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Adam Ondra va être papa !

Adam Ondra vient de nous annoncer une joyeuse nouvelle en cette fin d’année 2021 ! En effet, le meilleur grimpeur de tous les temps va être papa !

Le 21 décembre ne marque pas seulement le solstice d’hiver pour nous, c’est aussi l’anniversaire de notre amour.

Nous avons pensé que notre 8ème anniversaire pourrait être le bon moment pour annoncer la joyeuse nouvelle : notre petit bout a déjà la bougeotte et a hâte de voir le monde en mai 😍 »

Adam Ondra

Début septembre, Adam Ondra et la grimpeuse Tchèque Iva Vejmolova avaient officialisé leur amour en se mariant à Arco, en Italie. Maintenant, le couple attend un enfant. Alors, le futur petit Ondra marquera-t-il l’Histoire de l’escalade comme l’a fait son père ? En tout cas, nous leur souhaitons beaucoup de bonheur !

Adam Ondra libère une nouvelle voie extrême en République Tchèque !

Adam Ondra est de retour aux affaires ! Profitant des conditions glaciales du week-end, il a libéré un vieux projet sur une falaise à deux pas de chez lui.

Son nom ? « Kout pikle » une voie située dans le neuvième degré. La voie débute par un passage en 8C bloc, avant se poursuivre par un 8c bien résistant. Mais alors 9a+ ? ou 9b ? Adam avoue être plutôt prudent suite à toutes les décotations du moment et préfère proposer 9a+, avant une confirmation venant des futurs répétiteurs.

Après un repos quelque peu forcé, c’est génial d’être de retour sur le rocher et de sentir que je peux à nouveau donner le meilleur de moi-même.

Samedi matin, j’ai eu la chance de profiter de conditions glaciales dans le Byci skala crag (à Brno en République Tchèque 🇨🇿) et de trouver ce projet complètement sec. Comme il est à l’intérieur d’une grotte, il y a très souvent des résurgences, surtout lorsque les températures sont plus chaudes.

Samedi, il faisait même trop froid à mon goût, mais cela en valait la peine. « Kout pikle » est le nom de la nouvelle voie que je viens de libérer. La cotation se situe quelque part entre 9a+ et 9b, mais soyons prudents en proposant 9a+ 😅. »

Un highball monstrueux pour Clément Lechaptois et Dave Graham !

Clément Lechaptois et Dave Graham ont signé une double ascension d’un monstrueux highball dans le Val Bavona en Suisse.

Ouvert au printemps 2020 par Shawn Raboutou « Roadkill » est un bloc qui porte bien son nom. Il est caractérisé par un jeté à un bras comme on a l’habitude d’en retrouver en salle, suivi d’une section très physique avant une dalle technique, qui sort à près d’une vingtaine de mètres au-dessus du sol. Le tout pour une cotation extrême de 8C bloc !

S’encourageant mutuellement, l’Américain Dave Graham et le Français Clément Lechaptois ont réussi à signer la quatrième et cinquième ascension, après Jimmy Webb, qui avait été le premier répétiteur en avril 2020, et Kim Marschner, en mars 2021.

Voici le commentaire détaillé de Dave Graham :

J’ai réussi à lutter contre les températures glaciales et à faire l’ascension de ce chef-d’œuvre de Shawn Raboutou. Après deux ans passés à faire de la voie, cela a été un énorme défi de s’adapter à nouveau à l’escalade sur granite, en particulier aux highballs comme celui-ci. Après cinq séances de travail, j’étais confiant sur le fait de réussir le crux en bas : deux mouvements très aléatoires, basés sur un coincement genou suivis d’un jeté tout aussi aléatoire. J’avais déjà répété la section au-dessus de nombreuses fois, mais je me sentais extrêmement inquiet à propos du rétablissement technique à environ 8 mètres de haut, suivis des 10 derniers mètres en dalle, qui n’est pas particulièrement difficile, mais qui consiste à faire confiance à ses pieds et à grimper en toute confiance dans une véritable zone où la chute n’est pas permise.

Le bloc est donc passé d’un défi physique à un défi mental, je me sentais très nerveux à l’idée de zipper. J’étais incertain à propos des conditions très sèches et des 1°C à peine, mais j’ai été rassuré quand mon pote Clem Lechaptois m’a rejoint avec des pads et plein de bonnes ondes positives. Nous avons commencé à mettre des essais ensemble depuis le bas. J’ai eu du mal dans le crux, m’approchant de plus en plus à chaque tentative mais détruisant aussi ma genouillère et mes abdos. Et avec la tempête de neige qui s’annonçait, j’ai ressenti un mélange de pression et d’appréhension. À la tombée de la nuit, au milieu d’une flopée d’essais ratés, je me suis ressaisi et, en un clin d’œil, j’ai tenu le ballant, j’ai remis de la magnésie et j’ai continué à grimper.

Presque naturellement, ma concentration s’est peu à peu accentuée et mes peurs ont disparu. J’ai respiré dans la dalle et je me suis tenu au sommet, soulagé et profondément satisfait.

Quelques instants plus tard, Clem a réussi le jeté et j’étais encore plus effrayé pendant que je le parais, surtout qu’il a atteint le sommet à la frontale, alors que la nuit tombait. »

Le crux du milieu en images, avec Clément Lechaptois à la démo :

 

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Alex Megos s’exprime (enfin !) sur les cotations des trois voies dures de Siurana

Siurana est décidément le spot à la mode de ce mois de décembre ! L’hiver dernier, le grimpeur britannique William Bosi enchaînait trois voies extrêmes sur ce secteur : il répétait « La Capella » 9b, puis signait les premières ascensions de « Furia De Jabali », qu’il proposait à 9b et « King Capella », qu’il proposait à 9b+.

Il y a quelques jours, c’est Alex Megos qui clippait le relais de ces trois voies. L’Allemand ne donnait pas d’avis sur les cotations, si ce n’est que « La Capella » était la voie qui lui avait demandé plus de travail.

