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Janja Garnbret et Masahiro Higuchi médaillés d’or sur la Coupe du Monde de Kranj !

La Coupe du Monde de Kranj s’est achevée hier soir mettant ainsi un terme à la saison 2021 de difficulté. Pour cette dernière manche de l’année, la slovène Janja Garnbret s’est imposée à domicile, aux côtés du japonais Masahiro Higuchi qui a créé la surprise.

Une nouvelle victoire pour Janja Garnbret

La victoire de Janja Garnbret ne s’est pas faite sans difficultés. En qualification, elle ne réussissait à enchaîner qu’une seule des deux voies et terminait ce premier tour à la cinquième place, une position bien inhabituelle pour celle que beaucoup considèrent comme la plus grande compétitrice de tous les temps. En demi-finale, Janja parvenait à reprendre le contrôle, terminant largement première en mettant plusieurs mouvements dans la vue de ses adversaires.

En finale, Vita Lukan et Laura Rogora parviennent à passer la section crux de la voie, avant de tomber au même endroit. Si la slovène chute à bout de forces, l’italienne quant à elle commet une zipette qui lui sera fatale, alors qu’elle semblait en avoir encore sous le pied. L’américaine Natalia Grossman grimpe un peu plus haut et atteint la prise 41. Elle tombe les bras gorgés d’acide lactique. La bataille pour l’or se jouera finalement entre la locale de l’étape Janja Garnbret et de la sud-coréenne Chaehyun Seo. Cette dernière participait à sa toute première compétition de la saison, elle qui remportait le classement général des Coupes du Monde en 2019. Au moment de son passage, elle monte très haut dans la voie et atteint la prise 46, prenant la tête du classement provisoire.

© IFSC

Avant que Janja Garnbret, dernière finaliste à s’élancer, ne parte sans voir, tout était encore possible. Et la pression était à son comble : si la slovène montait plus haut que la coréenne, elle remportait la compétition et raflait la première place du classement général des Coupes du Monde 2021. Mais si elle chutait plus bas, alors la victoire de l’étape lui échappait et c’est l’américaine Natalia Grossman qui remportait la couronne mondiale 2021. Mais Janja Garnbret ne craque pas sous la pression. Elle atteint la prise ayant fait chuter Chaehyun Seo et parvient même à se reposer dessus. Elle se retourne pour demander le soutien de son public, repart, avance encore trois mouvements de plus et est rattrapée par la gravité à seulement quelques mouvements du top de la voie.

Le podium de cette Coupe du Monde de Kranj

1- Janja Garnbret (SLO)
2- Chaehyun Seo (KOR)
3- Natalia Grossman (USA)

© IFSC

Janja Garnbret remporte la couronne mondiale

Grâce à cette performance, Janja Garnbret n’a pas seulement remporté la victoire de l’étape. Elle remporte aussi le classement général des Coupes du Monde 2021. Elle ajoute ainsi un nouveau titre à sa carrière, elle qui vient récemment de remporter la première médaille d’or olympique de l’Histoire de l’escalade. Natalia Grossman conclut sa saison de rêve par une deuxième place au classement général de la saison, tandis que Laura Rogora termine à la troisième place au classement général – devenant la première Italienne à le faire depuis Luisa Iovane, il y a plus de trois décennies.

Une première victoire en Coupe du Monde pour Masahiro Higuchi

Chez les hommes, le japonais Masahiro Higuchi n’était même pas dans le Top 15 à l’issue du tour de qualification, mais il a réalisé une grosse performance en demi-finale, prenant la première place du classement avec un score de 41+, terminant bien devant de nombreux favoris comme l’italien Stefano Ghisolfi, le tchèque Martin Stranik, l’américain Sean Bailey et de nombreux autres grimpeurs.

Avant le passage du japonais, les finalistes se cassent les dents un à un dans cette voie de finale particulièrement exigeante. Les slovènes Domen Skofic et Luka Potocar et l’allemand Sebastian Halenke chutent sur le même mouvement, une petite arquée à aller chercher très loin main gauche, depuis une inversée main droite.

© IFSC

Masahiro Higuchi, qui était le dernier grimpeur à s’élancer dans cette voie, a négocié ce passage en douceur et a réussi à continuer son ascension encore quelques mouvements, chutant dans une dernière traversée avant le top. À 28 ans, ce japonais décroche ainsi sa première victoire en Coupe du Monde, après plus de onze ans de carrière internationale. Le mur de Kranj semble bien lui convenir, puisque son meilleur résultat avant cette première place était une médaille de bronze ici même, en 2018.

Le podium de cette Coupe du Monde de Kranj

1- Masahiro Higuchi (JPN)
2- Luka Potocar (SLO)
3- Sebastian Halenke (GER)

© IFSC

La victoire au général pour Stefano Ghisolfi

Sans même participer à la finale de cette Coupe du Monde, l’italien Stefano Ghisolfi s’est offert le titre 2021, en remportant une étape plus tôt dans la saison et en finissant à deux reprises sur la deuxième marche du podium. Il devance de quelques points l’américain Sean Bailey, qui est le seul grimpeur à avoir gagné deux étapes de Coupe du Monde cette saison. Enfin, grâce à sa performance en finale à Kranj, le japonais Masahiro Higuchi s’offre la médaille de bronze au classement général 2021.

Les résultats complets de cette Coupe du Monde

Hommes

Femmes

Coupe du Monde de Kranj : des surprises en demi-finales !

Les demi-finales de la Coupe du Monde de Kranj, dernière épreuve de difficulté de la saison, s’achèvent à l’instant en Slovénie. Voici le résumé de cette matinée.

De grosses surprises parmi les favoris !

Quelle fin de compétition surprenante ce matin ! Alors que les favoris étaient les derniers à s’élancer, tous se cassent les dents un à un. Ainsi, on perd le grand favori de la compétition, Stefano Ghisolfi, qui semblait pourtant très en forme. L’italien est subitement rattrapé par la gravité sans comprendre pourquoi, à la fin d’une longue traversée bien physique. Il prend la 12ème place de cette Coupe du Monde, son moins bon résultat de l’année.

L’américain Sean Bailey, médaillé en bloc et en difficulté cette saison, ne parvient pas non plus à s’exprimer dans cette voie et tombe dans la traversée également, se classant 15ème. Grosse déception également pour Sascha Lehmann, qui était l’un des deux seuls hier à enchaîner les deux voies de qualification. Premier des qualifications, il était le dernier compétiteur à s’élancer dans la voie ce matin et prendra finalement… la dernière place des demi-finales ! Il zippe du pied une première fois, parvient à se rattraper, mais zippe du pied une nouvelle fois. Cette fois-ci, il ne réussit pas à se retenir et rejoint le sol, seulement quelques secondes après s’être élancé.

Chez les femmes, Jessica Pilz ne participera pas à la dernière finale de la saison. Elle prend la 14ème place. Pas de finale non plus pour la jeune japonaise Mei Kotake. Première des qualifications hier après avoir clippé le relais des deux voies, elle prend la 21ème place aujourd’hui, chutant dans le premier pas de bloc de la voie de demi-finale. La coréenne Chaehyun Seo a eu chaud. Alors qu’elle semblait bien partie pour monter haut dans la voie, elle oublie de clipper une dégaine. Elle tente alors de redescendre pour passer la corde dans le mousqueton, mais la désescalade lui coûte trop d’énergie et elle est rattrapée par la gravité. Elle rentre toutefois en finale, terminant 6ème.

Janja Garnbret rétablit l’ordre !

Hier, la championne olympique terminait étonnamment à la 5ème place des qualifications. Un résultat surprenant pour la slovène, tant habituée à truster les premières places sur toutes les compétitions. Mais aujourd’hui, Janja Garnbret a remis tout le monde d’accord. Alors que chaque demi-finaliste lutte dans la voie, elle passe avec facilité dans tous les passages ayant été fatals aux autres grimpeuses. Elle atteint les derniers mètres de la voie, mettant de nombreux mouvements dans la vue de ses concurrentes, et chute à seulement deux mouvements de la fin, prenant la première place des demi-finales. Elle devance Laura Rogora, qui chute trois mouvements plus bas, et Vita Lukan.

Chez les hommes, c’est un japonais qui s’empare de la première place : Higushi Masahiro, déjà finaliste à Innsbruck et Villars cette saison. Il ne parvient pas à sortir la voie, mais tombe à une poignée de mouvements du top. Il devance le slovène Luka Potocar et l’allemand Sebastian Halenke.

Une dernière finale sans français…

Cette dernière Coupe du Monde de difficulté de la saison prendra fin sans français en finale. Chez les hommes, au moment de leur passage, Nao Monchois et Sam Avezou prendront tous deux la tête du classement. Mais nos deux grimpeurs tricolores tombent dans le passage le plus physique de la voie, une traversée qui piégera de nombreux demi-finalistes. Nao chute en plein milieu et prendra la 16ème place, quand Sam parvient à avancer encore un peu, avant d’exploser d’un coup, se classant 11ème de cette Coupe du Monde.

Chez les femmes, la meilleure performance tricolore nous vient de Nolwenn Arc, qui prend la 16ème place. Utilisant toute sa force pour passer en statique dans les passages dynamiques, la française s’épuise peu à peu et tombe aux deux tiers de la voie. Derrière elle, on retrouve Salomé Romain et Camille Pouget, qui tombent sur un mouvement dynamique qui sera fatal à six grimpeuses. Elles prennent les dernières places du tableau des demi-finales.

Les résultats complets

Hommes

Femmes

La suite du programme

Samedi 4 septembre :

18h00 – 19h00: Finale femmes
19h00 – 20h00: Finale hommes

Live

Finales

Coupe du Monde de Kranj : résultats des qualifications !

La dernière Coupe du Monde de difficulté de la saison débutait aujourd’hui, dans la ville de Kranj, en Slovénie. Étape incontournable du circuit international depuis des années, 101 grimpeurs s’étaient donné rendez-vous ce matin, pour disputer les qualifications.

Domen Skofic et Sascha Lehmann en tête du classement

Chez les hommes, seuls deux grimpeurs parviendront à enchaîner les deux voies de qualification. Tout d’abord le local de l’étape Domen Skofic. Lui qui n’a pas réussi à faire mieux qu’un top 10 cette saison, semble bien en forme en cette fin d’année. Il vient aisément à bout des deux voies de qualification et prend ainsi la tête du classement. Mais il est suivi de près par le suisse Sascha Lehmann, qui est rentré en finale de quasiment toutes les étapes de la saison. Lui aussi parvient à atteindre le relais des deux voies, se hissant à la première place ex-aequo avec le slovène.

© IFSC

Derrière ce duo de tête, on retrouve le japonais de 18 ans Ao Yurikusa, champion du monde jeune du combiné en 2019. Il parvient à enchaîner la voie 1, et tomber au sommet de la voie 2, prenant la troisième place. Il se retrouve au coude-à-coude avec le grimpeur en forme du moment: Stefano Ghisolfi. L’italien, qui vient récemment de signer la première répétition de « Bibliographie » et de remporter les Duels du RockMaster d’Arco, réalise la même prestation que le japonais, se classant troisième lui aussi.

