Nouvelle édition, nouvelle organisation et nouveau partenariat pour cette édition d’Annot à Bloc, la fête de l’escalade au Pays des Grès !
Le concept
Le village d’Annot est, depuis de très nombreuses années, réputé pour sa formation géologique de grès, terrain de jeu de prédilection pour les sportifs du monde entier.
Ils viennent chercher sur ce site exceptionnel, classé « Espace Naturel Sensible » en 2014, une topologie idéale pour pratiquer deux courants majeurs de la « grimpe » : l’escalade traditionnelle et l’escalade sur blocs.
Le concept d’Annot à Bloc : proposer, le temps d’un week-end, des animations pour tous autour de l’escalade, et dans une ambiance festive et conviviale.
Le programme
Samedi 21 mai 2022
08h30 Ouverture de l’accueil, des Inscriptions et du village partenaire
09h00 / 17h30 Contest sur blocs naturels
10h00 / 17h00 Animations pour les enfants sur la place du village (initiation escalade, accrobranches et tyrolienne…)
16h00 Défi escalade pour les enfants sur le mur mobile (place du village)
17h00 Séance de yoga
18h00 Finales scratch femmes sur le pan de mur artificiel
18h45 Apéro gratuit offert par la Mairie
19h15 Finales scratch hommes sur le pan de mur artificiel
20h00 – 21h30 Barbecue, snack, foodtruck, buvette
21h30 Concert DJ : Energy Events
Dimanche 22 mai 2022
10h00 – 14h00 Animations pour les enfants sur la place du village (initiation escalade, accrobranches et tyrolienne…)
10h00 / 12h00 Animation participative : brossage et escalade dans les grès, réhabilitation des blocs du secteur de la gare
13h00 Finales jeunes sur le pan de mur artificiel
13h45 Grande tombola
Informations
Inscription en ligne
Contest selon les règles en vigueur
Contact : Service Animation / Mairie d’Annot – Tel : 04 92 83 22 09
Dave Graham, 40 ans, vient d’ajouter à son carnet de bloc extrême « Primitivo » 8C, un bloc situé dans le Valle Bavona, en Suisse. « Primitivo » a été escaladé pour la première fois par Jimmy Webb et a été répété par Giuliano Cameroni, Isabelle Faus et Daniel Woods, entre autres.
Dave Graham est sans nul doute possible l’un des meilleurs grimpeurs américains depuis déjà plus de 20 ans. Dans une analyse de son ascension, Graham a déclaré : « J’ai pensé à l’endroit où je plaçais mon corps et j’ai réalisé que mon pied gauche était décalé d’environ 20 cm par rapport à l’endroit où il se trouvait dans lorsque je regardais une vidéo tournée lors du travail de ce pas. J’ai alors commencé à me pencher plus à gauche, et j’ai réalisé que cela me permettait de charger suffisamment mon talon.
« J’ai recommencé à réussir le premier mouvement. Après cinq essais ratés, je suis enfin arrivé au genou, en attendant qu’il glisse, je me suis lentement étiré vers le haut, avant d’atteindre le repos du milieu, puis j’ai lutté jusqu’en haut. Un des enchaînements les plus techniques que j’ai jamais accompli. »
Janja Garnbret annonce dans une vidéo qu’elle a effectué la première ascension féminine de Bügeleisen 8B+.
L’année dernière, elle est devenue championne olympique et a également été élue athlète féminine de l’année en Slovénie. Au total, elle a remporté 31 coupes du monde et 6 championnats du monde, ce qui signifie qu’elle est la meilleure grimpeuse de compétition de l’histoire alors qu’elle n’a que 22 ans. Au fil des ans, elle n’a pas beaucoup grimpé à l’extérieur, mais chaque fois qu’elle le fait, elle établit de nouvelles normes féminines.
Le marché des salles d’escalade explose en France depuis quelques années, et la professionnalisation des ouvreurs devient indispensable. Il y a peu, ce métier était encore quasi systématiquement exercé à mi-temps par des auto-entrepreneurs, en complément d’un second métier.
