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9th club: Robinson, Ondra and Bouyoud

5 juillet 2022 à 02:00
https://www.up-climbing.com/system/files/20268/original/paul_robinson_legacy_9a.jpg?1657024273<h5 style="text-align: justify;">Paul Robinson, Adam Ondra and Mathieu Bouyoud on 9as.</h5> <p style="text-align: justify;">The American team is unleashing its claws in the lead world cup, but even on the rock there is no shortage of achievements. In the midst of all the news that can be found i...

Bosi on first Scottish 9a+

6 juillet 2022 à 02:00
https://www.up-climbing.com/system/files/20280/original/free_al_last_will_bosi_9a_plus.jpg?1657110452<h5 style="text-align: justify;">Will Bosi frees Free at last, 9a +.</h5> <p style="text-align: justify;">After two years as an absolute star of rock climbing, Will Bosi certainly has no intention of giving up his status as top climber. Together with a few others in the world, including Stefano ...

Bosi on first Scottish 9a+

6 juillet 2022 à 02:00
https://www.up-climbing.com/system/files/20280/original/free_al_last_will_bosi_9a_plus.jpg?1657110452<h5 style="text-align: justify;">Will Bosi frees Free at last, 9a +.</h5> <p style="text-align: justify;">After two years as an absolute star of rock climbing, Will Bosi certainly has no intention of giving up his status as top climber. Together with a few others in the world, including Stefano ...

Anak Verhoeven répète Jungfraumarathon 9a – Anak Verhoeven repeats Jungfraumarathon 9a

6 juillet 2022 à 19:02

Anak Verhoeven continue de sillonner les falaises européennes, se rendant récemment sur le spot helvète de Gimmelwald (Eiger). En 3 coups de cuillère à pot, Anak a réalisé une nouvelle voie dans le 9ème degré, avec une répétition du résistant “Jungfraumarathon” 9a. C’est la seconde grimpeuse à réussir la voie, Kathy Choong l’ayant précédé en 2019. Nous lui avons demandé ses impressions sur la falaise et la voie.

“Gimmelwald est une falaise merveilleusement belle. Le paysage est à couper le souffle, avec des montagnes enneigées de l’autre côté de la vallée, une petite cascade venant du haut et une ambiance alpine avec l’herbe verte et les fleurs tout autour.
Il y a beaucoup de voies dures dans un style demandant beaucoup de gainage. Je suis super heureuse d’avoir pu visiter le lieu avec le local Alex Rohr comme guide, c’est un super endroit !

J’ai beaucoup aimé “Jungfraumarathon”. Cela commence par une section sur des prises plates suivie d’un bon repos. Vient ensuite le crux qui se termine par le mouvement le plus difficile de la voie. La partie supérieure est ensuite très sympa à grimper.

J’ai d’abord passé deux jours à grimper avec les locaux, à découvrir la voie et à travailler les mouvements.
Lors du troisième jour, j’ai cherché à enchainer. Je suis tombée deux fois au crux, à chaque fois je me sentais un peu mieux. A mon 3ème essai j’ai passé le crux et enchainé.”

Ci-dessous Kathy Choong dans la voie.
Photo de couverture : John Thornton

Anak Verhoeven continues to explore European crags with the discovering of Gimmelwald, Switzerland. She climbed a new 9th grade route after a very quick work, “Jungfraumarathon” 9a (video above). It’s the second female climber to clip the anchor, Kathy Choong also climbed it in 2019. Here are Anak’s comments about the crag and the route.

Gimmelwald is a wonderfully beautiful crag. The scenery is just breathtaking with snow-covered mountains on the other side of the valley, a little waterfall coming from above and an alpine feeling with the green grass and flowers all around.
There are lots of hard lines in a style for which quite some body tension is needed. I’m super glad that local climber Alex Rohr showed me around – it’s a great place!

I enjoyed Jungfrau Marathon very much. It starts off with a sequence on slopy holds, followed by a decent rest. Then comes the crux which ends with the hardest move of the route. The route ends with a very fun-to-climb top part.

I first spent two days climbing with local climbers, discovering the route and working the moves.
On my third climbing day I went for the redpoint. I fell twice at the crux move; every time feeling a little better. I climbed through the crux on my third redpoint try and topped the route.


Photo: John Thornton


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Interview: Anatole Bosio nous parle de ses gros projets…

Blessé cet automne, le Niçois Anatole Bosio ne compte pas pour autant renoncer à ses projets… Et autant vous dire que ce sont des projets d’envergure, n’ayons pas peur des mots! Si je vous dis « La rage d’Adam » ou « Le bombé bleu », ça vous parle? Faisons le point avec lui.


Salut Anatole comment vas-tu?

Ça va plutôt bien même si je finis l’année scolaire particulièrement fatigué. J’ai hâte d’être en vacances et de me consacrer pleinement à mes projets en falaise.

Comment s’est passée la saison hivernale pour toi? 

J’ai été blessé tout l’automne aux doigts donc cet hiver a été une saison de reprise. L’idée c’était de me remettre en forme pour cet été, c’est le cas en force, j’ai encore un peu de boulot en rési mais ça suit son cours.

Quels objectifs t’es-tu fixé cette année? 

Mes objectifs de l’année sont d’enchainer La rage d’Adam (Verdon) cet été et le Bombé bleu (Buoux) cet hiver. J’avais aussi prévu de participer aux compétitions nationales et internationales mais en travaillant à temps plein j’ai été contraint en cours d’année de faire un choix, c’est devenu compliqué de jouer sur les deux tableaux et c’est la falaise qui a primé. L’an prochain je travaillerai à temps partiel, ce sera plus simple de tout combiner.

L’un de tes gros projet du moment c’est « La rage d’Adam », pourquoi cette ligne en particulier?

J’ai d’abord eu envie d’enchainer une voie extrême, quand j’ai fait une cotation j’ai toujours voulu faire la suivante. Surfer avec la limite, ne pas être sûr d’y arriver et tenter l’exploit, c’est ça qui anime!  Avec mes contraintes, métier, vie de famille, il ne fallait pas qu’elle soit trop loin de chez moi. Des voies en 9b et plus à moins de 3h de route de la maison il n’y en a vraiment pas beaucoup, mais il y en a, et c’est déjà une chance immense! La ramirole ça me correspond, le gros dévers et les petites prises sont mon domaine de prédilection.

© Lena Drapella

Peux-tu nous décrire la voie?

La rage d’Adam est une voie de 50m mais seuls les 20 premiers font la cotation. Les 15 premiers mètres constituent un 8c de rési bien physique dans du 50° avec des mouvements éloignés et des prises très abrasives. S’en suit un 8b bloc dans du 60°. Les prises de main sont petites et éloignées, certains pieds sont très durs à gainer. C’est déjà très dur d’enchainer le crux, mais avec la pré-fatigue du 8c d’approche ça devient extrême. Les 30 derniers mètres rejoignent la fin de Spanish Caravane, cette partie doit valoir 8a+. Arrivé là, normalement c’est gagné, d’autant qu’il y a des genoux partout.

Où en es-tu sur ton processus de travail?

J’ai enchaîné la première partie en 8c plusieurs fois. J’ai fait tous les mouvements du crux et l’ai quasiment enchainé en entier. Cette année j’ai décidé de faire d’autres voies à côté pour m’entrainer dans le style. Je veux être rando dans la première partie donc je vais m’entrainer pour ça. J’ai reproduit le crux sur mon pan, j’espère que ce nouvel outil m’apportera une aide significative pour faire la croix.

Quelles difficultés rencontres-tu principalement?

Au premier mouvement du crux il faut faire un coincement de genou et le pied est tellement loin pour moi que la première année j’essayais, avec Hugo Parmentier, une autre méthode avec un talon encore plus extrême. Finalement j’ai choisi de mettre une cale sous ma genouillère. J’ai hésité à le faire et finalement comme le premier ascensionniste y a eu recours il me semble que ce n’est pas choquant.

En dehors de ce projet, as-tu le temps pour autre chose? 

Pas vraiment, c’est un peu la course là! Quand je ne travaille pas je m’occupe de mes petites, et dès que j’ai un moment je m’entraine. J’arrive à tout faire mais au prix d’une grande fatigue nerveuse, ce sera plus facile l’an prochain!

Le mot de la fin?

Avec Movment Production on est lancés dans plusieurs projets vidéos qui vont montrer mon processus de travail dans mes différents projets, je suis très heureux de ce partenariat qui me stimule encore plus et suis content de partager mes aventures avec le public. A suivre …

À ce sujet, voici la dernière vidéo qui vient de sortir avec de superbes images dans la mythique voie de « Tom et je ris » (Verdon)…

William Bosi libère la voie la plus dure d’Écosse !

