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Daniel Woods travaille depuis plus de trois mois deux 9A bloc !

2021 sera-t-elle l’année de la démocratisation du 9A bloc ? Après l’enchaînement de la version assise de « The Big Island » que Simon Lorenzi propose à 9A, c’est au tour de Daniel Woods de nous parler de ses gros projets du moment, qui gravitent également dans le neuvième degré.

Cela fait quelque temps que vous n’avez pas entendu parler de Daniels Woods ? C’est normal. Depuis le mois de novembre, le bloqueur américain a jeté son dévolu sur deux projets extrêmes et n’a posé ses doigts nulle part ailleurs que sur ces deux lignes là ! Pour cause, ces deux blocs sont à coup sûr dans le 9A d’après lui.

Le premier de ses projets est situé dans l’eldorado canyon, au Colorado et se nomme « Megatron ». Il s’agit d’une connexion entre un 8C et un 8B+, sans possibilité de repos, créant un ensemble de 15 mouvements extrêmes le long d’une proue déversante. C’est l’un des plus gros projets des États-Unis, que l’américain essayait il y a déjà plus de deux ans.

Son autre projet en 9A est « Sleepwalker sit », qui, comme son nom l’indique, n’est autre que la version assise de « Sleepwalker » 8C+. La version debout, que Daniel avait enchaînée le 21 janvier 2019, est à elle seule considérée comme l’un des plus durs enchaînements des USA. La version assise rajoute un passage en 8B à ce 8C+, pour un total de 16 mouvements, sans la moindre possibilité de repos.

Séance après séance, l’américain réalise des progrès dans ces deux projets, qui sont devenus une réelle obsession pour lui. Un vrai combat physique et mental, comme il n’a encore jamais été confronté jusque-là.

Depuis novembre, j’ai été obnubilé par deux projets qui sont très difficiles pour moi. Je n’ai rien essayé d’autre que ces deux lignes. J’ai fait de petits progrès. Jusqu’à maintenant, je n’avais jamais travaillé un bloc plus de 15 jours. Pour ces deux blocs, j’ai arrêté de compter à partir de 20. La monotonie de répéter toujours les mêmes mouvements, de composer les mêmes sections, de maintenir une qualité de peau assez bonne et de faire face aux aléas météo s’est accumulée mentalement.

Une partie de moi veut lâcher prise, mais une autre partie me pousse à continuer, à aller plus loin, à dépasser les limites et atteindre quelque chose que je n’ai encore jamais fait. Pour être honnête, c’est addictif, ça vous rend fou.

J’essaie, c’est tout ce que je peux faire. Je sais que ces lignes sont possibles et je veux les enchaîner, mais en fin de compte, il faudra attendre un jour de chance où les condis seront bonnes, où le corps sera parfaitement prêt et où la tête sera en mode pilote automatique. »

  • Voici en vidéo son meilleur essai dans « Sleepwalker sit »:

 

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Nouvelle perf pour Pierre Le Cerf qui coche le 9a de « WRC » à Castillon

Si il y en a un qui s’éclate en falaise depuis l’arrêt brutal des compétitions, c’est bien le Niçois Pierre Le Cerf. En 2020, il réalisait pas mal de voies dans le 9ème degré, dont  « Punt X » dans les Gorges du Loup en septembre dernier qu’il réévaluait à 9a+ après la casse de plusieurs prises.


À lire égalementPierre Le Cerf coche « Punt X » et propose 9a+


Cette fois, c’est sur la falaise de Castillon que le Niçois a oeuvré avec l’enchaînement de « WRC », 9a libéré en 2009 par un autre Niçois, Kevin Aglaé. Pour la petite histoire, « WRC » n’est autre que le prolongement de la voie « Alien Carnage » cotée 8c+, à laquelle on ajoute une traversée pour rejoindre le relais de la voie d’à côté (« Taille fine »).

Il nous laisse son commentaire pour l’occasion:

Vraiment classe ce 9a! En plus d’être pas donné physiquement, il est dur mentalement : il faut grimper 7 minutes et ensuite se taper le crux qui consiste à faire 10 mouvements sur petites prises dans un pan très peu incliné, et puis tomber en haut et recommencer c’est « aaaarrrrgggg !?!?! »…  Quand tu réussis enfin à enchaîner les 7 minutes de grimpe en 8c+ puis les 10 mouvements du crux, tu termines pour finir en beauté par un petit jeté où tu envoies ta main sur une prise à viser mais que tu ne vois pas au départ… Donc c’est plus une épreuve mentale que physique cette voie! Par chance je n’ai jamais connu la chute à ce dernier mouv mais la peur y était… et la satisfaction était encore plus forte lors de la réussite !!

Hugo Parmentier fait à son tour tomber le 9a de « Ça chauffe » à Seynes

C’est au tour d’Hugo Parmentier de faire tomber « Ça chauffe », 9a à Seynes libéré fin 2019 par le jeune Tanguy Merard. Voici son commentaire à chaud:

Très heureux d’avoir enchaîné « Ça Chauffe ». On est allé à Seynes un week-end car on voulait grimper en falaise et toute la France était sous la pluie. J’ai sauté dans « Ça chauffe » car j’en avais entendu parlé l’an dernier quand Tanguy Merard l’avait faite.

Il y a un gros crux sur des prises minuscules qui broutent à mort. J’ai percé 2 fois sur ces gratons. Ensuite il y a une fin beaucoup moins dure mais bien plus résistante, marquée quand même par un mouv aléatoire dans un mauvais bi-doigt. J’y suis tombé mal calé le premier week-end. J’étais complètement dégoûté.

Je n’avais pas vraiment prévu de retourner là bas, mais étant très proche c’était dommage de laisser encore un autre projet en suspend.. Je commence à en avoir trop (rire).

