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À partir d’avant-hierFlux principal

Meiringen: Première médaille d’or de la saison pour Janja Garnbret, Oriane Bertone 4ème.

Ua regard des tours de qualification et de demi-finale, il y avait peu de chance que la mutante slovène, Janja Garnbret, se laisse dépasser par ses émotions. Après 5 blocs à vue en qualifs, 4 blocs à vue en demi, elle parviendra au sommet des 4 blocs de finale en 5 petits essais. On n’est pas loin de la perfection… Et la performance est d’autant plus impressionnante que ses adversaires ne la talonnent pas!

En effet, sa concurrente directe, l’Américaine Natalia Grossman, qui avait très forte impression l’année dernière, se contentera de la médaille d’argent avec 3 blocs en 8 essais et 4 zones en 16 essais.

Derrière, l’écart se creuse puisque la médaille de bronze revient à la suissesse Andréa Kumin avec seulement un bloc au compteur et 2 zones. Performance équivalente pour notre française Oriane Bertone, mais avec 2 petits essais de plus pour atteindre la zone du bloc 2 ce qui la place au pied du podium. Elle n’aura donc pas réitéré son exploit de l’année dernière où elle montait sur la deuxième marche du podium sur cette même étape, entre les machines Janja Garnbret et Natalia Grossman. Mais qu’importe, Oriane ne monte certes pas sur le podium mais engrange tout de même du capital confiance pour la suite de la saison. Elle nous prouve sur cette première étape qu’il faudra compter sur elle cette année, et c’est bien là l’essentiel.

Plusieurs questions se posent suite à cette première étape… Qui parviendra à stopper la machine slovène Janja Garnbret? Comment jouer dans la même catégorie qu’elle au regard de la facilité avec laquelle elle avale les blocs de coupe du monde les uns après les autres? Natalia Grossman parviendra-t-elle à aller la chercher…? Une chose est sure, la saison promet d’être palpitante, et nous avons d’ores et déjà hâte de voir la prochaine étape à Séoul du 6 au 8 mai.

Les résultats de la finale

Coupe d’Europe de bloc jeunes: une flopée de français en finale

Alors que la première étape de coupe du monde de bloc se joue actuellement à Meiringen, en parallèle les meilleurs espoirs européens se sont donnés rendez-vous à Chambéry pour une première étape de Coupe d’Europe de bloc.

Ce matin, ce sont les U18 qui ont ouvert le bal, et le moins qu’on puisse dire c’est que les français ont frappé fort… Chez les filles, elles sont 4 à se qualifier en finale sur les 10 places possibles: Lana Bonnal (5ème) Louna Deshayes (6ème), Julie Roquebernou (8ème) et Kaina Viviand (9ème). Côté garçon, si « seulement » 3 tricolores seront en finale ce soir, deux se payent le luxe de truster les 2 premières places du classement des qualifications: Thomas Lemagner (1er), Lubin Leroy (2ème) et Tolani Etchar (8ème).

Chez les U20, même topo! Côté filles, elles seront 4 en finale, et deux d’entres elles occupent le haut du classement des qualifications: Agathe Calliet et Selma Elhadj Mimoune terminent à la première place ex-aequo en cochant les 5 blocs à vue. Elsa Ravinet prend la 4ème position, et Kintana Iltis 10ème. Chez les garçons, 4 on retrouvera la encore 4 représentants français en finale! Eliot Barnabé termine 3ème, Tanguy Merard 5ème, Etienne Abriat 7ème et Louison Burtin 10ème.

Climb Up Aubervilliers: La plus grande salle indoor d’Europe ouvre dans 3 semaines

Climb Up ouvre sa 27ème salle dans moins de 3 semaines, et ce sera la plus grande salle d’escalade indoor d’Europe.
Elle compte pas moins de 200 relais – avec 3 à 4 voies par relai), 170 mètres linéaires d’espaces dédiés aux blocs, un grand Fun Climbing, un sauna, ainsi qu’un restaurant. Le tout à quelques arrêts de métro de Paris.
Cette salle est hors norme par sa taille, il aura fallu plus de 4 semaines à une petite dizaine d’ouvreurs pour ouvrir tous les passages.

  • A noter que Climb Up met en vente des abonnements dès maintenant à prix réduit: cliquez ici 
  • Ouverture prévu le 21 Avril 2022 à 8h
  • Soirée d’inauguration en Mai

« C’était pas assez tassé », nouveau 8c pour Amandine Loury à Saint Leger

C’est ce qu’on appelle une journée rondement menée: 15h20, fin de la journée de boulot, puis 50 minutes de voiture direction la falaise de Saint Leger, 16h20 début de l’échauffement, 17h20 enchaînement du 8c « c’était pas assez tassé » lors du premier run de la journée. Efficace vous avez dit? nous dirions que oui… Quoiqu’il en soit, la Bourguignonne expatriée dans le sud de la France est toujours aussi en forme, et elle aurait même quelques projets un peu plus que ce qu’elle a l’habitude de faire.

Même si je suis vraiment contente d’avoir enchaîné cette superbe voie que je n’avais pas réussi à faire l’an passé, elle ne constitue pas une fin en soi. Mon objectif de cette année est de passer un cap en terme de difficulté. Ayant eu peu de temps pour aller en falaise jusqu’à maintenant (mis à part le week-end) à cause du boulot, j’en ai profité pour m’entraîner un peu. Et le côté positif c’est qu’actuellement j’en ressens les effets. Maintenant il va falloir trouver les opportunités pour aller essayer quelques voies plus dures telles que « Mollasson » 8c+/9a à Mollans. Pour l’instant je n’y suis allée que deux fois cette année, mais j’ai clairement ressenti une différence avec mes premières montées dedans il y a deux ans. C’est super encourageant et motivant de voir des progrès dans ses projets, du coup j’ai trop hâte d’y retourner!