William Bosi a libéré un projet de longue date à Dumbarton Rock qui, selon lui, vaudrait 9a+. Il s’agirait de la voie la plus dure d’Écosse.

William Bosi, 23 ans, a réalisé la première ascension de « Free at Last » 9a+, longtemps restée à l’état de projet et connue sous le nom du « Dumby-Dumby Project ». Bien qu’elle ait été équipée il y a de nombreuses années, cette voie n’avait jamais attiré de forts grimpeurs jusqu’en 2014, lorsque Dave Macleod et Alan Cassidy ont décidé de passer du temps à comprendre toutes les séquences de mouvements, en vain.

Bosi avait déjà essayé cette voie à plusieurs reprises par le passé, mais ce n’est que cette année qu’il s’est sérieusement concentré sur celle-ci. Après sept séances de travail, il a enfin réussi à la libérer, non sans joie.

Dumby est l’une de mes falaises préférées et après y avoir beaucoup grimpé étant plus jeune, ça me fait vraiment plaisir d’ajouter ma pierre à l’édifice en proposant une voie sur cette falaise. Elle a une place si particulière dans l’histoire de l’escalade écossaise.

Bien qu’il semble y avoir beaucoup de prises quand on regarde la voie depuis le sol, presque toutes sont des inversés ou des verticales. Cela rend l’escalade très technique car les pieds sont minuscules. Et cette ligne est également très intense et puissante car on ne peut pas se reposer.

Au moment de mon enchaînement, tout s’est très bien passé, je n’ai presque commis aucune erreur, je me suis juste donné à fond ! Les conditions n’étaient pas très bonnes, mais alors que j’étais assis sur la corniche au-dessus de la dalle, le vent s’est levé et les conditions ont été en ma faveur ! J’ai eu une sensation incroyable en clippant le relais de cette voie, elle représente énormément moi. »

William Bosi

À 17 ans, William Bosi est devenu le plus jeune Britannique à enchaîner un 9a, avec « Rainshadow » à Malham Cove. Depuis lors, il est devenu l’un des grimpeurs les plus actifs de la planète. En 2018, il a atteint la finale de la Coupe du Monde de Chamonix, (c’était la première fois qu’un Britanique atteignait une finale en difficulté depuis 1998 !). En 2020, William est devenu le premier Britannique à grimper un 9b à l’étranger avec son ascension de « La Capella ». Un an plus tard, il a fait la première ascension de « King Capella » et l’a proposée à 9b+, mais elle a ensuite été décotée à 9b par Alex Megos et Jakob Schubert. Plus tôt cette année, il a flashé un 8B bloc et enchaîné de nombreux 8C, notamment en République Tchèque.

Nicolas Moineau, toujours à fond ! – Nicolas Moineau, always at full throttle!

7 juillet 2022 à 13:01

Nicolas Moineau, champion du Monde déficient visuel en 2012, s’est retiré des compétitions pour se consacrer à la falaise. Après plusieurs croix les années précédentes, Nicolas vient de concrétiser, une douzaine de séances, sur sa falaise fétiche de St-Géry dans le Lot, avec la réussite de “La société des loisirs”, un 7c de 40 mètres en léger dévers et bien rési. Voici son retour :

“12 séances c’est peu compte tenu de la cotation, c’est seulement ma 3ème voie dans le 7c/7c+. J’avais accès à la voie par le haut ce qui a grandement facilité et raccourci la phase de repérage et j’ai pu taper des essais assez rapidement… Le style me convenait bien en plus. J’ai dû passer au moins 5 ou 6 séances à trouver ma méthode pour passer en statique dans la section la plus dure. C’était une pure “méthode d’aveugle” à base de grand écart, d’ajout de mouvements etc. Tout cela afin d’éviter un mouvement dynamique et de prendre une porte. C’est assez typique de ce que je fais en général…. Par contre mes méthodes dans les 5 premiers mètres de la voie ont été pas mal changées au cours du processus, et c’est loin d’être le plus facile. J’ai encore cassé une prise clé après l’enchaînement en montant vite fait dans le début pour faire 4 photos. Du coup si j’y remonte la méthode du début changera encore !”

Nicolas Moineau

Nicolas Moineau is the 2012 visual impairment World champion and retired a few years ago from competition climbing in order to climb outside. After several notable sends in the past, Nicolas recently ticked another project at his home crag, St-Géry, Lot, France : “la société des loisirs” a 40-meter slightly overhanging 7c. 12 sessions were required. Here is his report.

“12 sessions is not much compared to the grade, it’s only my 3rd route in the 7c/+ range. I worked the route from the top (on top rope) so it went easier and I could do some lead tries very quickly. The style suited me well and I spent 5/6 sessions figuring out my betas in the crux, some “blind betas” with static and technical moves in order to skip a dynamic move and a swing. It’s quite typical of my climbing in general. I needed to change my methods a lot in the first 5 meters, which are far from easy. I broke a hold in this section after the send while re-climbing the route to get photos taken, so if I came back on the route I would need to change my beta again.”

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Anak Verhoeven enchaîne un nouveau 9a: « Jungfrau Marathon »

Cette semaine Anak Verhoeven est devenue la deuxième femme à enchaîner “Jungfrau Marathon”, un 9a situé à Gimmelwald en Suisse et libéré en 2007 par Simon Wandeler. 

Cette ligne a été enchaînée par 12 autres grimpeurs, dont Adam Ondra, Cédric Lachat et, seule autre femme, Katherine Choong. A l’occasion de l’enchaînement par cette dernière en 2019, Mammut avait sorti une magnifique vidéo qui présentait la falaise, la ligne et la croix de Katherine.

Cette voie, d’une beauté remarquable, a de quoi vous faire souffrir : déversante, courte et très bloc avec un mouvement dynamique… elle ne figure pas parmi les voies du neuvième degré pour rien. Vous l’aurez compris, depuis sa retraite des compétitions en 2021, la grimpeuse Belge ne cesse de manger du caillou, et tente sans cesse de repousser ses limites. À quand une nouvelle perf au dessus de son niveau max?

La Coupe du Monde de Chamonix débute aujourd’hui !

Ce week-end se tient l’une des Coupes du Monde les plus prestigieuses du circuit mondial : l’étape de Chamonix, en France. 

Située au pied du Mont Blanc, la ville de Chamonix accueillera ce week-end plus de 307 grimpeurs (137 femmes et 170 hommes) venant de 38 pays et territoires différents. Au programme du week-end, la cinquième Coupe du Monde de vitesse de la saison, ainsi que la troisième manche de la Coupe du Monde de difficulté.

Les forces en présence

La Slovène Janja Garnbret a remporté les deux premières compétitions de la saison. La médaillée d’or olympique pourrait-elle réaliser un triplé et poursuivre sa série de victoires à Chamonix ? Mais gare à l’Américaine Brooke Raboutou, qui est également montée sur le podium deux fois cette année et qui tentera d’ajouter une autre médaille à sa collection ce week-end.

Chez les hommes, l’olympien Colin Duffy et son compatriote Jesse Grupper sont à surveiller, après avoir remporté une médaille lors des Coupes du Monde d’Innsbruck et de Villars ces dernières semaines. Après avoir remporté sa première médaille d’or mondiale le week-end dernier, le Japonais Taisei Homma pourrait-il en gagner une autre à Chamonix ?

La Chine a dominé les épreuves de vitesse à Villars la semaine dernière, remportant cinq des six médailles possibles. Tous les regards seront donc tournés vers l’équipe chinoise à Chamonix, en particulier vers les médaillés d’or du week-end dernier, Jianguo Long chez les hommes et Lijuan Deng chez les femmes. L’Indonésien Katibin Kiromal a battu le record du monde de vitesse deux fois de suite à Villars. Les spectateurs seront donc attentifs aux nouvelles tentatives de record à Chamonix ce week-end.

© IFSC

L’équipe de France de difficulté

Femmes Hommes
Julia Chanourdie Romaric Geffroy
Hélène Janicot Paul Jenft
Nolwenn Arc Diego Fourbet
Manon Hily Sam Avezou
Salomé Romain Hugo Parmentier
Camille Pouget Lucas Dufros
Louna Deshayes Jérémy Bonder
Valentine Mangin Arsène Duval
Ina Plassoux Djiga Alistair Duval
Lucie Vaillant  Bultel Adrien Lemaire

L’équipe de France de vitesse

Vitesse Difficulté
Capucine Viglione Guillaume Moro
Aurélia Sarisson Yann Le Clercq
Victoire Andrier Marius Payet Gaboriaud
Lison Gautron Pierre Rebreyend
Sarah Vouaux

Le programme

Vendredi 8 juillet :

17h00 – 18h30 : Qualification vitesse

Samedi 9 juillet :

10h00 – 17h00 : Qualification difficulté hommes et femmes
21h00 – 22h00 : Finales vitesse

Dimanche 10 juillet :

10h00 – 12h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes
20h30 – 21h30 : Finale difficulté femmes
21h30 – 22h30 : Finale difficulté hommes

Live

Cette année, les phases finales ne sont plus à suivre gratuitement sur YouTube en Europe, l’IFSC ayant signé un contrat avec la chaîne payante Eurosport.

