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Hier — 15 mai 2024Flux principal

Amandine Loury en forme à Margalef!

Amandine Loury, la Bourguignonne expatriée dans le sud de la France, a profité des vacances de Pâques pour aller passer quelques jours à Margalef en Espagne. Habituée à enchaîner des projets extrêmes en falaise, le moins que l’on puisse dire c’est que l’air espagnol lui aura bien réussi avec à la clé: « Fin del conflicto » 8c, « Adictes al limit » 8b+/8c  et « Elleanor » 8b à vue.

« Le trip a bien commencé avec l’enchaînement de « Adictes al limit » 8b+/8c dès notre deuxième jour d’escalade. » Une king line qui faisait partie de la liste des belles voies qu’Amandine avait envie de faire à Margalef ! Beaucoup moins refaite que d’autres classiques, certainement dû à sa cotation serrée, il faut dire que la ligne se mérite! Elle n’en demeure pas moins une des plus belles, perchée au Balco de l’ermita. Et la voie aura tout de même laissé quelques traces à Amandine…

« Suite aux combats successifs que j’ai dû mettre et aux cris poussés pour l’enchaîner, je me suis vue dans l’obligation de faire un milieu de trip un peu plus soft pour récupérer avec « Le Llamaban monas » 8a et « Old boy » 8a+, toutes deux au 1er essai. Je refais également 2 montées de calage dans « Fin del conflicto », un 8c que je n’avais pas réussi à faire à la Toussaint, au cas où on revienne à ce secteur durant le trip. »

2 jours de repos plus tard (dont un avec 2 voies en 7 majeures quand même…) Amandine était de nouveau dans les Starting blocks. Retour au Balco de l’ermita lors d’une belle journée ensoleillée et venteuse où tout fonctionne bien pour elle, avec l’enchaînement de « El canto de la libertad » 8a+/8b (1er essai) suivi de « Elleanor » 8b, qu’elle réalise à vue dans cet énorme dévers surphysique d’une petite trentaine de mètres. « Incroyable ces sensations! » nous rapporte-t-elle.

Ensuite j’ai fait le choix de faire de nouveau un jour de repos avant de retourner dans le 8c « Fin del conflcito » à la Cathédrale. Et ça passe au 1er essai de la journée. Je clippe la chaîne après encore une fois un bon combat dans la voie, et pas de craquage dans la dernière section dure juste sous le relais. Ouf! Encore une voie qui parait un peu moins faite et un peu moins connue que d’autres classiques alors qu’elle est juste magnifique. L’accès au pied de la voie est un tout petit peu contraignant, ce qui doit en rebuter certains. Pour moi, elle fait également partie des belles voies que j’avais envie de faire à Margalef avec ses 30m d’escalade et la variété de ses sections, avec des trous, des réglettes et des colos.

Finalement, un petit trip de 7 jours de grimpe et pas mal de repos, mais c’est ce qui a l’air de convenir à Amandine pour être efficace dans les runs à Margalef. Et quand on lui demande pour quand son premier 9a, elle nous répond:

« On me pose souvent la question du 9a… Peut-être que je parviendrai à m’investir pour franchir ce palier… ou alors il faut que j’élève mon niveau pour espérer en réussir un assez vite. Mais c’est vrai que je ne fais pas la course à la cotation extrême. Ne grimper que dans une voie pendant des dizaines et des dizaines de séances, ce n’est pas ce qui me plaît en escalade. J’aime faire des voies relativement dures, mais des belles, et en faire plein et dans tous les styles. Pour moi la polyvalence et le nombre de voies faites dans un cotation sont importants et je trouve que c’est ce qui est vraiment révélateur d’un niveau. Le mieux étant probablement d’allier cette vision avec des performances « extrêmes » à côté. Là ça me parait être le combo parfait. Peut-être qu’un jour je l’atteindrai… En revanche une performance isolée sans rien d’autre à côté, ça ne me parle pas trop. Mais ce n’est qu’une vision parmi tant d’autres. Chacun vit l’escalade comme il l’aime. » 

Oriane Bertone et Nailé Meignan sur le podium de la coupe du monde de bloc à Salt Lake City

Sensationnel ! Oui, cette nuit, lors de la finale féminine de la coupe du monde de bloc à Salt Lake City, les deux françaises en lice on fait sensation en réalisant l’exploit: un double podium tricolore. Retour sur ce round final.

Un double podium pour l’équipe de France

Nailé Meignan, dernière qualifiée pour cette finale, était la première à s’élancer. Le premier bloc ne lui posera pas de problème puisqu’il ne lui aura fallu qu’un petit essai pour en venir bout. Sur le 2ème bloc, le top sera atteint en 3 essais. À ce moment là deux solutions: soit la finale est ouverte un peu facile et il faudra lâcher le moins d’essais possibles, soit Nailé est en train de créer l’exploit. Avec un 3ème bloc en 2 essais et une zone dans le dernier bloc, elle fera partie des 3 seules grimpeuses à valider 3 blocs sur les 4 proposés: non la finale n’était pas trop facile, Nailé en revanche était beaucoup trop forte et signe un retour fracassant sur la scène internationale. Elle remporte le bronze en montant sur un podium de coupe du monde pour la première fois de sa carrière.

© IFSC

Devant, on retrouve notre autre française, déjà qualifiée pour les JO, Oriane Bertone. Tout comme Nailé, les deux premiers blocs sont avalés assez rapidement. En revanche, le 3ème bloc lui pose plus de problème avec un gros mouvement d’épaule qu’elle ne parviendra pas à maîtriser. Après 3 blocs, Oriane est même en dehors du podium du provisoire, laissant la place à Natalia Grossman, Naïlé Meignan et Brooke Raboutou. Il faudra attendre le dernier bloc pour faire la différence: une dalle, le point fort d’Oriane qu’elle topera au 2ème essai. Brooke Raboutou ne topera pas, laissant notre française repasser devant, et au jeu des essais, Oriane passe également devant la chambérienne Naïlé Meignan et nous promet alors deux podiums français ce soir !

Avec les 3 premiers blocs à-vue, seule Natalia Grossman peut reprendre la tête du classement. Pour cela, il lui suffit d’une petite zone dans le dernier bloc. Ce sera chose faite, et elle prend donc logiquement l’or après avoir dominé la compétition de la tête et des épaules.