En cinquième place, c’est la surprise ! On retrouve le  néerlandais Jorg Verhoeven ! À 36 ans, l’ex-compétiteur, multiple médaillé en Coupe du Monde et devenu ouvreur international, a revêtu sa tenue de compétition. Bien lui en a pris puisqu’il réalise l’une des plus belles performances de ces qualifications, étant l’un des rares grimpeurs à toper la voie 1 et à tomber dans les derniers mouvements du second tracé.

Laura Rogora, Chaehyun Seo et Mei Kotake en première place

Chez les femmes, elles sont trois à avoir clippé le relais des deux voies de qualification. L’italienne Laura Rogora, la coréenne Chaehyun Seo et la japonaise Mei Kotake terminent toutes les trois à la première place ex-aequo des qualifications, toppant les deux voies. Laura Rogora est pour le moment deuxième du classement général des Coupes du Monde 2021 et pourrait bien remporter la couronne mondiale à l’issue de cette compétition.

© IFSC

Derrière, on retrouve la russe Dinara Fakhritdinova. Championne d’Europe en 2013, la russe semble de retour aux affaires cette saison, après avoir été finaliste à Chamonix en juillet dernier. Elle tombe tout au sommet de la voie 1 et enchaîne la voie 2, de quoi prendre la 4ème place.

Janja Garnbret est tombée ! Fait tellement rare, qu’il est important de le souligner… À domicile, la championne olympique ne prend que la 5ème place des qualifications, aux côtés de sa compatriote Mia Krampl. Si elle parvient à clipper le relais du premier tracé, elle chute dans les derniers mouvements de la deuxième voie. Alors simple erreur ou fatigue de cette saison 2021 ? Nous le saurons dès demain lors des demi-finales.

Notons aussi la 7ème place de Natalia Grossman, actuellement en tête du classement général de la saison. Si l’américaine enchaîne avec une facilité implacable la voie 2, elle chute prématurément dans la voie 1, commentant une petite erreur qui lui sera fatale.

Cinq français en demi-finale !

Nous retrouverons cinq français en demi-finale demain. Chez les hommes, Sam Avezou prend la 22ème place, devançant de quelques mouvements dans les deux voies Nao Monchois, qui se classe 24ème.

Chez les femmes, Salomé Romain parvient à décrocher la 14ème place des qualifications, signant la meilleure performance tricolore de la journée. Pourtant, cette place n’était pas gagné pour notre française. Elle chute assez tôt dans la voie 1, prenant la 24ème place, mais parvient à revenir dans la course dans le deuxième tracé, signant la 5ème meilleure performance dans cette voie.

En demi-finale demain matin, nous retrouverons aussi Nolwenn Arc 18ème et Camille Pouget, fraîchement médaillée de bronze aux Championnats du Monde jeunes, qui termine 22ème aujourd’hui.

Les résultats complets

Hommes

Femmes

La suite du programme

Samedi 4 septembre :

9h00 – 11h30: Demi-finales hommes et femmes
18h00 – 19h00: Finale femmes
19h00 – 20h00: Finale hommes

Live

Demi-finale

Finale

La Coupe du Monde de Kranj débute demain !

Maintenant l »euphorie des Jeux Olympiques passée, les compétitions internationales d’escalade reprennent. Demain débute la Coupe du Monde de Kranj en Slovénie, qui sera la première compétition post Tokyo.

Et suite à l’annulation de la Coupe du Monde de Xiamen en Chine, cette compétition sera la dernière épreuve mondiale de difficulté de la saison. Un dernier grand rendez-vous avant les Championnats du Monde, qui commenceront dans deux semaines en Russie.

Peu de favoris au rendez-vous…

De nombreux grimpeurs olympiens ont décidé de ne pas participer à cette dernière étape de la saison, préférant prendre une pause bien méritée après les Jeux Olympiques. D’autres préfèrent peaufiner leur préparation avant l’un des gros événements de la saison : les Championnats du Monde, qui se dérouleront du 16 au 21 septembre à Moscou.

Pourtant, le classement général des Coupes du Monde 2021 va se décider ce week-end. Chez les femmes, c’est très serré ! Les quatre premières grimpeuses se tiennent dans un mouchoir de poche. L’américaine Natalia Grossman, qui s’est révélée cette saison en montant à sept reprises sur le podium en Coupe du Monde, est actuellement en tête du classement, avec 231 points. Elle devance l’italienne Laura Rogora et la slovène Vita Lukan, qui comptent respectivement 223 et 218 points. Enfin, Janja Garnbret est en 4ème positon de ce classement provisoire.

© IFSC

Chez les hommes, c’est Stefano Ghisolfi qui occupe pour le moment la tête du classement. L’italien a creusé l’écart puisqu’il compte 36 points d’avance sur son plus proche rival. Très en forme en ce moment après avoir enchaîné et décoté « Bibliographie » à Céüse et remporté la compétition de duels à Arco, Stefano pourrait bien s’imposer à Kranj. Il remporterait alors pour la première fois de sa carrière le classement général des Coupes du Monde, lui qui avait terminé deux fois deuxième en 2017 et 2018.

Mais gare à l’américain Sean Bailey, actuellement en seconde place du classement provisoire, capable de créer l’exploit comme il l’a déjà fait cette saison. Le suisse Sascha Lehmann est pour l’instant troisième du classement.

L’équipe de France

Pour cette dernière étape de Coupe du Monde de difficulté de la saison, nous retrouverons huit grimpeurs français au départ :

Femmes

  • Salomé Romain
  • Nolwenn Arc
  • Camille Pouget
  • Manon Hily

Hommes

  • Nao Monchois
  • Léo Avezou
  • Sam Avezou
  • Paul Jenft

© IFSC

Les ouvreurs :

Le chef ouvreur de cette étape est français : il s’agit de Vincent De Girolamo. Il chapeautera une équipe composée d’un autre français, Julien Gras, qui était chef ouvreur en début de saison sur la Coupe du Monde de Villars. L’autrichien Martin Hammerer, chef ouvreur à Briançon, sera aussi de la partie.

Le programme

Vendredi 3 septembre :

8h00 – 20h00: Qualifications hommes et femmes

Samedi 4 septembre :

9h00 – 11h30: Demi-finales hommes et femmes
18h00 – 19h00: Finale femmes
19h00 – 20h00: Finale hommes

Live

Demi-finale

Finale

COVID-19 : Les Coupes du Monde en Chine annulées

L’épidémie de COVID-19 continue de faire des ravages, et ce, même dans le monde des compétitions. La fédération internationale d’escalade vient d’annoncer l’annulation de deux Coupes du Monde en Chine prévues à la fin de la saison 2021.

Ainsi, la Coupe du Monde de difficulté et de vitesse à Xiamen du 15 au 17 octobre, et la Coupe du Monde de bloc et de vitesse à Wujiang du 22 au 24 octobre, n’auront plus lieu.

La Coupe du Monde de Kranj, en Slovénie, clôturera donc la saison de difficulté du 3 au 4 septembre, et la saison de bloc se terminera à Séoul, en Corée du Sud, du 1er au 3 octobre. La dernière Coupe du Monde de vitesse de la saison reste inchangée, et se tiendra du 30 au 31 octobre à Jakarta, en Indonésie.

Le président de l’IFSC, Marco Scolaris, a déclaré :

Après une saison 2020 perturbée, grâce aux efforts de nos équipes, des officiels, des organisateurs d’événements, des athlètes et des fédérations nationales, la saison 2021 a pu se dérouler avec succès jusqu’à présent. Cependant, la pandémie est toujours bien réelle et nous sommes donc déçus qu’en raison du COVID-19, les Coupes du Monde de Xiamen et de Wujiang n’aient pas lieu en octobre. Nous espérons que l’escalade sportive reviendra en Chine en 2022. »

Le résumé complet des finales de la Coupe du Monde de Briançon !

Les compétitions s’enchaînent, mais ne se ressemblent pas. Ce week-end, les grimpeurs internationaux disputaient la quatrième Coupe du Monde de la saison, et la troisième, en moins de deux semaines. Hier soir s’achevait ainsi la traditionnelle étape de Briançon, devant près de 5000 spectateurs, venus braver les averses.

Si les grands favoris manquaient à l’appel en raison de la proximité de cette compétition avec les Jeux Olympiques, ces finales briançonnaises nous ont tout de même comblé de bonheur. Il y a eu des surprises, des cris de joie, du suspense et des mouvements incroyables tout au long de ces finales.

Retour complet sur les finales de la Coupe du Monde de Briançon 2021.

Une finale masculine très complexe !

Depuis le début du week-end, l’intensité des voies proposées par les ouvreurs malmenait les grimpeurs. 0 top en qualification, 0 top également en demi-finale… Du jamais vu en compétition ! Et la voie de finale n’allait pas se laisser dompter aussi facilement non plus. Comme nous le confiait Hélène Janicot, membre de l’équipe d’ouvreurs sur cette compétition, quelques minutes avant les finales, « la voie est complexe, elle demande beaucoup de gainage et est assez tricky à la sortie du dévers. D’autant plus que nous l’avons ouverte avec des prises que les grimpeurs ne connaissent pas. »

En effet, la voie était très déstabilisante pour nos huit finalistes et nombreux sont ceux à se faire piéger dans la fameuse sortie du dévers « tricky ». Les ouvreurs avaient concocté un mouvement qui consistait à se rétablir en équilibre entre un volume et une grosse prise. Bloqueur dans l’âme, Sean Bailey se fait pourtant rattraper par la gravité à cet endroit, tout comme le suisse Sascha Lehmann ou encore l’ukrainien Fedir Samoilov.

Après sa victoire à Villars et Chamonix, Sean Bailey n’aura pas réalisé le triplé à Briançon © Lena Drapella

Un mouvement de désespoir salvateur pour Stefano Ghisolfi

Après avoir pris la première place des demi-finales hier soir, Stefano Ghisolfi était le dernier compétiteur à se lancer à l’assaut de cette voie de finale. Il négocie bien les premiers mouvements de la voie, jusqu’à réaliser un mouvement incroyable en sortant du dévers. Alors qu’il tient un gros plat dans sa main droite, il doit aller chercher une prise très loin avec sa main gauche, en compression. Mais au moment d’engager le mouvement, son pied gauche, sur lequel il s’appuie de tout son poids, zippe. L’italien est alors éjecté du mur. Mais soudain, dans un élan d’ultime désespoir, il claque sa main gauche à plat sur le gros volume où sont vissées les deux prises. Stefano utilise alors l’adhérence de son avant-bras tout entier et compresse de toutes ses forces pour lutter contre le ballant qui l’entraîne dans les airs. Il parvient alors, au terme d’un effort incroyable, à se reprendre et poursuivre son ascension.

 

Se sachant fortuné de se retrouver encore sur le mur, il réussit ensuite à se rétablir en équilibre, puis avance encore quelques mouvements, avant de chuter à quatre mouvements seulement du relais.

Stefano Ghisolfi décroche ainsi la sixième médaille d’or de sa carrière et grimpe de nouveau sur la première marche du podium quasiment trois ans après sa dernière victoire en Coupe du Monde, datant de septembre 2018, à Kranj, en Slovénie.