Puis, c’est Jakob Schubert qui ajoutait à son carnet de croix ces trois lignes espagnoles. L’Autrichien n’a pas eu la langue dans sa poche, déclarant qu’elles étaient toutes plus faciles que le niveau proposé. Ainsi, il suggérait de ramener « Furia De Jabali » à 9a/+ au lieu de 9b, « La Capella » à 9a+ au lieu de 9b et « King Capella » à 9b au lieu de 9b+.

Finalement, il a semblé bon à Alex Megos de s’exprimer au sujet de la cotation de ces trois voies. Voici ce qu’il déclare :

9a+ ? 9b ? 9b+ ?
« King Capella ». « La Capella ». « Furia De Jabali ».

J’ai l’impression qu’il y a eu beaucoup de confusions récemment sur les cotations de ces trois voies. Chaque grimpeur semble proposer quelque chose de différent et tous ont des arguments valables.

Quand William Bosi a fait les trois voies, « La Capella » était son premier 9b et la seule voie établie des trois. Ainsi, quand il a fait les premières ascensions de « Furia De Jabali » et « King Capella », il a basé leur cotation sur « La Capella ». Or il n’est pas sûr que « La Capella » soit vraiment 9b, car il n’a eu besoin que de trois jours pour la faire.

Je ne peux pas dire si « La Capella » est 9b ou non, car je ne le sais pas. Pour montrer à quel point il peut être difficile de coter des voies, voici quelques pensées de grimpeurs qui ont essayé ces trois lignes récemment :

  • Alfons Dornauer pense que « Furia De Jabali » est clairement plus facile que « La Capella ».
  • William Bosi pense que « Furia De Jabali » est un peu plus difficile que « La Capella » et que « King Capella » est beaucoup plus difficile que les deux.
  • Jakob Schubert pense que « Furia De Jabali » est un tout petit peu plus facile que « La Capella » et que « King Capella » est incontestablement plus difficile que ces deux autres voies.
  • Moi, je pense que « La Capella » est la plus difficile des trois, car j’ai eu beaucoup de mal avec le mouvement en inversé. Et pour moi, « King Capella » est à peu près du même niveau. « Furia De Jabali » est peut-être un peu plus facile, mais pas beaucoup plus.

Finalement, je pense que cela dépend beaucoup du style et du fait qu’elles conviennent à nos qualités ou non. De plus, il semble presque impossible de coter des voies aussi courtes. William Bosi a suggéré la possibilité d’envisager une échelle de cotation différente pour les voies courtes et les longs blocs, ce qui me semble logique. »

Ce à quoi Stefano Ghisolfi a réagi avec son humour habituel :

Je pense réactiver ma machine à remonter dans le temps et utiliser l’ancien système de cotation italien, facile à comprendre avec seulement trois niveaux de difficulté : passo, non passo, tribolo ma passo. Traduction à venir dans mon prochain post. »

Vidéos : les plus grosses chutes d’escalade

Des retours au sol aux plus grands vols la tête en bas, voici quelques vidéos de chutes les plus spectaculaires du moment. Alors, quelle chute vous semble la plus dangereuse ?

Chute #1

Un grimpeur se retrouve dans une position délicate après avoir zippé.

 

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Chute #2

« I believe I can fly »

 

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Chute #3

Une chute qui dure loooongtemps !

 

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Chute #4

Celui là a eu de la chance!

 

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Chute #5

Tout n’est qu’une question d’équilibre…

 

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Chute #6

Aïe le dos !

 

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Alex Honnold enchaîne l’une des grandes voies les plus difficiles d’Amérique !

Le célèbre grimpeur Américain a effectué la deuxième ascension de « Synthetic Happiness » une grande voie de neuf longueurs à Red Rock.

Alex Honnold vient de répéter l’une des grandes voies les plus difficiles d’Amérique avec « Synthetic Happiness », sur le Rainbow Wall à Red Rock.

« Synthetic Happiness » comporte une longueur en 8a+, deux 8a, trois 7c+ et quatre 7b. Cette grande voie en grès est très exigeante et technique, et demande une tenue de prise exceptionnelle. L’une des longueurs crux est composée de pas de bloc sur des arquées de quelques millimètres à peine.

C’est drôle parce que j’ai toujours pensé que ces réglettes de six millimètres que l’on voit sur les poutres ou dans les salles d’escalade étaient une sorte de blague, enfin je veux dire, à quoi bon se pendre dessus ? Quand tiendras-tu un jour une arquée aussi petite en falaise ? Puis, en essayant cette grande voie, j’ai compris pourquoi. En fait il existe bien des prises aussi minuscules en falaise. »

Alex Honnold

Honnold a enchaîné la voie après avoir passé quatre jours à la travailler, à régler les séquences les plus techniques et à caler les passages les plus durs. D’après lui, il s’agit sans aucun doute de l’une des grandes voies les plus difficiles d’Amérique.

C’est la deuxième grande voie qu’Alex Honnold réalise sur l’impressionnant Rainbow Wall cette année, après « What Dreams May Come » 8b, qu’il avait enchaînée avec Tommy Caldwell.

La plus grande salle d’escalade française ouvrira ses portes en 2023 !

Le département de l’Aube, accompagné par la FFME, a lancé la construction d’un Complexe International Multisports et Escalade (CIME). Située à Troyes, il s’agira de la plus grande salle d’escalade de France.

La plus grande salle de France capable d’accueillir des compétitions internationales en indoor, avec une jauge public de 3000 spectateurs, vient de voir sa première pierre posée. Le CIME, c’est un complexe sportif de 5000m² dont 1800m² réservés à la pratique de l’escalade. Il abrite les trois disciplines réparties sur 2400 m² de surface grimpable :

  • 2 couloirs de vitesse voie record 15m,
  • 80m de linéaire de SAE de difficulté (entre 13m à 19m de hauteur),
  • 90m de linéaire de blocs,
  • 1 zone d’entraînement.

