Vue normale

Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.
À partir d’avant-hierGrimpe

Finale du Paname Bloc Contenders jeudi 31 mars à Vertical’Art Paris Chevaleret

Par : franchise
17 mars 2022 à 11:29

Le Paname Bloc Contenders bat son plein depuis une semaine. Les grimpeurs se succèdent sur nos blocs et les fiches de suivi se remplissent tous les jours dans nos deux salles parisiennes VA Pigalle et VA Chevaleret. Nos équipes sont ravies de voir cet engouement pour ce qui est l’événement escalade de l’année à Vertical’Art Paris. On est heureux que le concept vous plaise autant et que vous veniez vous challenger avec vos potes sur les tapis.

Pour rappel, il vous reste 10 jours pour cocher le maximum de blocs parmi les 54 proposés en simultané dans nos salles d’escalade parisiennes. A la fin du challenge, nos équipes récupèreront toutes vos fiches de suivi pour établir les classements définitifs et déterminer les finalistes. Ces derniers seront contactés en privé et annoncés sur nos réseaux sociaux avant la finale.

Il est temps pour nous de vous annoncer que le jour de la finale de notre challenge Climbing List est imminent !

 

La finale du Paname Bloc Contenders se tiendra à Vertical’Art Paris Chevaleret le jeudi 31 mars

 

Au programme de cette finale tant attendue, les meilleurs bloqueurs et les meilleures bloqueuses de la compétition feront le show.

Le début des hostilités est prévu à 19h30.

Finales : 20h-21h15

Après les finales hommes et femmes, nous procéderons à la remise des prix à partir de 21h30. Puis le speaker présent pour l’occasion donnera de la voix pour scander le nom des gagnants de notre grand tirage au sort. Comme vous le savez, 1000€ de lots sont à gagner : un crash pad Ocun Incubator, des chaussons d’escalade et plein d’autres surprises. Chaque participant a une chance de repartir avec une récompense ! Les lots seront attribués aux gagnants dans une ambiance survoltée.

Un DJ sera aux platines tout au long de la soirée de la finale pour enflammer la salle et le public. Alors on compte sur vous, les grimpeurs de la capitale, pour venir en nombre le dernier jour du mois de mars afin de porter nos finalistes jusqu’au top de la victoire. Ils auront besoin de vos encouragements pour faire face à la pression et dominer les blocs proposés par nos ouvreurs.

Un Happy Hour clôturera la soirée dans une atmosphère chill et conviviale.

On vous attend nombreux pour finir en beauté notre Paname Bloc Contenders, alors rendez-vous lors de la finale jeudi 31 mars prochain à Chevaleret (13e) pour prendre part au spectacle !!

 

N E V E R   S T O P   C L I M B I N G

Cet article Finale du Paname Bloc Contenders jeudi 31 mars à Vertical’Art Paris Chevaleret est apparu en premier sur Vertical Art.

Un nouveau linéaire de bloc de dimension nationale à Marignier (74)

53 mètres de linéaire de bloc. C’est le nouveau fronton flambant neuf qui vient de voir le jour à Marignier, situé dans la vallée de l’Arve, en Haute-Savoie. Un projet de longue date, porté par le club local Libre Écart. Bien qu’ancré dans un environnement montagnard, jusqu’à maintenant, aucun autre club du département ne bénéficiait d’une telle structure de bloc.

Un véritable manque sur le territoire, qui a été comblé grâce au travail conjoint de la communauté de communes, de la FFME et du club.

Nous avons saisi l’opportunité de travaux de rénovations du gymnase pour (re)présenter notre projet. Nos arguments ont convaincu le syndicat scolaire et cette extension de notre SAE a pu voir le jour. »

Fred Rémond, Vice Président Libre Ecart et pilote du projet

Plus de 80 blocs sont tracés, de tous niveaux et dans tous les styles. Ils seront régulièrement renouvelés par des professionnels, tout au long de l’année afin d’apporter de la diversité aux pratiquants. De quoi ravir les adhérents du club, qui profitent de cette structure depuis quelques semaines maintenant et découvrent cette activité.

Livré en novembre dernier, le club Libre Écart a depuis organisé deux compétitions afin d’inaugurer ce nouvel équipement : le Championnat départemental (74) de bloc, ainsi qu’une Coupe régionale AURA. Et les ambitions du club ne s’arrêtent pas là. Dotés d’un tel équipement, les bénévoles souhaitent très vite organiser des compétitions de niveau national, dès la saison prochaine.

Des séances découvertes pour découvrir cet équipement

Afin de faire bénéficier au plus grand nombre de grimpeurs cette nouvelle structure, le club a mis en place des séances découvertes, ouvertes à tous, qui auront lieu les :

  • Mardi 22 mars 2022 (17h30 – 22h00)
  • Jeudi 31 mars 2022 (17h30 – 22h00)
  • Mardi 5 avril 2022 (17h30 – 22h00)
  • Jeudi 14 avril 2022 (17h30 – 22h00)

Ayant augmenté sa capacité d’accueil, le club souhaite maintenant développer la pratique du bloc sur le territoire et désire accueillir de nouveaux adhérents dès la saison prochaine.

Toutes les disciplines de l’escalade représentées

Avec ce nouveau linéaire, le club Libre Écart de Marignier est maintenant doté de toutes les structures représentant les trois disciplines de l’escalade :

Le bloc

53m linéaire (niveau national) – 8 zones – hauteur 4,5m
2400 prises et 130 volumes
Blocs retracés régulièrement par zone

La difficulté

12m de haut – 22 lignes de corde (niveau régional)

La vitesse

Couloir de vitesse d’une hauteur de 12m – Incliné à 5°
Equipé avec les prises officielle IFSC
Assurage par enrouleur automatique


Plus d’infos

Découvrez la liste des 12 de l’équipe de France de bloc !

Ils seront douze grimpeurs à défendre les couleurs de la France sur les premières Coupes du Monde de bloc de la saison. Voici leur nom.

Maintenant le Championnat de France et le sélectif passé, nous connaissons les noms des douze grimpeurs qui participeront aux deux premières Coupes du Monde de la saison, prévues à Meiringen en Suisse du 8 au 10 avril et à Séoul en Corée du 7 au 8 mai.

Composition de l’équipe de France de bloc pour les Coupes du Monde de Meiringen (SUI) 8-10 avril et Séoul (KOR) 7-8 mai

  • Oriane Bertone, Micka Mawem, Mejdi Schalck et Manu Cornu ont été sélectionnés suite à leurs résultats en 2021.
  • Fanny Gibert et Paul Jenft ont été sélectionnés en tant que Champion de France 2022
  • Flavy Cohaut et Sam Avezou ont été sélectionnés suite à leur première place lors du sélectif senior du 5 mars au Pôle France de Karma/Fontainebleau
  • Enfin, Zélia Avezou, Mailys Piazzalunga, Clothilde Morin et Adrien Lemaire ont été les meilleurs du classement « sélection équipe de France bloc senior 2022 ».

Jérémy Tonneau, chef ouvreur sur le Championnat de France jeunes, analyse la compétition

Les 19 et 20 février dernier, plus de 360 jeunes bloqueurs, répartis en trois catégories (U16, U18 et U20) se donnaient rendez-vous à Sartilly, pour se disputer le titre national 2022. Après deux ans sans Championnat de France en raison de la crise sanitaire, la pression était à son comble, tant pour les grimpeurs que pour les ouvreurs. Ces hommes de l’ombre, qui créent les blocs sur lesquels s’affrontent les compétiteurs, participent grandement à la réussite (ou non) d’un événement.

Si les qualifications de ce Championnat de France se sont déroulées avec succès, les finales ont fait couler un peu d’encre sur les réseaux sociaux, étant jugées trop difficiles. En effet, toutes catégories confondues, les tops n’ont pas été nombreux.

Pour en savoir un peu plus, nous sommes allés à la rencontre de Jérémy Tonneau, le chef ouvreur de cette compétition. Il revient en détails sur les tours de toutes les catégories et nous livre son ressenti sur ce qui a bien marché et ce qui a moins bien fonctionné.


Salut Jérémy, tout d’abord, peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaîtraient pas ?

Bonjour PG, je m’appelle Jérémy Tonneau, j’ai 36 ans, et je pratique l’escalade depuis l’âge de 12 ans, sport pour lequel je me suis très vite passionné.

J’ai commencé la grimpe dans le Pas-de-Calais. J’ai ouvert mes premières compétitions dans le Nord pour la ligue sur des compétitions régionales, sur les championnats de France UNSS ou encore les inter-régions à partir de 2004. Pendant cette période je me suis également initié à la construction et au montage de structures et de murs d’escalade de bloc et de difficulté dans des gymnases pour Escatech en 2006. En 2007, j’ai obtenu mon diplôme ouvreur national avec Jacky Godoffe et Raphaël Cabane.

En 2009, après une saison d’été en Corse où j’ai rencontré ma femme, j’ai été embauché par le CAF Causses et Cévennes à Millau, en tant que moniteur/ouvreur à la salle Couleur Caillou, où je travaille encore. Je suis tombé amoureux de la région, des gorges du Tarn, de la Dourbie et de la Jonte. En parallèle de cette activité salariée j’ai développé mon activité en tant qu’ouvreur, formateur et instructeur pour le CREPS de Montpellier et la Ligue Occitanie.