Les résultats de la finale

Pos.GrimpeurTop et Bonus
1USA Natalia Grossman3T4z 3 10
2FRA Oriane Bertone3T4z 6 6
3FRA Naïlé Meignan3T4z 6 13
4AUS Oceania Mackenzie2T4z 2 7
5USA Brooke Raboutou2T3z 2 7
6JPN Mao Nakamura2T3z 4 5
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Le classement complet de la compétition

Pos.GrimpeurQualificationDemi-finaleFinale
1USA Natalia Grossman3T4z 3 10
2FRA Oriane Bertone3T4z 6 6
3FRA Naïlé Meignan3T4z 6 13
4AUS Oceania Mackenzie2T4z 2 7
5USA Brooke Raboutou2T3z 2 7
6JPN Mao Nakamura2T3z 4 5
1USA Natalia Grossman4T4z 13 6
2FRA Oriane Bertone2T4z 5 4
3JPN Mao Nakamura2T4z 5 6
4USA Brooke Raboutou2T4z 5 11
5AUS Oceania Mackenzie2T4z 8 5
6FRA Naïlé Meignan2T4z 8 8
7GER Lucia Dörffel1T4z 2 4
8USA Anastasia Sanders1T4z 2 5
9USA Kylie Cullen1T4z 2 10
10JPN Anon Matsufuji1T4z 5 5
11JPN Melody Sekikawa1T3z 2 3
12FRA Agathe Calliet0T4z 0 5
13SLO Katja Debevec0T4z 0 7
14AUT Jessica Pilz0T4z 0 9
15GBR Lucy Garlick0T4z 0 9
16CAN Madison Richardson0T3z 0 3
17USA Kyra Condie0T3z 0 4
18SUI Sofya Yokoyama0T3z 0 10
19SLO Lucija Tarkus0T2z 0 2
20GER Florence Grünewald0T2z 0 6
1USA Natalia Grossman4T5z 6 7
2JPN Anon Matsufuji4T5z 7 7
3USA Kyra Condie4T5z 10 8
4AUS Oceania Mackenzie3T5z 3 5
5FRA Oriane Bertone3T5z 7 11
6USA Anastasia Sanders3T5z 8 9
7FRA Naïlé Meignan3T4z 4 4
8USA Brooke Raboutou3T4z 5 4
9SLO Katja Debevec3T4z 5 5
9FRA Agathe Calliet3T4z 5 5
11JPN Mao Nakamura3T4z 6 7
12GER Lucia Dörffel3T4z 7 6
13USA Kylie Cullen3T4z 9 8
14SUI Sofya Yokoyama3T4z 10 7
15AUT Jessica Pilz2T5z 3 13
16SLO Lucija Tarkus2T5z 7 20
17JPN Melody Sekikawa2T4z 3 5
18GER Florence Grünewald2T4z 3 7
19CAN Madison Richardson2T4z 4 6
19GBR Lucy Garlick2T4z 4 6
21JPN Natsumi Hirano2T4z 4 13
22GER Alma Bestvater2T4z 5 11
23USA Adriene Akiko Clark2T4z 8 6
24FRA Selma Elhadj Mimoune2T4z 8 11
25ARG Valentina Aguado2T4z 9 10
26GER Anna Maria Apel2T4z 13 21
27FRA Flavy Cohaut1T5z 1 10
28SLO Julija Kruder1T5z 1 11
29USA Helen Gillett1T5z 5 17
30ISR Yael Taub1T4z 2 9
31AUT Johanna Färber1T4z 4 10
32AUT Sandra Lettner1T4z 4 14
33USA Analise Van Hoang1T4z 6 11
34ISR Maya Dreamer1T4z 8 12
35GER Anna Lechner1T3z 1 4
36NOR Ingrid Kindlihagen1T3z 2 5
37CAN Alannah Yip1T3z 3 3
38CHN Yali Wei1T3z 5 14
39CHN Xuanzhen Chen1T3z 6 20
40CAN Evangelina Briggs1T2z 2 2
41CHI Maya Vásquez1T2z 3 14
42GBR Eugenie Lee1T2z 6 6
43USA Nekaia Sanders1T2z 6 7
44CHI Matilde Cabezas1T2z 7 5
45USA Sienna Perez1T1z 2 2
46JPN Miku Ishii0T3z 0 11
47BUL Aleksandra Totkova0T2z 0 3
48BRA Anja Köhler0T2z 0 5
49NOR Pernille Tvedt0T2z 0 8
50BRA Laura Farhat De Araujo Fraga Timo0T2z 0 9
51MEX Natalia De Jesús González0T2z 0 10
52FIN Iris Heikkinen0T2z 0 11
53MEX Arantza Luna Velasco0T2z 0 14
54CHN Yawen Mi0T2z 0 16
55RSA Tegwen Oates0T0z 0 0
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Oriane Bertone et Nailé Meignan en finale de la coupe du monde de bloc à Salt Lake City

Si chez les hommes aucun membre de l’équipe de France ne sera parvenu à se hisser en finale, chez les femmes, grosse sensation puisque Nailé Meignan et Oriane Bertone prennent leur ticket pour ce dernier round !

Natalia Grossman, grande favorite, les françaises en embuscade

Première à l’issue des qualifications, Natalia Grossman aura de nouveau fait forte impression en demi-finale. Avec un circuit bien corsé où les grimpeuses éprouvent des difficultés à toper, Natalia Grossman se paye le luxe de valider les 4 problèmes ! Elle sera bien évidemment la seule à réaliser une telle performance, ses adversaires directes ne faisant pas mieux que 2 tops. Signe que le circuit était bien relevé, il ne fallait donc que 2 tops pour espérer entrer dans le top 6, et elles seront 5 grimpeuses à réaliser ce défi de taille.

© IFSC

Oriane Bertone ne se laissera pas déstabiliser par ce circuit bien corsé. Elle tope le bloc 1 en 4 essais, rate le top des blocs 2 et 3, mais reste dans sa compétition en validant le 4ème et dernier bloc au premier essai, un bloc en dalle qui nécessitait une belle maîtrise. Avec 2 blocs et 4 zones, elle se classe 2ème de cette demi-finale, de très bon augure pour la suite de la compétition.

Toujours côté tricolore, une autre française sera en finale de cette étape américaine. Naïlé Meignan signe ainsi son grand retour sur le devant de la scène internationale: après deux années d’absence, et des blessures à répétition, la chambérienne semble plus forte que jamais, et prête à en découdre. Elle réalise également 2 tops et 4 zones, mais avec quelques essais supplémentaires ce qui la classe 6ème. Au regard de sa grimpe d’aujourd’hui, tout sera possible en finale, d’autant qu’elle n’a rien à perdre, et on ne serait pas étonné de la voir monter sur la boite, même si il faudra certainement aller puiser très loin dans ses ressources.

© IFSC

En effet, en plus d’Oriane et Natalia, Nailé devra affronter en finale d’autres concurrentes féroces: Brooke Raboutou d’abord, qui prend sa place en finale avec 2 blocs au compteur également, tout comme l’Australienne Oceania Mackenzie et la japonaise Mao Nakamura.

Enfin, signalons également notre troisième française qui était au départ de cette demi-finale, Agathe Caillet, qui n’aura pas démérité en obtenant une très belle 12ème place avec 4 zones validées.