Arkose est la première entreprise à contribuer à la professionnalisation du métier en salariant ses ouvreurs dès 2015 puis en créant en 2019 sa propre école de formation, la Routesetting Academy.
Du jamais vu sur la planète grimpe : une formation rémunérée de 6 mois en alternance qui switch entre mises en situations pratiques et temps théoriques, avec à la clef un poste chez Arkose en CDI.
L’idée est simple : apprendre toutes les ficelles du métier pour rejoindre l’équipe de 36 ouvreurs, sous la tutelle de 2 chefs ouvreurs, Florian Escoffier et Thibaut le Scour.
L’OUVERTURE ARKOSE
Le rôle d’un ouvreur est fondamental, et nous mettons un point d’honneur à mettre la qualité de l’escalade au centre de notre expertise, dès les niveaux les plus faciles.
Notre objectif ? Proposer une qualité d’ouverture irréprochable à nos grimpeurs et néo-grimpeurs.
Arkose développe et peaufine sa propre vision de ce que doit être un beau bloc. Un bloc est un jeu, un problème à résoudre qui sollicite une multitude de composantes différentes (physique, tenu de prise, sensation…), à un niveau d’intensité variable. Chez Arkose, toutes les composantes sont exploitées pour proposer des circuits les plus variés possibles.
3EME ROUND => La 3ème promotion de la Arkose Routesetting Academy arrive en juin prochain. Pour postuler et passer les sélections, rendez-vous sur le site d’Arkose. Détection sur 2 jours pour jauger les candidats sur leur niveau de grimpe, leur capacité d’analyse avec un entretien et des ateliers d’ouvertures.
Matt Fultz a enchaîné Creature From the Black Lagoon, dans le parc national de Rocky Mountain située dans le Colorado. Fultz n’est pas l’un des bloqueurs les plus médiatiques au monde, mais ses performances parlent d’elles-mêmes. Le bloc populaire de RMNP est le quatrième 8C+ à son arc et la neuvième ascension de se bloc mythique.
La première ascension de Creature From the Black Lagoon a été effectuée par Daniel Woods en septembre 2016, suivi de Dave Graham, Jimmy Webb, Daisuke Ichimiya, Griffin Whiteside, Shawn Raboutou, Carlo Traversi et Drew Ruana.
Deux semaines, deux 8C+
Fultz a le vent en poupe. Il y a tout juste deux semaines, il a effectué la quatrième ascension de The Grand Illusion, dans le Little Cottonwood Canyon située dans l’Utah, et s’est rapidement rendu dans le Colorado pour reprendre son combat contre Creature From the Black Lagoon, entamé il y a quatre ans, en 2017, alors qu’il était déjà pas loins de l’enchaîner.
Cette saison, il n’a pas raté le coche et a finalement pu le faire, répétant deux lignes en 8C+ en seulement deux semaines. Ces deux blocs s’ajoutent aux deux autres que Matt à aussi enchaîné dans cette même difficulté : Hypnotized Minds et Sleepwalker.
Aujourd’hui on suit la journée des frères Mawem qui s’entraînent à nouveau ensemble depuis quelques semaines, pour leur ultime préparation avant les Jeux Olympiques. L’occasion de voir leur état de forme et d’esprit à un mois et leur départ pour Tokyo.
Matt Fultz a réalisé la quatrième ascension du bloc « The Grand Illusion » 8C+, dans le Little Cottonwood Canyon située dans l’Utah. La première ascension a été signé par Nathaniel Coleman, en août 2020, puis sont venus les enchaînements de Sean Bailey et Daniel Woods.
L’Américain a commencé à tester ce bloc au début du mois d’avril et depuis, c’est devenu son seul projet, il n’a pas essayé une seule autre ligne. « Cela a été un énorme combat pour acquérir la forme physique nécessaire pour enchaîner cet hybride de voie et de bloc. J’avais le rythme, la précision et toutes les méthodes en main », a déclaré Fultz.
