ; à savoir, 3 baumes hydratants pour la peau (Lavande, Romarin et Reine des Prés) ayant chacun des spécificités d’emploi.

Un déodorant crémeux aux 2 huiles essentielles ; produit leader de la gamme avec le BOM Lavande.

Un baume à lèvres et 2 savons surgras saponifiés à froid.

Prochainement arriveront un savon-shampoing, un baume visage contre l’acné et un baume visage jour/nuit.

Tous les ingrédients sont d’origine biologique et lors des formulations, les critères déterminants sont leur provenance (proximité géographique privilégiée) et leur qualité.

Comment en es-tu arrivé à créer BOMA ? 

C’est un aboutissement ou plutôt la concrétisation de nombreuses et difficiles années de reconstruction personnelle.

En 2012, je suis hospitalisé en urgence et l’on m’apprend alors brutalement qu’il va falloir désormais apprendre à vivre avec un trouble bipolaire ; une maladie mentale aux conséquences véritablement handicapantes.

Il aura fallu dix ans d’errance thérapeutique pour établir ce diagnostic ; dix ans seront également nécessaires pour se reconstruire.

Il faut dès lors tout recommencer ; apprendre à s’équilibrer, à gérer ses émotions, à aménager son travail, à reprendre confiance en soi, à apprivoiser son corps, à dompter son mental et surtout à oser retourner vers les autres.

Ensuite, le retour au Sport est devenu une priorité et une personne que j’admire profondément pour sa positivité, Philippe BERGER, co-fondateur avec Thierry BOURCIER du Club d’Anse, l’AL-Escalade ; mon club de cœur, devient le déclencheur de l’aventure : « Tu sais JR, les baumes que tu fabriques en mode DIY, je suis convaincu qu’ils plairaient aux grimpeurs ! »

Qu’est-ce qui te différencie des autres crèmes réparatrices qui existent déjà sur le marché ? 

Lors du Salon de l’Escalade de Lyon en Novembre 2021, j’ai pris un grand soin à étudier les offres de mes confrères.soeurs et je dirais que les produits qu’ils proposent sont très bons.

Cependant, ce qui me différencie, c’est tout simplement l’intention d’Amour et la Passion que je mets dans la fabrication de chacun de mes pots ; ils sont un peu comme chargés énergétiquement (influence de la Culture Amérindienne et de l’enseignement du Tai Chi).

Les ingrédients sont tous bio et leur provenance est la plus locale possible ; ce qui complique, je Vous l’assure, la recherche de fournisseurs engagés et responsables ; ces « courageux invisibles » !

L’objectif est d’utiliser à terme des ingrédients majoritairement d’origine française (ce qui est déjà presque le cas) ou issus des pays limitrophes ; bien que pour les savons cela reste cependant encore très compliqué.

En effet, pourquoi utiliser, même si elle est excellente l’huile essentielle de Tea tree (Afrique du Sud ou Australie) alors que l’huile essentielle de Thym (France ou Espagne) peut répondre à des problématiques tout à fait analogues.

Et sur ce plan-là, nos politiques divergent incontestablement.

Comment imagines-tu l’avenir ? As-tu des objectifs pour ta boite à court, moyen ou long terme ? 

J’aimerais répondre : « Sereinement ! » mais les défis sont nombreux et la quantité de travail à fournir est colossale ; on est tout seul chez BOMA !

Ce que j’ai cependant appris au fil des années ; c’est que tout long voyage, commence toujours par un premier pas.

Alors, plutôt que d’avoir le vertige en regardant tout ce qu’il reste à faire, je me concentre chaque jour sur cet unique petit pas à réaliser et je donne le meilleur de moi-même pour l’effectuer de mon mieux.

En Avril, Mai et Juin de cette année, j’accueille pour la première fois une stagiaire en Communication Digitale, Eva VINCENT.

J’espère pouvoir lui transmettre la passion de mes quelques expériences ; elle semble très motivée et en adéquation avec les valeurs humaines que lui inspirent BOMA ; j’ai hâte !

Participer aussi en tant qu’exposant à une étape de la Coupe du Monde 2022 à Chamonix en Juillet est une priorité ; de même que de renouveler notre présence au Salon de l’Escalade 2022 à Grenoble en Novembre.

Déménager pour des locaux plus adaptés au second semestre de l’année reste aussi un objectif important.

Pour finir, évidemment, à long terme ; créer de l’emploi sera évidemment un ultime aboutissement !

BOMA ne court pas après l’argent même si cette ressource reste nécessaire ; partager, transmettre, prendre soin, apprendre et se renouveler demeureront toujours les valeurs structurantes de l’entreprise.

Romain Desgranges semble apprécier tes produits, comment l’as-tu converti ? 

Alors ça, c’est un peu un miracle de la Vie !

Invité au club Vertige d’Arnas par Maciek KNUTELSKI et Serge VAUVERT, président à l’époque, pour ma première exposition test lors d’une étape de Coupe de France (il y a 2 ans environ) avec en guest-star Romain DESGRANGES ; je me retrouve aux côtés de Pauline CALANDOT, co-fondatrice de Redeem Equipement.