Après deux décevantes médailles d’argent à Innsbruck et Chamonix, je voulais la victoire à tout prix à Briançon ! J’ai vraiment failli tomber à la sortie du dévers, mais j’ai réussi à me rattraper de justesse. Je ne voulais pas chuter à cet endroit et, pris de panique, j’ai claqué de la main gauche la seule chose que j’ai trouvée, c’est-à-dire ce gros volume jaune à plat. J’ai compressé de toutes mes forces et j’ai miraculeusement réussi à rester contre le mur. Je ne sais même pas comment j’ai réussi à faire ça ! »

Stefano Ghisolfi

Dmitrii Fakirianov renoue avec le podium

Sur la deuxième marche du podium, on retrouve le russe Dmitrii Fakirianov. Lui qui avait réalisé une saison incroyable en 2016, décrochant deux médailles sur les trois Coupes du Monde auxquelles il participait, était depuis, un peu sorti des radars.

Cette année, il connaît un début de saison mitigé: il rentrait dans le top 10 à Villars, mais terminait 55ème à Chamonix, il y a quelques jours seulement. Il semble toutefois que l’ouverture très résistante proposée ici à Briançon ait particulièrement bien convenu au russe. Troisième de la demi-finale samedi, il décrochait finalement la médaille d’argent hier soir en finale, chutant trois mouvements plus bas que Stefano Ghisolfi.

La grande résistance de Dmitrii Fakirianov lui aura valu la médaille d’argent hier soir © Jan Virt / IFSC

Martin Stranik, le tchèque qui monte, qui monte…

Et un nouveau podium pour Martin Stranik ! Le tchèque de 31 ans semble vivre la saison de sa vie. Après avoir terminé 11ème du classement général en 2019, il connaît depuis quelques jours un pic de performance comme jamais auparavant. À Chamonix, il remportait sa première médaille de bronze en Coupe du Monde de difficulté, après plus de 17 ans de carrière internationale.

Galvanisé par ce premier podium, il signait l’un des meilleurs run de demi-finale samedi soir à Briançon. Et la voie de finale très physique permettra à Martin de profiter de son gabarit de bloqueur. Il ne fait qu’une bouchée de la section la plus déversante du mur, et se paye même le luxe de se retourner vers le public à la sortie du toit. Déséquilibré, il chute quelques secondes plus tard, mais prendra de nouveau la troisième place de cette Coupe du Monde.

À 31 ans, le tchèque Martin Stranik réalise la meilleure saison de sa carrière et signe son deuxième podium consécutif © Jan Virt / IFSC

Un rêve qui se réalise pour Eliska Adamovska !

Personne n’aurait misé sur elle au départ de cette Coupe du Monde. Elle même n’y croit pas.

Non, je rêve, je ne peux pas y croire ! Je n’ai clairement pas les mots pour décrire ce qu’il vient de passer ».

Eliska Adamovska

Ce qu’il s’est passé ? La tchèque Eliska Adamovska a tout simplement remporté la première Coupe du Monde de sa carrière. 67ème du classement mondial en 2019, 80ème en 2018, rien ne laissait penser que la jeune grimpeuse de 20 ans allait s’imposer hier soir à Briançon.

Pourtant samedi, sa carrière prenait déjà un nouveau tournant: en enchaînant la voie de demi-finale, elle gagnait pour la toute première fois de sa vie sa place en finale d’une Coupe du Monde. D’ailleurs, la tchèque avait mis des frissons à tout le public en explosant de joie au moment de réaliser qu’elle faisait partie des huit meilleures.

Hier soir, elle ne s’élançait pas en position de favorite. Pourtant, c’est elle qui montera le plus haut dans cette voie de finale si exigeante physiquement. Très vite, elle dépasse le crux ayant fait chuter toutes les compétitrices avant elle (une petite prise à peine crochetante plantée au beau milieu du dévers, qu’il fallait aller chercher de manière dynamique et précise). Au terme d’un gros combat où on l’entend crier sur chaque mouvement, elle parvient à sortir du dévers et à se rapprocher du relais de la voie. Malheureusement, elle chute, les bras complètement gorgés d’acide lactique, après avoir mis près d’une dizaine de mouvements dans la vue de ses plus proches adversaires.

Au moment de son passage, Eliska Adamovska était déjà assurée de monter sur le podium. Comme samedi soir, elle hurle alors de bonheur, acclamée par tout le public briançonnais, venu en nombre au Parc des Sports, malgré les contraintes sanitaires et les averses venues s’inviter à la fête.

Bien qu’Adam Ondra était absent à Briançon, la République Tchèque était à l’honneur, grâce notamment à la victoire de la jeune Eliska Adamovska © Jan Virt / IFSC

Lucka Rakovec vaincue

Deux grimpeuses restaient encore à passer: la slovène Lucka Rakovec et l’américaine Natalia Grossman, révélation de cette saison 2021. Les deux jeunes femmes, au coude-à-coude depuis le début du week-end, avaient le potentiel pour aller toper cette voie de finale.

La slovène part en première, mais très vite, on sent qu’elle n’est pas dans le tempo de la voie. Dès le début, Lucka se fait une frayeur et est contrainte de redescendre de quelques mouvements pour se reprendre. Elle chute quelques secondes plus tard au beau milieu de la section la plus déversante, sans avoir réussi à trouver le rythme approprié dans cette voie. Elle prendra la 6ème place de la compétition.

Une nouvelle médaille pour l’incroyable Natalia Grossman

Dernière finaliste à s’élancer, Natalia Grossman était la seule grimpeuse encore capable de libérer la voie. Elle trouve très vite le bon rythme et négocie avec facilité les premières difficultés imaginées par les ouvreurs. Elle profite même d’une longue décontraction en plein dévers, avant de poursuivre son ascension. L’américaine est alors la deuxième grimpeuse de la soirée à sortir du monstrueux dévers briançonnais, incliné à plus de 50°. Malheureusement, elle se précipite un peu trop vite pour aller chercher la dernière prise tenue par la tchèque, et ne réussira pas à s’arrêter sur la préhension. Elle termine une nouvelle fois deuxième de ces finales.

Ses résultats cette saison sont incroyables: après avoir fait l’intégralité du circuit international en bloc (et être montée sur le podium de toutes les étapes, remportant même deux manches consécutives), Natalia s’est alignée pour la première fois de sa carrière sur le circuit mondial de difficulté. Bien lui en a pris puisqu’elle décrochait le bronze à Villars, avant de monter sur la deuxième marche du podium de Chamonix et de réitérer cette belle performance hier soir à Briançon.

Une nouvelle médaille d’argent pour Natalia Grossman, la grimpeuse en forme de cette saison 2021 © Jan Virt / IFSC

Vita Lukan, une progression parfaite !

Notons également la belle performance de Vita Lukan en finale hier soir. Après avoir mis du temps à trouver ses sensations dans le début du tracé, la slovène nous fait preuve de son incroyable résistance en parvenant à clipper une dégaine récalcitrante. En effet, elle passera de longues secondes à chercher comment passer sa corde dans une dégaine en plein milieu de la partie la plus physique et sera même contrainte de redescendre de quelques mouvements pour réaliser ce clippage. Elle repart alors de plus belle, jusqu’à atteindre le passage le plus difficile de la voie, un mouvement de croisé sur deux petites réglettes. Cette performance lui permettra de monter sur son premier podium en Coupe du Monde, décrochant la médaille de bronze.

Depuis le début de la saison, Vita Lukan est en parfaite progression. La slovène gagne une place lors de chaque nouvelle compétition. Elle commençait par prendre la 6ème place de la première Coupe du Monde de la saison à Innsbruck, avant de terminer 5ème à Villars, puis 4ème à Chamonix. Hier soir, elle prenait la 3ème place et attend donc avec impatience la prochaine Coupe du Monde, qui aura lieu après les Jeux Olympiques de Tokyo, à Kranj, en Slovénie, les 3 et 4 septembre.

Un premier podium en Coupe du Monde pour la slovène Vita Luckan © Jan Virt / IFSC

Les résultats complets

Femmes

Hommes

Coupe du Monde de Briançon: et les vainqueurs sont……..

La Coupe du Monde de Briançon se termine à l’instant. Chez les hommes, c’est l’italien Stefano Ghisolfi qui s’offre l’or en étant le grimpeur à monter le plus haut dans cette voie de finale, qui restera invaincue. Notons que de toute la compétition, aucun homme n’aura clippé un relais briançonnais, des qualifications jusqu’aux finales. Déjà victorieux l’an dernier ici même à Briançon, l’italien confirme: il est l’un des plus redoutables sur les étapes de Coupe du Monde françaises.

Derrière lui, on retrouve le russe Dmitrii Fakirianov, qui renoue avec les podiums après trois ans d’abstinence. Enfin, c’est le puissant tchèque Martin Stranik qui complète le podium.

Chez les femmes, la victoire est tchèque ! Celle qui nous avait procuré des frissons en descendant de sa voie de demi-finale hier soir est parvenue à s’imposer ce soir. Eliska Adamovska, 20 ans seulement, décroche sa première victoire en Coupe du Monde. Elle ira une prise plus haut que l’américaine Natalia Grossman, qui monte une nouvelle fois sur le podium, son septième de la saison, bloc et difficulté confondus. Enfin, c’est la slovène Vita Lukan qui décroche la médaille de bronze, la première de sa carrière.

Les résultats complets des finales

Dans l’oeil de l’ouvreur: Hélène Janicot nous parle des voies de finale de Briançon

Alors que les ouvreurs viennent de finir de monter les voies de finales hommes et femmes sur le mur de Briançon, nous sommes allés interroger Hélène Janicot, pour en savoir un peu plus sur ce qui attendait les grimpeurs ce soir en finale.

La française fait partie de l’équipe d’ouvreurs sur cette Coupe du Monde, composée d’un autrichien et de deux italiens, dont Alberto Gnerro, habitué à ouvrir des voies très résistantes et « old school » à Briançon. Hélène Janicot, qui apporte une touche féminine dans ce milieu très masculin, ouvrait ainsi la quatrième Coupe du Monde de sa carrière, après avoir déjà tracé des voies lors de précédentes Coupes du Monde à Chamonix et à Inzai, en Chine.

Les deux voies de finale vont être très résistantes, un peu à l’image de ce que l’on a vu jusque là en qualification et en demi-finale. En terme d’intensité, chez les femmes, on a essayé de faire un compromis entre les qualifications qui étaient un peu trop dures et les demi-finales, qui étaient un peu trop faciles. Dans l’ensemble, c’est une voie très résistante qui attend les grimpeuses ce soir, avec une section au milieu bien physique, où il faut prendre des risques sur un mouvement qui consiste à envoyer son pied, et qui n’est pas si simple je pense. La sortie du toit demande un gros engagement sur des mouvements sur petites prises.

Chez les hommes, la voie de finale est complexe, elle demande beaucoup de gainage et est assez tricky à la sortie du dévers. D’autant plus que nous l’avons ouverte avec des prises que les grimpeurs ne connaissent pas.