Lors de ma première année au sein du club, j’ai ouvert ma première Coupe de France à Millau en 2010 en tant que chef ouvreur en bloc aux côtés de Romain Cabessut et Géraud Fanguin. Puis tous les ans, j’ai ouvert des compétitions de blocs et de voies de plus en plus importantes avec différents ouvreurs de toute la France.

2011 : Championnats de France seniors de bloc.
2012 : Championnats de France jeunes et seniors de bloc.
2013 : Coupe du Monde de bloc.
2014 : j’ai ralenti la cadence car j’avais l’impression d’avoir fait le tour et je ne trouvais plus l’inspiration de mes débuts. Je suis parti aux États-Unis pour me ressourcer et grimper sur les highballs de Bishop et au Yosemite.
2015 : j’ai repris le chemin des ouvertures en compétition, avec la Coupe de France de bloc et le sélectif équipe de France jeunes à Beyrède, l’Open international des Natural Games et les 24 heures du Mur (10ème édition).

Les années suivantes, je continue à ouvrir sur les plus belles compétitions en France :

2016 : Championnats de France jeunes de bloc à Toulouse, Vertical Océan Camp en deep water solo et bloc chez The Roof à la Rochelle, l’Open international des Natural Games, les 24 heures du Mur (11ème édition)

2017 : Championnats de France seniors de bloc à La Baconnière, chef ouvreur sur les Championnats de France jeunes de difficulté à Quimper, chef ouvreur sur l’Open international des Natural Games, chef ouvreur sur la Coupe de France de difficulté jeunes et vétérans ainsi que sur le sélectif équipe de France jeunes à Briançon, 24 heures du Mur (12ème édition) et ouverture sur le stage pour l’équipe nationale seniors de difficulté au pôle France à Voiron.

2018 : Open régional de difficulté pour le CAF La Roche Bonneville, championnats de France seniors de bloc à Massy, chef ouvreur sur les Championnats de France jeunes de difficulté à Tournefeuille, chef ouvreur sur l’Open national de bloc à BO Montpellier, chef ouvreur sur l’Open international des Natural Games, chef ouvreur sur la Coupe de France de difficulté jeunes et vétérans à Briançon, championnats de France vétérans de bloc et Coupe de France de bloc seniors à BO Toulouse, 24 heures du Mur (13ème édition).

2019 : Open régional de difficulté pour le CAF La Roche Bonneville, chef ouvreur sur les Championnats de France seniors de bloc à la Baconnière, chef ouvreur sur les Championnats de France vétérans de bloc et Coupe de France de bloc seniors à BO Bordeaux, Coupe de France de difficulté jeunes et vétérans à Briançon, 24 heures du Mur (14ème édition).

2020 : Championnats de France jeunes de blocs à la Baconnière.

2021 : Coupe de France de difficulté jeunes et vétérans à Briançon, 24 heures du Mur (15ème édition).

Plus que cette liste exhaustive, ce qui me semble important de souligner c’est que ce sont des amitiés fortes qui ont été construites (notamment avec Romain Cabessut). Le parcours d’un ouvreur est en effet étroitement lié à ses qualités humaines et relationnelles. Ce sont toutes les rencontres que j’ai eu la chance de faire, les moments de galère partagés, les « déconnades » entre potes, les déplacements un peu partout en France, les surprises (qu’elles soient bonnes ou mauvaises) qui font que je suis passionné et toujours motivé pour ouvrir. Il ne suffit pas d’exceller en escalade ou d’avoir ouvert des compétitions de haut niveau pour être un bon ouvreur, il faut accepter de se remettre en question et d’évoluer.

Comment as-tu géré le rôle de chef ouvreur sur le Championnat de France jeunes 2022 ? 

Généralement, pour un Championnat de France jeunes, nous sommes quatre ouvreurs nationaux et un stagiaire ouvreur national. Le rôle du chef ouvreur c’est aussi de savoir proposer une équipe d’ouvreurs complémentaires et qui, potentiellement, peuvent bien s’entendre.

Pour ce Championnat, les ouvreurs étaient Julien Sage, Antoine Hosting (le local de l’étape), Christophe Cazin et le stagiaire Tristan Chaudière. Malheureusement, Antoine n’a pas pu ouvrir à cause d’un souci de santé. Nous en avons eu connaissance le lundi matin et Émilie Gheux, responsable au service compétition FFME, a heureusement réussi à trouver un remplaçant pour nous sortir la tête de l’eau. Ça fait partie des aléas de l’ouverture ! C’est Blaise Jaffré (ouvreur national) qui a remplacé Antoine. Là encore, ce fut une belle rencontre. Antoine est tout de même venu bénévolement pour tester les blocs de qualification.


Le rôle d’un chef ouvreur, c’est également de savoir pousser son équipe à donner le meilleur d’eux même et faire face aux situations parfois stressantes. »


Pour moi, le Championnat de France jeunes, c’est la compétition nationale la plus difficile à ouvrir. Il y a tellement de blocs à tracer qu’il faut être en forme et avoir de la peau sur les doigts tout au long de la semaine. Il faut également être au fait du niveau général de beaucoup de jeunes et être capable d’adapter le niveau pour chaque catégorie. Le moindre retard durant la semaine d’ouverture ou entre les tours de la compétition peut mettre en péril la réussite de l’événement.

Au-delà de ses compétences en ouverture, le rôle d’un chef ouvreur, c’est aussi de savoir gérer le timing et les imprévus. Le rôle d’un chef ouvreur, c’est également de savoir pousser son équipe à donner le meilleur d’eux même et faire face aux situations parfois stressantes. Il faut donc savoir faire preuve de calme et de sang-froid pour respecter les délais impartis sans stresser son équipe.

L’équipe d’ouvreurs : Tristan Chaudière, Jérémy Tonneau, Christophe Cazin et Julien Sage

Après deux ans sans Championnat de France, comment avez-vous fait pour jauger le niveau des jeunes ?

Pas facile pour moi, car cela faisait plus d’un an que je n’avais pas ouvert une compétition nationale de bloc à cause de la pandémie. Il fallait d’ailleurs prendre en compte le niveau hypothétique des jeunes en considérant également qu’eux aussi avaient été privés d’un certain nombre de compétitions d’envergure, et donc, d’entraînements en situation. Car on sait bien évidemment que grimper en compétition ce n’est pas la même chose que grimper en entraînement.

En plus de se renseigner sur les classements nationaux, il est donc important de communiquer entre ouvreurs et de relever les avis de chacun sur les jeunes. Julien Sage, qui avait été chef ouvreur sur la Coupe de France jeunes de bloc à Chambéry, et Christophe Cazin chef ouvreur sur la Coupe de France de Rungis, m’ont ainsi aidé à me faire une idée plus précise du niveau général des jeunes.


En finale, pas grand chose ne s’est déroulé comme nous l’avions prévu. »


Les qualifications se sont plutôt bien déroulées, avec un classement homogène. Mais en finale, les blocs semblaient un peu trop durs et il n’y a eu que peu de tops. Comment analyses-tu cela après coup ?

Effectivement, les qualifications se sont très bien passées, les blocs ont plutôt bien fonctionné, mis à part un bloc chez les U18 garçons (trop facile) et un bloc chez les U20 garçons (trop dur, mais la zone a fait le travail). Même si ce n’est pas facile de faire grimper les derniers du classement avec les meilleurs, nous étions globalement satisfaits de notre travail.

En finale, pas grand chose ne s’est déroulé comme nous l’avions prévu.

Chez les U16 garçons, il n’y a pas eu de top dans bloc 1. Samuel R. et Max B. n’ont pas réussi à s’exprimer correctement sur les plats. Ils ont fait quelques erreurs et cela n’a pas pardonné. Ils n’ont pas su gérer leurs essais dans le temps. Il ne manquait pas grand chose pour que ça marche. De plus, la zone était mal placée, j’aurais dû la mettre une prise plus basse pour qu’elle soit accessible. C’était le bloc le plus difficile de leur circuit. Il y avait trop d’exigence dans ce bloc.

Le bloc 2 a très bien marché pour ma part, il était moins complexe à déchiffrer et les compétiteurs ont pu s’exprimer.

Dans le bloc 3, il y a deux grimpeurs qui se sont fait arrêter au temps, un sur la prise finale et l’autre sur la dernière prise. Le début n’était pas trop complexe en lecture, mais quelques grimpeurs se sont embarqués dans des méthodes peu conventionnelles, ce qui rendait le bloc beaucoup plus difficile que la méthode classique.


Les filles m’ont impressionnées dans les mouvements de coordination. Il y a cinq ans, je n’aurais pas pu leur proposer de tels mouvements. »


Chez les U16 filles, même constat que chez les garçons. Le bloc 1, avec le jeté comme premier étage, était vraiment bien calibré pour elles, mais le bac de fin était trop incliné de 5 degrés. De plus, certaines n’ont pas vu l’appui pour la main sur le volume, rendant le mouvement final bien plus dur que ce qu’il était en réalité.