Hésitant, je sens pourtant bien en moi qu’il faudrait oser lui parler et lui offrir un pot de BOM Lavande pour qu’il puisse peut-être le tester ; mais comment faire pour accéder à lui parmi tous ses fans.

Je me motive (grâce à Pauline) et j’arrive à lui parler 1 minute ; je lui explique les vertus du produit et l’efficacité pour réparer la peau des mains mais je me dis que de toute façon, c’est peine perdue ; il ne l’utilisera jamais…

Quelques mois plus tard, Caroline BERTHIER, nouvelle présidente du Club d’Arnas, m’informe que Romain DESGRANGES souhaite faire une recommandation du BOM Lavande dans son nouveau livre SOLIDE ! (cf. p-169).

L’extase totale !

Depuis, nous avons appris à un peu mieux nous connaître et j’avoue être profondément admiratif de la personne en plus de l’athlète.

C’est une personne saine, juste, sensible, bienveillante, déterminée, instinctive, subtile, altruiste, en constante évolution, perfectionniste et extrêmement intelligente ; un exemple indéniable de ténacité… et de ma génération en plus !

Que peut-on te souhaiter pour 2022 ? 

Du courage !

« Les gens extraordinaires sont des gens ordinaires (mais) qui croient en leur rêve. »

Moi j’y crois, même si le doute frappe souvent à ma porte !

De la visibilité serait évidemment un plus, alors je compte un peu sur Vous !

J’en profite aussi pour remercier sincèrement Camille POUGET pour son soutien et pour son aide depuis le début et sans qui cette interview n’aurait pu voir le jour : une très, très belle personne et une très grande Championne en devenir !

Le mot de la fin ? 

« Le Courage croit en osant et la Peur en hésitant. »

Je pense que tout.e grimpeur.se comprendra ces mots car ce que j’aime dans l’Escalade (et même à mon tout petit niveau) ce sont ces rendez-Vous hebdomadaires avec celle-ci ; peut-être est-ce une manière pour moi de lui montrer que même si Elle a bien souvent gagné durant mon parcours de soin, désormais, je suis SOLIDE !

Pour finir, je citerai aussi Sœur Emmanuelle qui lors d’une interview a dit ceci : « Dans la vie, il faut trouver un but, et c’est une vielle femme qui vous le dit, et il faut s’acharner encore et encore et encore ; sinon, ça n’a pas de sens ! »

BOMA, ce n’est pas une fin mais un chemin ; celui de l’espoir et de l’envie de dire à ceux touchés par une quelconque forme de handicap que ce dernier peut paradoxalement nous connecter à quelque chose de grand, à notre propre puissance personnelle et nous rendre incroyablement fort et résilient.

Merci Planetgrimpe pour cet échange !

Chloé Caulier et Léo Favot remportent la dernière étape de coupe de France bloc de la saison

Clap de fin sur la dernière étape de coupe de France de bloc seniors de la saison! Avec 4 blocs proposés, les finalistes avaient de quoi faire pour se. départager en finale.

Chez les femmes nous avons pu assister à un gros duel entre Oriane Bertone et la Belge Chloé Caulier, mais c’est cette dernière qui l’emporte finalement avec un petit essai de moins que notre française pour valider les 4 blocs. Et elles seront loin devant leurs concurrentes qui ne valident qu’un seul bloc, dont Fanny Gibert qui prend tout de même une belle médaille de bronze.

Chez les hommes, ils seront 3 Léo à être sur le podium. Celui qui s’en sort le mieux avec 3 blocs au compteur, n’est autre que Léo Favot. Léo Avezou et Léo Chiba complètent le podium avec 2 blocs topés.

Un gros niveau sur cette coupe de France seniors, avec de très belles ouvertures, variées et intenses. On en redemande, et on a d’ores et déjà hâte d’être sur les championnats de France qui s’annoncent spectaculaire!

Dès demain retrouvez toutes les photos de ces finales sur PG, restez connectés!

Résultats – Finales vétérans H/F, championnats de France bloc à Climb Up Paris

Les finales des championnats de France de bloc vétérans viennent de s’achever à Climb Up Paris. Au programme, 6 finalistes femmes et 6 finalistes hommes, 3 blocs, 1 seul vainqueur.

Chez les hommes, il avait dominé le circuit de qualification, il remporte logiquement la finale en topant les 3 blocs à vue: Olivier Lebreton rafle le titre de champion de France de bloc vétérans 2022! Avec 2 blocs au compteur, Simon Haag prend la médaille d’or, et c’est l’Icaunais Eric Vales qui prendra le bronze (son premier podium national chez les vétérans, belle perf une semaine après la victoire de son fils Clément Vales sur la coupe de France de bloc de Chambéry…).

