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L’autrichienne Barbara Zangerl enchaîne son second 9a !

Barbara Zangerl vient de signer la première répétition de « Sprengstoff » 9a à Vorarlberg, en Autriche.

Équipée il y a plus de 25 ans par Beat Kammerlander, cette voie sera restée à l’état de projet pendant plus d’un quart de siècle. Jusqu’à ce que Jacopo Larcher la libère, en novembre dernier. C’est maintenant au tour de sa compagne, Barbara Zangerl, de signer la première répétition de ce 9a ultra résistant. Il s’agit de son deuxième 9a après « Speed Intégral », qu’elle enchaînait en mai 2018.

  • Voici son commentaire:

Au début, je pensais que cette voie serait trop dure pour moi. Il m’a fallu du temps pour trouver la motivation de repartir de zéro et d’investir toute mon énergie et mon imagination pour trouver un moyen de résoudre ce puzzle.

Tomber après la dernière dégaine a été très éprouvant pour mes nerfs. J’ai toujours pensé que je ne tomberais jamais à cet endroit très haut, à la fin de la voie. C’était inattendu et cela a ajouté un défi mental supplémentaire pour moi. Aucune erreur n’était permise.

En fin de compte, ce qui est le plus cool avec un tel projet, c’est que tu te réveilles chaque jour très motivé. J’avais hâte d’y être, de donner le meilleur de moi-même et de trouver le placement parfait sur chaque mouvement. C’est probablement la plus difficile et l’une des plus belles voies que j’ai grimpées.

À la fin, je suis toujours un peu triste quand c’est fini. Même si au final ça reste juste un morceau de rocher, ça représente bien plus pour nous les grimpeurs. J’espère vraiment que cette falaise sera là pour de nombreuses années encore, pour les prochaines générations de grimpeurs. Car c’est certainement l’une des falaises les plus menacées… Elle est située juste à côté d’une carrière et n’est pas destinée à rester là éternellement. »

Boum !!! Daniel Woods libère Sleepwalker Sit et propose 9A bloc !

Ça y est ! Daniel Woods vient de rétablir au sommet de son projet du moment, qu’il travaille intensément depuis quatre mois. Il le nomme « Return of the Sleepwalker » et propose la cotation de 9A bloc.

Enfin ! C’est le soulagement. Daniel Woods descend du bloc le sourire aux lèvres. Après plus de quatre mois à travailler un seul et même bloc, le grimpeur américain est parvenu à signer la toute première ascension de « Return of the Sleepwalker ». L’américain propose la cotation de 9A bloc

L’histoire de « Sleepwalker »

Retour en novembre 2018. Jimmy Webb se rend à Red Rocks, dans le Colorado, pour échapper à la neige qui s’abat sur la Californie. Il compte essayer « Sleepwalker », un bloc dont lui a parlé Nalle Hukkataival, qui travaille cette ligne extrême depuis quelque temps. Arrivé sur place, Jimmy ne parvient à faire aucun mouvement. Mais petit à petit, séance après séance, l’américain parvient à se familiariser à l’intensité si extrême qu’impose le bloc. Le 15 décembre de cette même année, il parvenait à rétablir au sommet du bloc, signant la première ascension de cette ligne. Il proposait 8C+, déclarant que c’était « le bloc le plus dur de tout le pays ».

Un mois plus tard jour pour jour, c’est au tour de Daniel Woods de rétablir au sommet de cette ligne, sous les yeux de Nalle Hukkataival, qui signera la troisième ascension du bloc quelques jours plus tard. Enfin, en 2020, c’est le jeune Drew Ruana qui devenait le quatrième grimpeur a réalisé ce bloc.

Tous les ascensionnistes, qui rappelons-le, font partie des meilleurs bloqueurs de l’Histoire, s’accordent à dire que ce 8C+ est le plus dur de tous les États-Unis.

  • L’enchaînement de « Sleepwalker » dans sa version classique par Daniel Woods:

« Return of the Sleepwalker », la version assise de « Sleepwalker »

Ce qui frappe aux yeux de Daniel Woods lors de son ascension de « Sleepwalker », c’est la possibilité d’un départ assis. En novembre 2020, il se rend donc de nouveau à Red Rocks pour tenter de déchiffrer cette potentielle version assise. Bonne nouvelle pour l’américain: le passage est réalisable. Mais il est très dur. À lui seul, il vaut 8B et rajoute cinq mouvements supplémentaires à la version classique valant 8C+. Soit un total de 16 mouvements tous plus physiques les uns que les autres. Et rajouter un 8B à un 8C+, ça donne quelque chose de… très très dur !

Un acharnement incroyable !

Puis la magie opère: Daniel Woods tombe littéralement sous le charme de cette nouvelle version assise. Depuis novembre, il fait de ce bloc sa priorité numéro 1. D’abord, il travaille la première partie, puis il tente de relier ce passage à la version initiale. Commence alors un vrai combat, qui sera éprouvant tant sur le plan mental que physique. Au fil des essais, au fil des séances, Daniel progresse. Tellement les mouvements lui sont devenus familier qu’il va parfois même jusqu’à enchaîner quatre fois dans la même journée la version classique de « Sleepwalker » valant 8C+.

Mais depuis quelques semaines, l’américain connaît des progrès majeurs. Chaque jour il semble maîtriser un mouvement supplémentaire qui l’emmène plus loin. La moindre erreur n’est pas permise, comme le lundi 29 mars, quand Daniel atteignait les prises de sortie du bloc, sans pourtant parvenir à rétablir au sommet. Jamais il n’était allé aussi loin.

Jusqu’à ce jour ! Au terme d’un effort incroyable, Daniel Woods est parvenu à enchaîner l’ensemble des mouvements, libérant « Return of the Sleepwalker » après quatre mois d’effort et près d’une centaine de jours de travail.

Une vidéo devrait bientôt voir le jour, alors restez connectés !

Révolutionnaire ! Cette magnésie détecte la présence du COVID-19 !

Une nouvelle marque vient de lancer un produit révolutionnaire en cette période de crise sanitaire: une magnésie, capable de changer de couleur dès qu’elle entre en contact avec le virus du COVID-19. 