 

Le bloc 2 a été topé deux fois, mais il aurait pu être enchaîné par plus de grimpeuses si le pied sur le volume noir ne les avait pas induites en erreur. Pourtant on s’est posé la question plusieurs fois, mais avec le pied vertical, on s’est dit qu’elles comprendraient qu’il faille d’abord chercher la prise de main avant le pied… Mais ce n’est pas ce qu’elles ont fait.

Le bloc 3 en fin de circuit était trop difficile pour l’ensemble des compétitrices, elles n’avaient plus assez de ressources pour s’exprimer dans le bloc le plus dur du circuit de finale.

Pour résumer les catégories U16, on ne peut pas trop mettre d’exigence dans les blocs (risques, intensité et complexité) car ils sont « à vue » en 4 min et que les grimpeurs n’ont pas beaucoup d’expérience en compétition. Même les U16 deuxième année, car à cause du Covid, ils n’ont pas fait beaucoup de compétitions en 2020/2021 au niveau national. Ils ont aussi plus de difficulté à gérer la pression d’une finale en Championnat de France. De plus, nous ne les connaissions pas beaucoup, voire pas du tout. Pour moi c’est la catégorie la plus difficile à gérer au niveau de l’ouverture, à cause des différences de morphologie. On essaye de gérer au maximum les gabarits pour ne désavantager personne, et faire en sorte que les blocs ne se soient pas « shuntés ». Pourtant quand j’ai demandé avant l’ouverture de cette compétition aux différents chefs ouvreurs des Coupes de France jeunes, c’est les U16 qui avaient le plus impressionnés. Le positif, c’est qu’ils ont quand même pu s’exprimer car les blocs étaient grimpants. Cela a fait le spectacle. Les filles m’ont impressionnées dans les mouvements de coordination. Il y a cinq ans, je n’aurais pas pu leur proposer de tels mouvements.


Je n’aurais pas dû prendre ce risque, mais si cela avait marché, l’ambiance de la salle aurait été survoltée. »


Chez les U18 garçons, même scénario : un peu trop dur, mais alors de rien. Le bloc 1 ne sort qu’une seule fois. C’était le bloc le plus complexe en lecture du circuit. Le passage dans le toit était trop long à déchiffrer, ils ont passé trop de temps à comprendre le passage, pas assez de temps pour faire la deuxième partie.

Le bloc 2, il y avait une première partie en coordination physique et le deuxième étage était un gros mouvement d’épaule. C’était sûrement le mouvement le plus dur et le plus physique du circuit. Je pense que le premier étage aurait pu être moins physique. Malheureusement deux grimpeurs tombent sur le bac final.

Le bloc 3 était calibré pour eux, de la coordination comme ils aiment, pas mal de grimpeurs arrivent au dernier mouvement du bloc, mais le pied est trop petit et placé trop à droite, il les fait donc tourner de trop, ils n’arrivent pas à contrôler le mouvement assez longtemps pour arriver au bac final avec moins de vitesse. Le pied aurait dû être 5 cm plus à gauche, ou juste un peu plus gros et le bloc sortait.

 

Nous savions que chez les U18 garçons, le niveau des grimpeurs était très élevé car 12 grimpeurs pouvaient rentrer potentiellement en finale. Donc il fallait que les blocs soient un minimum durs pour que les grimpeurs se départagent correctement dans des styles très variés. Encore une fois, on a manqué un peu de lucidité et de réussite malgré mes intentions.

Le circuit des U18 filles était un peu mieux calibré même si le bloc 3 n’a pas été sorti.

Quatre filles avaient validé les 8 blocs en qualification, donc une forte densité de grimpeuses fortes qui pouvaient monter sur le podium. Le bloc 1 est fait deux fois alors que c’était le bloc le plus facile du circuit et où les mouvements étaient typés pour les filles. Par contre il demandait une bonne lecture.

Le bloc 2 a bien marché aussi puisqu’il est sorti trois fois.

Le bloc 3 était difficile. C’était une volonté de ma part parce que je voulais qu’il y ait maximum deux tops pour que cela fasse le spectacle. De plus, nous avions la compétitrice Lily Abriat, qui avait gagné le sélectif jeunes la semaine d’avant, donc pour moi, nous étions assurés d’un top. J’avais bien facilité le mouvement difficile pendant l’ouverture et encore plus lors du remontage des finales. Mais les deux meilleures sont passées à la trappe, pas de réussite sur ce bloc. Dommage, car le bas n’était vraiment pas très difficile, le bloc se jouait uniquement sur le dernier mouvement. Je n’aurais pas dû prendre ce risque, mais si cela avait marché, l’ambiance de la salle aurait été survoltée. Et je l’ai déjà fait plusieurs fois quand il y a une différence de niveau entre la première et la dernière et ça marche bien.

 

Pour les U20 garçons, la compétition a plutôt pas mal marché sur ces finales.

Les trois blocs sont sortis, ce n’est pas toujours le même qui enchaînait les trois blocs, il y a eu du spectacle et de la bagarre entre les compétiteurs pour le podium.

Je pense qu’il fallait que je prenne un peu plus en compte que les deux meilleurs Français U20 n’étaient pas là (Paul Jenft et Mejdi Schalk). Je me suis basé sur leur niveau que je connais assez bien.

Pour les U20 filles, mon bilan reste mitigé. Il y avait une grosse différence de niveau entre la première et la sixième. J’avais vraiment peur que les trois dernières filles restent sur le tapis car les débuts des blocs étaient trop durs. On a donc pas mal facilité le circuit, surtout dans le bloc 1 et 3. Après les deux premiers tours de finale, je n’avais pas envie de reproduire les mêmes erreurs avec des blocs trop durs, qui du coup ne sortaient pas.

J’aurais peut-être dû laisser le circuit comme il était initialement prévu pour qu’il y ait plus de bagarres dans les blocs et sur le podium, mais à ce moment là, je n’avais plus confiance en moi pour prendre un tel risque.

L’ouverture est quelque chose de tellement dur à maîtriser. Souvent l’échec est le côté le plus dur à encaisser pour un ouvreur. Encore plus quand tu es chef, car c’est toi qui mets le curseur du niveau et l’intention.

Si c’était à refaire, que ferais-tu de différent ?

Quand la compétition ne se déroule pas comme prévu, tu te dis toujours : « j’aurais dû » mais ça n’enlève pas grand chose à la frustration que tu ressens à l’intérieur de toi.

La seule chose que j’aurais dû faire avant la saison, c’est de demander à être ouvreur sur une compétition nationale jeunes avant le Championnat de France, pour me remettre dans le bain en terme de niveau. Pour être plus pertinent sur les réglages des blocs lors de la compétition.

Avez-vous débriefé avec l’ensemble de l’équipe à la fin de la compétition ? 

Oui, bien sûr que nous avons débriefé avec l’ensemble des ouvreurs et le stagiaire. De plus, après chaque compétition, le chef ouvreur rédige un rapport à la FFME et donne un compte-rendu sur les compétences du stagiaire en compétition.

Le point positif de ce Championnat de France, c’est que ça fait du bien de renouer avec la compétition et l’événementiel. Le club était au top au niveau de l’accueil et de l’organisation. Merci aux bénévoles et tout particulièrement à Adrien Bourget. Le point négatif, c’est que ma rentrée s’est faite sur une note en demi-teinte.

Une petite anecdote d’ouvreur à nous raconter sur cette compétition ?

Le samedi midi, il y a eu un cas école lors du changement de tour entre les U16 et U18 sur le placement d’un scotch de départ, car trois prises se touchaient et se chevauchaient. Carole Majewki, présidente du jury sur la compétition et à l’international, nous a expliqué comment placer le scotch et nous a fait un petit point sur le règlement.

Elle se demandait ce qu’on allait lui réserver pour les prochains tours du dimanche. Le samedi soir, après le remontage des finales U16, pour la chambrer, nous lui avons fait croire un instant qu’il y avait un bloc U20 fille avec un jeté descendant (ce qui est interdit dans le règlement). On lui a ensuite expliqué que s’il y avait une réclamation, il n’était pas obligatoire et que l’on pouvait s’arrêter sur la première prise.

Arkose recrute ses ouvreurs pour la région Grand Ouest

– Publi Communiqué –

La session de recrutement ouvreurs sur la région Grand Ouest aura lieu le mardi 29 mars prochain sur Arkose Bordeaux ! 

Programme en 3 temps : entretien, session de grimpe et ateliers d’ouvertures.

Il n’existe pas de qualification spécifique au métier d’ouvreur. Toutefois, une bonne expérience de grimpe en extérieur est privilégiée, mais pas obligatoire. 

  • Niveau de pratique souhaité : 7B/C bloc, afin de garantir la meilleure objectivité possible lors du calage des différents circuits.
  • Disposer de 1 année d’expérience en tant qu’ouvreur,
  • Qualités requises : bonne ouverture d’esprit, capacité à se remettre en question et à être en perpétuelle recherche de nouveauté et d’amélioration.

L’OUVERTURE ARKOSE

Le rôle d’un ouvreur est fondamental, et nous mettons un point d’honneur à mettre la qualité de l’escalade au centre de notre expertise, dès les niveaux les plus faciles.