En traçant ces finales, notre intention était de proposer des voies qui permettent de départager les grimpeurs, tout en proposant un beau spectacle pour le public. Il y aura de beaux mouvements notamment au milieu des deux voies, avec un joli croisé chez les femmes et un jeté chez les hommes.

D’une manière générale, ouvrir sur cette compétition est assez particulier, car il faut savoir que l’on a tracé les voies il y a trois semaines déjà. Compte tenu du programme chargé hier, nous n’avions pas trop le temps hier de retoucher les voies de demi-finales. Sinon, d’un point de vue fonctionnement, nous nous sommes répartis en binômes pour ouvrir et nous avons mixé les duos. Ainsi, j’ai tracé la voie de finale femme aux côtés d’Alberto Gnerro, tandis que c’est Stephan et Martin ont ouvert la finale homme. J’ai ouvert la voie de demi-finale femme avec Martin et c’est Stephan et Alberto qui ont ouvert la demi-finale hommes. Enfin, j’ai tracé les deux voies de qualification des hommes. »

Natalia Grossman et Stefano Ghisolfi remportent les demi-finales à Briançon

Les demi-finales viennent de se terminer à l’instant au Parc des Sports de Briançon. Deux voies aux styles différents attendaient les grimpeurs. Les hommes devaient faire face à un tracé très résistant, qui gagnait en intensité au fil de l’ascension, jusqu’à atteindre un crux en sortie de toit. Chez les femmes, la voie se décomposait en plusieurs parties bien distinctes: une première section plutôt technique, qui demandait de la précision dans les placements, suivie d’un dévers très résistant, avant une fin plus physique, qui malmenait les biceps des grimpeuses.

Cinq femmes domptent le tracé de demi-finale

Le relais de la voie de demi-finale féminine aura été clippé à cinq reprises ce soir. Plutôt à six reprises pour être exact. Car la jeune bulgare de 16 ans Aleksandra Totkova, qui ne cesse de monter en puissance depuis le début de la saison, sera la première de la soirée à clipper le relais de la voie. Mais elle le fera quelques secondes après la fin de ses six minutes réglementaires et sera donc rétrogradée d’une prise au classement. Toutefois, elle fait tout de même partie des huit finalistes de cette Coupe du Monde et disputera demain soir sa deuxième finale consécutive de la saison.

Seule grimpeuse de son pays, la bulgare Aleksandra Totkova participera à la finale demain © Lena Drapella

Pas de doute pour la grimpeuse qui suivra. L’américaine Ashima Shiraishi parviendra à toper la voie en moins de six minutes, remportant ainsi son ticket pour la finale. Ça passe aussi pour la slovène Vita Lukan, qui enchaîne la voie à son tour. Après une cinquième place à Villars et une quatrième place à Chamonix, va-t-elle monter sur le podium demain soir à Briançon ?

L’image forte de cette soirée aura été l’explosion de joie d’Eliska Adamovska. La jeune tchèque de 20 ans, qui participe cette année à sa première vraie saison internationale, atteint elle aussi le bac final de la voie, se qualifiant pour la première fois de sa carrière en finale d’une Coupe du Monde.

Pas de problème non plus pour les deux grandes favorites de la compétition: la slovène Lucka Rakovec et l’américaine Natalia Grossman ont clôturé ces demi-finales en enchaînant la voie à leur tour. Alors qu’elles étaient au coude-à-coude ce matin lors des qualifications, la bataille en finale entre ces deux jeunes femmes s’annonce palpitante !

Lucka Rakovec aura grimpé à la slovène: de manière fluide, souple et précise © Lena Drapella

Démonstration de Sean Bailey, Stefano Ghisolfi confirme

L’intensité de la voie masculine aura dérouté de nombreux grimpeurs. En effet, le tracé de demi-finale aura poussé les 26 grimpeurs dans leur retranchement et personne n’arrivera à en venir à bout.

Sean Bailey n’est pourtant pas passé loin du top. L’américain, qui domine largement le circuit international cette saison après s’être offert trois victoires en Coupe du Monde (bloc et difficulté confondus), continue de nous impressionner. Avec seulement trois jours de repos depuis l’étape chamoniarde, il semble encore en avoir sous le pied. Il nous a livré une véritable démonstration d’escalade en demi-finale ce soir, dépassant avec succès le crux ayant fait tomber de nombreux demi-finalistes. Mouvement après mouvement l’américain avançait mais finissait par chuter en jetant sur le volume de fin.

Sean Bailey semble infatigable cette saison. Demain il s’élancera pour une nouvelle finale de Coupe du Monde © Lena Drapella

Quelques minutes plus tard, Stefano Ghisolfi tombait lui aussi au même endroit. L’italien est l’un des favoris à la victoire ici à Briançon. Vainqueur de cette étape française l’an dernier, Stefano n’a encore pas encore décroché l’or en Coupe du Monde cette saison, après avoir terminé deux fois sur la deuxième marche du podium, à Innsbruck et Chamonix. Ce soir, il s’empare de la première place des demi-finales, juste devant son plus grand rival du moment, Sean Bailey.

Derrière ce duo de tête, on retrouve le russe Dmitrii Fakirianov, qui a fait preuve d’une grande résistance dans cette voie. Il dépasse le crux et chute deux mouvements plus bas que l’italien et l’américain, prenant la troisième place du classement. Il devance d’une place le tchèque Martin Stranik, bloqueur dans l’âme, qui, comme à Chamonix, a réussi à décrocher sa place en finale.

Derrière, c’est très serré. Neuf grimpeurs se tiennent à seulement une prise d’écart. Mais seul le suisse Sascha Lehmann rentre en finale, tout comme le slovène Luka Potocar, l’espagnol Alberto Gines Lopez et l’ukrainien Fedir Samoilov, l’homme des qualifications.

Seul grimpeur olympien présent à Briançon, Alberto Gines Lopez a tenu son rang © Lena Drapella

Une finale en France, sans français

Malheureusement, aucun de nos sept français présents au départ des demi-finales ce soir n’aura réussi à rentrer dans le top 8. La meilleure prestation tricolore de la soirée nous vient de la jeune Camille Pouget, 14ème, qui se fait rattraper par la gravité dans la partie la plus physique de la voie. En 17ème place, on retrouve la locale Salomé Romain, qui chute sur le même mouvement que Camille. Nina Arthaud et Oriane Bertone se font piéger deux mouvements plus bas, tout comme Fanny Gibert, qui perd beaucoup d’énergie en tentant de clipper une dégaine. Elles prennent respectivement les 19èmes, 20èmes et 21èmes places.

Salomé Romain sert des dents dans cette voie de demi-finale © Lena Drapella

Chez les hommes, après avoir clôturé les qualifications ce matin, Joshua Fourteau était l’un des premiers grimpeurs à nous faire découvrir la voie de demi-finale. Il tombe dans la partie la plus déversante du mur, inclinée à plus de 50°, les bras gorgés d’acide lactique et prendra la 23ème place. Sam Avezou, notre deuxième français présent en demi-finale chez les hommes, prend la 16ème place.

Les résultats complets

Femmes

Hommes

La suite du programme

Dimanche 18 juillet:

19h30 – 20h30: Finale hommes
20h30 – 21h30: Finale femmes

Live

Finale

Qualifications de la Coupe du Monde de Briançon: du jamais vu !

Des qualifications de Coupe du Monde avec 0 top ? Oui c’est possible ! Une première dans l’Histoire de l’escalade ? Sûrement. Le niveau était extrêmement exigeant dès l’ouverture de cette Coupe du Monde à Briançon. Un peu à l’image de la finale masculine de Chamonix, les voies étaient d’un niveau physique hors normes. Du jamais vu sur une épreuve de qualification !

Ces qualifications ont donc poussé les grimpeurs dans leur retranchement. Les cris de combat faisaient rage et jamais les compétiteurs n’avaient eu à forcer autant dès les premiers mouvements d’une Coupe du Monde. À ce jeu, certains ont tout de même tirer leur épingle du jeu…

Fedir Samoilov, le sauveur !

Chez les hommes, nombreux sont ceux à devoir leur place en demi-finale à Fedir Samoilov. Alors que tous les compétiteurs se cassent les dents un par un sur un violent pas de bloc situé à mi hauteur de la première voie, l’ukrainien de 24 ans parvient à shunter ce mouvement physique, qui consistait à décroiser dans une position précaire. Lors de son passage, Fedir parvient quant à lui à réaliser une nouvelle séquence de mouvements, bien plus facile, lui permettant de passer avec succès. Le voyant faire ainsi, plus aucun des grimpeurs qui suivra n’optera pour la méthode prévue par les ouvreurs et tous shunteront le passage à la manière de l’ukrainien. Cela a donc permis a de nombreux compétiteurs de grappiller plus d’une trentaine de places au classement et ainsi se retrouver en demi-finale.

© Lena Drapella

Le slovène Luka Potocar, premier des qualifications

En tête du classement chez les hommes, on retrouve le slovène Luka Potocar. Lui qui terminait au pied du podium la saison dernière à Briançon a bien l’intention de prendre sa revanche cette année. C’est notamment lui qui montera le plus haut dans la première voie de qualification et sa belle performance dans la voie 2 lui permettra de s’emparer de la tête de la compétition.

Derrière lui, on retrouve l’italien Stefano Ghisolfi, l’un des grands favoris de cette étape. Notons qu’il sera l’un des seuls compétiteurs à réussir à passer le crux dans la voie 1 en réalisant la méthode pensée par les ouvreurs.

La troisième place revient à un autre slovène, Domen Skofic, qui donnait le ton tôt ce matin en atteignant les derniers mouvements de la voie 2. Personne ne montera aussi haut que lui.

© Lena Drapella

Finaliste à Chamonix, le tchèque Martin Stranik s’empare de la quatrième place. Seul représentant olympien, l’espagnol Alberto Gines Lopez passe aussi en demi-finale, tout comme l’américain Sean Bailey, vainqueur des deux dernières Coupe du Monde de difficulté.

Natalia Grossman, partie pour gagner !

Chez les femmes, la star du moment a tenu toutes ses promesses. Natalia Grossman s’est emparée de la première place des qualifications en établissant la plus haute marque dans la voie 1… Et dans la voie 2. Déjà victorieuse de deux Coupes du Monde de bloc cette saison, elle terminait sur la troisième marche du podium à Villars et sur la deuxième à Chamonix. Est-ce à Briançon que l’américaine va signer sa toute première victoire en Coupe du Monde de difficulté ?

© Lena Drapella

La slovène Lucka Rakovec ne la laissera pas faire aussi facilement. En l’absence de Janja Garnbret, c’est elle qui a pris les rênes de son équipe, en signant la deuxième meilleure performance des qualifications. Elle tombe un mouvement plus bas que Natalia dans les deux voies. Notons d’ailleurs la très belle prestation de la Slovénie: chez les hommes, deux slovènes figurent dans le top 3 et chez les femmes, les cinq grimpeuses présentes au départ de cette Coupe du Monde se qualifient toutes pour les demi-finales.

© Lena Drapella

Sept français passent en demi-finale

L’équipe de France a fait face à ces voies extrêmement difficiles et s’est bien battue. Chez les femmes, c’est Nina Arthaud qui réalise la meilleure performance tricolore de la journée. Finaliste à Briançon l’an dernier, la grimpeuse de 20 ans compte bien réitérer son exploit ce week-end. Elle se classe 8ème des qualifications.