La salle ouvrira ses portes en 2023.

Je me sens privilégié de participer à la pose de la première pierre de cet équipement exceptionnel. Le CIME est un complexe sportif ambitieux, moderne, innovant situé à une heure de Paris et capable d’accueillir des compétitions internationalesUn point particulier mérite d’être mis en avant : cet équipement sera totalement accessible aux publics handisport, les structures d’escalade également. »

Alain Carrière, Président de la FFME

Voici une visite virtuelle :

« Loi Falaise » : une nouvelle étape législative franchie

L’Assemblée Nationale, dans le cadre de l’examen de la loi 3DS, vient d’adopter, ce vendredi, un nouvel amendement concernant la responsabilité des propriétaires et des gestionnaires de sites naturels sportifs.

Ce nouvel amendement rationalise les risques encourus par les propriétaires de sites naturels d’escalade : « le gardien de l’espace naturel dans lequel s’exerce un sport de nature n’est pas responsable des dommages causés à un pratiquant sur le fondement de l’article 1242 du code civil lorsque ceux-ci résultent de la réalisation d’un risque normal et raisonnablement prévisible, inhérent à la pratique sportive concernée ».

Ainsi, cet amendement introduit l’acceptation du risque par le pratiquant dans la pratique de l’escalade. Cette rédaction est identique à celle adoptée (par le Sénat et l’Assemblée nationale) dans le cadre de la loi ASAP en décembre 2020.

La FFME se réjouit de cette nouvelle étape dans la reconnaissance des problématiques qu’elle porte sans relâche depuis de nombreuses années.

Si ce texte est définitivement validé – il lui reste des étapes à franchir avec l’éventualité d’un passage en commission mixte paritaire (le texte adopté au Sénat cet automne et celui adopté par l’Assemblée nationale ce vendredi n’étant pas exactement identiques) et éventuellement l’avis du conseil constitutionnel – les sports de nature bénéficieront d’un nouveau cadre plus favorable pour leur développement.

La fédération tient à remercier toutes celles et tous ceux qui ont apporté leur soutien dans cette longue et délicate démarche.

La FFME reste très attentive à l’évolution de ce parcours législatif et ne manquera pas de vous tenir au courant en détail des prochaines étapes et des implications de cette évolution législative lorsque celle-ci deviendra effective.

Stefano Ghisolfi réalise la première ascension de « The Lonely Mountain » et propose 9b

L’Italien vient de boucler un projet qu’il a lui-même équipé en 2020 à Arco. Il propose la cotation de 9b bien que « de manière symbolique ».

Stefano Ghisolfi a effectué la première ascension de « The Lonely Mountain », à Arco en Italie. Il a lui-même équipé la voie en juin 2020, « mais elle semblait impossible à grimper, alors j’ai ajouté un autre spit à gauche, ce qui a donné « Erebor », que j’ai enchaînée en janvier », a-t-il expliqué.

Après avoir rayé « Erebor » de sa liste, pour laquelle il proposait 9b/+, l’Italien s’est finalement rendu compte que le projet était réalisable et a commencé à tester la voie. Pendant ce temps, Laura Rogora réalisait la première répétition d' »Erebor » et plus tard Adam Ondra l’a également enchaînée, qui a préféré revoir la cotation à 9b.

Stefano Ghisolfi a toujours pensé que « The Lonely Mountain » serait plus difficile qu' »Erebor » : « J’ai commencé par essayer la section centrale de cette voie, qui est très dure, avec un mouvement dynamique à exécuter à partir d’une toute petite arquée. Je l’ai trouvé très difficile au début et j’ai fini par changer presque toutes les méthodes dans chaque section. Il est ainsi difficile de coter cette voie, je suggère donc un 9b symbolique, bien qu’elle soit plus difficile qu' »Erebor » ».

Avec cette proposition de cotation, Stefano semble vouloir laisser aux répétiteurs suivants le soin de confirmer la difficulté de « The Lonely Mountain ». Il faut dire qu’au cours de ces derniers mois, nous avons assisté à une danse de cotations, avec des décotations et des réévaluations à la hausse de la part de grimpeurs tels qu’Alex Megos, Jakob Schubert, Adam Ondra et même Stefano Ghisolfi lui-même.

Une liste de croix qui s’étoffe pour l’Italien

Stefano Ghisfoli ajoute « The Lonely Mountain » aux six autres 9b qu’il avait déjà enchaînés : « Queen Line » à Arco, « Lapsus » à Andonno, « First Round First Minute » à Margalef, « One Slap » à Arco, « La Capella » à Siurana et « Stoking The Fire » à Santa Linya.

Au-dessus, il y aurait « Erebor » 9b/+ selon lui, et un peu plus haut dans le classement on retrouve « Perfecto Mundo » 9b+ à Margalef et « Change » 9b+ à Flatanger. Enfin, l’été dernier il a enchaîné « Bibliographie » à Céüse, proposée 9c mais réévaluée à 9b+.

Jakob Schubert enchaîne « Jungle Speed » 9a flash et « Furia de Jabalí » 9b !

Alex Megos et Jakob Schubert sont littéralement en train d’écumer l’Espagne ! Alors que l’Allemand enchaînait « Furia de Jabalí », « King Capella » et « La Capella », l’Autrichien clippait le relais de ces deux dernières voies quelques jours plus tard, proposant d’ailleurs de revoir leur cotation à la baisse.

Et Jakob Schubert a une fois de plus franchi la porte du secteur le plus en vogue de Siurana, La Capella. Cette fois, il a réalisé le doublé, en enchaînant « Jungle Speed » 9a flash et en atteignant le sommet de « Furia de Jabalí » 9b.