Le we prochain, direction Gémozac pour une nouvelle étape de coupe de France de difficulté

Après une pause forcée, le club GEM renoue avec l’organisation de compétitions, et plus particulièrement une étape de coupe de France de difficulté qui se déroulera les 2 et 3 avril prochains à Gémozac. Pour l’occasion les catégories jeunes (U16, U18 et U20) ainsi que les seniors seront de la partie.

Découvrez ci-dessous le programme prévisionnel du we:

Vendredi 01 Avril 2022

Accueil-Pointage compétiteurs toutes catégories : 18h à 21h.

Samedi 02 Avril 2022 :

– 7h45 Ouverture zone échauffement, lancement vidéo démos

– 7h45 à 8h30 pointage compétiteurs U16 et seniors.

– 9h00 début qualifications Q1, Q2 ET Q3 U16 et seniors dames et hommes.

– 15h à 15h45 Accueil pointage U18 et U20

– 16h Finales U16 et seniors dames et hommes.

– 17h30 : Podiums

Dimanche 03 Avril 2022

– 7h45 : Ouverture zone échauffement, lancement vidéo démos

– 7h45 à 8h30 : pointage compétiteurs U18 et U20.

– 9h00 : début qualifications Q1, Q2 ET Q3, U18 et U20, dames et hommes.

– 15h45 : Finales U18 et U20, dames et hommes.

– 17h : Podiums

Présentation du nouveau pantalon Pro Model par Looking For Wild

– Publi communiqué –

Un pantalon d’escalade pour grimper encore plus fort

5 ans après la sortie de leur tout premier modèle (le pantalon technique Fitz Roy), Looking for Wild s’est confronté au retour de grimpeurs d’expérience comme Tom Bolger afin d’élaborer une version destinée à la haute performance en escalade : le Pro Model.

Résistance et respirabilité accrue sont les maitres mots de ce nouveau pantalon qui vient compléter la gamme escalade de Looking for Wild.

Grâce à toutes ses caractéristiques, le pantalon Pro Model s’adresse à tout type de grimpeurs ! Du grimpeur débutant désireux d’acheter un pantalon confortable et polyvalent pour l’aider dans sa progression, au grimpeur touche à tout et confirmé, souhaitant un pantalon très résistant pour l’accompagner dans leurs sorties en falaise comme en salle.

Pour cela, l’équipe a opté pour une matière tissée en Suède par FOV, conservant cette logique de circuit court ancrée dans les valeurs de la marque.

Allant du XS au XL, ce pantalon de 250g conserve la coupe et le stretch du mythique Fitz Roy a pour garder le confort et la facilité de mouvement !

Il est donc recommandé pour des sessions en voie, en bloc ou en salle grâce à ces 3 atouts majeurs :

  • Confort
  • Résistance
  • Légèreté

Ce pantalon saura donc s’adapter à votre pratique et vous suivre partout en vous garantissant une grande résistance pour vous aider à dépasser vos limites.

Jeu concours: gagne ta tenue Looking For Wild!

Cette année, PG continue avec ses partenaires de vous proposer de nombreux jeux concours avec toujours des beaux lots à remporter… Cette fois, on vous propose de gagner une tenue complète signée Looking For Wild. Un ensemble pour femme et un ensemble pour homme sont à gagner!

Ce que contiendra votre box:

  • Un pantalon pro model (homme ou femme)
  • Un sweat bosson (homme ou femme)
  • Un t-shirt coton (homme ou femme)

Comment gagner cette box? 

Rien de plus simple…

Tirage au sort le lundi 4 avril 2022 pour désigner les vainqueurs (un homme et une femme).

Aurélia Sarisson et Bassa Mawem remportent le championnat de France de vitesse 2022

Après 2 années d’absence des championnats de France de vitesse, les deux tenants du titre Aurélia Sarisson et Bassa Mawem, n’auront pas démérites et parviennent à conserver le titre national en 2022!

Aurélia Sarisson, imperturbable!

Coté féminin, Aurélia n’a cessé d’améliorer ses temps tout au long de la compétition: 7,47 en qualifications, 7,37 en 1/4 de finale, 7,26 en demi finale et enfin 7,19 en finale! Malgré un bon temps de 7,80 sur le dernier tour, Victoire Andrier n’aura pas réussi à venir perturber la tenante du titre et favorite de l’épreuve.

Capucine Viglione, qui était également l’une des prétendantes au titre, passe à côté de sa demi finale et se console avec une belle médaille de bronze tout de même.

Retour fracassant de Bassa Mawem

Chez les hommes, une fois n’est pas coutume, Bassa Mawem n’était pas le favoris de l’épreuve. Après sa grosse blessure au biceps durant les derniers JO de Tokyo, il n’avait retrouvé le mur de vitesse que depuis quelques semaines. Et lorsqu’on voit ses scores en vitesse, on ne peut être qu’admiratif. Et pourtant il y avait de la concurrence, et notamment le grand favoris de l’épreuve, Guillaume Moro, qui n’aura pas fait un temps au dessus de 5,65 jusqu’en 1/8 de finale où une zipette viendra directement l’éliminer avec un temps de 6,93. Bassa en profite pour passer les tours un à un, jusqu’en finale où il affrontera Sacha Lehmann: avec un temps à 5,79, il remporte ainsi de nouveau le titre de champion de France de vitesse, respect! Yan Leclercq De Lannoy complétera le podium avec la médaille de bronze.