Chez les femmes, Céline Le Dily et Sonia Malle ne parviennent pas à se départager en finale avec chacune 2 top à vue et 3 zones en 3 essais. Ce sont donc les résultats des qualifs qui entrent en jeu, au profit de Céline Le Dily qui remporte donc le titre de championne de France de bloc chez les vétéranes. Sonia Malle prend l’argent, suivi de Stéphanie Vachier.

Résultats – Qualifications vétérans H/F, championnats de France bloc à Climb Up Paris

Alors que la dernière étape de coupe de France de bloc frappe à ClimbUp Paris, les vétérans sont également à l’honneur avec, pour eux, les championnats de France. Pour l’occasion, pas mal de monde a répondu présent avec une quinzaine de femme et pas loin de 50 hommes!

Voici les résultats à l’issue des qualifications:

Résultats – Qualifications seniors hommes, Coupe de France de bloc à Climb Up Paris

Après les femmes, place aux qualifications masculines. Et là aussi, il y a quelques belles têtes d’affiche qui ont fait le déplacement. 10 blocs à résoudre également, et autant vous dire qu’il fallait s’énerver pour espérer sortir du lot! Notons au passage que les ouvreurs ont fait du super boulot, et que, visiblement, il ne manquait pas de budget prise pour ouvrir quelques pépites…

2h30 de qualifs plus tard, forcé de constater que le circuit est plus corsé que celui des femmes puisque les meilleurs grimpeurs de l’après midi ne feront pas mieux que 9 blocs. Et c’est Léo Avezou qui prend la pôle position de ces qualifications avec 9 blocs en 16 essais, juste devant Killian Chabrier qui prend un petit essai de plus au compteur pour toper les 9 problèmes. Ils seront accompagnés en finale par  Jeremy Bonder, Léo Favot, Léo Chiba et Joshua Fourteau.

Ce soir place aux finales à partir de 20h30, restez connectés!

Résultats – Qualifications seniors femmes, Coupe de France de bloc à Climb Up Paris

Ce week-end, direction la capitale pour l’ultime étape de la coupe de France de bloc seniors, et plus précisément dans la très récente salle de ClimbUp Porte d’Italie. Comme d’accoutumé, la dernière étape avant les championnats de France rassemble pas mal de beau monde histoire de se tester (se rassurer?) avant de tenter de décrocher le titre national (pour rappel les championnats de France auront lieu les 26 et 27 février à Plougoumelen en Bretagne).

Chez les femmes, c’est simple, pour s’offrir un ticket en finale il fallait toper les 10 blocs de qualifications. À ce petit jeu là, Oriane Bertone réalise un circuit presque parfait avec 10 blocs en poche en … 11 essais! Elle sera accompagnée en finale ce soir par Fanny Gibert, Camille Pouget, Lily Abriat, Chloé Caulier et Mailys Piazzalunga: un beau plateau!

À suivre les qualifications seniors hommes qui se déroulent actuellement. Nous reviendrons également sur les championnats de France vétérans qui frappent en même temps sur cette étape.

Amandine Loury à bloc avec son premier 8A+

Falaisiste Bourguignonne exilée dans le sud de la France depuis quelques années, Amandine Loury se met désormais au bloc en complément de la falaise, et avec brio puisqu’elle vient d’enchaîner son premier 8A+ à la Capelle, « Tumulte Asie », très certainement une première féminine au passage.

Pour l’occasion, elle nous livre ses impressions…

C’est vrai que le bloc c’est assez nouveau pour moi. Depuis l’année dernière je fais des petites sessions de bloc de temps en temps, notamment l’hiver car ayant tout le temps froid aux mains, je n’arrive pas à grimper en falaise pendant la saison froide. Et puis cette année depuis les vacances de la Toussaint mon emploi du temps au boulot ne me permet plus de grimper en falaise la semaine. La seule option que j’avais c’était une petite séance de bloc de 3-4h le mercredi aprem. Du coup direction La Capelle où je me suis mise à essayer « Tumulte Asie », un 8A+ ouvert par Tony Lamiche. J’ai dû trouver mes propres méthodes car je n’avais pas assez d’allonge pour faire le mouv’ « d’origine ». Puis assez vite j’ai mis des runs qui étaient prometteurs. Notamment à la 3e séance où je suis tombée au dernier mouv en craquant mentalement. C’était horrible! À la 4ème séance je me sentais solide mais les conditions étaient humides et je me broutais la peau. Et à la 5ème séance ça allait plutôt bien avec ces condis de dingue (2 degrés et beaucoup de mistral). C’était même vraiment limite, on a failli craquer et rentrer au chaud à la maison tellement il faisait froid. Malgré tout je n’arrivais pas à repasser le crux et je commençais à perdre espoir. Mais vers la fin de la journée j’ai remis un run et poussée par les encouragements des copains, j’ai réussi à enchaîner. C’était trop bien! Il me semble que c’est la première ascension féminine de ce bloc à la fois sur physique et exigeant en pied.

Résultats – Finales U14 Open national de bloc à Chambery

En même temps que l’étape de coupe de France de bloc qui réunissait les catégories U16, U18 et U20, se tenait un open national de bloc pour la catégorie des U14 (anciennement benjamins).