Jakob Schubert devient donc le troisième grimpeur à réaliser « la trilogie de La Capella », constituée des voies « La Capella », « King Capella » et « Furia de Jabalí ». Le premier à le faire fut William Bosi, qui enchaînait très rapidement « La Capella » en février 2020, avant de revenir l’hiver dernier pour effectuer les premières ascensions de « King Capella » et « Furia de Jabalí ». Cette saison, Alex Megos a également ajouté ces trois voies à son carnet de croix.

Il me reste encore quelques jours ici, bien que j’ai déjà atteint, en neuf jours, l’objectif d’enchaîner toutes les voies dures supérieures à 8c dans ce secteur ».

Jakob Schubert

Alex Megos et Jakob Schubert se sont déchaînés ces derniers jours à La Capella, tout comme William Bosi avant eux. À eux trois, ils ont défriché les trois voies les plus difficiles de ce secteur de Siurana, mais il reste encore quelques lignes extrêmes à libérer au même endroit.

En effet, « King Capella » n’est que la première partie d’une voie vraisemblablement plus difficile, nommée « I Have a Dream ». Équipée par David Brascó en 2015, William Bosi a expliqué qu’elle comprend le grand mouvement dynamique de « King Capella », puis vient un mauvais repos avant une section bloc en 8C. L’ensemble pourrait valoir 9c. Enfin, juste à droite de « I Have a Dream » se trouve « La Inhumana ». Équipée en 1996, le nom de la voie en dit long…

Alex Megos ne s’arrête plus et coche « La Capella » 9a+(b) !

Alex Megos a réussi à atteindre le sommet de « La Capella » et complète ainsi la trilogie la plus difficile du secteur à Siurana.

Après « King Capella » et « Furia de Jabalí », Alex Megos ajoute « La Capella » à son carnet de croix. L’Allemand ne pouvait pas dire au revoir à Siurana, et plus particulièrement au secteur de La Capella, sans réaliser la voie qui donne son nom à ce secteur : « La Capella ». Avec cette ascension, Alex Megos a ainsi complété ce que l’on pourrait appeler « la trilogie de La Capella », formée par : « King Capella », « Furia de Jabalí » et « La Capella ».

Megos a commencé sa moisson de croix à La Capella à la mi-novembre, lorsqu’après une semaine de travail, il a réalisé la première répétition de « King Capella », une ligne proposée à 9b+ par Will Bosi et considérée comme la voie la plus dure de Siurana. Alex a préféré ne pas donner son avis sur la cotation, bien qu’il ait dit qu’il avait utilisé une méthode plus simple que celle du Britannique.

Peu de temps après, l’Allemand a de nouveau fait sensation en enchaînant « Furia de Jabalí ». C’était aussi la première répétition de ce 9b, ouvert par William Bosi également.

Après ces deux performances, tout laissait penser qu’Alex Megos tenterait d’enchaîner « La Capella ». Et c’est ce qui s’est passé.

Pour être honnête, cette voie m’a semblé très difficile. J’ai eu beaucoup de mal avec ce mouvement en inversé que l’on voit sur la photo, et je suis tombé sur ce passage durant plusieurs jours.

Il semble qu’il y ait eu un peu de confusion au sujet des cotations ici au secteur La Capella, j’écrirai donc un article pour montrer à quel point il est difficile et personnel de coter une voie. »

Alex Megos fait référence au passage de Jakob Schubert dans le secteur, qui, après avoir enchaîné dans la même journée « King Capella » et « La Capella » la semaine dernière, a décoté les deux voies à 9b et 9a+ respectivement.

« La Capella » a été équipée en 1996, mais la première ascension ne se fera que 15 ans plus tard par Adam Ondra. C’était le 17 février 2011 et le tchèque avait proposé la cotation de 9b, ce qui était encore une cotation encore nouvelle à l’époque. Tous les répétiteurs de cette voie l’ont confirmée. Le seul à l’avoir remis en question est Jakob Schubert, qui propose la cotation de 9a+.

Avec l’enchaînement d’Alex Megos, « La Capella » compte désormais six ascensions à son actif :

  • Adam Ondra 02/2011
  • Stefano Ghisolfi 01/2018
  • Daniel Woods 02/2018
  • William Bosi 02/2020
  • Jakob Schubert 12/2021
  • Alex Megos 12/2021

La FFME répond aux attaques de l’Union des salles d’escalade (UDSE)

Le 11 décembre dernier, l’Union des salles d’escalade publiait un communiqué visant le projet de salle « Karma La Villette » soutenue par la FFME.

Pour rappel des faits, la FFME remportait l’appel d’offres visant à rénover l’ancien cinéma au Parc de la Villette, situé dans le 19e arrondissement de Paris, dans le but d’ouvrir une salle de bloc. Or, l’Union des salles d’escalade, qui regroupe 90 salles d’escalade du secteur privé, s’oppose fermement à ce projet, accusant la fédération de concurrence déloyale.

Comme nous l’avait promis la FFME au moment où nous publiions le communiqué de l’UDSE, elle vient de publier une lettre ouverte en réponse à l’UDSE. La voici.


Lettre ouverte à l’attention des représentants de l’Union des salles d’escalade (UDSE)

La FFME a été particulièrement choquée et offensée par la communication publiée par votre organisation, en date du 11 décembre dernier, et concernant principalement le projet fédéral « Karma La Villette », mais contenant aussi des jugements lapidaires sur de nombreuses autres actions fédérales.

Ce texte révèle votre grande méconnaissance du mouvement sportif fédéral et est une insulte aux 100 000 licenciés et bénévoles qui s’investissent au quotidien dans leur fédération.

En dehors de la question du développement de salles fédérales exploitées par la fédération, cette publication aborde des points relevant de la politique fédérale : gestion des sites naturels d’escalade, compétitions, formation… Nous estimons que l’UDSE n’a pas de légitimité à prendre position sur ces questions qui relèvent du plan stratégique de la fédération et n’a pas à s’immiscer dans les choix débattus dans nos organes de concertation. Nous n’y répondrons donc pas ici.