Les plus belles images de ces championnats de France en vidéo

Paul Jenft impérial en finale des championnats de France de bloc 2022

Les finales hommes des championnats de France de bloc 2022 viennent de s’achever, et comme chez les femmes, il aura fallu attendre le dernier bloc pour connaître le nouveau champion de France. Et c’est le Chambérien Paul Jenft qui l’emporte, au terme d’une finale très serrée, en validant 3 blocs et 4 zones. Force, précision et technique font de Paul un grimpeur très complet, et il nous a prouvé qu’il pouvait répondre présent !

Je ne partais pas favori sur ce championnat de France, mais j’en ai rêvé de cette première place! Je m’entraîne beaucoup avec Mejdi et je suis vraiment content de prendre ma place en équipe de France et de pouvoir aller jouer comme lui sur les prochaines étapes de coupe du monde de bloc! – Paul Jenft

C’est également sur ce dernier bloc que la suite du podium s’est dessinée, et c’est Adrien Lemaire et Hugo Parmentier qui prennent respectivement l’argent et le bronze.

Je suis venu sur ce championnat de France pour me faire plaisir, je n’avais aucun objectif, je ne me suis pas entraîné pour ça, et finalement je fais un podium, c’est juste exceptionnel ! Maintenant, focus sur les coupes du monde de difficulté où j’aimerai vraiment performer. – Hugo Parmentier

Manu Cornu n’aura donc pas réussi à conserver son titre de champion de France, et il repart avec la médaille en chocolat, à rien du podium. Pierre Lecerf, qui avait fait une grosse entrée sur le bloc 1 en étant le seul à le sortir à vue, n’aura pas réussi à s’exprimer sur la suite ne validant que les zones des blocs 2, 3 et 4.

Championnat de France de bloc 2022: La jeunesse n’aura pas détrônée Fanny Gibert

Et de 6 !! Fanny Gibert vient de remporter son 6ème titre de championne de France de bloc, au terme d’une finale haletante qui se sera jouée sur le dernier bloc. En effet, la capitaine de l’équipe de France sera la seule à venir à bout des 4 problèmes proposés par les ouvreurs. Oriane Bertone, pourtant en tête après les 3 premiers blocs avec 7 essais de moins que Fanny, n’aura pas réussi à valider le dernier bloc orienté sur le physique.

Je savais que la finale pourrait se jouer sur ce dernier bloc physique, ce n’est pas mon point fort et je le travaille actuellement. – Oriane Bertone

Sur la 3ème marche du podium, on retrouve Zélia Avezou avec 3 blocs topés également, mais en 12 essais. Tout comme Oriane, le bloc 4 lui aura posé plus de problème, mais tout laisse penser qu’on devrait continuer à entendre parler d’elle à l’avenir au regard de sa superbe prestation.

Oriane Bertone et Hugo Parmentier dominent les demi-finales des championnats de France de bloc 2022

Après une journée de qualification hier avec des circuits assez durs à appréhender, les 20 meilleurs grimpeurs et les 20 meilleures grimpeuses avaient rendez-vous ce matin pour en découdre en demi finale et tenter de décrocher un ticket pour les finales (6 premiers) de ce championnat de France de bloc 2022.

Chez les femmes, elle ne se sera pas fait attendre très longtemps, la jeune Oriane Bertone domine les débats en venant à bout de 4 blocs en 8 essais. Sa première poursuivante, Zélia Avezou n’a que 2 blocs au compteur, tout comme Mailys Piazzalunga, Fanny Gibert, et Lucile Saurel. Clothile Morin, avec un seul top, sera également de la partie en finale tout à l’heure. Notons que la jeunesse est très présente dans le haut du classement, mais que Fanny Gibert tient son rang et compte bien tenter de remettre les pendules à l’heure en finale.

Selma Elhadj Mimoune, qui nous a offert une très belle prestation en qualification en prenant la pôle position, ne réitérera pas l’exploit en demi et termine tout de même à une très belle 9ème place. Camille Pouget (5ème des qualifs) et Lily Abriat (3ème des qualifs), terminent respectivement 8ème et 10ème de ces demi-finales.

Chez les hommes, pas mal de surprises! Le leader de la demi finale n’est autre qu’Hugo Parmentier qui se hisse tout en haut du classement en étant le seul à valider les 4 blocs! 9ème à l’issue des qualifs, il signe une très belle remontada dans une discipline qu’il affectionne mais qui n’est pas sa discipline de prédilection. Il nous confie:

J’ai eu beaucoup de réussite, c’est très inattendu mais génial de passer finale! J’ai pris beaucoup de plaisir ce matin, j’ai la forme en ce moment et j’espère bouger dans les blocs cet aprem!

© FFME

Derrière, le Chambérien Paul Jenft n’est pas loin avec 3 tops, tout comme Adrien Lemaire, Arthur Ternant et Pierre Lecerf. Manu Cornu et Sam Avezou, avec 2 blocs réussis seront également de la partie en finale. Vous noterez que Manu et Sam terminent 6ème ex-aequo avec 2 blocs en 5 essais et 4 zones en 7 essais. Étant donné qu’il y a deux groupes en qualifications avec des blocs différents, il n’y a pas de rétroprocédure en cas d’égalité en demi, et nous aurons donc 7 hommes en finale au lieu de 6 habituellement.

Louison Burtin, qui avait fait très forte impression en qualification, ne parviendra pas à s’exprimer aussi bien en demi et termine 11ème avec un seul bloc topé. Micka Mawem termine en 10ème position, et le jeune Mejdi Schalck, qui était très attendu, se contentera de la 13ème position.

À 13h30, suivez les finales en live sur PG. Restez connectés!