Pour l’occasion, un format original (en test actuellement) était proposé en finale, voici quelques explications! 8 grimpeurs et 8 grimpeuses étaient qualifiés pour le dernier round, avec 4 blocs à tenter de résoudre.

La finale se déroulait sous forme de circuit, avec 4 minutes pour réaliser un bloc puis 4 minutes de repos entre chaque bloc. Mais contrairement à l’accoutumé, les grimpeurs n’arrivaient pas sur le bloc 1 par ordre décroissant de leur performance en qualifications… En effet, le mieux classé des qualifications pouvait choisir par quoi commencer: grimper ou être en repos, et sur quel bloc. Au total, 4 blocs de finale et 4 repos, donc 8 possibilités. Le premier grimpeur pouvait donc par exemple choisir de commencer par le repos du bloc 3, ou bien entre choisir de commencer par grimper dans le bloc 2. Après le choix du premier grimpeur, place au choix des suivants, jusqu’au 8ème qui lui n’avait plus le choix de commencer par la seule possibilité restante.

Si tactiquement ce format semble très intéressant, il n’est pas forcément adapté aux catégories les plus jeunes qui n’ont pas encore forcément toujours l’expérience ou le recul pour réaliser ce genre de choix ultra tactique.

Pour compléter cette info, sachez que ce sytème a été mis en place à la base pour la reprise des compétitions post COVID: l’objectif était de diminuer le temps des finales (format circuit bien plus court), pour accueillir plus de monde en qualifications (jusqu’à 100 grimpeurs par catégorie) afin de refaire des classement nationaux le plus fiable possible.

À ce petit jeu là, sur cet open Chambérien, Evan Lemagner et Lou Auclair remportent la compétition en sortant tous les deux les 4 blocs de finale.

 

Résultats – Finales U16 CDF bloc à Chambery

Les finales U16 (minimes) viennent de se terminer sur cette dernière étape de coupe de France de bloc jeunes de la saison. Le circuit de finale était assez accessible avec des blocs topés plutôt facilement dans l’ensemble. L’erreur n’était donc pas permise sur ces finales, et le moindre essai était compté…

Chez les filles, les 3 filles du podium sortent les 3 blocs à-vue… ce sont donc les qualifications qui sont entrées en jeu: la Chambérienne Louise Puech Yazid remporte cette étape (et le classement général!) avec 9 tops en qualifs, suivi de près par Meije Lerondel (8 tops en qualif) et Sophia Douglas (7 tops en qualifs).

Chez les garçons, le Valentinois Samuel Richard aura été intraitable. Il tope les 3 blocs à vue et s’adjuge la plus haute marche du podium. Max Bertone et Akyan Etchar complètent le podium avec respectivement 3 blocs en 7 essais et 3 blocs en 8 essais

Dans quelques minutes, les finales de l’open national U14 se lanceront, avec un format un peu particulier… À suivre également la galerie photos des finales U16! Restez connectés…

Résultats – Qualifications U16 filles, U14 CDF bloc à Chambery

2ème journée de compétition pour la dernière étape de coupe de France de bloc jeunes de la saison, avec au programme aujourd’hui: les qualifications U16 filles, les qualifications U14 filles et garçons pour l’open national puis à partir de 13h50 les finales U16 suivies des finales U14.

Pour l’heure, les qualifications des U14 et des U16 filles viennent de se terminer. Voici les résultats ci-dessous:

Galerie photos: Finales U18 et U20 de la coupe de France de bloc à Chambéry

Les premières photos viennent de sortir, avec les finales U18 et U20 qui se déroulaient en nocturne! Les finales U16 sont à suivre dans un prochain article…

Pensez à taguer Planetgrimpe sur les réseaux si vous utilisez les photos.

Résultats – Finales U18 et U20 CDF bloc à Chambery

Suite de cette première journée sur la coupe de France de bloc jeunes de Chambery avec les U18 et U20 à l’honneur pour les finales en nocturne ce soir. Comme d’habitude à Chambé, l’ambiance est là, et les blocs, très bien ouverts dans l’ensemble, ont largement participé au spectacle de ce soir!


Chez les U18 filles, Mineral Spirit est à l’honneur avec Louna Deshayes qui remporte cette étape. Julie Roquebernou et Lana Bonnal compléteront le podium.

En U18 garçons, grosse performance de Clément Vales, tout droit venu du club de Migennes dans l’Yonne, qui remporte sa première étape de coupe de France après une finale rondement menée où il fera preuve de finesse et de puissance. Après une belle saison sur le circuit national, il en profite même pour remporter le classement général, belle perf! Thomas Lemagner et Tolani Etchar terminent respectivement 2ème et 3ème.

Du côté des U20 filles, le circuit de finale était bien corsé pour la plupart des finalistes. Mais 2 grimpeuses se sont détachées du lot… Agathe Calliet et Kintana Iltis seront les seules à sortir des blocs en finale, et elles topent respectivement 3 et 2 blocs! C’est donc la Valentinoise, Agathe Calliet, qui remporte cette étape.