Les résultats de la demi finale

Pos.GrimpeurTop et Bonus
1USA Natalia Grossman4T4z 13 6
2FRA Oriane Bertone2T4z 5 4
3JPN Mao Nakamura2T4z 5 6
4USA Brooke Raboutou2T4z 5 11
5AUS Oceania Mackenzie2T4z 8 5
6FRA Naïlé Meignan2T4z 8 8
7GER Lucia Dörffel1T4z 2 4
8USA Anastasia Sanders1T4z 2 5
9USA Kylie Cullen1T4z 2 10
10JPN Anon Matsufuji1T4z 5 5
11JPN Melody Sekikawa1T3z 2 3
12FRA Agathe Calliet0T4z 0 5
13SLO Katja Debevec0T4z 0 7
14AUT Jessica Pilz0T4z 0 9
15GBR Lucy Garlick0T4z 0 9
16CAN Madison Richardson0T3z 0 3
17USA Kyra Condie0T3z 0 4
18SUI Sofya Yokoyama0T3z 0 10
19SLO Lucija Tarkus0T2z 0 2
20GER Florence Grünewald0T2z 0 6
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la suite du programme

Lundi 6 mai

2h00 : Finale bloc femmes

Manon Hily et Lucas Dufros champions de France de difficulté 2024

Le championnat de France de difficulté vient de s’achever et nous connaissons désormais le nom des deux nouveaux champions de France: Manon Hily chez les femmes et Lucas Dufros chez les hommes. Retour sur ces finales qui auront donné du fil à retordre aux compétiteurs.

Un retournement de situation chez les hommes

14h10, ce sont les hommes qui ont eu l’honneur de débuter la finale. Au programme, 8 grimpeurs pour en découdre sur une voie bien rési. Les runs s’enchaînent, et nombre de grimpeurs chutent dans la section de sortie du toit. Malgré tout, Jules Marchaland parvient à se démarquer en allant grignoter quelques mouvements supplémentaires pour finalement atteindre la prise 36 synonyme de médaille d’argent ! Hugo Parmentier, 1er ex-aequo à l’issue des demi-finales, ne parviendra pas à faire mieux et se contentera de la prise 35 et d’une belle médaille de bronze. En ce qui concerne la médaille d’or, Max Bertone a dans un premier temps réalisé la meilleure performance en valorisant la prise 38, prise que Lucas Dufros se contentera de tenir. Si durant quelques instants tout le monde pensait Max Bertone champion de France, il sera finalement relégué en 7ème position après une réclamation pour avoir posé le pied sur une plaquette. Lucas Dufros prend donc l’or en senior pour la première fois de sa jeune carrière. A noter également la contre performance de Théo Ravanello en finale: premier ex-aequo des demi-finales, une zipette de pied viendra stopper nette son ascension en finale. Il prendra la 8ème et dernière place de ce round.

Manon Hily résiste à la pression et prend un nouveau titre

Du côté des femmes, on attendait un beau combat entre Nolwen Arc et Manon Hily qui ont été les plus performantes en qualification et en demi-finale. À l’instar des hommes, une section posera particulièrement problème aux grimpeuses à la sortie du toit où il fallait être très résistant. Avant les passages de Nolwen et Manon, les deux chambériennes Ina Plassoux Djiga et Camille Pouget se partagent la meilleure performance en valorisant la prise 46. Meilleure en demi-finale, Ina est pour le moment en pôle position. C’est au tour de Nolwen Arc de s’élancer. Chaque mouvement est assuré, mais le temps lui fera défaut. Alors qu’elle arrive sur la prise 46, il ne lui reste que quelques secondes pour valoriser la prise en engageant le mouvement suivant. Ne sachant pas que le temps était presque terminé, Nolwen préfèrera clipper la dégaine et elle valorisera alors la prise 46 après la fin du temps réglementaire, ce qui la classera derrière Ina et Camille. Seule Manon Hily pouvait encore venir chambouler le haut du classement. Favorite de la compétition, championne de France en titre, la réunionnaise n’aura pas tremblé. Une grimpe fluide et puissante l’amènera à chuter sur le dernier mouvement. Elle prend ainsi logiquement la médaille d’or et signe alors un 2ème titre consécutif.

Les résultats complets des finales

À partir d’avant-hierFlux principal

3 médailles sur le championnat d’Europe de bloc jeunes 2022

C’est à Graz, en Autriche, que se sont retrouvés les meilleurs espoirs du bloc pour en découdre sur le championnat d’Europe. Sur les 6 catégories en lice, (U16, U18, U20 filles et garçons), chaque médaille d’or revient à une nation différente, dont la France en U20 fille où Zélia Avezou rafle le titre. Derrière l’autre française Selma Elhadj Mimoune sur les qualifications et les demi-finales, Zélia n’aura laissé aucune chance finale en étant la seule à toper 3 blocs. Avec un seul bloc au compteur, Selma prend l’argent, et nous aurons donc deux françaises sur le podiums de cette catégorie.

Dans le camp tricolore, c’est le Valentinois Samuel Richard en U16 qui réalise une très belle compétition. 1er à l’issue des qualifications, 2ème sur les demi-finales, il parviendra à rester sur sa lancée en finale en montant sur la 2ème marche du podium. Max Bertone, également finaliste dans cette même catégorie, prendra la 5ème position.

Les résultats des autres français:

  • Meije Lerondel, U16 – 6ème
  • Louise Puech Yazid, U16 – 11ème
  • Thomas Lemagner, U18 – 12ème
  • Lubin Leroy, U18 – 13ème
  • Tolani Etchar, U18 – 14ème
  • Julie Roquebernou, U18 – 7ème
  • Kaina Viviand, U18 – 20ème
  • Louison Burtin, U20 – 8ème
  • Eliot Barnabé, U20 – 15ème

Kentin Boulay qui suivait les jeunes sur ce championnat d’Europe nous a livré son commentaire:

Globalement les résultats sont pas mal mais on aurait pu faire mieux, il y a eu quelques petites contre performances. Le gros point positif c’est que les jeunes sont hyper investis, ils ne sont pas là pour être en colonie de vacances, on sent qu’ils se sont fixés des objectifs et qu’ils veulent les atteindre, c’est plutôt de très bonne augure pour la suite.

Si on rentre un peu plus dans le détail, chez les minimes filles on perd Louise en demi finale mais ça se joue à pas grand chose. Il ne faut pas oublier que c’est sa première année, il faut que l’expérience rentre un peu. En finale, il fallait faire 4 blocs pour atteindre le podium, donc assez exigeant mentalement. Meije passe à côté du premier bloc, un peu physique ce qui n’est pas sa qualité première, mais elle ne se démobilise pas et sort quand même les 3 suivants. Pour les minimes garçons, Max et Sam font une très belle compétition. Max ça pêche encore un peu côté physique mais il compense par sa qualité de grimpe. Sur le dernier bloc, il ne lui manque pas grand chose et si il le faisait c’était podium voir victoire! Sam il termine 2ème, super résultats sur le papier mais il était largement capable de gagner: il fait une erreur dans la dalle et ne parvient pas à se réorganiser, et c’est dommage car il suffisait d’avoir la zone pour gagner.

Chez les cadettes, Julie Roquebernou fait une finale pour sa première année à l’internationale. Un peu dur sur la finale, il y a des petites lacunes techniques qui l’empêchent d’exprimer pleinement son potentiel. Kaina passe à côté de son tour de demi, un peu fatiguée de sa longue saison où elle était aussi sur les compétitions de diff. En cadet, c’est vraiment dommage, Lubin, Tolani et Thomas  avaient bien le niveau, mais en demi ils tombent un peu tous dans les blocs finaux, mais malheureusement c’est le jeu de la compétition, un petit manque d’engagement, ça se joue à pas grand chose.