Tanguy Merard et Agathe Calliet sacrés champion de France de bloc U20

Les dernières finales de ces championnats de France de bloc jeunes viennent de s’achever avec la catégorie U20.

Du côté des filles, c’est la valentinoise Agathe Calliet qui s’impose au terme d’une belle finale où elle cochera les 3 blocs en 5 petits essais. Kintana Iltis, qui était également l’une des prétendante au titre, prend l’argent avec 3 bloc également au compteur, mais en 2 essais supplémentaires. Enfin, Selma Elhadj Mimoune complétera le podium avec 2 tops!

Chez les garçons, si il y en a un qui était en forme aujourd’hui, c’est le briançonnais Tanguy Merard. Il sera le seul à cocher les blocs 1 et 2, et échouera tout près du Top du dernier bloc. Avec 2 blocs au compteur, Tanguy Merard empoche le titre de champion de France de bloc. Louison Burtin, qui tope le dernier bloc et 3 zones, repartira avec l’argent, suivi de près par Justin Boukandja Bathol, avec également un bloc au compteur, 3 zones et 4 essais de plus que Louison.

En résumé, le club d’escalade de l’Avranchin a relevé le défi: une belle structure de bloc, de la place pour le public et beaucoup de matos son et lumière pour mettre en avant les grimpeurs. On regrettera un peu l’ouverture beaucoup trop dure pour certaines catégories en finale, dommage, car le spectacle aurait pu être grandiose! Aura-t-on l’occasion de voir un jour les seniors venir jouer le titre national à Sartilly? En tout cas, le club semble prêt!

Kito Martini et Kaina Viviand champions de France de bloc U18

Après les U16 ce matin, place aux U18 qui à leur tour avaient 3 blocs de finale pour se départager et tenter d’aller accrocher un podium voir une médaille.

Chez les filles, c’est une surprise, disons même plutôt une déception pour la grande favorite de la compétition, Lily Abriat. Première à l’issue des qualifications, elle ne réussira pas à se démêler des blocs de finale et termine la compétition avec 1 bloc et 3 zones ce qui lui vaudra la médaille en chocolat (4ème place). Même score pour Julie Roquebernou et Lana Bonnal, mais au jeu des essais elles terminent respectivement avec la médaille d’argent et la médaille de bronze. Et c’est finalement Kaina Viviand qui s’impose en étant la seule à toper le premier et le deuxième bloc de ces finales. Bravo!

Chez les garçons, à l’image de ces finales depuis ce matin, le niveau d’ouverture était trop sévère: un seul top sur l’ensemble de la finale U18! Ce top revient à Kito Martini qui est donc naturellement sacré champion de France de bloc dans sa catégorie. La suite du podium se joue donc sur le nombre de zones et les essais… On retrouve ainsi en seconde position Lubon Leroy avec 3 zones en 12 essais, suivi par Florent Beguinet avec 3 zones en 14 essais.

Lilian Valadie et Meije Lerondel champions de France de bloc U16

Après une longue journée de qualifications hier sur les championnats de France de bloc jeunes, les 6 meilleurs de chaque catégorie se retrouvent aujourd’hui pour en découdre en finale et tenter de décrocher le titre national.

Les U16 étaient la première catégorie à s’élancer aujourd’hui pour les finales.

Chez les filles, c’est Meije Lerondel qui décroche le titre. Annoncée favorite, elle n’aura pas manqué à l’appel. Après une première place en qualification hier, elle sera la seule à atteindre le sommet de 2 blocs en finale. Notons d’ailleurs que le niveau était très relevé, puisque nous avons assisté au total à seulement 3 tops: 2 de Meije, et 1 d’Imane Ridouani qui repart donc avec la médaille d’argent. Avec 2 zones en 3 essais, Julia Kuhl prendra le bronze.

Du côté des garçons, les 3 blocs proposés en finale étaient également très relevés, avec un total de 4 tops, et tout s’est joué sur le 2ème bloc puisque le premier et le dernier sont restés vierges de toute réalisation. Les 3 premiers grimpeurs ont tous les 3 réussis 1 bloc et 2 zones et ont donc été départagés au nombre d’essais. À ce jeu là, c’est Lilian Valadie qui s’impose en réalisant le bloc 2 à vue. Samuel Richard, pourtant favoris de l’épreuve, se contentera d’une belle médaille d’argent en topant le bloc 2 en 2 essais. Enfin, Adrien Gsell complètera le podium avec le bloc 2 en 3 essais.

Max Bertone, qui avait lui aussi réalisé le bloc 2, ne fera pas mieux qu’une 4ème place avec une seule zone validée contrairement au trio de tête qui empochait 2 zones.

La suite du programme

13h00-14h15 : Finales U18 FEMME et HOMME
15h40-16h55 : Finales U20 FEMME et HOMME
17h00 : Podiums

Live

Suivez les finales en direct, demain, à partir de 10h00 :

Rencontre avec Jonathan Bel Legroux, préparateur mental en escalade

Jonathan Bel LeGroux, ce nom ne vous évoque pas grand chose? Pas de panique, il n’y a pas si longtemps que nous avons fait connaissance de ce préparateur mental, spécialisé dans l’hypnose (entre autre), et qui suit quelques grimpeurs de haut niveau français dont notre athlète PG Camille Pouget. Bien que cela évolue dans le bon sens, la préparation mentale reste encore parfois une science obscure dans le domaine du sport en général, et c’est donc tout naturellement que nous avons voulu partir à la rencontre de Jonathan Bel Legroux qui nous raconte un peu son histoire tout en parlant prépa mentale. 


Peux-tu te présenter en quelques mots? 