Si la magnésie prend une couleur violette, alors filez vite vous laver les mains: le virus est potentiellement entre vos doigts. Une entreprise norvégienne d’escalade vient de commercialiser une magnésie dont la couleur, initialement blanche, prend une teinte violette dès qu’elle rencontre le SARS-CoV-2, le virus du COVID-19.

Un produit incroyable en cette période actuelle, qui apporte beaucoup d’espoirs aux gérants de salles d’escalade. En effet, en rendant le virus facilement identifiable comme c’est le cas avec cette nouvelle magnésie commercialisée par Fish&Chalk, il devient plus facile de le repérer puis de l’isoler. À l’inverse, tant que la magnésie sur nos mains ne devient pas violette, cela signifie que l’on a grimpé en toute sécurité, sans rencontrer le coronavirus.

C’est incroyable, depuis hier, nous recevons des centaines d’appels et des milliers de mails. Nous ne nous attendions pas à ce que notre magnésie prenne une telle ampleur, cela dépasse largement le cadre de l’escalade. Les gens veulent s’en procurer pour détecter la présence éventuelle du virus chez eux, en aspergeant de magnésie leur poignée de porte. »

M.Varil, directeur de Fish&Chalk

D’ailleurs, l’entreprise réfléchit déjà à un nouveau mode de conditionnement de sa magnésie. En effet, elle aimerait proposer sa magnésie sous forme de bombe aérosol, afin de pouvoir détecter la présence du virus au-delà des salles d’escalade, en vaporisant tout simplement l’air qui nous entoure.

Des essais en laboratoire sont actuellement en train d’être menés.

Vidéo: Daniel Woods passe à un cheveu de l’enchaînement de son projet en 9A bloc !

La frustration est plus forte que jamais ! D’ailleurs, Daniel Woods n’a même pas trouvé les mots et s’est contenté de décrire ses sentiments à l’aide d’émojis:

…………………..🤯🤮🤦‍♂️😭🤷‍♂️😂🖕 »

Il faut dire que même l’américain a cru que cette fois, c’était la bonne.

Hier, il s’élançait pour un énième run dans « Sleepwalker sit », le 9A bloc qu’il travaille depuis maintenant quatre mois. Appliqué, il semble réaliser les premiers mouvements à la perfection. Tous ses placements sont précis. Il atteint le crux, parvient à tenir le plat main droite, à relancer dans la petite fissure, puis il replace ses pieds, ramène la main gauche et relance sur le plat de sortie. Et ça tient ! On se dit alors que tout est fini, que c’est gagné, qu’après tous ses efforts, Daniel Woods va enfin rétablir au sommet de ce bloc. Mais non. Car l’américain ne parvient pas à crocheter sa contrepointe en sortie… et c’est la chute.

Jamais Daniel Woods n’était allé aussi loin dans le bloc.  Cette fois, c’est passé à un cheveu. Mais il le sait, ce n’est plus qu’une question de temps maintenant !

  • La vidéo de son essai (presque victorieux):

 

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Boum ! William Bosi libère « King Capella » et propose 9b+ !

Le grimpeur britannique de 22 ans William Bosi vient de signer la première ascension de « King Capella » à Siurana, en Espagne et propose la cotation de 9b+. Si la cotation est confirmée, il s’agirait de la cinquième voie de ce niveau dans le monde et il deviendrait le sixième grimpeur de l’Histoire à atteindre cette cotation.

En plus de cet enchaînement, il a également réalisé la première ascension de « La Furia de Jabali » 9b et « Last Night » 9a ainsi qu’une liste de croix spectaculaire après 90 jours sur place.

« King Capella ». C’est le nom que William Bosi a choisi pour cette voie, qui se trouve juste à gauche de « La Capella » un 9b qu’il avait déjà vaincu en février 2020. Au total, dix séances de travail auront été nécessaires au grimpeur britannique pour faire la croix.

En terme de style, « King Capella » est similaire aux autres voies du secteur, contenant une série de pas de bloc empilés les uns sur les autres. Mais elle représente un tout nouveau niveau de difficulté pour moi. Pour vous donner une idée, en février dernier, il m’a fallu trois séances pour enchaîner « La Capella », tandis que là, trois séances, c’est ce qu’il m’a fallu pour débloquer la première partie uniquement de « King Capella ».

La voie débute juste à gauche de sa petite soeur « La Capella ». Les premiers mètres sont très intenses et demandent un engagement maximum. Puis un grand mouvement dynamique situé au milieu de la voie vient ajouter encore un peu de difficulté et donner un côté aléatoire à l’escalade très athlétique et particulièrement à doigt.

« Avec des mouvements extrêmement physiques de grandes amplitudes, je me suis un peu pris pour Chris Sharma le temps d’une journée, c’était incroyable ! »

William Bosi a élu domicile en Espagne depuis décembre 2020, juste après les Championnats d’Europe de Moscou, où il terminait 8ème du classement combiné. L’objectif du britannique était de remettre les compteurs à zéro, après une longue saison passée à tenter de décrocher sa place pour les J.O de Tokyo, en vain.

L’Espagne est l’un des pays où l’on trouve la plus forte concentration de voies dures au monde. J’ai également profité de ce trip pour me projeter sur des premières ascensions et ainsi me forcer à essayer de trouver moi-même des solutions pour résoudre des voies difficiles, ce qui est finalement similaire à ce qui se passe en Coupe du Monde. »

Jamais aucun grimpeur n’avait connu un trip aussi prolifique en terme de croix © Band of Birds

Une liste de croix sans précédent à Siurana !

En plus de « King Capella », Will Bosi a signé une liste impressionnante d’enchaînements extrêmes. Il a notamment réussi la première ascension de « Furia de Jabali » un 9b qui consiste à enchaîner environ 16 mouvements très intenses avant de rejoindre la sortie de « Jungle Speed » 9a classique du coin.

Comme si ça ne suffisait pas, il a également libéré « Last Night » qu’il propose à 9a, dans un tout autre style. La voie s’articule autour d’un passage en 8A bloc, et se termine de façon originale puisqu’il faut se rétablir complètement au sommet de la voie, comme on le ferait au sommet d’un bloc, ce qui ajoute une dimension « amusante » selon William à la fin de cette ligne.