En junior, Saula est un peu limite physiquement mais bien qu’elle compense par la technique, ça ne suffira pas pour la finale. En finale, Selma perd un peu ses moyens, le curseur d’intensité est monté un peu et elle a manqué de lucidité, surtout avec la pression de passer dernière, elle était un peu déçue de ne pas avoir eu de bonnes sensations, mais ce sont des petits réglages, on verra ce que ça donne sur les championnats du monde. Zélia quant à elle aura été impériale, un gros mental, et c’est ce qui lui permet de gagner haut la main, vraiment une très belle escalade. Chez les juniors garçons, Eliot passe à côté de sa demie avec une année pas facile suite à son retour de blessure, et pour Louison, il nous fait une très belle grimpe, il se libère mentalement et il nous fait une belle finale. Il passe à pas grand chose de monter sur le podium.

Le 27 aout, direction The Roof Rennes pour le « Contest de OUF » (Ouvert Uniquement par des Femmes)

Le « Contest de OUF » (Ouvert Uniquement par des Femmes) est un événement ouvert à tous·tes et pour tous les niveaux, pour lequel nous souhaitons montrer que l’ouverture n’est pas qu’une affaire de mecs, et que les filles en ont derrière la visseuse.

Pour l’occasion, l’équipe sera composée de Marine et Magda, 2 ouvreuses résidentes de la salle rennaise, et des deux ouvreuses indépendantes Manon Coueste et Kenza Slamti.

Le contest se déroulera par équipes de 3, où la mixité est encouragée et valorisée dans le calcul des points, avec un format de finale où les membres de chaque équipe choisissent chacun(e) 2 blocs parmi les 6 proposés. Ainsi, pas de blocs dédiés « hommes » ou « femmes », mais des essais mis tantôt par des femmes, tantôt par des hommes. Nous avons déjà testé ce format et il offre un sacré spectacle !

Les infos pratiques :

TAB 2022: François Kaiser et Cloé Coscoy sur la plus haute marche du podium

Nouvelle année et donc inévitablement nouvelle édition pour le traditionnel Tout à Bloc de l’Argentier la Bessée. Une fois de plus, le TAB aura tenu ses promesses, avec une belle ambiance, de nombreux compétiteurs (1080 sur les différentes compétitions de la semaine), et un show final digne de ce nom devant un public toujours aussi nombreux.

Côté résultats, commençons par les femmes où la finale se sera jouée dans les détails. En effet, les 5 premières du classement topent 3 blocs sur 4, mais avantage au trio de tête avec 4 zones validées contre 3 pour les autres. Pour départager ce fameux trio, vous vous en doutez ce sont les essais qui vont entrer en piste. Et à ce petit jeu, c’est une américaine qui prend les devants, Cloé Coscoy, qui sera la seule à toper 3 blocs à vue! Maëlys  Agrapart, avec un essai de plus, prendra la médaille d’argent. Enfin, c’est la jeune et prometteuse Lily Abriat qui repartira avec le bronze.

Chez les hommes, François Kaiser n’aura laissé aucune chance à ses adversaires… Après des qualifications rondement menée, il continue sur sa lancée en finale en étant le seul à venir à bout des 4 blocs proposés. Le Niçois Pierre Le Cerf se contentera de 3 blocs pour prendre tout de même une belle médaille d’argent, et c’est le Slovène  Anze Peharc qui complètera le podium avec 2 blocs au compteur.

Nouvelle croix dans le 9ème degré pour le jeune Victor Guillermin avec « Moksha », 9a

En décembre dernier, il enchaînait son premier 9a à 16 ans, et en avril son premier 9a+. Le voici de retour sur le devant de la scène avec dans la poche le 9a « Moksha » au Pic Saint Loup. Inspiré par une vidéo de Cedric Lachat dans la ligne, le Jeune Normand a tout de suite adhéré à cette voie de 50m qui se divise en 2 parties, un 8c de 25m suivi d’un 8b de 25m. En étant dans le coin pendant une semaine, l’objectif était clair, venir à bout de « Moksha » !

Pour l’occasion, Victor nous a livré ses impressions:

Les deux premiers jours dans la voie ont été assez durs… J’avais peu d’energie quand je grimpais et j’avais du mal à comprendre tous les mouvs de la section finale… Il faut dire que l’approche de 1h15 en montée raide mange un paquet d’influx avant d’arriver à la falaise, et par temps de canicule, les conditions ne sont pas optimales… Après une journée de repos, j’ai mis des runs, mais sans succès. Je suis tombé 3 fois dans le crux, une traversée sur des réglettes. Le lendemain, un gros vent s’est levé et les condis étaient plutot bonnes, mais physiquement, les sensations n’étaient pas au top… Mais au 2e run de la journée, j’arrive à passer le crux, et à ne pas me planter en haut, dans la partie un peu dalleuse. J’enchaine finalement cette voie dans un combat plus mental que physique ! Maintenant je lorgne la voisine de droite de Moksha : « Beyond », pour un prochain gros gros projet 🤩!

Flatanger: Au tour de Dylan Chuat de cocher « Thor’s Hammer » 9a (+?)

Le Suisse Dylan Chuat est également du côté de Flatanger pour tenter de venir à bout de quelques voies dures… Et c’est « Thor’s Hammer » qui tombe sous ses assauts. Initialement cotée 9a+ par Adam Ondra puis revu à la baisse par la majorité des grimpeurs à l’avoir enchaînée qui s’accordent plutôt sur 9a, Dylan pencherait pour un solide 9a au regard de la difficulté ressentie durant son processus de travail de la voie.

Oufff la cotation j’en sais rien ahah! C’est plus dur que 9a c’est sûr, après est-ce qu’il faut mettre 9a+ ou 9a/+ j’en sais trop rien…  je n’ai pas assez d’expérience surtout que je n’ai jamais grimpé de ma vie dans des voies aussi longues et encore moins dans des toits…

À noter que le jour de l’enchaînement, les prises du bas étaient mouillées, donc Dylan n’a eu d’autre choix que de monter sécher les prises et de vite mettre un run avant que tout soit de nouveau humide.

J’ai passé la première section de « Thor’s hammer » et ensuite je ne suis plus tombé dans les 40 prochains mètres mais c’était exigeant et treeeees long mais clairement trop classe ! Pour le processus de travail, c’était rapide je suis allé voir la voie en mode touriste, c’était ma première fois à Flatanger donc je voulais juste découvrir. Le style de prise et de mouvement me convienne bien donc ça a été assez vite jusqu’à ce que je me sente prêt à enchaîner.

Bientôt sur le départ, Dylan ne devrait pas se lancer dans d’autres gros projets à Flatanger, mais ne sait-on jamais…

Vertical’Art ouvre sa dixième salle d’escalade à Orléans

Pour les amateurs de sports indoor en recherche d’un nouveau spot, Vertical’Art Orléans – la 10e du groupe VA – ouvre ses portes samedi 06 août à 14h.