Le calendrier complet de la saison 2022

  • 1re étape (du 8 au 10 avril) : Meiringen (Suisse) – bloc
  • 2e étape (du 6 au 8 mai) : Séoul (Corée du Sud) – bloc et vitesse
  • 3e étape (du 20 au 22 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 4e étape (du 27 au 29 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 5e étape (du 10 au 12 juin) : Brixen (Italie) – bloc
  • 6e étape (du 22 au 26 juin) : Innsbruck (Autriche) – bloc et difficulté
  • 7e étape (du 30 juin au 2 juillet) : Villars (Suisse) – difficulté et vitesse
  • 8e étape (du 8 au 10 juillet) : Chamonix (France) – difficulté et vitesse
  • 9e étape (du 22 au 23 juillet) : Briançon (France) – difficulté
  • 10e étape (du 2 au 3 septembre) : Koper (Slovénie) – difficulté
  • 11e étape (du 24 au 2 septembre) : Jakarta (Indonésie) – difficulté et vitesse
  • 12e étape (du 30 septembre au 2 octobre) : Wujiang (Chine) – difficulté et vitesse
  • 13e étape (du 6 au 9 octobre) : Chongqing (Chine)
  • 14e étape (le 31 octobre) : Japon (lieu à définir)

Pink 9as: Verhoeven and Deubzer

8 juillet 2022 à 02:00
https://www.up-climbing.com/system/files/20304/original/anak_verhoeven_jungfrau_9a.jpeg?1657463886<h5 style="text-align: justify;">Anak Verhoeven and Luisa Deubzer on their 9a projects.</h5> <p style="text-align: justify;">Level is a woman and who better than <strong>Anak Verhoeven</strong> or <strong>Luisa Deubzer</strong> can explain it to us? In the crags of Voralpsee and Gimmelwald they ...

Un nouveau record du monde de vitesse établi à Chamonix !

Katibin Kiromal a battu son cinquième record du monde consécutif et placé la barre à 5 secondes pile ! Un moment historique qui a fait frissonner la Place du Mont-Blanc !

La Coupe du Monde de Chamonix s’est ouverte sur une nouvelle performance époustouflante de Katibin Kiromal. Le grimpeur indonésien a établi un nouveau record du monde de vitesse, pour la cinquième fois depuis mai 2021.

Le jeune homme de 21 ans, originaire de Batang, a fait frissonner la foule réunie sur la Place du Mont Blanc hier soir, en arrêtant le chrono à 5,00 secondes pile, écrivant ainsi une nouvelle page dans l’Histoire de l’escalade.

 Katibin Kiromal, l’homme de tous les records !

Katibin Kiromal a battu pour la première fois le record du monde de vitesse à Salt Lake City, le 28 mai 2021, en frappant le buzzer en 5,25 secondes. Au cours des 14 mois suivants, il a ensuite établi une série de quatre autres records : 5,17 secondes à Séoul, 5,10 à Salt Lake City et 5,09 et 5,04 à Villars, en Suisse, il y a une semaine.

L’historique complet des records du monde de vitesse

Date Temps (s) Grimpeur Lieu
9 juillet 2022 5,00 Katibin Kiromal Chamonix, France
30 juin 2022 5,04 Katibin Kiromal Villars, Suisse
30 juin 2022 5,09 Katibin Kiromal Villars, Suisse
27 mai 2022 5,10 Katibin Kiromal Salt Lake City, USA
6 mai 2022 5,17 Katibin Kiromal Séoul, Corée du Sud
28 mai 2021 5,20 Leornardo Veddriq Salt Lake City, USA
28 mai 2021 5,25 Katibin Kiromal Salt Lake City, USA
30 avril 2017 5,48 Reza Alipourshenazandifar Nanjing, Chine
12 septembre 2014 5,60 Danyil Boldyrev Gijon, Espagne
31 août 2014 5,73 Libor Hroza Arco, Italie
13 octobre 2012 5,88 Evgenii Vaitcekhovskii Xinning, Chine
13 octobre 2012 6,07 Evgenii Vaitcekhovskii Xinning, Chine

 

Les résultats des qualifications de la Coupe du Monde de Chamonix

Avec son chrono historique, Katibin Kiromal a logiquement pris la première place des qualifications chez les hommes. Derrière lui, on retrouve le Chinois Liang Zhang, deuxième, avec un temps de 5,15 secondes. Son compatriote Long Cao s’est classé troisième avec un chrono de 5,16 secondes.

Malheureusement, nos deux Français présents au départ de cette Coupe du Monde ne parviennent pas à rentrer en finale. Même si Yann Le Clercq réalise son record personnel en passant pour la première fois sous la barre des 6 secondes, ça ne sera pas suffisant pour faire partie du top 16. Quant à Guillaume Moro, il aura pris tous les risques lors des qualifications, mais commettra une erreur lors de ses deux passages, ce qui le rétrograde à la 51ème place.

Le top 16 des qualifications

Chez les femmes, après avoir remporté la médaille d’or la semaine dernière à Villars, la Chinoise Lijuan Deng a pris la tête du classement des qualifications à Chamonix, avec un temps de 6,74 secondes (un nouveau record d’Asie). L’Indonésienne Sallsabillah Rajiah et la Polonaise Aleksandra Kalucka ont également terminé sous la barre des 7 secondes, et se sont respectivement classées deuxième et troisième, avec des temps de 6,85 secondes et 6,87 secondes.

Du côté de l’équipe de France, trois Françaises se qualifient pour les finales : Victoire Andrier prend la 15ème place, Capucine Viglione se classe 10ème en battant à deux reprises son record personnel (7,32  et 7,35 secondes) et Aurélia Sarisson prend la 8ème place avec un temps de 7,19 secondes.

Le top 16 des qualifications

De nouveaux records nationaux !

Plusieurs records nationaux ont également été établis lors des qualifications de cette Coupe du Monde de vitesse :

  • La Coréenne Jimin Jeong a signé un nouveau record national avec un temps de 7,39 secondes
  • Cheung-chi Shoji Chan de Hong Kong, a terminé avec un temps de 6,05 secondes
  • Matthew Fall de Grande-Bretagne a signé un temps de 6,55 secondes
  • Le Canadien Michael Finn-Henry a arrêté le chrono en 5,69 secondes
  • L’Allemand Sebastian Lucke a terminé en 5,64 secondes
  • Nouveau record du Japon également grâce à Ryo Omasa qui a signé un temps de 5,58 secondes
  • Enfin, l’Argentin Valentin Sternik d’Argentine termine en 7,21 secondes.

La suite du programme

Samedi 9 juillet :

10h00 – 17h00 : Qualification difficulté hommes et femmes
21h00 – 22h00 : Finales vitesse

Dimanche 10 juillet :

10h00 – 12h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes
20h30 – 21h30 : Finale difficulté femmes
21h30 – 22h30 : Finale difficulté hommes


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La Coupe du Monde de Chamonix débute aujourd’hui !

Mattéo Soulé libère Sonawolf 9a – Mattéo Soulé frees Sonawolf 9a (+video)

9 juillet 2022 à 15:34

Un des jeunes prodiges du Sud-Ouest Mattéo Soulé (15 ans) vient encore de frapper à la maison sur le spot de la Verrière (Aveyron) en libérant “Sonawolf” 9a, une connexion entre le 8c de “Sonatine” et le projet extrême des lieux qu’il convoite sur le long terme, “Black Wolf”, qui pourrait avoisiner le 9b. Mattéo avait déjà réussi ce printemps une répétition de “La guerre des nerfs” (9a) sur le même site, et proposé une première ascension de niveau globalement similaire dans les gorges du Tarn avec “Dieu merci” à Tennessee en 2020. Mattéo donne des précisions sur “Sonawolf” et des détails sur l’ascension, avec en bonus la section finale de la voie en vidéo.