On y est donc retourné un mois après. J’avais archi peur de retomber à ce mouv. Au final je me suis mis un bon fight dans la fin de la voie en rési et c’est passé.

En tout cas, on aime beaucoup cette falaise, et si à votre tour vous passez dans le coin, n’hésitez pas à ramasser les mégots ou les autres déchets oubliés, ça fait toujours plaisir de prendre soin de nos terrains de jeu!

Il s’agit de la 4ème ascension de cette voie après Tanguy Merard, et plus récemment Mathieu Bouyoud et Cedric Lachat.

Une nouvelle première ascension en 9a+ pour Seb Bouin !

Seb Bouin vient de libérer deux nouvelles voies tout près de chez lui, à St Guilhem le Désert: « Les gardes fous » 9a+ et « Oppression » 8c+.

En pleine préparation pour un gros projet en Espagne, Seb Bouin s’entraîne actuellement chez lui et alterne entre séances d’entraînement en salle et grimpe sur le rocher.

Preuve de sa bonne forme du moment, il libère deux voies qu’il avait équipées au printemps dernier. D’abord « Les gardes fous » 9a+, qu’il considère comme l’une des plus belles voies de St Guilhem le Désert et qui devient d’ailleurs la ligne la plus dure du secteur. Puis, il s’offre également la première ascension de « Oppression », qu’il cote 8c+.

J’ai équipé ces lignes après le premier confinement, au printemps 2020. Je les avais brièvement essayées pour regarder les mouvements. Je suis actuellement en train de me préparer pour un projet en Espagne. Et ces projets à la maison étaient parfaits pour mixer avec la résine. En attendant les conditions en Catalogne, je me suis rabattu sur ces voies.

« Les gardes fous » est une ligne vraiment cool. Il y a d’abord un effort explosif, puis une gestion avec un dernier pas de bloc. Je n’étais pas sûr de trouver des prises lors de l’équipement, mais la nature a bien fait le travail 😀. Les prises sont parfaitement situées pour faire une voie dure et fun. Je serai heureux de donner les méthodes 😀 »

Hugo Parmentier signe sa première « First Ascent » à Seynes!

Hugo Parmentier frappe de nouveau à Seynes, mais cette fois-ci pour vaincre sa toute première « First Ascent ». Alors qu’il avait jusqu’à présent l’habitude de se frotter à des voies déjà répétées, il s’est pour la première fois tourné vers une ligne encore jamais enchaînée. Cette ligne, située à Seynes et équipée par Antonin Rhodes n’est autre que la sortie de droite du célèbre 8c « La métaphysique des tubes » : Après la première section, la voie part à droite au lieu de traverser à gauche. Il y a une décontraction qui ne s’utilise presque pas dans la « métaphysique des tubes » car il y a un gros repos quelques mouvs plus loin.

Cette nouvelle king line est proposée à 9a par Hugo, et répond au doux nom de « L’hygiène de l’assassin ». Voici son commentaire à chaud:

« L’hygiène de l’assassin » 9a FA. C’était une toute nouvelle expérience de travailler une voie encore à l’état de projet. Trouver les prises, comprendre comment les utiliser, utiliser le chemin le plus facile et le plus logique. La voie est marquée par un gros crux d’un unique mouvement sur une micro colo. J’y suis bien tombé 4/5 fois. Avant, il y a la première partie du 8c classique de Seynes la « Métaphysique des tubes », très physique et aléatoire (avec la casse récente d’une prise): Le début t’entame et tu dois rester le plus frais possible avant d’arriver sur le crux. Après il y a une section encore soutenue de quelques mouvements et un gros dynamique sur une réglette qui peut coûter l’enchainement.

C’était un processus sympa mais également assez déstabilisant car c’est difficile d’avoir un avis objectif sur la pertinence de ses méthodes. Est-ce qu’on oublie pas quelque chose? Ne s’enferme t-on pas dans une méthode? J’hésitais pas mal entre le 8c+ et le 9a. Pourquoi 9a?  D’abord je dois dire que c’est ma première expérience de cotation d’une voie. Ensuite j’ai mis plus d’essai dans cette voie que dans « Ça chauffe », cotée 9a. Alors bien que mes méthodes se soient affinées grâce aux montées des collègues dans la voie, je crois qu’annoncer 9a ouvrira plus de portes. Dans la mesure où je doute, soit j’annonce dur au risque qu’elle devienne une voie peu faite soit plus facile et cela motivera juste plus de grimpeurs à essayer. J’espère que les prochains répétiteurs n’hésiteront pas à donner leurs avis pour qu’un réel consensus se crée. Aussi j’exclus la possibilité de demi-cotations (8c+/9a) car elles laissent à mon avis toujours un flou. Merci à Antonin Rodhes pour cette magnifique ligne (encore une) et un grand merci aussi de m’avoir permis de nommer ma première vraie First Ascent.

Quant au nom de la voie…

« La métaphysique des tubes » est un livre d’Amélie Nothomb. J’adore ce nom, il claque. « Hygiène de l’assassin » est aussi un livre de cette auteur. Je trouvais qu’il fallait un nom stylé à côté de cette king line archi classique. Et « L’hygiène de l’assassin  » ça passe quand même bien. J’ai toujours rêvé de donner aux voies des noms qui claquent comme des noms de film, style : « le kaléidoscope 3″…

 

Noé Moutault enchaîne « Hugh », son premier 9a !

Le jeune grimpeur français Noé Moutault vient de faire tomber son premier 9a: « Hugh », connue pour être la première voie de ce niveau en France.