Notre objectif ? Proposer une qualité d’ouverture irréprochable à nos grimpeurs et néo-grimpeurs.

Arkose développe et peaufine sa propre vision de ce que doit être un beau bloc.

Un bloc est un jeu, un problème à résoudre qui sollicite une multitude de composantes différentes (physique, tenu de prise, sensation…), à un niveau d’intensité variable. Chez Arkose, toutes les composantes sont exploitées pour proposer des circuits les plus variés possibles.

Pour rejoindre notre équipe d’ouvreurs, c’est par ici !

Niky Ceria coche La Révolutionnaire – Niky Ceria climbs La Révolutionnaire

16 mars 2022 à 07:59

Le grimpeur italien Niky Ceria est depuis quelques temps en forêt de Fontainebleau. Ce chasseur de lignes et de beau caillou n’en oublie pas le très haut niveau avec par exemple plusieurs 8C bloc dans sa besace, “Gioia” ou encore la seconde ascension d’Ephyra en Suisse. Niky vient réaliser une répétition de “La Révolutionnaire” aux Gros Sablons, un coin reculé et magnifique des 3 Pignons. Ce toit a été ouvert en 2017 par Charles Albert et proposé 8C+ et c’est la 4ème ascension après Kameyama et Lorenzi.

– Tu as dit dans ton post Instagram que tu grimpais aux Gros Sablons car tu trouvais le secteur tranquille. Trouves-tu que les secteurs de Bleau sont trop fréquentés ?
Je dirai qu’il n’y a pas plus de monde que la moyenne et que c’est plutôt calme ces derniers temps.
J’aime tout simplement les Gros Sablons et les environs. Parfois j’y vais juste pour randonner. Donc c’était bien d’y aller et de grimper sur “Bibop” et “la Révolutionnaire” aussi parce que c’est un endroit sympa.

– Comment s’est passé le travail du bloc, tu as grimpé le passage deux fois suite à une touchette ?
Le processus a été en effet un peu déroutant. Surtout en ce qui concerne les bonnes prises de départ. Mais au final, après avoir lu quelques articles et discuté avec Simon Lorenzi, j’ai appris à connaître toutes les versions de départ. Mon départ initial enlevait 2 mouvements à la version 2016 et de 1 mouvement de moins que celui de la première ascension en 2017. À cette occasion, j’ai touché le sol pendant que je grimpais, donc bien que je l’aie enchaîné pour “m’entraîner”, j’ai dû le refaire correctement et je l’ai grimpé plus tard. Je ne l’ai pas escaladé deux fois car, avec la petite touchette, la première fois ne compte pas bien sûr ! La position de départ d’origine me semblait physiquement impossible pour des raisons d’espace. J’ai trouvé 2 méthodes qui fonctionnaient, mais dans les deux sens mon dos touchait toujours le caillou à gauche. Un matin j’étais là dans le secteur et j’ai rejoué dessus, trouvant un emplacement un peu différent pour le talon. Cette trouvaille m’a permis de rester légèrement sur la gauche et d’éviter la touchette.

– Tu as annoncé essayer “La Révolutionnaire” pour déconnecter ton cerveau de lignes que tu avais à l’esprit. Quelles lignes ? Qu’as-tu scruté ?
Je n’ai jamais trouvé de projets à libérer ici à Bleau, donc les lignes que j’ai checké cette fois étaient déjà grimpées.
J’ai grimpé sur d’autres blocs qui me demandent de la concentration, un état d’esprit, de la logistique et de la peau. “La Révolutionnaire” était simple à essayer car les prises sont douces pour la peau et on peut presque l’essayer sans pad. C’était donc une approche plus facile pour mon cerveau. Il s’agissait juste de grimpe et de trouver des mouvements excitants.

La Revolutionnaire

🎥 'La Revolutionnaire' in Gros Sablons. FA Charles Albert in 2017! adidas TERREX Adidas Five Ten FrictionLabs Flathold

Publiée par Niccolò Ceria sur Mardi 15 mars 2022

Italian climber Niky Ceria is currently climbing in the forest of Fontainebleau. This hunter of king lines and beautiful rock doesn’t forget the bouldering top level with for example several 8C boulders under his belt,, “Gioia” or the second ascent of Ephyra in Switzerland. Niky just did a repeat of “La Révolutionnaire” at Gros Sablons, a remote and magnificent place of 3 Pignons. This roof was opened in 2017 by Charles Albert and proposed 8C+ and it’s the 4th ascent after Kameyama and Lorenzi.

– You climbed here because you find the area of Gros Sablons quiet. Do you find that some sectors in Font are too crowded? What’s your opinion?
I’d say it is not more crowded than the average and it has been pretty quiet lately.
I just like Gros Sablons and the areas nearby. Sometimes I go there just for some hikes.. So it was nice to go there and climbing on Bibop and la Revolutionnaire also because it’s a nice place where to be.


– How was the process and the work of the boulder? You climbed the boulder twice for avoiding a dab at the beginning, right?
The process was a bit confusing.. Especially about the proper starting holds. But in the end, after reading some articles and talking with Simon Lorenzi, I got to know all the starting versions. My way to start was 2 moves lower than the 2016 version and 1 move less than the one put up in 2017. In that occasion my skin felt some ground while I was climbing, so despite I topped it out for “practicing” I had to do it properly and I climbed it later. I haven’t climbed it twice as, with the tiny dab, the first time doesn’t count of course. The original starting position felt phisically impossible for space reasons. I found 2 methods that worked, but on both ways my back always touched the rock on the left. One morning I was there in the sector and I played on it again, finding a slightly different spot for the heel.This find allowed me to stay slightly on the left and avoiding the dab.

– You notice that you were trying La révolutionnaire in order to “disconnect your brain from the lines you have in mind? Which lines are you scoping?
I have never found any projects to scoop here in Font, so the lines I checked this time were already climbed.
I climbed on other boulders which require to me focus, mindsetting, logistics and skin. Revollutionaire was simple to try because the holds are skin friendly and you can almost try it with no pad.. So it was an easier approach for my brain. It was more about climbing and figure out exciting moves.


The video uncut of the ascent here



L’article Niky Ceria coche La Révolutionnaire – Niky Ceria climbs La Révolutionnaire est apparu en premier sur Fanatic Climbing.

Bouin frees a new 9a+

15 mars 2022 à 01:00
https://www.up-climbing.com/system/files/19428/original/seb_bouin_myr_9a_plus_fa.png?1647350583<h5 style="text-align: justify;">If Bouin frees a new 9a+: Myr.</h5> <p style="text-align: justify;"><strong>Seb Bouin</strong> is one of the contemporary French climbers who most took to heart the legacy of the greats who preceded him. He has been traveling the world for years in search of extr...

Offre spéciale Pass mensualisé Vertical’Art

Par : franchise
15 mars 2022 à 11:02

Pour fêter la fin du masque et du pass vaccinal, on met en place une offre spéciale sur nos abonnements « Pass mensualisé » jusqu’à la fin du mois de mars :

⏩Du 15 au 31 mars, pour tout achat d’un ”Pass Mensualisé”, on vous offre le premier mois, les frais d’inscription et la carte Vertical’Art !
Au total, c’est jusqu’à 72€ d’économie que l’on vous propose avec cette offre flash ⏪

Vous voulez en profiter ? Rendez-vous sur le shop Vertical Art

  • Avec le pass mensualisé, optez pour un abonnement mensuel au prix de 52€/mois en plein tarif (46€/mois en tarif réduit), qui vous donne un accès illimité à toutes les salles du réseau Vertical’Art.
  • De plus, vous bénéficiez de 2 entrées par mois à offrir pour faire découvrir l’escalade de bloc aux personnes de votre choix, ainsi que 30€ de carte cadeau offerts en boutique Au Vieux Campeur.

Nos salles d’escalade sont équipées de secteurs de blocs avec des profils variés et de tous niveaux. Nos ouvreurs mettent leur créativité au service des grimpeurs et renouvellent les blocs tous les mois pour un challenge de tous les instants. Débutants comme confirmés, tous les grimpeurs sont les bienvenus sur les tapis. En parallèle de la grimpe, vous avez accès à tous nos espaces : body training et appareils de musculation pour rester en forme toute l’année, espaces chill et sauna pour se détendre après l’effort, ainsi qu’un restaurant bar pour faire du bien à son corps avec de la food locale, de saison et 100% maison.

A bientôt dans nos salles d’escalade Vertical’Art !

 

N E V E R   S T O P   C L I M B I N G

Cet article Offre spéciale Pass mensualisé Vertical’Art est apparu en premier sur Vertical Art.

Niky sends La Revolutionnaire!

15 mars 2022 à 01:00
https://www.up-climbing.com/system/files/19427/original/niky_revol.jpg?1647325678<h5 style="text-align: justify;">Since a few weeks in the Forest, Ceria climbed Charles Albert's extreme roof</h5> <p style="text-align: justify;"><br /> A bomb from the forest of <strong>Fontainebleau</strong> !!!<br /> The protagonist is<strong> Niky Ceria</strong> who got the repetition of on...

Coupe de France de Besançon : Nolwenn Arc médaillée d’argent !

