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Amandine Loury à bloc avec son premier 8A+

Falaisiste Bourguignonne exilée dans le sud de la France depuis quelques années, Amandine Loury se met désormais au bloc en complément de la falaise, et avec brio puisqu’elle vient d’enchaîner son premier 8A+ à la Capelle, « Tumulte Asie », très certainement une première féminine au passage.

Pour l’occasion, elle nous livre ses impressions…

C’est vrai que le bloc c’est assez nouveau pour moi. Depuis l’année dernière je fais des petites sessions de bloc de temps en temps, notamment l’hiver car ayant tout le temps froid aux mains, je n’arrive pas à grimper en falaise pendant la saison froide. Et puis cette année depuis les vacances de la Toussaint mon emploi du temps au boulot ne me permet plus de grimper en falaise la semaine. La seule option que j’avais c’était une petite séance de bloc de 3-4h le mercredi aprem. Du coup direction La Capelle où je me suis mise à essayer « Tumulte Asie », un 8A+ ouvert par Tony Lamiche. J’ai dû trouver mes propres méthodes car je n’avais pas assez d’allonge pour faire le mouv’ « d’origine ». Puis assez vite j’ai mis des runs qui étaient prometteurs. Notamment à la 3e séance où je suis tombée au dernier mouv en craquant mentalement. C’était horrible! À la 4ème séance je me sentais solide mais les conditions étaient humides et je me broutais la peau. Et à la 5ème séance ça allait plutôt bien avec ces condis de dingue (2 degrés et beaucoup de mistral). C’était même vraiment limite, on a failli craquer et rentrer au chaud à la maison tellement il faisait froid. Malgré tout je n’arrivais pas à repasser le crux et je commençais à perdre espoir. Mais vers la fin de la journée j’ai remis un run et poussée par les encouragements des copains, j’ai réussi à enchaîner. C’était trop bien! Il me semble que c’est la première ascension féminine de ce bloc à la fois sur physique et exigeant en pied.

Résultats – Qualifications seniors femmes, Coupe de France de bloc à Climb Up Paris

Ce week-end, direction la capitale pour l’ultime étape de la coupe de France de bloc seniors, et plus précisément dans la très récente salle de ClimbUp Porte d’Italie. Comme d’accoutumé, la dernière étape avant les championnats de France rassemble pas mal de beau monde histoire de se tester (se rassurer?) avant de tenter de décrocher le titre national (pour rappel les championnats de France auront lieu les 26 et 27 février à Plougoumelen en Bretagne).

Chez les femmes, c’est simple, pour s’offrir un ticket en finale il fallait toper les 10 blocs de qualifications. À ce petit jeu là, Oriane Bertone réalise un circuit presque parfait avec 10 blocs en poche en … 11 essais! Elle sera accompagnée en finale ce soir par Fanny Gibert, Camille Pouget, Lily Abriat, Chloé Caulier et Mailys Piazzalunga: un beau plateau!

À suivre les qualifications seniors hommes qui se déroulent actuellement. Nous reviendrons également sur les championnats de France vétérans qui frappent en même temps sur cette étape.

Résultats – Qualifications seniors hommes, Coupe de France de bloc à Climb Up Paris

Après les femmes, place aux qualifications masculines. Et là aussi, il y a quelques belles têtes d’affiche qui ont fait le déplacement. 10 blocs à résoudre également, et autant vous dire qu’il fallait s’énerver pour espérer sortir du lot! Notons au passage que les ouvreurs ont fait du super boulot, et que, visiblement, il ne manquait pas de budget prise pour ouvrir quelques pépites…

2h30 de qualifs plus tard, forcé de constater que le circuit est plus corsé que celui des femmes puisque les meilleurs grimpeurs de l’après midi ne feront pas mieux que 9 blocs. Et c’est Léo Avezou qui prend la pôle position de ces qualifications avec 9 blocs en 16 essais, juste devant Killian Chabrier qui prend un petit essai de plus au compteur pour toper les 9 problèmes. Ils seront accompagnés en finale par  Jeremy Bonder, Léo Favot, Léo Chiba et Joshua Fourteau.

Ce soir place aux finales à partir de 20h30, restez connectés!

Résultats – Qualifications vétérans H/F, championnats de France bloc à Climb Up Paris

Alors que la dernière étape de coupe de France de bloc frappe à ClimbUp Paris, les vétérans sont également à l’honneur avec, pour eux, les championnats de France. Pour l’occasion, pas mal de monde a répondu présent avec une quinzaine de femme et pas loin de 50 hommes!

Voici les résultats à l’issue des qualifications:

Résultats – Finales vétérans H/F, championnats de France bloc à Climb Up Paris

Les finales des championnats de France de bloc vétérans viennent de s’achever à Climb Up Paris. Au programme, 6 finalistes femmes et 6 finalistes hommes, 3 blocs, 1 seul vainqueur.

Chez les hommes, il avait dominé le circuit de qualification, il remporte logiquement la finale en topant les 3 blocs à vue: Olivier Lebreton rafle le titre de champion de France de bloc vétérans 2022! Avec 2 blocs au compteur, Simon Haag prend la médaille d’or, et c’est l’Icaunais Eric Vales qui prendra le bronze (son premier podium national chez les vétérans, belle perf une semaine après la victoire de son fils Clément Vales sur la coupe de France de bloc de Chambéry…).