Depuis sa première réalisation en décembre 1993 par Fred Rouhling, « Hugh », premier 9a de France, était petit à petit tombé dans l’oubli… Mais dans le cadre de son Vintage Rock Tour, Seb Bouin l’a remise en valeur et depuis, le relais de cette voie ne cesse d’être clippé ! D’abord par Seb Bouin, puis quelques jours plus tard par Joshua Fourteau, suivi de Lucien Martinez.

Cette fois, c’est au tour du jeune Noé Moutault, 18 ans, d’en venir à bout. Bien qu’habitué à se rendre aux Eaux Claires, il n’avait encore jamais essayé ce monument de l’Histoire française. Jusqu’à la semaine dernière. Profitant d’un long séjour sur place, il se met en tête d’essayer « Hugh ». Après deux séances de calage et quelques jours de repos plus tard, il enchaînait cette voie, rentrant ainsi dans le neuvième degré pour la première fois.

  • Voici son commentaire en exclusivité:

J’ai repéré « Hugh », la première fois que je suis allé aux Eaux Claires. Mais comme je n’y allais qu’un jour de temps en temps, je préférais faire des voies plus faciles que j’enchaînais rapidement, au lieu de me mettre dans un gros projet.

Mais la semaine dernière, j’avais du temps pour aller grimper en falaise, j’ai donc passé deux jours d’affilée à travailler « Hugh ». Dès la première journée j’ai bien senti les mouvs et la seconde m’a permis de bien caler les passages clés. J’y suis retourné quatre jours plus tard, bien reposé et dès la première montée dans la voie, j’ai passé tous les crux ! Mais je suis tombé bêtement au dernier mouv dans la partie la plus facile de la voie (le craquage mental 🤦‍♂️). Je mange un bout, je me repose et je repars quelques heures après. Cette fois, ça passe (un craquage, mais pas deux !).

Je suis super content d’avoir enchaîné mon premier 9a qui est en plus le premier 9a de France. C’est une voie très moderne en fait, très spectaculaire à grimper et à regarder. Ça me donne envie d’aller voir les autres pépites de Fred Rouhling 😉 »

Cédric Lachat enchaîne « Le Cadafist » à St-Léger et propose 9a/+

De passage à St-Léger, le suisse Cédric Lachat vient de répéter « Le Cadafist », initialement cotée 9a, qu’il propose de réévaluer à 9a/+, suite à la casse d’une prise il y a deux ans par Adam Ondra.

Cédric Lachat est en grande forme en ce moment ! Alors que le suisse prend la direction de l’Espagne pour tenter quelques projets en grandes voies, il s’est arrêté à St-Léger pour enchaîner « Le Cadafist », une voie qui lui aura donné du fil à retordre.

Située juste à droite du célèbre 9b « Eagle-4 », cette voie très résistante a été libérée par Gérôme Pouvreau en 2017 et proposée à 9a. Mais lors d’un essai à vue d’Adam Ondra il y a deux ans, une prise a cassé au beau milieu du crux. Seulement répétée par Hugo Parmentier depuis, qui avait avoué que la nouvelle version de ce 9a rendait la cotation corsée, Cédric Lachat va même jusqu’à proposer une réévaluation à 9a/+.

  • Le suisse nous a livré ses impressions:

Tout commence par un 8a+ bien solide sur 6 mètres, ensuite il y a un repos, puis 10 mouvements sur croûtes avant d’attaquer le crux sur la colo. Puis, il faut passer une section dure sans pause de 2 mètres directement après le crux (ça peut aller vite de tomber là), pour arriver à un repos et résister dans la deuxième partie.

Car la deuxième partie de la voie n’est vraiment pas facile ! Je pense que pour beaucoup, enchaîner le début avec le crux sera difficile, mais le plus dur restera de résister dans cette deuxième partie en 8c, sur ces petites croûtes à la fin. Parce que du coup si tu tombes en haut, ça demande de refaire le bas. Chose pas si simple…

Moi là haut, j’ai vraiment grimpé au mental ! Je n’avais pas du tout envie de refaire le bas justement. Surtout que je n’y arrivais qu’une fois sur mille. Heureusement, grimper au mental c’est mon point fort !

J’ai dû mettre environ deux semaines à travailler la voie. Je l’ai calée en 3 séances, mais j’avais déjà fait le 8c à vue il y a quelques années. Ensuite, je tombais toujours au crux du milieu sur la colo cassée. J’ai bien dû mettre 10 runs voir plus avant de passer ce crux à la con lol. J’ai trouvé ça longgggg. Il faut dire que je ne suis pas le plus patient en terme de travail d’une voie ! Mais c’est vraiment une belle voie, dommage qu’il y ait ce crux au milieu.

Ensuite je suis allé voir « Eagle-4″ après. Ça me semble faisable assez vite. Je crois que je suis bien en forme en ce moment. Mais je pars en Espagne faire des grandes voies donc tant pis pour le 9b 😂 »

Un nouveau 8C bloc pour Clément Lechaptois !

Clément Lechaptois est décidément le bloqueur en forme du moment ! Après avoir réalisé son troisième 8C en novembre dernier avec « The Understanding », il est cette fois-ci venu à bout de « Crystal Ship » 8C à Cresciano, en Suisse.

J’ai essayé ce bloc pour la première fois en décembre dernier avec Giuliano Cameroni, mais on ne peut pas vraiment dire que j’arrivais à bien bouger dans le crux ce jour-là… J’ai été incapable de bouger dans les mouvs durs et j’ai fini par délaisser ce bloc, ayant d’autres projets en tête. »

Mais début janvier, alors que les conditions s’amélioraient à Cresciano, Clément rejoint Giuliano Cameroni pour une nouvelle séance de travail dans ce bloc, qui attendait encore sa première ascension.