Je m’appelle Jonathan Bel Legroux. Je suis coach mental de sportif, ou préparateur mental comme on dit depuis 2011. J’ai en spécialité, l’hypnose moderne que j’enseigne dans différentes formations et écoles. Je forme aussi en préparation mentale. Je suis auteur de livres sur l’hypnose et le sportif depuis 2018. Et j’ai créé des stages, les Mental Camp qui permettent aux sportifs d’entraîner leur mental dans l’action. On y aborde aussi d’autres thématiques comme la pression, le regard des autres, la communication. J’interviens en tant que consultant pour différents pôles de haut niveau, et fédération.

Quel a été ton cursus pour devenir préparateur mental? 

A la base, je viens des STAPS. D’abord à Paris 5, pour une licence EM, puis à Grenoble. Éducateur sportif, je me suis toujours intéressé au mental. Mais à l’origine, je devais plutôt être prof d’EPS, que j’ai fais en remplacement, avant de bifurquer vers la montagne.

J’avais envie de faire guide. Mais quelques accidents m’ont invité à reconsidérer mes choix pour revenir à un sujet qui m’a toujours animé, le mental, et notamment l’hypnose.

Comme nous n’avions pas la TV à la maison, on était mon frère et moi libres de tout préjugés sur le domaine. Comme une tante anésthésiste pratiquait l’hypnose à l’hopital, c’était un sujet sérieux avec des résultats qui nous semblaient toujours incroyables. (L’hypnose en anesthésie est pratiquée depuis 200 ans). Du coup, je m’y suis toujours un peu intéressé en autodidacte jusqu’au jour où je suis allé me former dans une école française. J’ai poursuivi ma formation chez nos amis anglo-saxons, qui eux, avaient de l’avance notamment dans le lien entre hypnose et sport. En 2011, j’étais le seul à mêler les deux en France, alors qu’aux USA, c’était courant dans le haut niveau depuis les années 70. Après, j’ai passé des diplômes de préparation mentale dans différents cursus pour continuer d’apprendre et avoir un avis plus complet sur les enseignements à notre disposition en France.

On te connaît car tu suis quelques grimpeurs de près, mais interviens-tu dans d’autres sports également? 

En effet, l’escalade et moi, en tant que coach mental, ça fait un moment. Jamais rattaché à un pôle ou un club, ca a commencé dès 2012, d’abord avec l’équipe de France jeunes d’escalade sur Glace pendant 3 ans. Après j’interviens dans de nombreux sports toujours individuels : la natation, le squash, le tennis, le ski de fond, la gymnastique, le triathlon, l’athlétisme, le judo, et récemment à Tokyo, l’escalade… Toujours en haut niveau sur les trois dernières olympiades d’été ou sur les compétitions de niveau international. Après, avec des amateurs, le spectre est encore plus large, et les objectifs toujours passionnants. Chacun sa perf, du moment qu’il y a un rêve et de l’ambition. Après, en grimpe, c’est vrai que depuis des années j’interviens auprès de jeunes, et des seniors, toujours avec les d’entraîneurs présents autour du projet des grimpeurs. L’escalade c’est mon univers de cœur.

© Aurele Bremond

Où en est-on aujourd’hui sur la prépa mentale en France? Penses-tu que ce domaine soit suffisamment développé chez les sportifs de haut niveau? Et chez les grimpeurs en particulier? 

Je pense que nous avons beaucoup avancé. Après 3 olympiades par exemple, je remarque clairement que le travail mental se fait de plus en plus tôt. Comme je le dis avec un rire jaune : « je suis le gars qu’on appelle à la denrière minute quand tout ne va plus ». C’est parfois encore un peu vrai. Mais les choses ont évolué. Certains athlètes ont revendiqué cette partie de leur entrainement, je pense à Teddy Riner, Emilie Andéol, Camille Serme. L’escalade avait même un peu d’avance sur d’autres sports plus « classiques », parce qu’elle a cette dimension de lecture, d’imagerie, de duel entre soi-même et soi-même contre un élément immobile, le rocher. Les grimpeurs arrivent plus facilement à reconnaître les freins qu’ils peuvent avoir mentalement. Par contre, peu savent que des techniques existent pour les dépasser et les transcender aisément. On est encore en train de voir des écoles de chutes, ou des « n’ai pas peur, regarde pas en bas », plein de bonnes volonté mais infructueuses. Au niveau neuro, on peut faire plus simple.

Après, mon constat global en France reste que nous sommes en retard. Déjà, je déteste le terme de préparation mentale utilisé à tout va. Le mental ne se prépare pas comme un sac, il s’entraîne tous les jours tout autant que le corps. En plus, on va souvent voir un préparateur mental souvent dans une démarche de dépassement d’une difficulté : on ne fait pas de la préparation mentale, on tente de la réparation mentale. Mais ça avance. Après, pas simple aujourd’hui de se situer en tant que sportif lorsqu’on veut faire appel à quelqu’un, puisqu’en regardant les professionnels du mental, on va du fast food à la grande gastronomie. On voit des formations en ligne en 30 h pour devenir préparateur mental, alors que pour d’autres nous sommes à 300 h en 2 années. Donc, ça bouge, mais c’est encore en chantier.

Selon toi, à quel point le mental intervient-il dans la performance? 

J’ai entendu en staps en 2005,  » à niveau égal, le mental est responsable à 80 % de la performance »… dixit qui? On ne sait pas. Je recherche encore l’auteur.