Chez les femmes, Céline Le Dily et Sonia Malle ne parviennent pas à se départager en finale avec chacune 2 top à vue et 3 zones en 3 essais. Ce sont donc les résultats des qualifs qui entrent en jeu, au profit de Céline Le Dily qui remporte donc le titre de championne de France de bloc chez les vétéranes. Sonia Malle prend l’argent, suivi de Stéphanie Vachier.

Chloé Caulier et Léo Favot remportent la dernière étape de coupe de France bloc de la saison

Clap de fin sur la dernière étape de coupe de France de bloc seniors de la saison! Avec 4 blocs proposés, les finalistes avaient de quoi faire pour se. départager en finale.

Chez les femmes nous avons pu assister à un gros duel entre Oriane Bertone et la Belge Chloé Caulier, mais c’est cette dernière qui l’emporte finalement avec un petit essai de moins que notre française pour valider les 4 blocs. Et elles seront loin devant leurs concurrentes qui ne valident qu’un seul bloc, dont Fanny Gibert qui prend tout de même une belle médaille de bronze.

Chez les hommes, ils seront 3 Léo à être sur le podium. Celui qui s’en sort le mieux avec 3 blocs au compteur, n’est autre que Léo Favot. Léo Avezou et Léo Chiba complètent le podium avec 2 blocs topés.

Un gros niveau sur cette coupe de France seniors, avec de très belles ouvertures, variées et intenses. On en redemande, et on a d’ores et déjà hâte d’être sur les championnats de France qui s’annoncent spectaculaire!

Dès demain retrouvez toutes les photos de ces finales sur PG, restez connectés!

Rencontre avec Jean-Raymond Manent, fondateur de BOMA

Voici déjà quelques temps que nous avions entendu parler des produits BOMA au travers des storys Instagram d’un certain Romain Desgranges, et, plus récemment, directement par notre athlète PG, Camille Pouget. Et c’est finalement lors du salon de l’escalade à Lyon en novembre dernier que nous avons réellement fait la découverte de cette petite marque, BOMA, et de son fondateur, Jean-Raymond. Alors plutôt que de vous présenter la marque et les produits, on a préféré lui laisser la parole avec quelques questions auxquelles il a accepté de répondre… Rencontre. 


Qui es-tu ? 

Bonjour, je m’appelle Jean-Raymond MANENT, j’ai 36 ans et je suis le fondateur de la micro-entreprise BOMA Authentique Cosmétique qui a vu le jour en Mars 2020.

Je suis né dans le Val de Saône, près de Lyon où je vis encore actuellement.

J’ai fait mes études à l’Ecole d’Architecture de Lyon mais j’ai aussi été formé en Cuisine, en Menuiserie d’Agencement et plus récemment en Cosmétologie ; tout m’intéresse, en fait !

J’aime aussi à croire que rien n’est impossible, à condition de s’en donner les moyens !

J’ai découvert l’Escalade tardivement, il y a 5 ans, un peu par hasard même si de mon point de vue, rien n’arrive par hasard !

Présente nous la marque que tu as créée… et les différents produits ! 

BOMA, c’est un peu une utopie ; mais une utopie qui pourrait devenir réalité !

L’idée, c’était avant tout de vouloir faire sa part pour plus de partage et d’altruisme en offrant du soin à sa mesure ; d’arrêter de critiquer ce qui ne va pas et d’agir concrètement pour proposer des solutions à des problèmes simples et courants comme des mains et des pieds abîmés, entre autres.

L’Humanité est un système, une grande Famille ; dès lors qu’un de ces membres agit positivement, chacune de ses actions rejaillit inéluctablement sur les autres de façon vertueuse.

BOMA, c’est cela : faire de son mieux pour contribuer au bien-être de tous ; devenir exemplaire !

La gamme a été conçue en privilégiant la simplicité, l’efficacité et bien évidemment l’authenticité ; j’entends par là être vrai, transparent et rassurant pour l’usager.ère final.e.

Actuellement, 7 produits la constituent ; à savoir, 3 baumes hydratants pour la peau (Lavande, Romarin et Reine des Prés) ayant chacun des spécificités d’emploi.

Un déodorant crémeux aux 2 huiles essentielles ; produit leader de la gamme avec le BOM Lavande.

Un baume à lèvres et 2 savons surgras saponifiés à froid.

Prochainement arriveront un savon-shampoing, un baume visage contre l’acné et un baume visage jour/nuit.

Tous les ingrédients sont d’origine biologique et lors des formulations, les critères déterminants sont leur provenance (proximité géographique privilégiée) et leur qualité.

Comment en es-tu arrivé à créer BOMA ? 

C’est un aboutissement ou plutôt la concrétisation de nombreuses et difficiles années de reconstruction personnelle.

En 2012, je suis hospitalisé en urgence et l’on m’apprend alors brutalement qu’il va falloir désormais apprendre à vivre avec un trouble bipolaire ; une maladie mentale aux conséquences véritablement handicapantes.