En quelques mots, une salle d’escalade de bloc de 1700  m2 accessible à tous, qui propose plus de 200 blocs créatifs avec des problèmes adaptés à tous les âges et niveaux. Les voies sont renouvelées tous les mois pour que novices et confirmés puissent venir faire le plein de sensations verticales sur des profils variés. Les enfants à partir de 4 ans peuvent venir pratiquer en sécurité dans une zone dédiée, avec des secteurs adaptés à leur morphologie.

Découvrez l’univers Vertical’Art sous tous ces angles en profitant d’un accès illimité aux installations sportives en complément du bloc : training board, pan Güllich, cardio-musculation, espace bien-être et espace chill pour se détendre avant ou après une bonne session de grimpe.

Pour faire passer les grimpeurs à la couleur supérieure, des cours d’escalade tous publics, axés sur une pédagogie innovante, sont prévus tout au long de l’année dans cette nouvelle salle d’escalade orléanaise. Encadrés par des encadrants diplômés d’Etat en escalade, ils fournissent l’accompagnement nécessaire aux élèves pour progresser à leur rythme et se perfectionner en étant à l’écoute de leurs objectifs personnels. Si vous voulez rejoindre l’école d’escalade la plus complète du Loiret, c’est à Vertical’Art Orléans qu’il faut se rendre. Au moment des vacances scolaires, des stages de bloc sont organisés pour que les enfants se dépensent à travers une activité sportive physique, ludique et motrice.

Pour une après-midi entre amis, un afterwork entre collègues ou un week-end inoubliable en famille, Vertical’Art Orléans vaut le détour. Plus qu’une salle d’escalade, c’est avant tout un lieu de vie situé au cœur du Val-de-Loire, où vous pouvez aussi bien vous dépenser que chiller. Idéalement installé face aux grimpeurs en action, un restaurant bar engagé localement est ouvert 7 jours sur 7. Profitez d’une cuisine maison et responsable à base de produits frais, locaux et de saison. En journée comme en soirée, une terrasse extérieure convient parfaitement pour une dégustation conviviale de bières artisanales dans une atmosphère qui invite à la détente.

Vertical’Art Orléans, c’est aussi un grand nombre d’événements sportifs à l’année : contests régionaux, coupes de France de bloc, master class avec des champions d’escalade, soirées thématiques avec DJ set, défis entre abonnés, happy hours et plein d’autres surprises qui seront dévoilées après l’ouverture de la salle. Passer les portes de Vertical’Art Orléans, c’est rejoindre une communauté de passionnés d’escalade et pratiquer un sport social dans une ambiance friendly. Alors, qu’attendez-vous pour tester ce nouveau temple de l’escalade à Orléans ? Pour vous faire une idée de ce qui vous attend dans cette nouvelle salle, une journée portes ouvertes est organisée le jour de l’inauguration, samedi 06 août. L’entrée est gratuite pour tous, sans réservation, et la location de chaussons vous est offerte. Plus d’excuse pour ne pas être présent lors de l’inauguration !

En quelques points …

  • La plus grande salle de bloc d’Orléans
  • Un complexe sportif de 1700 m2, bar restaurant, terrasse extérieure ▪ 200 blocs pour se challenger
  • Une zone enfants accessible dès 4 ans
  • Des cours d’escalade sur-mesure toute l’année
  • Des stages de bloc « Level Up » pendant les vacances scolaires
  • Des équipements sportifs en complément de l’escalade
  • Un restaurant bar engagé localement
  • Une ambiance sportive, musicale et conviviale

Les liens essentiels

Premier 9a+ pour Nao Monchois avec « La Moustache qui fâche » (interview et vidéo)

Alors que la saison de compétition s’est arrêtée plus tôt que prévue pour Nao Monchois après un raté sur les championnats de France où il terminait en 19ème position, le chemin de la falaise était tout trouvé. Entraîné et bien en forme actuellement, il vient de cocher son tout premier 9a+ avec « la moustache qui fâche » à Entraygues. Nous sommes donc allés à sa rencontre pour e savoir un peu plus sur cette belle croix ainsi que sur ses futurs projets… 


Salut Nao, comment vas-tu?

Je vais très bien ! Heureux et soulagé d’avoir réussi à concrétiser dans cette voie.

Tu viens d’enchaîner ton premier 9a+, « la moustache qui fâche », raconte-nous comment s’est passé l’ascension le jour J?

Déjà, je dois avouer que la veille, j’hésitais à aller dans la voie ce jour là 😅. Des amis lyonnais allait à la Saume et j’étais partagé entre découvrir un nouveau spot qui avait l’air incroyable et finir le Proj’. Au bout d’un moment, je me suis dit : « arrête de réfléchir, c’est ton rêve, bouge toi et fonce! ». A l’échauffement, je me sentais bien dans mon corps et mes sensations mais pas forcément au poil physiquement. J’ai arrêté de réfléchir et ça l’a fait au premier essai de la journée, après un fight mythique.

Peux-tu nous décrire la voie?

Après un 7a d’approche, c’est de la pure endurance de force sur une quinzaine de mouvement, suivi directement de 2 dégaines de 8a+ (7b selon les briançonnais, j’y crois pas une seconde 🙃). Les mouvements sont très physiques, et nécessite une bonne tenue de prise si tu veux enchainer.

Pourquoi avoir choisi cette voie?

C’est la première année depuis 8 ans que je ne fais pas de compétitions internationales. J’avais à coeur de transférer mon entrainement dans autre chose, et c’est justement pour son effort que j’ai choisi la moustache. C’est une voie qui fait progresser, tu peux te battre dedans et mettre beaucoup de runs dans la journée. Les 3 premiers sont dans une optique d’enchainement, et les 2 derniers pour le fitness. C’était également mon rêve de grimper du 9a+ dans ma vie, sûrement parce qu’il y a tellement de voies mythiques de cette cot. Pour certains, il n’y a pas plus de symbolique à grimper du 9a ou 9a+. Pour ma part, c’est un accomplissement.

Parle nous du processus de travail pour en venir à bout.

J’ai travaillé cette voie avec Yannis Gautier, un fort grimpeur briançonnais. C’était hyper motivant d’être à 2 pour échanger les méthodes, et s’encourager. En tout, j’ai mis 10 séances pour enchainer cette voie. Les 4 premières, je me faisais clairement massacrer, j’avais du mal à empiler 4 mouvements d’affilé. Les 4 suivantes, c’était le jour et la nuit, je tombais tout le temps dans la fin et progressais à chaque essai. Cela m’a vraiment motivé de savoir que j’étais capable de faire du dur. Elles m’ont laissé espérer de la faire vite. La 9ème était la plus dure mentalement. C’est la seule séance où je n’ai pas progressé dans la voie, et je m’attendais (peut-être trop) à la faire. La 10ème était la bonne!

T’es tu entrainé spécifiquement pour cette voie?

Oui et non, l’effort de cette voie correspond parfaitement à ce que l’on peut retrouver en compétition, du coup on peut dire que je me suis entrainé toute l’année dans cette optique. J’ai juste continué à faire de la force doigts et bras à côté, la rési je la faisais déjà dans la voie.