À mon grand étonnement, cette fois, j’ai réussi à bien bouger, j’ai compris les différents placements et trouvé mes propres méthodes. »

Ce jour-là, Clément chutera trois fois dans le tout dernier mouvement, alors que Giuliano Cameroni s’offrira la première ascension de ce bloc. Motivé par ses derniers essais prometteurs et après un peu de repos, Clément Lechaptois finira par réaliser à son tour « Crystal Ship », juste avant que la nuit tombe.

Le jeune espagnol Jorge Díaz-Rullo enchaîne « First Ley » 9a+

Jorge Díaz-Rullo, qui en 2019 était devenu le deuxième espagnol à enchaîner un 9b, vient de réaliser « First Ley » 9a+ à Margalef.

Libérée par Chris Sharma en 2010, « First Ley » est l’une des voies les plus courtes et intenses de Margalef. Composé de seulement 15 mouvements, ce 9a+ emprunte le même départ que « First Round First Minute » 9b, avant de bifurquer sur la gauche. Seule une poignée de grimpeurs ont réussi à clipper le relais de cette voie, si exigeante physiquement.

Jorge Díaz-Rullo aura travaillé la voie durant six jours avant d’en venir à bout. Durant ces douze derniers mois, le prodige espagnol a enchaîné 17 voies entre le 9a et le 9b ! Au total, à seulement 21 ans, il compte déjà 44 voies dans le neuvième degré.

Je suis très heureux d’enchaîner cette mythique voie ✨ 15 mouvs ultra-intenses dans lesquels on peut à peine respirer. C’est une ligne très complète, avec toutes sortes de prises, qui demande beaucoup de technique et de force 🙌

Je pensais qu’il me faudrait beaucoup de temps avant d’en venir à bout, au début j’ai eu du mal à trouver mes méthodes. Un mouvement dynamique m’était particulièrement difficile, ce qui a été le crux pour moi, bien que dans les derniers mouvements, j’ai chuté à plusieurs reprises malgré le fait que je me sentais très bien, adoptant une très bonne méthode, qui me convenait particulièrement bien  🙌

Maintenant, place à « First Round First Minute », une King Line équipée par Chris Sharma que j’ai déjà essayée 💎 Mais le pas de bloc est très dur, je ne suis toujours pas sûr de pouvoir réussir à le faire… 🤔🧐 »

À 8 ans, il clippe le relais du mythique « Chimpanzodrome »(7c+) au Saussois

Une fois n’est pas coutume, direction la Bourgogne pour parler falaise ce lundi matin, et plus précisément la falaise historique du Saussois où l’exigence est de mise et les cotations souvent bien tassées…

« Chimpanzodrome », ce nom de voie doit raisonner pour pas mal d’entres vous: voie historique libérée par Jean-Pierre Bouvier en 1981, cette ligne d’une quinzaine de mètre était à l’époque la 2ème voie la plus difficile de France (7c+). Elle aura été durant des années le théâtre d’ascensions aussi loufoques qu’originales, la plus marquante restant celle de Bouvier en 2001, en solo.

Caractérisée par un gros crux au niveau du 2ème point, cette voie à trou aussi technique que physique ne se laisse pas dompter facilement, et pourtant, du haut de ses 8 ans, Jules vient de clipper le relais de « Chimpanzodrome », en tête… Et pour la petite information, Jules a commencé l’escalade il y a un an, dans le pan de son papa (fermeture des salles oblige…), et a déjà à son actif plusieurs voies dans le 7ème degré dans le Tarn ou encore à Remigny (proche de Beaune).

Concernant « Chimpan » (comme on aime la nommer dans le coin…), Jules a mis 4 séances étalées sur une semaine pour trouver ses méthodes, en particulier dans le pas de bloc où il passe en prenant le bac main gauche « en inverse » (ce qui n’a plus rien à voir avec les méthodes d’adulte avec un crux sur un gros croisé!)

Quoiqu’il en soit, cette réalisation méritait d’être mise en avant, le Saussois, de par son style exigeant, n’étant clairement pas la falaise favorite des jeunes grimpeurs du moment…

D’ailleurs, de mémoire, mais cela reste à confirmer, il s’agirait du plus jeune grimpeur à venir à bout de ce mythe qu’est « Chimpanzodrome »…

La vidéo de l’ascension

 

Daniel Woods, plus près que jamais d’enchaîner son projet en 9A bloc !

Depuis plusieurs mois Daniel Woods tente sans relâche d’enchaîner la version assise de « Sleepwalker », qui vaut au moins 9A d’après lui. L’américain est plus proche que jamais de réaliser son projet !

Il y a quelques jours, Daniel Woods nous dévoilait travailler deux gros projets en bloc, étant potentiellement des 9A. Il a notamment jeté son dévolu dans l’un d’eux: « Sleepwalker sit », la version assise de « Sleepwalker », qui vaut déjà 8C+ dans sa version classique !

Ce départ assis rajoute cinq mouvements supplémentaires que Daniel estime 8B à eux seuls. Ils permettent de rejoindre le départ de la version debout, pour un total de 16 mouvements, sans la moindre possibilité de repos. Cette ligne serait sans aucun doute dans le neuvième degré d’après l’américain, qui n’a jamais passé autant de temps à travailler un seul et même bloc.


Lire aussi | Daniel Woods travaille depuis plus de trois mois deux 9A bloc !


Aujourd’hui, il a franchi un nouveau cap. Lors d’un essai depuis le bas, Daniel est parvenu pour la toute première fois à tenir le plat fuyant, si caractéristique de ce bloc, à quelques mouvements de la fin. Soit 11 mouvements réalisés consécutivement sur les 16.

Tout ce qu’il me reste à faire c’est d’être précis et réussir à effectuer le mouvement de relance à l’aveugle pour aller chercher la petite fissure au-dessus du plat (qui est à ma limite maximale en terme de portée).