Sur les besoins de la ville de Paris :

L’UDSE affirme que la ville de Paris serait la mieux équipée en structures d’escalade de difficulté avec des dizaines d’équipements. Nous devons lui rappeler qu’elles ne sont pas si nombreuses et qu’une grande majorité sont des murs à grimper proposant moins de 15 lignes d’assurage et une hauteur de grimpe inférieure à 7m.

Quant à la proposition de rénovation et d’entretien des structures d’escalade parisiennes, la FFME précise :
– qu’elle n’est pas propriétaire des équipements cités ;
– qu’elle participe tous les ans à travers le PNSAE (Plan national de développement des structures artificielle d’escalade) à la création de dizaines d’équipements sur l’ensemble du territoire national.

L’UDSE ne doit pas savoir que nos clubs sont complets et refusent des adhérents, mais elle doit savoir que les salles d’escalade privées sont bondées et que ses membres ont d’autres projets de salles dans la capitale. Il reste largement de la place pour de nouvelles salles, de toutes natures, associatives comme commerciales. Nous pensons qu’il y a encore beaucoup à faire pour permettre l’accès à un plus grand nombre de pratiquants.

Sur le projet « Karma La Villette » :

Le monde du sport évolue. Le rôle et le fonctionnement des fédérations sportives également.

Les fédérations sont des organes de droit privé qui, si elles n’ont pas comme objectif le profit, ont toute latitude pour trouver les moyens leur permettant de déployer leurs actions en respectant bien entendu la réglementation et leurs statuts. C’est bien le cas de la FFME. Les fédérations
sportives seraient aujourd’hui irresponsables et manqueraient de clairvoyance si elles ne fondaient leur développement que sur les subventions publiques ou les seuls produits des licences de leurs adhérents.

De nombreuses fédérations sportives examinent les pistes qui s’offrent à elles pour développer leurs ressources propres. La validation par l’Assemblée générale de la fédération du projet « Karma La Villette » et de son financement a été prise dans un cadre démocratique défini par ses statuts, qui ont été scrupuleusement respectés. Pratiquement 2/3 des voix exprimées s’y sont montrés favorables.

Elle est la suite logique de l’attribution par le Parc de la Villette d’une Autorisation d’occupation temporaire du domaine public à la fédération suite à un appel à projet lancé début 2020 et visant la réhabilitation de l’ancien cinéma “le Cinaxe”. En répondant et en remportant cet appel à projet, la FFME a proposé, comme elle en avait tout à fait le droit, une offre complète. Son projet a été jugé le meilleur dans le cadre d’une mise en concurrence respectant les procédures d’attribution de ce type d’autorisation. Nous ne connaissons pas les noms des autres candidats ni la nature de leurs projets, mais nous savons que rien n’interdisait à un opérateur privé de salles d’escalade de se positionner.

Sur le gaspillage de l’argent public :

La FFME ne bénéficie de subventions publiques qu’à hauteur de 12% de son budget. Elles sont quasi intégralement fléchées sur le sport de haut niveau et nous sommes tenus de rendre compte de leur utilisation. Le projet « Karma La Villette » est financé à 100% par un prêt bancaire, objet du vote de l’Assemblée générale. L’activité de la salle permettra de rembourser ce prêt et de dégager un résultat positif dès le premier exercice.

Quant à la configuration de la salle, la FFME s’estime parfaitement compétente et légitime pour faire seules ses propres choix d’investissement.

Sur la concurrence déloyale :

La FFME tient à rappeler que les mêmes règles fiscales et sociales que celles du secteur marchand lui sont appliquées. Ses activités de nature commerciales sont soumises à la TVA et à l’impôt sur les sociétés. Visiblement, les auteurs de ce communiqué ne connaissent pas les réalités et les exigences de gestion d’une fédération sportive quant à ses différentes actions.

Parler de concurrence déloyale relève d’une chimère qui ne repose sur aucune réalité. Pour autant, Il y a bien une différence fondamentale entre une fédération sportive et le secteur marchand sur ces questions. Le résultat financier de l’exploitation d’un équipement sportif fédéral participe aux recettes de la fédération. A ce titre, il contribue à financer l’ensemble de ses actions à destination de tous ses membres et profite donc à tous. La salle Karma Fontainebleau abonde positivement depuis sa mise en service au budget de la FFME.

Dans le cas d’une salle du secteur marchand, Dans le cas d’une salle du secteur marchand, l’excédent est partagé entre les seuls propriétaires ou actionnaires de la salle.

Sur les relations entre la FFME et les salles commerciales d’escalade :

La FFME a toujours été bienveillante et ouverte au dialogue. Comme ses statuts le lui permettent, la FFME affilie aujourd’hui de nombreuses salles d’escalade commerciales qui souhaitent la rejoindre. Par ailleurs, la FFME a choisi de réserver une place pour un représentant de ces établissements à son Conseil d’administration. Ce poste était jusqu’à récemment vacant. Il est désormais pourvu.

Des accords de coopération sur les formations, les normes, le développement durable, l’organisation de compétitions, l’accueil des sportifs de haut niveau se mettent en place avec plusieurs salles d’escalade. La FFME se réjouit de ces collaborations.

Pour conclure :

La FFME est convaincue que le développement de l’escalade peut être porté par le milieu associatif comme par le secteur marchand, qui ont vocation à se compléter. La FFME est convaincue que l’avenir de notre sport ne peut se construire que dans la concorde et la coopération.
La FFME ne s’est jamais permis une critique quelconque à l’encontre du secteur marchand des salles d’escalade. Elle attend en retour la même considération.

La FFME poursuivra un certain nombre d’initiatives en collaboration avec l’Union sport et cycle, avec qui elle est déjà en relation et dont fait partie l’UDSE, afin de débattre sereinement de toutes ces questions avec tous les acteurs et ce, malgré la communication du 11 décembre dernier au contenu malhabile et discourtois.