En plus de ses premières ascensions, le grimpeur britannique a accumulé une liste stupéfiante de croix avec des répétitions notables comme:

  • « First Ley » 9a+
  • « Ley Indignata » 9a
  • « Estadio Critico » 9a.

Et comme si ça ne suffisait pas, William a également signé des performances extrêmes en bloc. On lui doit notamment la première ascension du tout premier 8C bloc de Siurana: « Ulls de Bruixa », un bloc que Dave Graham avait lui-même nettoyé.

Ce bloc est en fait le départ assis d’une version sautée en 8A+. Ce départ assis rajoute trois mouvements assez faciles, puis trois mouvements beaucoup plus extrêmes. Tout se joue dans une lolotte incroyable, qui permet de tenir des prises minuscules dans un profil déversant.

Ce bloc était clairement à ma limite absolue. Pourtant, il correspond parfaitement à mon style d’escalade avec ses petites arquées et ses lolottes. »

L’incroyable machine britannique n’a pas pour autant rangé son crash pad après cette nouvelle ascension. Il a également signé les enchaînements de :

  • « Hurrikuto »8B
  • « Bhai Bon » 8B+
  • « Bhai Po » 8B+
  • « Bhai Ji » 8B+
  • « Bhai Kakata » 8B+/C

William a quitté son baudrier, le temps de signer la première ascension du premier 8C bloc de Siurana © Band of Birds

Alex Megos confirme: « Je n’ai pas pu faire un seul mouv »

Alex Megos a réagi concernant les ascensions incroyables de William Bosi sur la falaise de Siurana. Et l’allemand, qui a eu l’occasion d’essayer quelques-unes des voies ouvertes par le grimpeur britannique, confirme que ces lignes sont très dures:

J’ai essayé deux de ces premières ascensions là-bas et elles sont dures ! Celle qu’il pensait être plus facile, je n’ai pas pu faire un seul mouv. Sur « King Capella », j’ai fait tous les mouvements, mais l’enchaînement m’a semblé très difficile. Je serais super excité d’aller essayer de répéter ces voies ! 😁 Très fort gars 💪🏼 »

Un nouveau projet en 9c ?

William, qui est maintenant de retour en Angleterre, actuellement en quarantaine avant de reprendre l’entraînement en vue d’un sélectif national, n’a pas le moindre doute qu’il retournera bientôt à Siurana. En effet, il a laissé en suspens un projet dont il n’a pas encore résolu tous les mouvements. Il s’agit de « I Have a Dream », une voie d’une quinzaine de mètres équipée par David Brascó en 2015 et évaluée comme un potentiel 9c.

« King Capella » emprunte la première partie de cette voie, mais finit par virer à gauche. « I Have a Dream » comprend le grand mouvement dynamique de « King Capella », puis vient un mauvais repos et ensuite une section de bloc en 8C.

Je pense que cette voie pourrait valoir 9c. Je suis impatient d’y retourner »

Un potentiel projet en 9c attend William Bosi © Band of Birds

Qui est William Bosi ?

William a 22 ans et vit à Édimbourg, en Écosse. À l’âge de 17 ans, il est devenu le plus jeune grimpeur britannique à enchaîner un 9a, avec « Raindshadow », à Malham Cove. Très fort sur le rocher, il participe également à des compétitions internationales depuis son plus jeune âge. L’une de ses étapes les plus marquantes a eu lieu en 2018, lorsqu’il est parvenu à rentrer en finale de la Coupe du Monde de difficulté de Chamonix. Aucun autre grimpeur de son pays n’avait réalisé cet exploit depuis 1998.

Avec l’enchaînement de « La Capella » 9b l’année dernière, il a établi un autre record, étant le premier grimpeur britannique à atteindre cette cotation hors de ses frontières. Et bien sûr maintenant, William Bosi est entré dans le club des grimpeurs de 9b+.

Le club des grimpeurs de 9b+ s’agrandit…

L’enchaînement de « King Capella » a permis à William Bosi d’entrer dans le club très sélect des grimpeurs de 9b+. Ils sont maintenant au nombre de six au total, en comptant William, le nouveau venu, qui prend sa place aux côtés d’Adam Ondra, Chris Sharma, Alex Megos, Stefano Ghisolfi et Jakob Schubert.

Adam Ondra est devenu le premier grimpeur à réaliser un 9b+, lorsqu’il a enchaîné « Change » à Flatanger, en Norvège, en octobre 2012. Puis quelques jours plus tard, il signait la première ascension de « La Dura Dura » à Oliana, que Chris Sharma enchaînera un mois après le tchèque, devenant le deuxième grimpeur au monde à clipper le relais d’un 9b+.

Alex Megos, Stefano Ghisolfi et Jakob Schubert ont rejoint le club du 9b+ avec l’enchaînement de « Perfecto Mundo » à Margalef. Alex Megos a effectué la première ascension en mai 2018, tandis que Stefano Ghisolfi l’a répétée pour la première fois en décembre 2018. L’enchaînement de Jakob Schubert a eu lieu en novembre 2019.

Notons que « King Capella » est seulement le second 9b+ libéré par un autre grimpeur autre qu’Adam Ondra.

Jan Hojer et Yannick Flohe enchaînent un 9a à la journée !

Les deux allemands Jan Hojer et Yannick Flohe ont signé une double ascension de « Working Class » 9a dans le Frankenjura, en un temps record.

Pourtant, rien ne les prédestinait à faire cette croix. En effet, Jan Hojer et Yannick Flohe avaient plutôt pour but de se rendre à Munich, pour participer à un stage avec l’équipe nationale allemande. Mais sur la route, les deux grimpeurs décident de faire une pause pour se dégourdir les jambes et profiter du soleil printanier. Si certains ont pour habitude de s’arrêter sur des aires de repos, eux ont décidé de faire une halte dans le Frankenjura.

Ni une ni deux, ils enfilent leur baudrier et s’étonnent à enchaîner l’un après l’autre « Working Class » 9a. Cette voie complètement atypique du Frankenjura débute par une approche très facile en 6b, avant de changer radicalement de ton. En effet, il faut ensuite venir à bout de douze mouvements de type bloc, particulièrement physiques.