Il aura fallu dix ans d’errance thérapeutique pour établir ce diagnostic ; dix ans seront également nécessaires pour se reconstruire.

Il faut dès lors tout recommencer ; apprendre à s’équilibrer, à gérer ses émotions, à aménager son travail, à reprendre confiance en soi, à apprivoiser son corps, à dompter son mental et surtout à oser retourner vers les autres.

Ensuite, le retour au Sport est devenu une priorité et une personne que j’admire profondément pour sa positivité, Philippe BERGER, co-fondateur avec Thierry BOURCIER du Club d’Anse, l’AL-Escalade ; mon club de cœur, devient le déclencheur de l’aventure : « Tu sais JR, les baumes que tu fabriques en mode DIY, je suis convaincu qu’ils plairaient aux grimpeurs ! »

Qu’est-ce qui te différencie des autres crèmes réparatrices qui existent déjà sur le marché ? 

Lors du Salon de l’Escalade de Lyon en Novembre 2021, j’ai pris un grand soin à étudier les offres de mes confrères.soeurs et je dirais que les produits qu’ils proposent sont très bons.

Cependant, ce qui me différencie, c’est tout simplement l’intention d’Amour et la Passion que je mets dans la fabrication de chacun de mes pots ; ils sont un peu comme chargés énergétiquement (influence de la Culture Amérindienne et de l’enseignement du Tai Chi).

Les ingrédients sont tous bio et leur provenance est la plus locale possible ; ce qui complique, je Vous l’assure, la recherche de fournisseurs engagés et responsables ; ces « courageux invisibles » !

L’objectif est d’utiliser à terme des ingrédients majoritairement d’origine française (ce qui est déjà presque le cas) ou issus des pays limitrophes ; bien que pour les savons cela reste cependant encore très compliqué.

En effet, pourquoi utiliser, même si elle est excellente l’huile essentielle de Tea tree (Afrique du Sud ou Australie) alors que l’huile essentielle de Thym (France ou Espagne) peut répondre à des problématiques tout à fait analogues.

Et sur ce plan-là, nos politiques divergent incontestablement.

Comment imagines-tu l’avenir ? As-tu des objectifs pour ta boite à court, moyen ou long terme ? 

J’aimerais répondre : « Sereinement ! » mais les défis sont nombreux et la quantité de travail à fournir est colossale ; on est tout seul chez BOMA !

Ce que j’ai cependant appris au fil des années ; c’est que tout long voyage, commence toujours par un premier pas.

Alors, plutôt que d’avoir le vertige en regardant tout ce qu’il reste à faire, je me concentre chaque jour sur cet unique petit pas à réaliser et je donne le meilleur de moi-même pour l’effectuer de mon mieux.

En Avril, Mai et Juin de cette année, j’accueille pour la première fois une stagiaire en Communication Digitale, Eva VINCENT.

J’espère pouvoir lui transmettre la passion de mes quelques expériences ; elle semble très motivée et en adéquation avec les valeurs humaines que lui inspirent BOMA ; j’ai hâte !

Participer aussi en tant qu’exposant à une étape de la Coupe du Monde 2022 à Chamonix en Juillet est une priorité ; de même que de renouveler notre présence au Salon de l’Escalade 2022 à Grenoble en Novembre.

Déménager pour des locaux plus adaptés au second semestre de l’année reste aussi un objectif important.

Pour finir, évidemment, à long terme ; créer de l’emploi sera évidemment un ultime aboutissement !

BOMA ne court pas après l’argent même si cette ressource reste nécessaire ; partager, transmettre, prendre soin, apprendre et se renouveler demeureront toujours les valeurs structurantes de l’entreprise.

Romain Desgranges semble apprécier tes produits, comment l’as-tu converti ? 

Alors ça, c’est un peu un miracle de la Vie !

Invité au club Vertige d’Arnas par Maciek KNUTELSKI et Serge VAUVERT, président à l’époque, pour ma première exposition test lors d’une étape de Coupe de France (il y a 2 ans environ) avec en guest-star Romain DESGRANGES ; je me retrouve aux côtés de Pauline CALANDOT, co-fondatrice de Redeem Equipement.

Hésitant, je sens pourtant bien en moi qu’il faudrait oser lui parler et lui offrir un pot de BOM Lavande pour qu’il puisse peut-être le tester ; mais comment faire pour accéder à lui parmi tous ses fans.

Je me motive (grâce à Pauline) et j’arrive à lui parler 1 minute ; je lui explique les vertus du produit et l’efficacité pour réparer la peau des mains mais je me dis que de toute façon, c’est peine perdue ; il ne l’utilisera jamais…

Quelques mois plus tard, Caroline BERTHIER, nouvelle présidente du Club d’Arnas, m’informe que Romain DESGRANGES souhaite faire une recommandation du BOM Lavande dans son nouveau livre SOLIDE ! (cf. p-169).

L’extase totale !

Depuis, nous avons appris à un peu mieux nous connaître et j’avoue être profondément admiratif de la personne en plus de l’athlète.

C’est une personne saine, juste, sensible, bienveillante, déterminée, instinctive, subtile, altruiste, en constante évolution, perfectionniste et extrêmement intelligente ; un exemple indéniable de ténacité… et de ma génération en plus !