Elle devance de quelques places la jeune Camille Pouget, qui réalise notamment un gros combat dans la voie 1. Elle prend la 13ème place et disputera ce soir sa deuxième demi-finale consécutive de la saison.

Cette fois, ça passe en demi-finale pour Oriane Bertone. Frustrée d’avoir terminé à quelques places du top 26 à Chamonix, notre talentueuse française a pris la 19ème place des qualifications, après de beaux combats dans ses deux voies.

Enfin, Salomé Romain et Fanny Gibert, feront partie des premières à s’élancer dans la voie de demi-finale ce soir. Toutes les deux chutent dans l’un des premiers crux de la voie 2, mais parviennent à remonter au classement dans la voie 1. Elles se classent respectivement 23ème et 24ème des qualifications.

Pas de demi-finale en revanche pour Manon Hily, qui termine 29ème, devançant Nolwenn Arc 37ème, Selma Elhadj Mimoune 40ème, Saula Lerondel 42ème et Kintana Iltis 45ème.

© Lena Drapella

Chez les hommes, nos espoirs de médaille reposeront sur les épaules de seulement deux français. Bien que dix grimpeurs tricolores étaient présents au départ ce matin, Sam Avezou est l’un des deux seuls à se qualifier pour les demi-finales. Comme de nombreux autres athlètes, il chute dans le pas de bloc à mi-voie du premier tracé. Heureusement, il parvient à bien négocier le début ultra résistant de la voie 2 et terminera 20ème.

Derrière lui, on retrouve Joshua Fourteau, 23ème. Dernier compétiteur à passer dans la voie 2, il profite lui aussi de la méthode de l’ukrainien pour passer le pas de bloc. Et même s’il explose juste après, sa performance suffira à le faire entrer en demi-finale de cette Coupe du Monde.

Déception pour Léo Avezou, qui manque la demi-finale à une valorisation près. Il fait partie des premiers non-qualifiés pour la suite de la compétition. Alistair Duval repart également frustré de ce tour de qualification. Il chute au tout début de la voie 2, prenant provisoirement la dernière place du classement. Or, il profite de la méthode de Fedir Samoilov dans la voie 1 pour passer le crux, mais tombera juste après. Ça ne suffira malheureusement pas pour passer en demi-finale, à trois places près.

© Lena Drapella

Mejdi Schalck, qui s’était révélé à Briançon l’année dernière en rentrant en finale, n’aura pas la chance de revivre une nouvelle finale en France. Il prend la 32ème place. Il devance Diego Fourbet 40ème, Nao Monchois 41ème, Arsène Duval 44ème, Paul Jenft 51ème (qui comme Alistair tombe au tout début de la voie 2) et Hugo Parmentier 54ème.

Les résultats complets

Femmes

Hommes

La suite du programme

Samedi 17 juillet:

19h30 – 22h00: Demi-finale

Dimanche 18 juillet:

19h30 – 20h30: Finale hommes
20h30 – 21h30: Finale femmes

Live

Demi-finale

Les infos pratiques sur la Coupe du Monde de Briançon

Alors que la Coupe du Monde de Chamonix s’est achevée il y a quelques jours seulement, une nouvelle étape mondiale attend les grimpeurs aujourd’hui: c’est parti pour la Coupe du Monde de Briançon !

La plupart des grimpeurs internationaux n’ont donc pas quitté la France, puisqu’ils se sont donné rendez-vous dès aujourd’hui au Parc des Sports de Briançon, pour disputer la quatrième manche mondiale de la saison. Toutefois, si plusieurs grandes têtes d’affiche manquaient à l’appel à Chamonix, ils seront encore plus nombreux à être absents à Briançon.

Ainsi, seul un grimpeur olympien a fait le choix de participer à cette compétition: l’espagnol Alberto Gines Lopez. Les 39 autres grimpeurs qui participeront aux Jeux Olympiques dans un peu moins de trois semaines ont tous décidé de faire l’impasse sur Briançon. Cela laisse donc la chance à d’autres grimpeurs de réaliser des coups d’éclat lors de cette compétition.

Nous aurons ainsi l’occasion de voir si l’américain Sean Bailey peut remporter sa troisième médaille d’or consécutive, ou si sa compatriote Natalia Grossman peut décrocher une médaille d’or en plus de ses médailles de bronze et d’argent en difficulté. Peut-être que la bulgare Aleksandra Totkova, âgée de 16 ans seulement, montera sur la plus haute marche après avoir décroché sa première médaille en Coupe du monde à Chamonix.

L’équipe de France

Pour cette nouvelle manche de Coupe du Monde qui se déroule en France, nous retrouverons vingt français au départ des qualifications:

Femmes

  • Camille Pouget
  • Fanny Gibert
  • Salomé Romain
  • Nina Arthaud
  • Manon Hily
  • Nolwenn Arc
  • Oriane Bertone
  • Saula Lerondel
  • Selma Elhadj Mimoune
  • Kintana Iltis

Hommes

  • Paul Jenft
  • Joshua Fourteau
  • Nao Monchois
  • Léo Avezou
  • Sam Avezou
  • Diego Fourbet
  • Mejdi Schalck
  • Arsène Duval
  • Alistair Duval
  • Hugo Parmentier

Le programme

Samedi 17 juillet:

9h00 – 16h00: Qualifications hommes et femmes
19h30 – 22h00: Demi-finale

Dimanche 18 juillet:

19h30 – 20h30: Finale hommes
20h30 – 21h30: Finale femmes

Pass sanitaire

Aucune jauge maximale n’a été fixée, et l’événement reste gratuit. Toutefois, le pass sanitaire sera obligatoire, notamment pour assister aux demi-finales et aux finales de la Coupe du Monde.

Le port du masque sera également obligatoire et il faudra bien entendu appliquer l’ensemble des gestes barrières (respect des règles de distanciation sociale pour tous, respect du sens de circulation mis en place, désinfection régulière des mains,…).

Infos complémentaires ici

Live

Demi-finale

Finale

Le Mondial de l’escalade, 30 ans que ça dure !

C’est en 1989 que l’évènement voit le jour grâce à une volonté d’accueillir un évènement estival majeur dans le Briançonnais. Très vite, le Mondial devient alors un évènement reconnu par la fédération internationale et des grimpeurs venus des 4 coins de la planète s’affrontent sur le mur encore visible à Villeneuve, village au coeur de Serre Chevalier Vallée.

En 1999, sous l’égide du guide regretté Philippe Ligerot, la manifestation grandit. En 2009, le Mondial de l’escalade déménage alors de quelques kilomètres vers un lieu théâtral : les anciennes casernes militaires de Berwick à Briançon, que l’évènement fait revivre le temps d’une semaine pour un spectacle grandiose.

En 2018, le Mondial déménage à nouveau vers un lieu tout aussi majeur : le Parc des Sports de Briançon. Il reste plus que jamais une vraie fête entièrement gratuite d’une semaine qui célèbre la montagne sous toutes ses formes. Compétitions pour les jeunes et vétérans, initiation à l’escalade et autres sports de montagne, projections de films et expositions, salon d’exposants… Il y en a pour tous les goûts ! Un vrai coup de boost pour le tourisme et l’économie locale, qui draine pas moins de 20 000 visiteurs à Briançon et Serre Chevalier Vallée.

Après la difficulté, le Mondial s’ouvre peu à peu vers la vitesse et le bloc en proposant des épreuves d’escalade combinée pour les plus jeunes. Et pourquoi pas dans un futur proche une étape de Coupe du Monde de vitesse…?

Dans l’oeil de l’ouvreur: Mike Fuselier revient sur la Coupe du Monde de Chamonix

Mike Fuselier était l’un des quatre ouvreurs présents sur la Coupe du Monde de Chamonix. Sa mission: tracer les voies de qualification, de demi-finale et de finale, dans le but de départager les grimpeurs. Nous avons souhaité avoir son retour sur cette compétition, où beaucoup de choses se sont déroulées.

Il revient ainsi en exclusivité pour nous sur les conditions météos, l’absence des grands favoris, les nombreux tops dans la voie de demi-finale femme et la façon dont l’équipe d’ouvreurs a travaillé pour tracer toutes les voies de cette Coupe du Monde de difficulté.


« Pour l’ouverture de la Coupe du Monde de Chamonix, nous étions 4 ouvreurs :

  • Marcin Wszołek (POL), le chef ouvreur
  • Florian Murnig (AUT)
  • Vincent DE GIROLAMO (FRA)
  • Et moi

L’entente au sein de l’équipe était parfaite et nous avons travaillé toute la semaine dans une très bonne ambiance. Marcin et Flo se sont plus occupés de l’ouverture de la demi-finale et de la finale homme, Vincent et moi de la demi-finale et de la finale femme.

Nous avons eu une semaine compliquée au niveau météo surtout en début de semaine au moment de tracer les ½ et les finales.

La météo est venue complexifier le travail des ouvreurs.

La phrase de la semaine :  Vincent et moi étions dans la nacelle en haut du mur, en train de visser la voie de finale femme. Marcin, qui faisait une montée de calage dans la voie homme, s’arrête à notre niveau, et, pendu dans son harnais, regarde l’aspect général de la voie des femmes. Il marque un temps d’arrêt et nous regarde en disant (Marcin parle très bien français) : « Elle est pas là Janja… ». Mais Janja n’était pas la seule absente de cette étape. En effet, d’autres têtes de série ont fait le choix de se préserver en vue des J.O qui auront lieu dans un peu moins de 3 semaines. Il fallait donc bien prendre cela en compte pour caler les voies.

Les qualifications se sont globalement bien passées et l’intensité que nous avions proposée était correcte.

Malheureusement avec une météo plus que compliquée, le choix a été fait de faire grimper les ½ finales homme et femme en même temps. Ce qui nous a laissé 2 heures pour démonter toutes les voies de qualif et remonter les deux ½ finales.
Nous étions bien dans le rush et n’avons pas eu le temps de nous poser pour réfléchir aux différentes options de calage qu’on avait dans les voies. La ligne des hommes a bien fonctionné. Mais oui, la voie des femmes était bien trop facile.

Voici notre analyse : En l’absence de quelques habituées des finales, nous pensions proposer une voie qui permette à 2-3 filles de toper la voie. Mais force est de constater que le style physique de la voie ne les a pas vraiment mis en difficulté. Et en plus ce soir-là, contre toute attente, ça collait !! En tant qu’ouvreurs, nous n’avons pas passé un très bon moment, j’imagine que le public non plus et encore moins les grimpeuses.

Il fallait donc rectifier le tir pour les finales et bien sûr procéder à quelques modifications (surtout pour la voie des femmes). Mais toute la difficulté était de faire des changements objectifs sans pouvoir essayer le moindre mouvement (trop de monde qui se baladait sur la place du Mt Blanc). Nous avons donc remonté les finales le matin et pris le temps de décortiquer chaque mouvement en pensant au ressenti que nous avions quelques jours plus tôt en calant ces voies.