“Sonawolf” combine le 8c “Sonatine” et le projet “Black Wolf”. “Sonatine” c’est un début en 7b où tu arrives à un repos total avec un genou où tu peux lâcher les 2 mains. Ensuite il y a quelques mouvements un peu physiques mais pas très durs et là tu arrives au crux sur des inversées à remonter, une section très physique avec un mouvement sans retour pour dynamiser à un bon tri vertical. De là il faut continuer sur quelques mouvements moins durs pour rejoindre “Black wolf”, où il y a un gros mouvement pour aller chercher une grosse écaille inversée qui fait mal, complètement à l’horizontale. On trouve ensuite le “repos” de la voie pour arriver enfin au crux, le début n’est pas si dur, il faut juste trouver les bons placements, avec une magnifique pince lisse, une micro arquée mais bizarrement qui tient bien, un trou correct et c’est là que ça envoie. Ma méthode originale c’était prendre un plat moyen, ramener sur un tout petit mono d’une demie phalange, relancer à une petite colo qui a cassé (donc ça fait une réglette que tu peux pas trop arquer) et là faire un bon dynamique pour aller chercher une réglette plate à la lèvre du dévers. Normalement c’est fini mais tu fais encore 3 mouvements pour rétablir totalement sur des prises loin et plates. En gros ça consiste à faire un 8c d’approche, une légère décontraction physique et pour finir un gros 7C bloc.

Je connaissais déjà les sections, j’ai donc rapidement mis des essais et je suis arrivé à cette grosse écaille mais impossible de me reposer, j’étais mort et je suis tombé 1 mouvement après. Au fur et à mesure des essais j’ai réussi à transformer ce 8c d’approche en une base que je faisais à tous les coups et qui me coûtait de moins en moins, mais ça ne changeait pas grand chose, je n’arrivais toujours pas à me relâcher à cette écaille. J’ai donc travaillé le repos en partant de quelques mouvements avant et petit à petit j’ai réussi à imposer mon rythme à ce début de voie et au repos, et puis un jour mon essai arriva jusqu’au dynamique final. C’était incroyable de faire cette grosse avancée dans la voie et tous mes essais suivants remontaient jusque là-haut. Au bout d’une dizaine d’essais à tomber là-haut j’ai essayé une autre méthode : ne plus prendre le mono, relancer à la colonnette et dynamiser avec la main plus basse, chose qui était donc bien plus rapide. Avec cette nouvelle méthode il ne m’a fallu que 3 essais pour parvenir à faire ce dernier mouvement dur. Tout le début de la voie j’étais rando, le 8c ne m’avait pas beaucoup fatigué, je n’ai jamais été aussi bien au repos et quand je suis parti j’avais la hargne d’aller pour une fois plus haut. Tout le crux s’est déroulé à merveille et lorsque j’ai eu le plat du dynamique je n’avais pas la sensation d’avoir énormément forcé, mais j’ai paniqué et d’un coup j’ai senti la fatigue me tétaniser les bras et les 3 derniers mouvements m’ont parus extrêmes. Je n’arrivais pas à me placer, mon corps était en arrière, mes mains s’ouvraient toutes seules mais je ne voulais absolument pas tomber et de prise en prise en rampant j’ai réussi à me hisser jusqu’à la chaîne. Il y a longtemps que je n’avais pas fourni un effort aussi puissant et énergétique, j’étais au bout du bout ! Je pense donc que ça fait 9a car je n’ai jamais rien fait d’aussi dur. J’ai mis beaucoup d’essais, mon investissement a été long et un 8c suivi d’un 7C+ bloc avec pour repos une inversée pendu dans le dévers ça ne peut pas être que 8c+ de mon point de vue.”

Photo de couverture : Pierre Soulé

Mattéo Soulé Sonawolf
Photo: Pierre Soulé

One of prodigies from South-West of France, Mattéo Soulé (15 years old) just striked again in his home crag, La Verrière, Aveyron with the first ascent of “Sonawolf” 9a, a link between classic 8c “Sonatine” and extreme project “Black Wolf” which could be around 9b…Mattéo already ticked in the same crag “La guerre des nerfs” this Spring and also proposed a first ascent of this range with “Dieu merci”, Gorges du Tarn in 2020. Mattéo gives details about the route and his send, with a video of the final part of the route as extra.

“Sonawolf” is a link between “Sonatine” 8c and the “Black Wolf project”. “Sonatine” starts with an 7b, a total rest with one kneebar where you can leave both hands then there are some moves a bit physical but not very hard and there you arrive at the crux, very physical on underclings with a deadpoint move to a good trifingerpocket. From there you have to continue on a few less hard movements and finally to reach “Black wolf” there is a big movement to get a large undercling. This is the “rest” of the route and you finally arrive at the final crux, the beginning is not so hard you just have to find your right betas, with a magnificent thin pinch, a little crimp, a correct pocket and from there the business starts. My original method was to take a sloper, bring it back to a very small mono of a half phalanx, go again to a small tufa which broke so it makes now a kind of crimp and you ends with a good dyno to get a slopy rail at the lip of the overhang. Normally it’s over, you still do 3 large movements on slopy holds as mantle to the anchor.

I already knew the sections, so I quickly put some tries and I arrived at this big undercling but impossible to rest I was dead and I fell 1 move after. As the goes progressed I managed to make this 8c approach more easily. It cost me less and less but it didn’t change much : I still couldn’t relax myself at this rest. So I worked on the rest starting from a few moves before and little by little I managed to impose my rhythm on this beginning of the route and at rest, and then one day my try arrived until the final dyno, it was incredible this big step forward and all my following goes went all the way up there. After about ten tries to fall up there, I tried another beta: no longer taking the mono and going again on the tufa from the lower hand, which was therefore much faster. With this new beta it only took me 3 tries to achieve this last hard move. The whole start of the route I was very easy, the 8c hadn’t tired me much, I’ve never been so good at rest and when I left I had the anger to go higher for once. The whole crux went perfectly and when I sticked the sloper of the dyno I didn’t feel like I had forced a lot, but then I panicked and suddenly felt tired with flash pump and the last 3 movements seemed extreme to me. I couldn’t get into position, my body was shaking, my hands opened on its own but I absolutely didn’t want to fall and from hold to hold I managed to reach the anchor. It’s been a long time since I’ve made such a powerful and energetic effort, I was pushing away my limits.

So I think it’s 9a because I’ve never done anything hard like this and I tried a lot and my investment was long. An 8c followed by a 7C+ boulder with an hang- rest on underclings on the overhang can’t only be 8c+ in my opinion.”

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Coupe du Monde de Chamonix : résultats des qualifications

C’est l’un des événements les plus prestigieux du circuit international : la Coupe du Monde de Chamonix. Pour preuve, c’est l’une des rares compétitions auxquelles Adam Ondra a décidé de participer cette saison. Les hostilités ont débuté aujourd’hui par les qualifications, où 175 athlètes se sont affrontés dans deux voies très résistantes. Et les tops ont été nombreux aujourd’hui : on en dénombre plus de 57 au total !

Du côté de l’équipe de France, ils sont huit à se qualifier pour les demi-finales, qui auront lieu demain.

Résumé complet des qualifications de la Coupe du Monde de Chamonix.


Cinq grimpeuses au sommet des deux voies

Elles ont été cinq à vaincre la gravité aujourd’hui. En tête de liste, on retrouve celle que l’on ne présente plus : Janja Garnbret. Comme à son habitude, la Slovène impressionne par sa facilité à enchaîner les mouvements. Avec une décontraction déconcertante, elle atteint le top de ses deux voies, s’offrant une nouvelle fois la première place des qualifications.

Derrière elle, on retrouve le duo Grossman/Raboutou. Les deux Américaines continuent de briller sur le circuit international. Après leur saison de bloc prolifique, Natalia et Brooke ont immédiatement enchaîné sur les Coupes du Monde de difficulté, avec grand succès. Lors des deux premières étapes, elles ont raflé trois médailles. Aujourd’hui, elles se sont emparées de la Place du Mont Blanc en atteignant le top des deux voies, sous les acclamations du public.

Brooke Raboutou délaye avant d’attraper la dernière prise de la première voie de qualification © Planetgrimpe

La redoutable Coréenne Chaehyun Seo s’offre également la première place des qualifications. Finaliste à Villars et Innsbruck, il faudra compter sur elle ce week-end. Enfin, l’air de la montagne semble particulièrement profiter à la Bulgare Aleksandra Totkova. L’année dernière, elle avait créé la surprise à Chamonix en montant sur son premier podium international. Depuis, la jeune femme de 17 ans s’était fait plus discrète dans les classements… Jusqu’à aujourd’hui ! De retour à Chamonix, elle réalise une entrée parfaite en clippant le relais des deux voies de qualification.