Quels sont tes futurs projets en falaise?

En loupant mes championnats de france, je me suis offert sans le vouloir l’opportunité de faire tous les projets dehors dont je rêvais. Cela va prendre plusieurs formes : de la grande voie dure (Voie Petit au grand Capucin par exemple,…), du bloc en Suisse, du à vue en falaise,… J’ai pleins d’idées ! J’essaie juste d’équilibrer tout ca pour continuer à progresser et à m’entrainer.

Et en compétition?

Je pense qu’il ne faut pas tout jeter parce que j’ai loupé une compétition. Cela n’a pas marché cette année, mais je suis toujours aussi motivé pour aller faire des finales et des podiums en Coupe du monde de diff. Dès septembre, je vais reprendre sérieusement l’entraînement pour la compet et espère concrétiser l’année prochaine.

Un dernier mot à ajouter?

Un grand merci à mes partenaires pour leur soutien: Planetgrimpe, Lasportiva, Beal, la Fondation INP, Grandes Heures Nature, Myléore et Climbup. Nous allons sortir une vidéo de la voie avec Climb’up, allez y jeter un coup d’oeil!

Killian Chabrier au sommet de son premier 9a: « Condé de choc »

Une fois n’est pas coutume, le bloqueur Killian Chabrier est actuellement dans le Briançonnais avec quelques objectifs en couenne. Fort de son niveau en bloc, le choix de « Condé de choc » semblait évident pour tenter de réaliser son objectif d’enchaîner un 9a. Et c’est chose faite! Voici le retour qu’il nous a livré…

Cette année j’ai décidé de faire un trip mi difficulté mi bloc en faisant 2 semaines en falaise dans le briançonnais puis 3 semaines en Suisse à Magic Wood. En me donnant les objectifs de faire 9a en voie et 8C bloc.

Mon premier arrêt s’est fait sur “Condé de Choc” un 9a très bloc composé de 2 sections bloc, une premiere valant environ 8A bloc et une deuxième en 7C bloc entrecoupée d’un bon repos. Je l’avais essayé l’année dernière sur 5 séances et dans lesquelles j’étais tombé plusieurs fois au dernier crux.

Cette année j’ai décidé de bien caler la voie lors de mes deux première séances, axant chaque séances sur un des crux de la voie. J’ai très vite refais tout les mouvements et enchainé les 2 sections, ce qui m’a permis de la réaliser à ma première séance d’enchaînement.

Super heureux de faire mon premier 9a ! Durant ma deuxième semaine je vais essayer un peu “le Pamphlet” un projet toujours à Entraygues puis me focus sur mes objectifs en Suisse !

Katherine Choong répète la grande voie « Hattori Hanzo », 8b+ max

Le 17 juillet dernier, Katherine Choong venait une nouvelle fois à bout d’une grande voie extrême en signant la première féminine de « Hattori Hanzo » dans la face nord du Titlis (Engelberg, Suisse). Au total,  pas moins de 7 longueurs, dont la 5ème longueur clé en 8b+, qu’elle a enchaîné à la journée avec son partenaire Jim Zimmermann.

Quelques infos à propos de la voie

« Hattori Hanzo » n’est pas seulement une longue voie difficile de par sa difficulté, elle m’a aussi attirée pour le défi global qu’elle représente et la beauté du lieu. Après 6.4 Sekunden, la longue voie que j’ai gravi l’année dernière (qui est juste en face dans la même vallée), c’était la prochaine étape logique, une voie également équipée par Matthias Trottmann. Il lui a fallu 6 ans pour ouvrir cette voie dans l’impressionnante face nord du Titlis et un an de travail avant de la réussir en 2013. Le nom de la voie fait référence à un guerrier ninja et à sa longue lutte pour atteindre son objectif. Je peux imaginer que c’était un énorme travail pour ouvrir une telle voie et faire la première ascension, j’ai beaucoup de respect pour le travail de Matthias et sa performance !

Après une longue marche de 2h30, la voie commence par 4 longueurs en dalle qui, sur le papier, sont cotées « faciles ». Un seul spit dans la première longueur, pas beaucoup plus dans les suivantes, de très petites prises, l’approche est pourtant déjà assez dure mentalement avant d’arriver au début des longueurs clefs difficiles qui suivent dans un long dévers impressionnant. Sa longue marche d’approche, l’espacement entre les points et la difficulté des longueurs font que Hattori Hanzo n’a pas vu beaucoup de répétitions.

Le processus pour en venir à bout

L’idée était de trouver un projet près de chez moi plutôt que de partir à l’autre bout du monde. L’objectif était également de repousser mes limites en termes de difficulté mais aussi par le fait que l’escalade de longues voies est une facette de l’escalade que je ne maîtrise pas encore complètement et qui me met au défi d’une autre manière que les voies d’une longueur. Si pour mes projets en voie d’une longueur je suis toujours seule face à mon objectif, Hattori est un projet que nous partageons avec mon partenaire de cordée (et partenaire dans la vie) Jim Zimmermann. Pour gérer les manip’ de corde, la peur du vide et trouver les méthodes pour atteindre le sommet, nous avions besoin l’un de l’autre et d’une d’une confiance mutuelle complète.

Nous avons essayé pour la première fois cette voie l’année dernière en 2021. J’étais déjà super mal à l’aise dans la première partie en dalle où tu as parfois une dizaine de mètres entre les spits. Et ça ne s’est pas passait beaucoup mieux dans le surplomb… Quand tu es « à vue » dans du 8b+, que les spits sont espacés, parfois sur du rocher péteux, ça devient une bataille mentale de se forcer à surpasser sa peur. Nous avons essayé plusieurs fois, pris de grosses chutes mais nous n’avons pas réussi à atteindre le sommet de cette longueur et sommes finalement redescendus sans pouvoir essayer les deux dernières longueurs ! Mais c’est aussi pour cela que j’étais vraiment motivée d’y revenir et réessayer en 2022.

En 2022, nous sommes retournés fin juin pour la première fois dans la voie. Nous montions en général la veille pour passer la nuit au bivouac. Jim a finalement réussi à grimper au sommet du 8b+ mais épuisés mentalement, nous n’avons pas réussi le 8a+ et donc toujours pas atteint le sommet. Le week-end suivant, déjà plus à l’aise avec l’espacement des spits, j’ai finalement réussi à grimper jusqu’au sommet. Il a fallu un jour de plus pour trouver toutes les méthodes qui nous convenaient. Le lendemain, nous avons essayé d’enchaîner chaque longueur à la journée, mais trop fatigué de la veille, je suis tombée dans le 8b+ et j’ai compris que je ne réussirais pas cette fois. Nous sommes finalement revenus le 17 juillet pour tenter les deux d’enchaîner chaque longueur de la voie à la journée. Nous avions décidé que je grimperais toutes les longueurs en tête et pour les deux longueurs difficiles, je redescendrais pour que Jim puisse les grimper également en tête. Nous sommes partis vers 7h30 dans la voie et les premières longueurs se sont vraiment bien passées. Arrivés au début des longueurs clefs, la pression commence à monter… Je me lance en premier et réussi à enchaîner la 8b+ dans un grand combat d’endurance ! Je redescends pour assurer Jim en tête qui parvient également à l’enchaîner !