Par : franchise
14 mars 2022 à 13:28

Ce week-end, les meilleurs grimpeurs français se sont donné rendez-vous dans la salle Marie Paradis, à Besançon, pour la première Coupe de France d’escalade de difficulté seniors de la saison.

 

Nolwenn Arc deuxième de la Coupe de France de difficulté de Besançon

 

Nolwenn Arc, notre grimpeuse du team Vertical’Art Nantes, démarre fort cette année 2022 en décrochant la médaille d’argent. Elle laisse filer la victoire dans un duel haletant au sommet de la voie en finale, face à sa compatriote Hélène Janicot. Cette dernière, 2e de la Coupe du monde de Chamonix en 2010 et actuelle entraîneuse de l’équipe de France d’escalade, a su tirer profit de son expérience accumulée sur le circuit international depuis une décennie. A 28 ans, elle grimpe sur la plus haute marche du podium et ajoute une nouvelle très belle ligne à son palmarès.

Nolwenn signe une partition quasi-parfaite en demi-finales, où elle s’est emparée de la tête du classement, faisant le plein de confiance avant de se présenter en finale. Forte de sa grimpe caractéristique, à la fois posée, précise et millimétrée, notre jeune choletaise a envoyé un message fort à ses concurrentes en excellant dans l’enchaînement de ses mouvements et la qualité de ses placements. Elle réussit notamment à surmonter tous les passages où les autres athlètes ont chuté, et échoue à un rien du top. Le ton est donné pour la finale…

 

Hélène et Nolwenn au coude-à-coude en finale

 

Hélène et Nolwenn ont offert au public une super rivalité en finale ! Ce sont les deux seules athlètes qui ont réussi à passer le crux de la voie de finale, là où échoueront Clotilde Pfister, Lena Grospiron ou encore Iva Plassoux Djiga. Ce crux n’était pas simple à dominer tant il était physique et demandait de la force pour progresser en plein dévers, au milieu des imposants volumes cubiques proposés par les ouvreurs. Hélène Janicot s’impose en atteignant la 38e prise, située dans la dernière partie de la voie, où elle zippe sur un plat fuyant. Dernière finaliste à s’engager, Nolwenn Arc a lâché prise au moment où elle lançait son mouvement pour attraper la 35e prise, et le duel au sommet revint alors à Hélène. Notre représentante du Club Vertical’Art finit avec une large avance de 15 mouvements sur Lucie Vaillant-Bultel, médaillée de bronze (19+) à la faveur de son meilleur classement en demies.

 

Jérémy Bonder remporte l’étape masculine au forceps

 

Dans le tableau hommes, le travail a fini par payer pour Jérémy Bonder, qui prend le meilleur sur ses adversaires en finale. Avec un score de 30+, il devance Nao Monchois (2e) et Pierre Le Cerf (3e) qui signent un score de 26 et se départagent avec le meilleur classement obtenu en demi-finales (à la faveur de Nao).

Avec beaucoup d’abnégation, le grimpeur français d’escalade de corde s’en sort très bien dans le crux à mi-hauteur, qu’il négocie avec brio pour s’envoler vers la victoire, sans pour autant atteindre le sommet de la voie. Multiple champion de France de bloc, Jérémy a effectué un virage pour se mettre à fond à la diff. Un virage gagnant pour le trentenaire !

Finaliste des Jeux Olympiques d’escalade à Tokyo l’année dernière, Micka Mawem termine au pied du podium.

Fun fact : que ce soit chez les femmes ou chez les hommes, aucun(e) concurrent(e) n’est parvenu à atteindre le top des deux voies ouvertes pour la finale lors de cette Coupe de France.

 

Le podium femmes :

🥇 Hélène Janicot (Escalade Voiron)
🥈 Nolwenn Arc (Vertical’Art Nantes)
🥉 Lucie Vaillant-Bultel (Devers Troyes)

 

Le podium hommes :

🥇 Jérémy Bonder (Cahors Escalade)
🥈 Nao Monchois (Entre-Temps)
🥉 Pierre Le Cerf (Union Sportive Cagnes)

 

En parallèle de cette étape de difficulté, une Coupe de France de vitesse avait lieu également ce week-end. Vainqueur d’une Coupe d’Europe et détenteur du record olympique de la discipline, Guillaume Moro s’adjuge l’épreuve en signant le meilleur chrono de sa carrière : 5″54 ! Enfin remis de sa blessure au biceps contractée lors des JO des Tokyo, le Français Bassa Mawem, grand spécialiste de la vitesse, perd son duel face à Guillaume mais quitte Besançon avec les honneurs d’un retour réussi, avec un très bon chrono (5″70).

 

N E V E R   S T O P   C L I M B I N G

Cet article Coupe de France de Besançon : Nolwenn Arc médaillée d’argent ! est apparu en premier sur Vertical Art.

Hélène Janicot et Jérémy Bonder remportent la Coupe de France de Besançon

L’expérience a parlé en finale de la Coupe de France de difficulté de Besançon. Hélène Janicot et Jérémy Bonder, deux grimpeurs qui évoluent sur la scène nationale et internationale depuis de nombreuses années déjà, sont montés sur la plus haute marche du podium.

Retour sur les finales de cette première Coupe de France de difficulté de la saison.

Duel au sommet entre Hélène Janicot et Nolwenn Arc

Chez les femmes, la médaille d’or s’est jouée au sommet de la voie. Les trois quarts des finalistes ne dépasseront pas la mi-voie. Un crux situé à la moitié du tracé piégera de nombreuses prétendantes à la victoire, comme Iva Plassoux Djiga, Lena Grospiron ou encore Clotilde Pfister. En plein dévers et au milieu de gros volumes cubiques, il fallait faire preuve de force pour négocier ce passage très physique.

C’est ce que parviendra à réaliser Hélène Janicot, qui, forte de son expérience, parvient à se sortir de cette série de mouvements. L’ex médaillée internationale, devenue coach de l’équipe de France, avance et atteint la dernière partie de la voie, où elle chute sur un plat fuyant. À l’issue de son passage, Hélène prenait la première place, après être montée deux fois plus haut que toutes les autres compétitrices.

Dernière finaliste à s’élancer, seule Nolwenn Arc pouvait encore dompter la voie. Elle parvient elle aussi à passer le crux, tout en douceur, mais chute quelques mouvements avant Hélène, qui remporte donc cette première Coupe de France de la saison.

C’était quand même dur, je sens que ça fait un moment que je n’ai pas fait de compet, il faut que je me remette dedans, que je retrouve mes anciennes routines. Concernant la voie, j’avoue que j’étais un peu perdue pendant la lecture, mais j’ai réussi à bien me réorganiser pendant ma grimpe.

Nolwenn est une concurrente redoutable, elle évolue sur le circuit des Coupes du Monde depuis des années, donc cette Coupe de France restait une compétition dure à aller chercher. Je suis contente d’avoir produit ce que j’ai produit.  Je ne pouvais pas rêver mieux pour démarrer la saison, j’espère que ça va continuer ainsi ! »

Hélène Janicot

Les résultats des finales femmes

+ Les résultats complets femmes

Jérémy Bonder fait la différence !

Chez les hommes, c’est Jérémy Bonder qui a réalisé la meilleure prestation des finales. La voie comportait elle aussi un crux à mi-hauteur, sur une série de plats, difficiles à valoriser. Jules Marchaland se fait avoir sur ce passage, tout comme Micka Mawem, Pierre Le Cerf, ou encore Nao Monchois.

Après quelques frayeurs dans le début de la voie, qui auront failli lui coûter la victoire, Jérémy Bonder parvient à négocier ce passage, en poussant fort sur son pied droit. Il avance encore quelques mouvements, avant de se faire rattraper par la gravité, remportant tout de même cette étape de Coupe de France.

Aujourd’hui, j’ai réussi à tirer mon épingle du jeu. Je me suis quand même fait peur plusieurs fois, notamment dans le début de la voie et ces erreurs ont bien failli me coûter la victoire.

Pendant la lecture, j’avais vu que l’endroit où je suis tombé n’allait pas être facile et une fois dans la voie, ça c’est confirmé.

Mais je suis super content, ça fait plus de dix ans que je fais du haut-niveau, en bloc, mais j’ai changé de discipline et ça fait maintenant deux/trois ans que je me consacre à la diff. Après les périodes difficiles que l’on a traversées à cause du Covid, je suis content de mon résultat, sachant qu’en plus, en ce moment je suis en pleine phase d’entraînement intensif. »

Jérémy Bonder

Les résultats des finales hommes

+ Les résultats complets hommes

Un mot du président du club Entre-Temps, organisateur de l’événement

Merveilleux moment que ces deux jours de Coupe de France à Besançon, qui ont témoignés de la pertinence d’un engagement commun au profit de l’activité escalade. Il faut insister sur le sérieux de l’équipe des juges, le soutien de la FFME, la créativité des ouvreurs, l’engagement des salariés d’Entre-Temps Escalade et l’appui de la cinquantaine de bénévoles, adhérents de l’association. Les collectivités peuvent mesurer dans ces occasions le succès grandissant de cette pratique sportive. De la Région Bourgogne Franche-Compté à la ville de Besançon en passant par le Département du Doubs, elles ont toutes tenues, par leur présence, à manifester leur intérêt pour cette manifestation, première de cette importance dans la salle Marie Paradis. Un grand merci aux compétiteurs qui ont enchanté le public et de France 3 qui a retransmis les finales de ce week-end.