Daniel Woods

  • Voici les images de ce run:

 

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  • La vidéo de Daniel dans la version debout, qu’il avait enchaînée en janvier 2019:

« Akira » de nouveau répété, et c’est le jeune Joshua Fourteau qui s’y colle cette fois

Jusqu’à peu, Fred Rouhling était le seul à avoir clippé la chaine de ce gros toit, « Akira », avec à la base une proposition en 9b, qui avait fait (et fait toujours) beaucoup parlé à l’époque. Récemment, Seb Bouin est allé s’y frotter dans le cadre de son passage dans les Charentes pour son Vintage Rock Tour, et il enchaînait à son tour la voie, en proposant de revoir la cotation à 9a. Son acolyte durant le séjour, Lucien Matinez, a également coché la ligne et a approuvé de revoir la cotation à la baisse.

De nouveau mise en lumière notamment grâce au passage de Seb Bouin dans les Charentes, les voies historiques ouvertes par Fred Rouhling connaissent depuis peu une seconde jeunesse et un nouvel attrait. Rappelez-vous par exemple l’enchaînement récebt de « Hugh » par Noé Moutault.

C’est cette fois ci au tour du jeune Joshua Fourteau de frapper dans les lignes de Fred Rouhling, et après avoir enchaîné lui aussi « Hugh » fin 2020, il a jeté son dévolu sur « Akira », signant par la même occasion la 4ème réalisation de cette voie.

Voici son commentaire pour PlanetGrimpe :

Quelques mois après avoir enchaîné « Hugh », le premier 9a de France, je réalise mon deuxième 9a avec « Akira ».  Je coche ainsi la deuxième voie de la trilogie mythique de Fred Royhling que sont « Hugh », « Akira » et « De l’autre côté du ciel », plus que cette dernière pour que la boucle soit bouclée.

Au total, j’ai mis 5 séances pour enchaîner et une dizaine d’essais. Ce qui m’a posé souci c’est le moment où je dois aller chercher le mono et envoyer les contres pointes, à ce moment là j’étais mort en resi et abdos du fait que ce soit un toit. C’est là que je tombais tout le temps alors que ce n’était pas le plus dur. Globalement, c’est une voie qui m’allait plutôt bien, très rési, contrairement à « Hugh » qui est physique, explosif et court. Sinon, pour la cotation c’est bien un 9a selon moi…

Je remercie Fred Rouhling, visionnaire et légende de l’escalade, dont le travail m’a permis de m’éclater dans ces deux magnifiques lignes. Très heureux également d’avoir grimpé aux côtés de Seb Bouin et Lucien Martinez avec une émulation qui m’a tiré vers le haut.

La vidéo de l’ascension

Eloi Peretti entre dans le 9ème degré avec « Ça chauffe » à Seynes

Et de 5! Un peu plus d’un an après sa libération par Tanguy Merard, « Ça chauffe » vient à nouveau d’être répétée et c’est Eloi Peretti qui en signe la 5ème ascension après plusieurs week-ends à Seynes.

En exclu pour Planetgrimpe, il revient sur l’enchaînement de son premier 9a:

Je me suis retrouvé à essayer la voie un peu par hasard, je venais d’enchaîner « la métaphysique des tubes » le 8c classique quelques mètres à gauche de « ça chauffe » et je cherchais une nouvelle voie à essayer. J’avais vu plein de monde essayer le 9a les semaines d’avant dont Matthieu Bouyoud qui avait enchaîné la voie sur un super beau run. J’ai donc fait une montée sans prétention « juste pour voir », les prises du crux étaient aussi coupantes qu’on me les avait vendues mais je bougeais assez bien dans le pas de bloc du bas et la fin était juste géniale.

J’ai commencé à essayer doucement, et à la fin de notre semaine de vacances j’arrivais à enchaîner toute la deuxième moitié de la voie et à faire quasiment tout le crux d’une traite.

J’avais déjà l’impression de pouvoir enchaîner, mais il aura tout de même fallu mettre une bonne dizaine de montées de plus pour que tous les petits détails du pas de bloc marchent à la suite et que j’arrive à passer le crux depuis le bas.

Je m’étais pas mal mis la pression sur les derniers runs car c’était déjà le quatrième week-end où nous venions à Seynes, il commençait à faire de plus en plus chaud et je n’avais aucune envie de revenir la semaine suivante juste pour faire la voie.

Le run est allé super vite. J’ai passé le pas de bloc un peu en sursis puis couru dans la fin de voie. Je n’ai pas pofé une seule fois des 30 mouvs de la section rési et un peu avant de m’en rendre compte j’étais arrivé à la chaîne.

C’était la première fois que je travaillais une voie aussi dure et le processus aura été super chouette ! Sûrement parce qu’au final je repars en ayant fait la croix mais aussi parce qu’on aura passé des weekends bien marrant avec plein de potes différents à chaque fois !

Marion Thomas, présente durant les sessions de travail de la voie, nous parle d’Eloi, qu’elle connait depuis longtemps…

Eloi peretti, Des chaussons au pied dès ses 7 ans et déjà fort talentueux. Un passif de compétition au sein du club la dégaine puis deux sélections en équipe de France jeune avant d’intégrer le Roc aventure programme et découvrir les big wall en Jordanie. Étudiant en parallèle en école d’ingénieur à Grenoble INP-génie industriel, l’escalade pour lui maintenant, c’est plutôt dehors et avec les copains. Pour moi, Eloi fait parti de ces grimpeurs qui carressent les prises, il a une grimpe fluide. On a l’impression qu’il a ce relâchement naturel que beaucoup de grimpeurs recherchent. On aspire souvent à mettre la juste pression sur les prises pour resté relâché sans zipper mais sans les broyer pour autant au risque d’y laisser trop de jus. Ces 21 bougies soufflées au pied de la falaise de seynes, c’est le we d’après qu’il arrivera au bout de son premier 9a « ça chauffe ». Bravoo !