La Grande Illusion est le troisième bloc en 8C+ de Matt. Il a débuté dans ce niveau avec l’enchaînement de Hypnotized Minds, au Rocky Mountain National Park dans le Colorado, en septembre 2019, et a ensuite fait Sleepwalker, à Red Rocks dans le Nevada. Le prochain projet de Matt Fultz est Creature From the Black Lagoon, le 8C+ le plus répété d’Amérique.
Le 30 mars, Daniel Woods a enchaîné Return of the Sleepwalker 9A dans le Nevada. C’était l’aboutissement d’un voyage de trois mois. Woods a surnommé ce nouveau bloc Return of the Sleepwalker et l’a côté 9A. C’est le premier 9A aux États-Unis, et seulement le deuxième au monde après le Burden of dreams de Nalle Hukkataival. D’autres grimpeurs ont revendiqué cette cotation, mais tous on été décotée par les grimpeurs suivants. Alors que Return of the Sleepwalker prolonge un 8C+ confirmé – The Sleepwalker original, d’abord enchaîné par Jimmy Webb, a connu pas moins de six ascensions supplémentaires sans décôte ! Rajoutant sept nouveaux mouvements en 8B à Sleepwalker, il semble prometteur que Return of the sleepwalker et la cotation de 9A restera, créant une nouvelle référence en matière de bloc de pointe.
Woods s’est consacré au projet et a façonné sa vie autour de celui-ci. Lorsqu’il a enchaîné Return of the Sleepwalker, Woods avait renoncé aux drogues, à l’alcool et à la caféine et avait passé un mois à camper et à grimper seul pour mener à bien son projet. L’expérience a été transformatrice. Woods est sorti du désert avec plus de concentration et d’énergie que jamais auparavant.
Il est passé directement de Return of the Sleepwalker à Megatron, un autre projet située dans le Colorado qui, selon Woods, pourrait être un autre 9A.
Interview de Daniel Woods
Quand as-tu commencé à essayer Return of the Sleepwalker ? Daniel Woods : Mon objectif de faire un départ assis dans Sleepwalker a commencé il y a deux ans. J’avais essayé Sleepwalker pendant 11 jours, et après avoir fait ça, j’ai vu qu’il pouvait y avoir un départ bas venant du bas et de la gauche. Ça ajoutait deux ou trois mouvements en 8A+. J’étais sur le point de le faire. Mon objectif cette année était de revenir et d’essayer de le faire. J’ai commencé à essayer en janvier et… je ne sais pas. Je n’étais pas très inspiré par ça. Je ne pensais pas qu’il serait assez élevé. Mon but était d’essayer d’obtenir quelque chose qui soit au niveau supérieur. En bas et à droite, il y avait un meilleur départ, plus évident. Ça ajouterait plus de mouvements et des mouvements plus durs, et ferait une ligne complète. J’ai commencé à être excité pour essayer ça et j’ai commencé mi-janvier.
Qu’est-ce que ça fait de se concentrer sur les mêmes mouvements, jour après jour, pendant des mois ? Avant de me lancer, je me suis dit : « Si tu veux être capable de t’adapter à ces mouvements et devenir assez fort pour faire ce truc, tu vas devoir en faire une obsession totale et l’essayer souvent. » L’ensemble du bloc est très respectueux de la peau. Vous n’avez pas vraiment à vous inquiéter de vous ouvrir les doigts ou quelque chose comme ça. Il reste à l’ombre toute la journée, ce qui permet d’obtenir de bonnes conditions. Vous avez donc le meilleur scénario possible pour développer vos forces afin de le faire. Mon attitude était la suivante : Il faut y aller à fond tous les jours, s’entraîner sur les sections, perfectionner le mouvement, s’adapter à la ligne, puis essayer de voir jusqu’où on peut aller.