Les choix que nous avons faits pour les filles se sont révélés être les bons. Pour les hommes il y avait encore trop de complexité dans cette voie particulièrement intense, et la moindre erreur était fatale. Certains (public) ont particulièrement apprécié ce style de voie et d’autres sont restés sur leur faim.

Pour conclure: je dirais que l’ouverture n’est pas une science exacte, qu’il faut beaucoup d’expérience et une bonne connaissance des compétiteurs pour proposer une voie cohérente. Qui soit originale, spectaculaire et télégénique. Une voie dans laquelle les grimpeurs/euses peuvent s’exprimer (gabarits) et se faire plaisir (oui, ça compte). Qui ne mette pas les grimpeurs/euses en danger. Que le travail des juges soit pris en compte. Qui puisse créer un classement.

La recette est parfois compliquée, mais si c’est pour sortir un bon gâteau à la fin, ça vaut le coup.

La joyeuse grimpe à tous. »

Mike

Un scénario de finale inattendu à Chamonix !

La troisième Coupe du Monde de difficulté de la saison s’est achevée mardi soir à Chamonix. Alors que la pluie n’a cessé de tomber au fil de la journée, une accalmie a laissé place aux finales. Huit femmes et huit hommes se sont donc affrontés dans des voies particulièrement exigeantes, notamment chez les hommes.

Voici le résumé complet de ces finales, qui ont réservé leur lot de surprises.

Une finale féminine pleine de suspense !

Les finales de cette Coupe du Monde de Chamonix ont commencé par les femmes. Après une demi-finale trop facile, où neuf grimpeuses atteignaient le top, les ouvreurs avaient largement corsé la voie de finale féminine.

Ashima Shiraishi était la première grimpeuse à affronter cette voie. L’américaine, qui n’avait plus participé à de compétitions depuis 2019, progresse bien dans le bas de la voie, et ne rencontre aucune difficulté jusqu’à ce qu’elle atteigne le crux central. Elle chute quelques mouvements plus loin, fatiguée par cette longue voie résistante. Rappelons que le mur de Chamonix est connu pour sa longueur, et son profil très déversant.

La japonaise de 17 ans Natsuki Tanii, qui avait fait un carton en 2019 en rentrant en finale de tous les Coupes du Monde auxquelles elle participait, était la deuxième grimpeuse à faire face à la voie. Au terme d’une belle grimpe, elle parviendra à établir une nouvelle marque en grimpant trois mouvements au-dessus d’Ashima.

La finale a ensuite pris une autre tournure avec l’arrivée de Laura Rogora. La jeune italienne faisait partie des grandes favorites à la victoire sur cette compétition. Très vite, elle comprend qu’il va falloir mettre du rythme dans cette finale, et s’élance dans la voie avec rapidité. Elle dépasse le crux et atteint la sortie du toit. Une dégaine à cette hauteur aurait pu la déstabiliser, mais Laura se place intelligemment pour pouvoir la clipper efficacement. Mouvement après mouvement, l’italienne progresse, jusqu’à réussir à atteindre le top, pour le plus grand bonheur des spectateurs.

Il s’agit de la deuxième voie de finale que Laura Rogora enchaîne cette saison. En effet, quelques jours plus tôt à Villars, elle parvenait également à toper le tracé de finale, mais terminait seulement deuxième de la compétition, après que Janja Garnbret ait enchaîné la voie à son tour.

Comme Rogora s’était qualifiée en sixième position pour les finales, plusieurs grimpeuses devaient encore passer après elle. Beaucoup se demandaient alors si son top serait égalé, après une demi-finale qui avait vu tant d’athlètes arriver au sommet.

Toutefois, il semblait qu’atteindre le relais de cette voie de finale n’était pas une tâche facile. Laura avait grimpé avec beaucoup de précision et de fluidité, et n’avait atteint le sommet qu’à 40 secondes de la fin. Les finalistes suivantes devaient donc grimper encore plus vite qu’elle si elles voulaient gagner.

Mais les compétitrices qui suivront grimperont bien, sans parvenir à franchir le dernier pas de bloc. La slovène Vita Lukan et la bulgare Aleksandra Totkova sont chacune montées haut dans la voie, prenant respectivement la quatrième et la troisième place. Aleksandra Totkova monte ainsi sur son premier podium en Coupe du Monde. Seule grimpeuse de son pays à avoir fait le déplacement à Chamonix, la bulgare est en constante progression depuis le début de la saison: après une 18ème place à Innsbruck (sa première Coupe du Monde), elle prenait la 6ème place à Villars, avant de terminer 3ème à Chamonix mardi soir.

Julia Chanourdie, seule grimpeuse française présente en finale, ne parvient pas à dompter cette voie. Après un bon début, elle commet une erreur au même endroit qu’Ashima Shiraishi, et prendra la 6ème place des finales.

Nous attendions avec impatience l’arrivée de Natalia Grossman, dernière finaliste à s’élancer dans la voie. L’américaine, qui ne cesse de nous épater depuis le début de la saison, avale les premiers mouvements de la voie avec une facilité déconcertante. Mais bien qu’elle semblait avoir la force nécessaire pour atteindre le sommet, le clippage de la dernière dégaine s’est avéré délicat pour elle. Alors que Laura Rogora l’avait bien anticipé, Natalia Grossman a semblé ne pas avoir confiance en sa position de clippage. Elle décidera alors de redescendre un peu et mettra près de 30 secondes à clipper cette dernière dégaine. Ce passage lui aura coûté cher physiquement. Car bien qu’elle réussisse encore à avancer quelques mouvements plus loin, ses coudes se lèvent et elle ne parviendra pas à réaliser les deux derniers mouvements de la voie. Elle terminera tout de même sur la deuxième marche du podium, après avoir décroché le bronze à Villars.

La voie de finale la plus physique jamais tracée chez les hommes ?

La voie de finale masculine était dure, très dure ! Dès les premiers mouvements, le ton était donné: il allait falloir se battre très fort pour réussir à progresser dans ce tracé. Peu de gens auraient pensé que tous les grimpeurs tomberaient si bas dans cette voie… Il faut dire que jamais une voie n’avait semblé aussi dure physiquement en finale d’une Coupe du Monde.

L’italien Marcello Bombardi a ouvert le bal. En le voyant évoluer, nous avions l’impression que chaque mouvement de cette voie était un mouvement de bloc. Chutant relativement tôt, il semblait déçu de sa performance. Pourtant, ses efforts lui vaudront tout de même la sixième place.

Victor Baudrand était le prochain à s’élancer. En tant que premier grimpeur canadien à atteindre une finale de Coupe du Monde de difficulté depuis Sean McColl, son pays ressentait déjà une grande fierté à l’égard de ce jeune athlète de 18 ans. Malheureusement, lui aussi subira l’extrême intensité de la voie et chutera deux mouvements après l’italien.

Martin Stranik suivait Baudrand. Avec l’absence d’Adam Ondra sur cette compétition, le tchèque était le seul espoir de médaille pour son pays. Il parvient à tenir l’inversée qui avait fait chuter le canadien, avant de continuer encore trois mouvements plus loin, puis d’être rattrapé à son tour par la gravité, sans réussir lui non plus à dépasser la moitié de la voie. Il prend tout de même la troisième place de cette Coupe du Monde.

C’était ensuite au tour de Sean Bailey de monter sur scène. Après sa médaille d’or à Villars il y a deux semaines, l’américain était devenu l’un des favoris pour la victoire à Chamonix. Et son expérience en bloc allait considérablement l’aider dans cette voie de finale si physique. Sean parvient à négocier efficacement les premiers mouvements et profite d’un coincement de genou astucieux pour réussir à devancer Martin Stranik de deux mouvements. Il tombe, l’air déçu. Après tout, il n’était monté que la moitié du mur. Mais à ce moment là, il ne savait pas encore qu’il allait remporter la deuxième Coupe du Monde de difficulté de sa carrière.

Comme Sean Bailey s’était qualifié pour les finales qu’en cinquième position, il restait la possibilité pour d’autres grimpeurs de dépasser son point culminant.

Notre français Paul Jenft, qui participait à sa deuxième finale consécutive, avait à coeur de donner le maximum dans cette voie. Malheureusement, alors qu’il avait plutôt bien négocié le début du tracé, il zippe du pied et n’aura donc pas la chance d’aller affronter les grosses difficultés de la voie. Il termine 8ème de ces finales.

Deux autres grimpeurs pouvaient encore tenter de nous faire découvrir la fin de la voie: l’italien Stefano Ghisolfi, connu pour être l’un des meilleurs grimpeurs du monde et le suisse Sascha Lehmann, à la puissance redoutable, capable de se surpasser en finale. Mais aucun de ces deux finalistes ne parviendra à dépasser la verticale limite établie par Sean Bailey. Stefano Ghisolfi prend finalement la deuxième place, chutant au même endroit que le tchèque Martin Stranik. Quant à Sascha Lehmann, il terminera au pied du podium, laissant Sean Bailey remporter sa deuxième médaille d’or consécutive.

Prochain rendez-vous international dans deux jours, à Briançon, pour une nouvelle manche de Coupe du Monde de difficulté.

Les résultats complets

Femmes

Hommes

Laura Rogora et Sean Bailey remportent la Coupe du Monde de Chamonix !

Les finales de la Coupe du Monde de Chamonix viennent de s’achever. Chez les femmes, la jeune italienne Laura Rogora s’impose pour la première fois cette saison, en étant la seule à compétitrice à enchaîner la voie de finale. Elle devance l’américaine Natalia Grossman et la bulgare Totkova Aleksandra.

Chez les hommes, la voie de finale était particulièrement exigeante. Les meilleurs grimpeurs ne dépasseront même pas les deux tiers du tracé. À ce jeu, l’américain Sean Bailey signe sa deuxième victoire consécutive de la saison, en étant celui à monter le plus haut dans la voie. L’italien Stefano Ghisolfi remporte la médaille d’argent, devant le tchèque Martin Stranik.

Rendez-vous demain pour le résumé complet de ces finales.

Les résultats des finales

Ce qu’il faut retenir des demi-finales de la Coupe du Monde de Chamonix

Les demi-finales de la Coupe du Monde de Chamonix s’achèvent à l’instant. Suite aux prévisions météorologiques désastreuses de demain, les demi-finales masculines, initialement programmées demain matin, ont été avancées à ce soir. Les hommes et les femmes se sont donc affrontés en parallèle sur le mur dressé sur la célèbre place du Mont-Blanc.

Voici ce qu’il faut retenir de ces demi-finales, pleines de surprises !

Une flopée de tops chez les femmes !

La voie féminine était relativement accessible. Trop peut-être ? L’équation était simple: pour espérer faire partie des finalistes, il fallait coûte que coûte enchaîner la voie de demi-finale. Même un top ne suffisait pas à s’assurer une place en finale, c’est dire ! Preuve en est avec Nolwenn Arc. La française sera la première à clipper le relais de la voie, au terme d’une grimpe très appliquée. Mais malheureusement pour elle, huit autres grimpeuses enchaîneront aussi le tracé après elle. Toutes seront départagées suite à leur résultat en qualification et à ce jeu, Nolwenn Arc est la première demi-finaliste à ne pas être qualifiée pour les finales.