Alain Carrière, président de la FFME

Alex Megos libère un vieux projet de Margalef

Après avoir passé plusieurs jours à Siurana, et notamment répété « King Capella » et « Furia de Jabalí », l’Allemand Alex Megos s’est rendu à Margalef, où il vient de réaliser la première ascension d’une voie qui est restée longtemps à l’état de projet.

Alex Megos vient donc de libérer « Kulebras Gemelas » 9a, à Margalef. Cette voie était l’un des plus vieux projets en suspens dans la partie la plus dure du secteur El Laboratori. Contrairement à ses populaires voisines de gauche, « Kulebras Gemelas » est une ligne d’à peine 15 mètres de long, que Jordi Pou a équipée il y a de nombreuses années, et qui est depuis tombée dans l’oubli.

Bien que la face semble très lisse depuis le bas, la voie ne s’est pas avérée être si dure. Je propose 9a, même si j’ai hâte d’entendre ce que les futurs répétiteurs en penseront ».

Alex Megos

« Kulebras Gemelas » a toujours vécu dans l’ombre de « First Round First Minute » 9b, « First Ley » 9a+, « Demencia Senil » ou encore « La Ley Indignata » 9a. Il était donc temps qu’un grimpeur vienne défricher cette voie. Et c’est ce qu’a fait Alex Megos, qui est passé de Siurana, à Margalef.

Cette route était un vieux projet dans le secteur. Je me souviens avoir remarqué les spits dans cette voie il y a quelques années. Cette voie semblait ne pas avoir de prises et, de plus, il semblait que personne n’avait pris la peine de l’essayer au cours de ces dernières années »

Motivé par cette mystérieuse voie oubliée et sous-estimée, Alex a donc décidé de mettre un essai. Il avoue qu’après avoir essayé une première fois, il s’est rendu compte que la ligne était difficile, mais possible. Peu à peu, l’Allemand est parvenu à comprendre tous les mouvements et après deux jours de travail, il a mis un essai depuis le bas, dans lequel il a chuté au tout dernier mouvement difficile. Il trouva alors une nouvelle méthode, qui lui permit de mieux négocier la fin du tracé et parviendra donc à clipper le relais de cette voie lors de son troisième jour de travail.

Alex Megos, l’homme en forme du moment !

« Kulebras Gemelas » s’ajoute aux deux autres lignes dures qu’Alex Megos a enchaînées à Siurana il y a quelques jours. « King Capella » était l’objectif principal de son trip en Catalogne et il l’a réalisé plus vite qu’il ne l’imaginait. William Bosi avait fait la première ascension de cette voie au début de l’année 2021 et avait proposé 9b+. Megos ne s’était pas prononcé sur la cotation, mais Jakob Schubert l’a cochée à son tour et a suggéré la cotation de 9b.

Une fois « King Capella » ajouté à son carnet de croix, l’Allemand de 28 ans s’est attaqué à « Furia de Jabalí », également dans le secteur de La Capella. Elle ne lui a pas opposé beaucoup de résistance, bien qu’Alex ait dû faire face à des conditions de froid plutôt désagréables.

Alors quelle est la suite pour Alex Megos ? Vers quelle voie extrême va-t-il maintenant se diriger ?

Ryuichi Murai libère un nouveau 8C+ bloc extrême au Japon !

Ryuichi Murai vient d’effectuer la première ascension de « Floatin », un nouveau bloc extrême situé dans le parc naturel de Mizugakiyama au Japon. Il était connu comme le « projet en départ sauté » et l’a coté 8C+.

Ce passage, situé sur un bloc de granit, ne comporte que six mouvements et implique de nombreux no-foots et d’arquées minuscules à tenir en épaule.

Le Japonais Ryuichi Murai est l’un des meilleurs bloqueurs au monde. Il compte de nombreux 8B+, 8C et des premières ascensions en 8C+. Plus tôt cette année, il a enchaîné un projet qu’il travaillait depuis plus de cinq ans, « Nexus » 8C+ à Shiobara. À l’inverse de « Floatin », qui ne comporte que six mouvements, « Nexus » combine deux 8B+ pour un total de 40 mouvements, incluant un 360° et un certain nombre de mouvements physiques.

En 2019, il s’est attaqué à deux blocs classiques en Suisse qu’il a enchaîné en quelques essais seulement : « Dreamtime » 8C et « The Story of Two Worlds » 8C également. En 2019 toujours, il a effectué la première ascension de « United » 8C+ au Japon, dont voici la vidéo ci-dessous.

Jakob Schubert enchaîne « King Capella » 9b(+) et « La Capella » 9b(a+) en une journée !

Jakob Schubert a réussi à clipper les relais de « King Capella » et de « La Capella » à Siurana en Espagne, en l’espace d’une seule journée, proposant de réévaluer la cotation de ces deux voies à la baisse.

La première ascension de « King Capella » a été effectuée plus tôt cette année par le grimpeur britannique de 22 ans Will Bosi. Puis, il y a quelques jours seulement, Alexander Megos signait la première répétition de cette voie, sans aborder le sujet de la cotation. William Bosi l’avait cotée 9b+, ce qui faisait de lui l’un des rares grimpeurs à avoir atteint ce niveau. Jakob Schubert a suggéré la cotation de 9b pour cette voie.

Quant à « La Capella », elle a été libérée par Adam Ondra il y a plus de dix ans. Faisant une quinzaine de mètres seulement et ne comportant que 17 mouvements, « La Capella » est le premier 9b typé bloc. À l’époque, le tchèque l’avait cotée 9b, mais Jakob Schubert, qui enchaînera cette ligne juste après « King Capella », propose 9a+.