Quel a été ton processus ? Au début, il s’agissait surtout de maitriser Sleepwalker. Le bloc est difficile parce que Sleepwalker est le crux de fin. Alors je me disais : « Il faut que tu maitrises Sleepwalker avant d’espérer commencer plus bas. » J’ai dû faire Sleepwalker 15 à 20 fois. Je l’ai fait quatre fois en une séance. Puis je me suis mis en tête : « OK, c’est ficelé maintenant. J’ai juste besoin de connecter le bas et ça devrait marcher. » Je pensais que ça pourrait aller assez vite parce que j’avais bien réglé Sleepwalker, mais je me suis vite rendu compte que ce n’était pas le cas. Sleepwalker se transforme en un problème de bloc très différent après avoir ajouté un 8B, peu importe comment vous l’avez calé.
Qu’est-ce qui t’as tant attiré dans ce bloc ? Daniel Woods : D’abord, la qualité de la roche est incroyable. Rien ne se casse jamais dessus. Ce sont que des mouvements à main ouverte sur des plats. C’est juste super solide. La ligne elle-même m’a inspiré. Je m’approchais toujours d’elle et je me disais : « Wow, c’est une des plus belles lignes que j’ai jamais vues. » Le mouvement est fou. Les prises sont parfaites. » Honnêtement, c’est juste très amusant de grimper dessus. Les deux premiers mois, je m’éclatais dessus. Vers la fin, l’escalade est devenue moins amusante et plus stressante, mais c’est tout à fait naturel quand on a cette excitation avant l’enchainement.
Tu as arrêté l’alcool, le cannabis, le tabac et la caféine pour ce bloc. As-tu remarqué une différence ? Oui. Même maintenant, je suis complètement sobre. Quelque chose a fait tilt dans ma tête. Mon style de vie avant ça était plus de faire n’importe quoi. Je n’étais pas inspiré par quoi que ce soit d’autre. Ça marchait – j’étais encore capable d’envoyer des blocs durs – mais ce truc présentait quelque chose de différent. Je me disais : » Je dois être dans la meilleure forme de ma vie, j’ai besoin d’une clarté totale dans ma tête. Je dois être concentré, obsédé et sentir la ligne, sans aucune autre substance pour distraire cette sensation. » Ça a fait tilt dans ma tête un jour : Je dois arrêter de fumer, arrêter de boire tous les soirs. Je dois remplacer l’alcool par de l’eau. Je dois prendre des compléments alimentaires. Je dois bien manger. J’ai juste besoin de me transformer en une machine en ce moment.
As-tu atteint ce sentiment ? As-tu eu l’impression d’être dans la meilleure forme de ta vie, avec les idées claires ? Totalement. C’était drôle … Le jour où j’ai enchaînné, j’ai essayé de boire une petite bouteille de Saki. Je me suis dit : « Et puis merde, faisons la fête un peu. » J’ai bu deux shots, et puis je n’ai pas pu la finir. J’ai senti que mon corps commençait à absorber l’alcool et à se crisper. J’étais bien plus accro à l’idée de me sentir bien, en bonne santé et au top. J’ai donc réalisé que je n’avais plus besoin de boire. Je ne suis pas opposé à l’alcool dans des situations sociales, mais cela a changé ma perspective. J’ai 31 ans maintenant. Je dois prendre soin de moi. Si je veux essayer ces autres projets difficiles, je dois être au top.
C’est génial. On dirait une évolution positive. Je suis toujours clean comme l’enfer et je me sens bien. Je vais continuer.
Return of the Sleepwalker a été une quête un peu solitaire pour vous, peux-tu en parler ? Au début, je logeais dans un Airbnb avec Sean Raboutou et Sean Bailey, et Jimmy était là. J’étais avec une équipe avec qui faire des sessions, et c’était génial. Puis au bout d’un moment, tout le monde voulait aller faire d’autres choses. Il n’y avait rien d’autre que je voulais faire, alors j’ai continué. Pendant un bon mois, j’étais seul. J’allais là-haut et je faisais mes sessions seul. Je suis passé de l’hébergement dans un Airbnb au camping – je me suis isolé pour vraiment me mettre dans ma tête, et juste être loin de tout, être dans le désert, revoir les séquences, me préparer, et juste être brut avec ça. Pendant les 20 derniers jours, j’ai campé à 20 minutes de l’ascension et je suis passé en mode complètement fou.