En isolement, les grimpeuses comprennent vite que la voie est réalisable. La moindre erreur n’était donc pas permise. Ainsi, Camille Pouget, Nina Arthaud et Salomé Romain se font piéger; bien qu’elles atteignent les derniers mouvements de la voie, elles se précipitent et ne parviennent pas jusqu’au bac final. Et comme nous l’avons vu, ce soir, un top était plus que nécessaire pour faire partie des huit finalistes. Nos trois tricolores terminent donc respectivement 12ème, 13ème et 14ème de ces demi-finales. Frustration pour Manon Hily qui se fera arrêter par les juges en pleine ascension, après avoir malencontreusement posé son pied sur un spit en début de voie.

Lors de son arrivée au pied du mur, Julia Chanourdie savait pertinemment qu’elle devait sortir la voie pour poursuivre la compétition demain. Très vite, elle rentre dans le rythme, mais au fil de son ascension, on sent la pression monter. La française profite alors d’un repos juste avant les trois derniers mouvements pour se reconcentrer et assurer ses derniers placements. Bien qu’hésitante, sa marge physique lui permet d’atteindre la dernière prise et de clipper le relais de la voie, décrochant sa place en finale, la première de la saison. De quoi se rassurer à quelques jours seulement des Jeux Olympiques.

Elle rejoint ainsi l’américaine Natalia Grossman, qui réalise une grimpe quasi parfaite, enchaînant à son tour la voie, tout comme Aleksandra Totkova, la jeune bulgare qui faisait sensation lors des qualifications plus tôt dans la journée.

Dinara Fakhritdinova signe un beau comeback en compétition. Après de graves blessures, la russe est de retour et semble avoir retrouvé son niveau. Elle enchaîne elle aussi le tracé de demi-finale. Notons que la dernière fois qu’elle avait toppé une voie à Chamonix, elle avait été couronnée Championne d’Europe aux côtés de Romain Desgranges en 2013.

La Slovénie sera aussi représentée demain en finale, puisque Vita Lukan valide la voie, tout comme l’italienne Laura Rogora, la japonaise Natsuki Tanii et l’américaine Ashima Shiraishi.

De gros combats chez les hommes !

Le tracé masculin ne s’est pas laissé dompter aussi facilement que le tracé féminin. Bien au contraire même ! Malgré les luttes acharnées des 26 demi-finalistes, aucun grimpeur ne parviendra à clipper le relais de la voie.

Pourtant, le suisse Sascha Lehmann a bien failli en venir à bout. Il réalisera la meilleure performance de la soirée, chutant en allant chercher le bac final. Après sa médaille de bronze obtenue à Innsbruck lors de l’ouverture de la saison, le jeune homme de 23 ans semble décidément très en forme cette année et sera assurément l’un des candidats sérieux à la médaille d’or demain.

Derrière, on retrouve l’un des grands favoris de la compétition, Stefano Ghisolfi. S’il s’était fait discret lors des qualifications en prenant (seulement) la 11ème place, l’italien a remis les pendules à l’heure ce soir, signant la deuxième meilleure marque de la soirée. Après être sorti de la partie la plus déversante du mur, il semblait en avoir encore dans les avant-bras, mais une zipette de la main l’enverra au sol plus rapidement que prévu. Il prend tout de même la 2ème place des demi-finales.

Juste derrière lui, c’est notre français Paul Jenft qui s’empare de la 3ème place du classement ! Dès ses premiers mouvements, on sent le jeune chambérien décontracté et prêt à nous livrer une belle prestation. Paul n’y manquera pas et chutera une prise sous Stefano, de quoi faire partie du top 3 et décrocher son deuxième billet consécutif pour les finales, après son beau résultat à Villars le week-end passé.

Derrière ce trio de tête, on retrouve le slovène Luka Potocar, l’américain Sean Bailey (vainqueur de la dernière Coupe du Monde à Villars), le tchèque Martin Stranik, le canadien Victor Baudrand et l’italien Marcello Bombardi, qui participeront tous à la finale demain.

Notons que les trois meilleurs grimpeurs des qualifications, Satone Yoshida, Alberto Gines Lopez et Domen Skofic ne passent pas en finale, tout comme Mejdi Schalck, Nao Monchois et Diego Fourbet, les trois autres français engagés dans cette demi-finales, qui terminent respectivement 13ème, 19ème et 24ème.

Les résultats complets

Femmes

Hommes

La suite du programme

Mardi 13 juillet:

20h30 – 21h30: Finale femmes
21h45 – 22h45: Finale hommes

Live

Finales

Coupe du Monde de Chamonix: résultats des qualifications

La Coupe du Monde de Chamonix est lancée ! 135 grimpeurs s’étaient donné rendez-vous ce matin dans la capitale mondiale de l’alpinisme pour s’affronter dans deux voies de qualification. Si les grands favoris manquent à l’appel, notamment en raison de la proximité de cette compétition avec les Jeux Olympiques, les premières places sont donc restées ouvertes et quelques surprises ont émergé, chez les hommes comme chez les femmes.

Voici le résumé de ces qualifications.

Une première place japonaise chez les hommes !

Il est japonais… Il n’a que 17 ans…. Il n’avait jamais disputé de Coupe du Monde il y a encore un mois… Mais il vient de décrocher la première place des qualifications: Satone Yoshida a fait parler la poudre ce matin sur la place du Mont-Blanc ! Il réalise la meilleure performance possible, en étant le seul grimpeur à enchaîner les deux voies de qualification. Après avoir terminé 20ème de sa première Coupe du Monde à Innsbruck et 13ème à Villars le week-end dernier, il se hisse aisément pole position des qualifications aujourd’hui à Chamonix.

L’équipe japonaise n’arrêtera décidément jamais de nous épater. Leur vivier de talents semble infini et malgré un niveau national extrêmement élevé, de nouveaux grimpeurs arrivent encore à se faire une place dans cette équipe, connue pour être la plus forte du monde. Preuve en est: si le Japon s’est déplacé en petit comité à Chamonix avec seulement six athlètes, tous ont réussi à décrocher leur place en demi-finale.

Un nouveau duel entre la Slovénie et les États-Unis chez les femmes

Hé non, ce n’est pas Janja Garnbret qui figure en tête des qualifications de la Coupe du Monde de Chamonix. La slovène a préféré continuer de se préparer pour les Jeux Olympiques chez elle et fait partie des grandes absentes de cette compétition, tout comme Adam Ondra, Jakob Sschubert, Alex Megos ou encore Akiyo Noguchi. Pourtant, même en l’absence de sa grande championne, la Slovénie a réussi à s’emparer de la tête du classement. C’est la jeune grimpeuse de 20 ans, Lucka Rakovec qui a pris les rênes de la compétition, terminant première de la voie 2 et deuxième de la voie 1. La slovène semble très en forme cette saison et a déjà participé aux deux premières finales de l’année, à Innsbruck et Villars. Elle disputera donc sa troisième demi-finale consécutive ce soir à Chamonix.

Mais elle devra faire face à une autre grimpeuse, également très en forme: l’américaine Natalia Grossman. Habituée à se battre pour la première place contre Janja Garnbret, elle occupe aujourd’hui la première place ex-aequo avec Lucka Rakovec, réalisant la même prestation que la slovène dans les deux voies de qualifications. Après une deuxième place à Innsbruck et une troisième place à Villars le week-end dernier, il ne lui manque plus que l’or pour compléter sa collection de médailles. Chamonix sera-t-elle son étape ?

Notons également la belle performance d’Aleksandra Totkova. Cette bulgare, âgée de 16 ans seulement, s’empare de la 3ème place des qualifications. Elle est la seule grimpeuse de son pays à avoir fait le déplacement jusqu’à Chamonix.

6ème de la Coupe du Monde de Villars, Aleksandra Totkova est l’une des révélations de cette saison 2021.

Dix français qualifiés pour les demi-finales !

Belle performance de notre équipe de France aujourd’hui. Sur nos vingt grimpeurs français présents au départ, dix d’entre eux sont parvenus à décrocher leur billet pour les demi-finales.

Chez les hommes, on retrouvera tout d’abord Paul Jenft, qui signait sa première finale en Coupe du Monde le week-end dernier à Villars. Le chambérien sera l’un des huit compétiteurs à sortir la deuxième voie de qualification, ce qui le classe 11ème des qualifications. Derrière lui, on retrouve deux jeunes grimpeurs français tout aussi talentueux: Mejdi Schalck et Diego Fourbet, qui se classent 19ème ex-aequo, après avoir réalisé une belle performance dans le premier tracé notamment. Ça passe également pour Nao Monchois, qui prend la 25ème place des qualifications. Il sera donc l’un des premiers à s’élancer ce soir en demi-finale.

Paul Jenft a signé la 11ème meilleure performance de la journée et disputera la demi-finale ce soir.

Déception pour Hugo Parmentier et Arsène Duval, 38ème ex-aequo, qui manquent de peu la demi-finale et terminent à seulement deux prises du top 26. Adrien Lemaire prend quant à lui la 42ème place, devant Sam Avezou 48ème et Alisatair Duval 52ème. Enfin Léo Avezou termine 70ème.

Chez les femmes, nos grimpeuses françaises seront six à disputer la demi-finale ce soir. La meilleure prestation nous vient de Julia Chanourdie, qui est l’une des rares compétitrices à clipper le relais de la voie 2, prenant ainsi la 5ème place des qualifications. Quant à Nina Arthaud, c’est dans le premier tracé qu’elle impressionne. Après un gros combat dans la voie, elle s’empare de la 9ème place des qualifications. Non loin derrière, on retrouve Salomé Romain, qui tombe prématurément dans la voie 1, mais qui, comme Julia Chanourdie, parvient à enchaîner la voie 2, terminant ainsi 11ème des qualifications. Belle performance également de notre jeune française Camille Pouget, 14ème, qui fera elle aussi partie des demi-finalistes. Enfin, Nolwenn Arc et Manon Hily décrochent elles aussi leur place en demi-finale, terminant respectivement 20ème et 22ème.

Nina Arthaud disputera la demi-finale ce soir devant son public.

Déception pour nos quatre autres françaises engagées sur cette Coupe du Monde, qui loupent la demi-finale de peu. Notamment Fanny Gibert, qui termine 29ème et qui fait donc partie des premières non qualifiées. Oriane Bertone ne sera pas non plus présente ce soir, prenant la 31ème place de cette compétition. La jeune Selma Elhadj Mimoune, qui participait à la première Coupe du Monde de sa carrière, repart avec la 39ème place, devançant Saula Lerondel 48ème.

Seuls quatre grimpeurs olympiens à Chamonix

La plupart des grimpeurs qualifiés pour les J.O ont décidé de faire l’impasse sur cette Coupe du Monde chamoniarde. En effet, à quelques jours des premiers Jeux Olympiques de l’Histoire de l’escalade, ils veulent préserver leur santé, à la fois en évitant de se blesser mais aussi en se protégeant d’une éventuelle contamination au Covid-19. Ainsi, ils n’étaient que quatre grimpeurs olympiens ce matin au rendez-vous: l’espagnol Alberto Gines Lopez, l’allemand Jan Hojer, l’italienne Laura Rogora, et notre française Julia Chanourdie. Tous seront en demi-finale ce soir, sauf Jan Hojer, qui termine 32ème.