Que peut-on te souhaiter pour 2022 ? 

Du courage !

« Les gens extraordinaires sont des gens ordinaires (mais) qui croient en leur rêve. »

Moi j’y crois, même si le doute frappe souvent à ma porte !

De la visibilité serait évidemment un plus, alors je compte un peu sur Vous !

J’en profite aussi pour remercier sincèrement Camille POUGET pour son soutien et pour son aide depuis le début et sans qui cette interview n’aurait pu voir le jour : une très, très belle personne et une très grande Championne en devenir !

Le mot de la fin ? 

« Le Courage croit en osant et la Peur en hésitant. »

Je pense que tout.e grimpeur.se comprendra ces mots car ce que j’aime dans l’Escalade (et même à mon tout petit niveau) ce sont ces rendez-Vous hebdomadaires avec celle-ci ; peut-être est-ce une manière pour moi de lui montrer que même si Elle a bien souvent gagné durant mon parcours de soin, désormais, je suis SOLIDE !

Pour finir, je citerai aussi Sœur Emmanuelle qui lors d’une interview a dit ceci : « Dans la vie, il faut trouver un but, et c’est une vielle femme qui vous le dit, et il faut s’acharner encore et encore et encore ; sinon, ça n’a pas de sens ! »

BOMA, ce n’est pas une fin mais un chemin ; celui de l’espoir et de l’envie de dire à ceux touchés par une quelconque forme de handicap que ce dernier peut paradoxalement nous connecter à quelque chose de grand, à notre propre puissance personnelle et nous rendre incroyablement fort et résilient.

Merci Planetgrimpe pour cet échange !

Belle coche pour Alizée Dufraisse en Suisse avec « Versace » 8B bloc (+ vidéo)

En Suisse depuis quelques mois maintenant, Alizée Dufraisse a fait une petite pause des falaises Espagnoles pour changer un peu du train train quotidien. Et ce n’était pas chose aisée nous a-t-elle confiée puisque qu’il a fallu qu’elle s’adapte à la grimpe sur granite (ce qu’elle n’avait quasiment jamais fait), à regrimper en bloc, avec de la hauteur, des chutes, et bien évidemment le froid ambiant!

Mais il en fallait plus pour l’arrêter puisqu’elle vient de cocher le 8B bloc de « Versace » à Brione (première ascension féminine pour info): Un toit avec un départ très physique sur des prises éloignées et peu de pieds! La fin se joue sur un réta avec des prises assez fuyantes et un gros mouvement dynamique où il faut encore avoir du jus après une quinzaine de mouvements dans les bras…

Nous avons profité de cette belle perf pour poser quelques questions à Alyzée:

Pourquoi avoir choisi ce bloc, « Versace »? 

Pourquoi Versace? D’abord parce que j’ai de suite été super inspirée par le lieu, la rivière, ce bloc est un peu isolé et je m’y suis sentie bien. J’ai passé le premier mois à notre arrivée à essayer de me mettre dans le style du coin en essayant plusieurs blocs plus faciles et en checkant les blocs plus durs pour voir ce qui me motiverait. Pour être honnête, j’avais une appréhension de la hauteur en bloc et de la chute alors j’ai voulu choisir deux projets, un qui est haut et l’autre moins. Du coup j’ai commencé à travailler « Versace », qui ne fait pas trop peur, et en même temps je travaille « Héritage » qui est plus impressionnant.

Parle nous de ton processus de travail jusqu’à l’enchaînement.

J’ai fait 15 jours dans le bloc en tout. Dès le début j’arrivais à faire des assez bons essais et donc j’ai vu que c’était possible. En revanche il m’a fallu beaucoup de temps pour le réta final, qui me semblait pourtant être la section la moins dure pour moi… Il m’a fallu 3 séances pour faire le mouvement, puis je n’y suis plus arrivée pendant deux séances… Ca me rendait folle, de ne pas comprendre exactement ce qui faisait que j’y arrivais ou que je n’y arrivais pas… du coup, difficile à avoir confiance en moi dans les essais en partant du départ… Petit à petit j’ai vraiment compris quelles étaient les subtilités, les positions qui faisaient que je réussissais le mouvement et j’ai compris comment avoir ces positions du départ, mais ça a pris du temps, tout un processus!

Tes prochains projets? 

Pour 2022 plein de projets: continuer ici dans le Tessin et surement Magic Wood avec d’autres blocs de cette difficulté mais aussi essayer la cotation supérieure, que je n’ai encore jamais réalisée en bloc. Et surement été/automne refaire des voies et essayer de retranscrire la force que j’aurais pris sur les voies !!