Toutefois, la cordée est d’accord pour dire qu’il s’agit d’un petit 9a et pense que la cotation de 8c+ serait plus appropriée.

Ensemble, nous avons rapidement trouvé des méthodes qui nous convenaient et nous avons commencé à mettre de vrais essais rapidement !

Je l’ai enchaînée lors de ma première vraie tentative (3ème essai) et Yannick a suivi peu après.

Nous nous sommes entraînés très dur ces derniers temps et c’est agréable d’être récompensé sur le rocher. »

Jan Hojer

Daniel Woods n’est plus qu’à un mouvement de réussir « Sleepwalker sit » !

Daniel Woods connaît des progrès fulgurants dans son projet en 9A bloc. Il vient de franchir un nouveau cap, chutant dans le dernier mouvement lors de son dernier essai.

Nous vous en parlions hier: l’enchaînement du projet en 9A bloc de Daniel Woods est plus imminent que jamais !

Le dernier run mis par l’américain dans « Sleepwalker sit », aurait bien pu se transformer en essai victorieux. En effet, il est tombé dans le dernier mouvement dur du bloc.

Après des centaines et des centaines d’essais répartis sur plus de trois mois, tout semble s’accélérer ces derniers jours pour l’américain. Il reconnaît lui-même connaître des progrès fulgurants ces derniers temps. En effet, il y a deux jours, il réussissait pour la première fois à tenir le plat puis relancer dans la petite fissure qui se trouve juste au-dessus.


Lire aussi Daniel Woods progresse fortement dans son projet en 9A bloc !


Seulement 24 heures plus tard, Daniel Woods réussissait trois mouvements supplémentaires: tenir la position tout en recalant ces pieds, ramener sa main gauche sur le plat et effectuer le mouvement de relance lui permettant d’atteindre la sortie du bloc. C’est sur ce mouvement que la gravité l’a rattrapé, ne parvenant pas à tenir la prise de sortie, notamment à cause de conditions très humides.

Daniel Woods a conscience d’être complètement obsédé par ce bloc. Depuis plus de trois mois, il ne pense qu’à l’enchaînement de cette ligne, qui obnubile complètement sa vie. C’est peut-être l’une des plus belles preuves de persévérance de toute l’Histoire de l’escalade et également une très belle leçon de vie.

  • Voici son commentaire:

Je ne suis plus qu’à un mouvement de réussir.

J’ai ressenti une progression significative au cours des trois dernières séances. Il y a deux semaines, je chutais désespérément sur le plat. Maintenant, j’arrive à le tenir à chaque essai (en moyenne, je peux mettre quatre bons essais depuis le bas). Hier, les conditions étaient excellentes le matin, mais dans l’après-midi, elles sont devenues humides. Je me suis quand même battu et j’ai réussi à atteindre le dernier mouvement, mais je n’ai pas pu réussir à parce que mes pointes de chaussons étaient humides et glissantes. Mais j’ai pris cela comme une victoire. Je prends chaque mouvement de plus comme une victoire à ce stade.

Ça va faire bientôt trois mois que j’essaie toujours la même chose. Tout ce travail commence à s’accumuler mentalement. Pourquoi n’ai-je pas essayé d’autres blocs ? Parce que je me suis dit que si je voulais grimper le truc le plus dur que je n’ai jamais essayé, il fallait que ce soit une obsession totale.

Cette ligne a pris le contrôle de ma vie ces trois derniers mois. Je ne dors pas la nuit à cause d’elle. Je ne pense à rien d’autre dans la vie à part ressentir le flow qui m’anime intérieurement pour ce bloc. J’essaie de comprendre comment accélérer dans certaines sections, quand respirer, quand retenir ma respiration, quand ralentir. J’ai arrêté les substances telles que l’alcool, le tabac, l’herbe et le café qui empoisonnaient ma vie (j’ai besoin d’une clarté mentale totale en ce moment).

Quel que soit le résultat de tout ce travail, que j’enchaîne ou non, ça aura été une expérience extrêmement positive pour moi. Je me sens bien comme je ne l’ai jamais été dans ma vie et je sais maintenant ce que ça signifie de se dépasser vraiment et de vouloir profondément quelque chose.

En fin de compte, c’est juste un putain de bout de rocher que j’essaie d’enchaîner ahaha »

  • Voici la vidéo de son dernier essai:

 

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Nolwen Berthier enchaîne « La théorie des cordes » 8c à St-Léger

Nolwen Berthier vient de réaliser « La théorie des cordes » 8c sur la falaise de St-Léger.

Décidément, la falaise de St-Léger est à la mode en ce moment ! Après Cédric Lachat, puis Alex Megos, c’est maintenant au tour de la jeune française Nolwen Berthier de nous rapporter sa toute nouvelle croix réalisée sur la falaise: « La théorie des cordes » 8c.

Cette voie se décompose en trois parties bien distinctes: un début bien physique sur des colonnettes, suivi d’une longue partie tout en résistance sur de petites prises, avant de terminer par une dalle de fin qui peut réserver quelques surprises.

Nous sommes allés à la rencontre de Nolwen pour en savoir plus sur cette performance.


Salut Nolwen ! Pour commencer, peux-tu nous décrire la voie ?

« La théorie des cordes » est un des classiques du secteur Praniania à St Léger du Ventoux. Le début est physique sur des colos puis on attaque une longue rési sur de belles arquées dans un mur gris, qui est ponctuée d’un pas un peu plus soutenu au milieu de la section. Puis, la fin s’envole dans une dalle… qu’il est conseillé d’aller repérer !!

Depuis combien de temps travaillais-tu la voie ?

Je me suis mis le challenge de faire cette voie en parallèle d’un autre projet plus dur, du coup je n’ai pas trop comptabilisé le nombre de runs ou de séances qu’il m’a fallu pour enchaîner. Le process aurait pu être beaucoup plus rapide en me focalisant uniquement sur cette voie, mais sûrement moins pertinent sur le long terme.

Pourquoi avoir choisi de travailler ce 8c ?