C’est toujours difficile de parler cotation, surtout sur ces voies typées bloc, mais d’après moi, elles sont toutes les deux plus faciles que précédemment suggérées…. « King Capella » me semblé être un 9b bien corsé et « La Capella » ne m’a certainement pas semblé plus dur que 9a+, mais ce ne sont que mes suggestions ✌. »

Jakob Schubert

Notons que Jakob Schubert compte à son carnet de croix déjà cinq 9b : « Stoking the fire », « Neanderthal », « Planta de Shiva », « Fight or flight » et « El Bon combat » ainsi qu’un 9b+ : « Perfecto Mundo ».

Le projet de salle « KARMA La Villette », porté par la FFME, fait débat !

Le nouveau projet de salle de bloc « KARMA La Villette », porté par la fédération française de la montagne et de l’escalade, fait débat auprès des salles de bloc privées.


Le contexte

Depuis plusieurs années, le Parc de la Villette, situé dans le 19e arrondissement de Paris, cherche à rénover l’ancien cinéma dynamique connu sous le nom de « Cinaxe ».

Début 2020, le Parc lançait un nouvel appel à projet en précisant que celui-ci devait être « consacré à des activités culturelles, sociales, sportives et/ou de loisir » et en ajoutant que « les nouvelles disciplines sportives et culturelles urbaines, notamment dans la perspective du déroulement, sur le parc de la Villette d’épreuves des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 seront privilégiées ».

La FFME a répondu à cette consultation en proposant l’aménagement d’une salle de blocs sur une surface de plus de 1000 m², remportant ainsi l’appel d’offre. Le but ? Ouvrir une salle de bloc fédéral.

L’Union Des Salles d’Escalade, qui regroupe 90 salles d’escalade du secteur privé, soit 75% du secteur s’oppose fermement à ce projet fédéral. D’après eux, il s’agit d’une sévère concurrence déloyale de la part de la FFME.


Le communiqué de presse de l’UDSE :

« La FFME sort de son rôle

Fédération délégataire pour la formation, elle n’arrive pas à fournir à ses propres clubs et à nos salles les personnels nécessaires à notre croissance. Ayant perdu son agrément en 2021, aucune formation de moniteur n’a pu être organisée.

Fédération délégataire pour les falaises, elle est incapable de remplir sa mission, des collectifs de grimpeurs se fédèrent aujourd’hui pour prendre le relais des défaillances de la FFME (à l’image du Collectif Grimpe Outdoor)

Fédération délégataire pour les compétitions, elle n’arrive pas susciter l’intérêt du public ni même des athlètes.

Absente durant toute la crise sanitaire, elle fût incapable d’aider, de soutenir ses clubs, sans parler de nos salles. Les informations vitales dont nous avons besoin, nous avons dû les trouver ailleurs, en nous constituant en syndicat et en rejoignant l’Union Sport et Cycle.

Et maintenant, La FFME veut ouvrir des salles privées, gérer des restaurants et cela dans des conditions honteuses de concurrence déloyale.

AVEC LE NOUVEAU PROJET KARMA DE LA VILLETTE la fédération sort totalement de son cadre.

1/ PARIS N’A PAS BESOIN DE SALLE D’ESCALADE FÉDÉRALE PRIVÉE

Paris est la ville française la mieux équipée en structures d’escalade indoor avec des dizaines de gymnases équipés de murs de difficulté accessibles aux clubs fédéraux et que la FFME ferait bien de rénover et d’entretenir.
Depuis quelques années, nos salles d’escalade privées ouvertes tous les jours sur des plages horaires étendues ont permis de faire connaître ce sport au plus grand nombre. Paris n’a pas besoin d’une salle fédérale pour démocratiser l’escalade, en revanche de très nombreuses petites villes de province mal équipées en réclament.

2/ LA FFME GASPILLE l’ARGENT PUBLIC ET FAIT UNE CONCURRENCE DÉLOYALE À NOS SALLES

En cherchant à s’implanter dans le centre de Paris avec une salle comparable aux salles privées, la FFME fait concurrence aux acteurs qu’elle est censée au contraire aider.
Parce qu’elle investit de l’argent public pour créer une salle commerciale, il y a une totale confusion des genres. La FFME n’hésite pas à gommer la frontière entre une fédération à vocation de service public et à but non lucratif et une entreprise commerciale. Elle fait profiter à une entité purement commerciale les ressources internes de la fédération, sa notoriété, et même ses sources de financement public.

3/ UNE INCROYABLE GABEGIE

Nos salles ne coûtent rien au contribuable, nos salles sont des contributeurs positifs pour la collectivité. Pour la FFME c’est exactement l’inverse.

Parce que le projet qu’elle vient de faire voter dans le huis clos de son assemblée générale est totalement irresponsable d’un point de vu financier :

  • Un investissement total de 3,35M€, porté par un prêt bancaire adossé à une caution de la Ville de Paris à hauteur de 50%.
  • Un linéaire d’escalade ridiculement petit (30m en bloc, 60m en voie) soit 37 000€ par mètre d’escalade, une véritable gabegie financière qui ne s’inscrit absolument pas dans les ratios du secteur qui sont 3 fois inférieurs.
  • La FFME s’aventure sur un terrain qu’elle a prouvé ne pas maîtriser : Karma La Villette sera la seconde salle mixte publique-privée de la FFME. La première née, Karma Fontainebleau malgré des conditions locativàs ultra avantageuse n’a pas su montrer une rentabilité en ligne avec les ratios du secteur. Avec sa zone d’escalade réduite à une portion congrue et un immense restaurant qui – sauf erreur – n’est pas le cœur de métier de la Fédération Française de la Montagne et l’Escalade, Karma La Villette présente tous les signes avant-coureurs d’un échec commercial cuisant.
  • Parce que cet équipement ne permettra même pas à la FFME d’organiser des compétitions de niveau national : en effet, les murs de 11m de haut en difficulté et le fronton de bloc trop court ne sont pas aux normes pour y organiser des compétitions de niveau national… Dans la capitale française qui aurait mérité au contraire des infrastructures d’un niveau international.