Enfin, chez les U20 garçons, pas de surprise, le gros favoris de l’étape, Mejdi Schalck, remporte la médaille d’or d’une main de maître, notamment en sortant le dernier bloc ultra physique à-vue! Impressionnant… Et pourtant, il y avait de la concurrence! Le très talentueux Louison Burtin termine 2ème, suivi par Paul Jenft  sur la 3ème marche du podium: un podium 100% chambérien donc!

La suite du programme…

Demain, les U16 filles feront leur entrée en qualifications. Cette étape de coupe de France se clôturera par les finales U16 à partir de 15h45. À noter que les U14 seront également de la partie pour un open national.

Retrouvez également à partir de demain toutes les photos de cette première soirée de finale.

Résultats – Qualifications U16 garçons, U18 et U20 CDF bloc à Chambery

Ce week-end, direction Chambery pour la dernière étapes de la coupe de France de bloc jeunes 2021-2022 ! Les qualifications des U16 garçons, U18 et U20 viennent de se terminer. Bien que de nombreux grimpeurs ne se soient pas présentés (le COVID est passé par là…), ils étaient presque 300 à s’affronter sur cette première journée! Et quelques belles pointures sont présentes dont la révélation de l’année chez les seniors et local de l’étape: Mejdi Schalck!

Découvrez ci-dessous les résultats des qualifications et les qualifiés en finale (6 par catégorie):

Pour suivre le LIVE des finales ce soir, c’est sur Twitch que ça se passe, juste ici. Attention, le programme est avancé d’une heure ce soir:

18h30 Fermeture de l’isolement U18 & U20 H+F
18h45 – 20h20 Lecture + Finales U18 H+F
20h25 – 22h Lecture + Finales U20 H+F
22h10 Podiums
22h20 Podiums Général CDF

Antoine Girard rentre de Suisse avec 2 belles croix

L’objectif de ce trip Suisse pour Antoine Girard était de se mettre dans son projet du moment, le célèbre bloc « Dreamtime » en départ assis. Sans grande réussite sur cet objectif, il ne reviendra tout de même pas les mains vides avec d’autres belles coches: « IUR » 8B+ et « Great Escape » 8B qu’il réalise assez rapidement.

J’ai passé une semaine en Suisse accompagné de Yannis Gautier et Thomas Fourure avec pour objectif « Dreamtime » assis. Après avoir passé 3 séances dedans sans réussir à faire le gros mouv du milieu et donc sans être capable d’enchaîner la version debout, j’ai changé mes plans et je me suis rabattu sur d’autres classiques. Pour « Dreamtime », je n’avais pas envie d’essayer la méthode des arquées, je préfère attendre d’être plus fort pour faire le bloc avec la méthode d’origine. Il restait donc 5 jours pour tenter de toper quelques blocs. J’en ai donc profité pour enchaîner « Great Escape » 8B en 3 essais et « IUR » 8B+. Pour IUR il m’aura fallu une petite séance  pour enchaîner le bloc avec une bonne touchette qui m’aura coûté le droit de revenir le lendemain pour sortir le bloc dans les règles de l’art.

Pour conclure, une petite vidéo récapitulative du trip avec une intro fracassante digne des plus grande vidéo de LaMec !

Svana Bjarnason termine l’année en beauté avec son premier 8c

Voilà comment bien terminer l’année: en réalisant son projet de longue date! C’est ce que vient de faire Svana Bjarnason en clippant le relais de « Fisheye » à Oliana. Une belle perf qui n’est pas sans rappeler celle de Janja Garnbret, début novembre, qui réalisait cette même voie à-vue, entrant ainsi dans l’histoire.

Expatriée depuis quelques temps en Espagne, la Franco-Islandaise se délecte des nombreuses falaises qui s’offrent à elle, et de nouveaux projets devraient voir le jour rapidement!

Voici son commentaire suite à cette belle croix:

Alors « Fish Eye » c’est un 8c de 50 m qui se découpe en 7 sections. aucune section n’est très dure mais aucune n’est facile non plus, c’est plutôt soutenu. Il y a une section crux assez physique au milieu et une à la fin sous le relais, dans du vertical sur petites prises.

J’ai été voir cette voie pour la première fois il y a des années (4-5 ans peut-être?), j’avais fait tous les mouvs à la première montée du coup je m’etais dit que je pourrais l’enchaîner un jour. Et depuis c’est devenu mon objectif principal en grimpe! D’une manière générale je me suis beaucoup investie dans ce projet ces dernières années, mais plus particulièrement cette annee. J’ai demandé à Mélissa Le Nevé de m’entraîner, ça fait maintenant un peu plus d’un an qu’on bosse ensemble.

L’année a été entrecoupée de blessures (opération de la cheville, entorse à l’épaule puis autre entorse à la meme cheville) et ça m’a énormément aidé d’avoir Mel. Elle a géré mes entraînements, le mental et la rééducation et on a fait un gros travail de fond pour Fish eye. Un énorme merci à elle!