Déjà, on m’avait dit que c’était plutôt 8a+, et en plus, quand je suis arrivée, il y avait déjà les dégaines en place !! Non, plus sérieusement, la ligne est majeure, mais je crois que ce qui m’a le plus motivée, c’est de me faire secouer dedans. Aux premiers repérages, la section du début était vraiment une énigme pour moi… Je savais que c’était un bon moyen de travailler mes points faibles et de progresser.

Comment s’est passé le run de l’enchaînement ?

Au final dans l’enchaînement, le pas qui m’a vraiment le plus inquiétée c’est un mouvement en dalle qui doit valoir 6a intrinsèquement, mais qui n’est pas commode pour les petits. Au repérage, j’avais mis plusieurs montées pour trouver une méthode alternative… Là, il a bien failli me faire tomber ! Haha

Stefano Ghisolfi libère une nouvelle voie dure en Italie !

L’italien Stefano Ghisolfi vient de réaliser la première ascension d’un nouveau 9a+ à Arco: « Terapia d’urto ».

Stefano Ghisolfi a mis fin à un projet de longue date qui restait inachevé dans la petite grotte de Padaro à Arco. Après quelques jours de travail, il est venu à bout de « Terapia d’urto », signant la première ascension de cette voie originale, qui suit tout le toit de la grotte. Cette ligne est en fait une connexion de la partie la plus dure de « L’arciere » 8c, avec l’intégralité de « Goosfraba » 8c+, sans aucun repos entre ces deux voies. L’italien propose la cotation de 9a+ pour cette connexion.

Cette voie peut sembler courte et puissante, mais l’endurance y joue un rôle majeur, avec environ 40 mouvements très intenses !

Cette ascension fera l’objet d’une prochaine vidéo qui sera mise en ligne dès la semaine prochaine sur la chaîne YouTube de Stefano.

Dave Graham enchaîne « First Ley » 9a+ à Margalef !

Le grimpeur américain Dave Graham vient d’enchaîner l’une des lignes les plus emblématiques de Margalef: « First Ley » 9a+, une voie qu’il travaille depuis plus de dix ans.

Dave Graham avait 29 ans la première fois qu’il a posé ses doigts dans « First Ley ». C’était juste après que son compatriote Chris Sharma ouvre cette voie, en 2010. À 39 ans aujourd’hui, il vient de clipper le relais de cette ligne courte et intense, de seulement 15 mètres, signant la huitième répétition de ce 9a+.

Il y a dix ans, j’étais honnêtement incapable de bouger dans cette voie. Je ne comprenais pas le style d’escalade et je n’avais pas assez de puissance en pince pour faire les mouvements les plus durs.

Dave Graham est arrivé en Catalogne dès le début de l’année 2021 avec plein de projets en tête: enchaîner les trois 9b que sont « La Capella », « Furia de Jabali » et « First Round First Minute ». Or il se trouve que « First Ley » n’est autre que la petite soeur de « First Round First Minute », puisque ces deux voies partagent le même départ. Puis, le 9a+ bifurque à gauche quand le 9b file à droite. Un bon entraînement donc pour l’américain, qui avait envie d’en finir avec cette ligne qui lui trottait dans la tête depuis un long moment.

Mais malheureusement, durant plusieurs semaines, les conditions n’étaient pas au rendez-vous et le départ de la voie était mouillé. Finalement, après beaucoup de temps passé à attendre une météo clémente et de nombreux doutes sur ses méthodes, Dave Graham a réussi à atteindre le relais de cette voie, pour son plus grand plaisir.

  • Voici son commentaire:

En arrivant au pied de la voie, je n’étais encore même pas sûr de mettre un essai. Mais à la fin de mon échauffement, je me suis senti super bien, et finalement, j’ai réussi à en venir à bout dès mon premier essai de la journée 😀

Après trois semaines de temps brumeux et humide, passées à changer mes méthodes, je me sentais complètement découragé et confus sur ce qui ne fonctionnait pas 🤯 Puis les incroyables vents du nord et de l’ouest sont revenus, apportant des conditions plus sèches, du soleil et une bien meilleure adhérence 🤣

En fin de compte, j’ai fini par faire ma méthode d’origine, mêlée avec certaines nouvelles méthodes de Jorge Diaz Rullo, et voilà, ça a parfaitement fonctionné ! C’était tellement bon de sentir cette sensation à nouveau, de bien grimper, de clipper un relais et de me libérer de la sortie la plus facile 🙇🏻 C’est un peu dommage que ça ait pris si longtemps pour y arriver, mais c’était un entraînement incroyable pour « First Round First Minute » 9b 🔥

À la fin de la journée, j’ai fait le dernier pas de bloc de « First Round First Minute », du repos au relais, en me sentant particulièrement solide, alors maintenant je suis super motivé pour y retourner et mettre des essais à fond ! Je me suis aussi senti bien dans « La Capella » et « Furia de Jabali » ces deux derniers jours, les deux autres 9b que je veux faire, donc finalement je sens que je fais un bond en avant, après de nombreux mois passés à travailler très fort sans de réels progrès 🙌🏻

Donc je suis prêt pour les semaines à venir. J’espère qu’on aura de la chance avec la météo, et qu’avec un peu de détermination, la magie opérera ✨🧙💫

En tout cas, je suis reconnaissant d’avoir partagé ce processus de travail avec une équipe de grimpeurs incroyables et motivés, muchas gracias amigos 🤟 !! »

Daniel Woods progresse fortement dans son projet en 9A bloc !

L’enchaînement du projet en 9A bloc de Daniel Woods semble imminent ! 

Enfin ! La motivation revient ! ».

Ce sont les mots de Daniel Woods juste après son dernier essai dans « Sleepwalker assis ». Il faut dire qu’après 65 jours de travail non-stop dans ce même bloc, l’américain avoue connaître des hauts et des bas mentalement. Mais il le sait: il n’a jamais été aussi près de son objectif: réaliser la première ascension de « Sleepwalker assis », qui vaudrait au moins 9A.

« Sleepwalker assis » n’est autre que le départ assis de « Sleepwalker » célèbre 8C+ situé à Red Rock Canyon, juste à l’extérieur de Las Vegas et ouvert par Jimmy Webb en 2018. Cette version assise rajoute cinq mouvements supplémentaires à la version initiale, que Daniel estime 8B à eux seuls.