Je pense que limiter le mental et la performance à la compétition serait réducteur. Il faut un mental de dingue pour mettre des essais dans un projet comme le fond des grimpeurs comme Hugo Parmentier. Il faut un mental incroyable pour revenir d’une blessure au haut niveau comme un entraîneur français bien connu. Est ce que c’est de la performance? Oui. La part du mental est essentielle tout autant que le physique. Imaginez, une formule 1, qui serait le corps, avec un pilote, remplit de doutes et de peurs, qui représenterait le mental, ça donnerait quoi? La motivation, la volonté, la concentration, sont parfois des apprentissages invisibles des entraînements. Mais si on ne les conscientise pas, si on n’apprend pas à les optimiser, ils peuvent nous faire défaut.

Peut-on gagner en niveau de perf avec de la prépa mentale sans augmenter ses capacités physiques ou techniques? 

On peut faire en sorte de laisser les capacités physiques et techniques s’exprimer au mieux. Prenons un exemple classique en escalade que les lecteurs ont déjà vécu . La session grimpe touche à sa fin, la peau commence à manquer sur le bout des doigts, et les biceps sont déjà sur le sentier du retour. Et là, arrive l’idée du dernier run. Celui où physiquement, on s’est déjà pardonné de ne pas être à fond. Celui où on a déjà accepté d’être imparfait. D’être juste avec le niveau qu’on a. On ne grimpe pas en imaginant le niveau qu’on aimerait avoir. On ne se juge pas. On va voir. Et là… Que se passe-t-il? On s’épate. Combien ont sorti leur projet dans ces conditions? Combien diront « j’ai jamais aussi bien grimpé de ma vie ». (cet exemple fonctionne aussi avec la météo et le run de dernière minute 😉

Est ce que le mental a rendu plus fort? Non, il a permis d’être aussi fort que ce qu’on peut être. Mais souvent, on passe trop de temps à ne pas connaître ses atouts et à trop regarder ses manques.

Tu as aussi écrit un livre sur le sujet de la prépa mentale, tu peux nous en parler? 

J’ai écrit « Autohypnose et performance sportive en 2018″ aux éditions Amphora. Il a reçu un super accueil. Il aborde les techniques d’autohypnose pour un travail de fond sur l’estime, les émotions. Pour moi, c’est un bouquin qui a comblé un manque. C’était le premier en langue française sur l’hypnose et le sport.

Puis, avec le recul, et presque 5 ans de plus, j’ai commencé à croire que je pouvais faire mieux, plus simple et plus complet. Sur le premier, mon éditeur a eu le courage de me suivre dans ce projet, mais il voulait limiter les risques en faisant un livre assez court. Avec les 15.000 exemplaires vendus et la traduction dans d’autres langues, il m’a demandé si j’avais des choses à rajouter. Et j’en avais plein. Il y avait pas mal de domaines que je n’avais pas pu traiter. Et puis, j’avais la volonté de rendre à porter de main une méthodologie que j’utilise avec le haut niveau, directement sur le terrain d’entraînement. Alors, on a décidé de sortir l »Incontournable de l’autohypnose pour la performance ».

Où et quand peut-on se le procurer? 

Il va sortir en juin dans toutes les librairies grand public. Je suis d’ailleurs en discussion avec quelques directeurs de salles d’escalade pour faire des sessions de dédicaces, démos et conférences dans toute la France. Ce sera l’occasion de croiser quelques lecteurs de PG avec plaisir.

Comment imagines-tu l’avenir pour toi?

Assez ouvert ;). Depuis presque 12 ans, je tente de faire bouger les choses dans le domaine mental, progressivement et avec mes moyens principaux que sont ma motivation et mes convictions. Trop de sportifs talentueux arrêtent pour des raisons de blocages dans la tête parce qu’on ne sait pas les accompagner. Ça me bouleverse. Un sportif est un rêveur qui agit. Que ce soit pour gravir son premier 6A, ou gagner l’or aux Jeux, ces rêves sont précieux.

Alors pour moi, je me vois comme celui qui défriche et qui tente de faire un chemin que d’autres pourront arpenter par la suite. Avec quelques athlètes, nous sommes sur 2024, et sur 2028. Donc, il y a ça d’un côté, et de l’autre, former les coach mentaux de demain.

Un dernier mot à ajouter? 

Quel que soit votre niveau, ou si vous faites du bloc, de la salle, de la falaise, de la grande voie… Ne laissez pas vos peurs vous limiter, sans elle, le courage n’existerait pas. Celui de prendre la prise d’après par exemple.
Nous pratiquons l’escalade parce qu’il existe cette dominante émotionnelle à gravir en même temps que notre ascension. Mais attention à ne pas se faire avoir, si nous ne pilotons pas, si nous ne jouons pas avec notre mental, c’est lui qui se jouera de nous et nous pilotera. Alors, à vous de jouer 😉

Boum! Pierre Le Cerf enchaîne « Eagle-4 » à Saint Leger et propose 9a+ !

Le Niçois Pierre Le Cerf vient de frapper un grand coup à Saint Leger en venant à bout de « Eagle-4 ». Libérée par Adam Ondra en 2018 puis répétée par Hugo Parmentier et Julia Chanourdie en 2020, Pierre le Cerf est donc le 4ème ascensionniste de la voie, et histoire d’enfoncer le clou, il propose de revoir la cotation à 9a+ au lieu de 9b. Voici l’histoire de son enchaînement de « Eagle-4″…:

L’histoire d’une perf… vas-y on perd pas de temps je vous raconte la chose. À part la voie qui est déjà une histoire, je vais vous raconter des trucs par ci par là…

On commence avec mon premier trip qui était marrant, mentalement c’était pas la joie, mes doigts étaient inflammés, on dormait à la tente, pas de douche, un soleil au alentours des 18-20 degrés, bien sur le vent n’était pas présent et pour que ça soit encore plus drôle un gilet lesté pour faire une première montée de qualité et mémorable, au final… poulie ? arrêt ? mais nannnn… un Niçois ça ne se blesse pas aussi facilement (juste bien inflammé) et la fin de l’histoire est belle, je finis par faire tous les mouvements (pas facile) avec ces petits facteurs limitants… Je suis surpris mais happy…