Et pour finir une petite vidéo de l’enchaînement:

Ce qu’on a pensé du film « The Wall – Climb for Gold »

Voilà plusieurs semaines, voir plusieurs mois, que les athlètes du film teasent ce documentaire inédit d’1h30 qui retrace la vie de 4 grimpeuses en quête d’or olympique: Janja Garnbret, Miho Nonaka, Shauna Coxsey et Brooke Raboutou. Avant d’aller plus loin, voici le synopsis du film:

« The Wall – Climb for Gold suit quatre grimpeuses de haut niveau, Janja Garnbret, Shauna Coxsey, Brooke Raboutou et Miho Nonaka, au cours de deux années extraordinaires. Elles se battent à travers les épreuves de qualification olympique pour gagner leur place à Tokyo, font face à une saison exténuante de compétition et d’entraînement avant que tout soit suspendu lorsque la pandémie de Covid-19 oblige à reporter les Jeux. Alors que les jeunes femmes affrontent leurs propres démons mentaux et physiques en route vers Tokyo, le film révèle un aperçu étonnant et inspirant de ce qu’il faut pour être une olympienne et, finalement, de ce que signifie être humain. »

On pourrait croire en lisant ce synopsis qu’on va avoir droit à une production à l’américaine, avec des séquences émotions un peu trop surfaites, mais pas du tout! Le film se regarde très bien, en sous titré français (malgré quelques traductions approximatives), et on entre réellement dans l’intimité des athlètes, dans ce qu’on ne voit pas lorsqu’on se contente de les admirer en compétitions: Pour exemple, oui, Janja Garnbret est extrêmement forte, avec surement quelques prédispositions, mais elle n’échappe pas aux entraînements où son mental et son physique son mis à rude épreuve. Elle n’échappe pas non plus à la pression et aux doutes que tous les athlètes subissent dans une carrière de sportif de haut niveau. Oui, toutes ces athlète restent avant tout humaines!

Au cours du film, la personnalité de ces 4 sportives de haut niveau est mise en lumière, on perçoit leurs doutes et les difficultés rencontrées, et de ce point de vu l’angle du film est très intéressant à regarder. Derrière les machines de compétition, on découvre avant tout 4 femmes, qui se livrent et nous donnent un bel aperçu de ce qu’est une olympienne et de l’enjeu que représente les JO. On découvre les combats que chacune d’entre elles doit mener pour tenter d’atteindre l’or olympique, depuis leur plus jeune âge, jusqu’à l’épreuve ultime. Empreint d’émotions, on se laisse porter par ce documentaire, et on ne peut que souhaiter voire d’autres productions de ce genre arriver!

À louer ou à acheter, on ne peut que vous conseiller de vous laisser tenter. 

Le teaser

Nouvelle first ascent pour Simon Lorenzi: « Big conviction », 8C+

Février 2021, le Belge Simon Lorenzi annonçait le 2ème 9A bloc du monde avec « Soudain seul »,  le départ assis de « The Big Island », avant que Nico Pelorson propose une décote à 8C+ en mars.

De retour à Bleau, Simon Lorenzi propose un nouveau bloc, « Big conviction », une fusion entre « conviction » départ bas (qu’il a ouvert il y a quelques semaines)  et « The big Island » qu’il propose à 8C+. Nous avons échangé avec lui sur le sujet…:

Peux-tu nous décrire le bloc?

Donc le bloc commence à droite dans le départ bas de « conviction » que j’ai ouvert il y a quelques semaines. Du coup c’est un début plus court que « Soudain seul » sauf que le premier mouvement est vraiment difficile, sur deux inversées avec des pieds très mauvais et il faut aller loin dans une bonne réglette sans perdre les pieds. Intrinsèquement c’est de loin le mouvement le plus dur du bloc et à partir de la il y a quelques mouvements relativement faciles pour rejoindre le départ de big island. Donc moins rési que « Soudain seul » mais plus sélectif je dirais car le niveau de force requis est plus élevé.

Pourquoi ce bloc? 

J’ai choisi ce bloc car j’avais une grosse envie de revenir sur ce lieu qui m’a beaucoup marqué. J’étais nostalgique et je voulais regouter un peu à ce que j’ai vécu la bas l’année passée. J’ai choisi ce nom car c’est la fusion entre « Conviction » et « Big Island » et donc Big Conviction sonnait mieux que conviction big.

Quel a été ton processus de travail pour en venir à bout? Quelles difficultés as-tu rencontré? 

Au niveau du travail dans le bloc, j’ai pu (re)faire 4 séances dans le bloc avant le nouvel an mais seulement 2 où les prises du premier mouvement étaient sèches. J’ai réussi à la deuxième séance le mouv clé et ce jour la je suis sorti dans « conviction ». Les deux autres séances ont étés consacrées à bien me recaler dans big island (ce qui est allé vite car je le connaissais encore très bien) car l’inversé de départ n’était pas suffisamment en conditions pour mettre des essais. Hier après un bon échauffement et quelques essais, je me suis donc retrouvé au sommet de ce super bloc une fois de plus. Quelle chance! La principale difficulté que j’ai rencontré c’est d’être blessé au majeur gauche, je devais donc faire très attention a ma façon de prendre les prises et je ne pouvais pas arquer les réglettes du bloc comme j’aime tant le faire!

D’autres projets à venir? 

Comme prochain projet, j’aimerais faire « la révolutionnaire » (8C+), un bloc ouvert par Charles Albert. Par chance il n’y a pas besoin d’arquer de la main gauche et j’ai justement fait tous les mouvements à la première séance donc c’est prometteur. J’ai hâte de retourner à bleau pour en découdre ! Sinon je m’entraîne surtout pour les compétitions et pour l’instant à cause de mon doigt je suis bloqué dans un pan sur des gros plats ou pinces ou dans des dalles sans les mains mais je sais m’entraîner et j’ai la forme, c’est le plus important !