Ça ressemble presque à une existence de moine : Vous êtes seul, vous vivez proprement et vous vous consacrez uniquement à une tâche. Était-ce difficile, ou as-tu apprécié l’expérience ? Un peu des deux. J’ai aimé ce sentiment d’être seul. Avant cela, j’avais toujours des distractions autour de moi. Cette fois, j’ai vraiment pu me plonger et me concentrer. En même temps, c’était aussi déprimant. Vous êtes juste assis là, vous vous parlez à vous-même parce qu’il n’y a personne d’autre à qui parler. Tu te mets vraiment dans la tête et tu te demandes : » Est-ce que c’est sain en ce moment ? Est-ce que je devrais être ici ? Sans interaction sociale, est-ce que je vais trop me prendre la tête et ne plus être capable de le faire ? ». Lorsque des pensées folles surgissaient, je me disais : » Écoute, tu es juste là pour grimper cette ligne, et quoi qu’il arrive, au moins tu dessaouis. Tu deviens sain. Tu comprends ce qu’il faut pour grimper dur. Tu as enfin trouvé quelque chose qui t’inspire. Si tu n’envoies pas, au moins il y a eu un peu de positivité qui en est sortie. »
Y a-t-il eu des moments où vous avez douté de vous et envisagé de passer à autre chose ? Daniel Woods : Une semaine et demie avant l’enchaînement, j’avais passé beaucoup de temps et je n’avais pas réussi le mouvement vers le plat, qui est le mouvement crux du départ. J’avais essayé pendant sept jours de faire cette liaison. Je me suis dit : « Si je continue et que je ne fais pas ce mouvement, je devrais peut-être passer à autre chose parce que j’ai encore des mouvements difficiles à faire. » Le jour suivant, j’ai finalement réussi le plat. Je l’ai fait deux fois dans la session. Ça m’a remis les idées en place. Je me suis dit : « OK, j’ai fait des progrès. » Après ça, je disais : « Avance d’un coup, bloque le coup suivant. Si tu tombes au prochain coup, peu importe. Tu as fait un pas de plus. » Je suis passé de pas très régulier à super régulier après ça, j’arrivais au plat quatre fois par jour, et j’arrivais au dernier mouvement plusieurs fois par jour. Ça m’a permis de continuer.
Tu peux nous parler du matin avant l’enchainement ? Le canyon était vide. J’étais le seul à y être allé. Je savais que les conditions étaient bonnes ce jour-là. Tout semblait super collant. Il ne faisait pas trop froid, mais pas trop chaud non plus. Quand j’ai tâté les prises avant l’échauffement, je me suis dit : « Mec, c’est génial maintenant. Si tu peux juste garder la tête froide, tu peux le faire aujourd’hui. » Mais je me sentais beaucoup plus anxieux que confiant. Ma tête était dans un espace bizarre. Je m’en fichais, mais je m’en souciais en même temps. Je me sentais vraiment neutre. Je me suis dit : « Essaie juste à 100%. » C’est tout ce que je pouvais faire. J’ai passé 30 minutes à m’échauffer sur les sections, je me suis reposé pendant 20 minutes, puis j’ai fait le premier essai.
Comment tu t’es senti dans ta grimpes ? Je suis entré dans un état de concentration pure. Ma respiration était parfaite. Mon corps n’avait pas mal. Rien n’était dur. Tout allait bien. Quand je suis arrivé au dernier mouvement, c’est là que j’ai commencé à me sentir vraiment nerveux. C’était la première fois que j’arrivais frais et dispos au dernier mouvement. Le mouvement est un jeté en aveugle sur une prise. Si tu frappes bien cette prise, c’est bon. Mais c’est vraiment facile à rater. C’est un mouvement sur lequel il est difficile d’avoir confiance. Je me suis dit, « sois juste précis ». Je l’ai eu, je me suis dit : « OK, tu l’as fait. » La dernière partie n’est pas facile. Au début, je me sentais bien, mais la fin était vraiment un combat.