Trois Françaises qualifiées pour les demi-finale

Hélène Janicot était la première à nous offrir un top tricolore aujourd’hui. Elle enchaînait sa première voie avec une grande facilité, avant d’atteindre la dernière partie du mur dans la seconde voie. Elle se classe 8ème des qualifications et sera la meilleure Française de la journée. Derrière elle, on retrouve Manon Hily, qui prend la 10ème place en tombant la main dans la dernière prise sur la première voie, et en chutant assez haut dans la deuxième.

Une nouvelle fois, Hélène Janicot réalise la meilleure performance tricolore © Planetgrimpe

Enfin, Camille Pouget réalise une belle performance en prenant la 13ème place, chutant à deux prises de Manon. Elle revient pour nous sur sa compétition :

Les qualifications se sont super bien passées pour moi ! Je tombe dans le dernier mouvement de la première voie, je suis vraiment à un rien de l’enchaîner. La deuxième voie m’a plus déstabilisée que la première, c’était moins mon style. Néanmoins je me suis mis un gros combat, j’ai passé tous les crux et je tombe quelques prises avant le top.

Maintenant j’envisage de faire le mieux possible en demi et… je rêve d’une finale ! C’est mon objectif de la saison, j’y crois fort et je sais que si je réalise mon plus beau run en demi-finale, c’est possible. »

Camille Pouget

Camille Pouget va-t-elle réussir à atteindre son objectif de la saison en se qualifiant pour les finales demain ? © Planetgrimpe

Les 26 femmes qualifiées en demi-finales

11 ex-aequo chez les hommes !

Les tops ont été particulièrement nombreux chez les hommes. Onze grimpeurs sont parvenus à clipper le relais des deux tracés de qualification. Les ouvreurs avaient fait le choix de proposer des voies très rési, sans piège ni mouvement aléatoire. Ainsi, tous les favoris passent ce premier tour avec succès.

Mention spéciale à Adam Ondra, qui nous a fait la surprise de se déplacer à Chamonix. Après une année 2021 très éprouvante à cause des Jeux Olympiques, il a fait le choix cette saison de se consacrer à ses projets en extérieur. Toutefois, il est venu se mesurer aux meilleurs compétiteurs de la planète ce week-end, pour le plus grand bonheur du public chamoniard. Et le Tchèque semble très en forme. Il vient à bout de ses deux voies de qualification avec une rapidité déconcertante, se payant même le luxe de se retourner vers la foule avant d’en finir avec sa deuxième voie.

Adam Ondra termine cette première journée avec le sourire aux lèvres © Planetgrimpe

À ses côtés, on retrouve Alex Megos, Yannick Flohé, Domen Skofic, Taisei Homma ou encore Hamish McArthur, qui enchaînent sans difficulté les deux tracés du jour.

Cinq Français dans le top 26 des qualifications

Cinq de nos grimpeurs tricolores décrochent leur ticket pour les demi-finales. En tête, on retrouve Paul Jenft, qui décroche la 12ème place. Il tombe dans le dernier mouvement de sa première voie, avant de topper la deuxième :

Je n’ai pas hyper bien grimpé dans ma première voie, il m’a manqué quelque chose, les sensations n’étaient pas trop là. Mais bon, c’est des choses qui arrivent sur la première voie de compète. Toutefois, le résultat est tout de même très satisfaisant parce que je tombe au dernier mouvement. Donc je suis assez content, car même en n’ayant pas trop de sensations, j’ai réussi à produire un bon résultat.

Dans la deuxième voie, tout s’est bien passé. Je l’ai enchaînée mais elle n’était pas très dure, on doit être une vingtaine à la faire. Mais il fallait quand même la topper et ce n’est pas si facile de se dire qu’il faut l’enchaîner sinon on ne passe pas en demi. »

Paul Jenft

Sam Avezou et Arsène Duval réalisent également une très belle performance. Eux aussi clippent le relais de la première voie, avant de chuter dans les derniers mouvements de la deuxième voie après de gros combats. Enfin, Romaric Geffroy et Jeremy Bonder se qualifient également de justesse en trustant les dernières places qualificatives.

Les 26 hommes qualifiés en demi-finales

La suite du programme

Samedi 9 juillet :

21h00 – 22h00 : Finales vitesse

Dimanche 10 juillet :

10h00 – 12h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes
20h30 – 21h30 : Finale difficulté femmes
21h30 – 22h30 : Finale difficulté hommes

Coupe du Monde de Chamonix : doublé chinois en vitesse

C’est sous la toile de fond spectaculaire du Mont Blanc, à Chamonix, que s’est achevée la cinquième Coupe du Monde de vitesse de la saison. Après avoir dominé les podiums le week-end dernier à Villars, en Suisse, la Chine a une fois de plus trôné au sommet du classement à Chamonix, grâce à Lijuan Deng qui a remporté l’or chez les femmes et Jinbao Long, qui s’est imposé chez les hommes.

Une nouvelle médaille d’or et un record asiatique pour Lijuan Deng

Fraîchement montée sur la plus haute marche du podium à Villars, la Chinoise Lijuan Deng a défendu son trône à Chamonix en arrêtant le chrono à 6,55 secondes lors de la finale féminine, signant ainsi un nouveau record asiatique.

« Je suis vraiment heureuse ! C’est incroyable. Merci beaucoup », a déclaré Deng lorsqu’elle a été félicitée pour sa deuxième médaille d’or consécutive.

© IFSC

La Polonaise Aleksandra Kalucka, qui affrontait la Chinoise en finale, a frappé le buzzer en 6,64 secondes, prenant la deuxième place de la compétition et établissant un nouveau record personnel. En montant sur le podium de Chamonix, elle s’offre sa cinquième médaille en Coupe du Monde.

La troisième place revient à l’Indonésienne Dewi Desak Made Rita Kusuma, qui a battu sa coéquipière Sallsabillah Rajiah dans la petite finale, avec un temps de 6,82 secondes, soit 8 centièmes de moins que sa compatriote. Elle remporte la médaille de bronze, sa deuxième après avoir également pris le bronze à Villars le week-end dernier.

Deux tops 10 pour l’équipe de France

Elles étaient trois grimpeuses à défendre les couleurs de la France sur la Place du Mont Blanc, qui s’était remplie de milliers de spectateurs hier soir.

Malheureusement, aucune ne passe le premier tour des finales. Aurélia Sarisson commet une erreur et laisse filer son adversaire vers le sommet. Toutefois, elle décroche la 9ème place du classement. Elle devance Capucine Viglione, qui prend la tête de son duel, mais qui se fait rattraper dans la fin de la voie. Elle signe tout de même son record personnel et se classe 10ème. Enfin, Victoire Andrier perd son duel et prend la 14ème place.

© Planetgrimpe

Les résultats complets des finales femmes

Une première victoire pour Jintao Long

Après avoir remporté la médaille de bronze à Villars, le Chinois Jinbao Long est monté une nouvelle fois sur le podium à Chamonix, raflant cette fois la première place. S’approchant dangereusement du record du monde de vitesse établi par l’Indonésien Katibin Kiromal lors des qualifications, Long a arrêté le chrono en 5,11 secondes lors de la finale et a ainsi remporté sa deuxième médaille mondiale, et sa première médaille d’or.

« Je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont soutenu pour devenir le champion ce soir. C’est le résultat de mon travail acharné et de mes entraînements ! » a déclaré Long après avoir remporté sa première médaille d’or.

L’Espagnol Erik Noya Cardona a affronté le Chinois en finale, frappant le buzzer en 5,49 secondes et remportant la médaille d’argent. Bien qu’il ait remporté l’argent aux Championnats du Monde de Moscou en 2021, il s’agit de sa première médaille en Coupe du Monde.

© Planetgrimpe

La petite finale masculine a vu un duel entre les Indonésiens Aspar Aspar et Leonardo Veddriq. Avec un temps de 5,53 secondes, c’est Aspar qui a décroché la dernière place du podium et sa septième médaille en Coupe du monde, tandis que Leonardo, ex détenteur du record du monde de vitesse, a manqué la médaille, terminant en 6,59 secondes.

Les résultats complets des finales hommes

La suite du programme

Dimanche 10 juillet :

10h00 – 12h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes
20h30 – 21h30 : Finale difficulté femmes
21h30 – 22h30 : Finale difficulté hommes


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Un nouveau record du monde de vitesse établi à Chamonix !

Coupe du Monde de Chamonix : découvrez les noms des finalistes !

Les demi-finales de la Coupe du Monde de Chamonix s’achèvent à l’instant sur la Place du Mont Blanc. Les 26 meilleurs hommes et femmes se sont affrontés dans des voies qui ne laissaient pas de place à l’erreur ! Le classement est très serré et la finale s’est jouée dans les derniers mouvements de la voie. Mais la plupart des favoris ont répondu présent et nos Français ont puisé dans leurs retranchements. L’un d’eux a même réussi à se qualifier pour les finales, qui auront lieu ce soir !