Manu Cornu enchaîne « Le Pilier du Désert Assis Direct » et propose 8C+ !

Manu Cornu vient d’enchaîner son gros projet du moment à Bleau: « Le Pilier du Désert Assis Direct » qu’il propose à 8C+

Après plus de trois mois de travail et des centaines d’essais, Manu Cornu nous a fait une piraterie comme lui seul en a le secret. Hier matin, il est parvenu à rétablir au sommet du « Pilier du Désert Assis Direct », un bloc très physique, le plus dur que Manu n’ait jamais réalisé.

Une exclusivité pour Planetgrimpe, il revient sur cette croix et nous livre tous les détails de cette performance.


Salut Manu ! Tu as annoncé hier avoir enchaîné « Le Pilier du Désert Assis Direct » 8C+. Peux-tu nous en dire plus sur cette performance ?!

Carrément, alors dans un premier temps je veux clarifier les choses et rendre à César ce qui est à César. Ce n’est pas la FA, un autre grimpeur a réalisé le bloc 3 jours avant moi, dans une toute autre méthode vu sa morphologie, (son allonge de 1m93 lui permet d’atteindre des prises que seuls les très grands auront loisir d’essayer) et a proposé 8C. Après en avoir discuté avec lui, il semblerait que la méthode que je réalise soit bien plus dure, donc après d’autres échanges avec 4/5 grimpeurs qui ont essayé le bloc, mon ressenti est allé vers 8C+.

Aucun problème à me confronter aux répétitions futures, au vu de cette cotation ça reste juste mon ressenti.

Peux-tu nous décrire cette ligne et ses spécificités ?

Le départ assis était une ligne encore en projet quand je m’y suis attaqué, mais tous les mouvements avaient été réalisés.

Le bloc commence évidemment assis avec un plat pas très bon main gauche et une main droite plutôt franche, un talon droit très haut vraiment dur à valoriser et qui plus est pour aller chercher un petit tri réellement loin. C’est l’un des mouvements très durs du bloc, qui doit valoir son bon 8A à lui seul. Puis, il faut ouvrir le bassin pour aller mettre une contrepointe sous la main gauche de départ, prendre une inter puis une prise assez plate en semi arquée, bouger les pieds, relancer encore main gauche dans la grande oreille avant de rebouger les pieds afin de se retrouver dans la position du départ debout qui devient encore plus dure au vu de la préfatigue du début.

La petite spécificité du « direct » (brossé par Bristof) est que je suis sorti tout droit, ça ne rajoute pas grand-chose mais ça change radicalement de style et ça me paraissait plus évident que de m’échapper à droite.

Pour l’histoire, quand le bloc a été ouvert dans les années 2000 par Thibaut Le Scour, il y avait un arbre sur le caillou qui empêchait une sortie tout droit. Mais la première fois que je suis allé sur le bloc il n’était déjà plus là, il me paraissait donc plus logique de sortir tout droit.

 

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Depuis combien de temps essayais-tu ce bloc et qu’est ce qui t’a motivé à travailler ce passage ?

J’ai commencé à jeter un oeil au bloc fin novembre, donc ça fait 3 mois que je bosse dessus, à la base c’était par pure piraterie, comprendra qui pourra, mais assez vite je me suis pris au jeu, et je l’ai placé comme une priorité.

Je reste un compétiteur dans l’âme, si on m’enlève mon terrain de jeu, j’en trouve un autre et je m’amuse différemment.

Comment s’est déroulé le run d’enchaînement ? 

L’enchaînement lui-même est un très bon run: j’ai grimpé libéré, appliqué. J’étais avec mes potes, il y avait une bonne émulation, j’ai livré un bon combat et ça a fait.

Mais avant le run victorieux, j’étais sceptique, je n’arrivais pas à refaire le premier mouv… Mais après une petite pause ça a fait.

© Adrien Lemaire

Est-ce le bloc le plus difficile que tu aies réalisé ?

Oui clairement ! C’est aussi un des premiers blocs devant lequel j’ai planté ma tente, si on considère que le toit d’Orsay n’en est pas un.

En janvier 2019, tu enchaînais ton premier 8B, en juillet 2020 tu cochais « La Force » 9a (ou 8C/8C+ trav) et cette année tu rentres dans le 8C+. Que nous réserves-tu pour 2022 ?!

J’aimerais surtout savoir ce que nous réserve 2022… Moi je vais continuer ma petite route tranquillement, et puis on verra quelle mouche me piquera la prochaine fois.

Bien que déjà sélectionné en équipe de France, tu as participé le week-end dernier au sélectif à Karma. Qu’est-ce que ça fait de retrouver une ambiance de compétition ?

Oui j’ai grimpé au sélectif pour me remettre dans le bain de la compet avant une potentielle Coupe du Monde. J’ai abordé la compet détendu au vu de ma sélection déjà assurée. Mais je me savais en forme, je me suis donc permis de retourner essayer « Le Pilier du Désert Assis Direct » entre les deux tours du circuit, parce que c’était mon objectif du moment. Donc pour l’ambiance compétitive je vais attendre le prochain sélectif, afin de me concentrer réellement sur ce que je fais, comme lors d’une vraie compétition.

© Gilles Puyfagès

As-tu d’autres projets à Bleau que tu travailles ou que tu souhaites essayer ?

Pour le moment non, mais je pense que mon prochain bloc sera choisi en fonction de mes lacunes. L’idée est de voir une grosse progression dans certains styles pour être tout terrain, à tout niveau.

D’ailleurs, comment envisages-tu la suite de la saison ? 