Eric Simon, président du club d’escalade Entre-Temps

Coupe de France de difficulté de Besançon : résultats des demi-finales

Après les qualifications hier, les 26 meilleurs grimpeurs femmes et hommes se retrouvaient ce matin pour faire face à une voie de demi-finale. L’objectif était de monter le plus haut possible pour ainsi faire partie des huit meilleurs qui disputeront la finale cet après-midi.

Voici les résultats.

Nolwenn Arc s’empare de la tête du classement

Faisant partie des quatre seules grimpeuses à avoir enchaîné les deux voies de qualification hier, Nolwenn Arc était la dernière compétitrice à s’élancer dans la voie de demi-finale. Comme à son habitude, la jeune grimpeuse nous propose une escalade calme et millimétrée. Elle ne prend aucun risque dans ses mouvements et assure chacun de ses placements. Petit à petit, elle dépasse chaque passage ayant fait tomber les autres grimpeuses avant elle, jusqu’à dépasser la prise 31, ayant fait tomber Hélène Janicot avant elle. Elle réalise encore deux mouvements supplémentaires, avant de chuter non loin du top.

Le top 8 qualifié pour les finales :

+ Les résultats complets femmes

Jérémy Bonder et Nao Monchois aux avant-postes

Chez les hommes, la voie de demi-finale ne sera pas vaincue non plus. Deux grimpeurs se disputent la première place : Nao Monchois et Jérémy Bonder. Tous deux chuteront au même endroit, juste avant le top.

Notons également la présence de Pierre Le Cerf, finaliste du Championnat de France de bloc seniors il y a quelques jours, ainsi que Micka Mawem, venu se préparer dans le cadre de son objectif principal : le combiné bloc/difficulté aux Jeux de Paris 2024.

Le top 8 qualifié pour les finales :

+ Les résultats complets hommes

Les finales à suivre en live

Rendez-vous cet après-midi, à partir de 14h15, pour suivre les finales en direct. France 3 Franche-Comté vous propose de suivre en live les finales de cette première Coupe de France de difficulté :


Lire aussi

Coupe de France de Besançon : les résultats de la journée

Coupe de France de Besançon : les résultats de la journée

Ce week-end, les meilleurs compétiteurs français se sont donné rendez-vous à Besançon, pour disputer la première étape de Coupe de France de difficulté, mais aussi, une épreuve de vitesse.

Voici les résultats de cette première journée.

Difficulté

Chez les femmes, quatre grimpeuses ont réalisé le score parfait en enchaînant les deux voies de qualification. Ainsi on retrouve Clotilde Pfister, Nolwenn Arc, Colette Bobenrieth et Hélène Janicot à la première place.

Les résultats complets des qualifications femmes

Chez les hommes, seul Romaric Geffroy atteint le relais des deux voies de qualification, prenant la première place du classement. Il est suivi de près par Mathieu Miquel, qui enchaîne la voie 1 et tombe tout au sommet de la voie 2. Enfin, juste derrière, on retrouve Jérémy Bonder et Pierre Le Cerf.

Les résultats complets des qualifications hommes

Chez les vétérans, quatre grimpeuses enchaînent les trois voies de qualification et se disputeront la victoire demain. Chez les hommes, personne n’atteindra le sommet de toutes les voies.

Les résultats complets des qualifications vétérans femmes + vétérans hommes

Vitesse

En parallèle de l’épreuve de difficulté avait également lieu une Coupe de France de vitesse.

Chez les hommes, Bassa Mawem signait son grand retour sur une compétition. Depuis sa blessure au biceps lors des Jeux Olympiques de Tokyo, le français n’avait plus revêtu son maillot de compétiteur. Opposé en finale face à Guillaume Moro, le français en forme du moment, le duel s’annonçait palpitant. Et c’est finalement Guillaume Moro qui s’impose, signant le chrono le plus rapide de sa carrière : 5″54.

Les résultats complets seniors hommes

Chez les femmes, le duel final opposait Aurélia Sarisson à Capucine Viglione, toutes deux membres de l’équipe de France de vitesse. Alors que Capucine chute pendant son run, Aurélia en profite pour remporter la compétition, signant le temps féminin le plus rapide de la journée : 7″17.

Les résultats complets seniors femmes

Janja Garnbret s’offre une première féminine en 8B+ bloc pour la journée de la femme !

Par : Rédaction
12 mars 2022 à 18:53

Janja Garnbret annonce dans une vidéo qu’elle a effectué la première ascension féminine de Bügeleisen 8B+.

L’année dernière, elle est devenue championne olympique et a également été élue athlète féminine de l’année en Slovénie. Au total, elle a remporté 31 coupes du monde et 6 championnats du monde, ce qui signifie qu’elle est la meilleure grimpeuse de compétition de l’histoire alors qu’elle n’a que 22 ans. Au fil des ans, elle n’a pas beaucoup grimpé à l’extérieur, mais chaque fois qu’elle le fait, elle établit de nouvelles normes féminines.

Les chaussons de Janja Garnbret :

Five Ten Hiangle

Grimpeez, l'essentiel de l'actualité grimpe en 1 minute seulement !

L’article Janja Garnbret s’offre une première féminine en 8B+ bloc pour la journée de la femme ! est apparu en premier sur Grimpeez.

Manon Hily répète La ligne Claire 8c+- Manon Hily ticks La Ligne Claire 8c+

12 mars 2022 à 08:28

On vous avait déjà parlé de ses belles réalisations, Manon Hily, talentueuse grimpeuse Réunionnaise vivant à Marseille, vient de réussir “La Ligne Claire”, 8c+ classique du secteur Praniania de St-Léger du Ventoux. Nous en profitons pour faire le point avec elle sur le travail de cette voie et aussi sur ses projets en milieu naturel cette année, avec toujours “Biographie” en ligne de mire.

Combien de temps as tu travaillé la voie ?
J’ai passé quelques week-ends à Saint-Léger en novembre dernier pour répéter “La théorie des cordes” (ndlr : 8c). Lorsque j’ai enchaîné, je suis allée voir “La ligne Claire” pour voir si cela me conviendrait. Je savais qu’il y avait déjà plusieurs ascensions féminines ce qui me rassurait un peu je l’avoue. J’ai beaucoup aimé la ligne. J’ai tout de suite compris que l’effort était plutôt mon style assez conti, avec beaucoup de repos et des sections dures. Le seul problème résidait dans le fait que les sections dures étaient trop à doigts. Il me manquait quand même un mouvement dur en bas et un clippage qui fait partie de la cotation de la voie. Ensuite je suis partie à la Réunion pour faire la coupe de France et me ressourcer auprès de ma famille… et je me suis blessée au genou. J’étais assez en forme avant cette blessure, c’était encore un petit coup dur mais ça fait partie du jeu. Du coup je me suis arrêtée un mois et demi et j’ai repris début janvier. J’ai gardé ce projet dans un coin de ma tête, mais je savais qu’il fallait attendre un peu avant de retrouver la forme.
Je devais aller en Espagne pour cette semaine de vacances. Mais la météo nous a poussés à rester dans le coin. Du coup nous sommes allés à Saint-Léger. Et je me sentais de retourner dans “La ligne Claire”. Il m’a donc fallu une semaine pour la faire. J’ai passé mes deux premières séances à surtout caler la première partie dont le mouvement que je n’arrivais pas à faire, ainsi que le clippage. Le troisième jour je ne bougeais plus trop dans la section du bas, qui me coûte beaucoup au niveau des doigts et du gainage. On a fait un jour de repos où je me posais pas mal de questions sur ma capacité à enchaîner cette voie, sachant que le crux est plutôt en haut de la voie et que je n’arrivais pas à le faire à toutes les montées. Puis finalement je me suis vite rendue compte le lendemain que trois jours d’affilée c’était beaucoup trop dans un projet et qu’en fait un peu fraîche ce n’était pas si insurmontable. Dès le premier jour après le repos j’ai mis en essai et je suis tombée au crux du haut, idem le lendemain. Globalement à chaque fois que je faisais un essai où je tombais là-haut je ne repassais pas le bas ensuite. Mais finalement c’est le troisième jour où j’ai mis un premier run en tombant là-haut et un second run pour enchaîner. Il y avait une super ambiance à la falaise avec tout le monde qui avait son projet. C’était hyper stimulant. Il y a Nolwen Berthier qui est pas loin de faire “Supercrackinette”. C’est hyper motivant !