Pour rappel, les épreuves d’escalade aux Jeux Olympiques de Tokyo auront lieu du mardi 3 août au vendredi 6 août.

Qualifiée pour les Jeux Olympiques, Julia Chanourdie a tenu à venir disputer cette Coupe du Monde à Chamonix

Les résultats complets

Femmes

Hommes

Changement de programme

Les conditions climatiques s’annoncent capricieuses sur la place du Mont-Blanc. Demain, Chamonix devrait perdre 10°C et les averses semblent vouloir s’inviter à la fête. À ce titre, les organisateurs ont décidé d’avancer la demi-finale masculine. Initialement prévues demain matin, celles-ci se dérouleront finalement ce soir, en même temps que la demi-finale féminine, de 19h30 à 22h00.

La suite du programme (mis à jour)

Lundi 12 juillet:

9h00 – 17h00: Qualifications hommes et femmes
19h30 – 22h00: Demi-finale hommes et femmes

Mardi 13 juillet:

20h30 – 21h30: Finale femmes
21h45 – 22h45: Finale hommes

Live

Demi-finales hommes et femmes

Toutes les infos sur la Coupe du Monde de Chamonix !

La place du Mont-Blanc va vibrer durant deux jours à Chamonix ! Considérée comme la plus belle étape du circuit international, la Coupe du Monde d’escalade de Chamonix commence dès aujourd’hui !

Au programme cette année, une unique épreuve de difficulté. Après une première étape à Innsbruck en Autriche, suivie d’une deuxième manche à Villars le week-end dernier, les Coupes du monde prennent une couleur française, avec cette première étape tricolore à Chamonix, suivie en fin de semaine d’une étape à Briançon.

Mais à quelques jours du lancement des Jeux Olympiques, de nombreux grimpeurs olympiens ont préféré profiter des derniers jours pour peaufiner leur préparation chez eux. Ainsi, de nombreux grands noms manqueront à l’appel sur la place du Mont-Blanc, comme Adam Ondra, Tomoa Narasaki, Alex Megos, Janja Garnbret, Akiyo Noguchi, Brooke Raboutou ou encore Mia Krampl.

Toutefois, Alberto Gines Lopez, Jan Hojer, Laura Rogora ou encore Jakob Schubert figurent bien sur les listes de départ.

L’équipe de France

Étape française oblige, la France sera le pays le plus représenté sur cette étape de Coupe du Monde. Vingt grimpeurs tricolores ont été sélectionnés pour participer à cette première manche française.

Femmes

  • Camille Pouget
  • Fanny Gibert
  • Julia Chanourdie
  • Salomé Romain
  • Nina Arthaud
  • Manon Hily
  • Nolwenn Arc
  • Oriane Bertone
  • Saula Lerondel
  • Selma Elhadj Mimoune

Hommes

  • Paul Jenft
  • Adrien Lemaire
  • Nao Monchois
  • Léo Avezou
  • Sam Avezou
  • Diego Fourbet
  • Mejdi Schalck
  • Arsène Duval
  • Alistair Duval
  • Hugo Parmentier

Le programme

Lundi 12 juillet:

9h00 – 17h00: Qualifications hommes et femmes
19h30 – 22h00: Demi-finale femmes

Mardi 13 juillet:

10h00 – 12h30: Demi-finale hommes
20h30 – 21h30: Finale femmes
21h45 – 22h45: Finale hommes

Pass sanitaire et billetterie

En raison des conditions sanitaires actuelles, une jauge de participants est appliquée. Une billetterie obligatoire est donc mise en place pour gérer les flux de spectateurs. Le pass sanitaire est obligatoire pour assister à l’événement.

Infos complémentaires ici

Live

Demi-finale femmes

Demi-finale hommes

Finales

Les mesures sanitaires mises en place pour le Mondial de Briançon

Le Mondial de l’escalade est de retour pour une nouvelle édition, qui se tiendra du 11 au 18 juillet. Une semaine complète pour fêter l’escalade et plus largement, la montagne. Dans le respect des règles sanitaires, des compétitions pour tous seront organisées, avec en point d’orgue l’étape de Coupe du Monde de difficulté.

Conformément aux dernières recommandations gouvernementales, les mesures sanitaires en vigueur sur le Mondial de l’escalade ont été mises à jour.

Pass sanitaire obligatoire

Pour les spectateurs, le pass sanitaire est obligatoire lorsque la jauge de 1000 personnes est atteinte dans l’enceinte du Mondial, donc à minima les quatre soirs suivants :

    • Mardi 13 Juillet, finales de l’Open National Jeunes & Vétérans
    • Jeudi 15 Juillet, finales de la Coupe du Monde handi-escalade
    • Samedi 17 Juillet, demi-finales de la Coupe du Monde de difficulté
    • Dimanche 18 Juillet, finales de la Coupe du Monde de difficulté

Pour les compétiteurs, les règles liées au pass sont celles dictées par la fédération support de la compétition (FFME ou IFSC selon les cas)

Le Mondial de Briançon reste gratuit

Aucune jauge maximale n’est fixée, inutile donc d’acheter des billets pour venir suivre la compétition. D’ailleurs, les organisateurs ont déclaré que « l’événement reste bien entendu gratuit ! ».

Le port du masque sera obligatoire et il faudra appliquer l’ensemble des gestes barrières (respect des règles de distanciation sociale pour tous, respect du sens de circulation mis en place, désinfection régulière des mains,…).

En 2020, la Coupe du Monde de Briançon avait été la seule compétition internationale maintenue. L’événement avait été un vrai succès, les organisateurs ont donc à coeur d’être exemplaires cette année encore.

Coupe du Monde de difficulté de Villars: le récap des qualifications

Ce matin, plus de 120 grimpeurs s’étaient donné rendez-vous au pied du mur de difficulté de Villars, pour disputer la deuxième Coupe du Monde de la saison.

Deux voies de qualifications bien différentes attendaient les grimpeurs. Chez les hommes comme chez les femmes, les ouvreurs avaient proposé un premier tracé résistant, à tenue de prise et finalement assez basique, tandis que la deuxième voie était plus physique et demandait plus d’engagement, notamment pour réussir le jeté qui les attendait. Ainsi, à ce jeu, de forts grimpeurs se font piéger, tandis que quelques surprises éclatent, notamment de la part des bloqueurs.

Voici le récap complet de ces qualifications.

Janja Garnbret, seule grimpeuse à ne pas tomber !

Janja Garnbret a une nouvelle fois remporté son duel contre la gravité aujourd’hui. Elle est l’unique grimpeuse à ne pas être tombée dans les voies de qualification aujourd’hui. La slovène est la seule à clipper le relais de la première voie de qualification, tandis qu’elle randonne aisément le deuxième tracé. Un double top qui la hisse au sommet du classement. Après avoir remporté la Coupe du Monde de bloc et de difficulté le week-end dernier à Innsbruck, Janja semble bien partie pour dominer la compétition de nouveau ce week-end à Villars.

Comme (presque) à chaque fois, Janja Garnbret ne sera pas tombée pendant ce tour de qualification © Lena Drapella

Derrière elle, on retrouve une jeune japonaise de 18 ans, Momoko Abe. Elle participait à sa toute première compétition internationale la semaine dernière à Innsbruck et avait terminé 13ème. Aujourd’hui, la nippone est l’une des trois grimpeuses à atteindre le relais de la voie 2, trustant la deuxième place des qualifications.

Notons l’incroyable performance des sept grimpeuses slovènes sur ce tour de qualification. L’ensemble de l’équipe passe en demi-finale, avec notamment cinq grimpeuses dans le top 12 du jour (Janja Garnbret, Lucka Rakovec, Mia Krampl, Tjasa Slemensek, et Vita Lukan)

Quatre françaises en demi-finale !

Belle performance également de la part de notre équipe de France féminine. Et c’est Salomé Romain qui réalise la meilleure prestation tricolore de la journée. Après une 17ème place à Innsbruck, elle s’empare aujourd’hui de la 9ème position des qualifications:

Je suis satisfaite de ces qualifications, il y a toujours des conclusions à tirer positivement ou négativement, mais la bataille ne fait que commencer, alors il faut rester concentrée et mobilisée jusqu’au bout ! Step by step ! »

Salomé Romain

Salomé Romain aura réalisé la meilleure performance tricolore chez les femmes © Lena Drapella

Juste derrière elle, on retrouve Julia Chanourdie, qui prend la 10ème place. Belle prestation de Fanny Gibert, qui fait partie des bloqueuses à qui le style des voies plaisait bien. Terminant 40ème de la deuxième voie de qualification, elle réalise en revanche l’une des meilleures performances dans la voie 1, prenant finalement la 15ème place du classement. Ça passe aussi pour notre jeune française Oriane Bertone, qui participe ce week-end à sa toute première Coupe du Monde de difficulté. Elle se classe 19ème des qualifications. Pas de demi-finale en revanche pour Anouck Jaubert, qui termine 48ème. Elle disputera tout de même ce soir la finale de sa discipline de prédilection: la vitesse.

Stefano Ghisolfi et Alex Megos en tête du classement

Chez les hommes, ce sont les deux forts falaisistes Stefano Ghisolfi et Alex Megos qui s’emparent de la tête de la compétition. Si les deux hommes enchaînent la voie 2, avantage à l’italien qui montera plus haut que l’allemand dans la voie 1. Derrière ce duo, on retrouve le jeune américain de 17 ans Colin Duffy, qui participe à sa première saison internationale. Notons que les cinq seuls grimpeurs à enchaîner la voie 1 (le suisse Sascha Lehmann, le japonais Kokoro Fujii, les slovènes Domen Skofic et Luka Potocar et l’américain Sean Bailey) se retrouvent un peu plus bas au classement, chutant tous les cinq sur un pas de bloc qui piégera 35 grimpeurs dans la voie 2.

En bon falaisiste, Stefano Ghisolfi trouve des coincements de genou astucieux, qui lui permettront d’atteindre le top de la voie 2 © Lena Drapella

Une 5ème place pour Paul Jenft

Chez les hommes, Paul Jenft sera l’unique représentant tricolore en demi-finale. Après une 21ème place obtenue dans la voie 1, il parvient à être l’un des cinq seuls grimpeurs à clipper le relais de la voie, prenant la 5ème place du général. Ça ne passe pas en revanche pour nos deux autres grimpeurs français engagés dans cette Coupe du Monde. Mejdi Schalck se fait piéger dans le pas de bloc de la voie 2 et termine 36ème de cette compétition. Adrien Lemaire prend quant à lui la 45ème place.

Les résultats complets

Femmes

Hommes

La suite du programme

Vendredi 2 juillet:

21h00 – 22h00: Finales Coupe du Monde de vitesse

Samedi 3 juillet:

10h00 – 12h30: Demi-finale Coupe du Monde de difficulté
20h00 – 21h00: Finale masculine Coupe du Monde de difficulté
21h00 – 22h00: Finale féminine Coupe du Monde de difficulté

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