Concernant le nombre d’essais je ne peux même pas compter tellement il y en a eu sur les années précédentes. Mais cette saison j’ai enchaîné à mon 15e jour dans la voie. 4 semaines intenses, avec 4 séances par semaine. À la base C’était censé être des séances d’entraînement pour être en forme en mars (pour le début des bonnes conditions à Oliana). Mais je me suis vite sentie bien dans la voie, donc j’ai commencé à penser que je pouvais enchaîner avant la fin de l’année. Ce qui était dur c’était de tomber toujours au même endroit dans la section du milieu, elle m’a posé pas mal de problèmes. La 2e semaine je savais que j’étais assez en forme pour enchaîner si je passais cette section mais je tombais tout le temps dedans. La 3e semaine je suis tombée 2 fois au crux du haut. Ensuite j’ai eu 3 sessions où je retombais au milieu donc mentalement je n’y croyais plus trop. Et puis le 30 décembre je suis partie pour faire un run de chauffe, en fin d’aprem mais encore au soleil pour pouvoir mettre un vrai run après, juste avant la nuit. Du coup je suis partie assez détendue et finalement j’ai enchaîné comme ça ! J’ai donc clippé le relais, pile poil à temps pour terminer l’année en beauté!

Pour la suite j’aimerais profiter d’être en forme pour essayer « Mind control », un autre 8c classique d’Oliana. Mais je crois que j’ai aussi besoin de faire une petite coupure de la grimpe et me remettre tranquillement de mes émotions. Un immense merci à tous ceux qui ont partagé cette aventure avec moi, pour moi c’est vraiment une croix collective car avoir de telles bonnes vibes à la falaise ça aide énormément.

Victor Guillermin, 16 ans, coche son premier 9a

Jeune Normand de 16 ans, Victor Guillermin fait partie de l’équipe de France jeunes de difficulté avec d’ores et déjà quelques belles compétitions au compteur et notamment les championnats du monde en 2019 où il terminait 18ème. Depuis, le Covid est passé par là, et si les compétitions se sont faites plus rares, c’est en falaise que Victor vient de s’illustrer en enchaînant son tout premier 9a avec « Estado Critico » à Siurana. Il n’en est pas à ses débuts en falaise puisqu’en avril il faisait déjà parler de lui à Orgon en cochant « Le Bronx » (8c+) et « Les mollahs du mur » (8c+ également).

Voici son commentaire suite à son entrée dans le 9ème degré…

L’idée originale du trip était de rester dans le sud de la France mais à cause, ou grâce, au mauvais temps, on s’est redirigé avec mon père vers Siurana, en Espagne, avec comme projet de faire « Estado Critico », un 9a mythique… Durant le premier jour, avec de très bonnes conditions, je cale les méthodes, et je mets deux runs, dont un ou je tiens le mouv du crux, avant de tomber… C’était plutôt de bonne augure pour le deuxième jour, ou, après m’être fait rouster quelques fois dans le crux je tombe explosé au dernier mouv dur, après 35m d’escalade… Malheureusement, le lendemain du jour de repos, le vent s’est levé avec des rafales de vent a 80 km/h… je n’ai pu mettre que deux runs, et j’ai été arraché du rocher en allant chercher le bac marquant la fin des hostilités… Et enfin le matin du 4e jour d’escalade, j’enchaine mon 1er 9a, une magnifique voie dans un endroit paradisiaque… avec un air de cadeau de
noël en retard ;)… Maintenant place au gros projet de cette saison: « Sachidananda » à Orgon !

Thomas Ballet: « J’étais toujours grimpeur mais grimpeur de 7 et ce n’est pas une tare »

Alors qu’il participait à sa dernière étape de coupe du monde en 2016, Thomas Ballet s’était montré plus discret depuis quelques années. Après un petit break histoire de retrouver la motivation et l’énergie, il est de retour en force cette année avec notamment un 9a (« Le cadre » à Céuse) et un 9a+ (« supercrackinette » à Saint Leger) dans la poche. Il retrouve également le chemin de la compétition et compte bien ne pas en rester là. Rencontre.


Salut Thomas, comment vas-tu?

Je vais bien. J’ai eu une super année et je me sens apaisé.

Je n’ai pas beaucoup grimpé depuis la coupe d’Europe de Laval. J’avais des engagements à tenir sur des missions Ninja Box (société que j’ai créé en 2018).

Mais bon, je vais quand même broyer ma poutre « home made » entre deux bûches 😉

Cette année on a l’impression de voir renaître Thomas Ballet en tant que grimpeur, on se trompe? Fais nous un petit bilan de 2021.

Ma dernière coupe du Monde est en 2016 et je fais 58 ème.

J’ai décidé d’arrêter de grimper juste après. J’avais besoin de voir autre chose, travailler, faire la fête.

C’était bien cool mais les moments que je préférais c’était ma demie journée de falaise ou ma séance du soir avec mes potes à Mroc. (J’entrainais un petit groupe, les trainings beast) je ne grimpais même pas trop.