Ça c’est le premier Trip, le second était moins marrant, on est en décembre et vlan… 3 prises mouillées, autant dire que c’est chiant, le côté positif c’est qu’avec les doigts cassés je pouvais pas mettre des runs du bas (premier mouvement bien traumatisant), donc pas de regret, go s’amuser sans le gilet cette fois-ci section par section… et surtout s’entraîner à grimper au froid (il a neigé), pour un niçois c’est vraiment pas facile je trouve, mais heureusement on a anticipé avec un petit feu et des petites chaufferettes, ce trip m’a permis de me faire une idée plus fine de la voie, de la difficulté, des points faibles à revoir, de bien retenir la deuxième partie en 8a/8a+, et surtout de prendre 2kg…

Pour l’instant c’est calme, c’est posey, voilà le trip suivant, mon plus gros, avec 4-5 jours de grimpe, autant dire que la ça sent bon les beaux essais, niveau température c’est pas mal, on dodo dans un airbnb, plus d’inflammation, le luxe ! Malheureusement mon dos se bloque deux jours avant pendant un stage équipe de France, impossible de mettre les chaussures (de me baisser), ou bien de faire la marche d’approche rapide plutôt vertigineuse par peur que celui ci se bloque pendant l’ascension… mais des montées dans « eagle 4 » ça oui ! J’étais venu pour ça, je ne lui ai pas laissé le choix: crème chauffante, massage et c’est parti pour en chier… c’était un beau trip, avec mes deux potes Olivier et Sven, j’ai découvert les flocons d’avoine pour le petit déjeuner, l’accent belge plutôt marrant mais surtout un genou héhé! Merci Jules de m’avoir fait signe qu’il y en avait un et Lucien d’avoir confirmé que oui c’est possible…

Après cette découverte j’ai réussi à mettre mes premiers essais du bas, et à mettre des runs ou ça se joue au détail dans mon cerveau… physiquement c’était cool, mentalement c’était le combat… le déclic ne venait pas mais le physique compensait donc je me rapprochais de la fin assez vite, jusqu’à tomber au dernier mouvement dur à mon 6ème run, c’était bon signe (c’est pas vraiment le 6eme hein, j’ai mi pleins de montées avant, mais quand je dis 6ème c’est le 6ème ou je pars du bas pour l’enchaîner, avant c’était du repérage), frustré mais content de l’essai, d’autant que mon pote Nicolas Pelorson clippe la chaîne de « super crakinette », dans ce cas là on oublie vite l’échec, encore bravo man…

Après un essai comme ça, c’est  journée de repos obligatoire, on met toutes nos chances de notre côté, on se repose et on tente le coup de poker, le dernier jour du dernier trip avant les compétions. On est lundi 7 février, gros vent, gros soleil, le thermomètre affiche 13 degrés, 15h30, allé go, je mets tapis, et let’s go… Puis voilà ça passe plutôt bien, bonnes sensation dans le bas (passage dur) et moins bonnes dans la suite en 8a-8a+, je devais être un peu tennnndu, et ça se comprend… je clippe la chaîne, je chope un bout de la voie pour le souvenir (un bout de pierre), et go au McDo pour récupérer de cette belle journée… voila mon enchaînement de « Eagle-4″…

Petit message à ceux qui m’ont demandé, l’enceinte va bien, pour ceux qui savent pas, elle a fait un petit voyage dans le fossé, la musique on oublie à st léger, c’est un conseil d’ami … sinon c’est préférable d’avoir un gros caisson de 15-20kg y’aura moins de chance de le voir en bas dans un arbre… 

C’est la première voie qui me demande plus de 1h de route, un logement, une organisation quoi… et de mon ressenti avec la pression de ces petits facteurs, je trouve que la réussite a été plutôt rapide.

Je me pose la question en ce qui concerne la cotation puisqu’à ce niveau on rigole plus, un + change énormément la donne, même un slash « / »… moi de mon ressenti, avec mes méthodes je proposerai 9a+, pas facile hein mais 9b serait pour ma part trop élevé, en comparant avec mes anciennes perfs 9a+ me parait pas mal. Je rappelle encore une fois que Adam Ondra a réfléchi entre 9a+ et 9b pour « Eagle 4 » et a fini par dire 9b, mais entre une FA et une 4ème ascension en ce qui me concerne, il y a une différence mentale énorme et des méthodes qui s’améliorent… en plus de ressortir de blessures aux doigts et d’autres dingueries, moi si je dois lui donner une cotation malgré des avertissements voir menaces, hein… c’est 9a+, ça n’empêche pas que c’est un gros 9a+, très physique et je tire mon chapeau à ceux qui l’ont réussi (Ju, Hugo et Adam), vraiment, car mentalement faut être costaud de A à Z, et surtout les bonnes conditions ne sont pas faciles à choper. Maintenant chacun son avis mais je pense que 9b c’est un petit cran au dessus, voilà ma proposition, pour eagle-4 très belle voie en 9a+…

Camille Coudert au sommet de « Soudain seul », 8C+

Les conditions sont bonnes à Bleau et les grosses performances s’enchaînent! Cette fois, c’est au tour du bloqueur français Camille Coudert de créer l’exploit en venant à bout de son gros projet du moment, « Soudain seul ». Libéré en février 2021 par Simon Lorenzi et proposé à 9A bloc, puis répété par Nico Pelorson qui proposait plutôt 8C+, Camille Coudert est le 2ème répétiteur à atteindre le sommet.