– Comment se sont passés les progrès ?
Je peux donc dire que je l’ai faite vite pour la cotation. Cela ne m’a pas semblé très dur. Mais je pense que l’on peut tomber une bonne quantité de fois là-haut. J’ai aussi fait le crux d’une manière différente des autres je pense. La méthode originale du crux c’est tenir une sorte d’arquée bi doigt main gauche de prendre une inter très plate et lustrée et de relancer dans un tri doigt vertical. Il y en qui font une mini boucle à gauche en prenant cette arquée bi main droite. Et moi je tenais le petit plat pour aller là-haut main gauche dans une inter bi-doigt où tu rentres le bout des doigts. J’ai donc pu progresser hyper vite. Je me suis très vite adaptée à la voie. Même si j’étais obligée de me transcender pour faire le début tellement c’était à doigts pour moi. On dirait que c’est le genre de voie que l’on peut faire très vite ou ne jamais faire puisque le crux est quand même aléatoire. J’ai eu la chance de ne pas tomber après le crux ce qui n’est pas facile puisque c’est très rési.

– Que retiens-tu de cette voie ?
Ce que je retiens de cette voie, c’est que je savais que même si intrinsèquement je n’arrivais pas à faire souvent le crux, lorsqu’il y a des repos cela est quand même possible donc c’est une bonne piste pour choisir des voies plus dur dans cette configuration avec des gros pas de bloc précédés d’un repos. Pour les grimpeurs qui aiment la conti c’est cool.

– Tu retournes dans Biographie cet été ? Quels sont tes objectifs cette année ?
Je pense retourner dans “Biographie” en avril ou mai, le but est de ne pas se blesser puisque je vais faire de la compétition. Pour l’instant, je n’ai donc pas de projet en falaise si ce n’est “Biographie” et “La part du diable” en second projet à Céüse pour ne pas péter un boulon !

Photo : Antonin Rhodes

We had already told you about her great achievements, Manon Hily, a talented climber from Reunion island living in Marseille, just succeeded in “La Ligne Claire”, classical 8c+ of the Praniania sector, St-Léger du Ventoux, France. We take this opportunity to ask her some questions about the work of this route and also of her next projects this year, always with “Biographie” as target.

– How long did you work this route?
I spent a few weekends in Saint-Léger last November to send “La théorie des cordes” (note: 8c). When I did it, I went to check “La ligne Claire” in order to see if it would suit me. I knew that there were already several female ascents which reassured me a little I admit. I really liked the line. I immediately understood that the effort was rather my style, quite continuous, with a lot of rest and hard sections. The only issue was that the hard sections were too fingery. It still missed an hard movement at the beginning and a clip of draw that is part of the grade of the route. Then I went to Reunion to compete in the French Cup and recharge my batteries with my family…and I injured my knee. I was in pretty good shape before this injury, it was still a bit of a blow but it’s part of the game…. So I stopped for a month and a half and started climbing again at the beginning of January. I kept this project in the back of my mind, but I knew I had to wait a bit before getting back into shape.
I had to go to Spain for this week’s vacation. But the weather forced us to stay close to home. So we went to Saint-Léger. And I felt ok going back to “La ligne Claire”. So it took me a week to do it. I spent my first two sessions mainly working the first part, the move of which I couldn’t do, as well as the clip of the draw. On the third day I was not moving too much in the starting section, which costs me a lot in terms of fingers and body tension. We had a rest day where I was asking myself a lot of questions about my ability to do this route, knowing that the crux is rather at the top of the route and that I couldn’t do it on all the goes. Then finally I quickly realized the next day that three days in a row was too much in a project and that in fact a little bit fresh it was not so complicated. From the first day after the rest I put a good try and I fell in the top crux, the same the next day. Overall every time I tried or fell there I didn’t arrive to put another good try. But finally it’s the third day where I put a first try falling up there and a second run to send. There was a great atmosphere at the crag with everyone who give everything in their projects. It was a great energy. There’s Nolwen Berthier who is quite close to do “Supercrackinette”. It’s super motivating!

– How was the progress?
So I can say that I did it quickly for the grade. It didn’t seem very hard to me. But I think you can fall a good number of times up there. I also did the crux in a different way than others I think. The original method of the crux is to hold a kind of double finger left crimp to take a slopy and slippery intermdiar and to hold a vertical trifinger-pocket . There are some others who make a mini loop to the left by taking this double crimp right hand. And I was holding the small intermediar sloper to go with the upper left two-finger pocket very tiny. So I was able to progress very quickly. I quickly adapted to the effort of route. Even if I had to transcend myself to make the start, it was so tight for me. Seems like it’s the kind of route you can do really fast or never do since the crux is still random. I was lucky not to fall after the crux which is not easy since it is very resistant.

– What will you remember from this route?
What I will remember from this route is that I knew that even if intrinsically I couldn’t often do the crux when there are rests it is still possible, so it’s a good way to choose routes harder in this style with big boulders and a rest before. For climbers who like stamina, it’s a cool route.

– Will you going back to “Biographie” this summer? What are your goals this year?
I’m thinking of going back to “Biographie” in April or May, the goal is not to get injured since because I’m going to compete. For the moment, I therefore have no rockclimbing project except “Biographie” and “La part du diable” as secondary project in Céüse as not to freak out!

Photo : Antonin Rhodes


L’article Manon Hily répète La ligne Claire 8c+- Manon Hily ticks La Ligne Claire 8c+ est apparu en premier sur Fanatic Climbing.

Hazel Findlay réalise son premier 9a – Hazel Findlay climbs her first 9a

11 mars 2022 à 17:01

La grimpeuse britannique Hazel Findlay vient de réaliser son projet de l’hiver, la superbe proue déversante “Esclatamasters” 9a sur la falaise catalane de Perles. Cette voie de continuité à doigts est très prisée des femmes car Florence Pinet, Mar Alvarez, Laura Rogora et Anak Verhoeven avaient déjà clippé le relais. C’est donc la 5ème ascension féminine. Hazel avait commencé à travailler la voie en novembre dernier et est venue régulièrement s’y frotter cet hiver entre deux périodes d’entrainement. Elle se confie sur Instagram :

“Parallèlement à l’entraînement physique, je me suis vraiment concentrée sur le fait d’avoir un état d’esprit positif. Je n’ai pas réussi tous les jours et c’était difficile au début du voyage quand on ne grimpait pas bien. J’ai également eu du mal à apprendre à utiliser des genouillères pour la section basse de la voie, la “plus facile” car je n’en avais jamais utilisé auparavant et c’était frustrant. Mais hier, c’était vraiment une ascension sans craintes et c’est devenu mon mantra pour la dernière section de la voie. Un bac marque la fin du crux sommital, mais il reste après une petite section délicate à la fin où l’on peut déjouer si on n’est pas concentré ou si on ne grimpe pas bien. Je savais que si la peur de l’échec se révélait trop forte, j’aurais du mal à faire cette partie si fatiguée. Mais je me suis vraiment concentrée sur le fait d’être connectée à mon expérience et honnêtement, toute l’ascension s’est bien passé, dans un esprit joyeux.”

Avec cette belle croix, Hazel devient la seconde grimpeuse britannique à réaliser du 9a après Emma Twyford et “Big bang”. Cette nouvelle croix confirme la polyvalence d’Hazel, capable de briller en escalade sportive comme en trad (“Magic Line”, “Muy Caliente”) ou en grande-voie (“Salathé”).

Photo: Ezra Byrne

Hazel Findlay Esclatamasters 9a

British climber Hazel Findlay has just completed her winter project, the superb overhanging prow “Esclatamasters” 9a on the Catalan crag of Perles. This fingery stamina route is very popular with girls because already Florence Pinet, Mar Alvarez, Laura Rogora and Anak Verhoeven had also clipped the anchor. Hazel’s repeat is the 5th female ascent. Hazel had started to work the route last November and came regularly to try this winter between two training periods. She comments on Instagram:

“Alongside the physical training I really focused on having a positive mindset. I didn’t succeed everyday and it was difficult at the start of the trip when we weren’t climbing well. We also struggled to learn how to use knee pads for the lower ‘easy’ section as we have not used them before and this was frustrating. But yesterday really felt like a no-fear ascent and that became my mantra for the final section of the route. A jug marks the end of the hard climbing but you have a tricky little section at the end of the route which is totally dropable if you aren’t focused or climbing well. I knew that if fear of failure showed up too strong I’d struggle to do that part so tired. But I really focused on being connected to my experience and honestly the whole climb felt pretty joyful”

With this new feat, Hazel becomes the second Britain girl to climb 9a (Emma Twyford was the first with “Big bang”) and Hazel confirms her all-rounder skills with notable ascents in sportclimbing, tradclimbing (“Magic Line”, “Muy Caliente”) or multipitch climbing (“Salathé”, “Freerider”).

Photo: Ezra Byrne

L’article Hazel Findlay réalise son premier 9a – Hazel Findlay climbs her first 9a est apparu en premier sur Fanatic Climbing.

L’histoire incroyable de James Pearson qui enchaîne son premier 8C bloc !

Alors que tout semblait perdu et qu’il était déjà sur le chemin du retour, James Pearson a décidé de provoquer la magie de l’escalade. Celle qui transforme le dernier essai désespéré en run victorieux. C’est ainsi que le Britannique a fait demi-tour, a renfilé ses chaussons et réalisé la troisième ascension de ce qui est aujourd’hui le bloc le plus dur d’Albarracín, en Espagne.