J’étais toujours grimpeur mais grimpeur de 7 et ce n’est pas une tare, j’étais même peut être plus heureux. Un jour vous regarderez à Céuse l’ambiance au secteur Biographie et l’ambiance à demi-Lune, ça fait réfléchir…

Petite retrospective:

2020 : année du réveil

Après trois ans de break (2 séances de bloc max par mois), j’ai recommencé en falaise dans le 7c+. Je croise la route de Nicolas Januel et un jour sur une vire, on en vient à parler de nos regrets, nos rêves, etc.

Je prends une décision, reprendre la grimpe, pour de vrai. Et je demande à Nico de m’entraîner. Il répond avec son franc parlé :

« Mec, la t’es pas capable de tenir n’importe quel entraînement, grimpe dans ton coin pendant 6 mois, remets toi en forme et tu reviens si vraiment tu es toujours motivé. »

Mais comme c’était le confinement je ne pouvais pas trop aller grimper alors j’ai construis un Gullich de l’enfer et j’ai fait du gullich, de la corde à sauter, de la muscu matin midi et soir pendant trois mois.

Je n’avais plus un physique de grimpeur mais je forçais comme un dingue, c’était dément. Je m’étais quand même mis un petit défi. Une pyramide de 6 8a, 5 8b, 4 8b+, 3 8c, 2 8c+, avec à chaque fois une voie qui change de style par rapport à la précédente. L’idée était d’arriver au 9 (j’avais lu le 9ème degré pendant le confinement, j’étais comme un dingue…).

J’ai mis un an pour finir la pyramide, j’étais une machine pysiquement et j’ai perdu 14 kilos à force de travail, sans frustration. C’est la période que j’ai le plus aimé car je m’entraînais pour moi, avec le seul objectif de devenir meilleur.

2021 : le cadre

Début 2021, j’ai commencé à m’entraîner avec Nico parce que je voulais encore progresser et je savais que tout seul j’allais stagner. Faire confiance à quelqu’un, avoir un cadre, c’était un grand changement pour moi qui suis plutôt Bestofly.

J’ai commencé à m’entraîner à Voiron, c’est  la solution la plus logique pour progresser en difficulté.

J’ai eu une année à 100 à l’heure. Je n’ai pas loupé un seul entraînement de notre programme avec Nicolas Januel. Du jour au lendemain je me suis mis à forcer comme un marteau, que j’arrive fatigué, en forme, confiant, énervé ou excité, j’ai mis exactement la même énergie dans ma séance. J’avais une motivation profonde.

A l’heure de faire le bilan, j’en tire énormément de fierté et j’ai beaucoup appris sur mes capacités à tenir une charge de travail.

J’ai vécu des moments magiques comme l’enchaînement de « supercrackinette » 9a+ à Saint-Léger-du-Ventoux,  qui était à la base ma voie d’entraînement rési à doigts. J’ai également pu terminer un projet de très longue date avec la réussite du « cadre nouvelle » 9a à Céuse . Je l’avais essayé pour la première fois en 2011. J’ai pris des buts en 2012, 2013, 2014, 2015. Quand j’ai remis les doigts dedans en 2020, cela me paraissait improbable mais… ça me titillait quand même, je me disais TB, sans déc, t’es devenu une m… faudrait peut-être aller au bout de ce truc. Et je l’ai fait, avec de l’organisation, de la rigueur et en étant  accompagné…

Alors j’ai remis encore plus d’entraînements, j’étais très fort, 6 doublettes voir triplettes dans du vrai 8b+ par séance, jamais je n’aurais imaginé avoir ce niveau physique un jour…

© coll. Thomas Ballet

Et pourtant je commence à sentir un poids, je me mets dans la tête de faire le sélectif alors que je n’étais pas prêt dans ma tête. Oui je pensais à refaire de la compétition, mais mon mental n’était pas assez entraîné.

Je manque le sélectif pour se qualifier sur les coupe du Monde en avril, je zippe en début de voie. Je le savais, je le sentais, j’étais allé trop vite dans mes envies. J’étais frustré dans mes entraînements, j’avais pour le coup commencé à me focus sur l’hygiène de vie et ce n’était pas la bonne manière, pas naturelle.

Je prends une semaine de vacances à une semaine du deuxième sélectif. C’est méga risqué de faire ça mais je pense que ça a été une très bonne décision parce que ça m’a redonné un peu de légèreté. Je réussi à décrocher une place pour les coupes d’Europe sur le deuxième sélectif.

Bilan de l’année :

1 9a, 1 9a+ et une finale de coupe d’Europe en 2021.

J’ai l’impression d’avoir eu beaucoup de chance. Ma famille a compris mes choix et m’a apporté du soutien. Mes binômes Nina, Mallo, Robin, Ju, Fafa m’ont accompagné dans les bons moments mais j’ai aussi pu partager mes doutes et trouver une présence, faire parfois une séance en falaise à -100 degrés.

C’est à leur tour maintenant 😉 et je serais là s’ils ont besoin, c’est le sang comme disent les jeunes du pôle.