Qu’est-ce qui vous est passé par la tête après avoir atteint le sommet ? Je pense que j’étais soulagé. C’était plus, « Wow, j’en ai fini avec ça. Je n’ai plus besoin de revenir ici. » Tout ce stress mental s’est envolé. Je me sentais excitée, mais plus fatiguée. Je crois que le lendemain soir, je me suis dit : « Ouah, tu viens de le faire. » Genre, excité. Mais c’est un truc bizarre. J’étais excité pour la journée – je suis toujours excité – mais je suis prêt maintenant à passé a autre chose. C’était dur, mais il y a toujours d’autres projets à faire.
Est-ce que cette concentration sur un seul objectif vous manque ? Je ne dirais pas que ça me manque parce que j’ai l’impression de l’avoir toujours. Je pense que c’est ce qui était puissant dans cette expérience. Cette concentration mentale est ancrée en moi maintenant. Je vais essayer de faire Megatron demain, et maintenant je sais ce qu’il faut faire pour faire quelque chose de vraiment difficile et comment le faire. En utilisant le processus que je viens de traverser, je peux transférer cela et dire : « Tu es déjà venu ici, tu sais comment projeter quelque chose de difficile et tu connais le type de concentration nécessaire ». Je pourrai appliquer cela à tous les projets que je ferai.
Daniel Woods vient de faire la troisième ascension de la Grand Illusion 8C+. Ce bloc située Lille Cottonwood Canyon dans l’Utah a été enchaîné pour la première fois durant l’été 2020 par Nathaniel Coleman. Sean Bailey, qui a gagné la dernière Coupe du Monde à Salt Lake City, en avait fait la deuxième ascension.
Le grimpeur Américain Daniel Woods, très en forme cette année vient donc à bout des 25 mouvements et 10 mètres de ce bloc, qui est le départ assis de Euro Roof de Chris Sharma dans un dévers à plus de 70 degrés. Pour rappel, il proposait le premier 9A bloc des États Unis après l’enchaînement de Return of the Sleepwalker il y à quelques semaines.
Je pense que j’ai mis environ 22 sessions dans le bloc. J’ai essayé pour la première fois l’année dernière avec Jimmy et Sean Bailey. Sean l’a enchaîné lors de son 3ème jour. Moi, je n’arrêtais pas de tomber sur le dernier mouvement puis la neige est arrivée.
Cette année, je suis revenu 5 jours en avril mais il faisait trop froid pour l’enchaîner. Je suis revenu à la mi-mai avec des températures plus chaudes et j’ai continué à tomber sur le dernier mouvement. Le bloc est à la limite d’une voie. 21 mouvements jusqu’au bac final sans aucun repos.
En tant que premier soliste libre et grimpeur d’aventure au monde, le grimpeur Alex Honnold a la réputation de pas mal engager dans les voies. Aussi, lorsque l’équipe de tournage a été invités à découvrir les derniers projets de Alex Honnold à Red Rock, dans le Nevada, ils ont d’abord imaginé des longueurs de grès sans fin avec des vues épiques depuis les sommets. Puis ils ont appris que le Alex Honnold travaillait sur quelque chose d’un peu différent.
Il s’avère que l’on ne devient pas aussi confiant que Honnold sur le rocher sans élargir son répertoire de mouvements et sa zone de confort. C’est pourquoi nous avons trouvé ses projets un peu plus petits que prévu. Mais comme il le dit lui-même, « tout cela n’est qu’un bon entraînement pour de la vraie « escalade » ».
Brooke Raboutou a profité d’un jour de repos entre les deux épreuves de la Coupe du monde de bloc à Salt Lake City, aux États-Unis, pour réaliser l’une de ses meilleures journées de bloc dans le Little Cottonwood Canyon.