« Junero Sit » est le premier 8C bloc que James Pearson enchaîne. Plutôt connu pour ses performances en trad, depuis que Caroline Ciavaldini et lui sont devenus parents, il consacre plus de temps à la pratique du bloc. James comptait déjà plusieurs croix en 8B à son actif, et en février 2020, il avait réussi à enchaîner son premier 8B+, signant la première ascension de « Ba-Boom », à Alcañiz.

C’est le grimpeur local Rubén Díaz qui a libéré « Juneru Sit » en octobre 2020, proposant la cotation de 8C. Cette ligne, située entre deux classiques (« El Apeadero » 8A et « Esperanza » 8A+) était l’un des plus vieux projets d’Albarracín. Nacho Sánchez a répété ce bloc en avril dernier, confirmant la cotation proposée par Rubén Díaz.

Le jour de son enchaînement, rien ne laissait présager que James Pearson allait fait la croix. Ce jour-là, le grimpeur de 36 ans a même failli annuler sa séance de grimpe avant même de partir. En effet, le brouillard s’était installé et une fine pluie tombait. Malgré tout, il a décidé de prendre son crash pad et de se rendre au pied du bloc.

La suite de cette journée incroyable, c’est James en personne qui nous la raconte :

« Je me suis échauffé comme d’habitude, puis j’ai commencé à essayer les mouvements. Je voulais essayer le pas du coincement de genou intrinsèquement, pour voir si j’allais enfin percer l’énigme, mais je n’ai même pas réussi me mettre en place depuis mon échelle, mon majeur gauche refusant de tenir la minuscule prise en inversé. J’ai donc commencé à essayer les premiers mouvements du bas, dans l’espoir de trouver un peu d’énergie inespérée, mais je zippais sans cesse… Les choses ne se présentaient pas bien !

Quelques essais plus tard, je me suis battu désespérément et j’ai réussi à atteindre le coincement de genou. Je me suis donc appliqué et j’ai travaillé la position de mon corps délicatement, pour me donner toutes les chances de réussir. Mon genou était parfaitement calé, il tenait, alors j’ai monté ma main gauche, ça marchait, je tenais, j’y arrivais enfin… Et puis….. Boum, j’ai heurté le crash pad ! Mes articulations étaient couvertes de sang.

J’ai mis quelques runs supplémentaires, mais je me sentais vide et épuisé. Lors d’un énième essai, je suis tombé au premier mouvement, sans même avoir le temps d’arquer la prise, j’ai donc décidé que c’était assez pour aujourd’hui. J’ai remballé mes affaires et j’ai commencé à marcher en direction du parking. Mais sur le chemin du retour, je me suis souvenu des héros d’escalade dans les films de ma jeunesse, des gens comme Chris Sharma, qui enchaînaient toujours leur projet le dernier jour, lors de leur dernier essai, au tout dernier moment, quand les choses semblaient perdues. Cela n’avait jamais marché pour moi, mais pour une raison quelconque, ce jour-là, j’ai décidé d’y retourner, pour un dernier essai.

Je pense que c’est la première fois que je me suis autant battu dans un bloc ! J’étais sûr que j’allais tomber à chaque mouvement, mais à chaque fois, je parvenais à tenir et à passer au suivant. Quand je suis arrivé au coincement de genou, je me sentais tellement mal que je n’ai même pas essayé de me placer correctement, je me suis contenté de me lancer désespérément pour aller chercher la prochaine prise. Quand je l’ai attrapée et que j’ai réalisé que je la tenais, j’ai soudainement été ramené dans l’instant présent, prenant conscience de ce que je venais de faire, mais aussi de mon épuisement total. Les trois mouvements suivants, normalement beaucoup plus faciles que les autres, ne m’ont jamais paru aussi durs, mais il était hors de question que je tombe ou du moins que j’abandonne sans avoir livré le combat de ma vie. Je me suis traîné jusqu’au sommet du bloc et je suis resté là, assis au sommet, à regarder les crash pads en souriant. C’était un moment très fort. »

James Pearson

La vidéo de son run d’enchaînement :

Expérience inédite ! Grimpez un solo avec Alex Honnold, comme si vous y étiez !

« C’est probablement l’une des expériences les plus dingues que j’ai jamais faites ». Quatre ans après la sortie de son film Free Solo, Alex Honnold revient sur les écrans avec un projet complètement inédit : proposer du solo, en réalité virtuelle.

Produit par Jonathan Griffith Productions, en partenariat avec Red Bull, le film intitulé Alex Honnold : The Soloist VR vous plonge en pleine ascension dans les solos les plus beaux du monde, en utilisant les dernières technologies de capture 3D 360°.

Un film d’escalade inédit !

Désormais disponible sur Oculus TV via les casques de réalité virtuelle Meta Quest VR, ce documentaire est divisé en deux parties.

Dans le premier épisode, Alex Honnold grimpe dans le parc national du Yosemite et à Red Rocks, avant de se rendre en Europe, où il fait équipe avec le grimpeur suisse Nicolas Hojac pour s’attaquer à certaines des ascensions les plus difficiles des Dolomites.

Dans le deuxième épisode, Honnold et Hojac font face à un été enneigé et humide en France, alors qu’ils tentent de grimper la voie directe de l’Aiguille du Dru à Chamonix et l’arête Kuffner du Mont Maudit, le deuxième plus haut sommet du massif du Mont Blanc.


Regarder le film ici !


Pour réaliser ce film, des caméras capables de filmer à 360° ont été installées sur les parois et les objectifs ont capturé les performances d’Alex Honnold, seul et sans corde, sur les rochers des Dolomites et des Drus.

C’est Alex Honnold lui-même qui a annoncé la sortie de ce film :

Je suis fier d’annoncer la sortie de « The Soloist VR », un film en réalité virtuelle présentant des solos passionnants que j’ai grimpés l’an dernier. C’était un projet compliqué avec Jon Griffith qui a filmé en réalité virtuelle et Renan Ozturk qui a filmé les coulisses (qui est disponible en ligne gratuitement et facile à regarder pour ceux qui n’ont pas de casque VR). Nous avons tourné dans les Alpes et les Dolomites, ainsi que dans l’ouest des États-Unis.

Je pense que ce film en réalité virtuelle est le film d’escalade le plus immersif jamais réalisé, il vaut vraiment la peine d’être vécu. »

Alex Honnold

Un défi technologique

Ce film a constitué un véritable défi technologique. Les producteurs ont utilisé une technologie très performante, une caméra 3D 10k Insta360 Titan. Cette caméra 360° dispose de huit objectifs et filme des vidéos 3D 10K à l’aide de capteurs de pointe.

Mais cette caméra n’est pas vraiment facile à manipuler, surtout lorsque l’on désire filmer des scènes sur une paroi rocheuse verticale, à plusieurs centaines de mètres au-dessus du sol. En raison de ses multiples objectifs, elle pèse près de 6 kg. Au début, l’équipe technique doutait que cet appareil soit l’outil le plus adapté pour le tournage de ce film. Mais comme l’explique Jonathan Griffith, le jeu en valait la chandelle.

Lorsque vous essayez de reproduire la réalité pour le téléspectateur, vous devez filmer avec le meilleur système de capture disponible et, pour le moment, il s’agit de la caméra Titan. Des capteurs plus grands, de meilleures optiques et la possibilité de filmer en 10 bits changent la donne. Plus la qualité de capture est bonne, plus l’expérience du spectateur est bonne. Même si cela a représenté un énorme effort logistique et physique d’amener la caméra Titan dans ces lieux, je suis vraiment content que nous l’ayons fait. »

Jonathan Griffith, réalisateur du film

Installation de la caméra 360° avant le passage d’Alex Honnold en solo.

La caméra a été fixée aussi loin que possible de la falaise, tout en restant stable dans des conditions venteuses.

C’était sans aucun doute la production la plus compliquée que j’aie jamais faite dans ma vie, tant sur le plan logistique que physique. Pour la mener à bien, nous avons dû travailler en équipe soudée et hautement spécialisée, sinon cela n’aurait pas fonctionné.

Je ne peux pas imaginer une expérience de solo plus puissante à offrir au spectateur. Il s’agit d’un voyage profondément personnel pour le spectateur également, ce n’est pas seulement un voyage épique. »

Jonathan Griffith, réalisateur du film

Alex Honnold, star des caméras

Alex Honnold commence à être habitué à grimper sous l’oeil de caméras 360°. En 2015, l’Américain prenait part à la création d’un projet immersif avec la sortie d’un Google Street View sur la paroi d’El Cap. Trois ans plus tard, National Geographic dévoilait une vidéo filmée à 360° de son solo sur El Cap.

Une vidéo immersive qui avait fait le buzz, permettant d’être immergé aux côtés d’Alex Honnold, pendant son ascension de « Freerider », sur la plus mythique face du monde.

Une web série pour raconter les coulisses du tournage

En complément du film, le cameraman Renan Ozturk a réalisé une mini série de trois épisodes, intitulée Making The Soloist VR. Cette série, accessible sans casque de réalité virtuelle, raconte les coulisses de ce tournage inédit.

Les trois épisodes, d’une vingtaine de minutes chacun, sont déjà disponibles sur le site de Redbull. Cliquez sur les images ci-dessous pour accéder aux épisodes.

Épisode 1/3

Épisode 2/3

Épisode 3/3

Le teaser du film :

❌
❌