Toutes ces raisons ont donc motivé l’UDSE à s’opposer fermement à ce projet, à préparer dès à présent les recours juridiques ad-hoc pour le bloquer, et à réfléchir aux contours d’une fédération concurrente réellement centrée sur les besoins du développement de l’escalade indoor et outdoor en France. »


La réponse de la FFME

Il nous semblait légitime d’interroger la FFME sur cette affaire, afin d’avoir leur point de vue. Voici une première réponse de leur part, avant un retour plus complet point par point :

La FFME est extrêmement surprise de cette prise de position violente et totalement approximative de la part de l’UDSE. Un syndicat professionnel n’est pas légitime à juger ou à intervenir dans les choix d’une fédération sportive.

Nous ne manquerons pas de répondre point par point à cette communication indigne d’une organisation telle que l’UDSE. D’autant plus que la décision de l’assemblée générale de la fédération, ici stigmatisée par l’UDSE, n’est que la suite logique d’un choix du Parc de La Villette à Paris, ce dont l’UDSE avait connaissance depuis près d’un an.

Nous sommes tous des acteurs du même milieu, celui de l’escalade, et nous aspirons à des relations plus respectueuses et plus constructives. »


Affaire à suivre donc…

Le CIO souhaite intégrer l’escalade au programme des J.O 2028

La commission exécutive du Comité International Olympique (CIO) a recommandé l’inclusion de l’escalade dans le programme complet des 28 sports des Jeux Olympiques de Los Angeles 2028.

La proposition, faite hier avec l’aval du comité d’organisation des J.O de Los Angeles 2028, va maintenant être soumise au vote de l’intégralité du CIO.

L’escalade, mais aussi le skate et le surf seront proposés par l’exécutif du CIO, lors de sa 139ème session, qui aura lieu le 31 janvier 2022.

L’escalade a fait des débuts olympiques à Tokyo 2020 cet été, avec une épreuve combinée de bloc, de difficulté et de vitesse. Elle est également au programme de Paris 2024, où un total de 68 athlètes s’affronteront dans deux épreuves : la vitesse, et un nouveau format combiné de bloc et de difficulté.

Je suis convaincu que la Session du CIO à Pékin le 31 janvier 2022 acceptera la proposition faite par la commission exécutive, et que nous aurons la possibilité de contribuer au succès de LA28. »

Marco Scolaris, président de l’IFSC

Brooke Raboutou enchaîne « Trieste » 8B+ bloc !

Brooke Raboutou vient de répéter « Trieste » un bloc ouvert par Paul Robinson en 2014 et coté 8B+. La jeune grimpeuse américaine aura fait la croix lors de son troisième jour de trip à Red Rock.

Brooke Raboutou terminait neuvième aux Jeux Olympiques de Tokyo cet été, et a déjà enchaîné un certain nombre de 8B+ par le passé. En 2020, elle avait même réussi à réaliser deux blocs en 8B+ en une journée dans le Rocky Mountain National Park. L’un étant « Two Ton Skeleton » et l’autre « Jade », qui était à l’origine coté 8C.

L’Américaine a coché son premier 7C+ à l’âge de neuf ans, puis est devenue la plus jeune femme à clipper le relais d’un 8a. À 10 ans, elle se rétablissait au sommet de son premier 8A en bloc et devenait la plus jeune femme à grimper un 8b. L’année suivante, elle battait de nouveau un record en devenant la plus jeune à réaliser un 8c.

Voici la vidéo de son ascension dans « Trieste » :

Jorge Díaz-Rullo répète « Samfaina » onze ans après Chris Sharma et Ramon Julian !

L’Espagnol Jorge Díaz-Rullo a bravé le froid et l’humidité de ces derniers jours à Margalef et a signé la troisième ascension de l’exigeante « Samfaina », plus de onze ans après les uniques ascensions de Chris Sharma et Ramon Julian.

« Samfaina » est située dans le secteur Racó de la Finestra et a été équipée par Andoni Pérez. Il y a plus de dix ans, dans le dévers le plus emblématique de Margalef, il n’y avait qu’une seule voie équipée, « Víctimes del Futur ». Andoni Pérez et Iker Pou, mais aussi Chris Sharma et Dani Andrada, ont rapidement repris le perfo et ont commencé à équiper des lignes qui sont aujourd’hui devenues des standards dans le monde entier. « Samfaina » est l’une d’entre elles.

Mais le fait que l’ascension de Jorge soit seulement la deuxième répétition de « Samfaina » en onze ans montre à quel point cette voie est coriace. Libérée par Chris Sharma en juin 2010, elle fut répétée un mois plus tard par Ramon Julian. Tous deux se sont mis d’accord pour lui donner la cotation de 9a, mais Jorge Díaz-Rullo pense qu’elle serait un peu plus difficile.

Chris Sharma et Ramon Julian l’ont cotée 9a, mais pour moi, comparé aux autres 9a du secteur, « Samfaina » vaut plutôt 9a+. Je ne suis pas sûr non plus, car ce n’est pas mon style. En effet elle était difficile pour moi, car c’est une voie qui demande un peu de résistance mais il y a surtout deux mouvements très durs. »

Le Madrilène a commencé à essayer cette voie alors qu’il était plongé dans un autre projet situé dans le même secteur, « Café Colombia ». Parfois, il essayait ces deux voies au cours de la même journée.

Je suis à la fois heureux et triste. Il ne me reste que les voies les plus dures du secteur à enchaîner et elles sont probablement toutes supérieures à 9b. J’ai du pain sur la planche ».

Alors que l’hiver arrive, le froid commence à se faire plus intense à Margalef et les bonnes conditions deviennent rares. Jorge Díaz-Rullo ne repartira pas les mains vides : en plus de « Samfaina », il a également enchaîné « Café Solo » 9b, une version plus facile de son grand objectif, « Café Colombia », au même endroit.

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