Elle a en effet enchaîné lors de la même séance « Euro Trash » 8A+ flash, et « Euro Roof low low » V13 (8B), en très peu d’essais. À propos d’Euro Trash, elle a déclaré : « Encore sur un nuage après la Coupe du monde, je n’ai pas pu résister à l’envie de grimper pendant ce qui aurait dû être un jour de repos. Je suis très heureux de ce flash. Après le flash de « Euro Trash« , Brooke a décidé d’essayer « Euro Roof low low low » et a pu le résoudre en très peu de temps : « Heureuse d’avoir pu enchaîner ce bloc en environ quatre tentatives. Les compétitions sont très amusantes, mais la grimpe sur le caillou… ».
Également dans le Little Cottonwood Canyon et au même endroit où Brooke Raboutou a enchaîné Euro Roof low low se trouvaient d’autres grimpeurs qui sont en compétition ces deux week-ends à Salt Lake City. Le frère aîné de Brooke, Shawn, à testé Grand Illusion 8C+, une ligne qui commence au bas de Euro Roof.
Le 29 mai prochain, Brooke Raboutou participera à nouveau à la troisième manche de la Coupe du monde de bloc à Salt Lake City. Lors de la précédente, organisée au même endroit, l’Américain de 20 ans avait remporté la médaille de bronze. Dans moins de trois mois, elle participera également aux Jeux olympiques de Tokyo.
Après quatre mois à grimper dans le Val Masino, Simone Tentori vient d’enchaîner Mégalodonte ! Un bloc qu’il travaillait par intermittence en se disant qu’il l’enchaînerait un jours.
Il s’agit d’une connexion entre deux blocs déjà existants. Un 8B physique avec des compressions sur plats dans un gros dévers et un talon foireux, qui traverse ensuite sur un 8A+ avec des mouvement délicats.
Il s’agissait d’un vieux projet pour l’Italien de 23 ans. Il propose donc avec cet première ascension du bloc, le bloc le plus dur de la vallée de Val Masino ! Il revient sur la cotation en expliquant qu’il s’agit : « certainement du bloc le plus difficiles que je n’ai jamais essayés et celui qui m’a demandé le plus de temps et d’efforts » puis ajoute « Je sais que c’est assez courageux d’appeler ma première 8C avec une FA, mais je me mentirais à moi-même si je ne le faisais pas. »
C’est donc d’une proposition de 8C et il faudra attendre des répétitions du bloc pour voir la cotation confirmée dans l’avenir.
La Patagonie est peut-être connue pour ses voies alpines, mais les blocs de granit éparpillés autour d’El Chaltén et du parc national Torres del Paine ont attiré l’attention de nombreux grimpeurs intrépides. Pour Nalle Hukkataival, l’attrait des blocs était suffisamment séduisant pour qu’il consacre un voyage en Patagonie afin de goûter et d’explorer les blocs sous les murs.
Bien que son séjour sur les falaises espagnole fût marquer par son enchaînement de King Capella à Siurana pour laquelle il proposait une cotation de 9b+. Will Bosi, qui était en Catalogne durant les trois premiers mois de l’année à aussi fait du bloc durant son séjour.
Après avoir passer quelques journées à Siurana armé d’un crash pad, Will réalise la première ascension de Ulls de Bruixa, pour laquelle il propose la cotation de 8C.
L’écossais ne s’arrête pas la puisque durant son trip, il travaille et enchaîne pas moins de 5 blocs en 8B et plus. Il comptera à son actif durant son séjour, Bhai Jhi 8B, Hurrikuto 8B, Bhai Po 8B+, Bhai Bon 8B+ et Bhai Kakata 8B+/C, rien que ça ! Dans les jours qui ont suivi les ascensions, Bosi est retourné dans le secteur et en un jour, il a répété les cinq derniers blocs mentionnés ci-dessus. Découvrez en vidéo, le résumer de cette journée folle !
Daniel a fait un arrêt à Joe’s Valley sur son chemin de retour de Vegas et a expédié « Pegasus » en quelques essais (il a essayé la ligne pendant une journée en novembre de l’année dernière). Cette belle ligne traverse sur de belles arquées et à été libérée par Drew Ruana. Le crux est dans le deuxième mouvement. Bon visionnage !