Ça va dépendre de la situation sanitaire et de mes envies. Je vais sûrement grimper encore un peu dehors ces prochains temps, mais avant que les jeunes prennent ma place je vais essayer de finir ma carrière de compétiteur en beauté !

Enchaîner un 8C bloc en seulement deux séances ? Nomura Shinichiro l’a fait !

Le jeune asiatique Nomura Shinichiro, connu pour ses incroyables performances sur le rocher, vient de réaliser une nouvelle croix-éclair: « Vanitas » 8C, en seulement deux séances.

Et de sept pour Nomura Shinichiro ! Le jeune grimpeur japonais de 24 ans a réalisé son septième 8C bloc avec « Vanitas », dans son pays natal. La particularité de cette croix ? Seules deux séances lui auront été nécessaires pour rétablir au sommet de ce bloc, où la maîtrise technique l’emporte sur les capacités physiques.

Habitant loin des spots de grimpe, le secteur le plus proche de chez lui se situe à 1h30 en voiture. Puis, il lui faut environ 4 heures pour atteindre les blocs qu’il travaille en ce moment, comme c’était le cas avec « Vanitas »… On comprend donc pourquoi le japonais tente d’être le plus efficace possible !

Mon objectif à long terme est d’enchaîner des blocs plus durs que 8C à travers le monde entier et de faire des premières ascensions.

J’ai trois projets en ce moment. Je suis sûr que l’un d’entre eux est plus dur que 8C, il comporte des mouvements vraiment très durs.

Mon autre objectif est de réaliser des mouvements que l’on dit « impossibles à faire en étant petit », afin de donner de l’espoir à ceux qui, comme moi, sont petits. Je ne mesure qu’1m59. »

Le roi des performances-éclairs

Notons que Nomura Shinichiro est un spécialiste des records. Quelques semaines seulement après avoir tâté du caillou pour la première fois de sa vie, il enchaînait « Shambala » et « Babylon », deux 8C, parmi les blocs les plus durs de son pays.

Quelques jours plus tard, il surenchérissait: en moins de 90 minutes, il réalisait « Orochi » 8C et « Ginga » 8B+. C’est la première fois qu’un grimpeur enchaînait des blocs si durs à cette allure.

Enfin, il passait un nouveau cap il y a deux ans en réalisant trois blocs en 8B+ et 8C, le tout, dans la même journée !

Un entraînement poussé à l’extrême !

Passionné d’entraînement, Nomura Shinichiro poste régulièrement sur les réseaux sociaux des vidéos à en faire trembler vos poulies. Sa dernière en date ? Une vidéo où l’on voit le japonais réaliser des tractions à un bras sur une réglette de… 6mm seulement !

« Je me concentre juste sur le mouvement de la première articulation des doigts. Mon prochain défi, c’est de réaliser une traction à un bras sur une latte de 4mm. Mon objectif à long terme est de réussir à réaliser une traction d’un bras sur une prise de 1mm. »

La suissesse Katherine Choong enchaîne « La Ligne Claire » 8c+

La suissesse Katherine Choong, adepte des performances sur le rocher, vient de clipper le relais de son projet du moment: « La Ligne Claire » 8c+ à St-Léger.

Après une contre-performance sur les Championnats d’Europe cet automne, Katherine Choong avait besoin de se ressourcer en falaise. Elle tombe alors sur la vidéo de Nolwenn Berthier, enchaînant « La Ligne Claire » 8c+ à St-Léger, et se met en tête de venir en France pour travailler cette ligne.

La forme et le moral étaient au plus bas, je me sentais complètement épuisée physiquement et mentalement. Sans aucune attente, je me suis donc lancée dans ce projet, pensant que je n’avais aucune chance et que les voies difficiles ce n’était pas avant un bon moment. Mais au fil des jours, la forme et surtout la motivation sont gentiment revenues, avec des progrès dans la voie.

La voie débute avec un passage bien coriace au début (aucune idée de la cotation comme je ne fais jamais de bloc dehors), dans lequel j’ai saucissonné pendant un bon bout de temps avant de trouver mes méthodes, avec en cadeau un sale clippage un peu flippant au 3ème point. S’en suit un repos, suivi d’une traversée très physique où j’y perdais pas mal de plumes… Mon rythme d’escargot n’étant pas optimal dans ce genre de section. Un repos permet ensuite de reprendre un peu ses esprits et de stresser pour le dernier crux aux 3/4 de la voie sur petites prises, avant un dernier combat de résistance où tu peux te la coller le nez devant le relais.

Mais au fil des jours, la forme et la motivation reviennent. Katherine Choong prend de plus en plus de plaisir à travailler cette voie, qui devient une obsession pour elle. À trois reprises, elle tombe avec le relais sous les yeux. Après plus de 28 jours de travail, l’enchaînement était tout proche.

J’ai fait beaucoup (trop) d’essais vu ma forme du début et la météo pas toujours clémente ou les journées de février trop chaudes (on aime bien se chercher des excuses comme d’habitude 😉).

Mais j’ai tellement aimé être ici à St-Leger, sentir les sensations qui reviennent, reprendre confiance en mes capacités et retrouver le « fight mode », que j’ai pris du plaisir du début à la fin. Même quand je me la suis collée tout en haut à trois reprises 😉 Et spécialement grâce aux personnes géniales avec qui j’ai partagé de bons moments là-bas.

Finalement, ce week-end, la suissesse parvenait à mettre le run parfait, celui qui le conduira à clipper le relais de « La Ligne Claire », signant ainsi la quatrième ascension féminine de ce 8c+ après Florence Pinet, Nolwenn Berthier et Julia Chanourdie.