Le 10 mars, il parvenait pour la première fois à tenir l’infâme plat si caractéristique de « Sleepwalker » et déclarait alors: « tout ce qu’il me reste à faire c’est d’être précis et réussir à effectuer le mouvement de relance à l’aveugle pour aller chercher la petite fissure au-dessus du plat (qui est à ma limite maximale en terme de portée) ».

Après plus d’une dizaine de jours de travail intensif, à essayer en vain ce passage, Daniel Woods a réussi hier pour la toute première fois ce mouvement, comme le montre la vidéo ci-dessous.

Maintenant, la précision, le flow et le gainage doivent être impeccables pour réussir à conclure. »

Il ne reste donc à Daniel Woods plus que deux mouvements vraiment durs à réussir avant de rétablir au sommet du bloc: le premier consistera à recaler ses pieds correctement, afin de lui permettre de ramener la main gauche sur le plat. Il n’aura alors plus qu’à relancer sur la prise de sortie, et assurer les derniers mouvements pour venir à bout de son projet, qu’il travaille depuis novembre.

 

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Razzia de croix en France pour Alex Megos !

Profitant d’un séjour à St-Léger, Alex Megos a fait une razzia de croix, répétant les classiques de la falaise. L’allemand a même signé la première ascension d’une nouvelle voie dans le neuvième degré.

Alex Megos l’avoue, « St-Léger est un lieu très spécial pour moi depuis la première fois que je suis venu ici ». 

Il faut dire que cette falaise, située au pied du Mont Ventoux dans le Vaucluse, est sûrement l’un des sites le plus à la mode en France, avec de nombreuses voies dures attirant des grimpeurs de renom comme Seb Bouin, Adam Ondra, Cédric Lachat ou encore Julia Chanourdie. C’est probablement à Saint-Léger que l’on retrouve la plus forte concentration de voies dans le huitième degré en France, tandis que les voies dans le neuvième degré ont explosé sur cette falaise: s’il n’y avait que deux voies dans le neuf début 2018, il y en a maintenant près d’une dizaine !

Cette fois, Alex Megos est revenu à St-Léger dans le but de répéter quelques classiques, ainsi que d’essayer de nouveaux projets. Et après sept jours de grimpe, l’allemand a réussi à enchaîner quelques voies qui lui résistaient par le passé et a même réalisé la première ascension d’une nouvelle ligne dans le neuvième degré: « Et pour quelques dégaines de plus » qu’il propose à 9a+.

Voici son impressionnante liste de croix:

  •  « Les petits chefs des néants » 8c
  • « La tournée du patron » 8c
  • « L’étrave » 8c
  • « Rêve de Poutre » 8c/+
  • « Crackinette » 8c+
  • « La Ligne Claire » 8c+
  • « La Castagne » 9a/+ (seconde ascension après Adam Ondra en 2018)
  • « Cadafist » 9a/+
  • « Et pour quelques dégaines de plus » 9a+ (première ascension)

Une vidéo de ses croix devrait bientôt voir le jour, alors restez connectés !

Seb Berthe flashe « Mind Control » 8c !

Le grimpeur belge Seb Berthe s’est offert le flash de « Mind Control » célèbre 8c situé à Oliana en Espagne.

Cela faisait quelque temps qu’enchaîner un 8c flash trottait dans la tête de Seb Berthe… Alors, entre deux essais dans le 9b « Fight of flight », son projet du moment, le grimpeur belge a décidé de passer à l’action. Il passera plusieurs heures à apprendre les méthodes de « Mind Control » par coeur, avant de se lancer, pour un unique essai. Et au terme d’un gros combat, il parvient à clipper le relais de cette voie mythique d’Oliana, lors de son essai flash.

Notons qu’il y a dix ans, Adam Ondra avait réussi à enchaîner cette voie à vue.

Seb Berthe est notamment connu pour ses ascensions extrêmes, tant en falaise qu’en grande voie. L’année dernière, il avait complété avec Nico Favresse la « Trilogie Alpine » en seulement deux semaines. Cette trilogie est composée de trois grandes voies en 8b+: « End of Silence » en Allemagne, « Kaisers neue Kleider » en Autriche et « Silbergeier » en Suisse. La cordée a été la première à enchaîner ces trois lignes mythiques dans la même saison.

En novembre 2019, Seb Berthe devenait le septième grimpeur seulement à enchaîner en libre « The Nose », l’une des grandes voies les plus célèbres du monde. Plus récemment, en novembre 2020, le grimpeur belge signait l’ascension de son premier 9a+ avec « Super Crackinette » à St-Léger.

Le plus grand mur d’escalade maison au monde !

Le mur d’escalade de 25 mètres d’Adam Kushner, construit au sommet de sa maison à Manhattan, est désormais l’une des « structures-maison » les plus hautes du monde.

Lorsque Adam Kushner, architecte et entrepreneur en bâtiment de 57 ans, a commencé à construire un mur d’escalade sur la façade de sa maison à Manhattan, il n’avait pas l’intention de battre des records. Il voulait simplement se construire un mur d’escalade pour s’entraîner depuis chez lui. Mais au final, il s’avère que le mur qu’il a construit est l’un des murs les plus hauts d’Amérique.

Ce mur de 2,5 mètres de large et 25 mètres de haut est complètement atypique. Il s’étend à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de sa maison, avec une section inférieure traditionnelle en contreplaqué, couverte par un toit rétractable, et une partie supérieure autoportante (les 13 derniers mètres) qui est construite en plexiglas transparent ultra-durable.

« Être au sommet du mur est assez incroyable », a déclaré Adam Kushner. « Vous êtes suspendu à une vingtaine de mètres du sol, au sommet d’un immeuble, et vous regardez la 6ème Avenue de New York et l’Empire State Building. »

S’il peut sembler surprenant qu’il ait été légalement autorisé à construire un mur de 25 mètres dans un environnement urbain dense comme Manhattan, le New York City Department of Buildings n’a « pas trouvé de raison de ne pas l’autoriser », explique Kushner.