Hugo Parmentier en forme à Bleau: « Gecko » assis, 8B+ dans la poche

Depuis plusieurs mois, Hugo Parmentier s’est rapproché de la forêt avec un emménagement sur Fontainebleau. En plus de s’entraîner aux côtés de Nico Januel pour le côté compétition, il profite de sa nouvelle localisation pour aller régulièrement tâter le grès de Fontainebleau… Et cette fois, c’est l’un de ses gros projets qui tombe, « Gecko » en départ assis, coté 8B+.

Voici le retour d’Hugo suite à cette performance:

C’est un bloc qui était sur ma liste des blocs que je voulais faire dans ma vie, ça me tenait vraiment à coeur. J’en avais fait mon projet de l’hiver, et avant même de faire le debout j’avais déjà essayé les mouvs de la version assise au printemps dernier. Depuis j’y suis allé quelques fois, et cet automne j’ai fini par enchaîner la version debout, et tout est alors devenu possible… Mais au final, j’ai eu beaucoup du mal à tenir la pince en tri tendu dans la transition entre le départ assis et le départ debout. Je suis revenu quelques temps après, avec de meilleures conditions, et je suis tombé tout en haut. Ensuite, j’ai chopé le covid, j’étais KO pendant une semaine, et quand j’ai remis les pieds dedans après 2 sessions de reprise, je pensais être à la ramasse, et en fait je bougeais plutôt bien au calage, et ça a fait dans la journée, c’était dément comme sensation!

Je suis vraiment content que l’entraînement avec Nico Januel paye, et j’ai dans l’idée d’aller essayer d’autres blocs plus durs, pourquoi pas « Big Island » où j’ai déjà mis quelques essais, ou encore « la révolutionnaire », et peut-être aussi essayer de flasher quelques blocs en 8A ou 8A+, j’ai quelques idées en tête…

Résultats – Qualifications Coupe de France de difficulté jeunes à Thionville

Alors que les étapes de coupe de France de bloc se sont achevées il y a peu avec une étape finale à Climb Up Paris, ce week-end direction Thionville pour la première étape de coupe de France de difficulté de la saison pour les jeunes. Pour info, il s’agit de la première étape de difficulté organisée depuis… 2019 !

Hier se sont déroulées les qualifications, en voici les résultats:

Aujourd’hui, place aux demi-finales et finales de l’épreuve. Restez connectés!

 

Résultats – Demi-finale Coupe de France de difficulté jeunes à Thionville

Après une longue journée de qualifications hier, place aux demi-finales de cette première étape de coupe de France de difficulté de la saison. L’objectif? Rentrer dans les 8 pour prendre le départ des finales qui se tiendront cet après midi.

Découvrez les 8 grimpeurs par catégorie que nous retrouverons en finale:

Les finales à suivre…

Qui est Lily Abriat, cette jeune cadette qui vient défier les seniors?

Du haut de ses 15 ans, la jeune Lyonnaise entre cette année dans sa première année de cadette. Et c’est tout naturellement qu’elle tente de venir se frotter au circuit seniors, dans un premier temps sur les coupes de France de bloc. Loin de démériter, cette jeune grimpeuse issue du club de La Degaine a tout le potentiel pour venir bousculer la hiérarchie nationale. D’ailleurs, lors de la dernière étape de coupe de France qui se tenait à Climb Up Paris, elle se hissait en finale aux côtés de quelques grimpeuses de renom: Fanny Gibert, Chloé Caulier, Camille Pouget ou encore Oriane Bertone. Et pour ceux qui seraient passés à côté de l’info, elle terminait 4ème lors des derniers championnats du monde jeunes qui se déroulaient à Voronezh (Russie) en 2021. Rencontre avec une jeune grimpeuse bourrée de talent. 


Salut Lily, on commence par le début, présente-toi à nos lecteurs.

Salut à tous! Je m’appelle Lily Abriat, j’ai 15ans, j’habite à Lyon mais je suis au pôle espoir et au lycée à Voiron 🙂

Quand et comment as-tu débuté l’escalade ?

Grâce à mes parents qui sont des falaisistes ! Depuis toute petite, je suis plongée dans le monde de l’escalade mais j’ai commencé réellement dans un club à côté de chez moi à l’âge de 8ans. À la base ce n’est pas le sport en lui même qui m’a plu, mais plutôt l’ambiance des compétitions qui étaient commentées par Bastien de Lattre !

Qu’est-ce qui te plait dans ce sport ? Que représente la grimpe pour toi ?

Déjà, je pense que depuis toute petite, j’aime prendre de la hauteur. Mais ce que j’aime par dessus tout, c’est vraiment le fait de pouvoir avoir des objectifs toujours plus fous, se fighter à la muerte, apprendre et jouer à chaque séance et tout ça avec une ambiance de dingue avec tous les petits potes !

On commence à te voir régulièrement venir jouer avec les seniors en bloc alors que tu n’es encore que cadette, comment le vis-tu ?