Maintenant, je suis très motivée pour essayer d’autres voies difficiles, peut-être à St-Léger ou Mollans et aussi m’atteler à quelques grandes voies dures dans les Gorges du Verdon et chez moi en Suisse 🙂 je suis encore débutante en grande voie mais hyper motivée de trouver de nouveaux challenges dans ce domaine. »

Seb Berthe flashe « Mind Control » 8c !

Le grimpeur belge Seb Berthe s’est offert le flash de « Mind Control » célèbre 8c situé à Oliana en Espagne.

Cela faisait quelque temps qu’enchaîner un 8c flash trottait dans la tête de Seb Berthe… Alors, entre deux essais dans le 9b « Fight of flight », son projet du moment, le grimpeur belge a décidé de passer à l’action. Il passera plusieurs heures à apprendre les méthodes de « Mind Control » par coeur, avant de se lancer, pour un unique essai. Et au terme d’un gros combat, il parvient à clipper le relais de cette voie mythique d’Oliana, lors de son essai flash.

Notons qu’il y a dix ans, Adam Ondra avait réussi à enchaîner cette voie à vue.

Seb Berthe est notamment connu pour ses ascensions extrêmes, tant en falaise qu’en grande voie. L’année dernière, il avait complété avec Nico Favresse la « Trilogie Alpine » en seulement deux semaines. Cette trilogie est composée de trois grandes voies en 8b+: « End of Silence » en Allemagne, « Kaisers neue Kleider » en Autriche et « Silbergeier » en Suisse. La cordée a été la première à enchaîner ces trois lignes mythiques dans la même saison.

En novembre 2019, Seb Berthe devenait le septième grimpeur seulement à enchaîner en libre « The Nose », l’une des grandes voies les plus célèbres du monde. Plus récemment, en novembre 2020, le grimpeur belge signait l’ascension de son premier 9a+ avec « Super Crackinette » à St-Léger.

Razzia de croix en France pour Alex Megos !

Profitant d’un séjour à St-Léger, Alex Megos a fait une razzia de croix, répétant les classiques de la falaise. L’allemand a même signé la première ascension d’une nouvelle voie dans le neuvième degré.

Alex Megos l’avoue, « St-Léger est un lieu très spécial pour moi depuis la première fois que je suis venu ici ». 

Il faut dire que cette falaise, située au pied du Mont Ventoux dans le Vaucluse, est sûrement l’un des sites le plus à la mode en France, avec de nombreuses voies dures attirant des grimpeurs de renom comme Seb Bouin, Adam Ondra, Cédric Lachat ou encore Julia Chanourdie. C’est probablement à Saint-Léger que l’on retrouve la plus forte concentration de voies dans le huitième degré en France, tandis que les voies dans le neuvième degré ont explosé sur cette falaise: s’il n’y avait que deux voies dans le neuf début 2018, il y en a maintenant près d’une dizaine !

Cette fois, Alex Megos est revenu à St-Léger dans le but de répéter quelques classiques, ainsi que d’essayer de nouveaux projets. Et après sept jours de grimpe, l’allemand a réussi à enchaîner quelques voies qui lui résistaient par le passé et a même réalisé la première ascension d’une nouvelle ligne dans le neuvième degré: « Et pour quelques dégaines de plus » qu’il propose à 9a+.

Voici son impressionnante liste de croix:

  •  « Les petits chefs des néants » 8c
  • « La tournée du patron » 8c
  • « L’étrave » 8c
  • « Rêve de Poutre » 8c/+
  • « Crackinette » 8c+
  • « La Ligne Claire » 8c+
  • « La Castagne » 9a/+ (seconde ascension après Adam Ondra en 2018)
  • « Cadafist » 9a/+
  • « Et pour quelques dégaines de plus » 9a+ (première ascension)

Une vidéo de ses croix devrait bientôt voir le jour, alors restez connectés !

Daniel Woods progresse fortement dans son projet en 9A bloc !

L’enchaînement du projet en 9A bloc de Daniel Woods semble imminent ! 

Enfin ! La motivation revient ! ».

Ce sont les mots de Daniel Woods juste après son dernier essai dans « Sleepwalker assis ». Il faut dire qu’après 65 jours de travail non-stop dans ce même bloc, l’américain avoue connaître des hauts et des bas mentalement. Mais il le sait: il n’a jamais été aussi près de son objectif: réaliser la première ascension de « Sleepwalker assis », qui vaudrait au moins 9A.

« Sleepwalker assis » n’est autre que le départ assis de « Sleepwalker » célèbre 8C+ situé à Red Rock Canyon, juste à l’extérieur de Las Vegas et ouvert par Jimmy Webb en 2018. Cette version assise rajoute cinq mouvements supplémentaires à la version initiale, que Daniel estime 8B à eux seuls.

Le 10 mars, il parvenait pour la première fois à tenir l’infâme plat si caractéristique de « Sleepwalker » et déclarait alors: « tout ce qu’il me reste à faire c’est d’être précis et réussir à effectuer le mouvement de relance à l’aveugle pour aller chercher la petite fissure au-dessus du plat (qui est à ma limite maximale en terme de portée) ».

Après plus d’une dizaine de jours de travail intensif, à essayer en vain ce passage, Daniel Woods a réussi hier pour la toute première fois ce mouvement, comme le montre la vidéo ci-dessous.

Maintenant, la précision, le flow et le gainage doivent être impeccables pour réussir à conclure. »

Il ne reste donc à Daniel Woods plus que deux mouvements vraiment durs à réussir avant de rétablir au sommet du bloc: le premier consistera à recaler ses pieds correctement, afin de lui permettre de ramener la main gauche sur le plat. Il n’aura alors plus qu’à relancer sur la prise de sortie, et assurer les derniers mouvements pour venir à bout de son projet, qu’il travaille depuis novembre.

 

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