La réalisation de ce mur aurait pu être difficile à accomplir pour un individu lambda, mais Adam Kushner avait le savoir-faire nécessaire pour y parvenir: « En tant qu’architecte et entrepreneur, j’ai pu obtenir tous les permis et titres requis pour la réalisation ce genre de choses ».

D’ailleurs, ce n’est pas le premier mur d’escalade que cet américain de 57 ans construit. À la fin des années 90, il avait réalisé pour un client ce qui était alors le plus haut mur d’escalade de New York.

Aujourd’hui, le fils de Kushner est devenu meilleur que lui et le dépasse sur le mur d’escalade. « Il est bien meilleur que moi, même s’il ne le grimpe que depuis un an et demi, il est meilleur que je ne l’ai jamais été. Je suis simplement heureux d’avoir pu faire quelque chose afin que nous partagions ensemble une passion. »

Le fils d’Adam Kushner au sommet du mur, qui pointe du doigt l’Empire State Building.

Masques sportifs: lancement de protocoles expérimentaux dans des salles volontaires

L’Union des Salles d’Escalade rencontre aujourd’hui le ministère des Sports concernant la situation de nos salles d’escalade. Des protocoles expérimentaux devraient être lancés d’ici peu en partenariat avec des salles volontaires, pour juger notamment de l’impact des masques sportifs.

Roxana Maracineanu, ministre déléguée aux Sports, présentait le 13 février le cahier des charges mis au point par l’Agence Française de Normalisation (AFNOR), détaillant les critères à respecter pour la fabrication de masques sportifs. Ces masques, potentiellement obligatoires, devraient permettre une reprise accélérée des activités physiques en intérieur.


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L’UDSE est reçue ce jour par le ministère des Sports afin d’avoir une vision sur une possible réouverture des établissements d’escalade. Les espoirs reposent notamment sur les masques sportifs. Syndicats et ministères doivent lancer des « protocoles expérimentaux » avec des salles volontaires, afin d’obtenir des indicateurs sur la diffusion du virus, mais également d’identifier si le masque protège correctement et s’il est accepté par les pratiquants.

« Il est évident, pour nous tous, que nous souhaitons accueillir nos clients le plus vite possible, même avec masque, mais dans le même temps continuer de bénéficier des aides et du chômage partiel, étant entendu qu’une reprise au printemps ne se fera pas dans les meilleures conditions. » déclarait hier l’Union des Salles d’Escalade (UDSE).

Snap Climbing, prêt à produire des masques de sport répondant aux critères de l’AFNOR

Si Décathlon et Salomon travaillent depuis quelque temps déjà sur les masques de sport, on apprend que la marque Snap Climbing est également capable de produire et de commercialiser des masques répondant aux exigences du cahier des charges de l’AFNOR.

Née dans les années 90 à Chamonix, Snap est une marque française iconique, connue dans le monde de la grimpe pour sa vision innovante des produits d’escalade. On leur doit notamment des innovations dans le domaine des crash-pads et l’invention des dégaines à doigt fil. Proposant aujourd’hui une large gamme de crash-pads, de sacs et de textiles adaptés à la grimpe, Snap pourrait équiper les grimpeurs de masques sportifs dans un futur proche.

Perspectives de réouverture des salles d’escalade

À quand une réouverture des salles d’escalade ? Fin janvier, l’UDSE avait été reçue à Matignon par M. Meuris, conseiller éducation et sport du Premier Ministre. À l’issue de ces échanges, ils avaient déclaré que les salles d’escalade ne rouvriraient pas leurs portes avant le mois d’avril.

Mais à maintenant deux semaines du mois d’avril, quand est-il à présent ? Voici des éléments de réponse de la part de l’UDSE:

« À la lecture des communiqués, au regard de l’évolution incroyablement lente de la vaccination, vous aurez compris qu’il n’y aura pas d’ouverture au grand public au mois d’avril mais peut-être une ouverture pour les scolaires, le périscolaire, l’extrascolaire… Puis, nous l’espérons, nous pourrons accueillir le grand public, sans doute avec des jauges, sans doute avec un protocole sanitaire et peut-être avec un masque.

La couverture des charges est mise en place jusqu’au mois de juin, cela laisse bien sûr entendre que l’ouverture au grand public avant l’été est peu probable. »

La suissesse Katherine Choong enchaîne « La Ligne Claire » 8c+

La suissesse Katherine Choong, adepte des performances sur le rocher, vient de clipper le relais de son projet du moment: « La Ligne Claire » 8c+ à St-Léger.

Après une contre-performance sur les Championnats d’Europe cet automne, Katherine Choong avait besoin de se ressourcer en falaise. Elle tombe alors sur la vidéo de Nolwenn Berthier, enchaînant « La Ligne Claire » 8c+ à St-Léger, et se met en tête de venir en France pour travailler cette ligne.

La forme et le moral étaient au plus bas, je me sentais complètement épuisée physiquement et mentalement. Sans aucune attente, je me suis donc lancée dans ce projet, pensant que je n’avais aucune chance et que les voies difficiles ce n’était pas avant un bon moment. Mais au fil des jours, la forme et surtout la motivation sont gentiment revenues, avec des progrès dans la voie.

La voie débute avec un passage bien coriace au début (aucune idée de la cotation comme je ne fais jamais de bloc dehors), dans lequel j’ai saucissonné pendant un bon bout de temps avant de trouver mes méthodes, avec en cadeau un sale clippage un peu flippant au 3ème point. S’en suit un repos, suivi d’une traversée très physique où j’y perdais pas mal de plumes… Mon rythme d’escargot n’étant pas optimal dans ce genre de section. Un repos permet ensuite de reprendre un peu ses esprits et de stresser pour le dernier crux aux 3/4 de la voie sur petites prises, avant un dernier combat de résistance où tu peux te la coller le nez devant le relais.

Mais au fil des jours, la forme et la motivation reviennent. Katherine Choong prend de plus en plus de plaisir à travailler cette voie, qui devient une obsession pour elle. À trois reprises, elle tombe avec le relais sous les yeux. Après plus de 28 jours de travail, l’enchaînement était tout proche.