Enfin, Nicolas Januel m’a donné les clefs pour me développer et pas qu’en escalade et il a toute ma confiance aujourd’hui. T’inquiètes Nico pour la dinde et le vin rouge, j’serais prêt le 1er janvier 2022 pour la suite !

Mon bilan pour résumer c’est que j’ai construis un physique puissant et résistant. Mon mental me limite principalement, j’ai un manque de confiance qui est assez ancré. J’ai eu une approche timide cette année, sur la réserve, j’ai gardé de la marge, manqué de lâcher prise. Et je le sentais quand je grimpais.

Comme tu le soulignais, on t’a vu enfiler le maillot de l’équipe de France sur la coupe d’Europe de Laval, explique nous ce retour à la compétition?

En fait ce n’est pas soudain du coup Haha. J’ai appris que j’avais ma qualif au deuxième sélectif fin août et je n’avais pas ralenti mes entraînements donc j’ai juste continué.

En plus, ma société était en pleine sortie du Covid, à Climb Up on avait des tonnes de chantiers, bref j’ai grimpé 3 jours en 15 jours avant la compète. Chargements, déchargements de camions, ouvertures, j’étais Ko. Mais j’adore ce que je fais alors je me sentais plutôt bien dans ma tête !

Les qualifs je savais que j’allais passer, je grimpais dans le contrôle et ça suffisait. En demi par contre j’avais une pression de dingue alors que je pensais que je n’avais plus rien à prouver et à me prouver. Bah non, boule au ventre, frein à main. Et puis dans l’isolement, une musique est passé dans mon lecteur, c’était une playlist que j’avais depuis 3 ans, quand j’ai repris à m’entraîner dans mon garage tout seul en plein hiver.

Alors j’ai repensé d’où je venais, ce que j’avais déjà fait et j’ai dit à mes genoux d’arrêter de trembler parce qu’il fallait grimper là, tout de suite, maintenant.

Faire une finale sur ma première compète, 4 ans après, c’était une belle récompense par rapport à mes investissements. Le style a beaucoup changé, la coordination prédomine sur la tenue de prise et la résistance. Je dois m’adapter.

Cependant je n’ai pas grimpé à mon niveau physique, je pouvais faire mieux. J’en ai profité pour bien observer ce que cela représente pour moi, la compétition, la performance.

Le but de cette année était aussi d’anticiper la suite financièrement. Même si j’ai quelques partenaires pour mes projets sportifs, si demain je veux me lancer dans un maxi projet, je veux être autonome au maximum.

Tu nous confiais que tu n’aimais pas trop parler de toi, pourquoi?

Je n’ai pas su gérer l’effet Ninja Warrior. Aujourd’hui c’est différent, je suis dans une optique plus professionnelle.

J’ai fait un contrat avec moi-même quand j’ai repris l’entraînement début 2021, je ne suis pas au bout de la durée que je m’étais fixée et je n’ai pas atteint mes objectifs donc oui il y aura des compètes en 2022. Cette année j’enclenche le Beast Mode.

Je vais essayer de m’entraîner plus souvent avec  Mejdi Schalck, Paul Jenft, Agathe Caillet (avec qui j’ai perdu un happy meal parce que j’ai parié qu’elle ne faisait pas deux tractions d’un bras…), ils sont super forts!

C’est un challenge à 32 ans d’apprendre à son corps à rebondir alors qu’il a eu l’habitude de bêtonner chaque mouvement. Pour changer de grimpe je dois changer d’état d’esprit.

On ne te demande pas tes prochains objectifs du coup… ?

En compétition, je serais au top de ma forme au championnat de France.

En falaise, je vais me concentrer sur « Biographie ».

J’ai la chance d’intégrer l’application « athlètes 360 » qui enregistre et propose du suivi en vue des JO 2024 mais dans ma tête je ne pense pas du tout à ça. Je suis toujours focus sur mon projet personnel et j’avance à mon rythme. Quand je vais grimper je veux réussir chaque bloc, chaque circuit, chaque mouv que j’essaye, c’est tout.

Un petit mot sur les premiers JO de l’escalade et sur le tournant que prend la grimpe?

Je n’ai pas d’avis sur les JO, c’est allé trop vite, la configuration était trop particulière. On verra à Paris.

Un dernier mot à ajouter?

Ce bilan m’a permis de réaliser ce que j’ai accompli mais aussi les erreurs que j’ai pu commettre. Quand on poursuit ses rêves on voyage souvent seul et même si je pense qu’il faut d’abord savoir voyager seul pour voyager avec d’autres, j’ai des remords. J’ai mis tellement d’énergie pour me retrouver que je me suis séparé de gens qui comptaient beaucoup pour moi. J’étais souvent à vif et j’ai pu avoir une mauvaise attitude avec eux. Il est extrêmement difficile de maintenir un équilibre entre le perso et la performance quelque soit le domaine. Aujourd’hui je fais de mon mieux tous les jours pour allier les deux.


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