La longueur suivante passe également pour moi et j’atteins la chaîne dans un grand moment de bonheur ! Quel soulagement ! Je savais que Jim en été également capable et j’avais vraiment envie de partager avec lui cet enchaînement. Mais je commençais quand même à m’inquiéter pour Jim qui n’était pas du tout à l’aise les dernières fois dans cette longueur. Le silence était lourd, je sentais la pression qu’il avait sur ses épaules. Il commence à grimper et parvient jusqu’au sommet sans tomber ! Nous terminons la voie en grimpant la dernière longueur en 7a.

Quelle aventure incroyable encore une fois ! Merci encore à Matthias Trottmann pour avoir ouvert cette voie, pour ses conseils et son soutien !

Résultats: Coupe de France de difficulté jeunes et vétérans à Briançon

Avant d’accueillir l’étape de coupe du monde, le mur du mondial de Briançon était monopolisé pour la dernière étape de coupe de France de difficulté de la saison, avec au programme les jeunes et les vétérans.

Chez les U16, coté fille, Sophia Douglas de Chambery Escalade domine largement la compétition en étant la seule à toper la voie de demie et de finale. Chez les garçons, 3 tops en finale: Les valentinois Pierre Marzullo et Samuel Richard, accompagnés du Réunionnais Akyan Etchar. Avec une meilleure prestation en demie, c’est Pierre Marzullo qui monte sur la plus haute marche du podium.

Pour la catégorie des U18, chez les filles, Lana Bonnal survole la compétition avec un Top dans toutes les voies. Elle remporte donc logiquement la compétition. Chez les garçons, malgré 3 grimpeurs au Top en finale, Maho Normand prend l’avantage en étant le seul à sortir sa voie de demie finale.

Du côté des U20 féminines, Emily Buffard et Loubna Fougeres atteignant toutes les deux le score de 48+, c’est le top d’Emily en demie qui lui permet de remporter l’or. Chez les garçons, Yannis Gautier étant le seul à toper les 4 voies de la compétition, il monte sur la plus haute marche du podium malgré une égalité en finale.

Pour les vétérans, chez les femmes c’est Catherine Russac qui s’impose, et chez les hommes Arnaud Ceintre.

World Games: Mejdi Schalck décroche le bronze en difficulté

Depuis 1981, les jeux mondiaux ont lieu l’année suivante des JO d’été, et les disciplines les plus répandues y sont présentes, dont l’escalade depuis 2005.

Cette année, quelques uns des meilleurs athlètes de la planète (12 par catégorie) avaient rendez-vous à Birmingham, en Alabama, aux États-Unis, pour en découdre sur les épreuves de vitesse, de bloc et de difficulté. Le calendrier n’étant pas des plus pratiques pour l’escalade (week-end entre la coupe du monde de Chamonix et de Briançon en France), il manquait tout de même quelques grosses tête d’affiche (Janja Garnbret pour ne citer qu’elle…). Peu importe, certain(e)s avaient fait le déplacement, dont plusieurs tricolores, et le jeune Mejdi Schalck se paye même le luxe de monter sur le podium de la difficulté…

En bloc, Miho Nonaka et Nicolas Collin en or

On commence avec le bloc féminin où la japonaise Miho Nonaka figurait clairement parmi les favorites sur le papier. Et bien elle aura tenu son rang en étant la seule à cocher 3 blocs en finale, s’adjugeant ainsi la médaille d’or de ces jeux mondiaux. Pourtant en qualification, elle se contentait de la 3ème position, laissant devant sa compatriote Nao Nakamura et l’Américaine Kylie Cullen. Pour compléter le podium de la finale, on retrouvera en argent la Slovène Katja Debevec et en bronze la japonaise Nao Nakamura. Les 2 françaises engagées, Zélia Avezou et Oriane Bertone ne se hisseront pas en finale et terminent respectivement 7ème et 10ème sur les 12 grimpeuses au départ.

Chez les hommes, c’est un japonais une fois de plus qui partait favoris, Kokoro Fuji. Si en qualifications, il remportait le round haut la main, en finale il se fait voler la vedette par le Belge Nicolas Collin. Avec tous les 2 quatre blocs au compteur, c’est le nombre d’essai qui sera déterminant au profit du Belge qui s’accorde ainsi une belle médaille d’or, laissant le japonais se contenter de l’argent. Sur la 3ème marche du podium on retrouve encore un japonais avec Yoshiyuki Ogata. Si vous faites les comptes, sur les 6 médailles possibles en bloc, 4 reviennent aux japonais!

Côté français, on avait espoir d’une finale voire d’un podium avec nos deux jeunes superstars engagés, Paul Jenft et Mejdi Schalck, mais avec un seul bloc au compteur en qualification, il prennent respectivement la 8ème et la 9ème place du classement.

Un podium français en difficulté !

On l’attendait en bloc, c’est en difficulté qu’il se sera illustré! En effet, le jeune Mejdi Schalck décroche la seule médaille française de ces world games en escalade en montant sur la 3ème marche du podium au terme de la finale.

© France Olympique

Sur la plus haute marche du podium, c’est Sasha Lehmann qui prend l’or en étant le seul à toper la voie de finale. En argent, à nouveau un japonais Masahiro Higuchi après une très belle prestation en finale. Notons que la plupart des concurrents chuteront sur un gros crux en milieu de voie, sauf les 3 premiers qui s’en sortiront donc un peu mieux. L’autre français engagé, Paul Jenft, se contentera de la 7ème place après avoir chuté sur ce fameux crux. 

Chez les femmes, notre française Salomé Romain n’était pas loin de faire la différence. 3ème ex-aequo à l’issue des qualifs, elle ne parviendra malheureusement pas à s’exprimer suffisamment en finale et prendra la 5ème position. En haut du classement n retrouve l’Autrichienne Jessica Pilz qui prend l’or au terme d’une très belle prestation en finale. La japonaise Natsuki Tanii, 1ère des qualifications avec un top, ne réussira pas à rivaliser avec l’Autrichienne et montera sur la 2ème marche du podium. Enfin, la slovène Lana Skusek complétera le podium.

Si vous faites les comptes, nous en sommes tout de même à 6 podiums pour les japonais après les épreuves de difficulté et de bloc, rien que ça!

En vitesse, l’Indonésie et les Etats Unis mènent la danse…

Chez les femmes, c’est l’Américaine Emma Hunt qui fait le show en s’imposant en finale face à la Polonaise Natalia Patrycja avec un chrono à 7,24. Seule Française en lice, Capucine Viglione, se fera sortir en demie par cette même polonaise avant d’affronter l’allemande Franziska Ritter en petite finale. Avec un chrono à 7,38 contre 7,32 pour l’Allemande, Capucine se contentera de la 4ème place.