C’est dééément ! Je me régale à grimper avec toutes ces fortes grimpeuses, ça m’apporte beaucoup d’expérience et c’est que du positif pour la suite !

Tu peux nous faire un petit récap de tes meilleurs résultats jeunes et seniors ?

Pour commencer, j’ai terminé 2ème lors de ma première coupe d’Europe de bloc à Graz ce qui m’a permis de me qualifier aux championnats du monde où j’ai finis avec une belle 4ème place en bloc. Et chez les seniors, j’ai réussi à monter sur le podium de la coupe de France à Chaumont !

Plutôt bloc ou diff et pourquoi ?

Je dirais le bloc parce que je trouve ça plus rigolo et j’arrive plus à me faire plaisir qu’en diff mais parfois j’adore me mettre des gros fight dans les voies aussi et je m’entraîne tout de même pour réussir dans les deux disciplines.

Comment es-tu restée motivée après ces 2 années compliquées avec la crise sanitaire ?

Pendant le confinement, j’ai eu la chance d’avoir un petit pan chez moi avec quelques vieilles prises récupérées, et mon frère pour la motivation donc je ne me suis jamais ennuyée, et j’ai pu vite reprendre les entraînements avec le pôle espoir et faire de la falaise par ci par là !

Et la grimpe en extérieur du coup, ça donne quoi ?

Avec tous ces entraînements, c’est compliqué de trouver du temps pour aller en falaise mais je suis toujours contente de retoucher du caillou et de rentrer avec quelques croix dans le 8 !

As-tu des grimpeuses ou des grimpeurs qui t’inspirent ? Si oui lesquel(le)s et pourquoi ?

Évidemment ! Je regarde les coupes du monde depuis toute petite donc Akiyo Noguchi et Janja Garnbret sont des grimpeuses qui m’inspirent énormément, surtout dans leur gestuelle de grimpe. Luce douady est aussi un grand exemple pour moi, elle grimpait avec facilité, rythme, combativité et rendait tout ce qu’elle faisait incroyable à regarder.

Quels sont tes objectifs à court terme ? Et à plus long terme ?

Pour l’instant je m’entraîne pour les sélectifs et les championnats de France seniors et jeunes. En jeune, je veux me qualifier pour la saison internationale et en seniors, je veux juste me faire plaisir, tout donner et on verra ce que ça donne… Sur le long terme, pour l’instant, je ne sais pas trop. Mais j’avoue que je rêverais de faire « le tour du monde » et découvrir tous les spots de grimpe sympa !

© Planetgrimpe

Comment t’entraînes-tu (avec qui, nombre d’entraînement, organisation, …) ?

Je m’entraine à Voiron avec le pôle espoir depuis 3ans où je suis suivie par Tanguy Topin et Fabien Viguier. Je grimpe tous les jours après les cours sauf le vendredi où je rentre chez moi et j’ai deux séances de prépa physique entre midi et deux la semaine. Et le week end c’est soit salles lyonnaises, soit falaise + footing.

Un petit mot pour ton club, la Dégaine Escalade ?

Ils me soutiennent depuis le début et même à distance ils sont toujours là et je les remercie !
D’ailleurs, ils organisent le LAB (Lyon à bloc), c’est une petite compétition super fun avec des beaux blocs et une superbe ambiance !

Le mot de la fin ?

Je voulais remercier mes parents, mes amis, mes entraîneurs et toutes les personnes bienveillantes que j’ai rencontré et qui me soutiennent et me permettent de grandir dans ce que j’aime faire et me donnent le sourire tous les jours !

Résultats – Finale Coupe de France de difficulté jeunes à Thionville

Cette première étape de coupe de France de difficulté jeune vient de s’achever à Thionville.

En U16, chez les filles c’est Célie Adriansen qui s’impose en étant la seule à toper toutes les voies de la compétition, et coté garçons, c’est Adrien Gsell qui réalisera le meilleur score en finale. En U18, Lana Bonnal remporte la compétition avec 5 tops sur 5 (3 voies de qualifs, une demi et une finale), tandis que chez les hommes, Thibaut Collard prend la pôle position en finale. Enfin, du côté des U20, elles sont 3 chez les filles à valider la prise 27, et c’est donc le résultat des demi-finales qui entre en jeu au profit d’Axelle Willano, et chez les hommes c’est Lenny Cohendet qui nous fait un petit hold up: 8ème des qualifs, 4ème des demi, il prendra l’or en finale!

 

Alizée Dufraisse coche son projet en Suisse: « Héritage », 8B bloc

Il y a 3 semaines, la française frappait déjà fort en enchaînant « Versace », 8B bloc à Brione en Suisse. Sur place depuis plusieurs mois, Alizée a commencé par travailler « Versace », qui ne fait pas trop peur, tout en mettant les doigts dans « Héritage » qui est plus impressionnant. Elle ajoute donc désormais « Héritage » à son carnet de croix et nous fait un retour sur cet enchaînement:

Héritage était le bloc que j’ai essayé depuis novembre en même temps que Versace. En arrivant à Ticino, j’avais en tête de vouloir faire celui là mais je ne savais pas si mentalement j’arriverais à me donner à fond dans un high ball dur, car la partie finale du rétablissement n’est pas si facile et la chute peut ne pas être très bonne. Comme le bloc est beau, j’ai continué à y aller de temps en temps, mais pas régulièrement.