Nous lui avons posé quelques questions:

Pourquoi avoir choisi ce bloc?

J’ai commencé à essayer « Big Island assis » car mon ami Nicolas Pelorson essayait ce bloc l’année dernière, et n’ayant pas de gros projet a ce moment-là, j’ai mis une petite séance un jour avec lui: le bloc m’a plu et m’a paru faisable assez rapidement (finalement ce fût plus long que prévu).

Quelles sont les plus grosses difficultés que tu as rencontré?

J’ai rencontré plusieurs problèmes dans ce bloc: dans un premier temps, l’endurance nécessaire pour enchaîner ce bloc… En effet, le bloc fait 15 mouvs sans repos. Etant plutôt spécialiste des blocs de max 7/8 mouvs, j’ai dû bosser la filière rési. Ensuite, un autre problème que j’ai eu, et peut-être le plus chiant, c’est la transpiration des mains: de base je transpire beaucoup des mains et dans ce bloc pas moyen de repoffer pendant toute la durée de l’enchainement. Le crux étant très à friction de main et à la toute fin du bloc, c’était vraiment dur pour moi d’arriver là avec les mains sèches. Et puis la dernière difficulté, c’était de gérer la pression des runs d’enchainement…

Un avis sur la cotation?

Concernant la cotation, je ne sais pas encore quoi décider, j’ai peu d’expérience dans ce niveau: C’est sûr que ce bloc est compris entre 8C+ et 9A, mais dire s’il est plus proche de 8C+ ou 9A je ne sais pas encore… Je vais y réfléchir ces prochains jours et je me prononcerai quand je me serai décidé.

Tes prochains projets?

Alors j’aimerai bien aller faire des blocs classiques et moins durs en Suisse comme « dreamtime », « la rustica », « off the wagon »…
J’ai aussi quelques projets moins durs que j’ai très peu essayé depuis 2 ans à Bleau et que j’aimerais aller faire. Et bien évidemment j’ai dès maintenant envi de me remettre un projet dur, j’ai plusieurs idées en tête mais rien de décidé encore, je vais aller mettre des séances dans ces blocs pour choisir celui qui me plait le plus.

Simon Lorenzi frappe encore: « La révolutionnaire » 8C+ bloc

Le Belge ne s’arrête plus! Alors qu’il enchaînait déjà fin janvier la first ascent de « Big Conviction » proposé à 8C+, il nous avouait avoir comme prochain gros projet en forêt « la révolutionnaire », 8C+ également. Libéré par l’incontournable Charles Albert en 2016, ce bloc n’avait connu jusqu’a présent qu’une seule répétition par le Japonais Ryohei Kameyama.

C’est donc au tour de Simon Lorenzi d’ajouter son nom au sommet de ce bloc extrême de Bleau, et il nous livre son commentaire suite à cette grosse performance.

J’ai décidé d’aller jeter un oeil dans « la révolutionnaire » le jour après avoir enchaîné « Big Conviction ». Étant l’un des blocs les plus durs de la forêt, dans un style qui me convient et en plus sur du beau rocher sculpté, il ne fallait pas grand chose de plus pour attirer mon attention.

La première séance a été assez prometteuse car j’ai réussi à faire tous les mouvements et quelques petits links mais je trouvais ça très intense en compression et la séance m’a bien détruite à vrai dire. Une semaine plus tard je suis revenu pour essayer de faire de plus grosses sections, malheureusement il y avait de la condensation dans le bas du toit à cause du redoux, je n’ai donc pu essayer que la fin cette fois là mais j’ai pu vraiment bien me caler dans les 2-3 derniers mouvs. Je suis revenu le lendemain après midi pour laisser le temps à la condensation de se dissiper complètement. J’ai donc pu  travailler le bloc en entier et enchaîner un espèce de départ intermédiaire qui vaudrait à peut près 8C. Ensuite j’ai réussi à trouver une solution efficace dans les premiers mouvements qui me posaient problème. À partir de la il ne me restait plus qu’à revenir pour mettre des essais du bas.

Deux semaines plus tard j’étais de retour avec des conditions parfaites, prêt à en découdre ! Le processus ce jour là a suivi exactement le même schéma que dans « Big Conviction » étonnamment. Un super bon premier run ou je tombe au tout dernier mouvement, deux mauvais runs et puis l’enchaînement. La particularité du dernier mouvement c’est que c’est un jeté à l’aveugle dans une fine boîte au lettre, celà demande beaucoup de précision. Précision qui est dure à avoir après avoir empilé autant de mouvements durs. C’est donc vraiment important de maîtriser le jeté à la perfection, c’est d’ailleurs pour ça que je me suis énormément exercé dedans les séances précédentes car je sentais que c’était crucial.

Après ce run si proche de l’enchaînement, j’ai pris une grande pause afin d’être toujours à 100% pour la suite. Après un petit rééchauffement, je m’élance à nouveau dans le bloc et échoue à deux reprises au premier mouvement pour cause de dab. Après avoir remis de la magnésie je m’élance à nouveau, sans dabber et malgré l’onglée  je parviens à m’extirper du toit dans un combat qui m’aura arraché quelques cris, comme souvent dans les blocs durs! J’ai ensuite fini la journée en beauté en flashant « Kaïken » 8A+. Merci encore Fontainebleau ! Je suis vraiment heureux d’avoir pu profiter des bonne conditions pour enchaîner ce chouette bloc et passer du bon temps dans la forêt. Maintenant il est l’heure pour moi de concentrer toute mon énergie sur l’entraînement pour la saison de coupes du monde à venir même si la forêt va me manquer et que je suis déjà impatient de revenir !

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