J’ai fait beaucoup (trop) d’essais vu ma forme du début et la météo pas toujours clémente ou les journées de février trop chaudes (on aime bien se chercher des excuses comme d’habitude 😉).

Mais j’ai tellement aimé être ici à St-Leger, sentir les sensations qui reviennent, reprendre confiance en mes capacités et retrouver le « fight mode », que j’ai pris du plaisir du début à la fin. Même quand je me la suis collée tout en haut à trois reprises 😉 Et spécialement grâce aux personnes géniales avec qui j’ai partagé de bons moments là-bas.

Finalement, ce week-end, la suissesse parvenait à mettre le run parfait, celui qui le conduira à clipper le relais de « La Ligne Claire », signant ainsi la quatrième ascension féminine de ce 8c+ après Florence Pinet, Nolwenn Berthier et Julia Chanourdie.

Maintenant, je suis très motivée pour essayer d’autres voies difficiles, peut-être à St-Léger ou Mollans et aussi m’atteler à quelques grandes voies dures dans les Gorges du Verdon et chez moi en Suisse 🙂 je suis encore débutante en grande voie mais hyper motivée de trouver de nouveaux challenges dans ce domaine. »

Record: Pete Whittaker réalise la plus longue suspension !

Pete Whittaker, connu pour ses ascensions remarquables en trad et en fissure dans le monde entier, vient de battre un record mondial, complètement par hasard. Il a réalisé la plus longue suspension à deux mains autour d’une barre: 20 minutes et 21 secondes.

En ouvrant les yeux le matin même, Pete Whittaker ne s’attendait pas à devenir la personne à tenir le plus longtemps au monde en suspension.

Tout commence quand l’un de ses abonnés lui envoie un message sur Instagram pour lui parler d’un défi très en vogue aux États-Unis, mais réalisable partout à travers le monde: tenir le plus longtemps possible en suspension autour d’une barre.

Suite à l’engouement et l’ampleur que prenait ce challenge, un événement avait été créé sur internet, afin de structurer ce concours, indiquant des règles précises à respecter et affichant des dates limites pour participer. Amateur de défis en tout genre, il n’en fallait pas plus pour éveiller la curiosité de Pete Whittaker. Quelques heures plus tard, le grimpeur britannique se retrouvait les deux mains fermement accrochées autour d’une barre, prêt à participer à ce challenge:

J’ai jeté un coup d’œil aux règles et aux dates du défi, et j’ai réalisé qu’il me restait seulement 5 heures pour m’inscrire. J’ai aussitôt regardé le classement provisoire en cours: le premier affichait un temps de 16 minutes et 43 secondes (ce qui semblait assez fou)…

Bref, je me suis lancé, et alors que je m’accrochais, j’ai succombé à la douleur dans les avant-bras. J’ai réalisé que ça ne s’améliorait pas au fil du temps, mais étonnamment, ça n’empirait pas non plus, alors j’ai continué. Après avoir passé la barre des 17 minutes, j’ai fait quelques minutes supplémentaires pour être sûr d’avoir le meilleur score, puis j’ai lâché à 20 minutes et 21 secondes (en référence à l’année 2021).

De retour à la maison, en téléchargeant mon score sur le site de la compétition, j’ai découvert que j’avais battu le record du monde 😂 (j’aurais dû continuer, haha).

Cependant, je n’ai absolument aucune idée si les règles que j’ai utilisées pour cette compétition sont les mêmes que le record du monde officiel. »

Pete Whittaker

  • Voici la vidéo de ce record:

 

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Enchaîner un 8C bloc en seulement deux séances ? Nomura Shinichiro l’a fait !

Le jeune asiatique Nomura Shinichiro, connu pour ses incroyables performances sur le rocher, vient de réaliser une nouvelle croix-éclair: « Vanitas » 8C, en seulement deux séances.

Et de sept pour Nomura Shinichiro ! Le jeune grimpeur japonais de 24 ans a réalisé son septième 8C bloc avec « Vanitas », dans son pays natal. La particularité de cette croix ? Seules deux séances lui auront été nécessaires pour rétablir au sommet de ce bloc, où la maîtrise technique l’emporte sur les capacités physiques.

Habitant loin des spots de grimpe, le secteur le plus proche de chez lui se situe à 1h30 en voiture. Puis, il lui faut environ 4 heures pour atteindre les blocs qu’il travaille en ce moment, comme c’était le cas avec « Vanitas »… On comprend donc pourquoi le japonais tente d’être le plus efficace possible !

Mon objectif à long terme est d’enchaîner des blocs plus durs que 8C à travers le monde entier et de faire des premières ascensions.

J’ai trois projets en ce moment. Je suis sûr que l’un d’entre eux est plus dur que 8C, il comporte des mouvements vraiment très durs.

Mon autre objectif est de réaliser des mouvements que l’on dit « impossibles à faire en étant petit », afin de donner de l’espoir à ceux qui, comme moi, sont petits. Je ne mesure qu’1m59. »

Le roi des performances-éclairs

Notons que Nomura Shinichiro est un spécialiste des records. Quelques semaines seulement après avoir tâté du caillou pour la première fois de sa vie, il enchaînait « Shambala » et « Babylon », deux 8C, parmi les blocs les plus durs de son pays.

Quelques jours plus tard, il surenchérissait: en moins de 90 minutes, il réalisait « Orochi » 8C et « Ginga » 8B+. C’est la première fois qu’un grimpeur enchaînait des blocs si durs à cette allure.

Enfin, il passait un nouveau cap il y a deux ans en réalisant trois blocs en 8B+ et 8C, le tout, dans la même journée !

Un entraînement poussé à l’extrême !

Passionné d’entraînement, Nomura Shinichiro poste régulièrement sur les réseaux sociaux des vidéos à en faire trembler vos poulies. Sa dernière en date ? Une vidéo où l’on voit le japonais réaliser des tractions à un bras sur une réglette de… 6mm seulement !

« Je me concentre juste sur le mouvement de la première articulation des doigts. Mon prochain défi, c’est de réaliser une traction à un bras sur une latte de 4mm. Mon objectif à long terme est de réussir à réaliser une traction d’un bras sur une prise de 1mm. »

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