Résumé complet des demi-finales de la Coupe du Monde de Chamonix 2022.

Quatre tops chez les hommes

Ils sont quatre grimpeurs à avoir vaincu la voie de demi-finale ce matin. Le Japonais Satone Yushida a été le premier athlète à libérer la voie. Déjà finaliste à Innsbruck et Villars, il participera à sa troisième finale consécutive ce soir à Chamonix.

Derrière lui, le Slovène Luka Potocar et l’Américain Sean Bailey ont eux aussi enchaîné la voie. Au moment de se présenter au pied du mur, Adam Ondra savait que le top avait été atteint à plusieurs reprises. Concentré, il s’élance dans la voie et tente d’assurer chacun de ses mouvements. Au sommet, on le sent moins confiant que les autres grimpeurs, mais le Tchèque évite de prendre des risques. Calmement, il atteint la dernière prise et clippe le relais à son tour, poussant un soupir de soulagement.

La voie était super aléatoire ! C’est toujours très difficile de grimper quand on sait qu’on doit monter très haut ou atteindre le top pour se qualifier. Je savais que je n’avais pas le droit à l’erreur, d’autant plus qu’il était très facile de se faire piéger sur ces prises avec leurs parties lisses. Mais je me sens plutôt en forme pour ce soir ! »

Adam Ondra

Adam Ondra a joué la sécurité dans cette demi-finale où la moindre erreur n’était pas permise © Planetgrimpe

Déception en revanche pour Alex Megos. L’Allemand réussira à enchaîner la voie, mais sera ensuite rétrogradé au classement par les juges. En effet, au moment de passer la corde dans l’une des premières dégaines, Alex a zippé du pied et son doigt se serait alors retenu au mousqueton d’après les officiels.

Une première finale en Coupe du Monde pour Sam Avezou !

Sam Avezou a fait vibrer le public chamoniard ce matin ! Notre jeune Français de 21 ans était l’un des premiers grimpeurs à s’élancer dans la voie. Alors que les autres compétiteurs avant lui avaient été fébriles à la sortie du dévers, Sam était encore étonnamment frais à cet endroit de la voie. Il gère avec une précision sans failles la section sur arquées et atteint les dernières prises, dépassant tous les autres grimpeurs. Rattrapé par la fatigue, il tente un mouvement dynamique pour attraper la prise finale et la frôle du bout des doigts, sans parvenir à s’y arrêter. Mais cette prestation sera largement suffisante pour se qualifier en finale.

Sam Avezou salue la foule après avoir réalisé une belle prestation dans la voie de demi-finale © Planetgrimpe

C’est donc devant le public chamoniard que Sam Avezou disputera la toute première finale en Coupe du Monde de sa carrière ce soir.

À la lecture, on pensait que le début de la voie allait être hyper dur, avec des prises vachement plates. On avait quelques doutes sur les arquées à la fin et le tout avait l’air super long. Mais finalement ça allait, les prises étaient assez bonnes et la voie ne m’a pas paru si longue.

Une fois lancé, je me sentais bien et agréablement surpris. Le début déroulait bien et il y avait un repos au milieu qui m’a permis de me remettre super bien. Après ça on arrivait dans les arquées qui étaient bonnes, suivie d’une section qui demandait un peu de souplesse en sortie du dévers et qui m’a beaucoup plu. Sur la fin j’étais fatigué et je ne réfléchissais plus, donc j’ai tenté de dynamiser alors que les autres gars qui arrivaient là étaient quand même plus frais. Ils ont donc pu prendre le temps de bien passer le mouv pour topper la voie. 

L’objectif, c’était d’aller en finale, donc il est déjà plus ou moins atteint. Maintenant, tout peut tout se passer. »

Sam Avezou

Nos quatre autres Français ne parviennent pas à se qualifier pour la suite de la compétition. Pourtant, Paul Jenft et Arsène Duval ont livré un beau combat, et chuté à seulement deux mouvements de la finale, terminant à la 14ème et 15ème place. C’est dire la densité de grimpeurs qui est tombé dans cette dernière partie du mur !

Romaric Geffroy et Jérémy Bonder, qui faisaient partie des premiers demi-finalistes à s’élancer dans la voie ce matin, terminent respectivement à la 21ème et 23ème place.

Les résultats complets de la demi-finale masculine

Quatre femmes au sommet de la voie

Comme chez les hommes, quatre grimpeuses ont atteint le top de la demi-finale. Et les derniers mouvements du tracé ont fait frissonner le public venu en nombre sur la Place du Mont Blanc. Pour en finir avec la voie, les ouvreurs avaient fait le choix de proposer un rétablissement précaire, qui nécessitait souplesse et équilibre.

Des qualités qui caractérisent parfaitement la jeune Laura Rogora, première compétitrice à libérer la voie. Alors que ses coudes se levaient déjà dans le dévers, l’Italienne se bat et reste lucide jusqu’à atteindre le top. La Japonaise Natsuki Tanii, finalistes lors des deux premières manches de la saison, enchaîne à son tour le tracé.

Après avoir avalé les premiers mouvements avec une grande facilité, Brooke Raboutou se bat de longues secondes dans le dernier pas de bloc. Si bien qu’elle se fait arrêter par le temps, juste avant d’attraper le bac final. Sa compatriote Natalia Grossman ne se fait pas piéger. Elle atteint le relais de la voie alors qu’il lui restait encore trente secondes au compteur.

Comme Adam Ondra, Janja Garnbret savait que la voie avait été enchaînée à plusieurs reprises. La Slovène n’avait donc pas le droit à l’erreur. Mais elle sera encore plus rapide que Natalia pour atteindre le top, se qualifiant à son tour pour les finales.

Grande favori de la compétition, Janja Garnbret ne commet aucune erreur © Planetgrimpe

Manon Hily et Hélène Janicot, premières non qualifiées

Nos deux Françaises ont frôlé les finales ! À l’aise dans le début du tracé, Hélène Janicot fait parler toute son expérience et sa technique, parvenant à réaliser un coincement de genou en lolotte à la sortie du dévers. Mais elle chute subitement quelques secondes plus tard, alors qu’il semblait lui en rester dans les bras. Elle termine 10ème, à seulement deux mouvements de la finale.

Pour Manon Hily, le résultat est encore plus serré. Elle chute une prise après Hélène et se retrouve en 8ème place, à égalité avec la Slovène Mia Krampl. Les deux femmes seront départagées suite aux résultats des qualifications, à l’avantage de la Slovène. Manon se classe donc 9ème, aux portes des finales.

Manon Hily loupe de peu la finale à Chamonix, mais reste concentrée pour la suite de sa saison © Planetgrimpe

J’étais un peu stressée, comme pour toutes les compétitions qui se déroulent en France. Mais juste avant moi, il y avait Camille et Paul qui passaient, j’ai donc entendu qu’il y avait une super ambiance et ça m’a vraiment donné envie de grimper. 

On savait que le début allait être assez facile et que tout allait se jouer dans la fin. Mais on a été surprises par un grand mouv pour aller chercher une prise assez loin à gauche et j’ai dû me réorganiser totalement. Heureusement, ça a plutôt bien fonctionné puisque j’ai réussi à passer le mouv. Mais je n’ai pas été assez efficace donc je suis arrivée assez fatiguée au mouvement où je tombe. Mais je me suis bien battue, donc pas de regrets !

Cette année j’ai fait une super saison où je suis tout le temps en demi-finale ou dans le top 10, donc je suis hyper contente. Je suis qualifiée pour toute la saison internationale donc j’ai encore plein de Coupes du Monde qui arrivent. L’objectif, c’est de faire des finales et se rapprocher du podium. »

Manon Hily

Camille Pouget, troisième Française engagée dans cette demi-finale chute sur un passage qui fera tomber la moitié des demi-finalistes. Elle termine 17ème de cette compétition.

Les résultats complets de la demi-finale féminine

La suite du programme

Dimanche 10 juillet :

20h30 – 21h30 : Finale difficulté femmes
21h30 – 22h30 : Finale difficulté hommes


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Coupe du Monde de Chamonix : résultats des qualifications

Vincent De Girolamo, ouvreur à Chamonix, nous parle des voies de finale !

Nous sommes allés à la rencontre du Français Vincent De Girolamo. Ouvreur international, il fait partie de l’équipe qui a tracé les voies sur cette Coupe du Monde de Chamonix.

Alors que les finales commencent dans quelques instants, il nous parle de la compétition dans les moindres détails, notamment des voies de finale.


Est-ce que cette Coupe du Monde de Chamonix a une saveur particulière en tant qu’ouvreur ?