Un mouvement me posait problème pendant 6/7 séances, jusqu’au jour où nous sommes allées avec Mélissa (LeNeve) et Brooke (Raboutou) et on s’est focalisé sur « trouver la méthode ». Après cela j’ai pu commencer à mettre des essais. Mais mentalement je me disais toujours « si j’arrive à faire le mouvement du rétablissement je me laisse l’option de ne pas continuer, si je ne me sens pas confiante dans la suite ».

La première partie est très technique et physique en même temps et j’ai mis plusieurs jours à comprendre les subtilités et pouvoir enchainer les mouvements les uns à la suite des autres. Hier, c’était le premier jour où je suis arrivée et que je me suis dit « Aujourd’hui, si je fais le mouvement pour aller au réta je continue, je suis bien, tout ira bien ». Après un bon échauffement, j’ai pu me retrouver en haut du bloc à mon premier essai, à ma grande surprise! Au final, j’ai pu en venir à bout après 12 journées.

Je suis super contente d’avoir réussi à ne pas me prendre la tête ni me mettre la pression, car je savais que c’était possible de passer 10 séances à tomber au mouvement du réta. Mais hier c’était LE jour, tout s’est bien passé. Je pense personnellement que c’est le bloc le plus dur que j’ai réalisé jusqu’à présent. Maintenant je peux continuer à essayer le bloc que j’ai commencé à travailler depuis quelque temps à Chironico, une version à gauche du bloc mythique « From dirt grows the flowers ».

Simon Lorenzi frappe encore: « La révolutionnaire » 8C+ bloc

Le Belge ne s’arrête plus! Alors qu’il enchaînait déjà fin janvier la first ascent de « Big Conviction » proposé à 8C+, il nous avouait avoir comme prochain gros projet en forêt « la révolutionnaire », 8C+ également. Libéré par l’incontournable Charles Albert en 2016, ce bloc n’avait connu jusqu’a présent qu’une seule répétition par le Japonais Ryohei Kameyama.

C’est donc au tour de Simon Lorenzi d’ajouter son nom au sommet de ce bloc extrême de Bleau, et il nous livre son commentaire suite à cette grosse performance.

J’ai décidé d’aller jeter un oeil dans « la révolutionnaire » le jour après avoir enchaîné « Big Conviction ». Étant l’un des blocs les plus durs de la forêt, dans un style qui me convient et en plus sur du beau rocher sculpté, il ne fallait pas grand chose de plus pour attirer mon attention.

La première séance a été assez prometteuse car j’ai réussi à faire tous les mouvements et quelques petits links mais je trouvais ça très intense en compression et la séance m’a bien détruite à vrai dire. Une semaine plus tard je suis revenu pour essayer de faire de plus grosses sections, malheureusement il y avait de la condensation dans le bas du toit à cause du redoux, je n’ai donc pu essayer que la fin cette fois là mais j’ai pu vraiment bien me caler dans les 2-3 derniers mouvs. Je suis revenu le lendemain après midi pour laisser le temps à la condensation de se dissiper complètement. J’ai donc pu  travailler le bloc en entier et enchaîner un espèce de départ intermédiaire qui vaudrait à peut près 8C. Ensuite j’ai réussi à trouver une solution efficace dans les premiers mouvements qui me posaient problème. À partir de la il ne me restait plus qu’à revenir pour mettre des essais du bas.

Deux semaines plus tard j’étais de retour avec des conditions parfaites, prêt à en découdre ! Le processus ce jour là a suivi exactement le même schéma que dans « Big Conviction » étonnamment. Un super bon premier run ou je tombe au tout dernier mouvement, deux mauvais runs et puis l’enchaînement. La particularité du dernier mouvement c’est que c’est un jeté à l’aveugle dans une fine boîte au lettre, celà demande beaucoup de précision. Précision qui est dure à avoir après avoir empilé autant de mouvements durs. C’est donc vraiment important de maîtriser le jeté à la perfection, c’est d’ailleurs pour ça que je me suis énormément exercé dedans les séances précédentes car je sentais que c’était crucial.

Après ce run si proche de l’enchaînement, j’ai pris une grande pause afin d’être toujours à 100% pour la suite. Après un petit rééchauffement, je m’élance à nouveau dans le bloc et échoue à deux reprises au premier mouvement pour cause de dab. Après avoir remis de la magnésie je m’élance à nouveau, sans dabber et malgré l’onglée  je parviens à m’extirper du toit dans un combat qui m’aura arraché quelques cris, comme souvent dans les blocs durs! J’ai ensuite fini la journée en beauté en flashant « Kaïken » 8A+. Merci encore Fontainebleau ! Je suis vraiment heureux d’avoir pu profiter des bonne conditions pour enchaîner ce chouette bloc et passer du bon temps dans la forêt. Maintenant il est l’heure pour moi de concentrer toute mon énergie sur l’entraînement pour la saison de coupes du monde à venir même si la forêt va me manquer et que je suis déjà impatient de revenir !

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