Chez les hommes, l’or revient à l’Indonésien Veddriq Leonardo qui signera d’ailleurs le meilleur chrono de la compétition (5,25 en demie finale). Sur la deuxième marche du podium, on retrouve son compatriote Kiromal Katibin (qui détient le record du mode actuel à 5s), suivi enfin par l’Ukrainien Yaroslav Tkach. Guillaume Moro, qui prenait le départ de cette épreuve, s’arrêtera en quart de finale en se faisant sortir par l’Indonésien médaillé d’argent, Kiromal Katibin.

Un an après sa terrible blessure aux JO, Bassa Mawem renoue avec la compétition

Encore un weekend chargé en compétitions… Alors que certains sont actuellement aux Etats Unis pour les World Games (article à venir), d’autres se sont retrouvés sur une étape de coupe d’Europe de difficulté et de vitesse à Žilina en Slovaquie. L’épreuve de vitesse étant terminée, nous avons eu le plaisir de voir le retour de Bassa Mawem à la compétition, avec une belle médaille d’argent à la clé.

Il revient pour nous sur cette compétition, et sur ses objectifs futurs…

Il y a un an je me blessais, il y a 7 mois je pouvais regrimper sur une échelle, il y a 6 mois je pouvais grimper lentement dans la voie de vitesse et il n’y a que 5 mois et demi que je peux grimper au plus vite. Je suis hyper content du rythme de ma reprise et je compte bien continuer d’évoluer vers le plus haut niveau. J’ai toujours dit que je souhaitais arrêter ma carrière au plus haut de mon niveau et c’est bien ce que je compte faire en tentant de prendre ma place aux prochains JO. La route est encore longue pour rattraper le plus haut niveau mondial mais j’y crois, j’y crois car j’ai tellement d’envie et d’énergie à donner à ce projet de vie que rien ne pourra m’arrêter.

Cette année, le plan est de faire uniquement les compétitions importantes pour moi. Championnat de France, Championnat d’Europe Puis la dernière étape de coupe du monde au pays de la vitesse « l’Indonésie » fin septembre.  Mon objectif 2022 est en terme de temps et non pas de classement. Je souhaite pour le championnat d’Europe refaire un run à 5’’45 mon actuel record puis pour l’Indonésie descendre sous les 5’’40. Je veux montrer que je suis solide et rendre fier toutes les personnes que comptent sur moi et me soutiennent.

Pour me préparer au championnat d’Europe je voulais faire une compétition de préparation d’où ma participation à la coupe d’Europe d’Innsbruck. Mais à Innsbruck la compétition ne m’a servi à rien car j’ai fait un faux départ sur mon premier run de Qualif. C’est la raison pour laquelle j’ai pris la décision de faire la coupe d’Europe de Slovaquie avant de rentrer en Nouvelle Calédonie.

Pour entrer dans les détails, la compétition à commencé par mes 2 runs de practice qui se sont mal passés. J’imagine que ça ne s’est pas vu mais le mur était hyper glissant, ce qui m’a empêché de me lâcher sur mes runs. En plein milieu de la voie j’utilise mon pied gauche en adhérence pour me propulser vers le haut et sur ce mur je ne pouvais pas l’utiliser. Très frustrant car mon souhait était de réussir à faire 5’’55. Le côté positif est que j’ai réussi à m’adapter après mes 2 runs de practice pour faire par la suite une belle compétition. Des runs réguliers qui m’ont permis d’aller jusqu’en finale et affronter mon ami espagnol Erik Noya.

J’en profite pour remercier toute ma famille dont ma future femme, Clément l’entraineur de l’équipe de France qui a fait le déplacement juste pour moi et puis tous les membres de l’équipe de France de Difficulté portée par Ben qui sont venus m’encourager tout au long de la compétition. Je transmets toute mon énergie à la diff qui porte nos couleurs en ce moment même sur cette étape de coupe d’Europe Soyez fort la team!

Les résultats des finales femmes

Les résultats des finales hommes

4 français en or sur la coupe du monde Handi de Villars

Au total, ce sont 7 médailles que les grimpeurs tricolores ont ramené de Suisse lors de l’étape de coupe du monde Handi de Villars: 4 en or et 3 en bronze. Retour sur ces performances toujours aussi exceptionnelles!

On commence par les médaillés d’or.

Sans surprise, dans la catégorie AU2, Solenne Piret s’impose très largement en étant la seule à toper la voie. Lucie Jarrige, dans la catégorie AL2, topera également pour s’adjuger logiquement l’or également. Roxane Heili, en catégorie B3, aura vécu une finale très serrée. D’abord notée ex-aequo avec ses adversaires, elle prend finalement la première place suite à une réclamation en s’adjugeant un petit « + » supplémentaire. Enfin, Julien Gasc (AL2) aura survolé la compétition en mettant près de 10 mouvements à ses concurrents.

Notons également les excellentes prestations de Bastien Thomas (RP3), Erwan Lievin (AU2) et Mélissa Cesarone (B3), qui prennent tous les 3 la médaille de bronze dans leur catégorie respective.

Le replay des finales

Galerie photos: Finales de la coupe du monde de Chamonix

Quelques clichés des finales de la coupe du monde de difficulté qui se tenait ce week-end à Chamonix. Merci de nous mentionner pour toute utilisation.

Pour lire le résumé des finales, c’est ici.

5 médailles françaises sur les championnats d’Europe jeunes à Augsburg

Alors que la coupe du monde de Chamonix frappait ce week-end, les jeunes avaient eux rendez-vous à Augsburg en Allemagne pour les championnats d’Europe de difficulté et de vitesse. Et La France s’en sort plutôt bien puisque nos jeunes espoirs ramènent 5 médailles au total.

3 médailles pour la vitesse

On commence par la vitesse et les U16 garçons où Paco Lehmann remporte son duel en finale contre l’Allemand Aodhan Umlauf avec un beau chrono à 6,61.  Chez les U18 masculins, double podium français: Jérome Morel remporte son duel final avec un temps de 6,44. De son côté, Marius Payet Gaboriaud perd son duel en demi finale mais remportera la petite finale pour finir avec la médaille de bronze.

Les autres résultats des français en vitesse: Maelanne Villedieu (10ème), Lila Samani (11ème), Manon Lebon (5ème) et Lucas Ghesquiere (6ème)

2 médailles en difficulté

En difficulté, ce sont les tricolores U16 qui se démarquent avec 2 médailles de bronze. Côté garçon, Max Bertone top la finale, tout comme 2 autres grimpeurs, mais se fait rétrograder sur la dernière marche du podium au regard de ses résultats moins bons sur les tours précédents. Chez les filles, c’est Meije Lerondel qui s’illustre au terme d’une belle finale. Ex-aequo avec 3 autres grimpeuses pour la 3ème places, les tours précédents seront à son avantage pour dérocher cette médaille de bronze.

Pour nos autres français(e)s: Louise  Puech Yazid termine 14ème en U16, Kaina Viviand 22ème en U18, Maho Normand et Victor Guillermin respectivement 4ème et 5ème en U18, Kintana Iltis et Saula Lerondel respectivement 5ème et 18ème en U20 et enfin Tanguy Merard 7ème en U20.

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