C’est toujours un plaisir de venir ouvrir ici, surtout quand il fait un temps magnifique comme cette semaine, c’est génial. C’est toujours une compétition où le public se déplace nombreux, on est dans un cadre idyllique donc c’est vraiment top !

Comment se déroule la compétition jusqu’à présent pour vous ?

La compétition se déroule plutôt bien, avec tout de même pas mal de tops, ce qui nous amène à calibrer un peu plus les voies que ce que l’on espérait. Maintenant, il reste plus qu’à voir les phases finales, pour savoir si cette Coupe du Monde se finira en beauté.

À quoi faut-il s’attendre ce soir pour les finales ?

On va avoir des finales où ça va serrer un peu la vis, notamment chez les hommes. C’est difficile de faire un pronostic, je ne peux pas m’avancer car on ne sait jamais ce que vont faire les grimpeurs. L’idée générale c’est d’établir un classement, et que le show soit là. Alors on a fait en sorte que les voies de finale soient plus dures que les demi-finales. Et une chose est sûre : elles vont l’être ! On espère qu’il y ait une grimpeuse et un grimpeur au sommet, ça serait super pour tout le monde.

Peux-tu nous décrire les deux voies de finale ?

Chez les hommes, il va falloir engager dans de nombreux endroits, avec des préhensions très variées. Un départ avec de nombreuses arquées et de l’engagement sur certains mouvements où les pieds vont partir. Il va donc falloir prendre des risques et certains clippages ne seront pas faciles. Ensuite vient une section au milieu qui sera sur des préhensions un peu plus en pince et en plus en compression, donc là on va jouer sur des gros muscles. Et une section finale qui va se jouer dans les avant-bras, avec tout de même beaucoup de technique. Donc il va falloir rester concentré jusqu’au bout. Tant mieux pour ceux à qui il en restera dans les avant-bras, sinon il va falloir avancer !

Chez les femmes, ça devrait normalement bien monter dans la voie. Pas mal de variétés dans les prises également, avec des sections vraiment sur de petites arquées, et d’autres sections qui vont être un peu plus physiques où elles devront jouer avec des plats. Cela va les conduire sur une section finale qui sera très technique. Vraiment très très technique ! Ça va leur demander beaucoup de concentration et elles risquent de bien ralentir au sommet.

Une petite anecdote à nous raconter sur l’ouverture ?

Hé oui, on est toujours dans la période Covid et un ouvreur l’a malheureusement attrapé en cours de route. Donc ça n’a pas facilité la chose, mais on a fait avec. On sait que ce soir il nous regarde, malheureusement tout seul, isolé.

Le programme de la soirée

20h30 – 21h30 : Finale difficulté femmes
21h30 – 22h30 : Finale difficulté hommes


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Coupe du Monde de Chamonix : découvrez les noms des finalistes !

Et les vainqueurs de la Coupe du Monde de Chamonix sont………..

La Coupe du Monde de Chamonix s’achève sur une victoire des deux grands favoris de la compétition : Janja Garnbret et Adam Ondra. Des milliers de spectateurs venus en nombre sur la Place du Mont Blanc ont pu apprécier le spectacle proposé en finale.

Voici les résultats.

Une nouvelle victoire pour Janja Garnbret !

Les grimpeuses étaient décidément très en forme ce week-end à Chamonix ! Malgré les ajustements des ouvreurs pour rendre la voie de finale encore plus dure que prévu, quatre grimpeuses sont parvenues à clipper le relais.

C’est tout d’abord l’Autrichienne Jessica Pilz qui a enflammé la Place du Mont Blanc, en arrivant au sommet de la voie. L’Italienne Laura Rogora, qui avait livré une grosse bataille dans la voie de demi-finale plus tôt dans la journée, enchaîne elle aussi le dernier tracé chamoniard. La Coréenne Chaehyun Seo ne commet aucune erreur et atteint le top à son tour. Enfin, Janja Garnbret ne craque pas sous la pression. Alors qu’elle savait que la voie avait été enchaînée à trois reprises avant elle, la Slovène reste concentrée et s’offre un nouveau top, son quatrième du week-end.

Toutes ces finalistes seront départagées suite au chrono ou aux résultats des demi-finales. À ce jeu, Janja Garnbret l’emporte, devant Laura Rogora et Chaehyun Seo.

Les résultats de la finale femme

Adam Ondra roi de Chamonix

Chez les hommes, la finale a démarré très fort ! Premier grimpeur à s’élancer, le Japonais Taisei Homma donne le ton. Il grimpe très rapidement et parvient à atteindre la dernière partie du mur. À quelques centimètres de la prise de fin, il s’élance pour le jeté final, mais ne parvient pas à se stabiliser dans ce cratère fuyant.

Derrière lui, de nombreux finalistes se font piéger à la sortie du dévers, sur un puissant mouvement de relance. C’est le cas de Sean Bailey, Luka Potocar ou encore Yannick Flohé.

Adam Ondra aura été impressionnant dans cette voie de finale. Grand favori de la compétition, il déroule la voie avec une aisance spectaculaire. Millimétrique dans ses déplacements, il avance très vite, jusqu’à atteindre le dernier mouvement. Comme le Japonais, il se fait rattraper par la gravité, n’arrivant pas à tenir la dernière prise. Il remporte ainsi cette Coupe du Monde, la 22ème de sa carrière, égalant ainsi le record établi par Jakob Schubert.

Quant à notre Français Sam Avezou,il n’aura pas démérité ! Disputer sa première finale mondiale à Chamonix, devant le public français, était un vrai challenge. Mais dès son entrée sur scène, Sam Avezou arborait un regard de guerrier. Dans le début de la voie, son rythme est impressionnant. Il enchaîne les mouvements de manière très dynamique, jusqu’à atteindre le passage le plus physique de la voie, où il se fera rattraper par la gravité. Il termine 6ème de cette compétition.

Les résultats de la finale homme


Lire le résumé complet de la finale

Coupe du Monde de Chamonix : le résumé complet des finales

Coupe du Monde de Chamonix : le résumé complet des finales

Dix-sept grimpeurs se sont affrontés hier soir en finale de la Coupe du Monde de Chamonix, sous le célèbre Mont Blanc, et devant plus de 20 000 spectateurs. Chez les femmes, la Slovène Janja Garnbret, championne olympique, a décroché sa troisième médaille d’or consécutive de la saison. Chez les hommes, Adam Ondra a réalisé un retour fracassant en remportant la victoire, tandis que le Français Sam Avezou disputait sa première finale.

Résumé complet de ces finales.


Une finale féminine très serrée !

Quelques minutes avant le début des finales, Vincent De Girolamo, ouvreur sur cette Coupe du Monde à Chamonix, se laissait aller à quelques prédictions, en déclarant que toutes les grimpeuses allaient monter haut dans ce tracé de finale. Et il ne s’était pas trompé. En effet, toutes les finalistes arriveront dans la dernière partie de cette voie.

Mia Krampl, première compétitrice de la soirée à s’élancer, atteint la sortie du dévers, zippant de la main gauche sur une arquée fuyante, alors que ses coudes se levaient. Toutes les finalistes après elles allaient dépasser cette marque, c’est dire si le classement s’est joué au sommet du mur !

Dès la grimpeuse suivante, le ton allait monter. Jessica Pilz, en retrait depuis le début de la saison, allait enflammer les milliers de spectateurs présents sur la Place du Mont Blanc, en réalisant le premier top de la soirée. Après quelques hésitations dans le début de la voie, l’Autrichienne se reprend et rentre dans le rythme. Elle atteindra le sommet alors qu’il ne lui restait plus que 18 secondes au compteur.

Le top de Jessica Pilz était le début d’une longue série. Quelques minutes seulement après son passage, la Coréenne Chaeyhun Seo clippait à son tour le relais de la voie, sans grande difficulté. Laura Rogora fera de même, après avoir hésité longuement dans les derniers mouvements avant de s’engager sur la prise finale. Il ne lui restait que 7 secondes au compteur au moment où elle clippait la voie.

Laura Rogora a une nouvelle fois prouvé qu’elle était l’une des meilleures grimpeuses du monde © Planetgrimpe

La jeune Japonaise Natsuki Tanii semblait bien partie pour vaincre la voie à son tour. Malheureusement, elle se fait emporter dans les airs dans le dernier mouvement, chutant sans parvenir à tenir la prise finale.

Les deux Américaines Natalia Grossman et Brooke Raboutou, très attendues sur cette compétition, commettent toutes les deux des erreurs à la fin du tracé. Ayant compris que la voie avait été sortie, elles grimpent rapidement dès le début. Ainsi, elles arrivent avec plus de 30 secondes d’avance dans la dernière partie, mais chutent, à deux mouvements du top, fatiguées d’être allées si vite.

Je pense que c’est l’une des voies de finale les plus faciles que l’on ait eue. J’ai donc dû grimper vite, car je savais que ça allait se jouer au temps. Au final, ça m’a fatigué et j’ai commis une erreur au sommet, nous confie Natalia Grossman.

Mais c’est la première fois que je grimpe devant autant de monde, la place était pleine, c’était tellement stimulant, ajoute-t-elle.

Tous les regards étaient tournés vers Janja Garnbret. Elle aussi savait que la voie avait été enchaînée à plusieurs reprises avant elle. Mais la Slovène, qui remportait sa 50ème médaille en Coupe du Monde il y a quelques jours, ne montre aucun signe de faiblesse et grimpe avec son aisance et sa fluidité habituelle. Elle se permet de délayer sur la prise ayant fait chuter les deux Américaines avant elle, puis atteint le top à son tour, avec encore 47 secondes au compteur.

C’est vrai que je me suis sentie fluide dans ma grimpe. D’habitude, je suis plus nerveuse quand je sais que beaucoup de filles avant moi ont déjà atteint le sommet, mais cette fois, j’étais super calme et détendue. J’ai juste grimpé avec un peu de prudence, parce que je savais que je devais enchaîner la voie, mais c’était facile ! a déclaré Garnbret.

Pour l’instant, j’ai hâte de rentrer à la maison pour retrouver un peu ma routine, puis je suis impatiente d’aller à Briançon, a-t-elle ajouté.

Janja Garnbret brandit fièrement son poing au sommet de la voie, face aux milliers de spectateurs présents à Chamonix © Planetgrimpe

Au total, elles sont donc quatre à atteindre le top de la voie. Elles seront départagées suite aux résultats des demi-finales. Chaehyun Seo ayant enchaîné la voie hier matin, à l’inverse de l’Autrichienne, remporte la médaille de bronze, montant pour la neuvième fois sur un podium mondial depuis son arrivée sur la scène internationale en 2019.

Pour départagée Laura Rogora et Janja Garnbret, et savoir laquelle des deux remporte cette Coupe du Monde, il faut remonter encore plus loin dans la compétition. En effet, en plus d’être ex-aequo en finale, l’Italienne et la Slovène étaient déjà ex-aequo en demi-finale en ayant toutes les deux enchaîné le tracé. Mais suite aux résultats des qualifications, c’est Janja Garnbret qui s’impose, remportant sa 35ème victoire mondiale. Pour la petite anecdote, elle ne sera pas tombée une seule fois du week-end ! Elle est la seule compétitrice à avoir enchaîné toutes les voies de la compétition, des qualifications jusqu’aux finales.

Les résultats complets de la finale femme

Le retour du roi Ondra !

Chez les hommes, la compétition a démarré très fort. Vainqueur de la Coupe du Monde de Villars le week-end dernier, le Japonais Taisei Homma a signé une impressionnante performance dans la voie de finale, touchant du bout des doigts la dernière prise. La verticale limite était donnée : pour remporter cette compétition, il allait falloir atteindre la dernière prise.

Toutefois, ce n’était pas la voie qui était trop facile, mais bien la prestation du Japonais qui était magnifique. Car après lui, les chutes se succéderont au beau milieu du dévers. Le Britannique Hamish McArthur tombe dans le passage le plus physique, tandis que l’on perd le Suisse Sascha Lehmann, pris dans un 360° qu’il ne parviendra pas à contrôler, dans l’un des mouvements clés de cette voie de finale.

Premier finaliste à s’élancer, Taisei Homma a donné le ton en atteignant la dernière prise de la voie © Planetgrimpe

L’Allemand Yannick Flohé, véritable révélation de cette saison 2022 après ses nombreuses finales en bloc et en difficulté, semblait bien parti pour décrocher une nouvelle médaille. Tirant profit de ses qualités physiques, il se paye le luxe de shunter des prises dans le début de la voie, préférant dynamiser au maximum. Il ne fait qu’une bouchée du passage en compression, mais chute à la sortie du dévers, ne parvenant pas à tenir un plat main gauche.

Un endroit où se feront également piéger le Slovène Luka Potocar et l’Américain Sean Bailey. Tous les deux semblaient un peu courts pour réussir à effectuer la relance main gauche.

La dernière marche du podium se jouera entre ces trois grimpeurs. Comme chez les femmes, il faudra se tourner vers les résultats de la demi-finale pour désigner le médaillé de bronze de la soirée. À ce jeu, c’est Sean Bailey qui remporte la cinquième médaille de sa carrière. Après être monté trois fois sur le podium en 2021, c’est la première fois que l’Américain monte sur le podium cette saison, montant peu à peu en puissance au fil des compétitions.

Au fil de la saison, Sean Bailey semble monter en puissance © Planetgrimpe

Une finale à domicile, devant plus de 20 000 spectateurs. Quoi rêver de mieux pour Sam Avezou, qui disputait la première finale de sa carrière. Après sa magnifique prestation réalisée en demi-finale, Sam était le seul tricolore à se qualifier pour les finales. Et d’entrée de jeu, notre jeune Français de 21 ans met du rythme dans ses mouvements, et sera d’ailleurs l’un des plus rapides dans cette voie. Malheureusement, il se fait avoir dans la section la plus physique, à bout de souffle.

Être à Chamonix pour ma première finale, c’était super. Il n’y a pas d’autres mots. En grimpant, je n’y pensais pas trop, mais j’avoue que quand je suis arrivé au pied du mur, tu te rends vraiment compte qu’il y a du monde. À la lecture, la voie m’avait paru vachement plus dure que la demi-finale et les qualifications, notamment la première partie. Ça avait l’air un peu bizarre, il y avait beaucoup de pieds, je n’étais pas vraiment sûr des méthodes. Mais finalement, en grimpant dedans, c’était assez logique.

N’ayant pas beaucoup de rési, j’ai été obligé d’avancer vite dans la voie, sinon j’aurais explosé. D’où mon rythme soutenu », nous explique Sam.

Sam Avezou aura fièrement défendu les couleurs de la France lors de sa première finale en Coupe du Monde © Planetgrimpe

Adam Ondra, qui participait à sa première compétition mondiale depuis les Jeux Olympiques de Tokyo, avait à coeur de briller sur cette Place du Mont Blanc qu’il connaît tant.

Si Sam Avezou était allé vite dans le début de la voie, Adam Ondra ira encore plus vite : il ne mettra qu’une minute pour atteindre la moitié du tracé ! Ses gestes sont si précis, qu’il semble connaître la voie par coeur. C’est comme s’il l’avait déjà grimpée à de nombreuses reprises. Difficile de le savoir à vue dans cette voie, tant ses gestes sont sûrs et rapides. Très vite, il atteint le passage physique ayant été fatal à Sam, mais ne flanche pas. Il se sort du dévers facilement et poursuit son ascension jusque dans les dernières prises. Arrivé dans le dernier mouvement, il prend le temps d’analyser la distance qui le sépare de la prise finale, puis se jette à deux mains. Malheureusement, il est emporté dans son élan et ne réussit pas à tenir ce cratère.

Il obtient donc le même score que Taisei Homma. Or, contrairement au Tchèque, le Japonais n’avait pas enchaîné la voie de demi-finale plus tôt dans la journée. La victoire revient donc à Adam Ondra, qui signe un magnifique retour sur la scène internationale. Il s’adjuge sa 22ème médaille d’or en Coupe du Monde et monte sur son 37ème podium mondial.

De retour après les J.O, Adam Ondra renoue avec la victoire © Planetgrimpe

J’avais clairement besoin d’une pause après les J.O, mais maintenant je sens que c’est le moment de revenir sur le devant de la scène. J’ai eu soif de compétition ces derniers temps. Et je pense avoir choisi la meilleure Coupe du monde du circuit pour revenir, à savoir l’étape de Chamonix. C’était une excellente décision, j’ai tellement aimé être ici. J’aime grimper quand il fait nuit, c’est à ce moment-là que tu sens toute la foule dans ton dos, c’est incroyable a déclaré Ondra après sa victoire.

Je pense que plus la voie est complexe, mieux c’est pour moi. J’ai particulièrement aimé la section sur pinces au sommet du dévers. Ensuite, j’ai été un peu déçu que ce ne soit qu’un pur festival d’arquées, mais j’étais plutôt content de pouvoir récupérer un peu avant les derniers mouvements. À la lecture, j’étais presque sûr de pouvoir atteindre la dernière prise sans jeter, mais ça s’est avéré être impossible, a-t-il ajouté à propos de la voie de finale.

Les résultats complets de la finale homme

Prochain rendez-vous à Briançon, du 22 au 23 juillet.


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